• Libres ! - Culture et pop | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/103450-001-A/libres

    STOP ! Foutons-nous la paix ! Et libérons-nous de ce qui nous empêche de nous aimer à notre manière. Après le succès de la première saison de l’adaptation de Libres, manifeste pour s’affranchir des diktats sexuels, paru chez Delcourt, 10 nouveaux épisodes inédits pour lutter contre les injonctions sexuelles.

  • Roswitha Scholz in Paris : Librairie Quilombo et Séminaire Crise & Critique les 12, 13 et 14 mai 2023 (Programme)
    http://www.palim-psao.fr/2023/04/roswitha-scholz-in-paris-seminaire-crise-critique-les-12-13-et-14-mai-202

    Pour les parigos

    Vendredi 12 mai
    Le Sexe du capitalisme. Qu’est-ce que la critique de la valeur-dissociation ? : Rencontre avec Roswitha Scholz

    Séminaire Crise & Critique 13 et 14 mai 2023 – Paris
    Lieu : Le Maltais Rouge 40 Rue de Malte, 75011 Paris

    Samedi 13 mai
    Matinée : 9h30 – 12h30
    « Que les choses continuent comme avant, voilà la catastrophe ». L’actualité de Walter Benjamin : Conférence-débat avec Herbert Böttcher (revue Exit ! – Allemagne)

    Après-midi : 14h-16h30
    Politique d’identité intersectionnelle et politique de classe néo-marxiste. Quelques remarques critiques sur le tabou de l’abstraction à gauche : Conférence-débat avec Roswitha Scholz (revue Exit ! – Allemagne)

    Dimanche 14 mai
    Matinée : 9h30 – 12h30
    Discussion autour des concepts de la Critique de la valeur-dissociation : Rencontre avec Roswitha Scholz et Herbert Böttcher (revue Exit ! – Allemagne)

    Après-midi – 14h-16h30
    La gauche et le problème de la reformulation de l’anti-impérialisme dans le contexte du capitalisme de crise : Echange avec Pierre Madelin (revue Terrestres – France)

    Et donc pour le dernier, qui peut intéresser aussi d’autres que pour la critique de la valeur :

    Depuis maintenant quelques décennies, beaucoup ont constaté à gauche la résurgence de formes dualistes d’internationalisme, poussant de nombreux mouvements ou personnalités dans le rôle de soutien assumé à des dictatures ou mouvements « réactionnaires » pseudo-anti-hégémoniques : l’Irak de Saddam Hussein, la Syrie de Bachar-al-Assad, la Russie de Poutine, l’islamistophilie d’une certaine gauche régressive à l’instar d’un François Burgat, le soutien de certains mouvements pro-palestiniens au Hamas, au Hezbollah et à l’Iran, etc. sans parler de la gauche Maduro/Chavez, de la géopolitique de Mélenchon ou des sorties du Monde Diplomatique et de son directeur de rédaction Serge Halimi.

    Alors que des années 1920 aux années 1970, de nombreux courants anti-impérialistes ont pu soutenir des mouvements anti-hégémoniques de libération ou d’indépendance en apparence progressistes, l’échec des modernisations de rattrapage dans les périphéries et le processus mondial de crise du capitalisme global à partir des années 1980 ont multiplié à n’en plus savoir que faire, les dictatures de modernisation ou les acteurs métapolitiques religionistes qui ne sont qu’un des visages de la barbarisation du capitalisme et d’un état d’exception de plus en plus permanent. Pour autant, dans le nouveau contexte du capitalisme de crise globale, la vieille grille anti-impérialiste de soutien à des Etats qui comportait encore une visée émancipatrice durant la conjoncture des années 1920-1970 a été transposée telle quelle, sans aucune révision de sa compréhension du monde contemporain, sur les pires des régimes de crise ou mouvements fondamentalistes de la période actuelle.

    Pour identifier ce problème persistant, la gauche révolutionnaire a alors parlé de « campisme » ou d’« anti-impérialisme des imbéciles » (Leila Al-Shami) afin de s’en démarquer. Moishe Postone a identifié dès les années 2000 ce problème colossal posé au camp de l’émancipation en évoquant le fait que « les progressistes ont été confrontés à une situation qu’ils auraient dû comprendre comme un dilemme : un conflit entre, d’un côté, une puissance impérialiste mondiale agressive et, de l’autre, un mouvement anti-mondialisation profondément réactionnaire, Al-Qaïda, ou un régime fasciste brutal, celui de Saddam Hussein » (Postone dans « Internationalisme et anti-impérialisme »). Il rajoutait : « il n’y a guère eu de tentatives de problématiser ce dilemme et d’analyser cette constellation de manière à formuler une critique à visée émancipatrice, ce qui semble être devenu extrêmement difficile dans le monde d’aujourd’hui. Pour cela, il aurait fallu développer un internationalisme en rupture avec le dualisme de la Guerre froide, un dualisme qui a trop souvent légitimé comme "anti-impérialistes" des États qui n’étaient pas plus émancipateurs que de nombreux régimes autoritaires et répressifs soutenus par le gouvernement américain. » Aujourd’hui, à gauche, nous sommes loin d’être sortis de ces modèles et attitudes politiques inadéquats et anachroniques.

    #Roswitha_Scholz #critique_de_la_valeur #wertkritik #valeur-dissociation #genre #sexe #capitalisme #Walter_Benjamin #Herbert_Böttcher #impérialisme #anti-impérialisme #campisme

    • La traduction de l’interview avec Roswitha Scholz est horrible cad à peine compréhensible. J’ai retrouvé le texte allemand dans diestandard.at (oui, c’est bien ca ;.) ) qui est très intéressant.

      https://www.derstandard.at/story/1295570613983/queer-hat-sich-ausgelebt

      Scholz: Es ist für mich problematisch, einen so komplexen Zusammenhang in drei Sätzen in einem Interview zusammenzufassen. Ich habe dazu ein ganzes Buch geschrieben. Zentral für mich ist die Geschlechter- problematik, modifiziert mit der Marxschen Theorie und der Kritischen Theorie – auch eine Wertkritik – in Bezug zu setzen. Das heißt, eine Totalitätsperspektive wieder in Augenschein zu nehmen. Wenn der Feminismus einen Beitrag zum Begriff der Krise bringen möchte, müsste viel mehr passieren als jetzt.

      dieStandard.at: Zum Beispiel?

      Scholz: Es müsste tatsächlich etwas Neues kommen. Dieser poststrukturalistische Feminismus oder auch dieses Queer, hat sich im Grunde überlebt. Es müsste da sowohl über den 70er, 80er Jahre Feminismus als auch über die Queer- und Gender-Geschichte hinaus was Neues kommen. Ich versuche da meinen Beitrag zu leisten.

      Bref : il ne faut pas tomber dans le piège des simplifications mais passer à une analyse aprofondie digne de ce nom.

      #marxisme #féminisme

  • [Les Promesses de l’Aube] Promesses d’Orgasme(s)
    https://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/promesses-dorgasmes

    Partant du constat que la parole autour du plaisir est encore trop souvent verrouillée ou emplie de clichés, Caroline, Léone et Violette du Canine Collectif ont créé une marionnette qui, dans un univers onirique et sensoriel, part en #quête du plaisir.

    À travers cet être manipulé à six bras, les trois artistes cherchent des réponses dans la multiplicité et la diversité des expériences et témoignages sur le sujet.

    May the Orgasme(s) be with you dans la jeudiniale...

    Interview à retrouver à partir d’ici : [54:20] Merci Léone

    #témoignage #sexualité #plaisir_féminin #transmition #témoignage,sexualité,plaisir_féminin,transmition,quête
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/promesses-dorgasmes_15627__1.mp3

  • Hanna Lakomy : „Ich habe Freier, die mich von meinem Job erlösen wollen“
    https://www.berliner-zeitung.de/kultur-vergnuegen/kolumne-von-hanna-lakomy-ich-habe-freier-die-mich-von-meinem-job-er

    La prostituée et journaliste Hanna Lakomy nous fournit une analyse dialectique des motivations contradictoires de ses clients. C’est un texte exceptionnel parce qu’il réunit des observations de première main et une réflexion conséquente qui n’a pas lieu dans la majorité des textes sur la prostitution.

    2.4.2023 von Hanna Lakomy - Das menschliche Phänomen, an dessen Beschreibung ich mich hier wage, ist kein neues. Nur hat unsere Öffentlichkeit, glaube ich, keinen klaren Begriff davon. Das liegt daran, dass die meisten Menschen solche Exemplare unserer Gattung zwar kennen, oder sogar selbst sind – aber eben nichts davon wissen, weil sie nicht das Privileg haben, die Welt durch die Augen einer Prostituierten zu betrachten.

    Es geht um Menschen, die als Kunden zu Prostituierten gehen – aber unsereins dafür verachten. Ja, ganz richtig: Sie sind unwiderstehlich angezogen von uns und dem, was sie von uns erheischen, aber sie hassen uns dafür. Und sinnen auf Rache. Oder sie leugnen einfach hartnäckig die Realität unseres Gewerbes: Es sind die Freier wider Willen, die unfreien Freier. Ich taufe sie einfach: die Unfreier.

    Ein Unfreier

    Es kann nicht ausbleiben, dass ich ein konkretes Beispiel anführe. Sonst wird es zu abstrakt, und außerdem hat ja auch die Leserschaft ihre Bedürfnisse, die ich befriedigen möchte. Und das, obwohl ich weiß, dass auch einige meiner liebsten Stammkunden die Berliner Zeitung lesen. Doch wie immer in solchen Fällen beuge ich einer Klage wegen Persönlichkeitsrechtsverletzung vor, indem ich mich des Mittels der Verfremdung bediene. Wer immer bangt, sich gemeint zu fühlen, dem sei gesagt: Nein, du doch nicht, mein Lieber. Es ist ja nicht nur ein Einzelner, den ich meine, sondern ein Phantasiegeschöpf, das aus mindestens dreien oder vieren von euch besteht.

    Sagen wir, er sei Ende vierzig. Verheiratet, deutsch und christlich von Konfession. Zugleich aber durchaus alternativ, Vertreter eines modernen Glaubens mit schmissigen Gottesdiensten, umweltbewusst, und überhaupt ein mustergültiger Staatsbürger. Er ist selbstverständlich Spender von Organen und von regelmäßigen Summen an diverse gemeinnützige Organisationen, und er hätte auch gern Flüchtlinge aus der Ukraine aufgenommen, aber es scheiterte an den Behörden. Er erzieht seine Kinder antiautoritär und nimmt der Frau gefühlt die Hälfte der Hausarbeit ab. Er ist nicht reich, denn er wollte für seine Eltern nur das teuerste Pflegeheim, und seine Kinder gehen natürlich auf Privatschulen. Und dann ist da noch das süße Patenkind aus einem Kinderhilfsprojekt in Afrika. Er hat es mit der ganzen Familie gemeinsam ausgesucht. Er zeigt mir Fotos auf seinem iPhone, um auch von mir zu hören, wie süß es ist.

    Ein Mann, der so idealistisch ist, der kann natürlich nicht so sein wie „die anderen Männer, die du so triffst“.

    Dieses Klischee hat er im Kopf. Das von den anderen Freiern, die natürlich reicher, aber auch unmoralischer sind als er. Denn er ist ein hochmoralischer Mensch, das wird er nicht müde zu erklären. Aber ab und zu brauche halt auch jemand wie er mal „Urlaub für die Seele, oder eine sinnliche Auszeit“ – man merkt, dass er sich diese Formulierungen zurechtgelegt hat. Er kommt zu meinesgleichen, um sich als erstes ausführlich zu rechtfertigen.

    Aber dann stockt er. Natürlich tut er das. Eine erfahrene Prostituierte weiß, was normalerweise geschieht, nachdem all diese unbezwingbaren Argumente vorgetragen wurden. Sie hört der Moralpredigt geduldig zu und lächelt süß. Nickt verständnisvoll. Oh ja, wir verstehen das doch, wir machen ihm keine Vorwürfe! Wir sind empathisch. Wir spüren, wie unwohl so einer sich fühlt in seiner Haut. Es ist unser Beruf, ihm darüber hinwegzuhelfen, das Eis zu brechen. Fast jeder neue Kunde ist zunächst unsicher und verklemmt und auf die falsche Weise steif.

    Nur mit dieser besonderen Spezies ist es anders. Es ist mehr als Unbeholfenheit. In ihrer Nähe, unter ihrem Blick spüre ich die Spannung: Das wird ein hartes Stück Arbeit. Dieser Vorwurf in seinem Blick, diese Gekränktheit. Um seine Mundwinkel spielt ein trotziger Zug von Verzweiflung. Man fühlt sich paradoxerweise dazu bewegt, sich bei dem Mann zu entschuldigen. Doch wofür? Er wusste doch, wen er aufsucht, als er sich mit einer Hure zum Stelldichein verabredete. Will er etwa über den Preis verhandeln? Weil das Hotelzimmer schon zu kostspielig für ihn ist? Nein, das ist es nicht, und die Erwähnung empört ihn zutiefst. Nein, so einer sei er nicht, ein Mann, der um den Preis eines Frauenkörpers feilscht, wie um eine Ware.

    Dass es nicht der Körper ist, den er bezahlt, erwähnen wir manchmal, aber meist vergeblich. Er wird so oder so immer wieder darauf zurückkommen, uns vorzuwerfen, dass wir unseren „Körper verkaufen“.

    Er besteht darauf, besser zu sein als meine sonstigen Kunden. Denn er geht davon aus, dass Männer, die zu Prostituierten gehen, Schweine sind. Er glaubt übrigens auch, dass ich jeden Kunden annehmen muss, wenn der nur zahlt. Er lässt es sich nicht ausreden, dass mein Job eine Qual ist, er aber meine Erlösung in Person. Und er ist schwerstens gekränkt von meiner Undankbarkeit. Weiß ich denn nicht, was ich für ein Glück habe, dass er es heute ist?

    „Es fällt dir wohl schwer, dich zu öffnen! Nähe zuzulassen! Wer weiß, was für schwere Verletzungen deine Seele erlitten hat, wahrscheinlich in deiner Kindheit.“

    Immerhin wirkt dann der gewisse karitative Kick. Es baut sich eine heroische Erektion auf.

    Ich zahle nicht für Sex!

    Es ist nicht immer klar, ob die Zahlungsunwilligkeit mit Geldmangel begründet ist. Aber wenn das Begehren stark ist und sie frustriert sind von der Unerfüllbarkeit ihres Liebeswunsches, dann fällt ihnen ein, dass es ja gar nicht anständig ist, sich zu prostituieren. Eine Frau sollte so etwas nicht tun. Es ist ganz falsch, dass wir auf Bezahlung bestehen. Wenn wir moralisch handeln würden, dann würden wir auf Sex gegen Geld verzichten. Sonst nehmen sie sich das Recht heraus, uns moralisch zu verurteilen.

    Das Problem liegt aber viel tiefer: Es kränkt sie, dass ausgerechnet sie für ihr nur allzu berechtigtes Bedürfnis nach Urlaub für die Seele bezahlen müssen. Dass ich ihnen den nicht gratis gewähre, jetzt wo ich sehe, wer sie sind. Wo sie doch so einen guten Charakter haben. Mit ihnen, da müsste ich doch freiwillig schlafen wollen.

    Die Selbstverachtung des Freiers ist das Spiegelbild der Hurenverachtung, des Hurenhasses. Huren dürfte es in ihrer Welt eigentlich gar nicht geben. Unsere Art zu leben ist falsch (aber sie verzeihen uns). Keine Frau, glauben sie, sei freiwillig Hure, denn Hure sein bedeutet, die Menschenwürde zu verlieren. Sie verstehen nicht, dass Prostitution auch Selbstbestimmung bedeuten kann. Sie glauben, dass die Selbstbestimmung einer Frau immer nur in die romantische, monogame Paarbeziehung führt. Dass es die tiefste Bestimmung der Frau ist, aufzugehen in der Partnerschaft und Mutterschaft. Ihr Leben der Liebe der Familie zu widmen – natürlich auch als nebenbei berufstätige, vielseitig interessierte Frau, die ihrem Mann dadurch eine ebenbürtige Gesprächspartnerin ist und ihn auch mental unterstützt.

    Eine Prostituierte aber, die keinen Partner findet, das arme Ding, weil man sie sozial ächtet, oder weil sie vielleicht irgendeinen Schaden hat, der sie daran hindert, ihre wahren (monogamen) Gefühle zu leben, wird statt zum Eigentum eines einzelnen Partners zum öffentlichen Eigentum – das uralte Besitzdenken des Patriarchats: Wenn die Frau keinem Mann gehört, dann liegen eben ungeklärte Eigentumsverhältnisse vor.

    Aber nun sind sie ja gekommen, um mich zu retten. Halleluja: Sie verachten mich nicht wie die anderen für mein Gewerbe (denken sie). Sie wollen mir zeigen, wie das ist, wenn man „beim Sex etwas fühlt“. Sie wollen mir das „taube Gefühl von der Haut küssen“. Bei solchen Worten suchen sich dann bereits Augen und Finger meines Retters den uralten Weg des Fleisches, das stark ist, wenn der Geist so schwach ist. Und einmal mehr ist er irritiert von meinem belustigten, eiskalten Blick.

    Aus einem Brief des Magnifico Marco Venier an Veronica Franco, die berühmteste Kurtisane Venedigs im Cinquecento:

    Ma com´esser può mai che, dentro al lato molle, il bianco gentil vostro bel petto chiuda sí duro cor e sí spietato?

    Jedoch, wie kann es sein, dass dieser weiche Leib, die weiße, sanfte Brust umschließt ein Herz so hart und gnadenlos?

    Das kommt unsereins ja so bekannt vor! Der wortgewandte, eitle, zahlungsunwillige Liebhaber beleidigt in schmeichelhaften Worten die Kurtisane als Kurtisane, als Frau, die Geld verlangt für ihre Zuwendung. Er geht zu einer Prostituierten und beschwert sich, dass sie Prostituierte ist. Nicht, dass er sie dann zur Frau nehmen und wirtschaftlich absichern würde. Keiner der beiden Parteien käme so etwas in den Sinn. Nein, er will einfach nur Gratissex, weil er sich für etwas Besseres hält als ihre übrigen Kunden – in Veronicas Fall Fürsten und Kardinäle, die Elite der Renaissance. Und alle diese Herren zahlen. Was Herr Marco sehr wohl weiß. Doch er verlangt eine Ausnahme für sich selbst, allein deshalb, weil er angeblich so sehr für sie schwärmt – oder sich zumindest sehr eloquent ausdrücken kann in diesem elend langen, der Nachwelt erhaltenen Brief.

    Veronicas Antwort ist nicht weniger eloquent, nur weniger gespreizt. Sie verblüfft durch ihre schlichte Klarsicht. Hier ist die Stelle, mit der sie den Magnaten auf seinen Platz verweist. Eine Antwort, die Tausenden von heutigen Kolleginnen, auch mir, aus dem Herzen spricht, heute wie vor fünfhundert Jahren:

    Piú mi giovi con fatti, e men mi lodi, e, dov´è in ciò la vostra cortesia soverchia, si comparta in altri modi.

    Dient mehr mit baren Fakten mir und weniger mit Lobpreis, und wo vor Höflichkeit Ihr schier wollt überwältigt sein, vergeltet sie auf andre Weise mir.

    Wie mein Beruf als prominente Hure mich zur Relativistin gemacht hat
    Differenzierung

    Es gibt zwei Sorten Unfreier: diejenigen, die vorwiegend von ihrer Libido getrieben sind, und dann die Liebeskasper, Liebesnarren.

    Letztere suchen nach Liebe, nach Gefühlsbindung, nicht nach Sex: Ich will keinen Sex, ich will dich in mich verliebt machen. Sie sind in Sachen Paarbeziehung unerfahren oder tief verletzt. Da ist eine unendliche emotionale Bedürftigkeit, die kein noch so intensiver Sex stillen kann. Im Gegenteil, das Bindungsbedürfnis wird dadurch nur noch stärker. Sie verwechseln körperliche Zuwendung mit Gegenliebe, und zwar ausnahmslos und trotz ihrer meist hohen Intelligenz. Der Zauber der Sinnlichkeit ist das Heroin der Romantiker. Verloren, wer es anrührt. Oft findet sich bei ihnen ein tiefer Mangel an mütterlicher Zuwendung, an dem sie ein Leben lang leiden, und für den sie jedes weibliche Wesen in Beugehaft nehmen wollen, das sie am unverhüllten Busen ruhen lässt. In ihren klaren Momenten bitten sie explizit um das Vorspielen einer Paarbeziehung. Aber wenn man es ihnen dann gekonnt vorspielt, bleiben sie misstrauisch, sie wollen halt doch keine Illusionen, sie wollen Garantien, die es so oder so nie geben kann. Sie stellen sich sexuell bedürfnislos, in passiver Aggressivität, oder aber sie rechnen mir vor, wie wenig ich tue im Bett, und dass ich alles ihnen überlasse. Oft geht es dabei vor allem um Küsse. Sie bekommen kategorisch zu wenig Küsse. Sie sind hoffnungslos, aber süchtig. Was sie dennoch treibt, wenn sie meinesgleichen als treue Stammkunden immer wieder aufsuchen, ist etwas ganz anderes. Letztendlich wollen sie sich durch uns selbst verletzen, sich mit uns bestrafen für ihre falsche Hoffnung.

    Der Liebesnarr ist bedauernswert, aber nicht ungefährlich. Er duldet keine innere Distanz, er überschreitet jede ihm gesetzte Grenze, er ist penetrant und ohne jede Einsicht. Er laugt aus, er ist ein Vampir, der nur vom Leben anderer lebt und an ihnen schmarotzen muss, um seine innere Kälte zu bekämpfen. Gibt man ihm einmal nach, will er immer mehr und mehr. Er will alles. Er will mehr als alles. Es spielt für ihn auch keine Rolle, dass ich außer ihm noch andere Kunden habe. Er erkennt diese Realität gar nicht an. Denn mein Leben jenseits von ihm blendet er aus. Er bezieht alles auf sich, betrachtet sich als mein Schicksal. Die Regel, dass er für die Zeit bezahlen muss und dass er nur einer von vielen ist, begreift er nur als eine infame, boshafte Idee von mir, langfristig geplant eigens zu dem prophetischen Zweck, ihn persönlich zu erniedrigen.

    Die andere Sorte Unfreier, die verklemmten Perversen, sind etwas derberer Natur. Sie sind weniger zartfühlend und realistischer. Sie kommen nicht mit wahnhaft leuchtenden Augen, sondern mit gefurchter Stirne, in sich gebückt, verdruckst. Anders als die traurigen Romantiker können sie schmeicheln und beleidigen im Wechsel. Sie können winselnde Bettler und dreiste Erpresser sein. Ihr Trieb macht sie unbeherrscht in der Wahl ihrer Mittel, das zu bekommen, was sie wollen. Etwas, das – in ihren Augen – abstoßend ist und schambesetzt.

    Anders als der Liebesnarr, der in seinem Wahnsinn mit sich im Reinen und dessen Verfassung sehr stabil und dauerhaft ist, handelt es sich bei verklemmten Perversen um Menschen im Ausnahmezustand. Es sind Menschen, die neben sich stehen. Sie wollen das nicht wollen, was sie wollen. Aber der verbotene Fetisch ist übermächtig. Sie wären nicht gekommen, hätten sich nicht, nach wer weiß wie langen inneren Quälereien, auf den Weg zu mir gemacht, wenn es da nicht ein Etwas gäbe, das stärker ist als die innere Regierungserklärung. Dieser dunkler Trieb, der mir selbst fremd ist, da ich so tiefe Leidenschaft nicht empfinden kann aufgrund meiner faden Tabulosigkeit. Es lauert bei dieser Sorte Mensch wohl immer unter der Oberfläche des Bewusstseins. Die innere Leere eines toten Moralismus lässt viel Raum für das Unaussprechliche. Unaussprechlich für sie – leicht zu erraten für mich, zwischen den Zeilen. Man drehe ihnen die Worte im Munde um, drehe sie herum und herum wie den Schlüssel im Schloss. Und schon öffnet sich die Tür, in ihrem Falle: eine Falltür.

    Ein Sturz in den Abgrund, endlich. Das Abwerfen der Bürde der Würde. „Urlaub für die Seele.“ Eine gequälte Ekstase, die so befremdlich ist wie anrührend. Sie sind so verletzlich ohne den Schutz ihres Selbstwertgefühls. Sie erleben einen Gesichtsverlust: ohne Gesicht sein dürfen, mit verbundenen Augen etwa, oder mit einer Schweinsmaske. „Eine sinnliche Auszeit.“

    Und dann das schlechte Gewissen. Das Sich-winden, die Scham, das Sich-nicht-anschauen-können im Spiegel. Die Schuld und die Schuldzuweisung.

    Meine früheren Kolleginnen im Bordell, dem Bordell meines Vertrauens, hatten in ihrer Weisheit einen speziellen Begriff für diese Spezies: Grillschnecken. Grillschnecken? Wie diese Dinger für die Grillparty? Genau. Wie grölten sie lachend, unisono:

    Er kann sich ringeln wie er will, er kann sich kringeln wie er will, er ist doch nur ein Würstchen und will auf den Grill!

    Beide Sorten Unfreier haben eines gemeinsam: Sie können nicht akzeptieren, dass eine Hure als Hure Respekt verdient. Sie hassen unsere geistige Überlegenheit. Und doch sind sie von Frauen wie uns ein Leben lang abhängig.

    Unfreier sind notorische Verräter an ihrer eigenen Lust, Verräter an der Intimität, die wir Huren mit ihnen teilen. Das Freierstigma, das sich mit schöner Regelmäßigkeit auch in den Medien als Schrei nach Freierbestrafung manifestiert, haben auch die Männer verinnerlicht, die es zu Prostituierten treibt. Und das sittliche Verbot steigert das Bedürfnis. Den seelischen Druck, der sich aufbaut. Unsere Schamgesellschaft ist die Ursache, dass gerade wohlmeinende, ethische Menschen diese geistigen Verrenkungen machen, weil sie ihre körperlichen und seelischen Bedürfnisse nicht in Einklang bringen können mit den allgemeinen Moralvorstellungen.

    Wer unter einem Stigma lebt, wird nicht nur verachtet. Er hat auch seinerseits gelernt, andere zu verachten. Und er sinnt auf Rache. Es gibt einen fatalen Zusammenhang zwischen Lust und Straflust, strafbarer Lust und der Lust, andere stellvertretend für die eigene Schuld zu bestrafen.

    Die Zeiten, in denen Prostituierte so souverän mit männlicher Eitelkeit spielen dürfen wie Veronica Franco dereinst, sind historisch meist von kurzer Dauer. Die außergewöhnliche Freiheit der Kurtisanen des frühen Cinquecento wurde nach der Hälfte des Jahrhunderts abgelöst durch ein neues Zeitalter der Moral. Die katholische Kirche, deren Prachtentfaltung am päpstlichen Hof so lange der gesellschaftliche Freiraum für die Unabhängigkeit kluger Frauen gewesen war, musste auf das Phänomen Luther reagieren. Dessen herausfordernder Vorwurf ihre moralische Autorität in Frage stellte. Man musste plötzlich beweisen, dass man frommer war als die anmaßenden Protestanten. Und vice versa! Von allen Todsünden, mit denen der Klerus sich beladen hatte, wurde ökonomischerweise die Wollust auserkoren, um nun demonstrativ gegeißelt zu werden, und das sechste Gebot wurde aufgerichtet zum gebotensten aller Gebote. Die beiden religiösen Lager überboten sich im frömmelnden Eifer. Die Hexenverfolgung nahte. Wo die Sinnlichkeit nicht zu ihrem Recht kommt, triumphiert die Gewalt. Und ich blicke mit wachsender Besorgnis der Mitte dieses Jahrhunderts entgegen.

    Totem und Tabu
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Totem_und_Tabu

    Grundlage der Zwangsneurose ist der Gegensatz von Trieblust und Verbot. Der Lust, vor allem der Berührungslust an den Geschlechtsorganen, trat von außen das Verbot gegenüber, die Berührung auszuführen. Dem Verbot gelang es jedoch nicht, den Trieb aufzuheben; der Erfolg des Verbots bestand nur darin, die Lust ins Unbewusste zu verdrängen. Der Gegensatz von Lust und Verbot besteht also fort, und dies führt dazu, dass die Handlungen gegenüber dem Objekt ambivalent sind. Eine bestimmte Aktion, etwa eine bestimmte Berührung, bietet den höchsten Genuss und soll deshalb immer wieder ausgeführt werden; aufgrund des Verbots wird diese Handlung jedoch zugleich verabscheut. Das Verbot ist bewusst, die fortgesetzte Lust hingegen unbewusst. Seine Stärke – seinen Zwangscharakter – verdankt das Verbot gerade der Beziehung zur unbewussten Lust. „Wo ein Verbot vorliegt, muß ein Begehren dahinter sein“

    #sexualité #capitalisme #prostitution #histoire #psychologie #caractère_obsessionnel

  • #Hellfest : « l’Enfer » du décor

    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/a-nantes-le-hellfest-devant-les-prud-hommes-pour-harcelement-6476040

    Une ancienne stagiaire du Hellfest attaque aux prud’hommes l’association à la tête du festival de métal, Hellfest Productions. La jeune femme de 31 ans, dénonce des faits de harcèlement moral et sexuel. Une audience prévue à Nantes (Loire-Atlantique) ce mardi 28 mars.
    [...]
    Et le problème ne vient pas que d’un seul salarié du festival, pointe son avocate, Me Marie-Océane Gelly. « On est vraiment sur une forme de harcèlement d’ambiance », estime-t-elle, institutionnalisé dans le cadre de relations de travail, « et le code du travail s’applique ».

    #harcèlement #code_du_travail #sexisme #virilisme

  • Isabelle Clair : « Les ados se raccrochent à la norme du couple »
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/isabelle-clair-les-ados-se-raccrochent-a-la-norme-du-couple-20230310_NGEE

    Ils sont loin d’être non binaires, tentés par la fluidité sexuelle, le polyamour ou l’homosexualité. Ou alors pas encore, dans longtemps peut-être… A l’#adolescence, on rêve d’être en #couple, les #filles ont peur de passer pour des « putes », les #garçons pour des « pédés ». Le premier baiser, le rapprochement vers l’autre sont autant de moments d’excitation intense que d’angoisse profonde, de confusion aussi. La sociologue au CNRS #Isabelle_Clair appelle ces premières amours les Choses sérieuses, dans un livre enquête publié cette semaine au Seuil. La chercheuse a passé vingt ans à écouter des adolescents (de 15 à 20 ans) sur le thème de l’#amour et de la #sexualité, dans des cités de Seine-Saint-Denis, des villages de Sarthe ou des quartiers aisés parisiens. Un travail de recherches inédit qui déjoue les idées reçues sur les amours adolescentes.

    Comment expliquer que le couple soit si central dans les premières expériences amoureuses ?

    La norme conjugale n’arrive pas avec l’âge adulte, le mariage ou l’installation à deux. A 14 ans, les jeunes deviennent célibataires. C’est ainsi qu’ils se définissent… quand bien même ils étaient déjà seuls avant ! Mais ce que ce mot vient révéler, c’est le changement de statut, d’enfant à célibataire, ressenti comme un manque : le célibat est vécu comme quelque chose de déficitaire. Ce n’est que plus tard, au cours de la vingtaine, que la sexualité bouge et explore davantage, avec une remise en cause du couple et parfois une pluralité assumée des expériences sexuelles. Les ados, eux, sont plus balbutiants. Ils ont tendance à se montrer très conformes aux modèles amoureux classiques. L’inexpérience est plus paralysante que vraiment audacieuse, particulièrement durant les années collège. Un glissement intervient à partir du lycée.

    Vous dites que, dans l’enfance et en début d’adolescence, les filles et les garçons vivent « ensemble séparés »…

    L’expression du sociologue Erving Goffman décrit bien leur relation à cet âge : on se côtoie sur les bancs de l’école, mais assez peu dans les cours de récréation. Même si la mixité à l’école existe depuis plus de cinquante ans, la construction des garçons et des filles reste fondée sur la différence, de la façon de s’habiller aux loisirs. Pendant l’enfance et au début de l’adolescence, on apprend surtout à ne pas côtoyer « l’autre sexe » avec lequel il est attendu qu’on prenne ses distances quand on est un garçon, et dont il est difficile d’être proche quand on est une fille. Les premières rencontres amoureuses doivent donc dépasser la peur et l’angoisse de désirer l’autre de qui, jusque-là, on était éloigné : faire le premier pas pour les garçons et ne pas dire oui trop vite, sans non plus faire attendre trop longtemps, pour les filles. C’est pour cela que les ados se raccrochent aux normes, comme celle du couple. Elle rassure mais elle est aussi anxiogène, étouffante. Revient souvent dans les propos des adolescents la difficulté de se conformer à la norme, d’autant qu’elle prend racine et justifie sa reproduction dans la « nature ». Ainsi les filles seraient naturellement sentimentales, les garçons naturellement sexuels… ce qui veut dire qu’à un niveau subjectif individuel, on est à peu près sûr de ne jamais se sentir normal. On a souvent l’impression qu’individuellement on n’est pas raccord avec ce qu’on devrait être, ce qui crée un malaise.

    Mais le couple valorise aussi, rend désirable…

    Etre en couple donne le pouvoir de s’afficher, procure la possibilité d’être choisi ou de choisir quelqu’un : cela veut dire qu’on est désirable, qu’on a de la valeur, qu’on est populaire, beau, belle. C’est lié au désir et à la sexualisation qui survient à cet âge-là. Elle affecte les garçons et les filles de manière différenciée. Les filles entrent dans le radar de cette sexualisation dès qu’elles commencent à avoir un peu de poitrine, qu’elles se transforment physiquement. Elles doivent en permanence donner des gages pour ne pas passer pour des « putes ». Le couple leur assure une forme de protection, non dénuée de violence aussi, il leur donne une respectabilité.

    Vous citez cette jeune fille qui n’est pas amoureuse de son petit copain, mais elle a couché avec lui dès la première soirée et s’oblige donc à rester avec lui plusieurs semaines…

    Elle a eu une relation sexuelle à l’occasion d’une soirée et ne le vit pas très bien au réveil. Elle nourrit une forme de culpabilité, typique des filles, et s’invente un couple. Elle se force, donne le change et se rassure sur elle-même en tentant de respecter cette norme. La morale amoureuse pour les filles doit lier trois éléments : désir sexuel, sentiments et conjugalité. Il faut aimer et être en couple pour pouvoir coucher, le couple servant de preuve et de cadre. C’est cela qu’on attend d’elles. Les garçons, eux, sont plutôt encouragés à savoir dissocier ces trois aspects de la morale amoureuse. A mettre à distance le sentiment amoureux. Pour les garçons, l’enjeu est de devenir « grand », un « vrai mec » c’est-à-dire de ne pas passer pour un « pédé ». Beaucoup de garçons qui auront à partir du lycée ou plus tard une trajectoire sexuelle gay passeront, au collège, par des expériences conjugales avec des filles pour brouiller les pistes.

    A quoi ressemblent ces couples adolescents ?

    Cela peut être simplement un « veux-tu sortir avec moi ? ». Cela dure deux jours, un peu de parades dans la cour et quelques serments. Il y a des caresses aussi, le premier rapport sexuel vers 14 ans est très minoritaire. Le premier baiser arrive autour de 13 ans et le premier rapport sexuel autour de 17 ans, un âge qui ne bouge pas vraiment depuis des décennies. Bien sûr, il n’y a pas de cohabitation, il y a quelque chose de l’ordre de l’artifice en fait. Les couples adolescents sont en tension : « C’est du sérieux », disent-ils souvent, mais ils sentent bien qu’il y a une inadéquation, qu’ils n’arrivent pas complètement à coller au modèle. Cela sonne faux.

    Il y a beaucoup de jalousie ?

    La conjugalité, même à cet âge, c’est l’exclusivité sexuelle, particulièrement pour les filles. C’est aussi un espace de contrôle pour les autres, public et visible. Celle qui déroge à la frontière du couple est dénoncée, jugée. La jalousie est donc fréquente, surtout dans les classes populaires où elle est davantage valorisée comme signe d’amour. Les garçons sont beaucoup plus inhibés sur l’expression de l’amour. Ils n’ont pas intérêt à avoir l’air d’être trop amoureux, signe de dépendance et d’infériorité par rapport aux filles. La jalousie leur permet une forme d’expressivité affective. Les filles le prennent pour une preuve d’attachement, quand bien même cela peut les exposer à de la violence, à du contrôle, à de la remontrance dont elles souffrent assez souvent. Dans la bourgeoisie en revanche, la jalousie est plus souvent mal perçue : c’est de l’enfantillage. Etre pris au sérieux, c’est plutôt arriver à maîtriser ces sentiments.

    Le fantasme est aussi une façon de traverser l’instabilité sentimentale de cette période…

    Beaucoup de filles traversent l’adolescence en fantasmant des relations… Il suffit parfois de peu – un regard, un premier rendez-vous qui n’a pas abouti, pour monter une histoire dans sa tête, qui peut durer plusieurs années, parfois une adolescence entière, parfois de manière très intense, sans que rien ne se passe jamais. Je me souviens d’une jeune fille qui m’a confié un jour qu’elle était amoureuse depuis deux ans d’un garçon dont elle ne savait quasiment rien. Un amour secret. Elle se rendait souvent au garage où il travaillait juste pour l’apercevoir… Elle en avait un peu honte, mais ces relations fantasmées sont aussi une forme de liberté. Ces amours seulement dans la tête peuvent être des pis-aller, faites de peurs et d’échecs, des relations que ces jeunes filles n’arrivent pas à réaliser. Mais pas seulement. C’est aussi le vertige du fantasme. Cela procure du plaisir. Les garçons que j’ai rencontrés pour mon enquête ne m’ont jamais confié ce genre d’histoires. Elles étaient probablement encore plus difficiles à raconter que pour les filles, surtout à une femme.

    De manière plus générale, l’homosexualité n’est toujours pas bien acceptée chez les jeunes que vous avez rencontrés…

    L’homosexualité est très disqualifiée, dans les classes populaires davantage que dans la bourgeoisie progressiste où la gayfriendliness est devenue une « morale de classe », un enjeu de distinction sociale. Mais nulle part, les couples de garçons ne s’affichent dans les espaces scolaires, et la rencontre se fait sur les réseaux sociaux, pas dans les soirées du samedi soir qui sont une extension du milieu scolaire. Parmi les jeunes parisiens aisés que j’ai rencontrés, les garçons homosexuels pouvaient afficher des vêtements ou des goûts musicaux ouvertement gays au lycée, en tout cas en filière littéraire, alors qu’ils ne le faisaient pas au collège. Certains ont brouillé les pistes au collège en formant des couples avec des filles, mais plusieurs sont entrés dans la sexualité génitale directement par l’homosexualité sans passer par l’hétérosexualité, un phénomène qu’on voyait jusqu’alors très rarement.

    Et l’homosexualité féminine ?

    Dans les milieux populaires où j’ai enquêté, il n’en était pas question. Ça ne voulait pas dire qu’il n’y en avait pas, mais on n’en parlait pas. Plusieurs filles issues de milieux bourgeois m’ont en revanche expliqué être entrées dans la sexualité avec des filles. Surtout, certaines s’affichent comme des couples de filles, y compris à l’école ou sur Instagram. Elles ne s’identifient jamais comme lesbiennes. Aucune. A leurs yeux, c’est péjoratif. Elles se disent que si elles passent pour lesbiennes, les garçons ne voudront plus d’elles.

    Vous notez que la notion de consentement est très présente dans tous les milieux.

    L’école, même si elle participe aussi à la reproduction du genre, a beaucoup fait sur la question du consentement, très intériorisée chez les garçons comme chez les filles. Ceci dit, la question du consentement était déjà posée depuis longtemps à travers l’idée qu’une fille « bien » doit faire attendre les garçons, et que le garçon doit attendre qu’elle soit « prête »… Il y a déjà bien une vieille histoire de consentement dans cette transaction. Mais alors comment savoir où est le consentement réel ? Les filles disent à un moment « je suis prête ». Mais elles ne disent pas, contrairement aux garçons, « j’ai envie ». Dans toute cette négociation avec elles-mêmes, avec ce qu’on attend d’elles socialement, la question de leur propre désir passe après. D’abord il y a l’amour, la respectabilité sexuelle… Les enquêtes de grandes échelles sur la sexualité montrent d’ailleurs que les femmes devenues adultes sont très nombreuses à regretter leur « première fois » : ce n’était pas la bonne personne, c’était trop tôt…

    Comment se passe la rupture, chez ces jeunes couples ?

    Elle peut être synonyme de chagrin et de perte pour celui qui est quitté. Le chagrin peut prendre la forme de la colère de manière plus acceptée chez les garçons. Une partie de la conjugalité reste construite sur l’idée d’appropriation des filles par les garçons, et quand elles les quittent, ils peuvent continuer à se sentir propriétaires d’elles, à les insulter, à se sentir avilis si elles couchent avec d’autres. Mais une chose surprend souvent les jeunes quand ils rompent, c’est de ne rien ressentir, à part le monde qui s’ouvre à nouveau. Les garçons, plus que les filles, évoquent le sentiment d’enfermement conjugal, sans doute aussi parce qu’il est plus légitime pour eux de parler du couple comme d’un problème. Je pense qu’en réalité, beaucoup de filles se sentent enfermées elles aussi, mais ne le formulent pas ainsi. Et par ailleurs, pour elles, la rupture est plus coûteuse. D’une part parce qu’elle peut être l’occasion d’une décharge de violence de la part des garçons. Et de l’autre parce que, « seules », en dehors de tout lien d’appropriation, elles sont à nouveau exposées au stigmate de la "pute".

  • ★ ♀ #Féminisme #Anarchisme

    ♀ ✊ #DroitsDesFemmes #féminicides #sexisme #étatisme #patriarcat #misogynie #machisme #phallocratie #domination #égalité #violencesexiste #violences_conjugales #féminisme #stopfeminicides #avortement #avortementlesfemmesdécident #patriarcat #religion #moralisme #ordre_morale #obscurantisme #domination #oppression #émancipation...

    ★ FACE AU VIOL : LUTTER CONTRE LE SEXISME, LUTTER CONTRE L’ÉTAT - Socialisme libertaire

    Si tu te faisais violer tu serais bien contente de pouvoir porter plainte, non ? » Voilà le genre de phrase que j’ai pu entendre à plusieurs reprises dans des discussions où j’expliquais à des mecs que je rêve d’un monde sans flics. Même registre quand parfois j’ai exprimé mon dégoût profond de la prison : « Et qu’est-ce que tu ferais des violeurs alors ? »
    Il semblerait que quand il s’agit de justifier ce monde sécuritaire certains commencent subitement à s’intéresser aux oppressions sexistes. S’ils s’étaient vraiment penchés sur la question, peut-être auraient-ils remarqué que les flics n’en ont pas grand-chose à foutre des plaintes pour viol. Que les juges se comportent différemment en fonction du statut social de l’agresseur. Que les flics et la justice, apparemment si nécessaires pour nous protéger, sont les mêmes qui enferment celles qui ont rendu les coups face à un mari violent.
    Si vraiment les violences faites aux femmes étaient un sujet d’inquiétude pour eux, sûrement auraient-ils remarqué que ce système qui génère des flics et des taules pour « nous protéger des violeurs » est lui-même structurellement sexiste (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2018/03/face-au-viol-lutter-contre-le-sexisme-lutter-contre-l-etat.htm

  • [Talk From Homografía] Talk From Homografía #19
    https://www.radiopanik.org/emissions/talk-from-homografia/talk-from-homografia-19

    En cette journée mondiale de lutte pour les droits des femmes, nous rendons hommage en abordant l’état des droits et condition, en évoquant le #féminisme, d’hier et d’aujourd’hui. Temporairement solo, Prinzessin a invité Cr33p.exe, aka Thor, DJ & camarade qui nous parlera entre autres de son expérience de terrain auprès de femmes TDS migrantes dans le Quartier Nord de Bruxelles. On écoutera des archives sonores de Delphine Seyrig grâce à Suzy Q en régie, et comme chaque mois en #musique avec morceaux choisis, dont celui emblématique du #dancefloor.

    Régie : Suzy Q

    Host.ess : Prinzessin & Creep.exe

    #sexwork #rights #women #actrice #féminisme,musique,dancefloor,sexwork,rights,women,actrice
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/talk-from-homografia/talk-from-homografia-19_15473__1.mp3

  • La Horde publie le PDF intitulé « Transphobie : de la confusion au risque fasciste » (avec pour nom de fichier « Brochure AntiTERF », ce qui me sembler relever d’une priorité sensiblement différente) :
    https://lahorde.samizdat.net/IMG/pdf/brochure_antiterf-1-combined.pdf

    Parmi les choses très problématiques, l’abolitionnisme (de la prostitution notamment) est sans procès qualifié de « putophobe », et se positionner contre le « travail du sexe » (mais aussi du BDSM ?) serait une posture transphobe. Dans le « En plus », il y a par exemple cette phrase : « depuis 2019, se positionne en plus de l’abolition de la prostitution, pour celle du porno et contre la GPA ». Il faudrait comprendre que « Les abolitionnistes » (nom de ce paragraphe) sont transphobes du seul fait qu’elles sont abolitionnistes ?

    Et ça devient encore plus flottant dans le passage contre « Les universalistes », dont il semble falloir admettre qu’elles sont transphobes du simple fait qu’elles se revendiquent du « féminisme universaliste », parce que je peine à comprendre ce qu’on leur reproche d’autre :

    Le féminisme universaliste vise avant tout la lutte contre le sexisme et ne conçoit pas que la religion ou le travail du sexe puissent être autrement que patriarcales.

    • Si l’on comprend bien, en lisant ce texte, le fait de critiquer la GPA, d’émettre des doutes sur la PMA ou d’être partisan de l’abolition du proxénétisme pourrait s’assimiler de facto à de la transphobie et conduire au fascisme ?

      La Horde ne nous avait pas habitué à ce type d’amalgame.

      Dans la logique même du propos de ce texte, j’ai du mal à raccorder la première partie (jusqu’à la page17), dans lequel on passe en revue des différentes tendances du camp « transphobe » en France avec le reste du document « Analyse » qui est la traduction d’un texte concernant la situation américaine.

      Dans cette seconde partie on se concentre sur la composante bien identifiées de l’alt-right américaine néo-nazie, laquelle n’a pas grand-chose à voir avec les entités françaises, présentées dans la première partie, telles que PMO, L’Échappée, Floraisons, Osez le féminisme… quelles que soient leurs ambiguïtés supposées ou réelles.

    • Et ce genre de phrases pas du tout « confusionniste » (évidemment sans trouver que les macronistes sont gentils) :

      De manière similaire, leur obsession transphobe les amènera à se détourner des combats féministes pour se retrouver de plus en plus proche de l’Extrême Droite. La première sera notamment [liaison logique donc] reçue par la ministre Marlène Schiappa…

      (Alors qu’il y a possiblement d’autres vrais liens… mais dans ce cas autant suivre avec ça, pas avec les liaisons avec le pouvoir en place…)

    • Il manque le discours lesbophobe mais j’ai pas cliqué pour aller voire, sinon rien que dans le résumé il y a tout le masculinisme classique des transactivistes. Promotion du proxenetisme, de la culture porno et du fétichisme, de la chirurgie esthétique, de la prise d’hormones cancerigènes à vie, de bloqueurs de puberté qui provoquent des retards mentaux... Que les anars se comportent comme des proxenètes n’est pas une nouveauté. ils sont anticapitalistes mais ne vont pas s’opposé à la volonté libre de gamines autistes et anorexiques d’etre auto-entrepreneuses des humiliations sexuelles que leur infligent les clients, des hommes (payé 25% de plus à travail égal) qui utilisent le pouvoir de leur argent. On est anticapitalistes mais entre couilles on reste solidaire pour violer des gamines, des migrantes, des toxico, et des survivantes de l’inceste, contre du bel argent de manarchiste.

      Il y a 10.000 mineurs en situation de prostitution en France, plus de 90% des personnes en situation de prostitution sont sans papiers, mon quartier est plein de femmes toxicos exploitées abominablement par des proxénètes, je connais aussi de plusieurs jeunes homos ou/et trans exploités par des vieux hommes répugnants, ou sont les anars alors que la prostitution c’est au moins à 90% cette exploitation immonde ?

      La brochure se dit ouvertement antiféministe puisque les terf ce sont des féministes radicales tandis que les anarchistes ne le sont pas (ou ne le sont plus). Ne le sont plus, car les Mujeres libres avaient abolis la prostitution et fermés les maisons closes et luttaient pour que les femmes aient des revenus pour leur travail et non pour l’exploitation de leur sexe par et pour des hommes.

      Le discours pro-prostitution est aussi transphobe car les trans ont le droit à d’autres horizons que le tapin et d’autres imaginaires que le porno, le fétichisme bdsm... Pendant que ces orga favorisent la traite des êtres humains, luttent pour l’auto-entreprenariat de sa servitude et de son humiliation au bénéfices des hommes, on les voit pas lutter pour que les trans aient accès a d’autres milieux, d’autres modes de vie, d’autres imaginaires, d’autres contextes que la fétichisation de leur corps pour de l’exploitation sexuelle.

      Quand à la GPA c’est aussi de l’exploitation du corps des femmes. C’est logique que des masculinistes liberaux libertaires promoteurs du proxenetisme y soient favorables, mais la pratique montre déjà des femmes retenues de force ou/et exploitées par leurs conjoints, enfants rejetés car non conforme aux demandes des clients, intermédiaires qui se gavent, femmes gestantes sous rémunérées qu’on culpabilise et rejette socialement...

      Enfin pour le « confusionnisme » c’est une des revendication du mouvement transactiviste, semer la confusion dans les catégories. La brochure est orienté dans cet objectif, rendre les idées confuses afin de servir des intérêts individualistes.

      #manarchisme #anarcouilles #masculinisme #misogynie #proxenetisme #sexisme #libéralisme #GPA

    • On a une confusion très visible ici : dénoncer un système d’aliénation deviendrait une insupportable insulte faite aux individus pris dans ce système. La phrase sur la religion et la prostitution me semble criante dans cette optique.

      Si tu considères que la religion et la prostitution sont des systèmes d’aliénation, alors fondamentalement tu insultes les personnes croyantes ou prostituées, ce qui fait de toi un·e fasciste. Or sur la religion au moins, j’ai trouvé des textes de la Horde qui rappellent explicitement la « ligne de crête » entre la critique des religions et le rejet des individus (fondement notamment de l’islamophobie). C’est tout de même le vieux principe de l’« opium du peuple » : dans le même temps la religion est une aliénation, et un moyen nécessaire aux personnes pour supporter l’exploitation capitaliste.

      À l’inverse, considérer que les systèmes d’aliénation (religion, prostitution, masculinisme) sont des éléments identitaires des individus et doivent être défendus en tant que tels, c’est une des marques du fascisme. Le christianisme n’est même plus défendu au motif que Dieu existerait, mais parce que notre société a toujours été chrétienne. Le masculinisme ne se discute pas, parce que si on « féminise » les hommes, alors les belles valeurs occidentales s’effondrent… Ça a toujours été comme ça, si on change ça tout s’effondre.

      Cette confusion entre critique de l’alinéation en tant que système et critique des individus semble centrale dans le transactivisme. Mais en généralisant ainsi (comme on le voit assez explicitement dans les phrases autour de la prostitution et de la religion), ça revient à renoncer à toute forme d’activisme progressiste et à toute volonté de transformer la société. Comme tu le dis, l’anarchisme deviendrait un libéralisme marchandisé absolu.

      C’est la définition du libertarianisme contemporain.

    • #A_qui_profite_le_crime ? à ceux qui détiennent le pouvoir et useront de tous les stratagèmes pour ne pas le lâcher : les hommes et le patriarcat. Il est plus facile d’attiser la haine contre les femmes féministes radicales quitte à leur remplir leur sac de toute la merde du monde, elles ont l’habitude hein.

      Ça me fait penser à la #bleuite, où comment les combattant·es de l’émancipation de l’Algérie se sont entretuées par l’entremise des services secrets français.
      #ne_pas_se_tromper_d'ennemi

    • Au passage, je vois qu’ils incluent le Mouvement du Nid dans les groupes « transphobes » et « putophobes », au motif qu’il est abolitionniste. Ça me semble assez dégueulasse, même si désormais habituel (Actup aussi fait ça).

      – Qualifier de putophobe un groupe qui accueille et soutient les personnes prostituées, c’est assez invraisemblable : la page d’accueil de son site, d’ailleurs, reprend le slogan proche de ses origines : « Avec les personnes prostituées contre le système prostitueur ». Ce qui en fait donc des putophobes. (D’autres associations, constituées principalement de « survivantes de la prostitution », ont donc fort logiquement aussi droit au qualificatif de putophobe.)

      Noter aussi que l’association, tout en étant abolitionniste, refuse la pénalisation des personnes prostituées :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_du_Nid

      Le Mouvement du Nid s’est opposé fermement à la loi réprimant le racolage, y compris passif, loi dite Sarkozy, de la sécurité intérieure, de 2003.

      À l’occasion des élections européennes de 2009, le Mouvement du Nid a demandé aux candidats de s’engager autour d’un plaidoyer abolitionniste, refusant toute forme de pénalisation des personnes prostituées, renforçant la répression du proxénétisme, promouvant les alternatives à la prostitution et pénalisant les clients de la prostitution.

      – Quant à l’accusation de transphobie, elle remonte à quelques temps, et le mouvement avait publié un droit de réponse début 2020 :
      https://www.komitid.fr/2020/01/29/droit-de-reponse-des-accusations-diffamatoires-penalisent-les-personnes-tran

      Depuis sa fondation, l’association a toujours accompagné toutes les personnes en situation de prostitution qui le souhaitaient de façon inconditionnelle. Parmi elles, il y a toujours eu des femmes trans, accueillies dans le respect de la définition qu’elles donnaient d’elles-mêmes selon l’époque, (transsexuelle, transgenre, femme trans), ainsi que des hommes travestis.

      Ces personnes ont toujours trouvé auprès des bénévoles de l’association l’écoute et la posture de non jugement nécessaire à l’accompagnement social. Plusieurs d’entre elles, en ont témoigné dans notre revue Prostitution et Société.

      En 2018, Anne Darbes, femme trans, est intervenue avec des survivantes de la prostitution du monde entier lors de l’événement #Metoo et la prostitution à Paris, après avoir témoigné dans la revue de son parcours, et de l’accompagnement par le Mouvement du Nid.

      Dix ans plus tôt, en 2008, Myriam nous livrait déjà son témoignage. C’est elle qui choisissait, alors, de se définir comme transsexuelle. Ce témoignage était accompagné d’un relais des revendications politiques des personnes trans en France (dépsychiatrisation, état civil, sécurité sociale).

      – Quelques semaines plus tard : Montpellier : les locaux du Mouvement du Nid pris pour cible
      https://www.lagazettedemontpellier.fr/live/5f1c28d3eb151d00427086b2/montpellier-les-locaux-du-mouvement-du-nid-pris-pour-cible

      « Putophobe », « sex work is work »,... Les locaux du Mouvement du Nid à Montpellier ont été recouverts d’inscriptions ce vendredi 23 juillet.

      « Notre local associatif a été pris pour cible jeudi 23 juillet de vandalisme à caractère sexiste et diffamatoire », explique Pauline Chevailler, bénévole et membre du bureau de la délégation dans un communiqué. « Nous nous indignons de voir les personnes que nous accompagnons au quotidien sont obligées d’entrer dans un endroit que nous avons pensé comme un lieu d’accueil sécurisant et inconditionnel, sur la façade duquel sont à présent tagués des propos haineux et violents ».

      Puis une nouvelle fois six mois plus tard :
      https://actu.fr/occitanie/montpellier_34172/montpellier-prostitution-des-tags-sexistes-traces-sur-la-vitrine-de-l-associati

      Le ou les vandales ont notamment écrit à la peinture rose un nouveau terme, « Putophobe », ainsi que Sex Work, une signature de Montpelliérains qui dénigrent les actions permanentes des responsables et des bénévoles du Mouvement du Nid.

      – Chez ActUp donc :
      https://www.actupparis.org/2022/02/02/raphaelle-remy-leleu-linfiltree

      Nous exigeons que EELV tranche entre son engagement dans la lutte contre le VIH-sida et sa complaisance avec le lobby abolitionniste.

    • Alors bien sûr on te colle aussi Osez le féminisme, « coupable » d’avoir soutenu Féminicides par compagnon ou ex :
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/01/06/la-question-trans-divise-les-feministes_6108474_3224.html

      L’objet de l’anathème ? Interpellé sur les réseaux sociaux sur l’absence de femmes transgenres figurant dans leur décompte, le compte en question a d’abord fait œuvre de pédagogie, en rappelant que l’angle de son travail, qui se base principalement sur des articles de presse, était celui des violences conjugales. Or, « en six années de recensement, aucune femme (ni homme) trans n’a été tué(e) par un(e) conjoint(e) », a-t-il répondu, renvoyant vers son tableau. Sommée à plusieurs reprises de s’expliquer sur sa méthode, la militante qui alimente le compte a fini par rétorquer : « Vu le harcèlement et le dénigrement que nous subissons, certaines ont semble-t-il bien conservé les aspects toxiques de leur masculinité antérieure. » Une phrase qui vaut aux bénévoles du collectif d’être vilipendées depuis pour « transphobie », et qui a conduit à la prise de position de Nous toutes.

    • @mona Chollet avait publié Surprenante convergence sur la prostitution dans le Diplo en 2014 :
      https://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/CHOLLET/50782
      et cela avait déjà valu l’insulte de « putophobe », comme le relatait : Prostitution et engagement proféministe | Scènes de l’avis quotidien
      https://scenesdelavisquotidien.com/2015/06/29/prostitution-et-engagement-profeministe

      Comme les autres luttes abolitionnistes qui l’ont précédée, par exemple celle concernant l’esclavage, l’abolition de la prostitution rencontre de fortes résistances de la part des bénéficiaires du système. Parmi ces derniers, nombreux sont ceux qui cherchent à faire de l’abolitionnisme une insulte ou une « morale puritaine ». A ce titre, le mantra néo-réglementariste « Putophobe ! Putophobe ! » est assez exemplaire d’une mise en scène propice au statu-quo.

      Et en 2014, on avait également déjà ce travail d’imputation de culpabilité par voisinage (vous êtes pour l’abolition de la prostitution, des réacs sont contre la prostitution, donc vous êtes réac) :
      https://www.contretemps.eu/prostitution-surprenantes-convergences-dont-ne-parle-pas-diplo

      Je regrette surtout que votre propos reste inabouti. D’autres « surprenantes convergences » sont à l’œuvre en la matière, sur lesquelles les lecteurs et lectrices du Diplo méritaient d’obtenir un éclairage. Surprenante convergence, en effet, que celle qui unit mouvement féministe, partis de gauche et personnalités de la droite la plus conservatrice et réactionnaire.

      Ah là là, le confusionnisme bien connu de Mona Chollet en faveur de l’extrême-droite religieuse américaine.

      Comme on trouve tout sur Seenthis, hop :
      https://seenthis.net/messages/294539

    • C’est le travail du STRASS, une asso de proxenete et de consommateurs de viols contre de l’argent qui prétend défendre les interets des « travailleurs du sexe » (cad les proxenetres). Le plus inveressemblable c’est que la prostitution est la première cause de mortalité des trans, 100% des transicides ont lieu en france dans le contexte de la prostitution et les transactivistes prétendent que ce sont les TERF qui tuent les trans alors que ce sont les clients de la prostitution qui tuent et sont transphobes, homophobes misogynes et racistes.

  • I nomi delle strade sono lo specchio del sessismo della società

    La cultura che è all’origine di violenze e discriminazioni nei confronti delle donne non viene insegnata a scuola, ma si perpetua giorno dopo giorno attraverso quello che ci circonda: dai prodotti commerciali a quelli culturali, dalla pubblicità ai giocattoli. Pensando allo spazio pubblico, per esempio, ci si accorge che restituisce a chi lo attraversa quasi solo nomi di uomini: eroi di guerra, compositori, scienziati e poeti sono ovunque, a costante memoria del loro valore.

    Da qualche anno a questa parte lo studio dell’urbanistica si è intrecciato con quello della toponomastica di genere e, mentre si pensa a come disegnare città più inclusive, si riflette anche sulla cancellazione storica subita da partigiane, musiciste o scienziate. Con 24 strade a lei dedicate, la donna più celebrata sulle vie d’Europa è Marie Curie, che però non sempre si aggiudica un’intestazione tutta sua: quasi sempre sulle targhe la precede il nome del marito, Pierre. Anche se lui ha un Nobel in meno di lei.

    Un promemoria sottile

    La piattaforma Mapping diversity, sviluppata da Sheldon Studio e voluta da Obc Transeuropa con altri partner dell’European data journalism network, esamina le mappe di trenta città di 17 paesi europei rivelando che, su 145.933 strade e piazze, il 91 per cento di quelle intitolate a persone sono dedicate a uomini. Basta fare due passi in una qualsiasi metropoli per notarlo. “È un promemoria, sottile ma potente, su chi la nostra società apprezza o ha apprezzato e chi no”, si legge sul sito. A fianco il risultato della ricerca: 4.779 vie intitolate a donne contro 47.842 nomi maschili.

    Lo scopo dello studio è raccontare la mancanza di diversità in relazione alle narrazioni. Se è vero che la storia la scrive chi vince, fino a oggi hanno vinto uomini che hanno disegnato le città raccontando il passato attraverso il loro punto di vista. Una prospettiva da cui non vengono osservati, e tanto meno celebrati, i traguardi scientifici, militari, politici o culturali di donne, identità non binarie e persone non bianche, ma che mette bene a fuoco le martiri o le dee, come Diana e Afrodite.

    Sono infatti 365 le vie e le piazze dedicate alla Madonna, spalmate su 25 delle 30 città europee esaminate. La seconda nella classifica generale delle donne e sant’Anna, con 35 strade, accompagnata dalla voce “casalinga” e dal motivo di tanta attenzione: è la madre della capolista. La prima laica (terza tra tutte le donne) è appunto Curie; la seconda, con solo dieci strade, è la scrittrice polacca Stefania Sempołowska (dodicesima nella classifica generale). A separare le due c’è una folta schiera di sante, da Teresa d’Avila a Chiara d’Assisi.

    Per fare un confronto con gli uomini, i più popolari sono san Pietro, san Paolo e Ludwig van Beethoven (a cui sono dedicate 26, 23 e 18 strade o piazze). Numeri bassi se comparati con quelli di Maria e Anna, dovuti al fatto che la platea di uomini a cui sono state intestate strade o piazze è larghissima, dal momento che tra i meritevoli c’è anche l’immaginario Frankenstein o, peggio, il gerarca fascista Aldo Tarabella. Nessuno escluso quindi, mentre lo spazio delle donne, anche quando sante, resta angusto e le percentuali insignificanti.

    Tra le capitali, la città più inclusiva in Europa è Stoccolma con solo il 19,5 per cento delle strade intitolate a donne. È seguita da Madrid (18,7), Copenaghen (13,4 per cento) e Berlino (12,2 per cento). In fondo alla classifica ci sono Praga (4,3 per cento) e Atene (4,5 per cento).

    L’Italia dal canto suo ha il 6,6 per cento di vie dedicate a donne: su 24.527 strade sono 1.626, ma se non si contano quelle dedicate alla Madonna, ne rimangono 959: persone come Rita Levi Montalcini, Oriana Fallaci, Lina Merlin o la ciclista Alfonsina Strada danno il nome a una via ciascuna e Margherita Hack non c’è. A spopolare all’estero è Maria Montessori: quattro strade di cui una a Barcellona e una a Vienna. La seconda laica più celebrata oltre i confini è Anna Magnani, l’attrice di Roma città aperta ha una via a Bruxelles. L’italiano più inflazionato all’estero è, forse ovviamente, Cristoforo Colombo: undici città d’Europa lo hanno reso immortale con gloriosi lungomare e grandi piazze. Lo seguono Galileo Galilei e Dante.

    Non mancano, tra street, rue, strasse e carrer le scrittrici Elsa Morante, l’attrice Gaby Sylvia, la cantante Giuseppina Medori, la pilota Lella Lombardi e la pittrice Maddalena Corvini. Non pervenuta, all’estero, la premio Nobel Grazia Deledda che è già ricordata di rado in patria come anche le politiche Nilde Iotti, Carla Capponi e Miriam Mafai. E sono ancora meno le scienziate, le ingegnere, le sportive o le giornaliste. Troviamo però Emanuela Loi, scorta del giudice Paolo Borsellino, e le stelle di un tempo: Wanda Osiris, Silvana Mangano, Bice Valori, Dalida ed Emma Gramatica. Ma hanno circa una strada l’una. E periferica per giunta.

    Fornire modelli

    “Le donne non hanno avuto visibilità negli spazi pubblici e tale esclusione è evidente nella toponomastica”, commenta Maria Pia Ercolini, fondatrice di Toponomastica femminile, un’associazione che vuole restituire visibilità alle donne che hanno contribuito a migliorare la società. “Fornire modelli visibili accresce l’autostima delle ragazze”, spiega, “e la violenza di genere dipende dal fatto che le donne vengono percepite come oggetti e proprietà, per questo è fondamentale restituire il loro operato a tutti: le bambine scoprono ambizioni e desideri attraverso la storia e i bambini recepiscono il valore delle donne”.

    Insieme all’Associazione nazionale comuni italiani (Anci), Ercolini ha avviato la campagna “tre donne, tre strade” che ogni 8 marzo promuove l’intitolazione di spazi cittadini a tre donne di rilevanza locale, nazionale e internazionale. Per il 2023, la richiesta è di dar spazio alle vittime del terrorismo di stato o alle donne che hanno combattuto per la democrazia e per i diritti in Iran e Afghanistan.

    Di certo aumentare la percentuale di strade e piazze dedicate a figure femminili di rilievo non basterà a sradicare una cultura patriarcale che spesso dimentica le donne. Tuttavia le ricerche come questa e le continue attività di organizzazioni e istituzioni che si dedicano alla toponomastica e provano a immaginare un diverso modello di città, sono un passo in avanti verso uno spazio pubblico più inclusivo. Un lavoro importante soprattutto per le prossime generazioni di donne che, leggendosi e ritrovandosi, saranno forse più pronte a prendere coscienza del loro valore e del ruolo che possono avere nella società.

    https://www.internazionale.it/notizie/eugenia-nicolisi/2023/03/09/nomi-strade-sessismo

    #sexisme #toponymie #toponymie_féministe #femmes #noms_de_rue #inégalité #culture

  • Bretagne et diversité | BED
    https://bed.bzh/fr
    Arpenter le monde.
    800 films emblématiques de la diversité culturelle et des minorités.

    Bed a refait sont site... Sa collection de #films s’enrichit, je vais commencer par :
    De la cuisine au parlement

    La route de la cuisine au parlement a été longue et semée d’embûches pour les Suissesses. Quatre générations ont dû se battre pour que l’électorat masculin accorde aux femmes le droit de participation aux décisions politiques. Ce documentaire retrace ce chemin avec sensibilité et humour.

    https://bed.bzh/fr/films/de-la-cuisine-au-parlement

    • Merci pour les tags, même si a priori je n’aurais pas mis ceux-là.

      Comme je maîtrise mal la communication par mots-clés, je souhaite apporter les précisions suivantes.

      Étant retraité et à ce titre classé dans la catégorie « senior » depuis belle lurette, je serais censé, d’après ce que nous en disent les études sociologiques, ne pas être concerné par la participation aux actuelles mobilisations sociales sur les retraites. Je n’aurais, a priori, absolument rien à gagner personnellement à descendre dans la rue aujourd’hui. De fait : que l’on passe à 64 ans ou que l’on gagne le départ à 60 ans sans décote (ce que je souhaite), cela ne changera absolument rien à la pension que je touche actuellement (1500 €).

      Je suis, pourtant de toutes les mobilisations sociales et cela, depuis bien avant celles qui ont débuté en 2023. Vraiment trop con ? Non ; juste un simple réflexe de solidarité sociale pour mettre sur pied une vraie société égalitaire, débarrassée du capitalisme, même si je suis convaincu que, de cela, je n’en verrai rien.

      Aujourd’hui, ce 8 mars, notamment, j’ai passé mon après-midi sous la pluie à défiler au côté des féministes parce que je considère que les femmes seraient en premier lieu touchées par cette réforme rétrograde, ce qui est une évidence pour tout le monde, y compris pour les membres de ce gouvernement.

      Le sexisme n’est pas qu’un mot-clé. À titre d’exemple, j’y ai été directement confronté dans mon ancien boulot, voyant des collègues femmes, moins payées que les hommes, partir en retraite avec des pensions de misère et usées physiquement par des tâches physiques répétitives, dans les cantines, les crèches, les visites auprès des personnes âgées. Si la réforme des retraites passe ce sera encore pire. Je n’en peux mais de le répéter à de plus jeunes : c’est à vous aussi de bloquer le pays dès maintenant.

      Concernant l’informatique, n’étant ni informaticien, ni développeur ni web designer, je n’aurais pas grand-chose à dire sur le contenu visuel de ce sticker, si ce n’est que j’approuve le renversement opéré – très peu subtil, il est vrai - par rapport à l’image de modernité et de « disruption » présentée par le pouvoir macroniste quand il fait la com de la « start-up nation » ou autre « inclusion numérique ». Pour moi toute cette communication pseudo-moderniste, c’est vraiment du flan (pour rester poli). Je conçois néanmoins, maintenant, qu’il soit insupportable pour une personne travaillant dans ce domaine de voir ce visuel.

      Plus concrètement cette image n’est qu’une extrapolation - pas drôle du tout - de ce qui nous attend si nous laissons faire ce gouvernement avec sa réforme des retraites. Déjà, d’anciennes collègues, auxiliaires de vie - des femmes uniquement - sont obligées de compléter leur pension de retraite minables en continuant de travailler au noir auprès d’autres personnes, à peine plus âgées qu’elles. Ça, c’est ce que je connais. Je suis convaincu qu’il y a plein d’autres exemples de ce type : pourquoi pas dans l’informatique ?

      Si la réforme passe c’est le système de protection sociale par répartition qui s’effondre ; c’est aussi simple que ça. Cette cagnotte, qui échappe actuellement à la finance, est une exception qui n’est pas acceptable dans le système capitaliste. On le sait. Nous ne serons plus loin, alors, d’un système à la japonaise où les vieux et les vieilles - j’assume et je revendique ces mots ! - continueront de travailler jusqu’à la tombe.

      Avec l’ajout de ces mots-clé, je conçois toutefois que cette image puisse présenter une provocation et qu’elle transporte des valeurs négatives que je n’avais pas vues.

      Je présente donc toutes mes excuses si cette image a pu choquer. Je demande juste alors de la mettre de côté et de s’en tenir à l’essentiel : il faut nous battre pour faire mordre la poussière à ce gouvernement sur sa réforme pourrie.

      Bien fraternellement et sans rancune

    • @cabou merci pour toutes ces explications. C’est vrai que les tags me sont venus spontanément. Ça peut être injuste pour celle ou celui qui partage une info et ce n’était pas mon intention. Ceci car je suis à la fois femme et informaticienne et comme je le raconte ici https://seenthis.net/messages/988249


      il me faudra même sans la réforme actuelle, même après avoir été mère de famille monoparentale, même après avoir été cadre, travailler jusqu’à 90 ans pour avoir 1000€ de retraite.

      Du coup, c’est vrai que cette image réactive pour moi beaucoup de souffrances subies, que d’autres femmes partagent également, voir https://seenthis.net/messages/993187 et parce que j’ai la fâcheuse tendance à tout politiser.
      Trop d’injustice me font bondir. Mon vécu c’est aussi comme d’autres : rupture de contrat parce que j’étais enceinte, survie dans un milieu informatique constitué à 92% d’hommes, mépris des femmes de plus de 40 ans… etc Femmes, qui passées 70 ans sont priées de sortir des statistiques des viols, ce qui en dit beaucoup sur le peu de considération de la vieillesse dans nos sociétés modernes.
      Et j’ai également dans ma besace une passion pour la sémiologie et le décryptage des images qui me permet d’appréhender très vite des concepts qui transpirent tout seuls au travers de l’iconographie utilisée en oubliant les intentions de la personne qui poste :)

    • Un grand merci à toi @touti pour ta réponse :-)

      J’avais effectivement lu tes messages qui ne m’avaient pas laissé indifférent et je comprends désormais tout à fait que l’image de ce sticker t’ai mise à cran.

      Pour moi, toute personne, quel que soit son parcours professionnel, devrait avoir, dès maintenant, la possibilité de partir en retraite à taux plein au plus tard à 60 ans. Ce devrait être un droit automatique, tout comme l’accès à la majorité sans condition à 18 ans (qui, par ailleurs, inscrit dans la loi le peu de considération portée aux mineurs par l’État).

      Les personnes aux carrières longues et hachées – nous sommes bien d’accord, qu’il s’agit essentiellement des femmes - tout comme celles ayant été exposées à des travaux pénibles et usant devraient pourvoir partir bien plus tôt.

      Tu as 60 ans, donc tu as droit à la retraite.Point barre. Ce devrait être comme ça et on se moque de nous quand on nous dit que ce n’est pas possible.

      Cette histoire de durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite « à taux plein » est la pire arnaque qui contribue à compliquer ce qui devrait être d’une simplicité enfantine. Merci aux PS (réforme Touraine) pour y avoir activement contribué.

      Les défenseurs de cette réforme pourrie (comme toutes les autres depuis le début des années 90) nous matraquent au quotidien leur propagande, avec la complicité des médias, à coup d’argument fallacieux sur la « démographie ». Pure foutaise.

      La cagnotte globale permettant de verser des pensions de retraite n’est constituée que par de la valeur, qui est elle-même, générée par le travail. Rien à voir avec le nombre de personnes.

      La façon dont le montant global de cette cagnotte est constitué n’est qu’une convention. Ce n’est pas une loi physique, auquel on ne pourrait échapper, telle que la gravitation. Ce n’est qu’un montage comptable, qui peut être aménagé en fonction de choix politique. Que ce soit avec Thatcher, Macron ou qui que ce soit d’autre, le TINA n’aura jamais d’autre but que d’imposer par la violence les règles de l’économie capitaliste.

      De la valeur, il y en a un sacré paquet dans ce pays, à commencer par les sommes astronomiques qui tombent dans les poches des grands patrons. Donc il n’y a aucune difficulté pour savoir où trouver le cash pour financer les retraites.

      Même dans leur logique de gestion du budget de la sécu sur la valeur généré par l’exploitation capitaliste (le travail salarié), il suffirait juste d’augmenter les salaires, de remettre à égalité les salaires entre les hommes et les femmes et d’arrêter les exonérations de cotisations (qui ne sont rien d’autre que des baisses de salaire compensée par de la fiscalité supportée par tout le monde) pour venir à bout de leur « déficit », lequel représente une goutte d’eau quand on le compare avec les sommes délirantes consacrée à l’armement, par exemple.

      J’ai bien conscience que dans un domaine, tel que le développement de sites web, où il y a quand même un bon paquet de valeur générée sur le travail, il est scandaleux que les personnes soient obligées d’attendre des âges canoniques pour arrêter de travailler, alors même qu’on nous vend l’image d’un secteur d’activité "moderne, innovant, disruptif, bourré d’opportunités et d’une exemplaire attractivité ". II est d’autant plus scandaleux quand il s’agit de travailleuses discriminées et invisibilisées au quotidien.

      Cela me révolte de voir des personnes comme toi qui n’ont pas la possibilité d’accéder aux mêmes conditions que moi, qui suis parti en retraite. C’est totalement injuste et c’est pour combattre ce type d’injustice que se sont constitué, depuis toujours, des collectifs de révolté·es, voire de révolutionnaires.

      Mais ce n’est pas tout : si les cotisations sont prélevées sur la valeur générée par le travail, cela ne signifie pas pour autant que le travail ne doive par faire l’objet dès maintenant d’une critique radicale.

      Travailler pour quoi, pour qui ? Quand on voit où tout cela nous conduit, en terme de « projet de société » social, politique et écologique, il me semble légitime, pour le moins, de commencer sérieusement à ne plus systématiquement indexer la vie, quel que soit son statut social (congé parental, étudiant, salarié, auto-entrepreneur, petit artisan, chômeur, retraité...) au travail. Mais ça, si on peut le penser, le savoir et le revendiquer aujourd’hui, on ne pourra le faire qu’après avoir exproprié les capitalistes et anéanti le système lui-même.

      Avant cela, c’est pour révéler, combattre et corriger toutes les situations telles que la tienne et empêcher qu’elles se généralisent qu’il n’y a pas d’autre solution que la lutte sociale directe dans la rue et le blocage massif de l’économie par la grève générale et les occupations ; en coupant la source même et les flux de circulation de la valeur.

      Il n’y a que ça, réellement qui les fera plier, plus que les rituelles manifs aussi massives soient-elles (traîne-savates ou sportives, peu importe) ; j’en suis totalement convaincu.

      Info’com, qui a réalisé le sticker, est un syndicat de la CGT, pas vraiment dans la ligne confédérale, connu pour ses images parfois assez trash, absolument pas consensuelles, utilisant les méthodes publicitaires de la provocation, du détournement ou du renversement de sens.

      Il est donc naturel qu’elle prennent à rebrousse-poil, surtout si, comme c’est visiblement ton cas, on s’attache à ne pas céder aux stéréotypes et aux constructions sociales aliénantes, ce qui me semble une approche tout à fait saine et juste.

      Cette image déplaisante nous aura au moins permis d’échanger nos points de vues et nos expériences, de façon constructive, et j’en suis très sincèrement ravi :-)

  • « C’est fou et très injuste » : comment les #impôts permettent aux hommes de gagner de l’argent sur le dos des #femmes
    https://madame.lefigaro.fr/business/actu-business/c-est-fou-et-tres-injuste-comment-les-impots-permettent-aux-hommes-d

    Instaurer un taux individualisé par défaut pour l’impôt sur le revenu. Le taux personnalisé, commun aux deux membres du couple, est pour l’instant appliqué par défaut. Or, il diminue de 13 points le taux d’imposition du conjoint au salaire le plus élevé, et augmente de 6 points celui du conjoint aux revenus les plus bas, dont une majorité de femmes. Supprimer l’impôt prélevé sur les prestations compensatoires après un divorce. Ces prestations, qui visent à atténuer la baisse de niveau de vie après la séparation - qui diminue de 22% pour les femmes contre 2% pour les hommes - constituent un revenu imposable si elles sont versées au-delà de douze mois après le divorce. Faciliter la décharge de solidarité pour éviter aux femmes de régler les dettes fiscales de leur ex-conjoint. « 80 % des demandeurs de décharge sont des femmes, explique Marie-Pierre Rixain. Elles héritent de ses dettes, liées à des fraudes fiscales sur les bénéfices professionnels et découvertes à l’occasion d’un contrôle fiscal mené après le divorce. C’est une véritable injustice. » Augmenter le plafond global de déductions fiscales pour encourager l’investissement féminin. En l’état actuel, on peut prétendre à des réductions d’impôt au titre de sa garde d’enfants, d’un employé à domicile ou d’un investissement dans une entreprise. Mais le plafond global de ces avantages fiscaux, fixé à 10 000 €, empêche nombre de mères actives, solos ou non, de financer des sociétés. Marie-Pierre Rixain propose donc de le rehausser à 18 000€ pour encourager les femmes à investir. Reconnaître systématiquement les associations féministes comme étant d’intérêt général. Ça n’est pas le cas actuellement, et cela prive certaines associations de financements, publics ou privés. D’où le projet de la députée de modifier le code général des impôts. Rétablir l’égalité de nature dans l’héritage. Elle a peu à peu disparu au profit de la seule égalité de valeur. Or, en raison de stéréotypes solides au sein des familles comme dans les études notariales, les fils héritent davantage des biens structurants - entreprises, biens immobiliers, terres... - et les filles, de compensations financières, souvent sous-évaluées. « Entre 1998 et 2015, l’écart de patrimoine entre les hommes et les femmes est passé de 9 % à 16 % », souligne Marie-Pierre Rixain.

  • « Les mouvements dits féministes ne font objectivement que maintenir les femmes dans la dépendance, s’ils ne cherchent pas à s’attaquer aux causes mêmes de cette situation, au régime capitaliste »

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-1960-1963/article/avec-les-femmes | #archiveLO (Lutte de classe n°9 - 6 mars 1961)

    #capitalisme #féminisme #droits_des_femmes #lutte_de_classe #marxisme

    • Commentaire déplacé.

      Depuis toujours, pour des marxistes, la seule perspective permettant de combattre l’oppression des femmes, c’est de combattre l’exploitation capitaliste et l’ordre social bourgeois qui maintient cette oppression, et c’est donc de militer pour l’unité de la classe ouvrière, pour que les travailleuses et travailleurs soient conscients de leur identité de classe, au-delà des différences de sexe, de nationalité ou de religion. Louise Michel écrivait déjà : « Le sexe fort est tout aussi esclave que le sexe faible, et il ne peut donner ce qu’il n’a pas lui-même ; toutes les inégalités tomberont du même coup quand hommes et femmes donneront pour la lutte décisive. »

      Dire que le combat féministe ne peut aboutir que par la transformation de toute la société n’est ni minimiser l’importance de ce combat, ni faire preuve de masculinisme (ni de condescendance, ni de stupidité), c’est rappeler une des idées de bases du mouvement ouvrier révolutionnaire – l’idée selon laquelle, dans le fond, une société fondée sur l’exploitation ne pourra jamais être en même temps fraternelle et égalitaire.

      C’est le refus de raisonner en termes de classes sociales qui conduit à des aberrations, comme la thèse d’un privilège masculin ou d’un patriarcat indépendant des classes sociales, et qui amène à dénoncer stupidement les hommes dans leur ensemble, et non les responsables et bénéficiaires de l’exploitation.

    • Mais je ne refuse pas de raisonner en termes de classes sociales, c’est toi et ton mouvement qui refuse de raisonner en terme de sexisme. Pour moi les deux combats sont à mené ensemble, pas l’un au détriment de l’autre, comme le demande ton texte méprisant pour les femmes et les féministes.

    • + 💯 pour @mad_meg
      On comprend très bien les biais de classe quand des «  féministes  » construisent leur «  émancipation  » sur le dos de leur nounou exploitée.
      Et on comprend très très bien le sexisme des orgas de «  gauche  » qui nous voit bien les «  aider  » et les «  soutenir  », mais qui refusent de voir le sexisme et le harcèlement dans leurs rangs «  pour ne pas nuire à la cause  ».

      Bref, ras le cul d’être la «  caution nichons  » des orgas anti-capitalistes qui nous considèrent au mieux comme des «  repos du camarade  » au pire comme «  des chieuses ou des égoïstes  », quand on refuse «  d’attendre notre tour  » dans les combats en cours.

      Les testiculés ne se rendent pas compte qu’ils sont pour les femmes de gauche comme les patrons pour les ouvriers  : des foutus silencieurs et exploitateurs qui n’iraient pas bien loin dans leurs combats sans nous pour tenir les orgas et rater les réunions pour garder les lardons  !

    • J’ai assisté, au siècle dernier (désolé, encore un témoignage de papy cabou), à un débat entre une camarade féministe et deux militant·es « marxiste-léniniste » (de tendance maoïste) dont les arguments de l’une et des autres ressemblent beaucoup aux termes des échanges présentés ci-dessus.

      L’argument fatal, lancé par l’un des militant·es « marxiste-léniniste » était que le propos énoncé par la féministe « n’était pas marxiste », ce à quoi, il lui a été répondu spontanément un splendide « je m’en fous ! »

    • 1. LO est ici visé sans raison en lui associant des propos débiles de « testiculés qui ne se rendent pas compte » et des comportements sexistes d’ « orgas anti-capitalistes qui considèrent [les femmes] au mieux comme des "repos du camarade " au pire comme "des chieuses ou des égoïstes " ».

      Je comprends qu’on puisse ignorer que le sexisme, par principe, n’a pas sa place à LO, je pardonne moins qu’on puisse affirmer le contraire sans savoir, qui plus est à l’aide d’amalgames de bas étage.

      Ne saviez-vous pas qu’on ne peut se dire communiste sans combattre le sexisme au quotidien ?

      Que cela fait partie des responsabilités naturelles de tout militant ouvrier communiste révolutionnaire que de ne laisser s’épanouir, sur son lieu de travail (et, à plus forte raison chez lui), aucun comportement sexiste (ni aucun comportement homophobe ou raciste) ?

      Faut-il sérieusement rappeler cette évidence ?

      2. LO refuse en effet de raisonner seulement "en terme de sexisme", LO affirme seulement que la façon la plus conséquente de combattre l’oppression des femmes et le sexisme est de lutter contre le capitalisme et de mettre fin à l’exploitation.

      Car c’est seulement lorsque l’humanité se retrouvera en situation de récupérer le fruit de son travail, de remettre la main sur ce qui lui appartient et, partant, de partir des besoins de tous pour décider démocratiquement ce que l’on produit, comment on le produit, comment on le transporte, comment on le recycle, qu’elle sera enfin en capacité de répondre à toutes les oppressions qui pourrissent son existence.

      3. Critiquer l’impasse du mouvement féministe qui ne prend pas en compte le combat contre le système capitaliste n’est pas faire preuve de mépris. Ou alors la critique est synonyme de mépris, et nous devrions simplement nous taire et cesser de militer.

      Cette façon de maudire son interlocuteur qui ne partage pas ses vues et de le taxer gratuitement de mépris n’est pas digne.

      Les militants révolutionnaires que nous sommes ne disent pas leur « mépris » en critiquant les luttes contre les oppressions, ils pointent leurs limites (c’est notre responsabilité) quand elles restent fondamentalement étrangères à la lutte de classe et à la nécessité de la révolution sociale.

      Le but de LO, c’est la conquête du pouvoir politique par le prolétariat. C’est dans cette seule perspective que LO considère les luttes contre les oppressions. Si elles ne sont pas orientées dans ce but, elles ne seront jamais un moyen de les « combattre ».

      4. Nous ne disons pas en effet que « les deux combats sont à mener ensemble », nous disons que le sexisme fait partie de notre combat.

      Parce que les luttes ouvrières sont la condition de tout combat conséquent contre le sexisme.

      Parce qu’il n’y a strictement aucun combat contre les oppressions qui, pour faire valoir sa cause et se garantir les conditions de la victoire, ne pourra faire l’économie de rejoindre, corps et âme, le combat essentiel, le seul à même de renverser la classe capitaliste et de liquider son système, le combat de la classe ouvrière.

      C’est la raison pour laquelle qu’à tous ceux qui nous disent leur révolte contre le sexisme, nous n’avons qu’une seule réponse : tout dépend de la lutte des travailleurs contre la société capitaliste.

    • tout dépend de la lutte des travailleurs contre la société capitaliste.

      Oui, et non.

      Oui, ok, le capitalisme disparu, ce sera le paradis sur terre, on est tout·e·s d’accord.

      Non, il est hors de question de dénigrer ou minimiser les efforts de ceux qui luttent contre toutes formes de violences dès maintenant, au prétexte qu’il y aurait une lutte supérieure.

      Non, dans son essence, le féminisme ne maintient pas les femmes dans la dépendance. Le féminisme n’est pas une roue de secours du capitalisme ou du patriarcat. C’est crétin d’exprimer une telle idée.

    • Critiquer l’impasse du mouvement féministe qui ne prend pas en compte le combat contre le système capitaliste n’est pas faire preuve de mépris

      Croire qu’il y a UN mouvement féministe montre ton ignorance profonde de ces luttes, il y a des centaines de courants et si je suis d’accord pour critiqué le féminisme libéral c’est pas ce que tu fait ni LO. Tu lance des affirmations creuses, non la fin du capitalisme ne sera pas forcement favorable aux femmes et personne ne demande aux LO de ne pensé QU’en termes de sexisme, c’est vous à LO qui exigez des femmes qu’elles abandonnent certaines causes à votre profit. Il y a des féministes maxistes, et votre texte les traite comme si elles n’existaient simplement pas.

      De toute façon c’est certain qu’aucune féministe ne sera convainque par ta messe exhalée de phallocrate et en ce qui me concerne, notre échange me fait voire LO d’un très mauvais œil désormais.

    • Je suis féministe, @biggrizzly, je considère que le combat féministe appartient intégralement au combat qui est le mien. Je ne considère donc pas que « le féminisme maintient les femmes dans la dépendance ».

      Je considère en revanche, et c’est la phrase du texte de 1961 proposé ci-dessus, que « tous les mouvements dits féministes ne font objectivement que maintenir les femmes dans la dépendance s’ils ne cherchent pas à s’attaquer aux causes mêmes de cette situation, au régime capitaliste ».

      Partant, nous ne « dénigrons ni ne minimisons les efforts de ceux qui luttent contre toutes formes de violences dès maintenant au prétexte qu’il y aurait une lutte supérieure », nous les critiquons, nous en dénonçons les limites.

      Non au nom d’une « lutte supérieure », mais au nom de la seule lutte (féministe, aussi par définition) qui est susceptible d’assurer les conditions de la disparition de l’oppression des femmes.

      Il n’y a nulle trace dans l’héritage du marxisme de programme visant à enfermer les victimes d’oppressions (racistes, sexistes, homophobes, etc.) dans leur prétendue spécificité. Il y a au contraire la conviction que le problème fondamental de la société, qui conditionne tous les autres, c’est la nécessité d’arracher le pouvoir à la bourgeoisie.

      « Le paradis sur terre », ce n’est pas notre vision des choses. Il ne s’agit pas de fantasmer : la liquidation du capitalisme ne signifie évidemment pas que les oppressions disparaitront par magie du jour au lendemain. Cela signifie que l’humanité sera enfin en capacité d’y répondre.

    • Je ne considère pas, @mad_meg, qu’il n’y aurait qu’UN mouvement féministe (ce serait en effet consternant de bêtise), le texte de 1961 propose seulement de montrer les limites, à nos yeux, de tout mouvement féministe qui ne pose pas le problème de l’expropriation de la classe capitaliste par la classe ouvrière.

      Il n’est pas très sérieux non plus d’écrire que « LO exige des femmes qu’elles abandonnent certaines causes à [son] profit ». Les militantes qui, après des débuts militants dans des organisations spécifiquement féministes, ont rejoint LO, elles l’ont fait en conscience et nullement sous la contrainte. Avec la conscience que c’est la révolution prolétarienne qui peut seule assurer la victoire des droits des femmes.

      « La fin du capitalisme ne sera pas forcement favorable aux femmes », c’est vrai si le mouvement ouvrier n’en est la cause, et si la chute du capitalisme n’est dû qu’à son seul pourrissement. Je milite précisément pour que dans sa chute, il n’entraine pas l’humanité avec lui...

      Je vois que, par ailleurs, sans me connaitre (ni connaitre du reste les valeurs du mouvement ouvrier révolutionnaire), tu n’hésites pas à m’insulter ("phallocrate"). J’espérais plutôt que tu comprennes un peu mieux mes idées et la logique qui les anime – et qui sont à l’opposé exact des préjugés et des contresens que tu continues de défendre.

      Deux choses : j’espère que tu nous rencontreras ou que tu viendras à la fête de LO un jour... pour, décidément, mieux nous connaitre.

      En attendant, cet extrait d’un bouquin (1996) d’Arlette Laguiller (et, plus précisément, d’un chapitre consacré « aux droits des femmes ») :

      Je ne crois pas que les féministes proprement dites, celles pour qui le seul, ou du moins le principal problème, est celui des inégalités entre les sexes, se soient beaucoup reconnues dans mes interventions, parce que c’est en communiste que je défendais les droits des femmes.

      Je ne m’en cachais pas. Et j’ajoutais, dans la même intervention : « Pour les socialistes révolutionnaires, l’égalité de l’homme et de la femme n’est pas un droit, c’est un fait. Si la femme occupe aujourd’hui une situation inférieure à celle de l’homme, ce n’est pas dù à son manque de capacité qui n’existe que dans la tête des réactionnaires, c’est parce que nous vivons dans une société d’exploitation, qui repose sur l’injustice et l’inégalité. [...] c’est précisément parce que j’appartiens à un mouvement révolutionnaire que je suis là ce soir et que je peux parler pour toutes les femmes. »

      Je suis fière en effet d’appartenir à un courant qui a engagé la lutte contre l’oppression des femmes au milieu du XIXe siècle, il y a cent cinquante ans, à une époque où la quasi-totalité des intellectuels bourgeois considérait que le rôle « naturellement » dévolu à la femme était celui d’épouse soumise à son mari, et celui de mère. Je suis fière d’appartenir à un mouvement qui, alors que la plupart des grandes écoles, des professions intellectuelles, étaient encore fermées aux femmes, et certaines pour longtemps, a compté dans ses rangs des dirigeantes aussi prestigieuses que Rosa Luxemburg ou Clara Zetkin.

      Je me réclame de ceux qui, dans la Russie arriérée de 1917-18, élaborèrent un code de la famille établissant l’égalité absolue entre le mari et la femme, firent du divorce une affaire simple et d’ordre privé en cas de consentement mutuel, et entreprirent de révolutionner les institutions familiales, y compris dans les régions les plus reculées de l’ex-Empire tsariste, en engageant le combat contre toutes les atteintes aux droits et à la dignité des femmes, comme le port du voile, le mariage des petites filles et la polygamie, dans les régions musulmanes.

      Le pouvoir soviétique naissant jeta effectivement les bases, en pleine guerre civile, d’une législation bien plus démocratique que celle qui régissait alors les pays bourgeois les plus avancés.

      Il existe aujourd’hui, dans les partis de droite, un certain nombre de femmes (pas très important, il est vrai) qui jouent un rôle politique. Ces femmes-là se félicitent volontiers des progrès de la condition féminine, mais elles affichent en même temps des convictions conservatrices, hostiles aux idées socialistes. Elles devraient bien se demander, pourtant, quels hommes incarnaient en leur temps les idées de l’avenir et vraiment démocratiques : ces parlementaires, tenants comme elles du « libéralisme économique et politique », qui, jusqu’en 1945, en France, refusèrent obstinément le droit de vote aux femmes ? Ou bien les militants révolutionnaires qui considéraient la lutte pour l’égalité des droits entre les hommes et les femmes comme l’un des aspects de leur combat ?

      Que les femmes politiques de la bourgeoisie se réfèrent, si elles préfèrent cela, à ce sénateur qui déclarait hypocritement que « plus que pour manier le bulletin de vote, les mains des femmes sont faites pour être baisées ». Je préfère, pour ma part, me réclamer de l’ouvrier tourneur August Bebel (l’un des dirigeants du Parti socialiste allemand), qui publia en 1883 un livre intitulé La Femme, dans le passé, le présent et l’avenir, qui devint en ce domaine l’ouvrage de référence du mouvement ouvrier international.

      Bebel y écrivait : « Quelle place doit prendre la femme dans notre organisme social afin de devenir dans la société humaine un membre complet, ayant les droits de tous, ayant la faculté de développer pleinement et dans toutes les directions ses forces et ses aptitudes ? C’est là une question qui se confond avec celle de savoir quelle forme, quelle organisation essentielle devra recevoir la société humaine pour substituer à l’oppression, à l’exploitation, au besoin et à la misère sous leurs milliers de formes, une humanité libre...

    • « Tous les mouvements dits féministes ne font objectivement que maintenir les femmes dans la dépendance S ’ils ne cherchent pas à s’attaquer aux causes mêmes de cette situation, au régime capitaliste ». Cela signifie que le combat féministe ne peut aboutir que par la transformation de toute la société.

      Je trouve, @biggrizzly, qu’elle dit très justement ce que je pense.

      Avec cette conséquence (exprimée dans un texte plus récent) :

      Si des jeunes entrent en révolte contre cette société parce qu’elles et ils constatent qu’elle n’est pas capable de faire avancer les droits des femmes ni de faire reculer le racisme, c’est évidemment une bonne chose ; mais la seule perspective leur permettant de mener réellement ces combats, c’est de se tourner vers les idées communistes et vers la classe ouvrière, la seule qui peut jeter les bases d’une société réellement égalitaire en mettant fin à l’exploitation capitaliste.

    • @recriweb
      À aucun moment, je ne parle de LO.
      Je parle des comportements habituels et sempiternellement observés dans les orgas de gauche.

      En vrai, je pensais aussi à LFI qui a le féminisme en porte-étendard et qui s’est comporté comme tout le monde dans l’affaire Quatennens.

      Et ça fait bien chier  : silencier les femmes victimes de #VSS, ça dessert la cause.

      J’en suis au point où je me demande s’il ne va pas falloir lancer un parti non mixte.

    • Au temps pour moi, @monolecte...

      Quant à la pertinence d’un parti non-mixte (ou, à tout le moins, d’une organisation séparée des femmes), c’est un vieux débat que LO a eu et re-eu avec la LCR en son temps – qui était en faveur d’un mouvement autonome des femmes.

      Rouge pouvait donc écrire en 1974 :

      « Il n’est pas question de mettre dans un mouvement qui lutte contre l’oppression des femmes les oppresseurs. Or, les hommes sont objectivement des oppresseurs. »

      Ce à quoi LO répondait alors :

      Ce sont des propos de féministes et non des propos de militantes révolutionnaires. Les militantes de Rouge qui militent dans les groupes de femmes ont beau affirmer qu’« il est absurde de séparer lutte pour la libération des femmes et révolution socialiste » en affirmant la nécessité absolue d’un mouvement autonome des femmes, elles ne font soit qu’affirmer leur méfiance vis-à-vis du parti révolutionnaire, voire leur condamnation de celui-ci incapable, selon elles, parce que composé d’oppresseurs, de libérer la femme par la révolution socialiste, soit que séparer de fait la lutte pour la révolution socialiste réservée au parti, et la lutte pour la libération des femmes réservée aux femmes. En séparant la lutte pour la libération de la femme de la lutte pour la révolution socialiste, elles rejoignent bel et bien le féminisme bourgeois.

      C’était aussi un débat qui agitait les militants des partis communistes de l’IC avant le stalinisme. Ainsi 3e congrès se déclarait-il « énergiquement contre toute espèce d’organisation séparée des femmes au sein du parti, des syndicats, ou autres organisations ouvrières ». En revanche, il somme tous les partis communistes de se donner les moyens de mener un travail militant parmi les femmes, en préconisant la création de « commissions pour le travail parmi les femmes ». Cette décision, le 3e Congrès l’a rendue obligatoire pour tous les PC adhérant à l’IC.

    • La non-mixité, de mon point de vue fait partie des conditions – légitimes – de l’expression féministe.

      Ce point a d’ailleurs souvent représenté un sujet de clivage des plus virulents quand, dans le passé, Monsieur le militant révolutionnaire (quelle que soit son idéologie : socialiste, communiste, anarchiste, etc.) tenait en journée tout un tas de discours à propos de l’émancipation de la classe ouvrière et, qu’une fois rentré à la maison, il mettait les pieds sous la table en demandant à bobonne de lui servir son pot-au-feu et de mettre les gosses au lit. Dans ces conditions, il est tout à fait normal que les femmes se retrouvent entre elles pour reconstruire des espaces de liberté en rupture avec leur milieu, professionnel, familial et militant (qui se recoupent souvent).

      Considérant donc que l’affirmation politique féministe ne peut être construite, en toute autonomie que par les femmes-elles mêmes je me suis jamais considéré comme féministe, car homme, mais comme sympathisant de la cause féministe, aux côtés des femmes, solidaire et motivé pour participer activement à la mise en pièces immédiate et sans condition du patriarcat.

      Je suis convaincu que l’humanité, quelle qu’en soit le sexe et le genre des personnes qui la compose, a tout intérêt construire des relations égalitaires et non-oppressives le plus tôt possible.

    • D’abord, pourquoi ce ton, @cabou ("Monsieur le militant révolutionnaire") ? Au-delà de nos divergences, y avait-il quelque chose de méprisable dans ma façon de répondre et de m’expliquer ?

      Je suis convaincu comme toi que "l’humanité, quelle qu’en soit le sexe et le genre des personnes qui la compose, a tout intérêt à construire des relations égalitaires et non-oppressives le plus tôt possible." Du reste, c’est ce que j’ai expliqué plus haut en rappelant que c’est de la responsabilité de tout militant communiste révolutionnaire de défendre ses valeurs féministes, au quotidien, autant sur son lieu de travail que chez les siens.

      Est-ce à dire que tous les militants de LO sont "déconstruits" (comme on dirait désormais) et qu’ont disparu dans nos rangs tous les réflexes patriarcaux ? Malgré nos efforts constants, nous restons en partie conditionnés par la société dans laquelle nous sommes. Toutefois nous sommes convaincus que les militants révolutionnaires que nous sommes portent en eux ce qui est le meilleur possible en ce monde pourrissant. Et c’est parce que nous sommes convaincus de cela et en faisons la preuve tous les jours que nous pourrons convaincre les travailleurs de nous faire confiance, et aux femmes de notre classe de ne pas se laisser enfermer dans une « spécificité » qui obère une prise de conscience plus large.

      Je me souviens, pour l’anecdote, que lors de mes premiers pas à LO, en 1987, j’avais été impressionné par la rigueur des camarades sur cette question. Et, depuis, comme tous, je ne tolère en notre sein aucun écart. Je ne dis pas cela pour dire que nous serions malgré tout parfaits, je dis cela pour dire à quel point être féministe et donc refuser tout acte sexiste est, pour nous, une réalité de tous les jours... Une rigueur qui, tu le sais sasn doute, nous vaut d’être parfois moqués.

      Je ne pense pas comme toi que "l’affirmation politique féministe ne peut être construite, en toute autonomie, que par les femmes-elles mêmes". Je pense, au contraire, que contre le reflux important des idées progressistes, contre tous les courants politiques réactionnaires, contre tous les comportements sexistes, homophobes, racistes, il est vital que renaissent le mouvement ouvrier, ses combats, ses valeurs. Car ce sont les interventions massives, politiques et sociales, de la classe ouvrière, ses luttes, qui, comme par le passé, pourront faire progresser la société. Et en attendant, je pense (nous pensons) qu’il faut toute la conscience de classe d’un parti révolutionnaire socialiste pour surmonter au quotidien le poison du sexisme que les patrons entretiennent sans cesse au sein de la classe ouvrière afin d’amoindrir ses forces.

      Se réunir (entre victimes) pour parler d’agressions, faire part de son expérience pour s’aider soi-même à se reconstruire et à mieux se protéger mentalement, c’est une chose : c’est le sens d’un approche psychologique qui peut se justifier et que l’on retrouve dans d’autres contextes. Point n’est besoin de discuter de cette approche dont l’utilité, très pragmatique, est parfaitement concevable.

      Il en est une autre que de se réunir entre femmes pour discuter féminisme, entre homosexuels pour discuter homophobie, entre noirs ici ou maghrébins là pour discuter racisme (etc.). Le mouvement ouvrier n’a jamais cessé de se battre en montrant (au contraire) que sexisme, machisme, harcèlement, homophobie, racisme, etc. , mêmes ressentis comme « spécifiques » par leurs victimes, ne devaient pas moins être compris par tous comme le problème de tous, les uns avec les autres, et ce autour d’un seul combat combat commun, car le seul véritablement déterminant : en faveur de la révolution sociale.

      J’ajoute que le mouvement socialiste marxiste s’est construit en intégrant des militantes dans ses rangs et ainsi en ne laissant pas les préjugés sexistes diviser ses forces. Et c’est sans doute plus nécessaire que jamais aujourd’hui.

      Enfin, je ne me considère donc pas seulement « sympathisant de la cause féministe »… j’ai fait mienne cette cause. Je me considère donc comme féministe et je le revendique, au nom de tou(te)s les intellectuel(le)s qui ont défendu la cause des femmes au sein du mouvement ouvrier révolutionnaire.

    • Cette expression « Monsieur le militant révolutionnaire » ne s’adressait pas à toi, en particulier, @recriweb et je suis sincèrement désolé que tu l’ai prise personnellement. Elle ne visait pas non plus ton organisation politique. Nous ne nous connaissons pas dans le monde analogique et je ne me permettrais pas de porter ce type de propos sur une personne lors d’un échange sur le web.

      Cette expression, ainsi que le reste de la formule, je l’ai reprise, presque textuellement de critiques formulées par des militantes d’organisations d’extrême gauche et libertaires qui expliquaient les conditions dans lesquelles s’est constitué la revendication d’une expression politique féministe - non mixte - en rupture avec leurs orgas, dans les années 70.

      Pour le reste : comme parfois, mais pas toujours, nous constatons effectivement nos désaccords. Je ne considère pas qu’il s’agisse pour autant de divergences qui rendrait le débat impossible.

    • si nous faisions disparaître le capitalisme, non, ce ne serait pas le paradis sur terre, en tout cas pas l’harmonie générale. l’humanisation aurait encore partie liée à des formes de violence. on me dira que c’est réac de le prétendre (un pessimisme sur la « nature humaine »), or il suffit de penser à la souffrance psychique un tant soit peu sérieusement pour savoir que celle-ci n’est pas intégralement soluble dans la destruction de cette société et des rapports qui la constituent. et il en est pour une part de même des désirs et des actes de domination (dont le viol et le meurtre).

      (et puisque LO n’est bien sûr visé nulle part, je m’en charge : comme dans d’autres orgas à prétention révolutionnaire, dont l’existence à ceci de commun avec le vulgaire de se situer elle aussi sous la mauvaise étoile du machisme, un viol au moins a pu y être silencié, y compris au prix de cérémonies publiques visant à assurer la dénégation la plus ferme).

    • Je suis convaincu comme toi que « l’humanité, quelle qu’en soit le sexe et le genre des personnes qui la compose, a tout intérêt à construire des relations égalitaires et non-oppressives le plus tôt possible. » Du reste, c’est ce que j’ai expliqué plus haut en rappelant que c’est de la responsabilité de tout militant communiste révolutionnaire de défendre ses valeurs féministes, au quotidien, autant sur son lieu de travail que chez les siens.

      C’est des belles paroles de dominant , c’est vide et idiot. Exactement comme si tu te demandait pourquoi les patrons sont pas gentils avec les salariés et comment ca se fait qu’ils sont pas plus communistes au medef alors que tout le monde à un benefice à retiré de l’amour de son prochain et du partage égalitaire.

      Je suis convaincu comme toi que « l’humanité, quelle qu’en soit la classe des personnes qui la compose, a tout intérêt à construire des relations égalitaires et non-oppressives le plus tôt possible. » Du reste, c’est ce que j’ai expliqué plus haut en rappelant que c’est de la responsabilité de tout patron de défendre ses valeurs égalitaristes, au quotidien, autant sur son lieu de travail que chez les siens.

      Je suis convaincu comme toi que « l’humanité, quelle qu’en soit la race des personnes qui la compose, a tout intérêt à construire des relations égalitaires et non-oppressives le plus tôt possible. » Du reste, c’est ce que j’ai expliqué plus haut en rappelant que c’est de la responsabilité de tout blanc de défendre ses valeurs antiraciste, au quotidien, autant sur son lieu de travail que chez les siens.

      Mais ca sert à rien de discuté avec les oppresseurs, c’est comme de vouloir faire entendre raison à Roux de Bézieux, de toute façon les hommes ont beaucoup à perdre dans l’égalité contrairement à ce qu’ils affirment hypocritement.

    • « des belles paroles de dominant , c’est vide et idiot. ». Ceci pour réaction à l’évocation des valeurs des militants ouvriers révolutionnaires. Cela prouve simplement @mad_meg que vous ignorez tout de l’histoire du mouvement ouvrier et des grèves, des débrayages, des actions qui, en entreprises, ont pour origines des actes sexistes ou des actes de harcèlement. Vous ajoutez, dans une naïveté sidérante : « ca sert à rien de discuter avec les oppresseurs », comme s’il s’agissait de « discuter » et non, pour les travailleurs », de défendre seulement leurs collègues en neutralisant les salopards qui agissent en générale dans l’impunité, et, ce faisant, de faire front commun au nom de leur classe.

      Quant à parler des « hommes » en général, en en faisant une catégorie congénitalement machiste et donc opposée par définition aux droits effectifs des femmes, c’est un contresens réactionnaire qui réduit à néant toute réflexion sur la question. Un contresens qui ne vaut pas davantage que celui qui réduit les femmes à tous les stéréotypes éculés et débiles répandus par les idéologies et cultures patriarcales.

    • Ce ne sera pas le paradis, mais en débarrassant la société des rapports sociaux basés sur l’exploitation, il est concevable d’imaginer que bien des comportements et manières de concevoir autrui se transformeront positivement. Une simple déduction matérialiste.

      L’accusation mensongère que tu portes @colporteur est, quant à elle, non seulement inconcevable mais particulièrement dégueulasse. Mon mail ici recriweb@protonmail.com pour résoudre notre problème.

    • Pourrais-tu me répondre @colporteur stp ? Qu’est-ce qui te permet d’affirmer que LO serait elle aussi « sous la mauvaise étoile du machisme » (alors qu’aucun comportement machiste ou sexiste n’y est toléré) et, partant, de divaguer en imaginant qu’ « un viol au moins a pu y être silencié » (ce qui, précisément, ne peut arriver).

      Tu n’es pourtant pas non sans savoir que les conditions de recrutement de LO sont strictes, que nos valeurs et comportements sont exigés irréprochables…

      En outre, en supposant un fait, comment peux-tu imaginer que nous le dissimulerions en abandonnant, de fait, la victime à son traumatisme, et en laissant un violeur libre de sévir de nouveau ?

      Mais tu n’as peut-etre, dans le fond, aucune idée de ce que nous sommes et de la façon dont nous fonctionnons… mais de là à spéculer gratuitement et à répandre des doutes monstrueux !

    • j’ai dit ce qu’il y avait à dire. dans un cas de viol (au moins) LO a choisi d’innocenter un de ses militants pour se préserver. ce que tu estime "inconcevable" est aussi affligeant que banal. ce qui "ne peut arriver" a eu lieu. et est loin d’être passé inaperçu. regroupé.e.s autour de la femme qui a subi ce viol, des camarades ont durant des mois mené bataille là-dessus. que je sache, elle n’attendait rien de LO si ce n’est que cette organisation (ainsi que la CGT) admette les faits et en tire des conclusions. c’est l’inverse qui a eu lieu avec la tenue d’une soirée publique destinée à « remettre en selle » ce militant.

    • Jamais entendu parler de ça. Ni d’ailleurs la direction de LO, ni internet — totalement muet sur la question.

      Mais j’ai enquêté un peu : il y aurait eu à tourner sur Twitter une sale histoire à propos d’un sympathisant… mais plus aucune trace nulle part.

      Pas plus que de poursuites judiciaires, apparemment.

      Je connais LO de l’intérieur depuis 35 ans, et je maintiens qu’aucun.e militant.e ne tolérerait au sein de l’organisation le moindre comportement toxique — et, à plus forte raison, criminel.