• #BALLAST • Les #mémoires #manouches d’Anna Lagrené Ferret

    https://www.revue-ballast.fr/les-memoires-manouches-danna-lagrene-ferret

    Il y a trois ans, nous publiions le témoi­gnage qu’#Anna_Lagréné_Ferret avait livré à l’ethnologue #Lise_Foisneau dans le cadre d’une série d’articles sur les luttes voya­geuses. Celle qui est née en 1942 alors qu’un #géno­cide tou­chait les siens, racon­tait sa vie quo­ti­dienne sur une « #aire_d’accueil » après être pas­sée, des décen­nies durant, d’un « ter­rain dési­gné » à un autre. Elle signe ces jours-ci son pre­mier livre, #Mémoires_manouches — Les miettes oubliées de la #Seconde_Guerre_mon­diale, qui paraît aux édi­tions Pétra. Dans cet extrait, elle revient sur ses jeunes années et se rap­pelle les marques lais­sées par la #guerre et les camps de concen­tra­tion dans son his­toire fami­liale.

    Les parents ne par­laient pas de la guerre. Mes parents jouaient de la #musique, ils nous fai­saient chan­ter, c’était tout, pour oublier. Des fois, ils par­laient entre eux des souf­frances qu’ils avaient eues, et j’entendais. Dans les cara­vanes, on ne pou­vait pas être sépa­rés des parents. On était cou­chés, mais on avait tou­jours ce contact. Alors, quand l’hiver les parents par­laient dou­ce­ment entre eux, on écou­tait et j’ai été trau­ma­ti­sée par tout ce que j’ai enten­du. C’est ter­rible. Ils parlent de ma tante Mirela. Elle était dans la ligne pour aller au four, pour être gazée, et il y avait des musi­ciens. Il y avait l’orchestre pour les ame­ner. Et elle, elle était dans le rang, mais il y a eu un débor­de­ment et elle n’est pas ren­trée dans la #chambre_à_gaz. Ses parents et sa famille étaient dedans, eux. Elle était toute jeune. Elle a eu un gar­çon qui a réus­si à s’échapper. J’ai enten­du cette his­toire enfant. Cette fille-là était jeune dans les camps et elle racon­tait son his­toire. On n’écoutait pas tout parce que mes parents ne vou­laient pas, mais j’ai écou­té, des petites fuites. J’étais curieuse : je com­pre­nais qu’il y avait quelque chose d’important que nos parents ne vou­laient pas nous faire savoir.

  • Des médecins s’inquiètent déjà au 19e siècle des effets des #pesticides sur la #santé

    Si l’usage des pesticides s’est généralisé dans les années 1960, il avait commencé bien avant, explique l’historienne des sciences #Nathalie_Jas. Dès le 19e siècle, des médecins se sont aussi inquiétés de leurs effets sur la santé. Entretien.
    Basta ! : Quand a commencé l’usage des pesticides en agriculture ?

    Nathalie Jas : Dès la fin du 18e siècle, des savants et des représentants de l’élite agricole ont essayé d’utiliser des produits chimiques en agriculture. À partir des années 1830, une industrie des engrais se développe aux États-Unis et dans les pays européens. Ce mouvement est étroitement lié à des formes d’intensification de la production agricole qui se mettent d’abord en place dans les zones qui s’urbanisent et s’industrialisent.

    Dans ces territoires, les agriculteurs doivent alors produire plus, en étant moins nombreux, pour nourrir les personnes qui ont quitté les campagnes. L’utilisation de produits chimiques comme les insecticides, anti-parasitaires ou anti-cryptogamiques (c’est-à-dire les antifongiques, contre les champignons, ndlr) en agriculture est ainsi initié dès la première moitié du 19e siècle puis se répand dans la viticulture ou la production de certains fruits. Ce processus ne va jamais cesser.

    Après la Seconde Guerre mondiale, et en particulier dans les années 1960, on assiste à une accélération de l’industrialisation de l’agriculture qui repose, entre autres, sur l’usage des pesticides. Les transformations profondes qui s’opèrent à ce moment-là s’inscrivent dans différentes dynamiques initiées antérieurement, à commencer par la longue confrontation avec des problèmes sanitaires, que ce soit pour les végétaux ou les animaux, qui restaient sans véritables solutions. Par exemple, dès la fin du 18e siècle, on a cherché à utiliser des substances chimiques pour la conservation des semences et des récoltes attaquées par des champignons ou des insectes.

    Est-ce la course au rendement agricole qui a poussé à l’utilisation toujours plus poussée des pesticides ?

    Des textes d’agronomes au début du vingtième siècle décrivent bien les conséquences phytosanitaires des logiques d’intensification que requièrent des cultures orientées vers le rendement. Des formes de monoculture se mettent en place, avec des choix de variétés qui ne sont pas forcément les plus résistantes face aux insectes, aux maladies et champignons. La monoculture réduisant les possibilités de stratégie agronomiques, on se tourne, avec plus ou moins de succès, vers des produits chimiques afin de limiter les dégâts.

    À partir du dernier tiers du 19e siècle, les marchés globaux se développent, notamment avec l’arrivée du chemin-de-fer et des bateaux à vapeur. Cette densification des échanges de produits agricoles s’accompagne d’un accroissement conséquent des circulations de pathogènes, d’insectes, d’adventices. De nouveaux problèmes phytosanitaires s’installent dans des régions où ils n’étaient pas présents auparavant.

    C’est le cas du très célèbre phylloxéra, un puceron venu des États-Unis et, qui, en une trentaine d’années détruit l’ensemble du vignoble européen. Une solution efficace via un système de greffe est mise au point à la fin des années 1870 à Montpellier. Elle n’est cependant adoptée qu’à la fin du 19e siècle, après plus d’une vingtaine d’années d’utilisation massive de produits chimiques pulvérisés sans succès et avec le soutien de l’État. Cette histoire est une illustration parmi d’autres de l’importance qu’a pu prendre la lutte chimique en agriculture avant la Seconde Guerre mondiale, dans certains secteurs agricoles au moins.

    Cette émergence de la chimie dans l’agriculture s’accompagne-t-elle de tentatives de réglementations, liées à la peur de l’empoisonnement collectif ?

    C’est ce que l’on appelle les législations sur les substances vénéneuses, qui ont une très longue histoire, antérieure même au 18e siècle. Ces législations ont été revues et développées à différentes époques. Au-delà de la question de la consommation de produits alimentaires potentiellement contaminés, on trouve des traces de l’inquiétude de médecins, d’agronomes et de chimistes du 19e face aux conséquences sur la santé des ouvriers et ouvrières agricoles et des paysans et paysannes de l’utilisation de produits chimiques.

    Ainsi, à la fin du 19e siècle, ce qui est considéré comme le premier manuel de « médecine agricole » rédigé par un médecin, décrit les maux de santé rencontrés en milieu agricole et rural. Quelques pages sont consacrées à l’utilisation de produits chimiques pour protéger les récoltes et les animaux, et sur les effets délétères de ces produits sur la santé de ceux et celles qui y sont exposés.

    L’ordonnance de 1846, qui vise à encadrer les multiples usages de l’arsenic en agriculture, est-elle appliquée ?

    À cette époque, on utilisait des produits à base d’arsenic pour traiter les semences et les cultures, et lutter contre certaines maladies cutanées animales comme la gale, qui pouvaient rendre les animaux très malades et engendrer d’importantes pertes. Cet usage s’est notamment développé parmi certains éleveurs de moutons qui plongeait leurs bêtes dans des bains d’arsenic. Il y avait aussi un usage domestique pour lutter contre les mouches.

    Dans les années 1840, les autorités publiques s’inquiètent des empoisonnements criminels alimentaires à l’arsenic. Pour tenter de lutter contre ce qui est présenté comme un problème majeur de sécurité publique, elles ont inclus cette préoccupation dans la législation les « substances vénéneuses » via un article d’une ordonnance royale de 1846 qui la réforme.

    L’usage des « composés arsenicaux » est interdit en 1846 sur les cultures et les récoltes ainsi que dans la sphère domestique. Mais cette ordonnance continue à autoriser l’usage de ces produits pour le bain des animaux. Les autorités considèrent alors que pour les semences, il y a des solutions alternatives, mais qu’il n’en existe pas pour les animaux. C’est une première manifestation de ce que j’appelle une « politique de segmentation » pour les produits chimiques toxiques utilisés en agriculture.

    Cette politique est toujours structurante : les politiques publiques différencient les mesures appliquées à ces produits suivant les produits, mais aussi suivant l’usage qui en est fait. Ce qui est intéressant aussi avec la législation de 1846, c’est qu’elle n’est pas appliquée. Les écarts plus ou moins importants aux normes prescrites par les réglementations portant sur les toxiques en agriculture que l’on désigne comme pesticides après la Seconde Guerre mondiale sont aussi très structurants dans le long terme.

    Est-ce aussi ce qui s’est passé pour la vigne ?

    La vigne est soumise à de nombreuses problématiques phytosanitaires que l’on a très tôt cherché à solutionner en utilisant des produits chimiques : produits à base de cuivre, nicotine (dont les stocks nationaux sous la Troisième République font l’objet d’une répartition départementale âprement négociée, votée chaque année au Parlement), souffre, arsenicaux notamment. Le cas du phylloxéra montre bien que le réflexe « produits chimiques » étaient déjà bien installé dans certains secteurs agricoles dans le dernier tiers du 19e siècle. Ce que le cas du phylloxéra nous enseigne aussi, c’est que ce réflexe était aussi le produit de l’activité voire de l’activisme d’un ensemble d’acteurs : des élites viticoles, mais aussi des industries.

    Mais à cette époque, ce n’était pas forcément les industries fabricant les produits chimiques qui conduisaient ce que l’on appellerait aujourd’hui du lobbying. En France, ce secteur était alors très éclaté, et peu organisé. Les entreprises qui organisent la promotion des solutions chimiques auprès des autorités publiques et agricoles afin de lutter contre le phylloxera, c’est la compagnie ferroviaire PLM (pour Paris Lyon Marseille), qui assure le transport de produits et de pulvérisateurs mais aussi l’entreprise Vermorel, alors le premier fabricant de pulvérisateurs du pays.

    Bien que la crise du phylloxera ait été solutionnée par le greffage, la viticulture n’a pas alors remis en cause l’utilisation de produits chimiques dans la lutte phytosanitaire. Au contraire, le coût pour replanter les vignes était conséquent : la vigne est donc devenue à la fin du 19e siècle une importante culture qui reposait sur la minimisation des risques de perte de récoltes. La logique de la solution chimique va se poursuivre.

    En 1916, en plein milieu de la Première Guerre mondiale, une autre loi encadrant l’usage des pesticides voit le jour. Qu’apporte-elle de nouveau ?

    Le décret-loi du 14 septembre 1916 concernant l’importation, le commerce, la détention et l’usage des substances vénéneuses est une législation très importante qui ne concerne pas principalement l’agriculture, mais qui jette les bases d’un ensemble de règles qui encadrent encore aujourd’hui l’usage des pesticides.

    Ce texte mentionne par exemple l’obligation d’avoir un local séparé et fermé pour stocker les produits définis réglementairement comme toxiques ou dangereux et utilisés en agriculture, l’obligation de mentionner des informations précises sur les étiquettes des sacs ou des bidons contenants ces produits ou encore l’obligation de porter des vêtements de protection pour manipuler ou épandre les produits, vêtements qui devaient être enlevés et lavés systématiquement après chaque utilisation. Les employeurs étaient tenus d’informer les ouvriers et les ouvrières agricoles des dangers des produits utilisés. Et ces travailleurs et travailleuses devaient avoir des endroits où se laver avant de repartir à leur domicile

    Pourquoi les préoccupations pour la santé publique apparaissent à ce moment-là dans les débats politiques ?

    Il y a plusieurs raisons. La fin du 19e siècle et le début du 20e siècle ont été marqués par un ensemble de luttes ouvrières visant, entre autres, à supprimer l’utilisation de certains produits toxiques dans les industries. De ces luttes ont résulté des législations sur les accidents du travail et les maladies professionnelles qui ne concernaient pas le secteur agricole.

    Cependant, certains médecins hygiénistes et chimistes toxicologues, forts de leur expérience du milieu industriel, s’inquiètent de l’utilisation de certains toxiques en agriculture, au premier rang desquels les arsenicaux. Ils craignent ce qu’ils nomment l’épidémie d’« arsenicisme à venir » résultant d’expositions répétées à de petites doses (la cancérogénicité de l’arsenic n’est pas encore identifiée) via le travail agricole, la contamination des habitations par les travailleurs et travailleuses agricoles (et donc des enfants) et l’alimentation.

    Au-delà, ils s’interrogent aussi des effets sur la faune, notamment les abeilles. Par ailleurs, les préfets sont préoccupés par la circulation de produits à base d’arsenicaux non seulement interdits mais pouvant aussi contaminer les aliments. Des intoxications collectives visibles retentissantes confirment cette préoccupation.

    Les interpellations de l’État sont suffisamment importantes pour qu’il intervienne. Sa réponse, via le décret-loi de 1916 tente d’articuler développement de l’agriculture à la protection de la santé publique via l’instauration de réglementations qui encadrent les usages. Non seulement l’efficacité de ces mesures n’est pas évaluée, mais aucun moyen n’est alloué pour s’assurer de leur mise en œuvre. Elles restent donc largement ignorées.

    Est-ce en vertu de ce pragmatisme économique et industriel que la notion « d’usage contrôlé » fait son entrée dans la loi ?

    La notion d’ « usage contrôlé » est postérieure mais c’est bien cette logique qui guide le décret-loi de 1916. Il établit trois tableaux dans lesquels les substances sont classées. Les substances qui ne sont classées dans aucun des trois tableaux ne sont pas soumises au décret-loi. On trouve des substances utilisées en agriculture à des fins vétérinaires ou phytosanitaires dans les tableaux A (substances toxiques) et C (substances dangereuses). Les substances classées dans ces tableaux sont soumises à des réglementations spécifiques qui encadrent leur commercialisation, leur détention et leurs usages et qui visent à protéger la santé publique.

    La loi dit que les produits classés comme A, qui sont considérés comme les plus toxiques, ne sont théoriquement pas autorisés à être utilisés en agriculture. C’était le cas des arsenicaux. Le décret-loi institue cependant un système dérogatoire au bénéfice de certains arsenicaux. Il est à noter que des systèmes similaires se mettent alors en place dans d’autres pays et que ce type de classement des substances chimiques suivant leur toxicité qui organise leur encadrement réglementaire se retrouve aujourd’hui dans de nombreuses législations internationales, dont la législation européenne.

    Ce système dérogatoire va être largement utilisé dans l’entre-deux-guerres, et le nombre de produits utilisés ne va cesser de croître...

    Oui, il va y avoir une extension des dérogations à d’autres substances en fonction de ce qui est considéré comme étant des urgences. C’est le cas de l’arseniate de plomb, qui était totalement interdit en 1916 et qui est autorisé dans l’entre-deux-guerres via un système dérogatoire pour lutter contre les invasions de doryphores sur les pommes de terre.

    Si les médecins hygiénistes s’indignent, les agronomes et nombre d’agriculteurs considèrent alors que c’est l’unique solution pour préserver les récoltes de pommes de terre qui est un aliment essentiel dans l’Entre-deux guerre. De nombreux autres produits sont utilisés, le souffre, le cuivre et la nicotine déjà évoqués mais aussi les huiles de pétrole ou des produits comme la chloropicrine, issus des recherches sur les gaz de guerre. À partir des années 1930, de nouveaux produits font leur apparition sur les marchés par exemple pour la désinfection des semences (dont le Zyklon B, utilisé dans les chambres à gaz par les nazis) ou des herbicides élaborés à partir de produits pétroliers.

    Pendant et après la Seconde Guerre mondiale, il y a une accélération de la structuration des industries phytosanitaires. Co-construite avec l’État, cette structuration et cet encadrement de l’usage des pesticides ne riment pas nécessairement avec une meilleure protection des usagers. Pourquoi ?

    Avant la Seconde Guerre mondiale, il existait une multitude de petites entreprises qui produisaient des insecticides, des anti-parasitaires, des produits anti-cryptogamiques voir des herbicides. On ne parlait pas encore de pesticides. Ces entreprises avaient mauvaise réputation car la qualité de leurs produits n’étaient pas contrôlée et et encore moins réglementée, à l’exception des produits à base de cuivre.

    Les plus grosses entreprises dont celles qui constituèrent ensuite Rhône-Poulenc et Péchiney – les deux très grandes entreprises françaises des pesticides post Seconde Guerre mondiale, ainsi que Vermorel, le gros fabricant français de pulvérisateurs – étaient d’un avis différent. Elles voulaient gagner en crédibilité pour développer leur marché. Elles ont donc travaillé avec certains haut-fonctionnaires du ministère de l’Agriculture, des scientifiques convaincus par la lutte chimique et des représentants du monde agricole.

    https://basta.media/des-medecins-s-inquietent-des-le-19e-siecle-des-effets-des-pesticides-sur-l
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  • Je rêvais de vivre en dessinant, mais la guerre m’en a empêché

    https://www.visionscarto.net/adriana-filippi

    « L’expérience d’Adriana Filippi, la « peintre de San Giacomo », et de ses amies, est le sujet du roman Il villaggio messo a fuoco (Le village en ligne de mire) que l’écrivain Nino Berrini, originaire de Boves, commune de la province de Coni dans le Piémont italien, a écrit entre septembre 1943 et décembre 1945.
    Ce texte présente des extraits de Boves. Storie di guerra e di pace (Boves. Histoires de guerre et de paix), d’Elisa Dani, illustré par Francesca Reinero, édité par Michele Calandri aux éditions Primalpe (2002). »

    Texte d’Elisa Dani. Illustrations de Francesca Reinero
    Traduction : Cristina Del Biaggio

    • Il tesoro sepolto di Adriana Filippi, l’unica #war_artist della lotta partigiana

      Raccontò con il pennello i venti mesi di lotta della #Banda_Boves, la leggendaria formazione comandata da #Ignazio_Vian, operante nella località del Cuneese. Dipinti e ritratti, sotterrati per prudenza, in mostra permanente al Museo della Resistenza.

      Adriana Filippi, nata a Torino nel 1909, è stata staffetta e l’unica war artist della lotta di Liberazione, una “reporter di guerra con cavalletto e pennello” la definì il generale Carlo Oberti. Figura e donna straordinaria, laureata all’Accademia delle Belle arti di Firenze, insegnante elementare, già prima della guerra viene trasferita a Boves, allora piccolo villaggio del Cuneese, nella scuola di San Giacomo, la più alta delle frazioni del borgo, nel bel mezzo della montagna che sovrasta l’intera provincia, la Bisalta. Il suo impegno da partigiana e “artista della Resistenza” le sono valse l’onorificenza di Cavaliere al Merito della Repubblica.


      Adriana ci ha lasciato un diario e 160 opere pittoriche, che rappresentano dettagliatamente i venti mesi della Resistenza. Il Presidente della Repubblica Pertini, dopo aver visto i suoi quadri scrisse nell’introduzione al catalogo della mostra permanente ospitata nel Museo della Resistenza di Boves: “È la testimonianza migliore, resa senza un briciolo di enfasi o di retorica, della realtà di un movimento che nacque dalla rivolta di uomini semplici, usciti da ogni classe sociale, animati dalla ideologie più diverse, mossi esclusivamente da un’esigenza di libertà e di giustizia, dall’odio per il nazifascismo, dall’amore per la patria calpestata”.

      È a San Giacomo che già i primissimi giorni dopo l’8 settembre 1943 Adriana vede arrivare i primi soldati della IV Armata che, rientrati in treno dalla Francia e bloccati dai nazisti alla stazione di Cuneo, erano scappati all’ingiunzione fascista di prestare giuramento alla repubblica di Salò e arruolarsi nelle truppe collaborazioniste oppure di essere deportati in Germania. La Bisalta era il baluardo più vicino per rifugiarsi.

      Adriana vedrà arrivare decine e poi centinaia di soldati che costituiranno la prima Banda di Boves, comandati da Ignazio Vian, futura Medaglia d’Oro al Valore Militare alla memoria, e assisterà alla prima strage nazifascista d’Italia, il 19 settembre 1943. La descrive in numerose pagine del suo diario, raccogliendo diverse testimonianze.

      Il diario e la mostra pittorica si compensano a vicenda e documentano la tragedia della guerra per i partigiani e per la popolazione. Boves è una delle poche località italiane ad aver ottenuto sia la Medaglia d’Oro al Valore Militare sia quella al Valor Civile, proprio per la straordinaria accoglienza che gli abitanti riservarono ai partigiani, nascosti in case, fienili, stalle, protetti e mai denunciati nonostante il terribile rischio che sapevano di correre.


      Le opere di Adriana Filippi testimoniano inoltre il rapporto di fratellanza fra Adriana e i partigiani che lei, insieme alla madre Mariangela, curava e aiutava, facendosi molte volte staffetta, trasportando e consegnando messaggi e pacchi. I quadri venivano abbozzati mentre i fatti stavano accadendo e completati più tardi. Diverse le battute che si scambiavano mentre lei dipingeva i partigiani.

      Si legge nel diario: «Vian, vista la scena [dice]: “I modelli, fino a quadro finito, agli ordini della signorina, gli altri ai nostri”. Franco, l’altro comandante, conta le figure sul quadro, poi: “Caro Vian – con la sua solita schietta risatina – agli ordini della signorina ne restano nove, ai nostri tre!”. E in un’altra occasione, Franco: ‘Ho capito, allora sospendiamo la guerra fino a quadro finito!’”. Non c’era un granché per divertirsi, ma gli animi erano forti e ridere, anche per poco, li sollevava dalla tragedia che stavano vivendo.

      Dalle scene collettive il passo fu breve per arrivare ai ritratti, straordinari, che ogni partigiano voleva farsi fare da lei. Questi però erano più rischiosi perché erano veri e propri identikit e, se entrati in possesso dei nazisti, avrebbero fatto identificare i combattenti. Fu così che Vian diede ordine ad Adriana di abbozzare soltanto i ritratti e di seppellirli nel bosco in due grosse casse. Il patto era che sarebbero stati terminati alla fine della guerra. E così è stato.

      Una testimonianza vivida che ancora oggi, a quarant’anni dalla scomparsa dell’artista (Roma, 1982) continua a comunicare in modo fulminante gli orrori della guerra.

      Oggi, ogni volta che accompagno a visitare la mostra persone che stanno scappando dalle guerre attuali, succede: restano impietrite, colpite da scene, sguardi fieri, a volte tristi, a volte allegri . E ognuna di loro mi dice: “È quello che sta succedendo ora!”.

      Enrica Giordano, componente del direttivo provinciale Anpi Cuneo e già coordinatrice della Scuola di pace di Boves

      Pubblichiamo un estratto dal diario personale di Adriana Filippi, preziosa testimonianza storica dove riferisce del 20 settembre ’43 e di ciò che il comandante Bartolomeo Giuliano le racconta del primo eccidio di Boves, compiuto il 19 settembre 1943. Il borgo, oggi divenuto una cittadina, verrà nuovamente bruciato fra il 31 dicembre ’43 e il 2 gennaio ’44.

      «Là di tedeschi non ve ne sono più e Boves è illuminata dalle fiamme, sembra giorno. I sinistrati tentano di isolare il fuoco, tentano lo spegnimento facendo catena coi secchi, chi lancia acqua a casaccio…

      Finalmente arrivano i pompieri locali e pompieri diventano tutti i bovesani, servendosi della roggia che attraversa il paese, nel quale è tutto un vociare di gente invocante e di animali gementi, vaganti nelle vie o ancora chiusi nelle stalle.

      Prima di raggiungere la grotta passo da casa mia per dare agli amici la triste notizia: “Purtroppo… di tutte le prime case incendiate nessuna è salva!”.

      Arrivo alla grotta stanco e affranto. Mamma mi porta pane e latte: mette pane, mangio pane, aggiungo pane, mia mamma aggiunge latte, io non me ne accorgo perché intento a guardare fuori, sul limitare della grotta, mio padre, il cui viso è illuminato ad intervalli dai bagliori di Boves in fiamme, che arrivano fin lì malgrado la lontananza. Mi addormento. Nel sonno sento la mano leggera della mamma che mi toglie gli scarponi. Non so quanto ho dormito, quando sento una voce che mi sussurra all’orecchio: “…è ora! …la tua postazione ti aspetta!” “…eh…? …chi è che mi aspetta?” ancora con gli occhi chiusi. La voce ripete: “…la tua postazione… – è mio padre che mi porge la solita scodellona di latte e un altrettanto grossa pagnotta – “…mangia e poi va’ senza svegliare mamma, sarà meglio… ti ha messo tutta la nostra provvista nello zaino e nel sacco da montagna, pensando che non sarà tutto per te!”.

      “Al limitare delle nostre postazioni ci incontriamo tutti noi bovesani, puntuali, malgrado qualcuno abbia la casa distrutta e abbia lavorato tutta la notte nel vano tentativo di salvarla…”.


      Vian è in piedi sul muricciolo attorniato dagli ufficiali. Con voce chiara: “Peiper, ieri mattina e di nuovo stamattina, inviò emissari per invitarci alla resa. Ieri abbiamo risposto: “No!”. Oggi ho risposto al maresciallo e al brigadiere dei carabinieri che intendevo chiamare a consiglio tutti: ufficiali, sottufficiali e anche i soldati, perché qui non siamo militari in servizio obbligatorio, siamo tutti volontari, perciò mi sarebbero occorse ventiquattro ore di tempo. Ora, io non sono per la resa, direi di rendere le armi…”.

      Voci di soldati, mormorii di ufficiali lo interrompono: “No!” “Noooo!” “…nienteeee!!” “Ne abbiamo bisogno noi!!!” “…cosa facciamo, qui, senz’armi…!!!”.

      Vian alza la mano, tutti fanno silenzio, e lui, con un abbozzo di sorriso: “…volevo dire… quelle inservibili! Chi è d’accordo sta con me, chi non è d’accordo è libero di lasciare la valle!”.

      Tutti: “D’accordoooo…” “…lei sarà il nostro comandante!”.

      Tutti gli altri ufficiali lo confermano: “È una decisione presa all’unanimità senza esserci consultati!” gli dicono.


      Vian risponde serio e grave: “Va bene, accetto perché ieri ho visto come vi siete comportati”.

      Il pomeriggio arrivano il parroco e la fantesca. “Reverendo – gli diciamo – potremmo scendere fino a Castellar dal cappellano, lui, più vicino a Boves, saprà qualcosa di più di noi”.

      In casa del cappellano c’è gente di Boves. Un tale racconta i fatti visti e subiti, dice: “Sono arrivati di sorpresa, i tedeschi, non abbiamo fatto a tempo ad andarcene. Con i nostri occhi abbiamo visto incendiare con lanciafiamme, con fiammiferi, prendere il nostro parroco e il signor Vassallo, farli salire su di un camion e portarli in giro per il paese a vedere lo spettacolo dell’incendio, poi gettarli giù davanti alla casa, davanti alle scuole, noi ci siamo nascosti, cospargerli di benzina, spingerli dentro, dar loro fuoco, chiudere la porta, incendiando così quella casa con quei due infelici in fiamme.

      Le SS correvano qua e là come indemoniati, ammazzando tutti gli uomini giovani e vecchi che incontravano, tentanti di portare in salvo le loro masserizie o di spegnare le fiamme, li snidavano dalle loro case per ammazzarli sulla via.

      Sentivamo solo grida, lamenti umani che si confondevano con i lamenti degli animali che bruciavano nelle stalle o fuggivano perché il padrone aveva fatto in tempo [ad] aprire loro la porta.


      Il viceparroco che trainava un carretto su cui [erano] due vecchi cronici per salvarli, hanno sparato e colpito giusto”.

      “Hanno… ucciso anche lui?” interrompono ad una voce i due sacerdoti “Sì!” risponde con un cenno di capo il narratore che, angosciato, non può parlare. Poi riprende: “I pochi uomini rimasti o dovuti rimanere in paese, fortunatamente vivi, io compreso, appena via i tedeschi, andiamo a raccogliere i nostri compaesani assassinati nelle vie, nelle strade. Stamane, salendo quassù, abbiamo visto, fino al punto in cui avvenne la battaglia, bovini, ovini, maiali morti o vivi pascolanti spauriti, inselvatichiti per la nottata trascorsa all’aperto. Impossibile avvicinarli, conoscevano appena appena i padroni”.


      Il bovesano ha finito il suo racconto, restiamo tutti in silenzio: sono fatti di poche ore prima, l’animo nostro ne è tutto pervaso e le narici sentono odor di bruciato…».

      https://www.patriaindipendente.it/terza-pagina/forme/tesoro-adriana-filippi-war-artist-lotta-partigiana
      #partisans #partisanes #femmes #histoire #Italie #peinture #Résistance #WWII #seconde_guerre_mondiale #Adriana_Filippi #Coni #Cuneo #portraits #art

    • Et il y a un musée qui conserve ses oeuvres, à Boves :

      IL Museo della Resistenza

      Il Museo, allestito all’ultimo piano di questo antico palazzo del 1600, sede del Municipio fino al 1936, è dedicato alla memoria della resistenza italiana ed in particolare a quella bovesana poiché in esso è esposta la raccolta dal titolo “Impressioni – Momenti di vita partigiana”, composta da 150 quadri, tra disegni, pastelli ed olii, eseguiti dal vero dalla pittrice Adriana Filippi, nel tempo e sul luogo dell’azione partigiana con i personaggi operanti sulla Bisalta tra l’8 settembre 1943 e l’aprile 1945.

      Le opere si richiamano a una pagina gloriosa della nostra storia, affinchè il sacrificio di un popolo, vissuto nell’eroismo e nella dedizione con cui venne affrontata e vinta la furia di struggitrice della barbarie, non vada perduta.
      La mostra, che costituisce un raro e prezioso documento storico e testimonianza diretta di fasi vissute, può essere suddivisa in due sezioni, una paesaggistica dove vengono raffigurate baite e nascondigli e una in cui vengono ritratti i partigiani anche durante le loro mansioni e azioni quotidiane.

      Adriana Filippi, Cavaliere al Merito della Repubblica, ha vissuto per due volte le molteplici vicende, prima come partigiana, poi come artista tra i partigiani, impressionando su tela, con tocco estremamente sensibile, momenti tragici di quell’infausto periodo di dominazione nazifascista.

      La pittrice nasce a Torino il 25/09/1909 e muore a Roma il 03/03/1982.
      Appena diplomata, all’Accademia Fiorentina delle Belle Arti, lascia la residenza torinese perché già sotto i bombardamenti e si trasferisce con la madre Mariangela, compagna inseparabile, a S. Giacomo di Boves, in veste di insegnante presso la locale scuola elementare.
      Sopravvenuta la guerra di Liberazione, mamma e figlia rimangono in quella località isolata e così l’11 settembre del 1943 vedono giungere i primi sbandati, seguiti il 15 da contingenti d’ufficiali e di soldati con un cannone; il 19 settembre assistono all’eccidio di Boves, prima rappresaglia nazista contro la presenza nei dintorni montani di gran parte della IV Armata.
      La si può definire come un reporter di guerra con cavalletto e pennello: nei suoi quadri sono colte le scene più umane, cariche d’amore ma anche di pericolo.
      Adriana Filippi, insieme alla madre, cerca di aiutare e portare conforto ai partigiani: la loro modesta casa viene trasformata in un piccolo ospedale ed ambulatorio, improvvisandosi infermiere, avvalendosi di mezzi di fortuna e ricorrendo anche all’uncinetto per estrarre schegge dalle ferite.
      Il museo della resistenza ospita inoltre alcuni cimeli di guerra, documenti, testi, medaglie, gagliardetti ed altro materiale vario donati alla comunità bovesana dalle numerose delegazioni che periodicamente omaggiano la città martire decorata con medaglia d’oro al valor militare e civile.

      http://www.bovesonline.it/museo-della-resistenza.html

  • Italiani, brava gente ?

    Negli anni che vanno dall’unità del nostro Paese alla fine della seconda guerra mondiale si sono verificati molti episodi nei quali gli italiani si sono rivelati capaci di indicibili crudeltà. In genere le stragi sono state compiute...

    https://neripozza.it/libro/9788854503199

    #livre #Italie #histoire #colonisation #colonialisme #fascisme #colonialisme_italien #italiani_brava_gente #Angelo_del_Boca #WWII #seconde_guerre_mondiale
    –-

    ajouté à la métaliste sur le colonialisme italien :
    https://seenthis.net/messages/871953

    • Le livre a été traduit en anglais, avec un très beau titre :
      As Cruel as Anyone Else. Italians, Colonies and Empire

      Reveals a dark chapter in the Italian government’s colonial history that has been largely hidden from view.

      Between the end of the nineteenth century and over the first half of the twentieth, Italy invaded and occupied the Horn of Africa, Libya and several other territories. Yet recognition of this history of colonial destruction, racist violence and genocidal aerial and chemical warfare—carried out not only during the Fascist dictatorship but also under preceding liberal governments—has been consistently repressed beneath the myth that the Italians never truly practiced colonialism.

      The late journalist, historian, novelist, campaigner and former Resistance fighter Angelo Del Boca dismantles this myth. He expertly narrates episodes of state violence committed by Italians both abroad—from Ethiopia to Slovenia, from China to Libya—and ‘at home’ during the civil war following Unification in the 1860s or when the anti-Fascist Resistance faced off against the Republic of Salò after 1943. Attentive to the losses and pain suffered by all sides in war, Del Boca deftly demonstrates how such violence was not only a tool of domination but has also been central to creating and shaping an Italian ‘people’.

      Drawing on a lifetime of interviews as a special correspondent, decades of work in private and state archives and his own experiences during the Second World War, Del Boca’s popular and influential work has contributed to overturning views of Italian history. Presenting many historical episodes in English for the first time, As Cruel as Anyone Else provides a key to reading contemporary Italy, its place in international politics and the disturbing permanence of the far-right within mainstream Italian politics.

      https://www.seagullbooks.org/as-cruel-as-anyone-else

  • À LA FRONTIÈRE, L’accueil des réfugié·es en Suisse, 1940-1945

    1940. À mesure que la guerre en Europe s’amplifie, des réfugié·es par milliers convergent vers les #frontières_suisses. Faut-il les accueillir ? Les repousser ? En 7 épisodes, A la frontière raconte comment, jusqu’à 1945, une dualité de comportement a déchiré un pays partagé entre #fermeté́ de l’État, #tradition_humanitaire et #résistance_solidaire.

    https://www.chahut.ch/alafrontiere

    #frontières #Suisse #réfugiés #WWII #migrations #seconde_guerre_mondiale #humanité #solidarité
    #podcast #audio

  • #Charlotte_Delbo et les #femmes du convoi 31000 : enquête sur les #traces d’un #camp_nazi oublié

    Le taxi s’engagea sur un chemin juste à côté de la route principale qui partait du musée d’Auschwitz vers le sud et passa devant une rangée de bungalows avec des jardins un peu en pagaille en ce mois de novembre. Il s’arrêta devant une paire de grilles rouillées, à moitié ouvertes, dont le cadenas pendait. À l’intérieur, on pouvait apercevoir des serres délabrées et envahies par la végétation.

    En sortant du taxi, j’ai poussé les grilles et je suis entrée. Je me suis approchée des serres, en essayant d’imaginer les travailleurs du camp de concentration et d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau, situé à proximité, qui ont construit et travaillé de force à cet endroit à partir de 1943.

    Il s’agissait des vestiges du sous-camp de #Rajsko, l’un des 40 #camps_de_concentration satellites d’#Auschwitz.

    Ce fut autrefois une #station_botanique expérimentale nazie destinée à soutenir l’usine #IG_Farben en cultivant et en extrayant le #latex d’une espèce de #pissenlit russe (#Taraxacum_kok-saghyz afin de répondre aux besoins de plus en plus importants des nazis en matière de #caoutchouc de guerre. Le camp était l’enfant rêvé de #Heinrich_Himmler, l’un des principaux architectes des programmes génocidaires d’Hitler.

    Malgré les intentions de Himmler, Rajsko ne produisit pas de caoutchouc et fut liquidé par les nazis en 1945. La station botanique s’est dégradée avant d’être transformée en jardinerie commerciale privée. Elle a été largement oubliée et il était très difficile d’en retrouver l’emplacement – même le personnel du service clientèle auquel j’ai parlé au musée d’Auschwitz n’en avait aucune connaissance.

    Une grande partie du village de Rajsko a été déboisée pour permettre aux SS d’établir cette station de recherche botanique ainsi qu’un SS #Hygiene_Institut. Il s’agissait d’une clinique où l’on examinait le sang et d’autres fluides corporels pour y déceler les signes du #typhus (une des principales causes de mortalité dans les camps), du #paludisme et de la #syphilis.

    Plus tard, le célèbre médecin nazi #Josef_Mengele, qui s’intéressait à la #génétique_raciale, a mené des expériences sur des jumeaux roms et sinti à l’Institut d’hygiène SS. À partir de mai 1944, les sujets des expériences de Mengele ont également été prélevés sur les rampes de déchargement d’Auschwitz.

    Malgré ce passé, il n’y avait pas de panneaux indicateurs, de guides ou de centres d’accueil à Rajsko. Ce camp de concentration a été largement oublié en tant que site historique. Il n’a pas été facile de le retrouver. Après être entrée, je suis tombée sur les deux vieux propriétaires de la #jardinerie, penchés sur des brouettes et des pots de fleurs. Comme je ne parle pas polonais et qu’ils ne parlent pas anglais, nous avons communiqué par l’intermédiaire de leur fils anglophone, que la femme a appelé sur son portable.

    J’ai expliqué ce que je recherchais et, par son intermédiaire, j’ai pu jeter un coup d’œil. Le fils, un homme d’une trentaine d’années, est arrivé peu de temps après, de retour de son service de nuit et prêt à se coucher. Je n’ai pas retenu son nom, mais il a eu la gentillesse de m’emmener, à travers un mur de buissons envahissants, jusqu’au bâtiment central du site, à partir duquel les serres s’étendent en rangées ordonnées vers le nord et le sud. Le bâtiment est fermé à clé et inaccessible.

    Là, une #plaque écrite en polonais est apposée sur le mur, masquée par les arbres. Il s’agit de la seule information et #commémoration de Rajsko en tant que #camp_de_travail_forcé nazi. On peut y lire :

    « De 1942 à 1945, le #jardin_de_Rajsko a été un lieu de #travail_forcé pour les prisonniers et les prisonnières du camp de concentration d’Auschwitz. »

    La chasse au #convoi 31000

    Je me suis rendue à Rajsko à la fin de l’année 2023 dans le cadre d’un voyage de recherche doctorale aux archives d’Auschwitz. J’étais sur la piste du #convoi_31000. Il s’agit du seul transport vers Auschwitz-Birkenau composé uniquement de 230 femmes déportées de France pour leur #activisme_politique, et non en tant que juives.

    Mais seuls des instantanés ont été conservés dans les archives.

    Ce que nous savons, c’est que le groupe était composé de femmes issues de toute la société, parmi lesquelles des enseignantes, des étudiantes, des chimistes, des écrivaines, des couturières et des femmes au foyer. Il y avait une chanteuse de l’Opéra de Paris, une sage-femme et une chirurgienne-dentiste. Ces femmes courageuses ont distribué des tracts antinazis, imprimé des journaux subversifs, caché des résistants et des Juifs, transporté des armes et transmis des messages clandestins.

    La plus jeune était #Rosie_Floch, une écolière de 15 ans qui avait griffonné « V » comme victoire sur les murs de son école, tandis que la plus âgée, une veuve sexagénaire nommée #Marie_Mathilde_Chaux, avait hébergé des membres de la Résistance française. La Gestapo et la police française ont traqué toutes ces femmes et les ont emprisonnées au #Fort_de_Romainville, dans la banlieue de Paris, avant de les mettre dans un train – le convoi 31000 – à destination d’Auschwitz en 1943.

    Je cherchais en particulier des traces des personnes et des lieux que Charlotte Delbo mentionne dans sa littérature. Delbo était une participante non juive à la Résistance française et fait l’objet de ma recherche doctorale, qui examine comment les représentations vestimentaires de Delbo révèlent toutes sortes d’histoires extraordinaires et oubliées sur l’expérience des femmes pendant l’occupation de la France et l’Holocauste.

    Née en 1913 dans la banlieue de Paris au sein d’une famille ouvrière d’origine italienne, Delbo a travaillé comme assistante du célèbre directeur de théâtre et acteur Louis Jouvet et s’est inscrite aux #Jeunesses_communistes. Pendant les premières années de l’occupation nazie de la France, elle a aidé son mari #Georges_Dudach à produire des textes clandestins et à traduire des émissions radiophoniques en provenance du Royaume-Uni et de Russie.

    Delbo et son mari ont été arrêtés par une division spéciale de la police française en mars 1942, et son mari a été exécuté par la #Wehrmacht à #Paris en mai de la même année. Elle a été détenue dans deux prisons à Paris avant d’être déportée à #Auschwitz-Birkenau en janvier 1943, puis transférée à Rajsko en août de la même année, avant d’être finalement transférée au camp de concentration de #Ravensbrück dans le nord de l’Allemagne en janvier 1944.

    Delbo a été évacuée par la Croix-Rouge suédoise en avril 1945 et rapatriée à Paris où elle a passé les 40 années suivantes à écrire sur son expérience et sur d’autres périodes d’oppression, ainsi qu’à travailler comme traductrice pour l’ONU et pour le sociologue Henri Lefebvre. Elle est décédée en mars 1985.

    L’œuvre de Delbo comprend de la prose, de la poésie et du théâtre, ainsi que des textes documentaires. Elle est importante parce que son langage attire l’attention sur des histoires négligées ou cachées, notamment celle des déportés non juifs à Auschwitz. Elle s’intéresse à des lieux peu connus comme Rajsko, aux femmes membres de la Résistance française et à la façon dont les enfants vivent l’héritage de la guerre.

    Elle est l’un des auteurs les plus brillants et les plus stimulants à avoir survécu à Auschwitz, mais la plupart de ses écrits restent relativement méconnus.

    Son ouvrage le plus célèbre est Auschwitz et après, qui donne un aperçu de son séjour à Rajsko. Dans un autre ouvrage, Le Convoi du 24 janvier, Delbo écrit la biographie de chaque femme du convoi. Il s’agit d’une compilation de souvenirs, de recherches et de correspondances menée par une équipe de survivantes. Les histoires racontées mettent en évidence l’hétérogénéité des femmes du convoi, les destructions causées à la vie des femmes elles-mêmes et de leurs familles et la complicité de la police française avec les nazis. Dans un passage du Convoi du 24 janvier, Delbo écrit :

    « Sur les 230 qui chantaient dans les wagons au départ de Compiègne le 24 janvier 1943, quarante-neuf sont revenues après vingt-sept mois de déportation. Pour chacune, un miracle qu’elle ne s’est pas expliqué. »

    Les mensonges nazis dans les archives d’Auschwitz

    Le matin suivant ma visite à Rajsko, j’étais assise dans l’un des baraquements en briques surplombant la tristement célèbre porte « Arbeit Macht Frei » (« Le travail rend libre ») d’Auschwitz I. C’est là que se trouvent les archives du musée d’Auschwitz, et l’archiviste Szymon Kowalski m’a présenté l’histoire de la collection.

    Depuis le Royaume-Uni, j’avais commandé à l’avance des documents concernant Delbo et d’autres membres de son convoi auprès de Wojciech Płosa, responsable des archives. Je n’avais aucune idée du nombre de jours de travail qu’il me faudrait pour parcourir ce matériel et le relier aux textes de Delbo. J’espérais avoir suffisamment de temps pendant ma visite de quatre jours.

    J’ai été stupéfaite d’apprendre de la bouche de Kowalski qu’à peine 5 % des archives du système d’Auschwitz ont survécu, dont seulement 20 à 30 % concernent des femmes. Des recherches antérieures ont également mis en évidence la question des #trous_noirs dans les #archives.

    La perte de 95 % des archives est due à deux systèmes politiques différents qui ont tenté successivement de contrôler l’information sur le passé nazi. Tout d’abord, les SS ont détruit des tonnes de documents à l’approche de l’Armée rouge soviétique en janvier 1945. Ensuite, les Soviétiques ont confisqué les documents après la libération du camp et les ont ramenés à Moscou. Certains ont été remis en circulation dans les années 1990 pendant la perestroïka, mais les autres sont restés en Russie.

    Quelle chance avais-je alors de retrouver Delbo et les femmes dont elle parle dans ses livres si un pourcentage aussi infime des dossiers contenait des références à des femmes ?

    Heureusement pour moi, Płosa avait déjà commencé à affiner ma recherche. Une grande pile de registres pesait sur le bureau devant moi, chacun avec des signets aux pages pertinentes.

    Les archives contenaient deux références à Delbo et les deux mentions attestaient de sa présence à Rajsko. La première mention plaçait Delbo à l’infirmerie de Rajsko entre le 4 et le 8 juillet 1943, souffrant d’une « magen gryppe » (grippe intestinale). En revanche, je n’ai pas pu lire la seconde mention. Elle semblait faire référence à des tests biologiques subis par Delbo à l’Institut d’hygiène SS, mais le volume se trouvait dans le département de conservation et n’était pas disponible pour consultation.

    Pourtant, j’ai vu sur la liste du Dr Płosa que ce volume indisponible contenait également les dossiers de 11 autres femmes du convoi de Delbo, dont certaines étaient membres du groupe de travail envoyé à Rajsko.

    Après avoir creusé un peu plus, j’ai commencé à tirer des conclusions de ces 12 mentions dans le registre de l’Institut d’hygiène SS. La proximité des numéros de page contenant des références à ces femmes suggère que des tests de routine ont été effectués sur elles pendant qu’elles étaient en quarantaine à Auschwitz-Birkenau avant leur transfert à Rajsko. Les SS ne voulaient que des femmes en bonne santé pour travailler avec les précieux pissenlits dans les serres et les laboratoires de Rajsko (dans l’intérêt de la santé des plantes, pas de celle des travailleuses).

    Plus tard, à mon hôtel, j’ai recoupé les noms des femmes figurant dans le registre de l’Institut d’hygiène SS avec l’affirmation de Delbo selon laquelle toutes les femmes du convoi 31000 transférées d’Auschwitz-Birkenau à Rajsko ont survécu à la guerre. La plupart des prisonnières qui ont été contraintes de rester à Birkenau y sont mortes quelques semaines après leur arrivée en janvier 1943. En fait, au mois d’août de cette année-là, il ne restait plus que 57 prisonnières en vie sur les 230 présentes à l’origine. Seules 17 furent transférées à Rajsko. Parmi elles, cinq semblent être mortes avant la fin de leur séjour en quarantaine. Les 12 autres, dont Delbo, ont survécu à Rajsko.

    Delbo attribue la survie de son groupe au transfert à Rajsko et à la période de quarantaine qui l’a précédé. Ce sous-camp dans lequel les travailleurs forcés étaient exécutés semblait, paradoxalement, sauver des vies.

    Retrouver #Raymonde_Salez

    Le lendemain, j’ai examiné le registre des certificats de décès des prisonnières et j’ai vu qu’un membre du convoi de Delbo, Raymonde Salez, était enregistrée comme décédée le 4 mars 1943 à 10h20 de « grippe bei körperschwäche » (grippe et faiblesse générale du corps), le certificat étant signé par un certain « Dr Kitt ». Kowalski m’avait déjà expliqué que les dates, heures et causes de décès étaient fabriquées sur les certificats de décès et qu’aucune mention d’Auschwitz n’était faite afin de dissimuler au grand public la raison d’être du camp.

    N’ayant pas le droit de prendre des photos, j’ai noté avec diligence tous les détails du certificat de décès de Raymonde Salez, au cas où ils seraient utiles. Bien que ce nom ne me soit pas familier, je savais que Delbo avait consigné les noms et surnoms de toutes les femmes de son convoi dans Le Convoi du 24 janvier, ainsi que dans certains de ses autres ouvrages, et je voulais voir si le nom de Salez était mentionné quelque part. De retour à mon hôtel plus tard dans la soirée, j’ai commencé ma recherche de Raymonde Salez.

    J’ai sursauté lorsque j’ai réalisé que Salez était une femme que j’ai appris à connaître grâce à la pièce de Delbo Les Hommes et à ses monologues de survivants Mesure de nos jours. Dans ces textes, Delbo désigne Salez par son nom de guerre, « Mounette », mais la biographie qu’elle consacre à cette femme dans Le Convoi du 24 janvier indique que son vrai nom est Raymonde Salez.

    La pièce de Delbo, Les Hommes, se déroule dans un autre site moins connu de l’Holocauste, le camp de détention de la Gestapo du Fort de Romainville, en banlieue parisienne. C’est là que les femmes du Convoi 31000 ont été détenues juste avant leur déportation à Auschwitz-Birkenau. Dans cette pièce, #Mounette apparaît comme une jeune femme blonde, jolie, les joues roses, qui porte de la lingerie luxueuse en soie framboise empruntée pour jouer dans un spectacle de théâtre que les prisonnières montent dans le camp de détention. Elle est décrite comme « tout à fait mignonne » et son fiancé la voit « avec des anglaises et des petits nœuds dans ses beaux cheveux ».

    Jeune, jolie et dynamique, Mounette s’engage dans la Résistance française et est arrêtée en juin 1942. Elle est déportée à Auschwitz avec le reste du convoi 31000 le 24 janvier 1943. Six semaines plus tard, la voici dans les archives. Morte.

    J’ai pleuré en réalisant qui était vraiment cette personne. Je connaissais si bien le personnage de Mounette, mais la découverte des archives l’a fait revivre.

    Mais lorsque j’ai comparé l’acte de décès de Salez avec le texte de Delbo, j’ai constaté une divergence : Delbo indique que la mort de Mounette est survenue le 9 mars à la suite d’une dysenterie, alors que les nazis ont enregistré la mort de Salez le 4 mars, à la suite d’une grippe et d’un épuisement. Delbo a expliqué comment les détenus se souvenaient de dates et de détails clés à Auschwitz afin de pouvoir témoigner plus tard. Cette divergence semblait être la preuve des mensonges nazis (rappelons que dissimuler leurs crimes et supprimer les preuves était une procédure opérationnelle standard).

    En même temps, bien que le certificat de décès de Salez semble contenir des informations falsifiées, il est important car c’est la seule trace documentée à Auschwitz-Birkenau de sa présence, car il n’existe pas de photographie d’elle en prisonnière.

    https://www.youtube.com/watch?v=6iIHqGjpzYg

    Il reste donc des questions sans réponse perdues dans les archives et ces lacunes attirent l’attention sur la façon dont Salez et tant d’autres personnes ont perdu la vie et ont disparu sans laisser de traces. Néanmoins, cette trace historique est précieuse, étant donné qu’il ne reste qu’un faible pourcentage de documents sur les femmes à Auschwitz.

    Les références à Mounette et à Salez se trouvent dans les ruines des archives et démontrent à quel point le #musée_d’Auschwitz est inestimable, à la fois pour sauvegarder l’histoire et pour mettre en lumière la corruption de celle-ci par les nazis.

    L’examen des références à Mounette dans la littérature de Delbo a permis de mettre en lumière cette ambiguïté. La littérature de Delbo contient également des instantanés de Mounette, qui autrement aurait disparu sans laisser de traces ; elle enregistre des fragments non seulement de son incarcération et de sa mort, mais aussi de sa vie avant qu’elle ne soit consumée par l’Holocauste. Comme l’écrit Delbo :

    « Chère petite Mounette, comme elle est fine, comme elle est douée, si curieuse de tout, avide de tout apprendre. »

    Le bloc de la mort

    Le troisième jour de mon voyage, j’ai visité le centre d’extermination et le camp de travail forcé d’#Auschwitz-Birkenau. J’ai été bouleversée par l’ampleur du site, les rangées de baraquements qui semblaient interminables. J’ai été stupéfaite par le nombre considérable et incompréhensible de victimes d’Auschwitz-Birkenau, par l’étendue de leur anonymat, par l’énorme absence qui remplit l’endroit.

    Ma visite s’est concentrée, non pas sur les chambres à gaz où les juifs entrants ont été assassinés, mais sur les baraquements où les femmes du convoi de Delbo ont été logées : les blocs 14 et 26 de la zone BIa.

    Au bloc 26, j’ai été confrontée à l’horreur : le bloc 25 adjacent était le bloc de la mort. C’est là que les femmes mouraient de faim. Le bloc 26 voisin de Delbo avait une rangée de fenêtres donnant sur l’unique cour fermée du bloc de la mort, ce qui signifie qu’elle et ses camarades de baraquement ont été témoins des personnes laissées pour mortes, criant au secours, empilées à la fois mortes et vivantes dans des camions pour être transportées vers les fours crématoires.

    Le bloc de la mort figure dans de nombreux chapitres très durs d’Aucun de nous ne reviendra, le premier volume d’Auschwitz et après, de façon particulièrement choquante dans « Les Mannequins » et de façon plus touchante peut-être dans « La jambe d’Alice ». Elle y décrit la mort de sa camarade, la chanteuse d’opéra parisienne Alice Viterbo, qui portait une prothèse de jambe.

    Lors d’une « sélection » au début du mois de février 1943, quelques jours seulement après l’arrivée des femmes et au cours de laquelle elles étaient forcées de courir, Alice a fait partie des femmes qui sont tombées et elle a été abandonnée par ses camarades. Elle est alors emmenée au bloc de la mort. À travers la fenêtre grillagée, Alice supplie qu’on lui donne du poison. Alice meurt le 25 ou le 26 février, Delbo ne sait pas exactement, mais elle sait que « La plus longue à mourir a été Alice ». Sa prothèse de jambe est restée dans la neige derrière le bloc pendant plusieurs jours.

    #Alice_Viterbo, une Italienne née en Égypte en 1895, était chanteuse à l’Opéra de Paris jusqu’à ce qu’elle perde une jambe dans un accident de voiture, après quoi elle a quitté la scène et ouvert une école de chant et d’expression orale. Delbo rapporte que la raison de l’arrestation de Viterbo est inconnue mais qu’elle pourrait avoir été impliquée dans un réseau de résistance. Viterbo a fait un effort « surhumain » pour courir lors de la sélection d’Auschwitz-Birkenau, étant déjà debout à l’appel depuis 3 heures du matin.

    Combien d’autres femmes attendent d’être redécouvertes ?

    Il m’a suffi de quatre jours pour découvrir l’existence de Salez, de Rajsko et des mensonges nazis à propos du camp et de ces travailleuses. Qui sait combien d’autres femmes sont oubliées, leur histoire attendant d’être retrouvée ?

    Mon voyage dans les ruines du complexe du camp d’Auschwitz renforce encore la valeur de la littérature de Delbo. Elle apporte un témoignage sur des personnes, des lieux et des expériences qui se sont perdus dans l’histoire. Elle met également en évidence les lacunes et les mensonges de l’histoire. Et elle nous rappelle celles qui, comme Salez, ont disparu sans laisser de traces, leur mort n’ayant pas été commémorée par une tombe. En représentant ces oubliées, la littérature de Delbo se souvient de leur existence. Les quelques fragments qui restent de leur vie sont précieux et soulignent encore plus ce que nous avons perdu avec leur disparition.

    https://www.youtube.com/watch?v=69iCBeHQ0Sw

    En visitant les lieux dont parle Delbo dans sa littérature saisissante et dépouillée, j’ai pris conscience de l’horreur de ce qu’elle et les autres femmes de son convoi ont vécu, du décalage entre ce qu’elles ont vécu et #ce_qui_reste sur le site, et du défi que représente la manière de le représenter par des mots ; d’essayer de combler le fossé d’incompréhension avec tous ceux d’entre nous qui n’étaient pas là.

    C’est une lacune que Delbo a elle-même ressentie, comme elle l’a exprimé dans Auschwitz et après :

    Ce point sur la carte
    Cette tache noire au centre de l’Europe
    cette tache rouge
    cette tache de feu cette tache de suie
    cette tache de sang cette tache de cendres
    pour des millions
    un lieu sans nom.
    De tous les pays d’Europe
    de tous les points de l’horizon
    les trains convergeaient
    vers l’in-nommé
    chargés de millions d’êtres
    qui étaient versés là sans savoir où c’était
    versés avec leur vie
    avec leurs souvenirs
    avec leurs petits maux
    et leur grand étonnement
    avec leur regard qui interrogeait
    et qui n’y a vu que du feu,
    qui ont brûlé là sans savoir où ils étaient.
    Aujourd’hui on sait
    Depuis quelques années on sait
    On sait que ce point sur la carte
    c’est Auschwitz
    On sait cela
    Et pour le reste on croit savoir.

    https://theconversation.com/charlotte-delbo-et-les-femmes-du-convoi-31000-enquete-sur-les-trace
    #WWII #seconde_guerre_mondiale #déboisement #oubli #déportation

  • Les sombres secrets des cartes en #Suisse

    Cartes secrètes, interdictions de vente et retouches : plusieurs mesures ont été prises dans le domaine de la cartographie suisse pour protéger les #secrets_militaires.

    L’Armée suisse a toujours protégé ses installations les plus importantes des regards indiscrets : dépôts de munition dissimulés dans des parois rocheuses, positions d’artillerie camouflées en chalets, usines d’armement entourées de forêts denses et aérodromes militaires encerclés de barbelés.

    Cette discrétion a conduit à des objectifs contradictoires en matière de cartographie : les cartes topographiques censées reproduire la surface de la Terre aussi fidèlement que possible ne devaient toutefois pas trahir les secrets militaires. Au fil des décennies, l’Office fédéral de topographie (aujourd’hui swisstopo) ne cessa d’inventer des moyens de résoudre ce dilemme.

    Deux cartogra­phies, l’une officielle et l’autre secrète

    La production cartographique officielle de la Suisse se scinda en deux dès la fin du XIXe siècle : une section publique et une section secrète. D’un côté, l’Office fédéral de topographie établit la cartographie officiellement en vigueur à ce moment-là, la carte Siegfried, à l’échelle 1:50’000 pour l’espace alpin et 1:25’000 pour le reste du pays. Ces cartes étaient en vente libre.

    De l’autre côté, le Département militaire fédéral (DMF) élabora des cartes à l’échelle 1:10’000 strictement confidentielles répertoriant les fortifications militaires de 1888 à 1952. Contrairement à la carte Siegfried, elles ne couvraient pas l’ensemble du pays, mais se limitaient aux endroits stratégiques comme la région du Gothard ou le Coude du Rhône. L’armée positionnée au sein de ces fortifications militaires avait rapidement besoin de ces cartes, car l’échelle 1:10’000 était indispensable pour calculer avec précision les trajectoires des tirs d’artillerie.

    Pendant la Première Guerre mondiale, la situation hautement dangereuse conduisit le Département militaire à ne plus délivrer la carte Siegfried, auparavant en libre accès, que sur présentation d’une autorisation spéciale, l’objectif étant de compliquer l’accès des espions étrangers aux cartes suisses récentes. Si les restrictions de vente furent levées en 1919, elles réapparurent 20 ans plus tard sous une forme encore plus stricte.

    Peu après le début de la Seconde Guerre mondiale en septembre 1939, le commandant en chef de l’Armée suisse Henri Guisan constata « que certains manifestaient un intérêt pour les cartes suisses qu’il convenait de surveiller ». Cette observation ne tombait pas du ciel : l’état-major suisse avait déjà soupçonné la Wehrmacht en mai 1939 de commander des cartes suisses via une adresse de couverture à Berlin.

    Henri Guisan s’inquiétait par ailleurs du fait que les réserves de cartes suisses « ne suffisent pas pour répondre aux besoins exceptionnels de réapprovisionnement, ni même pour fournir un second lot de nouvelles cartes aux états-majors et unités autorisés. » Pas de guerre possible sans connaissance du terrain : toute carte disponible devait donc être réquisitionnée et remise à l’armée au nom d’une stratégie défensive.

    En octobre 1939, le Conseil fédéral réagit à la pénurie de cartes et au problème de la confidentialité en interdisant la vente et l’exportation des cartes de la Suisse à l’échelle 1:1’000’000 ou supérieure. La reproduction d’informations cartographiques fut également interdite dans les livres, les journaux et même sur les cartes postales. Ces mesures, qui revenaient à une opération de grande envergure de censure des cartes, ne furent levées qu’à l’été 1945, à la fin de la guerre.

    Des données classées secrètes pendant la Guerre froide

    La stratégie de traitement des données spatiales sensibles changea après la Seconde Guerre mondiale. La production des cartes confidentielles des fortifications fut interrompue en 1952 et aucune nouvelle interdiction de vente ne fut prononcée pour les cartes officielles : la carte Siegfried et la carte nationale qui lui succéda à partir de 1938 furent disponibles à partir de 1945 en version intégrale et en vente libre. Ce changement était dû à la paix retrouvée en Europe, mais aussi au constat que les interdictions de vente n’empêchaient guère les autres Etats de se procurer les cartes souhaitées.

    Après 1945, la stratégie de confidentialité cartographique consista plutôt à dissimuler de manière ciblée les installations militaires importantes. Les aérodromes militaires, barrages antichars, usines d’armement et autres équipements stratégiques disparurent des cartes.

    Avec ou sans chalet ?

    Une fois les objets sensibles rayés de la carte, la question de la confidentialité semblait a priori réglée. Or des discussions enflammées éclatèrent pour décider de ce qu’on devait dissimuler ou non.

    Dans les années 1970, un groupe d’objets posa un véritable casse-tête : dans le cas des installations militaires camouflées en équipements civils, par exemple une position d’artillerie dissimulée derrière une façade de chalet, la confidentialité cartographique pouvait induire le contraire de ce qui était visé. Si, sur place, un espion apercevait un chalet qui ne figurait pas sur la carte, cela le désignait d’autant plus comme objet militaire. C’est pourquoi ces installations retrouvèrent leur place sur les cartes à partir de 1978.

    L’année 1978 marqua non seulement l’apparition d’un élément sur la carte, mais aussi la disparition d’un autre. Dans les années 1970, le risque d’attentats terroristes avait considérablement augmenté en Suisse. Les conduites forcées des centrales hydroélectriques furent donc rayées des cartes afin que leur représentation ne facilite pas les actes de sabotage. Cette dissimulation fut maintenue jusqu’au tournant du siècle.

    Déjà pendant la Guerre froide, certains commencèrent à émettre des doutes sur l’efficacité de la dissimulation cartographique. C’est finalement une avancée technologique qui fut à l’origine d’un changement de pratique : vers 1990, la télédétection par satellite était si aboutie que cela avait de moins en moins de sens de dissimuler des objets sur une carte. S’obstiner dans cette pratique aurait même pu se révéler contre-productif en attirant l’attention précisément sur les objets manquants sur la carte.

    Par conséquent, de nouvelles ordonnances et directives basées sur un principe de visibilité furent adoptées à partir de 1991. Cela signifiait que si des installations étaient visibles à la surface de la Terre, elles devaient figurer sur une carte. Ce principe s’avéra bel et bien valable puisqu’il est encore appliqué aujourd’hui.

    https://www.watson.ch/fr/blogs/suisse/214417070-les-sombres-secrets-des-cartes-en-suisse

    #cartographie #secret #armée #secret_militaire #histoire #guerre #guerre_froide #WWII #seconde_guerre_mondiale #bunkers #swisstopo #Office_fédéral_de_topographie #carte_Siegfried #fortifications_militaires #Gothard #Coude_du_Rhône #Première_Guerre_mondiale #général_Guisan #Henri_Guisan #censure #confidentialité #chalets #conduites_forcées #centrales_hydroélectriques #dissimulation #dissimulation_cartographique #images_satellitaires #télédétection #in/visibilité

    via @reka

  • 40 manteaux et un bouton

    Été 1942. Quarante enfants juifs débarquent à la gare de #Nonantola, dans la province de Modène. Ils ont fui l’Allemagne nazie grâce à une organisation d’#entraide. Accueillis dans une vaste propriété, la #villa_Emma, ces jeunes déracinés se lient d’amitié et se créent un monde moins menaçant que la réalité.

    Natan est l’un d’eux. Rongé par le souvenir de son père arrêté une nuit d’hiver, de sa mère et son jeune frère qu’il a dû abandonner à Berlin, ce garçon sauvage ne parvient pas à renoncer à sa méfiance. Pourtant, ici, il n’y a ni étoiles jaunes, ni ghetto, ni rafles. C’est un lieu où les paysans partagent leur nourriture, où un menuisier construit les lits qui manquent aux pensionnaires, où chacun peut apporter sa pierre à l’édifice. Mais le 8 septembre 1943, les troupes nazies atteignent Nonantola, et les occupants de la villa Emma doivent fuir à nouveau. Cette fois, ils ne sont plus seuls : un village entier est prêt à se battre pour eux.

    Inspiré de faits réels, un magnifique récit d’#héroïsme_collectif et de #solidarité vu à travers les yeux d’un enfant.

    https://www.albin-michel.fr/40-manteaux-et-un-bouton-9782226473080

    #livre #Italie #WWII #seconde_guerre_mondiale #réfugiés #sauvetage #histoire #résistance

    –-

    voir aussi:
    Maria Bacchi e Nella Roveri, L’età del transito e del conflitto. Bambini e adolescenti tra guerre e dopoguerra 1939-2015, Il Mulino


    https://seenthis.net/messages/566930

    • 40 cappotti e un bottone

      Estate 1942. A Nonantola, Modena, arrivano quaranta ragazzi e bambini ebrei. Sono scappati dalla Germania nazista e, grazie all’organizzazione di Recha Freier, stanno cercando di arrivare in Palestina. Ora, sistemati a Villa Emma, sembra che il peggio sia passato. Tra di loro c’è anche Natan, che inizialmente vede tutta questa attenzione con sospetto. Bruciano ancora il ricordo del padre trascinato via nella notte, l’addio della madre e del fratello più piccolo. Eppure, qui sembra di essere in un mondo completamente nuovo. Finché con l’otto settembre del 1943, a Nonantola iniziano ad accamparsi le truppe naziste e per i ragazzi di Villa Emma c’è una nuova fuga da organizzare. Questa volta, però, non sono soli, hanno un intero paese a lottare per loro. Ivan Sciapeconi è insegnante di scuola primaria a Modena. Ha pubblicato libri di narrativa per bambini (Zezè e Cocoricò, Raffaello Editore; Un dicembre rosso cuore, Einaudi Ragazzi; Come mettere il mondo a testa in giù, Giunti) e testi per la scuola (Erickson Edizioni, Rizzoli). 40 cappotti e un bottone è il suo primo romanzo.

      https://www.edizpiemme.it/libri/40-cappotti-e-un-bottone

    • « 40 manteaux et un bouton », des villageois italiens au secours d’#enfants_juifs allemands

      Pendant la guerre en Italie, les habitants de Nonantola ont permis l’exfiltration vers la Suisse d’enfants juifs venus d’Allemagne et d’Autriche. Ivan Sciapeconi consacre à cet épisode héroïque de l’Histoire un premier roman

      (#paywall)

      https://www.letemps.ch/culture/livres/40-manteaux-et-un-bouton-des-villageois-italiens-au-secours-d-enfants-juifs-

  • #Radio_Monte_Ceneri - Quello scomodo microfono

    #Felice_Antonio_Vitali (1907-2001), l’autore di questo libro li ebbe contro tutti, ad eccezione di Guglielmo Canevascini, che sempre lo sostenne e che ben merita il titolo di “padre della Radio della Svizzera Italiana”.

    L’AUTORE

    Felice Antonio Vitali (1907-2001) ha diretto la Radio Monte Ceneri dal 1931 al 1947. Sarà poi corrispondente della SSR nella Berlino quadripartita fino al 1956; inviato dell’Unesco e consulente in materia di radioprogrammi in Libia (1957-58) e capo del dipartimento Attualità e Politica alla Televisione di Zurigo (1958-67). Nel 1961 ha ricevuto il Prix Italia per un documentario.

    Dalla prefazione di Bixio Candolfi.

    (…) un libro che riguarda da vicino, voglio dire i ticinesi, il Ticino e la Radio della Svizzera italiana. Un libro di Felice Antonio Vitali che è insieme un auto-biografia e la storia della “giovinezza” della RSI, della quale egli fu il primo direttore, l’”inventore”, in un certo senso, con pochi altri. Ho detto della RSI; dirò, meglio, di “Radio Monteceneri”, come allora si chiamava la nostra radio. (…) come è documentato da numerose lettere di italiani che, non senza gravi rischi in qualche caso, negli anni bui della tirannide nazifascista, spinti dalla seta di notizie obiettive alla ricerca di conforto e speranza, si sintonizzavano sull’unica stazione libera di lingua italiana. (…) L’autore confessa che il libro era nato anche come proposito di “dare una risposta agli autori delle mille polemiche” con le quali la stampa di allora e il movimento “Controproradio” l’avevano combattuto. (…) Il capitolo più importante del libro è forse quello che illustra i non facili rapporti di Radio Monteceneri, durante la guerra, con le autorità di Berna, dopo che il Consiglio federale ebbe deciso di sospendere la concessione.

    https://lanostrastoria.ch/entries/EDknOJDDXp2

    Et je découvre qu’il n’y a aucune mention de cette radio (qui a joué un rôle important pour les luttes anti-fascistes en Italie) sur wikipedia... faudrait s’y mettre...

    #radio #anti-fascisme #résistance #Suisse #Tessin #radio_Monteceneri #WWII #seconde_guerre_mondiale #Monte_Ceneri

    • Storia della stazione radio nazionale onde medie del Monte Ceneri

      La stazione radio del Monte Ceneri venne messa in servizio il 18 aprile dell’anno 1933. Il progetto di una stazione radio per la Svizzera di lingua italiana avrebbe dovuto essere incluso nella pianificazione dei due trasmettitori nazionali di Beromünster (per la Svizzera tedesca) e di Sottens (per la Svizzera francese) entrati in servizio nel 1931. Ma la minoranza italofona venne in un primo tempo dimenticata e vide la luce, come detto sopra, qualche anno dopo con la costruzione della Stazione Radio OM del Monte Ceneri.

      Le tre stazioni nazionali svizzere non erano in grado di coprire allo stesso tempo l’intero territorio della Confederazione. L’onda terrestre non raggiunge infatti distanze elevate e non supera ostacoli montagnosi dei quali è ricco il panorama alpino.

      Pertanto, per favorire l’ascolto dei programmi radio nelle tre lingue nazionali, ecco una invenzione tipicamente svizzera: il radiotelefono.

      Il prezioso documento spiega perché la stazione radio venne eretta sul Monte Ceneri nel bel mezzo della Piazza d’ Armi dell’artiglieria, divenuta poi importante base logistica dell’esercito a cura del Dipartimento federale della difesa.

      Durante la seconda guerra mondiale, le trasmissioni su OM dal Monte Ceneri, grazie alla diffusione di notizie incensurate e pertanto attendibili, vennero seguite attentamente anche nella vicina Italia.

      Dopo la seconda guerra mondiale, l’aumento di potenza portò un bel miglioramento rispetto ai 15 kW avuti fino ad allora. Ma persistevano ancora interferenze da trasmettitori esteri. Pertanto nel 1967 la potenza veniva aumentata a 100 kW.

      Nel 1956 venne istallato il primo trasmettitore onde ultracorte a modulazione di frequenza, OUC - FM, nella nuova stazione radio del Monte Morello, colle dominante la regione di Chiasso. Quella stazione fu il terzo impianto radiofonico nel Cantone Ticino.

      Al Monte Ceneri, nel 1958, contemporaneamente alla stazione del San Salvatore, ecco la messa in servizio dei primi trasmettitori del Cantone Ticino per la televisione in bianco e nero.

      Nel 1972 sotto la direzione degli ingegneri Ernst Hanselmann delle Direzione Generale delle PTT di Berna e Renato Ramazzina della Direzione di Circondario dell’Azienda federale delle PTT di Bellinzona, iniziò la progettazione per la costruzione di un nuovo moderno impianto per le OM: l’impianto Monte Ceneri Cima.

      Correva l’anno 1983 quando l’evoluzione nel campo delle telecomunicazioni consigliò una riorganizzazione della divisione Radiocom di Telecom PTT per il Ticino e il Grigioni italiano che porterà alla fine dello storico monopolio della Confederazione: Swisscom SA viene infatti affiancata dalle ditte concorrenti Sunrise e Orange.

      La ricerca nel campo della fibra ottica data dal 1956. Il perfezionamento e l’applicazione ad uso pratico nelle telecomunicazioni avvenne nel 1970. Negli anni 90 del Novecento la trasmissione satellitare di programmi radiotelevisivi nella tecnica digitale era realtà. La prima fibra ottica in Ticino venne messa in posa da una ditta Giapponese tra Faido e Bellinzona nel 1980.

      In Svizzera nel 2008 l’esercizio degli storici trasmettitori nazionali Onde Medie venne sospeso, superato dagli eventi: Beromünster, Sottens e Monte Ceneri (30 giugno 2008) cessarono la loro attività e alla mezzanotte del 2012 Monte Ceneri Cima venne spento definitivamente.

      La trasformazione della grande Azienda federale delle PTT, diede origine al Museo della Radio e nel 2001, tredici collaboratori fondano l’Associazione Museo della RAdio, AMRA, ritenuta la formula migliore per garantirne il futuro.

      Come era il Ticino prima della radio? Un Ticino “povero” della civiltà contadina raccontato da alcuni scrittori nostrani, senza la radio. Quando la radio nel 1933 arriva a complemento dei giornali comincia una nuova Storia.

      https://lanostrastoria.ch/entries/x08AodKq71l
      #histoire

  • Les « #Trois_Rouges » ou le mystère de l’#Orchestre_Rouge_Suisse

    Les nazis les appelaient ’les Trois Rouges’ ! Trois émetteurs clandestins situés en Suisse par lesquels ont transité vers Moscou des #renseignements_militaires de première importance...

    Des informations précises qui ont peut-être permis à l’#Armée_rouge de remporter des victoires décisives à partir de 1942... Mais, si l’on sait qui étaient les opérateurs de ces ’Trois Rouges’, on s’interroge toujours sur l’origine de leurs sources et leur identité.

    Qui étaient-ils ? Des officiers supérieurs appartenant à l’entourage proche d’Hitler ? Ou bien des membres éminents de ses services de renseignement ? Et comment ces précieuses informations parvenaient-elles en Suisse ? Par quel canal ?

    Autant le dire tout de suite, il s’agit là de l’un des plus grands mystères de la #Seconde_Guerre_mondiale. Et ceux qui ont tenté de le résoudre ont émis les hypothèses les plus échevelées... Monsieur X a bien sûr son idée. C’est aussi l’occasion pour lui de brosser le portrait de quelques personnages étonnants, les protagonistes de ce redoutable Orchestre rouge suisse...

    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/rendez-vous-avec-x/politique-et-gangsterisme-a-marseille-avant-et-apres-guerre-1-3842496
    #podcast #audio
    #radio #résistance #Suisse #WWII #URSS

    via @reka

  • Préjugé ! « Les immigrés veulent islamiser l’Europe »

    Derrière le préjugé de « l’#islamisation » de l’Europe se trouvent des stéréotypes anciens contre l’islam et les musulmans ainsi que des enjeux mémoriels autour de la colonisation et de la décolonisation. À cela s’ajoutent des théories d’extrême droite complotistes, comme celle du « grand remplacement ».

    Voici les ingrédients du cocktail :
    Mettre une bonne dose de crainte de la #mondialisation (sans trop savoir pourquoi, ça fait drôlement peur).
    Ajouter une grosse pincée de #racisme.
    Arroser le tout de #religion.
    Saupoudrer d’un peu de « grand remplacement ».
    Et vous obtenez un préjugé : « Les immigrés veulent islamiser l’Europe ».

    L’Europe à l’aune des décolonisations

    « Derrière cette peur d’une islamisation de la France ou de l’Europe par une ’#invasion' d’immigrés musulmans, il y a, sous-jacent, un certain nombre de préjugés : l’islam ne serait pas compatible avec la #culture_européenne, les musulmans constitueraient un groupe homogène qui chercherait à imposer sa culture et sa religion aux pays hôtes », explique l’historien #John_Tolan. À ces #stéréotypes anciens contre l’islam et contre les musulmans s’ajoute une #mémoire, encore vive et pas tout à fait pacifiée, celle de la #colonisation et de la #décolonisation. Ce préjugé, comme bien souvent, se nourrit d’histoire. Il mobilise #Charles_Martel qui arrête les Arabes à #Poitiers en #732, les #Ottomans qui font le #siège_de_Vienne en #1529 et #Charles_de_Gaulle, en 1962, qui craint que #Colombey-les-Deux-Églises ne devienne « #Colombey-les-Deux-Mosquées ».

    La peur d’une islamisation de l’Europe naît au lendemain de la #Seconde_Guerre_mondiale, quand l’industrie européenne en manque de main d’œuvre bon marché fait venir en masse des immigrés, bien souvent issus des anciennes colonies : des Indiens et des Pakistanais vers le Royaume-Uni, des Maghrébins et des Sénégalais vers la France, et des Turcs, vers la Belgique et l’Allemagne. Les mêmes questionnements surgissent : faut-il les intégrer à la communauté nationale ou les laisser à part, dans l’idée d’un départ à plus ou moins court terme ?

    Le « grand remplacement », une théorie complotiste

    La question se pose différemment à partir des années 1970, quand s’affirme un #islam_politique. De nouvelles craintes apparaissent, attisées par des délires complotistes. Les élites européennes, évidemment corrompues, favoriseraient ce mouvement, prêtes à vendre leur civilisation pour une poignée de pétro-dollars. Un pacte secret aurait même été signé avec la Ligue arabe afin d’islamiser l’Europe. Une littérature raciste et complotiste alimente ces théories. C’est là que l’on retrouve l’essayiste d’extrême droite #Renaud_Camus, qui publie en 2011 Le Grand Remplacement.

    Ces théoriciens, issus de l’#extrême_droite conspirationniste, ne visent pas seulement les musulmans mais aussi ceux qu’ils considèrent comme leur complices, qu’ils appellent les #islamo-gauchistes. Leurs écrits conduisent à de terribles passages à l’acte, comme par exemple, toujours en 2011, #Anders_Breivik qui attaque de jeunes militants travaillistes sur l’île d’Utøya en Norvège et provoque la mort de 85 personnes. Breivik ne visait pas des musulmans mais celles et ceux qui, selon lui, organisaient la « #colonisation_islamique » de l’Europe.

    La théorie complotiste du « grand remplacement », en soit intenable, repose sur une idée fausse : une Europe historiquement homogène par sa population, sa religion. « Il est certain que l’Europe de 2072 ne sera pas celle de 2022, tout comme celle de 2022 n’est pas celle de 1972. Mais l’Europe ne sera submergée ni par l’immigration ni par l’islamisation », explique John Tolan. Sinon par une invasion de #peurs et de préjugés !

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/histoire-des-prejuges/prejuge-les-immigres-veulent-islamiser-l-europe-4609034
    #préjugés #idées_reçues #migrations #islam #grand_remplacement #croyances #narration #islamo-gauchisme #complotisme #idées-reçues

    • https://www.youtube.com/watch?v=s25awGURcPs

      ""Passeranno i morti, ma resteranno i sogni" - sussurro’ Mimma.
      I due camerata fascisti la trascinarono nel mezzo della strada, in modo che dalla casa si potesse vedere bene.
      Il piu’ giovane la prese da dietro, avvinghiandole il collo con un braccio.
      Lei aveva le mani legate e non riusciva a muoverle.
      Nonostante le torture di quegli interminabili giorni era ancora lucida, ma non oppose resistenza.
      «Li’ ci sono i tuoi genitori» - le disse l’ufficiale del plotone - non li vedrai piu’, se non parli".
      «Passeranno i morti, ma resteranno i sogni», sussurro’ ancora Mimma.
      Come una litania, lo ripeteva continuamente. Ed era un sollievo, rinnovato ogni volta.
      Durante le torture, l’aveva aiutata a non cedere, a non fare i nomi dei suoi ragazzi, come lei li chiamava.
      Sapeva cosa le sarebbe accaduto se l’avessero catturata, c’erano molti corpi esposti a monito nelle strade.
      Ma aveva conquistato da tempo la loro fiducia, e non avrebbe mai deluso i compagni, sapeva anche questo.
      «Che fatica - penso’ - fargli vincere la diffidenza. Mi credevano sofisticata, benestante, senza capire che fossi ribelle nel cuore e che solo al cuore obbedisco».
      Il gerarca fascista si avvicino’.
      Le strinse il viso fra le mani, la guardo’ fissa negli occhi: «Se non parli ti ammazziamo qui, in mezzo alla strada, come una cagna».
      Lo disse con una spaventosa fermezza. Una fermezza quasi meccanica, algida.
      Mimma lo scruto’ come si osserva un’immagine lontana, sfuocata, indefinibile con certezza.
      Ma poi sorrise, quel suo sorriso ancora splendido in una cornice di lividi e sangue.
      «No», disse, «non lo faro’».
      L’ufficiale fascista si allontano’. Le spinse forte il capo all’indietro, lo sguardo intriso di odio, le labbra strette e sprezzanti.
      Si fece consegnare un bastone e lo porse a un graduato. Uno con la faccia da sadico, un coacervo di odio e barbarie.
      «Cancella quegli occhi ribelli dal mondo. - gli disse - Lo facciamo qui, davanti a suo padre».
      «Passeranno i morti, ma resteranno i sogni», disse a voce alta Mimma.
      Il gerarca esplose tra gli urli:
      «Cosa dici, bastarda? Cosa dici?! Sei morta, puttana! Sei morta!»
      Le si mise davanti e sputo’ sul selciato.
      Il boia strinse i pugni nel bastone, i due camerata la distesero a terra.
      Ormai non lo sentiva piu’, il dolore. Le tumefazioni, le ferite, l’avevano stordita per giorni. Ma adesso il corpo era quasi distante, quasi clemente.
      Guardo’ il cielo, e tutto quell’azzurro la fece piangere.
      Ma non era paura, la paura era scomparsa da tempo. Era una sensazione piu’ ampia, piu’ intensa.
      Erano lacrime per il mondo, che non avrebbe piu’ visto. Erano lacrime di rabbia, di odio e di guerra. Ma era un pianto d’amore. Per i ragazzi, che non aveva tradito, e di gioia, per non avere mancato.
      Aspiro’ aria a pieni polmoni, come a riempirsi di azzurro del cielo.
      «Si vive di attimi, - penso’ - e si muore di assenze».
      L’accecarono.
      Per un attimo fu il buio.
      Poi senti’ l’esplosione dei colpi, il calore nel corpo.
      Penso’ come fosse irreale morire in quel modo. Ma sapeva che la morte l’aveva scelta, e non importava come, e neppure perche’. Siamo effetti collaterali di coscienza e speranza.
      Il suo corpo fu lasciato per terra.
      Il suo ricordo dimora nella luce."

      –—

      Irma Bandiera (Bologna, 8 aprile 1915 – Bologna, 14 agosto 1944) è stata una partigiana italiana, Medaglia d’oro al valor militare (alla memoria).

      https://it.wikipedia.org/wiki/Irma_Bandiera

      #Irma_Bandiera #Mimma #partisans #résistance #WWII #seconde_guerre_mondiale #Italie #théâtre #anti-fascisme #femmes_partisanes #femmes_résistantes #femmes

  • La #mémoire de la #Résistance au travers des #noms_de_rues

    Héritage du Moyen Âge, les noms de rues ont progressivement évolué d’une origine vernaculaire vers un système honorifique et mémoriel. Aux dénominations anciennes –souvent très pittoresques – ont succédé des appellations destinées à perpétuer le souvenir d’événements marquants ou à honorer des personnalités. Au même titre que les monuments, plaques ou stèles, les noms de rues[1] sont ainsi devenus de véritables lieux de mémoire. Quelle est la trace laissée à cet égard par la Résistance ?

    Définition et constitution du corpus

    Plutôt que les rues rendant globalement hommage à la Résistance ou aux victimes de la répression allemande, ont été sélectionnées ici celles qui, idéologiquement et politiquement plus clivantes, sont dédiées, par la volonté des conseils municipaux, à la mémoire de tel résistant ou de tel autre ; ce qui, au-delà, traduit une représentation spécifique de la Résistance.

    Le choix a obéi à plusieurs critères. Afin d’éviter des interférences avec une carrière ultérieure, n’ont été retenus que les résistants morts pendant la guerre, ce qui exclut par exemple de Gaulle, Leclerc, Edmond Michelet, le colonel Rémy etc. Par ailleurs, les figures purement locales de la Résistance échappant matériellement aux possibilités d’identification à l’échelle du pays entier, le corpus se limite aux hommes et femmes dont la renommée a largement franchi les limites départementales. À partir de cette liste a été établie une base de données comportant près de 4 400 rues de France, dont émergent très clairement une vingtaine de noms.

    Cependant, l’hommage rendu aux résistants est sensiblement plus large que ne le laisse deviner la perspective offerte ici. Si la ville de Caen n’a ainsi consacré la mémoire que d’une seule figure de premier plan (Fred Scamaroni), elle a attribué à une trentaine de ses rues le nom de résistants locaux. De même, dans les quarante communes de Seine-Saint-Denis, une soixantaine de voies leur sont dédiées.

    Répartition spatiale

    La répartition spatiale dépend de plusieurs paramètres : la couleur politique des conseils municipaux, mais aussi le nombre de communes et de voies par département, ou encore le caractère dominant de chacun d’eux (rural ou urbain) en gardant à l’esprit que la Résistance a été un phénomène touchant davantage les villes que les campagnes.

    La première carte recense la totalité des rues vouées à la mémoire des résistants retenus. À sa manière, elle peut donner une indication sur le degré d’attachement des différentes régions envers la mémoire nationale de la Résistance. On remarquera le faible hommage qui lui est rendu en Alsace, dans l’Ouest intérieur ou le sud du Massif central. La région parisienne, le quart nord de la France, le littoral méditerranéen et le couloir rhodanien se distinguent en sens inverse.

    Compte tenu du poids occupé par les rues « Jean Moulin » au sein de l’échantillon (50 %), leur représentation est assez proche de la carte précédente. On observera toutefois que les rues à son nom étaient surtout situées avant 1964 dans les villes liées à sa vie personnelle, à sa carrière ou à ses activités de résistant. Par la suite, sa mémoire a été honorée – à des degrés divers – dans l’ensemble du pays.

    La carte des rues dédiées aux principales figures communistes de la Résistance, regroupées pour la circonstance, montre certaines analogies avec les deux précédentes, avec toutefois une concentration plus forte dans certaines régions (Nord, banlieue parisienne, Var, Meurthe-et-Moselle), mais aussi une large zone de faiblesse à l’ouest d’une diagonale allant du Havre à Marseille. Cette distribution, pas totalement conforme avec le vote communiste en 1945 ( Les élections à la première Assemblée constituante), illustre le décalage mémoriel entre les anciennes zones de maquis (Massif central, Alpes etc.) et les régions de résistance urbaine.

    Chronologie des dénominations

    Un échantillon formé à partir de 565 questionnaires retournés par des mairies permet d’esquisser une approche chronologique. La Libération est marquée par une forte effervescence dénominative. Si certains choix s’avèrent consensuels (Avenue de la Résistance, rue des Martyrs, etc.), on remarque cependant, notamment dans la banlieue parisienne, la forte émergence d’une mémoire spécifiquement communiste se concentrant autour de quelques noms (Gabriel Péri, Danielle Casanova, Pierre Semard, le colonel Fabien etc.) avec lesquels rivalisent essentiellement ceux de Pierre Brossolette ou d’Honoré d’Estienne d’Orves.

    La Guerre froide marque un coup d’arrêt à cette tendance, alors même que le nombre total des voies recevant le nom d’un résistant décroît fortement sous la IVe République.

    Le retour au pouvoir de De Gaulle en 1958 et, plus encore, la fin de la guerre d’Algérie marquent un incontestable regain, mais essentiellement au profit de la mémoire gaulliste de la Résistance. Jean Moulin, jusqu’alors assez délaissé, en est le principal bénéficiaire, surtout après le transfert de ses cendres au Panthéon en 1964 qui enclenche un mouvement de grande ampleur dans l’ensemble du pays. Au cours des quatre décennies suivantes, il monopolise 70 % des nouvelles dénominations.

    Depuis le milieu des années 1970, on observe un recul général du nombre de voies ayant reçu le nom d’un résistant de premier plan[2]. Ce phénomène pourrait être lié à la concurrence d’autres mémoires comme au fait que la création de rues nouvelles est désormais principalement liée à l’extension des communes périurbaines où les dénominations sont souvent d’ordre floral, artistique ou vernaculaire.

    [1] Entendons par-là l’ensemble des voies publiques : rues, boulevards, avenues, places, ponts etc.

    [2] L’année 1983, qui marque le quarantième anniversaire de la mort de Jean Moulin, fait exception.

    https://atlasfrance.hypotheses.org/15384
    #toponymie #odonymie #WWII #seconde_guerre_mondiale #deuxième_guerre_mondiale #cartographie #visualisation #France

  • Au procès de Nuremberg,un acte d’accusation en cartes et graphiques
    https://www.visionscarto.net/cartes-graphiques-au-proces-nuremberg

    par RJ Andrews Data storyteller, RJ Andrews accompagne les organisations pour résoudre des problèmes complexes à l’aide de métaphores visuelles et de graphiques d’information. Ses livres sont disponibles sur le site de Visionary Press. Cet article, traduit par Isabelle Saint-Saëns, a été initialement publié en anglais, dans Chartography, sous le titre « This Chart Kills Fascists - Information graphics from the Nuremberg trials » (12 avril 2024). En regardant la série Masters of the (...) Billets

    #Billets_

  • Campi di lavoro e lavoro nei campi

    Dall’agosto 1940 e fino alla fine del 1945 vennero internati, in numerosi campi sparsi sull’insieme del territorio ticinese, mediamente circa un migliaio di soldati stranieri, i quali rappresentarono una categoria specifica dell’insieme dei profughi accolti durante la Seconda guerra mondiale. Si trattò in gran parte di soldati polacchi, ma nei campi allestiti in Ticino risiedettero per periodi di tempo variabili pure francesi, italiani, tedeschi, austriaci, sovietici, indiani e vietnamiti, nonché un contingente di combattenti provenienti dal continente africano. Chi erano questi uomini? A quale regime furono sottoposti e perché? Dove sorsero i campi in cui furono confinati? Come trascorrevano le loro giornate? Quali furono i rapporti con la popolazione locale? Quale memoria della loro presenza si è sedimentata in Ticino? Attingendo a fonti archivistiche sinora poco sfruttate, il volume analizza e approfondisce il tema dell’internamento militare sul piano regionale, facendolo costantemente dialogare in senso verticale con quello nazionale. La pluralità degli approcci adottati e dei punti di vista considerati ha consentito di fare emergere alcune specificità ticinesi e, in altri casi, di fare luce su aspetti finora poco studiati dell’internamento militare nel suo insieme. Colmando una lacuna storiografica e fornendo un quadro esaustivo delle coordinate geografiche e temporali dell’internamento militare, il libro si presta a fungere da strumento imprescindibile per chiunque voglia affrontare la tematica della presenza di internati militari in Ticino ed eventualmente approfondirla sul piano locale.

    #livre
    #camps_de_travail #Tessin #Suisse #histoire #réfugiés_ukrainiens #réfugiés_polonais #Pologne #deuxième_guerre_mondiale #seconde_guerre_mondiale #WWII #mémoire

    • Polish Army in Insubrica region: the case study of Polish internees in Losone

      During the German campaign in the West, in June 1940, 2nd Polish Infantry Division under command of Bronisław Prugar-Ketling (1891-1948) was sent to the French region of Belfort to support 8th French army. After being cut off from supply, approximately 12,000 to 13,000 Polish soldiers of this Infantry Division, crossed the Swiss border on 19-20 June 1940, south of Ajoie, avoiding thus the German capture.

      The soldiers were interned in Switzerland according to the Hague Convention. After a failed attempt to concentrate all Pole servicemen in only one camp in Büren an der Aare, Polish soldiers were dispersed throughout Switzerland. From 1941, barrack camps were set up in all Switzerland, where these Poles soldiers were interned until December 1945. In the Insubrica region, many Polish soldiers were gathered and managed in Losone, nearby Locarno and Ascona.

      These interned Poles soldiers made mainly group-wise work assignments for the Swiss national defence works, related to the national infrastructure like constructions of roads and bridges, drainage of swamps as well as general works in the agriculture. A total of 450 kilometers in paths, bridges and canals were built alone in Ticino by these servicemen. At present, monuments and commemorative plaques commemorate the involuntary stay of these Polish soldiers people throughout the Ticino region. After the war, around 500 Poles were able to settle down in Switzerland, obtaining the Swiss citizenship.

      In addition to building and paving roads between Arcegno and Golino in the Canton Ticino, the Polish army soldiers, interned in the Losone camp during 1941-1945, worked hard to reclaim approximately 100 hectares of the land in the municipality of Losone between “Saleggi” and “Gerre”. This hard work reshaped radically the landscape of the region in the mid of the 1940s.

      Thanks to the intervention of Polish soldiers, a large amount of uncultivated agricultural areas in Ticino could be developed and, later, transformed in tourist and industrial zones.

      A hard work of Polish prisoners allowed a creation of a very important agricultural zone in Losone that persisted for many years until a construction of the famous 18 holes Golf place (shown in the centre of the map that can be seen above).

      Further in the North, in the 1980’s, an important industrial settlement called “Zandone” was created (on the left side of the above shown map). The Polish work allowed to erect a large camping in Melezza and the “Scuderia delle cavalli delle Gerre” in the area of Zandone. Between Arcegno and Golino, Polish soldiers managed to pave a road, that is named today “strada dei polacchi” (in English: Polish road).

      Polish soldiers were interned also in other parts of Switzerland and left unmistakable traces of their hard work. There are several so-called Polenweg‘s, which are roads that were built by Polish soldiers during the Second World War in Switzerland.

      https://insubricahistorica.ch/blog/2018/04/16/polish-army-in-insubrica-region-case-of-losone
      #Losone

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      Gli internati polacchi nel Locarnese e Valle Maggia

      Avevamo già scritto nell’aprile 2018 su Insubrica Historica un breve contributo sugli internati polacchi nella regione Insubrica. Durante dei lavori di ricerca per un imminente pubblicazione di Insubrica Historica sul Locarnese, abbiamo ritrovato ulteriori dettagli, che valgono la pena di essere condivisi.

      La presenza degli internati polacchi in Ticino e soprattutto nel Locarnese è legata soprattutto alla caserma di Losone posta nella località Piana di Arbigo, la quale ospitò ben oltre la fine del conflitto un ingente numero di soldati polacchi, circa un migliaio. Da questa caserma vennero impiegati per diversi lavori di bonifica. La loro presenza viene ricordata nel Locarnese per la Strada dei Polacchi da Arcegno a Golino, o ancora ad Orselina per la cappella della Madonna di “Ostra Brama”.

      Vi erano però diversi altri campi di lavoro distribuiti nella regione, i quali ospitavano anche loro soldati polacchi. In particolare grazie ad un recente articolo di Fabio Cheda Gli internati polacchi a Maggia, vi sono alcuni dettagli di questi campi nella Valle Maggia.

      I campi erano distribuiti nella maniera seguente: ai Ronchini di Aurigeno (15-30 militi), a Bignasco (10-15 militi), a Cevio (40-50 militi), a Linescio (30-35 militi), presso l’edificio “Cortao di Bonitt” a Maggia (30-35 militi), al Piano di Peccia (fino a 15 militi) e a San Carlo (100-200 militi). Nella sola Valle Maggia vi era circa il 15% (n=200) del totale dei soldati polacchi internati in Svizzera (n=12’000) durante la guerra. La maggior parte di loro erano entrati in Svizzera nella regione del Giura Francese, duranta la disfatta dell’esercito francese nell’estate del 1940.

      L’ubicazione di alcuni di questi campi e località di lavoro come a Lodano, lascia dedurre che l’impiego di questi soldati non era confinato al solo settore agricolo ma soprattutto anche nel disboscamento delle superfici forestali della Valle.

      «Questi baldi giovanotti facevano girare spesso la testa alle ragazze e alle mogli locali, tenendo in considerazione che gran parte degli uomini del paese erano impegnati nel servizio militare. È appurato che i Polacchi abbiano lasciato il segno: una donna si presentò un giorno ai capi responsabili mostrando il ventre gonfio…» (Fabio Cheda, A tu per tu, Dicembre 2020)

      Sempre secondo Fabio Cheda, il rapporto dei soldati polacchi con la popolazione era esemplare. Molto positivo, soprattutto con le signorine della Valle, tanto che vennero celebrati anche dei matrimoni.

      Non tutti i soldati polacchi ebbero la pazienza di restare fino alla fine del conflitto, oppure di ritornare in Pologna. Ve ne sono alcuni che riuscirono anche a fuggire da questi campi di lavoro prima e dopo il conflitto, i quali pur essendo controllati da soldati dell’esercito Elvetico, non sottostavano a rigida disciplina, come invece si ebbe in altri campi soprattutto della Svizzera tedesca.

      https://insubricahistorica.ch/blog/2021/09/30/gli-internati-polacchi-nel-locarnese-e-valle-maggia
      #internement #internés

    • Internati polacchi in Svizzera tra guerra, lavoro e sentimento

      Un’analisi storica sulla presenza degli internati militari polacchi in Svizzera durante la Seconda Guerra Mondiale vuole essere un momento prezioso per una riflessione su noi stessi e sulla nostra terra elvetica: terra di transito in cui i nostri orizzonti hanno potuto incontrarsi, per pochi anni, con un popolo straordinario, che nel dolore, nella perdita e nella sofferenza del conflitto ha saputo dare, oltre che il suo sudore del lavoro - fondamentale per il nostro Paese - durante l’internamento, un esempio unico di dignità, di comunanza e di fratellanza.
      Al di là della politica e delle vicissitudini belliche, gli uomini hanno saputo ritrovarsi, anche soltanto per un istante.

      https://www.editore.ch/shopvm/varia/internati-polacchi-in-svizzera-tra-guerra-lavoro-e-sentimento-detail.html

    • Dans cet article, on apprend qu’elle a été mandatée par le Secrétariat d’État chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire pour participer à la dernière journée durant laquelle a eu lieu la cession officielle des archives sur Thiaroye au Sénégal. Elle a donc entendu le président Hollande évoquer au moins soixante-dix morts.

      #historienne_de_prefecture

    • https://www.youtube.com/watch?v=5g4arkqC8gM

      Destinazione lager!
      Partono vagoni notte e giorno
      il biglietto è solo andata e non c’è ritorno
      nei tuoi bellissimi occhi neri
      non c’è domani non c’è oggi e non ieri

      Dentro il carro merci il tempo si è fermato
      è passato tanto tempo e tu non sai quanto hai viaggiato
      lacrime e sudore fame sete tosse e scarpe rotte
      il tempo non esiste e non distingui più il giorno dalla notte

      Alla stazione dove arrivi la neve danza tutto intorno
      alla stazione dove arrivi è sempre notte e non è mai giorno
      alla stazione dove arrivi la neve gira gira gira come impazzita
      e allora pensi che vita è già finita

      Destinazione lager!
      le ciminiere affondano nel cielo

      Destinazione lager!
      e nei tuoi occhi grandi passa un velo
      solo paura nel tuo viso e nel tuo cuore
      non c’è più tempo per parlar d’amore

      Destinazione lager!
      le ciminiere si infilzano nel cielo

      Destinazione lager!
      e nei tuoi occhi belli cala un velo
      solo sgomento nel tuo cuore e nel tuo viso
      non hai più voglia di carezze non hai più voglia di un sorriso

      #Francesco_Pais #histoire #musique #guerre #chanson #musique_et_politique #WWII #camps_d'extermination #shoah #seconde_guerre_mondiale #deuxième_guerre_mondiale #nazisme #lager

  • #Villa_del_seminario”, la storia rimossa del campo di concentramento in #Maremma

    Nella frazione #Roccatederighi del Comune di #Roccastrada tra la fine del 1943 e la metà del 1944 vi fu un “campo di concentramento ebraico”, come scrissero i fascisti nel contratto di affitto con un vescovo vicino al regime. Da lì si partiva per #Fossoli, direzione Auschwitz. Il romanzo dello scrittore Sacha Naspini smuove la polvere.

    Roccatederighi, frazione del Comune di Roccastrada, in Maremma, tra il 28 novembre del 1943 e il 9 giugno del 1944 ospitò un campo di concentramento: vi furono rinchiusi un centinaio di ebrei, 38 dei quali poi deportati verso la Germania, da cui ritornarono solo in quattro. La struttura che ospitò il campo è la sede estiva del seminario vescovile di Grosseto, la “Villa del seminario” che dà il titolo all’ultimo romanzo di Sacha Naspini, scrittore grossetano che a Roccatederighi (che diventa Le Case in questo e in altri dei suoi libri) ha passato l’infanzia nella casa dei nonni materni.

    Che cosa ti ha spinto ad affrontare la vicenda del campo di concentramento della Villa del seminario?
    SN In qualche modo vengo da lì e fin da ragazzino sentivo girare per casa questa faccenda: il seminario sono due grossi edifici all’imbocco del paese, dicevano là sono successe delle cose, ma erano discorsi che sfumavano nel nulla. Prima del 2008, quando in occasione della Giornata della memoria fu messa lì una lastra commemorativa, la villa del seminario era usata per fare le scampagnate, anche le braciate del 25 aprile o del 1 maggio. Ricordo io e mio fratello, con i miei nonni che andavamo nel giardino del vescovo. Pochi sapevano, così quando è uscito il libro ho ricevuto molti messaggi o mail, da parte di persone che magari oggi hanno 75 anni, che sono nate e vivono a Roccatederighi e che di quella vicenda non ne avevano mai sentito parlare. Un uomo, che abita sulla provinciale, a cento metri dal seminario e mi ha proprio scritto: “Davvero vivo davanti a un campo di concentramento?”. Perché da lì si partiva per Fossoli (Modena), proseguendo poi per Auschwitz. E negli anni Ottanta e Novanta lì i giovani della Diocesi, anche quelli della mia generazione, facevano i campi estivi.

    Sei cresciuto a Grosseto: manca ancora o si è sviluppata una memoria condivisa rispetto a quell’evento? Nel libro scrivi che la strada verso quell’edificio ormai diroccato è ancora oggi via del Seminario.
    SN C’è un rimosso, io vengo da quei massi, quella bella cartolina di Maremma, rude e vera, ma anche da quel silenzio. Non tutti i rocchigiani hanno accolto bene il mio romanzo, fa parte della mentalità di paese il sentirsi attaccati o in qualche modo svestiti, spogliati da una serie di costruzioni e difese che la gente prende nei confronti dello stare al mondo in quella routine. Questo però è un caso unico nel mondo, perché nel contratto di affitto tra Alceo Ercolani (prefetto di Grosseto per la Repubblica sociale italiana) e Paolo Galeazzi, vescovo fascista, si parla apertamente di “campo di concentramento ebraico”, cose che danno un certo sgomento. Come ricordo nelle ultime pagine del romanzo, a febbraio 2022, nel giorno in cui ho chiuso le bozze del mio libro, il sindaco di Grosseto Antonfrancesco Vivarelli Colonna inaugurava la piazza in ricordo di Galeazzi, di cui si ricordano pastorali di chiaro stampo fascista e passeggiate a braccetto di Benito Mussolini.

    La memoria, quindi, non è né può essere condivisa.
    SN Il mio libro è stato un po’ come andare a muovere polvere sotto il tappeto. C’è anche chi mi ha detto “Io non lo sapevo, quindi non è vero”, ma la realtà è che una storica, Luciana Rocchi (dal 1993 al 2016 è stata Direttrice dell’Istituto storico grossetano della Resistenza e dell’età contemporanea, ndr) ha scoperto negli archivi della Diocesi il contratto d’affitto, che non può essere nascosto. La notizia, frutto del lavoro di una storica, resta un po’ sottotono, in sordina. Finché un libro, “Il muro degli ebrei”, di Ariel Paggi, una ricognizione su 175 ebrei di Maremma, molti dei quali passano anche da via del Seminario, mi ha dato le mappe per scrivere davvero questa storia.
    Altri particolari sono frutto della storia familiare: mia nonna mi ha raccontato in tutte le salse l’inverno durissimo del 1943, che già da novembre si annunciava così; poi la guerra, com’era avvertita in paese, con la febbre che si alzava sempre di più man mano che avanzavano gli alleati, l’organizzazione delle prime bande partigiane, ma anche le privazioni, il razionamento. Nel dicembre del 1943 il babbo della mia nonna materna è morto di “deperimento organico”, praticamente di fame, in casa. I bottegai di Roccatederighi probabilmente non ne sapevano niente, ma hanno visto arrivare intere famiglie che si facevano auto-internare, con l’idea di trascorrere alla villa del seminario quel momento particolare, lasciar passare la guerra e tornare a casa. Il vescovo è rimasto lì per tutto il tempo, scegliendo solo alla fine di salvare alcuni ebrei, tra i più benestanti, probabilmente per ottenere una “carta verde” dal nuovo governo, a cui ha poi chiesto gli arretrati per l’affitto non pagato.
    Anche dopo il 2008, quand’è stata apposta la lastra, non c’è la giusta attenzione. Sono emersi negli anni alcuni progetti di rivalutazione dello stabile, per farne un albergo o un istituto per malati di Alzheimer, ma la villa resta in abbandono. È cambiata la sacralità del luogo: dormiresti in un albergo sapendo che è stato un campo di concentramento?

    Uno dei protagonisti della vicenda è Boscaglia, giovanissima guida di una banda partigiana.
    SN La storia di Guido Radi, “Boscaglia”, è legata a quella della partigiana Norma Parenti, due persone che vibrano ancora. Lui venne ucciso a 19 anni, il suo corpo straziato trascinato fino a Massa Marittima, dove lei andò a recuperarlo, per darne sepoltura. Sono storie che potete ritrovare, perché tutto ciò che racconto è vero, a partire dalla morte di Edoardo, il figlio di Anna, in una vicenda che richiama la strage di Istia d’Ombrone, quando 11 ragazzi vennero assassinati per rappresaglia nel marzo del 1944. All’ultima commemorazione, nel 2023, il sindaco Vivarelli Colonna, che si è presentato senza fascia tricolore, è stato contestato da cittadini che hanno assistito al comizio del sindaco girati di spalle, in silenzio.

    La storia è narrata da René, un ciabattino di 50 anni che ha perso tre dita al tornio da ragazzino. Nel libro racconti la sua rivoluzione.
    SN Presa coscienza del grande lavoro di Paggi ho voluto scrivere una storia creando questo cinquantenne fuori dai giochi, che ingoia tutta le cattiverie del paese a partire dai nomignoli per la sua menomazione, da Pistola a Settebello. L’ho voluto ciabattino, perché quello è un pezzo di guerra che si è combattuta tanto con i piedi. È una storia che potrei aver ascoltato in paese e che ho ritrovato in un libro di Cazzullo, “Mussolini il capobanda”, che parla di un ciabattino storpio di Roccastrada che ha fatto la Resistenza. Ho voluto raccontare la trasformazione di un personaggio passivo, spettatore del mondo, dovuto all’impatto con la storia con la “s” maiuscola: il suo impatto vero è quando uccidono Edoardo, suo figlioccio, quando l’amica amata Anna decide di andare nei boschi per continuare l’impegno di suo figlio e lascio a lui un compito. Per la prima volta si trova a modificare il suo sguardo sulle cose e su stesso. È un’epopea interiore. Si chiede che cosa vedano i ragazzi che vanno nei boschi, che cosa intuiscono, elementi che tornano anche nel personaggio di Simone.

    Simone, che diventa amico di Renè, è un giovane soldato che pare appoggiare la resistenza. Come l’hai costruito?
    SN Per costruire il suo personaggio mi sono agganciato alle testimonianze dei ragazzi che si ritrovavano ingabbiati in un’uniforme che non sentivano più loro. Il calvario di Simone lo porta a dire “preferisco morire dalla parte sbagliata”. Oggi mi piace trasmettere questi fuochi, quella brama di futuro ai ragazzi che incontro nelle scuole, che si infervorano di fronte a vicende che riguardano loro coetanei. Ogni romanzo offre un’immersione in una circostanza accompagnata da un’emotività particolare. “Boscaglia” aveva 19 anni quando è morto, 18 quando era andato in montagna, non lascia indifferente un ragazzo di quinta superiore.

    https://altreconomia.it/villa-del-seminario-la-storia-rimossa-del-campo-di-concentramento-in-ma
    #Italie #camp_de_concentration #deuxième_guerre_mondiale #seconde_guerre_mondiale #shoah #histoire #déportation #Auschwitz #mémoire

    • Villa del seminario

      Una storia d’amore, riscatto e Resistenza.
      Maremma toscana, novembre ’43. Le Case è un borgo lontano da tutto. René è il ciabattino del paese. Tutti lo chiamano Settebello, nomignolo che si è tirato addosso in tenera età, dopo aver lasciato tre dita sul tornio. Oggi ha cinquant’anni – schivo, solitario, taciturno. Niente famiglia. Ma c’è Anna, l’amica di sempre, che forse avrebbe potuto essere qualcosa di più... René non ha mai avuto il coraggio di dichiararsi. Poi ecco la guerra, che cambia tutto. Ecco che Settebello scopre la Resistenza. Possibile che una rivoluzione di questo tipo possa partire addirittura dalla suola delle scarpe?
      Villa del seminario evoca fatti realmente accaduti: Grosseto fu l’unica diocesi in Europa ad aver stipulato un regolare contratto d’affitto con un gerarca fascista per la realizzazione di un campo d’internamento. A Roccatederighi, tra il ’43 e il ’44, nel seminario del vescovo furono rinchiusi un centinaio di ebrei italiani e stranieri destinati ai lager di sterminio. Soprattutto Auschwitz.

      Maremma toscana, novembre ’43. Le Case è un borgo lontano da tutto. Vista da lì, anche la guerra ha un sapore diverso; perlopiù attesa, preghiere, povertà. Inoltre si preannuncia un inverno feroce... Dopo la diramazione della circolare che ordina l’arresto degli ebrei, ecco la notizia: il seminario estivo del vescovo è diventato un campo di concentramento.

      René è il ciabattino del paese. Tutti lo chiamano Settebello, nomignolo che si è tirato addosso in tenera età, dopo aver lasciato tre dita sul tornio. Oggi ha cinquant’anni. Schivo, solitario, taciturno. Niente famiglia. Ma c’è Anna, l’amica di sempre, che forse avrebbe potuto essere qualcosa di più... René non ha mai avuto il coraggio di dichiararsi. In realtà, non ha mai avuto il coraggio di fare niente. Le sue giornate sono sempre uguali: casa e lavoro. Rigare dritto.

      Anna ha un figlio, Edoardo, tutti lo credono al fronte. Un giorno viene catturato dalla Wehrmacht con un manipolo di partigiani e fucilato sul posto. La donna è fuori di sé dal dolore, adesso ha un solo scopo: continuare la rivoluzione. Infatti una sera sparisce. Lascia a René un biglietto, poche istruzioni. Ma ben presto trapela l’ennesima voce: un altro gruppo di ribelli è caduto in un’imboscata. Li hanno rinchiusi là, nella villa del vescovo. Tra i prigionieri pare che ci sia perfino una donna... Settebello non può più restare a guardare.

      https://www.edizionieo.it/book/9788833576053/villa-del-seminario
      #Sacha_Naspini

  • #Ukraine, #Israël, quand les histoires se rencontrent

    Dans son dernier livre, l’historien #Omer_Bartov revient sur l’histoire de sa famille et de son voyage de la Galicie ukraino-polonaise à Israël, à travers les soubresauts de l’histoire de la première partie du 20e siècle.

    Alors que les atrocités du conflit israélo-palestinien continuent de diviser les étudiants de prestigieux campus américains, l’universitaire Omer Bartov se propose d’analyser la résurgence de l’#antisémitisme dans le monde à la lumière de sa propre #histoire_familiale.

    Un #antisémitisme_endémique dans les campus américains ?

    L’historien Omer Bartov réagit d’abord aux polémiques qui ont lieu au sujet des universités américaines et de leur traitement du conflit israélo-palestinien : “il y a clairement une montée de l’antisémitisme aux États-Unis, comme dans d’autres parties du monde. Néanmoins, il y a aussi une tentative de faire taire toute critique de la politique israélienne. Cette tentative d’associer cette critique à de l’antisémitisme est également problématique. C’est un bannissement des discussions. Les étudiants, qui sont plus politisés que par le passé, prennent part à cette histoire”. Récemment, la directrice de l’Université de Pennsylvanie Elizabeth Magill avait proposé sa démission à la suite d’une audition controversée au Congrès américain, lors de laquelle elle n’aurait pas condamné les actions de certains de ses étudiants à l’encontre d’Israël.

    De Buczacz à la Palestine, une histoire familiale

    Dans son dernier livre Contes des frontières, faire et défaire le passé en Ukraine, qui paraîtra aux éditions Plein Jour en janvier 2024, Omer Bartov enquête sur sa propre histoire, celle de sa famille et de son voyage de la Galicie à la Palestine : “en 1935, ma mère avait onze ans et a quitté #Buczacz pour la #Palestine. Le reste de la famille est restée sur place et quelques années plus tard, ils ont été assassinés par les Allemands et des collaborateurs locaux. En 1995, j’ai parlé avec ma mère de son enfance en Galicie pour la première fois, des grands écrivains locaux comme Yosef Agnon. Je voulais comprendre les liens entre #Israël et ce monde juif qui avait disparu à Buczacz au cours de la #Seconde_Guerre_mondiale”.

    À la recherche d’un monde perdu

    Cette conversation a mené l’historien à consacrer une véritable étude historique à ce lieu et plus généralement à cette région, la #Galicie : “ce monde avait selon moi besoin d’être reconstruit. Ce qui le singularisait, c’était la diversité qu’il accueillait. Différentes communautés nationales, ethniques et religieuses avaient coexisté pendant des siècles et je voulais comprendre comment il s’était désintégré”, explique-t-il. Le prochain livre qu’il souhaite écrire en serait alors la suite : “je veux comprendre comment ma génération a commencé à repenser le monde dans lequel nous avons grandi après la destruction de la civilisation précédente”, ajoute-t-il.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/france-culture-va-plus-loin-l-invite-e-des-matins/ukraine-israel-quand-les-histoires-se-rencontrent-9022449
    #multiculturalisme #histoire #crime_de_guerre #crime_contre_l'humanité #génocide #Gaza #7_octobre_2023 #nettoyage_ethnique #destruction #déplacements_forcés #Hamas #crimes_de_guerre #massacre #pogrom #occupation

    • Contes des frontières, faire et défaire le passé en Ukraine

      À nouveau Omer Bartov étudie Buczacz, a ville de Galicie qui servait déjà de point d’ancrage pour décrire le processus du génocide dans Anatomie d’un génocide (Plein Jour 2021). Cette fois, il étudie les perceptions et l’imaginaire que chacune des communautés juive, polonaise et ukrainienne nourrissait sur elle-même, ce a depuis les origines de sa présence dans ce territoire des confins de l’Europe.

      Comment des voisins partageant un sol commun ont-ils élaboré des récits fondateurs de leurs #identités jusqu’à opposer leurs #mémoires ? comment se voyaient-ils les uns les autres, mais également eux-mêmes ; quels #espoirs nourrissaient-ils ? Les #mythes ont ainsi influencé a grande histoire, le #nationalisme, les luttes, et de façon plus intime les espoirs individuels, voire les désirs de partir découvrir un monde plus arge, nouveau, moderne. Ce livre, qui traite de ces récits « nationaux », de a construction de l’identité et de l’opposition qu’elle peut induire entre les différents groupes, apparaît comme une clé de compréhension du passé autant que du présent. Aujourd’hui avec a guerre en Ukraine, sa résonance, son actualité sont encore plus nettes.

      https://www.editionspleinjour.fr/contes-des-fronti%C3%A8res
      #livre #identité

    • Anatomie d’un génocide

      Buczacz est une petite ville de Galicie (aujourd’hui en Ukraine). Pendant plus de quatre cents ans, des communautés diverses y ont vécu plus ou moins ensemble – jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale, qui a vu la disparition de toute sa population juive. En se concentrant sur ce seul lieu, qu’il étudie depuis l’avant-Première Guerre mondiale, Omer Bartov reconstitue une évolution polarisée par l’avènement des nationalismes polonais et ukrainien, et la lutte entre les deux communautés, tandis que l’antisémitisme s’accroît.

      À partir d’une documentation considérable, récoltée pendant plus de vingt ans – journaux intimes, rapports politiques, milliers d’archives rarement analysées jusqu’à aujourd’hui –, il retrace le chemin précis qui a mené à la #Shoah. Il renouvelle en profondeur notre regard sur les ressorts sociaux et intimes de la destruction des Juifs d’Europe.

      https://www.editionspleinjour.fr/anatomie-d-un-g%C3%A9nocide

  • #Anselm - Le Bruit du temps

    Un film qui éclaire l’œuvre d’un artiste et révèle son parcours de vie, ses inspirations, son processus créatif, et sa fascination pour le #mythe et l’#histoire. Le passé et le présent s’entrelacent pour brouiller la frontière entre film et peinture, permettant de s’immerger dans le monde de l’un des plus grands artistes contemporains, #Anselm_Kiefer.


    https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/68186_0
    #art #art_et_politique #WWII #seconde_guerre_mondiale #Allemagne #film #documentaire #film_documentaire #Wim_Wanders #peinture #sculpture

    • il dit lui même « synthèse » et « truc que je ne connais pas », et il le prouve, par exemple en laissant entendre que le sionisme est un mouvement fondamentaliste religieux, alors que c’était en bonne partie un mouvement de juifs sécularisés et laïcs, qui a émergé non seulement en raison des persécutions en Europe mais danse le cadre du développement des nationalismes européens du XIXeme, repris ensuite encore ailleurs et par d’autres.
      idem, si on n’évoque pas la spécificité de l’antisémitisme (il n’y qu’aux juifs que sont attribué des pouvoirs occultes, ce qui permet le « socialisme des imbéciles » et le complotisme antisémite) ou celles du racisme anti-arabe (à la fois « judéo- chrétien », depuis les monothéisme antérieurs à l’islam, et colonial, effectivement). si on veut faire des machins à l’oral plutôt que de tabler sur la lecture d’ouvrages approfondis et contradictoires, ça me semble plus intéressant de livrer des témoignages, des récits, ou des confrontations entre énonciateurs qui travaillent pour de bon sur ces questions que de prétendre tout embrasser sous l’angle d’une grille de lecture préétablie (décoloniale or whatever).

    • oui, @rastapopoulos, il tâche d’être précautionneux sur l’antisémitisme et il dit vrai dans le passage que tu cites (guerre de religion). mais il loupe ce point historiquement décisif de la (re)confessionalisation progressive des deux mouvements nationalistes, sioniste et palestinien. des deux cotés, la religion n’était en rien essentiele, bien que de part et d’autre cela ai aussi joué initialement un rôle, minoritaire (cf. l’histoire du sionisme et celle de l’OLP). voilà qui est altéré par ce qu’il dit du sionisme originel (où il se plante), dont les coordonnées se définissaient dans un espace résolument mécréant, dans un rapport conflictuel avec le Bund, avec le socialisme révolutionnaire européen.
      pour ce que je comprends d’Israël, on peut dire grossièrement que le religieux se divise en deux, un fondamentalisme messianique et guerrier qui caractérise nombre de colons (dans l’acception israélienne du terme) et l’État israélien, et de l’autre une religiosité qui refuse la sécularisation dans l’État guerrier (exemptions du service militaire pour des orthodoxes d’une part, qui fait scandale, dissidence pacifiste au nom de la Thora d’autre part).

      j’avais vu ce bobino avant qu’il soit cité par Mona et repris par toi et ne l’avait pas aimé. la vulgarisation historique est un exercice à haut risque (simplifications impossibles, déperditions, erreurs), le gars d’Histoires crépues en est d’ailleurs conscient.
      un récit au présent qui sait tirer des fils historiques et politiques nécessaires à ce qu’il énonce (comme l’a si bien réussi Mona avec son dernier papier) ne se donne pas pour objectif une synthèse historique. celle-ci émerge par surcroit depuis le présent (une critique, une représentation du présent).

      edit @sandburg, les persécutions des juifs et l’éclosion des nationalismes en Europe sont déterminantes dans cette « histoire du XXeme ». le sionisme nait, lui aussi, au XIXeme...

      #histoire #politique #présent

  • Negro Ebreo Comunista. #Alessandro_Sinigaglia, venti anni in lotta contro il fascismo

    Negro Ebreo Comunista, ma si potrebbe continuare: ardito del popolo, sommergibilista, operaio, rivoluzionario di professione, agente segreto, miliziano, partigiano, gappista. La banda Carità non poteva uccidere di meglio. Non l’hanno potuto torturare, ma gli hanno strappato due denti d’oro, da morto. Con tanti nomi: Sinigaglia, Verga, Gallone, Epoca, Garroni... personalità multipla, per essere unicamente comunista.
    Mauro Valeri disseppellisce questa storia dimenticata, occultata intanto dal partito che si è cibato dei suoi figli migliori, sempre disposto a “migliorare” i rapporti con i nemici di classe. Solo medaglia d’argento, a disonore anche della Repubblica. Quel partito è scomparso, nell’ignominia. Rimangono le storie dei suoi figli.
    A narrare le quali si ricompone il quadro dell’antagonismo, molto composito, dagli incerti contorni, perché alimentato da linfe meticce, da apporti eterogenei, parlante lingue diverse, dilaniato tra il bisogno di libertà e l’esigenza di organizzazione.
    Fiorentino e russo, svizzero e spagnolo, uomo dalle tante culture, dalle molte lingue e qualche dialetto, come uno Zelig lo troviamo accanto a Secchia, Longo, Colorni e pure Igor Markevitch – per la gioia di qualche dietrologo – defilato ma sempre al posto giusto, meno l’ultimo. Ma, a ben guardare, anche all’ultima stazione ha scelto lui come scrivere la parola fine: non l’ha lasciata ai suoi carnefici.

    https://www.odradek.it/Schedelibri/NegroEbreoComunista.html
    #livre #Italie #afro-descendants #résistance #WWII #antifascisme #seconde_guerre_mondiale #Noirs #guerre_civile_espagnole #histoire

  • Perché è importante ricordare la storia di #Giorgio_Marincola, partigiano italo–somalo

    Cento anni fa nasceva uno dei pochi italiani afrodiscendenti nella storia della Resistenza, simbolo di una patria aperta e plurale che ancora oggi fa paura

    Figlio di un maresciallo di fanteria calabrese e di una donna somala, studente antifascista e partigiano. Il 23 settembre 1923 a Mahaddei Uen, presidio militare a cinquanta chilometri da Mogadiscio, nasceva Giorgio Marincola, uno dei pochi italiani afrodiscendenti nella storia della Resistenza.

    La sua vicenda è arrivata per la prima volta all’attenzione dell’opinione pubblica con Razza Partigiana (Iacobelli 2008) (http://www.razzapartigiana.it), una ricerca storica realizzata da due studiosi romani: Carlo Costa e Lorenzo Teodonio. Nonostante una circolazione tutto sommato limitata, il testo ha acceso una luce che negli ultimi quindici anni non si è più spenta sul partigiano italo-somalo, dando vita a numerose letture e presentazioni pubbliche, senza contare la pubblicazione di altri titoli legati alla sua figura. Tra questi il più importante è Timira. Romanzo meticcio (Einaudi 2012). Il libro è incentrato su Isabella, sorella minore di Giorgio scomparsa nel 2010, ed è stato scritto dal figlio Antar Mohamed Marincola e da Wu Ming 2, pseudonimo di Giovanni Cattabriga.

    Il riconoscimento da parte del padre Giuseppe dei due figli avuti da #Aschirò_Hassan e la decisione di portarli entrambi in Italia non sciolgono le contraddizioni di un rapporto sbilanciato e problematico, ma impediscono ingenerose semplificazioni. “A differenza di tante altre vicende, erano due persone che sostanzialmente si volevano bene”, sottolinea Teodonio.

    Dopo aver trascorso l’infanzia in Calabria con la famiglia dello zio paterno, nel 1933 Giorgio si trasferì a Roma. Nella capitale frequentò il liceo-ginnasio Umberto I ed ebbe come professore di storia e filosofia Pilo Albertelli, importante esponente antifascista ucciso alle Fosse Ardeatine. Questo incontro segnò profondamente il giovane Marincola.

    Nel 1943 entrò a far parte del movimento di liberazione nelle fila del #Partito_d’azione. Aderì alla #Resistenza_romana, spostandosi poi nel viterbese nella primavera del 1944, dove combatté in una formazione composta da partigiani di diverse aree e militari sbandati dopo l’8 settembre.

    All’indomani della liberazione di Roma il 4 giugno 1944, si offrì per l’arruolamento nell’intelligence militare britannica. Fu inserito in un’unità paramilitare che venne paracadutata in Piemonte, nel biellese. Arrestato durante un rastrellamento venne deportato al campo di concentramento di Bolzano. Sopravvissuto al lager, da cui uscì il 30 aprile 1945, decise di unirsi a una formazione partigiana della Val di Fiemme. Venne ucciso a Stramentizzo nell’ultima strage tedesca in territorio italiano il 4 maggio 1945.

    Secondo lo storico della mentalità e formatore Francesco Filippi “parlare della Resistenza fatta da persone come Giorgio Marincola, con un’idea di patria aperta e plurale lontana dalle brutalità razziste e dal nazionalismo becero di stampo fascista, potrebbe essere un ottimo esempio per l’antifascismo di oggi”.

    Sia Teodonio che Filippi ritengono che la figura di Giorgio Marincola abbia permesso di far emergere altre storie. Il pensiero di entrambi va alla vicenda rocambolesca raccontata da Matteo Petracci in Partigiani d’oltremare. Dal Corno d’Africa alla Resistenza italiana (Pacini Editore 2019), la storia di un gruppo di eritrei, somali, etiopi e libici che nel 1943 si ritrovarono bloccati nelle zone di montagna del centro Italia e decisero di unirsi alla Resistenza contro i nazifascisti. Petracci ha ricostruito attraverso testimonianze, documenti e fotografie l’esperienza di questi “sudditi coloniali” all’interno della “#Banda_Mario”, un gruppo partigiano composto da donne e uomini di almeno otto nazionalità diverse e tre religioni.

    Due anni dopo l’uscita di Razza Partigiana il sociologo Mauro Valeri pubblicò un libro dedicato al partigiano nero #Alessandro_Sinigaglia, nato a Fiesole da un ebreo di origini mantovane e da una donna afroamericana giunta in Italia come cameriera di una famiglia di Saint Louis.

    Il 9 settembre, in occasione dell’imminente centenario della nascita di Giorgio Marincola, la famiglia ha donato il suo piccolo ma prezioso archivio al Museo storico della Liberazione di via Tasso, a Roma.

    “Giorgio Marincola non è solo un mio parente. Non penso che i legami siano dettati dal sangue”, spiega il nipote Antar Mohamed, educatore e mediatore culturale che da anni vive e lavora a Bologna. “Per quanto mi riguarda i suoi cento anni servono a dire e dirci da che parte stiamo. Non ci sono messaggi o proclami da fare. Tuttavia ricordare che la memoria resistenziale italiana era qualcosa di sovranazionale stride in un Paese come il nostro in cui la cittadinanza è ancora legata al principio dello ius sanguinis”.

    Un’altra scelta politica che secondo alcuni stona non poco è quella adottata dall’attuale amministrazione comunale di Roma. Nell’estate del 2020 una petizione promossa dal giornalista Massimiliano Coccia e rilanciata da Roberto Saviano aveva ottenuto dall’allora sindaca Virginia Raggi l’impegno di intitolare la stazione della metropolitana Amba Aradam / Ipponio al partigiano italo-somalo Marincola.

    Ma come racconta Teodonio “l’attuale giunta Gualtieri con cui dovremmo avere un’affinità politica maggiore e che tra l’altro è composta da molti storici ha modificato questa intitolazione. Ad oggi il nome predisposto per quella fermata è Porta Metronia, senza richiamare né Giorgio né l’Amba Aradam, altopiano montuoso che dà il nome a una battaglia del 1936 che vide le truppe italiane utilizzare armi chimiche vietate dalle convenzioni internazionali contro migliaia di etiopi”.

    https://www.rollingstone.it/politica/attualita/perche-e-importante-ricordare-la-storia-di-giorgio-marincola-partigiano-italo-somalo/789405
    #histoire #résistance #Italie #afro-descendants #partisan #WWII #seconde_guerre_mondiale #mémoire

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    voir aussi ce texte que j’ai écrit pour le blog @neotoponymie :
    La guérilla odonymique gagne une bataille : une nouvelle station du métro romain sera dédiée à #Giorgio_Marincola, partisan italo-somalien, et non à un lieu d’oppression coloniale
    https://neotopo.hypotheses.org/3251
    https://seenthis.net/messages/871903

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    ajouté à la métaliste sur l’#Italie_coloniale
    https://seenthis.net/messages/871953
    #colonialisme_italien