• « Ces choses fonctionnent. Vous n’avez plus besoin d’un homme ». Enquête sur les tendances et le marché des #sex-toys parue dans NRC (grand quotidien national aux Pays-Bas)

    Où l’on apprend que 20 % des Néerlandais achètent chaque mois un produit érotique...

    À part ça, ils ont la retraite à 67 ans...

    Le 15 septembre 1995, Het Parool titrait : « Les vibrateurs se vendent bien ». Les #sex-shops et les sociétés de vente par correspondance néerlandaises ont vendu « un demi-million de vibrateurs » cette année-là, soit une augmentation de 25 % en deux ans. « Le #vibrateur a disparu du coin maudit du catalogue de vente par correspondance », écrivait le journal. Entre-temps, l’utilisation des vibrateurs est devenue de plus en plus normalisée. On peut acheter ces #jouets_sexuels dans les pharmacies, et les accrocher comme des ornements dans le sapin de Noël. En 2027, les ventes de vibromasseurs dans le monde devraient représenter un chiffre d’affaires de 24 milliards d’euros.

    [...] Dodson prêchait la liberté, non seulement la liberté de se masturber, mais aussi la liberté de le faire avec un vibrateur. Elle avait elle-même découvert le #vibromasseur idéal dans le Hitachi Magic Wand, qui était vendu comme un masseur de dos. Lors des ateliers de #masturbation qu’elle donnait dans son appartement, elle le distribuait aux participants pour qu’ils s’entraînent avec. Ce « vibromasseur » ne pénètre pas, le clitoris est stimulé. C’est plus logique, car trois quarts des femmes ne jouissent pas par la seule pénétration. La #stimulation du #clitoris est donc essentielle pour de nombreuses femmes - le vibromasseur en forme de pénis est basé sur « l’idée que se fait un homme de ce que veulent les femmes », selon M. Dodson.

    Mais il a fallu attendre les années 1980 pour que le #plaisir_sexuel des femmes et le vibromasseur deviennent un véritable enjeu de société. La révolution sexuelle des années 1960 avait apporté aux femmes la pilule et d’autres contraceptifs, mais si elles avaient plusieurs partenaires au lit, elles étaient considérées comme des « salopes ». Les femmes en tant qu’êtres sexuels sont toujours réprimées.

    Cela a changé avec l’arrivée du magnétoscope (et du porno), le sexe entrant désormais dans le salon. Le tabou sur le sexe, la sexualité et la masturbation a également été brisé dans la culture populaire. Lorsque la série populaire Sex and the City (1998-2004), qui tourne autour de la #sexualité_féminine, a donné au « Lapin » un rôle de premier plan, ces vibrateurs ont été difficiles à trouver pendant un certain temps. « C’est rose - pour les filles ! », dit le personnage principal Charlotte à propos du vibrateur à oreilles de lapin qui stimule le clitoris. Elle devient accro à l’appareil et ne veut plus quitter son appartement. « C’est révélateur de l’époque », écrit Lieberman dans son livre. « C’était une mise en garde, un avertissement. C’est amusant, un vibromasseur, mais faites attention. En vain, d’ailleurs, les femmes en voulaient quand même un. »

    Le Lapin, la Balle et, bien sûr, le Tarzan. Il y a encore quelques années, la plupart des vibromasseurs étaient basés sur l’idée de pénétration (et de gros !). Et d’ailleurs, tous les vibromasseurs, y compris les vibromasseurs centrés sur le clitoris comme la baguette magique, étaient équipés d’une fonction de vibration motorisée. Mais plus maintenant.

    [...] Le fossé de l’#orgasme

    « La dernière grande révolution dans les vibromasseurs est assez récente », explique Lieberman. « Le #vibrateur_à_pression_d'air de Womanizer, lancé en 2014, était révolutionnaire. Soudain, il y avait une entreprise qui disait : nous n’avons besoin de stimuler que le clitoris pour que les femmes atteignent l’orgasme, laissez le reste de côté. » Ce sont ces vibromasseurs à air comprimé qui sont désormais les plus achetés. Bien qu’aux Pays-Bas, ce ne soit pas le Womanizer mais le #Satisfyer, moins cher, qui se porte bien. Depuis peu, celui-ci n’est pas seulement disponible en ligne ou dans des magasins spécifiques ; on le trouve également dans les rayons de Hema.

    Ce n’est que ces dernières années que l’attention portée à la sexualité féminine a vraiment augmenté. Depuis l’année dernière, le clitoris complet est représenté dans les manuels de biologie néerlandais (bien que, contrairement au pénis, il ne soit pas encore en état d’excitation). Netflix a réalisé The Principles of Pleasure, une série sur le #plaisir_féminin et l’écart toujours croissant entre les orgasmes. Un écart plus important que l’écart salarial, selon une étude de 2017 : pendant un rapport sexuel, 95 % des hommes hétérosexuels (américains) ont un orgasme, alors que chez les femmes hétérosexuelles (américaines), ils sont 65 %. [...]

    Qu’est-ce qui vibre encore dans le vibrateur moderne ? Principalement l’air qui l’entoure. Et où doit-il aller ? Nulle part ! Pas de pénétration : les vibrateurs à pression d’air sont à la mode - et comme la chaîne de pharmacies Kruidvat a fait la publicité du Satisfyer avec le slogan « Sinterklaas n’est pas le seul à venir cette année », et que ce #sex-toy se trouve même dans les rayons de l’Hema, presque tous les Pays-Bas sont au courant. Ces choses fonctionnent. « Vous n’avez plus besoin d’un homme », a écrit un site web de bien-être pour les femmes à propos de cet appareil étanche doté de « capacités de succion high-tech ».

    Mais le Satisfyer n’est ni le premier ni le seul vibrateur à pression d’air, apprend-on dans l’un des plus grands showrooms de jouets sexuels d’Europe : celui de Shots, à Beneden-Leeuwen, juste au sud de la rivière Waal. [...]

    JEU SEXUEL
    D’après une enquête réalisée par EasyToys auprès de 1 000 Néerlandais, 44 % d’entre eux déclarent posséder un ou plusieurs jouets sexuels. Parmi eux, 18 % en possèdent un, 19 % deux ou trois et 7 % quatre ou plus. Le vibrateur externe, par exemple pour la stimulation du clitoris, est particulièrement populaire. 20 % des personnes interrogées ont déclaré en avoir un ou plusieurs à la maison. 15 % ont un #godemiché à la maison.

    POPULAIRE
    Sur bol.com, en tête de liste des vibromasseurs les plus vendus figure le Satisfyer Pro 2, qui est désormais également vendu par Hema et Kruidvat. Ce dernier a provoqué une émeute à la Saint-Nicolas dernière en raison d’un panneau d’affichage piquant dans le magasin de Leiden. Le Satisfyer figure également en bonne place sur la liste de la boutique en ligne EasyToys. Le fait qu’il s’agisse d’un jouet sexuel populaire est démontré par les produits dérivés fabriqués pour le « Sattie », des boules de Noël aux boucles d’oreilles.

    PRODUIT ÉROTIQUE
    Une étude réalisée par Newslab pour le compte du prestataire de services financiers Klarna montre que 20 % des Néerlandais achètent chaque mois un produit érotique, du préservatif au vibromasseur. C’est plus que la moyenne internationale. Autour de la Saint-Valentin 2021, le produit le plus vendu était le Satisfyer, l’année suivante, remarquablement, un nouveau chargeur pour ce même sex toy. Les commandes les plus nombreuses provenaient de Zélande (270 % de plus que la moyenne nationale), les moins nombreuses de Flevoland (79 % de moins que la moyenne nationale).

    UN MARCHÉ EN PLEINE CROISSANCE
    À l’échelle mondiale, l’industrie des jouets sexuels est un marché en croissance, selon les chiffres du cabinet d’études de marché Grand View Research. En 2021, le chiffre d’affaires estimé du marché s’élève encore à près de 28 milliards d’euros. Les ventes devraient croître de 8,4 % par an jusqu’en 2030.

  • L’inceste heureux de Dupond-Moretti

    Mi-janvier, Christine Angot a évoqué l’affaire d’inceste dans lequel deux femmes violées dès leurs 10 ans s’étaient rangées du côté de leur père, jugé pour viols. L’une avait finalement eu un enfant avec lui : un « inceste heureux », plaidait alors Éric Dupond-Moretti, avocat des parties civiles et actuel ministre de la Justice. Ce que l’on a oublié depuis, c’est que la fille qui vivait en concubinage avec son père est peu à peu parvenue à se défaire de son emprise et a décidé de le quitter deux ans après le procès, en 2014. Désaveu intolérable pour l’intéressé : il a finalement pourchassé et assassiné sa fille, ainsi que l’homme chez qui elle avait trouvé refuge.

    https://www.philomag.com/articles/un-inceste-peut-il-vraiment-etre-consenti
    #inceste #viol #féminicide #dupond-moretti #Affaire_Mannechez

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      je colle quand meme

      Enquête
      Un inceste peut-il (vraiment) être consenti ?
      Ariane Nicolas publié le 05 février 2021 9 min

      Les révélations de Camille Kouchner sur l’inceste dont son frère a été victime suscitent une vague d’émotion médiatique et de « libération de la parole », mais aussi des débats. Christine Angot, elle-même victime d’inceste, a rappelé que le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti avait défendu en 2012 une affaire d’inceste dit « consenti » entre un père et sa fille. Mais cette expression a-t-elle un sens ? L’inceste n’est-il pas, par nature, une forme de violence sexuelle ? Éclairage sur ce croisement de notions, l’inceste et le consentement, au cœur de douloureux débats de société.

      « Nous étions amoureuses. » Telle est l’argumentation choisie en 2012 par deux sœurs pour défendre leur père, jugé aux assises pour des viols répétés sur elles depuis leurs 10 ans. L’accusé avait eu un enfant avec l’une d’elles alors qu’elle était majeure, et seule la mère (jugée pour complicité) assurait qu’elles étaient sous emprise. Les avocats du père, en concorde avec la partie civile, avaient plaidé « l’inceste heureux ». L’homme avait écopé d’une peine minimale, deux ans ferme.

      L’écrivaine Christine Angot, elle-même victime d’inceste dans son enfance, a rappelé ce procès sur France Inter pour mettre en cause cette idée d’un possible « consentement à l’inceste ». Une telle chose existe-t-elle vraiment ? Un inceste n’est-il pas, par nature, une violence faite à quelqu’un, même consentant en apparence ?
      « La sexualité infantile n’a rien à voir avec la sexualité adulte »

      L’article 222-31-1 du Code pénal indique que les viols et agressions sexuelles « sont qualifiés d’incestueux » lorsqu’ils sont commis sur un mineur par un parent au premier degré ou son conjoint : père, mère, frère, sœur, oncle, tante, nièce, neveu. Au regard de la loi, ce sont donc uniquement les mineurs qui doivent être mis à l’abri de l’inceste ; contrairement à l’Allemagne ou à l’Italie, la France ne condamne pas deux membres d’une même famille majeurs ayant des rapports sexuels (apparemment) consentis. Si la formulation a été revue en 2016, avec l’introduction du terme « incestueux », le principe de la législation est inchangé depuis 1810.

      Il semble loin le temps où des intellectuels comme Foucault, Barthes ou Beauvoir critiquaient cette loi en défendant dans une tribune la liberté sexuelle de l’enfant. Comment en est-on venu à sanctuariser ainsi la sexualité des petits ? « Il y a sans doute eu un moment d’égarement dans les années 1970, avec l’idée qu’il fallait lever tous les interdits, analyse Clotilde Leguil, psychanalyste et autrice de l’ouvrage Céder n’est pas consentir (PUF, à paraître en mars 2021). Car pour la psychanalyse, l’inceste relève toujours d’un traumatisme. Il transgresse ce qui permet à un enfant et à un sujet de se constituer : l’apprentissage de la parole et de la confiance, le fait d’être confronté à des limites par rapport à sa jouissance, la possibilité de s’ouvrir à l’autre. »

      Les cas cliniques d’enfants victimes d’inceste indiquent que le traumatisme sexuel peut se manifester jusqu’à très tard chez l’adulte, certains souvenirs ne se manifestant qu’à la faveur d’événements particuliers. La fille aînée de Richard Berry, Coline Berry-Rotjman, qui accuse son père d’agressions sexuelles lorsqu’elle était enfant, assure que c’est lorsque la nouvelle compagne de son père (alors âgé de 64 ans) s’est retrouvée enceinte au même moment qu’elle que le traumatisme a ressurgi : « Ça a explosé pour moi, à ce moment-là. Ça a rejoué quelque chose de totalement incestueux », a-t-elle confié au Monde.

      Un des problèmes posés par l’idée d’un consentement des enfants, selon Clotilde Leguil, « c’est l’instrumentalisation de ce consentement au service de la pulsion de l’adulte. La sexualité infantile dont parle Freud n’a rien de commun avec la sexualité adulte. Elle est justement ce qui préfigure le désir à venir qui ne pourra être assumé par l’adolescent que depuis une possibilité de dire ’Je’ et de s’orienter dans une vie amoureuse et sexuelle en dehors de sa famille. » Lorsque la pulsion de l’adulte s’impose à l’enfant, ce dernier « est réduit à l’état d’objet de jouissance, ce qui n’a rien à voir avec le fait d’être sujet d’un désir ». C’est pour cette raison que la rencontre avec l’interdit de l’inceste est constitutive du désir, selon la psychanalyse. « L’enfant découvre que le désir amoureux et sexuel lui permettra de s’ouvrir vers un ailleurs. Un parent qui transgresse cet interdit met en péril le psychisme de l’enfant. »

      La traduction juridique de la distinction entre pulsion et désir est délicate. À quel âge se produit-elle ? Une proposition de loi débattue en ce moment au Parlement prévoit de fixer un seuil de non-consentement à 13 ans. Cette mesure criminaliserait automatiquement tout acte sexuel commis avant cet âge. Les jurés n’auraient ainsi plus à établir le non-consentement d’un enfant de moins de 13 ans : cela éviterait par exemple qu’un homme ayant eu un rapport sexuel avec une fille de 11 ans ne ressorte libre du tribunal, comme cela s’est récemment produit. Autre avantage de cette loi, elle éviterait que des affaires de viols sur mineurs ne soient requalifiées en atteinte ou en agression sexuelle (infractions moindres, car ce sont des délits et non des crimes), comme c’est parfois le cas aujourd’hui.
      L’impossible « rencontre » avec le parent…

      Dans Une Semaine de vacances (Flammarion, 2012), terrifiant récit de l’inceste qu’elle a subi dans sa jeunesse, Christine Angot montre à quel point il est difficile pour un enfant de dire « non » à son père. Lors d’un voyage cauchemardesque dans le sud de la France, la jeune fille est contrainte à des actes sexuels dont on sent, à la lecture, qu’elle les vit de manière totalement dissociée, comme si elle était absente à son propre corps. Tandis que son père ponctue ses viols par d’irréelles déclarations d’amour, elle tente de trouver un subterfuge pour échapper à ses assauts : « Elle projette pour le lendemain matin, pendant le petit déjeuner, au moment où il prendra sa première cigarette, dans la cuisine, de lui demander comme preuve d’amour qu’il n’y ait pas de gestes physiques de toute la journée. » La proposition faite, le père acquiesce. Puis il la viole de nouveau peu après.

      Dans sa grande perversité, l’agresseur glisse à sa fille que de toutes les « rencontres » amoureuses qu’il a faites, c’est de loin elle qu’il préfère. Or, relève Clotilde Leguil, il n’y a précisément pas de « rencontre » dans le cas d’un rapport sexuel entre un parent et un enfant, puisque l’adulte est déjà là, de tout temps : « Le désir, c’est l’aventure de la sexualité comme rencontre avec un autre. Cet événement peut comporter des surprises, des jubilations comme des déceptions. Mais il n’y a rien de commun entre ce type de rencontre et “la mauvaise rencontre”, dont parle Lacan, et qui n’est rien d’autre chez lui que le traumatisme. » Les écrits de Christine Angot « mettent en évidence que l’immonde dans l’inceste, c’est aussi une abolition de la rencontre avec l’autre », commente Clotilde Leguil.
      …Et la nécessaire possibilité de la rupture

      De même que la rencontre, c’est aussi la possibilité de l’adieu qui doit être ouverte dans une relation : la perspective de dire non ne doit pas comporter un tel risque, que la personne ne peut jamais se résoudre à partir. La philosophe Geneviève Fraisse l’explique bien dans son livre Du consentement (Seuil, 2007) : « L’autonomie du consentement se forge dans la dynamique de la séparation. Le consentement individuel s’exprime plus clairement dans le désaccord que dans l’accord. » Lorsque la relation est asymétrique, comme dans le cas de l’inceste parent-enfant, une telle décision est impossible à prendre. Christine Angot, « Victor » Kouchner et tant d’autres perdraient mille fois plus à dire non à leur (beau-)père, qu’eux à les voir déserter. L’enfant est donc piégé.

      Mi-janvier, Christine Angot a évoqué l’affaire d’inceste dans lequel deux femmes violées dès leurs 10 ans s’étaient rangées du côté de leur père, jugé pour viols. L’une avait finalement eu un enfant avec lui : un « inceste heureux », plaidait alors Éric Dupond-Moretti, avocat des parties civiles et actuel ministre de la Justice. Ce que l’on a oublié depuis, c’est que la fille qui vivait en concubinage avec son père est peu à peu parvenue à se défaire de son emprise et a décidé de le quitter deux ans après le procès, en 2014. Désaveu intolérable pour l’intéressé : il a finalement pourchassé et assassiné sa fille, ainsi que l’homme chez qui elle avait trouvé refuge. La violence des représailles (ici un meurtre, mais cela peut être des menaces répétées ou un chantage au suicide) souligne la difficulté de se sortir d’une situation aussi dangereuse.

      D’un point de vue philosophique, l’inceste indique qu’il n’existe pas de liberté réelle entre deux personnes en situation d’inégalité. L’égalité est la condition de la liberté. Dans la huitième de ses Lettres écrites de la montagne (1764), Rousseau soutient cette idée, d’un point de vue politique : « Il n’y a point de liberté sans lois, ni où quelqu’un est au-dessus des lois : dans l’état même de nature, l’homme n’est libre qu’à la faveur de la loi naturelle qui commande à tous. » Un parent qui transgresse la prohibition de l’inceste se met justement au-dessus des lois, alors même qu’il est censé non seulement respecter mais faire respecter cet interdit. Quelles que soient ses justifications, il empêche donc son enfant d’être véritablement libre.
      L’abîme de l’inceste tardif

      Il existe également des cas – rares – où l’inceste est consommé lorsque les deux personnes sont adultes. Peut-il alors y avoir consentement ? L’histoire d’Anaïs Nin, femme de lettres du début du XXe siècle qui évoque ses expériences sexuelles dans son journal, pose la question. Du 23 juin au 2 juillet 1933, l’autrice alors âgée de 30 ans et son père ont des rapports sexuels qu’elle juge consentis. Tandis qu’elle couche par écrit que « Père, c’est moi-même », il s’enthousiasme symétriquement : « Tu es la synthèse de toutes les femmes que j’ai aimées. » La jubilation n’est toutefois pas entière. Anaïs Nin, qui a beaucoup souffert de l’absence de son père petite, est consciente de l’ambivalence de son désir : « Le manque d’amour de mon père et son abandon demeurent indélébiles. Pourquoi cela n’a-t-il pas été effacé par toutes les amours que j’ai inspirées depuis lors ? »

      Pour Fabienne Giuliani, historienne rattachée à l’EHESS qui a épluché des centaines de dossiers judiciaires liés à des incestes, cet exemple illustre les ambiguïtés de la notion de consentement : « On se demande parfois si ce désir affiché n’est pas une intériorisation de la part des victimes pour soulager la violence qu’elles ont subie depuis toutes petites, explique-t-elle. Il ne faut pas oublier que l’inceste représente, outre une violence sexuelle, de genre et générationnelle, une violence affective : les enfants aiment toujours leurs parents. Ils ne savent pas forcément comment se positionner, y compris une fois devenus adultes. »
      Des incestes moins sulfureux que d’autres ?

      Reste certaines situations où l’inceste semble davantage toléré. « Il faut distinguer l’inceste parent-enfant et l’inceste entre enfants du même âge, précise ainsi Clotilde Leguil. Ce dernier peut conduire à des interrogations, à partir de fortes angoisses, mais n’engendre pas le même effondrement psychique que lorsque le monde des adultes se fracture et que l’emprise d’un parent instrumentalise l’amour de l’enfant. » Fabienne Giuliani confirme que la justice s’est toujours montrée plus tolérante envers ces cas : « J’ai vu beaucoup d’affaires impliquant des couples frères-sœurs. Sauf exception, ces derniers n’étaient pas jugés pour viols, mais pour infanticide. » D’après le Code civil, les enfants nés de ces unions ne peuvent en effet bénéficier d’une reconnaissance officielle, ce qui a pu conduire à des actes meurtriers.

      Depuis 1810, certaines lignes ont donc bougé. Les dispenses de mariage ou de parenté, qui permettent de reconnaître de façon dérogatoire une union ou une naissance proscrite, ne sont plus accordées avec autant de largesse, surtout quand l’écart d’âge est important : « Au XIXe, il existait encore des cas où des beaux-pères demandaient d’épouser leur belle-fille, par exemple. C’était souvent accordé quand des enfants étaient nés de ces unions, pour qu’ils soient reconnus. » Aujourd’hui, la jurisprudence a intégré qu’entre un parent biologique et un parent adoptif, comme entre Olivier Duhamel et « Victor » Kouchner, c’était le même type d’ascendant, et donc la même gravité des faits. En revanche, la jurisprudence évolue en sens inverse pour les relations entre frères et sœurs : en 2017, la justice a reconnu la double filiation d’une fillette de 8 ans née d’un frère et d’une sœur. Une décision exceptionnelle, prise au nom de l’intérêt de l’enfant.

      Le fait que le Code pénal autorise de fait certains types d’inceste, tant qu’aucune violence sexuelle n’est commise, jette quelque peu le trouble sur cet interdit millénaire. En Europe, seules la France, l’Espagne et le Portugal sont aussi libérales en la matière. Comme Christine Angot, Clotilde Leguil alerte ainsi sur le risque qu’il y aurait à parler « d’inceste consenti » : « Quand on commence à utiliser ce genre de formules, on brouille totalement le statut fondateur de l’interdit de l’inceste et le traumatisme sexuel et psychique qu’il représente. Adosser ce mot de consentement à l’inceste, c’est une contradiction dans les termes. »

    • Ce procès d’Amiens, Me Murielle Bellier, conseil des autres enfants, le décrira comme « un cirque ». Le grand Dupont-Moretti est censé représenter les parties civiles : il plaide en fait pour le père . En défense, Me Hubert Delarue évoque un « inceste heureux ». On le lui reprochera, mais il n’a fait que citer un psychiatre. On en oublierait presque que si la cadette des violées a alerté les gendarmes (après trois avortements), c’est qu’elle s’inquiétait que son père regardât « d’un drôle d’air » la dernière petite fille de la maison.

      https://www.courrier-picard.fr/art/152713/article/2018-12-02/de-linceste-au-meurtre-denis-mannechez-au-bout-du-chemin/goodurl

    • Le pénaliste de renom qui défendait Virginie et Betty est, en effet, plus habitué à être de l’autre côté : il s’agissait d’Eric Dupond-Moretti.

      Cette fois, « Acquitator » jouait contre son camp, pour ainsi dire. En face, il y avait Hubert Delarue, un compère. L’avocat attitré de Denis Mannechez, un temps également défendu par Franck Berton. Bref, le trio célèbre et célébré ayant défendu les acquittés d’Outreau.

      Betty se souvient :
      ""Quand je suis allé voir Dupond-Moretti avec Virginie, il a appelé devant nous Delarue, l’avocat de mon père. Il disait, bon, allez, on va voir ce que dit Bébert [Hubert Delarue, NDLR]"."

      La partition était déjà écrite. Ce serait « l’inceste consenti ». Quelle affiche !

      Jean-Luc Viaux cite alors Cocteau :
      ""Quand Cocteau adapte ’Œdipe Roi’, il appelle sa pièce ’La Machine infernale’. Car, un inceste, c’est ça. Dans cette tragédie, tout est écrit d’avance et quoi qu’on fasse, on avance vers cette issue fatale. Cassandre le prédit. Mais on n’aime jamais écouter les Cassandre.""

      https://www.nouvelobs.com/justice/20181211.OBS6994/proces-mannechez-cette-caverne-ou-sont-enfermees-les-victimes-d-inceste.h

    • De rien @colporteur mais je voie pas ou tu trouve de la psychanalyse dans cet article, il y a des féministes, des historiennes, des anthropologues, des pénalistes, des juristes, des philosophes, des écrivaines et écrivains qui sont cités mais je voie pas de psychanalystes cité, je les aient peut être ratés. Et le tag #sexualité_infantile pour l’inceste je comprend pas... surtout que c’est la première fois qu’il est utilisé sur seenthis. Qu’est ce que tu veux dire avec ce tag ? Pour toi l’inceste c’est de la sexualité d’enfants ou tu veux dire que les incesteurs sont infantils ?

      edit - je viens de comprendre que c’est ca qui t’as interessé et que tu tag ce lieu commun « La sexualité infantile dont parle Freud n’a rien de commun avec la sexualité adulte. » ca aurais été mieux de cité freud dans cet article car il parle des gosses comme de « pervers polymorphe » expression très culpabilisante qui faisait bien l’affaire des incesteurs et de leurs complices.

    • Je trouve cet article intéressant pour l’ensemble des approches qu’il convoque et que tu signales @mad_meg ! (moins pour le juridique).

      Je me demandais effectivement sans l’écrire car ça semble banal et que j’ai rien de particulier à en dire de quel degré d’infantilisme il faut relever pour commettre des violences incestueuses (et/ou des violences sexuelles).

      bien d’autres # seraient possibles, j’ai tagué psy pour ce que dit Clotilde Leguil

      « l’inceste (...) transgresse ce qui permet à un enfant et à un sujet de se constituer : l’apprentissage de la parole et de la confiance, le fait d’être confronté à des limites par rapport à sa jouissance, la possibilité de s’ouvrir à l’autre. (...) Le désir, c’est l’aventure de la sexualité comme rencontre avec un autre. (...) [l’inceste] une abolition de la rencontre avec l’autre ».

    • Je sais pas si c’est dans ce texte que je l’ai lu mais beaucoup d’incesteurs sont des hommes habitués à traité les autres comme des objets et de s’en servir comme bon leur semble. Ils se servent sur place sans avoir besoin de se fatigué. Ils ont envie de sexe et prennent ce qu’ils ont sous la main, disposant des enfants comme si c’etait leur propriété. Comme les mecs qui consomment les prostituées en disant que ca leur coute moins cher que de payé un resto.
      Les incesteurs sont aussi souvent des auteurs d’autres formes de violences contre les femmes, les animaux non-humains, le voisinage et ils sont respecté pour cela car c’est un des attributs de la virilité. D’un coté je comprend qu’on les traitent d’infantils mais d’un autre ca sous entend que les enfants disposeraient des autres comme si c’etait des objets. Alors qu’en fait c’est plutot l’éducation des garçons et des hommes entre eux qui leur apprend à ne plus avoir d’empathie, à ne pas pleuré comme des filles, à se comporté en homme qui ne fait pas dans le sentimentalisme et se sert de ce qu’il à envie comme bon lui semble.

      Il y a aussi une entreprise de destruction profonde des victimes, jusqu’au fond de leur être, d’ou le fait qu’on s’attaque prioritairement aux filles afin de les rendre dominables tout le long de leur vie. Il y a un lien avec la fabrique des prostituées qui sont très souvent survivantes de l’inceste. Sur cela aussi mon incesteur partait ou revenais souvent de chez les prostituées lorsqu’il m’agressait. Je te recommande ce mémoire posté par @gata - https://seenthis.net/messages/896563 : L’inceste : anthropologie d’une entreprise de démolition systématique de la personne : ▻http://sophia.perrin.free.fr/memoireM1public.htm

    • Son récit, dont la violence tranche avec le calme et la douceur parfois mielleuse de sa voix, est celui d’un homme qui dit qu’il veut guérir du mal qui le ronge, mais qui continue à chercher des excuses pour ce qu’il a fait. Séquence enrageante que celle où il évoque sa vie sexuelle insatisfaisante avec sa femme pour justifier les attouchements faits à sa fille.

      Heureusement, Alexandre Mognol recadre l’homme : « Mais là t’es pas en train de dire que c’est de la faute de ta femme ? » demande-t-il, en le mettant face à ses contradictions. « Ma femme n’y est pour rien, elle avait ses besoins, elle assumait de ne pas avoir de besoins sexuels, donc je ne lui jette pas la faute. Seulement moi j’aurais dû à un moment dire stop, dire que moi j’avais des besoins. [...] C’est comme si à la maison, j’avais une attirance très forte pour ma femme, et il y avait aussi ma fille qui devenait adolescente, qui s’habillait de manière assez sexy, et bah elle était aussi un objet de désir. Elle créait du désir en moi, que je ne pouvais pas réaliser sous la forme de relation sexuelle avec ma femme. Donc j’avais une marmite qui était déjà en train de bouillir [...] et cette marmite à un moment donné a explosé », répond David.

      http://www.slate.fr/story/199239/podcast-les-cris-alexandre-mognol-atelier-frissonne-regarder-inceste-en-face-d
      (pas encore écouté)
      #incesteur

    • Je connaissait pas l’étymologie d’inceste ;

      Le mot inceste vient du latin incestum : souillure , à rapprocher de incesto : rendre impur 12.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Inceste#%C3%89tymologie

      J’aurais du m’en douté tout ce qui se rapporte au sexe consenti ou pas est sale, « toutes des salopes ». Ca me fait pensé aussi au mot vierge, qui veux dire « sans souillure » avec l’idée que les filles non vierges sont salies dès qu’un sexe masculin les pénètre, que ca soit celui d’un père ou pas, n’y change pas grand chose si on en crois l’etymologie....

      –—
      edit une autre source renvoie au sacrilège -

      INCESTE, subst.

      Étymol. et Hist. A. Fin du xiiies. « relations sexuelles entre proches parents » (Hystore Job, éd. J. Gildea, 871). B. 1. a) Fin du xives. adj. « qui a commis un inceste » (E. Deschamps, Œuvres, VI, 146, 12 ds T.-L.) ; b) 1524 emploi subst. « personne qui a commis un inceste » (P. Gringore, Le Blason des hérétiques ds Œuvres complètes, éd. Ch. d’Héricault et A. de Montaiglon, t. 1, p. 332) ; 2. ca 1480 « qui constitue un inceste » (Myst. du V. Testament, éd. J. de Rothschild, 5407). A empr. au lat. class. incestum « sacrilège ; inceste ». B empr. au lat. incestus adj. « sacrilège ; incestueux ».

      https://www.cnrtl.fr/etymologie/inceste//0

      –—
      Sacrilège :

      SACRILÈGE2, adj. et subst. masc.

      Étymol. et Hist. 1. 1283 subst. « personne qui profane les choses sacrées » (Philippe de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, t. 1, p. 160) ; 2. 1528 adj. « qui a le caractère du sacrilège » (Papiers d’État du Cardinal de Granvelle, éd. Ch. Weiss, t. 1, p. 454). Empr. au lat.sacrilegus (de sacra, neutre plur. de sacer, au sens de « objets sacrés » et legere « ramasser, recueillir »), d’abord « voleur d’objets sacrés » puis « profanateur, impie ».

      https://www.cnrtl.fr/etymologie/sacril%C3%A8ge//1
      –----
      Profaner

      PROFANER, verbe trans.

      Étymol. et Hist. 1342 prophaner « violer la sainteté des choses sacrées » (Renart le Contrefait, éd. G. Raynaud et H. Lemaître, I, 258) ; 1538 (Est., s.v. profanus Profaner. Se servir en communs usages des choses consacrees). Empr. au lat. profanare « rendre à l’usage profane (une chose, une personne qui a été auparavant consacrée) » et « souiller ».

      –—
      Souiller

      SOUILLER, verbe trans.

      Étymol. et Hist. 1. Déb. xiies. part. prés. adj. soilans « qui souille, qui déshonore » (Voc. hébraïco-français, 887, éd. A. Neubauer ds Romanische Studien, I, p. 189) ; ca 1155 souillier « tacher, couvrir de boue » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 11486) ; 1821 « polluer, altérer l’état d’asepsie » (Fourier ds Doc. hist. contemp., p. 159) ; 2. 1remoit. xiies. suiller fig. « violer un traité » (Psautier Cambridge, 54, 22 ds T.-L.) ; 1176-81 « altérer, salir quelque chose qui aurait dû être respecté » (Chrétien de Troyes, Chevalier Charrete, éd. M. Roques, 4388) ; 1636 souiller ses mains de sang innocent « faire mourir un innocent » (Monet) ; 1668 souiller le lit de son bienfaiteur (La Fontaine, Vie d’Esope le phrygien, p. 19). De l’a. fr. soil, souil (v. souille1) ; dés. -er.

      ....
      Deshonnorer - dis+honorer -

      Étymol. et Hist. 1. 1remoitié xes. « rendre hommage par des marques de respect » (St Léger, éd. J. Linskill, 45) ; 2. « faire honneur, procurer de l’honneur » (Escoufle, 4 ds T.-L.) ; 3. 1723 honorer [une lettre de change] (Savary, Dict. de comm. ds FEW t. 4, p. 464b), cf. faire honneur* à [id.]. Empr. au lat.honorare « honorer, rendre hommage ; gratifier ; orner ».

      –—

      Ca tourne en rond

    • Il ne faut pas oublier que l’inceste représente, outre une violence sexuelle, de genre et générationnelle, une violence affective : les enfants aiment toujours leurs parents. Ils ne savent pas forcément comment se positionner, y compris une fois devenus adultes. »

      une illustration (horrible) de ce truc :

      https://seenthis.net/messages/885993

      I read some years ago about a study in which a mother chimpanzee was fitted with a harness that had knives sticking out; her babies were released into her presence; trying to embrace her they were cut; the more cut they were the more they tried to hold tight to her; the more they were hurt the more they wanted their mother. The research itself is repug­nant, but the terrifying story of what happened during it strikes me as an accurate parable of a child’s love, blind love, and desperate need. Remembering and forgetting are aspects of needing and loving, not rulers of what the heart does or does not know. Those who say children are lying when they remember as adults abuse they endured as children are foolish- as are those who think children categorically do not know when they’ve been hurt.

      et oui merci pour ce texte @mad_meg

    • juste trop bien qu’angot remette le moretti à sa juste place, parce qu’on était limite à le remercier de faire passer la loi sur les 13 ans hein... Cette meuf a essuyé un nombre de plâtre pas possible j’ai l’impression, ça me donne envie de lire ses bouquins.

    • J’ai trouvé émouvant dans l’article l’essai d’articuler liberté, égalité et fragilité.

      Il me semble que les petits enfants s’essayent à disposer des autres comme des objets, ils essayent tout, puis apprennent à ne pas faire. Dans la relation, et par là d’eux-mêmes.

      L’enfant est pas épargné par l’infantile (ça tourne mal, par épisodes ; et il le faut !) mais il est aussi poète, intellectuel, métaphysicien etc., plus « polymorphe » en effet. Chez l’adulte, c’est comme si l’infantile était souvent le seul reste d’une enfance perdue.

      De ce que je sais de la confiance des enfants, belle, déraisonnable, on fait ce qu’on peut pour sans que ce soit trop angoissant leur annoncer et leur confirmer que ça marche pas avec tous les bipèdes.

      L’inceste, « consenti » ou pas, c’est (aussi) un abus de confiance au carré.

      Ça fait pas de l’inceste un « crime contre l’humanité » (faudrait du groupal, prémédité, et que ça tue, littéralement) ou « contre l’enfance ». Le crime contre l’enfance, c’est nos sociétés qui font du jeu une distraction, une illusion, la concurrence.
      C’est pas une catégorie juridique (et tant mieux), le crime contre le devenir.

    • Tellement pas d’accord avec ça

      Reste certaines situations où l’inceste semble davantage toléré.

      Euh … attends, par qui ? la société ou les victimes ? Mais en fait la société n’en a cure des victimes, jamais, et certainement pas dans cette société capitaliste. L’agression sexuelle y est adorée.
      Donc, je suis furieuse quand je vois qu’il est possible de dire que c’est toléré entre enfants. Un frère qui viole sa sœur, et en général que les parents couvrent en tout cas, ne peuvent dénoncer, c’est seulement là le lieu où jamais la justice ne peut se faire. Ça ne veut pas dire que ça n’existe pas. Et je crois avoir vu passer que justement c’est à cet endroit qu’il est le plus difficile d’agir. Non pas par tolérance, (quelle idée) mais parce que la fillette dans des familles nourries de code napoléonien hé ben, ça vaut rien.

      « Il faut distinguer l’inceste parent-enfant et l’inceste entre enfants du même âge, précise ainsi Clotilde Leguil. Ce dernier peut conduire à des interrogations, à partir de fortes angoisses, mais n’engendre pas le même effondrement psychique que lorsque le monde des adultes se fracture et que l’emprise d’un parent instrumentalise l’amour de l’enfant. »

      Mais ils sont vraiment très bouchés ces psychanalystes. Ils ne veulent entendre qu’eux mêmes qui hiérarchisent les souffrances des autres. Mais bien sûr que le monde adulte se fracture pour une fillette violée par son frère quand il n’y a personne pour la défendre.

    • Sur l’expérience que rapporte @tintin dans son commentaire https://seenthis.net/messages/901458#message901542, je ne sais pas trop ce qu’elle raconte des singes qui en furent les victimes, mais elle est éclairante sur les humains qui l’ont imaginée. 😱

      J’ai quitté la biologie pour l’éthologie en grande partie pour l’approche respectueuse des éthologues de leurs sujets d’étude. Au labo, nous nous vantions de mettre en place des dispositifs «  tout confort  », tout en déplorant le fait que la captivité en elle-même n’est pas une bonne chose. Il était tout à fait possible de mettre en place un protocole qui n’avait pas pour principe d’être une boucherie.

    • Pas de souci @mad_meg je soulignais juste qu’employer le terme « tolérer » (donc acceptable) pour un viol est odieux. Je pense à M. fillette de 12 ans, violée par ses frères et retournée dans l’emprise de sa famille alors qu’elle l’avait signalé, son parcours terrifiant que je tais est l’échec de sa non prise en charge. Et c’est justement ce genre de propos entre deux lignes qui participent de cette tolérance sociale du viol dans la fratrie et qui fait que l’on n’y prête pas attention. Je n’ai vu aucune étude sur ces enfants mâles pour qui on tolère qu’ils violent leur sœurs, mais je suppose (pour l’avoir vu) qu’une fois adultes ils n’ont pas plus de compassion pour les femmes.
      Et pour celles devenues adultes, tomber sur ce genre de psy, un cauchemar qui se perpétue.
      #enfance

    • Oui @touti c’est une forme de violence qui n’est pas encore étudiée et qui est très rarement nommée au sein même des dénonciations des violences incestueuses. Le mot « toléré » est effectivement mal choisi. J’ai vu passé dans mes lectures récentes sur le sujet des remarque sur l’absence de prise en compte de ces violences dans les champs d’études. J’ai souvenir d’une sceance avec mon psy ou je me demandait ce qui pouvait passé par la tete des agresseur et ou il m’avait répondu par un exemple d’une petite fille violée par ses deux frères et j’ai été surprise par ma réaction de rejet de cette idée. Je n’ai malheureusement pas de ressources pour documenté ce sujet mais je vais m’efforcè de les mettre en avant lorsque j’en trouverait. Je compatie aux souffrances que doivent enduré ces victimes, invisibilisées dans l’invisible et silenciées dans le silence...

    • Oui @mad_meg c’est un angle mort de plus dans ce labyrinthe des dénis.

      Alice Debauche rapporte :

      L’ouvrage Virage* (disponible en librairie) donne le détail des auteurs pour les faits de violences sexuelles avant 18 ans. Pour les femmes, elles mentionnent leur oncle pour 20% d’entre elles, un homme proche de la famille pour 17%, leur père pour 14%, leur frère ou demi frère pour environ 10% et ou leur grand-père pour 6% environ.

      *Elizabeth Brown, Violences et rapports de genre

      #livre

    • Un psy qui se base sur Levi-Strauss et Freud pour défendre l’existence de l’inceste consenti et qui as du temps pour promouvoir une experience que vivent hypothétiquement une personne sur 9 milliards tandis qu’il n’a rien à dire sur l’inceste non consenti qui concerne 99,9999999999% des cas.
      Inceste frére/sœur consenti - Psykonnaissance #15
      https://www.youtube.com/watch?v=-LUTdWQZY-Q

      Ce psy explique que l’inceste « consenti » dans les fratries peut être provoqué par un inceste parent-enfants (qui lui n’est jamais consenti). Il précise que l’inceste ne peut etre consenti que lorsque les enfants ont le même age, ca implique qu’on ne parle que de l’inceste consenti entre jumeaux et jumelles ce qui est encore plus spécifique que ce que dit ce psy. D.Dussy dit qu’elle n’a jamais rencontré d’inceste entre jumeaux ou jumelles.

  • Petit #guide de la #sexualité_masculine non toxique

    Privilégier la communication et le partage entre partenaires, écouter ses préférences sexuelles plutôt que se cantonner à des rôles figés et hiérarchisés… #Maïa_Mazaurette, la chroniqueuse de « La Matinale », nous livre quelques pistes pour en finir avec une virilité nocive et insidieuse.


    https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2019/11/10/petit-guide-de-la-sexualite-masculine-non-toxique_6018650_4497916.html
    #toxicité #hommes #sexualité

    • http://champpenal.revues.org/9415

      La sexualité en milieu carcéral : au cœur des représentations de personnes incarcérées
      Dans cet article, nous présentons les principaux résultats obtenus à l’issue d’une étude sur la sexualité en milieu carcéral au sein de dix établissements pénitentiaires belges entre 2012 et 2013. Recourant à une méthodologie quantitative et prenant un appui théorique sur les découvertes de Sykes (1958), et plus particulièrement le modèle de privation, notre recherche se centre sur l’étude de la #sexualité_incarcérée non seulement à travers les enjeux majeurs qu’elle revêt pour les individus concernés mais aussi à travers son impact sur la dynamique institutionnelle. Découvrant la permanence du désir sexuel malgré les contraintes privatives de la #prison, notre étude met en évidence que les personnes incarcérées cherchent à s’adapter pour compenser l’absence de sexualité. Sous l’impact de l’âge et de la durée d’incarcération, ce processus d’adaptation se spécifie en trois styles de conceptions privilégiant tantôt un positionnement plus rigide, tantôt plus édulcoré ou encore un positionnement plus tolérant à l’égard des valeurs et des pratiques en lien avec la sexualité incarcérée.

      source : http://www.laurent-mucchielli.org/index.php?category/Prison

  • Après un premier épisode en avril 2015, Gast ! et Conne Action vous convient à la seconde édition de Clito’rik, festival féministe des plaisirs et des sexualités, qui aura lieu du 7 au 15 avril 2017 entre Tregunc, Douarnenez, Quimper, Chateaulin et Brest. Spectacles, ateliers, concerts, expos, performances, rencontres, Dj sets et autres au programme...
    Après un premier épisode jubilatoire et successful, fortes de retours follement émouvants et politiquement constructifs, Gast !, et Conne Action vous convient à une nouvelle croisière dans l’archipel des sexualitéS. Gonflées d’amour et de désirs, on continue à explorer l’infinitude des thématiques liées à la sexualité, au plaisir. On dégomme les limites arbitraires qui nous assignent à des rôles et des identités franchement désespérants. Nous voilà donc face aux questions fondamentales : c’est quoi la marge, c’est quoi la norme ? qui décide où se place le centre et qui se trouve en périphérie ? Eh bien nous, à l’extrême ouest de la Bretagne, on s’excite et on s’active. Pendant dix jours Clito’rik ne sera plus ni en Province ni en périphérie. Nos corps, nos identités et nos sexualités ne seront plus dominantes ou alternatives, marginales ou contingentes mais bien inclusives et au centre de toutes nos expérimentations intellectuelles, artistiques et sexuelles. À la carte des (ré)jouissances : spectacles, ateliers, concerts, expos, performances, rencontres et Dj Sets… C’est simple (de se faire plaisir), il faut venir. Who runs the Finistère ? GAST !

    http://brest.mediaslibres.org/spip.php?article693
    http://www.gast.bzh/fr/clitorik-2


    #Féminisme #Sexualités #Auto-gynéco #Consentement
    #Lutte_contre_les_agressions_faites_aux_femmes
    #Empowerment #Genres_et_identités #Homosexualités #Travail_du_sexe #Transidentités #Intersexualité
    #Sexualité_des_personnes_en_situation_de_handicap
    #Sexualité_des_personnes_âgées #Contraception_masculine
    #Education_non-sexiste

  • LOL : tout savoir sur la conduite idéale des filles idéales (riches, blanches et hétérosexuelles)
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/lol-tout-savoir-sur-la-conduite-ideale-des-filles-ideales-riche

    Synopsis de Wikipédia L’histoire sert un portrait de la jeunesse parisienne. C’est un film inspiré d’une histoire vraie qui tente de donner une image plus ou moins réussie de la vie des adolescents du XXIe siècle des beaux quartiers de Paris (ici probablement du 16e arrondissement). Plusieurs thèmes de l’adolescence entrent en jeu comme le conflit […]

    #Cinéma #amitié #amour #antiféminisme #féminité #hétérosexisme #male_gaze #masculinisme #masculinité #misogynie #racisme #sexualité_s_

    • Il y a quelques années, j’avais été à la femis pour voir les films des étudiants et j’avais été frappé du regard de petit bourgeois friqué qui s’en dégageait, de l’attitude des corps, à la diction ou aux paroles, jusqu’aux décors, tout suintait le 16em. C’est bien de cette petite bulle névrosée dont se nourrit le #cinéma_français, et ne rêvez pas, les aides du CNC veille à ne rien laisser passer d’autre même si il y a eu un temps ou C+ avait œuvré pour les Courts Métrages et un autre type de réalisatrices et réalisateurs.

  • The Danish Girl : un mélo transphobe
    https://www.lecinemaestpolitique.fr/the-danish-girl-un-melo-transphobe

    Remarques préliminaires : le film met en scène un personnage pour lequel les genres masculin et féminin sont en concurrence, et qui oscille entre les deux. Aussi l’usage fait du prénom et du pronom pour désigner ce personnage dans cet article tâche-t-il de correspondre à cette ambivalence telle qu’elle se manifeste à l’écran. En revanche, […]

    #Cinéma #féminité #hétérosexisme #masculinité #misogynie #sexualité_s_ #trans

  • The Danish Girl : un mélo transphobe
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/the-danish-girl-un-melo-transphobe

    Remarques préliminaires : le film met en scène un personnage pour lequel les genres masculin et féminin sont en concurrence, et qui oscille entre les deux. Aussi l’usage fait du prénom et du pronom pour désigner ce personnage dans cet article tâche-t-il de correspondre à cette ambivalence telle qu’elle se manifeste à l’écran. En revanche, […]

    #Cinéma #féminité #hétérosexisme #masculinité #misogynie #sexualité_s_ #trans

  • L’érotisme botanique contre la crise écologique - Le Temps
    http://www.letemps.ch/societe/2015/12/14/erotisme-botanique-contre-crise-ecologique

    La sexualité végétale a longtemps suscité scandale, émoi et fantasmes. Spécialiste de la Renaissance, Dominique Brancher détaille tout cela dans un livre luxuriant

    Et aussi sur Les 400 Culs :
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2016/01/03/les-plantes-sont-elles-asexuelles

    Bien qu’ils lui dénient toute capacité de percevoir et donc de jouir, les théologiens estiment en effet que la plante est gourmande. Ne passe-t-elle pas son temps à sucer la terre ? Voilà pourquoi elle est au bas de cette Scala Naturae (« échelle de la nature ») que de nombreux ouvrages du XVIe siècle décrivent en termes de menace : attention de ne pas tomber ! Chaque échelon figure un degré de déchéance. Quand l’homme commet le péché de luxure (sensualis), il est ravalé au rang d’animal. Quand il a trop d’appétit (vitalis), le voilà végétal. Quand il sombre dans la tristesse (acédie), il rétrograde en minéral. Le christianisme « est une religion qui déconsidère la vie organique au profit de la pensée rationnelle », rappelle Dominique Brancher. Aux yeux des chrétiens, l’homme ne peut prétendre à son statut supérieur qu’à la condition de ne rien avoir en commun avec la (vile) matière. Les bêtes qui forniquent, les rivières qui ondoient et les plantes qui têtent la glaise sans penser, avec une gloutonnerie « stupide et insensible » (Jean Pic de la Mirandole) sont des choses détestables, qui renvoient à la chute.

    #plantes #botanique #écologie #sexe #shameless_copinage

  • Buffy contre les vampires (1997 – 2003), partie IV : la sexualité
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/buffy-contre-les-vampires-1997-2003-partie-iv-la-sexualite

    La partie I, qui analyse l’inversion genrée des pouvoirs dans Buffy, est ici ; la partie II, sur le racisme de la série, est par là ; et la partie III, pour une analyse de l’intrication entre #sexisme, classisme et psychophobie se trouve là. Trigger warning viols et agressions sexuelles.  Les thèmes autour de la […]

    #Séries #féminité #hétérosexisme #male_gaze #masculinité #misogynie #sexualité_s_ #viol

  • 50 shades of s*** : la violence conjugale monochrome
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/50-shades-of-s-la-violence-conjugale-monochrome

    NB : Cet article ne traitera que du film 50 shades of Grey, et pas du livre dont il est tiré. NB 2 : Comme d’habitude, je ne traite que les aspects politiques de l’œuvre et en aucun cas sa qualité cinématographique. Je n’avais pas lu le roman 50 shades of Grey avant d’aller voir […]

    #Cinéma #amour #BDSM #classisme #masculinisme #Pretty_Woman #sexisme #sexualité_s_ #violences_contre_les_femmes

  • J’ai tendance à me méfier de toutes les pilules... mais là, les réactions que celle-ci, le #Lybrido suscitent sont vraiment croquignolettes... Quand on vous dit que la #sexualité_féminine fait peur à de trop nombreux hommes, ce n’est pas une vue de l’esprit !

    Zut, le « viagra » féminin serait trop efficace | Slate.fr
    http://www.slate.fr/life/73191/viagra-feminin-trop-efficace-lybrido

    C’est ce qu’explique le journaliste spécialiste du désir féminin Daniel Bergner dans les colonnes du New York Times :

    « Plusieurs consultants dans le domaine m’ont confié que les laboratoires pharmaceutiques s’inquiétaient de leurs résultats, qui seraient trop bons. Et surtout, que la Food and Drug Administration (FDA) risquait de le rejeter, craignant que les femmes débordent de libido et deviennent des infidèles frénétiques, bouleversant l’ordre de la société. »

    Autrement dit, les femmes avec un plus gros appétit sexuel pourraient potentiellement être responsables du désordre du monde. La boîte de Pandore n’arrive pas à la cheville de la boîte de Viagra féminin pour les consultants pharmaceutiques.

    Concernant le rejet, le risque est bien là. En 2004, un comité d’experts de la FDA avait jugé à l’unanimité qu’il ne fallait pas commercialiser une telle substance. Ils se sont prononcés sur un cas précis : l’Intrinsa. Il s’agit d’un médicament hormonal à destination des femmes qui ont subi une ablation des ovaires ou une ménopause induite. En France, il est possible de se le procurer, mais aux Etats-Unis pour l’instant, la FDA n’a encore approuvé aucun médicament de ce type.

    Femmes qui aiment le sexe = chaos mondial

    Daniel Bergner compare cette potentielle avancée avec celle de la pilule contraceptive dans les années 1960 :

    « Ça n’a pas seulement influencé la vie sexuelle des femmes, mais tout le reste. De leur statut social à leur pouvoir d’achat. Qu’est-ce que ça signifie si les femmes peuvent désormais contrôler, avec un simple ordonnance, le besoin le plus primitif ? »

    Gare aux nymphos

    Les entreprises pharmaceutiques cherchent donc à diminuer l’effet du Lybrido, histoire de « lester le désir de ces femmes folles de sexe, vous savez, celles qui font ça 20 fois par jour », ironise la journaliste du San Francisco Gate.

    En 2016, la marque Emotional Brain a prévu d’envahir le marché avec ce médicament. En attendant, priorité à la précaution. C’est ce que défend le directeur de la recherche, Anrew Goldstein :

    « Il y a eu énormément de discussions autour de ce sujet... [Il y avait] le besoin de montrer que vous ne transformez les femmes en nymphomanes. Il y a un biais à l’encontre –une peur de créer la femme sexuellement agressive. »

    Depuis longtemps les frigides ont la vie dure, et maintenant, les hommes auraient peur des nymphos et des « femmes sexuellement agressives », quoi qu’il se cache derrière ce concept. Dans tous les cas, la sexualité des femmes est apparemment à réguler…

    Et si on n’en voulait pas ?

    En fait, les femmes ont tout de même toutes les raisons du monde de se méfier du Viagra. Sa version masculine ne leur a pas fait que du bien. Sur le blog Women Issues du site About.com, la journaliste Linda Lowen développe plusieurs problèmes soulevés par la pilule bleue, en s’appuyant sur le livre d’une anthropologue américaine : The Rise of Viagra : How the Little Blue Pill Changed Sex in America.

    Elle explique le principal problème : le Viagra est destiné aux hommes vieillissants, généralement mariés à des femmes qui traversent la ménopause. Et à la ménopause, la libido des femmes baisse naturellement. Pendant que celle des hommes sous Viagra bondit... Comme un léger désaccord.

    Découvert par pur hasard, le Viagra pour homme ne joue que sur le plan physique (il booste la circulation du sang). Mais en s’attaquant aux femmes, les laboratoires savaient qu’il fallait s’attaquer à plusieurs front, dont un, primordial : le mental. Sur son site, le Time développe le fonctionnement de la pilule bleue pour femme. Il s’agit d’une combinaison de sildénafil (le Viagra), de testostérone et de buspirone, un médicament qui réduit temporairement la sérotonine, et donc l’anxiété.

    Tous ces efforts pourraient même être vains, si l’on considère que chez la femme, le manque de désir n’est pas le seul facteur dans la baisse de libido. Il ne faut pas oublier :

    Le niveau d’intimité avec le partenaire, qui met ou non la femme en confiance
    Le moment de la relation, si c’est le début ou plutôt la fin
    Les changements majeurs comme la maternité ou la ménopause
    Les maladies chroniques type diabète, sclérose ou dépression
    Et sont-ils de toute façon souhaitables ? Certaines féministes pensent que pour vendre leurs pilules, les laboratoires rendront pathologiques des pertes de désir normales, explique le Time, et feront ressentir aux femmes le besoin de prendre une pilule pour satisfaire leur partenaire alors qu’une baisse de désir pourrait venir du stress ou d’autres problèmes.

    Les précédents

    En 2009, la multinationale pharmaceutique allemande lançait un large essai pour évaluer l’effet d’une nouvelle molécule, la flibansérine, qui stimulerait la sexualité et le désir féminins. Tout était prévu, le médicament devait s’appeler Ectris et il faisait parler de lui... Avant de laisser tomber toutes les femmes en mal de libido : le test a été un échec, le produit n’a jamais été commercialisé.

    On en vient à ne plus savoir de quoi s’indigner :

    Option 1 : Pourquoi les femmes ne sont pas sur un pied d’égalité avec les hommes grâce à leur propre Viagra ?
    Option 2 : De quel droit ces hommes décident-ils que les femmes ne peuvent pas aussi booster leur libido ?
    Option 3 : Marre de cette dictature de la performance sexuelle !
    Option 4 : tout à la fois.