• Une critique de #Kokopelli |
    http://lecombatlibertaire.free.fr/?p=165

    En étant tolérant, on peut conclure que Kokopelli est une petite association militante, que ses moyens ne sont pas à la hauteur de ses objectifs, que son combat est vant tout idéologique face aux entreprises du secteur en se basant sur des valeurs écolo que sur des connaissances scientifiques ou juridiques, d’où des arguments souvent erronés.
    En étant plus critique, on peut conclure que la réalité de Kokopelli est loin des principes affichés, que nombre de graines qu’elle propose ne sont ni rares ni menacées contrairement à ce qu’elle prétend, que l’argumentaire écolo-radical est avant tout là pour cacher le fait qu’elle vend les mêmes graines que Jardiland et qu’à part le parrainage de semence, qui consiste pour les volontaires à gérer une espèce rare bénévolement, Kokopelli n’apporte rien à la cause qu’elle veut défendre.
    Le fait est qu’en tant que militant, après m’être renseigné, j’ai l’impression que cette asso mène un combat qui n’a pas réellement de sens et que les militants et sympathisants de gôche ou écolo sont un peu des vaches à lait pour ce genre d’asso, toujours volontaires pour se faire traire pour peu qu’on leur serve un argumentaire contestataire.

    #semences

    J’ai l’impression que ça tape fort pas forcément pour de bonnes raisons. Mais c’est pas la première fois que j’entends des critiques sur kokopelli.

  • China’s GMO Research Juggernaut Prepares for Climate-Changed Future | MIT Technology Review
    http://www.technologyreview.com/featuredstory/531721/chinas-gmo-stockpile

    Even if China can increase yields by improving existing agricultural practices, as it probably can, Rozelle and other China watchers expect the country to approve GM corn at some point; the demand for corn for animal feed will become too urgent, and using the crop for animal feed is far less controversial than growing it for human consumption. Nobody knows when or to what extent China will begin deploying its GMO stockpile to feed its citizens. But few doubt that at some point, when costs rise and supply gets tighter, the government will decide it’s time to plant what it has been developing in its labs. And when that happens, given China’s centrally managed economy, farms and families can be expected to adopt the technology quickly. “Once the official attitude is changed, everything will be changed very soon,” says Huang. And in the decades to come, if one of the innumerable GMO strains sprouting in the labs of Gao and others should help get the nation through a mega-drought or pronounced heat wave, that fix might well seem museum-worthy to future curators of Chinese agricultural history.

    #OGM

  • #Ghana : la nouvelle « Loi Monsanto » obligerait à utiliser des semences modifiées
    http://www.grain.org/fr/bulletin_board/entries/5113-ghana-la-nouvelle-loi-monsanto-obligerait-a-utiliser-des-semences-modifi

    Le gouvernement du Ghana explique que ces nouvelles lois « encourageront le développement de nouvelles variétés de #semences et assureront la commercialisation des cultures. » Les agriculteurs, eux, se plaignent que la loi accorde directement des droits aux sociétés comme Monsanto, et non aux agriculteurs qui ont pendant des siècles cultivés au Ghana.

    #biotechnologie

    • Commençons joyeusement l’année en grommelant :
      1 - je vais donc jeter un coup d’œil sur le site. Beaucoup de belles paroles, peu d’infos précises (qu’est-ce que grainesdevie ? Une association ? Une entreprise ? Qui va encaisser effectivement les financements ?).
      2 - Je remarque l’absence de mention ou référence à certains acteurs historiques de la préservation des graines (je suis pas spécialiste, mais ça fait longtemps que j’entends parler de kokopelli, qui au moins affiche son statut associatif).
      3 - whois grainesdevie.net, déposé par Sikana (tiens, un des partenaires ...). Allons voir qui sont ces gens là.
      4 - https://www.sikana.tv :Sikana est une organisation à but non-lucratif. Mais ... pas de détails ... donc en cherchant un peu : Forme juridique société par actions simplifiée ...
      5 - Vous en voulez encore : https://www.sikana.tv/fr/terms-conditions :

      By using this website, you grant Sikana a global, irrevocable, non-exclusive, royalty-free license to use, reproduce, adapt, publish, translate and distribute your user content in any existing or future media. You also grant to Sikana the right to sublicense these rights, and the right to bring an action for infringement of these rights.

      Un peu plus loin :

      Is Sikana content copyrighted?

      Sikana’s video tutorials are protected by copyright law under the Creative Commons (CC) license.

      Là, je perds un peu le fil ...
      Bon, je veux pas préjuger, hein, mais ça me motive très moyennement tout ça.

  • 73 variétés de melons en 1900. Une seule en 2014 - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2014/12/30/73-varietes-melons-1900-seule-2014-256824

    Selon la FAO (Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), 150 variétés de plantes seulement nourrissent la plus grande partie de l’humanité, alors que l’homme a cultivé jusqu’à 10 000 variétés différentes de légumes. Depuis le début du siècle dernier, les trois quarts environ de la diversité génétique des plantes cultivées ont été perdus à tout jamais.

    #biodiversité

    • Hem, c’est un peu du foutage de gueule de comparer le catalogue d’un grainetier de 1900 et de 2014 et de dire qu’il y a une érosion génétique car le grainetier ne propose plus qu’une partie de la collection de 1900. Ça ne compte pas les variétés non hybrides créées depuis 1900 sûrement sur la base des variétés disponibles à l’époque, et qui ont peut être remplacées celles de 1900 car meilleures ? Une bien meilleure métrique serait la disponibilité du nombre de variétés non hybrides disponibles à l’époque et maintenant, sur l’ensemble des catalogues des grainetiers.

      Je vois vraiment pas ce que peut apporter cette étude, à part faire peur sur de mauvaises bases

      #semences #autodéfense_intellectuelle

  • How a Low-Tech Seed Bank in Greece Preserves Thousands of Heritage Crops by Jeffrey Andreoni — YES! Magazine
    http://www.yesmagazine.org/planet/how-low-tech-seed-bank-greece-saves-thousands-heritage-crops

    One of the most famous groups within Arche Noah’s 8,000-member network is the “live” seed bank Peliti, which has been raising awareness about endangered varieties of heritage seeds since 1995. Once tiny, now Peliti is an NGO that receives thousands of visitors for its annual seed swap where you can get a mind-boggling number of seed varieties for free. It’s the biggest event of its kind in the world with an estimated 5,000 visitors from about 50 different countries in 2013. Recently I had the opportunity to interview one of the 200 Peliti volunteers, who are spread throughout Greece and beyond.

    They call themselves a “live seed bank” because traditional seed banks store seeds under refrigeration, sometimes for up 15 years, which is “more like a seed museum than a seed bank,” according to volunteer Vasso Kanellopoulou. Peliti concentrates on keeping their seeds reproducing and germinating so they don’t fall victim to genetic erosion. Originally they started out with only a few hundred varieties, now they have thousands they’re saving from extinction.

    #semences

  • PLOS ONE: Mapping the Diversity of Maize Races in Mexico
    http://www.plosone.org/article/info:doi/10.1371/journal.pone.0114657

    Traditional landraces of maize are cultivated throughout more than one-half of Mexico’s cropland. Efforts to organize in situ conservation of this important genetic resource have been limited by the lack of knowledge of regional diversity patterns. We used recent and historic collections of maize classified for race type to determine biogeographic regions and centers of landrace diversity. We also analyzed how diversity has changed over the last sixty years. Based on racial composition of maize we found that Mexico can be divided into 11 biogeographic regions. Six of these biogeographic regions are in the center and west of the country and contain more than 90% of the reported samples for 38 of the 47 races studied; these six regions are also the most diverse. We found no evidence of rapid overall decline in landrace diversity for this period. However, several races are now less frequently reported and two regions seem to support lower diversity than in previous collection periods. Our results are consistent with a previous hypothesis for diversification centers and for migration routes of original maize populations merging in western central Mexico. We provide maps of regional diversity patterns and landrace based biogeographic regions that may guide efforts to conserve maize genetic resources.

    Diversity areas and biogeographic regions for the races of maize in Mexico.

    a) Race richness (number of races occurring within each grid cell) and diversity centers and b) biogeographic regions for the races of maize in Mexico (see also S2 Figure). Six biogeographic regions are also diversity centers (numbers 1 to 6): 1) Chiapas Complex, 2) Oaxacan Valleys and Sierras, 3) Western Costal Mountain Range, 4) Central Plateau, 5) Northwest Sierras, 6) Chihuahuan Canyons, 7) Northern Plateau, 8) Gulf and Isthmus Plains, 9) Yucatán Peninsula, 10) Bajío, and 11) Baja California and Northwest.

    #maïs #biodiversité #mexique

  • Législation européenne sur les semences
    http://www.semencespaysannes.org/bdf/bip/fiche-bip-85.html
    Petite (enfin) mise au point de la législation sur les #semences. Le texte est long, je n’ai pas fini

    Ce texte rédigé pour la revue Seedling de GRAIN sur la réglementation semence au niveau mondial, expose d’une part l’état de la réglementation en Europe, et d’autre part le point de vue européen sur l’état des réglementations mondiales : accès au marché et droits de propriété intellectuelle (DPI).

  • Graines del Païs-ventes de #semences bio légumes, fleurs et aromatiques
    http://www.grainesdelpais.com

    Signalement aux fraudes
    Nous avons eu, mercredi soir 3 décembre 2014, la visite inopinée d’un agent des Fraudes de l’Aude. Sur un signalement, il nous a fait part du non-respect de la législation française des semences : nous aurions 84 infractions sur notre catalogue 2014. Ces infractions sont sur l’essence même de notre travail : L’existence d’une approche du vivant autre Nous travaillons sur la recherche et la qualification des souches de plantes qui évoluent en fonction de différents paramètres : le climat assez changeant actuellement, le terroir qui induit des réactions d’adaptation chez les plantes, le cultivateur qui impulse un sens à la plante (Où, est-ce l’inverse ? ! ) la législation ne le permet pas. Le Groupement National Interprofessionel des Semenciers nous tolerait jusqu’à présent . Cette attitude vient de changer. Et ce malgré un travail de concertation avec les différentes composantes officielles du systéme en place. Nous souhaitons une reconnaissance de notre travail alternatif et le droit d’excercer notre métier de cultivateur et de commercialisation de plantes différentes des variétés officiellement inscrites sur les catalogues officiels. Nous devons donc revoir notre stratégie générale et plus concrétement nous préparer à de futurs ennuis qui vont mobiliser nos tous petit moyens sur des activités peu rejouissantes mais semble t-il nécessaires. Nous allons travailler sur ce probléme. Nous vous informons que nous aurons donc un peu de retard pour la parution du nouveau catalogue. Vous pouvez toujours passer vos commandes par internet sur notre site. Bonnes fêtes et bonnes tréves des confisseurs et des contrôleurs des Fraudes.
    Graines del Païs

    16 rue de la pompe
    11240 Bellegarde du Razès
    tel : 04 68 69 81 79

  • Duluth library’s seed sharing program hits a hurdle | Minnesota Public Radio News
    http://www.mprnews.org/story/2014/11/30/duluth-librarys-seed-sharing-program-hits-a-hurdle

    The Minnesota Department of Agriculture has given a thumbs down to a Duluth seed-sharing program that allows members to borrow vegetable seeds from the library in the spring and later return seeds they collect from their gardens.

    State agriculture regulators say the exchange — one of about 300 in the United States — violates the state’s seed law because it does not test seeds.

    That could jeopardize the popular program, which attracted 200 members who borrowed 800 packets of seeds in its first year, manager Carla Powers said.

    Tu veux donner ou échanger des #semences ? Il faut te conformer aux règles en vigueur pour la vente de semences. Bam.

  • Tout savoir sur le piment

    Des sites de référence à propos des piments sur la toile ?

    D’après http://semences-partage.net, une liste de nom de sites (les URLs sont à retrouver dans l’article compet qui suit) :

    1 - Thechileman
    2 - ChilePeppers
    3 - Dave’s Garden
    4 - Pimentas
    5 - Hot-Pain
    6 - Ethno-botanik

    Malgré tout, des doutes subsistent toujours... Beaucoup de semanciers prennent la liberté de renommer ou de traduire des noms, mais aussi de croiser des variétés. Pas évident mais le 1er est vraiment le plus sûr .

    cf. http://semences-partage.net/viewtopic.php?t=13555

    Et des liens intéressants pour s’initier à planter des piments :

    Seed saving guide
    http://www.thechileman.org/guide_seedsaving.php

    Growing Chilli Peppers Guide
    http://www.thechilliking.com/growing/growing-chilli-peppers-guide

    Cultiver des piments
    http://culti-piments.blogspot.ca

    Au commencement, il vous faut des graines. Vous pouvez en trouver dans le commerce ou alors chez un ami. Moi j’ai simplement récupéré un piment que j’avais oublié de manger l’année d’avant et qui traînait au frigo. Je l’ai coupé en deux et j’ai récupéré les graines. Afin de les « réveiller », je les ai mises à tremper 20 minutes dans de l’eau tiède, sur une soucoupe . J’ai effectué cette opération début avril, afin de pouvoir les planter en pleine terre mi-juin ( on compte 10 semaines +- ).

    #piment #potager #semences

    • D’ailleurs ça commence à me fatiguer le préchi-préchat sur les F1 qui feraient des trucs dégénérés et « qui en n’aucun cas ne protège la biodiversité et ne vont dans le sens de la vie ». Je pense que c’est pour ça que ça s’appelle Femmes semencières, cet espèce de naturalisme moisi, vu que par ailleurs ça a été voulu par un homme et qu’il peut y avoir des hommes comme des femmes.

      Juste pour dire, si quelqu’un sauve des graines de fruits issus de F1 et les ressèment, y aura une diversité génétique plus importante que si on ressème les graines de sa variété paysanne. Est-ce que ça va dans le sens de la vie ? Aucune idée je comprends même pas ce que ça veut dire ..

    • Un jour j’écrirais mieux ce que je pense, mais je trouve que ça mélange un peu tout, et surtout que ça fait porter des conséquences des domaines législatifs/économiques sur du biologique. Et que ce qui est proposé au final, se rabattre sur les semences paysannes et conserver ce trésor du passé, est assez limité même si essentiel.

    • Ah mais ces paysans ne demande pas la suppression des semences hybrides, il demandent de pouvoir se réapproprier leur métier notamment celui de produire leurs propres semences, d’améliorer les sélections et de pouvoir les échanger.

    • S’il y a confusion à propos des hybrides de façon générale, ne serait-elle pas due au fait que les grands semenciers aurait pu proposer aux paysans des hybrides qui supporte mal d’être resemés dans le but de faire plus de profit (en revendant des graines tous les ans). Auquel cas, ces semenciers seraient en partie responsables de cette confusion ?

    • Oui certaines critiques sont fondées évidemment. Pour les jardiniers c’est simple, mais les paysans sont bloqués par les catalogues officiels, la propriété intellectuelle, et les brevets (pas en Europe il me semble).

      Ce qui me dérange c’est surtout le côté solutions, toujours basées sur les semences paysannes, variétés anciennes, lignées pures, pollinisation contrôlée. C’est dommage qu’on en soit toujours là, il y a très peu de dynamique. Et surtout c’est pas toujours cohérent (niveau diversité génétique notamment). Bon là c’est pas très clair, faut que j’écrive quelque chose de complet.

      Mais bon, y a tellement de trucs faux ou approximatifs sur les F1 que ça fait peur ...

    • Ce qui me dérange c’est surtout le côté solutions, toujours basées sur les semences paysannes, variétés anciennes, lignées pures, pollinisation contrôlée.

      Ben, ce que j’entends par « semences paysannes » c’est des semences qui appartiennent aux paysans, c’est-dire à ceux qui les utilisent, qui les produisent avec le droit de les sélectionner, de les améliorer, de les vendre ou de les échanger, sans être contraints par le CO. Je trouve rien de dérangeant là-dedans. Sur les variétés anciennes, c’est autre chose, il me semble que c’est une petite poignée de personnes (pas forcément des paysans d’ailleurs mais d’autres semenciers) qui relaient ce discours en boucle sur les médias mais je ne pense pas que se soit la ligne des petits paysans, qui eux, on ne les entend que rarement.

    • De ce que j’en comprends (parce que je cherche à comprendre, hein, c’est ce qui motive mon questionnement) on parle des semences anciennes pour reprendre un processus arrêté dans son évolution par l’imposition de semences inscrites au catalogues, et pour sortir des variétés inscrites, il faut repartir des variétés d’avant et surtout libres. Ce qui n’empêche pas de les sélectionner et de les améliorer. C’est ce que dit réseau de semences paysannes

      Un certain nombre de paysans et d’amateurs, bio pour la plupart, ont décidé de produire eux-mêmes leurs semences ou plants afin de les adapter en permanence à leurs terroirs, à leurs pratiques culturales et à leurs besoins de qualité. Souvent à partir de variétés anciennes et/ou locales, mais en sachant aussi profiter de l’apport de la diversité de variétés exotiques, ils pratiquent des sélections massales ou de populations, conservatrices, amélioratrices ou évolutives. Au contraire des hybrides et autres clones, leurs semences et plants sont peu stables et peu homogènes de manière à conserver, à côté de quelques caractères fixés, un maximum de variabilité qui leur permet de s’adapter en permanence à des conditions naturelles changeantes ou à profiter au mieux des interactions bénéfiques avec d’autres plantes.

      http://www.semencespaysannes.org/pourquoi_les_semences_paysannes_8.php
      Encore une fois sur les hybrides je ne sais pas.

    • @nicolasm

      toujours basées sur les semences paysannes, variétés anciennes, lignées pures, pollinisation contrôlée

      c’est curieux j’entends justement souvent parler de « open pollinated seeds » mais jamais de contrôle pour ce qui est des varietés populations.
      C’est justement pour la production des F1 qu’on requiert un gros contrôle de la pollinisation, et l’obention préalable de lignées pures. C’est aussi ce qui en fait de mon point de vue l’opposé d’un #outil_convivial
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Hybride_F1

      Il est donc plus intéressant pour l’exploitant de racheter des semences chaque année car la production de semences F1 n’est pas à la portée de l’agriculteur moyen

    • En fait, si on se réfère aux hybridations naturelles des cucurbitacées ou des pommiers du Kazakhstan, on s’aperçoit que les fruits obtenus n’ont pas tous les qualités requises pour être consommés. Certains sont insipides, d’autres amers ou petits et durs. La reproduction des semences est incertaine. Certes, ça peut créer de la diversité mais on comprend que le paysan n’ait pas envie de prendre le risque de se retrouver avec une partie de sa production sur les bras parce qu’il ne pourra pas la vendre, c’est un mode de reproduction risqué. Créer de la diversité ce n’est pas à proprement parler le rôle du paysan, son rôle c’est de nourrir la population en s’assurant un revenu. Déjà qu’il doit faire avec les aléas de la météo, si en plus il doit faire avec les aléas de l’hybridation, c’est jouer à la roulette russe.

    • @odilon, ce n’était pas de la mauvaise foi :) Je pense vraiment que le métier à changé, et que les maraichers, mêmes ceux avec une vraiment bonne démarche, sont limités au niveau de la production de semences, indépendamment des barrières légales, car pour répondre en partie à @koldobika, je ne suis pas sûr que conserver plusieurs variétés d’un légume et faire des F1 de ce légume soit si éloigné que ça.

      Pour les autogames, qui se pollinisent tout seuls sans intervention, oui garder plusieurs lignées pures est plus facile, il suffit de ne rien faire. Pour faire des F1s, c’est pas si dur pour les tomates, et pour le reste je ne suis pas au courant d’F1 produits et vendus (haricots, pois, salades), vu que ça serait trop dur et qu’apparemment il n’y a pas (trop) de gain de vigueur par hybridation sur les autogames.

      Pour celles qui peuvent facilement se polliniser à la main (courges, autres solanacées), du coup c’est la même chose

      Pour celles trop difficile à faire à la main et qui ne rapportent pas beaucoup de graines à chaque pollinisation (famille des choux et des carottes par exemple), ça devient compliqué. Pour les hybrideurs, ils ont inventé les CMS et grâce à cette stérilité mâle ils font des hybrides assez facilement. Développer des lignes CMS c’est pas à la portée de tous, mais une fois que c’est commercialisé la ligne reste CMS pour toujours, donc à le fois on peut se réapproprier la technique, mais je ne sais pas à quel point c’est intéressant, mais par contre on se trimbale des trucs à moitié stériles pour toujours aussi. Bon vu que ça ne peut pas polliniser, ça ne peut rien contaminer, mais ça agit comme un trou noir vu que ça demande chaque année du pollen mais ne pourra jamais en fournir. Du côté des lignées pures, c’est un peu la galère, parce que du moment que tu veux créer des lignées pures, il ne reste que l’isolation, ce qui n’est pas forcément à la portée de tout le monde. Il y a les serres qui peuvent aider mais faut contrôler l’entrée/sortie des insectes, et introduire des pollinisateurs « propres » niveau pollen. Faut ajouter le caractère bi-annuel de certains légumes, et le fait que c’est encore plus galère pour les brassicacées vu que c’est même plus seulement entre variétés mais aussi « types » de légumes (vu que les choux, broccolis, chou fleurs, choux de bruxelles sont la même espèce). A noter qu’il y a des mécanismes d’auto-stérilité chez certains brassica (ils ne peuvent pas s’auto polliniser) du coup pas besoin de CMS, et ça revient juste à isole deux variétés des autres pour faire des hybrides.

      Je me dis que si les maraichers s’emparent du truc, peut être que le surplus en terme de technologie sera compensé par une plus grande production, comme le fait de greffer ses pieds de tomate. Si la technique est maitrisée, ce n’est pas à nous de juger si c’est convivial ou pas ? Mais perso ce ne sont pas les hybrides F1 qui m’intéressent, mais plus généralement les hybrides (pour faire des variétés population).

      « Open-pollinated », c’est une mascarade. Justement j’ai posé la question sur un forum de jardiniers US récemment, parce que je ne comprenais pas d’où venait le terme. Si tu lis les définitions, une variété OP se reproduit fidèlement, mais bien sûr si elle est pollinisée par le pollen de la variété. Du coup on contrôle bien qui est le père, sauf pour les autogames (et le terme vient peut être de ce cas particulier) ou par isolation. Bref pas « open » du tout ! Tout comme pour les F1, on met les contraintes pour connaître le père, et c’est plus facile dans le cas particulier où il n’y a qu’une variété dans un certain périmètre, parce que pour les hybrides c’est forcément deux. Mais ce contexte particulier est surtout celui des producteurs de semences plus que des producteurs de légumes.

      Pour les lignées pures, oui souvent elles sont plus pures dans la lignée des parents d’hybrides (plus les parent sont pures, plus les F1 sont homogènes) mais les variétés traditionnelles sont aussi très pures, puisqu’elle doivent être assez stables au niveau reproduction pour conserver pas mal leur phénotype. Il y a forcément un peu de diversité dans le lot (si j’ai bien compris, hétérogénéité là où les récessifs ne changent pas le phénotype) mais des fois même pas et les variétés perdent en vigueur (dépression endogamique). Le procédé pour créer une nouvelle variété c’est de faire un hybride et d’auto pollinisé pour jeter assez de diversité génétique pour avoir certains traits fixés. C’est le paradigme même de la variété (dite ancienne à l’opposé des hybrides) alors qu’avant c’était plus des variétés populations que des « vraies » variétés.

      @odilon le texte que tu cites est pas mal, j’aime la dynamique qui s’en dégage (sur la diversité et les sélections), mais alors je ne comprends rien quand ils critiquent les hybrides, puisque pour moi une variété population c’est justement un pool génétique où les « variétés » s’hybrident. Hum du coup je commence à mieux comprendre. Ils sont toujours dans le paradigme « variétés », et du coup des hybrides c’est forcément entre deux variétés (c’est à dire reconnues comment telles, avec les tampons de noblesse, et des différences phénotypiques marquées entre les deux). Si les lignées ne sont pas assez pures, ce ne sont pas des hybrides pour eux. Hum, du coup je crois que leur définition d’hybrides F1 est trop restrictive, puisqu’un F1 c’est la première filiation après un croisement, il n’y a pas de contraintes sur les parents (à part qu’ils soient différents génétiquement je suppose).

      Je commence à y voir plus clair :)

    • @nicolasm

      je ne suis pas sûr que conserver plusieurs variétés d’un légume et faire des F1 de ce légume soit si éloigné que ça.

      Il me semble que c’est pas du tout la même démarche. Par exemple chez moi je cultive humblement deux variétés de courgettes depuis 2010, à force des les planter intercalées au même endroit aujourd’hui elles forment une population où on retrouve les deux types initiaux plus trois nouveaux phénotypes aux formes et couleurs intermédiaires (+ une couleur vert foncé que les initiales n’ont pas) et avec des textures et goûts nouveaux (notamment une à peau tacheté vert et gris clair qui a un petit goût d’avocat). Par contre je n’ai pas le luxe (= le temps) de faire des hybrides F1, et encore moins sur les autres légumes que je cultive.

      mais alors je ne comprends rien quand ils critiquent les hybrides, puisque pour moi une variété population c’est justement un pool génétique où les « variétés » s’hybrident

      La différence est entre soit laisser tout ce monde se reproduire entre eux et faire une sélection massale, soit piloter la pollinisation pour obtenir un F1 bien spécifique et bien homogène, et avoir le temps pour ça. Mais dans ce deuxième cas on change de logique, ce n’est plus un #outil_convivial. Mis à part pour le maïs où un·e paysan·ne peut se faire son F1 à la maison en castrant une des deux variétés, faire des F1 en mode #bricole n’est pas envisageable, sauf si on n’a que ça à faire, ce qui implique une certaine spécialisation économique.

    • Ce n’est pas la même démarche mais le niveau de technicité n’est pas très éloigné.

      Pour tes courgettes c’est une chouette expérience, mais tu ne gardes pas tes deux lignées pures, et c’est sur ce point que je comparais. Si tu avais voulu faire des hybrides F1, comme si tu avais voulu conserver tes deux variétés pures, il aurait fallu faire des pollinisations manuelles. Certes plus pour les hybrides (pour les F1, mais aussi garder les lignées parentes pures), mais c’est la même technicité.

      Peut être que cette discussion tourne autour de ce qu’on met derrière les F1, comme j’ai dit à la fin du précédent message. Pour moi ta variété population contient des F1, même si les lignées ne sont pas pures (depuis le premier croisement) ou que la pollinisation n’est pas contrôlée. Bref ta variété population ce sont des hybrides (de plusieurs générations).

      Mais si un F1 pour toi ou d’autres, c’est forcément deux lignées pures, ou un processus qui consiste à créer année après année le même F1 à partir des mêmes lignées, on est d’accord que le F1 ce n’est pas forcément intéressant. Mais bon, à moins que je me trompe F1 ça a un sens en biologie qui est la première génération après une hybridation, tout comme il y a F2, F3, etc. Ce n’est à priori pas lié aux contexte des grosses firmes qui vendent au maraichers.

      Je ne suis pas fan des F1, c’est juste qu’on dit beaucoup de choses fausses dessus, peut être basées sur une définition peu claire ou informelle des F1. Mais ce qui me dérange plus c’est de passer à côté de tout ce qu’apporte l’hybridation et d’en rester aux variétés pures, c’est vraiment dommage. Car ça sent indirectement un peu la poussière, parce que pour créer de nouvelles variétés, à part grâce à des mutations spontanées, il faut bien hybrider des variétés

      Pour le côté conviviale, encore une fois, faire des pollinisations croisées pour sauver plusieurs variétés de lignée pure ou pour faire des hybrides, je vois pas la différence.

    • @odilon : c’est pour ça que les maraichers aiment les F1, pour l’assurance d’avoir un plant qu’ils connaissent, et des plants identiques entre eux.

      Y a aussi les variétés paysannes qui sont relativement stables

      Et ensuite les pools génétiques, variétés populations qui ont une grande diversité. C’est sûr que ça fait pas forcément des fruits de la même taille, couleur, texture, goût ... mais ça s’adapte aussi mieux aux fameux aléas climatiques. J’y vois beaucoup de potentiel, et certains fermiers utilisent cette méthode.

    • Un F1 c’est la première génération après croisement de deux lignéees homogènes. Dans une population avec une certaine variabilité et avec un brassage génétique, il n’y a pas de lignées pures, donc le concept de F1 ne s’y applique pas.
      Les « lignées pures » ne datent que de la seconde moitié du XIXème siècle (avec notamment Vilmorin), avant on faisait de la sélection massale sur populations fermières.
      Et on peut quand même créer des populations même à partir de « lignées » récentes.

    • Effectivement il semble bien y avoir la condition d’homogénéité pour les parents des F1, hum il faudra que je reprenne tout pour voir ce que cela implique.

      C’est quand même bizarre que les variétés anciennes soient aussi pures, il me semble qu’il n’y ait plus vraiment de variétés populations anciennes disponibles ? De quand date cette « épuration » ?

      Pour créer des populations à partir de lignées récentes, il faut passer par des F1 :) A l’origine c’est pour ça que j’aime pas les critiques farfelues des F1 genre ça donne des trucs dégénérés. Ça me semble plutôt sain de semer des trucs qu’on a sous la main pour voir ce que ça donne. C’est un peu comme les réactions horrifiées quand tu dis que tu vas semer un pépin de pomme (mais c’est encore une autre histoire ça).

    • Quelque part je trouve que le discours écolo/militant dans le domaine ça fait passer la compétence des semences des agro-industries aux paysans d’autrefois, comme si les variétés étaient issues d’un passé glorieux et qu’on ne pouvait que conserver dans faire mieux.

    • Selon le Gnis
      http://www.gnis.fr/index/action/page/id/544/title/Les-varietes-hybrides-les-varietes-F1-de-quoi-s-agit-il-

      Les variétés hybrides, les variétés F1 : de quoi s’agit-il ?

      Pour la plupart des légumes, il existe des variétés hybrides

      concombre hybride Les plus courantes sont les hybrides appelés « F1 ». Ils sont issus du croisement de deux parents (de la même espèce), choisis pour leurs caractères complémentaires et intéressants. Par exemple, rendement et précocité pour un parent, qualité gustative et résistance aux maladies pour le second. Les caractères intéressants pour les jardiniers sont très nombreux et les possibilités de croisement entre parents sont presque infinies. Tout l’art des sélectionneurs est de trouver les meilleures combinaisons possibles. Après des tests et des essais pendant plusieurs années, seuls les hybrides les plus performants sont commercialisés.

      > Pourquoi ne peut-on pas semer, l’année suivante, des graines de variétés hybrides ?
      La particularité des variétés hybrides, c’est qu’elles sont beaucoup plus vigoureuses que chacun de leurs deux parents, car elles bénéficient de la vigueur hybride (ou effet d’hétérosis). Ce phénomène est d’autant plus grand que les deux parents sont très différents génétiquement. Par contre, lorsque l’on récupère des graines de ces variétés hybrides pour les ressemer l’année suivante, les plantes qui se développeront seront différentes de celle de la variété hybride. Elles auront perdu une partie de leur vigueur hybride et de leur homogénéité, d’où un intérêt moindre pour les jardiniers.

      > Toutes les nouvelles variétés sont-elles des hybrides ?
      Non. Parmi les nouvelles variétés créées chaque année par les sélectionneurs, il n’y a pas que des variétés hybrides.
      La sélection apporte de nombreux progrès, sans qu’il soit né­cessaire de recourir à la technique d’hybridation. Ces nouvelles variétés, comme pour les hybrides, ont été sélectionnées pendant un grand nombre d’années sur les qualités gustatives, la résistance aux ma­ladies, sur la qualité de la récolte, la précocité, le rendement l’adaptation à la congélation...

      Je reste persuadée que des paysans ont essayé de les ressemer :)

    • Je crois qu’il faut aussi laisser du temps au temps pour que les paysans ou les maraîchers, en tout cas ceux qui s’intéressent à la sélection se réapproprient ces outils oubliés par des décennies de « prêt à planter ou à semer », il faut réapprendre ce qu’est une plante comme il faut réapprendre ce qu’est un sol.

    • Y a même des paysans qui les resèment encore, et se servent de ce patrimoine génétique pour l’incorporer dans la création de variétés ou de variétés population, et y a des breeders qui dérivent des variétés non hyrbides qui sont proche de l’hybride d’origine. Il faut juste pas se couper de tout ce côté en proclamant des choses comme la dégénérescence ou la stérilité sur les F1 sans plus de précision ou d’analyse.

    • Je vais me moquer de ce titre « Mouvement Femmes Semencières » où il n’y a rien de ’femmes’ là-dedans, à part à considèrer la femme comme la réceptrice de la graine mâle, uh uh ou détentrice d’un privilège sur la nature, la reproduction ? encore ça, encore le ventre, foutez nous la paix !!. Coller ce terme de femmes n’importe où c’est exaspérant, ça fait récupération, juste inacceptable de semer cette confusion. Et pourquoi pas du tofu femme, ou du dentifrice bio de femmes ?

    • Ah voilà, donc la vidéo commence par

      1) c’est Pierre Rabhi qui a demandé la création d’un tel mouvement (ou de ce mouvement ?)
      2) bien sûr c’est ouvert aux hommes
      3) « C’est l’énergie de la femme en tant que gardienne de la vie qui nous intéresse »

      Le tout dans les premières 50s, et pour accompagner la vidéo c’est portrait de Rabhi, puis une femme (indienne ?) courbée qui gratte le sol, et un viel homme blanc à barbe qui dispense son savoir.

      Le tout en 50s donc, fallait le faire :)

      https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=-B2ZSvCxsE0

    • Ah oui, je suis aussi preneuse !
      Certains #écologistes #raccourcis_du_bulbe présupposent dans leur mode de vie que le monde de la nature est un ordre des choses patriarcal et hiérarchisé par la #quequette_biologique. Du coup, certains retours à la pleine nature quand il n’y a pas de four, de machine à laver et de contraceptifs, c’est juste le piège pour les femmes. Ces lieux de vie si ils ne sont pas expressément pensés en terme d’anti patriarcat ne seront pas égalitaires car les charges quotidiennes (enfant, nourrissage, soins, lavage) retombent « naturellement » sur les femmes.

    • Ah ben si les forces vives de seenthis sont intéressées ou sur le coup, c’est chouette !

      De ce que je vois, c’est que depuis le début l’activité de subsistance alimentaire a clairement une division sexuelle, j’imagine principalement à cause de la contrainte de allaitement. Du coup il y avait la chasse pour les hommes, et la cueillette ou l’horticulture pour les femmes. Puis avec l’agriculture, le potager et le petit élevage (basse-cours, justement dans la cours, pas loin de la maison), et le gros bétail et les champs pour les hommes car plus éloigné de la maison. Mais on ne peut pas ignorer les symboles de prestiges du gros élevage et des céréales (valorisés car touchés par la main des hommes, ou le contraire ?).

      Peut être aussi un lien avec ce qui est écrit dans ce livre,
      « Naissance des divinités. Naissance de l’agriculture » de Jacques Cauvin.

      Mais bon, sur l’approche féministe de l’agriculture (plus spécifique que l’écologie), je suis quand même dans le flou.

      Y a bien l’approche machiste de défoncer la terre (http://seenthis.net/messages/240804) mais est-ce que ça ne fait pas sombrer la critique dans le problème inverse (attribuer des caractéristiques féminines à la terre/Terre).

    • seenthis c’est super, hop, il y a déjà le tag #écoféminisme à suivre !
      Une des raisons qui m’ont poussé à aller vers la permaculture depuis 20 ans est aussi son approche radicalement opposée à cette culture patriarcale qui enseigne à labourer/violer la terre/ventre et à considérer la production agricole comme un dû.

    • Par rapport au début, sur les paysans en France : d’accord avec @nicolasm.

      La paysannerie c’est un mode de vie particulier. Qu’il soit choisi ou subit, le principe de base c’est d’avoir une économie de subsistance. La commercialisation n’est qu’une chose en plus, à la marge, parfois même inexistante. La majeure partie est « hors économie ». Il n’y a plus de paysans en France depuis environ les années 50-60, un truc comme ça. En revanche dans le reste du monde, il en reste plein, ça oui. Mais pas en France.

      Le terme « paysan » a été repris ensuite, plusieurs décennies plus tard, par… « marketing politique » ? La confédération « paysanne », les paniers « paysans », etc. Ça fait rural, ça fait rustique. Mais ce n’est pas de la paysannerie.

      En France, on peut parler d’agriculteurices (ce n’est pas infamant hein, bien que ça reste dans le cadre du commerce), de maraîcher⋅e⋅s, de fermier⋅e⋅s. Mais mise à part quelques exceptions qui se comptent sur les doigts des mains, il n’y a plus vraiment de paysans.

      Le fait de parler d’"agriculture paysanne" pour en fait parler de trucs durables, écologiques, à petite échelle, etc, c’est une réécriture de ce que veut dire la paysannerie. Une réécriture après disparition, dans le cadre de l’économie marchande. Je ne sais pas exactement si c’est bien ou mal, j’ai plutôt tendance à penser que ce n’est pas très bien de tout confondre, et de faire croire que ça a un rapport avec comment c’était avant (avant que ça ne rentre pleinement dans l’économie).

      Je pense qu’il est possible de parler des initiatives d’agricultures marchandes plus respectueuses des équilibres, sans pour autant tout mélanger avec la paysannerie.

    • D’ailleurs cet état de fait change beaucoup de choses au niveau des semences, car avant c’était souvent une variété population du coin, alors que maintenant il faut avoir plusieurs variétés pour étaler la production, avoir chaque type de variétés bien homogène, plaire aux clients, etc

    • Oui tout à fait, et cela signifie que parler de comment les paysan⋅ne⋅s d’Afrique ou d’Asie gèrent leurs semences pour leur subsistance, ce n’est pas pareil que de parler de comment les agriculteurices européens gèrent les leur pour leur commerce. Ce n’est vraiment pas super d’utiliser les mêmes termes pour décrire deux réalités très différentes.

    • Sur les glissements sémantiques qui s’opèrent, on remarque aussi que l’agriculture bio c’est de l’agriculture qui se veut respectueuse de la terre, et l’agriculture intensive c’est de l’industrie agricole. Je suis donc pour qu’on inverse ce qui est marqué sur la bouffe, rien à mettre si c’est bio puisque c’est une nourriture sans ajout de chimie nocive donc « normale » mais que l’industrielle soit bien repérable, tiens, avec un logo tête de mort.

    • Je suis pas tout à fait d’accord, historiquement la paysannerie ce n’est pas un mode de vie, c’est une classe sociale. Avec la réforme agraire et l’industrialisation du pays, on peut séparer en deux branches les activités agricoles : les fermes industrielles d’un côté et les fermes traditionnelles de l’autre. Comme toutes les activités économiques, la paysannerie a changé avec les évolutions du temps et de la modernité. Je considère que des producteurs (maraîchers, fromagers, éleveurs de volailles, etc...) qui écoulent leurs produits sur les marchés locaux sont des paysans et d’ailleurs des paysans qui vivent chichement. Je suis d’accord, la réforme agraire qui n’a pas fini de sévir en a anéanti une part énorme. Mais dire qu’il n’y en a plus, c’est faux. Je vous invite à sillonner comme je le disais plus haut quelques campagnes pour voir des paysages de petites parcelles entourées de haies bocagères, de petites prairies adossée à une ferme avec quelques vaches qui paissent pour les voir.

    • Voila, merci @odilon, c’est plus clair ! Je cherchais un biais un peu moqueur pour le dire car cela me gêne aussi que sous prétexte de modernisation des pratiques agricoles on ne puisse plus utiliser un terme pour distinguer ceux qui sont encore proches de la terre (et je peux expliciter ce terme) de ceux qui sont des patrons d’entreprise agricole.
      D’autant qu’un peu partout en france je connais des paysans, et qu’ils créent encore des émules dans la même philosophie paysanne et même si ils réinventent la paysannerie et heureusement, je ne vois pas pourquoi il faudrait les nommer différemment.

    • Je pense quand même que le contexte a changé, alors s’il faut un mot pour désigner cette catégorie, j’y vois plus une néo-paysannerie.

      Après à la base on parlait de paysannerie à travers les semences, donc c’est quand même restreint et je ne vois pas trop comment l’élevage rentre dedans

    • Ben on est clairement pas d’accord sur le terme. :D

      La paysannerie, c’est un mode de production général, donc un mode de vie, caractérisé par l’économie de subsistance (c’est à dire en fait, hors de l’économie, ou très à la marge). À partir du moment où la majeure partie des activités concernent de la marchandisation (et non plus uniquement en marge), on est plus paysan. C’est autre chose.

      Le fait d’utiliser le mot « paysan » pour caractériser ce qui n’est « pas industriel » (en gros), ça c’est une acception relativement récente du terme. Parler d’agriculture paysanne pour se distinguer des exploitants industriels, c’est un truc de maintenant, ya pas longtemps.

      On peut changer le sens des termes, bien sûr, une langue ça vit. Sauf que là, ce n’est pas comme si l’ancien sens avait totalement disparu. Il a disparu au moins en France, ou en Europe occidentale. Mais dans plein d’autres endroits au monde, il existe toujours de la paysannerie, hors économie. Du coup mélanger tout ça dans un même terme ne me semble pas clair, et plus ou moins mensonger pour ce qui concerne celleux d’ici.

      Et il ne faut pas exagérer : personne n’a dit qu’on ne pouvait plus utiliser un terme pour distinguer l’industriel du non-industriel. J’ai dit que CE terme là, n’était à priori pas le bon, ne correspondait pas à ce que signifie à la base la paysannerie (économie de subsistance en priorité, je me répète). Rien n’interdit de trouver d’autres termes, tout du moins pour ce qui concerne les agriculteurs européens qui sont dans le circuit marchand.

    • Est-ce que l’économie informelle de @rastapopoulos et la vision de classe d’@odilon ne se rassemble pas dans le fait qu’une paysannerie devrait représenter un minimum de % de la population ?

      Edit :

      Dans le sens d’un schéma récurrent de « transition de secteurs d’activité » d’un pays qui caractérise la révolution industrielle (on passe du primaire au secondaire puis au tertiaire).

      Est-ce que la paysannerie peut être un concept atomisé au niveau de la ferme, ou est-ce que c’est au niveau macro ?

    • http://fr.wikipedia.org/wiki/Paysan

      Le paysan est une personne qui exerce le métier d’agriculteur et vit à la campagne. Il peut adopter ou subir une économie de subsistance. Il peut être amené à se déplacer d’une manière saisonnière dans d’autres « pays » par exemple vers des pâturages qui font défaut à ses bêtes. Il façonne son environnement (et indirectement le paysage) par ses différents prélèvements, apports, aménagements, plantations, etc. Ses activités sont souvent multiples : élevage, cultures, maçonnerie, artisanat et, accessoirement, commercialisation de ses excédents de production.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Agriculture_paysanne

      L’agriculture paysanne telle qu’elle est entendue en France s’appuie sur une charte, 10 principes, et 6 thèmes.

      Les dix principes de l’agriculture paysanne :

      Principe n° 1 : répartir les volumes de production afin de permettre au plus grand nombre d’accéder au métier et d’en vivre.
      Principe n° 2 : être solidaire des paysans des autres régions d’Europe et du monde.
      Principe n° 3 : respecter la nature.
      Principe n° 4 : valoriser les ressources abondantes et économiser les ressources rares.
      Principe n° 5 : rechercher la transparence dans les actes d’achat, de production, de transformation et de vente des produits agricoles.
      Principe n° 6 : assurer la bonne qualité gustative et sanitaire des produits.
      Principe n° 7 : viser le maximum d’autonomie dans le fonctionnement des exploitations.
      Principe n° 8 : rechercher les partenariats avec d’autres acteurs du monde rural.
      Principe n° 9 : maintenir la diversité des populations animales élevées et des variétés végétales cultivées.
      Principe n° 10 : raisonner toujours à long terme et de manière globale.

      #paysannerie #agriculture_paysanne

    • @aude_v l’émission est très intéressante. Perso je ne l’ai pas entendu récuser l’appellation de paysan, et d’après ce que j’ai compris de sa démarche il souhaiterai plutôt en défendre la liberté d’action : par exemple dans le choix des bêtes non dicté par des impératifs bureaucratiques ou la diversité d’activités. Il dénonce bien l’activité spécialisée (il cite Giono d’ailleurs) dans laquelle tombent les paysans à cause de la PAC, et surtout de la façon dont ils sont formés. Quant aux obligations technologiques, puçage, surveillance satellitaire, etc il dit que cela fait partie de cette désautonomisation forcée de l’ensemble de la société : obéir sans se poser de questions et produire en masse pour des citadins eux-mêmes entassés. Que les paysans disparaissent, soit, et depuis 1966 et même avant (l’idée de ne pas disperser ses terres en ayant un seul enfant leur a été fatale en 14/18) et la défense tardive de Dumont pour les paysans procède aussi de leur disparition. Mais c’est quand même parce qu’il reste quelques paysans que l’état d’esprit paysan tente d’être conservé, notamment avec la Conf et de jeunes qui s’installent en refusant toute aide gouvernementale.

    • Je ne suis pas de mauvaise foi, je m’intéresse un peu à cette histoire, quand même. Le terme « agriculture paysanne » est un truc récent inventé par la Confédération Paysanne, pour remettre à l’ordre du jour ce mot. Ce dernier a ensuite été repris dans les années qui ont suivi par la mouvance altermondialiste, qui s’est un peu gargarisé de ce mot. Mais ça ne recouvre en rien ce que les historiens (de quoi se mêlent-illes celleux là ?!) appellent « la paysannerie », et qui n’existe plus en France.

      Refuser une aide gouvernementale ne fait pas de toi un⋅e paysan⋅ne⋅ ! Ne plus s’inscrire dans l’économie, ou ne vendre qu’un petit surplus à la marge, ça oui (mais ce n’est pas que ça, condition nécessaire mais pas suffisante, car il y a tout l’ethos et le mode de vie dont a parlé @koldobika).

      J’ai retrouvé une explication de Clément Homs sur feu decroissance.info (vive la mémoire et les archives militantes !) :
      http://decinfo.apinc.org/phpBB2/viewtopic.php?p=39601#39601

      Deuxième élément de ma réflexion sur l’étiquette paysanne : ayant fait des études d’histoire, j’ai toujours lu, et appris des personnes qui se penchaient dans leurs recherches sur ces questions, qu’il fallait clairement distinguer historiquement, les figures du chasseur-cueilleur, du paysan, de l’agriculteur et de l’entrepreneur agricole (c’est le b-a-ba de toutes études sur le monde rural, son évolution et sa modernisation depuis la Révolution fourragère et individualiste du XVIIIe siècle). Les temps historiques de ces figures sont différents (le temps long de Braudel), et la nature de ces activités connaissent à chaque fois, une altération (voir le texte initial du topic). Et le paysan n’est pas un agriculteur, il ne travaille pas que la terre ou n’est pas qu’un éleveur, les activités artisanales sont très importantes et occupent en volume plus de temps que le travail des champs notamment (veillées, saisons creuses, travail des femmes, etc). La vie paysanne relève aussi bien d’un système politique (résistance auto-organisée, prise en charge de l’administration municipale, etc), culturel (patois, habillement spécifique, jeux collectifs et fêtes particulières, etc), identitaires (saints locaux, mémoires, etc), social (communauté villageoise avec esprit de groupe, sentiments communs, organisation du travail), religieux (assistance aux pauvres dans le cadre paroissial, autorité morale du curé de village, n’imaginons pas non plus un monde paysan écrasé par le labeur dont nous aurait libérer les scènes de nos vies futures, puisque selon les pays entre 1/4 et 1/3 des jours de l’année sont des jours et des fêtes chomés notamment du fait du calendrier religieux et festifs, etc), coutumiers, juridiques et judiciaires

      Quant à la Fédération des Travailleurs de la Terre (CNT), elle écrit cela :

      Pour comprendre la situation actuelle, il faut déjà oser faire le constat que la paysannerie a disparu en Europe, en Amérique du Nord, comme dans tous les pays industrialisé. Dans le reste du monde, là où elle subsiste, elle est en train de subir à un rythme accéléré les modifications structurelles que la paysannerie française, notamment, a connu lors des 100 dernières années. Ce type de société tirait son originalité de sa logique autonomisante : autosubsistance alimentaire, autonomie technique (non spécialisation des tâches et maîtrise de l’outil de production), autonomie de la collectivité sociale (famille, villageoise, collective). Constater la disparition de ce type d’organisation sociale et économique a l’avantage de clarifier la situation actuelle, et d’éviter les chausse-trappes de la dialectique marchande qui, dans ce domaine aussi, brouillent notre perception de la réalité.

      Sans oublier : Henri Mendras La fin des paysans, 1967
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Mendras
      http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/CEP_Analyse54_Henri_Mendras_Retour_sur_La_fin_des_paysans_cle0ba475

      En 1984, 17 ans plus tard, il disait :

      Certes il reste des agriculteurs qui nous nourrissent en abondance et qui font du bruit, bien qu’ils soient trois fois moins nombreux qu’il y a trente ans. Certes les ruraux sont toujours aussi nombreux, ou presque, et la société rurale a connu une spectaculaire renaissance. Mais ni les uns ni les autres ne sont plus des paysans.

    • à propos de d’#agro-industrie, d’#agriculture_paysanne et de la conf, je retombe sur une vieille interview de René Riesel
      http://www.liberation.fr/week-end/2001/02/03/les-progres-de-la-soumission-vont-a-une-vitesse-effroyable_353523

      On connaît la blague classique du môme qui demande si les poissons sont carrés parce qu’il ne les a vus que sous forme de surgelés panés, des gens de 40 ans ne savent pas où est le devant et le derrière d’une vache : cet état d’ignorance tragique se généralise. Mais devant l’espèce de panique qui saisit les gens face à l’abîme, on tente de les rassurer avec le retour à de pseudo-traditions rurales, qui seraient un refuge possible de la qualité en matière agricole, alors qu’en réalité on libère seulement l’inventivité publicitaire pour rhabiller la même merde industrielle. J’ai vu les choses se dégrader à vive allure. Il n’y a plus de #paysannerie en France, seulement des agriculteurs, plus ou moins intégrés, qu’ils l’admettent ou pas, dans un segment de la production agro-industrielle. Et, contrairement à ce que clame sans cesse la #Confédération_paysanne, l’industrialisation de l’agriculture ne se traduit pas nécessairement par la concentration des exploitations.

      Pourquoi être allé à la Confédération si son projet vous semble à ce point faux ?
      L’industrialisation de l’élevage du mouton était la tendance dominante et, comme éleveur, j’ai pratiqué exactement l’inverse. Ce fut l’union sacrée pour me dégager. En 1991, les gens de la Confédération du cru sont venus me chercher et, avec eux, j’ai eu la tentation d’élargir un peu la bagarre. La Confédération rassemble des socialistes, des babas, des gauchos repentis, des Verts, un club d’idées assez paradoxal qui fonctionne sur le consensus de façon à présenter une unité de façade, avec toutes sortes de tendances qui cohabitent sans jamais aller jusqu’au bout des discussions... J’ai cru pouvoir faire avancer des questions pour moi centrales. Nombre de ces gens étaient ou sont vraiment de bonne foi. Il y avait des choses à faire sur le terrain ; ensuite, je n’ai jamais renoncé à rien, j’ai toujours dit ce que je pensais du fonctionnement de l’organisation, des illusions qui y étaient répandues, mais bon, j’y ai fait ce que je pouvais y faire (contre les OGM, en particulier), et j’en suis parti en mars 1999, quand rien n’est plus resté possible.

      Pourriez-vous expliquer en quoi le devenir de la paysannerie et les questions liées au génie génétique constituent à vos yeux des questions fondamentales ouvrant sur la possibilité de refonder une théorie critique ?
      Eleveur, j’ai vu de près la fin du blitzkrieg dont a été victime le monde rural et agricole dans les pays développés. On a cassé la civilisation paysanne, ou du moins ce qui en restait. La paysannerie traditionnelle n’était certes pas porteuse de valeurs mirifiques, à préserver à tout prix ; simplement, elle conservait vivante une mémoire permettant de suivre des chemins autres que ceux imposés par le développement industriel. On y trouvait des attitudes par rapport à la vie, et notamment à la vie sociale, très antinomiques avec le rationalisme dominant, un mode de vie, en tout cas, moins séparé que ce à quoi a abouti l’industrialisation en réduisant l’homme au travail et en colonisant ensuite le temps libre. J’ai vu l’ancienne société rurale se liquéfier, pourrir sur pied, des comportements se raidir. On ne peut se contenter des simplifications des antimondialistes, avec les méchantes transnationales qu’on substitue aux 200 familles et aux capitalistes à haut-de-forme et gros cigare pour avoir un ennemi clairement identifiable, alors que la domination fonctionne essentiellement grâce à la soumission : la soumission à l’industrialisation, à l’emprise d’un système technique.

      ... Que trop peu de gens, à votre avis, critiquent fondamentalement.
      Ma critique n’est pas de type heideggérien et ne vise pas la technique en tant que telle. Mais il faut bien saisir l’enjeu de l’industrialisation de l’agriculture, qui atteint un stade ultime avec les chimères génétiques : il s’agit, ni plus ni moins, d’une tentative de supplanter définitivement la nature (extérieure et intérieure à l’homme), d’éliminer cette dernière résistance à la domination du rationalisme technologique.

      Une « raison » qui veut ignorer ­ et ici supprimer pratiquement­ ce qui n’est pas elle, c’est, je crois, la définition minimum du délire. Si on comprend cet enjeu, alors on doit remettre totalement en cause les bases mêmes de l’actuel système agricole.

      Or, que voit-on ? Une pseudo-contestation qui en appelle à l’Etat interventionniste pour tenir et moraliser les marchés, assurer l’existence des agriculteurs, alors que le projet ouvert de ces Etats est de les éliminer, comme en Grande-Bretagne où la paysannerie totalise à peine 1 à 2 % de la population. Il y a aujourd’hui un projet, paraît-il progressiste, visant à intégrer l’agriculteur dans un dispositif où il est un agent de l’Etat, modèle totalement bureaucratique dont on voit bien les sources historiques.

      Du coup, on comprend mieux les liens entre divers mouvements comme Attac ou la Confédération. C’est la tentative de restauration du parti des vaincus historiques, c’est-à-dire des partisans de l’Etat, vaincu à leurs propres yeux ­ la souveraineté des Etats s’effrite, etc. ­, mais ne désespérant pas d’en refonder un qui serait, cette fois, « vraiment citoyen ».

      #ogm #critique_techno #étatisme

    • suite

      Prendre les choses à la racine, c’est critiquer les bases technoscientifiques de la société moderne, comprendre la parenté idéologique profonde entre le progressisme politique ou social (c’est-à-dire la « mentalité de gauche » telle que la définit Theodore Kaczynski) et le progressisme scientifique. L’industrialisation est depuis la « révolution industrielle » en Angleterre une rupture absolument fondamentale avec l’essentiel du processus d’humanisation. Sans civilisation paysanne, c’est la civilisation tout court qui se défait, on le constate aujourd’hui. Et la signification historique de l’industrialisation, sa vérité profonde devenue manifeste au XXe siècle, c’est la destruction : avec Auschwitz et Hiroshima, on a les deux fonts baptismaux sur lesquels a été portée l’époque contemporaine.

    • Ben non je vois pas la contradiction. Il dit clairement que pendant un temps donné, la conf a permis (lui a permis, notamment) de porter certaines luttes (mais il ne parle pas de lutte pour revenir à la paysannerie du tout). Et qu’ensuite quand il a pensé que l’état du syndicat ne permettait plus de porter correctement ces luttes, il en est parti.

  • #Semences : un monde à se réapproprier
    http://www.lecourrier.ch/125767/semences_un_monde_a_se_reapproprier
    via @cdb_77

    C’est notamment la mission de l’Agroscope à Changins, un centre de compétence de la Confédération pour la recherche agricole rattaché à l’OFAG. « Nous notons un appauvrissement général de la biodiversité dans l’agriculture », explique Beate Schierscher-Viret qui travaille à l’Agroscope pour la banque de gènes de céréales et légumes. « C’est pourquoi nous avons ici une banque de gènes, que nous gardons comme un trésor. » Au total, plus de 10 000 variétés de végétaux y sont conservées, dont pas moins de 5000 sortes de blés.
    Sur demande, les spécialistes font donc germer à nouveau des variétés du début du XXe siècle, ou des espèces régionales rares. Un capital qui peut sauver des cultures : « En Amérique du Nord, par exemple, où une maladie spécifique ravageait les champs d’orge. Nous avons reçu une demande pour une variété locale d’orge, datant de 1914 et résistante à cette maladie. Nous leur avons envoyé des échantillons à partir desquels ils ont pu déployer une nouvelle espèce. »
    Pour Beate Schierscher-Viret, la mission est capitale, puisqu’elle permet de garantir la sécurité alimentaire mondiale.

  • La #culture des #OGM dans le monde, un état des lieux | La-Croix.com
    http://www.la-croix.com/Ethique/Sciences-Ethique/Sciences/La-culture-des-OGM-dans-le-monde-un-etat-des-lieux-2014-05-12-1148955

    (...) les plantes génétiquement modifiées (PGM) sont d’ores et déjà cultivées sur 175 millions d’hectares dans le monde, soit environ 13% des surfaces cultivées mondiales. Et les facteurs économiques sont essentiels pour comprendre la diffusion des PGM. Depuis les premières mises en culture, en 1996, aux États-Unis, le marché des PGM est resté concentré sur quatre variétés de cultures : le soja, d’abord, avec 80 millions d’hectares ; le maïs (55 millions d’hectares) ; le coton (25 millions d’hectares) ; le colza (10 millions).

    Ce sont des cultures dites « de rente », dont la production est destinée à l’exportation, le soja et le maïs étant utilisés majoritairement pour la nourriture du bétail. Hormis le coton, ces cultures sont pratiquées dans des exploitations de grande taille, situées d’abord aux États-Unis (70 millions d’hectares), puis au Brésil (40 millions d’hectares) et en Argentine (24,4 millions d’hectares). Les cinq premiers pays producteurs concentrent 90% des surfaces. La culture des OGM est, pour le moment, principalement associée à une agriculture de type industriel.

    Pourquoi avoir commencé par ces variétés ? « Ces cultures représentent les plus gros volumes d’échanges au niveau du marché mondial, (...)

    (...)

    Le marché des #semences OGM est en effet concentré entre les mains de six groupes qui sont à l’origine des fournisseurs de produits #phytosanitaires : Monsanto, BASF, Bayer, Dow, DuPont et Syngenta. Ces « big six » ont vu certains de leurs #insecticides ou #pesticides perdre la protection de leurs brevets et tomber dans le domaine public. En investissant dans le secteur des #biotechnologies, ces entreprises ont pu « prolonger la #rente de leurs produits phares » en liant leur utilisation « avec celle de semences génétiquement modifiées », selon l’ouvrage collectif du Haut Conseil aux biotechnologies (HCB), publié à La ­Documentation française (1).

  • Les accords commerciaux criminalisent les #semences de ferme
    http://www.grain.org/fr/article/entries/5082-les-accords-commerciaux-criminalisent-les-semences-de-ferme

    Les accords commerciaux négociés en-dehors de l’OMC, en particulier ceux qui émanent des puissantes économies du Nord, ont tendance à aller beaucoup plus loin. Ils exigent souvent que les pays signataires brevètent les plantes et les animaux, ou suivent les règles de l’Union pour la protection des obtentions végétales (UPOV), basée à Genève, qui crée des droits similaires à un brevet sur les obtentions végétales. Que ce soit sous la forme de lois sur les brevets ou l’UPOV, ces règles décrètent généralement qu’il est illégal pour les paysans de conserver, échanger, vendre ou modifier les semences qu’ils ont gardées quand elle proviennent de variétés soi-disant protégées.2 En fait en 1991, la Convention de l’UPOV a été modifiée pour donner encore plus de monopole aux entreprises d’agrobusiness, aux dépens des communautés de petits agriculteurs et des populations autochtones. C’est cette version 1991 de l’UPOV que promeuvent aujourd’hui largement les accords commerciaux.

  • guerrilla gardeners & seed bombs

    Simplement quelques liens sur la culture spontanée, mais est-ce qu’il reste encore des espaces en friches aux abords des villes pour expérimenter ça ?
    Des expériences probablement temporaires, pour montrer que l’abondance sans trop se fatiguer c’est possible ; évidemment les permaculteurs le savent bien.

    https://en.wikipedia.org/wiki/Guerrilla_gardening
    http://jessegiglio.com/journal/guerrilla-gardening-seed-bombs-and-the-need-for-activists.html
    http://www.gardeningknowhow.com/special/children/making-seed-balls.htm
    http://guerrillagardening.org/community/index.php
    http://www.guerrillagardening.org/ggseedbombs.html

    Et quelque chose d’autre qui a un rapport avec les seed balls :
    http://www.onegreenplanet.org/vegan-recipe/pistachio-sesame-seed-balls

    #seeds #semences #activisme #éducation #abondance #permactivisme

  • How To Save Your Own Seed at Home
    http://www.realseeds.co.uk/seedsavinginfo.html

    The Secret of Saving Great Seed

    You want healthy seed that is true-to-type and keeps well. For any one vegetable, you need to ask yourself these questions:

    CROSSING

    - Will these plants cross with any others?
    - Is this a good thing, or a bad thing? (Usually bad)
    - How does this happen? (Wind? Insects?)
    - What can I do to control this? Do I need to do anything?

    POPULATION

    - Do I need a minimum number to get healthy seed? (e.g. do they breed as group?)
    - Or do the plants live on their own and self-pollinate? (so I can save seed from just one?)
    - Have I chosen the best plants for seed?

    SEED EXTRACTION AND DRYING

    - Do I need to do anything special to the seed ?
    - Is my seed well dried and well labeled?

    #semences #graines #potager #autonomie

  • Stronger Plant Variety Protection May Threaten the Right to Food
    https://www.globalpolicy.org/component/content/article/217-hunger/52704-stronger-plant-variety-protection-may-threaten-the-right-to-food

    Pioneering research by an international group of NGOs compiled in the report “Owning Seeds, Accessing Food” reveals the potential human rights impacts of stronger plant variety protection laws on vulnerable groups in developing countries. These laws are based on the 1991 Act of the International Convention for the Protection of New Varieties of Plants (UPOV 91), which was designed with the commercialized farming systems of the developed countries in mind. In contrast to developed countries, the largely small-scale agricultural sectors of developing countries rely heavily on the informal rather than the formal, commercial seed system. Concerns have therefore been raised that UPOV 91-type PVP laws overly restrict the traditions of seed saving and use, exchange and selling that underpin the informal seed system in developing countries. This could not only affect these countries’ national food security, but also their enjoyment of human rights, particularly the right to food.

    #semences #alimentation #brevets #insécurité_alimentaire

  • @odilon, si tu passes par la Suisse le 30 octobre...
    #Privatisation des #semences : quelle alternative pour les paysans et les consommateurs ?

    Les semences sont la base de l’#alimentation mondiale. L’#industrie_agrochimique et les #brevets les menacent. La Déclaration de Berne (DB) et ProSpecieRara proposent des pistes concrètes pour préserver la #biodiversité et la #sécurité_alimentaire.

    http://www.ladb.ch/evenements/event/37

    #agriculture

  • Kokopelli : graines de résistance
    http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-kokopelli-graines-de-resistance-2014-09-23

    « Une graine de variété ancienne, donnera des tomates, dont on pourra replanter les graines. Ce n’est pas le cas des variétés hybrides, vigoureuses sur une seule saison, sans saveur et gorgées d’eau, et qui rendent les agriculteurs dépendants des semenciers » accuse le directeur de Kokopelli Ananda Guillet, 27 ans. L’association fondée par ses parents en 1999 produit en agriculture biologique et commercialise plus de 2200 variétés de graines anciennes, issues d’hybridations naturelles, dont 650 espèces de tomates ! Durée : 53 min. Source : France Culture

    • Beh si on peut replanter des graines d’hybrides de tomates ou de n’importe quelle autre espèce. Ça donnera rien d’uniforme car ça contiendra une diversité génétique issue du croisement initial qui s’exprimera au niveau des individus plantés. Mais c’est dommage car l’agriculteur ou l’agricultrice a « besoin » d’uniformité pour des raisons techniques ou commerciales.
      Et ce ne sont pas les hybrides qui enferment les agriculteurs et agricultrices, mais le fait de les acheter à des compagnies qui ne dévoilent pas les parents utilisés dans le croisement initial. Si les parents sont connus, les hybrides peuvent être reproduits, et rien n’empêche d’en inventer soi même (je sais qu’au moins une personne le fait), ni d’inventer des méthodes ou on cultive une diversité pour un même légume.

      commercialise plus de 2200 variétés de graines anciennes, issues d’hybridations naturelles,

      Alors là je suis plus que dubitatif ... Justement le but c’est de ne pas « hybrider », en tout cas de choisir scrupuleusement la parenté des croisement donc dans pas mal de cas d’éviter justement une hybridation naturelle. Pas pour les espèces autogames comme la tomate, pas pour les espèces dont une seule variété est cultivée dans un rayon de quelques centaines de mètres. Sinon la plupart du temps c’est en serre, ou dans des cages, ou par une pollinisation manuelle.

      Bref les poncifs habituels sur le sujet. Grr.

    • Ça n’empêche que ça raconte toujours les mêmes choses fausses sur les hybrides, la liberté des semences, et que ça mélange les problématiques des jardinier.e.s, des semencier.e.s et des mairaîcher.e.s qui ne sont pas les mêmes. Vu l’importance du débat, c’est dommage et dommageable...

    • Non, c’est moi qui ai supprimé mon message. En fait, c’est pas ta première remarque qui m’a fait réagir tout à l’heure, c’est qu’on renchérisse dessus en soupçonnant que l’émission (mal présentée) n’ait pas été écoutée. D’où mon commentaire parce que je voyais le truc dévié mais bon voilà, maintenant, chacun peut y aller de son commentaire bien-sûr :)

    • Oui j’avais pas écouté le reportage encore quand j’ai commenté. Cela dit je me suis retenu pour ne pas en rajouter une couche sur le sujet pendant l’écoute :) Le focus est plus large, et concerne surtout les personnes qui vendent des graines et font pousser des légumes de manière professionnelle, mais il y a souvent des amalgames avec les stands kokopelli dans les foires avec les échanges de jardinier.e.s amateurs, donc ...

      Ce que je trouve vraiment dommage c’est que la grille de lecture actuelle est à peu près juste concernant les pros (concrètement, ils et elles ne peuvent pas acheter les semences de légumes anciens car le catalogue officiel fait rempart), mais masque les autres problèmes (je me demande si beaucoup de pros achèteraient des semences traditionnelles plutôt que des hybrides, même en bio. Pour des raison de résistance aux maladies, de calibrage, d’homogénéité, de débouchés, et surtout je ne pense pas que beaucoup de pros fassent leurs graines (la tomate c’est le symbole mais justement c’est un cas particulier car les variétés ne se croisent pas entre elles) de toute façon. Donc finalement c’est pas tant le caractère non reproductible des hybrides qui est génant (à part pour les jardinier.e.s qui font plus leurs graines) mais l’impossibilité pour le/la maraicher.e d’acheter n’importe quelle semence.

      J’ai mis le doigt aussi sur ce qui me gênait le plus. Et c’est que tacitement on laisse aux industriels le soin de créer de nouvelles variétés, et on se campe sur la préservation de variétés anciennes (je dis pas qu’il faut le faire hein). Tellement de chose passionantes et utiles peuvent être faites au jardin, pour créer de nouvelles variétés qui nous correspondent mieux ...

    • Le problème c’est pas qu’on laisse le soin aux industriels de créer de nouvelles variétés, je pense que beaucoup de jardiniers, maraîchers ou horticulteurs s’y sont attachés. Le problème c’est plutôt que seuls les industriels ont les moyens financiers de les faire homologuer pour qu’elle soient commercialisables.

  • Kokopelli a gagné !
    http://blogs.mediapart.fr/blog/nelfontaine/190914/kokopelli-gagne

    Procès Kokopelli c. Graines Baumaux :
    Après presque 10 ans de procédure, la Cour d’Appel de Nancy donne enfin raison à Kokopelli !

    Dans l’affaire nous opposant, depuis près de 10 ans, à la société Graines Baumaux, le délibéré de la Cour d’Appel de Nancy a été prononcé le 9 septembre dernier et l’arrêt, dans son entier, vient de nous être communiqué.

    A notre grande satisfaction, la Cour rejette l’essentiel des demandes de la société Graines Baumaux, et en particulier celle fondée sur une prétendue faute de concurrence déloyale liée à l’absence d’enregistrement des variétés distribuées par Kokopelli.

    #kokopelli #semences

  • Loi d’avenir agricole : un pas « important » pour les #semences_paysannes
    http://www.actu-environnement.com/ae/news/loi-avenir-agricole-semences-paysannes-echange-brevet-contaminat

    Un pas « important » a été franchi selon Guy Kastler, délégué général du Réseau #Semences Paysannes concernant la loi d’avenir agricole, entérinée le 11 septembre par le Parlement, qui donne la possibilité aux agriculteurs d’échanger et d’utiliser leurs propres semences ou plants.

    « Malheureusement, ce droit reste encore soumis à l’agrément des groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE) », a-t-il toutefois déploré le 15 septembre au Sénat, lors d’une journée organisée par l’association Graines de Noé dédiée à la biodiversité agricole. En avril dernier, les sénateurs se sont opposés à l’échange de graines dans le cadre de « l’entraide entre agriculteurs ».

    Le Parlement "a commencé à limiter la portée des brevets sur le vivant. Ils ne s’appliqueront pas en cas de contamination accidentelle d’un champ ou d’un lot de semences.

    Le texte n’abroge pas la loi sur les Certificats d’Obtention Végétale (#COV) de 2011 qui vise à interdire les semences de ferme ou à les taxer « de royalties » reversées à l’industrie, regrette le Réseau Semences Paysannes.

    Si la loi d’avenir agricole a ouvert « quelques portes », Guy Kastler appelle à « plus de reconnaissance juridique ». Le Réseau demande la création d’annexes au « catalogue officiel, pour l’inscription gratuite de variétés paysannes ou de terroir du domaine public ». Il plaide pour la « reconnaissance du rôle des paysans » dans la conservation de ressources génétiques ainsi que de « leurs droits à la protection, au développement et à la valorisation de cette biodiversité ».

    #entraide_interdite #désolidariser_toujours_plus