• A la COP alternative de Bordeaux, le procès fictif de Total Energies : du #théâtre participatif au service de la justice climatique

    Vendredi 1er Décembre, #Scientifiques_en_rébellion a organisé à la base sous-marine de Bordeaux, dans le cadre de l’#Alter-COP28, le procès fictif du président de Total Energies. A la base du procès, un changement d’époque : nous sommes en 2035, le #réchauffement_climatique s’est emballé et a été à l’origine d’une série de catastrophes écologiques et sanitaires qui font vaciller les systèmes sociaux et économiques des sociétés du Nord et du Sud. Les dommages humains et financiers sont sans pareil dans l’histoire de l’humanité et il faudra bien les payer. Mais qui ? De nombreux procès ont eu lieu afin d’établir qui est responsable et comptable de ces catastrophes et qui va en assumer les coûts et les conséquences, en s’appuyant sur une loi d’écocide adoptée en 2032.

    C’est un de ces procès fictifs, celui de Total Energies, que Scientifiques en rébellion a voulu mettre en scène. Non pas pour juger Total Energies, mais pour questionner notre dépendance aux énergies fossiles et révéler la complexité d’une situation où les responsabilités sont multiples et liées. Le cadre d’un procès, basé sur les témoignages et les interrogatoires contradictoires des avocats, permet de faire la lumière sur les différentes dimensions de la problématique.

    Préalablement au procès, des membres de STOP Total et une membre de Scientifiques en rébellion ont donné des éléments de contexte : budget carbone et bombes climatiques, rôle et responsabilité des financeurs, actions des associations, procès déjà intentés contre Total Energies, nouveaux projets pétro-gaziers de l’entreprise, etc.

    Le procès lui-même avait une forme proche du théâtre-forum, et a permis au public de participer au procès, de choisir quels aspects de cette responsabilité il souhaitait aborder et quels témoins il souhaitait entendre. Tout d’abord, les organisateur.ices de l’événement ont joué une première fois la scène du procès : après les prises de parole initiales du président du tribunal et du procureur, les premiers témoins ont été entendus (une représentantes des victimes, une association de protection de l’environnement et finalement Patrick Pouyanné). Le public a ensuite été invité à travailler en petits groupes à différents rôles possibles de nouveaux ou nouvelles témoins. C’est ainsi que se sont succédées à la barre des membres du public prenant le rôle d’une représentante du Crédit Agricole, d’une militante climat, de l’ancienne Ministre de la Transition Ecologique (Madame Déchu !) ou même du lac Victoria lui-même.

    Ce procès a permis de s’approprier par le jeu les multiples dimensions de notre addiction aux hydrocarbures et de comprendre la complexité de cette emprise. La forme volontairement ludique du procès fictif a évité les sentiments d’impuissance et de désespoir et a au contraire généré beaucoup de joie, de force et d’envie d’agir.

    Le procès était aussi une façon d’interroger l’état de la justice climatique, aujourd’hui en 2023, le jour même où des Scientifiques en rébellion comparaissaient au tribunal correctionnel de Paris pour avoir organisé la Nuit de l’extinction - plusieurs conférences scientifiques sur le climat et la biodiversité dans un lieu de sciences : la galerie de paléontologie du MNHN. Qui sont les vrais criminels climatiques aujourd’hui ? Quel droit et quelle justice à l’heure des crises écologiques et climatiques qui mettent en péril l’existence même de nos sociétés ? Ce sont ces questions que nous avons posées, dans la joie et la bonne humeur.

    https://scientifiquesenrebellion.fr/textes/presse/cop28-bcp3-proces-total
    #justice_transformatrice #procès_fictif #procès #COP28 #COP_alternative #TotalEnergies #justice #responsabilité #énegies_fossiles #STOP_Total #théâtre-forum #droits_de_la_nature #complexité #joie #justice_climatique #droit

  • Bonjour à toutes et tous,

    sans doute un message un peu atypique sur seenThis mais je me dis que je peux toucher pas mal de monde, et de réseaux. Pouvez vous transmettre au maximum cette information.

    Suite aux violences de ce week end sur l’A69, notamment vis à vis de l’assemblé des scientifiques de l’Atécopol Toulouse, nous sommes quelques un.e.s à vouloir monter une grosse action de mobilisation du personnel de la recherche et des labos contre le balayage systématique de l’avis de scientifiques par le gouvernement et par nombreux élus locaux, et contre la répression, souvent violente, des collectifs scientifiques qui s’attachent à étudier l’état et les différentes évolutions possibles de notre société à bout de souffle.

    Si vous êtes motivé.e.s pour nous rejoindre sur ce projet, ou si vous avez des idées de groupes/personnes à contacter pour nous aider sur la stratégie, les supports, la diffusion, etc nous sommes preneurs.ses ! Contactez-nous !

    Pour qu’il ait encore de la science à faire dans 30 ans, nous pensons qu’il ne faut pas porter ce combat comme scientifiques isolés, mais à l’échelle des labos.

    Bonne journée,

    Raphael Leblois & Céline Scornavacca (chercheur.se en écologie-évolution-biodiversité, CBGP & ISEM, Montpellier),
    raphael.leblois@inrae.fr
    celine.scornavacca@umontpellier.fr

    https://atecopol.hypotheses.org/9021

    https://lareleveetlapeste.fr/a69-les-forces-de-lordre-ont-gaze-femmes-et-enfants-lors-dune-conf

  • Revealed: the industry figures behind ‘declaration of scientists’ backing meat eating
    https://www.theguardian.com/environment/2023/oct/27/revealed-industry-figures-declaration-scientists-backing-meat-eating

    A public statement signed by more than 1,000 scientists in support of meat production and consumption has numerous links to the livestock industry, the Guardian can reveal. The statement has been used to target top EU officials against environmental and health policies and has been endorsed by the EU agriculture commissioner.

    #lobbying

  • Dear Alliance of World Scientists member,

    Because global climate and environmental problems are increasing rapidly, we are calling for new members in the Alliance of World Scientists (AWS). The AWS is an independent, international organization that provides the collective international voice of thousands of scientists regarding the global climate crisis and environmental trends with the intent to turn accumulated knowledge into action. Our membership is currently 26,598 and our goal is hundreds to thousands of new members. We welcome scientists from any scientific discipline, including graduate students in the sciences.

    Please forward this email to your scientist friends and colleagues inviting them to join AWS by becoming a signatory on the paper that declared a climate emergency by visiting this link (see list of current signatories). Increasing the AWS membership will help support our efforts to inform the public and policymakers about environmental issues. AWS members will also be able to get involved in our Scientists’ Warning article series and other things. Together, we have already published more than 40 Scientists’ Warning journal articles. The environment is under siege and we need to work together.

    Thanks, Bill
    Director, Alliance of World Scientists
    Professor, Oregon State University

    _____________________________________________

    To unsubscribe, send a message to:
    Scientists-warning-request@lists.oregonstate.edu
    with the word “unsubscribe” in the body.

    #climat #sciences #scientifiques

  • Le gaz est aussi nocif pour le climat que le charbon | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/030823/le-gaz-est-aussi-nocif-pour-le-climat-que-le-charbon?userid=c44c87af-effa-

    CLIMAT

    Le gaz est aussi nocif pour le climat que le charbon
    Alors que l’Europe et les majors pétrolières se ruent vers le gaz, une nouvelle étude scientifique montre que ce combustible fossile est tout aussi néfaste que le charbon. Ces résultats ébranlent l’idée vantée par les industriels que le gaz serait une énergie de transition vers un avenir vert.

    Mickaël Correia

    3 août 2023 à 09h22


    Alors que le monde brûle sous nos yeux et enregistre des températures record, nous serions en train d’effectuer un pas dans la mauvaise direction pour atteindre la transition écologique. Telle est l’amère sensation qui ressort à la lecture d’une vaste étude scientifique, publiée le 17 juillet dans Environmental Research Letters.

    Le gaz #fossile, lorsqu’il est brûlé pour générer de l’électricité, émet deux fois moins de CO2 que le charbon. Ce qui fait que le gaz est depuis longtemps considéré comme une alternative plus propre que la houille. Au point qu’il est vanté par les industriels comme pouvant servir d’énergie de transition vers un futur éolien et solaire, notamment dans les pays du Sud encore très dépendants du charbon.

    Mais l’étude, menée par des scientifiques de la Nasa et des universités Harvard et Duke, démontre qu’à cause des fuites de méthane durant sa production et son transport, le gaz serait en réalité tout autant climaticide que le charbon.

    Principal constituant du gaz fossile, le méthane est un gaz à effet de serre 84 fois plus puissant que le CO2 sur une période de vingt ans, et est responsable de près d’un quart du dérèglement climatique. « Nous estimons qu’un taux de fuite de 0,2 % est suffisant pour que le gaz ait des impacts climatiques plus importants que le charbon », écrivent les chercheurs et chercheuses.

    Cette marge est très mince lorsque l’on sait, comme le souligne l’étude, que « les bassins de production de gaz aux États-Unis révèlent des taux de fuite allant de 0,65 % à 66,2 % » et que « des taux de fuite similaires ont été détectés dans le monde entier ».

    Ces travaux viennent renforcer un corpus de recherches (ici ou là par exemple) qui battent en brèche l’idée selon laquelle le gaz serait moins émetteur de gaz à effet de serre que le charbon ou le pétrole, et permettrait de ralentir le réchauffement en attendant le déploiement généralisé des énergies renouvelables.

    Spécialiste mondialement reconnu de l’impact du gaz sur le climat, Robert Howarth, chercheur à l’université Cornell aux États-Unis, va jusqu’à estimer que le gaz naturel liquéfié (GNL, du gaz passé à l’état liquide afin de le rendre transportable par navire) « possède une empreinte carbone supérieure d’au moins 20 % à celle du charbon ».

    Ruée climaticide vers le gaz
    Cette nouvelle étude met en relief la manière dont les géants énergétiques empruntent une voie à contre-sens de l’urgence climatique. Les majors sont en effet en train de réorienter leurs capitaux vers le gaz afin de compenser la diminution de la production de pétrole. « Pour répondre à la croissance de la demande mondiale en énergie, tout en contribuant à contenir le réchauffement climatique, notre compagnie a fait du gaz naturel, la moins émettrice des énergies fossiles, un pilier de sa stratégie », clame par exemple la multinationale française TotalEnergies.

    Le groupe a pour objectif d’augmenter sa production de gaz d’un tiers d’ici à 2030, grâce à des mégaprojets au Mozambique, aux États-Unis, en Angola ou en Papouasie-Nouvelle-Guinée. L’an dernier, TotalEnergies a signé avec la firme QatarEnergy un accord pour ériger au Qatar le plus grand projet de GNL au monde. Et la multinationale prospecte activement pour exploiter du gaz offshore en Afrique du Sud.

    Idem pour le pétrolier anglo-néerlandais Shell devenu le champion mondial du GNL. La firme a conclu en juin 2022 un partenariat avec le gouvernement tanzanien pour la construction d’un terminal de production et d’exportation de GNL d’une valeur de 30 milliards de dollars. « Utilisé tant par les particuliers que les entreprises, le gaz naturel peut parfaitement s’associer aux sources d’énergie renouvelable, comme l’éolien et le solaire, pour produire notre électricité », assure la compagnie.

    L’Europe s’est aussi enferrée dans le gaz fossile, notamment depuis le début de la guerre en Ukraine. Après avoir labellisé le gaz comme « énergie verte » en 2022, l’Union européenne, alors qu’elle s’est engagée à réduire sa consommation de gaz de 30 % d’ici à 2030 pour limiter le dérèglement climatique, projette la construction de vingt-six terminaux d’importation de GNL pour pallier la fin des achats de gaz russe.

    Par ailleurs, le Réseau européen des gestionnaires de réseau de transport de gaz (Entsog) vient de publier son plan décennal de développement du réseau gazier pour le Vieux Continent. Il prévoit, pour un investissement total de 30 milliards d’euros, 143 nouveaux projets d’infrastructures gazières destinées au transport ou à l’importation.

    L’industrie gazière européenne redouble ses efforts en faveur du gaz fossile, destructeur du climat.

    Dominic Eagleton, chargé de campagne pour l’ONG Global Witness
    Ces ambitions gazières vont tellement à l’encontre de la crise climatique que le régulateur européen de l’énergie a jugé le 14 juillet dernier que ces industriels devaient revoir leur copie, soulignant que le réseau gazier en Europe est déjà suffisamment développé.

    « L’industrie gazière européenne redouble ses efforts en faveur du gaz fossile, destructeur du climat, a réagi le 17 juillet Dominic Eagleton, chargé de campagne pour l’ONG Global Witness. Ces projets auraient pour effet d’aggraver les événements climatiques extrêmes. Nous avons besoin d’une élimination progressive et urgente du #gaz_fossile, ainsi que d’une électricité et d’un chauffage propres et abordables pour tous. »

    Ce lundi 31 juillet, alors que ce mois s’annonce comme le plus chaud jamais mesuré sur Terre, le premier ministre britannique, Rishi Sunak, a annoncé l’attribution de « centaines » de nouvelles licences gazières et pétrolières en mer du Nord.

    Son ministre de l’énergie, Andrew Bowie, a déclaré sans ambages viser « l’exploitation maximale » des réserves britanniques de gaz. Une volonté délibérée, et à rebours des #alertes #scientifiques, de jeter de l’huile sur le feu climatique.

  • #Dérèglement_climatique : « Le soutien financier aux #pays_en_développement est un enjeu essentiel »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/06/21/dereglement-climatique-le-soutien-financier-aux-pays-en-developpement-est-un

    Dérèglement climatique : « Le soutien financier aux pays en développement est un enjeu essentiel »
    #Tribune
    #Collectif

    Un collectif de 350 #scientifiques, parmi lesquels Xavier Capet, océanographe, et Jean Jouzel, ancien vice-président du groupe de travail sur les bases physiques du changement climatique du GIEC, réclame, dans une tribune au « Monde », la création au plus vite, par l’Europe, d’une taxe sur les transactions financières pour soutenir les politiques climatiques au Nord et au Sud.

    #Feux_de_forêts à répétition, #inondations meurtrières au Pakistan, #sécheresses extrêmes en Afrique et même en Europe… Nous observons partout dans le monde les effets dévastateurs du dérèglement climatique, alors que le réchauffement est seulement de + 1,1 °C en moyenne à l’échelle globale, par rapport à l’ère préindustrielle. Le sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), dont la synthèse a été publiée en mars, est, hélas, très clair : si nous n’agissons pas de manière ambitieuse contre le changement climatique, nous pourrions nous diriger vers un réchauffement de + 4 °C d’ici à la fin du siècle, avec de très graves répercussions sur les sociétés humaines et les écosystèmes.
    Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés Fiscalité : « Une taxe sur les transactions financières pour générer des investissements publics d’urgence »

    Pour éviter ce scénario catastrophe, le GIEC insiste sur les besoins de financements nouveaux, que ce soit pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ou pour mettre en œuvre des politiques d’adaptation permettant de limiter les effets du dérèglement climatique. Il insiste également sur l’importance de mécanismes de redistribution entre pays du Nord et pays du Sud, pour tenir compte de leurs responsabilités différenciées vis-à-vis du réchauffement climatique, ainsi que de leurs capacités respectives à y faire face.

    Le soutien financier aux pays en développement est un enjeu essentiel, présent au cœur du processus des COP climat et de l’accord de Paris lui-même. Mais, à ce jour, et malgré des promesses réitérées depuis plus de dix ans par les pays industrialisés, le financement des besoins des pays du Sud pour la lutte contre le changement climatique est largement insuffisant. Et c’est également le cas de la part fournie par les pays de l’Union européenne (UE), qui est constituée, de manière disproportionnée, de prêts plutôt que de subventions.

    Une taxe de 0,1 %

    En novembre 2022, la COP27 a acté la création d’un nouveau fonds consacré aux pertes et dommages, Loss and Damage Fund, pour aider les pays du Sud à faire face aux inévitables conséquences du dérèglement climatique. Cette décision importante restera totalement virtuelle si des sources de financement massives et pérennes ne sont pas rapidement trouvées pour abonder ce nouveau fonds.

    C’est l’un des enjeux-clés de la prochaine COP28, mais aussi du sommet pour un nouveau pacte financier mondial, qui doit se tenir, en France, les 22 et 23 juin, à l’initiative d’Emmanuel Macron et de Mia Mottley, première ministre de la Barbade.

    Dans un rapport voté fin 2020, le Parlement européen rappelait qu’une taxe de 0,1 % prélevée sur l’ensemble des transactions financières (TTF) rapporterait 57 milliards d’euros par an. Le 16 février 2023, dans un nouveau rapport, le Parlement européen demandait instamment aux chefs d’Etat et de gouvernement de parvenir à un accord pour créer effectivement cette taxe « avant la fin juin 2023 ».

    Coopération renforcée

    A Bruxelles et à Strasbourg, cette solution fait consensus : l’amendement demandant l’instauration de cette petite taxe, déposé par les sociaux-démocrates, a été voté par 80 % des députés de droite, et même 92 % des députés de la droite allemande.

    De plus, il n’y a pas besoin de l’unanimité des vingt-sept Etats membres de l’UE pour avancer sur cette question : dix pays membres travaillent déjà à la création de cette TTF dans le cadre d’une coopération renforcée. Hélas, la France, qui en fait partie, défend une approche minimale, qui exempte de taxe l’immense majorité des mouvements financiers.
    Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés « Le Sud n’est pas seulement une victime du réchauffement climatique, il est aussi un acteur majeur de l’adaptation »

    Face à l’ampleur des dangers encourus et l’absence de réaction à la hauteur des enjeux, nous, scientifiques experts des questions climatiques, soutenons pleinement le calendrier et la demande du Parlement européen de créer une « vraie » taxe sur les transactions financières.

    Nous demandons à Emmanuel Macron et au gouvernement français de faire le nécessaire pour qu’une version ambitieuse de cette taxe soit créée au plus vite dans l’UE. Le produit de cette taxe doit bénéficier largement à la lutte contre le dérèglement climatique et ses conséquences, en soutien aux populations les plus fragiles, notamment dans les pays en développement.

    Premiers signataires : Jean Jouzel, paléoclimatologue, ancien vice-président du groupe de travail sur les bases physiques du changement climatique du GIEC ; Wolfgang Cramer, auteur principal du groupe de travail 2 du GIEC ; Magali Reghezza, membre du Haut Conseil pour le climat, géographe ; Jean-Baptiste Sallée, auteur du GIEC, océanographe ; Christophe Cassou, coauteur du 6e rapport du GIEC, climatologue ; Yamina Saheb, autrice principale du groupe n°3 du GIEC, docteure en énergétique, experte des politiques d’atténuation du changement climatique ; Agnès Ducharne, hydroclimatologue ; Jean-Louis Dufresne, coauteur du 5e et 6e rapport du GIEC, climatologue ; Michael Ghil, climatologue, physicien et mathématicien ; Heidi Sevestre, glaciologue, membre du programme de surveillance et d’évaluation de l’Arctique ; Xavier Capet, directeur de recherche CNRS, océanographe.

    Liste complète des signataires.

    https://taxonslaspeculation.com/tribune-scientifiques-politiques-climat-europe-taxe-transaction

    Collectif

  • « Nous, #scientifiques et #experts, appelons les actionnaires de #TotalEnergies à voter contre la stratégie #climat de la firme »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/05/07/nous-scientifiques-et-experts-appelons-les-actionnaires-de-totalenergies-a-v

    « Nous, scientifiques et experts, appelons les actionnaires de TotalEnergies à voter contre la stratégie climat de la firme »

    Dans une tribune au « Monde », un collectif de 188 scientifiques et experts, parmi lesquels Valérie Masson-Delmotte, Philippe Descola ou Jean Jouzel, dénonce la « bombe carbone » que représente le projet d’oléoduc en Ouganda de la multinationale française.

    simple pb : les actionnaires ne les votent pas non plus pour d’autre raisons bassement matérialistes, selon des médisants...

  • #Scientist_Rebellion : « Il n’est plus minuit moins cinq, mais minuit cinq passé » – #Sciences_Critiques
    https://sciences-critiques.fr/scientist-rebellion-il-nest-plus-minuit-moins-cinq-mais-minuit-ci

    La fête (de la science) est finie. En France, le tout jeune mouvement de scientifiques engagés Scientist Rebellion (« #Scientifiques_en_rébellion ») a profité de la grand-messe scientiste annuelle qu’est la Fête de la science pour mener des conférences-occupations ciblant « des lieux dans lesquels se décident des projets climaticides ou écocides ». Des mobilisations qui (in)augurent d’autres actions dans les semaines et les mois à venir, notamment en Allemagne. Trois questions à Manua, coordinateur de #Scientist_Rebellion pour la France.

    *

    Sciences Critiques − L’un des objectifs de Scientist Rebellion est d’inviter les scientifiques travaillant sur le climat à « sortir du bois » quant à la trajectoire climatique suivie actuellement par les sociétés industrielles, plus proche d’un réchauffement de 4°C que de 1,5°C. Pourquoi ? Et pourquoi certains climatologues peinent-ils encore autant à alerter publiquement sur la réalité climatique ?

    Manua − Tout d’abord, un consensus existe bien chez les climatologues du monde entier pour affirmer que les politiques mises en place ne sont pas du tout en phase avec les objectifs affichés pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, et que nous allons actuellement vers un monde à 3°C. Pour autant, cela ne résout pas la question de savoir si nous allons réellement pouvoir, ou non, limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, et comment nous communiquons à ce sujet envers le grand public.

    Or, sur ce sujet, nous faisons le constat d’une dissonance entre ce qui est dit en interne − rédacteurs et rédactrices du GIEC, climatologues, etc. − et ce qui est dit publiquement. D’un côté, une grande majorité de spécialistes du climat affirment qu’il est dorénavant impossible de respecter l’Accord de Paris ; de l’autre, l’histoire qui nous est contée par nos gouvernements est celle d’un « Net Zéro », c’est-à-dire d’une neutralité carbone encore plausible d’ici 2050 pour stabiliser le réchauffement climatique à 1,5°C. C’est sur ce point précis que travaille Scientist Rebellion (SR), en appelant ces scientifiques à se positionner et à prendre la parole publiquement. C’est ce qu’exprime notre slogan « Level with us » et qui est actuellement repris pendant nos actions d’octobre en Allemagne.

  • La série « Secrets de roches » sur Arte. Passionnante.
    https://www.arte.tv/fr/videos/RC-023437/secrets-de-roches

    Nées de la fureur des volcans ou fabriquées par le vivant et considérées comme indestructibles, les roches sont le socle sur lequel la vie se construit. Elles dessinent les #paysages, façonnent les #civilisations et leurs nombreuses propriétés fascinent les #scientifiques autant que les artistes. Dans cette série sur le #monde_minéral, l’#argile, le #granite ou encore le #basalte dévoilent leurs mystères.

    L’argile

    Tendre et fragile à l’état sec, l’argile devient malléable en présence d’eau, et peut se figer de façon irréversible sous l’action du feu. En Inde, des potiers, des fabricants de briques et des biologistes – qui sondent quotidiennement les eaux du Gange – lèvent le voile sur certaines de ses particularités.

    À Poitiers, des chercheurs plongent au cœur de la matière, tandis que dans le désert namibien leurs confrères se concentrent sur les poussières d’argile. En transportant des nutriments, ces dernières contribuent à fertiliser les forêts et à nourrir certaines espèces animales, comme les termites. Enfin, aux États-Unis, des scientifiques mettent en évidence le rôle déterminant des argiles pour la survie des écosystèmes de la planète.

    Le granite

    Quasiment indestructible, le granite est considéré comme le socle du monde terrestre, l’épine dorsale sur laquelle les espèces évoluent. Aux États-Unis, des chercheurs tentent justement de comprendre comment une roche si dure peut influencer la vie végétale. De leur côté, certains animaux profitent également de ses propriétés, à l’instar des agamas rocheux du Namib, une espèce endémique de lézard.

    Dans l’Hexagone, le granite, à la source de nombreuses croyances, a changé le cours de l’histoire bretonne. La roche plutonique façonne aussi la saveur des vins alsaciens et fait rêver les grimpeurs lancés à l’assaut des aiguilles de Bavella, en Corse.


    Le #grés

    Il est une roche qui cristallise entre toutes la beauté du monde : riche des grains de #sable qui le composent, le grès, à la fois poreux et résistant, cultive des rapports presque organiques avec les animaux et les hommes. Le voyage débute sur une plage anglaise avant de se poursuivre dans les somptueux décors de l’Ouest américain, en compagnie notamment d’un biologiste marin.

    En France et en Inde, les derniers bâtisseurs extraient et taillent la pierre selon des méthodes ancestrales. En Namibie, des experts démontrent l’impact des paysages de grès sur la faune sauvage.

    Le basalte

    Provenant des entrailles de la Terre, le #basalte, jeune roche à l’échelle des temps géologiques, naît de la fureur des volcans. Il a produit des paysages emblématiques et des légendes, à l’image de la chaussée des Géants, en Irlande, qui inspire artistes, peintres et poètes.

    Cet épisode nous emmène également en France, où une équipe de chercheurs a récemment découvert que la lave basaltique pourrait être à l’origine de la vie sur Terre. En Auvergne comme sur le territoire des Indiens de la tribu des Modocs, aux États-Unis, les premiers hommes ont tissé des liens fusionnels avec ce minéral. Enfin, un spécialiste en géochimie islandais, qui travaille sur la minéralisation du CO2 atmosphérique, et un chasseur de pierres précieuses indien révèlent les trésors enfouis dans la roche noire.

    Le calcaire

    Recouvrant plus de la moitié de la surface de la Terre, le #calcaire, reconnaissable à sa blancheur prisée des grands bâtisseurs, est presque exclusivement fabriqué par le vivant. L’#étude du plancton au large des falaises d’Étretat ou de l’écosystème de la région de Douvres, en Angleterre, permet de mesurer son influence sur le monde végétal.

    Dans les sous-sols de Paris, on découvre le rôle qu’il a joué dans l’histoire de la capitale. Cet épisode s’intéresse par ailleurs aux méthodes d’extraction pratiquées dans les carrières égyptiennes d’Al-Minya ou à la relation qu’entretenaient nos lointains ancêtres avec le calcaire en Namibie. Au large de la Floride, la disparition progressive du récif corallien inquiète, quant à elle, les scientifiques.

    #géologie #science #histoire #biologie #lichen

  • #Recherche et #Engagement : Recherche et #engagement_citoyen des chercheur·euse·s

    Un engagement croissant des chercheur·euse·s dans le débat public a amené la Direction de l’UNIL à initier une réflexion sur cette question.

    Cette thématique a été soumise à des chercheuses et chercheurs de toutes les facultés, réunis au sein d’un groupe de travail par le Centre interdisciplinaire de recherche en éthique (CIRE) et le Centre de compétences en durabilité (CCD). Le groupe de travail s’est réuni à treize reprises entre avril 2020 et mai 2022 et a défini de manière autonome les thématiques, les approches et les méthodes qu’il jugeait pertinent de mobiliser dans cette perspective. Il a notamment réalisé une enquête, ainsi que des focus groups, auprès de la communauté UNIL au printemps 2021.

    Les réflexions du groupe de travail visaient en premier lieu à clarifier les enjeux liés à l’engagement des #scientifiques dans le #débat_public et à mieux comprendre les pratiques et perceptions de la communauté UNIL à cet égard. Les réflexions et conclusions du groupe de travail, ainsi que ses recommandations adressées à la Direction de l’UNIL sont présentées dans le rapport. Celui-ci est accompagné d’une annexe détaillant les résultats de l’enquête.

    https://www.unil.ch/centre-durabilite/fr/home/menuinst/recherche/recherche-et-engagement.html

    Pour télécharger le rapport :
    L’ENGAGEMENT PUBLIC DES UNIVERSITAIRES : ENTRE LIBERTÉ ACADÉMIQUE ET DÉONTOLOGIE PROFESSIONNELLE


    https://www.unil.ch/files/live/sites/centre-durabilite/files/pdf/rapport-gt-unil-recherche-et-engagement.pdf

    #militantisme #rapport #université_de_Lausanne #UNIL #liberté_académique #déontologie #neutralité #liberté_d'expression #devoir_de_réserve #désobéissance_civile #crédibilité #enseignement #affiliation_professionnelle #culture_de_l'engagement

    ping @karine4 @_kg_

    • Ce rapport est mentionné dans cette interview avec #Julia_Steinberger :

      Julia Steinberger, professeure, militante et… activiste pour le climat

      Mi-octobre, cette professeure d’économie écologique à l’Université de Lausanne, autrice principale du dernier rapport du GIEC, a été embarquée par la police. Son crime ? Avoir bloqué la circulation avec d’autres militants pour réclamer la rénovation des passoires énergétiques en Suisse.

      Il faut s’armer d’un peu de patience pour arriver à Julia Steinberger. Ce n’est pas que son bureau à l’Institut de géographie et durabilité de l’Université de Lausanne soit difficile à trouver. Il est même assez reconnaissable avec ses posters des groupes Extinction Rebellion et Renovate Switzerland sur la porte. Non. C’est plutôt que la chercheuse a du mal à gérer les nombreuses sollicitations médias.

      « Je donne normalement deux fois, même trois présentations à des publics divers chaque semaine et c’est beaucoup, beaucoup trop. Et ça c’est sans parler des interviews, des médias, des podcasts, etc. C’est trop et je pense que nous voulons que tout le monde s’intéresse à cette problématique, se l’accapare et décide d’agir dessus. Mais en même temps, nous n’avons pas du tout le soutien institutionnel, les heures dans la journée, pour pouvoir faire notre travail, notre enseignement et aussi faire face à ces demandes de communication. Donc là, je crois que je suis en train de crouler là-dessous, mais je ne pense pas que je suis la seule. »

      Julia Steinberger n’en est pas à sa première manif. Avant le blocage de la route vers Berne, le 11 octobre 2022, la chercheuse a déjà écopé d’une amende pour une brève occupation d’une banque accusée de financer les énergies fossiles. Mais si prof et activiste sont deux termes incompatibles pour certains, ce n’est pas la vision de Julia Steinberger. Elle, veut dissocier neutralité et rigueur scientifique. Et fait sienne la maxime de Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».

      « Je pense que le travail de recherche n’empêche ou ne soustrait pas à l’obligation d’agir en tant que citoyen ou en tant que citoyenne. Je ne me suis jamais vraiment demandé si je devais ou je ne pouvais faire que l’un ou l’autre. Je sais que ça dérange certains, mais je pense que c’est une question aussi de cohérence et d’intégrité. Et je ne suis pas la seule dans mon cas de figure. »

      L’université de Lausanne est en effet habituée d’avoir dans ses rangs des chercheurs engagés pour la sauvegarde du climat. Le philosophe et candidat écologiste aux européennes de 2019 en France, Dominique Bourg. Le prix Nobel de chimie Jacques Dubochet, quasiment de toutes les manifestations en Suisse.
      Responsabilité

      Elle-même fille d’un prix Nobel de physique et militant pour le désarmement nucléaire, Julia Steinberger veut croire que l’ampleur du réchauffement est telle que les scientifiques du climat doivent se réinventer s’ils veulent se faire entendre.

      « Je pense que dans certains domaines, [les chercheurs assument] une responsabilité de communication publique. Concernant le problème du tabagisme, par exemple, dans la santé. Mais dans le domaine du climat, la stratégie actuelle, une stratégie de technocratie ou les chercheurs se limitent à conseiller les politiques, est un échec. Nous écrivons des rapports qui sont ensuite destinés à conseiller et à orienter les politiques, mais on se rend compte que ce n’est pas du tout suffisant et qu’il faut faire autrement. »

      Pour le moment, l’université ne trouve rien à redire à ses actions. Au contraire même. La direction a commandé un rapport sur l’engagement public de ses chercheurs. Et ses conclusions sont simples : l’université a pour mission de stimuler le débat sur les grands enjeux de société. Et c’est exactement ce que fait Julia Steinberger.
      « Corruption légale »

      Mais son combat en agace tout de même certains. Surtout à droite et à l’extrême droite, où on lui reproche d’être décroissante. « Et alors », répond-elle ? Cela ne remet pas en cause la validité de ses recherches. Et de renvoyer la classe politique suisse à ses propres contradictions :

      « Par exemple, nos parlementaires ont le droit d’être lobbyiste. Donc même s’ils jouent le jeu de la transparence, ils sont lobbyiste, pour l’industrie automobile par exemple. Je viens justement de lire la newsletter du parti d’extrême droite l’IDC – elle est sponsorisée par Land Rover, Opel et Kia. C’est-à-dire que c’est une corruption légale. Mais le résultat pour les citoyens et pour le bon fonctionnement d’une société dans une démocratie est très très très délétère. »

      À 48 ans, avec une vie de famille et un gros projet de recherche européen sur les bras, Julia Steinberger ne compte pas pour autant ralentir sa vie d’activiste. Elle la mène depuis trop longtemps pour ça.

      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/comme-personne/julia-steinberger-professeure-militante-et-activiste-pour-le-climat-6076
      #renovate_Switzerland #responsabilité

  • En Allemagne, des chercheurs désobéissent pour le climat

    Depuis un an, les membres allemands de #Scientist_Rebellion, un collectif de #scientifiques_activistes implanté dans une vingtaine de pays, multiplient les actions de désobéissance civile non violente pour alerter sur l’#urgence_climatique. Une #radicalisation inhabituelle qui divise la #communauté_scientifique, soumise au #devoir_de_réserve et dépendante des financements.

    L’apocalypse n’est pas que dans la pluie torrentielle qui lessive les militants pour le climat collés à la glu à la vitrine d’une agence de la Deutsche Bank, à Munich. Elle est aussi dans leurs mises en garde sur la destruction des écosystèmes et la “folie des fossiles”. Cette scène du mois de mai ne serait pas si étonnante si elle n’avait quelque chose de singulier : les militants portent des blouses blanches sur lesquelles est inscrit “Scientist Rebellion”. Des scientifiques sortis de leurs laboratoires et de leurs salles de cours pour se lancer dans la désobéissance civile.

    Que des chercheurs s’immiscent dans le #débat_public n’a rien de nouveau – songez à la pandémie. Mais les membres de Scientist Rebellion (SR) ne se contentent pas de manifester ou de participer à des débats sur les plateaux de télévision : ils mettent au placard leur devoir de réserve et se rebellent. C’est là un exercice d’équilibre où se joue leur crédibilité. En effet, bien que les chercheurs puissent se prévaloir de la liberté d’enseignement garantie par la Constitution allemande, l’#impartialité fait partie de leur #déontologie.

    Cette #mobilisation des scientifiques apparaît comme un signe supplémentaire de la radicalisation du mouvement climatique. “Nous avons épuisé nos méthodes conventionnelles”, constate Nana-Maria Grüning, membre de SR.

    “Nous n’avons plus d’autre choix pour tenter de stopper la destruction.”

    Cette biologiste de 39 ans de l’hôpital de la Charité, à Berlin [l’un des premiers centres hospitaliers universitaires du monde], mène des recherches sur le métabolisme des cellules. Un travail qui la confronte au quotidien avec le dérèglement climatique, la destruction des écosystèmes, le réchauffement de la planète, l’extinction des espèces – ou “l’extinction de masse”, selon ses propres termes.

    (#paywall)

    https://www.courrierinternational.com/article/urgence-en-allemagne-des-chercheurs-desobeissent-pour-le-clim

    #désobéissance #désobéissance_civile #recherche #université #facs #activisme #climat
    ping @karine4 @_kg_ @cede

  • Heatwaves at both of Earth’s poles alarm climate scientists | Climate crisis | #The_Guardian
    https://www.theguardian.com/environment/2022/mar/20/heatwaves-at-both-of-earth-poles-alarm-climate-scientists

    #Temperatures in #Antarctica reached record levels at the weekend, an astonishing 40C above normal in places.

    At the same time, weather stations near the north pole also showed signs of melting, with some temperatures 30C above normal, hitting levels normally attained far later in the year.

    At this time of year, the Antarctic should be rapidly cooling after its summer, and the Arctic only slowly emerging from its winter, as days lengthen. For both poles to show such heating at once is unprecedented.

    IPCC issues ‘bleakest warning yet’ on impacts of climate breakdown
    Read more
    The rapid rise in temperatures at the poles is a warning of disruption in Earth’s climate systems. Last year, in the first chapter of a comprehensive review of climate science, the Intergovernmental Panel on Climate Change warned of unprecedented warming signals already occurring, resulting in some changes – such as polar melt – that could rapidly become irreversible.

    The danger is twofold: heatwaves at the poles are a strong signal of the damage humanity is wreaking on the climate; and the melting could also trigger further cascading changes that will accelerate climate breakdown.

    • « C’est sidérant » : l’Antarctique touché par une vague de chaleur exceptionnelle
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/03/22/c-est-siderant-l-antarctique-touchee-par-une-vague-de-chaleur-exceptionnelle

      « C’est sidérant, et c’était totalement inconcevable jusqu’à la semaine dernière », réagit Gaétan Heymes, météorologue à Météo-France. Le scientifique, qui a passé un an en Antarctique, compare l’amplitude du phénomène à celle du dôme de chaleur qui avait touché le nord-ouest du continent américain en juin 2021, avec près de 50 °C au Canada. « Cet événement totalement inédit change définitivement ce que nous pensions être possible en matière de climat antarctique », abonde Jonathan Wille, chercheur postdoctorant étudiant la #météorologie polaire à l’Institut des géosciences de l’environnement, à Grenoble.

      Il faut s’imaginer un instant l’intérieur du continent blanc battu par des vents glacés, à plus de 3 000 mètres d’altitude, où les températures oscillent entre – 50 °C et – 55 °C à cette période de l’année. Le 18 mars, elles ont atteint – 11,5 °C sur la base scientifique franco-italienne Concordia et – 17,7 °C sur la base russe Vostok. De quoi battre très largement (de 15 degrés) les précédents records pour le mois de mars ; mais il s’agit également du maximum jamais enregistré, toutes saisons confondues, à Concordia.

      Sur le littoral, où le climat est plus doux, le thermomètre a grimpé jusqu’à 4,8 °C sur la base française de Dumont-d’Urville, et 5,6 °C à la station australienne Casey, un record également pour le mois de mars. « Toutes ces températures sont dignes du milieu de l’été austral, alors qu’en ce moment, au contraire, le thermomètre chute et qu’on va se diriger vers la nuit polaire », note Gaétan Heymes.

      Au même moment, à l’autre extrémité du globe, l’Arctique a également connu des records de #chaleur, avec des températures supérieures de 30 degrés aux normales de saison, en raison d’une forte dépression qui a pompé l’air chaud provenant du sud. Le pôle Nord se réchauffe en moyenne trois fois plus vite que le reste du monde sous l’effet d’un cercle vicieux appelé « amplification arctique » : en fondant, la glace et la neige, très réfléchissantes, sont remplacées par de l’océan ou de la végétation, plus sombres, qui absorbent davantage les rayons du soleil. Il en découle une hausse des températures de l’air et de l’eau qui, à leur tour, accélèrent la fonte. « Il y a beaucoup moins de boucles de rétroaction en Antarctique, et la tendance des dernières décennies y a plutôt été celle d’un refroidissement dans l’est du continent blanc », rappelle Gaétan Heymes.

      And just to leave this satellite image from today of the atmospheric river spreading clouds over East Antarctica https://t.co/OdAy1Li6sS

      -- JonathanWille (@Dr. Jonathan Wille)
      Comment expliquer alors cette #vague_de_chaleur ? Elle a été entraînée par ce que les #scientifiques appellent une « #rivière_atmosphérique », un étroit corridor chargé en vapeur d’eau qui circule entre 5 000 et 8 000 mètres d’altitude et qui a traversé l’#océan_austral depuis l’Australie, avant de toucher un tiers du continent #antarctique. « La vapeur, un gaz à effet de serre, a augmenté la chaleur au-dessus du continent. Cela a été accentué par la présence d’un dôme de chaleur, un blocage anticyclonique qui a isolé la masse d’air », explique Gaétan Heymes. Les très fortes chaleurs de la mi-mars dans l’ouest de l’#Australie ont « probablement renforcé » la « rivière atmosphérique », ajoute-t-il.

  • Coronavirus en Belgique : quand arrêterons-nous ce cirque ? Association des Médecins de Famille de Soignies
    https://www.rtbf.be/article/coronavirus-en-belgique-quand-arreterons-nous-ce-cirque-10926345

    Mesdames et messieurs les ministres, chers élus, chers hommes politiques,

    Cette lettre fait écho à la lettre ouverte parue dans Le Vif le 24 décembre dernier https://www.levif.be/actualite/belgique/nous-sommes-le-23-decembre-et-%20dans-l-air-flotte-l-incomprehension-la-plus-t intitulée « Nous sommes le 23 décembre et dans l’air flotte l’incompréhension la plus totale ».

    Force est de constater que la précédente carte blanche n’a pas trouvé grand intérêt à vos yeux, puisqu’un mois plus tard, la situation s’est dégradée et la société actuelle est plongée dans le chaos (prévisible). Pour rappel : le 23 décembre, nous vous implorions d’arrêter le testing massif…

    Or celui a explosé de manière exponentielle, avec les conséquences qu’on lui connaît : l’école a repris depuis dix jours et les classes ferment les unes à la suite des autres, punissant une fois de plus les enfants. Les entreprises, tous secteurs confondus, sont paralysées par la légion d’employés en arrêt de travail.

    Le montant colossal investi dans cette stratégie est une pure perte ! De plus ce testing de masse mobilise des infirmiers qui font cruellement défaut dans les structures hospitalières et sature les laboratoires. Puisqu’une grande partie de la population est vaccinée, et que l’immunité collective tend à croître, puisque 99% des patients contaminés ne passeront heureusement pas par la case « Hôpital », puisque les courbes de contamination continuent d’augmenter (malgré le testing), puisque les masques dans les écoles n’ont pas freiné la progression des contaminations, puisque le nombre de patients aux soins intensifs tend actuellement à diminuer… Pourquoi ne pas arrêter cette stratégie dépourvue de bon sens ?

    L’humilité de reconnaître que certaines mesures n’ont pas été efficaces n’est pas un défaut ! Loin de nous l’idée de vouloir minimiser cette épidémie. Cependant, le COVID provoque actuellement chez l’adulte essentiellement des symptômes mineurs, allant d’une banale virose respiratoire à un état grippal plus marqué. Parfois il se complique de surinfection respiratoire dont les traitements sont bien maîtrisés (antibiothérapie et corticothérapie en ambulatoire).

    Le principe même de la médecine est « ne pas soigner un résultat mais un patient, en fonction de son état clinique ». Aujourd’hui, la médecine générale est trop souvent contrainte à faire l’inverse : soigner des résultats (frottis positifs, sans même voir le malade) et non plus des patients, parce que cette stratégie s’appuie sur des chiffres.

    Il est devenu exceptionnel que l’état clinique d’un patient contaminé justifie un arrêt aussi long que celui que vous préconisez !
    Revenons au bon sens et à la logique d’avant Covid : « si vous présentez des symptômes respiratoires, présentez-vous en consultation de médecine générale, un arrêt de quelques jours et un traitement adéquat sera préconisé. »

    Si nous devions extrapoler cette situation à la période « d’avant la pandémie », en faisant une comparaison aux états grippaux, cela reviendrait à dire que chaque patient « grippé » de même que son entourage aurait dû subir un test à la recherche du virus de la grippe et bénéficierait d’un certificat de 7 jours minimum ? Où allons-nous ?

    Nous demandons, nous, médecins généralistes de reprendre la main sur l’indication de testing, (et donc de stopper l’accès libre aux demandes de tests PCR sur la plateforme masante.be), de cesser urgemment les autotests qui n’ont pour but que d’accentuer la paranoïa et la névrose collective, de renflouer les caisses de certains, et de donner l’illusion d’être faussement négatifs.

    Nous, médecins généralistes, exigeons de ne réserver ces indications de testing qu’aux patients présentant des symptômes sévères (admission aux urgences) ou présentant des facteurs de co-morbidité (diabète, obésité, dialyse…)

    La médecine générale, de première ligne, est un précieux atout pour progresser vers la sortie de crise. Nous pouvons sensibiliser, informer, soigner, dépister les facteurs de risque et réserver les indications de test à nos patients les plus fragiles.

    Or, cette médecine de première ligne s’épuise, tous les signaux sont rouges, les généralistes saturent sous une charge de travail administratif croissante depuis deux ans. L’absence de valorisation du métier et la pression croissante liée à la pandémie sont en train d’user la profession.

    Nous, médecins généralistes, ne tiendrons plus la cadence longtemps : vous voilà prévenus ! Un certain nombre d’entre nous ont déjà lâché cette profession, d’épuisement, de lassitude, de dégoût…

    De plus, la stratégie actuelle crée des fractures énormes. Posez la question aux centaines de milliers de patients qui se présentent chaque jour dans les centres de testing de Belgique : « Qui réalise encore ce test pour limiter l’épidémie ? »

    À dire vrai, les motivations de testing sont essentiellement d’ordre individuel : « Je dois aller au restaurant ce soir avec des amis… », « Si je suis positif, j’aurai un certificat de guérison qui rendra mon CST valable pendant 6 mois… », « Si je suis positif, j’aurai un certificat de dix jours de repos… », « Docteur, je suis encore fatigué (après le certificat de dix jours) pouvez-vous me prolonger d’une semaine ? », « Docteur, mon fils est positif mais il va bien, pouvez-vous me couvrir toute la famille ? »

    La liste d’exemples est interminable.

    Voulons-nous continuer d’entretenir une société autocentrée, nombriliste, et dénuée de sens ? Plus personne ne réfléchit encore en termes d’épidémie et de contagion. Chacun pense à son petit confort personnel. Il est urgent que vous conviez à la table des concertations des représentants de terrain : infirmiers, urgentistes, généralistes, enseignants…

    Évoquons la situation dramatique des écoles et des crèches : vous avez imposé le port du masque dans les écoles dès l’âge de 6 ans (un âge où l’apprentissage crucial passe par le verbal, l’expression, la sensibilité) cette mesure n’a pas prouvé d’efficacité dans la diminution des transmissions.

    Pire encore, les écoles ferment. Qui voulez-vous protéger ? Les professeurs ? Ceux-ci peuvent respecter les gestes barrière, porter un masque, et sont en grande partie vaccinés. Ils souffrent et font de leur mieux pour essayer de continuer à enseigner dans des conditions difficiles.

    Cela va sans dire qu’en arrêtant le testing invasif de nos enfants et en les soignant de manière adéquate c’est-à-dire en fonction de leurs symptômes (pour rappel, à cet âge, essentiellement un nez qui coule) nous pourrions maintenir l’enseignement en fonction comme lors des périodes endémiques de grippe et autres petits virus respiratoires.

    Pour citer un ami : « À force de vouloir ménager les plus réfractaires, et par conséquent de faire preuve d’un attentisme coupable, puis de nous révéler incapables d’adapter les protocoles rapidement en fonction de l’évolution épidémiologique, on continue de sacrifier la scolarité des plus jeunes, soit l’essence même de la construction de ces futurs adultes. Nous sommes responsables de la mise en péril de leur avenir. »

    Les jeunes adultes, les ados, les enfants, sont dans une souffrance incommensurable liée à cette crise. Cela n’a pas l’air de vous émouvoir. Ils en portent trop souvent le poids de la culpabilité : « si tu ne mets pas ton masque, tu vas donner le Covid à tes parents »…

    Nous avons respecté vos règles, nous avons opté pour une vaccination de masse, et ce, pour revenir à la fermeture des classes deux ans après le début de cette pandémie ? C’est grave parce que vos mesures parviennent à nous faire douter du bon sens scientifique.

    Il devient dès lors difficile d’appliquer au quotidien vos mesures dans lesquelles nous ne croyons plus. Il n’est plus à prouver aujourd’hui que la vaccination réduit drastiquement le risque de finir aux soins intensifs, mais, s’il fallait préserver un autre avantage prioritaire à cette vaccination ce serait la garantie que nos enfants, nos jeunes adultes puissent vivre et grandir de la manière la plus sereine possible.

    Chers directeurs d’école et de crèches, refusez de fermer vos établissements ! Chers parents, n’allez pas tester vos enfants pour le moindre symptôme respiratoire banal.

    Chers médecins généralistes, continuez à rassurer vos patients et à restaurer un peu de logique dans la prise en charge de nos malades. Tous ensemble : soyons vigilants par rapport à nos aînés, nos « plus fragiles », gardons les gestes barrières et consultons notre médecin généraliste si des symptômes apparaissent.

    Chers hommes et femmes politiques, prenez vos responsabilités rapidement, adaptez les mesures, soyez un peu plus à l’écoute de la réalité de terrain. Car s’il fallait rappeler la situation des hôpitaux à l’heure actuelle : ils sont débordés oui, les soignants sont épuisés, pas exclusivement à cause de la surcharge Covid mais surtout par manque d’effectifs. Notre capacité d’accueil hospitalière actuelle est moins performante qu’en début de crise (et ce point-là était à anticiper depuis longtemps).
    L’argent dépensé en testing inefficace est à réinvestir dans l’aide aux soignants, aux hôpitaux, aux dispositifs de soins de première ligne. Et s’il fallait évoquer l’épineuse question de l’obligation vaccinale : imposez-la aux plus de 65 ans, aux patients « à risque », puisque la saturation des lits en soins intensifs est proportionnellement corrélée à l’âge et aux facteurs de co-morbidité.

    Continuons à sensibiliser les autres patients sur les avantages de la vaccination, et des gestes barrières. Mais de grâce, relançons la société. Cela ne sera possible que si la peur, la panique, la recherche absolue de coupables s’estompe pour laisser place au bon sens ! Vous en êtes les premiers garants. Tout reste à faire.

    Au nom de l’Association des Médecins de Famille de Soignies,
    Dr G. Fraiteur, médecin généraliste à Soignies
    Dr Nadège Vandystadt, Neufvilles
    Dr Séverine Jérôme, Soignies

    #Docteurs #Médecins #école #entreprises #crèches #argent #gaspillage #testing #grippe #politique #soignantes #soignants #Experts #Pandémie #parlement #Scientifiques contre les #charlatans #confinement #crise_sanitaire #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #santé #médias

  • « Le statut d’expert scientifique ne peut pas être acquis par simple autoproclamation », dénoncent une cinquantaine de personnalités académiques

    _ Nous sommes préoccupés par la désignation et l’audition de M. Geert Vanden Bossche par la Commission de la Santé et de l’Egalité des chances sur la vaccination obligatoire" . Ainsi commence la lettre adressée par une cinquantaine de personnalités de la communauté scientifique médicale et biomédicale belge, https://www.cjoint.com/doc/22_01/LAFqOkFk8eV_Pour-Commission-Sante-Chambre---FR-converti-1-.pdf à l’adresse des députés membre de la Commission de la Santé. Mercredi 26 janvier, en effet, celle-ci entendait #Geert_Vanden_Bossche, un #vétérinaire flamand qui se qualifie de #vaccinologue.

    À l’initiative de ce courrier, l’immunologiste Sophie Lucas, de l’Institut de Duve (UC Louvain) : « Nous avons commencé par leur dire que nous étions extrêmement préoccupés que les parlementaires entendent un expert autoproclamé, donc un soi-disant expert, qui s’autoproclame lui-même expert, alors qu’en fait, il ne répondrait pas aux critères minimums de reconnaissance d’expertise par des scientifiques. Ces critères sont extrêmement simples : il existe des institutions qui ont l’habitude de vérifier l’expertise de scientifiques de la Communauté internationale, et dans ce cas, cette personne, en particulier – mais il y a d’autres exemples que cette personne – ne répond absolument pas à ces critères. » _

    Une méthode proposée pour l’avenir
    Pour éviter que ce type de situation se reproduise, les signataires proposent une méthode : « La communauté internationale a des outils extrêmement efficaces », explique l’immunologiste Sophie Lucas, « pour vérifier l’activité scientifique récente de personnes qui sont actives dans un domaine, dans une discipline bien particulière. Nous propos donc qu’une qualité d’expert scientifique soit validée par deux de six instances différentes en Belgique, à savoir le Fonds national de la Recherche scientifique en Belgique (F.N.R.S) ou son équivalent néerlandophone, le F.W.O, ou les Académies néerlandophone ou francophone des Sciences ou de Médecine. Ces six instances sont parfaitement aptes à évaluer si objectivement, rationnellement, l’activité scientifique est reconnue par des pairs au niveau international. Et sans cette validation, personne ne devrait être entendu comme expert scientifique. »

    Cela ne signifie pas qu’une personne ne pourrait plus être entendue du tout, mais à simple titre d’acteur et d’auteur d’une opinion, pas à titre d’expert scientifique.

    Pas rassurée
    Cette lettre collective a reçu 3 réponses qui, toutes, tiennent dans un résumé commun. Ces 3 députés ont dit qu’ils étaient conscients et qu’ils avaient été outrés de la présence de ce « faux expert » dans les auditions de la Chambre et que les auteurs devaient être rassurés sur le fait que la plupart des parlementaires ayant entendu cette personne étaient conscients des limites de ses propos. L’immunologiste Sophie Lucas n’est cependant pas rassurée : « Etre entendu par la Chambre, c’est recevoir une caution par la plus haute instance législative de notre pays, je suis désolée, mais ça se mérite quelque part. Et nous n’avons pas le droit d’être bernés, nous les citoyens, à croire en des contre-vérités parce que les parlementaires ont accepté d’entendre des personnes qui diffusent ces contre-vérités », poursuit-elle.

    Outre ces 3 réactions, la Commission n’a pas encore donné suite à cette lettre ouverte et à cette proposition de validation de l’expertise scientifique, par les instances les plus averties.

    #Experts #Pandémie #parlement #Scientifiques contre les #charlatans #confinement #crise_sanitaire #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #santé #médias #contre-vérités

    • Extrait du courrier des scientifiques.

      Nous sommes préoccupés par la désignation et l’audition de Mr Geert Vanden Bosschepar la Commission de la Santé et de l’Égalité des chances sur la vaccination obligatoire ce mercredi 26/1/2022. Mr Vanden Bossche y est auditionné sous l’affiliation ’Voice for Science and Solidarity’,organisation indépendante obscure composée de deux membres dont Mr Vanden Bossche qui s’y présente comme docteur en Sciences, spécialiste en virologie ayant une expérience professionnelle dans le développement des vaccins.Il est donc évident que les parlementaires entendront Mr Vanden Bossche pour son expertise scientifique au sujet de la vaccination.Notre préoccupation découle de l’évidence suivante : le statut d’expert scientifique ne peut pas être acquis par simple auto-proclamation, surtout si ce statut justifie la remise d’un avis ou d’une opinion auprès de la plus haute instance législative d’un état démocratique. Bien sûr un parlement peut entendre des opinions basées sur d’autres raisonnements que la science. Mais les parlementaires et leurs électeurs ne peuvent être dupés lorsque ces avis sont malhonnêtement présentés comme une expertise scientifique. Mr Vanden Bossche n’est pas un expert scientifique reconnu par des pairs. La communauté scientifique internationale dispose d’outils efficaces, partagés, consensuels et objectifs pour évaluer les activités et impacts scientifiques de toute personne qui se présente comme activement impliquée dans les sciences biomédicales et de santé. Le curriculum vitaede Mr Vanden Bossche (annexe) n’indique aucune contribution scientifique académique, biotechnologique ou pharmaceutique significative ou évaluable en matière de médecine humaine, vaccins, immunologie, virologie, ou santé publique. L’absence quasi totale de publications récentes (< 5 ans) répertoriées dans Pub Med en atteste. Ces deux paramètres suffisent à invalider sa qualité d’expert. Des scientifiques informés en immunologie, virologie ou vaccins, décèlent instantanément l’ineptie scientifique de ses propos écrits ou filmés,parsemés de contre-vérités, diffusés exclusivement sur des médias sociaux ou les pages Web de son organisation, et ne bénéficiant à l’évidence d’aucune relecture critique par des pairs. Malheureusement, de telles évaluations ne sont pas à la portée de non-experts, ce qui explique l’écho que Mr Vanden Bossche trouve sur certaines plateformes médiatiques.

    • Au fait, que dit la communauté, qualités d’experts scientifiques sur la gestion de ce virus ?

      A part virer des médecins qui soignaient ou essayaient de soigner des malades, on les a pas entendu beaucoup.

      Quand à piquer les enfants de moins de 5 ans avec des injections qui ne servent pas à grand chose, ça n’a pas l’air de la choquer la communauté scientifique.

  • L’Israélien MeaTech veut mettre sur la table du porc cultivé en laboratoire Shoshanna Solomon
    https://fr.timesofisrael.com/lisraelien-meatech-veut-mettre-sur-la-table-du-porc-cultive-en-lab

    MeaTech 3D Ltd, un fabricant de produits carnés cultivés en laboratoire, a déclaré avoir entamé des recherches sur la production de viande de porc cultivée, pour éventuellement produire en masse la viande la plus consommée dans le monde sans tuer de porcs dans le processus.

    En fonction de l’avis des rabbins, le bacon pourrait également être considéré comme casher, a déclaré Simon Fried, responsable du développement commercial de l’entreprise Ness Ziona, basée en Israël, qui a été fondée en 2018 par Omri Schanin et Sharon Fima.


    Image illustrative de bacon en train de cuire dans une poêle à frire (Crédit : Krasyuk ; iStock by Getty Images)

    « Le jury est encore en train de délibérer », a déclaré Fried dans une interview. « Il n’y a pas de réponses toutes faites pour savoir si cela sera jugé casher ou non. »

    Les aliments casher sont des produits conformes aux exigences alimentaires définies par le judaïsme. La viande de porc n’est jamais casher, alors que les vaches ou les poulets, par exemple, sont casher s’ils sont abattus d’une manière particulière et que leur viande est traitée d’une manière prescrite qui implique un trempage et un salage.

    La production de MeaTech n’implique pas l’abattage d’animaux, a déclaré M. Fried, mais le produit final a des propriétés « identiques » à celles de la chair animale.

    MeaTech puise les cellules souches des animaux et les reproduit par une sorte de processus de fermentation dans des bioréacteurs, dans lesquels « nous recréons les conditions à l’intérieur de l’animal », a déclaré Fried dans une interview.

    Cela permet aux cellules de se multiplier « de manière exponentielle », a-t-il ajouté. Elles peuvent ensuite être utilisées comme additifs alimentaires ou pour créer des tissus animaux cultivés, puis des morceaux de viande cultivés.

    Les bioréacteurs, a expliqué M. Fried, « sont comme un hôtel cinq étoiles » dans lequel les cellules « reçoivent tout ce dont elles ont besoin pour se propager, comme dans la nature. »

    Le « scénario idéal », selon M. Fried, serait de continuer à utiliser les cellules cultivées pour créer encore plus de cellules, en laissant les vrais animaux en dehors du processus, à terme. Les morceaux produits ne seraient que des parties que les gens sont prêts à manger – pas d’os, de sabots ou de queues.

    La société MeaTech prévoit d’imprimer à terme des produits à base de bœuf, de volaille, de porc et de poisson, ainsi que de la graisse de poulet et d’oie.

    Le fait que l’on se demande même si la viande de porc cultivée pourrait être casher est un signe de l’ »énorme révolution » qui se produit sur le terrain, a déclaré le cofondateur Schanin dans l’interview.

    Une quarantaine d’entreprises dans le monde entier se battent pour être les premières à commercialiser des produits carnés à base de cellules qui ont le goût et l’apparence de la vraie viande et qui peuvent être produits en masse à un prix abordable pour répondre à la demande massive de protéines dans un monde dont la population augmente et s’enrichit.



    Omri Schanin, cofondateur et PDG adjoint de MeaTech, à gauche, et Sharon Fima, cofondateur et PDG (MeaTech)

    Selon une étude publiée dans la revue Nature , l’élevage de vaches pour la viande a l’un des plus grands impacts négatifs sur l’environnement mondial. Il est donc nécessaire de réduire la consommation de viande pour diminuer les émissions de gaz et éviter le dérèglement climatique. Quelque 56 milliards d’animaux – vaches, agneaux et volailles – sont abattus chaque année pour nourrir le monde, où la consommation de viande devrait augmenter de 70 % d’ici à 2050, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, les classes moyennes d’Asie et d’Afrique devenant de plus en plus carnivores.

    Israël joue un « rôle substantiel » sur le marché mondial des protéines alternatives et est considéré comme un pionnier dans ce domaine, les startups israéliennes ayant levé un montant record auprès des investisseurs en 2020, indique un rapport de The Good Food Institute Israel, une organisation à but non lucratif qui cherche à promouvoir la recherche et l’innovation dans ce domaine.

    La semaine dernière, la société israélienne Aleph Farms a déclaré avoir obtenu un investissement de 105 millions de dollars pour mettre sur le marché des steaks cultivés en laboratoire. Future Meat Technologies, qui produit également de la viande à partir de cellules animales, a bouclé un tour de table de 27 millions de dollars en février. Selon le rapport, le secteur de la viande cultivée est appelé à prospérer dans les années à venir, lorsque les entreprises passeront du stade du développement à celui de la production.

    Même si leurs processus cellulaires sont similaires, a expliqué M. Schanin, ce qui différencie MeaTech des autres entreprises, c’est qu’elle développe également ses propres technologies d’impression 3D pour imprimer à terme les produits carnés entiers. Pour les imprimantes, l’entreprise travaille en étroite collaboration avec Tal Dvir, de l’université de Tel Aviv, dont l’équipe de chercheurs a imprimé en 2019 un cœur humain en 3D, avec des tissus et des vaisseaux, dans un développement décrit comme une avancée médicale majeure.

    Dvir est le conseiller scientifique de MeaTech, a déclaré Schanin, ajoutant que MeaTech a eu l’idée d’imprimer en 3D ses produits de viande de culture à partir de la technologie médicale. Tout comme les chercheurs impriment des organes à des fins médicales, a déclaré M. Shanin, les mêmes technologies peuvent être utilisées pour créer des protéines de viande de culture.

    Les produits de MeaTech et les imprimantes en sont encore au stade de la recherche et du développement, a précisé M. Fried. L’entreprise a déclaré en mai qu’elle prévoyait de mettre en place une usine de production de graisse de poulet de culture en Belgique. Le processus de production de graisse de poulet de culture utilisera des technologies développées par la filiale belge de MeaTech, Peace of Meat, que l’entreprise israélienne a acquise au début de l’année.

    L’idée est de produire de la graisse de poulet de culture, fabriquée à partir de cellules de poulet, pour l’utiliser comme additif et arôme dans l’industrie alimentaire, notamment pour donner aux aliments d’origine végétale comme les hamburgers végétariens la saveur, le parfum et la sensation du vrai produit.



    Simon Fried, responsable du développement commercial de MeaTech (Crédit : MeaTech)

    D’ici la fin de l’année, a déclaré M. Fried, la société a pour objectif d’imprimer un steak de 100 grammes, afin de démontrer sa technologie.

    L’objectif de MeaTech est de développer les lignées cellulaires et les imprimantes et d’octroyer des licences pour ses technologies aux producteurs de viande et à d’autres fabricants de produits alimentaires, qui cherchent à fournir des protéines de remplacement sous la forme de produits hybrides – un mélange de protéines végétales et de cellules cultivées pour une meilleure saveur – ou de versions hachées ou entières des produits de viande cultivée. Ces dernières sont plus difficiles à produire et prendront plus de temps à développer, a déclaré M. Fried.

    Les actions de MeaTech ont commencé à être négociées à la bourse de Tel Aviv en octobre 2019 et la société a organisé une offre d’actions sur le Nasdaq en mars 2021. La société a déclaré en mai qu’elle prévoyait de retirer ses actions de la Bourse de Tel Aviv le 5 août.

    La radiation de la bourse de Tel Aviv facilite la gestion des relations avec les investisseurs en envoyant un seul ensemble de messages à une seule bourse plutôt qu’à deux, a déclaré M. Fried, et résout les problèmes de délai d’information, étant donné le décalage entre les marchés boursiers, et de bureaucratie, a déclaré M. Fried.

    La valeur de marché de la société sur le Nasdaq est de 90 millions de dollars et ses actions ont baissé d’environ 26 % depuis le début de leur négociation en mars de cette année.

    L’extension des activités de recherche et de développement de MeaTech au porc fait partie de sa stratégie visant à développer une offre plus large de sa technologie, qui comprend déjà des lignées cellulaires de bœuf et de poulet. L’agriculture cellulaire porcine, si elle est développée avec succès, pourrait élargir la portée du marché potentiel de MeaTech, a déclaré la société.

    Ses activités de fabrication de viande de porc ont déjà suscité l’intérêt du groupe Tiv Ta’am, propriétaire d’une chaîne de supermarchés en Israël et producteur et fournisseur de viande non casher, notamment de viande de porc. Tiv Ta’am a déclaré mercredi qu’il avait signé une lettre d’intention non contraignante avec MeaTech pour coopérer au développement conjoint de produits de viande cultivée, en mettant l’accent sur son porc cultivé.

    Selon l’accord, que les parties s’efforceront de transformer en accord contraignant, Tiv Ta’am et MeaTech coopéreront dans le domaine de la recherche, mettront en place une usine de production de produits carnés cultivés et accorderont des droits de distribution et de commercialisation à Tiv Ta’am, y compris d’éventuels droits exclusifs sur les produits développés conjointement.

    Tiv Ta’am s’attend à ce que la demande croissante entraîne une augmentation de l’utilisation de la graisse de porc comme matière première dans les années à venir, ont déclaré les entreprises dans un communiqué.

    « Nous voulons reconnecter l’ensemble de l’industrie », a déclaré M. Fried, et il y a « beaucoup de place » pour les concurrents. « Nous voulons rendre l’accès à la nourriture plus compétitif et permettre aux fabricants de produire des produits de culture n’importe où, y compris dans les pays où le bœuf et la volaille ne sont pas produits, a-t-il ajouté.

    #MeaTech #MeaTech_3D #religion #lignées_cellulaires #matière_première #casher #cellules_souches #bioréacteurs #os #sabots #queues #protéines #startups #recherche_&_développement #impression_3d #imprimante_3d #imprimantes_3d

  • ELO#404 - Mazette
    #Dror, Entre Les Oreilles, le 15 avril 2020
    https://entrelesoreilles.blogspot.com/2020/04/elo404-mazette.html

    Je vous ai déjà parlé de Mazette, un magazine de BD numérique libre et sans pub, satirique, écologique et drôlatique pour 3 euros par mois... Si vous n’êtes pas déjà abonné.s, vous attendez quoi ?!
    https://mazette.media

    Pour vous faire une idée, voici le numéro 1 :
    https://mazette.media/demo

    Et puisqu’on en est au numéro 8 de Mazette, il est temps que je vous fasse partager mes 7 premières contributions. Sur le site de Mazette, vous aurez en plus les versions audio, c’est à dire mes chroniques lues par des voix suaves...

    Septembre 2019

    La fin du monde est reportée (#effondrement ) :

    La Chanson Politique du Mois : Lee Fields - Wake Up


    https://www.youtube.com/watch?v=557uMe2p8nA

    Octobre 2019

    Idiocratie (#effondrement ) :

    Athéisme radical (#abstention ) :

    La Chanson Politique du Mois : Lizzo - Tempo


    https://www.youtube.com/watch?v=Srq1FqFPwj0

    Novembre 2019

    Le racisme, c’était mieux avant (#racisme ) :

    La Chanson Politique du Mois : Léonie Pernet - Auaati


    https://www.youtube.com/watch?v=b6GC9MVBFLQ

    Décembre 2019

    La Chanson Politique du Mois : Keb’ Mo’ - Oklahoma


    https://www.youtube.com/watch?v=fEoKAMpth54

    Janvier 2020

    J’ai décidé d’arrêter (#abstention ) :

    La Chanson Politique du Mois : Kerry James - Amal


    https://www.youtube.com/watch?v=7NixCbtSjqI

    Février 2020

    Un bon plan pour les vacances (#génétique ) :

    La Chanson Politique du Mois : Almuarri - On All Fronts


    https://www.youtube.com/watch?v=NNd8p8ONf2I

    Mars 2020

    La Chanson Politique du Mois : Sidi Wacho - Elegante


    https://www.youtube.com/watch?v=6j-tX23boD8

    –-----------------------------------------------
    #Mazette :
    https://seenthis.net/messages/800082

    #Psikopat, l’ancêtre de Mazette :
    https://seenthis.net/messages/679818

    #humour #recension #BD #shameless_autopromo
    –-------------------------------------------------
    Quelques unes à rajouter à la quatrième compilation :
    https://seenthis.net/messages/818991

    #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #anthropocène #capitalocène

    D’autres à la compilation #élections #abstention :
    https://seenthis.net/messages/607993

  • Le #Nobel de #chimie [français] 2016 avait tout faux (!)

    L‘attribution du prix Nobel de chimie 2016 à un trio comprenant Jean-Pierre Sauvage a déclenché l’habituel flot de félicitations des responsables politiques. Président de la République, ou espérant l’être un jour, ministres en activité, ou espérant l’être un jour… tous y vont de leur cocorico. Mais la bonne question est : faut-il les féliciter, eux ? Conduisent-ils, aujourd’hui, des politiques pour l’enseignement supérieur et la recherche permettant d’espérer de futurs Nobel ?

    La carrière de Jean-Pierre Sauvage permet de répondre. Par la négative. En résumé, pour avoir le Nobel, il faut faire le contraire de tout ce que préconisent les gouvernants : instabilité professionnelle, précarité sociale, bougeotte disciplinaire et géographique, recherche des sujets à la mode qui donnent rapidement des résultats prévus à l’avance dans des demandes de financements auprès d’Agences qui mettent en compétition les chercheurs. Une politique de gribouille, où l’emphase permanente du discours (le mot « excellence » mis à toutes les sauces) cache mal une décision politique majeure : ne plus augmenter l’effort de recherche public, le réorienter en diminuant les efforts de la recherche de base, précariser le plus possible les personnels (chercheurs, ingénieurs, techniciens). Si cette politique s’est heurtée à de nombreuses actions depuis 2007 (mouvements sociaux, associations SLR, SLU, cris d’alarme de scientifiques de renom…) et a donc été freinée, ses dégâts sont patents.

    Thèse brillante, il entre donc directement au CNRS l’année de sa thèse, en 1971 (un truc dont plus personne ne rêve dans les labos où passer sa thèse signifie démarrer une phase de CDD) et y reste jusqu’en 2009 (retraite, mais il continue de travailler comme « émérite »). Il représente donc le type même du chercheur « fonctionnaire » (en fait seulement depuis 1982) qui, selon Nicolas Sarkozy lors d’un discours célèbre le 22 janvier 2009, viendrait au labo parce que « c’est chauffé et il y a de la lumière ». Or, c’est justement ce statut qui permet aux scientifiques recrutés sur concours, largement ouvert à l’international aujourd’hui, de se consacrer entièrement à leur sujet de recherche. Tout en tissant des liens avec leurs pairs-concurrents-collaborateurs dans le monde et avec les universitaires, doctorants et autres personnels des laboratoires (aujourd’hui tous « mixtes » entre organismes de #recherche et #universités).

    C’est donc en ayant « tout faux » au regard des responsables politiques tous formés à Sciences-Po – Ena et complètement étrangers au monde de la science et des #laboratoires, que Jean-Pierre Sauvage construit une carrière qui, en creusant profond un même sillon, débouche sur des #avancées #scientifiques majeures.

    https://www.lemonde.fr/blog/huet/2016/10/07/le-nobel-de-chimie-2016-avait-tout-faux

  • Tribune
    https://cryptpad.fr/pad/#/2/pad/view/J3nN2zuIquy6w212DxMSIlG8scXoWKrWSOokaDBiLI4/embed
    Face à la crise écologique, la rébellion est nécessaire

    Nous, soussignés, représentons des disciplines et domaines #académiques différents. Les vues que nous exprimons ici nous engagent et n’engagent pas les institutions pour lesquelles nous travaillons. Quels que soient nos domaines d’expertise, nous faisons tous le même constat : depuis des décennies, les gouvernements français successifs, ont été incapables de mettre en place des actions fortes et rapides pour faire face à la crise climatique et environnementale dont l’urgence croît tous les jours. Cette inertie ne peut plus être tolérée.

    Les observations #scientifiques sont incontestables et les #catastrophes se déroulent sous nos yeux. Nous sommes en train de vivre la 6e #extinction_de_masse, 200 #espèces disparaissent chaque jour, et les niveaux de pollution sont alarmants à tous points de vue (plastiques, pesticides, nitrates, métaux lourds...).

  • L’utilisation massive de #gaz_lacrymogènes inquiète les #scientifiques du monde entier
    https://m.reporterre.net/L-utilisation-massive-de-gaz-lacrymogenes-inquiete-les-scientifiques-d

    L’utilisation massive des #gaz #lacrymogènes pour #réprimer les #foules est alarmante : aspergés en grande quantité, de manière répétée, ou dans des milieux confinés, ils se révèlent dangereux comme le montrent plusieurs #études_scientifiques.

    [...]

    « De nombreux rapports indiquent que l’utilisation et le mauvais usage de ces produits chimiques peuvent causer des blessures graves », indiquent les auteurs. Sur plus de 5.000 cas, ils relèvent notamment deux #morts (un pour des problèmes pulmonaires et un dû à l’impact de la grenade). 58 cas « d’#incapacité_permanente » sont aussi signalés, dont 14 personnes avec des #symptômes_psychiatriques_persistants, et 23 avec des problèmes respiratoires chroniques. 8 % des problèmes de santé documentés « étaient sévères et ont nécessité une intervention médicale professionnelle », indiquent-ils encore. « Nos recherches démontrent qu’il y a un sévère risque de mauvais usage » des #armes_chimiques en #manifestation, concluent-ils. « Elles peuvent potentiellement porter atteinte aux libertés en causant des blessures, en intimidant les communautés et en menant à une escalade de la violence. »

  • LE #MANIFESTE ACADÉMIQUE POUR LA GRÈVE FÉMINISTE DU 14 JUIN 2019 EN SUISSE

    Nous sommes des #scientifiques de différentes disciplines et nous allons nous mettre en grève le 14 juin 2019. Les femmes* sont systématiquement et massivement sous-représentées au sein des universités et des hautes écoles spécialisées suisses. Cet état de fait a des conséquences fondamentales sur les processus de production et de transmission du savoir. Nous portons les revendications suivantes en lien avec notre environnement de travail :

    – Jusqu’à ce que 50 pourcent des postes professoraux soient occupés par des femmes* dans toutes les disciplines, chaque université et haute école suisse doit pourvoir les #postes_professoraux nouvellement mis au concours par des femmes* à hauteur de 50 pourcent. Les femmes* ne doivent pas être renvoyées à des emplois moins bien dotés. Le même principe vaut pour tous les organes directeurs et postes académiques des hautes écoles et des universités.
    – Nous exigeons un #salaire égal pour un travail égal, sans distinction de genre. Pour cela les classifications salariales individuelles et les #barèmes_salariaux doivent être rendus transparents.
    – Chaque poste professoral doit permettre le job sharing. Toutefois, le #job_sharing n’équivaut pas à fournir la même quantité de travail pour la moitié du salaire. Seule une réelle réduction de la charge de travail permet une meilleure compatibilité des activités professionnelles et extra-professionnelles.
    – Au minimum 50% des postes faisant suite au doctorat et financés par les universités doivent être de durée indéterminée.
    – L’#enseignement et la #recherche doivent être rémunérés à leur juste valeur. Le fait que les privat-docents doivent enseigner gratuitement afin de ne pas perdre leur titre doit être immédiatement aboli. Les titulaires de contrats d’enseignement et de mandats ne doivent pas avoir à attendre la fin du semestre pour recevoir leur rémunération.
    – La #parité de genre est requise au sein de chaque commission de recrutement, de chaque jury et de chaque organe décisionnel du Fonds national suisse #FNS de la recherche scientifique, ce pour chaque discipline.
    – Afin de garantir des procédures de recrutement équitables et une gestion du personnel sensible aux dimensions de genre, nous exigeons des #formations_continues obligatoires pour les personnes siégeant dans des commissions de recrutement ou qui occupent des fonctions de cadres.
    – L’enseignement de même que les procédures administratives au sein des universités et hautes écoles suisses doivent être attentives aux questions de genre. Nous exigeons pour cela des mesures de #sensibilisations adaptées aux fonctions de chaque groupe professionnel concerné au sein des hautes écoles et des universités suisses. L’enseignement doit sensibiliser à un usage de la langue prenant en compte les questions de genre.
    – Nous appelons à des mesures globales pour une meilleure compatibilité des activités professionnelles et extra-professionnelles.
    – La #mobilité (notamment pour les mesures d’encouragement) doit être promue, mais ne doit pas constituer un impératif.
    – Les #obligations_professionnelles régulières, telles que les réunions ou les séances administratives liées à l’institution doivent avoir lieu durant la semaine et se terminer à 17 heures.
    – La #vie_familiale doit être rendue possible dans les universités et les hautes écoles et les familles doivent être soutenues. Nous exigeons l’introduction et le développement du #congé_parental, afin qu’un partage équitable des #gardes_d’enfants et des tâches éducatives soit réellement possible.
    – La couverture légale et financière du congé parental doit également être assurée dans le cadre des projets financés par des fonds tiers. Le congé parental ne peut être déduit de la période de recherche définie pour le projet au détriment des chercheuses et chercheurs.
    – Les infrastructures pour la garde d’enfants au sein des hautes écoles et des universités doivent être renforcées. Un nombre suffisant de places de #crèche à des prix abordables doit être garanti, de même qu’une offre suffisante d’espaces parents-enfants.
    – Nous exigeons que les acquis pour lesquels le mouvement féministe s’est battu - comme la mise en place d’études genre dans les universités ainsi qu’au sein de différentes disciplines - soient étendus et non pas démantelés.
    – Nous exigeons davantage de moyens pour la prévention et la répression du #harcèlement_sexuel au sein des institutions universitaires.
    – L’instrument d’encouragement qui soutenait spécifiquement les femmes* en lien avec leur situation familiale aux niveaux doctoral et post-doctoral (Marie Heim-Vögtlin) a été aboli par le FNS au profit d’un format se réduisant à l’#excellence à partir du niveau post-doctoral. Nous appelons à la création de nouveaux instruments d’encouragement et au renforcement des instruments existants, afin que les jeunes chercheuses et chercheurs indépendamment de leur situation familiale ou de leur genre et des réseaux professionnels liés au genre, bénéficient des mêmes perspectives professionnelles.
    – Les #coming_out forcés, les imputations erronées de genre et les assignations de genre superflues doivent être combattues au sein des hautes écoles et des universités. Nous exigeons des adaptations administratives et institutionnelles pour les personnes non-binaires, trans et inter ; par ex. adaptations simplifiées ou suppression de l’indication de genre et toilettes non-genrées. Nous exigeons des formations à destination du personnel ainsi que des services compétents sur ces questions dans toute université et haute école.
    – Les #discriminations liées au genre et à l’#identité_de_genre sont étroitement liées à d’autres types de discriminations telles que celles fondées sur la racialisation, la religion, les origines sociales ou géographiques, l’orientation sexuelle, l’âge ou le handicap. Nous demandons à ce que les discriminations liées au genre au sein des établissements de recherche soient combattues dans une perspective multidimensionnelle et intersectionnelle.
    – Enfin, nous exigeons des mécanismes et des mesures de contrôle réels et contraignants pour mettre en œuvre l’#égalité des genres.

    Nous nous solidarisons avec le personnel non-académique des hautes écoles et des universités qui s’engage pour des conditions de travail meilleures et égalitaires, ainsi qu’avec les étudiant-e-s en grève. Nous soutenons par ailleurs toutes les autres revendications émises dans le cadre de la grève des femmes*.

    https://www.feminist-academic-manifesto.org
    #grève #grève_féministe #Suisse #14_juin_2019 #université #femmes #féminisme #lutte #résistance #genre #rémunération #travail #salaire

    • La grève des femmes, Suisse repetita

      Il y a vingt-huit ans, le 14 juin 1991, en Suisse, plus de 500000 femmes descendaient dans la rue pour réclamer l’application de l’article constitutionnel sur l’égalité entre hommes et femmes. Au bureau, à l’usine, à la maison, à l’école, elles décident de pas travailler pendant une journée, pour montrer que sans leur travail, la société ne peut continuer à fonctionner… Vingt-huit ans plus tard, l’égalité n’ayant toujours pas été obtenue, de très nombreuses femmes préparent une nouvelle journée de grève qui aura lieu le 14 juin prochain. Au pays de la « paix du travail », c’est un événement absolument exceptionnel, pour lequel se mobilisent particulièrement les jeunes générations de femmes.

      Victoire Tuaillon du podcast Les Couilles Sur La Table, et Emilie Gasc, journaliste à la Radio Télévision Suisse, ont interrogé ces femmes d’hier et d’aujourd’hui qui incarnent ce combat. Un documentaire en trois épisodes, à retrouver à partir du 11 juin dans Programme B pour Binge Audio, et sur Play RTS, Apple Podcasts et Spotify pour la RTS.

      https://www.binge.audio/la-greve-des-femmes-suisse-repetita

  • L’effet Matilda, ou les découvertes oubliées des femmes scientifiques
    https://www.franceculture.fr/sciences/leffet-matilda-ou-les-decouvertes-oubliees-des-femmes-scientifiques

    Nombreuses sont les #femmes qui se voient évincées des remises de #prix, quand il ne s’agit pas carrément d’un prix #Nobel. De la physicienne #Lise_Meitner à la biologiste #Rosalind_Franklin en passant par l’astronome #Jocelyn_Bell, beaucoup de ces #scientifiques n’ont accédé à la #reconnaissance qui leur était due que des années après leurs #découvertes. La minimisation, quand il ne s’agit pas de déni, de la contribution des femmes scientifiques à la recherche n’est pas un phénomène nouveau : l’historienne des #sciences #Margaret_Rossiter l’a théorisé sous le nom d’#effet_Matilda.