• Yeshiva en Seine-et-Marne : « une secte à tous points de vue », dénonce un ancien élève
    https://fr.timesofisrael.com/yeshiva-en-seine-et-marne-une-secte-a-tous-points-de-vue-denonce-u

    Avi Ran, resté 12 ans à Beth Yosef, parle d’un "lavage de cerveau", de "châtiments" et "des coups physiques"


    La yeshiva Beth Yosef à Bussières. (Crédit : bethyossef.fr)

    Avi Ran, né dans la ville ultra-orthodoxe de Bnei Brak en Israël, avait 12 ans quand sa famille l’a envoyé étudier en France dans l’école talmudique Beth Yosef de #Bussières, un village de 500 âmes à 60 kilomètres à l’est de Paris, en #Seine-et-Marne, connue pour « redresser » les jeunes « qui sortent un peu du chemin » de la Torah.

    Arrivé en 2002 dans l’école francilienne, il devait y rester quelques mois, il y restera 12 ans, victime dit-il à l’AFP d’un « lavage de cerveau » de la part d’une institution, qui même au regard des pratiques très strictes et parfois d’un autre temps de ce milieu religieux, étaient « extrêmes ».

    Une « secte à tous points de vue », assure aujourd’hui le trentenaire.

    Dans un communiqué la procureure de Meaux, Laureline Peyrefitte, a décrit un établissement où se pratiquait « enfermement, confiscation des documents d’identité, conditions de vie dégradées, actes de maltraitance, absence d’accès à l’éducation et aux soins, et sans possibilité de revenir dans leurs familles ».


    Emplacement de la yeshiva Beth Yosef à Bussières. (Crédit : Google Maps)

    Pour le jeune adolescent ultra-orthodoxe « au début c’était bien, on avait l’impression d’y être pris en main, même si les méthodes paraissaient très dures », dit-il.

    « L’endroit est complètement délabré, les chambres sentent le pourri, il n’y a pas d’eau chaude », dit-il à propos de cette grande bâtisse située dans les bois, à l’écart du village de Bussières.

    « Leur base de travail, c’est de nous faire tenir un journal, dans lequel on doit tout le temps écrire au rabbin ce que l’on ressent, nos pensées et surtout nos mauvaises pensées ».

    « Et ensuite c’est les châtiments, soient ils jettent une opprobre sur l’un ou l’autre publiquement en disant qu’il ‘sort du chemin’ et les autres ne peuvent plus lui parler, soit il y a des coups, des coups physiques », se souvient le jeune Israélien.


    Le village de Bussières, en Seine et Marne. (Crédit : Jitrixis)

    « Dans mon cas, je n’en n’ai jamais reçu, mais on m’a demandé d’en donner à mon frère, en me disant ‘venant de toi ça sera encore plus efficace pour qu’il comprenne’. C’était traumatisant ».

    « Et puis rapidement on comprend qu’on est en prison, qu’on a plus de passeports, qu’on ne peut pas sortir du lieu, qu’on a des visites très réglementées de nos proches et très rares. Il y a très peu de sorties au village et il faut s’abstenir de tout contact ».

    « On pouvait passer des mois, même des années sans passer la porte de l’école, sauf pour rentrer en Israël exceptionnellement », pour un mariage ou une occasion familiale.

    « J’avais fini par écrire à ma mère que je n’étais plus son fils, mais le fils du rabbin A et j’y suis resté 12 ans », se désole-t-il.

    « Il y a eu énormément de tentatives de fugues et certains ont essayé d’alerter les autorités. Mais il faut comprendre qu’on est complètement séparés du monde. Après 12 ans en France je ne savais pas parler un mot de français à part ‘merci’ », dit-il alors que l’intégralité de l’enseignement se fait, comme le veut la tradition en yiddish et en hébreu.

    Lundi matin https://fr.timesofisrael.com/france-interpellation-de-responsables-dune-yeshiva-soupconnes-de-s , 16 des responsables de l’école ont été interpellés et placés en garde à vue.

    « La nouvelle de ces arrestations m’a énormément soulagé, car on se demandait quand est-ce que ça allait s’arrêter. Il y a une équipe de rabbins et de familles qui séquestre génération après génération des centaines de gamins dans cet endroit, tout le monde le savait, personne ne faisait rien ».

    Au sein de l’enceinte délimitée par des murs, se trouvent plusieurs bâtisses en pierre de 3 à 4 étages, certaines dans un état de délabrement avancé. L’école talmudique s’est installée il y a plusieurs décennies dans le vaste domaine de Séricourt, un ancien sanatorium, ainsi que plusieurs familles juives orthodoxes.

    Plusieurs habitants, entrant ou sortant du domaine en voiture, ont refusé de répondre aux questions de l’AFP.

    Dans le village, la présence de cette communauté, en retrait du reste des habitations, était connue mais ne posait aucun problème.

    « Avant, ils venaient souvent pique-niquer près de la mairie, ils étaient normaux, les enfants aussi. Ils essayaient de communiquer avec nous mais les enfants ne parlaient pas français », témoigne Jordane, installée depuis 4 ans à Bussières. Lors de ses promenades avec ses chiens à la lisière du domaine, elle voyait parfois les jeunes garçons, en bonne forme selon elle, couper les haies.

    « Ce sont des gens très discrets », décrit-elle. « On n’avait aucun souci avec eux, ils sont très tranquilles ».

    « La direction de l’association conteste toute forme de violence au sein de son établissement, qui n’est ni une secte ni un centre de redressement mais un lieu d’enseignement religieux pour adolescents en difficulté », ont réagi dans un communiqué transmis à l’AFP Mes Philippe Ohayon et Dan Mimran, conseils du directeur de l’établissement.


    Le grand-rabbin de France Haïm Korsia au micro de la radio RTL, le 26 février 2020. (Crédit : capture d’écran RTL)

    « On ne peut pas accepter la mise en danger de la vie des enfants, les chefs d’accusation sont terribles, on verra comment l’enquête avance, les conditions dans lesquelles ils vivaient sont inadmissibles. Point », a déclaré à l’AFP le grand rabbin de France Haïm Korsia, qui dit être en contact avec eux.

    Pas de téléphone portable, pas d’internet, étude du soir au matin et peu de contacts avec la société : la yeshiva appartient à l’une des mouvances les plus rigoristes, dite « lituanienne », très présente en Israël et aux Etats-Unis, mais peu en France.

    Selon le site internet de l’école, l’institution Ohr Yossef, dont dépend la yeshiva, a été fondée en 1948 par le rabbin orthodoxe Gershon Liebman et « regroupe plus d’une centaine d’étudiants, venant du monde entier ».

    #sectes #violences #école_talmudique #enfermement #maltraitance #punition #éducation #autocritique #enseignement_religieux #France

    • France : 73 Bulgares venus travailler comme saisonniers ont été refoulés à #Roissy

      Bien que ressortissants de l’Union européenne, 73 Bulgares, venus travailler comme saisonniers ont été refoulés jeudi après leur arrivée à l’aéroport de Roissy. Pour les défenseurs de ces migrants, ces refoulements vont à l’encontre des #dérogations annoncées par le ministère de l’Intérieur.

      Soixante-treize Bulgares, qui avaient atterri mardi à l’#aéroport de Roissy, en banlieue parisienne, pour venir travailler comme saisonniers, ont été refoulés jeudi 7 mai du territoire français.

      Dès leur arrivée, ces ressortissants de l’Union européenne ont été placés en #zone_d'attente au sein de l’aéroport, zone où sont notamment maintenues les personnes non admises, en vue de leur renvoi en Bulgarie, a affirmé à l’AFP Laure Palun, directrice de l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé).

      Ils étaient pourtant munis d’#attestations_de_travail en France, prouvant qu’ils avaient été recrutés par des entreprises pour travailler dans le #maraîchage ou le #BTP, poursuit Laure Palun, qui s’est rendue sur place.

      Interrogée par l’AFP, une source aéroportuaire a affirmé que les 73 Bulgares avaient été refoulés car leur motif d’entrée en France ne relevait pas d’un « #intérêt_économique_national », comme la production de masques.

      ’’Violation des droits fondamentaux’’

      Pour les défenseurs des migrants toutefois, ce motif va directement à l’encontre des annonces du gouvernement. Si les restrictions aux frontières de la France avec les pays de l’espace européen (Union européenne, espace Schengen, Royaume-uni) seront prolongées a minima jusqu’au 15 juin, « certaines dérogations supplémentaires seront rendues possibles », a expliqué, jeudi 7 mai, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Parmi les dérogations, « un #motif-économique_impérieux, en particulier les #travailleurs_saisonniers_agricoles », a énoncé ce dernier.

      https://twitter.com/anafeasso/status/1258327723908481024

      « D’après les dernières circulaires, [ces ressortissants bulgares] avaient la possibilité de se déplacer », déplore encore Laure Palun, qui affirme avoir saisi en vain le Défenseur des droits ainsi que la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté. Ces travailleurs ont été « refoulés en violation de la #protection_de_la_santé et des #droits_fondamentaux », explique-t-elle.

      L’Observatoire de l’enfermement des étrangers (OEE) a pour sa part estimé dans un communiqué que les 73 personnes renvoyées avaient « subi les pressions non seulement du gouvernement français mais aussi des autorités bulgares qui se sont rendues en zone d’attente (mercredi) soir ».

      « Contrairement à ce qui est annoncé depuis plusieurs semaines, les frontières ne sont pas ’fermées’, les refoulements continuent et ce, au mépris des préconisations de l’OMS quant aux risques d’exportation du virus », a dénoncé l’OEE.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/24617/france-73-bulgares-venus-travailler-comme-saisonniers-ont-ete-refoules

      #Bulgarie #migrants_bulgares #travailleurs_bulgares #refoulement #saisonniers #fermeture_des_frontières

    • 78 Européens enfermés dans la zone d’attente de Roissy en pleine épidémie du Covid-19 : L’acharnement du gouvernement doit cesser !

      Depuis le 5 mai, 73 ressortissant·es européen·nes sont maintenu·es dans la zone d’attente de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle après s’être vu refuser l’entrée sur le territoire français. La plupart ont des contrats de travail avec des attestations de déplacements professionnels national et international. Il y a, parmi elles, une famille avec un enfant de plus de 13 ans et 6 résidents permanents en France.

      Arrivées le matin à l’aéroport, ces personnes ont été entassées toute la journée, et pour certaines une partie de la nuit, dans deux pièces sans fenêtre d’une quinzaine de mètres carrés chacune, devant les postes de police dans les aérogares A et E du terminal 2. Au cours de la soirée et durant une partie de la nuit, elles ont progressivement été transférées dans le lieu d’hébergement de la zone d’attente de Roissy, la ZAPI 3.

      Ces personnes viennent s’ajouter aux 5 ressortissants chinois maintenus en ZAPI, qui se sont vu refuser l’entrée sur le territoire lundi 4 mai. En provenance de Shanghai, ces derniers ont été refoulés depuis Mexico à Paris. La PAF (police aux frontières) veut les renvoyer vers Shanghai.

      Les gestes barrières et la distanciation sociale ne peuvent pas être respectés en ZAPI. L’étage où se trouvent les chambres, les couloirs et les sanitaires et douches n’est pas équipé en gel hydroalcoolique. Les cabines téléphoniques et lieux collectifs ne sont pas désinfectés après chaque usage. Chaque occupant·e se verrait délivrer un masque par jour, alors que les préconisations sanitaires recommandent le changement de masque toutes les 4 heures maximum.

      Cette situation met en danger à la fois les personnes maintenues et le personnel qui travaille dans la ZAPI 3, lequel ne dispose pas toujours, lui non plus, du matériel nécessaire pour se protéger.

      Depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19, l’Observatoire de l’enfermement des étrangers n’a cessé d’alerter sur les risques sanitaires et les atteintes aux droits humains du fait de la privation de liberté en zone d’attente. Ses inquiétudes actuelles concernent principalement les conditions de maintien en ZAPI, notamment l’impossibilité de respecter les gestes barrières et la distanciation sociale, mais aussi la violation des droits des personnes.

      Des avocats des barreaux de Bobigny, de Paris et de Pontoise ont saisi le juge des référés du tribunal administratif de Montreuil pour qu’il mette un terme à cette situation inacceptable.

      Contrairement à ce qui est annoncé depuis plusieurs semaines, les frontières ne sont pas « fermées », les refoulements continuent et ce, au mépris des préconisations de l’OMS quant aux risques d’exportation du virus. Les 73 ressortissants bulgares qui avaient explicitement manifesté leur volonté d’entrer sur le territoire, ont subi les pressions non seulement du gouvernement français mais aussi des autorités bulgares qui se sont rendues en ZAPI hier soir. Ce matin, elles ont été réveillées vers 5h et sont en cours de tentative d’embarquement, un vol étant prévu à 10h20.

      L’OEE demande une nouvelle fois que le gouvernement en finisse avec son acharnement. Il faut fermer les zones d’attente et tous les lieux privatifs de liberté. La politique migratoire ne saurait prévaloir ni sur l’impératif de protection de la santé, quels que soient le statut et la nationalité des personnes concernées, ni sur le respect des droits fondamentaux.

      https://www.gisti.org/spip.php?article6390

    • Des réfugiés à la rescousse d’exploitants agricoles en #Aquitaine

      Dans le sud-ouest de la France, l’association bordelaise #Ovale_Citoyen a créé un pont entre des réfugiés sans activité professionnelle et des exploitants agricoles en manque de personnel à cause de la pandémie de Covid-19.

      Arshad, un Afghan de 22 ans, n’avait jamais rêvé d’être charpentier. Réfugié statutaire à Bordeaux, il a pourtant suivi une formation dans ce sens et s’est retrouvé à exercer ce métier, faute d’autre option. Mais voilà que, le confinement venu et son activité professionnelle mise à l’arrêt, une nouvelle opportunité s’est présentée à ce jeune homme : travailler dans l’agriculture.

      Grâce à l’association Ovale Citoyen, qui oeuvre en temps normal à l’intégration des migrants et personnes en situation d’exclusion via la pratique du rugby, Arshad a suivi en avril une formation de deux jours pour apprendre les rudiments de la viticulture. Depuis, il a commencé à travailler dans une exploitation. « Quand on lui parle d’agriculture, il a les yeux qui pétillent, il est hyper heureux », commente Jeff Puech, président de cette association basée en Aquitaine, dans le sud-ouest de la France.

      Arshad fait partie d’un groupe de 70 personnes qui ont pu bénéficier d’une formation professionnelle accélérée mise sur pied en pleine crise sanitaire. « Nous sommes partis d’un double constat : d’une part, tous nos réfugiés statutaires et jeunes de quartiers défavorisés vont pâtir de cette période de confinement due au Covid-19 au niveau professionnel. C’est déjà compliqué pour eux de trouver du travail, alors avec la crise économique qui s’annonce… », explique Jeff Puech. « D’autre part, le monde agricole manque de bras [en raison des fermetures de frontières qui causent une pénurie de travailleurs saisonniers, venus principalement du Maroc, de Tunisie et de Turquie, NDLR]. Or l’agriculture représente un pôle économique crucial pour la région Aquitaine. »

      L’idée a donc germé de mettre en relation ces personnes dans le besoin et ces agriculteurs en attente de main d’oeuvre. Un peu comme une « agence d’intérim » mais constituée de bénévoles, s’amuse Jeff Puech. Après avoir obtenu l’aval de la préfecture, le projet « Un drop dans les champs », inspiré du terme « drop » qui désigne un type de coup de pied au rugby, était né.

      « Beaucoup ne savaient pas ce qu’était un pied de #vigne »

      Le monde viticole a été le premier à être ciblé par l’association, qui envisage de collaborer dans un futur proche avec les exploitations de maïs et d’autres cultures maraîchères. Pour ce faire, Jeff Puech a pu compter sur l’aide de Jacky Lorenzetti, président du club de rugby Racing 92, partenaire d’Ovale Citoyen, qui possède des exploitations dans le Bordelais.


      https://twitter.com/OvaleCitoyen/status/1258073068150427661?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

      « Le personnel d’une de ces exploitations a été mis à disposition des apprentis », se réjouit l’organisateur. « Certains apprentis avaient déjà des connaissances en agriculture mais beaucoup ne savaient pas ce qu’était un pied de vigne. Ils ont notamment été formés à l’épamprage, une opération qui consiste à couper les branches en trop sur un pied. »

      Depuis, 38 personnes, âgées de 18 ans à 48 ans, ont déjà commencé à travailler. Parmi ce groupe, 75% sont des réfugiés statutaires, originaires majoritairement d’Afghanistan, d’Érythrée, de Somalie et d’Éthiopie, 10% sont des personnes « en très grande précarité, parfois logées dans les hébergements du 115 », et le reste vient des quartiers défavorisés de Bordeaux.

      « Une opération d’urgence qui va peut être aboutir à un projet pérenne »

      Cette mobilisation de main d’oeuvre fait écho à un appel lancé dès le mois de mars par le ministre français de l’Agriculture, lequel avait encouragé les personnes sans activité à rejoindre « la grande armée de l’agriculture française » sujette à un manque de 200 000 travailleurs saisonniers.

      L’initiative « Un drop dans les champs » est considérée comme la bienvenue par les premiers concernés. « La réaction du monde agricole a été plus que favorable, se félicite » Jeff Puech. « Cela n’arrive pratiquement pas que l’on nous dise ’Ah non, je ne veux pas de ces gens-là dans mon champs !’, au contraire, on reçoit des appels d’agriculteurs qui ont entendu parler du projet et qui sont intéressés. »

      Face à la demande, Ovale Citoyen, qui depuis la mi-mars organise des distributions de nourriture pour environ 900 personnes par semaine, compte mettre en place de nouvelles formations. L’association a déjà recensé 150 candidats et espère pouvoir faire travailler entre 200 et 220 personnes au plus fort de la saison. « Certains ont signé des CDD de six mois jusqu’à la fin des vendanges », commente Jeff Puech. « D’autres sont partis sur des contrats de deux-trois mois, comme cela se fait généralement dans ce secteur. » Plusieurs, en tout cas, se projettent plus loin.

      « Beaucoup m’ont déjà dit qu’ils avaient envie de continuer à travailler dans l’agriculture. Il y a, par exemple, un gros manque de conducteurs de tracteur, cela pourrait être un débouché… Au final, cette opération qui répondait à une urgence va peut être aboutir à un projet sur le long terme », veut croire Jeff Puech. À condition, toutefois, précise ce dernier, que des solutions soient trouvées pour la mobilité de ces salariés souvent sans permis et devant se rendre dans des zones rurales non desservies par les transports en commun. « Il faudrait un plan d’action permis de conduire pour les réfugiés. »

      En attendant, l’activité principale de l’association, le rugby, ne devrait pas reprendre de sitôt en raison de la pandémie. « Durant les matchs, on doit être au contact et on ne veut prendre aucun risque avec le coronavirus », dit encore le président de l’association. Certains réfugiés pourraient cependant avoir trouver une solution à ce problème. « On me demande de plus en plus de jouer au cricket. Mais ça, ça ne va pas être possible », rit Jeff Puech.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/24635/des-refugies-a-la-rescousse-d-exploitants-agricoles-en-aquitaine

    • Communiqué - Collectif de Défense des travailleur-euses étranger-ères dans l’agriculture

      Créé en 2003, les objectifs du CODETRAS restent la lutte contre l’exploitation de la main-d’œuvre étrangère, contre les dénis de droits, contre les discriminations et contre toutes formes d’exploitation dans l’agriculture. Il associe en son sein des paysans, des syndicats, des associations, des militants, des chercheurs.ses, des journalistes, des avocats et juristes…

      Une main d’œuvre saisonnière aux abonnés absents et une armée de « volontaires » sur la paille pour sauver les productions agricoles, arboricoles, horticoles, assurer une distribution logistique de proximité, achalander les rayons frais des supermarchés et alimenter les populations confinées.

      « Continuez à aller faire vos courses, nous nous occupons du reste... »

      Dès le début de la pandémie, les questions liées à l’approvisionnement de l’alimentation ont pris une ampleur politique et médiatique rare. Les images de rayons de supermarchés vides ont vite laissé place aux mots d’ordre pour la reconstitution des stocks et le maintien de l’approvisionnement. La grande distribution a martelé qu’il n’y aurait pas de rupture de stock.

      Pourtant, en France comme d’autres pays, la fermeture des frontières et l’arrêt des flux migratoires a révélé la survaleur du travail des saisonnier-ères étranger-ères dans la chaîne productive du travail de la terre : de la taille aux semis, jusqu’au conditionnement et à l’expédition des récoltes. Depuis quelques semaines, le gouvernement a appelé les chômeur-euses, étudiant-es, réfugié-es et autres précaires à remplacer ces travailleur-euses saisonnier-ères immigré-es via la plateforme numérique « des bras pour ton assiette », largement relayé par la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA).

      La crise sanitaire liée au Covid-19 a bien mis en difficulté le modèle « agro-industriel » qui garantit aux consommateurs d’avoir toute l’année des fruits et légumes à foison et à bas prix. Ce dernier s’appuie sur une production intensive sous serre et en plein champs, une distribution reposant sur une logique de « flux tendus » et, à la base de cette filière, sur une main-d’œuvre migrante précarisée qui pourvoit habituellement à (main)tenir l’intensité du travail et la constitution des stocks alimentaires, assurant ainsi la performance économique des filières des secteurs agricole et agro-alimentaire. La fermeture des frontières a rendu manifeste la dépendance de la société entière dans tous les États européens à ces travailleur-euses issu-es du Maroc, d’Espagne, de Pologne, de Roumanie ou encore d’Equateur.

      Le travail de cette main-d’œuvre agricole immigrée prend différentes formes : du travail non-déclaré des sans-papiers, aux contrats de l’Office national d’immigration en 1945 (Maroc, Pologne, Italie), puis aux contrats d’introduction de main-d’œuvre de l’Office des Migrations Internationales, jusqu’aux contrats de mission dans des exploitations de mise à disposition, via des agences d’intérim internationales basées en Europe (ETT).

      Censée répondre au besoin de main d’œuvre « temporaire » des exploitations agricoles françaises, la présence annuelle de ces travailleur-euses étranger-ères est en réalité une base invariable de l’agro-industrie intensive, prédatrice et exportatrice. En effet, ce statut de « travailleur saisonnier » ne décrit pas une réalité liée au cycle des saisons mais la nécessité capitaliste de réduire les coûts dans le cadre d’une production intensive sous serres et en plein champs. Cette fiction d’une temporalité saisonnière naturelle permet par contre au secteur de justifier une main-d’œuvre flexible, révocable à tout moment, moins chère et non informée de ses droits. Non-paiement des heures supplémentaires, logement indigne et harcèlement moral, physique et sexuel dans le cas des ouvrières, sont monnaie commune.

      La crise actuelle a mis en évidence l’invisibilité de ces travailleur-euses dans l’espace public et leur division dans les espaces privés des exploitations. La loi et l’imaginaire politique dominant en font une catégorie périphérique et marginalisée alors qu’ils occupent au contraire le cœur de la production et reproduction de notre société. Cette exclusion sociale est d’ailleurs redoublée par une ségrégation spatiale, puisqu’ils et elles sont souvent logé-es directement sur les exploitations ou dans des campings, loin des regards mais toujours disponibles pour l’employeur. Cela éloigne et complexifie l’organisation de réseaux de solidarité entre et avec ces travailleur-euses de l’ombre.

      Leur absence a créé un vide dans la filière logistique et agro-industrielle, conduisant dans un premier temps les employeurs agricoles et les pouvoirs publics à s’assurer de la disponibilité d’autres catégories de la population pour répondre à la demande des consommateurs et continuer à faire tourner la machine de l’agriculture intensive : ont été « volontairement » enrôlé-es les chômeur-euses, les étudiant-es, les demandeur-euses d’asile, les solidaires...

      De même, à l’heure où de nombreux pays européens mettent en place des ponts aériens pour acheminer des travailleur-euses dans les zones agricoles sous tension, la crise révèle à quel point la question sanitaire se révèle cruciale. En dépit des dangers sanitaires encourus habituellement dans le secteur (surexposition aux produits phytosanitaires, surcharge de travail, non-respect des règles de sécurité, absence de fourniture des équipements de protection), les travailleur-euses étranger-ères « temporaires » n’ont ni prévenance, ni prévoyance, ni assurance face aux risques de maladie, d’accident, de péril... dans les pays de mise à disposition. En outre, les risques de contracter le Covid-19 sont exacerbés par la promiscuité des espaces de travail et l’exiguïté des lieux résidentiels qui ne garantissent pas les distances spatiales de sécurité. L’urgence liée à la crise sanitaire et économique ne peut supplanter le respect des conditions de vie, d’accueil et de travail décent de ces travailleur-euses.

      Suivre la composition du travail agricole dans les prochains mois et ses effets au-delà de la pandémie permettra de comprendre, au croisement d’enjeux sociaux, économiques et géopolitiques, les éxigences de « libre » circulation des travailleur-euses pour assurer la « libre circulation » des marchandises dans le marché unique. Alors que la crise a mis en lumière la centralité structurelle et la performance, dans les circonstances actuelles, de ces travailleur-euses étranger-ères intra et extracommunautaires dans les agricultures européennes, comment faire pour que la parenthèse ouvre un champ de lutte réunissant premier-ères concerné-es, réseaux solidaires et acteur-rices du monde paysan ?

      #CODETRAS - Collectif de défense des travailleur-euses étranger-ères dans l’agriculture

      https://mars-infos.org/communique-collectif-de-defense-5051

  • New status by deylord
    https://mastodon.partipirate.org/users/deylord/statuses/100067086518393787

    « Le Bateau Ivre » vous invite (10 invitations) le samedi 29 septembre 2018 à 15h00 pour une représentation exceptionnelle du spectacle de Mime Tout Public Mr Alone dans « Marche dans les nuages » à Champeaux (77) dans la Salle La Campélienne... https://www.silencecommunity.com/events/event/view/46881/mr-alone-a-champeaux-77

    #invitation #représentation #spectacle #mime #seine-et-marne #ile-de-france #champeaux #pillavoine #laussat #le_bateau_ivre

  • Le #procès du groupe de #tarnac s’achève en prises de parole
    https://www.mediapart.fr/journal/france/300318/le-proces-du-groupe-de-tarnac-s-acheve-en-prises-de-parole

    Le procès du groupe de Tarnac s’est achevé ce vendredi 30 mars par des déclarations de Mathieu #Burnel, Julien #Coupat, Yildune Lévy et Benjamin Rosoux. Le jugement a été mis en délibéré au 12 avril.

    #France #anarchie #antiterrorisme #autonomie #DCRI #Justice #paris #parquet #sabotage #SDAT #Seine-et-Marne #SNCF #terrorisme #TGV

  • Au #procès du groupe de #tarnac, l’accusation se dégonfle
    https://www.mediapart.fr/journal/france/290318/au-proces-du-groupe-de-tarnac-l-accusation-se-degonfle

    Des peines de prison avec sursis, ou couvrant la période de détention provisoire déjà effectuée voilà dix ans, ont été requises par le #parquet, mercredi au tribunal de grande instance de #paris. La montagne Tarnac est en train d’accoucher d’une curieuse souris judiciaire.

    #France #anarchie #antiterrorisme #association_de_malfaiteurs #autonomie #Burnel #Coupat #DCRI #dégradations #Dufresne #Justice #MAM #sabotage #SDAT #Seine-et-Marne #SNCF #terrorisme #TGV

  • Groupe de #tarnac : un début de #procès chaotique
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170318/groupe-de-tarnac-un-debut-de-proces-chaotique

    Confuse, parsemée d’incidents, la première semaine de procès du « groupe de Tarnac » a servi de tribune à Julien #Coupat et Mathieu #Burnel. Mais la défense politique des huit prévenus ne garantit pas qu’ils seront entendus par le tribunal.

    #France #anarchie #antiterrorisme #DCRI #Dhuisy #insurrection #Justice #sabotage #SDAT #Seine-et-Marne #SNCF #terrorisme #TGV

  • #tarnac : un début de #procès chaotique
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170318/tarnac-un-debut-de-proces-chaotique

    Confuse, parsemée d’incidents, la première semaine de procès du « groupe de Tarnac » a servi de tribune à Julien #Coupat et Mathieu #Burnel. Mais la défense politique des huit prévenus ne garantit pas qu’ils seront entendus par le tribunal.

    #France #anarchie #antiterrorisme #DCRI #Dhuisy #insurrection #Justice #sabotage #SDAT #Seine-et-Marne #SNCF #terrorisme #TGV

    • « Tout le monde s’étonne qu’on puisse faire l’amour en se sachant suivi par des policiers, mais personne ne s’étonne qu’on commette une infraction en étant suivis par des policiers ? », intervient Marie Dosé, l’avocate de Yildune Lévy.

      En colère, la jeune femme assure avoir été « insultée sexuellement » et traitée de « salope de juive » par un policier, pendant sa garde à vue. « Évidemment que je n’allais pas tout raconter sur cette nuit-là », explose-t-elle. Depuis sa garde à vue, voici 10 ans, elle fait encore des crises d’angoisse, ce qui ne lui était jamais arrivé auparavant. Sans se désolidariser de ses camarades, elle est la seule à avoir sa propre défense, et ses parents ne ratent pas une seule audience.

      Se reconstruire après l’affaire de Tarnac n’est pas simple. D’autant que personne ne peut prédire l’issue d’un procès comme celui-là. Avec leur défense très politique, en utilisant les audiences comme une tribune et en refusant parfois de répondre sur des points précis, Julien Coupat et Mathieu Burnel prennent peut-être le risque d’être condamnés, et leurs camarades avec eux. Rien n’est encore joué. Les débats reprendront mardi et s’achèveront le 30 mars.

  • « Initiation au Mime » par Philippe Pillavoine

    On dit souvent « Un Mime sait tout faire ! » Cependant, certaines personnes en doutent encore… Philippe Pillavoine, artiste Mime formé à l’École Internationale de Mimodrame de Paris – MARCEL MARCEAU (que vous pouvez découvrir dans le sketch « Le Mime » sur la chaîne YouTube de Golden Moustache) va vous prouver que ce diction est vrai !
    Il va vous apprendre par exemple...

    https://www.silencecommunity.com/events/event/view/46490/%C2%AB%C2%A0initiation-au-mime%C2%A0%C2%BB-pour-les-enfants-de-la-

    #formation #stage #enfants #vacances #toussaint #seine-et-marne #fontainebleau #mjc #mime #théâtre

  • Soupçonné de #Corruption, un maire de #Seine-et-Marne est en garde à vue
    https://www.mediapart.fr/journal/france/180117/soupconne-de-corruption-un-maire-de-seine-et-marne-est-en-garde-vue

    Jean-François #Oneto, le maire (LR) d’Ozoir-la-Ferrière, a été placé en garde à vue ce 18 janvier. Il fait partie des élus de la région parisienne soupçonnés d’avoir été corrompus par le promoteur Antonio #De_Sousa. M. Oneto aurait bénéficié d’un virement de 500 000 euros pour s’acheter une villa en Corse.

    #France #bâtiment #Buresi #Castello #Cnaps #Des_Rosaies #Essonne #France_Pierre #Gardère #GLNF #golf #hippisme #IGPN #Immobilier #Justice #Ozoir-la-Ferrière #Police #préfet #Puteaux #Saint-Thibault-des-Vignes #trafic_d'influence #Val-de-Marne #Vouriot

  • #Autoroutes : près d’Euro Disney, l’Etat aide la #Sanef contre les élus locaux
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/141016/autoroutes-pres-d-euro-disney-letat-aide-la-sanef-contre-les-elus-locaux

    Pourquoi l’État se dresse-t-il contre les élus locaux pour obliger les usagers à payer un péage à la Sanef ? Le cas exemplaire de Bailly-Romainvilliers (Seine-et-Marne), limitrophe d’Euro Disney, illustre ce qui se trame derrière le #plan_de_relance_autoroutier et qui pourrait se reproduire sur tout le territoire.

    #Economie #Arnaud_de_Belenet #Euro_Disney #finances_publiques #ministère_des_transports #Seine-et-Marne

  • #Autoroutes : près d’Euro Disney, l’Etat aide la #Sanef à passer au-dessus des lois
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/141016/autoroutes-pres-d-euro-disney-letat-aide-la-sanef-passer-au-dessus-des-loi

    Pourquoi l’État se dresse-t-il contre les élus locaux pour obliger les usagers à payer un péage à la Sanef ? Le cas exemplaire de Bailly-Romainvilliers (Seine-et-Marne), limitrophe d’Euro Disney, illustre ce qui se trame derrière le #plan_de_relance_autoroutier et qui pourrait se reproduire sur tout le territoire.

    #Economie #Arnaud_de_Belenet #Euro_Disney #finances_publiques #ministère_des_transports #Seine-et-Marne

  • Plusieurs élus pris dans la tourmente de l’affaire du #préfet Alain #Gardère
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130716/plusieurs-elus-pris-dans-la-tourmente-de-l-affaire-du-prefet-alain-gardere

    Incarcéré depuis avril, le promoteur Antonio #De_Sousa est soupçonné d’avoir corrompu le préfet Alain Gardère. Mais l’enquête dévoile ses cadeaux à plusieurs maires (LR) de la région parisienne, dont deux conseillers départementaux de #Seine-et-Marne. Le maire copéiste d’Ozoir-la-Ferrière aurait bénéficié d’un virement de 500 000 euros pour s’acheter une villa en Corse. Suite de notre enquête en plusieurs volets sur les affaires du préfet Gardère.

    #France #bâtiment #Buresi #Castello #Cnaps #Corruption #Des_Rosaies #Essonne #France_Pierre #GLNF #golf #hippisme #IGPN #Immobilier #Justice #Oneto #Ozoir-la-Ferrière #Police #Puteaux #Saint-Thibault-des-Vignes #trafic_d'influence #Val-de-Marne #Vouriot

  • Plusieurs élus pris dans la tourmente de l’affaire du #préfet Alain #Gardère
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130716/plusieurs-elus-pris-dans-la-tourmente-de-laffaire-du-prefet-alain-gardere

    Incarcéré depuis avril, le promoteur Antonio #De_Sousa est soupçonné d’avoir corrompu le préfet Alain Gardère. Mais l’enquête dévoile ses cadeaux à plusieurs maires (LR) de la région parisienne, dont deux conseillers départementaux de #Seine-et-Marne. Le maire copéiste d’Ozoir-la-Ferrière aurait bénéficié d’un virement de 500 000 euros pour s’acheter une villa en Corse. Suite de notre enquête en plusieurs volets sur les affaires du préfet Gardère.

    #France #bâtiment #Buresi #Castello #Cnaps #Corruption #Des_Rosaies #Essonne #France_Pierre #GLNF #golf #hippisme #IGPN #Immobilier #Justice #Oneto #Ozoir-la-Ferrière #Police #Puteaux #Saint-Thibault-des-Vignes #trafic_d'influence #Val-de-Marne #Vouriot

  • Plusieurs élus sont pris dans la tourmente de l’affaire du #préfet Alain #Gardère
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130716/plusieurs-elus-sont-pris-dans-la-tourmente-de-laffaire-du-prefet-alain-gar

    Incarcéré depuis avril, le promoteur Antonio #De_Sousa est soupçonné d’avoir corrompu le préfet Alain Gardère, mais l’enquête dévoile ses cadeaux à plusieurs maires (LR) de la région parisienne dont deux conseillers départementaux de #Seine-et-Marne. Le maire copéiste d’Ozoir-la-Ferrière aurait bénéficié d’un virement de 500 000 euros pour s’acheter une villa en Corse. Suite de notre enquête en plusieurs volets sur les affaires du préfet Gardère.

    #France #bâtiment #Buresi #Castello #Cnaps #Corruption #Des_Rosaies #Essonne #France_Pierre #GLNF #golf #hippisme #IGPN #Immobilier #Justice #Oneto #Ozoir-la-Ferrière #Police #Puteaux #Saint-Thibault-des-Vignes #trafic_d'influence #Val-de-Marne #Vouriot

  • Immigration : à quoi ressemble un centre de #rétention administrative ?

    En 2014, 45 000 étrangers ont été retenus dans des centres de rétention administrative. A quoi servent ces centres ? Le Monde a passé une journée dans celui du #Mesnil-Amelot en #Seine-et-Marne. Reportage.

    http://www.lemonde.fr/societe/video/2015/04/07/immigration-a-quoi-ressemble-un-centre-de-retention-administrative_4611073_3
    #détention_administrative #asile #réfugiés #migration #France