• #Paris_2024 - Une ville face à la #violence olympique

    Les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ont obtenu carte blanche pour fabriquer en #Seine-Saint-Denis la ville rêvée des promoteurs et investisseurs : moderne, innovante, lucrative. Sans pauvre, sans cité à la dérive, sans caillassage de voiture de police ; un merveilleux produit d’appel pour nouveaux habitants bankable au pays de Vinci, Eiffage, et Nexity. Il faut regarder par la fenêtre de celles et ceux qui y habitent pour voir que l’ « #intérêt_national » de cette opération a délogé 1500 personnes, détruit des #jardins_ouvriers, collé une voie d’accès routière à une école. Pourtant, à l’ombre de la puissante métropole parisienne, les #contre-projets fleurissent et les désirs d’habiter une ville aussi diverse qu’égalitaire sont vivaces.

    https://www.editionsdivergences.com/livre/paris-2024-une-ville-face-a-la-violence-olympique
    #livre #JO #jeux_olympiques Paris #destruction #résistance

  • Planter d’abord, bâtir parfois
    https://metropolitiques.eu/Planter-d-abord-batir-parfois.html

    À l’est de Paris, une autoroute désaffectée laisse place à un #tramway. Comment réunifier des espaces composites et faire ville autour de ce nouveau sol ? Gwenaëlle d’Aboville et Lucie Brenon proposent de donner la priorité aux espaces publics et de considérer la trame plantée comme un invariant du projet. De Saint-Denis à Noisy-le-Sec, le tramway T1 transporte aujourd’hui 200 000 personnes par jour. Il offre une précieuse liaison tangentielle dans un univers de mobilités structuré en étoile autour de #Essais

    / #urbanisme, #projet_urbain, #végétalisation, tramway, #nature, #participation, #Seine-Saint-Denis

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_daboville-brenon.pdf

  • À Paris, l’emprise d’Airbnb dépasse désormais le périph’

    Des chercheurs viennent de publier un site qui cartographie l’emprise d’Airbnb à Paris et en #Île-de-France. Résultat : le nombre d’annonces a explosé, et les #tarifs ont bondi.

    C’est une synthèse inédite sur la croissance d’Airbnb à Paris et en Île-de-France. Une équipe de chercheuses et chercheurs de l’université Paris Cité et du CNRS ont mis en ligne en septembre dernier un site internet dressant un état des lieux très précis de l’ampleur prise par le géant étasunien de la location de courte durée.

    Premier constat : au-delà de Paris, Airbnb a étendu son empire locatif aux villes de petite et de grande couronne. La capitale, qui représentait 81 % des nuitées réservées en Île-de-France en 2016, n’en pèse plus que 54 % en 2022, chiffrent les chercheurs.

    En #Seine-Saint-Denis, la progression est impressionnante : le nombre d’annonces est passé de 1 311 en 2015, à 9 341 en 2022. De même, dans les Hauts-de-Seine, on passe de 2 668 annonces actives en 2015, à 12 498 en 2022.

    Des prix en hausse de 36 % en six ans

    « Le Covid n’a été qu’une parenthèse dans cette progression. Certaines zones autour de Roissy ou d’Orly ont des pressions aussi importantes que dans des villes très touristiques », explique Marianne Guérois, maîtresse de conférences en géographie à l’université Paris-Diderot et membre de Géographie-cités, qui a travaillé sur le projet de recherche.

    Et certains secteurs avaient déjà bien résisté pendant la crise sanitaire : sans surprise, les communes à proximité de grandes forêts comme #Fontainebleau, #Rambouillet, le parc naturel de la #vallée_de_Chevreuse ou encore les alentours du parc #Disneyland.

    Autre phénomène : les loueurs ne sont plus des individus lambda qui mettent leur résidence principale en location le temps de leurs vacances. Il s’agit désormais de professionnels multipropriétaires. Les #annonces_commerciales ont en effet représenté 42 % de l’offre en 2022, contre 24 % en 2016.

    Les tarifs ont aussi augmenté : toujours en 2022, une nuit réservée en Île-de-France a coûté en moyenne 40 dollars (environ 37 euros), ce qui représente une hausse de 36 % depuis 2016. L’#inflation la plus forte s’est faite à Paris (+63 %).

    Faciliter la surveillance d’Airbnb

    Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont acheté des données à #AirDNA, une entreprise privée étasunienne qui aide les investisseurs à choisir le meilleur endroit où acquérir un appartement afin de rentabiliser au maximum leur achat.

    « Il faudrait mutualiser toutes ces #données qui sont aujourd’hui payantes, car c’est un gaspillage d’argent public de les acheter. Avec ce travail, nous aimerions promouvoir une démarche de sciences ouvertes et participatives », explique Ronan Ysebaert, ingénieur en sciences de l’information géographique de l’université Paris Cité.

    En 2019, l’Institut Paris Région avait déjà publié un état des lieux avant la crise du Covid-19. Et une autre plateforme open source, #Inside_Airbnb, a été lancée en 2016 par l’activiste new-yorkais anti-Airbnb Murray Cox. Mais ses données concernent uniquement la capitale, occultant la croissance exponentielle de la plateforme de l’autre côté du périphérique.

    Dans le futur, les chercheurs de l’université Paris Cité et du CNRS aimeraient comparer l’évolution des prix sur Airbnb avec celle du parc locatif classique et mesurer son impact sur la hausse de l’immobilier.

    Leur but est aussi d’aider à mieux encadrer l’essor de la plateforme étasunienne : « Nous voulons donner des outils pour faciliter la surveillance d’Airbnb aux communes qui manquent de moyen pour le faire », conclut Ronan Ysebaert. Actuellement, seule Paris possède une brigade de contrôle des annonces illégales, qui a infligé 6,5 millions d’euros d’amende depuis 2021.

    https://reporterre.net/A-Paris-l-emprise-d-Airbnb-depasse-desormais-le-periph
    #urbanisme #AirBnB #Paris #France #prix #cartographie #visualisation

    ping @visionscarto

  • Malgré un droit à l’hébergement reconnu, un collectif de sans-papiers se retrouve à la rue | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/110823/malgre-un-droit-l-hebergement-reconnu-un-collectif-de-sans-papiers-se-retr

    Depuis l’évacuation du squat cet été, une soixantaine de personnes a été laissée sur le carreau, dont des femmes et enfants. « Certaines ont eu une solution d’hébergement avec le #115 mais pas toutes. On a essayé de trouver des lieux plus sûrs aux autres pour ne pas qu’elles restent dans la rue », indique Makoun, en passe de devenir l’un des représentants du collectif. D’où l’absence de femmes sur le campement.

    Dans un tweet rédigé le jour de l’expulsion, la #préfecture de #Seine-Saint-Denis a pourtant indiqué que les occupants qui le souhaitaient étaient « orientés vers des hébergements d’urgence », précisant que l’opération se déroulait « dans le calme ». Contactée par Mediapart, celle-ci n’a pas répondu à nos questions.

    Attaquer l’État pour loger des familles sans abri, un outil de plus en plus mobilisé
    8 janvier 2023

    Car le collectif Schaeffer n’est pas un dossier comme les autres. Ses membres se battent depuis des années pour faire reconnaître leur droit à l’hébergement à travers des procédures dites « #Daho » (droit à l’hébergement opposable), entreprises avec l’aide de l’association Médecins du Monde.

    Sur plus de 100 requêtes déposées entre 2017 et 2018, 90 ont abouti. Nourou, 23 ans et originaire de Côte d’Ivoire, fait partie de ceux qui ont voulu y croire. « Au début, c’était une bonne nouvelle pour nous. On pensait que ça allait être un bon changement, qu’on allait être logés », se souvient-il.
    À l’époque, le jeune homme est encore demandeur d’asile mais n’a pas eu accès, comme le veut pourtant le dispositif national d’accueil, à un hébergement, le temps de la procédure d’examen. « On ne connaît pas la loi, c’est à eux [les autorités – ndlr] de nous le proposer », estime-t-il. Pour lui comme pour les autres, « le Daho n’a rien changé ». Il vit de quelques journées de travail au noir payées 50 à 70 euros sur les chantiers de BTP parisiens. L’homme hausse les épaules : « On vit comme on peut. »

    #expulsion #logement #hébergement #rente_foncière #police

  • #Emmanuel_Lechypre, journaliste à BFM Business :

    « L’#échec des #politiques_de_la_ville, une quinzaine de #plans_banlieues depuis 1977. 100 milliards d’euro sur la table, et pas de résultats. La réalité c’est que la situation est bien plus difficile pour ces 7,5% de la population qui vivent dans les #banlieues que pour le reste du pays. Le taux de #chômage y est 2 fois plus élevé. La moitié des jeunes n’y a pas d’emploi, 4 habitants sur 10 n’ont aucun #diplôme, c’est le double de la moyenne nationale, et le taux de #pauvreté est 3 fois plus élevé que dans l’ensemble du pays.
    Quand vous regardez, est-ce que les habitants des #quartiers_pauvres reçoivent plus de #transferts_sociaux que les autres ? Non, en France métropolitaine on est à 6800 euros en moyenne par an. Là c’est 6100 euros dans les banlieues.
    Est-ce que ces territoires, plus pauvres, reçoivent beaucoup plus de la #solidarité_nationale qu’ils ne contribuent ? Ce n’est pas vrai. La Seine-Saint-Denis est le 3ème département en France le plus pauvre de France, et pourtant c’est le 8ème contributeur en termes de #cotisations_sociales.
    Est-ce que les quartiers pauvres sont mieux traités par l’Etat que la France périphérique ? Non, si on regarde les chiffres en matière de #santé, les quartiers populaires comptent moins de 250 professionnels offrant des #soins de proximité. C’est 400 en moyenne en France. Et même quand l’Etat dépense plus, les chiffres sont trompeurs. C’est vrai sur le coût moyen d’un élève accueilli en #éducation_prioritaire, il est plus élevé, sauf que la qualité de l’#enseignement qui est dispensé est moins bonne. »

    https://twitter.com/Laurent_Potelle/status/1675463787221008387
    https://www.bfmtv.com/economie/replay-emissions/good-morning-business/emmanuel-lechypre-banlieues-trop-peu-d-argent-trop-mal-depense-30-06_VN-20230
    #chiffres #statistiques #préjugés #idées_reçues #quartiers_populaires #réalité #Nahel #politique_de_la_ville

    ping @karine4 @isskein @cede

    • Violences en banlieue : la politique de la ville, une cible trop facile

      Depuis la mort de Nahel, l’extrême droite s’indigne des milliards qui auraient irrigué en vain les quartiers populaires. Mais avec des plans banlieues délaissés depuis des années, le problème semble surtout résider dans les rapports entre la jeunesse et la police.

      C’est une petite musique qui monte, après cinq nuits d’émeutes qui laissent le pays groggy. Une rage de justice, pour venger la mort de Nahel, 17 ans, tué par un tir policer le 27 juin, qui a tout emporté sur son passage : mairies, commissariats, écoles, centres des impôts ou de santé, médiathèques, boutiques et centres commerciaux, voitures et mobilier urbain. Jusqu’à cette tentative de mettre le feu à la mairie de Clichy-sous-Bois, tout un symbole : foyer des précédentes violences de 2005, la ville a longtemps été dirigée par l’actuel ministre de la Ville, Olivier Klein.

      Cette petite musique, le Rassemblement national la fredonne depuis des années, mais c’est Eric Zemmour qui l’a entonnée vendredi sur Twitter : « On a dépensé 40 milliards d’euros pour reconstruire ces quartiers avec le #plan_Borloo, 40 milliards ! Vous voyez le résultat aujourd’hui ? » Un discours démagogique : le #programme_national_de_rénovation_urbaine (#PNRU, 2004-2021), créé par la loi Borloo du 1er août 2003, n’a pas coûté 40 milliards, mais 12. Lesquels ont été financés aux deux tiers par #Action_Logement, l’organisme paritaire qui collecte le 1 % logement, un prélèvement sur la masse salariale. Le reste par les collectivités locales et l’Etat. Ces 12 milliards d’euros ont généré 48 milliards d’euros de travaux, une manne qui a surtout profité au BTP. En outre, le PNRU a généré 4 milliards de TVA, 6 milliards de cotisations et 40 000 emplois pendant dix ans. Merci la banlieue. Un deuxième programme, le #NPNRU (N pour nouveau), est en route. D’un montant identique, il court jusqu’en 2030.

      « Plus grand chantier civil de l’histoire »

      Trop d’argent aurait été déversé pour les quartiers populaires ? « Franchement, vous n’imaginez pas à quoi ressemblait leur #état_d’abandon, de #misère, l’#enfermement : la police ne rentrait pas dans ces quartiers, les poubelles n’étaient pas ramassées, personne n’y rentrait ! » s’énervait #Jean-Louis_Borloo mardi 27 juin. Avant d’engueuler Libération, qui l’interrogeait sur son bilan  : « A quoi ça a servi ? Avant le PNRU, qui est quand même le plus grand chantier civil de l’histoire de France, il y avait des émeutes sporadiques dans les quartiers, quasiment tous les jours, jusqu’au grand embrasement de 2005. »

      C’était quelques heures avant que Nanterre ne s’embrase. Hasard cruel du calendrier, le père de la #rénovation_urbaine se trouvait à la Grande Borne à Grigny (Essonne), dans le cadre d’un déplacement censé donner le coup d’envoi des « célébrations » des 20 ans de l’#Agence_nationale_pour_la_rénovation_urbaine (#Anru) et à quelques jours d’un Comité interministériel des villes présidé par Elisabeth Borne, qui devait enfin dévoiler le contenu du plan « Quartiers 2030 ». Issue de la loi la loi Borloo, l’Anru est aujourd’hui présidée par Catherine Vautrin, présidente LR du Grand Reims, qui a succédé à Olivier Klein.

      Si le plan Borloo a permis de pacifier les banlieues, il a été par la suite « victime de son succès ». « Quand ça a commencé à aller mieux, on a arrêté de s’occuper des banlieues, ce n’était plus un problème », explique l’ex-maire de Valenciennes. Il aura fallu l’« appel de Grigny » en 2017 suivi d’un rapport également signé par Borloo en 2018 et une déambulation d’Emmanuel Macron en Seine-Saint-Denis, en plein Covid, pour que le chef de l’Etat ne se décide enfin à lancer l’acte II de la rénovation urbaine.

      Entretemps, une génération aura été sacrifiée. « Les 15-17 ans qui constituent le gros des émeutiers, ce sont les oubliés de la politique de la ville, estime un ex-préfet de Seine-Saint-Denis. Ce mouvement doit engendrer une révolution des dispositifs permettant d’appréhender socialement cette classe d’âge, dont personne ne s’occupe, de Toulouse à Sevran. » L’éducation y joue un rôle central, et l’annonce faite le 26 juin par le chef de l’Etat à Marseille d’étendre les heures d’ouverture des collèges a été saluée par les acteurs de la politique de la ville, qui ne se résume pas à la rénovation urbaine.

      « La question, c’est la police, la police, la police »

      On en fait trop pour les banlieues, vraiment ? Quelques chiffres récents compilés par l’Insee : dans les 1 514 « quartiers prioritaires de la politique de la ville » (QPV), où vit 8 % de la population, le taux de pauvreté est trois fois plus élevé (43 %) que dans le reste des unités urbaines et le revenu médian plafonne à 13 770 euros par an et par foyer. Avec un taux de chômage de 18,6 %, plus du double du niveau national. Bref, « dans les QPV, les communes ont plus de besoins mais moins de ressources : 30 % de capacité financière en moins », rappelait Borloo dans son plan de « réconciliation nationale ». La politique de la ville n’est pas la charité, ou une faveur faite aux plus précaires.

      Dans ces quartiers, plus de la moitié des enfants vivent en situation de pauvreté : 57 %, contre 21 % en France métropolitaine. Ils grandissent la rage au ventre à force de se faire contrôler : dans ces quartiers dont souvent un quart des habitants ne sont pas nés en France, un jeune homme noir ou arabe a une probabilité vingt fois plus élevée d’être contrôlé que l’ensemble de la population, selon un rapport du Défenseur des droits de 2017. Pour le sociologue Renaud Epstein, on se trompe donc en imputant la révolte actuelle à l’échec de la rénovation urbaine. « La question, c’est la police, la police, la police, et éventuellement la justice. La rénovation urbaine n’a rien à voir là-dedans. Si ça chauffe à Pablo-Picasso [le quartier de Nanterre où vivait Nahel, épicentre des violences, ndlr], ce n’est pas parce qu’on va leur enlever leur mosaïque pour pouvoir rénover les tours Nuages ! »

      Elu municipal à Bobigny (Seine-Saint-Denis) et infatigable militant des quartiers populaires, Fouad Ben Ahmed peut dater la bascule au jour près. Le 3 février 2003, quand Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, se rend à Toulouse et lance : « La police n’est pas là pour organiser des tournois sportifs, mais pour arrêter les délinquants, vous n’êtes pas des travailleurs sociaux. » Dans la foulée, le directeur de la police toulousaine est limogé. « Dès lors, la police n’a plus été là pour protéger les jeunes, mais pour les interpeller. » L’élu socialiste n’oublie pas non plus la dimension économique des violences actuelles, qu’il qualifie d’« émeutes du pouvoir d’achat ». Ce dont témoignent les pillages de supermarchés de hard discount comme Aldi. A Grigny, le maire, Philipe Rio, le rejoint : « Depuis 2005, la pauvreté a explosé à Grigny, et la crise du Covid et l’inflation ont été un accélérateur d’inégalités et d’injustices. »

      Alors que Mohamed Mechmache, figure des révoltes urbaines de 2005 à travers son association ACLeFeu, réclamait ce dimanche « un vrai Grenelle pour les quartiers », certains craignent que ces émeutes ne plantent le dernier clou dans le cercueil de la politique de la ville. En clair : il n’y aura pas de PNRU 3 ni de 18e plan banlieue. « Vu l’état de sécession de la jeunesse, et en face la force de l’extrême droite, il n’y aura plus un sou pour les quartiers, c’est mort », confie un militant. Rencontrée samedi soir à Bobigny, Nassima, qui condamne les violences mais comprend la colère, le dit avec ses mots et la sagesse de ses 15 ans : « Déjà qu’on était délaissés, mais on va l’être encore plus car les Français vont se dire : “Ces gens, on les aide, pour qu’au final ils pillent.” »

      https://www.liberation.fr/societe/ville/violences-en-banlieue-la-politique-de-la-ville-une-cible-trop-facile-2023

    • Trop d’argent public dans les banlieues ? « Un vaste mensonge à des fins racistes et anti-pauvres »

      Après les révoltes urbaines, des commentateurs ont accusé les banlieues d’engloutir les #fonds_publics. La réalité ce sont plutôt des #services_publics moins bien dotés qu’ailleurs, et des travailleurs essentiels plus nombreux dans ces quartiers.

      Les banlieues seraient « gorgées d’#allocations_sociales », a dit Éric Zemmour. Ou bien encore seraient dépendantes du « trafic de drogues », a affirmé le patron du Medef au sujet de la Seine-Saint-Denis, avant de s’excuser. « Quand on regarde la réalité de près, le fantasme des milliards d’argent public déversés, d’habitants qui seraient gorgés de subventions est un vaste #mensonge », réagit Stéphane Troussel, président, socialiste, du département en question. La Seine-Saint-Denis, « c’est un département dans le top 10 des créations d’entreprises, en 20 ans, l’emploi y a bondi de 30 %», met par exemple en avant l’élu pour contredire les #préjugés.

      « Je ne suis ni angélique ni naïf, je sais aussi les difficultés, le niveau de chômage, le nombre d’allocataires du RSA, le taux de délinquance et de criminalité élevé, ajoute-t-il. Mais les clichés et caricatures exploités par les réactionnaires et l’extrême droite le sont à des fins politiques, à des fins racistes et anti-pauvres, pour exacerber le clivage entre ce que nous représentons en Seine-Saint-Denis, qui est un peu l’emblème des banlieues, et le reste de la France. »

      Des quartiers de travailleuses et travailleurs

      Les affirmations discriminatoires de quelques figures politiques depuis les émeutes qui ont secoué les quartiers populaires sont en grande partie contredites par la réalité. Dans la symbolique Seine-Saint-Denis, la population dispose « du plus faible niveau de vie de la France métropolitaine », pointait un rapport parlementaire en 2018. Le département présente aussi le taux de #chômage le plus élevé de la région Île-de-France : à 9,8% contre 5,4 % à Paris début 2023. Mais la Seine-Saint-Denis est aussi le département d’Île-de-France, « où la part des travailleurs clés dans l’ensemble des actifs résidents est la plus élevée », relevait l’Insee dans une étude en 2021.

      Les « #travailleurs-clés » de Seine-Saint-Denis sont entre autres aides à domicile, caissières et caissiers, ou encore vendeurs de commerces essentiels. Des #métiers dont tout le monde a perçu l’importance vitale pendant les confinements. L’atelier parisien d’urbanisme s’est aussi demandé où vivent les actifs des professions essentielles d’Île-de-France : personnel hospitalier, caissiers, ouvriers de la logistique, de la maintenance, aides à domicile, personnel de l’éducation…

      Sans surprise, du fait des prix de l’immobilier, elles et ils sont peu à vivre à Paris et beaucoup plus dans les départements des banlieues populaires. Les auxiliaires de vie, par exemple, résident plus fréquemment en Seine-Saint-Denis. Les livreurs sont sous-représentés à Paris, dans les Hauts-de-Seine et dans les Yvelines, mais surreprésentés dans les autres départements franciliens, principalement en Seine-Saint-Denis, dans le Val-d’Oise et le Val-de-Marne.

      Justice, police : #sous-dotation à tous les étages

      « Tous ceux qui ont étudié un peu la situation et essayé de la regarder objectivement ont constaté le #sous-équipement de notre département, notamment en termes de grands services publics, en matière de #justice, de #police, d’#éducation, de #santé », dit aussi Stéphane Troussel. L’élu cite le rapport parlementaire « sur l’évaluation de l’action de l’État dans l’exercice de ses missions régaliennes en #Seine-Saint-Denis » rédigé en 2018 par un élu du parti de Macron et un élu LR.

      Le rapport pointe notamment l’inégalité d’accès à la justice. Par exemple, la durée de traitement des affaires au tribunal d’instance est de 8,6 mois en moyenne en Seine-Saint-Denis, contre moins de 5 mois pour ceux du 18e arrondissement ou du 15e arrondissement de Paris. La Seine-Saint-Denis dispose aussi de beaucoup moins d’officiers de police judiciaire, ceux et celles chargés d’enquêter, que Paris et les Hauts-de-Seine.

      « La police, dans un département populaire comme le nôtre, n’est pas assez dotée en moyens, qu’ils soient humains ou immobiliers, estime Stéphane Troussel. L’état des commissariats est scandaleux. » L’élu pense aussi qu’il faut changer la police. « Il faut un débat sur la doctrine d’intervention, les contrôles aux faciès, les conséquences des modifications législatives de 2017 [sur l’usage de leur arme par les policiers en cas de refus d’obtempérer, ndlr], sur la formation des policiers… Mais en attendant, je suis pour une police qui est un service public, qui rassure et protège d’abord les plus fragiles et les plus modestes, les femmes seules, les enfants et les jeunes, les personnes âgées. Aujourd’hui, je considère que la police n’a pas les moyens de cette action dans un département comme le nôtre. »

      Éducation : des milliers d’heures de cours perdues

      La situation n’est pas meilleure dans l’éducation. Il existe en Seine-Saint-Denis « une forme subie d’#exclusion_scolaire : l’absence d’enseignant devant les élèves », pointait le rapport parlementaire de députés LR et LREM. « En dépit des postes créés depuis cinq ans, la continuité de l’enseignement n’est toujours pas assurée en Seine-Saint-Denis, pour une raison “mécanique” qui tient à l’inefficacité du dispositif de remplacement des absences de courte durée », ajoutaient les deux parlementaires.

      L’an dernier, Mediapart avait comptabilisé 259 heures perdues en un mois dans un collège de Seine-Saint-Denis faute d’enseignants pour faire cours. Dans les Hauts-de-Seine, la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) recensait ce printemps déjà plus de 800 heures de cours perdues à Bagneux, commune populaire des Hauts-de-Seine.

      Pourtant, nombre d’établissements scolaires des banlieues populaires d’Île-de-France sont classés « réseau d’éducation prioritaire », Rep ou Rep+. Ce qui devrait signifier des moyens supplémentaires. 58 % des écoliers et 62 % des collégiens de Seine-Saint-Denis sont inscrits dans un établissement de ce type.

      « Dans les établissements Rep et Rep+, les moyens ne sont absolument pas à la hauteur des besoins, accuse Fatna Seghrouchni, professeure de français en collège dans le Val-d’Oise et cosecrétaire de la fédération Sud Éducation. « On entasse les élèves dans les classes, on surcharge les classes. » Quand elle est arrivée dans son collège il y a 17 ans, l’enseignante avait « 20 à 22 élèves par classe », témoigne-t-elle. « Alors que mon collège n’était pas encore classé #Rep. Aujourd’hui, on est à 26-28 tout en étant classé Rep. Cinq élèves en plus par classe, c’est oppressant pour les élèves eux-mêmes. Et l’établissement n’est pas fait pour accueillir autant d’élèves. »

      La responsable syndicale salue les programmes de soutien pour les établissements classés prioritaires, d’aides aux devoirs, les enveloppes budgétaires pour proposer des activités culturelles et sportives. Mais tout cela reste « du saupoudrage, dit-elle. Nous, nous demandons surtout moins d’élèves dans les classes, plus d’établissements scolaires, pour mieux accueillir tous les élèves, plus d’enseignants, plus de personnel en général, et une meilleure rémunération de tous les personnels. »

      Des grands projets qui ne profitent pas aux habitants

      Au cours des nuits de tensions fin juin et début juillet, Yohan Salès, conseiller municipal à Pierrefitte-sur-Seine pour la France insoumise, a arpenté les rues de sa ville à la rencontre des jeunes et des médiateurs. « On a discuté des débats des plateaux télé des derniers jours. Ce que disent les gens, c’est que l’argent de la politique de la ville, on ne le voit pas, rapporte-t-il. Dire que la Seine-Saint-Denis engloutit des millions d’argent public, c’est une lubie de la droite. L’investissement est en fait largement insuffisant. »

      Pour lui, beaucoup des grands projets menés par l’État dans le département de Seine-Saint-Denis ne profitent pas à la population des quartiers. « La vérité, c’est que sur la Plaine-Saint-Denis par exemple, que l’État veut transformer en un nouveau quartier d’affaires, il n’y a pas de volonté politique pour que les habitants du département puissent y travailler. Le chantier d’un site des Jeux olympiques (JO) a brûlé à Aubervilliers, mais ces JO ne vont pas profiter aux habitants du département ! Aucun habitant ne pourra se permettre le prix du billet d’un événement sportif de ces Jeux. » Le premier tarif démarre à 24 euros pour les JO et 15 euros pour les Jeux paralympiques, pour les places avec le moins de visibilité. Les tarifs vont jusqu’à frôler les 1000 euros pour les meilleures places.

      Comment se payer des places, même à quelques dizaines d’euros, quand « une situation de détresse alimentaire frappe les habitants » des banlieues, comme l’alertaient quelques semaines avant la mort de Nahel et les émeutes, des dizaines d’élus locaux des quartiers populaires de différents horizons politiques ? « Les banlieues sont au bord de l’#asphyxie », leurs habitants ont « le sentiment d’être abandonnés par la République », écrivaient aussi ces édiles. Face à cette situation, le président de la Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel en appelle à « une action publique de remise à niveau qui porte un choc structurel d’égalité. Sans cela, ma crainte, c’est que les écarts ne cessent de s’accroître ». Dans son département, en Île-de-France, et au-delà.

      https://basta.media/trop-d-argent-public-dans-les-banlieues-un-vaste-mensonge-a-des-fins-racist

      ici aussi :
      https://seenthis.net/messages/1010259

  • RSA : en Seine-Saint-Denis, la privatisation du suivi des bénéficiaires accumule les ratés | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/030323/rsa-en-seine-saint-denis-la-privatisation-du-suivi-des-beneficiaires-accum

    Le conseil départemental de Seine-Saint-Denis a décidé de confier l’accompagnement des bénéficiaires du RSA au secteur privé. Mais le nouveau dispositif, entré en vigueur le 1er janvier, n’est pas opérationnel. Et le département a dû investir pour former des précaires embauchés pour remplacer les agents publics.

    Amine Abdelli et Jules Rondeau

    3 mars 2023 à 11h27

    « Les« Les bénéficiaires du RSA seront mieux orientés et mieux accompagnés vers le retour à l’emploi. Notre territoire et ses habitants le méritent. » C’était la promesse du président du département de Seine-Saint-Denis, le socialiste Stéphane Troussel, en décembre 2021, lorsqu’il a annoncé la restructuration de la politique départementale d’insertion professionnelle, qui concerne notamment les allocataires du RSA.

    Qui pour prendre la relève des 35 structures publiques qui assuraient cette mission depuis 30 ans ? 22 agences locales d’insertion (ALI), dont la gestion a été très majoritairement attribuée à des organismes privés, sélectionnés par le biais de marchés publics.

    Deux ans plus tard, seules quatre agences avaient ouvert leurs portes début février, sur les treize censées être opérationnelles au 1er trimestre 2023. Et les fonctionnaires territoriaux du département le plus pauvre de l’Hexagone accusent ouvertement Stéphane Troussel de vouloir « casser du service public ». [...]

    https://justpaste.it/5djxq

    #RSA #Seine-Saint-Denis #insertion #PIE #ALI #Privatisation

    • Rappelons juste qu’à la base de la problématique, les allocataires RSA - c’est à dire des personnes précarisées, contrôlées, discriminées et infantilisées - sont déjà traitées comme des chiens.

      À cette infamie vient s’ajouter le traitement social des personnels chargés de traiter le « suivi de l’insertion » des allocataires, dont les postes, comme en Seine-Saint-Denis, ont basculé des collectivité locales au privé.

      Normalement, ce genre de procédure est identifié comme étant une privatisation.

      Avec le cas de la bascule des services d’insertion de la Seine-Saint-Denis vers le secteur « associatif », l’enfumage, savamment co-construit par le Département et l’État, a consisté à déclarer qu’il s’agissait d’une recentralisation, voire d’une « renationalisation », sous prétexte que le versement des allocations RSA passait des mains du premier à celles du deuxième. La belle affaire !

      Par une sorte de réflexe pavlovien « pro-nationalisation », orchestré grâce une opération de com finement menée par M. le Président du Conseil Départemental, avec la complicité (politique, partidaire et politicienne) des municipalités du 93, personne n’y a vu goutte.

      En fait, c’est bien 200 postes qui sont concernés et un service public, soit-disant rendu à la population, encore plus dégradé, qui aura inévitablement pour effet d’écrémer la partie la plus socialement fragile des allocataires RSA du département.

      Rappelons, enfin, que la résistance syndicale à cette régression s’est réveillée bien tardivement et de façon beaucoup trop timide. Nous avons pourtant été échaudés par la façon dont la technocratie libérale s’y était prise pour privatiser, morceau par morceau, France-Telecom et les OPHLM. 

      La privatisation d’un secteur particulier, aussi petit soit-il, du service public territorial devrait immédiatement engager un réflexe de solidarité et de survie élémentaire collective de tou·tes les salarié·es travaillant à leur côté. Cela n’a pas été le cas.

      Par exemple, l’instance départementale de la fédération des services publics de la CGT avait comme priorité, à ce moment-là, la préparation des élections professionnelles, alors même que dans une approche électoraliste syndicale, le sujet de la privatisation des services insertion du RSA sur le 93 (ville par ville), ne pouvait que s’y intégrer de la meilleure façon.

      https://seenthis.net/messages/964070

      https://seenthis.net/messages/980071

  • Les ZFE, une bombe sociale dans les quartiers populaires
    https://reporterre.net/Les-ZFE-une-bombe-sociale-dans-les-quartiers-populaires

    La mise en place des #ZFE [zones à faibles émissions] est un sujet explosif. Dans les agglomérations françaises, des millions de personnes vont devoir se débarrasser de leur véhicule. Objectif du gouvernement : diminuer la #pollution de l’#air. Le dispositif ne porte pas sur les émissions de gaz à effet de serre — voilà pourquoi des SUV, très lourds, qui émettent beaucoup de gaz à effet de serre mais peu de particules fines, peuvent être classés Crit’Air 1. En Île-de-France, qui abrite la plus grande ZFE de France, le calendrier de mise en place est serré — et pourrait donc être modifié. À l’heure actuelle, la métropole du Grand Paris interdit déjà la circulation aux véhicules Crit’Air 5, 4 et non classés, du lundi au vendredi de 8 heures à 20 heures. Au 1er juillet 2023 — dans moins de cinq mois — seuls les Crit’Air 1 et 2 seront autorisés. Le 1er janvier 2024, il ne restera plus que les Crit’Air 1 (gaz et hybrides rechargeables ou à essence mis en circulation à partir de 2011), les véhicules électriques et hydrogène.

    [...] Dans le département le plus pauvre de France métropolitaine, la Seine-Saint-Denis, les chiffres sont vertigineux : trois #voitures sur quatre devront rester au garage. Dans certaines communes, comme La Courneuve, la mesure concerne 80 % des véhicules. Tout sauf un hasard pour Daphné Chamard-Teirlinck, du Secours catholique : « Les ménages précaires motorisés sont plus fréquemment détenteurs de véhicules anciens », dit-elle à Reporterre. Selon la dernière enquête Mobilité des personnes de l’Insee, 38 % des ménages les plus pauvres possédaient un véhicule classé Crit’Air 4 ou 5, contre 10 % parmi les plus riches.

    Peu d’automobilistes de Seine-Saint-Denis interrogés par Reporterre étaient au courant de ces interdictions, malgré leur imminence et leur ampleur. [...] d’après plusieurs études, plus de la moitié des Français ignorent ce qu’est une ZFE et les conséquences de sa mise en place.

  • En Seine-Saint-Denis : la face cachée des Jeux Olympiques
    https://radioparleur.net/2022/12/21/jeux-olympiques-2024-paris-saccage-seine-st-denis

    Dimanche 11 décembre, les collectifs “Saccage 2024” et “Non aux JO en 2024” se sont rassemblés devant le comité de Paris 2024 pour dénoncer l’impact écologique et social des Jeux Olympiques à venir ! D’après les militant·es de “Saccage 2024”, les habitant·es de Seine-Saint-Denis sont victimes d’une politique de mise à l’écart. Les quartiers, toujours plus […] L’article En Seine-Saint-Denis : la face cachée des Jeux Olympiques est apparu en premier sur Radio Parleur.

  • Non à la privatisation des Projets-Emploi-Insertion du 93 ! - CGT Territoriaux des Lilas
    https://cgt-territoriaux-leslilas.org/Non-a-la-privatisation-des-Projets-Emploi-Insertion-du-93

    Les bénéficiaires du RSA était jusqu’ici suivis par le service public, à travers notamment les Projets d’Insertion Emploi (PIE), et cela quelle que soit leur ancienneté dans le dispositif. Les PIE sont présents dans toutes les villes de Seine-Saint-Denis.

    En décembre 2021, le président du Conseil Départemental du 93 a publié un Appel à Manifestation d’Intérêt pour remplacer les PIE par des Agences Locales d’Insertion (ALI).
    LES BENEFICIAIRES DU RSA NE SONT PAS DES MARCHANDISES

    A partir de 2023, l’insertion socio-professionnelle de 15.000 allocataires par an devrait être confiée à des opérateurs privés et soumise à la loi du marché. Seuls les nouveaux allocataires seront accompagnés par les ALI. Quel est le devenir de celles et ceux qui sont actuellement suivis par les PIE ?

    Ce projet de privatisation concerne environ 200 agents territoriaux des PIE dont les postes sont supprimés.
    Dans une période d’accroissement des difficultés sociales, la fermeture de services publics qui s’adressent aux populations les plus en difficulté est une décision incompréhensible et inacceptable.

    Les agents des PIE se sont mis en grève le mardi 15 novembre 2022 pour se rassembler devant la direction du service social départemental de Bobigny. Une délégation, constituée de professionnels et d’allocataires du RSA a été reçue par les services du Département. Le département nie le fait que les bénéficiaires du RSA les plus fragiles risquaient de ne plus avoir de suivi à partir de 2023. Par ailleurs, les représentants du Conseil départemental ont indiqué qu’ils avait donné l’instruction aux Collectivités de prévenir les allocataires du RSA qu’il y aurait un changement de structure au début de l’année prochaine alors que les services municipaux, notamment aux Lilas, demandent aux salariées des PIE de ne divulguer aucune information à ce sujet auprès des usagers.

    Refusons la privatisation du service publique !
    Continuons la lutte !

    #RSA #Seine-Saint-Denis #insertion #PIE #ALI #Privatisation

  • Estivales de la Permaculture 2022 à Montreuil
    https://ecovillageglobal.fr/22214

    Projet : Festival dédié à la Permaculture, la Décroissance, l’Ecologie Venez découvrir la permaculture autour de conférences et d’ateliers sur le thème d’Urgence décroissance : concert, Land Art, lectures, débats, découvertes culinaires... Prairie des Murs à pêches, 61 rue Pierre de Montreuil - Métro Mairie de Montreuil Bus 102 et 121 arrêt Danton, Bus 122 arrêt Saint-Just Participation à prix libre et conscient - Plus d’info et contact : https://ecovillageglobal.fr/22214 Rubriques : #Contacts_et_Echanges / #Agenda_des_Convergences / #Seine-Saint-Denis

  • « 61 rue Schaeffer », écoutez les luttes des personnes sans-papiers
    https://radioparleur.net/2022/06/29/61-rue-schaeffer-ecoutez-les-luttes-des-personnes-sans-papiers

    Cette semaine dans l’Actu des Luttes, on vous propose un documentaire exclusif. Avec 61 rue Schaeffer, écoutez le récit conté d’une histoire vraie, celle du Collectif Schaeffer. Découvrez comment ces habitant·es, tous et toutes sans-papiers en situation de précarité, se rencontrent, s’accordent et se mobilisent pour mener un même combat face à « l’accueil de merde » […] L’article « 61 rue Schaeffer », écoutez les luttes des personnes sans-papiers est apparu en premier sur Radio Parleur.

  • Non seulement il est question de demander aux allocataires du RSA de travailler gratuitement mais l’État met en place progressivement la privatisation de l’insertion professionnelle. Dernier avatar de cette politique : la Seine-Saint-Denis, avec la contribution active du département !

    Voici le passage du dernier compte rendu du Comité technique (instance paritaire) de la CGT des territoriaux des Lilas (j’en suis) sur ce sujet :

    INTERCO – EST-ENSEMBLE - cr_ct_24_mai_2022.pdf
    https://cgt-territoriaux-leslilas.org/IMG/pdf/cr_ct_24_mai_2022.pdf

    La CGT a demandé de prendre la parole afin d’interpeller l’employeur au sujet de l’avenir du Projet
    Insertion Emploi (PIE) du CCAS. Le PIE est un dispositif déployé sur toutes les collectivités pour
    accompagner les allocataires du RSA dans le retour à l’emploi.
    Deux collègues, contractuelles, qui travaillent au PIE des Lilas nous ont alerté car l’information leur a
    été donnée par leur hiérarchie et leur réseau professionnel que ce service serait prochainement
    privatisé.
    Cette situation est la conséquence des choix du département, suite à l’annonce, en septembre 2021,
    de la prise en charge par l’État du financement des allocations de RSA sur le 93. Dans la foulée de
    cette annonce, le département décide de remplacer les PIE par des Agences locales d’insertion (ALI).
    Alors que rien ne justifiait que la mise en place des ALI entraîne la disparition du service public, le
    département a clairement choisi de livrer des allocataires du RSA au marché privé de l’insertion
    (associations, coopératives et entreprises, dont certaines dépendent de requins tels que Veolia) ! Le
    département de Seine-Saint-Denis a clairement programmé la disparition de plus de 200 postes de
    service public sur les collectivités territoriales du 93 !
    Les contrats des collègues arrivent à terme prochainement : l’une en août, l’autre en septembre.
    Le maire n’étant pas encore arrivé en séance, au moment de notre prise de parole, c’est le Directeur
    Général des Services qui nous répond. Il confirme les informations sur la recentralisation du RSA mais
    par contre il ne confirme pas le fait qu’il y aurait une volonté de privatiser l’insertion sur la
    circonscription de notre collectivité, laquelle regroupe Le Pré Saint-Gervais, Bagnolet et les Lilas.
    Le DGS indique que le projet de mise en place des ALI a pris du retard. Selon lui, la ville des Lilas
    n’approuve pas le schéma proposé actuellement par le département. Les contrats des deux collègues
    du PIE seront reconduits car l’employeur n’a aucune autre solution à mettre en place d’ici là.
    Nous demandons :
    ➢ que ce sujet fasse l’objet d’un point mis à l’ordre du jour du prochain CT (juin 2022).
    ➢ qu’une note soit donnée rapidement aux agents du CCAS afin de clarifier la situation, notamment
    pour ce qui concerne, à court terme, la situation des deux agentes contractuelles.
    Le DGS s’est engagé à ce que ces demandes soient satisfaites.

    Nul doute qu’il sera encore plus facile de déclarer que la pauvreté recule quand on aura écrémé les allocataires les plus précaires. Il suffira de demander le résultat attendu aux prestataires. Ils ne manqueront pas de faire du zèle. Déjà les professionnelles (essentiellement des femmes) des PIE voient comment cela se met en place : aucun tuilage n’est prévu entre les PIE et les ALI, cela signifie que les allocataires sur lequel le suivi est le plus long, donc, avec peu de probabilité d’un retour à l’emploi, ne seront pas repris par les ALI et disparaîtront dans la nature sur l’insertion et donc, à terme du versement du RSA.

    Par contre, parmi les allocataires les plus proches du retour à l’emploi, une bonne partie seront recasés au sein même des ALI. Une des collègues du PIE décrivait cela comme un système d’insertion à la Ponzi.

    Un déroulé chronologique explicatif de la mise en place de cette privatisation :

    Objet : mise en œuvre de la recentralisation du RSA en Guyane et à Mayotte - Décret n° 2018-1321 du 28 décembre 2018 - article 81 loi de finances initiale pour 2019 - legifrance.gouv.fr
    https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000037883089

    Un décret met en place la recentralisation du RSA et du revenu de solidarité à La Réunion et en Guyane (banquedesterritoires.fr - 3 janvier 2020)
    https://www.banquedesterritoires.fr/un-decret-met-en-place-la-recentralisation-du-rsa-et-du-revenu-

    Déclaration de M. Jean Castex, Premier ministre, sur l’expérimentation de la recentralisation du revenu de solidarité active (RSA) en Seine-Saint-Denis, Bobigny le 21 septembre 2021 (vie-publique.fr)
    https://www.vie-publique.fr/discours/281596-jean-castex-21092021-revenu-de-solidarite-active-rsa-seine-saint

    Renationalisation du RSA : pour Jean Castex, « jamais un gouvernement n’avait autant agi pour la Seine-Saint-Denis » (leparisien.fr - 21/09/2021)
    https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/renationalisation-du-rsa-pour-jean-castex-jamais-un-gouvernement-navait-a

    Expérimentation de la renationalisation du financement du RSA : accord historique entre l’Etat et le Département de la Seine-Saint-Denis (seinesaintdenis.fr - Communiqué de presse - 21 septembre 2021)
    https://seinesaintdenis.fr/Experimentation-de-la-renationalisation-du-financement-du-RSA-accord

    Bénéficiaires du RSA : la Seine-Saint-Denis lance sa "nouvelle" politique d’insertion (banquedesterritoires.fr - 13/12/2021)
    https://www.banquedesterritoires.fr/beneficiaires-du-rsa-la-seine-saint-denis-lance-sa-nouvelle-pol

    Appel à manifestation d’interêt " Agence Locale d’Insertion" (Publié le 23 décembre 2021 par le Centre de Resssources des Partenaires de la Seine-Saint-Denis)
    https://ressources.seinesaintdenis.fr/Appel-a-manifestation-d-interet-Agence-Locale-d-Insertion

    Exemples de prestataires intervenant sur le marché de l’insertion :

    Philippe Crouzet conduit une mission d’insertion comme une entreprise du CAC 40 (lesechos.fr - 23/09/2014)
    https://www.lesechos.fr/idees-debats/leadership-management/philippe-crouzet-conduit-une-mission-dinsertion-comme-une-entreprise-du-cac

    L’insertion professionnelle, un engagement prioritaire (vedif.eau.veolia.fr)
    https://www.vedif.eau.veolia.fr/actualites/linsertion-professionnelle-engagement-prioritaire

    Le principal acteur de l’insertion francilien démultiplie ses moyens (fondation.veolia.com)
    https://www.fondation.veolia.com/fr/le-principal-acteur-de-l-insertion-francilien-demultiplie-ses-moye

    #RSA #recentralisation #renationalisation #Seine-Saint-Denis #Privatisation #Fonction_publique_territoriale #93 #insertion #pôle-emploi #allocataires_RSA #Troussel #précarité #ALI #AMI #PIE #Appel_à_manifestation_d’intérêt #syndicalisme #syndicat

  • #Montreuil (93) : assemblée, rencontres et discussions des mal-logé·e·s, les 9 et 13 février 2022
    https://fr.squat.net/2022/02/08/montreuil-93-assemblee-rencontres-et-discussions-des-mal-loge%c2%b7e%c2%b7

    Marre, marre, marre des problèmes de logement qu’on se coltine tou.te.s en ce moment et même avant ! Ras-le-bol des loyers qu’on n’arrive plus à payer, ras-le-bol des logements insalubres, ras-le-bol de poireauter des mois en attendant des travaux de rénovation, on n’en peut plus des coups de pression des proprios et d’être forcé.es d’aller vivre […]

    #Assemblée_des_mal-logé·e·s #rassemblement #Seine-Saint-Denis

  • #Pantin (93) : #ouverture d’un nouveau squat au #12_rue_Candale
    https://fr.squat.net/2022/01/31/pantin-93-ouverture-dun-nouveau-squat-au-12-rue-candale

    Urgent / risque d’expulsion Des exilés occupent depuis mercredi 26 janvier 2022 un bâtiment, vide depuis plusieurs années, situé au 12 rue Candale, à Pantin. Ce collectif de Soudanais, Érythréens, Éthiopiens et Tchadiens, après avoir passé des semaines ou des mois à la rue à Paris, et après s’être fait expulser illégalement par la police […]

    #sans-papiers #Seine-Saint-Denis

  • St-Ouen (93) : « Ils n’ont même pas pu récupérer leurs affaires »
    https://fr.squat.net/2022/01/24/st-ouen-93-ils-n-ont-meme-pas-pu-recuperer-leurs-affaires

    Le squat de #Saint-Ouen, en région parisienne, a été évacué dans la matinée du mercredi 19 janvier. Une cinquantaine de migrants, principalement Soudanais, ont été jetés à la rue, sans propositions de mise à l’abri, et sans avoir pu récupérer leurs effets personnels. Une opération jugée « illégale » par les militants et les associations. Moins de […]

    #29_rue_Émile_Cordon #expulsion #Paris #sans-papiers #Seine-Saint-Denis

  • St-Ouen (93) : #rassemblement de solidarité avec un nouveau squat de migrants
    https://fr.squat.net/2022/01/11/st-ouen-93-rassemblement-de-solidarite-avec-un-nouveau-squat-de-migrants

    Un collectif de migrants soudanais, érythréens, tchadiens, occupe depuis plusieurs jours un ancien garage à #Saint-Ouen. Cette cinquantaine de personnes dormaient ces derniers mois dans un camp de tentes près de Bercy (à Paris). Camp qui fut d’ailleurs l’objet d’une attaque raciste au sabre le 8 décembre dernier. Ces personnes se sont installées dans ce […]

    #29_rue_Émile_Cordon #ouverture #sans-papiers #Seine-Saint-Denis

  • #Montreuil (93) : assemblée populaire « Le logement on en parle quand ? », mercredi 8 décembre 2021
    https://fr.squat.net/2021/12/06/montreuil-93-assemblee-populaire-le-logement-on-en-parle-quand-mercredi-8-

    RDV MERCREDI 8 DECEMBRE A 18h SUR LA PLACE DE LA MAIRIE DE MONTREUIL Menaces d’expulsion, hausses de loyer, des années d’attente pour un logement HLM, restructuration urbaine, spéculation immobilière, guerre aux habitants pauvres, destruction des foyers, logements insalubres et surpeuplés… Le logement on en parle quand ? Ne restons pas isolé.es, partageons nos expériences, […]

    #rassemblement #Seine-Saint-Denis

  • #Montreuil (93) : #ouverture de #La_Baudrière
    https://fr.squat.net/2021/11/17/montreuil-93-ouverture-de-la-baudriere

    La Baudrière, squat féministe, trans/pédé/gouine, a ouvert jeudi 11 novembre 2021. Ce lieu sera à la fois un espace d’organisation politique anarchiste et autonome. Hier soir, dans la nuit du 16 au 17 novembre, des personnes ont arraché la banderole accrochée à la façade de la rue de la République. D’autres personnes sont entrées dans […]

    #féministes_&_queers #rassemblement #Seine-Saint-Denis

  • #Montreuil : la troisième victoire du Marbré !
    https://fr.squat.net/2021/11/01/montreuil-la-troisieme-victoire-du-marbre

    Fin de la période d’expulsabilité et début de la trêve hivernale ! Ça y est, on a (à nouveau) gagné !! Les keufs n’ont pas pointé le bout de leur nez et la réquisition de l’huissier restera dans les méandres de l’administration à la préfecture ! Depuis le premier novembre, la période d’expulsabilité est finie et nous entrons […]

    #39_rue_des_Deux_Communes #Le_Marbré #Seine-Saint-Denis

  • #Montreuil (93) : rapide retour sur le #rassemblement devant la mairie le 20 octobre 2021
    https://fr.squat.net/2021/10/26/montreuil-93-rapide-retour-sur-le-rassemblement-devant-la-mairie-le-20-oct

    À l’appel des squats montreuillois EIF et le Marbré, ainsi que du squat récemment expulsé l’Ermitage, un rassemblement a eu lieu mercredi dernier en fin d’après-midi / début de soirée, le 20 octobre, devant la mairie de Montreuil. Alors qu’une séance du Conseil municipal se tenait, quelques dizaines de manifestant·e·s ont envahi la mairie, perturbant […]

    #39_rue_des_Deux_Communes #97_rue_Pierre_de_Montreuil #actions_directes #Le_Marbré #Maison_de_l’Ermitage #occupation_EIF #Seine-Saint-Denis

  • #Montreuil : appel à solidarité avec des squats Montreuillois, déambulation avec fanfare et chorale
    https://fr.squat.net/2021/10/18/montreuil-appel-a-solidarite-avec-des-squats-montreuillois

    Le Marbré est expulsable depuis le 23 septembre et nous déployons nos forces depuis cette date pour défendre le lieu. Mais le Marbré est loin d’être le seul squat menacé, expulsable ou expulsé ! Nos pensées et notre soutien vont à l’Ermitage, squat d’accueil social à Montreuil existant depuis de nombreuses années, appartenant à la Mairie, […]

    #18_rue_de_l'Ermitage #39_rue_des_Deux_Communes #97_rue_Pierre_de_Montreuil #Garde_la_Pêche #Le_Marbré #Maison_de_l’Ermitage #occupation_EIF #rassemblement #Seine-Saint-Denis

  • #Montreuil: Pas de trêve jusqu’à la trêve !
    https://fr.squat.net/2021/10/07/montreuil-pas-de-treve-jusqua-la-treve

    L’audiance du JEX a eu lieu le 5 octobre 2021, la juge va donner son délibéré le 16 novembre, soit après le début de la trêve hivernale qui commence le 1er novembre. Le Marbré est donc expulsable jusqu’au début de la trêve ! Nous voulons continuer à faire vivre ce lieu malgré le risque d’expulsion. […]

    #39_rue_des_Deux_Communes #Le_Marbré #procès #Seine-Saint-Denis

  • #Montreuil : Soutien au Marbré – Défendons nos lieux – Attaquons la ville des riches
    https://fr.squat.net/2021/10/05/montreuil-soutien-au-marbre-defendons-nos-lieux

    Le Marbré a ouvert ses portes en septembre 2020, depuis la poussière de marbre et la laine de verre ont fait place à un espace d’habitation et d’organisation politique radicale autonome* et auto-organisée. Dans ce lieu se croisent et se rencontrent des perspectives diverses portant une démarche non-marchande, contre le capitalisme et toute oppression, à […]

    #39_rue_des_Deux_Communes #Le_Marbré #procès #Seine-Saint-Denis

  • #Montreuil : face aux expulseurs, organisons-nous !
    https://fr.squat.net/2021/09/30/montreuil-face-aux-expulseurs-organisons-nous

    Rendez-vous mercredi 6 octobre à 18h au squat Le Marbré à Montreuil pour partager des expériences et créer des alliance face aux expulsions de nos squats. Depuis janvier 2021, plusieurs squats d’organisation politique se sont fait expulser à #Paris après seulement quelques jours d’occupation et en dehors des procédures habituelles. Récemment, c’est un squat anarcha-féministe […]

    #124_boulevard_de_Belleville #39_rue_des_Deux_Communes #expulsion #féministes_&_queers #Le_Marbré #manifestation #procès #Seine-Saint-Denis

  • #Montreuil : avis de passage de l’huissier au Marbré
    https://fr.squat.net/2021/09/28/montreuil-avis-de-passage-de-lhuissier-au-marbre

    Un huissier vient de passer ce matin au Marbré (le 28/09) pour constater que le lieu était toujours occupé. Il a voulu parler aux personnes à l’intérieur. Il lui a été dit que nous attendions une audience au JEX, et qu’une demande de relogement était en cours. Il annonce envoyer sa constatation à la préfecture […]

    #Le_Marbré #Seine-Saint-Denis