• Pour Normale, la sélection est anormale - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2018/05/21/pour-normale-la-selection-est-anormale_1651640

    Nous, étudiant·e·s, professeur·e·s et personnel des Ecoles normales supérieures, nous nous opposons à la réforme des universités telle que l’envisage le gouvernement. Le 15 février, le Sénat et l’Assemblée ont adopté la loi orientation et réussite des étudiants (ORE). En parallèle, la plateforme APB a laissé la place à Parcoursup, par laquelle les bachelier·e·s pourront désormais être refusé·e·s à l’entrée de l’université, en fonction de leur dossier, des avis de leurs professeur·e·s ou même de leurs « expériences extrascolaires ».

    Il a été répété que cette réforme n’instaurerait pas de sélection, mais une « meilleure orientation des élèves », par la possibilité d’intégrer des modules de « remise à niveau » pour les refusé·e·s. Force est de constater que cette caution ne tient plus : faute de moyens, ces modules ne seront pas mis en place, ou le seront marginalement et de manière inégale selon les endroits. C’est donc bien une sélection massive qui sera instaurée pour la rentrée à venir. Si notre point de vue n’est pas celui des victimes de la réforme, il est, en revanche, celui d’étudiant·e·s sélectionné·e·s par un système fortement élitiste. Notre constat tiendra en deux chiffres : en 2015, il y avait parmi nous 2,7 % d’enfants d’ouvrier·e·s, et 6,7 % d’enfants d’employé·e·s (1). Cette « méritocratie républicaine » est donc soit un simple mensonge, soit un formidable échec. Nous sommes là en partie parce que notre milieu social nous a donné très tôt une bonne compréhension des rouages du système scolaire, nécessaire pour faire partie des gagnant·e·s de la compétition sociale qui s’y joue. Nous avions plus de ressources que d’autres dans cette compétition, il est faux de penser que tout le monde a les mêmes chances de devenir normalien·ne. Nous refusons que l’élitisme soit érigé en modèle de société. Or, cette réforme est la caricature même d’un tri social : Comment croire que les « attendus » ne discrimineront pas socialement les lycéen·ne·s, quand ils se fondent sur l’absurde exercice des lettres de motivation, sur la culture générale, les lycées d’origine, et même sur des activités extrascolaires ? Comment croire en une université de l’égalité, quand les projets absurdes de fusion et de grands établissements (1), en particulier Paris-Saclay, l’introuvable PSL (Paris Sciences et Lettres) et l’« université cible » lyonnaise, assument de s’inscrire dans une compétition internationale d’établissements « d’excellence » ? Cette sélection sociale s’articule avec des préoccupations économiques tout aussi injustes : les places à l’université seront réduites dans l’objectif de pousser toujours plus de jeunes vers des métiers à bas salaires.

    Nous refusons cette organisation croissante de l’université autour du marché du travail et des besoins des entreprises : tou·te·s les lycéen·ne·s, quelles que soient leurs filières, leurs lycées, doivent pouvoir poursuivre les études souhaitées dans les meilleures conditions, dans les IUT ou les universités de leur choix, en apprentissage ou ailleurs. Un grand nombre d’entre nous se destine à l’enseignement secondaire ou supérieur. Cette lutte est donc la nôtre : nous refusons d’enseigner dans un tel système, qui ne serait rien d’autre que la fabrique à outils du capitalisme sauvage imposé partout. Nous refusons d’enseigner dans des universités prétendument « autonomes » forcées de quémander auprès des entreprises privées les financements qu’on leur refuse, aggravant de fait les inégalités territoriales et la précarisation des personnels.

    #sélection #université #lycéens

  • La mise en place de #Parcoursup nous conduit dans le mur
    http://lvsl.fr/la-mise-en-place-de-parcoursup-nous-conduit-dans-le-mur

    Parcoursup n’est en réalité qu’une étape – décisive il est vrai – dans l’alignement de l’#université publique française sur les recommandations de l’OCDE et de l’UE en matière d’ « économie de la connaissance » : la loi « Orientation et réussite des étudiants », au-delà de la #sélection, est d’abord et avant tout une loi de #différenciation du paysage universitaire entre des établissements dorénavant autorisés à sélectionner ad libitum en réduisant leurs capacités d’accueil en première année et d’autres qui se spécialiseront dans un créneau d’ « universités de bassin », faiblement sélectives, destinées à recueillir la population jeune d’une zone d’activité économique spécialisée. Dans tous les cas, et notamment dans le second, il s’agit de proposer des enseignements « modulaires et capitalisables » « dans une perspective de #formation tout au long de la vie » (pour reprendre les termes d’un amendement Les Républicains à la loi ORE voté comme un seul homme par le groupe LaReM). Le patron de la Conférence des Présidents d’Université a récemment parlé du rapprochement entre formations de premier cycle et formation continue comme de la « mère de toutes les batailles » : on reconnaît là un grand principe de la théorie du capital humain promue par la triade Banque Mondiale-OCDE-UE : l’essentiel est de former une #main-d’œuvre selon des modules de compétences ajustables en fonction des aléas d’une activité économique dont le présupposé veut qu’elle se concentre de plus en plus dans des métropoles interconnectées et en concurrence globale – les villes qui auront l’heur d’accueillir les « universités d’excellence ». La fin de l’égal accès au service public va donc de pair avec l’abandon du principe de continuité territoriale.

    #métropolisation #ségrégation

  • Condamnation des violences policières par les enseignant.es non-titulaires de Lyon 2
    https://rebellyon.info/Condamnation-des-violences-policieres-par-19223

    Communiqué des enseignant.es non-titulaires de Lyon 2 dénonçant les violences policières et la répression politique à Lyon 2 Lire aussi le communiqué de la section syndicale Sud Education Lyon 2 et celui des syndicats FERC SUP CGT Lyon 2-3 ENS

    #Infos_locales

    / #Répression_-_prisons, #Éducation_-_partage_des_savoirs, Une, Sélection à l’université

    #Sélection_à_l'université

  • #Concurrence ou entraide ?

    Si l’on invoque souvent à tort #Hobbes ou #Darwin pour faire de la loi du plus fort une prétendue loi naturelle, l’ingénieur agronome #Pablo_Servigne, spécialiste de la transition écologique, souligne que la coopération et l’entraide sont elles aussi au cœur de l’évolution. Face à lui, l’économiste #Christian_Cordes souligne l’importance de la #compétitivité et de ses règles dans un monde globalisé.

    https://www.arte.tv/fr/videos/058227-057-A/square-idee
    #vidéo #ressources_pédagogiques #entraide #darwinisme #sélection_naturelle #altruisme #égoïsme #coopération #individualisme #groupes #compétition #Thomas_Hobbes

    Pablo Servigne :

    « La culture de l’individualisme on l’a développée depuis des décennies, celle qui nous fait dire ’si il n’y a plus rien dans les magasins, je vais vite aller stocker de la nourriture pour survivre’. C’est la culture de l’égoïsme qui nous fait faire cela. A court terme, ça marche, mais à très court terme, après il faut coopérer, il faut apprendre à s’entraider avec ses voisins si on veut survivre, sinon on est mort quand les stockent finissent. La clé c’est de comprendre que ce ne sont pas les #pénuries le plus dangereux. L’être humain sait gérer les pénuries depuis des centaines de milliers d’années. Ce qui est dangereux c’est d’arriver dans les pénuries avec une culture de l’égoïsme. C’est pour cela qu’on a besoin de mettre les lunettes de la coopération et de l’entraide pour désamorcer cette bombe sociale, pour arriver dans les pénuries ou dans les catastrophes mieux armés humainement ».

    • L’Entraide. L’autre loi de la jungle

      Dans cette arène impitoyable qu’est la vie, nous sommes tous soumis à la « loi du plus fort », la loi de la jungle. Cette mythologie a fait émerger une société devenue toxique pour notre génération et pour notre planète.

      Aujourd’hui, les lignes bougent. Un nombre croissant de nouveaux mouvements, auteurs ou modes d’organisation battent en brèche cette vision biaisée du monde et font revivre des mots jugés désuets comme « altruisme », « coopération », « solidarité » ou « bonté ». Notre époque redécouvre avec émerveillement que dans cette fameuse jungle il flotte aussi un entêtant parfum d’entraide…

      Un examen attentif de l’éventail du vivant révèle que, de tout temps, les humains, les animaux, les plantes, les champignons et les micro-organismes – et même les économistes ! – ont pratiqué l’entraide. Qui plus est, ceux qui survivent le mieux aux conditions difficiles ne sont pas forcément les plus forts, mais ceux qui s’entraident le plus.

      Pourquoi avons-nous du mal à y croire ? Qu’en est-il de notre ten­dance spontanée à l’entraide ? Comment cela se passe-t-il chez les autres espèces ? Par quels mécanismes les personnes d’un groupe peuvent-elles se mettre à collaborer ? Est-il possible de coopérer à l’échelle internatio­nale pour ralentir le réchauffement climatique ?

      À travers un état des lieux transdisciplinaire, de l’éthologie à l’anthro­pologie en passant par l’économie, la psychologie et les neurosciences, Pablo Servigne et Gauthier Chapelle nous proposent d’explorer un im­mense continent oublié, à la découverte des mécanismes de cette « autre loi de la jungle ».


      http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-L_Entraide-9791020904409-1-1-0-1.html
      #livre

    • Lire ou relire « L’entraide facteur d’évolution » de Pierre Kropotkine. Un grand siècle de distance mais peu de rides. Lire ou relire aussi « l’évolution, la révolution et l’idéal anarchique » de Reclus. Peut-être qu’un jour on arrêtera de tourner en rond !

  • Blocage des examens à Lyon 2 lundi 14 mai
    https://rebellyon.info/Blocage-des-examens-a-Lyon-2-lundi-14-mai-19191

    La Présidente de l’Université Lyon 2 – Nathalie Dompnier - entend imposer la tenue de partiels malgré les votes de l’Assemblée Générale exigeant leur annulation - avec la validation automatique de l’année afin de ne pas pénaliser les grévistes - et malgré une pétition réunissant plus de 6 000 étudiant.es pour exiger leur annulation dans ce contexte.

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    #Sélection_à_l'université

  • Blocage des examens à Lyon 2 lundi 14/05
    https://rebellyon.info/Blocage-des-examens-a-Lyon-2-lundi-14-05-19191

    La Présidente de l’Université Lyon 2 – Nathalie Dompnier - entend imposer la tenue de partiels malgré les votes de l’Assemblée Générale exigeant leur annulation - avec la validation automatique de l’année afin de ne pas pénaliser les grévistes - et malgré une pétition réunissant plus de 6 000 étudiant.es pour exiger leur annulation dans ce contexte.

    #Infos_locales

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    #Sélection_à_l'université

  • Manifestation à l’appel des étudiant.es le mercredi 9 à 15h30 (Place Carnot)
    https://rebellyon.info/Manifestation-a-l-appel-des-etudiant-es-19170

    Étudiant.e.s et lycéen.ne.s mobilisé.e.s appellent à la manifestation contre la loi ORE et le dispositif Parcoursup suite à la répression policière qui nous empêche de nous mobiliser correctement.

    #Infos_locales

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    #Sélection_à_l'université

  • Programme provisoire de l’occupation de l’ENS
    https://rebellyon.info/Programme-provisoire-de-l-occupation-de-l-19154

    À la suite d’une deuxième soirée d’occupation au 1 place de l’Ecole (site Monod, Debourg) et une discussion avec d’autres étudiant·e·s de l’ENS, il nous a semblé important d’expliquer les raisons pour lesquelles nous nous mobilisons sous cette forme.

    #Infos_locales

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  • Pourquoi nous refusons le dispositif « Parcoursup », et ce que nous proposons | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/jsermon/blog/260418/pourquoi-nous-refusons-le-dispositif-parcoursup-et-ce-que-nous-propo

    En février, après que les enseignant.e.s du secondaire ont dû répondre à l’injonction d’évaluer l’ « autonomie », la « capacité à s’investir », la « capacité à réussir » ou la « cohérence » du projet de formation des lycéen.ne.s, en prenant éventuellement en compte leurs loisirs ou leurs activités extra-scolaires afin de les valoriser (la totalité de l’existence de ces jeunes gens, y compris ce qui est censé échapper à la scolarité, tendant du même coup à devenir une valeur d’échange sur le marché de l’enseignement supérieur), il a été annoncé que des commissions d’examen des vœux seraient mises en place au sein des universités, lesquelles auraient vocation à examiner des milliers de dossiers avant de les classer un à un (les ex-aequo ne seraient pas tolérés).

    Conscient qu’il serait humainement impossible de procéder à tel classement (que l’on soit complètement, moyennement ou pas du tout favorable à un telle procédure, quel cerveau pourrait comparer puis hiérarchiser, aussi rationnellement qu’équitablement, 3000 voire 5000 dossiers selon les filières ?), le Ministère a mis à la disposition des équipes pédagogiques un outil informatique dit d’« aide à la décision ».

    En découvrant cet outil (une formation express a été organisée à Paris les 19-21 mars ; le 9 avril, la version définitive de l’outil n’était toutefois toujours pas accessible), les enseignant.e.s-chercheur.e.s ont compris qu’il leur incomberait d’attribuer, comme bon leur semble, si ce n’est au petit bonheur la chance, d’une part des notes et d’autre part des coefficients aux différents items constitutifs des pièces déposées sur Parcoursup (bulletins de note, « fiches avenir », projets de formation).

    Ainsi, on pourrait au choix décider de privilégier les notes obtenues en philosophie, en biologie ou en sport, accorder des bonus à l’ « esprit d’initiative » ou à la « méthode de travail » des lycéen.ne.s, donner un grand poids ou pas de poids du tout aux avis émis par les professeurs principaux ou les chefs d’établissement – le tout pouvant de surcroît être paramétré différemment selon les séries de bac, ce qui crée de facto une discrimination entre les diplômes censés légalement garantir l’accès à l’université. [...]

    Au bout du compte, nous sommes nombreux et nombreuses à avoir pris la décision de ne pas constituer les commissions d’examen de vœux, parce que :

    –  nous considérons qu’un « paramétrage » statistique dont nous ne maîtrisons ni les logiques ni les effets ne saurait en aucune manière répondre à une orientation « réussie », et encore moins résoudre les véritables problèmes auxquels les étudiant.e.s de première année de Licence sont confrontés ;

    –  nous contestons le principe de quantification de données essentiellement qualitatives, de surcroît sujettes à des variations locales impossibles à pondérer, et refusons de déguiser l’arbitraire en mesures objectives ;

    –  nous estimons que la préférence accordée par les lycéen.ne.s à telle ou telle formation, le désir et/ ou la nécessité qu’ils et elles ont de s’inscrire dans tel ou tel établissement, est un élément primordial pour décider de leur accueil dans l’enseignement supérieur, et que l’absence de prise en compte de ces données dans Parcoursup (où les vœux ne sont plus classés) rend cette procédure d’autant plus injuste et inappropriée au regard des problèmes qu’elle prétend résoudre.

    #Parcoursup #sélection #Lycéens #Université

  • Parcoursup : « C’est compliqué pour mon fils de tout gérer » - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/04/25/parcoursup-c-est-complique-pour-mon-fils-de-tout-gerer_1645812

    Elèves, profs, conseillers d’orientation mais aussi enseignants-chercheurs… Tous sont en première ligne face à la réforme de l’accès à l’enseignement supérieur, qui se met en place à toute vitesse. « Libération » leur donne la parole pour qu’ils racontent les bouleversements en cours.

    Laurence, 43 ans, mère d’un élève en terminale littéraire dans un lycée privé de Mantes-la-Jolie

    « L’attente [de savoir dans quelle fac l’élève va pouvoir s’inscrire, ndlr] est d’autant plus stressante pour les parents connaissant les enjeux, que pour les adolescents de 17 ans, qui ont parfois tendance à se dire "ça passera" pour relativiser. On ne sait pas sur quelle base les universités vont se baser pour faire leur sélection. Je suis inquiète, car mon fils est dans un lycée sélectif où les élèves sont notés très sévèrement, les profs s’en vantent en disant parfois « mes élèves ont 4 toute l’année et ils ont 18 au bac ». C’est une règle, que je trouve tout à fait exagérée, pour montrer qu’ils les préparent à l’excellence.

    « Si les établissements du supérieur se basent uniquement sur la moyenne, mon fils n’est pas dans les premiers de classe, il arrive à 12,5 de moyenne. Si on le compare avec d’autres et qu’on ne prend pas en compte la provenance du lycée, on va considérer qu’il est moins bon. Certains de ses copains, qui avaient de très bons résultats, ont d’ailleurs changé d’école pour ne pas pourrir leur dossier scolaire et avoir de meilleures notes. Si j’avais été au courant de ce nouveau système #Parcoursup l’an dernier, je l’aurais sûrement fait aussi, par peur qu’il soit pénalisé par ses notes, alors qu’il a largement le niveau. J’ai voulu aider mon fils à sortir du lot et honnêtement, ça m’a pris un mois et demi à tout préparer, réfléchir sur les lettres de motivation pour mettre en avant ses qualités sans mentir, réfléchir à ce que l’on pourrait mettre sur son CV de gamin de 17 ans. J’ai la chance de pouvoir l’aider puisque je travaille dans le recrutement, mais tous les parents ne peuvent pas dire à leurs enfants "ça, il faut que tu le mettes, ça non, ta phrase, tourne-la différemment". C’est injuste.

    « C’est compliqué pour mon fils de tout gérer, c’est un gros travail. Ce n’est pas normal que les lycéens, trois mois avant le bac, passent plus de temps sur les différents examens [des écrits demandés par certaines filières sélectives en complément du dossier, ndlr] et les entretiens, à angoisser, à vérifier leurs mails tous les jours plutôt qu’à réviser pour leur bac. Les résultats commenceront à tomber en mai, mais pour les filières sélectives, on reçoit des messages de Parcoursup en ce moment pour des entretiens. Sur les quatre filières sélectives où il a postulé, quatre entretiens sont déjà programmés. Il a aussi dû envoyer des écrits sous forme de dissertation en anglais ou en espagnol. En information-communication à l’IUT Paris-Descartes, ils ont demandé une interview d’un professionnel de tel domaine, de lire un livre sur la communication et de faire un compte rendu. On est sans cesse sur le qui-vive. Dès qu’il a un message de Parcoursup, on se connecte vite pour ne pas louper un rendez-vous. En effet, si on ne vient pas ou on ne répond pas, ils considèrent que l’on veut annuler. »
    Marlène Thomas

    Quelle honte ce système !
    #sélection #université #discriminations

  • Programme de l’occupation à Lyon 2 du 25 au 27 avril
    https://rebellyon.info/Programme-de-l-occupation-de-Lyon-2-19093

    Nous vous proposons une semaine de mobilisation & d’échanges où plusieurs activités seront organisées. Notre but est de faire de la fac un lieu de vie et un lieu de découverte.

    #Infos_locales

    / #Éducation_-_partage_des_savoirs, #Expression_-_contre-culture, Une, Sélection à l’université

    #Sélection_à_l'université

  • Le blocus des campus de l’université Lyon 2 à Bron et sur les Quais se poursuit
    https://rebellyon.info/blocus-des-campus-de-lyon2-19061

    Alors que les évacuations par la police se multiplient dans les facs occupées, nous refusons de nous soumettre à l’intimidation de la répression. Nous attendons chacun⋅e le lundi 23 avril à 10h afin de poursuivre l’organisation du mouvement et son extension. Retrouvez le suivi de l’occupation et une partie des rdv dans l’article

    #Infos_locales

    / #Éducation_-_partage_des_savoirs, #Manchette, Sélection à l’université

    #Sélection_à_l'université

  • Grande AG universitaire de mobilisation de rentrée
    https://rebellyon.info/Grande-AG-universitaire-de-mobilisation-19061

    Alors que les évacuations par la police se multiplient dans les facs occupées, nous refusons de nous soumettre à l’intimidation de la répression. Nous attendons chacun⋅e le lundi 23 avril à 10h afin de poursuivre l’organisation du mouvement et son extension.

    #Infos_locales

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    #Sélection_à_l'université

  • Grande AG universitaire de mobilisation de rentrée
    https://rebellyon.info/Grande-AG-de-mobilisation-de-rentree-19061

    Alors que les évacuations par la police se multiplient dans les facs occupées, nous refusons de nous soumettre à l’intimidation de la répression. Nous attendons chacun⋅e le lundi 23 avril à 10h afin de poursuivre l’organisation du mouvement et son extension.

    #Infos_locales

    / #Éducation_-_partage_des_savoirs, Une, Sélection à l’université

    #Sélection_à_l'université

  • Expulsion de Tolbiac : un homme dans le coma
    https://rebellyon.info/Expulsion-de-Tolbiac-ce-matin-un-homme-19053

    Ce matin la commune libre de Tolbiac a été expulsée. A l’opposée de la version policière, tous les témoins rapportent une expulsion d’une très grande violence de la part des flics. En milieu d’après-midi on apprend même qu’un des blessés serait actuellement dans le Coma suite à une chute provoquée par un BACeux. Toutes les infos et le suivi sur Paris-Luttes.info.

    #A_lire_sur_d'autres_sites

    / #Répression_-_prisons, Une, Sélection à l’université

    « https://paris-luttes.info/expulsion-de-tolbiac-ce-matin-9973 » #Sélection_à_l'université

  • Débat aux Pays-Bas : faut-il laisser les animaux d’une réserve naturelle mourir de faim ? RTBF - Belga - 16 Avril 2018
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_debat-aux-pays-bas-faut-il-laisser-les-animaux-d-une-reserve-naturelle-m

    Des activistes ont défilé dimanche le long de la A6 aux Pays-Bas pour protester contre la gestion de la réserve naturelle d’Oostvaardersplassen, à Lelystad près d’Amsterdam. Plus tôt dans la journée, ils ont déposé devant la maison provinciale à #Lelystad une croix blanche « en mémoire aux milliers de grands herbivores qui sont morts l’hiver dernier ».

    « Depuis le 1er décembre 2017, 3000 grands herbivores sont morts de faim », s’insurge Bas Metzemaekers, l’un des organisateurs de l’action. Ces derniers refusent que les animaux de la réserve naturelle soient laissés à leur sort quand ils manquent de nourriture. « Les responsables doivent être jugés par la justice pénale » , clame une autre participante, Evelien Lokerse.

    Une #réserve_naturelle de près de 6000 hectares gagnés sur la mer
    Avant de former un cortège et de ralentir le trafic, au moins 200 militants s’étaient réunis dans la réserve ainsi que devant la maison provinciale à Lelystad. L’Oostvaardersplassen est une réserve naturelle de près de 6000 hectares gagnés sur la mer. Elle accueille de nombreux herbivores comme des petits chevaux Konik, des aurochs et des cerfs. Les animaux y sont enfermés et ne peuvent donc pas quitter la zone lorsqu’ils n’y trouvent pas assez à manger. Mais leur nourrissage est interdit. L’hiver dernier, des vidéos d’animaux affamés ont circulé sur les réseaux sociaux et ému les Néerlandais. Dans le passé, plusieurs actions ont déjà été menées pour protester contre cette situation. Des menaces de mort à l’encontre des gestionnaires de la réserve ont même été proférées. Sous pression, la province de Flevoland a autorisé le nourrissage des herbivores mais en quantité insuffisante selon les militants. Par ailleurs, des chasseurs abrègent les souffrances des animaux condamnés. Près de 90% des 2.969 herbivores morts cet hiver ont ainsi été tués parce qu’ils étaient considérés comme trop faibles pour survivre. Des experts naturalistes estiment qu’il faut laisser faire la #sélection_naturelle et que nourrir les animaux augmenterait leur population, ce qui provoquerait un cercle vicieux. Un rapport sur la question est attendu le 25 avril.

    https://i1.wp.com/femalevision.nl/wp-content/uploads/PhotoGrid_1519574344649.jpg?w=1200&ssl=1
    #Darwin #Pays_Bas

  • Des doctorant.es et personnels de Lyon 2 mobilisé.es condamnent l’intervention policière à la fac
    https://rebellyon.info/Des-doctorant-es-et-personnels-de-Lyon-2-19020

    Communiqué des doctorant.es et personnels non-titulaires de Lyon 2 condamnant la répression policière du mouvement étudiant et dénonçant l’attitude de la présidence

    #Infos_locales

    / #Salariat_-_précariat, #Éducation_-_partage_des_savoirs, Une, Sélection à l’université

    #Sélection_à_l'université

  • A l’université de Nice, des masters à 4 000 euros qui passent mal
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/04/11/a-l-universite-de-nice-des-masters-a-4-000-euros-qui-passent-mal_5283895_322

    Ces diplômes en deux ans ont été mis en place par Frédérique Vidal, la ministre de l’enseignement supérieur, qui a présidé l’université de Nice entre 2012 et 2017. Des étudiants et des professeurs critiquent cette « privatisation ».

    « Etudiants de toutes les facs, unissons-nous », pouvait-on lire mardi 10 avril sur le tableau lors de la dernière assemblée générale du collectif Sauve ta fac 06, qui a voté dans la foulée le #blocage du conseil d’administration de l’université de Nice Sophia-Antipolis. Alors que la mobilisation se poursuit dans une quinzaine d’établissements en France, l’ambiance est de plus en plus tendue sur le campus Valrose.

    « Merde à Vidal et à ses sbires », souffle-t-on dans les rangées d’étudiants présents à l’assemblée générale. Les étudiants protestent contre la réforme de Parcoursup mais aussi (et surtout) contre l’instauration dans leur établissement de nouveaux diplômes à 4 000 euros, remplaçant à partir de la rentrée prochaine trois parcours de masters de biologie dont les tarifs étaient calqués sur ceux en vigueur actuellement, soit 256 euros. Or, ces diplômes – baptisés diplômes d’établissement suivis en deux ans et qui donneront lieu à des équivalences nationales de masters – ont été mis en place par Frédérique Vidal, la ministre de l’enseignement supérieur, qui a présidé cette université entre 2012 et 2017. Une pétition « Non aux masters payants à Nice », a déjà été signée par 1 600 personnes dont 400 enseignants-chercheurs.

    Jean-Marc Gambaudo, président de l’université Côte d’Azur, tente de tempérer : « Les diplômes d’établissement payants dans les universités existent depuis longtemps », même s’il concède leur caractère assez « inédit » en sciences. « On est clairement dans une logique de privatisation puisqu’on transforme une formation qui était publique – et donc quasiment gratuite – en une formation payante », explique Elisabeth Lemaire, directeur de recherche CNRS et membre du collectif Sauve ta fac 06. L’administration n’a cessé de dire qu’il s’agissait ici d’une « expérimentation ».

    Fuite en avant
    La crainte de beaucoup d’élèves et de professeurs est que cela soit, à terme, généralisé par la ministre. « Elle se sert de Nice comme laboratoire pour ensuite étendre cela au niveau national », assène Jérémie, un étudiant faisant partie du collectif mobilisé. « Pas question », répond Jean-Marc Gambaudo. « Nous avons conscience de la mission de l’université. Mais ce n’est pas en attendant l’argent de l’Etat indéfiniment que l’on va être sauvés. » (...)

    #sélection #privatisation #étudiants #luttes

    • Le diplôme d’établissement (DE) est un diplôme délivré par une #université, un grand établissement ou un autre établissement public ou privé à caractère scientifique, culturel ou professionnel. Sa particularité : il n’est pas délivré par le Ministère de l’Enseignement supérieur comme le sont les Licences, Masters et Doctorats.

      Ainsi, l’établissement a le contrôle total sur son cursus : admission, sélection, contrôle des connaissances et compétences, droits d’inscriptions,... Tout cela est géré sans l’intervention de l’Etat. Néanmoins, l’établissement a l’obligation de s’autofinancer, sans être pris en charge financièrement, sauf cas particuliers.

      http://www.studyrama.com/formations/filieres/universite/c-est-quoi-un-diplome-d-etablissement-101201

  • #ParcourSup à Paris 3 : les chiffres – Paris 3 contre le Plan Etudiant
    https://collectifp3.wordpress.com/2018/04/10/parcoursup-a-paris-3-les-chiffres

    les commissions pédagogiques de Paris 3 devront examiner 37 920 dossiers, pour 3 973 places disponibles en première année de licence (et encore faut-il réserver la place des redoublants). Il y a donc en moyenne 9,5 demandes pour une place ! On imagine que l’on ne va pas passer beaucoup de temps à lire les lettres de motivation et toutes les pièces du dossier patiemment constitué par des lycéens et des familles, à qui on a promis la lune ! Même si on ne prenait que 5 minutes par dossier, cela représenterait quand même 260 journées de travail à raison de 12 heures de travail par jour…

    Le ministère a royalement accordé 70 000 € pour compenser tout ce travail, soit 1,8 € par dossier. Et cette somme mirobolante n’ira même pas entièrement dans la poche des bagnards qui contribueraient à ce travail : une partie de la somme servira à financer le paramétrage de l’application informatique. Mépris des lycéens et de leurs familles, mépris des universitaires, mépris des enseignants du secondaire qui ont dû remplir des dossiers que personne ne lira…

    Ces chiffres sont évidemment variables selon les filières et les disciplines. Ainsi, le nombre de candidatures pour une place disponible varie de 86 (communication avec mineure arts et médias) à 0,8 (LEA anglais-hongrois)

  • Occupation Fac Lyon 2 : Programme des activités
    https://rebellyon.info/Occupation-Fac-Lyon-2-Programme-des-18977

    La Fac Lumière Lyon 2 est occupée depuis le lundi 9 avril. Pour faire vivre l’occupation, différentes interventions auront lieu toute la semaine : discussions, débats et échanges remplaceront les cours magistraux.

    #Infos_locales

    / #Droits_sociaux_-_santé_-_services_publics, #Éducation_-_partage_des_savoirs, #Expression_-_contre-culture, #Fêtes_-_Festivals_-_Vie_du_mouvement, Une, Sélection à l’université

    #Sélection_à_l'université

  • Un collectif de plus de deux cents trente enseignants-chercheurs à l’université explique dans une tribune au « Monde » pourquoi ils ne veulent pas classer les candidatures des bacheliers, tel que le prévoit la procédure mise en place depuis le déploiement de la plate-forme Parcoursup :

    « Enseignants à l’université, nous refusons d’examiner les dossiers des lycéens »
    Tribune collective, Le Monde, le 6 avril 2018
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/04/06/enseignants-a-l-universite-nous-refusons-d-examiner-les-dossiers-des-lyceens

    Le 31 mars, les bacheliers ont confirmé leurs voeux de poursuite d’études sur la plate-forme Parcoursup . Ils ont eu raison de le faire parce qu’étudier à l’université accroît les connaissances et élargit les horizons. Le diplôme constitue, aussi, la meilleure protection face au chômage. Leur avenir est désormais dans les mains d’une poignée d’enseignants-chercheurs désignée pour examiner leur dossier dans les formations de leur choix.

    Nous faisons partie de ces enseignants, mais nous refusons d’accomplir cette tâche. Nous refusons de classer les candidatures parmi des milliers d’autres (pour une centaine de places dans nos formations). Nous refusons de porter un jugement sur les espoirs, les aspirations et la capacité de chacun à réaliser ses rêves. Cette lettre vise à expliquer pourquoi nous nous considérons incapables d’accomplir une telle tâche.

    Notre métier n’est pas de prédire

    En tant qu’enseignants à l’université, notre métier n’est pas de prédire les chances des uns et des autres de réussite, mais d’accompagner les étudiants dans la poursuite de leur parcours universitaire. Notre mission est de transmettre nos connaissances pour qu’elles puissent leur servir à l’avenir. Il s’agit de leur offrir, tant que possible, les moyens de réaliser leurs ambitions et, en aucun cas, de les restreindre.

    Cette mission est difficile et nous échouons parfois à la mener à bien. Les difficultés que nous rencontrons ne tiennent pas à la « qualité » des dossiers scolaires des bacheliers ou la cohérence de leurs choix (qui à 18 ans n’ont heureusement rien de certain), mais au manque de moyens dont nous disposons pour les soutenir. Amphis parfois bondés, salles occasionnellement non chauffées, équipement informatique insuffisant, enseignants précaires, secrétariat surchargé, les gouvernements successifs ont abandonné l’université au profit d’autres établissements, réservés à une « élite ».

    Des moyens, nous n’en avons pas davantage pour examiner avec soin les dossiers soumis par les bacheliers. Nous disposons d’un outil d’aide à la décision (un logiciel) qui va permettre d’ordonner automatiquement les milliers de candidatures. Les enseignants ne seront pas en mesure de regarder (ou à la marge) le projet de formation motivé et le CV. Ce classement ne pourra donc se faire autrement qu’en donnant la priorité aux notes au lycée. Or, les sociologues l’ont montré, ces dernières reflètent d’autres choses que le « mérite ».

    Dans le dossier d’une bachelière, que l’on nommera Céline, cette dernière explique vivre avec sa mère et sa soeur sans grande aide financière de son père avec qui elle a peu de contacts. Elle raconte avoir réalisé son année de terminale en parallèle d’un emploi à mi-temps dans un fast-food. Cela a sans doute eu un effet sur ses notes au lycée (cas extrait de la plate-forme, anonymisé).

    Désavantagée sur la base de ses notes

    Mais dans le flot de candidatures, cette lettre, les enseignants ne la liront pas ! Si sa situation familiale (son origine sociale) a pesé sur sa scolarité (sur ses dispositions à répondre aux exigences de l’école), elle sera à nouveau désavantagée et, sur la base de ses notes, elle tombera bas dans le classement.

    Matthieu a obtenu de meilleures notes, notamment en anglais. Il se trouve qu’il a réalisé un séjour de plusieurs mois aux Etats-Unis (cas extrait de la plate-forme, anonymisé). Il ne le précise pas, mais on peut supposer que ce dernier a été financé par ses parents (qui ont davantage de ressources), il aura la chance de recevoir des « oui » pour l’ensemble de ses voeux dès sa première connexion.

    Ordonner les dossiers sans moyens de les examiner précisément ou devoir fermer à certains la porte de nos formations faute de ressources, ce n’est rien d’autre que cautionner des classements scolaires dont on sait pourtant à quel point ils reflètent les inégalités sociales. C’est aussi refuser aux bacheliers la possibilité de découvrir leur voie quelles que soient leurs scolarités antérieures.

    Certains disent que, de toute façon, il y en a déjà partout de la sélection, dès le collège et ensuite au lycée. Certes. Justement, il nous paraît d’autant plus important de garder un espace à l’abri de cette aggravation de la sélection. L’université était le seul endroit qui permettait encore à chacun de tenter sa chance dans le supérieur et qui offrait la possibilité à certains de se réconcilier avec l’école.

    Laisser à chacun la possibilité d’entrée à l’université

    Les bacheliers ont pu entendre dire qu’ils risquaient de se « planter » à l’université. Certes, 9 % des étudiants ne poursuivent finalement pas leurs études et 25 % se réorientent ( direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance , 2013) vers une autre formation. L’université constitue donc un moment de réflexion avant de réaliser d’autres projets professionnels ou d’études. Ce serait dommage de s’en priver et cette mission d’accompagnement nous convient.

    En refusant de classer les candidatures, de nombreux départements d’administration économique et sociale (AES), de géographie, de mathématiques, de philosophie, d’histoire, de sciences de l’éducation, de sciences sociales, de science politique, de sociologie, de sciences et techniques des activités physiques et sportives, etc. de nombreuses universités d’Amiens, Aix-Marseille, Bordeaux, Brest, Evry, Lyon, Paris (I et V), Marne-la-Vallée, Nanterre, Lille, Rouen, Saint-Denis, Tours, Versailles, etc. ne souhaitent ni fermer leurs portes de leurs formations, ni envoyer de mauvais signaux.

    Au contraire, notre seul combat est de laisser à chacun, la possibilité d’entrée à l’université (en conservant le diplôme du baccalauréat comme passeport d’entrée) et de s’y investir, parce que chacun peut y réussir.

    Si nous portons tous le même combat et cette même vision, les rectorats et le ministère trouveront sans doute un moyen d’inscrire chacun tous là où va sa préférence. L’université française n’a pas besoin de trier les candidats, elle a besoin de moyens pour garantir une place à tous les bacheliers dans la formation de leur choix et assurer la réussite du plus grand nombre.

    Précédents articles sur le sujet là :
    https://seenthis.net/messages/683337

    #Parcoursup #université #sélection #france #éducation

  • Parcoursup : des profs de l’Université de Lille refusent d’examiner les dossiers des lycéens FR3 - Claire Chevalier/François Daireaux - 30 Mars 2018

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/parcoursup-profs-universite-lille-refusent-examiner-dos

    C’est un dossier qui fait couler beaucoup d’encre : #Parcoursup. Mais la nouvelle plateforme d’orientation post-bac suscite des inquiétudes et même une franche opposition. Certains professeurs de l’université de Lille menacent de ne pas examiner les candidatures.

    ls entendent être des lanceurs d’alerte. Dans quelques jours, des professeurs d’universités devront étudier les dossiers des futurs bacheliers pour les accepter ou non dans leur filière. Mais le nouveau système Parcourssup les inquiète. Ils ne voient pas comment ils pourront examiner et classer parfois plus de 2000 dossiers dans certaines formations. 

    « Personne ne sait faire ça ! Comment je vais déterminer le 877ème et le 878ème, je ne pourrai pas le déterminer manuellement. Donc en fait, une des raisons pour lesquels les lycéens et les familles peuvent être inquiets, c’est que ce sont des logiciels, des algorithmes qui vont faire ces classements », explique Fabien Desage, Maître de conférence en Sciences politiques.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=41&v=ZLLz1V-wbpo

    Pour ces enseignants, derrière ce système se cache une sélection déguisée. Chaque filière pourra appliquer ses propres critères. Et même si tous les bacheliers seront admis à l’Université, ce ne sera pas forcément dans la formation qu’ils souhaitaient en priorité. 

    Contrairement à l’ancien système APB, les lycéens n’ont plus à hiérarchiser leurs 10 choix. Leur dossier sera donc examiné dans les 10 filières qu’ils ont retenues.

    A #Lille, ces enseignants trouvent ce système chronophage et inéquitable. « Nous décidons de ne pas classer. Nous considéreons que c’est un travail inutile, inégalitaire et nous ne voulons pas assumer la responsabilité de ce travail. Nous renvoyons la responsabilité de cette réforme à ceux qui l’ont portée », explique Thomas Alam, maître de conférence en Sciences politiques. 

    Et pour la réussite de leurs étudiants. Ces enseignants réclament, pour l’Université, des moyens équivalents à ceux accordés aux grandes écoles.

     

    #université #sélection #france #parcoursup #parcours_sup #supérieur #éducation