• Depuis janvier, la Mauritanie a intercepté 30 000 migrants et démantelé plus de 80 réseaux de passeurs - InfoMigrants
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    Depuis janvier, la Mauritanie a intercepté 30 000 migrants et démantelé plus de 80 réseaux de passeurs
    Par La rédaction Publié le : 14/05/2025
    Plus de 30 000 migrants ont été interceptés sur le sol mauritanien entre janvier et avril 2025. En quatre mois, le pays a aussi démantelé 88 réseaux de passeurs. Nouakchott intensifie ses efforts pour combattre l’immigration irrégulière vers l’Espagne alors que le pays est devenu l’un des principaux points de départs des canots de migrants vers l’archipel des Canaries.
    Entre janvier et avril 2025, la Mauritanie a intercepté plus de 30 000 migrants, selon des sources gouvernementales au journal espagnol El Pais. Devenue fin 2023 l’un des principaux points de départ des exilés souhaitant rejoindre l’Europe en traversant l’océan vers les Canaries, la Mauritanie mène depuis le début de l’année une politique migratoire plus stricte. Conséquence, les arrestations se multiplient. Des contrôles sont menés dans les grandes villes et sur les autoroutes. « Il y a des refoulements tous les jours. La police arrête même des gens dans leurs maisons, des hommes lorsqu’ils vont au travail », racontait le mois dernier à InfoMigrants Abdoulaye Diallo, président de l’association Ensemble pour un avenir meilleur, à Nouakchott.
    Et cela se ressent dans les rues de la capitale. « Avant, il y avait beaucoup de taxis, conducteurs de tuks-tuks, tous ces petits jobs occupés par des migrants… Mais maintenant, on remarque vraiment l’absence des migrants dans la ville. Les gens se cachent », expliquait-il. Une fois arrêtés, les exilés sont emmenés dans des centres de rétention avant d’être expulsés. Les Africains sont envoyés aux frontières avec le Mali et le Sénégal. Les Asiatiques, eux, sont expulsés à travers des vols, selon El Pais.
    À Rosso, ville transfrontalière entre la Mauritanie et le Sénégal, des centaines de migrants subsistent des deux côtés de la frontière dans des conditions de vie difficiles. Et les arrivées dans la région continuent à mesure que les refoulements s’intensifient. « Ils manquent d’eau, de nourriture, de médicaments, n’ont pas de logements », alerte un humanitaire mauritanien joint par InfoMigrants. Certains vivent dans un hangar situé près de la frontière avec la Mauritanie. D’autres ont investi, grâce à la Croix-Rouge, un ancien local abandonné du côté sénégalais du fleuve.
    Empêcher les migrants d’embarquer vers les Canaries
    Le ministre mauritanien de l’Intérieur, Mohamed Ahmed Ould, interrogé début mai par des députés au sujet de ces expulsions, s’est défendu en dénonçant « une augmentation sans précédent du nombre d’étrangers en situation irrégulière » dans le pays. Selon lui, il ne s’agit pas de « migration individuelle » mais « d’une activité transfrontalière organisée ».
    Le ministre a aussi précisé que ces opérations ne concernaient pas les 300 000 réfugiés et demandeurs d’asile en Mauritanie, dont la plupart sont des Maliens fuyant un conflit dans leurs pays et vivant au camp de Mbera, à la frontière. L’objectif affiché des autorités est surtout d’empêcher les migrants d’embarquer vers les Canaries depuis les côtes mauritaniennes. La Mauritanie, vaste pays désertique situé sur la côte atlantique ouest-africaine, est devenue le principal lieu de départ des canots arrivés dans l’archipel espagnol, selon Helena Maleno de l’ONG Caminando Fronteras. Au cours de l’année 2024, 46 843 exilés ont atteint les Canaries, du jamais vu.
    500 corps de migrants retrouvés au large de la Mauritanie en 2024
    Les découvertes de cadavres sur les côtes mauritaniennes ces derniers mois confirment que la Mauritanie est désormais largement empruntée par les personnes désireuses de rejoindre l’Espagne via l’Atlantique. Le renforcement des contrôles au large du Sénégal et du Maroc explique, en partie, cette nouvelle tendance.
    « En 2024, plus de 500 corps de jeunes Africains ont été repêchés sur nos côtes et plus de 100 depuis le début de cette année [2025]. C’est une tragédie humaine que nous devons affronter ensemble », avait déclaré le ministère des Affaires étrangères mauritanien Mohamed Salem Ould Merzoug lors d’un déplacement au Mali mi-avril. « Il est impératif de combattre ces réseaux criminels et d’encourager une migration régulière, sûre et ordonnée, dans le strict respect des législations nationales et des accords bilatéraux », avait-il ajouté.
    Ce tournant dans la politique de Nouakchott s’est opéré suite à la signature en mars 2024 d’un accord avec l’Union européenne, inquiète de voir cette route migratoire se réactiver. Au programme : renforcement de la coopération entre agences, démantèlement des réseaux de passeurs, construction de centres de rétention et délégation des contrôles, le tout grâce à une enveloppe de 210 millions d’euros accordée au pays saharien. Depuis le début de l’année, le nombre d’arrivées aux Canaries a chuté. Entre le 1er janvier et le 30 avril 2025, 10 538 personnes sont arrivées dans l’archipel, soit une diminution de 33,8% par rapport à la même période en 2024 durant laquelle 15 922 migrants avaient atteint les iles espagnoles.

    #Covid-19#migrant#migration#mauritanie#routemigratoire#senegal#rosso#frontiere#trafic#sante#canaries

  • #Sénégal : à la rencontre de #pêcheurs désespérés de plus en plus tentés par la migration illégale

    Un rapport de l’Environmental Justice Foundation (EJF) rappelle qu’au Sénégal, la #surpêche ainsi que la #pêche_illégale provoquent une forte diminution des quantités de poissons dans l’eau. Les pêcheurs, qui ont donc moins de #travail, sont de plus en plus tentés par l’immigration irrégulière vers l’archipel espagnol des #Canaries. Témoignages.

    Sur le quai de #Ngor, en ce début d’après-midi, Moustapha Mbengue, pêcheur de 56 ans, ne cache pas sa colère. « Les jeunes sont découragés ! Tu vois les #pirogues là, elles sont toutes là. Il n’y en a qu’une qui est partie », souffle-t-il.

    Celle qui est partie rentre quasiment sans poisson. La faute, selon Moustapha, aux navires étrangers, principalement chinois et européens, qui viennent pêcher dans les eaux sénégalaises.

    « Dans les années 1970-1980, il y avait beaucoup de #poissons. Mais depuis que ces bateaux sont arrivés ici, il n’y a plus rien du tout, ils ont tout cassé. Parce que les gros bateaux qui sont là, ils ramassent tous les poissons. Si tu pars travailler en mer, tu dépenses 20 000 francs CFA [environ 30 euros, ndlr] et tu ne gagnes même pas 5 000 francs CFA [environ 7 euros, ndlr], c’est catastrophique ».

    Résultat : faute de pouvoir vivre de la pêche, certains Sénégalais préfèrent tenter leur chance ailleurs, en prenant une pirogue vers l’archipel espagnol des Canaries. C’est ce que rappelle l’Environmental Justice Foundation (EJF) dans un rapport publié mardi 13 mai intitulé « ’La mer a été vendue’ : la crise de la pêche au Sénégal entraîne une migration forcée vers l’Europe ».

    Rencontré sur une autre plage, au nord de Dakar, Faroua a déjà tenté deux fois de rejoindre l’Europe par la mer. Malgré les risques, ce pêcheur de 32 ans estime ne pas avoir le choix. « Ça nous inquiète, mais on part comme ça. Si on est morts, on est morts. Si on vit, on vit. C’est à gagner ou à perdre. Parce qu’au Sénégal, même si tu travailles, tu ne gagnes pas bien ta vie. C’est pour cela qu’on tente d’aller en Europe : pour gagner notre vie. »

    Selon l’ONG espagnole Caminando fronteras, au moins 9 757 personnes sont mortes en voulant gagner les îles Canaries par l’océan Atlantique l’année dernière.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64523/senegal--a-la-rencontre-de-pecheurs-desesperes-de-plus-en-plus-tentes-
    #route_atlantique #migrations #émigration #réfugiés #mort #vie #îles_Canaries
    ping @6donie

    • « La mer a été vendue » : la crise de la pêche au Sénégal entraîne une #migration_forcée vers l’Europe


      https://www.youtube.com/watch?v=TPJZocqsp-s

      Un nouveau rapport (https://ejfoundation.org/reports/the-deadly-route-to-europe) ainsi qu’un film de l’#Environmental_Justice_Foundation (EJF) révèlent les impacts directs et profonds de la surpêche et de la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) sur le secteur de la pêche au Sénégal. Le déclin des populations de poissons qui en résulte entraîne une augmentation des migrations forcées vers l’Europe par la plus meurtrière des routes migratoires de la planète, qui a fait plus de 3 000 morts rien qu’en 2023.

      Se basant sur des recherches approfondies et des entretiens menés par EJF au Sénégal ainsi qu’aux îles Canaries, l’enquête met en lumière les impacts environnementaux et socio-économiques croissants de l’augmentation de la pêche industrielle par les flottes étrangères. Ce rapport met en lumière les défis auxquels une nation dont l’économie et la sécurité alimentaire dépendent de la pêche artisanale, déclare EJF.

      Le secteur de la pêche au Sénégal emploie environ 3 % de la main-d’œuvre du pays et constitue une source essentielle de protéines (7,9 % de l’apport total de la population). Les pêcheurs artisanaux sont confrontés à des menaces croissantes, en particulier des méthodes de pêche destructrices telles que le chalutage de fond. La situation s’est gravement détériorée en raison de la surpêche et de la pêche illégale perpétrées par les flottes industrielles européennes et chinoises. Ces flottes, qui opèrent souvent dans le cadre d’accords de coentreprise opaques, épuisent les populations de poissons et contribuent à l’insécurité alimentaire.

      Le poisson capturé par les flottes industrielles est essentiellement exporté vers les marchés étrangers, principalement l’Union européenne, mais aussi de plus en plus vers la Chine. Cette situation a gravement affecté les moyens de subsistance des communautés côtières et contribué à l’augmentation de la pauvreté, faisant de la migration une des seules solutions de survie pour de nombreuses familles.

      En 2024, 63 970 personnes en migration sont entrées en Espagne de manière irrégulière, soit plus du double du chiffre de 2022. Une grande partie d’entre elles ont atteint les îles Canaries, où cette proportion a augmenté de 200 % entre 2022 et 2024.

      Steve Trent, PDG et fondateur de l’Environmental Justice Foundation, a déclaré : « Ce secteur essentiel, qui constitue l’épine dorsale socio-économique des communautés côtières du Sénégal, est en crise. Les petits pêcheurs sont confrontés à la concurrence écrasante des navires industriels, ce qui entraîne une détérioration des conditions de vie, une diminution de la sécurité alimentaire et la perte des moyens de subsistance. Les conséquences sont considérables et contribuent à l’augmentation alarmante du nombre de décès de personnes migrantes en mer. Les autorités européennes peuvent et doivent mettre fin à cette situation dès maintenant et rendre les pêcheries sénégalaises au peuple sénégalais. »

      Le film d’EJF retrace l’histoire d’un jeune pêcheur sénégalais contraint d’entreprendre le périlleux voyage vers Tenerife et de son père, resté de l’autre côté de l’Atlantique, dans leur communauté de pêcheurs. Derrière chaque vie perdue en mer lors de ce voyage se cache une histoire semblable à celle d’Abdou. Dans le film, il raconte : « Certaines personnes avaient le même rêve et le même but que moi, mais elles ne sont jamais arrivées. »

      Alors que les conditions au Sénégal continuent de se détériorer et que les emplois sur lesquels les gens comptent depuis des générations disparaissent de façon alarmante, on s’attend à ce que de plus en plus de Sénégalais risquent ce dangereux voyage à la recherche de meilleures opportunités.

      Karim Sall, président d’AGIRE, une organisation sénégalaise opérant dans l’aire marine protégée de Joal-Fadiouth, a déclaré : « Je suis très en colère lorsque [les pays étrangers] se plaignent de l’immigration, car ce sont eux les vrais pirates, ce qu’ils ont fait est pire que l’immigration clandestine. Nous risquons notre vie pour partir, mais eux ils viennent ici pour voler notre poisson. C’est du vol. Ils pillent nos ressources pour nourrir leurs propres habitants pendant que nous souffrons. »

      Le rapport présente des recommandations clés pour mettre fin à la crise de la pêche au Sénégal et réduire la nécessité d’émigrer. Ces recommandations s’adressent au gouvernement sénégalais, à l’Union européenne ainsi qu’aux entités de pêche industrielle opérant dans les eaux sénégalaises, en les exhortant à renforcer la gouvernance et la transparence afin de soutenir les pêcheries nationales et les communautés qui en dépendent.

      https://ejfoundation.org/news-media/la-mer-a-%C3%A9t%C3%A9-vendue-la-crise-de-la-p%C3%AAche-au-s%C3%A9n%C3
      #film #vidéo

  • Le CADTM Sénégal appelle à la suspension unilatérale du remboursement de la dette

    Le CADTM Sénégal appelle à la suspension unilatérale du remboursement de la dette : Stopper l’hémorragie et ouvrir le débat sur un audit citoyen

    Le CADTM Sénégal appelle le gouvernement à suspendre immédiatement et unilatéralement le remboursement de la dette publique face aux révélations alarmantes de la Cour des comptes. Selon ce rapport, la dette réelle du Sénégal entre 2019 et 2023 a été gravement sous-estimée : elle représente près de 100 % du PIB, contre les 65,6 % annoncés par les autorités précédentes. De plus, le déficit budgétaire s’élève à 12,3 % du PIB, bien loin des 4,9 % initialement déclarés. À cela s’ajoute la découverte d’une dette cachée de 7 milliards de dollars (plus de 4 000 milliards de francs CFA) entre 2019 et 2024, selon le FMI.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/06/05/defis-et-perspectives-au-senegal-pour-une-gouvernance-sobre-et-vertueuse/#comment-66993

    #international #senegal #dette

  • Depuis le début de l’année, plus de 550 Sénégalais rapatriés « volontairement » depuis l’Afrique du nord et le Sahel - InfoMigrants
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    Depuis le début de l’année, plus de 550 Sénégalais rapatriés "volontairement" depuis l’Afrique du nord et le Sahel
    Par Clémence Cluzel Publié le : 07/05/2025
    Entre janvier et avril 2025, 591 Sénégalais ont été rapatriés “volontairement” selon les données, révélées le 6 mai, du Bureau d’accueil, d’orientation et de suivi des Sénégalais de l’extérieur et des migrants (BAOS) - qui dépend du ministère sénégalais des Affaires étrangères. La majorité d’entre eux étaient des hommes (506), mais les autorités ont également recensé 51 femmes ainsi que 34 enfants. Les candidats à l’émigration résidaient illégalement dans des pays de transit situés en Afrique du Nord ou au Sahel. Depuis la Tunisie, le Maroc, le Niger, l’Egypte, l’Algérie, le Tchad, la Mauritanie et la Libye, ils espéraient ensuite pouvoir gagner l’Europe.
    Les Sénégalais fuient généralement une vie sans perspective dans leur pays. Comme d’autres États dans le monde, l’inflation, liée notamment à la guerre en Ukraine, a plombé l’économie du Sénégal. Le prix des matières premières s’est envolé. La surpêche menace le secteur de la pêche locale et la raréfaction des poissons s’aggrave avec le changement climatique.
    Les candidats embarquent soit clandestinement sur des pirogues en bois dans l’Atlantique pour tenter de rejoindre les Canaries espagnoles, soit s’aventurent par la voie terrestre vers l’Afrique du nord, en espérant traverser la Méditerranée. Chaque année, des milliers de morts sont recensés, aussi bien sur terre que dans les eaux de l’Atlantique ou de la mer Méditerranée. D’après le coordinateur national du BAOS, Khadim Bamba Fall, les migrants rapatriés avaient exprimé leur désir de rentrer au Sénégal. Il a également précisé que d’autres démarches sont en cours pour permettre le retour de ressortissants dans des situations similaires.
    Les politiques de plus en plus répressives contre les migrants illégaux, la criminalisation des ONG leur venant en aide ainsi que la montée d’un sentiment xénophobe et raciste contribuent à la brutale dégradation de leurs conditions de vie dans les pays de transit. Précarisés, les migrants sont désormais pris pour cibles et victimes d’attaques physiques, notamment en Tunisie.
    Dans le même temps, le renforcement des accords de coopération entre les pays de transit et l’Union européenne (UE) a accentué les contrôles des côtes africaines mais aussi européennes, afin de limiter les départs et arrivées d’embarcations. De plus en plus de migrants font désormais le choix du "retour volontaire" vers leur pays d’origine. En octobre 2024, plus de 200 Sénégalais avaient déjà été rapatriés “volontairement” du Maroc dans le cadre d’un accord commun déployé entre les deux pays pour faciliter le "retour volontaire" des migrants irréguliers.
    L’an dernier, un nombre record d’exilés en Tunisie étaient retournés chez eux via l’Organisation internationale des migrations (OIM) : 7 250 personnes contre 2 250 en 2023. Des rapatriements "volontaires" encouragés par le président tunisien Kaïs Saïed. "Toutes les organisations" devraient soutenir "davantage les efforts tunisiens visant à faciliter le ’retour volontaire’ des migrants irréguliers", avait-il déclaré fin mars. Le chef de l’État avait regretté que "seuls 1 544 migrants" aient été rapatriés durant les trois premiers mois de l’année. Selon les derniers chiffres des autorités tunisiennes, pour le seul mois d’avril 2025, un peu plus de 1 000 Africains subsahariens sont rentrés "volontairement" dans leur pays d’origine. Et ce chiffre devrait continuer à augmenter puisqu’à partir de ce mois de mai, un vol par semaine doit être affrété depuis la Tunisie pour faciliter ces retours "volontaires".
    Pour les ONG, c’est un constat d’échec. Ces Africains n’ont pas eu d’autres choix que de fuir la Tunisie après être devenus les boucs émissaires d’une politique présidentielle devenue virulente à leur égard.
    Afin de limiter de nouveaux départs vers l’Europe, le programme de protection, de retour et de réintégration des migrants en Afrique subsaharienne a été déployé par l’OIM dans 16 pays de la région, dont le Sénégal. Des formations dans plusieurs secteurs, des subventions financières pour développer un projet ainsi que le financement d’équipement sont dispensés aux migrants de retour pour favoriser leur autonomie et réinstallation dans leur pays.
    "Nous saluons la collaboration continue avec les autorités nationales et les partenaires techniques et financiers pour créer des solutions de retour et de réintégration alignées sur les réalités locales", a déclaré Mme Aissata Kane, Cheffe de mission de l’OIM au Sénégal.

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#rapatriement#BAOS#OIM#reintegration#protection#sante#droit#sahel#maghreb

  • Immigration irrégulière : La police de Louga interpelle 46 candidats dont 6 Gambiens, 4 Guinéens et 3 Sierra-Léonais
    https://www.dakaractu.com/Immigration-irreguliere-La-police-de-Louga-interpelle-46-candidats-dont-6

    Immigration irrégulière : La police de Louga interpelle 46 candidats dont 6 Gambiens, 4 Guinéens et 3 Sierra-Léonais
    Le commissariat central de Louga a procédé à l’interpellation de 46 candidats à la migration irrégulière. Sur sa page officielle, la Police nationale informe que cette interpellation fait suite à l’exploitation d’un renseignement opérationnel signalant un embarquement, dans un car communément appelé « Ndiaga Ndiaye », de candidats à la migration irrégulière en partance pour la mer.Les éléments de la brigade de recherche, renforcés par ceux du Groupement Mobile d’Intervention, ont immobilisé ledit car rempli de passagers au quartier Artillerie. Il est à noter que ces 46 candidats, parmi lesquels une dame, sont composés de 33 Sénégalais, 6 Gambiens, 4 Guinéens et 3 Sierra-Léonais.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#routemigratoire#migrationirreguliere#louga#sante#gambie#sierraleone#guinee

  • Opération de la DNLT : 73 migrants interceptés à Mbour, une filière démantelée
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    Opération de la DNLT : 73 migrants interceptés à Mbour, une filière démantelée
    La Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT) a mené une opération déterminante ce week-end, interceptant soixante-treize (73) candidats à la migration irrégulière. Cette interpellation fait suite à un renseignement opérationnel ayant révélé qu’un départ imminent de migrants se préparait à la pointe Sarène. Grâce à une intervention rapide, deux individus ont d’abord été arrêtés, avant que l’opération ne se poursuive, menant à l’arrestation des soixante-treize candidats à la migration irrégulière, localisés dans la zone SONATEL de Mbour. En plus des arrestations, les forces de l’ordre ont saisi une quantité impressionnante de matériel : soixante-treize (73) gilets de sauvetage, soixante (60) cartes d’identité CEDEAO ghanéennes, huit (08) passeports, une pompe à eau et des provisions alimentaires.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#DNLT#trafic#migrationirreguliere#mbour#politiquemigratoire#sante

  • Mbour : Disparition d’une pirogue avec 39 migrants, dont 4 mineurs, selon Boubacar Sèye
    https://www.seneweb.com/news/Societe/mbour-disparition-d-rsquo-une-pirogue-av_n_469020.html

    Mbour : Disparition d’une pirogue avec 39 migrants, dont 4 mineurs, selon Boubacar Sèye
    Par : Mor Mbaye CISSE - Seneweb.com | 28 avril, 2025 à 11:04:40 |
    Boubacar Sèye, président de l’ONG Horizon Sans Frontières, alerte sur la disparition en mer d’une pirogue transportant 39 candidats à l’émigration irrégulière, dont quatre mineurs, depuis le 15 mars 2025, au large de Mbour. Selon un communiqué de son organisation, la majorité des passagers sont originaires du village de Taïba Niassène, qui compterait une trentaine de ses ressortissants à bord. « Des informations parvenues ce matin à Horizon Sans Frontières font état de la disparition en mer d’une embarcation de 39 personnes, dont 4 enfants mineurs. Ils sont perdus de vue depuis le 15 mars à Mbour », indique Boubacar Sèye, citant un interlocuteur, M. Dramé, qui recherche désespérément deux de ses enfants partis à bord de cette pirogue.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#mbour#migrationirreguliere#routemigratoire#mortalite#sante#mineur

  • À Rosso, à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, des centaines de migrants « dans une situation de détresse » - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64210/a-rosso-a-la-frontiere-entre-le-senegal-et-la-mauritanie-des-centaines

    À Rosso, à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, des centaines de migrants « dans une situation de détresse »
    Par Romain Philips Publié le : 25/04/2025
    Plusieurs semaines après le début de la campagne d’expulsions de migrants menée par les autorités mauritaniennes, des centaines de migrants se retrouvent bloqués à Rosso, ville transfrontalière entre la Mauritanie et le Sénégal. Un afflux qui rend la situation humanitaire difficile dans la région.
    « Les policiers nous ont arrêtés alors qu’on se rendait au travail. Je n’ai pas les moyens pour retourner chez moi. Je n’ai pas non plus d’argent pour manger ou acheter des médicaments, je ne sais pas quoi faire ». Dans une vidéo transmise à InfoMigrants, un migrant nigérian raconte sa détresse après avoir été arrêté en Mauritanie puis envoyer à la frontière avec le Sénégal, à Rosso. Son corps est couvert de blessures. Depuis le début de l’année, de tels témoignages se multiplient. « Ils nous ont tabassés et amenés en prison sans rien nous dire » et « pris tout ce qu’on possédait : argent, montres, téléphones », racontait Ismaïla à l’AFP après son arrestation par la police mauritanienne. « Ils nous ont (ensuite) menottés et nous ont mis dans des bus surchargés pour nous expulser comme des vauriens », raconte-t-il depuis Rosso, du côté sénégalais de la frontière.
    Si des centaines de migrants se retrouvent à errer dans la précarité dans cette localité frontalière du Sénégal, c’est parce que depuis plusieurs semaines, la Mauritanie mène une campagne d’expulsions de migrants en situation irrégulière. Ainsi, des centaines d’exilés, notamment sénégalais, maliens, ivoiriens, guinéens ou encore gambiens, sont bloqués de chaque côté de la frontière « dans une situation de détresse ». Leur nombre total est difficile à établir.
    « Nous essayons de les aider mais nous n’avons pas assez pour tout le monde. Ils manquent d’eau, de nourriture, de médicaments, n’ont pas de logements », raconte un humanitaire mauritanien sur place à InfoMigrants. Selon lui, des refoulements ont lieu quasiment tous les jours. « Au moins deux bus d’au moins 60, voire 70 personnes, arrivent régulièrement à Rosso », commente-t-il. Un flux ininterrompu de personnes qui fait grossir les bidonvilles de la région. « On a ouvert deux foyers ces deux derniers mois dans deux maisons qu’on a réhabilitées - qui n’ont toutefois par l’eau courante, ni l’électricité - parce que les gens arrivent et restent. Ils errent dans la ville », raconte-t-il. « On essaye de trouver un représentant pour chaque nationalité afin d’organiser les choses mais chaque jour presque, on nous appelle pour nous signaler un nouveau groupe (qui arrive) », ajoute-t-il.
    Conséquences de ces expulsions mauritaniennes, des centaines de personnes se retrouvent coincés dans cette ville à la frontière avec le Sénégal. Faute de documents de séjour en règle, elles ne peuvent ni retourner en Mauritanie, ni transiter par le Sénégal - qui refusent de laisser passer des personnes sans documents d’identité valides.
    « La Mauritanie n’a pas respecté les règles. Les autorités ont juste envoyé ces gens à la frontière. Mais on ne peut pas jeter les gens comme du bétail », tance le président du conseil des Guinéens au Sénégal, Diallo Amadou Oury, qui s’inquiète pour sa communauté à Rosso. Et d’ajouter : « La Mauritanie aurait dû aviser ces ressortissants puis les expulser en bonne et due forme, vers leur pays ». Actuellement, quelque 300 ressortissants guinéens sont à Rosso, des deux côtés de la frontière « et d’autres arrivent presque tous les jours »."Ces gens sont dans une situation humanitaire grave. Ils sont exposées à tout à Rosso : faim, maladies, problèmes sanitaires, etc. Il y a des femmes et des enfants. Certains vivent à même le sol sur de la terre battue", commente de son côté le président du conseil des Guinéens en Mauritanie, Mamadou Bobo Bah.
    Côté sénégalais, les plus chanceux atterrissent dans les locaux de la Croix-Rouge où ils sont pris en charge. Mais selon le président du comité local de l’organisation à Rosso, Mbaye Diop à l’AFP, l’affluence de migrants est telle que début mars, ils n’avaient déjà plus de place pour tous les accueillir. Ces expulsions de migrants sont des opérations de « routine » qui visent les personnes en situation irrégulière, selon les autorités mauritaniennes qui n’ont pas donné de chiffres sur l’ampleur de ces refoulements. Face aux critiques d’ONG ou d’autres pays qui ont dénoncé des expulsions « inhumaines », le ministre mauritanien de l’Intérieur, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, a déclaré que les expulsions étaient « faites dans le respect des conventions internationales ». Et selon le gouvernement, les migrants sont refoulés vers les postes frontières par lesquels ils sont entrés dans le pays.
    Certains voient dans ces vagues d’arrestations un lien avec l’accord conclu entre la Mauritanie - pays devenue l’un des principaux points de départ pour les migrants souhaitant rejoindre l’Europe en prenant la mer - et l’Union européenne. En mars 2024, la Mauritanie a signé avec Bruxelles un partenariat visant à lutter contre l’immigration illégale. Au programme : renforcement de la coopération entre agences, démantèlement des réseaux de passeurs, construction de centres de rétention et délégation des contrôles, le tout grâce à une enveloppe de 210 millions d’euros accordée au pays saharien.
    Mais les migrants l’assurent, ils ne voulaient pas « prendre la pirogue » pour rejoindre l’Europe."Ils résidaient en Mauritanie et travaillaient. Certains ont même encore une famille en Mauritanie qui n’a pas été arrêtée", assure Diallo Amadou Oury. La semaine dernière, plusieurs sources confiaient déjà à InfoMigrants que, contrairement à de précédentes vagues d’interpellations, les migrants interceptés n’étaient plus seulement des personnes en partance vers l’Europe mais que tous les profils semblaient concernés. « Il y avait beaucoup de taxis, conducteurs de tuks-tuks, tous ces petits jobs occupés par des migrants », racontait Abdoulaye Diallo, président de l’association Ensemble pour un avenir meilleur. « Mais maintenant, on voit vraiment l’absence des migrants dans la ville ».

    #Covid-19#migrant#migration#mauritanie#senegal#guinee#refoulement#frontiere#rosso#sante#humanitaire#frontiere

  • Mendicité des mineurs et des étrangers au Sénégal : L’État sort le bâton
    https://www.seneweb.com/news/Societe/mendicite-des-mineurs-et-des-etrangers-a_n_468681.html

    Mendicité des mineurs et des étrangers au Sénégal : L’État sort le bâton
    Par : Awa FAYE - Seneweb.com | 24 avril, 2025
    Face à la persistance de la mendicité au Sénégal notamment celle impliquant des enfants et des ressortissants étrangers, le gouvernement a décidé de passer à l’action. Une stratégie nationale de lutte est en préparation selon Ousmane Sonko. Laquelle devra être disponible d’ici fin octobre 2025. « Abordant le phénomène relatif à la lutte contre la mendicité publique et le vagabondage, le Premier Ministre a déploré son accentuation malgré un arsenal légal dissuasif et la mise en place d’organes dédiés. Il a rappelé les dispositions légales pertinentes relatives à l’incrimination de la mendicité, du vagabondage et de l’exploitation de la mendicité d’autrui ainsi qu’à la protection des victimes d’exploitation de la mendicité et à la protection de l’enfant en danger. Sur cette base, il a engagé les Ministres chargés de la Justice, de la Famille, de l’Intérieur et de la Sécurité publique, des Forces armées ainsi que des Affaires étrangères de lui soumettre, au plus tard fin octobre 2025, une stratégie de riposte à présenter à l’approbation de Monsieur le Président de la République », a fait savoir le Porte-parole du gouvernement Amadou Moustapha Njekk Sarré, dans le communiqué du Conseil des ministres, ce mercredi 23 avril.
    Il renseigne que cette stratégie devra couvrir, entre autres, les axes à savoir la mendicité des mineurs, par des mesures d’opérationnalisation de la Brigade spéciale de protection des mineurs, devant permettre l’identification des parents de tout mineur trouvé dans la rue et éventuellement des personnes chargées de sa garde afin que des poursuites puissent être engagées à leur encontre ; la mendicité des étrangers, par des mécanismes de concertation avec les pays d’origine pour le retour organisé de leurs ressortissants et par l’application des mesures d’éloignement dès la prise des décisions de condamnation à leur égard.
    Dans un autre registre, le Premier Ministre s’est exprimé sur la prise en charge des enfants de la rue. Il « a marqué la forte préoccupation du Gouvernement face à ce phénomène de violation grave des droits de l’enfant garantis par le Constitution du Sénégal et les divers textes internationaux ». Rappelant les différentes initiatives prises par le Sénégal, notamment la « Stratégie de protection de l’enfant », le Projet « Zéro enfant en situation de rue » et le « Programme de Modernisation des Daara », qui n’ont pas produit, d’après lui, les impacts attendus, Ousmane Sonko a déclaré qu’un nouveau paradigme s’impose donc dans le contexte de la Vision Sénégal 2050 qui place l’avenir de l’enfant au cœur de la promotion d’un capital humain de qualité et de la promotion de l’équité sociale.
    « Il s’agira de parvenir, une fois pour toute, au retrait des enfants en situation de rue et à leur réinsertion socio-économique. Dans cette perspective, le Premier Ministre a soumis à Monsieur le Président de la République la proposition faite par le Ministre de la Famille et des Solidarités, relative à l’organisation des Assises de la petite enfance destinées notamment à proposer des solutions concrètes, durables et adaptées au contexte sénégalais, en synergie avec l’ensemble des parties impliquées, sur la base de l’identification précise des obstacles qui entravent l’éradication du phénomène des enfants en situation de rue », rapporte le Porte-parole Amadou Moustapha Njekk Sarré.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#mineur#etranger#droit#sante#protectionenfance

  • Lutte contre la migration irrégulière : le Général Modou Diagne a invité les populations à collaborer.
    https://www.seneweb.com/news/Societe/lutte-contre-la-migration-irreguliere-le_n_468550.html

    Lutte contre la migration irrégulière : le Général Modou Diagne a invité les populations à collaborer.
    Par : Ndeye Astou Ndiaye. - Seneweb.com | 22 avril, 2025 à 18:04:41
    Lors de l’installation du comité régional et départemental de Fatick pour la lutte contre la migration irrégulière, le secrétaire permanent du comité interministériel, Général Modou Diagne, a souligné l’importance de sensibiliser les populations aux dangers associés à la migration irrégulière. Dans ce sens, il invite les citoyens à collaborer afin de réduire drastiquement ce phénomène.
    « Il est essentiel d’informer les populations sur les dangers et risques de la migration irrégulière. Les migrants sont souvent victimes de traitements inhumains et dégradants, ainsi que les chavirements de pirogues. Nous invitons donc les citoyens à collaborer avec les autorités. Un numéro vert a même été mis en place pour faciliter cette communication », a-t-il déclaré lors du comité régional de développement( CRD) qui s’est tenu à la gouvernance de Fatick.
    Il a également précisé que lorsque les forces de l’ordre interceptent des pirogues, c’est dans un but salvateur. « Si nous parvenons à faire comprendre cela aux populations, elles seront plus enclines à collaborer et à participer à la prévention des départs », a-t-il ajouté.
    Dans les semaines à venir, une campagne de sensibilisation sera lancée dans les 14 régions du Sénégal. Cette campagne visera non seulement à informer sur les dangers de la migration irrégulière, mais aussi à promouvoir les projets et programmes que l’État a mis en place pour offrir des opportunités d’emploi dignes au Sénégal.
    Le secrétaire permanent du comité interministériel a insisté sur le fait que plusieurs ministères collaborent avec ledit comité pour développer des programmes de formation technique et professionnelle afin d’améliorer l’employabilité des jeunes. « Ces initiatives contribueront à réduire la migration irrégulière », a-t-il affirmé.Les îles inhabitées, souvent utilisées par les migrants comme points de départ, ont également été évoquées. Sur ce, il a promis de renforcer la surveillance de ces zones ainsi que les frontières.
    Des objectifs clairs ont été déclinés par le comité pour réduire drastiquement ce fléau d’ici 2035. Selon le secrétaire permanent du comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière pour les atteindre (objectifs) il sera nécessaire d’adopter une approche multisectorielle.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#migrationirreguliere#fatick#jeunesse#frontiere#sante

  • Lutte contre la migration irrégulière dans le Brassou (Goudomp) : Les attentes des populations
    https://www.seneweb.com/news/Societe/lutte-contre-la-migration-irreguliere-da_n_468573.html

    Lutte contre la migration irrégulière dans le Brassou (Goudomp) : Les attentes des populations
    Par : Paul FAYE Correspondant seneweb-Sedhiou - Seneweb.com | 22 avril, 2025 à 22:04:30 | Lu 289 Fois | 2 Commentaires
    La commune de Silbandi Brassou, située dans le département de Goudomp (région de Sedhiou) a payé un lourd tribut à l’émigration clandestine. Une vingtaine de migrants originaires de cette localité adossée à la Guinée-Bissau a été dénombrée, selon les statistiques de l’adjoint au maire. Pour réduire le fléau à défaut de l’éradiquer, l’association de développement le Gabou, en collaboration avec son partenaire la fondation Konrad Adenauer, a organisé un forum communautaire pour sensibiliser les potentiels candidats au départ. Moussa Dramé, le président de cette structure, parle de phénomène assez pesant aux conséquences fâcheuses liées à ces départs massifs et leur corollaire de morts non enterrés, rajoute le maire.
    C’est pour apporter des solutions durables que Caroline Ofman de la fondation Konrad Adenauer a initié ce cadre d’échange communautaire pour recueillir les besoins de la population afin de la fixer sur son terroir. Celle-ci demande des projets structurants capables de retenir les jeunes dans les différentes filières dont regorge cette partie sud-est de la région de Sedhiou

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#migrationirreguliere#mortalité#sedhiou#silbandibrassou#sante

  • Réseau de trafic démantelé à Tambacounda : huit individus interpellés dans une tentative de migration illégale
    https://www.dakaractu.com/Reseau-de-trafic-demantele-a-Tambacounda-huit-individus-interpelles-dans-

    Réseau de trafic démantelé à Tambacounda : huit individus interpellés dans une tentative de migration illégale
    La Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT) a frappé fort à Tambacounda, démantelant un réseau international de migration illégale. Huit individus ont été interpellés, accusés d’Association de malfaiteurs et de complicité de faux, dans le cadre d’une enquête qui a révélé des pratiques sordides liées à l’immigration clandestine.
    Tout a commencé avec l’arrestation de quatre ressortissants somaliens au poste frontalier de Gouloumbou, dans la région de Tambacounda. Ces derniers, munis de passeports ordinaires somaliens mais dépourvus de visas d’entrée pour le Sénégal, tentaient de franchir la frontière. Interrogés après leur arrestation, les quatre migrants ont révélé avoir été convoyés depuis la Somalie, traversant la Sierra Leone et la Guinée avant d’atteindre le Sénégal. Leur objectif ? Rejoindre Dakar, où un membre du réseau les attendait pour les aider à poursuivre leur voyage vers l’Europe.
    L’enquête s’est intensifiée, et la Police a interpellé quatre autres suspects entre Manda Douane et la gare routière de Pikine « Les Baux Maraichers », tous liés à ce trafic international de migrants. Ces arrestations ont mis en lumière l’étendue du réseau, qui orchestrerait des trajets transnationaux dans le but d’aider des migrants à contourner les règles et à accéder illégalement à l’Europe.
    À la fin de l’enquête, les huit individus ont été conduits devant le Procureur de la République financier près le Tribunal Hors Classe de Grande Instance de Dakar.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#frontiere#migrationirreguliere#tambacounda#pikine#somalie#guinee#sierraleone#routemigratoire#sante

  • Passeports trafiqués à la chaîne : la police fait tomber un réseau à Guinaw Rail Sud
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    Passeports trafiqués à la chaîne : la police fait tomber un réseau à Guinaw Rail Sud
    Un coup de filet spectaculaire ! La Police nationale vient de frapper un grand coup à Guinaw Rail Sud, où un réseau bien organisé de faussaires spécialisés dans les documents de voyage a été démantelé par le commissariat d’arrondissement local.
    L’opération, menée suite à un renseignement opérationnel précis, a permis l’arrestation de neuf (9) individus soupçonnés d’être impliqués dans un vaste trafic de faux passeports. Le groupe avait mis en place un véritable atelier de falsification : plus de trente (30) passeports ont été saisis, accompagnés d’un impressionnant arsenal de matériel de contrefaçon.
    Parmi les objets trouvés sur place : dissolvant, diluant, lames, barres et craies de différentes couleurs, crayons, ainsi que deux visas expirés arrachés de leurs passeports d’origine – l’un pour le Canada, l’autre pour l’espace Schengen. Les enquêteurs ont aussi mis la main sur une carte de commerçante, une carte d’import/export et du coton, probablement utilisés pour manipuler les documents. Les personnes interpellées sont désormais en garde à vue. Elles font face à des charges lourdes : association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écriture publique, et complicité. Une enquête approfondie est en cours pour déterminer l’ampleur du réseau et ses ramifications potentielles à l’étranger.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#canada#schengen#passeport#visas#trafic#migrationirreguliere#droit#sante

  • Touba : F. Seck accusé d’escroquerie aux visas – Plus de 10 plaintes déposées contre celui qui a abandonné certains de ses clients en Mauritanie
    https://www.dakaractu.com/Touba-F-Seck-accuse-d-escroquerie-aux-visas-Plus-de-10-plaintes-deposees-

    Touba : F. Seck accusé d’escroquerie aux visas – Plus de 10 plaintes déposées contre celui qui a abandonné certains de ses clients en Mauritanie
    F. Seck, gérant présumé de l’agence « Al Mountakha Voyages », est incarcéré à la maison d’arrêt de Diourbel depuis plusieurs semaines, suite à une affaire d’escroquerie aux visas ayant coûté des millions de francs CFA à ses clients. Plus de dix plaintes ont déjà été enregistrées contre lui, selon des sources judiciaires et des victimes contactées par DakarActu-Touba.
    F. Seck proposait à ses clients des visas pour l’Italie, l’Espagne et le Canada en échange de sommes variant entre 2 millions et 4,5 millions de francs CFA. Cependant, au lieu de rejoindre leurs destinations promises, certaines de ses victimes ont été abandonnées en Mauritanie, où elles devaient initialement transiter pendant 10 jours avant de prendre un vol final. Certains ont finalement passé jusqu’à 20 jours sur place, épuisant leurs économies en frais de séjour, avant de devoir rentrer au Sénégal, désemparés.
    Matar Kobar, l’une des victimes, a choisi de se confier à DakarActu-Touba : « Il devait m’amener en Italie. J’avais versé 3,75 millions de francs CFA. Après 20 jours en Mauritanie, notre convoyeur est devenu injoignable. J’ai dû rentrer et exiger un remboursement, mais il m’a seulement donné cinq chèques sans provision ». Khadim Diokh, dont les témoignages sont aussi recueillis, a ajouté : « Il m’a soutiré 4,5 millions. Il a remboursé la moitié, mais le reste reste impayé ». Saliou Dieng, dont le frère visait le Canada, a, quant à lui, révélé : « Nous avions payé 2,5 millions sur les 4,5 millions demandés. En déposant plainte au tribunal de Mbacké, nous avons découvert que huit autres personnes avaient déjà saisi la justice ».
    Selon nos sources, d’autres victimes pourraient bientôt se manifester, aggravant la situation juridique de F. Seck. Les plaintes déposées incluent des accusations de fraudes, abus de confiance et émission de chèques sans provision. Alors que F. Seck fait face à une enquête approfondie, cette affaire soulève des questions sur les réseaux d’immigration clandestine et les promesses trompeuses exploitant l’espoir d’une vie meilleure. Les victimes nous ont confié, le moral au plus bas, que c’était plusieurs années de petites économies qui se sont volatilisées.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#trafic#passeport#droit#migrationirreguliere

  • Kaolack - Lutte contre la migration irrégulière : les comités régional et départemental installés
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    Kaolack - Lutte contre la migration irrégulière : les comités régional et départemental installés
    Le Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI) a installé ce mardi 22 avril 2025 les comités régional et départemental de Kaolack, dans le but de faire face à l’immigration clandestine qui continue de causer des pertes en vies humaines chez les jeunes.
    Selon le Dr Modou Diagne, secrétaire permanent du Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, « le CILMI doit compter sur les comités régionaux et départementaux qui sont également prévus dans le décret. Ces comités sont chargés d’appliquer les directives du CILMI au niveau local. C’est une volonté de Monsieur le Président de la République de territorialiser la lutte, c’est-à-dire d’impliquer les populations à la base et toutes les communautés pour participer à l’élaboration des politiques publiques de lutte contre la migration irrégulière, mais aussi de participer à leur application sur le terrain ».
    Ces comités, qui constituent des démembrements du comité interministériel, sont mis en place pour une lutte plus efficace et pour faire face à ce phénomène qui met en péril l’avenir de la jeunesse du pays. « Vous avez remarqué qu’en 2024, nous avons enregistré 105 corps sans vie retrouvés, sans compter ceux qui sont restés dans l’océan. Il y a aussi des abus sexuels sur des femmes qui ont fait le voyage en pirogue ou à travers le désert, ainsi que des violences sur des enfants. Pour lutter contre tous ces dangers, il faudra travailler en synergie au sein de ces comités régionaux, départementaux, et autour du Conseil interministériel, afin de réduire drastiquement la migration irrégulière d’ici dix ans », a-t-il ajouté. Il est à noter que ces comités, dirigés par le gouverneur au niveau régional et par le préfet à l’échelle départementale, regroupent également des élus locaux, des chefs de service, des partenaires financiers de l’État du Sénégal, des ONG, des autorités religieuses et coutumières, ainsi que des membres d’associations de migrants.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#migrationirreguliere#kaolack#CILMI#jeunesse#sante#routemigratoire

  • "Il y a une vraie crainte de se faire contrôler" : En #Mauritanie, les vagues d’arrestations de migrants sèment la peur

    Depuis presque deux mois, les #arrestations de personnes en situation irrégulière sont quasi-quotidiennes en Mauritanie. Après un passage en #détention, elles sont ensuite renvoyées aux frontières avec le Sénégal ou le Mali. Un climat qui sème la #peur dans le pays où sont présents quelque 200 000 migrants.

    « Surtout pour les migrants Subsahariens, la situation peut être qualifiée de critique », estime Abdoulaye Diallo, président de l’association Ensemble pour un avenir meilleur, contacté par InfoMigrants. Depuis fin-février, la Mauritanie mène une campagne d’arrestations et d’#expulsions de migrants en situation irrégulière. Selon l’OIM en 2024, ils sont environ 200 000 migrants en Mauritanie. « C’est tous les jours qu’il y a des #refoulements. La police arrête même des gens dans leurs maisons, des hommes lorsqu’ils vont au travail... Les refoulements ne touchent plus que les migrants en transit mais tout le monde », raconte l’associatif.

    De nombreux migrants arrêtés sont envoyés notamment à #Rosso, au #Sénégal, à la frontière mauritanienne. C’est le cas de Diallo, arrêté par la police à Nouakchott, la capitale. « Ils te disent ’tu es un étranger non ?’, tu dis oui, on te prend. Pendant deux jours, on est enfermés dans un centre où si tu n’as pas l’argent pour acheter à manger, tu vas mourir dans la salle », raconte-t-il à RFI.

    Même scène pour Camara, vêtue d’un grand voile mauritanien, qui a été expulsée à Rosso malgré sa grossesse et sa fille de deux ans. « (Un policier) m’a attrapé à la maison, j’étais couchée donc, il (est venu), il (a cogné). Moi, j’ai fait une semaine en prison. Il n’y avait pas à manger », confie la jeune femme à RFI.

    « Les gens se cachent »

    Si les précédentes vagues d’interpellations touchaient principalement les migrants interceptés en partance vers l’Europe, cette fois-ci, tous les profils semblent concernés. Adamou*, un étudiant d’une trentaine d’années craignant de se faire refouler à son tour malgré sa carte d’étudiant, a décidé de faire un aller-retour au Sénégal pour assurer son avenir en Mauritanie. « Comme ça si on me contrôle, je peux dire que j’ai un visa pour 3 mois », explique-t-il à InfoMigrants. Car lorsqu’un ressortissant d’un pays de la Cédéao rentre en Mauritanie, il dispose d’un visa valable 90 jours.

    Selon lui, nombre de ses compatriotes en Mauritanie ont été arrêtés puis refoulés. « Certains avec qui je suis en contact sont à Rosso mais le Sénégal ne veut pas d’eux, d’autres ont été renvoyés vers le Mali. Il y en a un aujourd’hui qui est à Bamako », indique-t-il. Et d’ajouter : « Aujourd’hui, il y a une vraie crainte de se faire contrôler et arrêter. Chaque jour ça arrive ».

    Et cette peur se ressent dans les rues, selon Abdoulaye Diallo. « Avant, il y avait beaucoup de taxis, conducteurs de tuks-tuks, tous ces petits jobs occupés par des migrants… Mais maintenant, on voit vraiment l’absence des migrants dans la ville. Les gens se cachent », raconte-t-il.

    « Ici, les migrants vivent du #travail_informel parfois depuis plusieurs années »

    Une situation qui risque de plonger nombre de personnes en situation irrégulière dans la #précarité car l’augmentation des arrestations et des contrôles « crée un #climat_répressif », analyse une humanitaire, contactée par InfoMigrants, qui a souhaité rester anonyme. « Depuis le mois de mars, les arrestations ne sont plus uniquement liées aux interceptions et débarquements de pirogues en direction de l’Europe », dit-elle.

    Pour éviter d’être arrêtés, les migrants sont de plus en nombreux à demander un titre de séjour. Ainsi, « les services d’enregistrement de migration sont débordés et il y a énormément de queues », explique l’humanitaire. À ça, « il faut ajouter les nouveaux visas électroniques ». Ainsi, entre le nouveau système et l’augmentation de la demande, « on a un ralentissement général de la #régularisation ». « Ils auraient pu laisser un délai avant d’arrêter les gens afin qu’ils puissent faire les demandes », souffle Amadou.

    « Un travail de routine »

    Selon le ministre mauritanien des Affaires étrangères interrogé par RFI, Mohamed Salem Ould Merzoug, « il n’y a pas, à proprement parler, de mesures particulières enclenchées ». « Notre politique vis-à-vis de la migration irrégulière est restée la même : appliquer la règle de droit et être très ferme, par rapport aux réseaux de migrants irréguliers en particulier », a-t-il dit.

    Ces opérations sont « un travail de routine », concernant des migrants n’ayant pas régularisé leur situation, selon le ministre qui n’a pas donné de chiffres sur l’ampleur de ces refoulements. Il assure que sur les 130 000 migrants recensés en 2022, seulement 7 000 ont renouvelé leur titre de séjour.

    Dans ces vagues d’arrestation, certains y voient un lien avec l’#accord conclu entre la Mauritanie et l’#Union_européenne. En mars 2024, la Mauritanie a signé avec Bruxelles un partenariat visant à lutter contre l’immigration illégale. Au programme : renforcement de la coopération entre agences, démantèlement des réseaux de passeurs, construction de centres de rétention et délégation des contrôles, le tout grâce à une enveloppe de 210 millions d’euros accordée au pays saharien.

    Ces dernières années, la Mauritanie est devenue l’un des premiers points de départ des migrants en direction de l’Europe. En 2024, près de 47 000 personnes ont débarqué aux Canaries, un record. Et le nombre de morts n’a jamais été aussi nombreux sur cette route migratoire. Près de 10 000 exilés ont péri dans l’Atlantique en 2024, d’après le dernier rapport de Caminando Fronteras. Et « la majorité des victimes avaient pris la mer depuis la Mauritanie », selon Helena Maleno de l’ONG espagnole.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64098/il-y-a-une-vraie-crainte-de-se-faire-controler--en-mauritanie-les-vagu
    #rafles #migrations #réfugiés #répression

    voir aussi :
    La Mauritania di nuovo nel mirino della Spagna e dell’Unione europea
    https://seenthis.net/messages/1069805

    Réadmission des migrants venant d’Europe : #Soueisssya, ciblée pour un centre de transit ?
    https://seenthis.net/messages/1044463

    L’UE octroie 210 millions d’euros à la #Mauritanie pour lutter contre l’immigration clandestine
    https://seenthis.net/messages/1041503

    • À Rosso, à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, des centaines de migrants « dans une situation de #détresse »

      Plusieurs semaines après le début de la campagne d’expulsions de migrants menée par les autorités mauritaniennes, des centaines de migrants se retrouvent bloqués à Rosso, ville transfrontalière entre la Mauritanie et le Sénégal. Un afflux qui rend la situation humanitaire difficile dans la région.

      « Les policiers nous ont arrêtés alors qu’on se rendait au travail. Je n’ai pas les moyens pour retourner chez moi. Je n’ai pas non plus d’argent pour manger ou acheter des médicaments, je ne sais pas quoi faire ». Dans une vidéo transmise à InfoMigrants, un migrant nigérian raconte sa détresse après avoir été arrêté en Mauritanie puis envoyer à la frontière avec le Sénégal, à Rosso. Son corps est couvert de blessures.

      Depuis le début de l’année, de tels témoignages se multiplient. « Ils nous ont tabassés et amenés en prison sans rien nous dire » et « pris tout ce qu’on possédait : argent, montres, téléphones », racontait Ismaïla à l’AFP après son arrestation par la police mauritanienne. « Ils nous ont (ensuite) menottés et nous ont mis dans des bus surchargés pour nous expulser comme des vauriens », raconte-t-il depuis Rosso, du côté sénégalais de la frontière.
      « Nous n’avons pas assez pour tout le monde »

      Si des centaines de migrants se retrouvent à errer dans la précarité dans cette localité frontalière du Sénégal, c’est parce que depuis plusieurs semaines, la Mauritanie mène une campagne d’expulsions de migrants en situation irrégulière. Ainsi, des centaines d’exilés, notamment sénégalais, maliens, ivoiriens, guinéens ou encore gambiens, sont bloqués de chaque côté de la frontière « dans une situation de détresse ». Leur nombre total est difficile à établir.

      « Nous essayons de les aider mais nous n’avons pas assez pour tout le monde. Ils manquent d’eau, de nourriture, de médicaments, n’ont pas de logements », raconte un humanitaire mauritanien sur place à InfoMigrants.

      Selon lui, des refoulements ont lieu quasiment tous les jours. « Au moins deux bus d’au moins 60, voire 70 personnes, arrivent régulièrement à Rosso », commente-t-il. Un flux ininterrompu de personnes qui fait grossir les bidonvilles de la région. « On a ouvert deux foyers ces deux derniers mois dans deux maisons qu’on a réhabilitées - qui n’ont toutefois par l’eau courante, ni l’électricité - parce que les gens arrivent et restent. Ils errent dans la ville », raconte-t-il. « On essaye de trouver un représentant pour chaque nationalité afin d’organiser les choses mais chaque jour presque, on nous appelle pour nous signaler un nouveau groupe (qui arrive) », ajoute-t-il.
      « On ne peut pas jeter les gens comme du bétail »

      Conséquences de ces expulsions mauritaniennes, des centaines de personnes se retrouvent coincés dans cette ville à la frontière avec le Sénégal. Faute de documents de séjour en règle, elles ne peuvent ni retourner en Mauritanie, ni transiter par le Sénégal - qui refusent de laisser passer des personnes sans documents d’identité valides.

      « La Mauritanie n’a pas respecté les règles. Les autorités ont juste envoyé ces gens à la frontière. Mais on ne peut pas jeter les gens comme du bétail », tance le président du conseil des Guinéens au Sénégal, Diallo Amadou Oury, qui s’inquiète pour sa communauté à Rosso. Et d’ajouter : « La Mauritanie aurait dû aviser ces ressortissants puis les expulser en bonne et due forme, vers leur pays ».

      Actuellement, quelque 300 ressortissants guinéens sont à Rosso, des deux côtés de la frontière « et d’autres arrivent presque tous les jours ».

      « Ces gens sont dans une situation humanitaire grave. Ils sont exposées à tout à Rosso : faim, maladies, problèmes sanitaires, etc. Il y a des femmes et des enfants. Certains vivent à même le sol sur de la terre battue », commente de son côté le président du conseil des Guinéens en Mauritanie, Mamadou Bobo Bah.

      Côté sénégalais, les plus chanceux atterrissent dans les locaux de la Croix-Rouge où ils sont pris en charge. Mais selon le président du comité local de l’organisation à Rosso, Mbaye Diop à l’AFP, l’affluence de migrants est telle que début mars, ils n’avaient déjà plus de place pour tous les accueillir.

      Ces expulsions de migrants sont des opérations de « routine » qui visent les personnes en situation irrégulière, selon les autorités mauritaniennes qui n’ont pas donné de chiffres sur l’ampleur de ces refoulements. Face aux critiques d’ONG ou d’autres pays qui ont dénoncé des expulsions « inhumaines », le ministre mauritanien de l’Intérieur, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, a déclaré que les expulsions étaient « faites dans le respect des conventions internationales ». Et selon le gouvernement, les migrants sont refoulés vers les postes frontières par lesquels ils sont entrés dans le pays.
      « Ils résidaient en Mauritanie et travaillaient »

      Certains voient dans ces vagues d’arrestations un lien avec l’accord conclu entre la Mauritanie - pays devenue l’un des principaux points de départ pour les migrants souhaitant rejoindre l’Europe en prenant la mer - et l’Union européenne.

      En mars 2024, la Mauritanie a signé avec Bruxelles un partenariat visant à lutter contre l’immigration illégale. Au programme : renforcement de la coopération entre agences, démantèlement des réseaux de passeurs, construction de centres de rétention et délégation des contrôles, le tout grâce à une enveloppe de 210 millions d’euros accordée au pays saharien.

      Mais les migrants l’assurent, ils ne voulaient pas « prendre la pirogue » pour rejoindre l’Europe.

      « Ils résidaient en Mauritanie et travaillaient. Certains ont même encore une famille en Mauritanie qui n’a pas été arrêtée », assure Diallo Amadou Oury. La semaine dernière, plusieurs sources confiaient déjà à InfoMigrants que, contrairement à de précédentes vagues d’interpellations, les migrants interceptés n’étaient plus seulement des personnes en partance vers l’Europe mais que tous les profils semblaient concernés.

      « Il y avait beaucoup de taxis, conducteurs de tuks-tuks, tous ces petits jobs occupés par des migrants », racontait Abdoulaye Diallo, président de l’association Ensemble pour un avenir meilleur. « Mais maintenant, on voit vraiment l’absence des migrants dans la ville ».

      https://www.infomigrants.net/fr/post/64210/a-rosso-a-la-frontiere-entre-le-senegal-et-la-mauritanie-des-centaines

  • « Il y a une vraie crainte de se faire contrôler » : En Mauritanie, les vagues d’arrestations de migrants sèment la peur - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64098/il-y-a-une-vraie-crainte-de-se-faire-controler--en-mauritanie-les-vagu

    « Il y a une vraie crainte de se faire contrôler » : En Mauritanie, les vagues d’arrestations de migrants sèment la peur
    Par Romain Philips Publié le : 18/04/2025
    Depuis presque deux mois, les arrestations de personnes en situation irrégulière sont quasi-quotidiennes en Mauritanie. Après un passage en détention, elles sont ensuite renvoyées aux frontières avec le Sénégal ou le Mali. Un climat qui sème la peur dans le pays où sont présents quelque 200 000 migrants.
    « Surtout pour les migrants Subsahariens, la situation peut être qualifiée de critique », estime Abdoulaye Diallo, président de l’association Ensemble pour un avenir meilleur, contacté par InfoMigrants. Depuis fin-février, la Mauritanie mène une campagne d’arrestations et d’expulsions de migrants en situation irrégulière. Selon l’OIM en 2024, ils sont environ 200 000 migrants en Mauritanie. « C’est tous les jours qu’il y a des refoulements. La police arrête même des gens dans leurs maisons, des hommes lorsqu’ils vont au travail... Les refoulements ne touchent plus que les migrants en transit mais tout le monde », raconte l’associatif.
    De nombreux migrants arrêtés sont envoyés notamment à Rosso, au Sénégal, à la frontière mauritanienne. C’est le cas de Diallo, arrêté par la police à Nouakchott, la capitale. « Ils te disent ’tu es un étranger non ?’, tu dis oui, on te prend. Pendant deux jours, on est enfermés dans un centre où si tu n’as pas l’argent pour acheter à manger, tu vas mourir dans la salle », raconte-t-il à RFI.
    Même scène pour Camara, vêtue d’un grand voile mauritanien, qui a été expulsée à Rosso malgré sa grossesse et sa fille de deux ans. « (Un policier) m’a attrapé à la maison, j’étais couchée donc, il (est venu), il (a cogné). Moi, j’ai fait une semaine en prison. Il n’y avait pas à manger », confie la jeune femme à RFI.
    Si les précédentes vagues d’interpellations touchaient principalement les migrants interceptés en partance vers l’Europe, cette fois-ci, tous les profils semblent concernés. Adamou*, un étudiant d’une trentaine d’années craignant de se faire refouler à son tour malgré sa carte d’étudiant, a décidé de faire un aller-retour au Sénégal pour assurer son avenir en Mauritanie. « Comme ça si on me contrôle, je peux dire que j’ai un visa pour 3 mois », explique-t-il à InfoMigrants. Car lorsqu’un ressortissant d’un pays de la Cédéao rentre en Mauritanie, il dispose d’un visa valable 90 jours.
    Selon lui, nombre de ses compatriotes en Mauritanie ont été arrêtés puis refoulés. « Certains avec qui je suis en contact sont à Rosso mais le Sénégal ne veut pas d’eux, d’autres ont été renvoyés vers le Mali. Il y en a un aujourd’hui qui est à Bamako », indique-t-il. Et d’ajouter : « Aujourd’hui, il y a une vraie crainte de se faire contrôler et arrêter. Chaque jour ça arrive ».
    Et cette peur se ressent dans les rues, selon Abdoulaye Diallo. « Avant, il y avait beaucoup de taxis, conducteurs de tuks-tuks, tous ces petits jobs occupés par des migrants… Mais maintenant, on voit vraiment l’absence des migrants dans la ville. Les gens se cachent », raconte-t-il."Ici, les migrants vivent du travail informel parfois depuis plusieurs années"
    Une situation qui risque de plonger nombre de personnes en situation irrégulière dans la précarité car l’augmentation des arrestations et des contrôles « crée un climat répressif », analyse une humanitaire, contactée par InfoMigrants, qui a souhaité rester anonyme. « Depuis le mois de mars, les arrestations ne sont plus uniquement liées aux interceptions et débarquements de pirogues en direction de l’Europe », dit-elle.
    Pour éviter d’être arrêtés, les migrants sont de plus en nombreux à demander un titre de séjour. Ainsi, « les services d’enregistrement de migration sont débordés et il y a énormément de queues », explique l’humanitaire. À ça, « il faut ajouter les nouveaux visas électroniques ». Ainsi, entre le nouveau système et l’augmentation de la demande, « on a un ralentissement général de la régularisation ». « Ils auraient pu laisser un délai avant d’arrêter les gens afin qu’ils puissent faire les demandes », souffle Amadou.
    Selon le ministre mauritanien des Affaires étrangères interrogé par RFI, Mohamed Salem Ould Merzoug, « il n’y a pas, à proprement parler, de mesures particulières enclenchées ». « Notre politique vis-à-vis de la migration irrégulière est restée la même : appliquer la règle de droit et être très ferme, par rapport aux réseaux de migrants irréguliers en particulier », a-t-il dit. Ces opérations sont « un travail de routine », concernant des migrants n’ayant pas régularisé leur situation, selon le ministre qui n’a pas donné de chiffres sur l’ampleur de ces refoulements. Il assure que sur les 130 000 migrants recensés en 2022, seulement 7 000 ont renouvelé leur titre de séjour.
    Dans ces vagues d’arrestation, certains y voient un lien avec l’accord conclu entre la Mauritanie et l’Union européenne. En mars 2024, la Mauritanie a signé avec Bruxelles un partenariat visant à lutter contre l’immigration illégale. Au programme : renforcement de la coopération entre agences, démantèlement des réseaux de passeurs, construction de centres de rétention et délégation des contrôles, le tout grâce à une enveloppe de 210 millions d’euros accordée au pays saharien.
    Ces dernières années, la Mauritanie est devenue l’un des premiers points de départ des migrants en direction de l’Europe. En 2024, près de 47 000 personnes ont débarqué aux Canaries, un record. Et le nombre de morts n’a jamais été aussi nombreux sur cette route migratoire. Près de 10 000 exilés ont péri dans l’Atlantique en 2024, d’après le dernier rapport de Caminando Fronteras. Et « la majorité des victimes avaient pris la mer depuis la Mauritanie », selon Helena Maleno de l’ONG espagnole.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#mauritanie#rosso#frontiere#UE#expulsion#routemigratoire#detention#migrationirreguliere#sante

  • Mauritanie : 117 personnes interpellées lors d’une opération contre des réseaux de passeurs - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64046/mauritanie--117-personnes-interpellees-lors-dune-operation-contre-des-

    Mauritanie : 117 personnes interpellées lors d’une opération contre des réseaux de passeurs
    Par La rédaction Publié le : 16/04/2025
    La gendarmerie nationale mauritanienne a annoncé samedi que plusieurs réseaux de passeurs avaient été démantelés. Au total, 117 personnes ont été interpellées, dont « des membres clés des réseaux, des passeurs et des complices qui fournissaient un abri et un soutien logistique ». C’est une opération d’envergure qui a été menée par les autorités mauritaniennes contre les réseaux de passeurs. Selon un communiqué de la gendarmerie, « plusieurs réseaux impliqués dans le trafic de migrants à travers le territoire national vers les côtes européennes » ont été démantelés.
    Les autorités se sont félicitées d’avoir interpellé 117 personnes, dont « des membres clés de ces réseaux, des passeurs et des complices qui fournissaient un abri et un soutien logistique ». Aussi, toujours selon le communiqué, le chef du « plus grand réseau de trafic de migrants » du pays ainsi que « tous les membres actifs » du groupe ont été interpellés dans le cadre d’une « vaste opération à travers le pays ». Une seconde opération a ensuite eu lieu en début de semaine. Selon la gendarmerie, 20 personnes, dont 19 migrants de nationalités étrangères et un passeur mauritanien, ont été appréhendés. « Quatorze d’entre eux ont été arrêtés à terre, tandis que six autres ont été arrêtés sur un bateau en mer », précisent les autorités.
    Depuis plusieurs semaines, la Mauritanie serre la vis contre l’immigration irrégulière. Des centaines de ressortissants maliens, guinéens, sénégalais et ivoiriens en situation irrégulière ont été arrêtés début mars. Des arrestations qui ont suscité la colère du Sénégal et du Mali, qui ont dénoncé le traitement réservé à leurs ressortissants en Mauritanie. La Mauritanie justifie sa politique d’expulsion des migrants sénégalais, Dakar se dit « indigné »
    Pour lutter contre l’immigration irrégulière, Nouakchott souhaite justement renforcer la coopération avec les autres pays régionaux d’où partent les candidats à l’exil. Ainsi, son ministre des Affaires étrangères a multiplié les déplacements ces derniers jours.
    Mohamed Salem Merzoug s’est rendu au Sénégal et au Mali, où il a rencontré le chef de la junte Assimi Goïta, avec qui il a pu échanger de la question migratoire. Il s’est aussi rendu en Guinée-Bissau où il s’est entretenu avec le Premier ministre Ré Debret Diarro sur l’immigration irrégulière, « un défi majeur pour nos deux États ».
    L’an dernier, la Mauritanie, vaste pays désertique situé sur la côte atlantique ouest-africaine, est redevenue un pays de transit pour les exilés souhaitant se rendre en Europe via les Canaries. Le pays est même devenu le principal lieu de départs des canots arrivés dans l’archipel espagnol en 2024, selon Helena Maleno de l’ONG Caminando Fronteras.
    Au total, en 2024, près de 47 000 personnes ont débarqué dans l’archipel espagnol, un record. Et le nombre de morts n’a jamais été aussi nombreux sur cette route migratoire. Près de 10 000 exilés ont péri dans l’Atlantique cette année, d’après le dernier rapport de Caminando Fronteras. Et « la majorité des victimes avaient pris la mer depuis la Mauritanie », selon Helena Maleno. Depuis le 1er janvier, le bilan est déjà lourd. « Plus de 100 corps » de migrants ont été retrouvés près des côtes mauritaniennes, selon le ministre mauritanien des Affaires étrangères. « En 2024, plus de 500 corps de jeunes Africains ont été repêchés sur nos côtes », a-t-il ajouté, évoquant une "tragédie humaine

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#mauritanie#mali#routemigratoire#mortalite#trafic#migrationirreguliere#sante#droit

  • Manifestation contre ERAMET à Paris

    La Diaspora sénégalaise et la société civile française et européenne s’organise pour défendre les Niayes et le Désert de Lompoul.

    Manifestation prévue le jeudi 17 avril 2025 à Paris.

    N’hésitez pas à partager avec toutes vos connaissances de la Diaspora, de la société civile et des médias présents en Europe et en France.

    Tous les partenaires internationaux sont les bienvenus pour défendre le Sénégal et demander des réponses à toutes nos questions 🙏

    Ensemble faisons la lumière sur ce désastre écologique et humain, demandons le #MoratoireLompoul 🙏

    Jub, Jubal, Jubanti !

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/06/05/defis-et-perspectives-au-senegal-pour-une-gouvernance-sobre-et-vertueuse/#comment-66329

    #international #senegal

  • Saint-Louis : Cinq individus arrêtés pour tentative de trafic de migrants vers les Canaries, déférés à Dakar
    https://www.dakaractu.com/Saint-Louis-Cinq-individus-arretes-pour-tentative-de-trafic-de-migrants-v

    Saint-Louis : Cinq individus arrêtés pour tentative de trafic de migrants vers les Canaries, déférés à Dakar
    La Délégation nationale à la lutte contre la traite des personnes (DNLT) a interpellé cinq individus à Saint-Louis, soupçonnés d’être impliqués dans une tentative d’émigration clandestine vers les îles Canaries en Espagne, par voie maritime. Selon un communiqué publié sur le compte X (anciennement Twitter) de la Police nationale, les suspects sont également poursuivis pour association de malfaiteurs dans le cadre de cette filière d’immigration illégale.
    Après leur arrestation, les cinq hommes ont été déférés devant le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Dakar, où ils devront répondre des accusations portées contre eux.

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#DNLT#routemigratoire#saintlouis#migrationirreguliere#sante

  • Sénégal : comment des officines vendent au prix fort des rendez-vous pour demander un visa pour la France
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/04/10/senegal-comment-des-officines-vendent-au-prix-fort-des-rendez-vous-pour-dema

    Sénégal : comment des officines vendent au prix fort des rendez-vous pour demander un visa pour la France
    Par Célia Cuordifede (Dakar, correspondance)
    Dans le quartier de Ouakam, à Dakar, chaque matin se ressemble au pied de l’immeuble où sont installés les bureaux de VFS Global, une entreprise indienne chargée d’enregistrer les demandes de visa pour le compte de plusieurs ambassades au Sénégal, dont celles de la France, des Pays-Bas et de la Norvège. Dès 8 heures, une foule compacte se presse devant les barrières qui filtrent l’entrée. Ndèye Fatou Sène, son dossier sous le bras, a fait le déplacement depuis Kaolack, à 180 km au sud-est de la capitale – soit un peu plus de trois heures de route –, pour honorer son premier rendez-vous afin de déposer une demande de visa court séjour pour la France.
    « Il y a une telle difficulté pour décrocher ce rendez-vous que personne ne veut être en retard », explique cette enseignante du secondaire. Après plusieurs mois de recherche, en vain, sur le site de VFS Global – censé proposer des créneaux –, la quinquagénaire dit avoir versé 100 000 francs CFA (152 euros) à un intermédiaire. Juste à côté d’elle, Moussa, qui préfère témoigner de façon anonyme, acquiesce : « J’ai déboursé 50 000 francs CFA, c’était moins cher parce que l’intermédiaire est un ami de la famille. »
    Selon la procédure officielle, pour déposer un dossier de demande de visa pour la France, il est nécessaire de prendre rendez-vous via la plateforme en ligne du centre VFS Global de Dakar, prestataire de l’ambassade de France depuis 2014. L’entreprise est chargée de recevoir les demandes de visa, d’effectuer les recueils biométriques, de renseigner les demandeurs et de leur remettre leur passeport après décision du consulat général de France. En 2024, 53 000 dossiers ont été traités au Sénégal, dont deux tiers de visas « court séjour Schengen ».
    Selon le projet du voyage, les autorités consulaires proposent, via le site de VFS Global, 18 types de visa, parmi lesquels « court ou long séjour conjoint », « étudiant », « professionnel », « motif médical et accompagnant » ou « renouvellement ». Si des créneaux sont quotidiennement proposés pour ces différentes motivations, c’est loin d’être le cas pour une « première demande de visa Schengen ».
    Pour Souleymane Diop, le même message s’affiche depuis qu’il a commencé sa démarche, le 15 décembre 2024 : « Désolé, mais aucune place de rendez-vous n’est actuellement disponible. Veuillez réessayer plus tard. » « J’ai tout essayé », se désole le commerçant, qui voudrait aller en France pour assister au mariage d’un proche en juin. « Je me connecte chaque jour à des heures différentes, mais rien n’y fait », poursuit le trentenaire, agacé, assurant qu’il s’apprête lui aussi à débourser près de 150 000 francs CFA auprès d’un intermédiaire pour obtenir un créneau. Soit dix fois plus que les 15 000 francs CFA réclamés par VFS Global lors de l’inscription pour « frais de service » (16 300 francs CFA avec le supplément « numérisation des documents »). Une somme à laquelle il faut ajouter les 52 000 francs CFA (80 euros) de frais de dossiers requis par l’administration française.
    Alors, qui sont ces intermédiaires ? Sur les réseaux sociaux, notamment TikTok, de nombreux comptes se targuent de pouvoir aider les voyageurs à obtenir des rendez-vous. Le 31 janvier, un compte nommé @rendezvousshengen annonçait par exemple l’ouverture des rendez-vous pour le mois d’avril, capture d’écran à l’appui, le tout sur la bande-son de la publicité de la compagnie aérienne Air France, « France is in the air ». Nombre de ces comptes sont rattachés à des officines qui se présentent comme des agences de voyage, opérant dans une zone grise entre légalité et illégalité. Joint par Le Monde, un interlocuteur dont le numéro de téléphone se trouvait sur internet assure : « Pour le mois d’avril, il y a déjà eu des créneaux ouverts, mais on en attend encore d’autres. Les rendez-vous sont ouverts au compte-goutte, de façon aléatoire, il faut être patient. » L’homme au bout du fil réclame une copie du passeport en amont (les rendez-vous étant nominatifs) et le paiement de 100 000 francs CFA une fois le rendez-vous pris.
    Certains de ces centres opèrent à quelques mètres de VFS Global, sur le même trottoir. « Nous avons des équipes qui se relaient vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour actualiser le site VFS », renseigne un manageur arborant le polo bleu de la société, laquelle promet « rendez-vous et remplissage visa Schengen » pour 50 000 francs CFA. Selon les informations du Monde, si les autorités consulaires définissent bien le nombre de rendez-vous disponibles par catégorie sur validation du ministère de l’intérieur, le système de mise en ligne des créneaux est la prérogative de VFS Global. Contactées, ni la direction du centre de Dakar, ni la centrale de l’entreprise indienne, n’ont répondu à nos sollicitations. « La catégorie “première demande” est celle qui dispose du moins de rendez-vous, car ils passent après tous les autres, avance Nicolas Soyere, conseiller des Français de l’étranger à Dakar. Que se passerait-il si on ouvrait les créneaux sans limitation ? On aurait sans doute des dizaines de milliers de dossiers qu’on ne serait pas en mesure de traiter. »
    En 2024, 53 000 dossiers de demande de visa ont été traités au Sénégal, dont les deux tiers sont des visas « court séjour Schengen », contre 43 000 en 2022, 46 000 en 2023 et 45 000 en 2017. « Le taux d’acceptation des visas de “court séjour Schengen” est supérieur à 62 % », avait affirmé Christine Fage, ambassadrice de France au Sénégal, face à la presse l’année dernière. Reste que le sujet des visas est sensible. Alors que les détenteurs d’un passeport français peuvent se rendre au Sénégal sans visa, la difficile accession à un simple rendez-vous de dépôt d’un dossier, première étape d’une procédure longue et complexe, est vécue comme une injustice par les demandeurs. Cette politique de la France a contribué à créer des tensions dans les relations qu’entretiennent Paris et les capitales africaines. Le rapport de mission de Paul Hermelin, président de Capgemini, chargé en 2023 d’évaluer la politique des visas de la France, ne dit pas autre chose : « Cela constitue un sujet majeur de frustration et de mécontentement et décrédibilise l’ensemble du dispositif. »
    « Je passe désormais plus de temps au téléphone avec des gens qui ne parviennent pas à faire leur visa qu’à faire mon travail », rapporte un diplomate français en poste en Afrique, qui déplore l’instauration par sa hiérarchie de ces procédures complexes. Ce recours à des sous-traitants qui restreignent l’accès à des rendez-vous – ce qui réduit de facto la quantité de visas délivrés – est devenu la norme. A Dakar, Abidjan, Casablanca, les mêmes problèmes sont recensés, avec la mise en place récente de mesures pour éviter l’accaparement des rendez-vous par les officines (codes captcha, identification des adresses IP…). Des subterfuges souvent peu concluants, de l’aveu même du rapport Hermelin.
    En outre, les mêmes officines qui proposent une aide pour les rendez-vous de première demande de visa vendent aussi une « assistance » pour composer le dossier. « Pour 400 000 francs CFA, on prend le rendez-vous, on remplit le dossier, on réserve vos billets d’avion, l’hôtel en France et l’assurance de voyage », promet l’une d’entre elles. Les procédures de demande de visa sont si longues et complexes que beaucoup de Sénégélais, y compris des personnalités politiques de haut niveau, font appel à ces intermédiaires, accentuant les possibilités de manipulations et de fraudes.
    « La multiplication des justificatifs apporte une certaine complexité dans les demandes de visa, qui fait que les gens sont vulnérables à ces trafics », résume Bamba Souané, intermédiaire bénévole pour les habitants de sa commune en Casamance. « Ces difficultés réelles de prise de rendez-vous et d’application pour les visas font l’objet de discussions entre le Sénégal et la France, mais la grande partie du problème demeure », conclut un conseiller du secrétariat d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur.
    Au Sénégal, la difficulté à obtenir un visa pour la France revient régulièrement dans le débat public. Début mars, le député de la majorité Guy Marius Sagna a ainsi évoqué à l’Assemblée nationale le cas d’un Sénégalais dont le passeport aurait été retenu pendant un an au consulat général de France, en attente d’une réponse. Face à ces nombreuses embûches pour demander un visa, pour la France mais pas seulement (l’Espagne, l’Italie, la Belgique et d’autres Etats membres de l’espace Schengen sont aussi critiqués), le premier ministre, Ousmane Sonko, avait annoncé, dans sa déclaration de politique générale en décembre 2024, vouloir mettre en place la « réciprocité de la politique de visa à l’égard de certains pays ».

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#france#visas#politiquemigratoire#sante

  • Au Sénégal, l’Espagne plaide pour une politique migratoire « ouverte et respectueuse des droits de l’homme »
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/04/10/au-senegal-l-espagne-plaide-pour-une-politique-migratoire-ouverte-et-respect

    Au Sénégal, l’Espagne plaide pour une politique migratoire « ouverte et respectueuse des droits de l’homme »
    Par Abbas Asamaan (Dakar, correspondance)
    L’Espagne a besoin de l’immigration et elle le fait savoir. Après la tournée ouest-africaine du premier ministre socialiste, Pedro Sanchez, en août 2024, la ministre espagnole de l’inclusion, de la sécurité sociale et des migrations, Elma Saiz, est de retour à Dakar, jeudi 10 et vendredi 11 avril, pour défendre la politique migratoire de son gouvernement. Se distinguant du discours sécuritaire de la plupart des capitales européennes, Madrid plaide pour un modèle « ouvert et respectueux des droits de l’homme », a expliqué la responsable au Monde.
    Confronté à une poussée migratoire sans précédent – 57 700 personnes ont débarqué en Espagne en 2024, soit deux fois plus qu’en 2022, notamment via l’archipel des Canaries –, le gouvernement de Pedro Sanchez doit résoudre une équation délicate : contre les discours des partis de droite et d’extrême droite qui crient à « l’invasion » tout en continuant d’attirer une main-d’œuvre immigrée bon marché dont l’économie du pays a besoin.
    Pour y parvenir, Madrid devrait régulariser dans les trois années à venir 900 000 ressortissants étrangers, avec l’entrée en vigueur le 20 mai d’un nouveau règlement. Aujourd’hui, la loi espagnole permet d’obtenir un titre de séjour à ceux qui peuvent prouver trois ans de présence sur le territoire – ce qui est facilité par la possibilité ouverte à tous de s’inscrire dans les registres municipaux. A partir du 20 mai, ce mécanisme de régularisation, dit par « enracinement », sera complété par la définition de cinq types d’ancrage – social, socio-éducatif, socioprofessionnel, familial et de seconde chance (pour ceux qui n’ont pas renouvelé leur titre de séjour) – et le temps nécessaire pour y accéder ramené à deux ans. Près de 80 000 Sénégalais pourraient être concernés, selon Elma Saiz.
    En outre, l’Espagne a conclu avec plusieurs pays africains des accords visant à développer la « migration circulaire » : des programmes d’embauche de saisonniers agricoles qui permettent à des étrangers de travailler jusqu’à neuf mois par an en Espagne pendant quatre années consécutives.En vigueur depuis 2021 au Sénégal, ils représentent aujourd’hui 250 emplois. Un chiffre qui pourrait être porté à « 600 » personnes, assure la ministre espagnole. Mais, dans un pays où le taux de chômage atteignait 20 % au dernier trimestre 2024 et où l’émigration illégale a explosé ces dernières années, le dispositif commence à susciter des frustrations côté sénégalais.
    Lors de la dernière vague d’embauches, fin janvier, les Bureaux d’accueil, d’orientation et de suivi (BAOS) chargés de recueillir les CV des candidats à la « migration circulaire » ont été pris d’assaut. Obligée de revoir son organisation pour de « raisons de sécurité », la direction des Sénégalais de l’extérieur, responsable de l’opération, a dû poursuivre les recrutements via une plateforme numérique dédiée où, au total, 40 000 personnes ont candidaté.
    Pour l’Espagne, « c’est avant tout un bon coup politique et une belle opération de communication, dénonce une ancienne haute responsable des BAOS, qui a souhaité conserver l’anonymat. Des travailleurs sénégalais avec qui j’ai été en lien m’ont parlé de conditions de travail déplorables. Ils étaient payés à l’heure, avec des écarts de rémunération très importants. Parfois, en raison d’intempéries, les employeurs ne les payaient tout simplement pas ».
    En juillet 2024, la Guardia Civil a interpellé treize personnes impliquées dans un réseau de traite d’êtres humains. Avec l’appui d’une entreprise agricole à Hellin, à 30 km au sud-est de Madrid, une organisation criminelle avait extorqué entre 4 000 et 6 000 euros à des ressortissants sénégalais en leur assurant qu’ils pourraient être régularisés. Prisonniers de ce réseau, les migrants avaient été exploités dans les champs contre une rémunération minimale de 200 euros, d’après des témoignages publiés dans la presse en Espagne et au Sénégal.
    Consciente de ces limites et de ces revers, Mme Saiz assure que démanteler ces réseaux constitue une « priorité », appelant à une « vigilance accrue dans la sélection des profils », sans donner davantage de détails sur les conditions de sécurité apportées aux futures recrues.« Ces programmes de migration circulaire sont des pièges », regrette Serigne Mbaye. Ce natif de Kayar, village de pêcheurs devenu l’une des zones de départ de migrants, a lui-même pris une pirogue il y a vingt ans pour rejoindre illégalement l’Espagne avant de s’y établir. Premier élu subsaharien à l’Assemblée de Madrid, ce militant de gauche devenu responsable des questions de discriminations raciales au parti Podemos espère davantage de la politique migratoire espagnole.
    « Avec ces quelques centaines d’emplois dans les champs, on ne s’attaque pas aux causes structurelles de l’immigration irrégulière, estime M. Mbaye. Les capitaines des cayucos [les embarcations de migrants, en espagnol] sont tous des pêcheurs sénégalais. Si on ne les implique pas directement en leur permettant de venir travailler légalement en Espagne alors que le secteur de la pêche en a besoin, cette politique ne sera jamais que de la poudre aux yeux ». Au cours de sa visite officielle, Elma Saiz doit précisément se rendre à Kayar, après avoir rencontré l’association des mères et des veuves de victimes de l’immigration irrégulière de Mbour, autre village de pêcheurs théâtre de tragédies à répétition en mer. Aucun visa de travail ne devrait être annoncé aux pêcheurs, au grand dam de Serigne Mbaye.

    #Covid-19#migration#migrant#sante#espagne#senegal#migrationcirculaire#economie#BAOS#droit#regularisation

  • Ziguinchor : 34 candidats à l’émigration arrêtés par les gendarmes
    https://www.dakaractu.com/Ziguinchor-34-candidats-a-l-emigration-arretes-par-les-gendarmes_a260332.

    Ziguinchor : 34 candidats à l’émigration arrêtés par les gendarmes
    La gendarmerie nationale a intercepté un groupe de candidats à l’émigration irrégulière. Au total, 34 personnes - dont 31 Sénégalais originaires de la région de Sédhiou et 3 Gambiens - ont été appréhendées. Les individus avaient embarqué à Ziguinchor dans la matinée du lundi 7 avril 2025. Les forces de l’ordre, basées à Diouloulou, ont procédé à leur interception et arrestation le même jour vers 18 heures, selon nos informations.Les candidats à l’émigration ont été placés sous la garde de la section de recherche de Ziguinchor avant d’être transférés au parquet ce mercredi 9 avril. D’après les dernières informations, l’un des convoyeurs a également été arrêté.Les investigations se poursuivent sous la direction de la section des recherches, qui tente d’identifier et d’interpeller les commanditaires et complices présumés de cette activité illégale.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#ziguinchor#migrationirreguliere#routemigratoire#sante

  • Défilé Mbour : « Nous demandons l’implantation d’une Marine pour lutter contre l’immigration clandestine »( Préfet)
    https://www.dakaractu.com/Defile-Mbour-Nous-demandons-l-implantation-d-une-Marine-pour-lutter-contr

    Défilé Mbour : « Nous demandons l’implantation d’une Marine pour lutter contre l’immigration clandestine »( Préfet)
    A l’instar des autres localités du pays ,la ville de Mbour a célébré la fête de l’indépendance marquée par un Défilé civil et militaire. Des détachements de la gendarmerie, des militaires, sapeurs pompiers, policiers, pénitentiaire, Gmi et Asp ont marqué le défilé militaire. A cela s’ajoute le défilé civil avec une forte présence des écoles, du monde sportif des anciens combattants et des talibés. Un défilé qui s’est déroulé en 3 parties : Remise d’attestations aux personnes qui ont rendu service à leur pays suivie d’un défilé civile et militaire clôturer par un cocktail. Une forte présence des autorités notées à savoir le commissaire Omar Mbaye de Saly représentant le commissaire central de Mbour, le commandant de la compagnie ,le maire Cheikh Issa Sall ,le Président du conseil départemental et le Procureur de la république.
    Face à la presse après le défilé, le préfet Amadou Diop a plaidé pour l’implantation d’une unité de marine pour lutter contre l’immigration clandestine. « Ce que j’ai vu aujourd’hui m’a donné entière satisfaction. Nous avons assisté à un très bon et beau défilé. Les civils et les militaires de tous les défilés ont respecté les consignes données par les encadreurs. C’est le lieu de féliciter le comité d’organisation à sa tête, l’adjoint au préfet, sous la coordination du commandant de la compagnie de gendarmerie et des représentants du comzone. Mais aussi féliciter tous les membres du comité qui ont accompagné l’organisation de cette activité. Féliciter les lauréats qui ont été décorés et qui ont rendu un grand service à la nation sénégalaise, mais aussi plus particulièrement au département Mbour.
    Un sentiment aussi de satisfaction, ce qui me permet de remercier tous les partenaires qui ont contribué à la réalisation de cette très belle fête. La liste est longue, mais je me permets de remercier M. le maire de la commune de Mbour pour son accompagnement dans tous les domaines. L’embellissement de la commune, la logistique, l’habillement des élèves. Je remercie aussi le président du conseil départemental pour son accompagnement. Je remercie les honorables députés pour leur accompagnement. Je n’oublie pas toutes les bonnes volontés qui ont eu à donner de leurs ressources, soit financières ou matérielles, pour la logistique, pour accompagner l’organisation de cette fête.
    Je n’oublie pas la presse, parce que la presse a été au devant pour préparer le terrain, pour faire une très bonne campagne de communication. Mais au-delà de la presse aussi, nous avons les citoyens de Mbour, de la société civile, qui ont contribué vraiment au succès de cette manifestation. Je rends un hommage mérité aux forces de défense et de sécurité, qui jouent un rôle important dans la sécurisation du département de Mbour.Je rends aussi un hommage aux anciens combattants et victimes de guerre, qui ont été les pionniers pour l’édification de notre nation. Aujourd’hui, nous sommes très contents et je remercie toute la population de Mbour, sortie massivement pour célébrer leur indépendance, célébrer l’accès du Sénégal à la souveraineté internationale. Depuis 2019, la fête n’a pas été organisée dans le département.
    L’immigration clandestine est un fléau. Moi, j’ai pris service le 5 septembre 2024, et trois jours après, j’ai vécu un drame, le chavirement de la Pirogue, avec une vingtaine de décès. Depuis lors, un comité départemental a été installé par M. le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Quand on parle de l’immigration clandestine, il faut féliciter la gendarmerie, mais aussi toutes les forces de défense et de sécurité qui luttent quotidiennement pour freiner ce fléau. Je voudrais vous dire que de janvier 2025 à aujourd’hui, la gendarmerie, avec l’aide de tous autres services, a intercepté au moins 500 personnes qui étaient candidats à l’immigration.
    L’appel que je lance, c’est de demander aux populations de collaborer davantage avec les forces de défense et de sécurité, de collaborer davantage avec les autorités administratives, de signaler toutes les présences suspectes au niveau des quartiers, au niveau des plages. Parce que souvent, le modus operandi, c’est les maisons abandonnées, bien, ils louent les maisons. Donc, nous demandons aux populations, s’ils observent quand même ces phénomènes, de les signaler aux forces de défense et de sécurité.Maintenant, l’autre doléance que nous voudrions porter ici, c’est l’implantation d’une marine au niveau de Mbour. Je pense que si nous parvenons à avoir une marine fixe au niveau de Mbour, ce phénomène sera derrière nous. Donc, vraiment, c’est un plaidoyer.
    Et au-delà de ce plaidoyer, nous continuons la sensibilisation à travers les délégués de quartiers, les chefs du village, pour une plus grande collaboration des populations dans la lutte contre l’immigration clandestine. Qu’il n’y ait pas de conflit, mais qu’il n’y ait pas de guerre aussi. Parce qu’organiser un défilé, ce n’est pas facile. » a déclaré le préfet de Mbour.Défilé Mbour : « Nous demandons l’implantation d’une Marine pour lutter contre l’immigration clandestine »( Préfet)

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    Route des Canaries : plus de 180 migrants interceptés avant leur départ en Guinée-Bissau et au Sénégal
    Par La rédaction Publié le : 02/04/2025
    Quatre-vingt-dix migrants ont été stoppés par la garde-côtière en Guinée-Bissau, dans l’archipel des Bijagos, alors qu’ils s’apprêtaient à naviguer illégalement vers les Canaries espagnoles, à plus de 1 800 km de là. Même scénario au Sénégal, où les autorités ont intercepté 92 personnes qui tentaient elles aussi de rejoindre l’Espagne via l’Atlantique.
    Plus de 180 migrants ont été interceptés en Guinée-Bissau et au Sénégal au cours de ces dernières vingt-quatre heures, a appris l’AFP mardi 1er avril de sources sécuritaires bissau-guinéennes.
    Quatre-vingt-dix candidats à l’émigration pour l’Espagne dont 66 Guinéens, quatre Bissau-guinéens et deux Sénégalais, font partie des personnes interpellées dans l’archipel des Bijagos, qui regroupe 88 îles dans l’océan Atlantique, a indiqué une source de sécurité du pays.
    Des milliers d’Africains tentent depuis des années de s’engager sur la très dangereuse route de l’Atlantique pour rejoindre l’Europe via l’archipel des Canaries. Cette porte d’entrée espagnole est pourtant distante de plus de 1 800 km de l’archipel guinéen des Bijagos.
    Au Sénégal voisin, lui aussi pays de départs illégaux vers les Canaries, la marine a annoncé sur X avoir intercepté lundi 92 candidats à l’émigration clandestine dans une zone insulaire dans le delta du Saloum, au sud du pays. La nationalité des personnes interpellées, également à bord d’une pirogue, n’a pas été précisée.
    Les autorités sénégalaises communique régulièrement sur les réseaux sociaux au sujet des interceptions de migrants au large de ses côtes. Le 7 mars, elles avaient déjà annoncé avoir stoppé en mer « 232 migrants de différentes nationalités, dont plusieurs femmes, des mineurs et des personnes affaiblies ».D’autres pays sont également concernés par ces départs. La Mauritanie, par exemple, est un pays de transit majeur pour les migrants originaires d’Afrique de l’Ouest qui souhaitent se rendre en Europe via la route des Canaries. Selon les autorités espagnoles, 83 % des migrants qui débarquent dans l’archipel transitent par la Mauritanie. Au total, l’an dernier, 46 843 migrants sont arrivés dans l’archipel, selon Madrid, un chiffre dépassant largement le record établi en 2023 (39 910).
    Mais les drames sont hélas très courants. Les décès très nombreux. L’année dernière, près de 10 000 migrants sont morts dans l’Atlantique alors qu’ils tentaient de rejoindre les Canaries selon l’ONG espagnole Caminando Fronteras. Un record.
    Beaucoup de pirogues se perdent dans l’immensité de l’océan. Il faut compter au moins une semaine, plusieurs parfois, en haute mer, pour rejoindre les rives espagnoles des Canaries. Les vents violents et les forts courants rendent la traversée très risquée, et peut faire dériver les pirogues surchargées et en mauvais état.
    De nombreux témoignages rapportent des voyages cauchemardesques soumis aux aléas météorologiques, aux avaries de moteur, à la soif et à la faim. Il n’est pas rare de trouver des corps de personnes mortes de faim ou de soif dans les canots secourus au large de l’archipel espagnol.Et de par sa position géographique, le Cap-Vert se retrouve lui aussi confronté à ces drames. Le 3 mars dernier, un canot avec à son bord cinq cadavres a été retrouvé sur une île du nord-ouest de l’archipel situé dans l’océan Atlantique. Cinq survivants étaient également sur la pirogue au moment de sa découverte par les autorités mais l’un d’eux est mort à l’hôpital le lendemain.En août dernier, plus de 60 exilés avaient aussi péri noyés dans l’Atlantique, près de l’archipel cap-verdien. L’embarcation, avec 38 survivants, avait été repérée à 150 milles nautiques (277 km) de l’île de Sal par un navire de pêche espagnol, qui avait alerté les autorités du Cap-Vert. La pirogue, partie du Sénégal, avait dérivé pendant plusieurs jours en haute mer.

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