• #Scientifiques_en_rébellion | Against #far-right #obscurantism, in the #USA and elsewhere, we defend inclusive science for the common good
    https://scientifiquesenrebellion.fr/textes/positionnements/against-far-right-obscurantism-in-the-usa-and-elsewhere

    Against far-right obscurantism, in the USA and elsewhere, we defend inclusive science for the common good

    Scientifiques en rébellion (#France) affirms its solidarity with the “Stand Up for Science” campaign launched in the USA, and condemns the violent attacks on academics and researchers and on several federal scientific, medical, humanitarian and environmental agencies led by the Donald Trump – Elon Musk tandem in the United States. History reminds us that obscurantism is a strategic tool of far-right regimes, muzzling the expression of critical thinking and curbing the autonomy of scientific and intellectual communities (journalism, teaching, art, activism, trade unionism...). It was the danger posed by these regimes that had already led our collective to mobilize during the 2024 legislative campaign in France.

    In the United States, the powers that be are showing their determination to wipe out whole swathes of knowledge, muzzle certain scientific fields and distort facts to the point of rewriting them. This includes the deletion of data, a lexicon of forbidden terms for all applications for research project funding, prohibiting colleagues from accessing their offices and communicating with colleagues from other countries and with the media, and encouraging the denunciation of colleagues who do not comply with the diktats. In short, research, teaching, healthcare and other public bodies are being brought to heel.

    Also in France, attacks against researchers and scientific institutions, often fuelled by the government itself, are multiplying. They are less spectacular at this stage, but follow a similar logic and are being deployed with a violence that is all the more destabilizing because it is more insidious: threats against the French Biodiversity Office (#OFB) and the National Agency for Food Safety (ANSES) to name but two, multiple setbacks on environmental and health standards, disqualification of universities, banning of academic events intended to shed light on the context of the war in #Gaza... Like all forms of violence, these attacks distance us from a calm and lucid society, capable of constructive and enlightened debate, and able to mobilize to meet the challenges of maintaining a livable planet for all.

    Unfortunately, the obscurantist narrative of the far-right today manages to seduce many with a nauseating recipe, already tried and tested in history: 1. encouraging submission to authoritarian power, 2. discriminating against minorities and rejecting all movements of mutual aid, solidarity and inclusion, 3. scientific negationism and criminalization of whistle-blowers – environmentalists, scientists, feminists, etc., 4. denial of anthropogenic action in climate change and the collapse of biodiversity, combined with a dystopian techno-solutionism designed to preserve the short-term economic interests of an oligarchy.

    Scientifiques en rébellion asserts the need for our societies to mobilize pluralistic scientific knowledge, to understand and accompany with prudence, precaution and humility the major and unprecedented transformations that we must now undertake. We strongly defend the dialogue between science and society, and refuse to be reduced to the caricature of a caste of scientists clinging to a threatened symbolic and material privilege. To achieve this mobilization, as scientists, we need to interact more and better with civil society, to combine social justice with respect for planetary limits and the living world, resolutely distancing ourselves from the misanthropic and ecocidal interests of a few billionaires in tech, agribusiness or luxury goods...

    They have names. In the United States, Elon Musk and other #GAFAM bosses are lining up behind Donald Trump. In France, the more subdued atmosphere cannot conceal the threat. It is carried by a Vincent Bolloré or a Pierre-Édouard Stérin, and by their political backers, from the far-right opposition like Jordan Bardella to what can be described as the government far-right like Bruno Retailleau, or to the #authoritarian free-market right like Emmanuel Macron.

    In solidarity with USA #scientists and all those attacked by a neo-fascist order, we call on all scientific communities and those around them (unions, public scientific establishments, etc.) to enter resistance together, to guarantee our ability to produce knowledge, for and as a common good, and stem the obscurantist plague.

  • Contre l’#obscurantisme d’extrême-droite, aux États-Unis comme ailleurs, nous défendons une #science inclusive, au service du bien commun

    Scientifiques en rébellion affirme sa #solidarité avec la campagne « #Stand_Up_for_Science » lancée aux USA et condamne les violentes #attaques contre les universitaires et chercheur·euses et contre plusieurs agences fédérales scientifiques, médicales, humanitaires et environnementales menée par le tandem Donald Trump – Elon Musk aux États-Unis. L’histoire nous rappelle que l’obscurantisme est un outil stratégique des régimes d’extrême-droite, qui muselle l’expression de l’esprit critique et bride l’autonomie des communautés scientifiques et intellectuelles (journalisme, enseignement, art, militantisme, syndicalisme…). C’est le danger que représentent ces régimes qui avait déjà amené notre collectif à se mobiliser lors de la campagne des législatives de 2024 en France.

    Aux États-Unis, le pouvoir en place montre sa volonté de faire disparaître des pans entiers de savoirs, de museler certains domaines scientifiques et de dénaturer les faits jusqu’à les ré-écrire. Cela passe par l’effacement de données, un lexique de termes proscrits pour toute demande de financement de projets de recherche, l’interdiction pour les collègues d’accéder à leurs bureaux et de communiquer avec des collaborateur·rices d’autres pays et avec les media, ou encore l’incitation à la dénonciation des collègues qui ne se plient pas aux diktats. En bref, la mise au pas d’instituts de recherche, d’enseignement, de santé et autres organismes publics. En France, les offensives contre les chercheur·euses et les institutions scientifiques, souvent alimentées par le gouvernement lui-même, se multiplient. Elles sont à ce stade moins spectaculaires mais procèdent d’une logique similaire et se déploient avec une violence d’autant plus déstabilisante qu’elle est plus sournoise : menaces sur l’Office français de la biodiversité (OFB) et l’Agence nationale de la sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) pour ne citer qu’eux, reculs multiples sur les normes environnementales et de santé, disqualification des universités, interdiction d’évènements académiques destinés à éclairer le contexte de la guerre à Gaza... Comme toutes les formes de violences, ces attaques nous éloignent d’une société apaisée et lucide, apte à débattre de manière constructive et éclairée, et capable de se mobiliser pour relever les défis qui permettront de maintenir une planète vivable pour toutes et tous.

    Le récit obscurantiste d’extrême-droite parvient malheureusement aujourd’hui à séduire à partir d’une recette nauséabonde, déjà éprouvée dans l’histoire : 1. Valorisation de la soumission à un pouvoir autoritaire, 2. Discriminations des minorités et rejet de tous les mouvements d’entraide, de solidarité et d’inclusion, 3. Négationnisme scientifique et criminalisation des lanceur·euses d’alerte – écologistes, scientifiques, féministes, etc., 4. Déni de l’action anthropique dans le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité, allié à un techno-solutionnisme dystopique, destiné à préserver les intérêts économiques court-termistes d’une oligarchie.

    Scientifiques en rébellion revendique la nécessité pour nos sociétés de mobiliser des connaissances scientifiques plurielles, pour comprendre et accompagner avec prudence, précaution et humilité les transformations majeures et inédites que nous devons dès maintenant engager. Nous défendons avec force le dialogue entre sciences et société et refusons de nous laisser réduire à la caricature d’une caste de scientifiques arc-boutée sur un privilège symbolique et matériel menacé. Pour cela, en tant que scientifiques, il nous faut interagir plus et mieux avec la société civile, pour allier justice sociale et respect des limites planétaires et du vivant, en nous démarquant résolument des intérêts misanthropiques et écocidaires de quelques milliardaires de la tech, de l’agro-industrie ou du luxe… Ceux-ci ont des noms. Aux États-Unis, on trouve Elon Musk et d’autres patrons des GAFAM rangés derrière Donald Trump. En France, l’ambiance plus feutrée ne saurait dissimuler la menace. Elle est portée par un Vincent Bolloré ou un Pierre-Édouard Stérin, et par leurs soutiens politiques, qu’ils appartiennent à l’extrême-droite d’opposition comme Jordan Bardella, à ce qu’on peut qualifier d’extrême-droite de gouvernement comme Bruno Retailleau, ou encore aux libéraux de droite autoritaire comme Emmanuel Macron.

    Solidaires des scientifiques états-unien·nes et de toutes les personnes attaquées par un ordre néo-fasciste, nous appelons toutes les communautés scientifiques et celles qui les environnent (syndicats, établissements publics scientifiques, etc.) à entrer ensemble en résistance, pour garantir notre capacité à produire des connaissances, pour et en tant que bien commun, et endiguer la peste obscurantiste.

    https://scientifiquesenrebellion.fr/textes/positionnements/contre-l-obscurantisme-d-extreme-droite-aux-etats-unis-comm
    #recherche #scientifiques_en_rébellion #ESR #USA #Etats-Unis #lettre_ouverte

  • #Relaxe au goût amer pour les #Scientifiques_en_rébellion : « C’est une goutte d’eau dans un océan de défaites »

    Seize personnes, dont cinq #scientifiques, poursuivies pour avoir mené une #action_militante au #Havre en 2023 ont été mises hors de cause par la justice lundi 10 février. Le chercheur #Hugo_Raguet, relaxé, n’arrive pas à y voir une victoire tant le blacklash environnemental n’épargne aucune partie du monde.

    On s’attendait à recueillir une réaction enjouée et une parole revigorée. Lundi 10 ;février, seize personnes, dont cinq scientifiques, poursuivies devant le tribunal correctionnel du ;Havre pour « entrave à la circulation » après avoir mené en ;2023 une action contre la mise en place d’un terminal méthanier de #TotalEnergies dans le port de la ville , ont été mis hors de cause par la justice. « La décision est une relaxe totale », nous a fait savoir par message leur avocate Chloé Chalot. Rare bonne nouvelle ces derniers temps en matière de lutte écologique. Lors de l’audience le 6 ;décembre, Hugo Raguet, 37 ;ans, membre des Scientifiques en rébellion , connus pour leur lutte contre l’inaction climatique et la #désobéissance_civile, avait pris la parole au nom des cinq prévenus faisant partie du collectif. « Nous pensions que les consensus scientifiques seraient correctement relayés dans les médias, éclaireraient les débats publics, et que les décideurs sauraient en tenir compte, mais malgré nos alertes, les décideurs poursuivent la même trajectoire autodestructrice. Ce terminal méthanier en est une illustration évidente. C’est un projet d’un autre temps. »

    En définitive, cet enseignant-chercheur en informatique à l’Institut national des sciences appliquées à Blois, qui avait procédé avec ses camarades au blocage d’un pont mobile tout près du chantier de l’installation portuaire le 12 ;mai 2023, n’est pas condamné pour cette action. Mais le terminal méthanier, lui, a bien fini par être mis en place. Au bout du fil, Hugo Raguet évacue très vite le sentiment de satisfaction liée à la décision judiciaire. Face au « backlash environnemental »en cours ,partout sur la planète « mais également en France », la victoire obtenue devant le tribunal du ;Havre « n’est que symbolique »,exprime-t-il .

    Comment vous sentez-vous, depuis que vous avez appris votre relaxe ; ?

    Je suis soulagé, c’est une évidence, mais cela s’arrête un peu là. D’abord, nous ne savons pas encore pour quel motif le tribunal a pris cette décision. Notre avocate a plaidé au nom de la « liberté d’expression » et de « l’état de nécessité » [principe qui reconnaît « pénalement irresponsable » toute personne qui, « face à un danger actuel ou imminent » et menaçant pour « elle-même, autrui ou un bien », n’a d’autre ressource que d’accomplir un acte défendu par la loi, ndlr],mais nous sommes encore dans le flou, donc c’est difficile de se réjouir outre mesure si finalement, nous avons gagné pour une autre raison. Si le motif de l’état de nécessité est retenu, cela pourrait faire jurisprudence et permettre de protéger les militants écologiques. Mais quand bien même cette décision irait dans ce sens, tout cela ne fait pas le poids face à la réalité du monde ; : nous assistons à un tel recul dans les domaines de la protection de l’environnement, des droits humains, et de la coopération, partout sur la planète et également en France, que c’est difficile de voir autre chose qu’une victoire symbolique.

    Que voulez-vous dire ; ?

    Nous avons gagné devant la justice pour une mobilisation qui était importante et dont je suis fier. Mais c’est une goutte d’eau dans un océan de défaites. Depuis des semaines, je constate avec effroi et une très grande colère que le mouvement pour le climat ne peut rien face au mouvement de fond. La désobéissance civile pour tirer la manche de l’opinion c’est bien, mais on est face à des ennemis beaucoup plus forts que nous. Les extrêmes droites climatosceptiques montent partout dans le monde, il semble qu’aucun des pays riches signataires de l’accord de Paris n’ait jamais eu sérieusement l’intention de le respecter, le Pacte vert européen est remis en question , la situation française est exaspérante car il ne se passe plus rien , ou plutôt, quand il se passe quelque chose cela va dans le mauvais sens… Nous basculons dans un monde dystopique dans un silence grotesque et assourdissant. Aujourd’hui, le sentiment qui me domine, c’est de l’épuisement, de l’écœurement et beaucoup de pessimisme.

    Cette victoire ne vous permet pas de donner du sens à votre engagement et l’envie de continuer ; ?

    Sincèrement, je me demande parfois pourquoi on se bat. Les Scientifiques en rébellion sont un formidable collectif. Je l’ai intégré en ;2022 et il m’a permis d’être en cohérence avec moi-même, d’aligner mes convictions avec mes connaissances scientifiques. Mon activisme m’a mené jusqu’à une garde à vue en Allemagne , je me retrouve dans plusieurs procédures judiciaires mais je ne regrette rien, parce que je sais que j’ai fait de mon mieux, à mon échelle, pour alerter. Ce que je déplore, en revanche, c’est qu’un pourcentage infime de la population s’est engagé avec nous. J’en veux au monde entier. Aux classes politiques, évidemment, les premiers responsables. Mais aussi, à un degré moindre, au reste de la société. Parce que j’ai le sentiment que les gens sont dans un déni quotidien et permanent. Est-ce que c’est parce que les scientifiques ne sont pas encore assez nombreux à sortir de leur laboratoire, pour s’engager dans le monde et prendre leur responsabilité face au chaos ; ? Ce que je sais, c’est que la lutte écologique et sociale, en l’état, ne fonctionne pas.

    Avez-vous l’intention de mettre un terme à votre engagement ; ?

    En ce début ;2025, je ressens une fatigue immense, à la fois physique et morale. J’ai besoin de repos, et d’ailleurs je me suis mis un peu en retrait des Scientifiques en rébellion. Je ne suis pas le seul au sein du collectif à être découragé. Notre organisation internationale a des antennes dans de nombreux pays et je ressens bien une baisse d’énergie globale. C’est difficile après tant d’efforts et d’implication de voir que tout cela n’a servi qu’à peu de choses, finalement. La branche française me semble moins subir cette baisse d’énergie, il y a beaucoup de projets et de débats, mais honnêtement je ne vois pour le moment rien de suffisamment engagé pour changer la tendance générale. A vrai dire, tout le mouvement climat en général semble à bout de souffle, et doit trouver des nouveaux moyens d’engagement, des nouvelles stratégies. Pour que toute la société augmente d’un cran dans son engagement et courbe le dos aux pouvoirs publics.

    https://www.liberation.fr/environnement/relaxe-au-gout-amer-pour-les-scientifiques-en-rebellion-cest-une-goutte-d
    #procès #justice #action_directe #résistance #changement_climatique #climat

    • Le tribunal du Havre reconnait l’#état_de_nécessité pour les militant·es d’#Extinction_Rebellion et Scientifiques en rébellion

      16 activistes climat relaxé·es au nom de « l’état de nécessité » : une victoire qui fait date

      En mai 2023, des activistes des mouvements Scientifiques en rébellion et Extinction Rébellion avaient bloqué une écluse au port du Havre, pour protester contre l’installation d’un nouveau terminal méthanier, qui aggrave la dépendance de la France aux énergies fossiles et augmente les émissions de gaz à effet de serre, alors même que notre pays ne remplit pas ses engagements pour lutter contre le changement climatique pris lors de l’Accord de Paris.

      Le 6 décembre 2024, 16 militant·es ont comparu au tribunal correctionnel du Havre. Le jugement a été rendu en début de semaine : tous et toutes ont été relaxé·es au motif de l’état de nécessité. La juge a donc reconnu que nous n’avons pas d’autre choix, en tant que citoyen·nes et que scientifiques, que de désobéir pour protéger la vie sur terre et que nos actions de désobéissance civile sont proportionnées et nécessaires. Ce jugement est d’une importance particulière dans le contexte actuel de reculs politiques sur la question écologique qui se font au mépris des connaissances scientifiques et en mettant en péril la survie de nos sociétés.

      Le verdict rappelle que « l’état de nécessité peut être défini comme la situation dans laquelle se trouve une personne – ou un groupe de personnes – qui n’a d’autre choix que d’accomplir un acte prohibé pour sauvegarder un intérêt supérieur. Cet état de nécessité se caractérise par un danger actuel ou imminent et une violation de la valeur protégée nécessaire et proportionnée ».

      Il souligne que « la France subit les conséquences du dérèglement climatique provoqué par l’activité humaine. Il ressort également de ce rapport [du GIEC] que la France ne pourra pas atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre qu’elle s’était fixés ». Comme l’avait plaidé la défense, il reconnaît que « la réalité et l’imminence du danger sont avérées ».

      Il en conclut logiquement que « l’entrave à la circulation apparait comme ayant été nécessaire pour attirer l’attention du public et des médias sur la construction du nouveau terminal méthanier en contradiction avec l’objectif général de diminution de recours aux énergies fossiles. Elle apparait également proportionnée face à la menace. »

      C’est la deuxième fois en quelques mois que des membres d’Extinction Rebellion et de Scientifiques en rébellion sont relaxé·es au nom de l’état de nécessité par un tribunal. Le 10 octobre dernier, le Tribunal de Police de Paris avait prononcé le même jugement à l’encontre de militant·es qui avaient réalisé une conférence-occupation au Muséum National d’Histoire Naturelle. Le parquet a fait appel, comme il l’avait fait dans d’autres jugements similaires ces dernières années (par exemple le décrochage des portraits d’Emmanuel Macron à Lyon ou l’action d’Extinction Rebellion dénonçant l’agroindustrie à La Rochelle). Dans le cadre de l’affaire du Havre, il a dix jours pour décider ou non de le faire.

      Rappel des épisodes précédents

      Le 12 mai 2023, les Scientifiques en rébellion, en coalition avec d’autres mouvements (ANV-COP21, Extinction Rebellion, Stop Eacop et Dernière Rénovation) ont ciblé TotalEnergies et son projet d’installation d’un terminal méthanier flottant au Havre. Ce projet, qui permet d’importer du gaz naturel liquéfié (GNL) par bateau et qui a été mis en service en octobre 2023, va à l’encontre des engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre pris par la France, qui nécessitent de stopper immédiatement le développement de toute nouvelle infrastructure fossile. Cette action avait pour objectif de rappeler que le gaz – et en particulier le GNL – n’est en aucun cas une énergie propre ou « de transition », mais bel et bien une énergie fossile qui contribue fortement au réchauffement climatique.

      En parallèle avec deux autres actions, une dizaine de scientifiques en blouses blanches et plusieurs membres des collectifs partenaires avaient bloqué le pont mobile situé sur l’écluse François Ier qui assure le passage du fret maritime, constitué en grande partie de carburant fossile. Certain·es d’entre elles et eux s’étaient pour cela enchaîné·es au pont. Ce pont est particulièrement symbolique, car il est situé à côté du chantier de construction du projet FSRU (Floating Storage and Regasification Unit) visé. Ce navire, amarré en permanence, a pour fonction de recevoir du GNL transbordé depuis des bateaux méthaniers, de le stocker, de le ramener à l’état gazeux et de l’injecter dans le réseau de transport de gaz naturel.

      Le procès des 16 activistes s’est tenu le 6 décembre 2024 au tribunal correctionnel du Havre. Iels étaient poursuivis pour entrave à la circulation des véhicules sur une voie publique. Le procès avait été marqué par les témoignages de Frank Marba, victime climatique aux Philippines et plaignant dans un recours pénal contre TotalEnergies, et de Stéphane Costa, co-président du GIEC normand. Bien que reconnaissant le caractère actuel ou imminent du danger causé par le changement climatique, la procureure avait requis de maintenir l’amende initiale de 200 euros par personne.

      https://scientifiquesenrebellion.fr/textes/presse/le-tribunal-du-havre-reconnait-l-etat-de-necessite

  • Sortir des labos pour défendre le vivant. #Scientifiques_en_rébellion

    Lassé·es d’alerter en vain sur la catastrophe écologique et sociale en cours, les #scientifiques passent à l’action : #marches, #conférences_sauvages, #désobéissance_civile non violente… jusqu’à finir en #prison parfois.
    Face à la gravité de la situation, la « #neutralité » scientifique vole en éclats. Il est de la #responsabilité des chercheuses et des chercheurs de s’engager pour que le fruit de leurs travaux contribue à changer les #politiques et les #imaginaires.

    https://www.seuil.com/ouvrage/sortir-des-labos-pour-defendre-le-vivant-scientifiques-en-rebellion/9782021574944
    #science #ESR #recherche #neutralité_scientifique #livre

  • À l’#Inrae, des chercheurs refusent de se mettre « au service du modèle agricole d’avant »

    https://reporterre.net/A-l-Inrae-des-chercheurs-refusent-de-se-mettre-au-service-du-modele-agri

    Le chercheur Simon Fellous et 26 de ses collègues de l’Inrae ont déposé une candidature collective à la présidence de cet institut de recherche agricole. Ils défendent, explique-t-il, un organisme au service de la science et pas de l’agro-industrie.

    Mise à jour le 18 juillet à 14 h 45 avec les réponses de l’Inrae.

    L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’#environnement (#Inrae), principal institut français de recherche agricole, est-il irrémédiablement voué à l’agriculture productiviste ? C’est ce que craint un collectif de 27 #personnels de l’#institut — techniciens, chercheurs, femmes et hommes, travaillant tant du côté des sciences sociales que de la biologie. Fait rare, ils ont décidé de contester la politique de leur institut, qui « échoue visiblement à transformer le système agricole en bout de course ».

    Ils l’écrivent dans une lettre commun, où ils présentent leur candidature collective à la présidence de l’Inrae. Celui-ci doit renouveler le mandat de son PDG, qui arrive à échéance en octobre prochain. Leur initiative est soutenue par le mouvement #Scientifiques_en_rébellion et l’association #Sciences_citoyennes.

    https://reporterre.net/IMG/pdf/declaration_intention_-_candidature_collective_pdg_240718_200212.pdf

  • https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/05/20/engagement-des-scientifiques-le-ton-monte-dans-les-labos_6234452_1650684.htm

    #Wolfgang_Cramer
    #Christophe_Cassou
    #Valérie_Masson-Delmotte

    Appel à signature pour une tribune demandant la mise en #faillite_écologique de #Total

    Le vendredi 24 mai prochain, le conseil d’administration de TotalEnergies défendra devant l’AG de ses actionnaires son plan d’investissement prévoyant d’augmenter sa production d’énergies fossiles de 2 à 3% par an sur les cinq prochaines années. La major a donc fait le choix non pas de réduire sa contribution à la catastrophe climatique, mais de l’accélérer.

    Il faut se rendre à l’évidence : #TotalEnergies ne réduira pas sa production fossile parce qu’on le lui demande poliment. Au lieu de cultiver son impuissance, la puissance publique devrait se donner les moyens juridiques et fiscaux d’empêcher des entreprises comme TotalEnergies de menacer les conditions d’habitabilité de la planète. Cette tribune en propose plusieurs, et notamment la notion de faillite écologique qui permettrait à la puissance publique d’envisager le redressement judiciaire d’une entreprise eu égard à sa stratégie climaticide.

    Nous souhaiterions faire publier cette tribune dans un média grand public en amont de l’AG de TotalEnergies, et en lien avec une mobilisation inter-organisations.

    Vous pouvez accéder à la tribune (https://framaforms.org/soutien-a-la-tribune-totalenergies-en-faillite-ecologique-1715944543) et vous joindre aux signataires dans ce formulaire. N’hésitez pas à faire tourner.

    Les #Scientifiques_en_rébellion s’invitent une nouvelle fois à l’#AG des #actionnaires de BNP Paribas

    L’an dernier, au moment où les ONG de L’Affaire BNP annonçaient mettre en demeure BNP Paribas pour ses financements aux énergies fossiles, nous avions appelé la banque, via une tribune dans l’Obs, à cesser tout financement de nouveaux projets pétroliers et gaziers. Nous étions aussi allé.es interpeller BNP Paribas à son Assemblée générale.

    Cette action a eu des effets : #BNP Paribas a annoncé il y a un an de nouveaux engagements à réduire ses financements aux énergies fossiles et elle les a effectivement réduits significativement par rapport à 2022. Depuis cette date, elle n’a plus participé à l’émission d’obligations pour des projets pétro-gaziers. Mais la banque n’a pas formalisé cet engagement ni cessé tout financement aux énergies fossiles.

    C’est pourquoi le 14 mai, nous sommes retourné·es à l’AG de #BNP_Paribas afin d’exhorter la banque à stopper tout financement, direct ou indirect, aux entreprises qui développent de nouveaux projets fossiles (à commencer par TotalEnergies). Notre intervention a de nouveau déclenché les huées des actionnaires, et la direction du groupe refuse toujours de s’engager à stopper de financer la major pétro-gazière française. Le combat continue !

    La vidéo est ici, et vous trouverez plus d’infos dans notre communiqué de presse.

    https://scientifiquesenrebellion.frama.space/s/6BRfL9FHCx6XqSb

  • #Productivisme et destruction de l’#environnement : #FNSEA et #gouvernement marchent sur la tête

    Répondre à la #détresse des #agriculteurs et agricultrices est compatible avec le respect de l’environnement et de la #santé_publique, expliquent, dans cette tribune à « l’Obs », les Scientifiques en rébellion, à condition de rejeter les mesures productivistes et rétrogrades du duo FNSEA-gouvernement.

    La #crise de l’agriculture brasse croyances, savoirs, opinions, émotions. Elle ne peut laisser quiconque insensible tant elle renvoie à l’un de nos #besoins_fondamentaux – se nourrir – et témoigne du #désarroi profond d’une partie de nos concitoyen·nes qui travaillent pour satisfaire ce besoin. Reconnaître la #souffrance et le désarroi du #monde_agricole n’empêche pas d’examiner les faits et de tenter de démêler les #responsabilités dans la situation actuelle. Une partie de son #traitement_médiatique tend à faire croire que les agriculteurs et agricultrices parleraient d’une seule voix, celle du président agro-businessman de la FNSEA #Arnaud_Rousseau. Ce directeur de multinationale, administrateur de holding, partage-t-il vraiment la vie de celles et ceux qui ne parviennent plus à gagner la leur par le travail de la terre ? Est-ce que les agriculteur·ices formeraient un corps uniforme, qui valoriserait le productivisme au mépris des #enjeux_environnementaux qu’ils et elles ne comprendraient soi-disant pas ? Tout cela est difficile à croire.

    Ce que la science documente et analyse invariablement, en complément des savoirs et des observations de nombre d’agriculteur·ices, c’est que le #modèle_agricole industriel et productiviste conduit à une #catastrophe sociale et environnementale. Que ce modèle concurrence dangereusement les #alternatives écologiquement et socialement viables. Que cette agriculture ne s’adaptera pas indéfiniment à un environnement profondément dégradé. Qu’elle ne s’adaptera pas à un #réchauffement_climatique de +4 °C pour la France et une ressource en #eau fortement diminuée, pas plus qu’à une disparition des #insectes_pollinisateurs.

    Actuellement, comme le rappelle le Haut Conseil pour le Climat (HCC), l’agriculture représente le deuxième secteur d’émissions de #gaz_à_effet_de_serre, avec 18 % du total français, derrière les transports. La moitié de ces émissions agricoles (en équivalent CO2) provient de l’#élevage_bovin à cause du #méthane produit par leur digestion, 14 % des #engrais_minéraux qui libèrent du #protoxyde_d’azote et 13 % de l’ensemble des #moteurs, #engins et #chaudières_agricoles. Le HCC rappelle aussi que la France s’est engagée lors de la COP26 à baisser de 30 % ses émissions de méthane d’ici à 2030, pour limiter le réchauffement climatique. L’agriculture, bien que répondant à un besoin fondamental, doit aussi revoir son modèle dominant pour répondre aux enjeux climatiques. De ce point de vue, ce qu’indique la science, c’est que, si l’on souhaite faire notre part dans le respect de l’accord de Paris, la consommation de #viande et de #produits_laitiers doit diminuer en France. Mais la solidarité avec nos agriculteur.ices ainsi que l’objectif légitime de souveraineté et #résilience_alimentaire nous indiquent que ce sont les importations et les élevages intensifs de ruminants qui devraient diminuer en premier.

    Côté #biodiversité, la littérature scientifique montre que l’usage des #pesticides est la deuxième cause de l’effondrement des populations d’#insectes, qui atteint 80 % dans certaines régions françaises. Les #oiseaux sont en déclin global de 25 % en quarante ans, mais ce chiffre bondit à 60 % en milieux agricoles intensifs : le printemps est devenu particulièrement silencieux dans certains champs…

    D’autres voies sont possibles

    Le paradoxe est que ces bouleversements environnementaux menacent particulièrement les agriculteur·ices, pour au moins trois raisons bien identifiées. Tout d’abord environnementale, à cause du manque d’eau, de la dégradation des sols, des événements météorologiques extrêmes (incendies ou grêles), ou du déclin des insectes pollinisateurs, qui se traduisent par une baisse de production. Sanitaires, ensuite : par leur exposition aux #produits_phytosanitaires, ils et elles ont plus de risque de développer des #cancers (myélome multiple, lymphome) et des #maladies_dégénératives. Financière enfin, avec l’interminable fuite en avant du #surendettement, provoqué par la nécessité d’actualiser un équipement toujours plus performant et d’acheter des #intrants pour pallier les baisses de production engendrées par la dégradation environnementale.

    Depuis des décennies, les #traités_de_libre-échange et la compétition intra-européenne ont privé la grande majorité des agriculteur·ices de leur #autonomie, dans un cercle vicieux aux répercussions sociales tragiques pouvant mener au #suicide. Si la FNSEA, les #JA, ou la #Coordination_rurale réclament une forme de #protectionnisme_agricole, d’autres de leurs revendications portent en revanche sur une baisse des #contraintes_environnementales et sanitaires qui font porter le risque de la poursuite d’un modèle délétère sur le long terme. Ce sont justement ces revendications que le gouvernement a satisfaites avec, en particulier, la « suspension » du #plan_Ecophyto, accueilli par un satisfecit de ces trois organisations syndicales rappelant immédiatement « leurs » agriculteurs à la ferme. Seule la #Confédération_paysanne refuse ce compromis construit au détriment de l’#écologie.

    Pourtant, des pratiques et des modèles alternatifs existent, réduisant significativement les émissions de gaz à effet de serre et préservant la biodiversité ; ils sont déjà mis en œuvre par des agriculteur·ices qui prouvent chaque jour que d’autres voies sont possibles. Mais ces alternatives ont besoin d’une réorientation des #politiques_publiques (qui contribuent aujourd’hui pour 80 % au #revenu_agricole). Des propositions cohérentes de politiques publiques répondant à des enjeux clés (#rémunération digne des agriculteur·ices non soumis aux trusts’de la grande distribution, souveraineté alimentaire, considérations climatiques et protection de la biodiversité) existent, comme les propositions relevant de l’#agroécologie, qu’elles émanent du Haut Conseil pour le Climat, de la fédération associative Pour une autre PAC, de l’IDDRI, ou encore de la prospective INRAE de 2023 : baisse de l’#élevage_industriel et du cheptel notamment bovin avec soutien à l’#élevage_extensif à l’herbe, généralisation des pratiques agro-écologiques et biologiques basées sur la valorisation de la biodiversité (cultures associées, #agro-foresterie, restauration des #haies favorisant la maîtrise des bio-agresseurs) et arrêt des #pesticides_chimiques_de_synthèse. Ces changements de pratiques doivent être accompagnés de mesures économiques et politiques permettant d’assurer le #revenu des agriculteur·ices, leur #accès_à_la_terre et leur #formation, en cohérence avec ce que proposent des syndicats, des associations ou des réseaux (Confédération paysanne, Atelier paysan, Terre de liens, Fédérations nationale et régionales d’Agriculture biologique, Réseau salariat, …).

    Nous savons donc que les politiques qui maintiennent le #modèle_agro-industriel sous perfusion ne font qu’empirer les choses et qu’une réorientation complète est nécessaire et possible pour la #survie, la #dignité, la #santé et l’#emploi des agriculteur·ices. Nombre d’enquêtes sociologiques indiquent qu’une bonne partie d’entre elles et eux le savent très bien, et que leur détresse témoigne aussi de ce #conflit_interne entre le modèle productiviste qui les emprisonne et la nécessité de préserver l’environnement.

    Une #convention_citoyenne

    Si le gouvernement convient que « les premières victimes du dérèglement climatique sont les agriculteurs », les mesures prises démontrent que la priorité gouvernementale est de sanctuariser le modèle agro-industriel. La remise en cause du plan Ecophyto, et la reprise en main de l’#Anses notamment, sont en totale contradiction avec l’urgence de s’attaquer à la dégradation environnementale couplée à celle des #conditions_de_vie et de travail des agriculteur·ices. Nous appelons les citoyen·nes et les agriculteur·rices à soutenir les changements de politique qui iraient réellement dans l’intérêt général, du climat, de la biodiversité. Nous rappelons que le sujet de l’agriculture et de l’#alimentation est d’une redoutable complexité, et qu’identifier les mesures les plus pertinentes devrait être réalisé collectivement et démocratiquement. Ces mesures devraient privilégier l’intérêt général et à long-terme, par exemple dans le cadre de conventions citoyennes dont les conclusions seraient réellement traduites dans la législation, a contrario a contrario de la précédente convention citoyenne pour le climat.

    https://www.nouvelobs.com/opinions/20240203.OBS84041/tribune-productivisme-et-destruction-de-l-environnement-fnsea-et-gouverne
    #tribune #scientifiques_en_rébellion #agriculture #souveraineté_alimentaire #industrie_agro-alimentaire

  • A la COP alternative de Bordeaux, le procès fictif de Total Energies : du #théâtre participatif au service de la justice climatique

    Vendredi 1er Décembre, #Scientifiques_en_rébellion a organisé à la base sous-marine de Bordeaux, dans le cadre de l’#Alter-COP28, le procès fictif du président de Total Energies. A la base du procès, un changement d’époque : nous sommes en 2035, le #réchauffement_climatique s’est emballé et a été à l’origine d’une série de catastrophes écologiques et sanitaires qui font vaciller les systèmes sociaux et économiques des sociétés du Nord et du Sud. Les dommages humains et financiers sont sans pareil dans l’histoire de l’humanité et il faudra bien les payer. Mais qui ? De nombreux procès ont eu lieu afin d’établir qui est responsable et comptable de ces catastrophes et qui va en assumer les coûts et les conséquences, en s’appuyant sur une loi d’écocide adoptée en 2032.

    C’est un de ces procès fictifs, celui de Total Energies, que Scientifiques en rébellion a voulu mettre en scène. Non pas pour juger Total Energies, mais pour questionner notre dépendance aux énergies fossiles et révéler la complexité d’une situation où les responsabilités sont multiples et liées. Le cadre d’un procès, basé sur les témoignages et les interrogatoires contradictoires des avocats, permet de faire la lumière sur les différentes dimensions de la problématique.

    Préalablement au procès, des membres de STOP Total et une membre de Scientifiques en rébellion ont donné des éléments de contexte : budget carbone et bombes climatiques, rôle et responsabilité des financeurs, actions des associations, procès déjà intentés contre Total Energies, nouveaux projets pétro-gaziers de l’entreprise, etc.

    Le procès lui-même avait une forme proche du théâtre-forum, et a permis au public de participer au procès, de choisir quels aspects de cette responsabilité il souhaitait aborder et quels témoins il souhaitait entendre. Tout d’abord, les organisateur.ices de l’événement ont joué une première fois la scène du procès : après les prises de parole initiales du président du tribunal et du procureur, les premiers témoins ont été entendus (une représentantes des victimes, une association de protection de l’environnement et finalement Patrick Pouyanné). Le public a ensuite été invité à travailler en petits groupes à différents rôles possibles de nouveaux ou nouvelles témoins. C’est ainsi que se sont succédées à la barre des membres du public prenant le rôle d’une représentante du Crédit Agricole, d’une militante climat, de l’ancienne Ministre de la Transition Ecologique (Madame Déchu !) ou même du lac Victoria lui-même.

    Ce procès a permis de s’approprier par le jeu les multiples dimensions de notre addiction aux hydrocarbures et de comprendre la complexité de cette emprise. La forme volontairement ludique du procès fictif a évité les sentiments d’impuissance et de désespoir et a au contraire généré beaucoup de joie, de force et d’envie d’agir.

    Le procès était aussi une façon d’interroger l’état de la justice climatique, aujourd’hui en 2023, le jour même où des Scientifiques en rébellion comparaissaient au tribunal correctionnel de Paris pour avoir organisé la Nuit de l’extinction - plusieurs conférences scientifiques sur le climat et la biodiversité dans un lieu de sciences : la galerie de paléontologie du MNHN. Qui sont les vrais criminels climatiques aujourd’hui ? Quel droit et quelle justice à l’heure des crises écologiques et climatiques qui mettent en péril l’existence même de nos sociétés ? Ce sont ces questions que nous avons posées, dans la joie et la bonne humeur.

    https://scientifiquesenrebellion.fr/textes/presse/cop28-bcp3-proces-total
    #justice_transformatrice #procès_fictif #procès #COP28 #COP_alternative #TotalEnergies #justice #responsabilité #énegies_fossiles #STOP_Total #théâtre-forum #droits_de_la_nature #complexité #joie #justice_climatique #droit

  • #Scientist_Rebellion : « Il n’est plus minuit moins cinq, mais minuit cinq passé » – #Sciences_Critiques
    https://sciences-critiques.fr/scientist-rebellion-il-nest-plus-minuit-moins-cinq-mais-minuit-ci

    La fête (de la science) est finie. En France, le tout jeune mouvement de scientifiques engagés Scientist Rebellion (« #Scientifiques_en_rébellion ») a profité de la grand-messe scientiste annuelle qu’est la Fête de la science pour mener des conférences-occupations ciblant « des lieux dans lesquels se décident des projets climaticides ou écocides ». Des mobilisations qui (in)augurent d’autres actions dans les semaines et les mois à venir, notamment en Allemagne. Trois questions à Manua, coordinateur de #Scientist_Rebellion pour la France.

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    Sciences Critiques − L’un des objectifs de Scientist Rebellion est d’inviter les scientifiques travaillant sur le climat à « sortir du bois » quant à la trajectoire climatique suivie actuellement par les sociétés industrielles, plus proche d’un réchauffement de 4°C que de 1,5°C. Pourquoi ? Et pourquoi certains climatologues peinent-ils encore autant à alerter publiquement sur la réalité climatique ?

    Manua − Tout d’abord, un consensus existe bien chez les climatologues du monde entier pour affirmer que les politiques mises en place ne sont pas du tout en phase avec les objectifs affichés pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, et que nous allons actuellement vers un monde à 3°C. Pour autant, cela ne résout pas la question de savoir si nous allons réellement pouvoir, ou non, limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, et comment nous communiquons à ce sujet envers le grand public.

    Or, sur ce sujet, nous faisons le constat d’une dissonance entre ce qui est dit en interne − rédacteurs et rédactrices du GIEC, climatologues, etc. − et ce qui est dit publiquement. D’un côté, une grande majorité de spécialistes du climat affirment qu’il est dorénavant impossible de respecter l’Accord de Paris ; de l’autre, l’histoire qui nous est contée par nos gouvernements est celle d’un « Net Zéro », c’est-à-dire d’une neutralité carbone encore plausible d’ici 2050 pour stabiliser le réchauffement climatique à 1,5°C. C’est sur ce point précis que travaille Scientist Rebellion (SR), en appelant ces scientifiques à se positionner et à prendre la parole publiquement. C’est ce qu’exprime notre slogan « Level with us » et qui est actuellement repris pendant nos actions d’octobre en Allemagne.