• Les demandeurs d’emploi prennent la parole, La Nouvelle République Indre-et-Loire
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    Séance vérité, mercredi après-midi, à l’agence #Pôle_emploi de Tours-Nord. Invités à s’exprimer, des demandeurs d’emploi ont livré leur “ ressenti ”.

    Marc et Nicolas ont ainsi indiqué qu’il était fréquent de se perdre dans les arcanes du site qui leur était dédié cependant que Michel avouait ne pas tenir compte des instructions distillées sur les #serveurs_téléphoniques « afin d’être sûr de tomber au bout du compte sur un conseiller ».
    Sans surprise, ce sont les personnes les plus âgées qui reconnaissent « avoir besoin d’un contact direct ; d’un contact humain et non pas d’une boîte vocale. »
    Une femme d’une quarantaine d’années explique que « faute, sans doute, d’avoir compris la #procédure, j’ai passé un an sans avoir le moindre contact avec un conseiller. »
    « J’ai 28 années d’expérience dans le domaine administratif. Aujourd’hui, je me rends compte que pour avoir un emploi dans ce domaine, il faut au moins être titulaire d’un bac + 2, ce qui n’est pas mon cas. Je me suis donc réorientée vers les carrières d’aide à la personne, mais il aurait été préférable que je puisse le faire dès le début. »
    Plus âgé, Marc parle de son espoir déçu avec une émotion qu’il a beaucoup de mal à contenir. « Je me suis défoncé pendant neuf mois pour faire une #formation de chauffagiste mais il n’y a pas eu de travail au bout. »
    Charles avoue sa réticence pour des entretiens collectifs qui ne lui semblent guère efficaces. Un autre Michel abonde dans son sens. « On entend des généralités qui concernent effectivement 80 % des personnes présentes mais chacun et chacune d’entre nous font partie des 20 % restants. Ils ont leur histoire, leur spécificité. On a donc – individuellement – l’impression d’être tous un peu à la marge. »
    Une jeune femme se montre moins sévère que Marc quant aux formations qui ne débouchent pas forcément sur un emploi. Elle affirme que « ça m’a remise dans une dynamique m’ayant permis d’être plus active dans ma recherche. »
    Une recherche qui passe aussi par ces « marchés cachés » que l’on aborde grâce au bouche à oreille ou en mettant en branle son réseau. « Oui mais pour nous, seniors, c’est quasi impossible. Les gens que nous avons côtoyés pendant notre activité étant souvent aujourd’hui en #retraite. »
    Les seniors, c’est sans doute eux qu’on a le plus entendu au cours de cet échange placé sous le sceau de la sincérité. L’un d’entre eux, âgé de 58 ans, explique : « Je ne mets pas mon âge en avant lorsque je vais à un entretien et en général, ça se passe très bien. »
    Son voisin de table fait exactement le contraire. « Moi, je me vends en évoquant les #baisses_de_charges. Ça débouche souvent sur de petits boulots. J’ai déjà eu treize employeurs… j’en cherche un quatorzième. »

    #demandeurs_d'emploi #chômeurs (mot absent...) #précaires (idem)