• L’#Italie indemnise les migrants bloqués en mer durant plusieurs jours

    La justice italienne a condamné jeudi l’État à verser une indemnisation à un groupe d’exilés érythréens, qui avaient été bloqués durant plusieurs jours en août 2018 sur un navire militaire italien en #Méditerranée. Pendant 10 jours, les autorités italiennes avaient refusé de les laisser débarquer en Sicile. La décision de justice a provoqué la colère du gouvernement actuel d’extrême-droite.

    C’est une affaire vieille de presque sept ans qui refait surface en Italie. Jeudi 6 mars, la justice italienne a condamné le gouvernement à indemniser des migrants empêchés pendant 10 jours, en 2018, de débarquer sur la terre ferme. L’affaire concerne des Érythréens retenus sur le navire militaire #Diciotti du 16 août 2018 au 25 août, alors que le chef du gouvernement était à l’époque Giuseppe Conte (Mouvement 5 Etoiles) et son ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, chef de la Ligue (anti-immigration).

    Il avait fallu à l’époque l’intervention du président de la République, Sergio Matarella, pour que les exilés puissent débarquer sur le sol sicilien. Pour Matteo Salvini, alors ministre de l’Intérieur, il fallait d’abord éclaircir les circonstances du #sauvetage de ces migrants, qui auraient résisté au moment de leur prise en charge par un remorqueur italien au large de la Libye. Les versions sur ce point divergeaient : certains avaient parlé de rébellion quand d’autres évoquaient seulement l’affolement des migrants à l’idée de devoir retourner en Libye.

    À bord du Diciotti, les migrants avaient été contraints d’attendre le feu vert des autorités alors que leur état de santé était très fragile. « L’un d’entre eux ne voit plus très bien, il a les pupilles dilatées, parce qu’il m’a raconté avoir été détenu dans le noir pendant un an », avait raconté Nathalie Leiba, psychologue auprès de l’ONG Médecins sans frontières, qui avait pu venir en aide à certains de ces jeunes migrants.

    Jeudi dernier, la Cour de cassation a finalement condamné le gouvernement à verser une indemnisation mais a renvoyé à la Cour d’appel de Rome le calcul de son montant.

    Pour les juges suprêmes, « l’obligation de #secours_en_mer [...] est un devoir » qui s’impose à tous et « prévaut sur toutes les normes [...] destinées à lutter contre l’immigration irrégulière ». « Les conventions internationales en la matière, auxquelles l’Italie a adhéré, constituent, par voie de conséquence, une limite à la puissance législative de l’État » italien, ont-ils conclu.

    Magistrats « politisés »

    Cette décision a provoqué la colère et l’incompréhension de Giorgia Meloni. La Première ministre d’extrême-droite, dont la majorité ultraconservatrice mène un combat contre les magistrats qu’elle accuse d’être « politisés » et de se substituer au législateur, s’en est de nouveau prise à eux vendredi.

    « Le gouvernement devra indemniser, avec l’argent d’honnêtes citoyens italiens qui paient des impôts, des personnes ayant tenté d’entrer illégalement en Italie », a-t-elle dénoncé sur son compte X. « Alors que nous n’avons pas assez de ressources pour faire tout ce qui devrait être fait, [il] est très frustrant » de devoir dépenser de l’argent pour ce genre d’indemnisation", a-t-elle conclu.

    Fratelli d’Italia, le parti post-fasciste de #Giorgia_Meloni, a de son côté fustigé « les #juges_rouges » qui rendent « des jugements idéologiques ».

    https://www.infomigrants.net/fr/post/63288/litalie-indemnise-les-migrants-bloques-en-mer-durant-plusieurs-jours
    #justice #indemnisation #asile #migrations #réfugiés #condamnation #débarquement

    ping @karine4

  • Dans la #Manche, les coulisses terrifiantes du sauvetage des migrants

    Il y a deux ans, au moins 27 personnes périssaient dans des eaux glaciales au large de Calais, après le naufrage de leur embarcation. Mediapart a enquêté sur les pratiques des différents acteurs missionnés pour sauver celles et ceux qui tentent de rejoindre le Royaume-Uni par la mer.

    « Parfois, ils refusent notre appel, parfois ils décrochent. Quand j’appelle le 999, ils me disent d’appeler les Français, et les Français nous disent d’appeler les Anglais. Ils se moquent de nous. » Ces quelques phrases, issues d’un échange entre un membre de l’association #Utopia_56 et un exilé se trouvant à bord d’une embarcation dans la Manche, résument à elles seules les défaillances du #secours en mer lorsque celui-ci n’est pas coordonné.

    Elles illustrent également le désarroi de celles et ceux qui tentent la traversée pour rejoindre les côtes britanniques. Le 20 novembre 2021, les membres d’Utopia 56 ont passé des heures à communiquer par messages écrits et audio avec un groupe d’exilé·es qui s’était signalé en détresse dans la Manche. « Nous avons appelé tous les numéros mais ils ne répondent pas. Je ne comprends pas quel est leur problème », leur dit un homme présent à bord. « Restez calmes, quelqu’un va venir. Appelez le 112 et on va appeler les #garde-côtes français, ok ? » peut-on lire dans les échanges consultés par Mediapart.

    « Comme ils ont pu nous contacter, on a relancé le #Cross [#Centre_régional_opérationnel_de_surveillance_et_de_sauvetage_maritimes – ndlr], qui a pu intervenir. Mais on peut se demander ce qu’il se serait passé pour eux si ça n’avait pas été le cas », commente Nikolaï, d’Utopia 56. Cet appel à l’aide désespéré a été passé seulement quatre jours avant le naufrage meurtrier du #24_novembre_2021, qui a coûté la vie à au moins vingt-sept personnes, parmi lesquelles des Afghan·es, des Kurdes d’Irak et d’Iran, des Éthiopien·nes ou encore un Vietnamien.

    Un an plus tard, Le Monde révélait comment le Cross, et en particulier l’une de ses agent·es, avait traité leur cas sans considération, voire avec mépris, alors que les personnes étaient sur le point de se noyer. Une #information_judiciaire a notamment été ouverte pour « homicides », « blessures involontaires » et « mise en danger » (aggravée par la violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence), menant à la mise en examen de cinq militaires pour « #non-assistance_à_personne_en_danger » au printemps 2023.

    « Ah bah t’entends pas, tu seras pas sauvé », « T’as les pieds dans l’eau ? Bah, je t’ai pas demandé de partir »… Rendue publique, la communication entre l’agente du Cross et les exilé·es en détresse en mer, en date du 24 novembre, a agi comme une déflagration dans le milieu associatif comme dans celui du secours en mer. Signe d’#inhumanité pour les uns, de #surmenage ou d’#incompétence pour les autres, cet épisode dramatique est venu jeter une lumière crue sur la réalité que subissent les migrant·es en mer, que beaucoup ignorent.

    « Urgence vitale » contre « urgence de confort »

    Entendue dans le cadre de l’#enquête_judiciaire, l’agente concernée a expliqué faire la différence entre une situation d’« #urgence_vitale » et une situation de « #détresse » : « Pour moi, la détresse c’est vraiment quand il y a une vie humaine en jeu. La plupart des migrants qui appellent sont en situation de détresse alors qu’en fait il peut s’agir d’une urgence de confort », a déroulé la militaire lors de son audition, précisant que certains cherchent « juste à être accompagnés vers les eaux britanniques ».

    Elle décrit aussi des horaires décalés, de nuit, et évoque des appels « incessants » ainsi que l’incapacité matérielle de vérifier les indicatifs de chaque numéro de téléphone. Un autre agent du Cross explique ne pas avoir souvenir d’un « gros coup de bourre » cette nuit-là. « Chaque opération migrant s’est enchaînée continuellement mais sans densité particulière. » Et de préciser : « Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de densité particulière que nous faisons le travail avec plus de légèreté ; aucun n’est mis de côté et chaque appel est pris au sérieux. »

    Deux sauveteurs ont accepté de se confier à Mediapart, peu après le naufrage, refusant que puisse se diffuser cette image écornée du #secours_en_mer. « C’est malheureux de dire des choses comme ça », regrette Julien*, bénévole à la #Société_nationale_de_sauvetage_en_mer (#SNSM). Il y a peut-être, poursuit-il, « des personnes avec moins de jugeote, ou qui ont décidé de se ranger d’un côté et pas de l’autre ».

    L’homme interroge cependant la surcharge de travail du Cross, sans « minimiser l’incident » de Calais. « La personne était peut-être dans le rush ou avait déjà fait un certain nombre d’appels… Ils sont obligés de trier, il peut y avoir des erreurs. Mais on ne rigole pas avec ça. »

    Lorsque des fenêtres météo favorables se présentent, sur une période d’à peine deux ou trois jours, le Cross comme les sauveteurs peuvent être amenés à gérer jusqu’à 300 départs. Les réfugié·es partent de communes de plus en plus éloignées, prenant des « #risques énormes » pour éviter les contrôles de police et les tentatives d’interception sur le rivage.

    « Cela devient de plus en plus périlleux », constate Julien, qui décrit par ailleurs les stratégies employées par les #passeurs visant à envoyer beaucoup d’exilé·es d’un seul coup pour en faire passer un maximum.

    Il y a des journées où on ne fait que ça.

    Alain*, sauveteur dans la Manche

    « En temps normal, on arrive à faire les sauvetages car nos moyens sont suffisants. Mais à un moment donné, si on se retrouve dans le rush avec de tels chiffres à gérer, on a beau être là, avoir notre #matériel et nos #techniques de sauvetage, on ne s’en sort pas. » Julien se souvient de cette terrible intervention, survenue fin 2021 au large de la Côte d’Opale, pour laquelle plusieurs nageurs de bord ont été « mis à l’eau » pour porter secours à un canot pneumatique disloqué dont le moteur avait fini à 23 heures au fond d’une eau à 7 degrés.

    Présents sur zone en une demi-heure, les nageurs récupèrent les exilé·es « par paquet de trois », essayant d’optimiser tous les moyens dont ils disposent. « On aurait peut-être eu un drame dans la Manche si on n’avait pas été efficaces et si les nageurs n’avaient pas sauté à l’eau », relate-t-il, précisant que cette opération les a épuisés. L’ensemble des personnes en détresse ce jour-là sont toutes sauvées.

    Le plus souvent, les sauveteurs font en sorte d’être au moins six, voire huit dans l’idéal, avec un patron qui pilote le bateau, un mécanicien et au moins un nageur de bord. « Le jour où on a frôlé la catastrophe, on était onze. Mais il nous est déjà arrivé de partir à quatre. »

    Alain* intervient depuis plus de cinq années dans la Manche. La surface à couvrir est « énorme », dit-il. « Il y a des journées où on ne fait que ça. » Ce qu’il vit en mer est éprouvant et, « au #drame_humain auquel nous devons faire face », se rajoute parfois « le #cynisme aussi bien des autorités françaises que des autorités anglaises ».

    On a sauvé en priorité ceux qui n’avaient pas de gilet. Les autres ont dû attendre.

    Alain* à propos d’un sauvetage

    Il évoque ce jour de septembre 2021 où 40 personnes sont en danger sur une embarcation qui menace de se plier, avec un brouillard laissant très peu de visibilité. Ne pouvant y aller en patrouilleur, l’équipe de quatre sauveteurs se rend sur zone avec deux Zodiac, et « accompagne » l’embarcation jusqu’aux eaux anglaises. Mais celle-ci commence à se dégonfler.

    La priorité est alors de stabiliser tous les passagers et de les récupérer, un par un. « Ça hurlait dans tous les sens, mais on a réussi à les calmer », relate Alain qui, tout en livrant son récit, revit la scène. « Il ne faut surtout pas paniquer parce qu’on est les sauveteurs. Plus difficile encore, il faut se résoudre à admettre que c’est un sauvetage de masse et qu’on ne peut pas sauver tout le monde. » Alain et ses collègues parviennent à charger tous les passagers en les répartissant sur chaque Zodiac.

    Lors d’un autre sauvetage, qu’il qualifie de « critique », ses collègues et lui doivent porter secours à une quarantaine d’exilés, certains se trouvant dans l’eau, et parfois sans gilet de sauvetage. « On a sauvé en priorité ceux qui n’avaient pas de gilet, explique-t-il. Mais les autres ont dû attendre notre retour parce qu’on manquait de place sur notre bateau. Et par chance, entre-temps, c’est la SNSM qui les a récupérés. » Ce jour-là, confie-t-il, le Cross a « vraiment eu peur qu’il y ait des morts ».

    Négociations en pleine mer

    À cela s’ajoute la « #mise_en_danger » provoquée par les tractations en pleine mer pour déterminer qui a la responsabilité de sauver les personnes concernées.

    Une fois, raconte encore Alain, le boudin d’un canot pneumatique transportant 26 personnes avait crevé. « On leur a dit de couper le moteur et on les a récupérés. Il y avait un bébé de quelques mois, c’était l’urgence absolue. » En mer se trouve aussi le bateau anglais, qui fait demi-tour lorsqu’il constate que les exilé·es sont secouru·es.

    « Les migrants se sont mis à hurler parce que leur rêve s’écroulait. C’était pour nous une mise en danger de les calmer et de faire en sorte que personne ne se jette à l’eau par désespoir. » Le bateau anglais finit par revenir après 45 minutes de discussion entre le Cross et son homologue. « Plus de 45 minutes, répète Alain, en pleine mer avec un bébé de quelques mois à bord. »

    Qu’est devenu ce nourrisson ? s’interroge Alain, qui dit n’avoir jamais été confronté à la mort. Il faut se blinder, poursuit-il. « Nous sommes confrontés à des drames. Ces personnes se mettent en danger parce qu’elles n’ont plus rien à perdre et se raccrochent à cette traversée pour vivre, seulement vivre. » Il se demande souvent ce que sont devenus les enfants qu’il a sauvés. Sur son téléphone, il retrouve la photo d’une fillette sauvée des eaux, puis sourit.

    Pour lui, il n’y aurait pas de « consignes » visant à distinguer les #eaux_françaises et les #eaux_anglaises pour le secours en mer. « On ne nous a jamais dit : “S’ils sont dans les eaux anglaises, n’intervenez pas.” Le 24 novembre a été un loupé et on ne parle plus que de ça, mais il y a quand même des gens qui prennent à cœur leur boulot et s’investissent. » Si trente bateaux doivent être secourus en une nuit, précise-t-il pour illustrer son propos, « tout le monde y va, les Français, les Anglais, les Belges ».

    Lors de ses interventions en mer, la SNSM vérifie qu’il n’y a pas d’obstacles autour de l’embarcation à secourir, comme des bancs de sable ou des courants particulièrement forts. Elle informe également le Cross, qui déclenche les sauveteurs pour partir sur zone.

    « On approche très doucement du bateau, on évalue l’état des personnes, combien ils sont, s’il y a des enfants, s’il y a des femmes, si elles sont enceintes », décrit Julien, qui revoit cet enfant handicapé, trempé, qu’il a fallu porter alors qu’il pesait près de 80 kilos. Ce nourrisson âgé de 15 jours, aussi, qui dépassait tout juste la taille de ses mains.

    Si les exilés se lèvent brutalement en les voyant arriver, ce qui arrive souvent lorsqu’ils sont en détresse, le plancher de l’embarcation craque « comme un carton rempli de bouteilles de verre » qui glisseraient toutes en même temps vers le centre. Certains exilés sont en mer depuis deux jours lorsqu’ils les retrouvent. « En short et pieds nus », souvent épuisés, affamés et désespérés.

    Des « miracles » malgré le manque de moyens

    Les sauveteurs restent profondément marqués par ces sauvetages souvent difficiles, pouvant mener à huit heures de navigation continue dans une mer agitée et troublée par des conditions météo difficiles. « L’objectif est de récupérer les gens vivants, commente Julien. Mais il peut arriver aussi qu’ils soient décédés. Et aller récupérer un noyé qui se trouve dans l’eau depuis trois jours, c’est encore autre chose. »

    En trois ans, le nombre de sauvetages a été, selon lui, multiplié par dix. Le nombre d’arrivées au Royaume-Uni a bondi, conduisant le gouvernement britannique à multiplier les annonces visant à durcir les conditions d’accueil des migrant·es, du projet d’externalisation des demandes d’asile avec le Rwanda, à l’hébergement des demandeurs et demandeuses d’asile à bord d’une barge, plus économique, et non plus dans des hôtels.

    Pour Julien, les dirigeant·es français·es comme britanniques s’égarent dans l’obsession de vouloir contenir les mouvements migratoires, au point de pousser les forces de l’ordre à des pratiques parfois discutables : comme le montrent les images des journalistes ou des vacanciers, certains CRS ou gendarmes viennent jusqu’au rivage pour stopper les tentatives de traversée, suscitant des tensions avec les exilé·es. Aujourd’hui, pour éviter des drames, ils ne sont pas autorisés à intercepter une embarcation dès lors que celle-ci est à l’eau.

    Dans le même temps, les sauveteurs font avec les moyens dont ils disposent. Un canot de sauvetage vieillissant, entretenu mais non adapté au sauvetage de migrants en surnombre, explique Julien. « On porte secours à près de 60 personnes en moyenne. Si on est trop lourd, ça déséquilibre le bateau et on doit les répartir à l’avant et au milieu, sinon l’eau s’infiltre à l’arrière. » Ses équipes ont alerté sur ce point mais « on nous a ri au nez ». Leur canot devrait être remplacé, mais par un bateau « pas plus grand », qui ne prend pas ce type d’opérations en compte dans son cahier des charges.

    En un an, près de « 50 000 personnes ont pu être sauvées », tient à préciser Alain, avant d’ajouter : « C’est un miracle, compte tenu du manque de moyens. » Il peut arriver que les bénévoles de la SNSM reçoivent une médaille des autorités pour leur action. Mais à quoi servent donc les médailles s’ils n’obtiennent pas les moyens nécessaires et si leurs requêtes restent ignorées ?, interroge-t-il.

    « La France est mauvaise sur l’immigration, elle ne sait pas gérer », déplore Alain, qui précise que rien n’a changé depuis le drame du 24 novembre 2021. Et Julien de conclure : « Les dirigeants sont dans les bureaux, à faire de la politique et du commerce, pendant que nous on est sur le terrain et on sauve des gens. S’ils nous donnent des bateaux qui ne tiennent pas la route, on ne va pas y arriver… »

    Mercredi 22 novembre, deux exilés sont morts dans un nouveau naufrage en tentant de rallier le Royaume-Uni.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/241123/dans-la-manche-les-coulisses-terrifiantes-du-sauvetage-des-migrants
    #Calais #mourir_en_mer #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières #France #UK #Angleterre #GB #sauvetage #naufrage #frontières #migrations #asile #réfugiés

  • mayday : Naufrage de migrants dans la Manche en 2021 : comment la marine nationale a tenté d’interférer dans l’enquête judiciaire


    Le bâtiment du Cross de Gris-Nez (Pas-de-Calais), face aux côtes anglaises, le 3 avril 2022. JOHAN BEN AZZOUZ / PHOTOPQR / VOIX DU NORD / MAXPPP

    Des écoutes téléphoniques montrent que le ministère des armées a soutenu en coulisses les militaires mis en cause par la justice après la mort d’au moins vingt-sept personnes en novembre 2021. Une enquête est ouverte pour violation du secret de l’instruction.
    Par Abdelhak El Idrissi et Julia Pascual

    « Sincèrement les deux mecs… heu… j’aurais préféré qu’ils soient morts. » Ce 31 mai 2023, Marc Bonnafous se confie à un proche. Voilà un an et demi qu’une enquête a été ouverte sur le naufrage d’un bateau de migrants dans la Manche, en novembre 2021. Même s’il n’est plus directeur du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) de Gris-Nez (Pas-de-Calais) depuis plusieurs mois déjà, Marc Bonnafous s’inquiète des développements de cette affaire qui menace les services de secours en mer.
    Une semaine auparavant, neuf de ses anciens subordonnés ont été placés en garde à vue par des gendarmes pour des soupçons de non-assistance à personne en danger. Dans les jours qui avaient suivi ce drame ayant coûté la vie à au moins vingt-sept personnes, les deux survivants qu’évoque Marc Bonnafous avaient notamment expliqué dans la presse avoir appelé les secours français et anglais à de nombreuses reprises pour prévenir que leur bateau était en train de couler. En vain. « Quand j’ai vu que les deux naufragés avaient commencé à dire à la police qu’il y avait eu des soucis sur l’opération[de secours] j’ai dit : “houla, ça pue” », raconte-t-il au téléphone. Il ne se doute pas qu’il est alors écouté par les enquêteurs.
    Au total, une dizaine de personnes, travaillant au Cross ou sur le patrouilleur de service public Flamant, en mer la nuit du naufrage, ont fait l’objet d’interceptions téléphoniques. Le contenu des enregistrements, dont Le Monde a pris connaissance, montre à quel point l’affaire embarrasse la hiérarchie militaire et révèle les manœuvres de la marine nationale pour suivre de près les évolutions de l’enquête afin de préparer les mis en cause, quitte à s’affranchir du secret de l’enquête.

    [...]

    Le 11 mai 2023, les personnels du Flamant ne savent pas encore qu’ils vont être convoqués à la fin du mois par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie maritime de Cherbourg (Manche). La marine nationale, elle, est déjà au courant. Et décide d’aviser ses troupes. Le rôle de messager est assuré par un très haut gradé, le vice-amiral d’escadre François-Xavier Blin, alors inspecteur de la marine nationale. « Il va y avoir huit personnes de votre équipage(…) qui vont être convoquées (…). Bon normalement la date n’est pas censée être connue », confie, prudent, le vice-amiral d’escadre Blin à Audrey M., la commandante du patrouilleur Flamant. Il détient cette information depuis la veille grâce, assure-t-il, au commandant Marc Woodcock, à l’époque numéro deux de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.

    [...] Toujours dans l’idée de se préparer aux auditions, François-Xavier Blin propose à Audrey M. de s’entretenir au téléphone, le 12 mai, avec Thomas Bride, un magistrat détaché auprès du ministère des armées où il dirige la division des affaires pénales militaires. Un fait « très rare », souligne le vice-amiral, de sorte que ce magistrat « aimerait qu’il n’y ait pas de publicité » sur l’échange car « il ne veut pas que quelqu’un puisse dire qu’il y a eu collusion (…), vous voyez ? Il est juge, quand même. »
    Interrogé sur son intervention, le magistrat Thomas Bride réfute catégoriquement toute transmission « d’éléments issus d’une procédure pénale ​​à qui que ce soit ». Il explique au Monde sa proposition d’un entretien à Audrey M., par la nécessité d’apporter aux militaires des explications sur le fonctionnement de la procédure pénale. « Aucun autre message que celui d’être le plus exhaustif possible, complet et sincère n’est porté dans ce type d’entretien », ajoute-t-il. C’est pourtant son service qui a reçu des éléments de l’enquête transmis par le parquet de Paris, comme le prévoit le code de procédure pénale, afin d’obtenir un avis consultatif du ministère des armées sur l’opportunité d’élargir l’enquête à des faits de non-assistance à personne en danger.

    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/10/11/naufrage-de-migrants-dans-la-manche-en-2021-comment-la-marine-nationale-a-te
    https://justpaste.it/ba264

    #exilés #migrants #Manche #naufrage #naufragés #CROSS #secours_en_mer #non-assistance_à_personne_en_danger #violation_du_secret_de_l’instruction

  • #Damien_Carême dans « à l’air libre » sur la #politique_migratoire européenne et française
    https://www.youtube.com/watch?v=KU1TpPLjRzI&feature=youtu.be

    –—

    Quelques citations :

    Damien Carême :

    « On est reparti [au parlement européen] sur les discussion sur le #pacte asile migration pour voir dans quelles conditions celui qui nous est proposé maintenant est pire que le précédent, parce qu’on nivelle par le bas les exigences. On l’appelait la directive #Dublin il y encore quelque temps, aujourd’hui moi je dis que c’est la #Directive_Budapest parce qu’on s’est aligné sur les désirs de #Orban vis-à-vis de la politique de migration, et c’est pas possible qu’on laisse faire cette politique-là. [Aujourd’hui] C’est laisser les camps en #Grèce, laisser les gens s’accumuler, laisser les pays de première entrée en Europe s’occuper de la demande d’asile et permettre maintenant aux Etats qui sont à l’extérieur (la Suède, la France, l’Allemagne ou ailleurs) organiser le retour, depuis la Grèce, depuis l’Italie, depuis l’Espagne en se lavant les mains. »

    –—

    Sur le manque chronique de #logement pour les exilés en France... et la demande de #réquisition de #logements_vacants de la part des associations...
    Question du journaliste : pourquoi les mairies, et notamment les mairies de gauche et écologistes ne le font pas ?

    Damien Carême :

    « C’est à eux qu’il faut poser la question, moi je ne le comprends pas, moi, je l’ai fait chez moi. Je ne souhaite pas faire des camps, c’est pas l’idée de faire des #camps partout, mais parce que j’avais pas d’école vide, j’avais pas d’ancien hôpital, d’ancienne caserne, de vieux bâtiments pour héberger ces personnes. Donc on peut accueillir ces personnes-là, je ne comprends pas pourquoi ils ne le font pas. Je milite en tant que président de l’association #ANVITA pour l’#accueil_inconditionnel »

    Journaliste : Qu’est-ce que vous diriez à #Anne_Hidalgo ?

    « On travaille ensemble... on ne peut pas laisser ces personnes là... il faut les rendre visibles. Il a raison #Yann_Manzi d’#Utopia_56 dans le reportage. Il ne faut surtout pas jouer la politique du gouvernement qui joue l’#invisibilité. Et le ras-le-bol des #bénévoles... moi je connais des bénévoles à Grande-Synthe, ça fait 20 ans qu’ils sont là pour aider des exilés qui arrivent sur le territoire... ils sont épuisés, et c’est l’#épuisement que joue le gouvernement. Il ne faut pas céder à cela et il faut en arriver de temps en temps à un #rapport_de_force pour faire en sorte qu’on ouvre [des bâtiments vides] pour que ces gens ne soient pas à la rue. »

    Journaliste : un mot pour qualifier la politique migratoire du gouvernement

    « C’est la #politique_du_refus. C’est une politique d’#extrême_droite. D’ailleurs l’extrême droite applaudit des 4 mains ce que fait aujourd’hui le gouvernement. »

    Sur la situation à #Briançon :
    Damien Carême :

    « C’est du #harcèlement organisé par l’Etat pour jouer l’épuisement sur les bénévoles mais aussi chez les exilés qui arrivent. Et on voit bien que ça ne sert à rien. Macron, à grand renfort de pub a annoncé qu’il doublait les forces de l’ordre à la frontière italienne pour éviter les entrées, y a jamais eu autant d’entrée à la #frontière franco-italienne... »

    Journaliste : "Il y a quasiment autant d’exilés que de policiers qui dorment dans les hôtels de la ville..."
    Damien Carême :

    « Mais bien sûr ! Le budget de #Frontex est passé de 50 millions à l’origine à 476 millions aujourd’hui, ça ne change rien. La seule chose que ça change, c’est qu’aujourd’hui, à Calais, pour passer de l’autre côté en Angleterre, il y a des gens qui prennent des #small_boats et il y a des gens qui meurent en traversant le détroit de la Manche. Et c’est ça qui est grave. Et c’est ça que font ces politiques ! Que le #trafic_d'êtres_humains est le troisième trafic international après les armes et la drogue, parce que le coût du passage a énormément augmenté. A Grande-Synthe en 2015, on me disait que c’était 800 euros le passage garanti, aujourd’hui c’est entre 10 et 14’000 euros. C’est toute l’#efficacité de cette politique-là. Donc changeons de politique : dépensons beaucoup moins d’argent à faire de la #répression [utilisons-le] en organisant l’accueil »

    Commentaire à partir de cette photo, prise à Grande-Synthe :


    Journaliste : Pourquoi ça se passe comment ça, sachant que c’est votre ancien adjoint, un socialiste, #Martial_Beyaert, qui est maire maintenant ?
    Damien Carême :

    "Il avait toujours été d’accord avec notre politique d’accueil. A partir du moment dans lequel il a assumé la responsabilité, il s’est réfugié derrière la volonté du préfet. Et aujourd’hui il dit qu’il est prêt à ouvrir le gymnase, « mais il faut que l’Etat soit d’accord pour le faire, et l’Etat n’est pas d’accord ». Mais l’Etat ne sera jamais d’accord, donc c’est du #cynisme de tenir ces propos aujourd’hui".

    Sur l’ANVITA :
    Damien Carême :

    « C’est un réseau de soutien, c’est un réseau de pression, il y a 44 communes, 3 régions et 2 départements. »

    Journaliste : c’est facile d’être solidaire en ce moment ?

    Damien Carême : « Oui c’est facile. En fait, tout repose sur l’#imaginaire, sur les #récits qu’on peut faire. Nous, ce qu’on a fait quand on était à Grande-Synthe, et c’est ce qui se passe dans plein de villes... quand on accueille réellement, quand on met en relation les populations accueillies et les populations accueillantes, tout se passe merveilleusement bien. »

    Carême parle de #Lyon comme prochaine ville qui intégrera le réseau... et il rapporte les mots de #Gérard_Collomb :
    Damien Carême :

    "Lyon c’est quand même symbolique, parce que Gérard Collomb... qui avait été, pour moi, le ministre de l’intérieur le plus cynique, lui aussi, puisqu’il m’avait dit quand je l’avais vu en entretien en septembre 2017, ouvert les guillemets : « On va leur faire passer l’envie de venir chez nous », fermées les guillemets. C’était les propos d’un ministre de l’intérieur sur la politique migratoire qui allait été mise en ville"

    L’ANVITA....

    « c’est mettre en réseau ces collectivités, c’est montrer qu’on peut faire, qu’on peut faire de l’accueil sans soulèvement de population... Et c’est bientôt créer un réseau européen, car il y a des réseaux comme ça en Allemagne, en Belgique, en Italie, et fédérer ces réseaux »

    Damien Carême :

    « Dans la #crise_écologique, dans la #crise_climatique qu’on vit, il y a la crise migratoire, enfin... c’est pas une #crise_migratoire, c’est structurel, c’est pas conjoncturel la migration : c’est depuis toujours et ça durera toujours. C’est quelque chose à intégrer. Et donc intégrons-le dans nos politiques publiques. C’est pas une calamité, c’est une #chance parfois d’avoir cet apport extérieur. Et toute l’histoire de l’humanité nous le raconte parfaitement »

    #asile #migrations #réfugiés #interview #Calais #France #Grande-Synthe #camp_humanitaire #camps_de_réfugiés #accueil #rhétorique #appel_d'air #solidarité #mouvements_citoyens #associations #sauvetage #mer #secours_en_mer #Frontex #Fabrice_Leggeri #refus #harcèlement_policier #passeurs #militarisation_des_frontières #efficacité

    signalé par @olaf : https://seenthis.net/messages/898383

    ping @isskein @karine4

  • Les obligations des États en matière de secours en mer – livret à destination de la société civile

    Faisant suite au Concours Rousseau qui s’est déroulé à Angers en mai 2018, et sur la base des travaux de recherche menés par les étudiants, un #livret a été publié, présentant les obligations des États en matière de secours en mer : chiffres, dates, zones, définitions et éclairages pour permettre de mieux comprendre cette problématique.

    En mai 2018, la Faculté de droit de l’Université d’Angers a accueilli le Concours Rousseau et en son sein, les joutes éliminatoires lors desquelles les étudiants ont pu débattre du droit des réfugiés et du devoir de secours en mer dans le cadre d’un cas pratique fictif présenté devant le Tribunal International du droit de la mer. Autour de ces questions et de ces problématiques qui font écho à l’actualité, les juristes ont confronté leurs positions sur cette branche du droit international encore marginale devant d’éminents professeurs et professionnels du droit.

    Résultant du travail de recherche mené par les étudiants à cette occasion, un livret a été publié par les doctorants, pour présenter au grand public les obligations des États en matière de secours en mer : chiffres, dates, zones, définitions. Il permet notamment d’éclairer les enjeux mis en lumière par l’Aquarius ces derniers mois.


    https://alliance-europa.eu/fr/publication/les-obligations-des-etats-en-matiere-de-secours-en-mer-livret-a-dest

    #droit_de_la_mer #livret #manuel #mer #SAR #secours_en_mer #migrations #sauvetage #convention_SAR #droit_international #ports #lieu_sûr #détresse #situation_de_détresse #Méditerranée #asile #réfugiés

    ping @reka

  • « Ligne de protection » dans les eaux libyennes ?

    Pour se prémunir d’un nouvel afflux massif de réfugiés ce printemps, l’UE réflechit à la création d’une « ligne de protection »

    http://www.tdg.ch/monde/europe/ligne-protection-eaux-libyennes/story/19164448

    #Méditerranée #surveillance #militarisation_des_frontières #ligne_de_protection #Libye #politique_migratoire #UE #EU

    cc @reka

    Et naturellement, il y a aussi le mot magique #afflux_massif_de_réfugiés (—> #préjugés #invasion #afflux)
    et l’autre mot magique : #Crise:migratoire

    Commentaire d’une amie/collègue :

    en gros, une frontière physique suréquipée au milieu de la mer…) pour intercepter les bateaux au départ de la Libye et les repousser :

    « Les Européens devront s’assurer que les migrants interceptés dans les eaux libyennes par les gardes-côtes du pays soient « débarqués » en Libye dans des « conditions appropriées », respectant le #droit_international, est-il souligné dans le document. » à Le droit international, ça inclut le droit de déposer une demande d’asile non – les réfugiés pourront déposer leur demande aux gardes Frontex et venir en avion ? …

    « Le texte suggère aussi d’« examiner de manière complète » les opérations des ONG en Méditerranée. Certaines d’entre elles sont accusées d’encourager les migrants à tenter la traversée. » à De la Roya à la Méditerranée, c’est sûr que les délinquants, ce sont ceux qui empêchent des gens de mourir, pas ceux qui les poussent dans la mer et sur les voies de chemins de fer…

    #délit_de_solidarité #secours_en_mer #ONG #secours_privés

  • Centre d’actualités de l’ONU - L’Italie porte secours à 6.000 personnes en Méditerranée en quatre jours, selon le HCR

    http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=32378&Cr=hcr&Cr1=

    11 avril 2014 – Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a salué vendredi les efforts des autorités italiennes pour venir en aide aux demandeurs d’asile qui tentent de franchir la Méditerranée pour atteindre l’Europe, alors que 6.000 personnes ont été secourues en mer au cours des quatre derniers jours.

    Les personnes secourues au large des côtes de la Sicile et de la Calabre se trouvaient à bord de plus de 40 bateaux et comprenaient beaucoup de femmes et d’enfants. Parmi les enfants se trouvaient des nouveau-nés et des enfants non accompagnés, a déclaré un porte-parole du HCR.

    #migrations #asile #mourir_en _mer #méditerranée

  • Coast guard rejects blame for migrant sea tragedy

    The coast guard on Wednesday rebuffed reports that one of its vessels had been towing a boat full of would-be immigrants back to Turkey when a number of the passengers fell into the sea, resulting in several drownings, following criticism from international bodies over the incident.

    http://www.ekathimerini.com/4dcgi/_w_articles_wsite1_1_22/01/2014_536731

    #Méditerranée #mourir_en_mer #Grèce #décès #mort #tragédie #responsabilité #mer #migration #Mer_Egée

    • The Coast Guard “drowned” the migrants in Farmakonisi

      Eyewitnesses accuse the Greek Coast Guard of drowning migrants off the coast of the island of Farmakonisi.

      As UNHCR reports: “According to survivors’ testimonies, the Coast Guard boat towing their vessel was heading, at high speed, towards the Turkish coast, when the tragic incident happened amid rough seas. The same witnesses said people were screaming for help, since there was a large number of children on the boat”.

      International organisations have condemned, several times, the refoulement policy against migrants entering Greece without papers.

      UNHCR has requested explanations in the past from the Greek authorities about the mysterious “disappearance” of dozens of migrants by the Greek police, under circumstances that caused an international outcry against the Greek government.

      In other cases, residents of peripheral islands have denounced that migrants surrendering to the port authorities, in order to be transferred to reception centres, never arrive there.

      http://www.x-pressed.org/?xpd_article=the-coast-guard-drowned-the-migrants-in-farmakonisi

    • Varvitsiotis reacts to criticism following deadly boat incident

      Merchant Marine Minister Militadis Varvitsiotis on Thursday responded to international criticism of Greek authorities following a deadly boat accident involving immigrants in the east Aegean Sea.

      The boat capsized off the island of Farmakonisi on Monday while being towed by a Greek coastguard vessel. The bodies of a woman and a child aged around 5 were found near the Turkish coast early Wednesday, but another 10 people were missing. Sixteen people were rescued and were transferred to Piraeus.

      The incident prompted criticism from the United Nations Refugee Agency (UNHCR) which quoted survivors as saying that several migrants fell off the boat as it was being towed, at high speed, toward the Turkish coast. The UNHCR has called for an inquiry into the circumstances of the tragedy.

      The Council of Europe’s commissioner for human rights, Nils Muiznieks, said he was “shocked and distressed” and called on Greek authorities to “put an end to the illegal practice of collective expulsions and effectively investigate all such cases.”

      Speaking to Skai on Thursday, Varvitsiotis rejected allegations that the Greek coast guard was towing the boat toward the Turkish coast. He said panicking migrants caused the boat to capsize themselves.

      “Muiznieks and several others want to create a political issue in Greece,” Varvitsiotis said.

      “Such issues should not become the subject of petty [political] exploitation,” Varvitsiotis told Skai adding that neither PASOK nor SYRIZA have so far asked to be briefed on the incident.

      “No one really wants to open up the gates and grant asylum to every immigrant in this country,” said Varvitisotis adding that Greek coast guard officials have so far rescued 3,500 people at sea.



      http://www.ekathimerini.com/4dcgi/_w_articles_wsite1_1_23/01/2014_536742

    • Greek Government must carry out a transparent and thorough investigation into the loss of life in the Aegean

      Amnesty International urges the Greek Government to carry out a transparent and thorough investigation into the circumstances which led to loss of life in the Aegean.

      http://www.whenyoudontexist.eu/greek-government-must-carry-out-a-transparent-and-thorough-investig

      #secours_en_mer

    • Grèce : les garde-côtes ont-ils provoqué le naufrage du bateau de réfugiés syriens en Mer Égée ?

      Dans la nuit de lundi, un bateau de pêche convoyant 28 réfugiés, a fait naufrage en Mer Égée, non loin de l’île de #Farmakonisi. Bilan : douze morts, principalement des femmes et des enfants. Les #témoignages des #survivants sont accablants pour les #garde-côtes grecs, qui auraient délibérément fait chavirer le bateau en le remorquant à grande vitesse en direction des eaux territoriales turques.

      http://balkans.courriers.info/article24101.html

      #push-back #refoulement_illégal

    • The Greek Coast Guard “drowned” the Asylum seekers in Farmakonisi

      Following the tragic incident near Farkakonisi island on Sunday 20 January, which cost the lives of 11 Afghan
      refugees, the 15 survivors arrived in the port of Pireaus on the morning of Thursday 23 January, whereupon they were received by a number of organizations that showed their solidarity to the survivors, including the UNHCR, the Greek Forum for Refugees and other networks and organizations that support immigrants and refugees. There was wide media coverage. One of the survivors, testified that there were 28 people on board the ship. Upon finding themselves approximately 100 meters from the shore of the Farmakonisi island, they were warned by a Greek coastal guard boat not to approach the island. The coastal guard then tied the boat with their own, and started to drag it back towards the Turkish coast, at great speed. Suddenly the part of the ship to which the Greek coastal guard’s ship was
      tied, broke off from the ship carrying the refugees, causing great damage to the boat and thus allowing water to flood the boat. The boat was old and frail, and began sinking. The Greek coastal guard boat then turned back, but the refugees attempted to board the Greek coastal guard ship in order to save themselves. The coastal guard beat them in order to keep them out of their ship, forcing them to remain inside their own sinking vessel. Only 16 of those persons managed to board the coastal guard’s boat. One of the survivors, from Syria, tried saving a small child by extending him a stick from the safety of the coastal guard boat, but was brutally prevented by a member of the coastal guard, who beat the man assisting the child, thus resulting in the drowning of the child. The same witness claims that no attempt whatsoever was made by the coastal guard to save the drowning individuals. The testimonies of all the survivors describe the same sequence of events. Two of the bodies (one woman and one small child) were discovered on the Turkish coast. Of the other persons who died in the incident, two were women and seven were small children.

      http://refugeegr.blogspot.gr/2014/01/the-greek-coast-guard-drowned-asylum.html

    • Reports from press conference by survivors of Farmakonisi

      On 25 January, during the press conference held by organizations and movements for human rights,th January in Farmakonisi.
      thousands of people including refugees and migrant communities, women - children and various reporters participated and listened carefully to speakers who were among the survivors of the incident on 20 January in Farmakonisi.

      http://refugeegr.blogspot.gr/2014/01/reports-from-press-conference-by.html

    • Grèce : les garde-côtes ont-ils provoqué le naufrage du bateau de réfugiés syriens en Mer Égée ?

      Dans la nuit de lundi, un bateau de pêche convoyant 28 réfugiés, a fait naufrage en Mer Égée, non loin de l’île de Farmakonisi. Bilan : douze morts, principalement des femmes et des enfants. Les témoignages des survivants sont accablants pour les garde-côtes grecs, qui auraient délibérément fait chavirer le bateau en le remorquant à grande vitesse en direction des eaux territoriales turques.

      http://balkans.courriers.info/article24101.html

    • Des migrants naufragés accusent la Grèce
      Publié dans Le Monde, le 1er février 2014

      Un grand sourire illumine le visage du petit Youssef, 15 mois. Bien au chaud dans les bras de sa mère, il rit, s’agite et s’amuse des grimaces de son père. Un enfant comme les autres… ou presque. Youssef est le seul enfant ayant survécu au terrible naufrage survenu dans la nuit du 19 au 20 janvier à proximité de l’île grecque de Farmakonisi et qui a coûté la vie à onze migrants, principalement des femmes et des enfants.

      Ce soir-là, vingt-quatre Afghans et trois Syriens s’entassent clandestinement dans un petit bateau de pêche depuis le port turc de Didim. « J’ai payé 6 000 dollars - 4 400 euros - au passeur pour ma femme, mon fils et moi », explique Khaiber Rahemi, 25 ans, le père de Youssef. Deux heures de navigation plus tard, les voici dans les eaux territoriales grecques. L’Europe. « Notre moteur est tombé en panne mais, assez vite, nous avons vu arriver vers nous un bateau grec. Je me suis dit : ça y est, notre longue route est finie. »

      Enquête préliminaire

      Parti il y a cinq mois de Kaboul, cet ancien chauffeur de taxi raconte les semaines de marche dans les montagnes enneigées du Pakistan, puis les quatre mois dans un hôtel miteux d’Istanbul à attendre le feu vert du passeur. « La lumière de ce bateau grec, c’était l’espoir concrétisé de cette vie nouvelle, sans danger ni violence, que ma femme et moi voulions pour notre fils. Mais rien ne s’est passé comme nous l’attendions. »

      Khaiber affirme que les policiers grecs ont attaché une corde à leur bateau et ont commencé à les remorquer vers la Turquie. « Je suis sûr de ce que je dis car je voyais les lumières », insiste Khaiber. Les autorités grecques, transcriptions radar à l’appui, rejettent ces accusations de refoulement vers les eaux turques. Cette opération les placerait dans l’illégalité, le droit européen interdisant de renvoyer de force à la frontière des réfugiés et potentiels demandeurs d’asile.

      Pour les ONG qui travaillent sur la question, le refoulement est pourtant une réalité en Grèce. En juillet 2013, un rapport d’Amnesty International dénonçait de telles pratiques et rappelait que, depuis août 2012, au moins 136 réfugiés ont perdu la vie alors qu’ils tentaient de rejoindre la Grèce en bateau depuis la Turquie. « La différence ici, c’est que le drame s’est déroulé alors que l’embarcation des migrants était déjà sous le contrôle des gardes-côtes grecs et qu’il y a des survivants pour nous le dire », souligne Georges Tsarbopoulos, le chef du bureau du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à Athènes.

      A part le petit Youssef et sa mère, Zoura, les quatorze autres survivants sont des hommes. « Lorsque le bateau grec nous tirait de plus en plus vite en faisant des zigzags, l’eau rentrait de partout dans le bateau, alors les femmes et les enfants se sont réfugiés dans la petite cabine. Ils se sont retrouvés piégés lorsqu’on a sombré », explique Abdul Sabur Azizi, 30 ans. « Nous, les hommes, on a réussi à se hisser à bord du bateau grec malgré les tentatives pour nous en empêcher. Un Grec a coupé la corde reliant les deux bateaux », soutient encore M. Azizi.

      La marine grecque affirme de son côté que les migrants ont fait chavirer leur bateau lorsque deux d’entre eux sont tombés à l’eau et nie avoir refusé de prendre à bord les clandestins et les avoir maltraités. Mais sous la pression des ONG, la cour navale du Pirée a ouvert une enquête préliminaire.

      « Scandale politique »

      L’affaire a pris un tour politique quand le ministre grec de la marine marchande, Miltiadis Varvitsiotis, irrité par les critiques du commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Nils Muiznieks, dénonçant un « acte probable d’expulsion collective ayant échoué », a affirmé que « Muiznieks et certains autres veulent créer un scandale politique en Grèce ». Le ministre a assuré que la garde côtière avait fait de son mieux pour sauver le plus possible de personnes, compte tenu des conditions de navigation difficiles. « Personne ne veut ouvrir en grand les portes et octroyer l’asile à tous les immigrants qui se présentent dans ce pays », a-t-il ajouté.

      Selon les chiffres du HCR, 39 759 migrants ont été appréhendés lors de leur entrée en Grèce en différents points du territoire en 2013. Ils étaient 73 976 en 2012. Hébergés à Athènes, les seize survivants ont reçu une invitation à quitter le territoire dans les trente jours. Le HCR demande au gouvernement grec de leur accorder un permis de séjour afin qu’ils puissent témoigner dans la procédure judiciaire.

      Abdul Sabur Azizi refuse de partir tant que les autorités ne lui auront pas remis les corps de sa femme de 28 ans, Elaha, et de son fils de 10 ans, Bezad, tous deux probablement prisonniers de l’épave. « J’étais si fier de lui. Je voulais qu’il ait une vie loin des guerres de clans qui déciment ma famille », dit en s’effondrant ce jeune homme qui avait tenu à raconter sans faillir son histoire, le regard hanté. « Finalement, j’aurais préféré mourir avec eux. Regardez comme elle est belle et lui… si sérieux », ajoute-t-il en montrant, dans le creux de sa main, deux minuscules photos plastifiées de sa femme et son fils. « C’est tout ce qu’il me reste d’eux. »

      Adéa Guillot

    • HRW urges MPs to investigate pushbacks, summary expulsions in wake of Farmakonisi tragedy

      Greek MPs must urgently launch an inquiry into allegations of collective expulsions, pushbacks, and dangerous maneuvers by the Greek Coast Guard on the country’s sea borders with Turkey, Human Rights Watch said on Thursday.

      Twelve women and children died in the sea area of Farmakonisi, in the southern Aegean Sea, on January 20, in what survivors allege was a pushback operation in bad weather.

      http://www.ekathimerini.com/4dcgi/_w_articles_wsite1_1_30/01/2014_536936

    • Greek police detain dozens protesting boat deaths

      Greek police detained dozens of people Thursday during a protest at the merchant marine minister’s office over the deaths of immigrants whose boat sank as it was being towed by the Coast Guard.

      Twelve people, mostly children, are believed to have died last week when a small boat carrying 28 people from Turkey into Greece sank in the eastern Aegean Sea. Only two bodies, those of a woman and a child, have been recovered.

      Police detained 47 people during the protest at office of the minister, Miltiadis Varvitsiotis, who is responsible for the Coast Guard.

      http://news.yahoo.com/greek-police-detain-dozens-protesting-boat-deaths-111936042.html?soc_src

    • Farmakonisi: Frontex confirms that the testimonies presented by the Greek Coast Guard are false

      Frontex’ report about the tragedy that took place on 20 January 2014 close to Farmakonisi island, and cost the lives of twelve people (women and yound children in their majority), confirms that the “testimonies” of the survivors which were presented by the Greek Coast Guard on 24 January are false.

      http://greekcrisisreview.wordpress.com/2014/02/13/farmakonisi-frontex-confirms-that-the-testimonies-prese

    • Invitation to Press Conference on Farmakonisi shipwreck- Thursday 31 July at 12:00 hrs

      the Greek Council for Refugee, the Hellenic League for Human Rights, the Network of Social Support to Refugees and Migrants - DIKTYO and the Group of Lawyers for the Rights of Migrants and Refugees cordially invite you to attend their Press Conference on Thursday, 31 July 2014, at 12:00pm, in the Venue Room of the Athens Bar Association at Akadimias Str. No 60.

      http://omadadikigorwnenglish.blogspot.gr/2014/07/urgent-invitation-to-press-conference.html

    • "Wir wollen Gerechtigkeit. Bitte unterstützt uns."

      Die Angehörigen und Überlebenden der Opfer vom 20. Januar 2014 haben uns darum gebeten, ihren Aufruf und die Fotos ihrer Verstorbenen zu veröffentlichen. Am 20. Januar 2014 starben vor der griechischen Insel Farmakonisi acht Kinder und drei Frauen im Schlepptau der griechischen Küstenwache. Vermutlich handelte es sich bei dem Einsatz um eine völkerrechtswidrige Push-back-Operation.

      Aufklärung versprachen staatsanwaltliche Ermittlungen. Doch diese wurden eingestellt. Es kommt nicht zu einem Gerichtsverfahren. Mit einem Appell wenden sich die Angehörigen der Opfer, darunter auch die Väter und Ehemänner, die am 20. Januar überlebten, nun an die europäische Öffentlichkeit. Sie sind schockiert über die Einstellung der Ermittlungen und fordern Aufklärung und Gerechtigkeit für ihre Toten.


      http://www.proasyl.de/de/home/farmakonisi-we-demand-justice

    • Human rights watchdog criticizes decision to file Farmakonisi case

      Europe’s top human rights official has criticized a decision by a Greek prosecutor earlier this week to shelve the investigation into the deaths of 11 immigrants who drowned during a controversial coast guard operation near the eastern Aegean islet of Farmakonisi in January.

      www.ekathimerini.com/4dcgi/_w_articles_wsite1_1_01/08/2014_541872

    • Grèce : « Le #verdict de la honte »

      A Manolada dans le Péloponnèse, c’est la consternation parmi les migrants, travailleurs originaires du Bangladesh, associations anti-racistes et parti d’opposition de la gauche radicale Syriza. A la Cour d’appel de Patras, le verdict vient de tomber : contre toute attente, le propriétaire néo-esclavagiste de la ferme productive de fraises M. Vaggelatos vient d’être acquitté à l’unanimité de l’accusation d’agression et d’emploi illégal de migrants. Le contremaître, Costas Haloulas, a lui aussi été acquitté. Les deux autres surveillants ont été condamnés, l’un pour coups et blessures graves volontaires et l’autre, pour simple complicité en coups et blessures graves.

      http://blogs.mediapart.fr/edition/immigration-un-autre-regard/article/010814/grece-le-verdict-de-la-honte

    • Migrants morts en mer Egée : la Grèce enterre le dossier Farmakonisi

      En janvier dernier, les garde-côtes grecs étaient mis en cause dans le naufrage d’un bateau de pêche transportant 28 migrants en mer Egée, causant la mort de onze personnes dont huit enfants. La semaine dernière, la justice militaire a cependant décidé de classer le dossier, mettant fin à toute procédure judiciaire. Une décision inacceptable pour les mouvements de défense des droits des migrants.

      http://balkans.courriers.info/article25374.html

  • La #Triglav verso #Lampedusa

    Lubiana. I Comitati parlamentari agli Esteri e alla Difesa hanno preso atto dell’informazione sulla prossima firma di una lettera d’intenti tra i ministeri della difesa sloveno e italiano relativa all’impiego del pattugliatore «Triglav» nelle operazioni di controllo e soccorso degli immigrati nelle acque antistanti le coste meridionali italiane.

    La missione del «Triglav» in Sicilia si sta ormai profilando. La nave pattugliatore salperà da Capodistria probabilmente il 13 dicembre - lo ha dichiarato il Ministro della difesa Roman Jakić - per includersi nell’operazione «Mare nostrum» con la quale il governo italiano ha introdotto nuove misure per affrontare il problema dei barconi di immigrati. Da formalizzare ancora un accordo bilaterale tra Roma e Lubiana per definire i termini della missione slovena. Questa prevede 41 soldati di cui 35 di servizio a bordo della «Triglav» e gli altri sei di stanza presso la sede operativa «Mare nostrum» di Augusta. Il pattugliatore verrà impiegato in acque internazionali a est delle coste siciliane dove controllerà il transito di clandestini, ma fuori dalla rotta principale - quella meridionale. Il compito dei militari sloveni dovrebbe essere quello di offrire i primi soccorsi e di trasportare o scortare gli immigrati a terra, dove poi affronteranno le procedure del caso con le autorità italiane. Il costo della missione, che dovrebbe durare circa un mese e mezzo, costerà alla Slovenia 300 mila euro.

    Voici une image de la Triglav :

    http://www.rtvslo.si/radiocapodistria/articolo/3443

    #Italie #Slovénie #migration #secours_en_mer

    La Slovenia partecipa a #Mare_Nostrum

    TRIESTE. La Slovenia contribuirà alla missione umanitaria aereonavale “Mare Nostrum”, mettendo a disposizione una nave. La decisione è stata annunciata al termine dell’incontro di ieri mattina a Roma, a palazzo Baracchini, tra il ministro della Difesa italiano Mario Mauro e il suo omologo sloveno Roman Jaki›. Un incontro che conferma l’esistenza di eccellenti rapporti bilaterali tra i due Paesi. Jaki› ha annunciato la volontà del suo governo di partecipare alla missione «nella profonda convinzione che il problema del soccorso e del pattugliamento del Mediterraneo sia un tema di cui tutta l’Europa deve farsi carico». Con la Slovenia, infatti, sono in atto diverse iniziative congiunte in campo operativo, come ad esempio la partecipazione del Paese slavo alla «Multinational Land Force» (Mlf), su base brigata alpina Julia. La forza multinazionale è stata impiegata in Kosovo, in Afghanistan e nel Battlegroup europeo nel 2012. E qualora deciderà di rimanere in Afghanistan dopo la conclusione della missione Isaf, la Slovenia ha già espresso la volontà di partecipare alla fase no combat «resolute support» insieme al contingente italiano. Tra i temi affrontati nel corso del colloquio bilaterale di ieri, l’iniziativa «Comprehensive regional ministerial», che ha l’obiettivo di armonizzare gli sforzi regionali in materia di sicurezza e difesa. Mauro ha sottolineato l’importanza di una espansione della cooperazione nel settore della Difesa ad altri Paesi, e la necessità di razionalizzare gli sforzi in tale ambito. L’incontro di ieri è stata inoltre l’occasione per evidenziare l’importanza di un rapido processo di integrazione della Serbia nelle istituzioni euroatlantiche e dell’adesione del Kosovo all’Accordo di stabilizzazione ed associazione. Passi ritenuti vincolanti per una stabilizzazione regionale di medio-lungo termine. Il ministro Mauro e il suo omologo Jaki› hanno poi discusso del prossimo Consiglio europeo di dicembre. E il ministro Emma Bonino ha espresso il proprio ringraziamento al governo sloveno per la decisione di aderire con una propria nave all’operazione Mare Nostrum. «Apprezzo molto il gesto concreto di solidarietà che la Slovenia ha voluto fare - ha detto la Bonino - rappresenta un segnale importante sulla strada del coinvolgimento più largo possibile di Paesi europei, per far fronte ai flussi immigratori provenienti dalla sponda sud del Mediterraneo». «Dalla Slovenia è arrivato oggi in materia di immigrazione - ha commentato il premier Enrico Letta - un gesto esemplare di condivisione delle responsabilità in Europa. Ringrazio il primo ministro Alenka Bratušek e tutto il suo governo per la disponibilità a partecipare, con una nave, all’operazione Mare Nostrum. L’Europa dei popoli si promuove anche così: costruendo insieme risposte comuni a problemi che riguardano non un Paese solo, ma tutta l’Unione».

    http://ilpiccolo.gelocal.it/cronaca/2013/10/19/news/la-slovenia-partecipa-a-mare-nostrum-1.7948109

    Voir aussi, sur la Triglav :

    Minister Jakič discusses security issues with SG UN Ban Ki Moon

    New York - At United Nations headquarters in New York, Minister of Defence Roman Jakič offered the Slovenian patrol boat Triglav for deployment to UN mission in Lebanon (Unifil) from January when the operation to assist Italy with regard to the refugees in Lampedusa is completed.

    http://www.vlada.si/en/media_room/government_press_releases/press_release/article/minister_jakic_discusses_security_issues_with_sg_un_ban_ki_moon_42674

    cc @albertocampiphoto

  • Secours en mer, asile et droits fondamentaux des migrants. Où va l’Union européenne ?

    http://www.robert-schuman.eu/fr/doc/questions-d-europe/qe-295-fr.pdf

    Accusée de ne pas secourir des migrants en détresse, l’Union européenne ne dispose d’aucune comn pétence dans ce domaine. L’inscription d’un tel objectif dans les missions de FRONTEX ou d’EUROSUR aurait en effet pu encourager des trafiquants à mettre sciemment des migrants en danger, et il importerait surtout d’empêcher ces derniers de s’embarquer sur des esquifs dangereux. S’appuyant sur cette logique, le Conseil européen d’octobre 2013 propose d’intensifier et d’externaliser la lutte contre l’immigration irrégulière. Cela peut contribuer à résoudre les problèmes de partage entre Etats membres des charges liées à l’accueil des migrants et à éloigner des tentations de rétablissement de frontières intérieures dans l’espace Schengen. Mais pour que des migrants ne périssent pas un peu plus loin des frontières européennes, il faudra que l’Union européenne en accord avec ses valeurs, soutienne plus fortement les pays tiers, et qu’elle montre l’exemple de la générosité

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