• L’évêque de Manchester en faveur d’une exemption religieuse à la loi sur la maltraitance des enfants

    Un évêque de l’église d’Angleterre a profité de son siège « de droit » à la chambre des lords pour plaider en faveur d’exemptions religieuses au signalement obligatoire des abus sexuels sur les enfants. L’évêque de Manchester, David Walker a déclaré qu’il existait des « arguments plausibles » en faveur de l’exemption des abus sexuels sur enfants révélés lors de la confession.
    . . . . .
    Source : Newsline, lettre électronique hebdomadaire de la National Secular Sociéty, La Raison N°703
    https://www.secularism.org.uk/news/2025/04/lord-spiritual-argues-for-religious-exemption-to-child-abuse-law

    Lord spiritual argues for religious exemption to child abuse law Posted: Wed, 23rd Apr 2025
    Bishop of Manchester, who sits by right in the Lords, suggests abuse revealed during confession should be exempt from reporting law.


    A Church of England bishop has used his reserved seat in the House of Lords to argue for religious exemptions to mandatory reporting of child sexual abuse.

    Speaking in a debate on Tuesday, the bishop of Manchester David Walker (pictured) said there was an “arguable case” for exempting child sexual abuse revealed during confession.

    The bishop’s claim contradicts the recommendation of the Independent Inquiry into Child Sexual Abuse (IICSA) that mandatory reporting should “not be subject” to religious exemptions, including abuse revealed during “sacramental confession”.

    Walker said the tradition of “the seal of the confessional” had been "honoured for many centuries "and was “established in canon law in this land”.

    “I know my Catholic colleagues will particularly be concerned around that”, he added.

    Research has found that sexual abusers within Catholic clergy have used confession to disclose their abuse and absolve themselves of guilt, in the knowledge that their abuse would not be reported. This enabled the continuation of abuse.

    Walker’s intervention comes as the Government seeks to introduce a mandatory reporting law through its Crime and Policing Bill.

    The National Secular Society has long campaigned for mandatory reporting with no religious exemptions. It also works to end reserved seats for 26 Church of England bishops in the Lords.

    In November, the erstwhile archbishop of Canterbury Justin Welby was forced to resign after a review found he “could and should” have done more in response to abuse perpetrated by John Smyth.
    . . . . . . .
    https://www.secularism.org.uk/news/2025/04/lord-spiritual-argues-for-religious-exemption-to-child-abuse-law
    #église d’#Angleterre #enfants #pédophilie #sexe #viols chambre des #lords

  • Un site illégal de dons de gamètes découvert par les enquêteurs lillois, l’administrateur en garde à vue

    Un site illégal de dons de gamètes a été découvert par la section de recherche de Lille de la Gendarmerie nationale. L’homme qui gérait ce site a été interpellé jeudi à Paris. Il mettait en relation des receveuses et des donneurs de sperme, hors de tout cadre légal, revenus à la clé.

    Le site a été découvert il y a quelques semaines, au mois d’avril, par la section de recherche lilloise de la Gendarmerie nationale, et plus précisément par son antenne C3N, spécialisée dans la lutte contre la criminalité numérique.

    Concrètement, ce site internet, utilisé par environ 7000 personnes, mettait en relation des donneurs de gamètes et des femmes qui en recherchent mais sont souvent sans solution, à cause de délais très longs pour obtenir légalement un don de sperme, selon des médecins de la reproduction au fait de ces dérives, interrogés par les enquêteurs.

    Des relations sexuelles déguisées
    Cela fonctionnait comme un site de rencontre ° « mais clandestin » ° nous indique la gendarmerie. Concrètement, il suffisait de créer son profil, avant d’entrer en contact avec un donneur ou une receveuse, de se mettre d’accord sur le prix, et sur la « méthode »... notamment la pénétration, privilégiée par certains donneurs qui cherchaient là des relations sexuelles déguisées. Ce site illégal, a donc aussi permis des abus et fait des victimes, sans oublier les risques sanitaires encourus.

    En plus d’être une démarche totalement illégale, ce cite « exploitait la situation de vulnérabilité de ces receveuses » , selon le communiqué de la Gendarmerie nationale qui indique avoir notamment enquêté sous pseudonyme, et découvert que le gérant du site a lui-même donné illégalement du sperme contre de l’argent « à titre de dédommagement » . Selon la gendarmerie, sa motivation principale, en tout cas affichée, était de « rendre service » à ces femmes dans l’attente.

    La pratique non encadrée du don de gamètes « peut exposer les parties concernées à de multiples dangers (risques sanitaires, de consanguinité, génétique...) et à des comportements abusifs (infractions à caractère sexuel) » , ont encore rappelé les gendarmes.

    Source : https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/un-site-illegal-de-dons-de-gametes-decouvert-par-les-enqueteurs-lillois-l
    #sexualité #sperme #gpa #reproduction #France #criminalité #numérique

  • Féminicides au Kenya : une violence croissante, un silence politique

    sur Visionscarto
    https://www.visionscarto.net/les-feminicides-au-kenya

    par Manon Mendret
    Journaliste indépendante basée à Nairobi,

    spécialisée sur les questions sociétales et culturelles.

    En 2024, 170 femmes ont été tuées au Kenya, révélant une vague croissante de féminicides. Les chiffres sont en forte hausse. Bien qu’une mobilisation citoyenne inédite suscite une prise de conscience, les meurtres continuent. Malgré les déclarations officielles des autorités, les militantes dénoncent le manque d’engagement politique et les lenteurs judiciaires.

    #féminicide #violences_sexistes #sexisme #Kenya #droits_des_femmes #droits_humains

  • Plan Filles et Maths : pour que les jeunes filles prennent toute leur place dans les métiers de l’ingénieur et du numérique
    https://www.education.gouv.fr/plan-filles-et-maths-pour-que-les-jeunes-filles-prennent-toute-leur-p
    Au programme :
    – formations des profs de la maternelle au bac sur les stéréotypes de genre en sciences ;
    – « objectifs ciblés » (à défaut de quotas) en nombre de filles/femmes sur le choix d’option maths en première et terminale, le nombre d’admises en prépa, les profs de maths en prépa et lycée ; expérimentation de classes à horaires renforcés « sciences » avec 50% de filles ;
    – rencontres avec des rôles modèles dès la 3e.

    Ce plan se base sur un rapport de l’IGF et l’IGÉSR :
    Filles et mathématiques : lutter contre les stéréotypes, ouvrir le champ des possibles
    https://www.education.gouv.fr/filles-et-mathematiques-lutter-contre-les-stereotypes-ouvrir-le-champ

    Il ne faudrait pas partir du principe que ce plan a pour objectif de lutter contre les inégalités hommes-femmes. Ce plan vise à amener des milliers de bonnes élèves dans les formations et les métiers des STEM (Sciences, Technology, Engineering and Mathematics), porteurs de croissance.

    certaines femmes non présentes dans les filières STEM, si elles avaient été formées aux sciences, auraient pu être des innovatrices et favoriser la croissance, de manière mesurable. […] La modélisation montre que l’effet sur la croissance de telles politiques favorisant l’accès des femmes les plus talentueuses aux métiers de l’innovation est très fort, à environ 10 Md€ par an dans un scénario médian.

    On manque de Xmille ingénieurs et de Ymille techniciens et c’est déjà blindé de garçons, donc il nous faut des filles. La lutte contre les inégalités présentée dans le plan est le moyen de récupérer Zmille filles pour alimenter la machine.

    C’est parce que les inégalités sont secondaires que le plan comme le rapport se focalisent sur le lycée général, les CPGE et les écoles d’ingénieur, les « femmes les plus talentueuses » et des classes « sciences » qui seront vraisemblablement des classes de très bon.nes élèves. Aucune importance, par exemple, que la voie professionnelle soit découpée en filières genrées ou que les garçons délaissent massivement certaines filières. Ce sont les filières d’élite traditionnelles qui intéressent, pour les renforcer.

    Pour faire bonne figure, la rhétorique du ministère est la suivante : ces formations mènent aux positions les plus valorisées ; or les filles y vont peu ; donc cela génère des inégalités entre femmes et hommes. Conséquence : il faut amener les filles dans ces filières pour résorber les inégalités.

    D’un point de vue général, les écarts de salaire s’expliquent aux trois quarts par des différences de diplôme et de caractéristiques de l’emploi occupé : les femmes et les hommes sont inégalement répartis dans les différents secteurs, avec une plus grande concentration des femmes dans des secteurs peu rémunérateurs, par exemple le secteur public ou le domaine des services à la personne.

    Si la lutte contre les inégalités était première, on remettrait justement en cause cette hiérarchisation des activités et on valoriserait des professions qui sont au moins aussi socialement utiles qu’informaticien, ingénieur et technicien (par exemple professeure des écoles ou aesh)… et dans lesquelles se trouvent les femmes. On valoriserait aussi du même coup leurs choix positifs plutôt que de leur reprocher continuellement de ne pas avoir fait les bons choix, les choix masculins.

    La persévérance des filles à éviter les filières STEM fait sourire.

    les travaux de la mission montrent que les écarts de niveau [par ailleurs jugés faibles par la mission, ndL] jouent un rôle secondaire pour expliquer les décisions d’orientation différentes des filles et des garçons. […] à niveau égal voire supérieur, les filles renoncent à s’orienter vers les STEM. Ainsi, en 2023, près de 11 000 filles ne s’orientaient pas dans des formations en STEM après le lycée général, alors qu’elles avaient été admises dans une de ces formations via Parcoursup et obtenaient une moyenne supérieure à 15/20 en spécialité mathématiques en terminale

    Comment mieux dire que ces filières ne leur plaisent pas ? On comprend assez bien... Et même plus : quand elles sont dedans, elles veulent partir.

    En outre, même lorsque les filles choisissent les filières de formation des domaines STEM, elles s’engagent moins que les hommes, par la suite, dans les carrières scientifiques : des études concordantes décrivent une fuite de cerveaux féminins hors des carrières académiques en mathématiques ou sciences physiques, ou des carrières d’ingénierie, essentiellement pour des motifs d’insatisfaction des femmes scientifiques vis-à-vis de leur rémunération et de leurs perspectives de promotion, et non pour des facteurs liés à la vie personnelle ou à la famille (grossesse, maternité).

    C’est qu’en plus d’avoir une utilité sociale globalement négative, ces formations sont des repères sexistes. Deux tiers des filles en école d’ingénieur ont subi ou été témoins de VSS sur leur campus, sans parler du « sexisme d’ambiance ». Le rapport insiste sur la nécessité de lutter contre ces violences – c’est absent du plan.

    Tout cela étant dit, lutter contre les stéréotypes de genre en sciences est une bonne chose, et je serai très heureux d’être formé 2h sur le sujet. On se souvient que Borne voulait qu’on réfléchisse à son orientation dès la maternelle. On voit maintenant ce qui sera attendu : cette sensibilisation aux biais de genre en sciences vise, en bout de chaîne, à aller faire travailler des femmes dans l’intelligence artificielle.

    Enfin, quand on parle d’orientation, on devrait avoir en tête un facteur essentiel : la classe sociale. Habituellement, la classe est utilisée pour expliquer les différences de performance dans les matières littéraires ; pour les sciences, c’est le genre. Or la classe joue à plein dans les orientations scientifiques : 5% des enfants d’ouvriers non qualifiés faisaient un bac S ; un enfant de 6e d’une classe sociale parmi le plus favorisées a 6 fois plus de chance de finir en terminale S qu’un camarade de classe populaire (seulement 1.1 fois plus qu’une fille du même milieu que lui). Ignorer ça permet de ne pas se poser la question de l’efficacité du système éducatif à lutter contre les inégalités.

    Pour les filles plus spécifiquement, il est amusant que le titre du rapport appelle à « ouvrir le champ des possibles », alors que ce qui les caractérise au contraire c’est que leur champ des possibles est plus vaste que celui des garçons, dont les orientations sont plus contraintes. Est-ce qu’on pourrait ouvrir le champ des possibles de l’action publique à l’égard des femmes et revaloriser le secteur public et les formations universitaires où elles sont présentes ?
    #filles #mathématiques #ingénieurs #inégalités #sexisme

    • Ça y est, c’est la guerre des disciplines scientifiques :
      « Les mathématiques semblent être le seul repère pour les sciences dans notre pays » | Tribune de David Boudeau, Président de l’Association des professeurs de biologie et de géologie
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/05/13/les-mathematiques-semblent-etre-le-seul-repere-pour-les-sciences-dans-notre-

      les sciences de la vie et de la Terre représentent des centaines de milliers d’emplois par an en France, avec une progression de 100 000 sur dix ans. C’est le premier pôle industriel de France avec l’agroalimentaire, qui émarge à 180 milliards d’euros de chiffre d’affaires. C’est l’agro-industrie, la médecine, la santé animale, la biochimie (plus fort taux de progression en France avec 17 % par an !), les industries du luxe (cosmétique, parfumerie), les biomédicaments, l’environnement, les énergies renouvelables, les ressources, la gestion des risques, etc.

      Les sciences du vivant et de la Terre sont des sciences intégratrices des mathématiques et de la physique-chimie qu’il ne faut pas mettre en concurrence, au contraire : ces trois disciplines doivent travailler en synergie pour appréhender la complexité du fonctionnement de notre système Terre. Cette condition permettra également de réduire l’écart entre les garçons et les filles.

    • Les écarts filles-garçons en mathématiques à l’école élémentaire, un enjeu pour les équipes pédagogiques, Le Regard du CEE, n° 25.01 [janvier 2025]
      https://www.education.gouv.fr/conseil-d-evaluation-de-l-ecole-305080

      Lorsque l’on étudie les résultats des élèves de CE1 sur les trois années considérées [2021, 2022, 2023], on observe des écarts fluctuants dans 81 % des écoles, tantôt en faveur des garçons, tantôt en faveur des filles, tantôt peu significatifs. [...] Dans la suite, l’expression école « stable » signifie que les écarts sont de même nature pour les trois années considérées : systématiquement en faveur des garçons, systématiquement en faveur des filles ou systématiquement nuls ou quasiment nuls. L’expression école « fluctuante » désigne toutes les autres situations.

      [...]

      La majorité des écoles aux écarts « fluctuants » peut donc alternativement présenter un fort avantage en faveur des filles ou des garçons. Ce résultat montre la difficulté, pour les enseignants de ces écoles, de s’approprier le sujet des inégalités filles-garçons en mathématiques. Le diagnostic doit en effet être redéfini chaque année.

      [...] Parmi les 19 % d’écoles « stables » (...), près de 16 % – soit une large majorité – connaissent une situation systématiquement en faveur des garçons, 3 % en faveur des filles et moins de 1 % des écoles sont en situation d’égalité.

      [...] En se restreignant aux seules écoles où les écarts sont persistants en faveur des garçons, le constat est plus marqué encore : ces écoles ne représentent que 16 % de l’ensemble des écoles françaises, mais plus de la moitié des écarts entre filles et garçons observés au niveau national en résolution de problèmes. Il conviendrait d’étudier prioritairement la situation de ces écoles.

      [...] On trouve moins souvent les situations stables en faveur des garçons dans les écoles dont le public d’élèves est socialement défavorisé, en éducation prioritaire renforcée notamment. Le focus sur les différents secteurs et l’éducation prioritaire pour les écoles « stables » montre que la stabilité en faveur des garçons apparaît plus souvent dans les écoles les plus favorisées. C’est en effet dans le secteur privé sous contrat que l’on voit le plus souvent une stabilité en faveur des garçons et en REP+ le moins souvent. Il convient cependant de relativiser ce constat : les 80 % d’écoles en situation d’écarts « fluctuants » se retrouvent tout autant dans les secteurs public et privé sous contrat ainsi qu’en éducation prioritaire renforcée.

      Une étude qualitative complémentaire permettrait de rechercher les causes de la persistance des écarts, dans un sens ou dans l’autre. Par exemple on pourrait étudier plus précisément l’impact du milieu socioculturel des familles de l’école.

    • Dès le CP...

      « C’est la durée d’exposition à l’école qui est associée à une augmentation de ces écarts », insiste la chercheuse [Pauline Martinot]. A l’appui de cette thèse, le résultat d’une « expérience naturelle » involontaire : en 2020, en raison de la pandémie de Covid-19, les enfants ont fait l’école à la maison deux mois et demi de plus. Résultat, les auteurs ont observé « une diminution des écarts de genre. »

      Pour Stanislas Dehaene, « nous avions tous l’idée que les enfants accumulaient des biais sociétaux implicites avant leur entrée à l’école, ce qui expliquait ces écarts de genre en faveur des garçons. Mais notre étude montre que ces écarts naissent au moment où les maths deviennent un enjeu compétitif, et qu’ils sont enseignés de manière formelle à l’école. »

      Mathématiques : le décrochage des filles, dès quatre mois d’école, éclairé par une étude française sur plus de 2,6 millions d’écoliers de CP et CE1
      https://archive.ph/mDey4

    • L’article dans Nature fait état de 2 « variations mineures » au cours des années étudiées : (i) l’effet confinement mentionné ci-dessus ; (ii) le fait qu’à l’entrée en CP, l’écart de genre est nul en 2018 (voire même un chouïa favorable aux filles) mais non nul (et favorable aux garçons) à partir de 2019. Pour expliquer succinctement ce changement, le papier mentionne les recommandations pédagogiques à destination de la maternelle publiées en mai 2019 par Blanquer pour préparer aux évaluations CP de la rentrée 2019 (intitulées Un apprentissage fondamental à l’école maternelle : découvrir les nombres et leurs utilisations, on y trouve des formulations du type « En fin de grande section , les élèves doivent avoir appris à... »). D’après l’article, ces recommandations visent à introduire un enseignement des maths plus formel et tendraient à rapprocher la maternelle de l’élémentaire.

      C’est assez frappant que dans les différentes mentions de cette étude on dise des trucs du genre « les biais apparaissent après quelques mois d’école »... alors que tous ces enfants sortent de 3 ans d’école. Comme si on n’apprenait rien en maternelle et qu’il n’y avait rien d’intéressant à tirer de cette école qui semble ne pas produire de biais de genre en maths (d’ici qu’on y généralise des évaluations nationales).

    • Nous sommes en guerre pour les mathématiques.
      « Créons une réserve citoyenne des mathématiques, à l’image de la réserve opérationnelle de la défense » Tribune - Laura Chaubard, Directrice générale de l’Ecole polytechnique
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/06/24/creons-une-reserve-citoyenne-des-mathematiques-a-l-image-de-la-reserve-opera

      Plus profondément encore, notre démocratie a besoin de mathématiques. La République française s’est bâtie sur les Lumières, avec la science comme moteur de progrès et d’émancipation. Donner à tous les enfants le goût des mathématiques est, à ce titre, une exigence profondément républicaine.

  • L’escalade, un sport sexiste ?
    https://frustrationmagazine.fr/escalade-sexisme

    Il est 11h00 ce dimanche 2 mars. Le soleil chauffe la falaise de Contrevoz, au sud-est de Lyon. J’escalade une première voie. Arrivée au sommet, à 20 mètres du sol, je me retourne et découvre le Mont Blanc qui se détache au loin, net. J’inspire l’air frais du Bugey en me disant “ça sent la […]

    #Décrypter_-_Féminisme

  • Les femmes vivent plus longtemps mais en moins bonne santé : un projet de recherche tente de comprendre ce paradoxe
    https://theconversation.com/les-femmes-vivent-plus-longtemps-mais-en-moins-bonne-sante-un-proje

    Un projet de recherche tente d’expliquer le paradoxe mortalité-morbidité en mettant en perspective des populations présentant des organisations sociales différentes mais partageant un environnement écologique et économique similaire.

    Alors que les hommes sont plus à risque pour les maladies cardiovasculaires, les femmes ont une incidence plus élevée de maladies inflammatoires ainsi que pour les dépressions. Ce raisonnement ne s’applique pas à l’individu – imaginairement isolé et maître de sa destinée – mais se déploie à l’échelle des populations humaines.

    Le programme EpiGender « influence des normes de genre sur les marqueurs épigénétiques de santé » est une des toutes premières recherches à évaluer par enquête interdisciplinaire l’influence d’une pratique sociale (règle de filiation associée à des règles de résidence) sur la santé des femmes et des hommes en utilisant des marqueurs épigénétiques de santé. L’objectif vise à mettre en lumière les facteurs socioculturels qui influencent la santé humaine suivant le sexe en reliant trois domaines d’investigation scientifiques : les perspectives anthropologiques sur les normes de genre, la science du stress et l’épigénétique sociale.

    #santé #genre #organisation_sociale #épigénétique

  • #J'ai pas choisi d’être homo, mais je décide d’être pédé
    https://infokiosques.net/spip.php?article2191

    "Dans ce texte, je tente d’expliquer pourquoi je me dis désormais « pédé », de mettre des mots sur l’importance et le sens nouveau que ça a pour moi. J’essaie d’y répondre à ces petites phrases qui ne passent plus et pourtant se répètent, et de mettre en évidence le fossé qui m’apparaît de plus en plus évident entre ma réalité et celle de mon entourage cis-hétéro." J

    / Infokiosque fantôme (partout), #Queer,_transpédébigouines, #Sexualités,_relations_affectives

    #Infokiosque_fantôme_partout_
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/je_decide_detre_pede-cahier-fev2025-22pa4.pdf

  • Femmes d’Exárcheia, peurs sur la ville
    https://www.imagomundi.fr/article105.html

    Dans le cadre d’une campagne d’autonomisation des femmes, nous avons organisé un atelier de cartographie avec un groupe de femmes sur la question du sentiment de sécurité dans les rues d’Excrcheia, un vieux quartier d’Athènes. Il s’agit de confronter nos expériences et de mettre des mots et des images sur la façon dont nous sommes privées, en tant que femmes, de l’usage serein de notre propre ville.

    par Stefania Mizara

    #cartographie #Exarcheia #violence #rue #sexisme #patriarcat #féminisme

  • « C’est s’attaquer au droit à l’#avortement » : le #planning_familial alerte après la fermeture de centres de santé sexuelle | France Inter
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-info-de-france-inter/l-info-de-france-inter-6764682

    À l’heure où les départements sont invités à réaliser des efforts budgétaires, certaines collectivités choisissent de rogner leurs dépenses en fermant des centres de #santé #sexuelle et en diminuant leurs subventions au planning familial.

  • Avec « Cassandre », anatomie d’un inceste
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2025/03/30/avec-cassandre-anatomie-d-un-inceste_6588488_4500055.html


    Hélène Merlin, à Paris, le 19 mars. LOUISA BEN POUR M LE MAGAZINE DU MONDE

    L’histoire est celle d’une adolescente prise dans les mailles d’une famille dysfonctionnelle, abusée par son frère, et qui trouve refuge auprès des chevaux et d’un moniteur d’équitation tendre et compréhensif. « Mon “expertise” me rend légitime pour parler de l’inceste adelphique [entre frère et sœur] comme je le veux, d’une façon qui ne répond pas forcément aux idées toutes faites sur la personnalité d’un violeur ou sur ce qu’est une victime. Je voulais montrer la complexité des mécanismes. » Pour arriver à raconter cela avec précision, décence et grâce, le chemin a été long.

    Alors qu’il est terminé en 2018, il faudra cinq ans au scénario de Cassandre pour parvenir à réunir les financements. Cinq années au cours desquelles les paroles de Camille Kouchner (La Familia grande, Seuil, 2021) et de Judith Godrèche (qui témoigne contre Benoît Jacquot), et la vague de MeTooInceste libèrent progressivement l’écoute sur certaines violences longtemps restées inaudibles. En 2023, quand elle a recommencé, avec une nouvelle productrice, à chercher de l’argent pour mener à bien son projet, « l’accueil a été très différent », note Hélène Merlin.

    https://archive.ph/GdJEE

    intéressé, je met la bande-annonce, sa piscine privée de grosse maison où on se baigne nu en toile de fond. énième "critique" du "relâchement des moeurs" dû à 68 que c’est une bourgeoisie qui manque de decency ? pas sûr puisqu’on a notre touche de diversitay post-mod où la personnage principale a une amie colorée - la "Persanne" du récit ? - et même un vulgaire moniteur d’équitation, autant dire un domestique, qui ne compte pas pour des prunes. je me fourvoie sans doute mais ce qui m’apparaît être la grammaire du film érode ma curiosité. c’est difficile, la consommation culturelle.

    #réalisatrice #inceste #inceste_adelphique #cinéma_français #ficelles #sexe #race #classes

  • #Anouk_Grinberg : “Les hommes rigolent derrière l’enceinte de l’#impunité. Ça suffit.”

    Avec “#Respect”, Anouk Grinberg fait face au système qui a tenté de la détruire. D’une voix forte et claire, elle analyse les mécanismes qui permettent aux #violences_sexuelles et psychologiques de se produire et de se reproduire.

    Dans un monde qui compte sur le silence des victimes pour faire perpétuer sa violence, prendre la parole est un acte politique. La comédienne Anouk Grinberg signe Respect, un texte court, incisif, qui décrit avec une grande clarté la manière dont s’organise l’omerta. Partant de son propre vécu, elle raconte ce que cela fait, dans la tête et dans la chair, lorsque l’on a porté atteinte à notre intimité.

    “Je pense que sans le mouvement #MeToo, je ne me serais jamais réveillée de cette espèce d’insensibilisation que je me suis imposée pour survivre aux agressions qui ont jalonné ou percé ma vie. Il y a un mouvement très vertueux et assez fantastique qui se passe en ce moment autour des femmes et des relations entre hommes et femmes. J’avais l’impression que mon histoire pouvait apporter une bûche au feu. Ce feu n’est pas dévastateur, au contraire, il est là pour réparer.”

    “Je raconte mon histoire, mais je sais qu’en racontant mon histoire, je parle d’un « nous ». Je parle de millions de femmes, si ce n’est de milliards, qui sont agressées plus ou moins violemment, parfois très violemment, et qui, à la suite de ça, sont brisées à jamais, et se terrent dans un silence qui est le propre des crimes sexuels.”

    Elle poursuit : “C’est ce que je ne comprends pas. Qu’est-ce qu’il y a avec ce putain de crime ? Comment ça se fait que les victimes sont coupables et que les coupables sont innocents ? Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond et qui, évidemment, est le travail inconscient de la société ou des familles qui fabriquent le déni, qui fabriquent l’omerta. Quels que soient les viols ou les violences par lesquels on est passé, c’est à la femme d’avoir honte, c’est à la femme de se taire, c’est à la femme de ravaler son envie de mourir. Il faut que les hommes comprennent que quand ils nous touchent de force, quand ils nous violent, ils nous tuent. On a beau être vivant encore, on a beau marcher dans les rues, travailler, avoir des maris, des enfants, quelque chose est mort en nous. Et eux ils rigolent. Ils rigolent derrière l’enceinte de l’impunité. Et ça suffit.”

    A travers le récit de cette trajectoire individuelle intrinsèquement liée à la violence, elle fait le portrait d’une société impuissante à regarder en face sa propre brutalité. Prenant l’exemple du cinéma de Bertrand Blier, dont elle fût l’un des visages dans les années 90, Anouk Grinberg dénonce l’hypocrisie qui consiste à refuser de voir qu’en fait et place d’art subversif ce que nous avons célébré - et continuons parfois de défendre - est l’expression d’une jouissance à abimer les femmes.

    “Si des gens regardent « Mon homme », je voudrais qu’ils sachent que c’est un film de torture. Je ne voulais pas le faire. Blier, quand je l’ai connu, je ne connaissais rien de son cinéma, je n’avais jamais vu ses films. Il m’a accueillie dans son monde avec un tel enthousiasme que j’ai cru que c’était de l’amour. En fait, c’était un ogre. Très vite, je suis devenue sa chose, sa muse. Être la muse, c’est être l’objet des délires d’un homme. C’est être encerclé par le regard d’un homme qui fait de vous son fantasme. Et vous n’avez rien le droit d’être d’autre que ça.”

    “Blier était très fier de balancer sa misogynie au monde. Il a fait de l’humiliation des femmes un divertissement [...] C’est fou que la société entière ait applaudi ça. C’est dire à quel point il y a quelque chose de si archaïque, si ancien et si profond dans le dysfonctionnement des rapports entre les hommes et les femmes.”

    La suite est à écouter.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-midis-de-culture/anouk-grinberg-respect-8017184
    #VSS #viols #violences_psychologiques #livre #inceste #emprise #hantise #traumatisme #violence #honte #sidération #respect #pierre #amour #trahison #péché #silence #violences_conjugales #domination #soumise #agressions #identité #déni #omerta #hystérie #nausée #souvenir #mémoire #rage #mort #souffrance #mépris #cinéma #Bertrand_Blier #tragédie

    #podcast #audio

    • Anouk Grinberg : « Je suis un soleil plus fort que ce qu’on m’a fait »

      La comédienne révèle, pour la première fois, les violences sexuelles qu’elle a subies depuis l’enfance jusqu’à sa relation avec le réalisateur Bertrand Blier, décédé en janvier. Dans un livre à paraître jeudi, elle dépeint les dommages, irréparables, et l’espoir suscité par #MeToo.

      Anouk Grinberg est une voix qui porte, et qui compte. La comédienne soutient depuis des mois les plaignantes face à Gérard Depardieu. Elle était dans la salle d’audience lors du procès pour agressions sexuelles de l’acteur. Cette fois, c’est d’elle qu’elle parle.

      Dans un livre nerveux, sobrement intitulé Respect (Julliard, 2025), l’actrice et peintre révèle une vie marquée par les violences sexuelles. Pendant l’enfance d’abord, avec un viol à l’âge de 7 ans commis, dit-elle, par un beau-père de substitution qu’elle « adorait », avant un inceste à 12 ans. Cela ne s’est plus vraiment arrêté ensuite, à l’exception de ces dernières années – elle partage aujourd’hui sa vie avec le mathématicien Michel Broué.

      Anouk Grinberg raconte un #continuum_de_violences sur les plateaux de cinéma ou de théâtre, quasi quotidiennes. Elle évoque surtout, pour la première fois publiquement, sa relation pendant plusieurs années, durant les années 1980 et 1990, avec le réalisateur Bertrand Blier, décédé au mois de janvier. Elle l’accuse de violences conjugales, d’emprise, dans la vie privée comme au cinéma.

      Le constat est accablant, et lui ne peut plus répondre. Seuls les livres de Blier et ses films sont encore là, souvent empreints de scènes violentes et de propos sexistes.

      L’actrice a longuement hésité avant de parler. Elle a eu besoin de temps. #MeToo,« le travail des journalistes et notamment de Mediapart », les témoignages d’autres femmes, l’ont aidée à mettre les mots. À comprendre que ce n’était « pas de [s]a faute ». L’an dernier, elle est tombée malade, « un cancer grave » ; elle a voulu tout dire.

      Mediapart a alors entamé une série d’entretiens avec Anouk Grinberg. « Vous m’avez proposé de réfléchir sur la période Blier, et pourquoi j’avais consenti à ma propre destruction et mon #humiliation pendant toutes ces années », raconte Anouk Grinberg. Mais la comédienne n’était pas encore prête : « Je vivais encore sous le régime de l’omerta qu’on m’avait imposé depuis tant d’années, celle du milieu du cinéma, celle de ma famille. » Et puis, elle avait besoin de mettre ses mots à elle, de reprendre le contrôle de sa vie, de ce qu’on lui avait volé petite. Anouk Grinberg a écrit un livre.

      « Si ce que moi j’ai dû traverser peut permettre à d’autres de mieux résister, tant mieux », nous confie-t-elle. Avant de dire, d’un ton bravache : « Je m’attends à des calomnies, à des agressions verbales et, en même temps, je suis dans une position confortable. Car moi, je dis la #vérité. »

      https://www.mediapart.fr/journal/france/020425/anouk-grinberg-je-suis-un-soleil-plus-fort-que-ce-qu-m-fait
      #sexisme #terreur #violences_conjugales #solidarité #sororité #vérité #guérison #réparation #survivante #mensonge #soleil

  • La pseudo-science qui exonérait les violences policières
    https://laviedesidees.fr/Beliso-De-Jesus-Excited-Delirium

    Le « délirium agité » est un diagnostic fabriqué de toutes pièces pour absoudre les officiers de #police du meurtre d’hommes noirs et latinos placés sous leur responsabilité. Tout un réseau de médecins légistes, de forces de l’ordre et d’entreprises privées ont soutenu cette pseudo-science.

    #International #justice #racisme #CASBS

    • #racisme #sexisme #viols #meurtres #Taser #George_Floyd

      Excited Delirium fait partie d’un champ de recherche en plein essor aux États-Unis, qui analyse comment le savoir médical peut contribuer à la pathologisation et à la criminalisation des corps racialisés (par exemple, Conviction. The Making and Unmaking of the Violent Brain d’Oliver Rollin, Stanford University Press, 2021, The Protest Psychosis. How Schizophrenia Became a Black Disease, de Jonathan Metzl, Beacon Press, 2011). Les recherches futures pourraient se pencher sur les circulations internationales de cette science et sur le rôle des organisations internationales dans la légitimation et la diffusion du laboratoire racial.

  • Les violences sexistes et sexuelles dans les #transports_en_commun en #France

    Pour la première fois, l’Observatoire national des violences faites aux femmes publie une Lettre thématique dédiée aux violences sexistes et sexuelles dans les transports en commun en France (https://arretonslesviolences.gouv.fr/sites/default/files/2025-03/Lettre%2023%20Observatoire%20national%20des%20violences%20).


    Afin de mesurer l’ampleur et la nature de ces violences, la Miprof s’est appuyée sur les données des ministères des Transports, de l’Intérieur et de celles des opérateurs de transports.

    Publication des chiffres clés des #violences_sexistes_et_sexuelles dans les transports en commun :
    4 091 faits directement recensés en 2023 par les agent.es des compagnies
    3 374 victimes enregistrées par les forces de sécurité en 2024 (3% des victimes de violences sexuelles enregistrées tous lieux confondus)
    7% des victimes seulement déposent plainte => le phénomène reste extrêmement sous-évalué
    8 femmes sur 10 sont en alerte lorsqu’elles empruntent les transports

    A retenir :
    91% des victimes violences sexistes et sexuelles dans les transports en commun et collectifs en France sont des femmes selon l’enquête « Vécu et ressenti en matière de sécurité » du Ministère de l’Intérieur
    99% des auteurs de ces violences sont des #hommes, toujours selon le Ministère de l’Intérieur
    7 femmes sur 10 ont déjà été victimes de violences sexistes et sexuelles dans les transports franciliens au cours de leur vie selon l’enquête ENOV conduite pour la RATP. Cette proportion est encore plus élevée chez les jeunes avec 80% des femmes de 15 à 18 ans et 90% des femmes de 19 à 25 ans qui déclarent avoir été victimes au moins une fois dans les transports en Ile-de-France

    Si vous êtes victime ou témoin, d’une agression, de faits de harcèlement, y compris sexuels, dans les transports en commun, vous pouvez :
    Téléphoner au numéro 31 17
    Envoyer un SOS avec un simple SMS au 31 177
    Donner l’alerte via l’appli 31 17 Alerte, application mobile disponible pour iOS et Android
    Sur l’appli Transport Public Paris 2024 : appuyez sur le bouton « 31 17 » accessible dès la page d’accueil de l’application mobile
    Utiliser une borne d’appel en gare SNCF ou en station RATP

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/03/22/les-violences-sexistes-et-sexuelles-dans-les-t

    #violence #sexisme #VSS #transports_publics #RATP

  • Préciser son sexe de naissance : Paris modifie légèrement les consignes aux Français se rendant aux États-Unis
    https://www.lefigaro.fr/voyages/guides/preciser-son-sexe-de-naissance-paris-modifie-legerement-les-consignes-aux-f

    les États-Unis ne reconnaissent plus que « deux sexes, masculins et féminins ». La mention de son sexe de naissance est désormais obligatoire pour voyager aux USA.

    Un autre effet Trump pour les voyageurs hexagonaux. La France a modifié légèrement ses conseils aux voyageurs qui souhaitent se rendre aux États-Unis, attirant l’attention sur le fait qu’au moment de leur demande de visa ou d’Esta, ils avaient désormais l’obligation de préciser leur sexe à la naissance.

    Le ministère des Affaires étrangères, dont les nouvelles recommandations ont été publiées dans la nuit de lundi à mardi 25 mars, ne mentionne pas explicitement, comme l’a fait récemment le Danemark, que des ressortissants transgenres risquent de se voir refouler s’ils disposent d’une mention de genre X sur leur passeport ou s’ils ont changé de sexe.

    Mais il souligne qu’« il est vivement recommandé de consulter régulièrement le site de l’ambassade des États-Unis en France et de contacter la compagnie aérienne afin de vérifier les éventuels changements ou nouvelles mesures adoptées ».

    Sexe de naissance
    « En particulier, pour les nouvelles demandes de visas ou d’Esta, il convient de relever qu’une rubrique a été ajoutée qui requiert, en vertu du décret présidentiel (américain, ndlr) du 20 janvier 2025, d’indiquer le sexe à la naissance », explique le ministère.

    Dans son discours d’investiture, Donald Trump avait affirmé que les États-Unis ne reconnaîtraient plus que « deux sexes, masculin et féminin » définis à la naissance, ce qui supprimerait le genre « X », pour les personnes se reconnaissant comme non binaires. Le ministère n’a pas eu connaissance à ce stade de Français récemment refoulés à la frontière américaine pour des questions de genre.

    D’autres pays, comme le Royaume-Uni et l’Allemagne ont également appelé leurs ressortissants à redoubler de vigilance concernant leurs documents de voyage.

  • #Sextape à #Saint-Étienne : le parquet requiert un #procès pour « chantage » contre le maire #Gaël_Perdriau
    https://www.mediapart.fr/journal/france/260325/sextape-saint-etienne-le-parquet-requiert-un-proces-pour-chantage-contre-l

    L’affaire porte sur des soupçons de #chantage exercé contre l’ancien premier adjoint Gilles Artigues, un rival potentiel du maire, filmé dans une chambre d’un hôtel parisien en janvier 2015, en train de se faire masser par un escort-boy. Une affaire révélée par Mediapart.

    La justice n’est pas tjs bien rapide, et bizarrement, ces lenteurs concernent souvent les mêmes.

    Novembre 2022 :
    https://seenthis.net/messages/980593
    https://seenthis.net/messages/981662

    Avril 2023 :
    https://seenthis.net/messages/998148

    Et donc, mars 2025, le parquet décide d’un procès. Alors que tout est connu et reconnu depuis fin 2022.

    D’une certaine façon, si on compare aux affaires Sarkozy, c’est presque rapide...

    • Vite fait, parce que ça pue tellement que ça asphyxie l’esprit, perdriau est resté depuis Président de Saint-Étienne Métropole et maire.
      Les trucs villes accolées à Métropole ça a été fait pour ce genre d’égos #visqueux.

  • Tanz auf den Tischen: Gibt es eigentlich in Berlin noch Table Dance?
    https://www.berliner-zeitung.de/panorama/tanz-auf-den-tischen-gibt-es-eigentlich-in-berlin-noch-table-dance-

    16.3.2025 von Dirk Engelhardt - Geht eigentlich noch jemand in Stripclubs? Tanzen dort immer noch Frauen in Hot Pants vor Männern? Unser Autor hat sich auf die Suche nach Antworten begeben.

    Besucht eigentlich heute überhaupt noch jemand einen Stripclub? Eine Tabledance-Bar? Ich kenne niemanden, der mir je davon erzählt hätte. Als Mann halbnackte Frauen begaffen und ihnen überteuerte Drinks spendieren, vielleicht noch auf eine erotische Begegnung hoffen – ist das in Zeiten von MeToo nicht völlig antiquiert?

    Immerhin gibt es in Berlin aber immer noch mehrere solcher Bars. Sie heißen Grace Lounge, Tutti Frutti, Angels, Golden Dolls, Sin City, Tabu Bar. Sogar einen Ladys-Club, in dem Männer tanzen, gibt es, er nennt sich Wildhouse. Das Geschäft muss also irgendwie immer noch funktionieren. Online verspricht man viel: „Genieße prickelnden Champagner und lass dich von ihrer elektrisierenden Energie mitreißen. Hier hast du die Chance, die faszinierenden Persönlichkeiten der Tänzerinnen kennenzulernen und ihre verführerische Ausstrahlung hautnah zu erleben.“

    Golden Dolls - Table Dance auf der Potsdamer Straße, wo Hipness auf shabby Metropole trifft. Eric Richard/Berliner Kurier

    Poledance ist heute eine eigene Sportart, der sich viele Frauen in ihrer Freizeit oder auch professionell widmen. Es gibt dafür sogar eine eigene Organisation, die ODPS, das steht für Organisation des deutschen Pole Sports e.V. Sie richtet jedes Jahr eine Pole & Aerial Meisterschaft aus. Auch eine Weltmeisterschaft gibt es, diese wird von der International Pole Sports Federation veranstaltet. Es gibt Frauen, die sagen, dass der Tanz an der Stange zu mehr Selbstbewusstsein verhilft, nebenbei ersetzt dieses sehr anstrengende Training die Mitgliedschaft.

    Unter Feministinnen ist Poledance indes nach wie vor umstritten. Zu oft verbindet man damit Frauen, die in knappen Hot Pants vor und für Männer tanzen. Alice Schwarzer würde sicherlich keinen Fuß über die Schwelle eines gängigen Tabledance-Clubs setzen.

    Auch ein Swerf, also ein Sex Worker Exclusionary Radical Feminist, würde den Stripclub Rush Hour in Wilmersdorf, einen der größeren Tabledance-Clubs der Hauptstadt, sicher meiden – für Swerfs sind Sexarbeit und Feminismus ein Widerspruch in sich.

    Auf der anderen Seite argumentieren Feministinnen und Feministen oft gegen das Geschäftsmodell Tabledance, ohne jemals einen derartigen Club von innen gesehen und mit den Frauen und Männern dort gesprochen zu haben. In der Tat zeigen sich die Clubs nach außen hin wenig auskunftsfreudig. Anfragen von Journalisten werden meist nicht beantwortet, auch die Tänzerinnen wollen selten mit der Presse sprechen. Also hilft nur die klassische verdeckte Recherche.

    Im Rush Hour Club in Wilmersdorf gibt es noch den Zwangsumtausch

    Ich gehe an einem Freitagabend gegen halb elf ins Rush Hour. Die gutgelaunte Garderobenfrau nimmt meine Jacke entgegen und will 30 Euro von mir haben – 10 Euro Eintrittsgeld und 20 Euro Zwangsumtausch. Dafür erhalte ich 10 „Rush-Hour-Dollars“, also nachgemachte, ziemlich abgegriffene Dollar-Scheine, die ich den Tänzerinnen, sollten sie mir gefallen, zustecken könne. Der Club ist um diese frühe Stunde noch sehr leer, ich bekomme einen Platz „in der ersten Reihe“. Junggesellenabschiede, die ja angeblich öfters Clubs dieser Art besuchen, sind heute nicht auszumachen.

    Man hat sich hier offensichtlich Las Vegas als Vorbild genommen, überall blinkt und leuchtet es. Die Tanzfläche in der Mitte, einige Wände und sogar die Tischplatten werden mit Video-Installationen bespielt. Wie hält man dieses Stroboskopgewitter jede Nacht aus? Die Getränkekarte bietet nur Sekt und Champagner – der günstigste liegt bei 90 Euro für ein Gläschen, der teuerste kostet einige Tausend Euro die Flasche. 90 Euro für ein Glas Champagner???

    My goodness, gibt es auch andere Getränke? „Das ist die Karte, wenn man eine Frau auf einen Drink einlädt“, klärt mich die Bedienung auf. Die „normalen“ Getränke stehen auf einer separaten Karte. Ich bestelle ein Bier, das glücklicherweise weniger als zehn Euro kostet. Auf den Sofas im Raum sitzen ungefähr 20 Tänzerinnen, alle in knappen Dessous, die man mit vielen Schnüren um Bauch und Brust bindet.

    Einige Tänzerinnen sind superschlank, andere nicht, manche sind blond, andere dunkelhaarig, manche haben Tattoos oder sind operiert – offensichtlich soll hier jeder Geschmack bedient werden. Allen Frauen gemeinsam ist, dass sie etwas gelangweilt wirken. Noch sind kaum Gäste da. Der DJ ruft vor jedem Lied einen Namen auf: „Und jetzt: Mandy!“ Es klingt ein bisschen wie ein Lehrer, der seine Schülerinnen zur Tafel bittet. Ein neues Lied beginnt, Mandy betritt auf sehr hohen Plateauschuhen die bunt beleuchtete Showbühne, die die vorherige Tänzerin gerade verlassen hat.

    Die meisten Tänzerinnen scheinen zwischen 18 und 30 Jahre alt zu sein. Manche legen manegenreife Auftritte hin, wirbeln wie schwerelos in zwei Metern Höhe an der Stange herum. Es gibt aber auch recht ungelenke, lustlose Nummern. Am Ende eines jeden Tanzes, der immer genau einen Song lang dauert, streift die Tänzerin lasziv ihren Slip herunter. Trotzdem will keine richtig erotische Stimmung aufkommen. Die Verruchtheit wirkt aufgesetzt, das Klischee überreizt.

    Mandy stöckelt zu mir herüber, fragt, ob sie einen Dollar für ihre Darbietung bekommt. Ihren Slip hat sie wieder angezogen, deutet an, dass ich das Geld direkt hineinstecken kann. Nachdem ich ein paar Tänze gesehen habe, kommt Sofia an meinen Tisch. Sie ist ziemlich verschwitzt und sagt, dass heute ihr erster Tag in dem Club und sie total aufgeregt sei.

    Ob das stimmt, kann ich nicht beurteilen, aber Sofia ist sehr redefreudig und erzählt auf Englisch, dass sie in Polen lebe und extra für diesen Auftritt hier angereist sei. Wenig später will sie mich zu einem „privaten Tanz“ in einen anderen Raum des Clubs einladen, nur 100 Euro würde das kosten. Auf einen Drink ist sie nicht scharf.

    Als ich ablehne, zieht sie etwas ernüchtert weiter. Wenig später kommt Julia aus Kiew an meinen Tisch, ein Smalltalk über das Dauerthema „Wie finde ich eine Wohnung in Berlin“ beginnt. Auch Julia möchte gerne einen privaten Tanz für 100 Euro vorführen. Sie spricht gutes Englisch, die vorherrschende Sprache im Rush Hour.

    Mittlerweile ist der Club etwas voller geworden, drei Tische sind besetzt mit Männern, die dem Anschein nach nicht aus Deutschland kommen. Sie werden von den Tänzerinnen taxiert und wenig später umgarnt. Champagnerflaschen von der teuren Karte bringt die Bedienung kaum – auch bei den Nachtclub-Besuchern sitzt das Geld nicht mehr locker.

    Wie um diesen Gedanken fortzuführen, kauert, als ich den Club verlasse, ein in Lumpen gehüllter Mann mitten auf dem Bürgersteig, wenige Meter von der Leuchtreklame des Clubs entfernt. Es sieht so aus, als ob er dort schon mehrere Stunden lang ausharrt.

    #Berlin #Gastronomie #Sex

  • Le sexisme au quotidien

    Comme je l’ai dit, la rubrique « faits divers » de mon journal local est un bon poste d’observation pour analyser la masculinité toxique de la France profonde, celle qu’ont illustrée les hommes du procès de Mazan.

    Dans ce journal local, on trouve encore cette rubrique, survivance à l’âge des dating sites : des annonces de rencontres. Presque jamais d’annonces de femmes, presque uniquement des annonces d’hommes. TOUS veulent une femme plus jeune, d’au moins 7/8 ans, voire plus, aucun ne donne une fourchette d’âge de seulement un an de plus que lui. Et tous demandent de la femme qu’ils recherchent des qualités qui sont une façon codée de caractériser une domestique dévoué et facile à vivre :....

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/02/25/le-mythe-de-la-pulsion-incontrolable-instrument-du-controle-masculin/#comment-65396

    #feminisme #sexisme

  • #Intelligence_artificielle : les 7 choses qu’on ne vous dit pas

    Du 10 et 11 février, la France accueille le Sommet mondial sur l’Intelligence Artificielle. Au programme  : une vitrine sur l’avenir qui n’exposera pas les #dangers de l’IA. Bien que ces technologies offrent des avancées réelles - dans le domaine de la médecine par exemple - elle présente aussi des dangers sérieux pour les droits humains. Avec plusieurs organisations de la société civile, nous listons ici les faces cachées de l’IA qui ne seront pas présentées au sommet.

    En organisant à Paris le sommet mondial sur l’Intelligence artificielle (IA), Emmanuel Macron souhaite que «  la France ne passe pas à côté de cette révolution. » Sous couvert d’innovation, c’est la course à la productivité et au profit qui est en jeu. Au rythme foudroyant à laquelle l’IA se développe, les dirigeants ne semblent pas pressés de réfléchir aux enjeux humains, sociaux et environnementaux que posent ces nouvelles technologies. Pourtant, l’un des plus grands enjeux est là.

    Développer l’IA pour continuer d’obtenir des avancées majeures dans des domaines comme la médecine oui, mais développer l’IA en mettant en péril des droits : c’est non. Les droits humains et la justice environnementale doivent être placés au cœur de la régulation de l’intelligence artificielle.

    Et parce que les dangers de l’IA ne figureront pas au programme officiel du Sommet mondial, nous vous les rappelons ici.

    1. L’IA perpétue le #racisme

    Pour fonctionner, l’IA s’appuie sur des #bases_de_données qui intègre les #préjugés et #biais des personnes qui l’ont créé. L’IA perpétue donc les #stéréotypes et accentue les #discriminations déjà existantes.

    ➡️Aux États-Unis, la police utilise une IA pour prédire la récidive criminelle. C’est le fait qu’une personne accusée va potentiellement commettre un nouveau un délit. Cette IA cible deux fois plus les accusés Noirs que les accusés Blancs.

    2. L’IA accentue le #sexisme

    L’intelligence artificielle s’impose comme un miroir de nos sociétés  : elle reflète, aussi, ses biais et accentue les #inégalités_de_genre. 

    ➡️En Autriche, des #algorithmes utilisés dans des outils d’accès à l’emploi ont écarté les femmes des secteurs informatique.

    3. L’IA permet la #cybercriminalité

    Les montages perçus les plus crédibles générés par IA sont un réel danger pour les femmes et les enfants.

    ➡️Les #deepfakes sont massivement utilisés dans le but de nuire aux femmes et de générer des contenus pédocriminels.

    4. L’IA impacte la planète

    ➡️D’ici 2027, l’IA générative nécessitera une alimentation en #électricité équivalente à celle de l’Argentine, cinq fois la France en superficie.

    Les pays du Sud sont les premiers impactés par les ravages écologiques de l’IA : les #data_center y pullulent, l’extraction de #minerais comme le #cobalt (utilisé pour la fabrication des #batteries) met en péril la santé des populations et entraîne la #pollution des eaux et des terres.

    Les émissions de CO2 des "géants de la Tech” ont augmenté de 30 à 50% en 2024 suite au développement fulgurant de l’intelligence artificielle.

    5. L’IA désinforme

    Beaucoup d’outils d’intelligence artificielle permettent et participent à la #désinformation  :

    ➡️Des «  #bots  », ces robots qui imitent l’activité humaine sur les réseaux sociaux pour manipuler l’information, en spammant du contenu, en renforçant la notoriété de comptes ou en diffusant de fausses informations.

    ➡️Montage photo généré par l’IA. Lors de la campagne américaine, Donald Trump a relayé une photo générée par IA montrant Kamala Harris de dos en leader communiste face à une foule de partisans. Une image vue 82 millions de fois.

    ➡️Les deepfakes, ces fausses vidéos de célébrité qui prolifèrent sur les réseaux sociaux, outil notamment utilisé lors de campagnes présidentielles pour attribuer de faux propos aux candidats en lice.

    À la vitesse laquelle se développe l’IA, il va devenir de plus en plus difficile de déceler le vrai du faux. 

    6. L’IA surveille

    Les systèmes d’IA sont aussi utilisés à des fins de #surveillance contre certaines populations. En témoigne les pratiques de la Chine, dotées d’outils dopées à l’IA pour surveiller la population ouïghoure. Et bien souvent, ces technologies sont développées par les pays occidentaux.

    ➡️L’IA est d’ailleurs déjà utilisée aux #frontières européennes à des fins de surveillance contre les personnes exilées. Parmi les outils  : des #détecteurs_de_mensonge et d’émotions sont utilisés pour contrôler les frontières. Baptisé #iBorderCtrl, le projet est financé par l’Union européenne et déjà testé dans 3 pays  : Hongrie, Grèce et Lettonie.

    7. L’IA peut tuer

    L’IA, c’est aussi ça  : des drones et autres armes sophistiquées capables de choisir leurs propres cibles et de les attaquer sans contrôle humain. Des robots-tueurs, décidant via leurs algorithmes de qui vit et de qui meurt, se développent et se vendent déjà sur le marché.

    ➡️À Gaza, l’armée israélienne a utilisé une IA appelée Lavender, censée cibler des terroristes mais qui ont provoqué la mort de milliers de civils gazaouis.

    https://www.amnesty.fr/actualites/intelligence-artificielle-les-sept-choses-qu-on-ne-vous-dit-pas

    #IA

    • TRIBUNE | « L’IA contre les droits humains, sociaux et environnementaux »

      Plus d’une vingtaine d’organisations réunies au sein de la coalition Hiatus, parmi lesquelles Attac, La Quadrature du Net et la Ligue des droits de l’homme, estiment, dans une tribune au « Monde » (https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/02/06/l-intelligence-artificielle-accelere-le-desastre-ecologique-renforce-les-inj), qu’il faut résister au déploiement massif de l’IA, au nom des droits humains, sociaux et environnementaux.

      Tout concourt à ériger le déploiement massif de l’intelligence artificielle (IA) en priorité politique. Prolongeant les discours qui ont accompagné l’informatisation depuis plus d’un demi-siècle, les promesses abondent pour conférer à l’IA des vertus révolutionnaires et imposer l’idée que, moyennant la prise en compte de certains risques, elle serait nécessairement vecteur de progrès. C’est donc l’ensemble de la société qui est sommée de s’adapter pour se mettre à la page de ce nouveau mot d’ordre industriel et technocratique.

      Partout dans les services publics, l’IA est ainsi conduite à proliférer au prix d’une dépendance technologique accrue. Partout dans les entreprises, les manageurs appellent à recourir à l’IA pour « optimiser » le travail. Partout dans les foyers, au nom de la commodité et d’une course insensée à la productivité, nous sommes poussés à l’adopter.

      Pourtant, sans préjuger de certaines applications spécifiques et de la possibilité qu’elles puissent effectivement répondre à l’intérêt général, comment ignorer que ces innovations ont été rendues possible par une formidable accumulation de données, de capitaux et de ressources sous l’égide des multinationales de la tech et du complexe militaro-industriel ? Que pour être menées à bien, elles requièrent, notamment, de multiplier la puissance des puces graphiques et des centres de données, avec une intensification de l’extraction de matières premières, de l’usage des ressources en eau et en énergie ?
      Des conséquences désastreuses

      Comment ne pas voir qu’en tant que paradigme industriel, l’IA a d’ores et déjà des conséquences désastreuses ? Qu’en pratique, elle se traduit par l’intensification de l’exploitation des travailleurs et travailleuses qui participent au développement et à la maintenance de ses infrastructures, notamment dans les pays du Sud global où elle prolonge des dynamiques néocoloniales ? Qu’en aval, elle est le plus souvent imposée sans réelle prise en compte de ses impacts délétères sur les droits humains et l’exacerbation des discriminations telles que celles fondées sur le genre, la classe ou la race ?

      Que de l’agriculture aux métiers artistiques en passant par bien d’autres secteurs professionnels, elle amplifie le processus de déqualification et de dépossession vis-à-vis de l’outil de travail, tout en renforçant le contrôle managérial ? Que dans l’action publique, elle agit en symbiose avec les politiques d’austérité qui sapent la justice socio-économique ? Que la délégation croissante de fonctions sociales cruciales à des systèmes d’IA, par exemple dans le domaine de la santé ou de l’éducation, risque d’avoir des conséquences anthropologiques, sanitaires et sociales majeures sur lesquelles nous n’avons aujourd’hui aucun recul ?

      Or, au lieu d’affronter ces problèmes, les politiques publiques menées aujourd’hui en France et en Europe semblent essentiellement conçues pour conforter la fuite en avant de l’intelligence artificielle. C’est notamment le cas de l’AI Act adopté par l’Union européenne et présenté comme une réglementation efficace, alors qu’il cherche en réalité à promouvoir un marché en plein essor. Pour justifier cet aveuglement et faire taire les critiques, c’est l’argument de la compétition géopolitique qui est le plus souvent mobilisé.
      Une maîtrise démocratique

      A longueur de rapports, l’IA apparaît ainsi comme le marchepied d’un nouveau cycle d’expansion capitaliste, et l’on propose d’inonder le secteur d’argent public pour permettre à l’Europe de se maintenir dans la course face aux États-Unis et à la Chine.

      Ces politiques sont absurdes, puisque tout laisse à penser que le retard de l’Europe dans ce domaine ne pourra pas être rattrapé, et que cette course est donc perdue d’avance.

      Surtout, elles sont dangereuses dans la mesure où, loin de constituer la technologie salvatrice souvent mise en avant, l’IA accélère au contraire le désastre écologique, renforce les injustices et aggrave la concentration des pouvoirs. Elle est de plus en plus ouvertement mise au service de projets autoritaires et impérialistes. Non seulement le paradigme actuel nous enferme dans une course technologique insoutenable, mais il nous empêche aussi d’inventer des politiques émancipatrices en phase avec les enjeux écologiques.

      La prolifération de l’IA a beau être présentée comme inéluctable, nous ne voulons pas nous résigner. Contre la stratégie du fait accompli, contre les multiples impensés qui imposent et légitiment son déploiement, nous exigeons une maîtrise démocratique de cette technologie et une limitation drastique de ses usages, afin de faire primer les droits humains, sociaux et environnementaux.
      Premiers signataires

      David Maenda Kithoko, président de Génération Lumière ; Julie Le Mazier, cosecrétaire nationale de l’union syndicale Solidaires ; Julien Lefèvre, membre de Scientifiques en rébellion ; Marc Chénais, directeur de L’Atelier paysan ; Nathalie Tehio, présidente de la Ligue des droits de l’homme ; Raquel Radaut, porte-parole de La Quadrature du Net ; Soizic Pénicaud, membre de Féministes contre le cyberharcèlement ; Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU ; Stéphen Kerckhove, directeur général d’Agir pour l’environnement ; Vincent Drezet, porte-parole d’Attac France.

      https://france.attac.org/actus-et-medias/salle-de-presse/article/l-ia-contre-les-droits-humains-sociaux-et-environnementaux

  • Pourquoi le #lien entre #immigration et #délinquance est une #illusion

    L’immigration suscite des craintes persistantes, en partie liées à la perception qu’immigration et délinquance vont de pair. Celle-ci repose principalement sur l’observation d’une #surreprésentation des étrangers (immigrés n’ayant pas acquis la nationalité française) dans les #statistiques sur la délinquance.

    L’immigration suscite des craintes persistantes, en partie liées à la perception qu’immigration et délinquance vont de pair. La Commission nationale consultative des droits de l’homme rappelait ainsi, en 2022, que 52 % des Français considéraient l’immigration comme la principale cause d’insécurité.

    Plus récemment, le projet de loi repoussé sur l’immigration proposait de « rendre possible l’éloignement d’étrangers constituant une menace grave pour l’ordre public ». Pourtant, les recherches en sciences sociales montrent que l’immigration n’est pas la cause de la délinquance. C’est ce décalage entre réalités et perceptions que nous avons cherché à comprendre dans la lettre d’avril 2023 du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII).

    La perception d’un lien entre immigration et délinquance repose principalement sur l’observation d’une surreprésentation des étrangers (immigrés n’ayant pas acquis la nationalité française) dans les statistiques sur la délinquance. En France, la proportion d’étrangers dans la population totale était, en 2019, de 7,4 %, mais s’élevait à 14 % parmi les auteurs d’affaires traitées par la justice, à 16 % dans ceux ayant fait l’objet d’une réponse pénale et à 23 % des individus en prison.

    De nombreux facteurs, certains quasi mécaniques, peuvent expliquer cette surreprésentation sans que le statut d’immigré ne soit en lui-même lié à une probabilité plus forte de commettre une infraction.

    Une probabilité ? de contrôle plus forte

    Tout d’abord, certains délits ne peuvent, par définition, être commis que par des étrangers (soustractions à l’exécution d’une mesure de reconduite à la frontière, travail sans titre de séjour, etc.). De plus, ces infractions sont résolues lorsqu’elles sont constatées puisque l’auteur de l’infraction est identifié sur-le-champ. De ce fait, elles peuvent faire l’objet d’un ciblage particulier lors de pressions politiques à l’amélioration des statistiques, comme lors de la mise en place de la « politique du chiffre » entre 2002 et 2012.

    Ensuite, les immigrés présentent des caractéristiques individuelles qui les rendent plus susceptibles d’être en infraction avec la loi. Les hommes, jeunes, sont ainsi surreprésentés dans la population immigrée, deux caractéristiques systématiquement associées à des niveaux de délinquance plus élevés.

    Surtout, les immigrés sont en moyenne plus pauvres que les natifs. Or, la précarité économique reste un des principaux déterminants de la délinquance. Ce n’est donc pas le fait d’être immigré en soi qui conduit à plus de délinquance, mais des caractéristiques qui, lorsqu’elles se retrouvent chez les natifs, conduisent également à plus de délinquance.

    À caractéristiques similaires, les étrangers sont plus souvent et plus longtemps condamnés que les Français.

    Enfin, les immigrés subissent un traitement différencié ? à toutes les étapes du système pénal : de la probabilité ? d’arrestation à celle d’être incarcéré. Ainsi, les minorités visibles issues de l’immigration ont une probabilité ? plus forte d’être contrôlées, mais aussi de recevoir des peines plus lourdes. En moyenne, pour un même délit avec les mêmes antécédents judiciaires, en ayant suivi la même procédure et avec les mêmes caractéristiques individuelles (âge, sexe, lieu et date de jugement), les étrangers ont non seulement une probabilité plus forte (de 5 points de pourcentage) que les Français d’avoir une peine de prison ferme, mais sa durée est également plus longue, de 22 jours.

    Dynamiques locales

    Ce traitement différencié entre immigrés et natifs se retrouve aussi dans les médias. Des recherches ont montré que la presse pouvait renforcer les croyances initiales sur le lien entre immigration et délinquance en reportant plus systématiquement les infractions commises par les immigrés ou en divulguant de manière plus fréquente l’origine des suspects lorsqu’ils sont immigrés.

    La perception d’un lien entre immigration provient aussi de l’observation par les natifs d’un plus grand nombre d’infractions reportées dans les zones ou les immigrés sont majoritairement installés. Or, pour évaluer l’impact de l’immigration sur la délinquance, il est nécessaire de dépasser cette simple comparaison qui ignore que les immigrés ne se répartissent pas de manière uniforme sur le territoire national. Leur présence est en effet plus concentrée près des frontières, zones plus propices aux trafics, ou dans des quartiers où les logements sont plus abordables et qui concentrent le plus souvent des populations pauvres ou marginalisées.

    De plus, les vagues migratoires, plus soudaines et perceptibles que des changements démographiques de long terme, augmentent le nombre d’infractions, dans la mesure où il y a plus d’habitants, mais sans nécessairement augmenter le taux de délinquance par habitant. Et quand bien même on adopterait le bon raisonnement en taux, l’augmentation simultanée de la part de la population immigrée et des infractions ne vaut pas preuve que les immigrés en sont la cause car des dynamiques locales peuvent être à l’œuvre.

    Par exemple, le départ de natifs d’une zone dans laquelle la délinquance et la pauvreté sont en augmentation peut libérer des logements sociaux et attirer de nouveaux immigrés. Immigration et délinquance augmentent alors de concert sans que l’immigration n’en soit la cause.

    Face à ces difficultés, les recherches en sciences sociales se sont penchées sur la question du lien entre immigration et délinquance en prenant soin d’éliminer les bais précédemment évoqués. La conclusion de ces études est sans appel. L’immigration n’est pas à l’origine d’une augmentation des taux de délinquance.

    La régularisation entraîne une baisse des infractions

    Au Royaume-Uni, une étude a examiné l’effet de deux vagues migratoires récentes, la première liée aux guerres d’Irak, d’Afghanistan et de Somalie à la fin des années 1997-2002, la seconde, à l’entrée de huit anciens pays de l’Est dans l’Union européenne entre 2004 et 2008. Pour les deux vagues, les localités ayant accueilli plus d’immigrés n’ont pas vu leur taux d’infractions moyen évoluer plus rapidement que dans le reste du pays.

    En revanche, une légère augmentation des atteintes aux biens a été observée pour la première vague des années 2000. Cette différence provient d’un accès au marché du travail différent : là où les nouveaux citoyens de l’Union européenne avaient le droit d’exercer un emploi, les demandeurs d’asile ne pouvaient pas travailler légalement la première année de leur arrivée sur le sol britannique.

    Ce constat est confirmé par d’autres travaux. En Italie, un dispositif de décembre 2017 permettait aux immigrés en situation irrégulière de faire une demande de régularisation en ligne. Les permis de travail étaient accordés dans l’ordre des demandes et jusqu’à épuisement de quotas préalablement définis.

    Avec ce dispositif, des immigrés s’étant connectés au site à quelques minutes, voire à quelques secondes d’intervalle, se sont trouvés dans des situations très différentes : ceux ayant demandé un visa juste avant l’épuisement des quotas ont acquis le droit de travailler et de résider légalement en Italie, tandis que ceux ayant posté leur dossier l’instant d’après sont restés sans-papiers. En comparant ces deux groupes, il apparaît que les immigrés ayant obtenu un visa ont eu une probabilité deux fois plus faible de commettre une infraction au cours de l’année suivante. Une différence qui s’explique entièrement par une baisse significative des infractions générant des revenus, telles que les vols et les trafics.

    Immigration et délinquance ne sont donc pas liées, une fois les raisonnements simplificateurs écartés. Au contraire, si la surreprésentation quasi mécanique des immigrés dans les statistiques peut créer l’illusion d’une relation entre immigration et délinquance, les études rigoureuses montrent qu’il n’en est rien. Des résultats à garder en tête lors des discussions autour de la loi immigration à venir pour traiter le sujet sans passion et au plus près des réalités.

    https://www.cepii.fr/blog/bi/post.asp?IDcommunique=982

    #migrations #immigration #criminalité #chiffres

    ping @karine4

    • voir aussi cet article, publié en 2015 sur asile.ch :
      Comment s’explique la surreprésentation des étrangers dans la criminalité ?

      La présente réflexion tente de montrer de manière simple combien l’usage de statistiques bivariées peut être trompeur, allant jusqu’à faire croire que la couleur d’un passeport pourrait avoir une influence sur la criminalité, alors qu’il n’en est rien.

      Le lecteur de la présente contribution sait probablement que les adultes de plus de 175 centimètres commettent davantage d’infractions pénales que ceux de moins de 175 centimètres… Il s’agit là d’une évidence criminologique et la raison en est très simple : la population adulte de plus de 175 centimètres est principalement formée d’hommes, alors que les femmes sont largement surreprésentées parmi les adultes de moins de 175 centimètres. Sachant par ailleurs que les hommes sont davantage impliqués dans le phénomène criminel que les femmes, il est logique que les adultes les plus grands commettent la plus grande partie des infractions pénales. Néanmoins, chacun comprendra aisément que cette surreprésentation des grands dans la statistique criminelle n’a évidemment rien à voir avec la taille des personnes, mais bien avec leur sexe. Personne ne prônera donc une action sur l’hormone de croissance ou le coupage de jambes comme politique de prévention de la criminalité…

      Mais si ce raisonnement est tellement évident, alors pourquoi bon nombre de personnes ne sont-elles pas en mesure de le reproduire en matière d’implication des étrangers dans la criminalité ?

      Comme pour les adultes de plus de 175 centimètres, il est très simple de démontrer que les étrangers sont surreprésentés dans le phénomène criminel. Ces derniers représentent en effet un peu plus de 20% de la population de Suisse, mais quelque 50% des condamnés par les tribunaux suisses [1]. Mais, de la même manière que pour les adultes de plus de 175 centimètres, il est aussi relativement simple de démontrer que ce sont d’autres éléments que la nationalité qui influencent la criminalité.

      II. Les principales variables influençant la criminalité

      Sachant que la surreprésentation des immigrants dans la criminalité est un phénomène universel – qui s’observe donc dans tous les Etats –, il paraît évident qu’il ne peut pas s’agir d’un simple problème de couleur de passeport ! Mais quelles sont alors les variables déterminantes dans l’explication du phénomène criminel ? Comme il a été mentionné en introduction, l’une des principales variables explicative est le sexe. En effet, pour une distribution hommes/femmes d’environ moitié-moitié dans la population, il y a en Suisse quelque 85% d’hommes dans la statistique de condamnations pour seulement 15% de femmes.

      Une autre variable importante dans l’explication du phénomène criminel est l’âge. Pour une proportion de quelque 30% de personnes de moins de 30 ans en Suisse, celles-ci sont environ 50% dans la statistique de condamnations.

      C’est ainsi que le volume de la criminalité d’un Etat dépend fortement de la composition démographique de sa population. En effet, plus il y a de personnes du sexe et de la classe d’âge les plus criminogènes (soit des hommes et des jeunes), plus il y a de criminalité.

      Puis vient encore le niveau socio-économique, puisqu’il ressort des derniers sondages que quelque 37% des résidents en Suisse proviennent de milieux socio-économiques modestes ou moyens inférieurs et que ces mêmes milieux produisent environ 60% de la délinquance. Pour leur part, les milieux moyens supérieurs et aisés (soit 63% de la population sondée) produisent environ 40% de la criminalité [2].

      Et finalement, ce qui vaut pour les différences de statuts socio-économiques vaut également pour le niveau de formation. C’est ainsi que la moitié de notre population est de niveau de formation « modeste » (primaire, secondaire, école professionnelle, apprentissage), alors que ce même niveau de formation se retrouve pour quelque 68% de personnes en détention [3].
      III. Modèle multivarié

      Ce que nous avons présenté dans les deux sections précédentes permet de constater que le phénomène criminel est lié de manière bivariée à plusieurs facteurs. Mais cela ne nous avance pas beaucoup, puisque le crime proviendrait des grands, des étrangers, des jeunes, des hommes, des pauvres et/ou des plus modestement formés. A partir de là, chacun tirera ses conclusions, non pas sur la base de connaissances scientifiques, mais bien en fonction de sa tendance politique. En d’autres termes, ces corrélations bivariées ne nous disent pas grand chose – pour ne pas dire rien du tout – sur le phénomène criminel. Nous tenterons dès lors d’affiner l’analyse afin de rendre notre propos un peu plus scientifique.

      Si nous avons déjà vu que la taille en tant que telle n’influence en rien le crime mais est entièrement contenue dans la variable sexe, il nous reste encore à déterminer quel est le poids respectif de chacune des cinq variables restantes dans l’explication du phénomène criminel. Pour ce faire, il est nécessaire de mettre l’ensemble des variables explicatives du crime relevées ci-dessus dans un même modèle (qui ne sera donc plus bivarié, mais multivarié), modèle qui nous permettra de déterminer laquelle de ces variables explique la plus grande partie du crime, puis la valeur explicative supplémentaire de chacune des autres variables introduites dans le modèle.

      En agissant de la sorte, on observe que la variable numéro un dans l’explication de la criminalité est le sexe. Le fait d’être un homme plutôt qu’une femme est donc l’élément le plus prédicteur de la commission d’une infraction [4]. En deuxième position on trouve l’âge ; ainsi, le fait d’être un jeune homme est plus criminogène que le fait d’appartenir à toute autre catégorie. En troisième position vient ensuite le niveau socio-économique et finalement le niveau de formation.

      En d’autres termes, le profil type du criminel est celui d’un homme, jeune, socio-économiquement défavorisé et de niveau de formation plutôt bas.

      Et alors la nationalité dans tout cela ? Eh bien la nationalité n’explique généralement aucune partie supplémentaire de la variance de la criminalité. En effet, la population migrante étant composée de manière surreprésentée de jeunes hommes défavorisés, la variable « nationalité » est comprise dans les autres et n’explique aucune part supplémentaire de la criminalité par rapport aux autres variables prises en considération ; ceci de manière identique à la taille qui est comprise dans le sexe dans l’exemple mentionné en introduction, les hommes étant – en moyenne – plus grands que les femmes.

      Ce qui vient d’être exposé permet par ailleurs de comprendre pourquoi le constat que les étrangers commettent davantage de crimes que les nationaux est un phénomène universel. En effet, la migration, de manière générale, est principalement une affaire de jeunes plutôt que de vieux et d’hommes plutôt que de femmes. Sachant que les jeunes hommes représentent justement la partie de la population la plus criminogène, il est donc logique que la population migrante soit plus criminogène que ceux qui ne bougent pas de leur lieu de naissance.

      Il est dès lors totalement erroné de comparer les étrangers aux nationaux, puisque l’on compare alors une population faite essentiellement de jeunes hommes à une population de nationaux vieillissants et composés des deux sexes à proportions à peu près égales. C’est ainsi que si l’on compare le taux de criminalité des étrangers à celui des nationaux du même sexe, de la même classe d’âge, de la même catégorie socio-économique et du même niveau de formation, la différence entre les nationaux et les étrangers disparaît.

      Il arrive néanmoins que la nationalité explique tout de même une petite partie de la criminalité ; ceci dans le cas très particulier de migrants provenant d’un pays en guerre. En effet, l’exemple violent fourni par un Etat en guerre a tendance à désinhiber les citoyens qui deviennent alors, eux aussi, plus violents et exportent ensuite cette caractéristique dans le pays d’accueil. Ce phénomène est connu en criminologie sous le nom de « ##Angbrutalisation ». Ainsi, il semblerait que, lorsque l’immigration provient d’un pays en guerre, les quatre premières variables (sexe, âge, statut socio-économique et niveau de formation) ne suffisent pas à expliquer toute la criminalité ; la nationalité entre alors aussi dans le modèle explicatif, en cinquième position. Au contraire, lorsque l’immigration provient de pays non en guerre, la nationalité n’explique rien de plus que ce qui est déjà expliqué par les quatre premières variables.

      Mentionnons encore que le phénomène de « brutalisation » que nous avons évoqué ci-dessus explique également pourquoi les Etats qui ont réintroduit la peine de mort aux Etats-Unis ont connu ensuite une augmentation de leur criminalité violente [5]… En effet, lorsque l’État procède lui-même à des exécutions capitales, il désinhibe les citoyens en les confortant dans l’idée que la violence est une manière adéquate de résoudre les conflits, augmentant ainsi le nombre de crimes violents. Le même effet de « brutalisation » permet probablement aussi de comprendre pourquoi, en Suisse, la punition ordinaire qu’infligent certains parents à leurs enfants lorsque ceux-ci font une bêtise est l’enfermement dans la chambre, alors qu’il s’agit – aux yeux de la loi pénale – d’une séquestration, passible d’une peine privative de liberté de cinq ans… Nous sommes donc tous brutalisés par nos systèmes étatiques respectifs que nous reproduisons ensuite, sans même nous en rendre compte, à plus petite échelle.
      IV. Considérations de politique criminelle

      Nous savons donc maintenant que les variables qui expliquent le phénomène criminel sont dans l’ordre :

      Le sexe ;
      L’âge ;
      Le niveau socio-économique ;
      Le niveau de formation ;
      La nationalité (parfois).

      La question qu’il reste à résoudre est de savoir comment cette connaissance peut être transposée en termes de mesures de prévention du crime. Si l’on prend les variables dans leur ordre d’importance explicative du phénomène criminel, on devrait envisager en premier lieu une politique de réduction de la masculinité… Il va néanmoins de soi que des politiques préconisant l’élimination des hommes ou l’encouragement de la natalité féminine contreviendraient non seulement à notre droit, mais seraient également fondamentalement contraires à notre sens de l’éthique. Les mêmes griefs peuvent d’ailleurs être avancés contre des politiques qui préconiseraient une élimination ou une ghettoïsation des jeunes. Quant à une politique de « dénatalisation », elle irait à l’encontre de l’intérêt de l’Etat à long terme.

      Notons néanmoins que, pour ce qui est de la variable sexe, la féminisation d’une société ne passe pas forcément par une féminisation physique, mais pourrait tout aussi bien être à caractère sociologique. Cela reviendrait donc à rejeter les valeurs généralement attribuées à la gent masculine (tel le machisme) et à favoriser des valeurs que la société attribue plus volontiers aux femmes (telles que la tendresse).

      En troisième lieu – donc après le sexe et l’âge –, il serait envisageable de songer à une prévention du crime passant par davantage d’égalité entre les habitants d’un pays et donc à éviter toute « société à deux vitesses ». Puis, en quatrième lieu, il s’agirait d’envisager une amélioration du niveau de formation des plus démunis et des moins bien formés.
      V. Conclusion

      Si l’on cherche véritablement à lutter contre le crime et que l’on désire investir dans les mesures qui ont le plus grand potentiel de succès, il est impératif de commencer par envisager une action sur les variables les plus explicatives de la criminalité. Sachant par ailleurs que l’action sur le sexe et sur l’âge est difficilement réalisable et surtout éthiquement douteuse, les actions les plus à même de combattre le phénomène criminel semblent manifestement être les actions sociale[6] et éducative.

      Comme le fait de s’attaquer à la taille des personnes, s’en prendre aux migrants consiste donc à se tromper de cible. Sans compter par ailleurs qu’il n’est pas certain qu’une politique d’élimination des étrangers soit vraiment plus éthique qu’une politique d’élimination des hommes ou des jeunes…
      [1] Pour des données plus précises, nous renvoyons le lecteur au site internet de l’Office fédéral de la statistique, rubrique 19 – Criminalité, droit pénal. Cela vaut d’ailleurs pour toutes les données chiffrées contenues dans le présent texte, à l’exception de celles pour lesquelles une autre source est indiquée.
      [2] Sources : sondages suisses de délinquance autoreportée, de victimisation et de sentencing.
      [3] Sources : sondages suisses et statistiques pénitentiaires américaines. Il n’existe pas en Suisse de données sur le niveau de formation des personnes condamnées et/ou incarcérées.
      [4] Cela n’implique évidemment pas que tous les hommes commettent des crimes et que les femmes n’en commettraient jamais, mais simplement que, parmi les criminels, il y a une forte surreprésentation masculine.
      [5] Dans ce contexte, l’hypothèse de la « brutalisation » a par exemple été vérifiée dans l’Etat d’Oklahoma par W. C. Bailey, « Deterrence, Brutalization, and the Death Penalty : Another Examination of Oklahoma’s Return to Capital Punishment », Criminology, vol. 36, 1998, pp. 711ss.
      [6] Dont font d’ailleurs partie les politiques d’intégration des étrangers.

      https://asile.ch/prejuge/criminalite/1-le-point-de-vue-dun-criminologue

      #préjugés #variables #sexe #âge #niveau_socio-économique #niveau_de_formation #nationalité #André_Kuhn

  • Daily Mail. Davos 2025 by night : agences d’escorts, accords de non-divulgation pour prostituées et transgenres

    Secret depravity of the Davos global elite: More sex parties than ever, NDAs for prostitutes,... Miriam Kuepper - dailymail.co.uk

    The secret depravity of the global elite coming to the World Economic Forum in Davos has been laid bare, with escort agencies revealing that the demand for sex parties, NDAs for prostitutes and transsexual women has increased.

    The forum, which started on Monday, has welcomed more than 3,000 business and political leaders to the Swiss Alps. 

    But not just the global elite has flocked to the town, as escorts are more in demand than ever among those attending the event.

    • La dépravation secrète de l’élite mondiale présente au Forum Économique Mondial de Davos a été mise à nu par le Daily Mail, avec des agences d’escortes révélant une demande accrue pour des fêtes sexuelles, des accords de non-divulgation pour les prostituées et des femmes transgenres.

      Un événement mondial attirant plus que des leaders
      Le forum, qui a débuté lundi, a accueilli plus de 3 000 leaders politiques et économiques dans les Alpes suisses. Cependant, ce ne sont pas seulement les élites mondiales qui affluent vers la ville ; les escortes sont plus demandées que jamais parmi les participants à l’événement. Selon un site web organisant des « rendez-vous payants », de nombreux arrivants profitent d’orgies sexuelles organisées par des individus réservant plusieurs femmes à la fois.

      Une demande record pour les services d’escorts

      « Depuis le début du WEF, nous avons vu environ 300 femmes et femmes transgenres réservées à Davos et dans les environs », a déclaré Andreas Berger, porte-parole de Titt4tat, à MailOnline. Cela représente une augmentation par rapport aux 170 femmes réservées en 2024. « En termes de nombre de réservations pour des relations intimes commerciales, c’était une année record pour nous [au WEF] », a ajouté M. Berger. « Il y avait nettement plus de fêtes sexuelles que les années précédentes », a-t-il précisé, se basant sur le nombre d’escortes réservées – 300 par environ 90 clients, contre 140 l’année dernière.

      Des mesures de confidentialité renforcées
      Il semble que les clients fortunés et puissants prennent également des mesures accrues pour garder leurs activités sexuelles secrètes. « Ce qui a changé, c’est que beaucoup de femmes à Davos et dans les environs doivent maintenant signer des accords de non-divulgation (NDAs) », a déclaré M. Berger, ajoutant que ces accords étaient souvent rédigés en anglais. « Nous soupçonnons que cela est la conséquence des récentes nouvelles sur les fêtes sexuelles à Hollywood. »

      L’acte sexuel le plus demandé
      Une autre responsable d’agence d’escortes a révélé l’acte sexuel le plus demandé par les clients puissants et « intouchables ». « Le sexe anal est en fait l’une des choses les plus fréquemment demandées », déclare Susann de l’agence Swiss Escort Avantgarde. Elle a ajouté à propos des clients engageant des escortes au WEF : « Ces types de personnes se considèrent comme intouchables, ce qu’ils sont souvent de manière réaliste. » « Je pense que des agressions physiques contre les escortes, par exemple pour assouvir un certain fétichisme BDSM, sont absolument concevables », a poursuivi Susann. « D’après mon expérience, plus le rang professionnel/social d’un homme est élevé, plus son seuil d’inhibition pour la violence contre les femmes est bas. »

      Une clientèle de haut niveau
      En ce qui concerne les clients au WEF, une autre agence a révélé : « Les PDG et politiciens de grandes villes représentées au WEF font autant partie de notre clientèle que dans la vie quotidienne. » « Bien sûr, je ne peux parler que pour notre agence, mais les conversations avec d’autres agences et modèles montrent que beaucoup d’hommes utilisent ces services. » « La principale différence réside moins dans l’événement lui-même, mais plutôt dans le type d’agence et le segment de prix qu’elles servent – qui correspond souvent au revenu des clients. » « Notre agence opère dans le segment haut de gamme, ce qui reflète également notre clientèle typique. »

      Des compagnes bilingues et sophistiquées
      « Nos modèles sont généralement bilingues, car nous nous adressons à une clientèle plus sophistiquée et de haute qualité », ont ajouté Jan et Lia de Lia Models, précisant que les langues demandées étaient l’anglais comme langue principale, ainsi que l’allemand ou le français. « À Davos, les gens aiment se montrer le soir aux côtés d’une femme particulièrement séduisante et attrayante, présentée comme une compagne ou une amie. » « Il est avantageux que la compagne soit non seulement visuellement convaincante, mais aussi intelligente et vive d’esprit. » « En fin de compte, il est important que le rendez-vous se déroule harmonieusement et que la compagne transmette de manière crédible qu’elle est la partenaire du client. » « L’élégance, le style et la capacité à se mouvoir confortablement à un niveau social élevé sont au premier plan. Une apparence confiante est essentielle pour répondre aux attentes des clients dans cet environnement exclusif. »

      Des tarifs élevés pour des services de luxe
      Bien sûr, la principale raison pour laquelle les escortes affluent à Davos pour le WEF est de gagner de l’argent – avec des tarifs exorbitants facturés pendant l’événement et certaines femmes commandant facilement 6 000 £ par réservation. Mais ces montants ne sont rien pour les clients fortunés, s’accordent à dire les différentes agences d’escortes – et leurs clients paient généralement pour plusieurs heures de « compagnie » avec les femmes. M. Berger de Titt4tat a ajouté que la durée moyenne de réservation au WEF est de quatre heures, ce qui, combiné au tarif horaire moyen et aux 300 réservations sur Titt4Tat pendant les trois premiers jours du WEF seulement, s’élèverait à environ 300 000 CHF (270 000 £). « Mais il y a d’autres fournisseurs et agences. Mon estimation serait d’environ 1 million de CHF (900 000 £) au total », a ajouté M. Berger.

      NDLR : Selon une escort, de nombreux clients de Davos sont des « travailleurs subalternes qui sont excités, peut-être même là pour la première fois, plutôt que des acteurs de pouvoir de haut niveau ». Les rencontres de la Fondation Bilderberg et de la Commission trilatérale, fondée par David Rockefeller, elles, se déroulent discrètement en petit comité. On est loin des trois mille participants de Davos. Les médias ne font rien pour soulever l’indignation. Quant à Klaus Schwab, 86 ans, il est l’arbre bien utile pour cacher la forêt.

      #Suisse #davos #élites #prostitution #femmes #transgenres #services #vice #sexe #banques #banquiers #pouvoir #dépravés #dépravation
      Source : https://www.dailymail.co.uk/news/article-14314271/Secret-depravity-Davos-global-elite-sex-parties-NDAs-prostitutes-transs
      Traduction : https://lemediaen442.fr/davos-2025-by-night-agences-descorts-accords-de-non-divulgation-pour-pr

  • DEI ban: Air Force removes course videos of Tuskegee Airmen, female pilots | AP News
    https://apnews.com/article/air-force-dei-tuskegee-women-wwii-pilots-ecdeac68dc7696535d093c7690ab73bc


    Tuskegee Airmen, from left, Audley Coulthurst of New York, William Johnson of Glen Cove, N.Y., Wilfred R. DeFour of New York, and Herbert C. Thorpe of Rome, N.Y., are honored by members of the New York Assembly upon their 75th Anniversary of the 332nd Fighter Group of the U.S. Army Air Corps during a recognition ceremony in the Assembly Chamber at the state Capitol, June 16, 2016, in Albany, N.Y.
    AP Photo/Hans Pennink, File

    The Air Force has removed training courses with videos of its storied Tuskegee Airmen and the Women Airforce Service Pilots, or WASPs — the female World War II pilots who were vital in ferrying warplanes for the military — to comply with the Trump administration’s crackdown on diversity, equity and inclusion initiatives.

    The videos were shown to Air Force troops as part of DEI courses they took during basic military training.

    In a statement, the Air Force confirmed the courses with those videos had been removed and said it “will fully execute and implement all directives outlined in the Executive Orders issued by the President, ensuring that they are carried out with utmost professionalism, efficiency and in alignment with national security objectives.”

    The problem may not be with the historical videos themselves, but that they were used in Air Force basic military training DEI coursework. However, the lack of clearer guidance has sent the Air Force and other agencies scrambling to take the broadest approach to what content is removed to make sure they are in compliance.

    The Tuskegee Airmen, known as the “Red Tails” were the nation’s first Black military pilots who served in a segregated WWII unit and their all-Black 332nd Fighter Group had one of the lowest loss records of all the bomber escorts in the war.

  • Le #Procès du #Sexisme_ordinaire
    https://radioparleur.net/2025/01/16/le-proces-du-sexisme-ordinaire-2

    Cinq jeunes femmes ont porté plainte contre un ancien camarade de classe d’une école de théâtre privée à Paris. L’homme de 35 ans était jugé, le 9 décembre 2024, devant le Tribunal correctionnel de Paris pour agressions sexuelles, harcèlements sexuels et comportements à connotation sexiste et sexuel imposés de façon répétée. Au même tribunal […] L’article Le procès du sexisme ordinaire est apparu en premier sur Radio Parleur.

    #Au_fil_des_luttes #Carousel_1 #Féminisme #Harcèlement_sexuel #justice #violences_sexistes_et_sexuelles

  • La lente disparition des filles dans les filières scientifiques : « On ne veut pas, mais surtout on ne peut pas se passer de cette moitié de la population »
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2025/01/14/la-lente-disparition-des-filles-dans-les-filieres-scientifiques-on-ne-veut-p

    La lente disparition des filles dans les filières scientifiques : « On ne veut pas, mais surtout on ne peut pas se passer de cette moitié de la population »

    Le système français peine à abattre les barrières à l’orientation des femmes vers les mathématiques et les sciences. Au point que les écoles d’ingénieurs, en bout de chaîne, commencent à fortement s’alarmer de l’insuffisance du vivier étudiant.

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