• Pour une pratique critique de la carte en sciences sociales

    Cette communication s’appuie sur un recueil d’arguments convergents pour une mise en critique de la carte en tant que récit sur et de l’homme habitant la Terre. Son objet est initialement une intuition qui a donné lieu au fil des années à une compilation de textes et d’expérimentations cartographiques. La proposition du séminaire a été vue comme une occasion de confronter mon approche, de passer de l’intuition à une première formalisation. La position que je défends ici s’est construite à partir des travaux de l’anthropologue Tim Ingold, des démarches d’appropriation et de déconstruction de la cartographie par l’art et des positionnements de cartographes tels que Philippe Rekacewicz. De cette discussion, je définis plusieurs enjeux qui traversent la pratique cartographique et le recours aux cartes, qui me semblent justifier une pratique critique de la carte en sciences sociales.

    Je suis géographe, j’ai donc derrière moi une formation et une pratique de la cartographie que l’on peut qualifier de “classique” (Beguin et Pumain, 2014). J’ai appris à faire un croquis cartographique des Barkhanes (dunes) du Sahara, à faire un carte dans un tableur Excel (des localisations x, y) puis à analyser de l’information géographique, à écrire de scripts informatiques pour automatiser la mesure et le dessin des déplacements d’enquêtés, ou encore à définir mathématiquement (discrétisation) et esthétiquement (sémiologie graphique) comment représenter une variable sur un fond de carte. De par mon parcours, la carte s’est d’abord révélée être un outil, et même un multi-tool tant la cartographie a vu ses usages s’enrichir et se diversifier avec l’informatique et le développement des SIG (Système d’Information Géographique) et d’outils interactifs par le biais du web et le recours quasi-généralisé aux GPS (Global Positioning System). Cette richesse de pratiques et d’approches qu’il y a derrière la carte rend parfois difficile son appréhension. Il est fréquent, selon les affinités et les parcours des cartographes (et ce terme est très large), que l’attention soit particulièrement portée sur un aspect au détriment d’un autre, de la production de la donnée à la représentation graphique, du questionnement au traitement statistique, de l’intention au public visé. Finalement plus que la carte en elle-même ce qui peut faire défaut ce sont des informations, des indices pour situer la carte, accéder à la carte et lire la carte. Autrement dit : La carte pour qui ? La carte pour quoi ? (Groupe dupont, 1986). Bien que je revienne à ces aspects en fin de discussion, comme tout géographe qui porte une réflexivité sur la carte (Bord 2012), c’est d’abord à partir du livre de Tim Ingold, Une brève histoire des lignes (2011), que je souhaite introduire une lecture critique de la cartographie. Car s’il est particulièrement important pour la discipline géographique de s’interroger sur la normativité de la carte dans la production de connaissances scientifiques en sciences humaines, et d’en interroger le rôle dans sa diffusion croissante dans la société (Beguin et Pumain, 2014), ces questionnements et discussions sont très largement “géographo-centrés” (Groupe Dupont, 1986 ; Roques, 1993 ; Bord, 1997 ; Bavoux, 2009) et l’enjeu est souvent celui de la géographicité de la carte (Verdier, 2015) ou de la carte comme attribut de la géographie (Bord, 2012). Je trouve donc particulièrement opportun de situer ici la réflexion à l’échelle des sciences sociales afin de s’émanciper de ce tropisme disciplinaire.

    C’est donc la carte comme récit qui me semble particulièrement justifier une démarche de déconstruction de l’objet et de sa fabrique : la carte en général contribue à produire une normativité de nos rapports à l’espace et de nos discours sur l’espace. La critique de la fabrique cartographique et de son usage qui émerge de la lecture de Tim Ingold (2011) renvoie effectivement à un positionnement plus général de remise en cause de la science positiviste et de son régime de connaissances. On retrouve par ailleurs cette approche dans l’ouvrage de recension de pratiques artistiques mobilisant la carte, Géo-esthétique : “La cartographie en tant que discipline a été profondément imbriquée dans la production performative des récits de la modernité, de la rationalité et du positivisme mais aussi de l’histoire du colonialisme et des récits nationaux, et qui se trouve aujourd’hui largement re-signifiée par l’intervention de contre-pratiques et de contre-cartographies d’artistes.” (Quiros et Imhoff, 2014, p.6)
    Anthropologie de la ligne

    Tim Ingold est professeur au département d’anthropologie de l’Université d’Aberdeen en Écosse. Sa recherche vise à rompre avec le positivisme et à déconstruire la dualité nature/culture : il pense qu’en tant que scientifiques nous devrions nous appuyer sur nos “travaux pour critiquer, et remettre en cause certains présupposés dissimulés dans nos propres façons de penser” (Descola et al, 2014, p.45). Il invite ainsi à reconsidérer notre façon de produire de la connaissance sur l’expérience d’être au monde, et de ne plus nous percevoir, en tant que scientifiques, comme en dehors des objets que nous décrivons. Dans cette perspective, la cartographie en sciences sociales est, pour lui, une image et un récit qui contribue à “l’aplanissement du monde” (Descola et al, 2014, p.59).

    Dans Une brève histoire des lignes (2011), Tim Ingold se propose de décrypter l’histoire des formes que les hommes produisent en habitant le monde. Pour cela, il a recours à la ligne comme schème pour décrire différents rapports au monde :

    “Mon objectif est de montrer comment au cours de son histoire la ligne s’est progressivement détachée du mouvement qui l’avait fait naître, autrefois tracée d’un geste continu la ligne a été fragmentée sous l’influence de la modernité et transformée en une succession de traits et de points […] cette fragmentation s’est manifestée dans plusieurs domaines connexes : celui du voyage, où le trajet fut remplacé par le transport orienté vers une destination ; celui des cartes, où le croquis cartographique fut remplacé par le plan de route ; et celui de la textualité, où la tradition orale du récit fut remplacée par la structure narrative prédéfinie. La fragmentation a aussi modifié notre conception du lieu : autrefois nœud réalisé à partir d’un entrecroisement de fils en mouvement et en développement il est désormais un point nodal dans un réseau statique de connecteurs.” (Ingold, 2011, p.100).

    Par cette approche, Tim Ingold met en valeur notre distanciation de plus en plus importante vis-à-vis de l’expérience : ainsi, dans la lecture, tout comme dans le récit et le voyage, “c’est en cheminant qu’on se souvient. La mémoire doit donc s’entendre comme un acte : on se souvient d’un texte en le lisant, d’un récit en le racontant et d’un voyage en le faisant” (Ingold, 2011, p.27). Ainsi, Ingold nous invite à mieux entrevoir ce qui fait la trame de notre existence, et à garder une attention aux liens, aux accumulations et aux trajectoires. Il oppose les processus d’occupation et d’habitation de nos environnements pour “mettre en évidence les difficultés contemporaines rencontrées par les hommes obligés d’habiter dans un environnement prévu et expressément construit pour les besoins de l’occupation” (Bessy, 2012).

    A propos des cartes, il montre que sa forme moderne efface la mémoire (Ingold, 2011, p.37). Il explique que ce qui a permis de faire la carte, les expériences des voyageurs, tous ces témoignages, sont totalement absents de la carte moderne. C’est comme si tout avait été assimilé à un passé qui a été recouvert et, reprenant l’expression de Michel de Certeau, “la carte élimine toute trace des pratiques qui l’ont produites, donnant l’impression que la structure de la carte découle directement de la structure du monde” (Certeau, 1980, p.178-179 ; Ingold, 2011, p.37). Cet aplanissement du monde par la carte peut être compris comme une forme de distanciation de la réalité, du rapport au monde dont la carte souhaite témoigner, mais aussi des étapes par lesquelles est passé le cartographe, pour concevoir sa carte, pour en produire les formes. On voit là que la critique s’applique de façon conjointe au contenu et à la forme de la carte, leur dissociation étant justement cette évolution soulignée par Ingold. Finalement le rapport au terrain, à la récolte des données, le choix du cadre ou de son absence, de l’échelle sont autant d’éléments dont la carte tait le processus de construction pour conserver la seule information que l’on souhaite communiquer. Dans cette perspective, les cartes écrasent la richesse et la diversité des expériences, les nuances des vécus et des expressions, celles du cartographe y compris et c’est peut-être par là qu’il faut commencer pour se réapproprier la carte.

    L’enchaînement des gestes qui aboutissent à la carte est peu discuté et encore moins représenté, soit par ignorance soit par manque d’intérêt, même chez les cartographes. Ainsi la distanciation au terrain est très largement sous-estimée voire ignorée, alors qu’elle est, par exemple, un effet direct lié à l’usage massif de données secondaires pour produire des cartes. L’incertitude liée aux données, à leur mise en forme, à la façon dont les informations ont été réunies sont autant d’aspects absents de la carte. Or de ce fait, la distanciation peut s’opérer dès la formulation de la carte dans l’esprit du cartographe. Cela n’est pas sans évoquer les enjeux que renferme une certaine mise en chiffres du monde (voir Alain Desrosières, La Politique des grands nombres : Histoire de la raison statistique, Paris, La Découverte, 1993).
    La carte, l’instrument de sa propre critique

    L’opposition de Tim Ingold entre la carte et le croquis cartographique est radicale dans la mesure où il ne laisse pas entrevoir de ponts. C’est pourtant ce que je souhaite revendiquer : il existe une place pour une cartographie indiciaire – en référence au paradigme de l’indice de Carlo Ginzburg (1980) – une cartographie de la trace qui viendrait rendre compte de nos trajectoires dans le monde, des lignes qui tissent une connaissance géographique sur notre “être au monde”, c’est-à-dire une cartographie qui rompt avec le schème de l’occupation et d’exercice du pouvoir sur l’espace (par la fragmentation et l’intégration) pour se positionner dans une connaissance de l’habiter.

    Tim Ingold n’évoque pas de perspectives pour la cartographie de s’émanciper de son caractère normatif. Mais je pense qu’il propose là, sans le formuler lui-même, un cadre à l’émancipation du cartographe en sciences sociales : comprendre le régime de spatialité dans lequel nous nous insérons et chercher à le fissurer, à rendre tangible d’autres rapports à l’espace. Cette approche doit [re]mettre l’expérience au cœur de la démarche cartographique pour déconstruire nos usages de la cartographie. C’est un enjeu central parce qu’il se décline à la fois dans le contenu de la carte, garder les liens avec l’expérience, et à la fois dans sa forme, proposer une expérience cartographique. Plus qu’une définition de ce que serait une cartographie critique, je préfère identifier ici des enjeux à partir desquels chacun peut se positionner. La carte est un récit qu’il convient d’appréhender par ce que l’historien Christian Jacob définit en 1992 (Bord, 2012) comme ses deux dimensions fondamentales : “la matérialisation et la communication”. Or il apparaît nécessaire de resituer ces deux aspects de la carte dans leur contribution à une certaine normativité du rapport à l’espace et de la conception de l’espace même, et, dans les pas de Brian Harley (Gould et Bailly, 1995 in Quiros et Imhoff, 2014, p.6), de considérer les “cartes “scientifiques” […] comme des formes de savoir socialement construites, des fictions esthétiques disciplinant l’espace.” De ce point de vue, la lecture de différents textes du cartographe Philippe Rekacewicz (2010, 2013, 2015) est opportune car il propose notamment des pistes pour une pratique critique de la cartographie qui font écho aux enjeux évoqués jusqu’ici : l’aplanissement du monde, où la carte doit être critiquée pour son rôle dans une spatialité de l’occupation, où les lieux sont intégrés dans des réseaux, les lignes découpent et attribuent des rôles et des fonctions. La carte est alors un objet d’exclusion. Le lien entre l’expérience et la mémoire, où la carte doit être critiquée pour son écrasement des histoires constitutives de son contenu et de sa forme, pour la distanciation qu’elle crée vis-à-vis des expériences qui se cachent derrière les lignes, points, couleurs, données. La carte donne à voir des formes comme si elles préexistaient aux hommes qui en sont les producteurs, alors que c’est l’engagement de nos corps dans le monde qui crée les formes.
    La cartographie expérimentale

    Philippe Rekacewicz est un cartographe qui a longtemps travaillé pour le journal français Le Monde Diplomatique, qui co-anime aujourd’hui le site visionscarto.net avec Philippe Rivière. De par son engagement entre cartographie, art et militance, il a largement communiqué sur ce qu’est la carte et les enjeux que revêt l’acte de cartographier (Rekacewicz, 2010, 2013, 2015, 2016). Pour lui, la carte est un dialogue permanent entre l’imaginaire et le réel, une production qui représente la manière dont le cartographe voit le monde, voire comment le cartographe aimerait que soit le monde (Rekacewicz, 2010) : ce sont des informations qui passent par le filtre de la sensibilité du cartographe. Il revendique ainsi une dimension émotionnelle de la carte, qui produit un effet sur ses lecteurs, comme il en témoigne à partir de la réaction d’une personne lors d’une exposition de ses cartes : “On sent bien que, quand le cartographe a dessiné cette carte, il était très en colère !” (Rekacewicz, 2010). Par ailleurs, Philippe Rekacewicz témoigne de ce que cartographier implique et revendique le besoin de rendre compte d’une certaine forme d’imprécision – du tâtonnement du cartographe – tout comme de l’incertitude inhérente aux données que l’on utilise. Pour lui “l’esquisse permet, si l’on peut dire, de “reproduire fidèlement” l’imprécision, et surtout de la rendre légitime” (Rekacewicz, 2010). On retrouve là la réflexion à propos du croquis cartographique chez Ingold (2011, p.112). Pour Philippe Rekacewicz, c’est une façon de relativiser les connaissances représentées ou produites par la carte. Cela questionne aussi le rôle de la donnée, de la valeur qu’on lui donne, de l’accès au terrain qu’elle permet ou non : quels sont les liens que l’on choisit de conserver vis-à-vis de l’expérience ? Comment rendre compte de la chaîne de production cartographique ? Il est intéressant de souligner que Philippe Rekacewicz y voit aussi un enjeu en termes de travail collectif : une carte est rarement issue d’une seule personne et, à partir du moment où elle mobilise des données secondaires, elle implique les gens qui ont produit ces données (Rekacewicz, 2015).

    Il réfute par ailleurs la carte comme objectivation du monde et revendique une production subjective de la carte, qui est bien plus qu’un objet de référencement pour la science géographique (Rekacewicz, 2010). Dans ce registre, s’il ne rompt pas avec la cartographie régionale, il la met en discussion, à l’instar d’Elisée Reclus (Reclus, 1903 ; Monsaingeon, 2014 ; Chollier et Ferretti, 2016), en soulignant l’existence avant tout cartographique des frontières. Il parle “d’indigente représentation visuelle” à propos de la frontière (le même trait noir ou rouge) qui aplanit une réalité plus complexe et diverse de la frontière “qui divise des peuples, ou les regroupe. Soit elle menace, soit elle protège, ici c’est un mur, là un grillage, parfois une ligne et souvent… rien” (Rekacewicz, 2010). A propos de cet “aplanissement du monde” il y reconnaît également l’expression de l’occupation et de l’autorité : “c’est en tout cas les frontières qui permettent de grouper les pays et d’esquisser une géographie régionale. Mais toujours avec le risque d’exclure l’autre, de nier l’existence de “ceux qui ne sont pas dans le groupe” (Rekacewicz, 2010).

    Enfin, il perçoit dans ces différents mouvements de contre-cartographie “un exercice libre de déconstruction de l’espace et des phénomènes sociaux, pour lequel les protagonistes se permettent de pervertir les conventions les plus classiques.” (Rekacewicz, 2013). Ces pratiques cartographiques d’artistes et leurs postures critiques sont un écho extrêmement consistant et fertile pour se positionner sur les enjeux que j’ai soulevés jusqu’ici. Ces mouvements ne se privent d’ailleurs pas de discuter et de conceptualiser leur approche, dont le projet est ainsi résumé en introduction de l’ouvrage Géo-esthétique : “à travers notamment une critique des articulations entre espace, pouvoir, savoir et des géographies imaginatives, il s’agirait de défaire ces topographies instituées, autant physiques qu’imaginaires, et d’ouvrir les disciplines de l’espace et la “rationalité cartographique” (Farinelli, 2003) à une révision géo-historique.” (Quiros et Imhoff, 2014). C’est la déconstruction des usages de la cartographie et la reconnaissance d’autres formes de représentation qui permettent de se réapproprier la cartographie tout en rappelant sans cesse, dans un écho à Michel de Certeau, que la carte n’est pas le monde.
    Bibliographie

    Bavoux J-J., (2009), « Chapitre 6 – Quels sont les rapports entre la carte et le géographe ? », in Bavoux J-J. (dir), La géographie. Objets, Méthodes, Débats, Paris, Armand Colin, « U », p. 114-133.

    Beguin M. et Pumain D., (2014), La représentation des données géographiques, Paris, Armand Colin.

    Bessy C., (2012), « L’attention aux lignes », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 2012/3 (n° 59-3), p. 143-149.

    Bord J-P, (2012) L’univers des cartes. La carte et le cartographe, Paris, Belin.

    Bord J-P., (1997), « Le géographe et la carte. Point de vue et questionnement de la part d´un géographe cartographe, Cybergeo : European Journal of Geography » [En ligne], Cartographie, Imagerie, SIG, document 17.

    Chollier A. et Ferretti F. (éds.), (2016), Élisée Reclus. Écrits cartographiques, Genève, Éditions Héros-Limite.

    Descola Ph., Ingold T., Lussault M., (2014), Être au monde. Quelle expérience commune ?, Lyon, Presses universitaires de Lyon.

    Ginzburg C., (1980), « Signes, traces, pistes. Racines d’un paradigme de l’indice », Le Débat, 1980/6 n° 6, p. 3-44.

    Gould P. et Bailly A., (1995), Le pouvoir des cartes. Brian Harley et la cartographie. Paris, Economica, Anthopos.

    Groupe DUPONT., (1986), « GÉOPOINT 86 : La Carte pour qui ? La carte pour quoi ? : Cartes et pratiques géographiques. » Colloque Cartes géographiques et cartographie, 26 au 31 mai 1986, Avignon : Groupe DUPONT.

    Ingold T., (2011), Une brève histoire des lignes, Bruxelles, Editions Zones Sensibles.

    Monsaingeon G., (2014), Mappamundi, art et cartographie, Marseille, Ed. Parenthèses.

    Plourde M-C., (2016), « Compte-rendu de lecture, Philippe Descola, Tim Ingold, Michel Lussault – Être au monde. Quelle expérience commune ? », Revue Emulations [en ligne].

    Quiros K. et Imhoff A. (dirs.), (2014), Géo-esthétique, Paris, Éditions B42.

    Reclus E., (2002), « L’enseignement de la géographie », in J. Cornualt (éd.), Du sentiment de la nature, Charenton, Premières pierres, p. 162-164.

    Rekacewicz Ph., (2010), « La carte, un objet graphique », entretien réalisé par Vincent Casanova et Caroline Izambert, Vacarme, 50/Cahier, pp. 70-72.

    Rekacewicz Ph., (2015), « La cartographie : entre science, art et manipulation », Conférence à l’université de Lille, cycle La Carte invente le monde, le 08/12/2015 à 18:00 | Durée 01:46:18.

    Rekacewicz Ph., (2013), « Cartographie radicale », Le Monde Diplomatique, Février 2013, p.15, [en ligne].

    Rekacewicz Ph. et Tratnjek B., (2016), « Cartographier les émotions », Carnets de géographes 9, [en ligne].

    Roques G., (1992), « La carte, le géographe et le cartographe », Tréma, 1, [en ligne].

    Verdier N., (2015), « Entre diffusion de la carte et affirmation des savoirs géographiques en France. Les paradoxes de la mise en place de la carte géographique au XVIIIe siècle », L’Espace géographique, 44, p. 38-56.

    Wathelet O., (2009), « Tim Ingold, Lines. A Brief History », L’Homme, 190.

    https://cne.hypotheses.org/237
    #carte #cartographie #ressources_pédagogiques #Tim_Ingold #Philippe_Rekacewicz #cartographie_critique #géographicité #géographie #récit #carte_comme_récit #normativité #fabrique_cartographique #modernité #rationalité #positivisme #colonialisme #récits_nationaux #nationalisme #contre-cartographie #art #ligne #mémoire #distanciation #croquis_cartographique #croquis #cartographie_indiciaire #être_au_monde #spatialité #espace #expérience #matérialisation #communication #Christian_Jacob #fictions_esthétiques #imaginaire #réel #sensibilité #émotions #imprécision #tâtonnement #incertitude #esquisse #donnée #données #subjectivité #objectivité #frontière #frontières #aplanissement #occupation #autorité #contre-cartographie

    @reka

  • Miguel Amorós, Minuit dans le siècle, 2012
    Notes contre le Progrès

    Récapitulons. Dans un premier temps, le concept moderne de Progrès a été le fruit de la défaite de la religion par la Raison. Cependant, la victoire de la Raison n’était qu’apparente, c’est à dire qu’elle n’était pas la victoire de l’humanisation. Nous avons déjà parlé de la dégradation de la Raison en un instrument de pouvoir. Maintenant, nous allons parler des conséquences de cette dégénérescence pour la nature. [...]

    La nouvelle conscience écologique des dirigeants vient rentabiliser la destruction elle-même, qui est inévitable, puisqu’elle s’inscrit dans le mode de production et de consommation dominant. Aujourd’hui, le Progrès est repeint en vert pour transformer ses nuisances en nouveaux marchés ; il ne peut revêtir d’autre costume puisque les nécessités incontournables de son fonctionnement l’obligent à une surexploitation ressources terrestres. Au royaume de la marchandise, tout a un prix, de l’air que nous respirons aux paysages que nous visitons ; mais désormais le prix doit être écologique. Les dirigeants convertis à l’écologie doivent intégrer le coût de quelques dommages collatéraux de la catastrophe dans le prix final si l’on ne veut pas altérer les fondements de la société industrielle. Si cela devait arriver, pour eux, ce serait la fin du Progrès, mais pour nous, le Progrès est la fin.

    Une traduction inédite et un texte disponible également en anglais et en espagnol.

    https://sniadecki.wordpress.com/2020/02/01/amoros-minuit-fr

    #Miguel_Amorós #progrès #critique_techno #écologie #scientisme

    • Après qu’un certain niveau de ce Progrès vénéré a été atteint – ce qui a conduit à la première guerre mondiale et la montée du nazisme –, ses effets négatifs ont à ce point dépassé ses effets positifs qu’il constitue une menace pour la survie de l’espèce humaine : dans l’étape ultérieure du développement, la finalité ultime de ce Progrès s’est révélée être la fin de l’humanité ; d’abord matérialisée par les armes nucléaires, l’État policier et l’industrialisation de la vie, et enfin par la pollution et le réchauffement climatique. Si l’histoire se poursuit le long de la route tracée par l’hybris progressiste dans toutes ses variantes, l’aboutissement en sera la désolation, pas l’Eden du consommateur heureux ni le paradis communiste.

      #progressisme #hybris #Histoire

      Dans un monde quantitatif, la raison technique place les actes réflexes au-dessus de l’intelligence, la performance au-dessus du sens et le calcul au-dessus de la vérité ; de sorte que lorsqu’on parle d’ « intelligence artificielle », ce n’est pas parce que les artefacts sont devenus capables de penser, mais parce que la pensée humaine est devenue mécanique.

      […]

      Le rejet d’une histoire téléologique ne signifie pas non plus le rejet de l’histoire. La contestation de l’éthique scientifique n’implique pas de remettre en cause la science en tant que telle, pas plus que l’inanité du système éducatif n’exclut la nécessité de l’instruction. C’est simplement le constat que l’histoire n’est écrite nulle part et n’est pas orientée vers un but, que les lois historiques ne sont pas figées puisque l’histoire de l’humanité est un processus de devenir plus que de consommation

      Difficile d’être moins messianique :p
      #sens_de_l'Histoire (ou pas) #téléologie

  • Des révolutions du capitalisme

    Louis

    https://lavoiedujaguar.net/Des-revolutions-du-capitalisme

    « La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production, ce qui veut dire les rapports de production, c’est-à-dire l’ensemble des rapports sociaux. […] Ce bouleversement continuel de la production, ce constant ébranlement de tout le système social, cette agitation et cette insécurité perpétuelles distinguent l’époque bourgeoise de toutes les précédentes. » Karl Marx, Manifeste du parti communiste , 1848

    S’il est devenu un lieu commun de constater que le capitalisme n’existe pas sans révolutionner en permanence les rapports de production, il est une conséquence qui est malgré tout restée dans l’ombre : la révolution parallèle de la représentation sociale, la transformation parallèle de l’intelligence et de la pratique du fait social, la métamorphose parallèle de la conscience historique de l’aventure humaine dans sa globalité.

    Cette citation du Manifeste de 1848, quand bien même elle met l’accent sur une dynamique continue de transformation du capitalisme n’est pourtant généralement comprise que comme conséquence de la mise en œuvre d’une unique logique historique, celle de l’accroissement des performances, des richesses matérielles (et des inégalités sociales), pour culminer dans le processus de la marchandisation généralisée du monde, mais pourtant sans transformation qualitative, dialectique, fondamentale, de sa rationalité. Cette dynamique est décrite comme un approfondissement d’une structure essentiellement invariante du capitalisme : les révolutions internes qu’il met en œuvre sont comprises sous l’angle d’une continuité du capitalisme, que ce soit sous un aspect structurel ou sous une approche conceptuelle. (...)

    #capitalisme #Marx #révolutions #continuité #histoire #économie #sensibilité #guerre #schizophrénie #mutation

  • Avancer sans chercher son chemin
    http://liminaire.fr/proces-verbal/article/avancer-sans-chercher-son-chemin

    Avancer sans savoir où silencieux s’élançant timide ou hésitant tuer le #Temps penaud à petits pas maladroit jambes et bras liés et serrés contre le #Corps engoncé évincé dans des vêtements trop étriqués souffrant du froid sec froissé qui serre étreint le tissu raide. Ride et sourire à la trace bouche muette le silence à l’intérieur la commissure à peine désirable bat la mesure sans déborder outre. #Sensation d’enfermement perdu en soi instable souffle blanc comme un léger sifflement du vent dans les feuilles des (...) #Procès-verbal / #Poésie, #Écriture, #Absence, #Dérive, Corps, Sensation, Temps, #Langage, #Portrait, #Photographie

  • La « menace » des start-ups chinoises : une figure bienvenue dans les débats sur la reconnaissance faciale ? | LINC
    https://linc.cnil.fr/la-menace-des-start-ups-chinoises-une-figure-bienvenue-dans-les-debats-sur

    Les entreprises chinoises de reconnaissance faciale sont régulièrement présentées comme un contre-modèle non respectueux des droits de l’homme. Cette figure de la menace chinoise limite tout débat sur l’éthique de la technologie elle-même. Le 7 octobre 2019, le département du commerce américain mettait sur liste noire 28 entreprises chinoises pour leur rôle dans la « brutale répression des minorités ethniques en Chine ». Parmi celles-ci figurent Megvii, SenseTime et Yitu, trois des quatre start-ups (...)

    #CloudWalk #Huawei #SenseTime #robotique #CCTV #voiture #biométrie #éthique #automobilistes #facial #fiscalité #reconnaissance #vidéo-surveillance #enseignement #profiling #santé # (...)

    ##fiscalité ##santé ##_ ##CNIL

  • The Rise — And Rise — Of Mass Surveillance
    https://www.buzzfeednews.com/article/meghara/mass-surveillance-2010s

    Eavesdropping bureaucrats have been replaced by algorithm-driven facial recognition technology. But the real impact of indiscriminate surveillance may be in our minds. We live in a world where school cameras monitor children’s emotions, countries collect people’s DNA en masse, and no digital communication seems truly private. In response, we use encrypted chat apps on our phones, wear masks during protests to combat facial recognition technology, and try vainly to hide our most personal (...)

    #Alibaba #Google #Hikvision #Microsoft #Palantir #SenseTime #Target #Verizon #WeChat #Alibaba.com #Amazon #Facebook #Twitter #algorithme #cryptage #robotique #Bluetooth #CCTV #smartphone #activisme #biométrie #censure #génétique #journalisme (...)

    ##racisme ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##émotions ##facial ##législation ##prédiction ##reconnaissance ##religion ##vidéo-surveillance ##comportement ##discrimination ##écoutes ##enfants ##santé ##enseignement ##étudiants ##Islam ##profiling ##SocialNetwork ##surveillance ##HumanRightsWatch

  • Les faux-débats de la reconnaissance faciale
    http://imagesociale.fr/7958

    Un article récent du New York Times illustre la dérive du journalisme technologique, devenu instigateur de paniques morales. Intitulé « Comment les photos de vos enfants servent la société de surveillance », il se présente comme une fable de la faillite des utopies libertaires du web 2.0, confrontées à la froide rationalité du capitalisme de prédation et des derniers développements de l’intelligence artificielle. Qu’en en juge. L’histoire s’ouvre avec une mère de famille découvrant les photos de ses (...)

    #Google #Mitsubishi #SenseTime #Tencent #Amazon #Flickr #algorithme #biométrie #facial #législation #reconnaissance (...)

    ##oubli

  • Mémoire vive
    http://liminaire.fr/liminaire/article/memoire-vive

    https://youtu.be/fHiB8i9s7E8

    Mémoire vive est un ouvrage polymorphe qui se développe selon plusieurs protocoles et modes de #Lecture. L’expérimentation de cet ouvrage se prolonge sur le web. Ce texte en prose est une #Mémoire vive, une suite d’épiphanies. #Sensation d’un récit qui se dessine fait de boucles, de spirales et de courbes. Non pas suites sans principe de construction mais entrelacement complexe. Couleurs, formes, collages, accidents s’inscrivent dans une dynamique du décloisonnement. Une tension entre le discontinu des (...) #Liminaire / #Art, #Numérique, #Poésie, Lecture, #Livre, #Langage, #Voix, #Vidéo, #Pierre_Ménard, Mémoire, Sensation, Mémoire (...)

    #Mémoire_vive
    https://abrupt.ch/pierre-menard/memoire-vive
    https://txt.abrupt.ch/antilivre/abrupt_menard_pierre_memoire_vive_antilivre_dynamique.html
    https://twitter.com/KrasnaSandor
    https://botsin.space/@krasnasandor
    https://www.placedeslibraires.fr/livre/9783036100722-memoire-vive-pierre-menard
    https://www.leslibraires.fr/offres/16160854
    https://abrupt.ch/echoppe/#pierre-menard-memoire-vive
    http://fr.feedbooks.com/item/3194417/m%C3%A9moire-vive
    https://txt.abrupt.ch/antilivre/abrupt_menard_pierre_memoire_vive_antilivre_statique.pdf

  • Géographie, d’Anne-Sophie Barreau
    http://liminaire.fr/livre-lecture/article/geographie-d-anne-sophie-barreau

    Le dernier #Livre d’Anne-Sophie Barreau prolonge et développe les thèmes de son précédent livre, que j’ai eu le plaisir d’éditer chez Publie.net, qui évoquait la versatilité de notre mémoire à l’ère du numérique à travers la disparition d’un téléphone lors d’un #Voyage effectué avec son compagnon aux États-Unis, le jour de son anniversaire. Dans Géographie, la narratrice qui travaille à Paris et occasionnellement à l’étranger, aime un homme souvent en mission à l’étranger pour son travail. Le couple vit donc (...) Livre & #Lecture / Livre, Lecture, #Amour, #Dérive, Voyage, #Art, #Histoire, #Écriture, #Récit, #Journal, #Quotidien, (...)

    #Livre_&_lecture #Sensation
    https://www.publie.net/livre/macguffin-anne-sophie-barreau
    https://www.editions-jclattes.fr/geographie-9782709661713

  • What Really Brought Down the Boeing 737 Max?
    https://www.nytimes.com/2019/09/18/magazine/boeing-737-max-crashes.html

    Sept. 18, 2019 By William Langewiesche - Malfunctions caused two deadly crashes. But an industry that puts unprepared pilots in the cockpit is just as guilty.
    . ..
    “Airmanship” is an anachronistic word, but it is applied without prejudice to women as well as men. Its full meaning is difficult to convey. It includes a visceral sense of navigation, an operational understanding of weather and weather information, the ability to form mental maps of traffic flows, fluency in the nuance of radio communications and, especially, a deep appreciation for the interplay between energy, inertia and wings. Airplanes are living things. The best pilots do not sit in cockpits so much as strap them on. The United States Navy manages to instill a sense of this in its fledgling fighter pilots by ramming them through rigorous classroom instruction and then requiring them to fly at bank angles without limits, including upside down. The same cannot be expected of airline pilots who never fly solo and whose entire experience consists of catering to passengers who flinch in mild turbulence, refer to “air pockets” in cocktail conversation and think they are near death if bank angles exceed 30 degrees. The problem exists for many American and European pilots, too. Unless they make extraordinary efforts — for instance, going out to fly aerobatics, fly sailplanes or wander among the airstrips of backcountry Idaho — they may never develop true airmanship no matter the length of their careers. The worst of them are intimidated by their airplanes and remain so until they retire or die. It is unfortunate that those who die in cockpits tend to take their passengers with them.

    @arno #aviation

    • #airmanship mais on peut en dire autant avec #seamanship sur lequel le mot a été calqué, et pour lequel la crise de l’été 2017 a montré que la marine états-unienne a montré qu’elle avait de très sérieux problèmes.

      Au passage, je vois que l’entrée seamanship de WP[en] n’a pas d’équivalent dans WP[fr] ce qui semblerait confirmer qu’il n’y a pas de traduction standard en français.

      Gg propose :qualités de marin, habileté dans la manœuvre
      Linguee : matelotage,ce qui est une vision vraiment très restreinte, le mot anglais correspondant est ropework et dans les exemples donne compétence nautique ou #sens_marin (qui est mon premier choix spontané, avec, mais c’est un usage peut-être un peu trop spécifique, amariné)

    • L’article dans NYT s’intéresse surtout au problèmes que posent la dérégulation et la privatisation du marché des voyages en avion. Il ne met pas l’accent sur les erreurs de pilotes mais explique au contraire comment leur compagnies et Boeing ne leur ont laissé aucune chance face aux problèmes causés par les défaillances techniques.

      Tout ca n’était pas ce qui m’intéressait, c’est d’abord le joli terme #airmanship qui ma interessé. Après on apprend encore comment des métiers entiers sont en train de perdre leur expérience et savoir faire professionnel après l’invasion des marchés par les nouveaux acteurs de la #disruption. Là c’est l’aviation qui est touchée, avant on a vu des problèmes comparables pour le pêcheurs, les taxis et plein d’autres secteurs non protégés.

      A chaque fois c’est la majorité qui perd afin que quelques « investisseurs » puissent se remplir les poches.

      Vive l’ #airmanship ,-)

    • Argh ... après une longue description des workarounds introduits par Boeing afin de faire d’obtenir au plus vite l’autorisation de livrer l’avion aux compagnies d’aviation, après acoir décrit à quel point le système introduit est dangereux, l’auteur arrive à la conclusion inverse et désigne les pilotes comme responsables. C’est étonnant et exprime une mauvaise foi incroyable.

      The 737 Max remains grounded under impossibly close scrutiny, and any suggestion that this might be an overreaction, or that ulterior motives might be at play, or that the Indonesian and Ethiopian investigations might be inadequate, is dismissed summarily. To top it off, while the technical fixes to the MCAS have been accomplished, other barely related imperfections have been discovered and added to the airplane’s woes. All signs are that the reintroduction of the 737 Max will be exceedingly difficult because of political and bureaucratic obstacles that are formidable and widespread. Who in a position of authority will say to the public that the airplane is safe?

      I would if I were in such a position. What we had in the two downed airplanes was a textbook failure of airmanship. In broad daylight, these pilots couldn’t decipher a variant of a simple runaway trim, and they ended up flying too fast at low altitude, neglecting to throttle back and leading their passengers over an aerodynamic edge into oblivion. They were the deciding factor here — not the MCAS, not the Max. Furthermore, it is certain that thousands of similar crews are at work around the world, enduring as rote pilots and apparently safe, but only so long as conditions are routine. Airbus has gone further than Boeing in acknowledging this reality with its robotic designs, though thereby, unintentionally, steepening the very decline it has tried to address. Boeing is aware of the decline, but until now — even after these two accidents — it has been reluctant to break with its traditional pilot-centric views. That needs to change, and someday it probably will; in the end Boeing will have no choice but to swallow its pride and follow the Airbus lead.

      C’est comme dire que 99% des facteurs qui ont mené à la catastrophe se situent du côté de Boeing et des compagnies incapabes de bien gérer un système aussi complexe qu’un avion moderne, pour arriver à la conclusion que la minuscule contribution des pilotes pèse plus lourd que le gros paquet institutionnel.

      Vous avez raison, le NYT est un organe de propagande au service de Boeing.

    • NYT, WaPo, Guardian, Le Monde, etc ... même combat. Sous couvert d’articles bien écrits ils ne font que relayer les éléments de langage des think tank néolibéraux (Assange, Irak, Russie, Sanders, etc ...). C’est la presse de référence qui fait l’agenda médiatique et qui nous empêche d’avoir une bonne information, d’où l’intérêt des réseaux sociaux alternatifs et des contributions comme les tiennes qui nous permettent de connaître différents sites d’information alternatifs. Par exemple, j’aime bien tes infos sur Berlin et la gentrification, mais beaucoup d’autres choses très diverses qu’on trouve sur SeenThis.
      Parce qu’il nous faut garder absolument les liens des sites, viendra un moment où la censure et les algorithmes ne nous permettront plus de les retrouver. ;)

    • ZDFzoom: Boeings Todesmaschinen - ZDFmediathek
      https://www.zdf.de/dokumentation/zdfzoom/zdfzoom-boeings-todesmaschinen-100.html
      https://www.zdf.de/assets/zdfzoom-boeings-todesmaschinen-102~1280x720?cb=1568644713299

      Mögliche Schwächen in der Konstruktion bringen Boeing in ernsthafte Turbulenzen. Die 737 Max kostete insgesamt 346 Menschen das Leben. Zurzeit herrscht weltweites Flugverbot für Maschinen dieser Baureihe. „ZDFzoom“ fragt: Was lief schief bei der Boeing 737 Max?

      Am 29. Oktober 2018 stürzte Lion-Air-Flug 610 kurz nach dem Start in der indonesischen Hauptstadt Jakarta mit 189 Passagieren ab. Am 10. März 2019 starben 157 Menschen beim Absturz des Ethiopian-Airlines-Fluges 302 unweit der äthiopischen Hauptstadt Addis Abeba. Die Flugzeuge: baugleiche 737 Max von Boeing. Für den Hersteller waren diese Maschinen bis zu den Unglücken Bestseller. Kein Flugzeug verkaufte sich schneller. Nun mehren sich Hinweise, dass aufgrund von Zeit- und Kostendruck bei Konstruktion und Software Fehler gemacht wurden. Mehr noch: Veränderungen zum Vorgängermodell 737 sollen als geringer deklariert worden sein, um das Zulassungsverfahren zu beschleunigen und Piloten nicht für viel Geld und Zeit umschulen zu müssen.

      Im Zentrum der Kritik steht das „Maneuvering Characteristics Augmentation System“ (MCAS), das die Fluglage der Maschine wegen neuer, größerer und schwererer Triebwerke ausgleichen sollte. Vertreter von Piloten-Vereinigungen kritisieren, über dieses System, das direkt in die Steuerung der Maschine eingreift, nicht ausreichend informiert worden zu sein. Die Abstürze von Jakarta und Addis Abeba werden mit einem nicht kontrollierbaren MCAS und nicht funktionierenden Sensoren in Verbindung gebracht.

    • C’est assez rigolo, mais en même temps, il y a cette phrase qui suggère que le filtrage par AI par particulièrement approximatif :

      With every sort of content filter, there is a tradeoff, [the executive] explained. When a platform aggressively enforces against ISIS content, for instance, it can also flag innocent accounts as well, such as Arabic language broadcasters.

      Si « Arabic language broadcasters » te classe dans la censure automatique anti-ISIS – mais « la société est prête à l’accepter » (quelle société, si ce n’est la société islamophobe et raciste du shithole country ?) –, le fait que des républicains soient confondus avec des néo-nazis ne m’apparaît plus si défendable (même si, bon quand même…).

    • Ce qui est vraiment consternant c’est que ce type de raisonnement est à la base des logiques de détection algorithmique que ça s’appelle IA, statistiques ou toute autre méthode qu’on voudra bien utiliser. Toute méthode produit des #erreurs (de 1ère espèce, faux positifs ou de 2nde espèce, faux négatifs) et, à l’usage, et on l’évalue en fonction de l’occurrence de la prévalence de l’élément que l’on cherche à détecter dans la population (resp. % de terroristes dans la population d’arabophones, % de néo-nazis chez les républicains).

      Pour une intro de base, voire #Sensibilité et #Spécificité chez WP
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Sensibilité_et_spécificité
      ou encore #courbe_ROC, #AUC, …
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Courbe_ROC

      Après ces bases statistiques – toujours remarquablement absentes dès qu’on parle d’étendre un dispositif de surveillance/détection – mais après seulement, on peut parler en terme de coût (financier ou social) des erreurs des deux types. Et donc, ce que dit @arno, ce qui est socialement acceptable :
      • vu la prévalence de l’islamo-terroriste et quels que soient les performances des détecteurs, on est pratiquement assuré que (presque) tous les positifs seront des faux positifs (et on s’en fout…)
      • pour les néo-nazis, on risque surtout de buter sur l’endroit où on met la limite (et il n’est même pas avéré que les faux positifs soient fâchés de l’erreur de classification…)

    • L’attrait de l’article, c’est l’idée que d’« après Twitter », s’ils censurent automatiquement les contenus néo-nazis, ils vont se retrouver à censurer des élus républicains (« faux positifs »), et ça nous fait à tous un peu plaisir de penser que ça confirme que les élus républicains ne sont pas bien loins des néo-nazis white-power. Si on résume cette logique : « la censure par l’AI de Twitter confirme que les républicains sont des fachos ».

      Le problème, c’est que le même article signale que quand ils filtrent avec la même AI les contenus pro-ISIS, ça met dans le tas des contenus totalement innocents au motif que le simple fait de parler en arabe est un marqueur fort pour l’AI (faux positifs donc aussi).

      Donc l’intérêt – a priori assez plaisant – de l’article, comme quoi les « erreurs » de l’AI de Twitter démontreraient ce qu’on pense déjà, c’est-à-dire que les républicains sont des fascistes, hé ben ça ne tient pas (sinon on accepte l’idée que les gens qui s’expriment en arabe sont pro-ISIS, puisque c’est ce que fait la même AI).

    • merci @arno, je vais te sous-traiter les réécritures de mes écrits « technique »…

      Les mots sont «  techniques  », mais le principe est assez simple. Un «  classificateur binaire  » auquel fait référence WP, ça veut juste dire qu’on trie une population en 2 tas ; pour faire simple des «  méchants  » et des «  gentils  ». Ça marche pour plein de trucs : un œuf pourri dans la production d’un poulailler, un monsieur avec du plastic dans ses semelles parmi les passagers embarquant à Roissy, un «  pas gentil  » parmi les trombines des passants dans une rue, etc.

      Toute méthode, automatisée ou pas, appliquée systématiquement produira des erreurs ; erreurs de DEUX types :
      • un «  gentil  » pris pour un «  méchant  » (faux positif)
      • un «  méchant  » pris pour un «  gentil  » (faux négatif)
      et donc sera associée à DEUX risques, le risque des erreurs de la première espèce ET le risque des erreurs de la seconde espèce (au passage, ce sont les termes techniques).
      Dans la plupart des méthodes, tu disposes (d’au moins) un paramètre qui te permet d’arbitrer entre ces deux risques. Ainsi, si tu ne veux pas avoir de faux positif, il suffit de décider que tout le monde est gentil ; le hic c’est que ta méthode n’interceptera plus aucun méchant. Et tu peux échanger entre les deux risques.

      Typiquement, dans les exemples statistiques qui vont bien (en contrôle qualité, p. ex.) on considère des risques d’erreur de l’ordre de 5% à 10%. Prenons, p. ex. 5% pour le premier et 10% pour le second) au passage, dans la plupart des méthodes de surveillance, on en est très loin. Ainsi dans cet exemple pointé récemment, https://seenthis.net/messages/799826, on trouve 19% des individus identifiés correctement ; on ne sait pas très bien à quoi ça correspond par rapport aux risques ci-dessus, mais on voit que 81% (le complément à 100%) des individus ne sont pas correctement reconnus.

      Gardons 5% et 10%. Le dernier paramètre important pour modéliser le fonctionnement du système de surveillance, c’est le pourcentage a priori de «  méchants  » dans la population totale. Avec ça, tu vas pouvoir calculer combien, en moyenne, ton système produit d’erreurs et de quels types. Je prends par exemple, les passagers transitant à Roissy tous les jours, ça nous en fait environ 200 000, on peut raisonner «  en moyenne  ».

      Si tu as en gros 30% de méchants dans la population, tu en vois passer 60 000 dont tu laisseras passer 10% (2ère espèce) de faux négatifs (6000) et dont tu arrêteras le reste, soit 54 000.
      Sur les 140 000 gentils (les pas méchants, si tu préfères) 5% (1ère espèce) seront arrêtés, soit 7 000 et 133 000 passeront sans encombre.
      Bilan : tous les jours tu interceptes 61 000 personnes dont 54 000 à juste titre et 7 000 par erreur. C’est encore admissible…

      Mais 30% de méchants, c’est ÉNORME. Mettons en 1% (et c’est encore gigantesque) et refaisons les calculs.
      2 000 méchants par jour, dont 200 passent au travers du filet et 1800 sont arrêtés
      198 000 gentils dont 9900 sont arrêtés à tort.
      Bilan : tu as arrêté 10 100 personnes dont 200 vrais méchants. De ce fait, outre le bazar que tu mets à l’embarquement, (pratiquement) toutes les personnes retenues le sont à tort, résultat, très vite, on ne s’occupera plus des alarmes.

      Conclusion, très générale : quand ce que tu cherches est très peu fréquent dans la population, les méthodes de contrôle systématiques en population générale (càd appliquées à tout le monde) ne peuvent pas marcher. Toute personne affirmant le contraire est au mieux un ignare au pire un escroc manipulant les ignares. Ce qui marche (éventuellement) ce sont des méthodes spécifiques (par exemple un indic – on a aussi un exemple tout frais) appliquées sur des populations ciblées (càd où, a priori, le taux de méchants est plus élevé qu’en population générale). La seule justification (?) d’un contrôle systématique de disposer d’une gigantesque base de données qui te permet, quand tu connais le méchant de pouvoir le retrouver dans ta base).

      OK, si tu souffres d’aritmophobie tu auras décroché très rapidement, mais la logique de ce type de calcul est assez simple et imparable, même si c’est un peu long à développer (ce qui fait que ça ne l’est rigoureusement jamais…)

      PS : je sais que j’ai déjà développé ce genre de choses (au moins…) une fois ici.

    • @arno , @simplicissimus Comme je suis super content d’avoir osé dire (après une longue hésitation) que j’avais rien capté, parce que maintenant j’ai compris et je trouve cela vraiment très intéressant, je regrette même de ne l’apprendre que maintenant tant ce raisonnement des faux positifs et des faux négatifs m’aurait été tellement utile quand je travaillais dans l’informatique et que je me battais contre les avalanches de fausses alertes en tentant de faire remonter qu’elles étaient factrices de vraies alertes manquées.

      Avouez que vous êtes l’un et l’autre nettement plus clairs dans vos deuxièmes contributions dont je vous remercie tous les deux.

      Mais ça continue de me faire sourire qu’on confonde les Républicains avec des Nazis. Parce que c’est la même chose non ?

    • Diala a un geste, apparemment libanais, pour qualifier ma façon d’expliquer les choses : ça consiste à se boucher l’oreille gauche avec la main droite en faisant tout le tour de la tête.

    • Une amie proche de la famille avait un jour statué sur le fait que pour mes enfants la vraie punition c’était la longueur de l’explication. Ça nous avait beaucoup fait rire et cela avait été l’occasion d’une sérieuse remise en question paternelle, depuis quand je dois expliquer quelque chose à mes enfants on négocie avant l’explication le temps qui m’est imparti et on se sert d’un compte-minute.

      http://desordre.net/photographie/numerique/divers/videos/20181014_pendule.mp4

  • Tierrettung nach drei Tagen in Wilmersdorf : Katze saß in zehn Meter Höhe fest - Berlin - Tagesspiegel
    https://www.tagesspiegel.de/berlin/tierrettung-nach-drei-tagen-in-wilmersdorf-katze-sass-in-zehn-meter-hoehe-fest/24932844.html


    Heureusement il y a des gens qui s’occupent des pauvres bêtes. Il est vrai que pour la plupart des habitants de Friedenau un tel événement est une des choses les plus graves qui risquenent de leur arriver.

    Insgesamt drei Tage saß das weiße Kätzchen im Baum. In zehn Meter Höhe, dort wo sich die dicken Äste nach oben teilten, hatte sie sich hingelegt. Und traute sich nicht runter. Die Bewohner des Hauses am Ludwig-Barnay-Platz in Wilmersdorf sorgten sich. Am Mittwoch postete eine von ihnen auf Facebook ein Bild des Tiers. Corine Grzésik, die in der Friedenauer Handjerystraße eine Malschule betreibt, las die Nachricht. Ihr war klar, dass sie etwas tun müsste. Die Feuerwehr habe deutlich gemacht, dass sie die Katze nicht herunterholen werde. Die würde schon von selbst wieder hinabklettern.

    Die Auskunft reichte Grzésik nicht. Sie engagierte einen Baumkletterer. Wohl wissend, dass sie erst mal dafür zahlen muss. Als der Mann am Donnerstagvormittag in den Baum steigen wollte und ein Seil hochwarf, sprang das Kätzchen auf einen unteren Ast und kletterte auch die nächsten Meter herunter und verschwand schnell durch den Hof. Der Einsatz kostete dennoch 238 Euro. Grzésik rief im Internet dazu auf, sich an den Kosten zu beteiligen. Die erbeteneSumme war zu Redaktionsschluss erreicht.sik

    #Berlin #Friedenau #Ludwig-Barnay-Platz #animaux #sens_civique #sauvetage

  • Les #femmes de #pouvoir

    En ce début de XXIe siècle, les voix féminines se font de mieux en mieux entendre. Démonstration avec les parcours de femmes de conviction : Hillary Clinton, Michelle Bachelet, Inna Shevchenko. Une révolution tranquille est en marche. Petit à petit, le combat pour l’égalité des sexes progresse, dans les coulisses du pouvoir comme dans certains villages du tiers-monde. Aux quatre coins de la planète, à travers leurs trajectoires mêmes, des femmes contribuent à inspirer cette volonté de changement. Ce documentaire passe en revue leurs réussites et leurs combats : les militantes indiennes et nigériennes luttant pour leurs droits, mais aussi des personnalités telles que Christine Lagarde, Michelle Bachelet ou la Femen Inna Shevchenko. D’autres femmes engagées, comme Hillary Clinton, la théologienne Margot Käßmann (ex-évêque de Hanovre) et Melinda Gates, s’expriment dans ce film et donnent leur point de vue sur la condition féminine. Un documentaire qui montre comment, peu à peu, leurs comparses font tomber les barrières qui les empêchaient d’avancer.

    https://www.senscritique.com/film/Les_femmes_de_pouvoir/19821282
    #film #documentaire
    #politique_étrangère_féministe #égalité #leadership_féminin #maternité #Christine_Lagarde #Minouche_Shafik #revenu #quota_féminin #Angela_Merkel #droits_des_femmes #féminisme #Michelle_Bachelet #préjugés #politique #Inde #Daphne_Jayasinghe #toilettes #corruption #Suède #Chili

    #Margot_Wallström, qui déclare :

    «Sexual violence against women is not cultural, is criminal»

    #violences_sexuelles #viol

    #viol_comme_arme_de_guerre #sens_de_culpabilité #armes #commerce_d'armes #Haifaa_al-Mansour #invisibilité #invisibilisation #Arabie_Saoudite #sous-représentation_féminine #religion

    #femmes_du_mur (#mur_des_lamentations)

    #Elana_Sztokman —> #mouvement_féministe_juif_orthodoxe
    (#judaïsme #judaïsme_orthodoxe)

    ligne de bus « #meandrine » (= de stricte observance)

    #ségrégation #patriarcat #radicalisme_religieux #Femen #auto-détermination #mariage_forcé #Niger #mortalité_maternelle #droit_à_l'avortement #avortement #droits_sexuels_et_reproductifs #IVG #Morena_Herera

    #El_Salvador #Las_17 (https://las17.org)

    #machisme
    contrôle de la #fertilité

    Incroyable maire d’un village en #Inde :
    #Chhavi_Rajawat


    https://en.wikipedia.org/wiki/Chhavi_Rajawat

  • Le vrai visage de la reconnaissance faciale
    https://www.laquadrature.net/2019/06/21/le-vrai-visage-de-la-reconnaissance-faciale

    La Quadrature du Net est contre la reconnaissance faciale, d’accord : mais pourquoi ? Dès qu’on aborde le sujet en public, on voit se dessiner deux attitudes opposées. D’un côté, le solide bon sens qui ne voit pas pourquoi on se priverait de la possibilité d’identifier efficacement les criminels dans une foule, et pour qui tous les moyens sont bons, puisque la fin est juste. De l’autre côté, la peur réflexe devant cette technique de surveillance – souvent plus vive que devant d’autres techniques de (...)

    #Google #Microsoft #SenseTime #algorithme #SmartCity #CCTV #lunettes #Reporty #smartphone #biométrie #facial #vidéo-surveillance (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##surveillance ##étudiants ##BigBrotherWatch ##LaQuadratureduNet

  • Souvenir des sols
    http://liminaire.fr/palimpseste/article/souvenir-des-sols

    Texte écrit dans le cadre de l’atelier d’écriture « pousser la langue » proposé par #François_Bon. C’est au moment où tu chutes accidentellement, ton corps allongé par terre, que tu te rends comptes de l’inconfort de cette position et de son incongruité, tu n’es jamais obligé de te mettre à genou, de t’allonger au milieu des autres, de te plaquer au sol, car comme tous les autres tu passes tes journées debout, dans l’action, en mouvement, toujours en alerte, à l’affût, et les rares fois où tu finis par (...)

    #Palimpseste / #Écriture, #Langage, #Atelier, François Bon, #Mémoire, #Ciel, #Sensation, #Traces, #Temps, #Enfance

    « https://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article4843 »

  • La fabrique des #corps
    https://www.franceculture.fr/emissions/series/la-fabrique-des-corps

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    Le corps au cœur du Deuxième Sexe

    Nous fêtons cette année le 70ème anniversaire de la publication du #Deuxième_Sexe par #Simone_de_Beauvoir, un ouvrage sociologique et philosophique fondateur, notamment par la place qu’il accorde à l’analyse du façonnement du corps féminin.

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/la-fabrique-des-corps-14-le-corps-au-coeur-du-deuxieme-sexe


    #femmes #corps_féminin #livre

    "Le roi est nu !"

    Comment la #monarchie a-t-elle joué avec l’ambiguïté de son incarnation dans un corps fait de chair et d’os, un corps à la fois banal et extraordinaire ? L’autorité perdure-t-elle quand le roi vieillit, quand il est malade ? Et qu’en est-il des corps « nobles » qui l’entourent et lui font face ?

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/la-fabrique-des-corps-24-le-roi-est-nu

    L’#Antiquité, de chair, de marbre et de chants

    Longtemps grande absente des études historiques sur le corps, l’Antiquité revient aujourd’hui sur le devant de la scène : par le biais de la #virilité, du #genre, ou de la #médecine les historien-ne-s se sont penchés sur les #sens, l’#environnement_sensoriel, la #sensibilité des civilisations antiques.

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/la-fabrique-des-corps-34-lantiquite-de-chair-de-marbre-et-de-chants

    Militer, avorter, légaliser (1972-1975)

    L’histoire de l’avortement n’est pas qu’une histoire du droit ; c’est aussi une histoire des corps et des techniques. Naviguant entre la #clandestinité et l’#illégalité, les pratiques ont rapidement et profondément évolué au cours des années 1970, en même temps que les militantismes...

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/la-fabrique-des-corps-44-militer-avorter-legaliser-1972-1975


    #résistance #avortement #droits_des_femmes #légalisation #AVG #militantisme

  • Comment Google met à la disposition des enquêteurs américains sa gigantesque base de données Sensorvault
    https://cyberguerre.numerama.com/1230-comment-google-met-a-la-disposition-des-enqueteurs-americ

    Sensorvault, une gargantuesque base de données créée par Google, s’est imposée comme un outil presque indispensable pour les enquêteurs américains. Mais son utilisation pose de nombreuses questions quant au respect de la vie privée des utilisateurs. C’est ce que démontre un long article paru dans les colonnes du New York Times. La réputation du New York Times ne s’est pas bâtie en un claquement de doigt. La publication d’enquêtes et d’articles approfondis ont construit sa renommée au fil des années, (...)

    #Google #FBI #géolocalisation #BigData #surveillance #Sensorvault

    //c1.lestechnophiles.com/cyberguerre.numerama.com//content/uploads/sites/2/2019/04/h-heyerlein-199092-unsplash.jpg

  • LE #MANIFESTE ACADÉMIQUE POUR LA GRÈVE FÉMINISTE DU 14 JUIN 2019 EN SUISSE

    Nous sommes des #scientifiques de différentes disciplines et nous allons nous mettre en grève le 14 juin 2019. Les femmes* sont systématiquement et massivement sous-représentées au sein des universités et des hautes écoles spécialisées suisses. Cet état de fait a des conséquences fondamentales sur les processus de production et de transmission du savoir. Nous portons les revendications suivantes en lien avec notre environnement de travail :

    – Jusqu’à ce que 50 pourcent des postes professoraux soient occupés par des femmes* dans toutes les disciplines, chaque université et haute école suisse doit pourvoir les #postes_professoraux nouvellement mis au concours par des femmes* à hauteur de 50 pourcent. Les femmes* ne doivent pas être renvoyées à des emplois moins bien dotés. Le même principe vaut pour tous les organes directeurs et postes académiques des hautes écoles et des universités.
    – Nous exigeons un #salaire égal pour un travail égal, sans distinction de genre. Pour cela les classifications salariales individuelles et les #barèmes_salariaux doivent être rendus transparents.
    – Chaque poste professoral doit permettre le job sharing. Toutefois, le #job_sharing n’équivaut pas à fournir la même quantité de travail pour la moitié du salaire. Seule une réelle réduction de la charge de travail permet une meilleure compatibilité des activités professionnelles et extra-professionnelles.
    – Au minimum 50% des postes faisant suite au doctorat et financés par les universités doivent être de durée indéterminée.
    – L’#enseignement et la #recherche doivent être rémunérés à leur juste valeur. Le fait que les privat-docents doivent enseigner gratuitement afin de ne pas perdre leur titre doit être immédiatement aboli. Les titulaires de contrats d’enseignement et de mandats ne doivent pas avoir à attendre la fin du semestre pour recevoir leur rémunération.
    – La #parité de genre est requise au sein de chaque commission de recrutement, de chaque jury et de chaque organe décisionnel du Fonds national suisse #FNS de la recherche scientifique, ce pour chaque discipline.
    – Afin de garantir des procédures de recrutement équitables et une gestion du personnel sensible aux dimensions de genre, nous exigeons des #formations_continues obligatoires pour les personnes siégeant dans des commissions de recrutement ou qui occupent des fonctions de cadres.
    – L’enseignement de même que les procédures administratives au sein des universités et hautes écoles suisses doivent être attentives aux questions de genre. Nous exigeons pour cela des mesures de #sensibilisations adaptées aux fonctions de chaque groupe professionnel concerné au sein des hautes écoles et des universités suisses. L’enseignement doit sensibiliser à un usage de la langue prenant en compte les questions de genre.
    – Nous appelons à des mesures globales pour une meilleure compatibilité des activités professionnelles et extra-professionnelles.
    – La #mobilité (notamment pour les mesures d’encouragement) doit être promue, mais ne doit pas constituer un impératif.
    – Les #obligations_professionnelles régulières, telles que les réunions ou les séances administratives liées à l’institution doivent avoir lieu durant la semaine et se terminer à 17 heures.
    – La #vie_familiale doit être rendue possible dans les universités et les hautes écoles et les familles doivent être soutenues. Nous exigeons l’introduction et le développement du #congé_parental, afin qu’un partage équitable des #gardes_d’enfants et des tâches éducatives soit réellement possible.
    – La couverture légale et financière du congé parental doit également être assurée dans le cadre des projets financés par des fonds tiers. Le congé parental ne peut être déduit de la période de recherche définie pour le projet au détriment des chercheuses et chercheurs.
    – Les infrastructures pour la garde d’enfants au sein des hautes écoles et des universités doivent être renforcées. Un nombre suffisant de places de #crèche à des prix abordables doit être garanti, de même qu’une offre suffisante d’espaces parents-enfants.
    – Nous exigeons que les acquis pour lesquels le mouvement féministe s’est battu - comme la mise en place d’études genre dans les universités ainsi qu’au sein de différentes disciplines - soient étendus et non pas démantelés.
    – Nous exigeons davantage de moyens pour la prévention et la répression du #harcèlement_sexuel au sein des institutions universitaires.
    – L’instrument d’encouragement qui soutenait spécifiquement les femmes* en lien avec leur situation familiale aux niveaux doctoral et post-doctoral (Marie Heim-Vögtlin) a été aboli par le FNS au profit d’un format se réduisant à l’#excellence à partir du niveau post-doctoral. Nous appelons à la création de nouveaux instruments d’encouragement et au renforcement des instruments existants, afin que les jeunes chercheuses et chercheurs indépendamment de leur situation familiale ou de leur genre et des réseaux professionnels liés au genre, bénéficient des mêmes perspectives professionnelles.
    – Les #coming_out forcés, les imputations erronées de genre et les assignations de genre superflues doivent être combattues au sein des hautes écoles et des universités. Nous exigeons des adaptations administratives et institutionnelles pour les personnes non-binaires, trans et inter ; par ex. adaptations simplifiées ou suppression de l’indication de genre et toilettes non-genrées. Nous exigeons des formations à destination du personnel ainsi que des services compétents sur ces questions dans toute université et haute école.
    – Les #discriminations liées au genre et à l’#identité_de_genre sont étroitement liées à d’autres types de discriminations telles que celles fondées sur la racialisation, la religion, les origines sociales ou géographiques, l’orientation sexuelle, l’âge ou le handicap. Nous demandons à ce que les discriminations liées au genre au sein des établissements de recherche soient combattues dans une perspective multidimensionnelle et intersectionnelle.
    – Enfin, nous exigeons des mécanismes et des mesures de contrôle réels et contraignants pour mettre en œuvre l’#égalité des genres.

    Nous nous solidarisons avec le personnel non-académique des hautes écoles et des universités qui s’engage pour des conditions de travail meilleures et égalitaires, ainsi qu’avec les étudiant-e-s en grève. Nous soutenons par ailleurs toutes les autres revendications émises dans le cadre de la grève des femmes*.

    https://www.feminist-academic-manifesto.org
    #grève #grève_féministe #Suisse #14_juin_2019 #université #femmes #féminisme #lutte #résistance #genre #rémunération #travail #salaire

    • La grève des femmes, Suisse repetita

      Il y a vingt-huit ans, le 14 juin 1991, en Suisse, plus de 500000 femmes descendaient dans la rue pour réclamer l’application de l’article constitutionnel sur l’égalité entre hommes et femmes. Au bureau, à l’usine, à la maison, à l’école, elles décident de pas travailler pendant une journée, pour montrer que sans leur travail, la société ne peut continuer à fonctionner… Vingt-huit ans plus tard, l’égalité n’ayant toujours pas été obtenue, de très nombreuses femmes préparent une nouvelle journée de grève qui aura lieu le 14 juin prochain. Au pays de la « paix du travail », c’est un événement absolument exceptionnel, pour lequel se mobilisent particulièrement les jeunes générations de femmes.

      Victoire Tuaillon du podcast Les Couilles Sur La Table, et Emilie Gasc, journaliste à la Radio Télévision Suisse, ont interrogé ces femmes d’hier et d’aujourd’hui qui incarnent ce combat. Un documentaire en trois épisodes, à retrouver à partir du 11 juin dans Programme B pour Binge Audio, et sur Play RTS, Apple Podcasts et Spotify pour la RTS.

      https://www.binge.audio/la-greve-des-femmes-suisse-repetita

  • « Une perte de #sens totale » : le malaise grandissant des jeunes ingénieurs face au #climat
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2019/04/16/une-perte-de-sens-totale-le-blues-des-jeunes-ingenieurs-face-au-climat_54509

    C’est un discours de remise de diplôme plutôt inhabituel que Clément Choisne, jeune ingénieur de Centrale Nantes, a livré devant ses camarades, le 30 novembre 2018. A contre-courant des discours louangeurs de ce type d’événement, il a choisi de parler de son dilemme : « Comme bon nombre de mes camarades, alors que la situation climatique et les inégalités ne cessent de s’aggraver, que le #GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat] pleure et que les êtres se meurent : je suis perdu, incapable de me reconnaître dans la promesse d’une vie de cadre supérieur, en rouage essentiel d’un système #capitaliste de #surconsommation. »

    Devant une assemblée de futurs diplômés, parents, familles, anciens élèves, professeurs, direction et industriels, l’ingénieur de 24 ans a profité de la tribune qui lui était offerte pour se faire le porte-parole d’un malaise que vivent de plus en plus de jeunes diplômés face au réchauffement climatique : « Quand sobriété et #décroissance sont des termes qui peinent à s’immiscer dans les programmes centraliens, mais que de grands groupes industriels à fort impact #carbone sont #partenaires de mon école, je m’interroge sur le #système que nous soutenons. Je doute, et je m’écarte. » La vidéo, qui a fait plus de 270 000 vues sur YouTube, est l’un des nombreux échos de ce désarroi éprouvé par les jeunes diplômés face à un monde économique qu’ils jugent en #décalage avec l’urgence climatique.

    Deux mois plus tôt, en septembre 2018, un groupe d’étudiants issus de grandes écoles prestigieuses, Polytechnique, Ensta, HEC, ENS – lançaient un manifeste en ligne pour appeler les futurs diplômés à soutenir un changement radical de trajectoire. « Au fur et à mesure que nous nous approchons de notre premier emploi, nous nous apercevons que le système dont nous faisons partie nous oriente vers des postes souvent incompatibles avec le fruit de nos réflexions et nous enferme dans des #contradictions quotidiennes », écrivaient les auteurs du manifeste.

    Le texte, signé par plus de 30 000 étudiants, incite les jeunes diplômés à travailler pour des « employeurs en accord » avec les recommandations du manifeste. Depuis, les auteurs de ce texte tentent de capitaliser sur le succès de leur démarche. Ils ont rencontré les cabinets des ministères chargés de la transition écologique, et ont lancé depuis le début de l’année des groupes de travail sur la refonte des programmes de l’enseignement supérieur où l’enjeu climatique est encore trop confiné aux cursus spécialisés.

  • L’April présente aux Journées Du Logiciel Libre (JDLL) à Lyon
    https://www.april.org/l-april-presente-aux-journees-du-logiciel-libre-jdll-a-lyon

    Début : 6 Avril 2019 - 00:00Fin : 7 Avril 2019 - 00:00

    Les prochaines Journées Du Logiciel Libre de Lyon se tiendront les 6 et 7 avril 2019 autour du thème « « Ecologeek : pour une terre communautaire ». En plus de tenir un stand, l’April participera à deux conférences « Killing me(mes) softly ? Retour sur la directive controversée sur le droit d’auteur » samedi 6 avril à 11h et « Le logiciel libre : un enjeu politique et social. Discussion autour de l’action institutionnelle de l’April » samedi 6 avril à 15h. Plus d’information sur le wiki dédié. Nous avons besoin d’aide pour animer le stand ! Si vous avez des disponibilités, ne serait-ce que pour quelques heures, n’hésitez pas à vous inscrire sur le (...)

    #Droit_d'auteur #Sensibilisation

  • Émission « Libre à vous ! » sur radio Cause Commune (26 mars 2019)
    https://www.april.org/emission-libre-a-vous-sur-radio-cause-commune-26-mars-2019

    Début : 26 Mars 2019 - 15:30Fin : 26 Mars 2019 - 17:00

    (Ré)-écouter en ligne

    >

    Lire la transcription

    > La dix-huitième émission Libre à vous ! de l’April sera diffusée en direct sur radio Cause Commune sur la bande FM en région parisienne (93.1) et sur le site web de la radio, mardi 26 mars 2019 de 15 h 30 à 17 h 00. Et l’émission sera rediffusée le soir même de 21 h à 22 h 30.

    Notre sujet principal portera sur les civic tech et le logiciel libre avec Caroline Corbal de Code for France et Emmanuel Raviart, développeur logiciel libre. Nous aurons également la chronique de Vincent Calame (« Jouons collectif »). Nous ferons un point sur la proposition de directive sur le droit d’auteur suite au vote prévu au Parlement européen le 26 mars à 12h.

    Écouter le direct mardi 26 mars (...)

    #Droit_d'auteur #Sensibilisation #Libre_à_vous_ !

  • Émission « Libre à vous ! » sur radio Cause Commune (26 mars 2019) - Civic tech - Jouons collectif - Directive droit d’auteur
    https://www.april.org/emission-libre-a-vous-sur-radio-cause-commune-26-mars-2019-civic-tech-jouons-

    Début : 26 Mars 2019 - 15:30Fin : 26 Mars 2019 - 17:00

    (Ré)-écouter en ligne

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    Lire la transcription

    > La dix-huitième émission Libre à vous ! de l’April sera diffusée en direct sur radio Cause Commune sur la bande FM en région parisienne (93.1) et sur le site web de la radio, mardi 26 mars 2019 de 15 h 30 à 17 h 00. Et l’émission sera rediffusée le soir même de 21 h à 22 h 30.

    Notre sujet principal portera sur les civic tech et le logiciel libre avec Caroline Corbal de Code for France et Emmanuel Raviart, développeur logiciel libre. Nous aurons également la chronique de Vincent Calame (« Jouons collectif »). Nous ferons un point sur la proposition de directive sur le droit d’auteur suite au vote prévu au Parlement européen le 26 mars à 12h.

    Écouter le direct mardi 26 mars (...)

    #Sensibilisation #Libre_à_vous_ !

  • Commune hospitalière ?

    Une commune hospitalière est une commune qui, par le vote d’une motion, s’engage à améliorer l’information et l’accueil des personnes migrantes, quel que soit leur statut.

    Elle facilite les démarches pour tous les migrants. Les demandeurs d’asile, donc, mais aussi les autres personnes en situation parfois plus précaire encore, comme les sans papiers.

    Elle s’engage à minima à deux niveaux : sensibiliser sa population aux questions migratoires, et améliorer concrètement l’accueil des migrants dans le respect des droits.

    Une commune hospitalière s’engage, à son échelle, pour une politique migratoire basée sur l’#hospitalité, le respect des #droits_humains et les valeurs de #solidarité.

    https://www.communehospitaliere.be
    #commune_hospitalière #villes-refuge #asile #migrations #réfugiés #Belgique #sensibilisation #information #accueil

    métaliste sur les villes-refuge :
    https://seenthis.net/messages/759145