• Seeks, le moteur de curation.

    Le moteur de recherche open source et décentralisé Seeks, possède suffisamment de qualités intrinsèques pour que l’on puisse lui consacrer de nombreux billets, mais j’aimerais m’attarder aujourd’hui sur sa vocation à être utilisé comme outil de curation anonyme et universel.

    Rendre l’indexation plus humaine
    Au début du web, il fallait connaître par cœur les adresses des sites qu’on voulait visiter. Puis, un beau jour est arrivé Google, son page rank, son bot et son armada d’algorithmes, véritable machine à indexer la connaissance humaine.

    Oui, mais voilà, nous autres humains, n’avons jamais eu notre mot à dire dans ce processus. Comment Google sélectionne-t-il une page plutôt qu’une autre ? Qu’advient-il de celles qui ne sont jamais indexées ou dé-référencées au bout d’un certain temps ? Combien de temps faut-il en moyenne pour atteindre le haut de la première page ? Quel sort pour ceux qui n’y parviennent jamais ?
    Autant de questions que plus personne ne se pose, tant les règles de la firme de Mountain View sont devenues LA règle, partout et pour tous.

    Il est vraisemblable qu’aucun humain, ni même aucun groupe humain ne pourra traiter le même volume d’informations que le Google Bot. Mais un curateur humain pourra amener un aspect qualitatif que l’algorithme ne saisira jamais.

    Un humain pourra par exemple saisir le lien logique existant entre une requête et un résultat pertinent, même s’ils n’ont aucun mot en commun.

    Un curateur humain pourra référencer correctement un article dont le titre ne renvoie pas de façon explicite au contenu.

    Une bouffée d’oxygène pour tous les rédacteurs du web qui sont condamnés à être suffisamment transparents pour être lu et classés par des machines.

    Un peu de technique
    Comment cela marche ? me direz-vous. Le plus simplement du monde. Une requête lancée sur un serveur public Seeks renvoie des résultats issus des principaux moteurs de recherche existants (Google et autres).
    La différence c’est que quand on clique sur un résultat, ce choix est enregistré de façon anonyme dans une base de données propres à chaque serveur contenant des couples « requête-résultats »

    Un utilisateur qui soumet une requête déjà présente dans la base de données, se verra donc proposer en premier lieu les résultats sélectionnés par les internautes qui l’ont précédé.

    Les utilisateurs ayant installé Seeks en tant que proxy, sans forcément y adjoindre un serveur web, auront la possibilité supplémentaire de lier n’importe quel mot-clé à n’importe quel résultat.

    Cela ouvre tout un panel d’usages inédits pour un moteur de recherche :

    – la possibilité d’associer toute une bibliographie à un terme unique très facilement.

    – la mise en avant de liens sans rapport avec les termes de la recherche en tête des résultats pour attirer l’attention des visiteurs sur un point précis.

    Pour finir, 2 petits exemples visibles sur http://oldkid.selfip.net , le serveur Seeks dont je suis l’administrateur : mini curation autour du terme « réseau social » http://oldkid.selfip.net/search/txt/r%C3%A9seau%20social et un hommage à une chanteuse récemment disparue si vous entrez les termes « grande voix » ou « diva ».

    #seeks #curation #collaborative #partage