• Ah tiens, la Direction Générale des Finances Publiques <ne-pas-repondre@dgfip.finances.gouv.fr> continue d’envoyer des mails à l’adresse de mon père.
    Certes, il est décédé il y a presque dix ans.
    Mais ça fait plaisir papa de savoir que tu vas pouvoir utiliser la messagerie sécurisée accessible 24 heures sur 24,7 jours sur 7 pour contacter le service des impôts.
    Si tu as un ordi sous le coude, profites-en pour nous donner des nouvelles.

    #sevices_publics

  • Je suis toujours frappé de constater combien les services publics sont peu démocratiques. Les usagers n’y sont pas représentés. Ils ne décident rien des choses qui les concernent. Ils ne contrôlent pas non plus l’impact des actions engagées par l’administration.

    Pourquoi les services publics sont-ils si peu démocratiques ? Pourquoi devraient-ils le devenir ? Voilà les questions auxquelles tente de répondre le professeur de droit, Thomas Perroud dans son livre, "Services publics et communs : à la recherche du service public coopératif". Dans le pays "le plus animé par l’idée d’égalité, le rapport à la puissance publique est probablement le plus inégalitaire dans son vécu", explique-t-il, dans un livre qui vise à remobiliser les citoyens afin qu’ils arrêtent de se prêter aux consultations pour les convier à réclamer le pouvoir, seul à même de limiter l’arbitraire administratif et politique. Les défis qui sont devant nous, à savoir ceux du climat et de l’opacité du calcul, nécessitent plus que jamais de trouver des pratiques permettant de modifier la relation administrative. Il nous faut passer des services publics aux communs, et pour y parvenir, il faut faire une place inédite aux usagers.

    Le principe démocratique devrait toujours être un objectif de service public, rappelle le professeur de droit. « L’intérêt central du commun est non seulement d’apprendre la démocratie et l’égalité, mais aussi d’apprendre à l’individu à orienter son comportement par des motifs alignés sur l’intérêt général ». C’est par la démocratie qu’on apprend à prendre soin des autres, à tenir compte des autres. C’est par la démocratie qu’on apprend la démocratie.
    https://hubertguillaud.wordpress.com/2023/10/10/cest-encore-loin-les-communs

  • Un mégaprojet de #Tony_Parker dans une #station_de_ski fait tourner la tête d’élus du #Vercors

    La mairie de #Villard-de-Lans s’apprête à céder un terrain à l’ancien international de basket pour une vaste #résidence_hôtelière quatre étoiles dans le massif isérois. Une #mobilisation citoyenne s’organise, qualifiée de « ski-bashing » par des élus locaux contrariés.

    « Mais le projet de Tony Parker, ce n’est pas le projet de Tony Parker. Il n’y est pour rien, lui ! Il ne met pas un centime sur les projets immobiliers. Vous croyez qu’il a les moyens de mettre 100 millions sur la table ? Il faut arrêter..., s’agace Guillaume Ruel, ex-élu de #Corrençon-en-Vercors (Isère) devenu partenaire d’une société de l’ancien basketteur. Grâce à Tony, on a réussi à attirer l’attention de gestionnaires et de promoteurs, mais aujourd’hui, rien n’est fait. »

    Rien n’est fait, et pourtant, le massif du Vercors retient son souffle. Jeudi soir, le maire de Villard-de-Lans, #Arnaud_Mathieu, doit proposer à son conseil municipal une #résolution pour autoriser la vente d’un immense #parking_public de 350 places à une société contrôlée par Tony Parker (la Société d’équipement de Villard-de-Lans et Corrençon-en-Vercors, #SEVLC) pour qu’il mette en œuvre un projet de résidence hôtelière quatre étoiles sur 12 100 mètres carrés, comprenant 132 suites-appartements, soit neuf cents lits touristiques, un « espace de bien-être de 800 mètres carrés » (avec un solarium et deux piscines), et une zone de commerce, selon la dernière version présentée à l’autorité environnementale en 2023. Le projet aurait été depuis réduit à cent suites-appartements, soit 550 lits, plus les lits d’appoint.

    Mobilisée depuis un an contre le projet, l’association #Vercors_Citoyens appelle à manifester devant la salle du conseil municipal de Villard pour dénoncer la cession du parking et le fait « qu’aucune communication » n’ait prévenu les habitant·es de « cette étape cruciale ». Il s’agit, pour l’association, de « demander (a minima) le report du vote après reprise de la concertation publique ». « C’est un #mégaprojet d’ampleur, explique Loïs Habert, président de Vercors Citoyens. Ça mérite une concertation. Si le terrain est vendu, ça devient un projet privé. Nous demandons d’abord que le projet soit présenté. Or le maire ne communique absolument pas. »

    En outre, la présentation par le maire de Villard-de-Lans des délibérations concernant les cessions mutuelles de terrains entre la ville et la SEVLC pourrait se heurter à une difficulté juridique. En effet, l’épouse du maire est cadre administrative et financière au sein de la SEVLC, un lien d’intérêt qui aurait pu – ou dû – conduire Arnaud Mathieu à se déporter. « Je n’ai pas l’intention de me déporter, explique-t-il à Mediapart. Je n’ai rien contre la transparence de la vie publique, et je ne suis pas soumis à la déclaration d’intérêts en tant que maire. On va laisser l’administration faire. Je ne vois rien d’anormal ni d’illégal. Mais si c’est le cas, je me mettrai en retrait. »
    Avis critique de l’Autorité environnementale

    Venu sur le plateau du Vercors peu avant sa retraite de joueur, l’ancien meneur des San Antonio Spurs (Texas) a pris le contrôle de la station de ski en 2019, en rachetant pour 9 millions d’euros les parts des fondateurs de la SEVLC, Daniel et Victor Huillier. Tony Parker a ainsi pris les clés d’un #domaine_skiable qui compte 125 kilomètres de pistes de ski alpin, 110 kilomètres de ski nordique, et 21 remontées mécaniques, mais aussi d’un terrain agricole devenu constructible en bordure de Villard-de-Lans, lui permettant déjà d’imaginer une opération immobilière d’envergure.

    Dans Le Parisien, il annonce alors qu’il « adore l’univers du ski », ou qu’il « apprécie aussi la raclette et la fondue ». Et s’il n’a « jamais skié de sa vie », il a « hâte de commencer ». Son train de vie, sa propriété à San Antonio au Texas, ou son yacht Infinity Nine s’affichent dans les magazines et rassurent probablement les élus locaux, peu nombreux à se questionner ouvertement. Tony est vu comme un futur ambassadeur de la neige, une tête de gondole des stations. Selon Le Dauphiné libéré, il serait « sur le point d’investir dans les stations des Gets et de Morzine en Haute-Savoie ». Une information non confirmée par le groupe.

    En octobre 2022, Tony Parker dévoile l’opération de Villard-de-Lans, « #Ananda_Ressort », lors d’une conférence de presse dans les locaux lyonnais de sa société. Il n’y a pas encore de maquette, seulement un dessin d’architecte qui positionne une barre d’immeubles, non plus sur le terrain agricole mais sur le parking « P1 » de la station de Villard, devant les « Balcons de Villard », un long bâtiment des années 1970. À la surprise générale, deux élus encadrent Tony Parker dans ses locaux : le maire de Villard-de-Lans, Arnaud Mathieu, et celui de Corrençon-en-Vercors, Thomas Guillet.

    Le scénario est précisé : Villard-de-Lans compte vendre son parking à Parker, et celui-ci vendra en retour sa parcelle agricole à la mairie. Une façon d’éviter qu’on artificialise davantage les terres, à condition de rendre à nouveau inconstructible la parcelle agricole. Les journalistes présents à la conférence de presse découvrent « un projet à 96 millions pour Tony Parker dans le Vercors ». Leurs articles laissent planer l’idée que le basketteur investit son propre argent. À tort.

    « Les gens disent “les 100 millions de Tony Parker”, mais ce ne sont pas les 100 millions de Tony Parker, précise à Mediapart Marie-Sophie Obama, une proche du basketteur, dirigeante du club professionnel #Lyon-ASVEL_Féminin, et d’#Infinity_Nine_Mountain (#INM), la société qui investit pour lui en #montagne. À INM, on est coordinateur de ce projet qui implique différentes parties prenantes : un futur gestionnaire qui exploitera la structure hôtelière, des investisseurs qui vont aménager, construire, revendre à une foncière, et une foncière qui louera à ce gestionnaire. Nous, on n’est aucune de ces parties, mais on essaye de fédérer ces acteurs-là. »

    Selon la dirigeante, le groupe de Tony Parker a pris en compte l’avis très critique rendu par l’Autorité environnementale en mai dernier. « On s’est réunis, avec les services techniques de la ville de Villard, de la communauté de communes, et les services de l’État pour revoir un peu la voilure, expose-t-elle. On a fait de nouvelles propositions communiquées à la commune. Quant à l’opposition au projet, nous, on l’entend, et ça a permis de réajuster. Mais ce ne sont pas les seuls acteurs qui s’expriment, même s’ils font parfois le plus de bruit. Il y a d’autres acteurs du territoire avec lesquels on a essayé de repenser tout ça. Je ne vais pas donner leurs noms parce qu’ils ne se sont pas exprimés publiquement. »

    Bien que gestionnaire de la station, le groupe de Tony Parker n’a pas franchi le pas de rencontrer la population. « On nous demande de communiquer sur des choses qui ne sont pas encore déterminées, se défend Marie-Sophie Obama. Ça laisse peut-être un vide, mais on est encore à l’étape de l’avant-projet. Les objections, on les entend. Mais on est un acteur privé. On n’est pas un acteur public ou politique. On fait une proposition de projet. Je n’ai pas de problème avec le fait que les gens ne soient pas d’accord. Le temps viendra où on précisera tout ça. Ce n’est pas le moment aujourd’hui. »
    L’invention du « ski-bashing »

    « Il y a un état de droit, argumente de son côté Arnaud Mathieu auprès de Mediapart. Le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) a été adopté à l’unanimité. Il n’y a pas eu de recours. On a un investisseur, M. Parker, qui a été accueilli à bras ouverts sur notre territoire. Dans ce projet, il y avait cette résidence hôtelière, un projet de télécabine qui allait du village à la station, et 200 lits supplémentaires. Voilà ce qui a été vendu à M. Parker, voilà pourquoi il a acheté. »

    Élu aux municipales de 2020, le maire n’a fait que reprendre un dossier engagé par sa prédécesseure. Rapidement, après son élection, il affirme « partager la même vision » que les associés de Tony Parker, mais c’est lui qui le contraint de déplacer son projet sur l’emprise urbaine, pour éviter l’artificialisation. À l’entendre, la survie de la station de ski est en jeu.

    « La moyenne montagne est fragilisée par le réchauffement climatique, admet-il. Mais il y a un système de neige de culture qui fonctionne. Il y a des ressources en eau [des réserves ont été créées en altitude – ndlr]. L’objectif, c’est d’avoir une résidence hôtelière sur quatre saisons, pour réaliser une transition douce. Qu’est-ce qui devrait obliger les élus de montagne à porter le deuil précoce d’une activité qui fait vivre des centaines de personnes ? C’est ce que j’appelle du “ski-bashing”. »

    « Il y a un clivage sur la pratique de la montagne, rétorque Loïs Habert. Ceux qui ne vivent que du ski ne sont pas dans notre camp. On a du mal à se parler. Certains élus pensent qu’on a encore trente ans devant nous ! Aujourd’hui, on en est à plastifier des pistes pour que des gens glissent sur des bouées ! »

    Thomas Guillet, maire de Corrençon-en-Vercors, est lui aussi engagé contre le « ski-bashing ». « La neige, c’est chaotique chez nous, explique-t-il. Mais elle représente encore 70 à 80 % du chiffre d’affaires du plateau du Vercors. Moi, je ne suis pas pour le catastrophisme. S’il y a du soleil, on crie à la sécheresse, et s’il se met à pleuvoir, on crie aux inondations. On stigmatise. Les piscines consomment beaucoup plus d’eau que la neige de culture. »

    « La neige fait toujours partie du projet, abonde Marie-Sophie Obama. On ne découvre pas le réchauffement climatique et cet aléa. On a des études qui présentent des perspectives d’enneigement jusqu’à 2050. Elles disent que l’on va pouvoir continuer à skier de manière régulière au-delà de 1 500 mètres et qu’en dessous, il allait falloir repenser les choses. »
    Du business pour des élus

    Dans son avis, la mission de l’Autorité environnementale a recommandé au porteur de projet de « reprendre son bilan » sur la ressource en eau, afin de présenter sa dynamique d’évolution, « en prenant en compte les effets du changement climatique ». Elle a aussi pointé la faiblesse de son étude sur les travaux nécessaires à l’assainissement des eaux usées, et lui a demandé de préciser « les flux routiers actuels » et les futures modalités d’accès au site. Parmi les habitats naturels à préserver, on relève une zone humide à une centaine de mètres du projet, la présence d’espèces protégées (chevreuil ou renard roux, entre autres) à proximité du site.

    Enfin, la mission a recommandé d’élargir l’évaluation environnementale à « l’ensemble du projet de développement de la station », en incluant « les développements immobiliers » à Corrençon-en-Vercors.

    Située en contrebas, cette commune a elle aussi confié ses installations de remontées mécaniques à la SEVLC – en vertu d’une délégation de service public (DSP) – quelques années avant l’arrivée de Tony Parker.

    À Corrençon-en-Vercors, Parker est arrivé par un des sponsors du Lyon basket féminin (LDLC-ASVEL), Ruben Jolly, patron du promoteur Federaly, qui négocie alors l’achat d’un terrain constructible sur un autre site, le Clos de la Balme, sur lequel il a un projet de six cents lits sur 8 000 mètres carrés de plancher. Il s’associe donc à Parker dans la reprise de la station, et il débauche un jeune élu, adjoint au maire de Corrençon, Guillaume Ruel.

    « En tant qu’élu, j’ai aidé à trouver un promoteur et un gestionnaire pour le Clos de la Balme », admet Guillaume Ruel. « Un projet mairie », dit-il. Par la suite, il fait le lien entre Ruben Jolly et les frères Huillier, alors propriétaires majoritaires de la SEVLC.

    « Quand Tony Parker est arrivé sur le Vercors, c’est Guillaume qui lui a fait visiter le territoire, parce qu’il le connaît très bien, comme passionné de montagne et comme adjoint, raconte Thomas Guillet. Il l’avait emmené visiter le domaine. »

    Compte tenu du statut de la société, délégataire de service public, les élus de Corrençon-en-Vercors comme ceux de Villard sont appelés à donner un avis pour valider la cession des parts de la SEVLC à Tony Parker. Aussitôt le rachat signé, Guillaume Ruel est propulsé président de la SEVLC et démissionne de ses fonctions d’élu. Il prend aussi des parts dans l’entreprise. « Quand on a racheté les remontées mécaniques, je ne savais pas quelle place j’allais avoir », se justifie-t-il aujourd’hui. « Ça faisait aussi partie du deal d’avoir des acteurs locaux au conseil d’administration », commente le maire de Corrençon-en-Vercors. Ruel est présenté comme « l’enfant du pays » choisi pour diriger la station.

    Déjà gérant de deux magasins Sport 2000 sur Villard et Corrençon, Thomas Guillet a aussi racheté une entreprise gestionnaire de remontées mécaniques et de plusieurs golfs, le groupe Loisirs Solutions, en 2020, avec… l’adjointe aux finances du maire de Villard, Christelle Cuioc. Cette femme d’affaires avait candidaté à la reprise de la SEVLC avant son rachat par Tony Parker – sur une proposition inférieure à celle du basketteur.

    Le maire de Corrençon-en-Vercors a décidé de revendre ses parts et de quitter l’entreprise par crainte… d’un conflit d’intérêts. Ses partenaires au sein de Loisirs Solutions envisagent en effet désormais de candidater à la reprise de la délégation de service public des remontées mécaniques de Villard-de-Lans, qui doit être renouvelée en 2026. « Je n’étais pas favorable à ce positionnement. Et en tant que maire de la commune voisine, j’ai souhaité sortir pour éviter qu’il y ait un conflit d’intérêts. »

    L’adjointe au maire, Christelle Cuioc, reconnaît l’existence de ce projet de reprise, qui l’opposerait au groupe de Tony Parker. « C’est dans un coin de notre tête, confirme-t-elle à Mediapart. Mais d’ici là, il faudra que j’abandonne ma fonction à la mairie. On ne peut pas cumuler un poste à la mairie et une délégation de service public, c’est soit l’un, soit l’autre. »

    https://www.mediapart.fr/journal/france/261023/un-megaprojet-de-tony-parker-dans-une-station-de-ski-fait-tourner-la-tete-
    #ski #aménagement_du_territoire #Isère #résistance

  • À #Volvic, #Danone accusée d’assécher les ruisseaux pour produire 7 millions de bouteilles plastiques d’eau par jour | La Relève et La Peste
    https://lareleveetlapeste.fr/a-volvic-danone-accusee-dassecher-les-ruisseaux-pour-produire-7-mi

    “Dans ce contexte précis, l’argument du changement climatique est inadapté”, avance le chercheur, chiffres à l’appui : “Entre 1971 et 1999, la pluviométrie moyenne était de 755 millimètre par an. Entre 1999 et 2018, elle était était de 751 millimètre par an. Elle était donc quasi-identique, alors même que le débit des sources a été divisé par 8 et que les prélèvements de la #SEV ont, eux, été multipliés par dix en 40 ans. Et avec tout ça, on voudrait nous faire croire que les prélèvements d’eau par Danone n’y sont pour rien ?”

    Face à cette situation, les demandes de l’association Preva sont claires : en premier lieu, baisser drastiquement les prélèvements de la SEV.

    “Ces prélèvements sont actuellement bien supérieurs à la capacité de renouvellement de la ressource, détaille Sylvie De Larouzière. Ça ne peut plus durer, sachant que le fait même d’embouteiller dans des bouteilles en plastique, qui sont en plus ensuite vendues majoritairement à l’étranger, c’est vraiment un système de l’ancien monde…”

    #eau

  • John H. White’s Photographs of Black Chicago for DOCUMERICA (1973–74)
    https://publicdomainreview.org/collection/john-h-white-documerica

    While still in his twenties, White (b. 1945) was contracted by the Environmental Protection Agency (EPA) as part of DOCUMERICA, a project that sought to produce a visual record of the nation and its people with a particular — but not an exclusive — focus on ecology. The program made use of local photographers around the country and generally provided little in the way of guidelines or restrictions on subject matter; collectively, White and the rest of the DOCUMERICA cohort produced over 20,000 images, often using the openness of their assignment to create a body of work that shines not just with environmental urgency but with artistic vision too.

    #USA #culture #histoire #Chicago #seventies #blacls

  • Enfants et écrans : « Les médias sont alarmistes, les études scientifiques beaucoup moins » - L’Express
    https://www.lexpress.fr/sciences-sante/sciences/enfants-et-ecrans-les-medias-sont-alarmistes-les-etudes-scientifiques-beauc
    https://www.lexpress.fr/resizer/VDuhX4gk-JjvAO9i9Gp8sxr3L6o=/1200x630/filters:focal(2047x1685:2057x1695)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/lexpress/45RENNSGDRE2BK62OR5EOPVAKY.jpg

    Halte au catastrophisme ! Coordonné par Anne Cordier, professeure des sciences de l’information et de la communication à l’université de Lorraine, et Séverine Erhel, maître de conférences en psychologie cognitive à Rennes 2, Les Enfants et les écrans (Retz) regroupe les contributions de chercheurs en psychologie, psychiatrie, neurosciences ou sociologie (Franck Ramus, Grégoire Borst, Nicolas Poirel, Eric Jamet…). Le numérique diminue-t-il l’intelligence des enfants et des adolescents ? Les jeux vidéo et les réseaux sociaux sont-ils nuisibles pour la santé psychique des jeunes ? Loin des discours alarmistes en vogue sur les « crétins digitaux », ce livre indispensable fait un point sur les connaissances scientifiques, et rassurera des parents culpabilisés. Entretien.

    Vous rappelez que de la radio aux mangas, chaque nouvelle activité de loisir a suscité des discours alarmistes…

    Anne Cordier : Ce phénomène de panique morale s’est observé sur les émissions radiophoniques consacrées aux crimes dans les années 1940, les comics books dans les années 1950, les jeux de rôle type Donjons et Dragons dans les années 1980. Dans les années 1930, on a même vu des discours sur la corruption morale chez les jeunes provoqués par le flipper, qui venait d’être inventé…

    A chaque fois, il y a un schéma similaire. Des lanceurs d’alerte créent une panique morale, avant que des responsables politiques ne la récupèrent. En 1942, le maire de New York, Fiorello LaGuardia, avance ainsi que ces flippers sont des « machines du diable » et ira même jusqu’à se mettre en scène en train d’en détruire un avec une masse. Et ensuite, ça retombe. D’ici à ce qu’on arrive à un consensus scientifique sur les écrans, une nouvelle panique morale aura sans doute été lancée sur autre chose.

    #Panique_morale #Anne_Cordier #Séverine_Erhel

    • Un petit lien justpaste.it avec l’entretien en entier ?

      Le bouquin du neurologue Michel Desmurget, La fabrique du crétin digital (dont j’ai posté mes notes de lecture ici https://seenthis.net/messages/989587), m’a paru scientifiquement très solide. Dans sa première partie, il prend notamment pour cible ces experts qui s’emploient à relativiser l’impact des écrans sur la santé physique, mentale, cognitive des enfants, des adolescents et des adultes.

      Anne Cordier et Séverine Erhel, quant à elle, prennent pour cible Michel Desmurget. C’est en tous les cas ce que le début de cet entretien me laisse à penser...

  • À #Volvic, #Danone pompe malgré la #pénurie d’#eau

    Dans le #Puy-de-Dôme, les habitants sont priés de réduire leur consommation en eau potable. Des #restrictions auxquelles échappe la #Société_des_eaux_de_Volvic, propriété de Danone.

    En mai, ferme les robinets. Depuis la semaine dernière, quarante-quatre communes du Puy-de-Dôme sont visées par un #arrêté_préfectoral de restriction sur l’eau potable « pour éviter les risques de #pénuries ». Au nord de Clermont-Ferrand, interdiction jusqu’à fin juin de laver sa voiture, remplir une piscine et arroser son jardin entre 10 et 18 heures. Les entreprises du territoire sont également tenues de diminuer d’un quart leurs prélèvements sur le réseau.

    C’est la conséquence d’une #sécheresse_hivernale durable et de la chute du débit de la source principale du secteur, le #Goulet, sur la commune de Volvic. Pourtant, la Société des eaux de Volvic (#SEV), filiale de Danone, qui embouteille plus d’un quart de l’eau de la #nappe_souterraine, n’est, elle, pas concernée par ces restrictions. La raison ? « Les activités de Volvic n’ont pas d’impact » sur le réseau d’eau potable car elles sont « effectuées en aval de la source », explique l’entreprise. C’est même « en solidarité avec les acteurs du territoire » que la SEV applique d’elle-même « une baisse 5 % de ses autorisations de prélèvements ».

    Restriction symbolique

    Est-ce là une belle « contribution à l’effort collectif » de la part d’une entreprise qui exporte des pleins camions de bouteilles en plastique et revend une ressource souterraine commune 100 à 300 fois plus cher que l’eau du robinet ? Pas vraiment. La SEV se borne en fait à appliquer des mesures qu’elle a elle-même établies dans son #plan_d’utilisation_rationnelle_de_l’eau (#PURE). Ce document, non rendu public, a été cosigné entre la SEV et la préfecture en septembre 2021 et engage l’entreprise à réduire son niveau maximum de #prélèvement mensuel autorisé en cas d’alerte #sécheresse.

    Un engagement jugé « ridicule » par Marc Saumureau, président de la Frane, association environnementale auvergnate. « La SEV a perdu des marchés, notamment au Japon, et ne produit déjà plus depuis longtemps au maximum autorisé », assure-t-il. Des éléments confirmés par une commission d’enquête parlementaire de 2021 sur la mainmise des intérêts privés sur l’eau. Celle-ci relevait qu’à Volvic, les volumes réellement utilisés sont « en nette baisse » depuis 2017 jusqu’à tomber à moins de 84 % des 2,79 millions de mètres cubes, la limite autorisée. Dès lors, abaisser ce maximum, même de 10 %, ne change pas grand-chose à la réalité du pompage quotidien.

    Des phénomènes d’interférence

    Si Danone peut s’exonérer des obligations touchant les autres industriels — contraints, eux, de baisser de 25 % leurs prélèvements par la préfecture — c’est qu’elle sépare la nappe de Volvic en deux masses d’eau distinctes : les #eaux_de_surface, qui alimentent le réseau d’eau potable avec lequel Danone estime n’avoir rien à voir, et la #nappe_profonde, là où l’entreprise exploite le filon liquide. Si, de fait, les relations hydrologiques entre les deux zones ne sont pas pleinement établies, cela ne veut pas dire qu’elles ne sont pas étanches. Mais l’hydrosystème de la nappe est « encore mal connu », selon la commission d’enquête parlementaire, ce qui ne permet pas de conclure.

    Début 2023, la publication d’une thèse de l’École des Mines, publiée une dizaine d’années après avoir été terminée, relevait « des phénomènes d’interférence entre le #pompage des #forages_d’eau_minérale et la galerie du Goulet dans laquelle est puisée l’eau potable ». Mais de préciser que : « L’impact de ces pompages [en profondeur] sur le débit de la galerie est très faible ». La préfecture a bien lancé sa propre étude d’hydrogéologie, mais les résultats ne seront connus que d’ici une à plusieurs années.

    « C’est la même eau ! » assure, de son côté, Jacky Massy, le président de l’association Preva qui se bat depuis 2018 pour une gestion durable de l’eau dans la région. Pour lui, le lien entre l’abaissement des niveaux d’eaux de surface et l’activité de Danone est évident : « Ils exploitent durement la nappe, jusqu’à dépasser sa capacité de régénération ».

    « Ne pas focaliser sur Volvic »

    Et si la SEV échappe aux contraintes, selon ce militant, c’est en raison de son poids économique local : 900 salariés et 200 intérimaires et sous-traitants. Mais aussi parce que nationalement, « plusieurs proches de Macron ont travaillé pour Danone », accuse Jacky Massy. Plus nuancée, Isabelle Aledo-Piedpremier, présidente de France Nature Environnement 63 (FNE), convient que l’on puisse « s’interroger » sur ce lien, même si pour elle il ne faut « pas focaliser sur Volvic, c’est toute la région qui manque d’eau ».

    Les tensions sur les usages industriels de l’eau ne sont pas nouvelles. En 2019, le préfet du Puy-de-Dôme avait pris un arrêté-cadre sécheresse qui exonérait l’ensemble des industriels des mesures d’économie. Une décision attaquée en justice par FNE 63, UFC Que Choisir et trois autres associations. La justice n’a pas encore statué, demandant des expertises complémentaires.

    Reste qu’en attendant d’en savoir plus sur les interactions entre les couches souterraines, Danone continue pour l’heure à produire presque comme si de rien n’était. Au même moment, dans les Vosges, le groupe Nestlé vient d’annoncer qu’il suspendait l’exploitation de deux de ses forages en raison des conditions climatiques qui se détériorent.

    https://reporterre.net/A-Volvic-Danone-pompe-malgre-la-penurie-d-eau

    #eau_en_bouteilles #eau_potable

  • À Sevran, des lycéens mineurs subissent plus de 30h de garde à vue et des humiliations après un blocage | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1681227962-sevran-lyceens-mineurs-subissent-30h-garde-vue-humiliations-

    Le 27 mars, Raja, Raian, Henri et Ousmane sont interpellés en marge du blocage de leur lycée à Sevran. Trois d’entre eux, dont deux mineurs, sont placés en garde à vue et subissent des humiliations. #Lycéens, parents et professeurs s’insurgent.

    #police

    • A Conflans, pas mieux :

      « L’enjeu ici, c’est la vision de la police qu’ont nos jeunes, fustige Corinne Grootaert, présidente du conseil local, à Conflans-Sainte-Honorine, du syndicat des parents d’élèves FCPE. On ne peut pas faire confiance à l’autorité si on estime qu’elle ment délibérément. Une erreur peut arriver mais la reconnaissance de cette erreur par l’institution policière est fondamentale. »

      Pour la représentante des parents d’élèves, le communiqué de presse de la préfecture des Yvelines n’apaise pas les tensions : « Il ne répond pas à nos interpellations. Les photos et vidéos publiées sur les réseaux sociaux ne justifient pas la violence qui a été opérée par les forces de police. »

      L’une des demandes de Corinne Grootaert auprès de la préfecture est notamment « d’entendre les jeunes » pour qu’une mise au clair soit faite « des deux parties ».

      Antoine Tardy, cosecrétaire académique du SNES-FSU de Versailles, syndicat des personnels enseignants des collèges et lycées généraux et technologiques, affirme avoir d’ores et déjà fait une demande auprès du rectorat pour « garantir la sécurité des élèves et leur droit citoyen fondamental de manifestation ».

      Contactée, l’académie de Versailles ne souhaite pas faire de commentaire à propos des événements du jeudi 6 avril, les fait s’étant déroulés « à l’extérieur de l’établissement ».

      https://www.mediapart.fr/journal/france/120423/arrestation-musclee-d-un-lyceen-conflans-sainte-honorine-aurait-pu-mourir

    • Conflans-Sainte-Honorine : la préfecture s’explique sur l’interpellation musclée devant un lycée
      https://www.huffingtonpost.fr/france/article/conflans-sainte-honorine-la-prefecture-s-explique-sur-l-interpellatio

      Dans un communiqué publié samedi 8 avril, la préfecture des Yvelines revient sur cette intervention : six policiers nationaux, en plus des agents municipaux, mobilisés à la demande du chef de l’établissement. Le texte explique que les forces de l’ordre, « pas équipées pour le maintien de l’ordre », ont été « encerclées » et visées par « des jets de projectiles » peu après 10 heures du matin, après qu’ils ont accompagné des « pompiers qui intervenaient pour une personne blessée au sein de l’établissement. »

      Dans ce contexte, la préfecture explique que les policiers - qui n’avaient pas manifesté leur intention de mettre fin au blocage jusqu’ici, selon le récit - ont alors procédé au « contrôle d’un groupe de jeunes d’où semblait provenir les projectiles. »

      « Un individu masqué ayant tenté de se soustraire au contrôle a été rattrapé par les policiers. Ce dernier, peu coopératif, se débattait, ce qui a contraint plusieurs policiers à le maîtriser au sol pour parvenir à le menotter », relate le communiqué, à propos de l’une des séquences polémiques. C’est à ce moment-là, indiquent encore les autorités, que certains policiers ont fait usage « d’une projection de gaz lacrymogène à main pour maintenir les jeunes hostiles à distance. »

      Concernant les #LBD, et les grenades lacrymogènes, la préfecture de police ne revient pas sur les scènes qui montrent des policiers viser des jeunes manifestement au niveau du haut du corps. Pour rappel, la procédure interdit aux policiers de viser la tête. Le communiqué précise simplement que les agents mobilisés ce jour-là n’ont pas fait usage de ces armes.

  • [Les #quenouilles] #flottement
    https://www.radiopanik.org/emissions/les-quenouilles/flottement

    Le mot du jour, c’est FLOTTEMENT

    flottement

    n. m.

    Balancement, mouvement d’ondulation.

    Hésitation, indécision.

    Comlme le sillfle en crolle Quenouille Blister fleg, qui s’y flotte s’effrite. Entre deux injonstion à la rentabilité, on se laisse flotter à plein dans le studio 2 chaud comme un oeuf.

    Le duo Z&T nous explique combien elles aiment profiter des moments d’entre deux pour dégomer le patriarcat à coup de textes de feu.

    Et on se balade tranquilou entre « Les fantômes sont des piétons comme les autres » Aliette Griz, « Au bonheur des morts » de Vincianne Despret coincé dans la bibliothèque de Quenouille Margaux, les poèmes de Babouillec, une listes de mots, un morceau de « Thésaurus de l’Immensité » , des rires complices,les mots-musique des Chronique de l’inutile, une berceuse, des micros (...)

    #poésie #slam #lenteur #sève_qui_remonte #coudes_serrés #poésie,slam,quenouilles,lenteur,flottement,sève_qui_remonte,coudes_serrés
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/les-quenouilles/flottement_15633__1.mp3

  • Les mégabassines : tout comprendre en une #carte

    Une carte du bassin de la #Sèvre niortaise, avec des #bassines_artificielles et des #zones_humides, pour comprendre ce qui se passe dans cette région du #marais poitevin.

    Aujourd’hui, dans la région et plus précisément à #Sainte-Soline, on attend une grande #manifestation « anti-bassines ». Cette #mobilisation doit rassembler les opposants à ce programme de stockage de l’eau pour l’#agriculture, mais elle a été interdite par la préfecture des Deux-Sèvres, en raison de la violence des affrontements avec les forces de l’ordre lors des précédents rassemblements. Les organisateurs promettent en revanche une mobilisation historique à laquelle sont censées participer des délégations étrangères, européennes mais aussi venues d’outre-Atlantique.

    Delphine Papin, cartographe au journal Le Monde explique comment a été pensée cette carte du bassin de la Sèvre niortaise, qui coule entre les départements de la #Vendée, des #Deux-Sèvres et de la #Charente-Maritime.

    « En bleu, on a tracé les principaux cours d’eau comme la Sèvres niortaise, la Vendée ou le #Mignon. On a aussi tracé les zones humides très étendues dans cette région, puisque nous sommes ici entre terre et mer, dans la région du marais poitevin, qui est la deuxième plus grande #zone_humide de France, après la Camargue. C’est une zone qui concentre une #biodiversité très riche, mais à l’équilibre écologique fragile et qui a subi dans le temps une forte pression humaine avec entre autres la conversion de certaines prairies en zone de #cultures_céréalières.

    En 2014, cette région a retrouvé son statut de #parc_naturel_régional - qu’elle avait perdu en 1996 en raison de ces transformations - : nous avons représenté avec un liseré vert ce périmètre à l’intérieur duquel l’environnement doit être en principe préservé. En jaune justement, on voit les #zones_agricoles, qui sont prépondérantes dans cette région rurale, ponctuée de zone urbains comme #Niort : on y pratique la #polyculture et l’#élevage, mais surtout la #céréaliculture, avec des grandes étendues irriguées très gourmandes en eau. »

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-cartes-en-mouvement/les-megabassines-tout-comprendre-en-une-carte-6229163

    #cartographie #visualisation #méga-bassines #mégabassines #eau #agriculture #résistance #irrigation

  • #Canada : Orphelinats catholiques : la grande noirceur de l’information Daniel Tremblay -Priscilla Plamondon Lalancette - Martin Movilla

    Alors que des élus, des citoyens et des survivants d’orphelinats catholiques réclament une enquête publique sur les violences extrêmes et parfois mortelles infligées à des enfants, Québec continue de restreindre l’accès aux documents disponibles pour protéger l’État de poursuites civiles.

    Les informations gouvernementales qui filtrent au compte-gouttes montrent que, depuis trois décennies, l’argent est la principale préoccupation dans le dossier des orphelins de Duplessis et des enfants victimes de sévices dans les établissements religieux.

    “Le gouvernement doit arrêter de se protéger et aider les survivants”, estime Rod Vienneau qui préside le Comité Enfants Grande Noirceur. Celui qui représente environ 1500 survivants dénonce l’opacité du gouvernement. “Ce sont aujourd’hui des personnes âgées, mais il ne faut pas oublier que ce sont des enfants qui ont été torturés, ou même tués, et qui veulent connaître la vérité.”

    Au cours des dernières semaines, l’équipe d’Enquête a essuyé des refus presque systématiques à ses demandes d’accès à l’information. Les archives demandées visaient notamment à documenter ce que Québec sait sur l’ampleur des cas d’abus et de morts suspectes d’enfants dans les orphelinats catholiques autrefois financés par l’État.

    « La vérité reste cachée. C’est comme si le gouvernement attendait que les victimes soient toutes mortes. »
    -- Une citation de Rod Vienneau, président du Comité Enfants Grande Noirceur

    Caviarder l’histoire
    La loi oblige le gouvernement à rendre les délibérations du Conseil des ministres publiques après 25 ans. En mars 1995, la question des orphelinats a été abordée par le conseil exécutif du premier ministre Jacques Parizeau. Pourtant, de grandes parties du document sont caviardées parce que “la divulgation risquerait vraisemblablement d’avoir un effet sur une procédure judiciaire”, affirme le gouvernement actuel.


    Manifestation d’orphelins de Duplessis

    Les seules bribes d’informations disponibles montrent qu’en pleine année référendaire, Québec a déjà en main des demandes d’enquête publique, d’indemnisation des victimes, d’excuses nationales et de correction des dossiers médicaux d’enfants faussement étiquetés comme “aliénés mentaux”.

    Le conseil était divisé sur le sujet. Des ministres soulignaient que des excuses pourraient conduire à payer des compensations aux survivants. François Gendron, alors ministre des Ressources naturelles, mentionnait qu’il ne faut pas fermer les yeux, puisque des victimes “lui ont fait part de choses de toutes natures, allant de sévices sérieux à des délits sexuels”. Jacques Parizeau soulevait un enjeu moral et disait “avoir l’impression que ces gens souhaitent surtout une indemnité”. Impossible toutefois de connaître le fond de sa pensée, puisque la proposition formulée par le premier ministre a été censurée au moment de nous remettre le document.

    Chose certaine, en 1998, le dossier des enfants abusés traînait toujours. Des documents provenant des archives privées de l’ex-premier ministre Lucien Bouchard et auxquels il nous a donné accès montrent que c’était une patate chaude et que le Conseil des ministres n’était pas “réceptif à l’idée d’indemniser” les orphelins.

    Le 14 octobre 1998, le chef de cabinet adjoint du premier ministre, Pierre-Luc Desgagné, écrivait qu’un mémoire circulait depuis plusieurs mois sur les enfants de Duplessis et qu’il fallait régler la question des diagnostics erronés et “l’indemnisation possible”. Le conseiller politique enchaînait : “Même si je discute avec leur avocat depuis plusieurs mois [pour gagner du temps], nous en sommes rendus à un point où nous devons décider et rendre publique notre décision quant à l’indemnisation. Le pire des scénarios serait de commencer une campagne électorale sans aucune décision dans ce dossier. De petites manifestations seraient à prévoir et il s’agit d’un dossier sympathique pour la population”.

    En mars 1999, Lucien Bouchard a finalement prononcé des excuses nationales aux orphelins et orphelines de Duplessis. Il a toutefois rejeté l’idée d’offrir une compensation financière aux victimes pour les sévices subis.

    Préoccupé par l’effet boule de neige
    C’est en 2001 que le gouvernement de Bernard Landry a mis sur pied la première mouture du Programme national de réconciliation avec les orphelins de Duplessis. Les enfants “dits illégitimes” et orphelins qui ont été internés ont pu recevoir une moyenne de 25 000 $ en aide financière. Dans le cadre de ce premier volet consacré aux orphelins traités comme des fous, 26 millions de dollars ont été versés à 1500 Québécois.


    Des communautés religieuses sont visées par des allégations de violences physiques, sexuelles et parfois même mortelles sur des enfants.

    En 2004, Québec a analysé l’idée d’élargir le programme aux victimes de l’orphelinat d’Huberdeau, puisque des enfants placés dans cet établissement avaient aussi été abusés physiquement, psychologiquement et sexuellement. Or, le gouvernement craignait de créer un précédent pour des victimes dans tous les établissements religieux. Le document daté du 9 janvier indiquait qu’“il est certain que la mise en place d’un tel programme relancerait les revendications de divers groupes de pression réclamant du gouvernement des mesures similaires pour les ex-résidents d’autres institutions semblables”.

    En 2006, le gouvernement de Jean Charest a finalement instauré le second volet du Programme national de réconciliation, mais cette fois pour les enfants maltraités dans les orphelinats. L’aide financière de 15 000 $ est toujours en vigueur. En septembre dernier, 67 millions de dollars avaient été versés à près de 4500 personnes. Mais plus de 2000 anciens pensionnaires ayant présenté une demande n’ont rien reçu.

    Le gouvernement n’a jamais rendu publique la liste complète des établissements admissibles du programme. Il y en a plus d’une centaine à travers le Québec. Impossible de connaître le nombre de victimes reconnues par établissement, le ministère de l’Emploi et de la Solidarité affirme qu’il ne comptabilise pas ces données.

    D’après Pierre Trudel, professeur et membre du Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal, les motivations du gouvernement pour rendre ce programme accessible au plus grand nombre de survivants ne sont pas claires. “Ça devrait être plus transparent. Normalement, un programme gouvernemental devrait prévoir de façon très transparente ce qui est permis, ce qui est visé et qui a droit à quoi”, explique-t-il.

    Selon Rod Vienneau, il ne fait aucun doute que les montants octroyés sont dérisoires. “Ce n’est pas une réparation pour les gens qui ont perdu leur vie”, insiste-t-il. L’homme dit recevoir des dizaines d’appels de survivants en pleurs chaque semaine. Il croit qu’une commission d’enquête serait libératrice pour les victimes et que le gouvernement doit en faire davantage pour les aider à guérir.

    Le secret professionnel
    Obtenir des renseignements du gouvernement relève d’un chemin de croix. En plus de se protéger des poursuites, Québec invoque le secret professionnel pour éviter que des documents capitaux dans la compréhension de l’histoire des victimes des orphelinats ne soient rendus publics.

    Pour recevoir l’aide financière du programme de réconciliation, qui ne tient pourtant compte ni des sévices subis ni des séquelles, les survivants ont dû signer une quittance qui les empêche de poursuivre leurs bourreaux et les responsables des orphelinats.

    Il s’agit en effet d’une aide financière et non d’une compensation. Un ancien haut fonctionnaire indique que les avocats du gouvernement refusaient d’utiliser le terme “indemnisation” pour éviter de reconnaître la responsabilité civile de l’État.

    Enquête a d’ailleurs voulu comprendre pourquoi Québec a instauré une quittance qui protège le gouvernement, mais aussi l’Église et les communautés religieuses de poursuites judiciaires. D’autant que l’Église catholique n’a offert aucune compensation financière aux victimes.


    L’Église n’a jamais demandé pardon aux victimes des orphelinats catholiques.

    Le ministère de la Justice dit posséder quatre documents relatifs à cette quittance, mais nous en refuse l’accès. Le cabinet du ministre Simon Jolin-Barrette répond qu’il “est essentiel que le gouvernement puisse bénéficier du respect du secret professionnel au même titre, d’ailleurs, que toute personne qui recourt aux services d’un avocat”.

    Selon le professeur Pierre Trudel, le gouvernement a tendance à multiplier les exceptions à la loi pour refuser l’accès à des documents. “Il est affligeant que l’on invoque le secret professionnel pour camoufler des situations qui se sont déroulées il y a longtemps. Lorsque l’enjeu est plus corsé, il arrive souvent qu’il invoque presque toutes les exceptions prévues dans la loi pour justifier [son] refus”, observe-t-il.

    Dans ce cas-ci, Pierre Trudel estime que Québec se trouve coincé entre la diffusion d’information publique et la protection des intérêts de l’État.

    La quête de justice
    Depuis 2020, il n’y a plus de prescription pour intenter des poursuites civiles liées à des agressions sexuelles ou à des violences subies dans l’enfance. Les demandes de recours collectifs contre des congrégations religieuses et des diocèses se sont donc multipliées au Québec.

    Dans un Québec sous l’emprise de la religion catholique, les enfants dits illégitimes étaient arrachés aux mères ou abandonnés dans les orphelinats.
    Photo : SHS -F0170-S6-P2768-3

    Deux actions collectives ont été autorisées contre des congrégations religieuses. Un recours civil vise les Soeurs de la Charité de Québec et le CIUSSS de la Capitale-Nationale pour des abus survenus à l’orphelinat de Mont-d’Youville. L’autre action collective est dirigée contre les Sœurs de la Charité pour de présumées agressions commises à l’orphelinat catholique de Montréal, à la crèche d’Youville et à l’école Notre-Dame-de-Liesse. Dans les deux cas, les anciens pensionnaires réclament des dommages pouvant atteindre 500 000 $.

    Ces recours excluent les personnes qui ont reçu l’aide financière de 15 000 $ du Programme national de réconciliation avec les orphelins de Duplessis.


    Les Soeurs de la Charité de Québec et le CIUSSS de la Capitale-Nationale sont poursuivis pour des sévices physiques, sexuels et psychologiques qui auraient été commis par une centaine d’agresseurs à l’orphelinat de Mont d’Youville.

    Une autre demande de recours collectif des enfants de Duplessis vise le gouvernement et huit congrégations religieuses. Refusée en Cour supérieure et en Cour d’appel, elle est maintenant entre les mains de la Cour suprême. Les demandeurs réclament jusqu’à 875 000 $ pour les survivants et espèrent faire annuler la quittance qui empêche des victimes d’obtenir justice. “Il faudrait que le dossier se règle une fois pour toutes”, soutient Rod Vienneau qui agit comme coordonnateur auprès des anciens pensionnaires provenant de partout au Québec.

    Des documents introuvables
    Radio-Canada a identifié plusieurs documents décisionnels qui étaient cités dans les archives de différents ministères et les a réclamés en vertu de la Loi sur l’accès à l’information. Mais les réponses obtenues indiquent souvent qu’ils sont désormais inexistants, détruits ou perdus. C’est le cas du mémoire sur les orphelins qui circulait au gouvernement en 1998.

    Une grande noirceur flotte donc toujours sur les horreurs commises dans les orphelinats catholiques.


    L’orphelinat de l’Immaculée a ouvert ses portes le 4 novembre 1931 à Chicoutimi.

    Il est notamment impossible de savoir combien d’orphelins sont morts à l’orphelinat de Chicoutimi ni ce qui advenait des dépouilles. Le gouvernement assure n’avoir aucun document en sa possession, même s’il s’agissait d’un établissement subventionné par des fonds publics.

    Radio-Canada a découvert qu’en 1993, des morts suspectes d’enfants avaient été signalées à la Sûreté du Québec par des orphelins de Duplessis. Cinq enquêtes criminelles ont été menées sans qu’aucune accusation formelle ne soit portée. Aucun appel à témoins n’a été lancé par les policiers ou par les pouvoirs publics en lien avec des meurtres allégués. Il ne s’agit pas des cas de blessures mortelles dévoilés par Enquête à l’orphelinat de Mont d’Youville de Québec et à l’orphelinat de Chicoutimi. En 2007, un citoyen dont le nom a été caviardé a aussi signalé au ministère de la Solidarité sociale qu’il avait été témoin d’un meurtre dans un orphelinat.

    En 1964, la journaliste et criminologue Alice Poznanska Parizeau avait révélé que des documents ultra-secrets du gouvernement portaient sur des morts mystérieuses d’enfants maltraités.

    De nouveaux témoignages
    Depuis la diffusion du reportage « Sacrée impunité », Enquête a reçu de nombreux nouveaux témoignages de survivants, d’employés et de familles d’anciens pensionnaires qui ont séjourné dans d’autres établissements aux quatre coins de la province.

    Robert raconte avoir été ébouillanté dans les années 1960 à la crèche de Saint-François d’Assise de Pointe-aux-Trembles. “Deux mois avant mon quatrième anniversaire de naissance, j’ai été soi-disant mis accidentellement dans un bain d’eau bouillante. C’est une histoire que je n’ai jamais crue et que je ne croirai jamais. Je vis avec des séquelles permanentes comme des brûlures, tremblements et boiteries depuis ce jour”, écrit-il.

    Daniel se souvient d’avoir fêté son 10e anniversaire à l’orphelinat de l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe, après le décès de son père. “Ce fut la plus triste et horrible année de ma vie. Nous devions appeler les religieuses "mères"”. Mais l’une d’elles était un monstre, selon lui. “Toutes les excuses étaient bonnes pour me frapper à coups de poing. Mon matricule était le GG-3 [grand garçon no 3]. Ce genre de détails ne s’oublie pas.”


    Plus de 12 000 enfants abandonnés, orphelins ou placés pour diverses raisons, comme la maladie d’un parent, sont passés par l’orphelinat de l’Immaculée Conception. Photo : Société historique du Saguenay/SHS-P002-S07-SS1-P09998-1

    Quelques témoignages, dont celui de Lise, portent sur l’Institut Monseigneur Courchesne de Rimouski. “Il y a de ces mauvais souvenirs qu’on essaie d’enfouir au plus profond de notre mémoire, mais qui refusent de mourir et qui remontent à la surface”, explique la dame. “Combien de ravages ces supposées bonnes et chrétiennes personnes ont pu causer ? Combien de vies détruites ? Combien d’enfants morts en dedans ? Combien de suicides ?”, se questionne-t-elle. “Nous avons tous nos blessures. Parfois elles cicatrisent mais, pour d’autres, elles refusent de fermer”, déplore cette survivante.

    Lise raconte qu’elle a vécu à l’orphelinat Ville-Joie du Rosaire à Sainte-Marthe-du-Cap-de-la-Madeleine de l’âge de 5 à 8 ans. Les révélations sur les orphelinats catholiques “ont réveillé en moi des souvenirs amers et de nombreux questionnements”, écrit-elle. Lise recherche d’anciens pensionnaires pour l’aider à remettre en place les morceaux du casse-tête qui a hanté le reste de sa vie et influé sur lui.


    De nouveaux témoignages dénoncent notamment des abus qui seraient survenus à l’orphelinat de Rimouski. Photo : Bibliothèque et archives nationales du Québec

    Richard se souvient de la phrase “Es-tu ici pour toujours ?” que les enfants prononçaient à l’orphelinat Saint-Joseph de Montréal pour savoir qui était abandonné. Il rapporte que des religieuses “violentes physiquement et "psychoaffectivement" contrôlantes” créaient un milieu de terreur quotidien. “Je suis en larmes en écrivant”, soutient l’homme.

    Une travailleuse sociale confie qu’elle a accompagné pendant 5 ans une ancienne pensionnaire victime de maltraitance qui était profondément marquée parce qu’elle aurait vu des religieuses enterrer un enfant.

    Le fils d’une victime de l’orphelinat d’Huberdeau raconte par ailleurs que son père est resté traumatisé d’avoir vu “un jeune qui, après une douche très chaude et une très froide, s’était jeté par la fenêtre du troisième étage de peur des coups qu’il recevrait”.

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1958890/orphelinats-quebec-acces-information-abus

    #meurtres #tortures #génocide #violences_physiques #violences_sexuelles #sévices #établissements_religieux #congrégations_religieuses #impunité #enfants #justin_trudeau couvre bien entendu les tortionnaires #Nations_premiéres #Inuits #autochtones #pauvres #racisme #orphelinats

  • Complainte du colis de livres : “C’est pas écrit La Poste ici !”
    https://actualitte.com/article/109607/salons-festivals/complainte-du-colis-de-livres-c-est-pas-ecrit-la-poste-ici

    Depuis plusieurs années les éditeurs indépendants demandent la création d’un tarif postal préférentiel pour l’envoi de livres, selon le modèle du tarif existant Livres et Brochures. Mais ce dernier n’existera certainement jamais.

    https://seenthis.net/messages/985022
    #éditions_indépendantes #sévices_publiques #la_poste

  • #Bois contre #mercenaires russes : comment la #Centrafrique a bradé une #forêt au groupe #Wagner

    Depuis 2021, #Bois_Rouge, une entreprise liée au groupe militaire privé Wagner, bras armé officieux du Kremlin, exploite une forêt à l’ouest de la Centrafrique. Elle bénéficie d’un étonnant traitement de faveur de la part des autorités, et œuvre parfois au mépris de la loi.

    À Bangui, « influence étrangère » a longtemps rimé avec France. La capitale de la Centrafrique, pays indépendant depuis 1960, a gardé des traces tenaces de l’ancien colonisateur français : avenue de France, rues du Poitou et du Languedoc, lycée français Charles-de-Gaulle, stations-service Total, bières Castel et coopérants français en pagaille.

    Depuis quelques années, le vent a tourné. Il vient désormais de l’Est. Dans les rues de Bangui, de larges panneaux vantent la coopération russo-centrafricaine. Un #centre_culturel russe a ouvert, dans lequel sont dispensés gratuitement des cours de langue. La boisson à la mode est une #vodka du nom de #Wa_na_wa, supposée donner à ses consommateurs « les secrets du pouvoir russe » et une « santé sibérienne ». Moscou fait don de blindés, de trampolines et de cahiers pour enfants, sponsorise des radios et des concours de beauté.

    Surtout, les hommages aux #mercenaires de Wagner sont partout. Les premiers employés de cette société militaire privée sans existence légale, considérée comme le bras armé officieux du Kremlin, sont officiellement arrivés dans la capitale centrafricaine début 2018, un peu plus d’un an après le retrait de l’opération française #Sangaris. Il s’agissait alors de former et d’accompagner sur le terrain les militaires centrafricains, aux prises avec des groupes armés irréguliers.

    Quatre ans plus tard, les « #conseillers_russes », comme on les surnomme pudiquement, ont des statues et des films à leur gloire. Des ministres portent des tee-shirts à leur effigie et des membres d’associations financées par Moscou chantent leurs louanges lors de manifestations.

    La présence de Wagner sur le continent africain (au Mali, en Libye, au Soudan ou au Mozambique) est désormais largement documentée, de même que les exactions dont certains de ces mercenaires se sont rendus coupables. Des rapports d’ONG, d’agences et de groupes d’experts onusiens ainsi que des enquêtes journalistiques en font état. Ces violations des droits humains ont conduit l’Union européenne à mettre en place, en décembre 2021, des #sanctions visant Wagner et ses dirigeants (voir la liste ici).

    Mais d’autres aspects de cette présence restent méconnus, en particulier les #accords industriels et financiers signés entre les sociétés de la galaxie Wagner et les États où le groupe intervient.

    Une enquête de trois mois, menée par Mediapart, le réseau de médias European Investigative Collaborations (EIC) et l’ONG OpenFacto (à travers son projet « All Eyes on Wagner »), révèle comment une société liée à Wagner, Bois Rouge, a obtenu en 2021 une juteuse #exploitation_forestière en République centrafricaine, dans des conditions très avantageuses, qu’aucune autre société forestière n’avait obtenues.

    Notre enquête montre que la société Bois Rouge, officiellement centrafricaine, est dans les faits étroitement liée aux intérêts russes dans le pays, plus précisément au réseau d’affaires d’#Evgueni_Prigozhin, financier du groupe Wagner. Les autorités, dépendantes de Wagner pour assurer leur sécurité, ont bradé une partie de leurs #ressources_naturelles en autorisant Bois Rouge à exploiter la forêt de manière intensive, quasiment sans payer d’impôts, et parfois au mépris de la loi. Malgré ce traitement de faveur, Bois Rouge n’a pas respecté tous ses engagements vis-à-vis de l’État centrafricain.

    Interrogée, la gérante de Bois Rouge assure que la société « respect[e] pleinement les exigences et les règles en vigueur ». Également contactée, la présidence centrafricaine n’a pas souhaité nous répondre, estimant qu’elle n’avait « pas à justifier et à prouver quoi que ce soit ».

    Alors que plusieurs pays européens importent du bois centrafricain, notre enquête pose aussi la question de sa #traçabilité. Si les sanctions européennes visant le groupe Wagner et son financier Evgueni #Prigozhin devraient théoriquement rendre impossible l’importation de « #bois_Wagner » sur le sol européen, la faiblesse des contrôles existants ne permet pas de garantir que cette interdiction soit correctement appliquée.

    « Bois Rouge », société centrafricaine en apparence, russe dans les faits

    La République centrafricaine (RCA) est un pays riche de ses forêts. En 2021, le bois était le principal bien d’exportation du pays, loin devant les diamants. Il est exploité par seulement une douzaine d’entreprises.

    Le 9 février 2021, un nouvel acteur fait son entrée dans ce milieu très fermé. Une société jusqu’alors inconnue, Bois Rouge, remporte un appel d’offres lancé cinq mois plus tôt par le gouvernement centrafricain. Elle obtient, dans la région de la #Lobaye, au sud-ouest du pays, le droit d’exploiter une forêt de 186 000 hectares, riche de gorilles, léopards et éléphants.

    La parcelle appartenait jusqu’alors aux #Industries_forestières_de_Batalimo (#IFB), la plus ancienne des sociétés forestières de Centrafrique, à capitaux français. Le 18 juillet 2019, le permis est retiré à IFB et repris par l’État, dans des conditions contestées : selon nos informations, IFB a introduit un recours devant le Conseil d’État centrafricain. La société n’a pas souhaité commenter tant que la procédure judiciaire est en cours.

    Début 2021, la forêt passe donc sous le contrôle de Bois Rouge. L’entreprise se décrivait sur son site internet, mystérieusement fermé cette année, comme « l’une des plus grandes entreprises africaines de bois », se présentant ainsi comme une société 100 % centrafricaine. Elle est, de fait, immatriculée au registre du commerce depuis mars 2019 et dirigée par une ressortissante du pays, #Anastasie_Naneth_Yakoïma.

    Mais il s’agit en réalité d’un paravent des intérêts russes en Centrafrique. « Tout le monde sait qu’il s’agit d’une société fabriquée de toutes pièces par les Russes », confie un acteur du secteur. Plusieurs éléments matériels viennent l’étayer.

    En octobre 2019, sept mois après sa création à Bangui, Bois Rouge est présente à un forum d’industriels du bois à Shanghai. La société figure sous le même nom et à la même adresse que ceux renseignés au registre du commerce centrafricain… mais elle est classée parmi les participants russes. Bois Rouge n’est pas représentée par sa directrice, Anastasie Naneth Yakoïma, mais par un responsable des ventes dénommé #Artem_Tolmachev. Et l’une des deux adresses e-mail de contact de l’entreprise est hébergée par un service de messagerie russe, mail.ru.

    Les liens de Bois Rouge avec la Russie sont confirmés par ses activités sur le terrain. Des photos datées de novembre 2021 prises dans la concession, que l’EIC et OpenFacto ont obtenues, montrent plusieurs hommes blancs aux côtés d’employés centrafricains, ainsi que des camions et des boîtes de médicaments de marque russe et une porte sur laquelle « centre médical » est écrit en russe.

    Interrogée sur ses liens avec la Russie (ainsi que sur l’ensemble des informations contenues dans cet article), la gérante de Bois Rouge, Anastasie Naneth Yakoïma, fait simplement savoir que sa société « exerce son activité tout en respectant pleinement les exigences des normes et les règles en vigueur ». Elle ne souhaite pas répondre à nos questions, estimant que cela reviendrait à diffuser des « données confidentielles » sur l’entreprise.

    Sur la trace de Wagner : camouflages « #MultiCam » et sociétés de la galaxie Prigozhin

    D’autres éléments plus précis confirment que Bois Rouge n’est pas simplement liée à des entrepreneurs russes, mais bien à un réseau spécifique : celui d’Evgueni Prigozhin – homme d’affaires proche de Vladimir Poutine – et du groupe Wagner, dont il est soupçonné d’être le financier et le dirigeant.

    Le groupe Wagner n’a pas d’existence légale ; aucune entreprise ne porte officiellement ce nom. Il désigne le groupe de #mercenaires et, par extension, la galaxie de sociétés contrôlées par Evgueni Prigozhin qui opèrent dans les zones où ces mercenaires sont déployés – qu’elles soient actives dans l’extraction de ressources naturelles ou la #propagande en ligne. Evgueni Prigozhin est déjà présent en RCA via plusieurs entreprises, dont #Lobaye_Invest et #M-Finans, sous sanctions américaines depuis septembre 2020.

    Le premier élément reliant Bois Rouge à Wagner est chronologique : l’attribution de la concession dans la préfecture de la Lobaye coïncide avec l’arrivée des #mercenaires_russes dans la région. Selon nos informations, le gouvernement centrafricain a attribué l’ancienne parcelle d’IFB à Bois Rouge le 9 février 2021, soit seulement quinze jours après la reprise de #Boda, la principale ville de la région, par l’armée centrafricaine et les hommes de Wagner. Boda était auparavant contrôlée par une coalition de groupes armés, la #CPC.

    Les liens entre Bois Rouge et la galaxie Wagner/Prigozhin sont également d’ordre financier. Les données issues des bordereaux de chargements (« bill of lading ») de marchandises destinées à Bois Rouge, que l’EIC et OpenFacto ont consultées, démontrent que la société achète du matériel à #Broker_Expert_LLC, une société basée à Saint-Pétersbourg.

    Or, #Broker_Expert fournit d’autres entités du réseau Wagner/Prigozhin, parmi lesquelles l’entreprise minière #Meroe_Gold, active au #Soudan, décrite par le Trésor américain comme une filiale du groupe d’Evgueni Prigozhin.

    L’ONG Dossier Center (de l’opposant russe Mikhaïl Khodorkovski), dont trois journalistes ont été assassinés en Centrafrique en juillet 2018 alors qu’ils enquêtaient sur les activités de Wagner dans le pays, liste également Broker Expert en tant qu’« entreprise affiliée à Prigozhin ». Ce lien est confirmé par des éléments matériels, tels qu’un numéro de téléphone utilisé à la fois par Broker Expert et par des sociétés de la famille Prigozhin : #Concord LLC, dont Evgeny Prigozhin est le bénéficiaire économique ; ou encore #Soinvest LLC, dirigée par son épouse #Liubov_Prigozhina.

    Nous avons identifié vingt-huit transactions entre Bois Rouge et Broker Expert rien qu’en novembre et décembre 2021. En deux mois, l’exploitant forestier a importé via Broker Expert un tracteur, des matériaux de construction (tôles d’acier, argile expansée, bétonnière, ciment, briques), des vis, du fil barbelé, un ventilateur, des plaques d’amiante ou encore un aspirateur industriel.

    Outre ces liens d’affaires, des indices laissés sur le terrain suggèrent aussi un lien avec Wagner. Sur deux photos prises sur la concession de Bois Rouge, on distingue des individus portant des pantalons de camouflage militaire. Ce modèle de camouflage, dit MultiCam, est utilisé par Wagner en RCA.

    Ressources naturelles contre prestations de sécurité

    Parmi les sources connues de financement de Wagner figure l’exploitation de ressources naturelles, dont des champs de #pétrole et de gaz repris à l’État islamique en #Syrie (dont Wagner toucherait 25 % des revenus en vertu d’un contrat signé avec le gouvernement syrien) et des #mines_d’or exploitées par une société liée à Evgueni Prigozhin au #Soudan. L’attribution de permis d’exploitation à des sociétés liées au groupe serait une manière pour des gouvernements africains surendettés de payer les services des mercenaires.

    La Centrafrique ne semble pas échapper à ce mode de fonctionnement. Un document rédigé par le gouvernement centrafricain, révélé dans un récent documentaire de France 5, fait le lien entre « l’investissement russe dans le domaine de la sécurité nationale » et l’exploitation d’une mine d’#or en RCA par une société officiellement malgache mais en réalité sous contrôle russe, #Midas_Resources.

    « L’État centrafricain a le droit de prendre connaissance de l’état des lieux de l’investissement russe dans le domaine de la #sécurité nationale pour pouvoir être en mesure de gérer les compensations », indique le document.

    Le droit d’exploiter la forêt centrafricaine fait-il partie des « #compensations » accordées à Wagner en échange des services de ses combattants, qui assurent la garde rapprochée du président Touadéra et combattent aux côtés des forces armées centrafricaines ?

    Nos recherches démontrent en tout cas que les conditions d’exploitation octroyées à Bois Rouge relèvent davantage du cadeau que de la relation commerciale classique.

    Une forêt bradée

    Nous nous sommes procuré les documents officiels encadrant les activités de la société forestière liée à Wagner, qui étaient jusqu’ici restés secrets. Nous avons comparé les deux principaux documents – la convention provisoire d’exploitation signée entre l’État centrafricain et Bois Rouge le 28 avril 2021 et la convention définitive d’exploitation du 3 décembre 2021 – avec six autres contrats comparables signés par l’État centrafricain avec d’autres entreprises entre 2014 et 2020. Notre analyse montre que Bois Rouge a obtenu le droit d’exploiter la forêt de manière intensive, ainsi que des avantages jamais octroyés à d’autres entreprises.

    Trois exemples illustrent ce traitement de faveur.

    Bois Rouge a obtenu l’autorisation d’exploiter la totalité de la surface de la forêt dont elle a obtenu la concession, avant même d’avoir signé la « convention définitive d’exploitation » censée encadrer ses activités. Or, avant d’avoir signé cette convention définitive, les autres entreprises forestières n’ont le droit d’exploiter qu’une partie de leur concession – généralement un huitième de sa surface.

    Second avantage : alors que les contrats forestiers fixent des « assiettes de coupe » (des zones prévues pour être exploitées), qui changent chaque année afin de laisser la forêt se régénérer, la convention d’exploitation de Bois Rouge prévoit des « assiettes annuelles de coupe » valables non pas un an mais trois ans, et renouvelables sur simple demande.

    Le contrat signé avec Bois Rouge supprime enfin une disposition importante, présente dans tous les autres contrats que nous avons pu consulter : l’interdiction de procéder à des abattages par temps de pluie ou venteux, ce qui est normalement interdit pour des raisons de sécurité.

    En plus de ces conditions d’exploitation inédites, nous avons obtenu un document prouvant que le gouvernement centrafricain a octroyé d’importants avantages fiscaux et douaniers à Bois Rouge.

    Une lettre signée du ministre des finances et du budget de RCA, #Henri-Marie_Dondra, datée du 23 avril 2021, indique que Bois Rouge bénéficie pendant cinq ans de droits de douane réduits à 5 % sur ses importations, d’une exonération de l’#impôt sur les sociétés (puis réduit à 25 % pendant une année supplémentaire), d’une contribution au développement social réduite de 25 % et d’une exemption du paiement de la patente. L’entreprise bénéficie également d’une TVA sur les importations « neutralisée » par une procédure dite de « paiement différé » ainsi que d’une exonération de #taxe_foncière pendant huit ans sur tous les immeubles bâtis neufs.

    Exploitation lancée de manière illégale

    Malgré ce traitement de faveur, nous avons pu établir que Bois Rouge n’avait pas respecté tous ses engagements.

    La société a lancé son exploitation en juillet 2021 sans réaliser de #plan_d’aménagement ni d’#étude_d’impact_environnementale, qui sont pourtant deux obligations légales. L’absence de plan d’aménagement est explicitement mentionnée dans la convention définitive d’exploitation du 3 décembre 2021, ce qui n’a pas empêché le gouvernement centrafricain de la signer.

    « L’instauration de plans d’aménagement qui garantissent la préservation de la ressource forestière demeure notre priorité, et nous allons intensifier les contrôles », assurait pourtant en 2016 la ministre centrafricaine des forêts.

    L’absence d’étude d’impact environnementale réalisée par Bois Rouge nous a été confirmée par le ministère de l’environnement centrafricain.

    Ce n’est pas tout. Bois Rouge aurait dû payer, en échange de la concession, trois années de loyer. Cette obligation figure noir sur blanc dans le décret signé par le premier ministre centrafricain le 9 février 2021. La société a quinze jours pour le faire, et « tout manquement ou retard entraînera l’annulation d’office du permis », précise le document.

    Bois Rouge n’a pas payé. Mais l’État ne lui a pas retiré son permis.

    Une lettre du ministère des finances prouve qu’à la date du 23 avril 2021, soit deux mois après l’expiration du délai légal pour payer le loyer, le ministère des finances centrafricain n’avait toujours pas reçu l’argent. Le courrier indique que Bois Rouge a demandé un délai de paiement jusqu’au 1er avril 2022, soit onze mois après la date prévue. Ce report a été accordé par le ministère des finances – interrogé sur les motifs de cette décision, ce dernier ne nous a pas répondu.

    D’autres documents internes au ministère des eaux et forêts prouvent que Bois Rouge n’a pas payé toutes les taxes liées à l’abattage de bois auxquelles elle était assujettie, au moins jusqu’en février 2022.

    À ces manquements légaux et financiers s’ajoutent des #conditions_de_travail problématiques sur la zone d’exploitation. Nous avons pu recueillir le témoignage détaillé d’une personne connaissant bien la concession, mais qui requiert l’anonymat étant donné les risques importants pour sa sécurité. Cette source rapporte que Bois Rouge emploie un personnel très insuffisant (une équipe d’abattage y est constituée de deux personnes, contre cinq ou six habituellement), qu’elle fait travailler dans des conditions dangereuses.

    Selon ce témoin, les #abatteurs de Bois Rouge couperaient « 15 à 20 arbres par jour » alors que la norme dans d’autres concessions serait plutôt de sept par jour. Les dirigeants de l’entreprise leur imposeraient de travailler « jusqu’à 15 heures ou 16 heures » alors que, dans la région, l’usage veut que le travail s’arrête vers 11 heures en raison du vent qui se lève, rendant alors l’abattage particulièrement dangereux. Il assure enfin que le cahier de chantier, qui recense notamment les volumes de bois coupés, n’était pas rempli, alors qu’il s’agit d’une obligation légale. Interrogés sur ce point (ainsi que sur toutes les questions soulevées dans cet article), les représentants de la société Bois Rouge ne nous ont pas répondu.

    Malgré cela, Bois Rouge n’aurait pas encore exploité d’importants volumes de bois. Deux sources proches du dossier indiquent que l’entreprise a jusqu’à présent coupé un nombre d’arbres relativement modeste – qui représenterait quelques centaines de mètres cubes – qu’elle a ensuite exportés via le Cameroun. « Ils semblent être dans une phase de test », indique l’une de ces sources.

    Bientôt des meubles en « bois Wagner » en Europe ?

    Il est impossible, pour l’heure, de savoir vers quels pays ce bois a été exporté. Bois Rouge n’a pas souhaité nous répondre ; également questionnée, la #SGS, société chargée de contrôler les exportations de bois centrafricain, n’a pas donné suite.

    Plusieurs pays d’Europe importent du bois centrafricain, parmi lesquels l’Espagne (jusqu’en 2019 au moins), la France, l’Italie, le Portugal, l’Allemagne et la Belgique. Au total, selon les chiffres officiels produits par l’UE, les importations de bois (et ses dérivés, charbon et liège) de la RCA vers l’UE ont augmenté de 62 % en 2021 pour atteindre 11 millions d’euros.

    Du « #bois_Wagner » est-il importé en Europe, ou pourrait-il l’être prochainement ? Cela est théoriquement interdit, pour deux raisons : les règlements européens contre l’exploitation illégale des forêts, et les sanctions émises par l’UE visant Wagner. À cela pourraient s’ajouter les sanctions prises contre des entreprises et citoyens russes à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine, qui pourraient également toucher indirectement Bois Rouge : l’exploitant forestier se fournit auprès de l’entreprise de sidérurgie russe #Severstal, dont le principal actionnaire, l’homme d’affaires russe #Alexeï_Mordachov, a été placé sous sanctions européennes en mars 2022.

    Mais pour l’heure, rien ne garantit que les contrôles existants soient suffisants pour empêcher Wagner d’écouler son bois centrafricain en Europe.

    En 2005 et 2020, l’UE s’est dotée de deux règlements visant à mettre fin à l’exploitation illégale des forêts : le règlement de l’Union sur le bois, et le règlement dit #FLEGT (« #Forest_Law_Enforcement_Governance_and_Trade »). Ils prévoient un système de « #diligence_raisonnée », qui doit être mis en place par les importateurs et est supposé garantir que les bois issus d’une récolte illégale ne sont pas mis sur le marché de l’Union européenne.

    Mais la Commission européenne a jugé, dans un rapport de décembre 2021, que ces deux outils n’avaient pas totalement atteint leurs objectifs. Une partie des entreprises important du bois dans l’UE ont une « connaissance et une compréhension limitées des obligations à respecter » et rencontrent des difficultés à vérifier les informations provenant de leurs chaînes d’approvisionnement. Certains importateurs profitent de la souplesse de certains pays de l’UE, où les contrôles sont moins nombreux, pour faire entrer du bois à l’origine douteuse, relève la Commission.

    De fait, pour l’année, 2020, un seul État membre a déclaré avoir effectué un contrôle portant sur du bois importé de RCA afin de vérifier sa conformité avec le règlement européen sur le bois.

    Les ONG sont encore plus critiques. « Les règles de confidentialité en vigueur dans l’Union européenne font qu’il est difficile de suivre le bois depuis la source jusqu’à l’entreprise qui l’importe directement », explique Marigold Norman, experte en bois travaillant avec l’ONG Forest Trends. Par ailleurs, « jusqu’à présent, les sanctions infligées aux entreprises qui enfreignent les règles ont été limitées. Dans certains cas, les amendes sont une part assumée du coût de l’approvisionnement en bois tropicaux de grande valeur ».

    Malgré des importations de bois centrafricain en forte augmentation ces dernières années (jusqu’à atteindre près de 6 millions d’euros en 2021 selon les données des douanes françaises), la France ne semble pas non plus mettre en œuvre de contrôles suffisants. En 2019, l’ONG Earthsight a établi qu’une entreprise française, F. Jammes, continuait d’importer du bois produit par la société centrafricaine SEFCA, pourtant accusée en 2015 par l’ONG Global Witness d’avoir versé de l’argent à la Seleka, un groupe armé centrafricain responsable de nombreuses exactions, afin de sécuriser sa production.

    Interrogée par le biais de son porte-parole sur les conditions d’exploitation octroyées à Bois Rouge, la présidence centrafricaine nous a adressé une brève réponse, assurant que « le gouvernement centrafricain, en toute souveraineté, reçoit des projets d’exploitation et accorde des licences d’exploitation aux sociétés d’investissement qui s’installent dans [son] pays ». La présidence n’a pas souhaité répondre davantage à nos questions précises, estimant que le sujet « ne correspond[ait] pas aux préoccupations de [son] pays et de [sa] population » et qu’elle n’avait « pas à justifier et à prouver quoi que ce soit ».

    https://www.mediapart.fr/journal/international/260722/bois-contre-mercenaires-russes-comment-la-centrafrique-brade-une-foret-au-

    #Russie #république_centrafricaine #extractivisme #Russafrique #soft_power #déforestation

  • Hillary Clinton a approuvé un plan de désinformation Trump/Russie, selon son directeur de campagne
    https://www.les-crises.fr/hillary-clinton-a-approuve-un-plan-de-desinformation-trump-russie-selon-s

    Son directeur de la campagne de 2016 déclare qu’elle a approuvé un plan pour diffuser auprès d’un journaliste une fausse information concernant la Russie. Source : Wall Street Journal Traduit par les lecteurs du site Les-Crises Le récit de 2016 et au-delà de la collusion entre Trump et la Russie était le sale coup du […]

  • " #Severance" : un chef d’œuvre de #série qui n’a pas fini de nous embarquer

    Dès les premières images, on le sent, « Severance », c’est une œuvre totale, croisement atypique d’un « Playtime » de #Jacques_Tati et d’un « Bienvenue à Gattaca » d’Andrew Niccol. Elle réunit entre autres #Adams_Scott, #John_Turturro, #Patricia_Arquette, #Christopher_Walken.

    [...]

    Et ça se ressent. Il est rare de voir se développer au fil de neuf épisodes, un récit qui parvienne à ce point à être à la hauteur de son concept. Car oui, au-delà de l’intrigue plus classique du grain de sable dans les rouages de comment toute cette entreprise si rodée, glaciale, va petit à petit se déliter, « Severance » n’oublie jamais l’intime. Jusqu’où peut-on s’oublier dans le #travail ? Quelle place et quelle importance doit-il encore avoir dans nos vies ? Et surtout, à l’heure où les multinationales montrent leurs limites morales et systémiques, jusqu’où peut-on séparer nos convictions et notre gagne-pain ?

    Créée par #Dan_Erickson et réalisée par #Ben_Stiller

    https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/22926-19.05.2022-ITEMA_23031319-2022F46555S0139-22.mp3

    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-cine-de-leo-karmann/la-chronique-cine-de-leo-karmann-du-jeudi-19-mai-2022-5725438

    https://www.youtube.com/watch?v=St62ATN0cCg

    Même le générique d’ouverture est une réussite

    https://www.youtube.com/watch?v=NmS3m0OG-Ug

  • Jules Vallès
    https://www.partage-noir.fr/jules-valles-1110

    Jules Vallès est né le 11 juin 1832, au Puy-en-Velay. Professeur de grammaire, son père tentera toute sa vie de monter en grade et sa mère n’aura cesse d’oublier ses origines paysannes. Par cet antagonisme qu’elle subit, celui entre la ville et la campagne, mais aussi celui entre la petite bourgeoisie et les milieux populaires, l’enfance de Jules Vallès (ou plus exactement Vallez) influera grandement sur son œuvre future. Très tôt, il s’intéresse aux bouleversements politiques et sociaux dont l’époque (...) #Itinéraire_-_Une_vie,_une_pensée n°11 : « Eugène Varlin »

    / Séverine (1855-1929) , [Source : @narlivres], Itinéraire - Une vie, une pensée, La Commune de Paris (...)

    #Itinéraire_-_Une_vie,une_pensée_n°11 :« Eugène_Varlin » #Séverine_1855-1929_ #[Source :_@narlivres] #La_Commune_de_Paris_1871_
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/itineraire_varlin2.pdf

  • Sevran : la légitime défense du policier mise à mal
    Mediapart - 7 juin 2022

    https://www.mediapart.fr/journal/france/070622/sevran-la-legitime-defense-du-policier-mise-mal

    Le 26 mars, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), un policier a tué le conducteur d’une camionnette, Jean-Paul Benjamin, 33 ans et habitant de Sevran. Les éléments de l’enquête que Mediapart a pu consulter contredisent la thèse de la légitime défense de cet agent qui a fait feu alors que ni sa vie ni aucune autre n’étaient en danger au moment du tir.

    Après Jean-Paul Benjamin (33 ans), tué le 26 mars à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), après Boubacar (31 ans) et son frère Fadjigui (25 ans), tués à Paris le 24 avril, une jeune femme, âgée de 21 ans, est décédée, le 6 juin, à la suite d’un contrôle de police. C’est la quatrième victime en moins de trois mois. Chaque fois, la police se réfugie derrière la mise en danger des fonctionnaires ou celle de passants.

    Il semblerait que les choses ne soient pas toujours aussi simples, comme Mediapart a pu le constater en accédant aux premiers éléments de l’enquête sur le décès de Jean-Paul Benjamin, habitant de Sevran, qui ont conduit à la mise en examen du policier de la Brigade anti-criminalité (BAC), Emmanuel N., pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, par personne dépositaire de l’autorité publique et avec arme ».

    #violences_policières #police #BAC #Sevran #Jean-Paul_Benjamin

    • À la suite d’un différend financier avec une antenne d’Amazon, pour laquelle il travaille en tant que livreur sous-traitant, Jean-Paul subtilise une des camionnettes du groupe. Avant de partir avec le véhicule, il dit aux occupants qu’il « n’a rien contre eux mais qu’il en voulait au patron […] et qu’il voulait garder le camion et la cargaison » ainsi qu’il est précisé auprès des policiers lors du signalement du vol de la camionnette.

      À 12 h 18, un appel est lancé sur les ondes radio de la police d’Aulnay-sous-Bois. Plusieurs équipages de police sont informés dont celui du commandant Z. accompagné de son chauffeur. « On a croisé le véhicule ciblé en sens inverse. On a fait demi-tour rapidement et on s’est mis derrière le véhicule tranquillement sans gyrophare. Le camion roulait normalement et il avait à son bord un seul individu de type africain, le chauffeur », Jean-Paul Benjamin.

      Au moment du tir, « aucun danger apparent n’est visible sur la vidéo à ce moment précis », notent les enquêteurs.

      Vers 12 h 22, sur les ondes, deux policiers de la BAC annoncent avoir également repéré la camionnette et la suivre. Alors qu’un autre équipage est attendu pour procéder au contrôle du véhicule, le commandant Z., toujours à proximité de la camionnette, entend « un gyrophare au loin » et constate que le véhicule des policiers « de la BAC arrive à vive allure et se stoppe sur un terre-plein central étant donné qu’il y a des voitures dans les deux sens de circulation. Le trafic était un peu saturé ».

      Il voit alors un agent de la BAC, Emmanuel N. « arriver en courant » et se diriger vers la camionnette. « Il était seul, explique-t-il aux enquêteurs. Sans être sûr que le policier ait annoncé son identité (n’étant pas porteur du brassard police) auprès du conducteur, le commandant le suit avec son collègue pour lui prêter assistance. Mais « là, l’action est très rapide. Il se rapproche l’arme à la main et la vitre conducteur se brise ».

      Le conducteur de la camionnette « avait une conduite normale, précise-t-il. Ce n’est qu’après le tir qu’il a eu une conduite dangereuse ». Effectivement, mortellement touché dans le thorax, au niveau du cœur, Jean-Paul a fait plusieurs mètres avant de s’encastrer dans d’autres véhicules. Au moment du tir, ainsi que le commandant le précise, aucun policier ne se trouvait devant le véhicule de Jean-Paul.

      Auditionné, le binôme d’Emmanuel N. décrit la même scène. « Bloqué par la circulation » et à une vingtaine de mètres de la camionnette recherchée, il voit soudainement son collègue sortir du véhicule et partir « en courant » sans annoncer son intervention, sur les ondes. Il le suit du regard et « constate qu’il se porte à hauteur de la portière du conducteur du camion. Il est de dos. Donc je pense qu’il a son arme en main ». Alors que le véhicule « part en trombe », son collègue « fait un mouvement de recul. Il est déstabilisé et c’est dans ce laps de temps que j’entends la détonation ».

      Mais là encore, la vie de son collègue n’est pas menacée puisque, ainsi qu’il le précise, Emmanuel N. « se trouve alors sur la gauche » du camion, « au niveau de la portière du conducteur », ainsi que le confirme les analyses balistiques. Comme nous l’avions révélé, le policier tire sur Jean-Paul Benjamin alors qu’il ne lui fait pas face mais se trouve sur sa droite. Ainsi que le signale le rapport de balistique, la balle traverse « la cloison séparant l’habitacle de la partie fourgon, puis le dossier du siège conducteur, d’arrière en avant ».

      Les retranscriptions par les enquêteurs des images des caméras de vidéosurveillance viennent confirmer que le policier de la BAC intervient seul, en courant et « pas de brassard visible ». À hauteur du conducteur, le policier a alors une partie de ses membres supérieurs dans l’habitacle et aurait pour cela brisé la vitre du conducteur. Puis, alors que le policier fait un mouvement de recul, le camion démarre en sens opposé. Alors qu’il est à une distance de 2 à 2,5 mètres, « arme au poing » et « bras tendus », le policier tire.

      Au moment du tir, à 12 h 23, « aucun danger apparent n’est visible sur la vidéo à ce moment précis », notent les enquêteurs.

      Auditionné, l’auteur du tir livre une tout autre version, difficilement crédible au regard des enregistrements vidéo. Omettant de dire qu’il a plongé les bras à l’intérieur du véhicule, en brisant ainsi la vitre, il prétexte tout d’abord un tir accidentel, déséquilibré par le démarrage du camion. « Tout en basculant de côté, j’entends le coup de feu que je provoque », affirme-t-il. Or les images révèlent qu’il se tient alors à plus de deux mètres du véhicule.

      Lors de sa deuxième audition, il passe finalement d’un tir accidentel à un tir pour sauver sa propre vie, mise en danger par la conduite de Jean-Paul : « Je me sens partir avec le véhicule. Je comprends que je suis en danger et qu’il y a un risque pour moi d’être projeté contre les véhicules qui sont derrière moi. Sentant cette menace, en basculant j’ai fait feu. » Il répète qu’il « s’est senti une atteinte à ma vie ».

      Le policier peine à étayer le danger face à un « conducteur qui n’était pas armé » et « ne proférait pas de menace ». Il reconnaît que « c’était une sensation très bizarre, une sensation particulière dans le corps inexplicable ». L’inexplicable, c’est ce qui ressort du tir de ce policier qui a coûté la vie d’un homme.

      Plus inquiétant, il déclare à la fois que « ce n’était pas un tir visé » mais « un tir de riposte ». Tout en ayant « mis son arme à hauteur de l’individu » et donc sachant que son tir « serait susceptible de le toucher ». Après le tir, il a d’ailleurs « le sentiment d’avoir impacté l’individu. »
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      En ouvrant le feu, ce policier est certain d’avoir vu dans le regard de Jean-Paul Benjamin, une « détermination », celle de ne pas se laisser interpeller. Pour autant, il ne sait plus s’il a voulu « neutraliser le conducteur » ou « simplement stopper le véhicule ».

      Dans le dossier judiciaire, figure une carte d’adhérent au syndicat Alliance, un brassard siglé Police et un témoin de chambre vide pour pistolet automatique.

      Parmi les questions auxquelles Emmanuel N. n’a pas su répondre, reste celle du nombre de tirs effectués, n’étant ni capable d’expliquer pourquoi une cartouche manque dans son chargeur ni en mesure de préciser la nature de l’objet qu’il a ramassé au sol après le tir. Pourtant, les échanges radio parlent de plusieurs coups tirés, contredisant encore la thèse de l’accident et expliquant la cartouche manquant dans le chargeur, dont la douille aurait été ramassée par le policier.

      Contacté, l’un des avocats de la famille de Jean-Paul, Arié Alimi, n’a pas souhaité apporter, à ce stade, de commentaire.

  • Une pollution aux composés perfluorés identifiée dans le couloir de la chimie, au sud de Lyon
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/pollution-composes-perfluores-couloir-chiie-sud-lyon-39626.php4

    Il paraissait étonnant que la France puisse échapper au scandale des « polluants éternels », mis en lumière pour les États-Unis par le film Dark Waters. L’équipe Vert de rage du journaliste d’investigation Martin Boudot révèle à travers une enquête, qui sera diffusée dans le magazine Envoyé Spécial de France 2, le jeudi 12 mai, une contamination par des composés perfluorés (PFAS) des milieux situés à proximité de la plateforme industrielle de Pierre-Bénite, au sud de Lyon. Cette plateforme héberge deux entreprises, Arkema et Daikin, qui utilisent, ou ont utilisés, ces composés. Il s’agit de deux installations classées (ICPE) soumises à autorisation, la première étant, de surcroît, classée Seveso seuil haut.

  • Ils nous ont oubliés - CABOU
    https://cabou.net/Ils-nous-ont-oublies

    Ils nous ont oubliés
    (lundi 25 avril 2022)

    Hier, jour d’élection présidentielle, je ne suis pas allé à la pêche. J’ai pris le métro avec ma compagne jusqu’à la porte de Clichy.

    Nous avons découvert en surface qu’il existe, à deux pas du très stalinien tribunal de Paris, un espace labellisé « Théâtre de l’Odéon » - Ateliers Berthier.

    Nous y avons passé tout l’après-midi, en présence de « Ils nous ont oubliés », spectacle mis en scène par Séverine Chavrier, basé sur La Plâtrière, un roman de Thomas Bernhard, datant de 1970.

    #théâtre #Thomas_Bernhard #Séverine_Chavrier #Kropotkine

  • Brest, tous aux abris Robin des bois
    https://robindesbois.org/brest-tous-aux-abris

    Le lundi 28 juillet 1947, l’ Ocean Liberty est à quai. Il vient de New York. Il est chargé de 3100 tonnes de nitrate d’ammonium. Un départ de feu est signalé à 12h25. Des remorqueurs l’éloignent du port de commerce et de la ville. A 17h25, il explose et projette des milliers de débris incandescents. Brest, en reconstruction après la Deuxième Guerre Mondiale, est ravagée. Le bilan humain est de 26 morts et de centaines de blessés. Si le navire et sa cargaison dangereuse n’avaient pas été éloignés à temps du cœur de la ville portuaire, c’était Beyrouth avant l’heure.


    Vladimir Vize, mer de Kara, 4 mars 2020 © D. Lobusov

    77 ans après, Brest veut rejouer avec le feu. Pour éviter les « lourdeurs administratives » et faire face à la concurrence des chantiers de réparation navale asiatiques, un arrêté modifiant le Règlement des Ports Maritimes (RPM) est en préparation par le ministère de l’Ecologie.
Alors qu’un navire transportant des marchandises dangereuses doit actuellement avoir des citernes vides et nettoyées avant d’entrer dans une cale sèche où il sera captif pendant les réparations, le projet d’arrêté permet l’accueil en cale sèche de navires encore chargés ou contenant des résidus de matières dangereuses comme du pétrole et surtout du Gaz Naturel Liquéfié (GNL). Il s’agit en particulier de favoriser les escales techniques des méthaniers brise-glaces russes qui livrent en Europe de l’Ouest et en Asie du GNL en provenance du terminal gazier de Yamal en Arctique russe opéré par Yamal GNL, propriété du russe Novatek, de TotalEnergies, de la China National Petroleum Corporation et du Fonds d’investissement du gouvernement chinois Silk Road Fund.


    Yakov Gakkel, mer de Sibérie orientale,10 novembre 2021 © Alex Y-FleetPhoto

    Le GNL est inflammable et explosif. Les méthaniers sont comme toutes les autres catégories de navires de commerce atteints par le gigantisme. Le Georgiy Brusilov, le Nikolay Yevgenov, le Boris Vilkitsky, le Yakov Gakkel, le Christophe de Margerie, le Vladimir Vize , tous de 299 m de long, ont fait récemment des arrêts techniques à Brest de plusieurs semaines pour de la maintenance générale, des travaux de peinture, de tôlerie, vérification et remplacement des vannes, des pompes de cargaison, localisation de fuites dans les cuves, travaux de tuyauteries, meulage, soudure à chaud. Les méthaniers sont des bombes flottantes. Grâce à cet arrêté, les méthaniers vont devenir des bombes terrestres. Ils pourront en cale sèche contenir dans leurs cuves des « volumes importants » de gaz.

    Dans les chantiers navals de réparation, qu’ils soient militaires ou civils, les incendies pendant les opérations de maintenance des navires sont fréquents. Un navire à quai sans son équipage complet est plus vulnérable qu’un navire en mer. L’incendie le plus connu et le plus meurtrier est celui du pétrolier Spyros en 1978 à Singapour. 76 morts parmi les ouvriers et 69 blessés.


    Christophe de Margerie, Mer de Sibérie orientale, 8 novembre 2021 © Alex Y-FleetPhoto

    Le chantier Damen de Brest s’inscrit dans un environnement Seveso. Il est voisin de 3 sites qui peuvent être à l’origine d’un accident majeur se propageant aux navires captifs non nettoyés. Dans l’autre sens, un accident sur un navire en cale sèche pourrait avoir des conséquences sur la sécurité des sites Seveso voisins. En juin 2020, l’explosion dans la province du Zhejiang en Chine d’un modeste camion-citerne de GNL et ses effets dominos ont fait 20 morts, 172 blessés dont 24 graves et dévasté des quartiers entiers.

    Robin des Bois estime que cette faveur réclamée par l’industrie de la réparation navale se ferait au détriment de la sécurité industrielle, maritime et du droit à l’information des citoyens. Aucune consultation des populations locales et des maires n’est prévue dans le projet d’arrêté. Mieux vaut quelques « lourdeurs administratives » que la lourdeur de bilans humains et matériels.

    Dans l’Union européenne, les chantiers navals ne sont pas assujettis à la directive Seveso. La France va demander à la Commission européenne si un chantier naval accueillant des tankers de GNL contenant encore des volumes importants de gaz devait ou non être classé Seveso. Robin des Bois attend sans illusion la réponse de la Commission qui vient de décerner le label vert au gaz fossile.

    Les demandes des chantiers Damen à Brest sont relayées par les chantiers Damen à Dunkerque et par les chantiers navals de Marseille.

    #Brest #Dunkerque #Marseille #seveso #france #gouvernement_macron #lourdeurs_administratives #pétrochimie #incendie #gaz #pétrole #gnl #arctique #climat #transport_maritime #pollution #Histoire #catastrophe #commission_européenne

  • Tout peut exploser

    Savez-vous combien d’#accidents_industriels subit la France chaque année ? Plus de 68 000. Environ 187 par jour.
    Vous n’en avez jamais entendu parler ? C’est normal ! La plupart du temps, ils suscitent juste un entrefilet dans la presse régionale. Seuls les accidents les plus meurtriers font la une. #AZF nous a ainsi douloureusement marqués il y a vingt ans. Trente et une personnes ont perdu la vie parce qu’une centaine de tonnes de #nitrate_d’ammonium avait explosé. Ce même matériau a provoqué plus de 200 morts à Beyrouth en 2020.
    Pourtant, des ports comme Marseille ou Saint-Malo continuent à en stocker jusqu’à 60 000 tonnes.
    Vous l’ignoriez ?
    Savez-vous seulement que des milliers de trains remplis de cette même matière dangereuse transitent, chaque matin, par la gare de triage de Drancy, en Seine-Saint-Denis ? À deux pas du RER B que 400 000 Franciliens empruntent quotidiennement ?
    Vous tremblez ? Vous pouvez.
    Et s’il n’y avait que ça. Imaginez, demain, la rupture du #barrage de Vouglans dans le Jura. Plausible, vu l’état de #vétusté de ces #infrastructures. La vague que la rupture provoquerait pourrait atteindre la #centrale_nucléaire du Bugey dans l’Ain, entraînant potentiellement la libération d’un nuage radioactif à 30 kilomètres de Lyon. Cinq millions de personnes seraient menacées dans un rayon de 100 kilomètres.
    Que font nos dirigeants pour nous protéger de ces risques et de tant d’autres présentés dans ce livre ? Trop peu. En dix ans, 10 000 contrôles sur des #sites_dangereux ont été supprimés ; les budgets des pompiers, amputés. Quant aux industriels, pour faire des économies sordides ils remplacent des salariés par des intérimaires ou des sous-traitants : 92 % de ce personnel travaillant sur des sites à #risques d’incendie n’ont pas été formés à l’utilisation d’un extincteur.
    Autant vous dire que… tout peut exploser.

    https://www.fayard.fr/documents-temoignages/tout-peut-exploser-9782213720722
    #livre #sous-traitance #néo-libéralisme #seveso #risques

  • « Blanquer dévoile enfin le protocole sanitaire qu’il devait annoncer début juillet mais pour en prendre connaissance, il faut être abonné au JDD.
    Le mépris…
    #BlanquerDemission »

    ABONNÉS - Présence dans les classes, campagne de vaccination, tests... Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, dévoile le protocole qui s’appliquera en septembre dans les établissements scolaires. « Il n’y aura pas de passe sanitaire à l’école », insiste-t-il.

    « Touche pas à mes enfants ! » Le slogan s’est affiché, samedi, sur des pancartes lors des rassemblements anti-passe sanitaire. Les manifestants étaient 175.503 dans plus de 200 villes, selon le ministère de l’Intérieur (214.845 la semaine passée). Certains s’opposent aussi à la vaccination des 12-17 ans, dont ils craignent qu’elle s’étende aux plus jeunes. Les adolescents, pourtant, répondent présent : plus de 55% d’entre eux ont reçu au moins une dose, comme plus de 70% de la population. De quoi permettre au ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, de s’afficher serein, malgré l’intense circulation du variant Delta qui pèse sur le retour en classe, le 2 septembre, de plus de 12 millions d’élèves. C’est donc, annonce-t-il, au niveau 2 du protocole sanitaire que se fera la rentrée, sans cours à distance.

    Le protocole prévoit quatre niveaux d’alerte en fonction du contexte sanitaire et autant de scénarios. Lequel va s’appliquer à la rentrée ?

    L’évolution de la situation sanitaire nous conduit à retenir le niveau 2, celui qui nous permet d’avoir la rentrée la plus normale possible, avec les élèves en classe, tout en préservant la santé de chacun. Ce protocole s’appuie sur des mesures sanitaires qui ont fait leurs preuves – comme les gestes barrière, le nettoyage des locaux, la stratégie « tester, alerter, protéger » – auxquelles s’ajoute désormais la vaccination dès l’âge de 12 ans. Nous ne disposions pas de cet atout lors de la précédente rentrée, qui s’était d’ailleurs bien passée. J’ai écouté les organisations syndicales cette semaine et nous continuons à dialoguer sur tous les enjeux de mise en œuvre. Par exemple, nous avons encore modifié le protocole samedi, pour interdire les sports de contact à l’intérieur au niveau 2.

    Pour l’instant, les conditions de la rentrée seront identiques partout en métropole

    Y aura-t-il des adaptations locales ?

    La situation est grave aux Antilles et pourrait le devenir en Guyane : nous prendrons la semaine prochaine des mesures spécifiques, qui pourraient aller au-delà du niveau 4. A la Réunion, nous avons pu faire la rentrée au niveau 2 et les retours sont positifs. Le gouvernement polynésien, compétent en la matière, a pris samedi la décision de fermer les écoles, collèges et lycées dans le cadre d’un confinement général dû à la situation sanitaire très dégradée. En métropole, on se réserve la possibilité d’adapter le protocole à l’échelle locale, s’il y avait des évolutions qui le justifiaient mais, pour l’instant, les conditions de la rentrée seront identiques partout.

    Sur quels critères vous appuyez-vous ?

    Nous prenons en compte les indicateurs généraux de l’épidémie établis par les autorités de santé, comme le taux d’incidence ou la pression hospitalière, mais aussi des éléments propres à l’Education nationale, comme le taux de vaccination des adultes et des élèves. Nos enquêtes indiquent que la très grande majorité des enseignants s’est déjà fait vacciner, au-delà même des résultats observés dans l’ensemble de la population ! Et plus de 55% des 12-17 ans ont déjà reçu au moins une dose, alors qu’on partait de presque zéro au début des vacances d’été. C’est encourageant. Ce mouvement va se poursuivre puisque nous lançons une

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    https://twitter.com/realmarcel1/status/1429388446234259457

    • En cas de contamination dans une classe, la période d’isolement de sept jours ne sera pas requise pour les élèves vaccinés, « la même règle que pour le reste de la population », a expliqué le ministre.

      Extrait de La Dépêche. Publié le 22/08/2021 à 08:40 , mis à jour le 23/08/2021 à 06:39

      Faisant fi de toutes les informations délivrées par les autorités médicales les plus éminentes, Blanquer n’a pas encore fini de creuser.

      Je passe sur la vacuité de ce genre d’articles qui reprennent en les tronquant les propos d’autres organes de presse, ce qui fait que, si tu veux une info à peu près fiable, et bien tu passes à la caisse ...

      #business_as_usual

    • Rentrée scolaire et protocole contre le Covid-19 : des précisions et des questions

      Le ministre Jean-Michel Blanquer a précisé les règles dans le « Journal du dimanche ». Les syndicats dénoncent des mesures trop peu strictes, en particulier à l’école primaire.

      Emmanuel Macron l’avait pressé de réexpliquer clairement les conditions sanitaires de la rentrée scolaire auprès des enseignants et des parents. Jean-Michel Blanquer n’a pas attendu sa conférence de rentrée, prévue jeudi 26 août, pour faire de la pédagogie. Accueil de tous les élèves, port du masque obligatoire en intérieur, limitation du brassage… le ministre de l’éducation a donné, dans les colonnes du Journal du dimanche (JDD) du 22 août, des précisions sur le protocole sanitaire en vigueur à la rentrée du 2 septembre.
      Comme on pouvait s’y attendre, c’est le « niveau 2 » (sur quatre) du protocole diffusé fin juillet qui a été retenu pour la France métropolitaine : les élèves vont en classe tous les jours en effectifs complets, continuent à porter le masque à l’intérieur et à respecter les gestes barrières et le non-brassage entre les niveaux scolaires. En intérieur, les enseignants d’EPS sont invités à éviter les sports « de contact », a précisé le ministre.
      Si des ajustements seront possibles en fonction des situations locales, ce niveau d’alerte est « celui qui nous permet d’avoir la rentrée la plus normale possible, avec les élèves en classe, tout en préservant la santé de chacun », a insisté Jean-Michel Blanquer. Le ministre le martèle : « Il n’y aura pas de passe sanitaire à l’école. »

      Sur la gestion des cas positifs et des cas contacts, à l’école primaire, le protocole reste le même qu’en 2020 : un cas de Covid-19 entraîne la fermeture de la classe. En juillet, le ministre avait créé la surprise en annonçant sur France Info que les élèves non-vaccinés des collèges et lycées seraient « évincés » si un élève était testé positif dans leur classe, laissant penser que tous les élèves non-vaccinés seraient renvoyés chez eux. « Il n’a jamais été question de renvoyer tout le monde, seulement les contacts à risque », assure aujourd’hui son entourage. Par opposition au terme « évincés », qui avait choqué, Jean-Michel Blanquer a indiqué que « le mot le plus adapté était “protégés”. Un élève non vacciné est dans une situation plus risquée qu’un élève qui a reçu au moins une injection ».

      Attestation des parents

      Autre précision importante : contrairement à ce qui a circulé cet été, les élèves de 6e sont bien soumis au même protocole que les autres collégiens lorsqu’un cas se déclare dans leur classe. Mais, à la différence de leurs camarades de plus de 12 ans autorisés à se faire vacciner, ils ne peuvent donc faire jouer leur certificat de vaccination pour revenir plus vite de l’isolement réglementaire de sept jours.

      Sur la question sensible du statut vaccinal des élèves, Jean-Michel Blanquer a donné une précision de taille : les enfants considérés comme cas contacts pourront revenir en classe avant les sept jours sur la foi d’une attestation des parents. Ceux-ci « seront libres de dire si leur enfant est vacciné ou non, mais cela relève de la responsabilité individuelle », tranche le ministre. Les autorités sanitaires pourront, le cas échéant, vérifier que les familles des enfants cas contacts disent vrai.

      Le choix du principe déclaratif pose cependant des questions, car il s’appuie sur la bonne volonté des parents – qui seront parfois sans solutions pour faire garder leurs enfants. « Les familles pourront être tentées de renvoyer leur enfant en classe par tous les moyens, s’inquiète Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du syndicat SGEN-CFDT. Surtout s’il n’y a aucune prise en charge au niveau des salariés contraints de garder leurs enfants chez eux. »

      D’autres précisions étaient très attendues, à dix jours de la rentrée : les enfants non-vaccinés pourront bien participer aux sorties scolaires, sauf lorsqu’ils seront mélangés avec d’autres publics dans des lieux où le passe sanitaire est en vigueur, comme les musées ou les cinémas. Le cas échéant, les élèves non-vaccinés devront faire un test – qui sera bientôt payant, même si le ministre assure qu’il donnera sous peu des précisions pour garantir « le principe de gratuité ».

      « Talon d’Achille »

      Le choix du « niveau 2 » était questionné, dimanche soir, par les acteurs de l’école, qui redoutent une « dégradation rapide » de la situation après la rentrée.

      « Ce protocole n’est pas à la hauteur du risque, juge Guislaine David. Très vite, les classes vont recommencer à fermer, car la circulation virale à l’école primaire sera importante. » La syndicaliste, secrétaire générale du SNUipp, est signataire d’une tribune collective de médecins et de professionnels de l’éducation, parue dans Le Monde le 19 août https://seenthis.net/messages/926512 . Ce texte alerte sur la faiblesse des protocoles envisagés par l’éducation nationale face à un variant Delta « circulant intensément parmi les enfants et les adolescents » – eux qui resteront le dernier réservoir de non-vaccinés, puisque les enfants de moins de 12 ans n’y ont pas accès.

      Selon des projections de l’Institut Pasteur, les enfants et les adolescents pourraient représenter la moitié des contaminations au mois de septembre. Interrogé sur cette tribune, Jean-Michel Blanquer réfute l’idée que l’école serait le « talon d’Achille » de la gestion de crise. « Il est faux de dire que le milieu scolaire serait plus propice qu’un autre à la diffusion du virus », assure-t-il au JDD.

      D’autres points restent en suspens. Si le « maintien des mesures renforcées d’aération » est prévu dans le protocole sanitaire, ces outils sont aujourd’hui simplement « recommandés ». Médecins et enseignants ont donné l’alerte à ce sujet dans la tribune du 19 août : « La recommandation d’équiper les établissements de détecteurs de CO2 ne peut suffire : cela doit être la règle. » Jean-Michel Blanquer assure vouloir les « généraliser », y compris en aidant les collectivités qui souhaitent s’équiper rapidement.

      « L’Etat doit accompagner les communes »

      Le sujet est source de tensions depuis plusieurs mois. « Les communes ne sont pas en capacité de financer ces appareillages pour l’ensemble de leurs classes, affirme Delphine Labails, maire socialiste de Périgueux et responsable des questions scolaires à l’Association des maires de France. L’Etat doit nous accompagner. Nous avons déjà fait cette demande en mars, sans succès. » Certaines municipalités n’attendent pas une éventuelle obligation. A Cannes (Alpes-Maritimes), le maire (Les Républicains) David Lisnard a, par exemple, annoncé début août vouloir équiper les 230 classes de sa commune en capteurs de CO2 et purificateurs d’air.

      Reste enfin la question des tests, dont le ministre assure qu’ils seront de nouveau déployés à la rentrée, à hauteur de 600 000 par semaine. Ils sont peu pratiqués par les adolescents, invités à s’auto-tester au lycée – on rapportait des taux d’acceptation de 20 % au printemps. « Il faut être raisonnables sur les volumes, s’inquiète Bruno Bobkiewicz, secrétaire national du Snpden-UNSA et proviseur à Vincennes (Val-de-Marne). J’ai des tests de l’année dernière plein mes armoires. »

      Les familles des enfants plus jeunes n’étaient, quant à elles, que 70 % à approuver les tests salivaires au printemps, et les directeurs d’école ont maintes fois rappelé les lenteurs de leur déploiement. Les tests arrivaient souvent plusieurs jours – voire jamais – après la détection de cas de Covid-19 dans une école. Selon le JDD, le conseil scientifique aurait alerté le gouvernement sur l’importance des tests à l’école – qui peuvent permettre, aussi, de n’isoler que les enfants infectés.

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/08/23/rentree-scolaire-jean-michel-blanquer-donne-les-derniers-ajustements-du-prot

      #enfants #école #crise_sanitaire

    • Le coup de la déclaration volontaire des parents, plutôt que le passe sanitaire (qui existe déjà, ma grande a un QR code à elle depuis qu’elle est vaccinées), ces gens sont les rois pour se tirer une balle dans le pied à chaque occasion… Les communicants ont bien appris à Macron qu’il faut expliquer que le passe sanitaire, c’est le contraire de la fermeture, puisqu’il s’agit de pouvoir reprendre une forme de vie sociale grâce à lui, et v’là que le ministre de l’EN, pour faire plaisir aux paranoïaques, reconnaît que non non, pas de passe sanitaire à l’école, on va faire confiance aux gens.

      À l’inverse, truc rigolo : l’école reste obligatoire pour les enfants jusqu’à 16 ans. Donc si la classe n’est pas fermée pour elle et que moi je décide de ne pas la mettre à l’école pendant les 10 jours qui suivent un cas déclaré dans sa classe, bien qu’elle soit vaccinée, c’est moi qui me met dans l’illégalité…

    • Quand ça veut pas, ça veut pas, les aérosols ça n’existe pas…

      En intérieur, les enseignants d’EPS sont invités à éviter les sports « de contact », a précisé le ministre.

      (Question encore : est-ce que j’ai le droit de dire à ma gamine qu’elle doit refuser de faire du sport en intérieur au collège, ou bien on va se cogner une enquête pour radicalisation islamique… ?)

  • La Suisse a-t-elle joué un rôle dans le scandale des pensionnats autochtones au Canada ? Céline Fontannaz/fgn
    https://www.rts.ch/info/suisse/12332224-la-suisse-atelle-joue-un-role-dans-le-scandale-des-pensionnats-autochto

    Le scandale des pensionnats autochtones au Canada soulève des questions jusque chez nous. Des religieux suisses en mission là-bas pourraient en effet être impliqués dans des conversions forcées d’enfants enlevés à leur famille, comme le soutient un historien suisse.

    A ce stade, s’il est difficile de l’affirmer avec certitude, l’historien Manuel Menrath, spécialiste des missions suisses en Amérique du nord, juge fort probable que la Suisse ait joué un rôle dans le scandale des pensionnats autochtones canadiens. 

    Pour écrire son dernier livre paru en 2016, il a en effet rencontré de nombreux indigènes canadiens étant passés par ces internats. Et plusieurs d’entre eux lui ont confié avoir été convertis au catholicisme par des missionnaires suisses.

    Histoire semblable aux Etats-Unis
    Autre indice qui laisse penser que des religieux venus de notre pays pourraient être impliqués : la même histoire s’est jouée aux Etats-Unis à la même époque, et là, elle est documentée depuis 2016.

    Une des figures majeures du volet américain s’appelle Martin Marty. En 1860, ce moine bénédictin de l’abbaye d’Einsiedeln, dans le canton de Schwytz, était parti dans l’Etat de l’Indiana pour fonder Saint Meinrad, une abbaye encore existante. Devenu par la suite évêque dans l’Etat du Dakota, son rôle a notamment été de convertir les enfants sioux au christianisme, comme le relate Urban Federer, lʹactuel abbé du monastère bénédictin dʹEinsiedeln.

    « Martin Marty a aussi fondé des internats où les enfants ont été enlevés à leurs parents », raconte-t-il au micro de Forum, déplorant le sort qui leur était réservé. « Le traitement des indigènes est diamétralement opposé au message des Evangiles, car on a séparé les enfants des parents. L’Eglise, à mon avis, a adopté cette attitude car elle pensait que la culture occidentale était supérieure à la culture indigène », détaille-t-il, se distanciant clairement des agissements de son confrère.

    Pour Urban Federer, qui a préfacé le livre de Manuel Menrath sur le rôle des missionnaires suisses aux Etats-Unis, la lumière doit désormais être faite. Ne serait-ce que par respect pour les descendants des victimes.

    « C’est vrai que les victimes ne vivent plus aujourd’hui, mais les conséquences sont encore là. Par exemple, des indigènes aux Etats-Unis et au Canada souffrent aujourd’hui d’alcoolisme et de pauvreté à cause de cette histoire », souligne-t-il.

    Excuses attendues de l’Eglise
    Du côté de la Conférence des évêques de Suisse, elle ne se prononce pas et renvoie aux ordres religieux. Ce sont eux qui sont partis au milieu du 19e siècle craignant pour la survie de leurs monastères, au moment où s’opposaient conservateurs et radicaux dans notre pays.

    « C’est vrai que la Conférence des évêques de Suisse n’a jamais envoyé des missionnaires aux Etats-Unis et au Canada », confirme Urban Federer.

    Quoi qu’il en soit, les indigènes canadiens espèrent des excuses de l’Eglise. Urban Federer veut croire que le pape François trouvera le moment opportun pour présenter le mea-culpa de l’Eglise, comme il l’avait fait en 2015 en Amérique du Sud, lorsqu’il avait transmis ses excuses au nom de l’Église catholique pour les « péchés » et les « blessures » infligées aux peuples autochtones lors de l’arrivée des colons européens.

    #civilisation #canada #Suisse #conquête, #confinement, #destruction #Solution_Finale #génocide #stérilisation #indiens #innuits #femmes #enfants #hommes #tuberculose #stérilisation #pensionnats #sévices #viols #meurtres #expériences_médicales #églises #prêtres #moines #pasteurs #religieuses #docteurs #capitalisme #pensionnats #extermination

  • Prison ferme pour un Canadien qui a tué une autochtone avec une boule d’attelage

    Un Canadien de 22 ans a été condamné lundi 7 juin à huit ans de prison pour avoir tué une femme autochtone avec une boule d’attelage lancée depuis une voiture qui roulait. Brayden Bushby, aujourd’hui âgé de 22 ans, se trouvait en état d’ébriété aux moments des faits . . . . . . . .

    Ce matin-là, le Canadien a lancé la boule d’attelage alors qu’il se trouvait assis sur le siège passager d’un véhicule en mouvement. « J’en ai eu une ! », aurait crié Brayden Bushby, hilare, après que la boule d’attelage eut heurté une passante, Barbara Kentner, à l’abdomen, alors qu’elle se promenait avec sa soeur dans une rue résidentielle. Barbara Kentner, 34 ans, membre de la Première Nation de Wabigoon Lake, est décédée six mois plus tard à l’hôpital après avoir subi une opération chirurgicale. Un médecin légiste a établi un lien entre sa mort et les blessures que lui avait infligées M. Bushby. « C’est une expérience courante pour les autochtones à Thunder Bay, de se faire jeter des objets par les voitures qui passent » , a regretté Helen Pierce, juge de la Cour supérieure de l’Ontario.

    « OEufs, boissons, bouteilles, briques, ordures. Vous vous êtes joints à cette activité dégoûtante. Maintenant on peut ajouter des boules d’attelage à cette liste », a-t-elle déclaré, selon la chaîne anglophone CBC.
    . . . . . . . .
    Source : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/prison-ferme-pour-un-canadien-qui-a-tue-une-autochtone-avec-une-boule-d-att

    #civilisation #canada #indiens #innuits #femmes #enfants #hommes #sévices #viols #meurtres #extermination