• The Janes, un nouveau documentaire sur l’avortement aux États-Unis
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1894511/documentaire-avortement-etats-unis-reactions-realisatrices

    Les réalisatrices de ce documentaire sont découragées et pessimistes face à l’avenir du droit des femmes.

    Sorti sur HBO et Crave, au Canada, le 8 juin dernier, The Janes relate l’histoire d’un réseau clandestin qui permettait aux femmes de se faire avorter dans les années 1960 à Chicago. Réalisé par Tia Lessin et Emma Pildes, ce documentaire décrit la réalité de l’avortement aux États-Unis avant l’arrêt Roe c. Wade en 1973.

    C’est ce même arrêt que la Cour suprême a invalidé vendredi dernier laissant de nombreuses personnalités artistiques américaines inquiètes pour l’avenir du droit à l’avortement dans leur pays.


    Quelques femmes du réseau clandestin d’avortement parmi les sept arrêtées par la police de Chicago en 1972. Photo : HBO

    L’histoire d’un réseau clandestin
    The Janes est l’histoire des femmes composant ce réseau clandestin d’avortement qui utilisaient des noms de code et des couvertures pour se protéger. Elles se faisaient ainsi appeler “Jane” et se cachaient dans des refuges.

    Sept de ces femmes ont été arrêtées au printemps 1972, quand la police a fait une descente dans un appartement du sud de Chicago.
    https://www.youtube.com/watch?v=pRbquE2BAkQ

    Des coréalisatrices découragées
    “Je suis vidée, a déclaré Tia Lessin à Deadline ¨. Cela fait plusieurs mois que nous tirons la sonnette d’alarme. Et même si la fuite de la nouvelle nous a donné un aperçu des choses à venir, je pense que le fait de vivre ce moment maintenant est déchirant.”

    L’autre coréalisatrice de The Janes , Emma Pildes, n’en revient pas que la Cour suprême ait enterré Roe c. Wade. Ce jugement va forcer les femmes vivant dans certains États à se faire de nouveau avorter dans la clandestinité, “avec tout ce que l’on sait sur les conséquences de la criminalisation de l’avortement. Tout va se reproduire. Des femmes vont mourir, être blessées, humiliées et agressées sexuellement.”

    Plusieurs autres films traitant de la question de l’avortement ont été tournés aux États-Unis ces dernières années, dont Roe v. Wade : La véritable histoire de l’avortement (Reversing Roe) _ . On peut voir ce documentaire, réalisé par Annie Sundberg et Ricki Stern en 2018, sur Netflix.

    Certaines femmes plus touchées
    Les réalisatrices de ces deux documentaires pensent que les femmes pauvres et de couleur feront davantage les frais de la décision de la Cour suprême.

    Annie Sundberg explique que son film montre bien que les femmes qui avaient de l’argent pouvaient se payer un avortement. “Même si ce n’était pas toujours sécuritaire.”

    Tia Lessin ajoute que les femmes qui habitent loin des villes et loin des frontières avec les États permettant l’avortement n’y auront pas accès. “Ces femmes ne peuvent pas se permettre de s’absenter de leur travail, de faire garder leurs enfants pour quitter leur domicile un jour ou deux.”

    Tia Lessin s’inquiète des lois interdisant l’avortement dans certains États, lois qui sont encore plus sévères qu’avant 1973. “Ces lois sont beaucoup plus punitives que tout ce qui existait à l’époque des "Janes". Dans certains États, il n’y a aucune exception pour les victimes de viol ou d’inceste. On incite les gens à espionner leur voisinage, les membres de leur famille et à les dénoncer”, soutient-elle.

    Les cinéastes sont également préoccupées par les prochaines décisions que la Cour suprême pourrait rendre, notamment en ce qui concerne les droits des membres de la communauté LGBTQ+ et l’accès aux moyens de contraception.

    “Ce n’est que la pointe de l’iceberg, soutient Emma Pildes. C’est une guerre contre les femmes. C’est dangereux et ça commence vraiment à ressembler à de la tyrannie et à la chute d’une démocratie.”

     #avortement #femmes #ivg #sexisme #contraception #santé #viol #droits_des_femmes #pologne #usa #catholicisme #international #religion #documentaire

  • L’univers sexiste, homophobe et autoritaire de Stanislas, le « meilleur » lycée de France | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/280622/l-univers-sexiste-homophobe-et-autoritaire-de-stanislas-le-meilleur-lycee-

    De nombreux témoignages et des documents obtenus par Mediapart montrent ce qui est proposé par ce prestigieux établissement catholique. Une quinzaine d’anciens élèves racontent les « humiliations » et les « souffrances » vécues.

    https://justpaste.it/85wqg
    #enseignement_catholique #sexisme #homophobie #la_manif_pour_tous

  • Sexisme dans les IEP : le Combat continue ! Communiqué unitaire des organisations féministes et syndicales des différents IEP

    Lors du week-end des 6 et 7 février 2021, en réaction aux accusations d’inceste de Camille Kouchner visant Olivier Duhamel, président de la Fédération Nationale des Sciences Politiques, le mouvement #SciencesPorcs est lancé. Partant de Sciences Po Paris, ce mouvement de dénonciation des violences sexistes et sexuelles (VSS) dans les Instituts d’Etudes Politiques (IEP) s’étend rapidement aux autres établissements. Si la libération de la parole est une première étape dans la lutte contre les VSS, les réactions des IEP n’ont pas été à la hauteur, entre refus de reconnaître leur responsabilité et jolies campagnes pour blanchir leur image.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/06/12/sexisme-dans-les-iep-le-combat-continue-commun

    #féminisme #sexisme

  • La folle histoire de “God Save the Queen” des Sex Pistols
    https://www.courrierinternational.com/article/jubile-d-elisabeth-ii-la-folle-histoire-de-god-save-the-queen

    L’hymne punk des années 1970 a bénéficié d’une réédition fin mai pour coïncider avec le jubilé de platine d’Élisabeth II, célébré du 2 au 5 juin outre-Manche. À cette occasion, “The Daily Telegraph” retrace la genèse rocambolesque d’un des morceaux les plus célèbres du monde, source d’un scandale national au moment de sa sortie.

    The Daily Telegraph
    Traduit de l’anglais

    Le bassiste Sid Vicious, le chanteur Johnny Rotten, le guitariste Steve Jones et le batteur Paul Cook dans un centre commercial d’Atlanta, lors de la première tournée américaine des Sex Pistols outre-Atlantique, en janvier 1978. Photo / AFP-UPI

    Été 1977 : le single God Save the Queen des Sex Pistols, furieusement antiestablisment, se fait voler la première place du hit-parade par I Don’t Want to Talk About It, de Rod Stewart. Avec My Generation, des Who, et la double face A réunissant Penny Lane et Strawberry Fields Forever, des Beatles, ce disque est l’un des éternels seconds les plus célèbres de la pop music.

    Mais cela pourrait bientôt changer. God Save the Queen, dont la première sortie a coïncidé avec le jubilé d’argent d’Élisabeth II, a été réédité pour le jubilé de platine. Le 27 mai dernier, quarante-cinq ans exactement après sa première parution, il a fait son retour dans les bacs avec un nombre limité de 45 tours en deux versions ainsi qu’en format numérique, ce qui lui donne une chance réelle d’accomplir l’exploit dont il a été privé il y a presque un demi-siècle.

    À l’époque, ce God Save the Queen provoqua une panique morale générale. L’hymne national alternatif des Pistols, une déflagration de désillusions de trois minutes et dix-neuf secondes, explosa à la figure de l’ordre établi, fut censuré par la BBC (la rumeur veut qu’on ait délibérément empêché le titre d’atteindre le sommet des charts) et fit du chanteur des Sex Pistols, John Lydon, la cible de l’indignation nationale. Lydon était régulièrement agressé dans la rue par des Britanniques scandalisés : il s’est fait frapper au visage avec des bouteilles et a même reçu un coup de machette dans les genoux.
    Le punk dans sa forme la plus pure

    La réédition 2022 de God Save the Queen [a bénéficié] d’un contexte beaucoup plus favorable, en l’occurrence quelques jours avant la sortie, le 31 mai, d’une mini-série biographique en six épisodes sur les Sex Pistols signée par le réalisateur oscarisé Danny Boyle et financée par une chaîne de télévision américaine appartenant à Disney. Le monde a tellement changé que ce qui faisait trembler dans les chaumières dans les années 1970 est aujourd’hui un axe de marketing.

    Mais cela n’ôte rien à l’importance de God Save the Queen en tant qu’œuvre d’art. Ce morceau a annoncé le débarquement dans la société du mouvement de jeunesse le plus célèbre et le plus identifiable de notre pays : le punk. Et pour couronner le tout, le concert donné par le groupe sur un bateau qui a descendu la Tamise avec une halte devant le palais de Westminster, où siège le Parlement, est devenu l’un des coups de pub les plus mémorables de l’histoire de la musique. Les Pistols et le punk dans sa forme la plus pure n’ont pas survécu à l’enivrant été 1977, mais God Save the Queen, même avant cette réédition, a toujours tenu la route.
    Lire aussi Adieu. Les Daft Punk nous laissent face au “désir ardent de faire la fête”

    La chanson a été classée parmi les meilleures de tous les temps par Rolling Stone, et elle figure dans la liste des 500 titres qui ont influencé la musique rock du Rock and Roll Hall of Fame. La pochette du disque, conçue par l’artiste Jamie Reid et représentant la reine avec des caractères de journaux qui la bâillonnent et l’aveuglent, a été élue meilleure pochette de tous les temps par le magazine Q.
    Secouer la société depuis ses fondements

    Apparemment, les Pistols ont été les premiers surpris de la polémique autour de leur chanson. “C’est une chanson marrante, pour faire rire. Elle n’est pas sérieuse, a déclaré Lydon en 2002. God Save the Queen ? C’est de l’exagération, de l’outrance. Il est impensable qu’on puisse la prendre pour une déclaration de guerre civile.” En vrai punk, Lydon a fait appel à la justice l’année dernière pour essayer d’empêcher l’utilisation de certains titres des Sex Pistols dans la mini-série de Boyle. Il a perdu le procès.

    Comment est née God Save the Queen ? Pourquoi a-t-elle suscité une telle indignation ? Et dans quelle mesure le scandale a-t-il été alimenté par le roi de la manipulation et manager du groupe, Malcolm McLaren ?

    Pour faire court, le mouvement punk est apparu à la suite des échecs des gouvernements successifs à aider la jeune classe ouvrière dans les décennies d’après-guerre. Las des grèves et de leurs perspectives d’emploi limitées, dégoûtés par la façon “convenable” et rigide de faire les choses, les jeunes trouvèrent une voie en adoptant l’éthique DIY [Do it yourself, “Fais-le toi-même”] dans leurs vêtements et leur musique. Braillards, contestataires, iconoclastes et en colère, les punks voulaient secouer la société depuis ses fondements. C’est dans ce contexte que quatre jeunes Londoniens indociles, arrogants et grandes gueules, Steve Jones, Paul Cook, Glen Matlock [remplacé plus tard par Sid Vicious] et Lydon (qui se choisit Johnny Rotten [“Johnny Pourri”] comme nom de scène), formèrent les Sex Pistols, en 1975.

    Le groupe se révéla être un aimant à problèmes, faisant grimper aux rideaux les maisons de disques qui cherchaient à profiter de cette nouvelle tendance de la jeunesse. En octobre 1976, les Sex Pistols signèrent un contrat de deux ans et de 40 000 livres [275 000 euros actuels] chez le mastodonte du secteur, EMI. God Save the Queen allait choquer l’Angleterre l’été suivant, mais en attendant on n’allait pas s’ennuyer.

    “Sale vaurien de merde”

    Le 1er décembre 1976, Queen – le groupe de rock collègue des Pistols chez EMI – annula sa venue à Today, une émission de télévision en direct, parce que son chanteur, Freddie Mercury, avait mal aux dents. Désespérés, les représentants d’EMI convainquirent les Pistols, qui venaient de sortir leur premier single, Anarchy in the UK, de prendre la place de Queen.

    Provoqué par le présentateur Bill Grundy, le guitariste des Pistols, Steve Jones – qui avait abusé du vin offert dans la loge – traita Grundy de “sale connard” et de “sale vaurien de merde”. L’Angleterre fut horrifiée.

    Quelques jours après la diffusion de l’émission, le PDG d’EMI, Sir John Read, déclara à ses actionnaires outrés que son conseil d’administration – qui comprenait des membres respectables de l’establishment – allait revoir le contrat des Pistols. “Nous ferons tout notre possible pour contenir leur comportement en public, insista-t-il, bien que ce soit une chose sur laquelle nous n’avons pas vraiment de contrôle.”

    Le 6 janvier 1977, EMI laissa tomber les Pistols. Le groupe se vengea dans la chanson EMI des “imbéciles inutiles” qui les avaient lâchés. Ce n’était pas la première fois que le label s’inféodait à l’indignation de l’Angleterre. Et l’année suivante, il retira son financement à La Vie de Brian, des Monty Python, quelques jours seulement avant le début du tournage, obligeant le Beatle George Harrison à apporter l’argent nécessaire pour sauver le projet [il signe même une brève apparition dans le film].

    « La saleté et la fureur ! », titre le Daily Mirror au lendemain de l’interview choc avec Bill Grundy.

    EMI et les journaux n’étaient pas les seuls à être choqués par les Pistols. Apparemment, leur comportement offensait tout le pays. Des universités et des mairies annulèrent leurs concerts. L’indignation était même partagée par les étudiants : à Leeds, la moitié du public quitta la salle lorsque les Sex Pistols montèrent sur scène [ils partageaient l’affiche avec d’autres groupes, dont les Clash].
    Un contrat signé devant le palais de Buckingham

    C’est dans ce contexte explosif que les Pistols commencèrent à enregistrer leur album Never Mind the Bollocks, Here’s the Sex Pistols. Il fut assemblé en plusieurs sessions entre la fin 1976 et l’été 1977 aux studios Wessex, une bâtisse victorienne qui avait eu une première vie en tant que salle paroissiale de l’église Saint-Augustin d’Highbury, à Londres.

    L’un des titres de cet album était God Save the Queen, une diatribe cinglante contre la monarchie. “God Save the Queen / She ain’t no human being / And there’s no future in England’s dreaming” [“Que Dieu sauve la reine / Elle n’est pas humaine / Et il n’y a pas d’avenir dans le rêve de l’Angleterre”], dégainait Rotten, pendant que la batterie martelait âprement le rythme et que la guitare faisait tourner un riff dément en trois accords.

    Le 10 mars 1977, les Pistols rejoignirent A&M Records, le label américain fondé par le trompettiste Herb Alpert avec Jerry Moss. La signature du contrat eut lieu à 8 heures du matin devant le palais de Buckingham, un doigt d’honneur à l’establishment. Le plan d’A&M était de publier God Save the Queen sans tarder, et 25 000 exemplaires du disque furent aussitôt mis sous presse.
    Contexte Contexte : 70 ans de règne pour Élisabeth II

    Un “bordel” fatal

    Après avoir paraphé leur contrat, les Pistols se rendirent dans les locaux du label pour marquer le coup. L’alcool coula à flots, et les choses échappèrent rapidement à tout contrôle. Selon les propres dires des Pistols, la fête se transforma en “bordel complet”. Sid Vicious se blessa au pied et répandit du sang partout. Une bagarre éclata, et, selon certaines personnes, Steve Jones emmena la secrétaire du patron dans la salle de bains privée de ce dernier. Le lavabo fut arraché du mur.

    Les Pistols filèrent ensuite directement aux studios Wessex, qui se trouvaient à côté d’une école. Lorsque les enfants commencèrent à escalader la clôture de la cour de récréation pour voir ces types qui sortaient d’une Bentley en semant des bouteilles de vodka derrière eux, la directrice appela la police.
    Lire aussi Portrait. Stormzy, le Robin des bois du rap anglais

    Mis au courant, les dirigeants d’A&M rompirent avec les Pistols quelques jours plus tard. La quasi-totalité des 25 000 exemplaires de God Save the Queen fut détruite (ceux qui restent font aujourd’hui partie des disques les plus rares du monde).

    Les Pistols étaient à nouveau sans label. Mais quelques jours plus tard, le 18 mai, ils signaient avec Virgin. Le patron, Richard Branson, décida de publier en urgence God Save the Queen afin de coïncider avec les célébrations du jubilé de la reine. Lydon a juré qu’il ne savait même pas qu’il y avait un jubilé cet été-là. En tout cas, God Save the Queen atterrit dans les bacs le 27 mai, pendant que le pays préparait ses banderoles et ses festivités dans les rues. Il enregistra 150 000 ventes en un jour, puis 200 000 dans la première semaine.

    Anguille sous roche au sommet des charts

    Malgré ce succès, la BBC refusa de diffuser la chanson à cause de son contenu et de la pochette du disque. Le week-end suivant, elle resta bloquée en deuxième position du hit-parade derrière I Don’t Want to Talk About It, de Rod Stewart. Pour les Pistols et leur agent, McLaren, il y avait anguille sous roche : ils étaient persuadés que toute l’industrie du disque s’était liguée pour empêcher le titre d’atteindre la première place.

    Le 7 juin, le groupe fit sa “promenade concert” sur la Tamise et joua devant Westminster, deux jours avant que la reine ne fasse le même trajet dans le cadre des célébrations officielles. Lorsque le bateau accosta, la police arrêta tous les passagers malgré les protestations de Branson.

    L’Angleterre, encore une fois, se scandalisa. Les fans, eux, prirent leur pied. McLaren savait exactement ce qu’il faisait. Les Pistols étaient devenus des phénomènes de foire. Toute cette histoire n’était qu’un coup de pub brillamment orchestré. “C’était génial, a dit McLaren. On ne pouvait pas acheter le 45 tours, on ne pouvait pas l’écouter, on ne pouvait pas voir le groupe jouer, mais les Sex Pistols vendaient beaucoup plus de disques que Rod Stewart.”

    L’indignation du public était palpable, a déclaré Lydon un jour : “Si on nous avait pendus à la porte des Traîtres [de la Tour de Londres], 56 millions de personnes auraient applaudi… Nous avions sans le vouloir déclaré la guerre à l’Angleterre.”

    Le Royaume-Uni était très différent à cette époque. La société était extrêmement intolérante et la subversion encore loin d’être acceptée. Avec God Save the Queen, les Sex Pistols ont culbuté une fête nationale et changé la pop culture à jamais. Vont-ils aujourd’hui enfin décrocher cette place de “number one” que tant de gens pensent qu’ils méritent ?

    James Hall

    #Musique #Sex_pistols #Punk

  • Amber Heard et le remake du mythe de la Méduse | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/preparez-vous-pour-la-bagarre/blog/250522/amber-heard-et-le-remake-du-mythe-de-la-meduse

    Malgré le fait que 12 épisodes d’agression ont été prouvés et confirmés par trois juges (et on sait à quel point la loi privilégie les hommes blancs et riches — pour qu’un homme aussi puissant que Depp perde, la situation devait être très grave), malgré les photos, malgré les déclarations de maquilleur.euse.s et de coiffeur.euse.s sur les blessures camouflées par leurs soins, malgré les témoignages d’employé.e.s, malgré les courageuses allégations de viol, malgré les vidéos où l’on voit Depp maltraiter Heard psychologiquement, et malgré une montagne de preuves disponible sur le site web du tribunal, le public reste persuadé que Heard est coupable, simplement parce qu’elle s’est défendue.

    Contrôler le récit

    Au fond, en engageant ces poursuites pour diffamation alors que toutes les preuves sont contre lui, Johnny Depp souhaite une seule chose : contrôler le récit. Peu importe s’il perd à nouveau devant un tribunal, ce qui compte c’est de sauver sa carrière en manipulant l’opinion publique contre Amber Heard.

    Et j’en reviens donc à Méduse. Le dieu la viole, et c’est elle qui est punie, transformée en être détestable qui détruit la vie de quiconque croise son chemin. C’est ce qu’on entend et ce qu’on lit partout dans les médias et sur les réseaux sociaux à propos d’Amber Heard. Pourtant, ce qui est intéressant, dans la légende de Méduse, c’est que la déesse Athéna est celle qui juge et punit Méduse, alors que les autres dieux et déesses gardent le silence. Poséïdon la viole, mais c’est Athéna qui punit Méduse. Nous devons arrêter de protéger les hommes qui agressent et violent les femmes, sous prétexte que ce sont des « dieux », ou parce que la femme semble être la méchante de l’histoire. Si nous laissons les femmes qui dénoncent leurs agresseurs passer pour des méchantes, alors nous risquons de toutes devenir des Méduse.

  • The Queen’s Platinum Jubilee 2022
    https://platinumjubilee.gov.uk

    In 2022, Her Majesty The Queen will become the first British Monarch to celebrate a Platinum Jubilee after 70 years of service.

    Get involved in celebrating Her Majesty’s historic reign in the run up to the Platinum Jubilee Central Weekend which takes place from 2nd to 5th June.

    https://www.youtube.com/watch?v=yqrAPOZxgzU


    un très beau gif posté par moi même pour les 68 ans de service de mémère
    https://seenthis.net/messages/856626
    https://www.youtube.com/watch?v=Qa1wdUkeuvE

  • Activision staff organize as Microsoft takeover looms • The Register
    https://www.theregister.com/2022/05/26/activision_union_staffing

    Firstly, QA workers at Raven Software – a studio based in Wisconsin that develops the popular first-person shooter series Call of Duty – successfully voted to officially unionize against parent biz Activision. Secondly, a former employee appealed Activision’s proposed $18 million settlement with America’s Equal Employment Opportunity Commission regarding claims of “sex-based discrimination” and “harassment” of female staff at the corporation.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #activision_blizzard #microsoft #finance #rachat #business #ressources_humaines #syndicalisme #discrimination #harcèlement_sexuel #raven_software #bro_culture #frat_boy #sexisme #jessica_gonzales #justice #emily_knief #transgenre #communications_workers_of_america

  • En finir avec le #Sexisme dans les medias
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/en-finir-avec-le-sexisme-dans-les-medias-0-sGMKJPRcO39pfUO3Ye5Q

    Titrer « crime passionnel » pour parler du meurtre d’une femme, remettre immédiatement en cause la parole d’une victime accusant un homme de viol au nom de la « présomption d’innocence », commenter le physique d’une femme politique dans les #Médias ou…

    #Journalisme
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-en-finir-avec-le-sexisme-dans-les-medias-0-sGMKJP

  • Le sexe est politique
    https://laviedesidees.fr/Le-sexe-est-politique.html

    À propos de : Amia Srinivasan, The Right to Sex : Feminism in the Twenty-first Century, Bloomsbury Publishing. Partant de cas réels, la philosophe féministe Amia Srinivasan réfléchit aux stéréotypes qui façonnent nos désirs et nos représentations, et à ce que le croisement des dominations fait à la sexualité. Pour mieux imaginer la libération sexuelle du XXIe siècle.

    #Société #féminisme #sexualité
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220525_sexepolitique.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220525_sexepolitique.pdf

  • Activision (ATVI) Illegally Threatened Staff, US Labor Officials Find - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2022-05-23/activision-illegally-threatened-staff-us-labor-officials-find

    US labor board prosecutors determined that Activision Blizzard Inc. illegally threatened staff and enforced a social media policy that conflicts with workers’ rights, according to a government spokesperson. The finding is a setback for the company as it tries to fend off a unionization effort and finalize a $68.7 billion sale to Microsoft Corp.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #activisionn_blizzard #ressources_humaines #syndicalisme #droit #justice #rachat #business #finance #microsoft #kayla_blado #raven_software #jeu_vidéo_call_of_duty #sexisme #harcèlement_sexuel #bro_culture #jennifer_abruzzo #george_w_bush #joe_biden #réseaux_sociaux

  • Enfants dans l’espace public : enquête sur une disparition - URBIS le mag
    https://www.urbislemag.fr/enfants-dans-l-espace-public-enquete-sur-une-disparition-billet-642-urbis

    Où sont passés les enfants ? Dans les rues de nos villes, combien en croise-t-on, cartables sur le dos, et rentrant de l’école ? Combien sont-ils à avoir l’autorisation parentale de jouer dans la rue ? De faire quelques courses dans un magasin proche de leur domicile ? Bien peu. Et même, de moins en moins. Clément Rivière, maître de conférences en sociologie à l’université de Lille, s’est penché sur la façon dont les parents du début du 21ème siècle encadrent les pratiques de leurs enfants dans l’espace public. Récemment publié aux Presses universitaires de Lyon, son travail met en lumière les mécanismes à l’œuvre dans la fabrication des « enfants d’intérieur ». De quoi donner à réfléchir aux urbanistes et plus largement, à tous ceux qui travaillent à la conception et à l’aménagement d’espaces publics pour tous.

    #transport #territoire #ville #enfants

  • Au Japon, une école de médecine condamnée pour avoir privilégié ses étudiants masculins afp/jj
    https://www.rts.ch/info/monde/13108096-au-japon-une-ecole-de-medecine-condamnee-pour-avoir-privilegie-ses-etud

    Une école de médecine japonaise avait rendu son examen d’entrée plus difficile pour les femmes. Elle a été condamnée jeudi pour discrimination sexiste et devra verser des dédommagements à 13 d’entre elles.

    L’Université Juntendo à Tokyo avait affirmé en 2018 avoir placé la barre plus haut pour les femmes aux examens d’entrée afin de « réduire l’écart avec les étudiants de sexe masculin ». L’école argumentait que les femmes avaient des capacités de communication supérieures et disposaient donc d’un avantage par rapport aux hommes pour les entretiens oraux.


    Selon un porte-parole du tribunal de première instance de Tokyo, l’Université Juntendo a été condamnée à indemniser les plaignantes. Des médias locaux évoquent une somme totale à verser équivalent à 61’000 francs suisses.

    Plusieurs cas de même nature
    Le gouvernement japonais avait ouvert une enquête il y a quatre ans après qu’un autre établissement, l’Université médicale de Tokyo, avait avoué avoir falsifié les notes des candidates de sexe féminin, afin que la proportion de ses étudiantes demeure autour de 30%.

    Selon des médias, le comité de sélection agissait ainsi au motif que les femmes, même si elles devenaient médecins, quittaient ensuite souvent leur poste pour se marier et avoir des enfants.

    Le ministère de l’Éducation avait à l’époque expliqué avoir épluché les concours d’entrée de 81 écoles publiques et privées et découvert des procédures répréhensibles dans dix d’entre elles, dont quatre mettaient en oeuvre une discrimination contre les candidates.

    Plusieurs actions en justice avaient été lancées après la publication du rapport du ministère.
    #médecine #université #discrimination #sexisme #femmes #misogynie #éducation #domination_masculine #travail #patriarcat #violence #domination

  • Menacée de fermeture, la maternité des Lilas a un an pour présenter un projet viable Les Echos
    https://www.lesechos.fr/pme-regions/ile-de-france/menacee-de-fermeture-la-maternite-des-lilas-a-un-an-pour-presenter-un-proje

    Ils ont obtenu un an de sursis. Le Collectif de la Maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis), composé de soignants et d’usagers, manifestait vendredi 29 avril devant le ministère de la Santé pour défendre cette emblématique clinique associative à but non lucratif, menacée de fermeture. Reçus au ministère, des représentants du syndicat ont obtenu une prolongation de son autorisation d’exercer jusqu’à juin 2023, sous condition de présenter un projet viable.

    En effet, l’autorisation d’exercer de cette maternité connue pour ses accouchements physiologiques, dans la position que choisissent les femmes, avec ou sans péridurale, ne courait que jusqu’au 2 juin 2022. « Elle était liée au projet d’adossement à la clinique Floréal, à Bagnolet. Mais le groupe Almaviva https://capitalfinance.lesechos.fr/deals/nos-exclus/almaviva-va-sallier-a-un-investisseur-du-koweit-1332446 , qui a repris cette dernière, a abandonné le projet en février, nous laissant sur le carreau », explique Myriam Budan, directrice de la maternité des Lilas. Aujourd’hui, un projet de fusion avec la clinique Vauban, à Livry-Gargan, est à l’étude.

    femmes #maternité #féminisme #santé #inégalités #sexisme #france #accouchement #enfants #discrimination #grossesse #Almaviv #mortalité_infantile

    • La mortalité infantile augmente en France #EnMarche Reporterre
      https://reporterre.net/La-mortalite-infantile-augmente-en-France

      Une étude montre que, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, la mortalité infantile a augmenté en France depuis 2012. Parmi les causes de ce phénomène, la pauvreté et le manque d’accès aux soins.

      C’est une annonce qui va à l’encontre du sens de l’histoire. Le 1ᵉʳ mars, une étude parue dans la revue scientifique The Lancet https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2666776222000321 alertait sur une « augmentation historique de la mortalité infantile en France », soit la mortalité des nourrissons avant leur premier anniversaire.


      Cet indicateur, qui n’avait cessé de baisser depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, s’est tassé entre 2005 et 2012 avant de commencer à augmenter de 7 % entre 2012 et 2019. En recensant 3,56 décès pour mille naissances en 2017 contre 3,32 en 2012, la France descend à la 27ᵉ place dans le classement de l’OCDE https://data.oecd.org/fr/healthstat/taux-de-mortalite-infantile.htm , ex æquo avec la Pologne. En 1989, elle occupait la 9ᵉ position, juste derrière l’Allemagne.

      « Un point d’alerte sur la santé publique qui a vraiment du sens »
      Autant d’indices qui poussent les auteurs de l’étude à tirer la sonnette d’alarme. « La mortalité infantile est un point d’alerte sur la santé publique qui a vraiment du sens. Une baisse est le symbole d’un système sanitaire qui se porte bien. Au contraire, une hausse dénote d’un dysfonctionnement », dit à Reporterre Grégoire Rey, directeur du Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès à l’Inserm et co-auteur de l’étude.

      En 1976, dans son ouvrage La Chute Finale (Robert Laffont), qui prédisait l’effondrement socioéconomique de l’URSS, l’anthropologue Emmanuel Todd, s’était appuyé sur cet indicateur, alors en berne, pour démontrer que le système soviétique était en bien plus grande difficulté que ne le laissaient paraître les autorités. Dans le cas français, les auteurs de l’étude se contentent de poser un constat sans en affirmer les causes — ce travail fait l’objet d’une recherche en ce moment même au sein de l’Inserm.

      Un lien entre lieu de naissance et surmortalité
      D’autres démographes se risquent pourtant à corréler la hausse de la mortalité infantile avec l’augmentation de la précarité. Outre les cas particuliers de la Guyane et de Mayotte, où les chiffres sont gonflés par les nombreuses femmes surinamiennes et comoriennes qui viennent accoucher après un voyage souvent périlleux, c’est dans les Antilles, à la Réunion et en Seine-Saint-Denis que l’on retrouve les taux les plus élevés de mortalité infantile.

      Selon les données les plus récentes de l’Insee https://www.insee.fr/fr/statistiques/2012741 [1], dans ce dernier département, très pauvre, le taux de mortalité infantile est de 5,3, soit près de deux points au-dessus de la moyenne métropolitaine. En Martinique et en Guadeloupe, il est même deux fois plus élevé que dans le reste du pays. « Aujourd’hui, même si on manque de données socioéconomiques [2], on peut affirmer que le lieu de naissance a une influence sur la mortalité infantile », dit à Reporterre Magali Barbieri, démographe à l’Institut national des études démographiques (Ined).
      https://www.francetvinfo.fr/pictures/1OvN-1YpJ-BAfaqNp2K-lfG6A9U/908x510/2017/01/17/phpfbzhdV_1.jpg
      Pauvreté et disparition des maternités
      « Les femmes migrantes sont surexposées aux situations sociales très difficiles comme l’isolement ou les violences domestiques. À cela s’ajoute des problèmes de communication et un manque de familiarité avec les institutions médicales, explique la chercheuse. Pendant leur grossesse, elles n’ont donc pas les capacités de bien s’insérer dans un parcours de soin adéquat. » La hausse de la mortalité infantile semble ainsi traduire un déficit de moyens de l’action sociale et de la prévention médicale.

      Si en France, il reste encore à l’état d’hypothèses parmi d’autres, le lien entre la pauvreté et la recrudescence de la mortalité infantile a clairement été établi en Grande-Bretagne, confronté à une situation similaire. Une étude publiée en 2019 https://bmjopen.bmj.com/content/bmjopen/9/10/e029424.full.pdf dans la revue médicale BMJ Open conclut par exemple que « l’augmentation sans précédent de la mortalité infantile entre 2014 et 2017 a touché de manière disproportionnée les régions les plus pauvres du pays, laissant les régions les plus riches intactes ». En tout, un tiers de l’augmentation de la mortalité infantile pourrait être imputée à l’augmentation de la pauvreté des enfants. Concrètement, cela s’expliquerait par les « réductions durables des prestations sociales accordées aux familles avec enfants depuis 2010 ».

      Si la hausse de la mortalité infantile apparaît comme un symptôme d’une pauvreté plus large, certaines décisions en matière de pure politique de santé ont aussi pu jouer dans le regain de la mortalité néonatale [3]. « Il est encore trop tôt pour avoir un chiffrage précis mais on peut estimer que la fermeture de nombreuses petites maternités explique en partie la stagnation et peut être aujourd’hui, la reprise de la mortalité infantile », assure Gérard-François Dumont, démographe et enseignant chercheur à la Sorbonne.

      40 % de maternités en moins en 20 ans
      Selon une étude du géographe Emmanuel Vigneron https://reporterre.net/La-fermeture-des-maternites-symbole-de-l-abandon-des-petites-villes , la logique de réduction des coûts aurait entraîné la disparition de 338 maternités sur 835 entre 1997 et 2019. Une situation qui, conjuguée au manque croissant de pédiatres, mettrait en danger la vie des enfants à naître, mais aussi des femmes qui accouchent. « Éloigner les maternités du domicile, c’est prendre le risque d’avoir des accouchements en urgence, ce qui peut se traduire malheureusement par la mort de bébés qui n’aurait pas eu lieu dans une situation normale », précise Gérard-François Dumont.

      Si les politiques sociales et de santé et de ces dernières décennies expliquent assurément une partie du problème, la communauté scientifique invite néanmoins à la prudence. Le phénomène étant inédit dans un pays développé, il reste peu étudié et pâtit d’un manque de données. D’autres facteurs sur lesquels nous avons moins de prise peuvent aussi entrer en jeu. Les auteurs de l’étude parue dans The Lancet estiment par exemple que les changements de définition de ce qu’est un « enfant viable à la naissance » qui ont eu lieu sur la période d’étude ont pu gonfler artificiellement les chiffres.

      Magali Barbieri, de son côté, évoque « l’augmentation du nombre de naissances multiples » liée aux stimulations hormonales auxquelles ont recours de plus en plus de femmes ou celle du nombre « d’accouchements de femmes âgées de plus de quarante ans ». En effet, ces deux derniers types de naissance sont plus difficiles pour des raisons strictement médicales. Les risques de mortalité infantile sont donc accrus.

      « On ne peut pas satisfaire de cette situation »
      Quoi qu’il en soit, le message des chercheurs est unanime. « Nous n’étions déjà pas satisfaits du taux de mortalité infantile, plus élevé que chez certains de nos voisins, notamment scandinaves où le taux de mortalité infantile oscille autour de deux enfants pour mille. On ne peut pas satisfaire de cette situation », insiste Grégoire Rey, qui appelle l’État à prendre conscience du problème et à investir dans la recherche pour répondre à ce nouveau défi.

      « L’urgence est d’obtenir des statistiques locales sur les causes, notamment celles relevant d’un problème socioéconomique, afin de pouvoir mener des politiques différenciées selon les territoires », estime de son côté Gérard François Dumont. À ce jour, si elle a fait grand bruit dans le petit monde des démographes, cette étude n’a entraîné aucune réaction des services de l’État.

      #naissance #femmes #mortalité #France #emmanuel_macron #macron #mortalité #Emmanuel_Todd #Todd #néolibéralisme #capitalisme

  • Pom-pom boys : petite brigade contre le sexisme [Documentaire] - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=UJnYIs9cElc

    C’est la rentrée. Les élèves de l´école primaire Sibelle, à Paris, retrouvent leur bibliothécaire, Agathe. Comme tous les ans, ils vont déconstruire ensemble, atelier après atelier, les stéréotypes qui plombent l´ambiance de la cour de récré. Mais cette année, ils vont aussi devoir faire entendre leur message au-delà de l´enceinte rassurante de l´école en participant à un concours national de vidéos contre le sexisme... Pom-Pom Boys retrace une aventure collective, le parcours d’enfants qui s’emparent peu à peu d’une discussion d’adultes très actuelle, pour finalement l’éclairer. Et la rafraîchir.

    #École #Documentaire #Stéréotypes #Sexisme #Éducation

  • Décès de Marthe Gautier, découvreuse de la trisomie 21
    https://www.larecherche.fr/m%C3%A9decine-biologie-disparition/d%C3%A9c%C3%A8s-de-marthe-gautier-d%C3%A9couvreuse-de-la-trisomie-21

    Il y a juste soixante ans, une équipe française découvrait l’anomalie génétique à l’origine de la trisomie 21. Une avancée réalisée grâce aux travaux d’une jeune médecin étrangement oubliée : Marthe Gautier. Elle vient de disparaître, le samedi 30 avril, à l’âge de 96 ans. Pour le magazine La Recherche, elle avait livré en 2009 son témoignage de cette aventure hors du commun. Source : La Recherche

  • « Les émissions de téléréalité sont extrêmement réactionnaires », affirme Valérie Rey-Robert
    https://www.20minutes.fr/arts-stars/television/3265323-20220408-emissions-telerealite-extremement-reactionnaires-affirme-
    https://img.20mn.fr/ZIgEEbxkR6GbyT1hXhUjmCk/1200x768_mariage-forcement-heterosexuel-enfant-carla-moreau-kevin-guedj-che

    Des Marseillais à Koh-Lanta, de La Villa des cœurs brisés aux Reines du shopping…, les émissions de téléréalité rythment la fin d’après-midi et les soirées de millions de Françaises et Français. Le genre s’est inscrit durablement dans le paysage audiovisuel, loin des polémiques enflammées et des vents d’indignations provoqués, il y a vingt et un ans, lors du lancement de Loft Story. Ces programmes mériteraient pourtant qu’on les regarde de plus près afin de distinguer les mécaniques oppressives qui y sont à l’œuvre : misogynie, homophobie, racisme et mépris de classe… C’est ce qu’explique la militante féministe Valérie Rey-Robert dans un essai passionnant Téléréalité : la fabrique du sexisme, édité chez Les insolent.e.s.

    #Téléréalité #Télévision #Sexisme #EMI

  • The ‘Chore’ of Having Sex to Try to Get Pregnant - Council on Contemporary Families
    https://thesocietypages.org/ccf/2022/04/05/the-chore-of-having-sex-to-try-to-get-pregnant

    There are three different types of work involved in sex for the purpose of pregnancy. The first is body work (Gimlin 2007). Women need to monitor their ovulation cycle, with many taking their temperature, using ovulation predictor kits, checking their cervix, and entering data into phone apps or spreadsheets. The second is cognitive labor (Daminger 2019). Once they determine when they are supposed to have sex, they must coordinate their schedules with their husbands to make sure that they are both available to have sex at the right time. The third is emotion work (Hochschild 1979). Because in many heterosexual couples there is the expectation that men should initiate sex, many women also perform desire to make their husbands amenable to having sex at the best time for conception.

    To illustrate the experience, here are the words of one participant explaining what it was like to have timed intercourse:

    …when I finally started ovulating again, it was very like, ‘Okay. Now here we go.’ Now everything’s chugging along and sex was like, ‘Come here Tiger, put a baby in me.’ And four, five, six, seven months go by and it’s no longer sexy, ‘Come here and put a baby in me.’ Now, it’s like, ‘I have egg white cervical mucus. I know you’re tired but we’re doing it tonight.’ That’s just not sexy.

    #féminisme #sexe #sexualité #enfants

  • L’envolée de la #censure des #livres aux États-Unis

    À l’automne 2021, l’#Association_américaine_des_bibliothèques a indiqué avoir reçu le nombre “inédit” de 330 #signalements. "Une hausse sans précédent", selon la responsable de l’association…

    Depuis plusieurs années déjà, quelques responsables politiques, une poignée d’éditorialistes, quelques intellectuels inquiets nous alertent sur les dangers d’une vague déferlante venue d’Amérique. La "cancel culture". Soit un pseudo "cancer" de la culture, par le truchement duquel des statues sont déboulonnées, des pièces de théâtre empêchées, certains classiques de la littérature passés au grill de la morale "gauchiste", "identitaire", "antiraciste".

    Et Maintenant ? Dans ce constat, une chose au moins se vérifie : les États-Unis sont rongés par la "cancel culture". Dans de nombreux comtés : enseignants, parents et militants exigent de concert la mise à l’index d’un nombre croissant de livres. Ainsi, à l’automne 2021, l’Association américaine des bibliothèques a indiqué avoir reçu le nombre "inédit" de 330 signalements. "Une hausse sans précédent", selon la responsable de l’association…

    Toutefois, contrairement à ce qu’on entend souvent, la #gauche et les #campus ne sont pas les premiers initiateurs de ce mouvement. Et la "cancel culture" est, très largement, l’œuvre et l’instrument du camp conservateur, qui s’attaque aux livres traitant de thèmes allant du #racisme à l’#identité_de_genre. Un exemple : à l’automne dernier, la commission scolaire d’un comté du Kansas a annoncé le retrait de la circulation de 29 livres dans les #bibliothèques_scolaires. Parmi eux : L’Œil le plus bleu de #Toni_Morrison, qui raconte l’histoire d’une jeune afro-américaine durant la Grande Dépression, raillée pour sa peau sombre. La Servante écarlate, dystopie de #Margaret_Atwood et symbole des luttes féministes. Et beaucoup d’œuvres dites progressistes ou qui portent un message, une sensibilité, d’une telle nature. Esther Cyna, docteure en civilisation américaine, spécialiste d’histoire de l’éducation et enseignante chercheuse à l’université Sorbonne Nouvelle, détaille cette tendance effarante.

    https://www.franceculture.fr/emissions/et-maintenant/et-maintenant-du-mercredi-30-mars-2022

    #conservateurs #racisme_anti-noirs #genre #sexe

    ping @isskein @karine4 @_kg_

    #Etats-Unis #USA #cancel_culture

    ping @isskein @karine4 @cede

    • … contrairement à ce qu’on entend souvent, la gauche et les campus ne sont pas les premiers initiateurs de ce mouvement. Et la « cancel culture » est, très largement, l’œuvre et l’instrument du camp conservateur, qui s’attaque aux livres traitant de thèmes allant du racisme à l’identité de genre.

    • Oui, d’où le fait que je trouve que c’est une mauvaise idée de reprendre le terme « cancel culture », terme inventé par les racistes, masculinistes et autre homophobes américains. C’est amusant ponctuellement d’en inverser le sens, mais le banaliser est par contre problématique, parce que je pense que ça entretient la confusion souhaitée par l’extrême-droite ricaine (ah ah là, nous on veut juste interdire ces livres qui veulent nous empêcher de dire ce qu’on pense).

  • L’asexualité dans les récits handicapés
    https://infokiosques.net/spip.php?article1906

    À propos d’asexualité, de célibat, d’injonction à la sexualité, de handicap et de rôles de genre, cette brochure tente de dépasser « de manière critique le point de vue valide sur la sexualité à travers le handicap de chaque autrice et de leurs expériences distantes par rapport à la sexualité. » Sommaire : - Avant-propos Désexualisation et asexualité imposée Stigma et identité asexuelle Asexualité et diversité des sexualités Depuis les intersections Bibliographie Pour aller plus loin #A

    / Infokiosque fantôme (partout), #Corps,_santé,_antivalidisme, #Sexualités,_relations_affectives, #Anglais

    #Infokiosque_fantôme_partout_
    https://blog.potate.space
    https://blog.potate.space/quel-rapport-avec-la-r-ace
    https://blog.potate.space/introduction-ela-przybylo
    https://www.academia.edu/44361644/Des_asexuels_et_leur_masculinit%C3%A9_D%C3%A9placer_lasexualit%C3%A9_sur_l
    https://lesintimitesinvisibles.tumblr.com
    https://charlottepuiseux.weebly.com/introcrip.html
    https://www.zinzinzine.net/culture-sexualisee.html
    https://www.zinzinzine.net/une-approche-materialiste-du-handicap.html
    https://docs.google.com/document/d/1LVjlywrvvWG42GkZHenNLA3nyTpB_3F_f5olUsdd9H4
    https://podcasts.apple.com/fr/podcast/free-from-desire-comment-lasexualit%C3%A9-ma-lib%C3%A9r%C3%A9e/id1521266257
    http://www.radiorageuses.net/spip.php?article185
    https://www.radiorageuses.net/spip.php?article992
    https://www.youtube.com/watch?v=9gb_vWiqqmA


    http://www.slate.fr/audio/mansplaining/pourquoi-hommes-asexuels-invisibles-77
    https://blogs.radiocanut.org/interlope/2022/01/24/tremplin-1
    https://podtail.com/da/podcast/sortir-du-capitalisme/crip-pour-un-anti-validisme-intersectionnel
    https://www.jaimebienquandtuparles.com/septante-minutes-avec-elisa-rojas-alistair-houdayer-handicap
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/l-asexualite-dans-les-recits-handicapes-cahier-v6.pdf
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/l-asexualite-dans-les-recits-handicapes-pageparpage-v6.pdf
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/Asexuality_in_disability_narratives-2011-Kim.pdf

  • IL N’Y AURA PAS DE PAYSAGE APRÈS LA BATAILLE (À propos de l’invasion de l’armée russe en Ukraine). « Enlace Zapatista, Mars 2022
    https://enlacezapatista.ezln.org.mx/2022/03/06/il-ny-aura-pas-de-paysage-apres-la-bataille-a-propos-de-lin

    Nous vous faisons part de nos paroles et pensées sur ce qui se passe actuellement dans la géographie que l’on nomme Europe :

    PREMIÈREMENT.- Il y a une force qui agresse : l’armée russe. Il y a en jeu des intérêts du grand capital, des deux côtés. Ceux qui souffrent maintenant des délires des uns et des calculs économiques sournois des autres, ce sont les peuples de #Russie et d’#Ukraine (et, peut-être bientôt, ceux d’autres géographies proches ou lointaines). En tant que Zapatistes que nous sommes, nous ne soutenons ni l’un ni l’autre des États, mais celles et ceux qui luttent pour la vie et contre le système.

    Lors de l’invasion multinationale de l’Irak (il y a presque 19 ans), avec à sa tête l’armée nord-américaine, il y a eu des mobilisations contre cette guerre dans le monde entier. Aucune personne saine d’esprit ne pensait que s’opposer à l’invasion revenait à se ranger du côté de Sadam Hussein. Aujourd’hui, la situation est similaire, mais pas identique. Ni Zelinski, ni Poutine. Arrêtez la guerre.

    DEUXIÈMEMENT.- Différents gouvernements se sont alignés d’un côté ou de l’autre, le faisant pour des motivations économiques. Il n’y a chez eux aucune préoccupation humaniste. Pour ces gouvernements et leurs « idéologues », il y a des interventions-invasions-destructions bonnes, et il y en a de mauvaises. Les bonnes sont celles que réalisent leurs alliés et les mauvaises celles qui sont perpétrées par leurs opposants. Les applaudissements à l’argument criminel de Poutine pour justifier l’invasion militaire de l’Ukraine se transformeront en lamentations quand, avec les mêmes mots, on justifiera l’invasion d’autres peuples dont les parcours n’auront pas l’agrément du grand capital.

    Ils envahiront d’autres géographies pour les sauver de la « tyrannie néo-nazie » ou pour mettre fin aux « narco-États » voisins. Ils répéteront alors les mêmes mots que Poutine : « Nous allons dénazifier » (ou son équivalent) et ils multiplieront les « raisonnements » de « danger pour leurs peuples ». Et alors, comme nous disent nos compañeras en Russie : « Les bombes russes, les fusées, les balles volent vers les Ukrainiens sans leur demander leurs opinions politiques ou la langue qu’ils parlent », mais c’est la « nationalité » des unes et des autres qui changera.

    TROISIÈMEMENT.- Le grand capital et ses gouvernements « d’Occident » se sont assis pour contempler – et même encourager – la façon dont la situation se détériorait. Puis, une fois l’invasion commencée, ils ont attendus de voir si l’Ukraine résistait, et ils ont ensuite calculé ce qu’ils pourraient gagner d’un résultat ou d’un autre. Comme l’Ukraine résiste, alors ils ont effectivement commencé à allonger des factures « d’aide » qui seront remboursées plus tard. Poutine n’est pas le seul à être surpris de la résistance ukrainienne.

    Ceux qui y gagnent dans cette guerre ce sont les grands consortiums d’armements et le grand capital qui voient l’opportunité de conquérir, de détruire/reconstruire des territoires, c’est-à-dire, de créer de nouveaux marchés de marchandises et de consommateurs, de personnes.

    QUATRIÈMEMENT.- Au lieu de nous tourner vers ce que diffusent les médias et les réseaux sociaux des deux camps respectifs – et que tous deux présentent comme des « actualités » – , ou sur les « analyses » dans la prolifération soudaine d’experts en géopolitique et de soupirants au Pacte de Varsovie et à l’OTAN, nous avons décidé de chercher et de demander à celles et ceux qui, comme nous, sont engagé.es dans la lutte pour la vie en Ukraine et en Russie.

    Après plusieurs tentatives, la Commission Sexta Zapatiste a réussi à entrer en contact avec nos proches en résistance et en rébellion dans les géographies qu’on appelle la Russie et l’Ukraine.

    #guerre

  • L’intolérable du présent, l’urgence de la révolution - minorités et classes, entretien avec Maurizio Lazzarato
    https://lundi.am/L-intolerable-du-present-l-urgence-de-la-revolution-minorites-et-classes

    [Dans] son denier livre, L’intolérable du présent, l’urgence de la révolution - minorités et classes, [Maurizio Lazzarato] tente d’analyser le triptyque race-classe-genre sans le vocabulaire de la politique des identités. Tout l’enjeu, selon lui, est de parvenir à lier politique et économie, guerre et capital, production et destruction et de mieux comprendre comment l’exploitation des femmes et des colonies est le complément nécessaire de tout fonctionnement économique « normal ». Le retour du racisme et du sexisme peut alors se lire en parallèle de la crise économique qui ne nous quitte plus depuis quelques années.

    Maurizio : Depuis la crise de 2008, j’essaie de réintroduire dans le débat les concepts de guerre et de révolution. Ils ont été toujours au centre des préoccupations des révolutionnaires, alors que, depuis un certain temps, ils ont été marginalisés. Guerre et révolution sont les deux alternatives que le capitalisme pose encore et toujours, comme on est train de voir en ce moment. La guerre en Ukraine n’est pas celle d’un autocrate contre la démocratie, mais elle exprime les affrontements entre impérialismes qui surgissent à fin du cycle d’accumulation commencé au début des années 70 avec les guerres civiles en Amérique du Sud. Les premiers gouvernements néo–libéraux étaient composés des militaires et des économistes de l’école de Chicago. Nous retrouvons à la fin du cycle économique ce qu’il avait fait démarrer : la guerre entre États et les guerres de classe, de race et de sexe.

    En ce qui concerne la révolution, le plus grand problème qu’elle a rencontré à partir des années soixante, c’est la question de la multiplicité. Multiplicité des rapports de pouvoir, (capital-travail, hommes-femmes, blancs-racisé-e-s), multiplicité aussi des modes de production (capitaliste, patriarcal-hétérosexuel, racial-esclavagiste). Cette multiplicité n’a pas émergé en 68, elle existe depuis la conquête des Amériques qui commence en 1492, mais c’est seulement au XXe siècle que la subjectivisation politique des mouvements des colonisés et des femmes a affirmé son autonomie du mouvement ouvrier.

    Cette multiplicité a été au centre des théories critiques des années soixante et soixante-dix (les minorités chez Deleuze et Guattari, ou bien chez Foucault la population et l’individu, ou encore chez Negri la multitude comme multiplicité des singularités,) mais au prix de ce que j’appelle un refoulement du concept de classe.

    Le féminisme matérialiste français, à contre-courant de cette pensée des années soixante-dix, pense le rapport de domination des hommes sur les femmes comme rapport de classe, comme « rapports sociaux de sexe ». Ce rapport de domination ne profite pas seulement au capital, mais également aux hommes en tant que classe. De la même manière, le rapport de domination raciste ne profite pas seulement au capital, mais également aux blancs en tant que classe.

    Je crois que la « révolution mondiale » qui était devenue possible au XXe siècle (le mot d’ordre de Marx « prolétaires de tous les pays unissez-vous ! » ne concernait que quelques pays européens) a échoué parce qu’on n’a pas été capable de penser et d’organiser le passage de la lutte de classe (capital-travail) aux luttes des classes au pluriel.

    Il faut dire tout de suite que le refoulement des luttes de classe implique le refoulement de la guerre, car elles ne sont qu’une de ses modalités. La guerre entre États et les guerres de classe, de race et de sexe, ont toujours accompagné le développement du capital parce que, à partir de l’accumulation primitive, elles sont les conditions de son existence. La formation des classes (des ouvriers, des esclaves et des colonisés, des femmes) implique une violence extra-économique qui fonde la domination et une violence qui la conserve, stabilisant et reproduisant les rapports entre vainqueurs et vaincus. Il n’y a pas de capital sans guerres de classe, de race et de sexe et sans État qui a la force et les moyens de les mener ! La guerre et les guerres ne sont pas des réalités externes, mais constitutives du rapport de capital, même si nous l’avons oublié. Le capitalisme est production et guerre, accumulation et luttes de classe. Donc il ne faut pas abandonner le concept de classe, mais le reconfigurer.

    H : Quelle différence y a-t-il avec le concept marxiste de la classe ?

    M : Comme dit Fanon, il ne s’agit pas seulement de “distendre” le concept. L’élargissement du concept de classe mine son homogénéité, parce que les classes sont elles-mêmes constituées de multiplicités (des minorités) : la classe ouvrière contient des minorités raciales et sexuelles, la classe des femmes contient à son tour des femmmes riches et pauvres, blanches, noires, indigènes, hétérosexuelles, lesbiennes, etc. A cause de cette multiplicité, le sujet politique n’est pas donné préalablement comme avec la classe ouvrière, mais il est un sujet “imprévu”, dans le sens qu’il faut l’inventer et le construire. Il ne préexiste pas à son action.
    Ce concept de classe permet aussi de critiquer les politiques de l’identité, où les différents mouvements politiques sont toujours prêts à tomber : la classe des femmes, comme la classe ouvrière chez Marx, reussit sa révolution seulement si elle aboutit à sa propre abolition et avec elle l’abolition de l’assujettissement “femme”.

    [...]

    À partir des limites du concept de travail abstrait, on peut tirer plusieurs fils. D’abord un fil politique. Le XXe siècle est celui des révolutions, il n’y jamais eu autant de révolutions concentrées dans un temps si court dans l’histoire de l’humanité. Or, les ruptures les plus importantes ont été pratiquées par les colonisées et les femmes, c’est-à-dire par des sujets qui fournissaient du travail gratuit, du travail dévalorisé, du travail très mal payé. Les salariés, incarnation du travail abstrait, n’étaient pas au centre de ces révolutions. Les marxistes définissent le travail gratuit ou sous payé comme « non libre », comme « improductif », à la différence du travail industriel. Par conséquent, ce travail serait à négliger du point de vue révolutionnaire, car sans lien avec la « production ». Tout au contraire l’importance politique de ce travail s’avère énorme. Pendant tout le XXe siècle, il va mener à bien ses révolutions, tandis que, après 68, les innovations théoriques les plus significatives seront développées par les différents mouvements féministes.

    #Maurizio_Lazzarato #entretien #théorie #livre #classe #travail_abstrait #exploitation #classes #lutte_de_classe #capitalisme #guerre #révolution #racisme #race #colonisés #sexisme #rapports_sociaux_de_sexe #féminisme #colonialité #identités #politiques_de_l’identité #Combahee_River_Collective #Anibal_Quijano

    • cela me semble être un livre politique d’importance (lecture en cours),

      La remontée du racisme et du sexisme en France est moins liée à la question de la laïcité qu’au contrôle de cette colonisation interne. Le racisme et le sexisme reproduisent la violence sans médiation avec laquelle on a toujours contrôlé le travail gratuit, sous payé, précaire et les subjectivités soumises. Les démocraties européennes qui voilaient leur violence sans médiation parce qu’elle s’exerçait loin, au-delà de la mer et des océans, ressemblent de plus en plus aux USA dont la constitution matérielle coïncide avec la « colonisation interne » (l’esclavage des noirs après avoir éliminé les natifs). La démocratie la plus politique (selon H. Arendt) est la plus violemment raciste et génocidaire que l’histoire ait connu. Pour la même raison Israël a une fonction centrale dans la mondialisation : il constitue l’image parfaite de la colonisation interne qui ne cesse de déborder vers l’apartheid.

      #Hannah_Arendt (qui prend très cher, citations à l’appui)
      #Mario_Tronti #Karl_Marx

      #toctoc

    • (...) le capital, contrairement à ce que pensent beaucoup des marxistes est inséparable de l’État (et de la guerre). Le capitalisme est une machine à deux tètes, Capital et État, économie et politique, production et guerre qui, depuis la formation du marché mondial, agissent de concert. L’alliance Capital/État va progressivement s’intégrer, avec une accélération à partir de la Première Guerre mondiale, en produisant une bureaucratie administrative, militaire, politique qui ne se distingue en rien des capitalistes. Bureaucrates et capitalistes, en occupant des fonctions différentes à l’intérieur de la même machine politico-économique, constituent la subjectivation qui instaure et régule le rapport entre guerre de conquête et production, colonisation et ordre juridique, organisation scientifique du travail (abstrait) et pillage des natures humaines et non humaines. Le capitalisme a été toujours politique, mais pour des raisons différentes de celles avancées par Max Weber qui pointe l’imbrication des structures bureaucratiques et capitalistes. Le capitalisme a toujours été politique puisque, pour l’appréhension de sa constitution, il ne faut pas partir de la production économique mais de la distribution violente du pouvoir départageant qui commande et qui obéit. L’appropriation violente des corps des ouvriers, des femmes, des esclaves, des colonisés s’accompagne d’une société normative où l’État administratif et l’État souverain s’intègrent à l’action du Capital. La politique, l’État, l’armée, la bureaucratie administrative sont, depuis toujours, une partie constitutive du capitalisme.

      #Capital #État #guerre

    • Le changement fondamental du capitalisme au XXe siècle n’a pas été la crise financière de 1929, mais la Première Guerre mondiale (1914). La destruction est une condition du développement capitaliste (Schumpeter l’appelle « destruction créative »[créatrice, ndc]) qui, avec la « grande guerre » de relative devient absolue. La guerre de 1914 introduit une grande nouveauté : l’intégration de l’État, de l’économie des monopoles, de la guerre, du travail, de la société, de la science et de la technique dans une méga machine de production pour la guerre, une « mobilisation totale » pour la « production totale » finalisée à la destruction.
      Ernst Jünger dit dans La mobilisation totale, en 1930, que la guerre ressemble moins à un combat qu’à un énorme processus de travail. On crée, à côté des armées qui se battent au front, l’armée des communications, des transports, de la logistique, l’armée du travail, de la science et de la technique etc., pour envoyer 24h sur 24h le produit de cette mega-production, au front qui constitue le marché, lui aussi mécanisé et automatisé, où tout se consomme (se détruit)

      H : La guerre totale en est l’expression.

      M : Totale veut dire que c’est la totalité de la société qui est impliquée dans la production. La subordination de la société à la production n’a pas eu lieu dans les années 50 et 60, mais pendant la Grande Guerre. Ce que Marx appelle General Intellect naît à ce moment et il est marqué, et il le sera toujours, par la guerre.
      La « mobilisation » totale détermine un grand saut dans la production et dans la productivité, mais production et productivité sont pour la destruction. Pour la première fois dans l’histoire du capitalisme la production est « sociale », mais elle est identique à la destruction. L’augmentation de la production est finalisée à une augmentation de la capacité de détruire.

  • Le droit de faire mal
    https://laviedesidees.fr/Le-droit-de-faire-mal.html

    Historiennes du religieux, Élisabeth Lusset et Isabelle Poutrin publient un Dictionnaire du fouet et de la fessée. Des notices telles que « Armée », « Correction paternelle », « Gifles dans les séries télévisées » montrent que la fessée et ses déclinaisons sont complémentaires de la #violence d’État.

    #Histoire #religion #éducation #catholicisme #domination #sexualité #Entretiens_écrits
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220401_fessee-2.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220401_fessee.pdf

  • Communiqué unitaire et des personnels de l’#université_d'angers contre les #attaques d’#extrême_droite (22.03.2022)

    Cher‧es collègues,

    Depuis quelques semaines, les actes racistes, antisémites et fascistes se développent au sein même de notre #Université, du fait notamment d’étudiant‧es organisé‧es dans des #groupuscules d’extrême droite. Des #croix_gammées ont été taguées dans des toilettes, des autocollants racistes sont collés sur plusieurs de nos campus, un #collage géant « L’immigration tue » revendiqué par le mouvement nationaliste et identitaire #RED (#Rassemblement_des_étudiants_de_droite) est apparu dans la nuit de jeudi à vendredi sur le campus de #Belle_Beille, et ce jeudi 17 mars plusieurs étudiants de cette mouvance ont distribué un #tract infamant, raciste, sexiste et LGBTphobe à #Saint-Serge. Certains de ces actes touchent directement des enseignant‧es : des cours ont été interrompus par des remarques de soutien aux candidats d’extrêmes-droites, des enseignant‧es sont pris‧es à partie sur les #réseaux_sociaux par des étudiant‧es dévoilant leur nom et contenus de cours, et des médias d’extrême-droite attaquent nommément des collègues et leurs recherches liés aux #études_de_genre et à l’#intersectionnalité. Le contexte national d’élection présidentielle et d’exacerbation des discours racistes et violents y est pour beaucoup. Les discours de Blanquer et Vidal contre un soi-disant « islamo-gauchisme » des personnels de l’#ESR aussi. Le contexte local du déroulement du Mois du genre est également à prendre en compte : l’extrême-droite ne supporte pas que nos recherches documentent les inégalités et les dominations.

    Nous avons une pensée particulière pour toutes celles et tous ceux qui sont directement visés par ces attaques. Tous et toutes ensemble devons être vigilant‧es : nous ne laisserons aucun de ces autocollants, tags ou tracts avoir droit de cité au sein de notre université. Nous les effacerons systématiquement. Les discours racistes, sexistes, homophobes ne sont pas des opinions, ce sont des #délits. Les responsables de ces actes s’exposent donc à des #poursuites_judiciaires.

    Le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche doit être le lieu où toutes et tous peuvent trouver leur place sans avoir peur d’une agression qu’elle soit verbale ou physique. Notre université doit permettre à tous et toutes, quelles que soient ses appartenances de genre ou ses origines ethniques, d’étudier, travailler, faire de la recherche. Notre communauté universitaire doit être un rempart contre les projets politiques nauséabonds, réactionnaires et fascistes.

    Nous invitons toutes celles et tous ceux qui le souhaitent à participer aux activités du Mois du genre tout le long du mois de mars et de la Semaine de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, qui commence lundi 21 mars à l’UA.

    Communiqué signé Snesup-FSU, Snasub-FSU, Sud Education 49, ainsi que des personnels de l’Université d’Angers engagés contre l’extrême-droite.
    (reçu via une mailing-list)

    #racisme #antisémitisme #fascisme #France #sexisme #homophobie #étudiants #Angers #facs

  • La bataille de Marioupol : au cœur des forces russes du Donbass VidéoLivre Noir - Mars 2022
    http://www.librairie-tropiques.fr/2022/03/la-symphonie-du-donbass.html

    Le calvaire de Marioupol semble prendre fin
    La situation, réelle, le 28 mars 2022

    "Dernières nouvelles du front" : Les commandants Ukrainonazis n’ont pas réussi à s’échapper de Marioupol, alors que la Russie accélère l’avancée de la RPD. Les forces conjointes de la Russie et de la RPD achèvent la libération de la ville de Marioupol. La plupart des quartiers de la ville ont été ravagés. Les affrontements se poursuivent dans le centre de Marioupol. Le principal bastion de l’AFU, y compris le régiment nationaliste Azov, est la région de l’Azovstal. Selon le ministère russe de la Défense, un hélicoptère ukrainien Mi-8 a été abattu dans la région de Marioupol, à cinq kilomètres de la côte sur la mer d’Azov. Il se dirigeait vers l’évacuation d’urgence des commandants du bataillon national Azov qui avaient abandonné leurs militaires. À savoir, le commandant de la 36e brigade Baranyuk et le commandant d’Azov Prokopenko n’ont pas pu abandonner leur personnel et s’échapper de Marioupol. Le 28 mars, le chef de la RPD Denis Pushilin a affirmé qu’à Marioupol, les quartiers centraux étant en train d’être débarrassés des troupes ukrainiennes, la RPD s’attend à prendre le contrôle total de la ville dans un proche avenir.

    https://www.youtube.com/watch?v=EuThLVgXcrE

    Source : https://livrenoir.fr/articles

    Ce reportage a failli ne jamais sortir en raison des pressions innombrables. Tout cela pour un simple travail de terrain. Notre reporter Erik fait partie des rares équipes de journalistes occidentaux présentes du côté russe du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Parmi la première équipe de journalistes européens à pénétrer à Marioupol, il vous raconte dans ce reportage exceptionnel ce qui se joue ici dans le Donbass. Un travail de terrain, d’analyse, au sujet d’une guerre qui risque de bousculer la scène internationale. Merci de vos partages, commentaires et abonnements. (Les dernières images de Marioupol sur le reportage datent de jeudi 24 mars 2022. Reportage tourné entre le 17 et le 25 mars.)

    Pour nous soutenir, vous pouvez souscrire à cet abonnement spécial “reportages de guerre”. 100% des sommes seront investis dans des reportages en zones de conflits et vous aurez accès à tous les documentaires exclusifs. Merci aux déjà 600 abonnés : https://livrenoir.fr/reporter-de-guerre

    Un reportage en version longue sera d’ailleurs bientôt disponible pour ces abonnés.

    Avis aux auditeurs :

    1. Pour entrer à l’intérieur de Marioupol, nous avons évidemment été guidé par un séparatiste pro-russe. Mais sans que cela soit dans le cadre d’un reportage dit “embeded” avec l’armée. Être ainsi accompagné est incontournable dans une zone de guerre où les bombardements pleuvent (le lendemain de la première visite d’Erik, un collègue chinois a ainsi été blessé au même endroit). En particulier lorsqu’on couvre la partie de celui qui assiège.

    2. Nous ne prétendons pas généraliser comme nous le précisions d’ailleurs au début du reportage. Nous sommes évidemment vigilant. Nous nous contentons de montrer ce que nous avons vu et de décrypter sur un moment T.

    3. Nous avons couverts les deux côtés : Ukraine pendant 8 jours au début du conflit puis Donbass pro-russe. Pour entrer, nous avons suivi la procédure habituelle d’un dépôt de dossier. Et avons même passé près de 8 jours d’attente avant d’entrer, après 6 jours de voyage.

    4. Les critiques qui nous reprochent d’être dans le Donbass doivent avoir à l’esprit que ces deux derniers mois, France 2, Ouest France et Libération étaient sur place en ayant suivi la même procédure. En période de guerre, il est du rôle des journalistes que de couvrir les deux côtés. Sans que cela veuille dire qu’il y a un parti pris.

    Attention : notre monteur a commis une erreur. Pour le premier interview d’une réfugiée, la partie mise n’est pas celle qui correspond à la traduction. Donc demain on vous met ici un lien de l’interview exact (et complet) comme ça les russophones verront bien que c’était simplement une erreur. Mais le texte lu est bien dans l’interview

    Bon visionnage à tous.

    #marioupol #donbass #ukraine

    • Jean-Vincent Placé de nouveau en garde à vue pour harcèlement sexuel
      https://livrenoir.fr/jean-vincent-place-de-nouveau-en-garde-a-vue-pour-harcelement-sexuel

      Le conseiller régional d’Île-de-France a été placé en garde à vue ce lundi dans le cadre d’une enquête ouverte après la plainte d’une ancienne collaboratrice.

      L’ancien sénateur du groupe socialiste est en garde à vue ce lundi 28 mars. Jean-Vincent Placé est actuellement entendu pour des faits d’« agressions sexuelles » et « harcèlement sexuel », par la brigade de répression de la délinquance contre la personne, à Paris. D’après l’AFP et Mediapart, ces faits ce seraient déroulés entre 2012 et 2016. L’ancienne collaboratrice accuse l’homme politique de lui avoir « ordonné de danser un slow », de l’avoir « agrippée », « pressée contre lui » et lui aurait mis une « main bas dans le dos ». Contacté par l’AFP, Jean-Vincent Placé a dit « prendre acte » de la plainte. « Je ne souhaite pas à ce stade de la procédure faire un quelconque commentaire », a ajouté l’ex-patron des sénateurs écologistes. L’enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

      Un homme déjà condamné

      Déjà connu des services de police, l’ancien secrétaire d’État de François Hollande avait été reconnu coupable dans l’affaire pour harcèlement sexuel envers une gendarme chargée de surveiller sa résidence. En 2021, Jean-Vincent Placé avait été condamné à payer une amende de 5.000€. Au printemps 2018, il est placé en garde à vue au commissariat du 5e arrondissement de Paris pour insultes racistes et outrage à agents alors qu’il se trouvait en état d’ivresse. Peu de temps après, il reconnaissait être alcoolique lors d’une interview donnée à Paris Match : « J’ai réalisé que, dans les derniers mois, j’avais bu excessivement en diverses circonstances. Il y a eu des excès, de l’alcoolisme. J’assume le mot. C’est une maladie, l’alcoolisme ».

      #Jean-Vincent_Placé #Sénat #PS #france #racisme #violence #harcèlement #sexisme #femmes #travail #viol #culture_du_viol #harcèlement_sexuel #domination_masculine #baltringue

    • « Code noir » : un exercice de confinement qui n’a rien à voir avec la COVID-19
      https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1872359/code-noir-exercice-confinement-spvm-montreal-enfants-jeunes-primair

      NDR #justin trudeau succède aux curés pour ce qui est d’agresser les enfants au Canada
      Une lettre envoyée aux parents d’une école primaire montréalaise au sujet d’un exercice de confinement barricadé a suscité l’indignation sur les réseaux sociaux... parce qu’elle a été mal interprétée.

      Le Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSSMB) a reçu la semaine dernière de nombreux messages d’internautes mécontents de la tenue d’un exercice de confinement à l’école primaire Philippe-Morin, à Montréal. Ils croyaient à tort que l’exercice concernait la COVID-19, alors qu’il sert plutôt à apprendre aux élèves comment réagir en présence d’un tireur actif.

      "Nous tenons à vous informer que votre enfant recevra sa première présentation sur le confinement en classe que l’on nomme exercice Code noir", peut-on lire dans la lettre adressée aux parents. "Votre enfant aura ainsi la chance d’apprendre et de pratiquer par la suite des exercices de confinement au même titre que les exercices de feu."

      Il n’en fallait pas plus pour provoquer la colère de certains internautes. "Le lavage de cervelle à l’école est un problème de plus en plus dommageable. Les libertés disparaissent à grande vitesse", peut-on lire dans l’une des publications Facebook dénonçant la lettre partagée plus de 250 fois. Au total, des publications avec des messages semblables ont cumulé plus de 2500 partages sur Facebook dans la dernière semaine.

      "Ça a fait beaucoup de bruit, surtout chez des gens qui ne viennent pas de notre école", relate Chrystine Loriaux, directrice du Bureau des communications du CSSMB. Mme Loriaux dit avoir reçu "plusieurs dizaines" de courriels et plusieurs appels de la part de personnes indignées, qui confondaient confinement en temps de fusillade et confinement en temps de pandémie.

      Les exercices de confinement se font avec les centres de services scolaires et les postes de quartier locaux du Service de police de la ville de Montréal (SPVM).

      "Déconseillé aux parents de questionner leur enfant"
      Une partie de la lettre qui a provoqué de vives réactions sur les réseaux sociaux indiquait qu’il était déconseillé aux parents de questionner leur enfant sur la présentation. "Le SPVM qui veut qu’on ne parle pas d’une formation qu’ils font sur le confinement avec nos enfants ? Les jeunesses hitlériennes s’en viennent", pouvait-on lire dans une publication partagée plus de 1100 fois sur Facebook.

      Or, il est assez clair en lisant la lettre que les organisateurs de la formation conseillent aux parents de laisser leurs enfants leur parler de l’exercice à leur guise "afin de préserver et protéger l’aspect banal et ludique du jeu de cachette qui leur aura été enseigné durant cette présentation".

      "Le langage utilisé est simple et clair pour faciliter la compréhension des enfants. À aucun moment il n’est fait mention d’une situation de tireur actif", a déclaré par courriel la chargée de communication du SPVM, Caroline Labelle. "C’est pour éviter l’utilisation de ce terme ou de tout autre [terme] similaire qu’il est demandé aux parents de ne pas questionner les enfants sur l’exercice et les laisser en parler d’eux-mêmes."

      Les exercices comme celui-ci servent à enseigner aux enfants le comportement approprié dans le cas d’une menace. Ils sont adaptés en fonction de leur âge et de leur niveau de compréhension. En 2018, La Presse rapportait https://plus.lapresse.ca/screens/a06196a9-93dd-4dd4-ad74-15b278fa0b0d__7C___0.html par exemple un cas dans lequel des élèves qui participaient à un exercice Code noir s’étaient fait dire qu’ils s’entraînaient pour se cacher si une moufette (animal du genre putois) s’introduisait dans l’école.

      #canada #trudeau la #violence #contrôle_social #dictature #violences_éducative #propagande #bourrage_de_crâne #confinement