• « Réarmement civique ». Macron veut mater la jeunesse, il faut une riposte des travailleurs de l’éducation !
    https://www.revolutionpermanente.fr/Rearmement-civique-Macron-veut-mater-la-jeunesse-il-faut-une-ri

    Du « réarmement civique » à la promotion d’Attal, Macron met l’école au premier plan pour 2024. L’objectif : cibler une jeunesse que le gouvernement veut mettre au pas, pour poursuivre l’offensive après la loi immigration. Pour mettre un coup d’arrêt à ces politiques autoritaires et xénophobes, une riposte du secteur de l’éducation est nécessaire.

    Lors de ses vœux du 31 décembre, le président cherchait à donner un nouveau souffle à son quinquennat, notamment après la mise en évidence des fragilités du gouvernement lors du passage de la loi immigration. Et l’école figure en bonne place des offensives promises contre les travailleurs et les classes populaires pour asseoir la suite de son quinquennat.

    La nomination de Gabriel Attal, éphémère ministre de l’Education mais ayant incarné au pas de charge cette offensive réactionnaire contre l’école et la jeunesse, est un symbole de cette orientation. En ce sens, le nouveau Premier ministre a affirmé « emmener la cause de l’école » à Matignon et en faire « la mère de ses batailles ».
    Le « réarmement civique » promis par Macron : vers un nouveau durcissement dans les offensives contre l’école

    En martelant l’idée d’un « réarmement civique », Macron entend mettre au premier plan le rétablissement de « l’autorité à l’école » pour la suite de son quinquennat. Les éléments de langage empruntés au vocabulaire d’extrême-droite, à l’image de « l’effondrement de la civilité » brandi par le président, témoignent de ce durcissement autoritaire aux accents militaristes. Celui-ci approfondit sa politique de mise au pas des classes populaires et promet un renforcement particulièrement inquiétant de son offensive à l’école.

    Parmi les éléments annoncés, la réunion prévue entre le ministère de le Défense et le ministère de l’Éducation vise clairement à renforcer les dispositifs de militarisation et d’endoctrinement de la jeunesse, dans la droite ligne du SNU. Le doublement des heures d’enseignement moral et civique (EMC), déjà envisagé, entend faire de l’école et des enseignants des « hussards » des « valeurs républicaines », réactivant l’imaginaire propre à l’école de la Troisième République – une école forgée pour produire de bons petits ouvriers et de bons petits soldats. Première étape vers la fin du collège unique, la mise en place de groupes de niveau au collège, ainsi que la réduction des vacances scolaires pour les élèves « en difficulté » et l’ouverture élargie des établissements prioritaires accompagne ce « retour vers le passé », qui vise à mettre au pas la jeunesse, et au premier plan celle des quartiers populaires.

    Si les éléments de discours marquent une nouvelle étape et restent à préciser, ces offensives ne sont pas nouvelles. Depuis les révoltes de la jeunesse des quartiers populaires à l’été 2023, la question du « retour de l’autorité » à l’école est un des piliers du « retour à l’ordre ». A ce titre, les mesures autoritaires – mais aussi racistes – se sont enchaînées depuis la rentrée, de l’interdiction de l’abaya, à l’expulsion des élèves contestant l’hommage institutionnel à Samuel Paty et Dominique Bernard, en passant par la politique punitive à l’égard des parents, ou encore l’uniforme à l’école.

    Alors que le secteur de l’éducation connaît une crise profonde, en raison de décennies de politiques austéritaires et de casse du service public, le gouvernement n’hésite pas à instrumentaliser chaque nouveau drame pour faire porter à d’autres que lui le chapeau de cette crise. La mise au pas de la jeunesse s’articule ainsi à la division orchestrée entre personnels de l’éducation et élèves, désignés comme des ennemis de l’intérieur, à « reciviliser », dans un climat de suspicion généralisée. Une rhétorique réactivée par Macron qui se targuait de vouloir « rétablir l’autorité partout où elle manque face aux incivilités et à la délinquance ». Autant de mesures autoritaires qui visent à briser les tendances à l’unité qui se sont exprimées pendant le profond mouvement contre la réforme des retraites, mais aussi à multiplier les divisions entre élèves et personnels, et entre personnel et parents d’élèves.
    Après la loi immigration, l’école au premier plan des offensives du gouvernement

    Ainsi, le gouvernement Attal veut faire de l’école le volet prioritaire des offensives plus larges déjà portées par le gouvernement contre les travailleuses et travailleurs et contre la jeunesse, qui se sont fortement mobilisés et révoltés contre Macron, des Gilets Jaunes aux réformes des retraites, jusqu’au révoltes de cet été.

    Dernière en date, l’adoption de la loi immigration en décembre, qui est d’une violence inouïe vis à vis des immigrés, obéit à cette logique de division de notre camp. Alignée sur les idées de l’extrême-droite, elle démontre bien à quel point Macron est loin du pseudo « barrage républicain » à l’extrême-droite mais est, tout au contraire, prêt à avancer avec elle, vers toujours plus de remise en cause de l’automaticité du droit du sol, toujours plus de préférence nationale, pour la déchéance de nationalité pour les binationaux, pour le durcissement des conditions de vie et d’accueil des réfugiés migration, etc. pour poursuivre son agenda.

    La surenchère raciste et autoritaire du gouvernement n’est ainsi pas à déconnecter des offensives néolibérales : alors qu’à l’école la casse du service public et la dégradation des conditions de travail s’accompagne de mesures de plus en plus islamophobes, la réforme du lycée pro et loi immigration viennent fournir une main d’œuvre toujours plus corvéable et jetable au patronat. C’est pourquoi notre camp social doit être à la hauteur des attaques et lutter pour articuler la lutte contre les mesures racistes et autoritaires, à la lutte contre la pauvreté, l’inflation et la dégradation des conditions de travail.
    Ces offensives appellent à construire une riposte à la hauteur des attaques

    En ce sens, l’éducation a été l’un des rares secteurs du monde du travail à se mobiliser contre la loi immigration, aux côtés des collectifs de sans-papiers. Nos élèves, tout comme une partie de nos collègues contractuels, seront en effet touchés de plein fouet par la loi immigration. Ainsi, des personnels des lycées Voltaire de Paris, Paul Eluard de Saint Denis, ou encore le collège La Cerisaie à Charenton se sont mis en grève, tandis qu’un certain nombre d’établissements ont publié des communiqués dénonçant l’adoption de la loi immigration. De même, quelques lycées étaient bloqués par les élèves.

    Si ces initiatives progressistes sont restées relativement isolées, la responsabilité en incombe pour une très large part aux directions syndicales, de l’éducation comme confédérales, qui loin de répondre par la mobilisation et la grève, ont préféré appeler à la « désobéissance civile ». Un appel plus symbolique qu’à même de faire plier un gouvernement radicalisé.

    Plus encore, cette stratégie empêche de proposer une quelconque alternative cohérente au projet réactionnaire du gouvernement Macron. Si le choc et la colère qu’ont provoqué l’adoption de la loi oblige la CGT à appeler à une date de mobilisation contre la loi immigration le 21 janvier, celle-ci s’inscrit en total extériorité à la journée du 14 janvier appelée par les sans-papier et participe in finé à diviser les forces du mouvement ouvrier face à un gouvernement qui ressort affaibli de la crise politique cet hiver. Une position qui, loin de coordonner nos forces, participe à la segmentation des luttes et s’inscrit dans le cadre d’un refus total de se saisir de la grève, seule à même de peser dans le rapport de force.

    Ainsi, alors même qu’Attal n’a cessé d’annoncer la couleur en enchaînant les annonces depuis le mois de septembre 2023, les directions syndicales de l’éducation ont brillé par leur absence, laissant isolés les personnels qui se sont mis en grève à la rentrée pour exiger des moyens, dénonçant aussi, pour certains, l’interdiction de la abaya. Ce n’est qu’aujourd’hui que les syndicats enseignants appellent à la grève pour le 1er février, et ce uniquement sur les salaires et les conditions de travail.

    A rebours de cette passivité, il est central de construire une véritable riposte, qui dépasse les mots d’ordres corporatistes et dénonce le plan du gouvernement dans son ensemble, en portant des revendications économiques, sur les salaires, le service public, les conditions de travail, mais aussi contre la répression, et contre les lois racistes et xénophobes. Au cœur des nouvelles offensives, les personnels de l’éducation ont en cela leur rôle à jouer.

    Alors que l’éducation est l’un des rares secteurs où ont eu lieu des mobilisation spontanées contre la loi immigration entre décembre et début janvier, la manifestation appelée par les collectifs de sans-papiers et un arc d’associations et de partis politiques contre la loi immigration le 14 janvier peut devenir un point d’appui pour construire par en bas une réponse globale au projet de Macron. Dans cet objectif, La journée de grève appelée par les directions syndicales de l’éducation pour le 1er février peut également être un point d’appui, à condition d’y porter des mots d’ordres qui dépassent les revendications minimales et sectorielles, et de se donner les moyens de construire une riposte qui passe par la grève et le rapport de force, bien loin du dialogue social et des appels sans lendemain.

    • En cherchant à contacter les référents régionaux du #service_civique, ce dispositif Hirschien qui permet à des organismes d’avoir de la main d’œuvre à 1€ de l’heure sans aucune obligation de rien pour l’employeur qui n’en est pas un, qui forme les jeunes (18-25 ans) à culpabiliser et à accepter tout et n’importe quoi sans qu’il n’y est aucune obligation encadrement ni cadre légal sur lesquels effectuer des revendications, ni aucun syndicat, ni critique audible quelconque pour ce ’service à la nation’. Et donc je m’aperçois que les adresses mails des référents régionaux sont rattachés au domaine de l’Académie Régionale de l’éducation. Voila voila, la route est tracée.

  • Le service civique, « choix contraint » de jeunes diplômés
    https://www.lemonde.fr/education/article/2013/07/27/le-service-civique-choix-contraint-de-jeunes-diplomes_3451157_1473685.html

    Dix ans après, c’est encore pire. Les associations de quartier virent à des comportements de droite avec un cheptel à disposition pour 100€/mois par tête, inutile d’avoir une mission précise et valorisante, il suffit d’être corvéable 26h par semaine. Le business de l’exploitation des personnes en précarité, accompagné du mépris, avec derrière ni chômage ni logement.

    #service_civique

  • Antarctique : la surface de la banquise plus réduite que jamais en hiver
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/09/26/antarctique-la-surface-de-la-banquise-plus-reduite-que-jamais-en-hiver_61910

    La surface de la #banquise de l’Antarctique, qui est à son maximum à cette saison, est cette année la plus faible jamais enregistrée depuis le début des relevés scientifiques, a annoncé lundi 24 septembre l’observatoire américain de référence.

    La banquise de l’Antarctique fond en été et se reconstitue en hiver, lequel touche actuellement à sa fin dans l’hémisphère Sud. Le 10 septembre, « la banquise de l’Antarctique a atteint une étendue maximale annuelle de 16,96 millions de km2 », écrit le National Snow and Ice Data Center (NSIDC). « Il s’agit du maximum le plus bas pour la banquise dans les relevés allant de 1979 à 2023 ; et de loin. »

    L’étendue maximale atteinte cette année est de 1,03 million de km² inférieure à la plus faible précédemment enregistrée, soit près de deux fois la superficie de la France.

    En février, en plein été austral, la banquise antarctique avait atteint sa surface la plus faible, avec une étendue minimale de 1,79 million de km², un record de fonte, selon le NSIDC. Par la suite, elle s’est reformée à un rythme inhabituellement lent, malgré l’arrivée de l’hiver.

    Dans l’Arctique, où l’été se termine, la banquise a par ailleurs atteint son étendue la plus réduite pour l’année, avec 4,23 millions de km². Il s’agit du sixième « plus bas » depuis le début des relevés, il y a quarante-cinq ans.

    #réchauffement_climatique

  • Et si on travaillait tous et toutes gratuitement ?, avec Maud Simonet
    https://www.arte.tv/fr/videos/103447-002-A/et-si-on-travaillait-tous-et-toutes-gratuitement

    Laura Raim décortique la notion de “travail gratuit” avec Maud Simonet. À partir des écrits féministes sur le travail domestique, cette spécialiste du bénévolat et directrice de recherches au CNRS dessine les contours d’une notion qui touche à nos convictions profondes. Pas facile d’entendre que ce que l’on vit comme un élan de solidarité peut relever de l’exploitation… Source : Les idées larges | ARTE

  • À quoi sert vraiment le service civique ?
    https://laviedesidees.fr/A-quoi-sert-vraiment-le-service-civique-5085.html

    Créé en 2010, le service civique visait à favoriser le volontariat des jeunes et l’accès à l’emploi. Dix ans plus tard, il s’impose comme une forme de #travail gratuit et fortement féminisé.

    #Société #jeunesse #engagement #exploitation
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20210615_servicecivique.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20210615_servicecivique.pdf

    • « C’est dur d’avoir 20 ans en 2020 », déclarait Emmanuel Macron le 14 octobre 2020. Après avoir été montré·es du doigt par les médias durant l’été comme en partie responsables de la circulation du virus par leurs comportements festifs, les « jeunes » ont été désigné·es, dans les médias, comme une « génération sacrifiée », à la fois sur le plan écologique, économique, sur le marché de l’emploi, et depuis plus d’un an, dans leur vie sociale. Le 2 février 2021, le journaliste Hugo Travers présentait sur BFMTV des témoignages d’étudiant·es face à la pandémie, qu’il a recueillis via son média en ligne. Il rapporte des chiffres alarmants quant à la « détresse psychologique » des étudiant·es, dont les lieux d’études sont pour la plupart fermés depuis presque un an : 40 % des jeunes feraient état d’un trouble anxieux généralisé, 30 % auraient déjà eu des idées suicidaires. Ces chiffres apparaissent proches de ceux présentés par l’observatoire de la vie étudiante, qui note que « près d’un étudiant sur trois (31%) a présenté les signes d’une détresse psychologique ». L’enquête réalisée par l’Université Jules Verne Picardie montre que 60% se déclarent très inquiet·es quant à leurs études. À ce constat de souffrance psychique, l’observatoire ajoute un facteur économique de précarité croissante notamment pour les étudiant·es salarié·es dont plus des deux tiers ont perdu leur emploi pendant le confinement. Sarah El Hairy, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, intervenant à distance en direct, abonde dans le sens du Youtubeur et évoque une responsabilité à « créer l’élan » et à « garder ce choc de confiance. » Et elle conclut son discours motivationnel par un « appel à la mobilisation collective ». Le choix des termes prête ici à sourire. Il ne s’agit bien sûr pas d’un appel à la grève générale ni à une manifestation en grand nombre. Elle vise par là le service civique, réponse à l’isolement et au manque de sens. En effet, les rares annonces à leur destination, outre les « chèques psy » et les repas du Crous à 1 € pour les étudiant·es, concernent l’augmentation du nombre de missions de service civique et son « adaptation » aux emplois du temps des étudiant·es ou salarié·es, par la possibilité de fragmenter les horaires. Face à l’ampleur de la crise sanitaire pour les jeunes, cette solution apparaît inattendue, mais elle mérite d’être considérée comme telle, puisqu’il s’agit de la seule politique de jeunesse développée sur la dernière décennie (à l’exception de son pendant militaire, le service national universel, qui n’en finit pas d’être « lancé »). Que peut le service civique contre la crise sanitaire, sociale et économique que rencontrent les jeunes ? Comment un dispositif extérieur au droit du travail, rémunéré 580 € par mois pour une activité d’au moins 24 heures par semaine, pourrait-il résoudre la « question sociale jeune » ?

      #emploi sans #chômage #service_civique #précaires

  • Service civique : dix ans de précarisation de la jeunesse au nom de l’engagement citoyen - Basta !
    https://www.bastamag.net/Service-civique-10-ans-de-precarisation-de-la-jeunesse-au-nom-de-l-engagem

    Le service civique permet aux 16-25 ans de « s’engager volontairement au service de l’intérêt général » au moins 24 heures par semaine 6 à 12 mois, en échange d’une indemnité forfaitaire mensuelle d’environ 580 euros versée par l’État. Relevant du statut juridique du service national, le volontariat est un nouveau mode de travail, quelque part entre le bénévolat et le salariat. Les volontaires ne sont pas salariés pour un emploi, mais engagés pour une mission : le droit du travail et son contrôle ne s’applique donc pas. S’ils sont couverts par la Sécurité sociale, ils ne bénéficient pas de droits au chômage. Officiellement créé en 2010, le service civique est devenu incontournable pour une part grandissante de la jeunesse, avec 240 000 missions annoncées pour 2021.

  • Des volontaires du Service civique indemnisés 580 euros par mois pour faire tourner Pôle emploi - VIDEO. « Cash Investigation ».
    https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/pole-emploi/video-cash-investigation-des-volontaires-du-service-civique-indemnises-

    Pendant huit mois, Romain a été un volontaire du #Service_civique… à #Pôle_emploi. En fait, un « travail dissimulé » ? Gabriel Attal, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse au moment des faits, répond aux questions d’Elise Lucet sur les dérives du Service civique dans cet établissement public… Un extrait de « Services publics : liberté, égalité, rentabilité ? », une enquête diffusée jeudi 10 décembre 2020 à 21 heures sur France 2.

    « Ce n’est pas normal, en fait. C’est du travail déguisé. Je veux que les gens se rendent bien compte que les petits jeunes qui sont là pour les aider à Pôle emploi sont des personnes qui sont sous-payées pour remplacer des gens qui sont qualifiés pour ça », explique Romain au magazine « Cash Investigation » (Facebook, Twitter, #cashinvestigati). Un volontaire du Service civique, comme Romain, est un jeune de moins de vingt-six ans prêt à donner de son temps (de 24 à 35 heures par semaine) pendant six à douze mois… En 2016, Romain a intégré pour huit mois la première promotion de volontaires versés à Pôle emploi. Dès la première semaine dans son agence, il affirme avoir endossé des responsabilités qui débordaient le contenu officiel de sa mission : un simple renfort numérique.

    « Ce n’était pas juste le fait de les aider à cliquer sur les trucs, précise-t-il. On était vraiment là pour les accompagner pour l’inscription. Et au final, on s’est retrouvé à faire un travail complet. C’était vraiment les accompagner de A à Z. C’était des gens ayant parfois une bonne cinquantaine d’années et qui avaient travaillé toute leur vie dans une boîte. Ils se retrouvaient d’un coup au chômage et avaient besoin de trouver du travail. » Que se passerait-il si, du jour au lendemain, l’on retirait les trois volontaires dans l’agence où il travaillait ? « Ils seraient débordés, c’est clair. S‘il n’y a plus de ’Services civiques’, ils ne peuvent plus gérer comme ils sont en train de fonctionner maintenant, parce qu’ils ne sont plus assez nombreux. » Les volontaires du Service civique font-ils le travail des conseillers ? « Globalement, oui. Ils font des économies, et avec des personnes qui vont leur coûter 500 euros par mois… » Précisément, 580 euros !

    Dés 1984, l’ANPE utilisait des TUC (travaux d’utilité collective), un contrat aidé.

    #travail #précarité

  • Le prix du gratuit (2/4) : Travail gratuit : la valeur de l’exploitation
    https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-leco/le-prix-du-gratuit-24-le-prix-de-la-democratie



    C’est maintenant, où il est question du #travail des #femmes, de sorcières (Sylvia Federici), de #féminisme

    Travail #domestique, #bénévolat, digital labor, stage, #service_civique, voilà autant de formes historiques et contemporaines du #travail_gratuit. Bien qu’originellement motivé par des valeurs d’amour ou d’engagement, ce travail ne signifierait-il pas aussi exploitation ?

    Maud Simonet
    chargée de recherche en sociologie au CNRSà l’IDHE.S et directrice adjointe à l’IDHE.S-Nanterre

  • #Pôle_Emploi se transforme pour mieux accueillir les usagers
    https://www.ladepeche.fr/article/2018/12/31/2932887-pole-emploi-se-transforme-pour-mieux-accueillir-les-usagers.html

    « Deux personnes effectuant un service civique sont également affectées à l’accueil des usagers, souligne Florence. Elles sont là pour orienter et conseiller. »

    #service_civique, qui devient la norme dans le service public (également vu en préfecture, par exemple), après les associations...

    Ce n’est pas un emploi mais du #volontariat :

    6.2.6. Est-ce que le Service Civique ouvre droit au chômage ?
    Non, le Service Civique n’étant pas un emploi salarié, il n’ouvre pas droit au chômage.

    7.1. Service Civique et emploi
    7.1.1. Est-ce que le Service Civique est un emploi ?
    Non, une mission de Service Civique n’est pas assimilable à un emploi salarié. Le Service Civique ne relève pas du code du travail, il obéit à des dispositions propres définies dans le code du service national. En particulier, vous n’êtes pas dans une relation de subordination avec votre organisme d’accueil mais dans une relation de collaboration. Par ailleurs, votre action en tant que volontaire ne doit pas se substituer à l’action des professionnels mais la compléter.

    3.1.1. Quel est le montant de l’indemnité de Service Civique ?
    Le Service Civique ouvre droit à une indemnité financée par l’Etat de 472,97 euros net par mois quelle que soit la durée hebdomadaire du contrat.
    En plus de ces 472,97 euros, vous pouvez percevoir une bourse de 107,66 euros si :

    vous êtes bénéficiaire du revenu de solidarité active (RSA) au moment de la signature du contrat de Service Civique ou si vous appartenez à un foyer bénéficiaire du RSA ;
    vous êtes titulaire d’une bourse de l’enseignement supérieur du 5ème, 6ème ou 7ème échelon au titre de l’année universitaire en cours. Ce critère ne vous concerne donc que si vous poursuivez vos études en même temps que votre mission.

    Enfin, les organismes d’accueil doivent vous verser une prestation nécessaire à la subsistance, l’équipement, l’hébergement ou au transport. Elle peut être servie en nature, au travers notamment de l’allocation de titre-repas, ou en espèces. Le montant minimal mensuel de cette prestation est fixé à 107,58 euros.

    La foire aux questions des volontaires
    https://www.service-civique.gouv.fr/faq-volontaire

    –-
    Rajout
    Je sais que ce n’est pas nouveau mais ça m’hallucine à chaque fois, déjà que y’ait pas eu plus de réaction que ça dans les assos.

    En suivant #service_civique :

    Un article de Mediapart (février 2018)
    « #Pôle_Emploi fait toujours plus de place au #service_civique »
    https://seenthis.net/messages/668765
    Je rajoute le début visible de l’article :

    Fin janvier, Julie a reçu un drôle de message de sa conseillère Pôle emploi. Cette Toulousaine de 25 ans, diplômée d’un master, cherche un travail. Pourtant, ce jour-là, ce n’est pas un contrat de travail que Pôle emploi lui propose, mais une « mission ». Un service civique, plus exactement, au sein même de son agence locale, qui cherche trois personnes « pour une #mission (service civique) d’accompagnateur dans l’utilisation des nouveaux outils numériques de Pôle emploi » , à partir du 1er mars. « Si la mission vous intéresse et que vous pensez avoir le profil, merci de m’envoyer votre C.V. par mail » , propose la conseillère. « Je reçois souvent des offres complètement à côté de la plaque, par exemple pour devenir chauffeur de poids lourd, mais cette proposition m’a fait bondir, raconte la jeune femme. En proposant à ses demandeurs d’emploi de postuler, Pôle emploi reconnaît qu’elle considère le service civique comme un emploi pas cher ! En plus, j’ai déjà effectué un service civique, dans la communication au service culturel d’une mairie. »

    Un article de La Rotative (mars 2016)
    « A Pôle Emploi, des services civiques sous-payés et non-formés pour accueillir les chômeurs »
    https://seenthis.net/messages/474741

    Et dès 2015, @colporteur relayait les infos.

    –-
    Ce début d’année, annonce de la préfecture de Creuse :
    « Appui et soutien d’actions polyvalentes de prévention et sensibilisation du public »
    https://www.service-civique.gouv.fr/missions/appui-et-soutien-dactions-polyvalentes-de-prevention-et-sensibi

    Quoi ?
    Le volontaire du service civique assiste les services de l’Etat dans les missions de la direction des services du cabinet et plus particulièrement au service départemental de la communication interministérielle. Dans ce cadre, il sera amené à :
    - participer aux opérations de valorisation de l’action de l’Etat (plan départemental d’actions de sécurité routière, journée européenne du patrimoine, rencontres de la sécurité intérieure, campagnes des actions gouvernementales...),
    - apporter un soutien aux actions de sensibilisation du public en lien avec le milieu associatif,
    - rencontrer les partenaires (sécurité routière, sécurité civile et sécurité intérieure) afin de mettre en oeuvre des actions communes, grâce à la création notamment d’outils de mise en partage et de diffusion,
    - participer à la communication à destination des élus en matière de prévention et d’information.
    Le volontaire du service civique vient compléter le dispositif existant et apporte un point de vue et une expérience extérieure à l’institution. Le volontaire investira les champs partiellement ou non couverts par les services de l’Etat.
    Cette mission exige des qualités d’écoute, un sens développé du contact et du service public, de la discrétion, une bonne présentation ainsi qu’une facilité pour communiquer ou s’exprimer en public. De même, seraient appréciées des connaissances de l’outil informatique (libre-office) et de rédactions.
    Quand ?
    À partir du 25 février 2019 (10 mois, 28 h/semaine)

  • Armée de Terre : La 1ere Division a mené un exercice pour rappeler ses anciens militaires en cas de coup dur | Zone Militaire
    http://www.opex360.com/2018/11/30/armee-de-terre-la-1ere-division-a-mene-un-exercice-pour-rappeler-ses-ancien

    De tels exercices de convocation n’avaient plus été menés depuis 1996 et la fin annoncée de la conscription. L’armée de Terre peut théoriquement compter sur 38.000 anciens militaires si elle doit répondre à une crise majeure sur le territoire national.

    • En bonus, il y a les 3000 cadets, et bientôt beaucoup plus.
      – Les cadets de la Défense,
      – Les cadets de la Gendarmerie,
      – Les cadets de la Sécurité civile.

      La Commission Armée-Jeunesse, dans son rapport du 27 mai 2016, visait cet objectif de 3000.

      Maintenant, le rapport de la Commission de la Défense propose un plan de 100 000 cadets qui coûterait aussi cher que la Journée de Défense qui serait alors supprimée et remplacée par le SNU, le #service_national_universel .

    • QUELLES SONT LES OBLIGATIONS ET LES DROITS DU RÉSERVISTE ?

      Il doit servir :

      jusqu’à 30 jours par année civile, durée qui peut être portée à 60 jours pour répondre aux besoins des armées ;
      150 jours en cas de nécessité liée à l’emploi des forces ;
      210 jours pour les emplois présentant un intérêt de portée nationale ou internationale.
      Le réserviste perçoit, dans les mêmes conditions que les militaires d’active, une solde et les accessoires. Il peut aussi percevoir une prime de fidélité ainsi qu’éventuellement d’autres mesures d’encouragement. Lorsqu’il sert dans la réserve, son contrat de travail est suspendu. Son absence ne peut être décomptée des congés payés et à son retour, il retrouve son emploi. Durant son engagement, il ne peut pas faire l’objet d’un licenciement, d’un déclassement professionnel ou d’une sanction disciplinaire.

      Le code de la défense oblige les employeurs à libérer cinq jours par an les salariés engagés auprès de la réserve. En signant une convention de soutien avec le ministère de la Défense, l’employeur ou l’administration devient partenaire de la défense nationale.

      ... éventuellement d’autres mesures d’encouragement ?
      Un médaille où un nonos ? les 2 mon général, rien n’est trop beau pour ces braves toutous.
      https://www.gouvernement.fr/aider-son-armee-comment-devenir-reserviste-3298

    • Le Gouvernement a annoncé par la voix de Gabriel Attal son intention de lancer le dispositif du Service National Universel (SNU) dès le mois de juin 2019. Le dispositif sera scindé en deux parties : une première partie obligatoire d’un mois à effectuer à l’âge de 16 ans, et une deuxième partie facultative de 3 à 12 mois à effectuer avant l’âge de 25 ans.
      https://paris-luttes.info/boycottons-le-service-national-11130?lang=fr
      https://expansive.info/Boycottons-le-service-national-universel-1311

      La seconde phase du SNU, facultative, verra les jeunes « s’engager » dans « les armées, la police, la gendarmerie » mais aussi dans « l’accompagnement des personnes, l’environnement ou encore le tutorat » sans que cette liste soit « limitative »comme le précise le texte de présentation du #SNU. Autant dire que les jeunes pourront s’engager absolument partout, fournissant une main d’œuvre abondante et bon marché pour des services publics et des associations en grandes difficultés et pour des entreprises qui ne pensent qu’à leur « taux de marge » et aux profits de leurs actionnaires…

      Le #service_civique sera un des « moyens d’engagement » de cette seconde phase du SNU et il y a fort à parier qu’il sera étendu à de nombreux secteurs. Le volontariat de service civique est un dispositif destiné aux jeunes de 16 à 25 ans qui leur permet de s’engager travailler pour une association ou une structure d’intérêt général entre 24 et 35h sans être soumis au code du travail, sans ouverture de droit au chômage et pour moins de 600 € par mois. C’est une première mise au pas des jeunes visant à apprendre aux jeunes à ne pas réclamer leurs droits ! Étendre ce dispositif revient à créer un nouveau Contrat Première Embauche et on imagine mal comment des jeunes en difficultés pour trouver un emploi pourront repousser ces injonctions à s’engager travailler sans droit et avec une rémunération en dessous du seuil de pauvreté.

  • Duc de Saint-Frippon Avril- Aout 2018

    Emmanuel 1er justifiait la suppression d’emplois de fonctionnaires par les progrès du numérique qui les rendaient inutiles. Pourtant il les remplaçait par des précaires à peine payés

    Source : https://twitter.com/MFrippon/status/1034031011179515904

    #service_civique #pauvreté #numérique #Points_numériques #en_marche #licenciements #manu

    Allégorie du macronisme

    Source : https://twitter.com/MFrippon/status/1034088028925583367

  • Pour faire baisser le chômage Pôle Emploi recrute… des services civiques - Rebellyon.info
    https://rebellyon.info/Pour-faire-baisser-le-chomage-pole-emploi-19488

    c’est juste une petite annonce pour un service civique, envoyé je suppose à une bonne partie de leurs « jeunes inscrits » (plus ou moins à la louche, je suis plus en âge de faire un service civique).
    En parcourant un peu plus en détail l’offre quelque peu surprenante, on y apprend qu’ils cherchent 2 accompagnateurs pour du travail d’accompagnement numérique ! Il y a quelques années lorsque tu déposais un dossier de demande de service civique on te demandait de rajouter du « fun » parce que ça devait pas ressembler à du travail, tu te dis que Pôle Emploi doit avoir les bons filons pour déposer des dossiers de service civique. Parce que niveau fun y a aucun effort de fait, ton boulot consiste à :« 

    Accompagnement à l’inscription des demandeurs d’emplois en difficultés
    Aide pour scanner les documents administratifs (bulletins de paie, arrêt maladie)
    Explication du fonctionnement du site pôle emploi
    Recense les besoins et les souhaits des demandeurs d’emplois »

    https://rebellyon.info/home/chroot_ml/ml-lyon/ml-lyon/public_html/local/cache-vignettes/L235xH200/arton19488-50dcb.jpg?1534146157

    #service_civique #pôle_emploi #chômage #précarité

  • Au Centre de création contemporaine, l’art d’abuser des services civiques
    https://larotative.info/au-centre-de-creation-2685.html
    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH474/arton2685-28b69-7d343.jpg?1521037588

    Nouvel outil culturel au service de la politique d’attractivité de la métropole de Tours, le centre d’art ne pourrait fonctionner sans recourir à de nombreux jeunes en service civique. Une pratique qui s’apparente à du travail dissimulé.

    Depuis son installation dans le nouveau bâtiment du jardin François Ier, le CCCOD recourt largement aux services civiques, qui représentent près d’un quart de l’effectif. Réservé aux jeunes de moins de 26 ans, ce dispositif s’est généralisé dans de très nombreuses structures publiques ou associatives. Au centre de création contemporaine, de quatre à six jeunes travaillent sous ce statut, aux côtés des quatorze salariés, jusqu’à 35 heures par semaine, samedi et dimanche compris, pour une indemnité mensuelle de 580 euros.

    La responsabilité des élus locaux est forte : trop contents d’avoir un bel objet culturel entre les mains, ils n’ont apparemment pas réfléchi aux coûts salariaux que cela impliquait. Le bâtiment, dont la construction a coûté près de 16 millions d’euros, est devenu une vitrine pour la métropole, qui en a fait un argument au service de sa politique d’attractivité. L’image du CCCOD a notamment été utilisée dans le cadre d’une campagne publicitaire déclinée jusque dans les couloirs du métro parisien. Tant pis pour la réalité sociale à l’intérieur des murs. Mais sans ces jeunes volontaires sous payés, le bel édifice s’effondrerait.

    #culture #précarité #service_civique #attractivité cc @rezo

  • #Pôle_Emploi fait toujours plus de place au #service_civique
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/130218/pole-emploi-fait-toujours-plus-de-place-au-service-civique

    Dans un contexte de réduction budgétaire et d’effectifs en baisse, l’agence chargée de gérer les demandeurs d’emploi ouvre largement ses portes aux volontaires du service civique. Payés 580 euros par mois, ces jeunes sont-ils utilisés comme des salariés au rabais ? Les syndicats craignent que ce ne soit bientôt le cas.

    #Economie #chômage #contrats_aidés

    • Depuis septembre 2015, ces missions internes à Pôle emploi, payées 580 euros par mois pendant 8 mois et réservées aux moins de 26 ans, sont très régulièrement proposées aux demandeurs d’emploi, et les annonces fleurissent. La première année, 1 800 postes ont été proposés, par le truchement de l’Agence du service civique, qui chapeaute le dispositif, et en finance la plus grande partie (elle prend à sa charge 470 euros sur les 580 versés tous les mois aux volontaires). En 2016 et 2017, le nombre a grimpé à 2 200. Et en 2018, leur nombre est passé à 3 200. Depuis près de trois ans, les 900 agences locales de Pôle emploi comptent donc dans leurs effectifs un à sept jeunes, préposés à « l’accompagnement aux outils numériques ». En d’autres termes, ils accueillent et conseillent les usagers ayant du mal à utiliser le site internet de Pôle emploi, qui est depuis 2016 le seul moyen de s’inscrire et de suivre son dossier de demandeur d’emploi.

      [...] À Pôle emploi, le sujet est particulièrement sensible, car la montée en puissance des services civiques s’inscrit dans un contexte général de réductions budgétaires et de pertes d’emploi. 297 emplois seront supprimés en 2018, et les années suivantes pourraient être plus sévères pour l’opérateur. Pôle emploi doit aussi compenser la perte de 1 380 contrats aidés cette année. « Si la conjoncture s’améliore, c’est dans la logique des choses que les effectifs de Pôle emploi accompagnent la diminution du chômage, cela a toujours été comme ça », a indiqué le ministère du travail, qui table sur un marché du travail « un peu mieux orienté qu’en 2017 ». Pourtant, le nombre de demandeurs d’emploi ne baisse pas, et les chômeurs de longue durée, qui nécessitent un accompagnement très suivi, sont toujours plus nombreux.

      [...] Dans ce contexte, quelle va être la réelle place des volontaires du service civique ? Comme dans l’Éducation nationale, la crainte est réelle qu’ils ne remplacent peu à peu les emplois aidés. « Avec la disparation des emplois aidés, 2 000 à terme, nous craignons que les services civiques ne soient dévoyés par rapport aux missions qui leur sont attribuées officiellement », explique le syndicaliste Michel Breuvart, du SNU Pôle emploi. « Le service civique ne doit pas se substituer à des emplois pérennes, rappelle pour sa part Pierre Athenour, élu CGT du comité d’entreprise de Pôle emploi. Normalement, si on supprime tous les services civiques, Pôle emploi doit continuer à tourner. Ce n’est en fait pas le cas. »

  • L’école remplace ses emplois aidés par des services civiques (Mediapart)
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/080118/l-ecole-remplace-ses-emplois-aides-par-des-services-civiques

    Alors que les cendres des contrats aidés sont encore chaudes, écoles, collèges et lycées réclament des volontaires en service civique, encouragés par le ministère. Théoriquement, des volontaires ne peuvent se substituer à des emplois. Théoriquement seulement.

    #éducation_nationale #précariat #précarisation #service_civique #précarité #salariat #salarié.e #emploi_aidé #contrat_aidé

    Vu de par chez nous :
    – Les services civiques sont payés environ 30% de moins que les emplois aidés qui sont déjà très mal payés (temps partiel annualisé). Environ 450€ pour un service civique et autour de 650€ pour un emploi aidé (AVS, AESH, etc.).
    – Toutes les services civiques étaient des femmes, 90% des emplois aidés aussi.
    – Toutes les services civiques passées par chez nous étaient très jeunes et en rupture de formation (voire de scolarité).
    – De fait, les postes des emplois aidés correspondaient à de vraies missions (administratives, pédagogiques, éducatives), leur disparition crée un vide terrible que les équipes tendent à combler avec les solutions disponibles même si les profils ne sont plus, le plus souvent, en adéquation.
    – Les équipes enseignantes sont souvent peu sensibles (euphémisme) aux conditions de travail et de salaire des services civiques et ont parfois des exigences en terme de compétences hallucinantes en regard des profils des candidat.e.s et de leurs conditions d’embauche.

  • L’école remplace ses emplois aidés par des services civiques
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/080118/l-ecole-remplace-ses-emplois-aides-par-des-services-civiques

    Alors que les cendres des contrats aidés sont encore chaudes, écoles, collèges et lycées réclament à cor et à cri des volontaires en #service_civique, encouragés par le ministère. Théoriquement, des volontaires ne peuvent se substituer à des emplois. Théoriquement seulement. Enquête.

    #Economie #chômage #chômage_des_jeunes #éducation #emploi_aidé

  • Service civique, la prépa-précarité
    http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/919-service-civique-la-prepa-precarite

    Le 2 mai dernier, une marée de vestes à capuche orange vif s’entasse joyeusement dans l’amphi tout neuf d’une école d’ingénieur.es lilloise pour l’AG annuelle de l’association Unis-Cité, l’un des leaders régionaux du service civique. Ce contrat précaire d’un nouveau genre a depuis plus de dix ans alimenté les grosses machines associatives qui profitent d’une main d’œuvre gratuite. La clique du PS local en profite pour arroser ses soutiens à coup de subventions, le tout pour aider nos jeunes à devenir de bon.nes citoyen.nes corvéables à souhait. Le but ? « Construire un monde meilleur ». Rien que ça !

    #En_vedette #Lutte_des_classes

  • A Pôle Emploi, des services civiques sous-payés et non-formés pour accueillir les chômeurs
    http://larotative.info/a-pole-emploi-des-services-1471.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L650xH300/service_civique-70221.png?1459262102

    Depuis plusieurs mois, des centaines de jeunes sont apparus dans les agences Pole Emploi pour aider les chômeurs et chômeuses à utiliser les outils numériques. Si le discours officiel évoque un engagement volontaire au service de l’intérêt général, la réalité dont témoignent les jeunes est bien différente.

    Affublés de gilets bleus, Marion, Ethan et Loïc sont en première ligne face aux chômeurs. Depuis plusieurs mois, ils réalisent un service civique au sein de Pôle Emploi en Indre-et-Loire. Sur le papier, chacun d’entre eux est venu « vivre de nouvelles expériences, acquérir de nouvelles compétences, augmenter sa confiance en lui et s’ouvrir à d’autres horizons », dans le cadre d’un « engagement volontaire au service de l’intérêt général ». Dans les faits, le recours à des services civiques au sein de Pôle Emploi soulève de nombreuses critiques, et les volontaires ne sont pas les derniers à s’en plaindre. Le mot « exploitation » revient souvent. Certains parlent d’une « main d’œuvre gratuite » utilisée abusivement.

    L’après-midi, il arrive à Loïc d’animer des ateliers d’écriture de CV. Comme c’est le cas pour de nombreuses tâches que les volontaires sont amenés à effectuer, il n’a pas été formé. Il explique sa frustration : « On n’est pas censés le faire : on est accompagnateurs, pas animateurs ». Depuis que les agences sont fermées l’après-midi, sauf pour les chômeurs ayant rendez-vous avec leur conseiller, il doit aussi ouvrir la porte de l’agence. Au passage, il doit refuser l’entrée à celles et ceux qui n’ont pas de rendez-vous mais sont passés faire une photocopie, ou dans l’espoir d’obtenir un renseignement. C’est donc lui qui se fait engueuler par les demandeurs d’emploi laissés à la porte par la nouvelle organisation des agences.

    En janvier, François Hollande annonçait une augmentation du nombre de jeunes qui devraient être amenés à réaliser un service civique, avec un objectif de 350 000 volontaires par an en 2018. L’objectif 2016 s’élève à 110 000 volontaires, et le patron de Pôle Emploi annonçait en juillet 2015 dans L’Opinion que 2 000 services civiques seraient « embauchés » (sic). Marc, qui travaille régulièrement au contact de volontaires en service civique, est très critique de cette politique :

    « Il y a des objectifs complètement hallucinants en ce qui concerne le nombre de jeunes qui doivent faire un service civique. Le gouvernement cherche à en placer un maximum à travers de grands programmes nationaux, comme Pôle Emploi, la CAF, l’Education Nationale... C’est fait à la va-vite, sans préparation, sans explication de ce qu’est le service civique. Ce dispositif peut être intéressant, mais là ils inversent le mécanisme : on n’est pas face à des besoins qui émergent d’associations ou de structures locales, mais face à des objectifs nationaux qui s’imposent. »

    Concernant les services civiques à Pôle Emploi, il explique :

    « Ce dispositif s’inscrit dans le contexte d’une casse du service public de l’emploi : on confie à des jeunes non qualifiés des missions qui relèvent normalement d’agents formés. Le fait de mettre des jeunes non formés face à des demandeurs d’emploi qui peuvent être en souffrance ou en difficulté, ça n’est pas une réponse satisfaisante. »

    Pour recruter des services civiques, Pôle Emploi peut même recourir au chantage. C’est ce à quoi Marion affirme avoir été confrontée. Inscrite à Pôle Emploi depuis un an, elle ne s’était encore jamais vu proposer d’offre de boulot. Quand la proposition de faire un service civique lui est parvenue, elle n’a pas pu dire non : son conseiller lui a indiqué que si elle refusait, la formation qu’elle avait démarrée ne serait pas financée. Et tant pis pour le caractère « volontaire » du service civique.

    #service_civique #pole_emploi #chômage #jeunesse #rezo

  • Le livret citoyen, un dispositif de contrôle.

    Le travail et l’emploi sont des moyens de contrôle partiels et insuffisants. Comme l’a montré la création des « fichiers base élèves », il faut trouver d’autres prises sur l’expérience vécue, tout au long de la vie .

    Dans un modèle préexistant à la récente annonce de Hollande, le livret du #citoyen, il s’agit d’inculquer au #jeune de 18 ans des devoirs présentés comme conditionnant le droit aux droits (nulle mention parmi les divers textes constitutionnels cités du "droit à des moyens convenables d’existence ", par exemple.)
    http://www.jeunes.gouv.fr/IMG/UserFiles/Files/Livret_du_citoyen-2-2.pdf

    Un autre s’adresse à l’#étranger, candidat à la naturalisation
    http://www.immigration.interieur.gouv.fr/Accueil-et-accompagnement/Le-livret-du-citoyen

    Livret citoyen et service civique : De la mobilisation de l’Ecole à celle des jeunes
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/01/12012016Article635881777208869019.aspx

    Le président de la République a demandé l’extension de la Journée de la défense à une semaine entière. Il a annoncé la création d’un livret citoyen. Il a aussi promis de généraliser le #service_civique en commençant déjà par le tripler d’ici 2018. Pour les jeunes français [...] voici venu le moment de la mobilisation, des #devoirs et non plus des droits. Quatre ans après 2013, une nouvelle façon de dire que la #jeunesse est une priorité..

    Sur l’instauration d’un #livret_citoyen pour les 16/25 ans (soit précisément ces précaires interdits d’accès au RSA), Vincent Ollivier, avocat
    https://blogs.mediapart.fr/vincent-ollivier/blog/120116/sur-l-instauration-d-un-livret-citoyen-pour-le-jeune

    Ce faisant, il traduit d’ailleurs le souci qu’il a d’inscrire la France dans son histoire et de remettre au goût du jour une tradition injustement tombée dans l’oubli : celle du #livret_ouvrier. Apparu pour la première fois le 17 août 1781, sous la juste pression des ancêtres du MEDEF et d’ALLIANCE, il prenait la forme d’un petit cahier identifiant l’ouvrier, enregistrant ses sorties et ses entrées chez ses maîtres successifs lors de son tour de France.
    L’ouvrier était tenu de faire viser son dernier congé par le maire ou son adjoint, et de faire indiquer le lieu où il proposait de se rendre. Tout ouvrier voyageant sans être muni de ce viatique régulièrement tenu était réputé #vagabond, et pouvait être arrêté et puni comme tel.
    Ce petit opuscule a permis, n’en doutons pas, de mater, en ces temps troublés où les prolétaires s’imaginaient des droits, la revendication ouvrière et d’inculquer aux sans-dents le nécessaire respect dû au capital et à ceux qui le protègent.

    On ne peut donc que se féliciter de voir une si bonne idée remise au goût du jour.
    Certes, ce n’est pour l’heure que sous une forme édulcorée, puisqu’il faut malgré tout compter avec la résistance stérile de ceux qui ne manqueront pas de crier au scandale et de soutenir que les enfants n’ont pas être scrutés comme du bétail par l’Etat. Cependant, nul doute que le bon sens triomphera et que cette timide avancée vers un contrôle plus efficace de la graine de djihadiste qui encombre nos écoles prendra prochainement une ampleur de bon aloi.
    Dans cette perspective, je me permets de suggérer quelques améliorations au dispositif. Tout d’abord, il paraît insuffisant de n’inscrire sur ce carnet d’engagement que les actions positives accomplies par le jeune. Il faudra également y porter l’absence d’actions, laquelle témoigne à l’évidence d’une personnalité asociale, rétive au vivre ensemble, donc dangereuse par nature.

    Dans le même ordre d’idées, il serait stupide ne pas mentionner sur ce petit livret les mauvaises actions, les mauvaises paroles, voire les mauvaises pensées, dont le jeune se serait rendu coupable. Cela constituerait un outil si pratique de recensement des mauvais #citoyens que cela serait dommage de s’en priver.

    Dans le remarquable Le marxisme oublié de Foucault , Stéphane Legrand s’appuie sur La société punitive pour critiquer Surveiller et punir et diverses lectures patronales et/ou dépolitisantes de Foucault ; un extrait sur le contrôle souple permis par le livret ouvrier
    http://www.cairn.info/revue-actuel-marx-2004-2-page-27.htm

    La « société punitive », #coercitive et #disciplinaire, est celle qui cherche à atteindre la conduite et le corps en tant que supports de la #force_de_travail, sous prétexte de les viser comme source première des #illégalités punissables par la loi. Les mêmes tendances doivent être inhibées, qui conduisent à l’échafaud en passant par la #paresse ou l’errance°.

    Les principales procédures disciplinaires, à l’échelle sociale ou institutionnelle, s’ordonnent en effet à cet objectif. Qu’il s’agisse des livrets ouvriers°°, qui permettent à la fois d’inhiber la mobilité des travailleurs dépendants, d’en effectuer une surveillance constante et d’en opérer un « fichage » par le jeu des appréciations positives ou négatives ; des mesures contre l’ivresse ; du contrôle des finances ouvrières par l’#épargne ; des #visites_domiciliaires effectuées à la demande des conseils de Prud’hommes – tout un système se met en place qui cherche à organiser la surveillance la plus complète possible, une notation permanente et cumulative des irrégularités de conduite, un #contrôle souple°°°, un jeu de sanctions et de récompenses, une pression permanente faite de promesses et de menaces, c’est-à-dire un éventail large de protocoles disciplinaires ordonnés de manière prévalente au maintien et à la constitution des #rapports_de_production_capitalistes.

    ° On observe là la constitution d’un continuum moral entre les irrégularités de #comportements non punissables mais nuisibles et la criminalité punie par la loi, continuum que, tout au long du XIXe siècle, les discours psychiatrique et criminologique contribueront à renforcer. On en trouve encore la trace, à la fin du XIXe, dans cette formule idéaltypique du psychiatre Charles Féré : « L’oisiveté n’est pas plus légitime que l’incendie ; ne rien faire ou brûler ou consommer en superfluité amène nécessairement un retard dans l’accumulation des choses utiles, et par suite dans l’adaptation évolutive » (Charles Féré, Dégénérescence et criminalité, Félix Alcan, Paris, 1888, p. 102).

    °° Les livrets furent rétablis par la loi du 12 avril 1803 : l’ouvrier était tenu de le remettre à son employeur lors de l’embauche, et ce dernier y stipulait les dates d’embauche et de départ, l’emploi occupé, les avances faites sur salaires, etc. Regnault de Saint-Jean d’Angely, rapporteur de cette loi, y voyait un moyen de « garantir les ateliers de la désertion et les contrats de la violation » (cité par Yann Moulier-Boutang, in De l’esclavage au salariat. Economie historique du salariat bridé, PUF, coll. « Actuel Marx Confrontation », Paris, 1998, p. 344, note 30). Jusqu’en 1832, la circulation de l’ouvrier sans son livret de travail est assimilée au vagabondage et punie comme telle, même si, par un accord de fait avec la police de la capitale, les ouvriers trouvés dans la rue sans livret de travail échapperont à l’arrestation s’ils peuvent exciper d’un livret d’épargne.

    °°°Un employeur pourra éviter le départ de ses ouvriers dans une période de pression à la hausse sur les salaires par le jeu des appréciations sur les livrets, aussi bien qu’en cas d’excès de main-d’œuvre en licencier pour ivrognerie ou vagabondage sans livret.

    #société_punitive #précaires #trajectoires_de_vie #population #biographie

  • Baisse du « chômage » : Hollande a passé commande à Pôle emploi, maintenant c’est sûr... - My Polemploi Store
    http://mypolemploistore.over-blog.com/2015/11/baisse-du-chomage-hollande-a-passe-commande-a-pole-emplo

    « Chez ces gens-là, Monsieur, on ne plaisante pas, on ne plaisante pas : on statistique ! » (JB, joke !)... Et comme le disait Cambadélis cet été (de mémoire), « il ne s’agit pas d’inverser la courbe, il s’agit de diminuer le nombre des #chômeurs », déclaration qu’il fallait interpréter ainsi : puisque Sapin n’a pas réussi, avec ses incantations « inversion de la courbe » quelque peu naïves, à faire baisser les chiffres, on va reprendre les choses en main et confier aux « statisticiens du chômage » le soin de dégraisser les Cat A, B et C (les plus « visibles ») d’ici 2017...

    Autrement dit : Fini de rigoler ! il faut que ça baisse, Monsieur Bassères, il faut que ça baisse !

    –--------------------------------

    ... Vue par le petit bout de la lorgnette d’une agence #Pôle_emploi, pas de doute : l’affaire est sérieuse ! La manipulation des #chiffres devient criante et tous les moyens sont bons. La Presse, d’ailleurs, est à l’affût, et ne manque pas une occasion de présenter ces nouveaux « nettoyages de listes » comme salutaires (Presse de droite) ou honteux (Presse de gauche) - voire même « salutaires mais honteux » pour certains journalistes de tout bord qui ne savent plus sur quel pied danser, entre leur « conscience professionnelle » et leur « parti-pris politique ».

    ... C’est rusé, de la part des « statisticiens » : « on ne maquille pas, on reclasse les chômeurs dans leurs vraies catégories et on va cesser l’inscription de ceux qui travaillent ou ne cherchent plus »... (Ne leur demandez pas pourquoi ils ne le faisaient pas AVANT, ça jetterait un froid !)

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    ... Je ne vais pas reprendre ici le détail de la mécanique statistique qui s’est mise en route depuis l’été (on n’est pas Wikipedia, faut pas en demander trop), je me contenterai juste de rappeler que les « #transferts_de_catégories » sont désormais très en vue dans les agences P.E., avec des listes régulièrement transmises de jeunes chômeurs « #Service_Civique » à passer de Cat A à Cat D et de salariés en CDD d’insertion à passer de C à E ... Je confirmerai aussi la renaissance « massive » (sous forme « d’expérimentation ») du courrier GL4-ANPE informant un demandeur d’emploi Cat.C de sa cessation d’inscription par P.E. pour cause de reprise d’emploi temps plein depuis 3 mois... Et je me permettrai humblement d’évoquer le nouveau « contrôle de recherche d’emploi généralisé », contrôle essentiellement ciblé sur listes pré-établies, pour viser « certains publics » (mais pas d’#objectifs de #radiations, promis-juré !)...

    –--------------------------------

    ... Enfin, juste pour résumer « l’ambiance générale », je reprendrai ces deux brèves du Canard enchaîné du 4 novembre, qui me semblent assez parlantes pour évoquer le regard hautement « humaniste » que le Gouvernement porte sur ce « problème majeur » :

    1- JAMAIS CONTENT (NdB : Hollande)

    Ses interlocuteurs ont d’abord pensé que Monsieur Petites Blagues avait encore frappé. Après la baisse du nombre de chômeurs de catégorie A (-24 000) en septembre, le chef de l’Etat a lâché : « Quelque part, le chômage a presque trop baissé. »

    Puis il s’est expliqué : il aurait préféré que « le chômage baisse moins en septembre, pour que la diminution soit confirmée le mois prochain »...

    2- SERVICE CIVIQUE

    Patrick Kanner a présenté, au Conseil des ministres du 28 octobre, une communication sur le service civique : « 50 886 postes ont déjà été attribués ou sont en cours d’instruction, soit près de 72,6% de l’objectif, qui est d’en créer 70 000 en 2015. » Et Kanner de réclamer une mobilisation des ministères qui ne respectent pas leurs « objectifs quantitatifs »...

  • Mélissa et Alison en #service_civique à Pôle emploi, la parole au directeur de l’antenne.
    http://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-forbach/2015/11/03/forbach-melissa-et-alison-en-service-civique-a-pole-emploi

    Vêtues de leur gilet bleu, siglé "service civique", les deux jeunes filles se repèrent facilement à l’#accueil de #Pôle_emploi. Mélissa Bekka, 19 ans, de Petite-Rosselle, et Alison Cokovic, 19 ans, de Henriville, ont démarré leur mission lundi à 9 h à l’agence de la Ville-Haute à Forbach. « Elles ne sont ni salariées, ni stagiaires, ni bénévoles », indique Pascal Thuillier, directeur, qui accueille, pour la première fois, des volontaires du service civique. « Une nouveauté chez nous. Pôle emploi de Lorraine a décidé d’ouvrir ses portes au service civique. » A Forbach, les deux agences accueillent chacune deux jeunes filles pour une mission de huit mois. « C’est une très bonne #expérience pour elles comme pour nous » , se réjouit Pascal Thuillier, mettant en avant la notion d’#intérêt_général et d’engagement de ce dispositif destiné aux 16-25 ans, « cela a un parfum de #cohésion_sociale. »

    Facilitateurs d’inclusion numérique

    Plongées dans le grand bain dès leur arrivée, Alison et Mélissa se sont immédiatement retrouvées en contact avec le public. « Leur mission consiste à aider les #usagers [9alors, il disent ni D.E ni candidats, ndc] qui arrivent en zone d’accueil, en particulier ceux qui rencontrent le plus de difficultés à utiliser nos nouveaux #services_numériques , détaille le responsable. Elles sont là, en renfort des animateurs de Pôle emploi, pour accompagner les gens un peu perdus dans l’utilisation des services digitaux, pour leur permettre de gagner en #autonomie. »

    D’ici juin, les jeunes volontaires seront également appelées à coanimer les ateliers de Pôle emploi sur les #services_à_distance. « Comme notre emploi store que nous avons mis en place récemment », souligne Pascal Thuillier, souhaitant que les deux recrues soient avant tout « des facilitateurs d’inclusion numérique. »

    Le directeur de l’agence insiste sur l’impact du numérique dans la recherche d’emploi : « Aujourd’hui, 89 % des #DRH utilisent internet. Un recrutement par ce biais dure trois semaines contre trois mois par la voie traditionnelle. Un demandeur d’emploi qui n’a pas de #CV_en_ligne et qui ne dispose pas de boîte mail va être pénalisé. »

    « Une vraie valeur ajoutée »

    Suivies par un tuteur durant toute leur mission Mélissa et Alison ont un statut spécifique. « Elles ont signé un contrat d’engagement du service civique, elles travaillent 24 heures par semaine chez nous et touchent des indemnités » [#467€34/mois, soit un peu plus que le montant du RSA, ce minimum que la classe politique a en 1988 interdit aux moins de 25 ans à l’initiative du PS, ndc], explique le directeur de Pôle emploi.

    Très heureux d‘accueillir les jeunes filles, Pascal Thuillier compte sur leur maîtrise de l’outil numérique pour développer le portail digital et améliorer les services rendus aux usagers.

    « Nos agences de Forbach sont particulièrement visitées dans un bassin d’emploi compliqué , note-t-il. Pour l’instant, nous n’avons qu’un CV sur trois en ligne, un niveau assez faible. Nous allons essayer de passer un cap avec nos volontaires, qui représentent une vraie valeur ajoutée. »

    Depuis les #stages Barre en 1976, le « manque d’expérience » des #entrants_sur_le_marché_du_travail a servi le prétexte pour les sous payer au nom de l’insertion dans le monde de l’entreprise et de l’emploi. Un phénomène dont l’ampleur a explosé durant le premier septennat socialiste (Travaux d’utilité collective, stage d’insertion à la vie professionnelle, etc.). On note que ces deux femmes sont en première ligne dans le travail de l’agence (accueil), quelles effectuent un travail de formation à partir d’une #qualification_gratuite (une maîtrise des outils informatiques, ici faiblement indemnisé par l’état, Pôle n’ayant rien à dépenser). L’#échelle_des_salaires comporte désormais une myriade de niveaux, une stratification accrue accompagnée d’une #individualisation, la destruction de ces valeurs collectives là a permis de faire exploser les #inégalités de salaires. It’smore fun to compete, et il n’y a pas d’alternative, sauf à rejoindre les casso’s, mais, la aussi, la #concurrence façonne fortement les moeurs.
    #B-scale_partout_Reagan_Thatcher_itou

  • Comment Pôle emploi fait des économies sur les précaires | Le Journal Lutte Ouvrière
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/08/19/nos-lecteurs-ecrivent-comment-pole-emploi-fait-des-economies

    À l’agence #Pôle_emploi où je travaille, la direction nous a annoncé que les contrats #CAE (Contrat d’accompagnement dans l’emploi) ne seraient pas renouvelés et seraient remplacés par des jeunes de moins de 25 ans en #service_civique. Les « postes » qu’ils doivent occuper sont pourtant les mêmes, soit assurer le premier accueil : orientation des demandeurs, aide à l’utilisation des postes informatiques, photocopie… Si les tâches sont les mêmes, ce n’est pas le cas du #salaire. Ils toucheront encore moins que les collègues en CAE : 573,65 euros net pour 26 heures.

    De plus, contrairement au CAE, leur salaire ne sera pas soumis aux cotisations chômage ; et à l’issue de leur service civique, ils n’auront pas d’#allocations, à moins qu’ils y aient droit grâce à un emploi précédent. Enfin, s’ils avaient des allocations avant le début du service civique, celles-ci seront interrompues durant toute la durée du contrat, alors que les CAE pouvaient bénéficier d’un complément.

    Comme le dispositif du service civique est censé proposer aux jeunes de 16 à 25 ans un « engagement au service de la collectivité », Pôle #emploi a concocté une petite couche de dimension « citoyenne » en proposant deux types de postes, l’un pour aider les handicapés et l’autre pour fournir une aide dans l’utilisation d’Internet…

    Pôle emploi n’est pas le dernier à abuser des dispositifs divers et variés du droit du travail pour faire toujours plus d’économies sur le dos des chômeurs, mais ce sera sans notre participation. Car l’arnaque est évidente et nous avons été nombreux à dire que la direction ne devrait pas compter sur nous pour lui trouver des #candidats ! En tout cas, une chose est certaine : si des patrons ont besoin d’idées pour économiser sur les salaires, ils peuvent prendre exemple sur Pôle emploi.

  • Les conditions de travail dans le monde associatif. Ou comment être fier d’être content de se faire auto-exploiter... (ou l’inverse)

    http://upbordeaux.fr/Les-conditions-de-travail-dans-le

    La diversité des statuts qu’on y retrouve (bénévoles, volontaires, salariés, administrateurs, stagiaires...) brouille les frontières entre salariat et travail gratuit, faisant du monde associatif le terreau d’une nouvelle précarité. De petites structures, partiellement professionnelles, se voient confier par l’État la charge de ses politiques publiques d’action sociale sans pour autant bénéficier des financements pérennes et des moyens dont disposait auparavant le service public... et dont dispose aujourd’hui le secteur privé marchand.

    Quelles sont les conséquences de ces nouvelles règles du jeu sur les conditions de travail dans le monde associatif ? Quelles concessions les associations ont-elles faites pour maintenir leurs activités ? Ont-elles encore les moyens de constituer une alternative au secteur marchand ? Quelles marges de manœuvre sont les nôtres aujourd’hui pour mêler « vocation professionnelle » et « salariat digne » ?

    https://www.youtube.com/watch?v=p-2yEywQ1zY

    Tous petits extraits de la conférence de Pauline et Yohann sur le monde associatif (le bénévolat, les salariés, le service civique).

    La conférence est évidemment plus drôle que les extraits. :D

    Spéciale dédicace à @aude_v, si tu as l’occasion de les voir… ou de les faire venir. :)

    #conférence_gesticulée #UPB #association #travail #bénévolat #service_civique #exploitation #auto-exploitation #reconnaissance