• Reçu dans un mail ce matin :

    https://formation.pierreportevin.net/inscription-rencontre-avec-thierry-jobard

    Pouvoir illimité, loi de l’attraction, pensée positive, la clé de votre énergie (22 protocoles), les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même, réfléchissez et devenez riche, le Secret, Les antisèches du bonheur... mais aussi l’Hygge danois, le Ho’oponopono hawaïen, les 4 accords Toltèques, l’Ikigai japonais... La mode du « développement personnel » ne se dément pas et j’y ai moi-même contribué avec deux essais "Mon meilleur ami... C’est moi" (Eyrolles) et "Osez... Ça change tout" (Souffle d’Or).

    Mais ces propositions à première vue positives ou inoffensives ne seraient-elles pas en train de soutenir, souvent à leur insu, une idéologie nuisible ? Ne contribueraient-elles pas à la culture de l’exploitation de soi par soi ou à une "libre soumission" ? Nous explorerons ces questions, et leurs implications pour la vie quotidienne et le management, lors de ma prochaine rencontre en ligne avec Thierry Jobard, dans la série « Renverser et élargir nos pensées, pour enrichir notre compréhension du monde et des enjeux auxquels nous sommes confrontés ».

    Rejoignez-nous mardi 27 février à 18h30 pour ce rendez-vous. Nous pourrons ensemble "penser contre soi", explorer ce "point de vue de l’adversaire" si cher à Marguerite Yourcenar et questionner certaines évidences peut-être pas aussi évidentes que ça.

    L’inscription à la diffusion en ligne en direct ou à sa rediffusion est gratuite et indispensable.

    J’avais déjà participé à une rencontre où intervenait Aude Vidal à propos d’Égologie. J’étais resté un peu sur ma faim car le format ne permet pas vraiment d’aller au fond des choses.
    https://www.youtube.com/watch?v=YRo9Nl-U5mE

    #développement_personnel #self_care #corporate_culture

  • Gmail And Yahoo Inbox Updates & What They Mean For Senders | Mailgun
    https://www.mailgun.com/blog/deliverability/gmail-and-yahoo-inbox-updates-2024

    The requirement from both Gmail and Yahoo is to set up strong authentication with “SPF, DKIM, and DMARC for your domain.” Previously not a requirement, this move towards implementing DMARC is something Sinch Mailgun’s Jonathan Torres had already predicted in our guide on email security and compliance.

    (...) For­ DMAR­C you will­ need­ to set at mini­mum a p=no­ne poli­cy. (...)

    Il ne suffit plus d’avoir SPF et DKIM, il va aussi falloir implémenter l’enregistrement DMARC, en mode « none » au minimum.

    • Je ne comprend pas pourquoi le standard mail n’évolue pas.
      Si les corps de mails étaient stockés sur le serveur d’émission et non sur celui de réception, le stockage des spam serait à la charge de l’émetteur. Du coup :
      1. les serveurs de réception pourraient accepter beaucoup plus facilement les entêtes
      2. le corps pourrait être scanné pour les spams uniquement lorsque l’utilisateur demande l’affichage d’où une réduction de charge.
      3. le volume global de transaction et de stockage serait beaucoup plus faible (seuls les entêtes seraient copiés pour un mail à plusieurs destinataire)

      En fait on est resté sur un modèle basé sur les lettres papiers.

    • After self-hosting my email for twenty-three years I have thrown in the towel. The oligopoly has won.
      Carlos Fenollosa
      https://cfenollosa.com/blog/after-self-hosting-my-email-for-twenty-three-years-i-have-thrown-in-the-
      Le problème est plus grave. Das Internet ist kaputt. L’exclusion des petit prestataires est sytématique. Depuis au moins deux ans je ne propose plus l’hébergement de boîtes email (sur mes serveurs). Ce monsieur espagnol explique pourquoi.

      September 04, 2022 — Many companies have been trying to disrupt email by making it proprietary. So far, they have failed. Email keeps being an open protocol. Hurray?

      No hurray. Email is not distributed anymore. You just cannot create another first-class node of this network.
      ...

      #monopoles #oligopoles #email #internet

    • De mon côté, depuis 2 ans, ça va mieux.

      Mieux : les serveurs Microsoft se font jeter par Google, et réciproquement. Parce que ponctuellement, les uns et les autres ne sont pas capables de respecter les RFC. Quand ça tombe sur un client que j’ai été contraint de migrer vers MS, ça fait plaisir de pouvoir lui dire que Microsoft n’est pas la panacée non plus.

      Ça va mieux au sens où MS et Google ont cessé de filtrer sur des règles arbitraires (surtout MS d’ailleurs). Il reste Orange, avec des règles absurdes, mais c’est vraiment rare qu’on doive intervenir.

      On en reste de notre côté à 3 points à contrôler :
      1) Les DNS conformes : SPF, DKIM, DMARC ; parfois, DKIM est compliqué, selon l’hébergement final utilisé
      2) Les IP émettrices identifiées et en nombre limité : ici, on concentre les flux sur deux IP RIPE
      3) La surveillance des DNSBL, pour être toujours au vert ; pas mal de temps qu’on n’a pas eu besoin de faire quoi que ce soit à ce sujet

    • De ce que je lis ici, l’enregistrement #DMARC est imposé uniquement si on envoie plus de 5000 e-mails par période de 24 heures sur un service (GMail ou Yahoo donc) :

      https://www.it-connect.fr/fevrier-2024-google-et-yahoo-imposent-utilisation-spf-dkim-dmarc

      En dessous, la norme reste SPF et/ou DKIM. Par contre, "Tous les domaines et adresses IP utilisées pour émettre des e-mails doivent avoir un enregistrement DNS de type « PTR » (reverse) correctement configuré" et ça, je ne sais pas trop ce que ça veut, si quelqu’un·e a des infos...

      Bon, j’imagine que ce n’est qu’une première étape et ça sera généralisé à terme.

    • L’enregistrement PTR, c’est de s’assurer que si ton serveur de messagerie répond qu’il se nomme toto.domain.tld, il faut que l’IP publique émettrice réponde « toto.domain.tld » à une recherche inverse.

      En mode Linux, avec la commande host, je vérifie la résolution dans les deux sens, nom vers IP et IP vers nom (PTR) :

      $ host seenthis.net
      seenthis.net has address 217.182.178.243
      $ host 217.182.178.243
      243.178.182.217.in-addr.arpa domain name pointer seenthis.net.

      Et là, je vérifie ce que répond le serveur de messagerie dans sa réponse d’accueil :
      $ nc seenthis.net 25
      220 seenthis.net ESMTP Postfix (Debian/GNU)

      Tout est conforme, donc.

  • Veras Welt - Wer verdient was an einem Buch?
    https://www.vera-nentwich.de/coni/vera/verablog.nsf/dx/wer-verdient-am-buch.htm

    Wenn man als Selfpublisherin beginnt, sich mit dem Buchhandel zu beschäftigen, wird man schnell mit recht hohen Rabattwerten konfrontiert. Von 50% ist dort die Rede. Von 40% für einzelne Buchhandlungen. Im Gegenzug dazu erwarten andere, dass man vom Buchverkauf sehr schnell reich würde. Fakt ist, dass der Buchhandel durch Buchpreisbindung und über Jahrzehnte gewachsene Prozesse sehr stark organisiert ist und man tut gut daran, die Zusammenhänge zu kennen, wenn man mit dem Handel in Kontakt kommt. Ich versuche, dies ein wenig aufzuschlüsseln.

    Um die Zahlen anschaulich zu gestalten, nehme ich als Rechenbeispiel ein Taschenbuch mit 250 Seiten, s/w, das für einen Preis von € 10,- angeboten werden soll.

    Zuerst ist da der Zwischenhandel: das Barsortiment.

    Lediglich die Apotheken verfügen über eine ähnlich organisierte Struktur wie der Buchhandel. Diese Abläufe stellen sicher, dass ein Kunde ein bestelltes Buch im Regelfall bereits am nächsten Tag im Geschäft abholen kann. Garanten für diese Lieferkette sind die sog. Barsortimenter. Die wesentlichen Vertreter am deutschen Markt sind KNV, Libri und Umbreit. Diese halten tausende Titel in ihren Lagern verfügbar und liefern die Bestellungen täglich aus. Diese Logistik kostet und so kalkulieren die Barsortimenter mit einem Anteil von ca. 15% an jedem verkauften Buch.

    Ein Buchladen will finanziert sein.

    Ein Ladenlokal kostet. Dazu kommen die Kosten für Personal und andere Dinge. All dies muss durch den Verkauf der Bücher gedeckt werden. Der Buchhandel hat im Regelfall Lieferverträge mit einem oder mehreren Barsortimentern. Die üblichen Rabatte liegen zwischen 30 und 40%. Große Verlage beliefern Buchhandlungen auch schonmal direkt und bieten im Regelfall auch 40%. Lediglich bei sehr hochpreisigen Büchern, wie Fotobänden o.ä, können es auch schonmal 25% sein. Wenn wir unser Beispieltaschenbuch zugrunde legen, wird der Buchhandel kaum mit 25% zufrieden sein.

    Die Hälfte ist schon weg: der Nettoerlös.

    Nehmen wir die genannten Werte, ca. 35% Buchhandel und 15% Barsortiment, ergeben sich die oft zu hörenden 50% für die Lieferkette eines Buches. In Verlagsverträgen liest man im Regelfall vom Nettoerlös. Dieser ergibt sich daraus und ist daher im Regelfall ebenfalls 50%. Die Mehrwertsteuer von 7%, die auf ein Buch anfällt, habe ich hier der Einfachheit halber vernachlässigt. Von diesen 50% muss also Druck, Lektorat, Cover, Marketing, Versand etc. bewältigt werden. Die Tantieme für Autor oder Autorin soll genauso noch übrigbleiben, wie ein Gewinn für den Verlag.


    So verteilt sich der Buchpreis.

    So verteilt sich der Rest.

    Der Standardverlagsvertrag sieht eine Tantieme von 8 bis 12% vom Nettoerlös für Autorin oder Autor vor. Wenn wir 10% annehmen, ergibt dies bei unserem Beispielbuch einen Betrag von € 0,50.
    Meine Taschenbücher haben etwa den Umfang des Beispielbuches. Je nach Auflage kostet der Druck um € 2,50. Gehen wir mal davon aus, dass ein Verlag womöglich eine höhere Auflage druckt und einen Preis von € 2,- realisieren kann. Nach Abzug von Druck und Tantieme blieben dann noch € 2,50. Einen großen Anteil verschlingt dann noch der Versand, der im Regelfall zu Lasten des Lieferanten geht. Bei mir bestellen die Barsortimenter eher kleine Stückzahlen. Mal sind es drei Bücher oder mal sind es vier. Drei Bücher kann ich noch als Maxibrief zu € 2,70 versenden. Dies ergibt € 0,90 je Buch an Versandkosten. Bleibt also ein Erlös von € 1,60 für den Verlag. Nun berechne ich für mich nicht die Kosten für Lagerhaltung, Verpackungsmaterial und den Aufwand des Versandes. Würde ich dies von einem Dienstleister machen lassen, würde dies noch einmal mit ca. € 1,- je Buch zu Buche schlagen.

    Nachdenken bei der Preisfestsetzung

    Meine Entscheidung, meine Taschenbücher für € 9,95 anzubieten, war also nach betriebswirtschaftlichen Gesichtspunkten nicht durchdacht. Der Buchhandel mag ebenfalls höhere Preise lieber.
    Für Selfpublisher stellen die Dienstleister Kalkulatoren zur Verfügung, die einem angeben, welcher Betrag beim Verkauf über den Buchhandel übrigbleibt.

    Bei BoD würde mein Beispielbuch € 1,49 Marge ergeben.
    Bei tredition blieben noch € 0,98 übrig.
    Bei epubli blieben € 0,77 als Marge.

    Was also tun?

    Natürlich sind Rabatte nicht festgeschrieben und können immer frei verhandelt werden. Ein Buchhandel wird sich vielleicht im Einzelfall auch mal auf einen geringeren Rabatt einlassen, um einen Kunden zufriedenstellen zu können. Allerdings wird dies kaum eine Basis für eine längere Geschäftsbeziehung sein und eher die Vorurteile über die unprofessionellen Selfpublisher verstärken. Besser ist es also, bei der Festlegung des Verkaufspreises die Kalkulation im Auge zu behalten. Letztlich entscheidet der Verkaufspreis nur in geringem Maße über Kauf oder Nicht-Kauf eines Buches, so lange sich der Preis im normalen Rahmen bewegt. Es macht also Sinn, einfach mal durch den Buchladen zu schlendern und sich anzusehen, was vergleichbare Bücher kosten und sich danach zu richten.

    Falls du vorhast, bei Buchhandlungen vorstellig zu werden, habe ich dir meine Rechnungsvorlage zur Verfügung gestellt.
    https://www.vera-nentwich.de/coni/vera/verablog.nsf/dx/vorlage-rechnung-buchhandel.htm

    #Allemagne #édition #librairies #self_publishing

  • Comment le yoga façonne l’être néolibéral
    https://lvsl.fr/comment-le-yoga-faconne-letre-neoliberal

    Qu’il soit pratiqué dans une salle de sport, devant ses followers Instagram, seul sur son tapis ou même en entreprise, le yoga n’en finit pas de séduire de nouveaux adeptes. En vendant la découverte d’un « soi » intérieur et en promettant d’aider à atteindre une forme de perfection spirituelle et physique, il offre à des millions de personnes l’espoir d’une vie saine et pleinement épanouie. Un horizon que la société ne paraît plus capable d’apporter depuis longtemps. Mais pour Zineb Fahsi, professeure de yoga, cette quête d’un « meilleur soi » n’est rien d’autre qu’une façon de faire accepter son sort à l’individu néolibéral, tout en l’appelant à se dépasser, en particulier au travail. Dans son livre Le yoga, nouvel esprit du capitalisme (éditions Textuel, 2023), elle explique comment cette pratique hindoue a été transformée en vulgaire développement personnel. Extraits.

    « Manger équilibré, faire du yoga… Même enfermés, on n’aura donc jamais la paix ? » Cet article exaspéré de la journaliste Barbara Krief, est publié sur le site de Rue89 en avril 2020, après les quinze premiers jours du premier confinement en France suite à la pandémie de Covid-19. Soulignant la multiplication des injonctions à « profiter » du confinement, à le considérer comme une opportunité pour tendre vers un meilleur soi et apprendre de nouvelles compétences, bref, à faire du confinement un moment productif et épanouissant, cet article est révélateur de la prééminence de la culture du perfectionnement de soi, quelles que soient les circonstances, et bien souvent au mépris de celles et ceux qui n’ont pas le luxe de pouvoir s’adonner au souci de soi. Comme en écho à cet article, une coach new age et professeure de yoga très suivie sur les réseaux sociaux a récemment partagé sur son compte Instagram le faux dialogue suivant : « Moi : “Utilises-tu la crise mondiale actuelle comme un catalyseur pour te propulser vers la meilleure version de toi-même jamais atteinte ?” – Eux : “Non.” – Moi : “Ça serait plus cool que tu le fasses.” » Les discours d’auto-perfectionnement sont donc omniprésents dans le milieu du yoga et constituent son nouveau but : devenir une meilleure personne, atteindre une meilleure existence ici-bas par le développement de son plein potentiel, par le biais d’exercices physiques et d’une transformation psychique.

    Le narcissisme et la compétition, moteurs de la dépression

  • #Bien-être : « Tant qu’on utilisera le #yoga pour être en forme au #travail, on aura un problème »

    Loin de nous apporter le bonheur promis, la sphère bien-être perpétue un système nuisible qui ne peut que nous rendre malheureux. Interview de #Camille_Teste.

    Huiles essentielles, massages et salutations au soleil promettent de nous changer de l’intérieur, et le monde avec. À tort ? C’est le sujet de l’essai Politiser le bien-être (https://boutique.binge.audio/products/politiser-le-bien-etre-camille-teste) publié en avril dernier chez Binge Audio Editions. Selon l’ex-journaliste Camille Teste, non seulement nos petits gestes bien-être ne guériront pas les maux de nos sociétés occidentales, mais ils pourraient même les empirer. Rassurez-vous, Camille Teste, aujourd’hui professeur de yoga, ne propose pas de bannir les sophrologues et de brûler nos matelas. Elle nous invite en revanche à prendre conscience du rôle que jouent les pratiques de bien-être, celui de lubrifiant d’un système capitaliste. Interview.

    Le bien-être est la quête individuelle du moment. C’est aussi un #business : pouvez-vous préciser les contours de ce #marché ?

    Camille Treste : La sphère bien-être recouvre un marché très vaste qualifiant toutes les pratiques dont l’objectif est d’atteindre un équilibre dit « intégral », c’est-à-dire psychologique, physique, émotionnel, spirituel et social, au sens relationnel du terme. Cela inclut des pratiques esthétiques, psychocorporelles (yoga, muscu...), paramédicales (sophrologie, hypnose...) et spirituelles. En plein boom depuis les années 90, la sphère bien-être s’est démultipliée en ligne dans les années 2010. Cela débute sur YouTube avec des praticiens et coachs sportifs avant de s’orienter vers le développement personnel, notamment sur Instagram. Rappelons que le milieu est riche en complications, entre dérives sectaires et arnaques financières : par exemple, sous couvert d’élévation spirituelle, certains coachs autoproclamés vendent très cher leurs services pour se former... au #coaching. Un phénomène qui s’accélère depuis la pandémie et s’inscrit dans une dynamique de vente pyramidale ou système de Ponzi.

    Pourquoi la sphère bien-être se tourne-t-elle autant vers les cultures ancestrales ?

    C. T : Effectivement, les thérapies alternatives et les #néospiritualités ont volontiers tendance à picorer dans des pratiques culturelles asiatiques ou latines, comme l’Ayurveda née en Inde ou la cérémonie du cacao, originaire d’Amérique centrale. Ce phénomène relève aussi bien d’un intérêt authentique que d’une #stratégie_marketing. Le problème, c’est que pour notre usage, nous commercialisons et transformons des pratiques empruntées à des pays dominés, colonisés ou anciennement colonisés avant de le leur rendre, souvent diluées, galvaudées et abîmées, ce qu’on peut qualifier d’#appropriation_culturelle. C’est le cas par exemple des cérémonies ayahuasca pratiquées en Amazonie, durant lesquelles la concoction hallucinogène est originellement consommée par les chamanes, et non par les participants. Pourquoi cette propension à se servir chez les autres ? Notre culture occidentale qui a érigé la #rationalité en valeur suprême voit d’un mauvais œil le pas de côté spirituel. Se dissimuler derrière les pratiques de peuples extérieurs à l’Occident procure un #alibi, une sorte de laissez-passer un peu raciste qui autorise à profiter des bienfaits de coutumes que l’on ne s’explique pas et de traditions que l’on ne comprend pas vraiment. Il ne s’agit pas de dire que les #pratiques_spirituelles ne sont pas désirables, au contraire. Mais plutôt que de nous tourner vers celles d’autres peuples, peut-être pourrions-nous inventer les nôtres ou renouer avec celles auxquelles nous avons renoncé avec la modernité, comme le #néodruidisme. Le tout évidemment, sans renoncer à la #médecine_moderne, à la #science, à la rationalité, et sans tomber dans un #traditionalisme_réactionnaire.

    Vous affirmez que la sphère bien-être est « la meilleure amie du #néolibéralisme. » Où est la connivence ?

    C. T : La #culture_néolibérale précède bien sûr l’essor de la sphère bien-être. Théorisée au début du 20ème siècle, elle s’insère réellement dans nos vies dans les années 80 avec l’élection de Reagan-Thatcher. Avant cette décennie, le capitalisme laissait de côté nos relations personnelles, l’amour, le corps : cela change avec le néolibéralisme, qui appréhende tout ce qui relève de l’#intime comme un marché potentiel. Le capitalisme pénètre alors chaque pore de notre peau et tous les volets de notre existence. En parallèle, et à partir des années 90, le marché du bien-être explose, et l’économiste américain Paul Zane Pilzer prédit à raison qu’au 21ème siècle le marché brassera des milliards. Cela a été rendu possible par la mécanique du néolibéralisme qui pose les individus en tant que petites entreprises, responsables de leur croissance et de leur développement, et non plus en tant que personnes qui s’organisent ensemble pour faire société et répondre collectivement à leurs problèmes. Peu à peu, le néolibéralisme impose à grande échelle cette culture qui nous rend intégralement responsable de notre #bonheur et de notre #malheur, et à laquelle la sphère bien-être répond en nous gavant de yoga et de cristaux. Le problème, c’est que cela nous détourne de la véritable cause de nos problèmes, pourtant clairement identifiés : changement climatique, paupérisation, système productiviste, réformes tournées vers la santé du marché et non vers la nôtre. Finalement, la quête du bien-être, c’est le petit #mensonge que l’on se raconte tous les jours, mensonge qui consiste à se dire que cristaux et autres cérémonies du cacao permettent de colmater les brèches. En plus d’être complètement faux, cela démantèle toujours plus les #structures_collectives tout en continuant d’enrichir l’une des vaches à lait les plus grasses du capitalisme.

    Il semble que le #collectif attire moins que tout ce qui relève l’intime. Est-ce un problème d’esthétique ?

    C. T : La #culture_individualise née avec les Lumières promeut l’égalité et la liberté, suivie au 19ème et 20ème siècles par un effet pervers. L’#hyper-individualisme nous fait alors regarder le collectif avec de plus en plus d’ironie et rend les engagements – notamment ceux au sein des syndicats – un peu ringards. En parallèle, notre culture valorise énormément l’#esthétique, ce qui a rendu les salles de yoga au design soignées et les néospiritualités très attirantes. Récemment, avec le mouvement retraite et l’émergence de militants telle #Mathilde_Caillard, dite « #MC_danse_pour_le_climat » – qui utilise la danse en manif comme un outil de communication politique –, on a réussi à présenter l’#engagement et l’#organisation_collective comme quelque chose de cool. La poétesse et réalisatrice afro-américaine #Toni_Cade_Bambara dit qu’il faut rendre la résistance irrésistible, l’auteur #Alain_Damasio parle de battre le capitalisme sur le terrain du #désir. On peut le déplorer, mais la bataille culturelle se jouera aussi sur le terrain de l’esthétique.

    Vous écrivez : « La logique néolibérale n’a pas seulement détourné une dynamique contestataire et antisystème, elle en a fait un argument de vente. » La quête spirituelle finit donc comme le rock : rattrapée par le capitalisme ?

    C. T : La quête de « la meilleure version de soi-même » branchée sport et smoothie en 2010 est revue aujourd’hui à la sauce New Age. La promesse est de « nous faire sortir de la caverne » pour nous transformer en sur-personne libérée de la superficialité, de l’ego et du marasme ambiant. Il s’agit aussi d’un argument marketing extrêmement bien rodé pour vendre des séminaires à 3 333 euros ou vendre des fringues censées « favoriser l’#éveil_spirituel » comme le fait #Jaden_Smith avec sa marque #MSFTSrep. Mais ne nous trompons pas, cette rhétorique antisystème est très individualiste et laisse totalement de côté la #critique_sociale : le #New_Age ne propose jamais de solutions concrètes au fait que les plus faibles sont oppressés au bénéfice de quelques dominants, il ne parle pas de #lutte_des_classes. Les cristaux ne changent pas le fait qu’il y a d’un côté des possédants, de l’autre des personnes qui vendent leur force de travail pour pas grand-chose. Au contraire, il tend à faire du contournement spirituel, à savoir expliquer des problèmes très politiques – la pauvreté, le sexisme ou le racisme par exemple – par des causes vagues. Vous êtes victime de racisme ? Vibrez à des fréquences plus hautes. Votre patron vous exploite ? Avez-vous essayé le reiki ?

    Le bien-être est-il aussi l’apanage d’une classe sociale ?

    C. T : Prendre soin de soi est un #luxe : il faut avoir le temps et l’argent, c’est aussi un moyen de se démarquer. Le monde du bien-être est d’ailleurs formaté pour convenir à un certain type de personne : blanche, mince, aisée et non handicapée. Cela est particulièrement visible dans le milieu du yoga : au-delà de la barrière financière, la majorité des professeurs sont blancs et proposent des pratiques surtout pensées pour des corps minces, valides, sans besoins particuliers.

    Pensez notre bien-être personnel sans oublier les intérêts du grand collectif, c’est possible ?

    C. T : Les espaces de bien-être sont à sortir des logiques capitalistes, pas à jeter à la poubelle car ils ont des atouts majeurs : ils font partie des rares espaces dédiés à la #douceur, au #soin, à la prise en compte de nos #émotions, de notre corps, de notre vulnérabilité. Il s’agit tout d’abord de les transformer pour ne plus en faire un bien de consommation réservé à quelques-uns, mais un #bien_commun. C’est ce que fait le masseur #Yann_Croizé qui dans son centre masse prioritairement des corps LGBTQI+, mais aussi âgés, poilus, handicapés, souvent exclus de ces espaces, ou la professeure de yoga #Anaïs_Varnier qui adapte systématiquement ses cours aux différences corporelles : s’il manque une main à quelqu’un, aucune posture ne demandera d’en avoir deux durant son cours. Je recommande également de penser à l’impact de nos discours : a-t-on vraiment besoin, par exemple, de parler de féminin et de masculin sacré, comme le font de nombreux praticiens, ce qui, en plus d’essentialiser les qualités masculines et féminines, est très excluant pour les personnes queers, notamment trans, non-binaires ou intersexes. Il faut ensuite s’interroger sur les raisons qui nous poussent à adopter ces pratiques. Tant que l’on utilisera le yoga pour être en forme au travail et enrichir des actionnaires, ou le fitness pour renflouer son capital beauté dans un système qui donne plus de privilèges aux gens « beaux », on aura un problème. On peut en revanche utiliser le #yoga ou la #méditation pour réapprendre à ralentir et nous désintoxiquer d’un système qui nous veut toujours plus rapides, efficaces et productifs. On peut utiliser des #pratiques_corporelles comme la danse ou le mouvement pour tirer #plaisir de notre corps dans un système qui nous coupe de ce plaisir en nous laissant croire que l’exercice physique n’est qu’un moyen d’être plus beau ou plus dominant (une idée particulièrement répandue à l’extrême-droite où le muscle et la santé du corps servent à affirmer sa domination sur les autres). Cultiver le plaisir dans nos corps, dans ce contexte, est hautement subversif et politique... De même, nous pourrions utiliser les pratiques de bien-être comme des façons d’accueillir et de célébrer nos vulnérabilités, nos peines, nos hontes et nos « imperfections » dans une culture qui aspire à gommer nos failles et nos défauts pour nous transformer en robots invulnérables.

    https://www.ladn.eu/nouveaux-usages/bien-etre-tant-quon-utilisera-le-yoga-pour-etre-en-forme-au-travail-on-aura-un-
    #responsabilité

    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/817228

  • Compress #PHP applications into one binary : PHP
    https://www.reddit.com/r/PHP/comments/12e743w/compress_php_applications_into_one_binary

    Are we talking about a full-size web app, or a small CLI app?

    See https://github.com/dreadnip/static for an example.

    TL;DR: you build your app as a #phar (for example with Box), en then prepend it with this: https://github.com/dixyes/phpmicro/blob/master/Readme.EN.md

    The result is a #selfexecutable binary.

  • [Solved] ERR_SSL_KEY_USAGE_INCOMPATIBLE Solution | 9to5Answer
    https://9to5answer.com/err_ssl_key_usage_incompatible-solution

    Les options pour générer un certificat « self signed » qui ne lève pas l’erreur ERR_SSL_KEY_USAGE_INCOMPATIBLE sous Chrome

    Voir aussi https://www.sqlpac.com/fr/documents/apache-2.4-windows-virtual-hosts-locaux-avec-https-ssl-certificats-self-sign pour l’intégration du certificat dans les navigateurs sous WIndows

    #SSL #self_signed

  • La Chine prise au piège de l’épidémie de Covid
    par Simon Leplâtre
    Le Monde, mardi 27 décembre 2022 1564 mots, p. 2

    Alors que la circulation du virus est massive, Pékin a décidé de ne plus divulguer le nombre de décès et de cas

    Shanghaï - correspondance - Après trois ans passés à contrôler la vie des gens étroitement, à présenter le Covid-19 comme une menace mortelle et à se moquer du « chaos » qui régnait aux États-Unis, la propagande chinoise peine à trouver le ton à l’heure de l’ouverture.

    Le 7 décembre, Pékin a prononcé la fin de sa politique zéro Covid : plus de tests généralisés, plus de centres d’isolement pour les malades, plus de confinement pour des villes entières. Plus de décompte quotidien du nombre de personnes infectées non plus,ni de celui du nombre de décès dus au Covid-19 : dimanche 25 décembre, la Commission nationale de la santé a annoncé mettre fin à la publication de ces chiffres après avoir admis qu’il était « impossible » de continuer à mesurer l’évolution de l’épidémie puisque les tests n’étaient plus obligatoires.

    Dans ces conditions, le coronavirus se diffuse à une vitesse exceptionnelle, créant une première vague ressemblant plus à un tsunami dans une population qui n’avait jamais connu le Covid-19 jusqu’ici. Comme ailleurs, les hôpitaux commencent à saturer et les crématoriums tournent à plein. Mais cette situation nouvelle est plus difficile à défendre pour un régime qui a fait du faible nombre de victimes durant ces dernières années une source de légitimité, même si cette politique coûtait cher à une grande partie de la population, privée de liberté.

    L’un des symboles de ce virage à 180 degrés dans la communication officielle des autorités est l’un des nouveaux slogans en vogue : « Chaque personne est individuellement la première responsable de sa santé. »

    Le message est apparu la première fois dans une lettre envoyée aux citoyens de la ville de Shijiazhuang, la capitale du Hebei, au sud de Pékin – une zone qui a abandonné les tests PCR obligatoires dès le 13 novembre, avant de revenir en arrière devant l’inquiétude des citoyens déboussolés. Le même message s’est affiché, le 1er décembre, sur le plus haut gratte-ciel de Canton, la capitale du Guangdong, l’une des premières villes de Chine à relâcher les contrôles face au Covid-19. Depuis, il est repris partout, affiché sur des banderoles en sinogrammes jaunes sur fond rouge, et réaffirmé par les autorités, accompagnant par exemple un communiqué conseillant aux étudiants de faire de l’exercice pour renforcer leur système immunitaire.

    Quelques semaines plus tôt, à la mi-novembre, une série d’éditoriaux parus dans le très officiel Quotidien du peuple appelaient encore à « résolument appliquer la politique zéro Covid » . L’Etat, qui s’immisçait jusque dans l’intimité des Chinois sans leur laisser le choix, pour « les protéger » d’une menace sans cesse amplifiée par la propagande, conseille aujourd’hui à sa population de se débrouiller.

    Le message passe mal. « Ils ont ouvert le pays vraiment du jour au lendemain, sans la moindre préparation, sans formation pour le personnel, sans prévoir assez de médicaments. Et sans préparer la population pour lutter contre la peur que les gens ont du virus, après l’avoir diabolisé pendant trois ans », juge M. Zhang, un Pékinois de 49 ans dont la mère est morte du Covid-19 ; un premier établissement, saturé, avait refusé de la prendre en charge, perdant ainsi de précieuses heures avant qu’elle puisse avoir accès à des soins . « Tout ça pour ça : ils auraient dû arrêter avec le zéro Covid au printemps. Je ne vois pas à quoi leur ont servi ces huit mois de politique zéro Covid en plus » , soupire M. Zhang.

    « Les gens se terrent chez eux »

    Face à ce retournement complet de politique, la propagande semble avoir du mal à suivre : vendredi 23 décembre, un article de presse a diffusé le résumé d’une réunion de la Commission nationale de la santé qui avait eu lieu le 21 décembre, estimant le nombre d’infections quotidiennes à 37 millions. Mais l’article a été rapidement supprimé.

    Signe que la propagande ne s’est pas mise en ordre de bataille, des articles critiques émergent dans certains médias osant faire preuve d’indépendance. Le 21 décembre, le média Guancha (« L’Observateur ») a ainsi publié un article intitulé « Quelle est vraiment l’expérience des soignants en première ligne ? ». Il décrit la situation d’un hôpital du Henan, une province pauvre du centre du pays, qui manque d’appareils à oxygène, ou encore celle d’étudiants en médecine à Pékin forcés de travailler alors qu’ils ont contracté le Covid-19.

    Dans le même temps, la télévision nationale, CCTV, diffuse avec insistance des histoires positives et montre des pharmacies bien approvisionnées. Le 22 décembre, au journal télévisé du soir, le sujet concernant la réponse apportée au Covid-19 a moins d’importance que ceux qui traitent des récoltes abondantes de pommes inspectées par le dirigeant, Xi Jinping, ou de la guerre en Ukraine, essentiellement couverte du point de vue russe. On y apprend que « le personnel médical maintient fermement la ligne, protégeant la santé des masses » . « Cela donne l’impression que les médias d’Etat n’ont pas encore défini un grand discours pour légitimer ce changement radical et soudain. Je pense qu’eux aussi ont été pris par surprise » , commente Fang Kecheng, maître de conférences en journalisme à l’université chinoise de Hongkong.

    Ce flottement dans le discours officiel le rend inopérant. « Les médias chinois ne couvrent que les bonnes nouvelles, jamais les mauvaises. Ils n’admettront jamais avoir commis des erreurs. Mais les gens ne sont pas idiots, personne ne croit à la propagande, ils mentent tout le temps », commente, amer, M. Shi, un chauffeur de VTC à Shanghaï.

    Originaire du Liaoning, une province pauvre du Nord-Est, il est venu à Shanghaï cinq ans plus tôt pour trouver du travail. Son activité a souffert des années de confinement . « Ce virus est incontrôlable et on aurait dû ouvrir le pays bien plus tôt. Enfin si, on peut le contrôler, mais les conséquences, c’est que les gens sont pauvres, qu’ils ne peuvent plus rembourser leurs dettes et que le pays est paralysé : on risquait la crise économique et l’insurrection. »

    Il se désole aujourd’hui de voir Shanghaï encore plus vide depuis la fin des restrictions. « Les gens se terrent chez eux. Shanghaï est censée être une ville internationale, la ville la plus développée de Chine, et regardez ce qu’elle est devenue » , dit-il en montrant les rues vides, d’un coup de menton.

    Justifications

    Si la propagande n’a pas encore établi de stratégie convaincante, certaines constantes ne manquent pas. Comme le fait de cacher le nombre de victimes lors des catastrophes. Après avoir moqué rageusement le bilan humain américain, les médias chinois ne se risquent pas à évoquer celui de la vague actuelle, alors que les crématoriums sont saturés.

    Difficile à avaler pour les proches de victimes : « C’est incroyable : officiellement, hier [le 21 décembre], il y a eu six morts dans tout Pékin, mais dans la salle des urgences où était ma mère il y avait déjà cinq ou six morts, témoigne encore M. Zhang. Et au funérarium, ils m’ont dit que depuis qu’ils ont ouvert, en 1996, ils n’ont jamais eu plus de quinze corps par jour. Ma mère était le trente-sixième corps de la journée et ils en avaient encore une douzaine à brûler. »

    Face à l’incrédulité de la population, les autorités sanitaires ont dû se justifier : « Les personnes âgées ont souvent des maladies sous-jacentes. Seul un très petit nombre meurent directement d’une insuffisance respiratoire provoquée par le Covid » , a expliqué, le 20 décembre, Wang Guiqiang, de l’hôpital numéro 1 de l’université de Pékin, lors d’une conférence de presse de la Commission nationale de la santé.L’annonce du 25 décembre met fin à cette divergence qui tournait au ridicule : la Chine assume désormais de cacher le bilan du Covid-19.

    Les experts de la santé en prennent d’ailleurs pour leur grade. Zhong Nanshan, pneumologue chinois de renom et l’un des visages officiels de la lutte contre le virus, est critiqué par certains internautes pour ses retournements de veste. Ils comparent ses déclarations d’il y a quelques mois défendant la stratégie du zéro Covid, sans laquell e « beaucoup de vies seraient perdues » – comme il le déclarait, par exemple en avril –, avec ce qu’il affirmait le 15 décembre au sujet du taux de mortalité d’Omicron, à savoir qu’il ne dépasserait pas celui de la grippe saisonnière. Le médecin défend, dans le même discours, un changement d’appellation, passant de « nouvelle pneumonie corona » à « nouveau rhume corona » .

    De rares experts, comme Zhang Wenhong, qui a dirigé la réponse à l’épidémie à Shanghaï et qui est connu pour son franc-parler, trouvent grâce aux yeux des internautes en colère. Ses critiques occasionnelles des excès de la stratégie zéro Covid et ses appels à apprendre à vivre avec le virus lui avaient valu de nombreuses attaques en ligne, y compris des accusations de plagiat, pour lesquelles il a été blanchi. « Le docteur Zhang Wenhong est l’un des rares experts médicaux à avoir défendu la vérité, respecté la science, et tenu le même discours depuis trois ans. Maintenant que les faits lui donnent raison, beaucoup de gens lui doivent des excuses », écrit un utilisateur sur le réseau social Weibo.

    • C’est hallucinant tout court.

      "La Chine" prise au piège de l’épidémie de Covid ... Et sa population prise au piège du #libertarianisme occidental.

      « Chaque personne est individuellement la première responsable de sa santé. »
      Le message est apparu la première fois dans une lettre envoyée aux citoyens de la ville de Shijiazhuang, la capitale du Hebei, au sud de Pékin – une zone qui a abandonné les tests PCR obligatoires dès le 13 novembre, avant de revenir en arrière devant l’inquiétude des citoyens déboussolés. Le même message s’est affiché, le 1er décembre, sur le plus haut gratte-ciel de Canton, la capitale du Guangdong, l’une des premières villes de Chine à relâcher les contrôles face au Covid-19. Depuis, il est repris partout, affiché sur des banderoles en sinogrammes jaunes sur fond rouge, et réaffirmé par les autorités, accompagnant par exemple un communiqué conseillant aux étudiants de faire de l’exercice pour renforcer leur système immunitaire.

      « Le meilleur moyen de les aider (nos soignants, NDLR) et de soulager l’hôpital c’est de ne pas tomber malade »... disait Jean Castex un certain samedi 24 octobre 2020.

      La dictature (du prolétariat) malade de notre #individualisme ?

      N’empêche que l’article est sacrément vachard en ce sens qu’il blâme "la Chine" qui avait blâmé les États-Unis. Les autorités chinoises auront beau jeu de se défendre en disant : "C’est vous qui avez commencé".

      Non mais, on en est où, là ? En tout cas, les autorités chinoises, elles, sont vraiment à l’Ouest ...

    • Salut @monolecte . Juste pour rebondir sur cette phrase de l’article :

      L’un des symboles de ce virage à 180 degrés dans la communication officielle des autorités est l’un des nouveaux slogans en vogue : « Chaque personne est individuellement la première responsable de sa santé. »

      . Cela correspond exactement au mot « autoresponsable » que j’évoquais il y a quelques temps. Ce mot est apparu sur un site nommé anijob (réseau de particuliers à l’échelle européenne) au moment de la campagne de vaccination obligatoire. Le slogan était celui-ci :"sans test-sans vaccin-autoresponsable". Sur le moment je me demandais si la vision du monde contenue dans ce mot allait s’étendre ou bien si l’emploi de ce mot était seulement fortuit et passager. Malheureusement, le terme « autoresponsable » n’est pas anodin puisqu’i cristallise la vision libérale/libertarienne des biens collectifs (ici, la santé) ? La sélction naturelle (le règne des plus aptes au détriment des vulnérables), destruction de la protection médicale telle que conçue d’après les acquis sociaux français. Je ne suis pas habitué des réseaux, je poste très peu alors désolé pour la maladresse s’il y en a.

    • Sur l’autoresponsabilité, je tombe sur un papier de Ouest-France du 4 avril 2020 qui qualifie ainsi la stratégie de la Suède de refuser le VRAI confinement  :

      La Suède, la stratégie de l’autoresponsabilité

      Loin de son voisin le Danemark, qui a limité les rassemblements à dix personnes maximum, le gouvernement suédois a choisi la stratégie de l’autoresponsabilité. « Les autorités de santé publique et les politiciens espèrent toujours ralentir la propagation du virus sans avoir besoin de mesures draconiennes », apprend-on sur le site internet de la BBC.

      a déclaré le Premier ministre Stefan Löfven lors d’une allocution télévisée le week-end du 28 et 29 mars.

      a-t-il ajouté.

      Comme la confiance dans les autorités publiques est élevée en Suède, cela pousserait les habitants à adhérer aux directives. La démographie expliquerait également ce choix :

      Les responsables politiques ont également assumé qu’ils souhaitaient garder les habitants en bonne santé physique et mentale, une autre raison pour laquelle ils souhaitent éviter les règles qui garderaient les gens enfermés chez eux. Une stratégie populaire aussi bien parmi la population qu’au sein des entreprises.

    • Dans le Libé du 23 mars 2020

      « Couvre-feu : le terme rappelle des périodes plus sombres, admet le députe LREM des Alpes-Maritimes Cédric Roussel. Il n’y a pas de polémique à avoir. Aujourd’hui, très clairement, ma position c’est l’unité et la réactivité. Moi qui ne sors pas, quand je vois qu’on est cités en contre-exemple avec les personnes qui se baladent sur la promenade des Anglais… Il faut faire preuve de civisme. Après le temps de l’autoresponsabilité nécessaire vient le temps de la sanction. Il serait même souhaitable d’avoir une vision plus large, au niveau des bassins de vie. »

    • @sombre , @monolecte , merci pour vos commentaires. Le terme autoresponsabilité aussi n’est pas à négliger, c’est vrai.
      En fait, je pense qu’il faut faire une différence (d’usage) entre autoresponsabilité et autoresponsable. Pour répondre à @sombre , j’ai vu le terme « auto-responsable » pour la première fois sur le site de la plateforme Animap dans sa section dédiée aux emplois pour les personnes non testées, non vaccinées, etc. https://jobs.animap.fr. C’est assez particulier. L’autoresponsabilité peut être interprétée comme une manière non contrainte de prendre ses responsabilités vis à vis des autres. On est pas loin de la notion d’autogestion ou de self-government, notions qui ne connotent pas vraiment l’absence de solidarité.
      D’après moi, le terme auto-responsable fonctionne différemment, surtout dans le contexte du site mentionné plus haut : il s"agit finalement de récuser l’idée d’une protection sociale partagée et où chacun peut être responsable des autres (l’idée de l’union qui fait la force). Le terme renvoie alors à l’autonomie libertarienne. Quand on voit le langage startup utilisé sur le site, on est dans la même idée.
      Ce qui peut interpeller aussi c’est la contradiction dans le terme lui-même : comment être auto-responsable puisqu’il faut toujours autrui pour conférer/reconnaitre une responsabilité, ainsi, sans les autres, pas de responsabilité possible.
      C’est pourquoi j’ai vu dans l’emploi de ce mot, une mentalité qui consiste à nier sa responsabilité vis à vis d’autrui au nom de la liberté. Une mentalité anti-étatique séduisante mais fondée sur la désolidarisation d’avec ses semblables. Quelque-chose d’anti-social au sens fondamental. Bon je m’étends un peu trop, le langage me passionne alors ... désolé pour ce long post. Je travaille sur une recherche plus poussée autour de ce terme. À mon avis le mieux est de voir le mot dans son contexte avec le langage startup et l’exploitation qui va avec, ce sera peut-être plus parlant.

    • @bouvreuil : je rejoins les développements que tu proposes dans ton analyse. Ce concept (d’auto-responsabilité) semblerait issu du monde du #coaching et du #self_help, plus globalement du langage managérial. On est « autoresponsable » comme on est « entrepreneur de sa vie », ce qui a abouti (avec Sarkozy) au statut « d’#auto-entrepreneur ». Nous sommes confronté·es à un mythe initié par la #psychologie_positive états-unienne.
      Ma conclusion (un peu à l’arrache) : Le libertarien s’arrête lorsqu’il rencontre un type qui dégaine son « gun » plus vite que lui...

      Et merci pour la source :-)

  • Le Business du bonheur

    De la légendaire Lise Bourbeau à la reine du rangement Marie Kondo, en passant par la star du développement personnel Tony Robbins, le bonheur est une industrie qui fait des millionnaires. C’est aussi une idéologie : le culte de l’optimisme, de la résilience et de la performance individuelle. Mais alors que la consommation d’antidépresseurs ne cesse d’augmenter et que les burn-out se multiplient dans nos sociétés, que cache cette obsession contemporaine pour le bonheur ?

    https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/66144
    #film #documentaire #film_documentaire
    #développement_personnel #management #positivité #bonheur #psychologie_positive #choix #marché #coaching #individualisme #science_du_bonheur #Martin_Seligman #psychanalyse #Freud #thérapie_comportementale #optimisme #pessimisme #espoir #forces_Clifton #Don_Clifton #leadership #volontarisme #self-help #protestantisme #la_recherche_du_bonheur #recherche_du_bonheur #self-made_man #méritocratie #responsabilité_individuelle #inégalités #agency (#pouvoir_d'agir) #USA #Etats-Unis #libéralisme #éducation_positive #émotions #psychologie_sociale #team-building #cache-misère #travail #chief_happiness_officer #volonté #convivialité #docilité #happiness_economics #Richard_Layard #center_of_economic_performance (#CED) #bien-être_individuel #David_Cameron #programmes_d'activation_comportementale #chômage #rapport_Stiglitz #Gallup #adaptation #privatisation_de_la_souffrance

  • Why Wishful Thinking on Covid Remains As Dangerous as Ever | The Nation
    https://www.thenation.com/article/society/covid-surrender-endemic

    In America, if you don’t make it, or fall, or stumble, it’s your own fault, because here we are all self-made men and women. Those who survive are meant to do so. The rest of us are simply collateral damage, in a social Darwinism that is American as apple pie.

    #états-unis

    • Pourquoi les vœux pieux sur Covid restent aussi dangereux que jamais
      Les experts qui nous exhortent à traiter le Covid « comme la grippe » ou à insister sur « l’urgence de la normalité » ne sont que des variations du chant des sirènes de la capitulation devant des morts inutiles et des maladies évitables.

      Nous sommes entrés dans une nouvelle phase de la pandémie de Covid-19, que nous pouvons qualifier de capitulation bipartisane et unilatérale. Des experts et des politiciens libéraux et conservateurs des deux côtés de l’allée aux médecins célèbres qui apparaissent sur le câble ou dans les magazines de supermarché, on nous dit que le SRAS-CoV-2 est maintenant endémique - ce qui n’a bien sûr rien à voir avec le terme technique, mais est devenu un raccourci populaire pour dire « c’est fini ». Nous sommes maintenant vaccinés et nous devrions être autorisés à reprendre nos vies pré-pandémiques avec « l’urgence de la normale », sans avoir à porter de masque ou à faire d’autres efforts pour limiter la propagation.

      J’ai passé deux ans à dénoncer l’irresponsabilité et la cruauté de nombreux républicains et leur réponse cavalière à la pandémie, mettant en danger des millions de personnes avec des politiques destinées à simplement rendre les gens malades : suggérer que la vaccination et la liberté sont des concepts incompatibles, que les grands-parents étaient prêts à mourir pour l’économie - toute une horrible litanie de mensonges et de désinformation débitée par le parti et ses mandataires.

      Mais maintenant, c’est différent. Les personnes qui suivaient scrupuleusement les conseils de santé publique en 2020 sont maintenant trop fatiguées, frustrées et fatiguées pour s’en soucier. Ceux qui se masquent encore, qui prennent une certaine distance sociale, qui essaient de faire leur part pour endiguer la marée de la pandémie sont traités comme s’ils étaient des résistants dans une guerre qui est terminée depuis longtemps. Ou encore des peureux qui ont peur du risque, ridiculisés comme des élites libérales déconnectées de la réalité par des commentateurs de droite comme Ross Douhtat, ou comme des zélateurs trompés et trop à gauche par des experts centristes comme David Leonhardt. Tous deux écrivent pour la pierre de touche des gens très sérieux du monde entier, le New York Times, donc cela doit être vrai.

      Sauf que la pandémie est loin d’être terminée. Cela fait des mois que nous constatons 1 000 décès par jour aux États-Unis ; ces dernières semaines, alors que les décès dus à Omicron rattrapent le grand nombre d’infections diagnostiquées des semaines plus tôt, nous avons eu bien plus que cela. Le dernier jour de janvier a vu plus de 2 500 décès dans ce pays. Les hôpitaux sont encore sous le choc dans de nombreux endroits, et les travailleurs de la santé et de la santé publique en première ligne sont épuisés et perdent leur sang-froid. Et ce mot endémique - qui, en termes épidémiologiques, désigne un agent pathogène qui s’est stabilisé à un équilibre à long terme dans une population - n’est pas encore arrivé, la pandémie faisant toujours rage dans le monde, même si le nombre d’Omicron commence à diminuer dans certains endroits. Ensuite, il y a la croyance - désormais populaire dans la presse - qu’Omicron est la « dernière » variante qui suscite une réelle inquiétude. Nous aurons tous été exposés au virus ou vaccinés contre lui bien assez tôt, et toutes les souches ultérieures qui pourraient nous envahir seront bénignes, pas pires que la grippe ou le rhume.

      Je ne suggère pas que nous devions être en état d’alerte permanente. Mais nous devons élaborer des politiques Covid-19 en fonction des données, et non en fonction des vœux pieux de personnes qui devraient être mieux informées. Donner le feu vert maintenant ou laisser entendre que nous pourrons le faire dans les prochaines semaines est au mieux présomptueux. Si nous voulons tirer des leçons de l’histoire, il nous suffit de regarder les pandémies les plus redoutables du XXe siècle pour nous guider. John Barry, l’historien de la grande grippe de 1918, nous rappelle que la quatrième vague mortelle de cette catastrophe n’est survenue qu’en 1920, alors que des millions de personnes avaient déjà été exposées au virus, que la létalité de la troisième vague s’atténuait, que la plupart des gens avaient baissé la garde et qu’aucun responsable public n’était intéressé à pousser les efforts d’atténuation face à l’indifférence et à la lassitude d’une nation. Barry nous rappelle également que l’"immunité naturelle" et la vaccination après les pandémies de grippe de la fin des années 1950 n’ont pas empêché le virus de faire de nombreuses victimes en 1960, lorsqu’il est revenu en force. Un scénario similaire s’est déroulé en Europe lors des pandémies de grippe de 1968 et 2009, lorsque, après une première série d’infections et de vaccinations, la deuxième vague de grippe a déferlé sur le continent fatigué.

      Dans une mémoire plus récente, je me souviens qu’en 1996, avec l’arrivée de nouveaux médicaments contre le sida qui ont révolutionné le traitement de l’infection par le VIH (et m’ont sauvé la vie), certains experts parlaient de la fin de l’épidémie de sida. Andrew Sullivan a écrit un article dans le New York Times Magazine intitulé « When Plagues End » en novembre de cette année-là. Bien sûr, l’épidémie de sida n’était pas terminée pour tout le monde. Les homosexuels privilégiés qui disposaient d’une assurance maladie et d’un accès facile aux soins de santé ont certainement pris les médicaments et sont rentrés chez eux, abandonnant la lutte contre l’épidémie qui continuait à ravager les communautés noires et latinos des États-Unis, en particulier les jeunes homosexuels de couleur, alors qu’elle quittait les enclaves urbaines de classe moyenne du Nord et de l’Ouest pour devenir une épidémie plus rurale et plus méridionale.

      Ce que nous voyons maintenant est une combinaison de ce que nous avons vu avec la grippe et avec le VIH. Tout d’abord, il s’agit d’une capitulation fondée sur un espoir erroné ou du moins prématuré, sur la frustration et la colère de voir que cela dure depuis si longtemps et perturbe nos vies. Le fait que les dirigeants politiques américains ne se soient jamais vraiment mobilisés pour faire face à la pandémie avec le même sérieux que les autres nations, ni n’aient fourni le soutien social et économique nécessaire pour aider les gens à survivre ces dernières années, n’aide pas. Au lieu de cela, ils nous ont largement laissés seuls face à un virus. Alors que les experts tentent de faire passer cela pour un débat sur la gestion des risques au niveau individuel - en affirmant que certains d’entre nous sont trop prudents alors que nous entrons dans l’âge d’or de l’endémicité - c’est bien plus ce qui s’est passé avec le VIH : Une fois que les gens se sentent suffisamment en sécurité, la sécurité des autres n’a plus vraiment d’importance.

      Dans sa lettre de prison à Birmingham, en Alabama, Martin Luther King Jr. déplorait « le blanc modéré » et la façon dont il trouvait « la compréhension superficielle des personnes de bonne volonté... plus frustrante que l’incompréhension absolue des personnes de mauvaise volonté ». Le grand milieu blanc - qui s’étend de droite à gauche à travers le spectre politique et les pages d’opinion du Times - est prêt à passer à autre chose. Le problème est le suivant : Les laissés-pour-compte n’ont pas les choix ni les ressources dont disposent les privilégiés, qu’ils soient pauvres, qu’ils vivent avec un handicap ou une maladie chronique, ou qu’ils soient tout simplement trop vieux pour que cela compte. Comme l’a noté mon ami et collègue Steven Thrasher, ils deviendront la dernière sous-classe virale de l’Amérique, là où inégalité et maladie se rencontrent violemment.

      Peut-être aurons-nous tous de la chance. Peut-être la maladie s’éteindra-t-elle au cours des prochains mois, ou de l’année prochaine, et de nouvelles variantes apparaîtront, mais elles n’auront que peu de conséquences cliniques. Tout cela semble merveilleux, n’est-ce pas ?

      J’ai étrangement espéré que nous trouverions un moyen de nous rallier à ce plus grand défi auquel nous sommes confrontés - une pandémie qui ne se produit qu’une fois par siècle. Mais cela ne se produira jamais, n’est-ce pas ? La méthode américaine ne consiste pas à construire un système qui fonctionne pour nous tous, qui protège tout le monde. Les Américains ne sont pas non plus intéressés à être les gardiens de nos frères et sœurs. Ce que nous sommes, qui nous sommes, nous a préparés à la calamité démesurée qui s’est produite ces deux dernières années. Nous n’avons jamais cru que tout le monde devait avoir accès aux soins de santé, à un solide filet de sécurité et à un système de santé publique complet. En Amérique, si vous ne réussissez pas, si vous tombez ou trébuchez, c’est de votre faute, car ici, nous sommes tous des hommes et des femmes qui se sont faits tout seuls. Ceux qui survivent sont destinés à le faire. Le reste d’entre nous n’est qu’un dommage collatéral, dans un darwinisme social qui est américain comme une tarte aux pommes.

      Gregg Gonsalves : correspondant de Nation pour la santé publique, Gregg Gonsalves est codirecteur du Global Health Justice Partnership et professeur associé d’épidémiologie à la Yale School of Public Health.

      Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

  • La voix des bègues
    https://metropolitiques.eu/La-voix-des-begues.html

    Réunies dans des groupes de self-help, les personnes bègues peuvent parler entre elles, loin de la stigmatisation habituelle. La non-mixité favorise une mise à distance des normes du bien parler, mais elle n’annule pas les inégalités langagières entre personnes bègues. Dossier : Espaces non mixtes : l’entre-soi contre les inégalités ? Dès le début du XXᵉ siècle, des mouvements de patient·e·s ont remis en cause le contrôle social exercé par l’institution médicale (Barbot 2002 ; Pinell et Broqua 2002). Nés aux #Essais

    / non-mixité, #handicap, santé, #stigmate, #langage

    #non-mixité #santé
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_bourguignon.pdf

  • Je ne sais pas comment je vais. Ça n’arrête pas de tourner. Ça me réveille en sursaut la nuit et ça m’assomeille tous les après-midi. J’ai l’impression que mon ventre est sans cesse au bord des larmes. Pas du côté du nombril, non. Pile entre le cœur et la foie.
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  • Pour une médecine féministe, avec #GYN&CO

    « On se lève et on se casse. » Pour sa saison 2, Genre aux poings se consacre aux féminismes de 2021 et à leur bouillonnement. Quelles stratégies coexistent contre la domination patriarcale ? Quelle force et quels moyens sont mobilisés pour se battre ? Cette semaine, Mélanie et Charline du collectif Gyn&Co nous parlent de leur travail et de la définition d’une médecine féministe.

    Épisode 9 : Pour une médecine féministe, avec Gyn&Co

    C’est quoi une médecine féministe ? Qu’est-ce qu’un‧e soignant‧e safe ? Charline et Mélanie, toutes deux membres du collectif Gyn&Co, créé en 2013, mettent en avant un principe d’écoute des besoins et des douleurs des patient‧es. « C’est être à l’écoute de ce que la ou le patient‧e exprime, son vécu, son besoin et qu’aucun acte ne lui soit imposé. C’est se départir de ses préjugés racistes, sexistes, transphobes, et être conscient‧e de ces oppressions dans le milieu médical. »

    Les discriminations liées au sexe et au genre s’immiscent aussi dans les cabinets médicaux et les services des hôpitaux. Depuis une dizaine d’années, les témoignages s’accumulent de patient‧es qui dénoncent les violences sexistes et sexuelles subies lors de consultations. Souvent, les champs de la gynécologie et de l’obstétrique concentrent beaucoup de témoignages. Le 19 novembre 2014, le hashtag #PayeTonUtérus fait émerger plus de 7000 témoignages de femmes en moins d’une journée.
    Renverser une médecine oppressive

    Au-delà de recevoir ces témoignages de #violences et de #discriminations, Gyn&Co se veut une initiative permettant de renverser plus profondément la pratique de cette médecine longtemps exercée par des hommes et pour des hommes. « On s’inscrit dans une tradition féministe du ‘#self-help’. Les mouvements des années 70 ont offert la #réappropriation_des_savoirs et des pouvoirs sur nos #corps. L’institution médicale a eu pour objet de nous déposséder de ces #savoirs », précise Charline.

    https://radioparleur.net/2021/05/01/medecine-feministe-avec-gynco
    #féminisme #médecine_féministe #gynécologie #femmes #audio #podcast

    • Trigger Warnings | Centre for Teaching Excellence

      A trigger warning is a statement made prior to sharing potentially disturbing content. That content might include graphic references to topics such as #sexual_abuse, #self-harm, #violence, #eating_disorders, and so on, and can take the form of an #image, #video_clip, #audio_clip, or piece of #text. In an #academic_context, the #instructor delivers these messages in order to allow students to prepare emotionally for the content or to decide to forgo interacting with the content.

      Proponents of trigger warnings contend that certain course content can impact the #wellbeing and #academic_performance of students who have experienced corresponding #traumas in their own lives. Such students might not yet be ready to confront a personal #trauma in an academic context. They choose to #avoid it now so that they can deal with it more effectively at a later date – perhaps after they have set up necessary #resources, #supports, or #counselling. Other students might indeed be ready to #confront a personal trauma in an academic context but will benefit from a #forewarning of certain topics so that they can brace themselves prior to (for example) participating in a #classroom discussion about it. Considered from this perspective, trigger warnings give students increased #autonomy over their learning, and are an affirmation that the instructor #cares about their wellbeing.

      However, not everyone agrees that trigger warnings are #necessary or #helpful. For example, some fear that trigger warnings unnecessarily #insulate students from the often harsh #realities of the world with which academics need to engage. Others are concerned that trigger warnings establish a precedent of making instructors or universities legally #responsible for protecting students from #emotional_trauma. Still others argue that it is impossible to anticipate all the topics that might be potentially triggering for students.

      Trigger warnings do not mean that students can exempt themselves from completing parts of the coursework. Ideally, a student who is genuinely concerned about being #re-traumatized by forthcoming course content would privately inform the instructor of this concern. The instructor would then accommodate the student by proposing #alternative_content or an alternative learning activity, as with an accommodation necessitated by a learning disability or physical disability.

      The decision to preface potentially disturbing content with a trigger warning is ultimately up to the instructor. An instructor who does so might want to include in the course syllabus a preliminary statement (also known as a “#content_note”), such as the following:

      Our classroom provides an open space for the critical and civil exchange of ideas. Some readings and other content in this course will include topics that some students may find offensive and/or traumatizing. I’ll aim to #forewarn students about potentially disturbing content and I ask all students to help to create an #atmosphere of #mutual_respect and #sensitivity.

      Prior to introducing a potentially disturbing topic in class, an instructor might articulate a #verbal_trigger_warning such as the following:

      Next class our discussion will probably touch on the sexual assault that is depicted in the second last chapter of The White Hotel. This content is disturbing, so I encourage you to prepare yourself emotionally beforehand. If you believe that you will find the discussion to be traumatizing, you may choose to not participate in the discussion or to leave the classroom. You will still, however, be responsible for material that you miss, so if you leave the room for a significant time, please arrange to get notes from another student or see me individually.

      A version of the foregoing trigger warning might also preface written materials:

      The following reading includes a discussion of the harsh treatment experienced by First Nations children in residential schools in the 1950s. This content is disturbing, so I encourage everyone to prepare themselves emotionally before proceeding. If you believe that the reading will be traumatizing for you, then you may choose to forgo it. You will still, however, be responsible for material that you miss, so please arrange to get notes from another student or see me individually.

      Trigger warnings, of course, are not the only answer to disturbing content. Instructional #strategies such as the following can also help students approach challenging material:

      – Give your students as much #advance_notice as possible about potentially disturbing content. A day’s notice might not be enough for a student to prepare emotionally, but two weeks might be.

      – Try to “scaffold” a disturbing topic to students. For example, when beginning a history unit on the Holocaust, don’t start with graphic photographs from Auschwitz. Instead, begin by explaining the historical context, then verbally describe the conditions within the concentration camps, and then introduce the photographic record as needed. Whenever possible, allow students to progress through upsetting material at their own pace.

      – Allow students to interact with disturbing material outside of class. A student might feel more vulnerable watching a documentary about sexual assault while in a classroom than in the security of his or her #home.

      – Provide captions when using video materials: some content is easier to watch while reading captions than while listening to the audio.

      – When necessary, provide written descriptions of graphic images as a substitute for the actual visual content.

      – When disturbing content is under discussion, check in with your students from time to time: #ask them how they are doing, whether they need a #break, and so on. Let them know that you are aware that the material in question is emotionally challenging.

      – Advise students to be #sensitive to their classmates’ #vulnerabilities when they are preparing class presentations.

      – Help your students understand the difference between emotional trauma and #intellectual_discomfort: the former is harmful, as is triggering it in the wrong context (such as in a classroom rather than in therapy); the latter is fundamental to a university education – it means our ideas are being challenged as we struggle to resolve cognitive dissonance.

      https://uwaterloo.ca/centre-for-teaching-excellence/trigger

    • Why Trigger Warnings Don’t Work

      Because trauma #survivors’ #memories are so specific, increasingly used “trigger warnings” are largely #ineffective.

      Fair warning labels at the beginning of movie and book reviews alert the reader that continuing may reveal critical plot points that spoil the story. The acronym NSFW alerts those reading emails or social media posts that the material is not suitable for work. The Motion Picture Association of America provides film ratings to advise about content so that moviegoers can make informed entertainment choices for themselves and their children.

      Enter stage right: Trigger warning.

      A trigger warning, most often found on #social_media and internet sites, alerts the reader that potentially upsetting information may follow. The words trigger warning are often followed by a subtitle such as *Trigger warning: This may be triggering to those who have struggled with _________. Fill in the blank. #Domestic_abuse. #Rape. #Body_image. #Needles. #Pregnancy.

      Trigger warnings have become prevalent online since about 2012. Victim advocate Gayle Crabtree reports that they were in use as early as 1996 in chat rooms she moderated. “We used the words ‘trigger warning,’ ‘#tw,’ ‘#TW,’ and ‘trigger’ early on. …This meant the survivor could see the warning and then decide if she or he wanted to scroll down for the message or not.” Eventually, trigger warnings spread to social media sites including #Tumblr, #Twitter, and #Facebook.

      The term seems to have originated from the use of the word “trigger” to indicate something that cues a #physiological_response, the way pollen may trigger an allergy attack. A trigger in a firearm is a lever that activates the sequence of firing a gun, so it is not surprising that the word was commandeered by those working in the field of #psychology to indicate objects and sensations that cause neurological firing in the brain, which in turn cause #feelings and #thoughts to occur.

      Spoiler alerts allow us to enjoy the movie or book as it unfolds without being influenced by knowledge about what comes next. The NSFW label helps employees comply with workplace policies that prohibit viewing sexually explicit or profane material. Motion picture ratings enable viewers to select movies they are most likely to find entertaining. Trigger warnings, on the other hand, are “designed to prevent people who have an extremely strong and damaging emotional response… to certain subjects from encountering them unaware.”

      Say what?

      Say hogwash!

      Discussions about trigger warnings have made headlines in the New Yorker, the Los Angeles Times, the Guardian, the New Republic, and various other online and print publications. Erin Dean writes that a trigger “is not something that offends one, troubles one, or angers one; it is something that causes an extreme involuntary reaction in which the individual re-experiences past trauma.”

      For those individuals, it is probably true that coming across material that reminds them of a traumatic event is going to be disturbing. Dean’s definition refers to involuntary fear and stress responses common in individuals with Post Traumatic Stress Disorder characterized by intrusive memories, thoughts, or dreams; intense distress at cues that remind the individual of the event; and reactivity to situations, people, or objects that symbolize the event. PTSD can result from personal victimization, accidents, incarceration, natural disasters, or any unexpected injury or threat of injury or death. Research suggests that it results from a combination of genetic predisposition, fear conditioning, and neural and physiological responses that incorporate the body systems and immunological responses. Current theories suggest that PTSD represents “the failure to recover from the normal effects of trauma.” In other words, anyone would be adversely affected by trauma, but natural mechanisms for healing take place in the majority of individuals. The prevalence of PTSD ranges from 1.9 percent in Europe to 3.5 percent in the United States.

      The notion that trigger warnings should be generalized to all social media sites, online journals, and discussion boards is erroneous.

      Some discussions have asserted that because between one in four and one in five women have been sexually abused, trigger warnings are necessary to protect vast numbers of victims from being re-traumatized. However, research shows that the majority of trauma-exposed persons do not develop PTSD. This does not mean they aren’t affected by trauma, but that they do not develop clinically significant symptoms, distress, or impairment in daily functioning. The notion that trigger warnings should be generalized to all social media sites, online journals, and discussion boards is erroneous. Now some students are pushing for trigger warnings on college class syllabi and reading lists.

      But what?

      Balderdash!

      But wait, before people get all riled up, I’d like to say that yes, I have experienced trauma in my life.

      I wore a skirt the first time George hit me. I know this because I remember scrunching my skirt around my waist and balancing in heels while I squatted over a hole in the concrete floor to take a piss. We were in Tijuana. The stench of excrement made my stomach queasy with too much tequila. I wanted to retch.

      We returned to our hotel room. I slid out of my blouse and skirt. He stripped to nothing and lay on the double bed. He was drinking Rompope from the bottle, a kind of Mexican eggnog: strong, sweet, and marketed for its excellent spunk. It’s a thick yellow rum concoction with eggs, sugar, and almond side notes. George wanted to have sex. We bickered and argued as drunks sometimes do. I said something — I know this because I always said something — and he hit me. He grabbed me by the hair and hit me again. “We’re going dancing,” he said.

      “I don’t feel like dancing — “

      “Fine. Stay.”

      The world was tilting at an angle I didn’t recognize. The mathematician Matt Tweed writes that atoms are made up of almost completely empty space. To grasp the vast nothingness, he asks the reader to imagine a cat twirling a bumblebee on the end of a half-mile long string. That’s how much emptiness there is between the nucleus and the electron. There was more space than that between George and me. I remember thinking: I am in a foreign country. I don’t speak Spanish. I have no money. We went dancing.

      Labeling a topic or theme is useless because of the way our brains work. The labels that we give trauma (assault, sexual abuse, rape) are not the primary source of triggers. Memories are, and not just memories, but very specific, insidious, and personally individualized details lodged in our brain at the time of the trauma encoded as memory. Details can include faces, places, sounds, smells, tastes, voices, body positions, time of day, or any other sensate qualities that were present during a traumatic incident.

      If I see a particular shade of yellow or smell a sickly sweet rum drink, I’m reminded of my head being yanked by someone who held a handful of my hair in his fist. A forest green Plymouth Duster (the car we drove) will too. The word assault does not. The words domestic violence don’t either. The specificity of details seared in my mind invokes memory.

      Last year a driver slammed into the back of my car on the freeway. The word tailgate is not a trigger. Nor is the word accident. The flash of another car suddenly encroaching in my rearview mirror is. In my mid-20s, I drove my younger sister (sobbing, wrapped in a bed sheet) to the hospital where two male officers explained they were going to pluck her pubic hair for a rape kit. When I see tweezers in a hospital, I flash back to that awful moment. For my sister, other things may be triggers: the moonlight shining on the edge of a knife. The shadow of a person back lit in a doorway. An Hispanic man’s accent. If we were going to insist on trigger warnings that work, they would need to look something like this:

      Trigger warning: Rompope.

      Trigger warning: a woman wrapped in a bed sheet.

      Trigger warning: the blade of a knife.

      The variability of human #perception and traumatic recall makes it impossible to provide the necessary specificity for trigger warnings to be effective. The nature of specificity is, in part, one reason that treatment for traumatic memories involves safely re-engaging with the images that populate the survivor’s memory of the event. According to Dr. Mark Beuger, an addiction psychiatrist at Deerfield Behavioral Health of Warren (PA), the goal of PTSD treatment is “to allow for processing of the traumatic experience without becoming so emotional that processing is impossible.” By creating a coherent narrative of the past event through telling and retelling the story to a clinician, survivors confront their fears and gain mastery over their thoughts and feelings.

      If a survivor has had adequate clinical support, they could engage online with thoughts or ideas that previously had been avoided.

      According to the National Center for Health, “#Avoidance is a maladaptive #control_strategy… resulting in maintenance of perceived current threat. In line with this, trauma-focused treatments stress the role of avoidance in the maintenance of PTSD. Prolonged exposure to safe but anxiety-provoking trauma-related stimuli is considered a treatment of choice for PTSD.” Avoidance involves distancing oneself from cues, reminders, or situations that remind one of the event that can result in increased #social_withdrawal. Trigger warnings increase social withdrawal, which contributes to feelings of #isolation. If a survivor who suffers from PTSD has had adequate clinical support, they could engage online with thoughts or ideas that previously had been avoided. The individual is in charge of each word he or she reads. At any time, one may close a book or click a screen shut on the computer. What is safer than that? Conversely, trigger warnings perpetuate avoidance. Because the intrusive memories and thoughts are internal, trigger warnings suggest, “Wait! Don’t go here. I need to protect you from yourself.”

      The argument that trigger warnings help to protect those who have suffered trauma is false. Most people who have experienced trauma do not require preemptive protection. Some may argue that it would be kind to avoid causing others distress with upsetting language and images. But is it? Doesn’t it sometimes take facing the horrific images encountered in trauma to effect change in ourselves and in the world?

      A few weeks ago, I came across a video about Boko Haram’s treatment of a kidnapped schoolgirl. The girl was blindfolded. A man was digging a hole in dry soil. It quickly became evident, as he ushered the girl into the hole, that this would not end well. I felt anxious as several men began shoveling soil in around her while she spoke to them in a language I could not understand. I considered clicking away as my unease and horror grew. But I also felt compelled to know what happened to this girl. In the 11-minute video, she is buried up to her neck.

      All the while, she speaks to her captors, who eventually move out of the frame of the scene. Rocks begin pelting the girl’s head. One after the other strikes her as I stared, horrified, until finally, her head lay motionless at an angle that could only imply death. That video (now confirmed to be a stoning in Somalia rather than by Boko Haram) forever changed my level of concern about young girls kidnapped in other countries.

      We are changed by what we #witness. Had the video contained a trigger warning about gruesome death, I would not have watched it. Weeks later, I would have been spared the rush of feelings I felt when a friend posted a photo of her daughter playfully buried by her brothers in the sand. I would have been spared knowing such horrors occur. But would the world be a better place for my not knowing? Knowledge helps us prioritize our responsibilities in the world. Don’t we want engaged, knowledgeable citizens striving for a better world?

      Recently, the idea of trigger warnings has leapt the gulch between social media and academic settings. #Universities are dabbling with #policies that encourage professors to provide trigger warnings for their classes because of #complaints filed by students. Isn’t the syllabus warning enough? Can’t individual students be responsible for researching the class content and reading #materials before they enroll? One of the benefits of broad exposure to literature and art in education is Theory of Mind, the idea that human beings have the capacity to recognize and understand that other people have thoughts and desires that are different from one’s own. Do we want #higher_education to comprise solely literature and ideas that feel safe to everyone? Could we even agree on what that would be?

      Art occurs at the intersection of experience and danger. It can be risky, subversive, and offensive. Literature encompasses ideas both repugnant and redemptive. News about very difficult subjects is worth sharing. As writers, don’t we want our readers to have the space to respond authentically to the story? As human beings, don’t we want others to understand that we can empathize without sharing the same points of view?

      Trigger warnings fail to warn us of the very things that might cause us to remember our trauma. They insulate. They cause isolation. A trigger warning says, “Be careful. This might be too much for you.” It says, “I don’t trust you can handle it.” As a reader, that’s not a message I want to encounter. As a writer, that is not the message I want to convey.

      Trigger warnings?

      Poppycock.

      http://www.stirjournal.com/2014/09/15/trigger-what-why-trigger-warnings-dont-work

    • Essay on why a professor is adding a trigger warning to his #syllabus

      Trigger warnings in the classroom have been the subject of tremendous #debate in recent weeks, but it’s striking how little the discussion has contemplated what actual trigger warnings in actual classrooms might plausibly look like.

      The debate began with demands for trigger warnings by student governments with no power to compel them and suggestions by #administrators (made and retracted) that #faculty consider them. From there the ball was picked up mostly by observers outside higher ed who presented various #arguments for and against, and by professors who repudiated the whole idea.

      What we haven’t heard much of so far are the voices of professors who are sympathetic to the idea of such warnings talking about what they might look like and how they might operate.

      As it turns out, I’m one of those professors, and I think that discussion is long overdue. I teach history at Hostos Community College of the City University of New York, and starting this summer I’m going to be including a trigger warning in my syllabus.

      I’d like to say a few things about why.

      An Alternative Point of View

      To start off, I think it’s important to be clear about what trigger warnings are, and what purpose they’re intended to serve. Such warnings are often framed — and not just by critics — as a “you may not want to read this” notice, one that’s directed specifically at survivors of trauma. But their actual #purpose is considerably broader.

      Part of the confusion arises from the word “trigger” itself. Originating in the psychological literature, the #term can be misleading in a #non-clinical context, and indeed many people who favor such warnings prefer to call them “#content_warnings” for that reason. It’s not just trauma survivors who may be distracted or derailed by shocking or troubling material, after all. It’s any of us, and a significant part of the distraction comes not from the material itself but from the context in which it’s presented.

      In the original cut of the 1933 version of the film “King Kong,” there was a scene (depicting an attack by a giant spider) that was so graphic that the director removed it before release. He took it out, it’s said, not because of concerns about excessive violence, but because the intensity of the scene ruined the movie — once you saw the sailors get eaten by the spider, the rest of the film passed by you in a haze.

      A similar concern provides a big part of the impetus for content warnings. These warnings prepare the reader for what’s coming, so their #attention isn’t hijacked when it arrives. Even a pleasant surprise can be #distracting, and if the surprise is unpleasant the distraction will be that much more severe.

      I write quite a bit online, and I hardly ever use content warnings myself. I respect the impulse to provide them, but in my experience a well-written title and lead paragraph can usually do the job more effectively and less obtrusively.

      A classroom environment is different, though, for a few reasons. First, it’s a shared space — for the 75 minutes of the class session and the 15 weeks of the semester, we’re pretty much all #stuck with one another, and that fact imposes #interpersonal_obligations on us that don’t exist between writer and reader. Second, it’s an interactive space — it’s a #conversation, not a monologue, and I have a #responsibility to encourage that conversation as best I can. Finally, it’s an unpredictable space — a lot of my students have never previously encountered some of the material we cover in my classes, or haven’t encountered it in the way it’s taught at the college level, and don’t have any clear sense of what to expect.

      For all these reasons, I’ve concluded that it would be sound #pedagogy for me to give my students notice about some of the #challenging_material we’ll be covering in class — material relating to racial and sexual oppression, for instance, and to ethnic and religious conflict — as well as some information about their rights and responsibilities in responding to it. Starting with the summer semester, as a result, I’ll be discussing these issues during the first class meeting and including a notice about them in the syllabus.

      My current draft of that notice reads as follows:

      Course Content Note

      At times this semester we will be discussing historical events that may be disturbing, even traumatizing, to some students. If you ever feel the need to step outside during one of these discussions, either for a short time or for the rest of the class session, you may always do so without academic penalty. (You will, however, be responsible for any material you miss. If you do leave the room for a significant time, please make arrangements to get notes from another student or see me individually.)

      If you ever wish to discuss your personal reactions to this material, either with the class or with me afterwards, I welcome such discussion as an appropriate part of our coursework.

      That’s it. That’s my content warning. That’s all it is.

      I should say as well that nothing in these two paragraphs represents a change in my teaching practice. I have always assumed that if a student steps out of the classroom they’ve got a good reason, and I don’t keep tabs on them when they do. If a student is made uncomfortable by something that happens in class, I’m always glad when they come talk to me about it — I’ve found we usually both learn something from such exchanges. And of course students are still responsible for mastering all the course material, just as they’ve always been.

      So why the note, if everything in it reflects the rules of my classroom as they’ve always existed? Because, again, it’s my job as a professor to facilitate class discussion.

      A few years ago one of my students came to talk to me after class, distraught. She was a student teacher in a New York City junior high school, working with a social studies teacher. The teacher was white, and almost all of his students were, like my student, black. That week, she said, one of the classes had arrived at the point in the semester given over to the discussion of slavery, and at the start of the class the teacher had gotten up, buried his nose in his notes, and started into the lecture without any introduction. The students were visibly upset by what they were hearing, but the teacher just kept going until the end of the period, at which point he finished the lecture, put down his papers, and sent them on to math class.

      My student was appalled. She liked these kids, and she could see that they were hurting. They were angry, they were confused, and they had been given nothing to do with their #emotions. She asked me for advice, and I had very little to offer, but I left our meeting thinking that it would have been better for the teacher to have skipped that material entirely than to have taught it the way he did.

      History is often ugly. History is often troubling. History is often heartbreaking. As a professor, I have an #obligation to my students to raise those difficult subjects, but I also have an obligation to raise them in a way that provokes a productive reckoning with the material.

      And that reckoning can only take place if my students know that I understand that this material is not merely academic, that they are coming to it as whole people with a wide range of experiences, and that the journey we’re going on #together may at times be #painful.

      It’s not coddling them to acknowledge that. In fact, it’s just the opposite.

      https://www.insidehighered.com/views/2014/05/29/essay-why-professor-adding-trigger-warning-his-syllabus

  • Harcèlement scolaire : les points faibles des stratégies de lutte actuelles
    https://theconversation.com/harcelement-scolaire-les-points-faibles-des-strategies-de-lutte-act


    Je trouve cette approche à chier  : fait peser tout le travail (et implicitement la responsabilité) sur la victime (fait penser à la manière dont on demande aux femmes victimes de se taper tout le boulot), naturalise le harceleur et invisibilise l’environnement, à commencer par la complaisance sociale envers les harceleurs (voire la célébration de leurs qualités agressives), les problèmes de statuts sociaux, de domination, d’effet de groupe, de refus de se mouiller pour l’encadrement.
    Bref, je trouve que c’est de la merde.
    Et j’aimerais bien avoir des avis experts sur cette question.

    Cette approche systémique préconise d’identifier tout ce que met en place l’élève harcelé pour faire cesser la situation. Cette liste nous permet ensuite d’en trouver le thème général, à savoir quel est le message commun à toutes ses tentatives de solution. Dans le cas du harcèlement, il s’agit souvent de : « Arrête mais si tu continues, il n’y aura pas de conséquences de ma part pour toi ». À partir de là, il s’agit d’identifier le thème exactement opposé, à 180 degrés, qui pourrait être dans le cas qui nous préoccupe : « Continue et contemple les conséquences négatives de ma part ».

    Ce thème à 180 degrés nous permet de créer une tâche, une action concrète, que l’élève harcelé mettra en œuvre lorsqu’il se retrouvera confronter à son harceleur. Cette tâche est coconstruite avec l’enfant ou l’adolescent et tient compte du contexte ainsi que des ressources propres de ce dernier.

    • Je ne suis pas ce qu’on appelle un expert en ce qui concerne la psychologie et la gestion des conflits mais je vois qu’est citée dans l’article la fameuse « école de Palo Alto », pépinière californienne de la course au bonheur et du #self_help
      https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_de_Palo_Alto

      Quant aux conclusions de l’article, cela ne peut que nous renvoyer aux antiennes ultralibérales qui essaient depuis plusieurs décennies (et depuis les États-Unis) de nous convaincre que, lorsque tu es dans la merde, c’est toi-même qui t’y es mis et que la solution pour t’en sortir doit venir de « toi-même » et que tu es sommé d’abandonner l’idée que tu pourrais trouver de l’aide de la part de la communauté, de la société, etc. Parfait credo de l’individualisme forcené et de la foi en l’avenir libertarien pour notre monde. La guerre de tous contre tous. « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens (ou pas) ».
      La gerbe totale !
      Mis à part le « profilage » d’éventuels harceleurs, cet article est à chier ...

    • C’est bien rude comme approche et absolument en dehors de ce qui s’exprime dans les rapports de violence et de domination des enfants mis à l’école.
      Au petit village français de cent habitants et classe unique, le processus venait aussi de la maitresse qui désignait les boucs émissaires et soutenait les enfants agresseurs. Ces enfants tapaient sur les étrangers, entendez par là, ceux dont les grand-parents n’étaient pas du village. La femme qui faisait la cantine à même démissionner dégoutée de comportements obscènes de la part de gamins de moins de 10 ans. Lorsqu’il y avait une fête d’école, celle-ci se terminait dans le jardin avec piscine d’une des familles du village qui en interdisait l’accès à certains enfants. Au final, je considère dans nos cas, que les vrais responsables ont été les adultes, avec instigation au harcèlement (une gamine de 4 ans qui crève des pneux de vélo) et en total déni du manque d’éducation à l’entraide et la bienveillance (à part les baffes …) pour qu’un jour nous soyons une quinzaine avec nos enfants à quitter le village. Ce qui n’a pas fait cesser le harcèlement qui s’est poursuivi sur FB.
      Alors, l’éducation des victimes qui est proposée ici, c’est un retournement de situation en soutien aux agresseurs, le #blame_the_victim qui se perpétue.
      En ce moment je côtoie beaucoup de parents et d’enfants nonsco, c’est tellement différent, tellement plus ouvert et tolérant avec des enfants dont on ne détruit pas le désir imaginaire et la joie de vivre que j’ai vraiment la rage contre l’école et son système harceleur : notes, compétition, humiliation, punitions et récompenses, à fuir.

  • How beauty filters took over social media
    https://www.technologyreview.com/2021/04/02/1021635/beauty-filters-young-girls-augmented-reality-social-media

    The most widespread use of augmented reality isn’t in gaming : it’s the face filters on social media. The result ? A mass experiment on girls and young women. Veronica started using filters to edit pictures of herself on social media when she was 14 years old. She remembers everyone in her middle school being excited by the technology when it became available, and they had fun playing with it. “It was kind of a joke,” she says. “People weren’t trying to look good when they used the filters.” (...)

    #TikTok #Facebook #Instagram #MySpace #Snapchat #algorithme #technologisme #beauté #femmes #jeunesse #selfie (...)

    ##beauté ##SocialNetwork

  • 20210318 :: : #StopLoiSecuriteGlobale
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/51047936263

    Flickr

    ValK. a posté une #photo :

    La proposition de loi relative à la sécurité globale, est une proposition de loi française des députés LREM Alice Thourot (Drôme) et Jean-Michel Fauvergue (Seine-et-Marne, ancien patron du RAID) déposée à l’Assemblée nationale le 20 octobre 2020. Elle porte sur le renforcement des pouvoirs de la police municipale, l’accès aux images des caméras-piétons, la captation d’images par les drones et la diffusion de l’image des policiers.
    Le texte, soutenu par le gouvernement et les principaux syndicats policiers, fait l’objet d’une très forte opposition de la part des sociétés de journalistes, des organismes publics nationaux et internationaux et des associations de défense des libertés publiques.
    À la demande du gouvernement, la proposition de loi suit la procédure accélérée ; elle est examinée à l’Assemblée nationale du 17 au 20 novembre 2020 et adoptée le 24 novembre. Son examen au Sénat est en cours. Source : wikipedia.org
    Voir sur Direct Senat. Suivre le live-tweet de Anne-Sophie Simpere et le live-stream de David Dufresne. Lire les dossiers des médias libres... et #RESISTER, partout !
    .
    Les petites photos : https://www.flickr.com/gp/valkphotos/59St8c
    Autoportraits : https://www.flickr.com/gp/valkphotos/4w0P8M
    ☆ autres photos : frama.link/valk
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  • #8M2021 : Aujourd’hui j’ai finalement passé la difficile #InternationalWomenDay avec moi. Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas vue...
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  • Et bonsouaaar !
    Y’a un nouvel outil par ici !
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  • Je teste de temps en temps les filtres de mon Lumix, sans grande conviction... sauf exception !
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    Autoportrait carré au nombril fleuri 🌻
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