• Voici une nouvelle que je traînais depuis un bon moment, que j’ai repris en début d’année. Ça parle de bouche à oreille, de musique et de domination...
    Chaque partie est placée sous l’égide d’un album de post-punk des années 80 (en gros).
    Voici le premier chapitre : Another music in a different kitchen des Buzzcocks.
    En cliquant sur le nom du groupe vous ouvrirez un lien vers l’un des morceaux de l’album.

    Bonne lecture :)

    #sf #fiction #postpunk
    https://portapluma.blogspot.com/2022/09/metaphormose-chapitre-1.html

  • La science-fiction en prise avec le monde réel

    https://www.monde-diplomatique.fr/2000/08/EVANGELISTI/1928

    « Avec la métaphore, la science-fiction a su percevoir, mieux que toute autre forme de narration, les tendances évolutives (ou régressives) du capitalisme contemporain. Cela lui a souvent permis de dépasser les limites habituelles de la littérature et de se répandre dans les mœurs, les comportements, les façons de parler ordinaires, dans la vie quotidienne, en un mot. Le courant cyberpunk, encore actif il y a une dizaine d’années, en est l’exemple principal. Pour la première fois dans l’histoire, et bien avant les développements actuels d’Internet, de nombreux écrivains prenaient comme thème de leurs romans cette forme de relation entre l’homme et la machine qu’est l’informatique.
    (...)
    On avait déjà vu la littérature populaire influencer la vie (voir le feuilleton du XIXe siècle ou les retombées sociales des romans d’Eugène Sue), mais jamais de façon si massive et systématique. Au point que le cyberpunk ne s’est pas éteint de faiblesse, mais parce qu’il était devenu superflu, face à son expansion hors du champ narratif. Je ne crois pas que d’autres courants littéraires puissent se vanter d’une fin aussi glorieuse. »

    #SF #littérature

  • Cher.e électeur insoumis qui envisage de ne pas faire barrage à Le Pen - Lignes de crêtes
    https://www.lignes-de-cretes.org/cher-e-electeur-insoumis-qui-envisage-de-ne-pas-faire-barrage-a-le

    Et puis j’ai pensé aussi qu’on avait fait cause commune contre le fascisme et le racisme de Le Pen. En tous cas, c’est ce qu’on pouvait lire sur ton mur avant le 1er tour. Que l’Union Populaire, c’était le vote des quartiers populaires, c’était le vote des gens qui refusaient, en tant que victimes ou en tant qu’allié.es, la discrimination, l’islamophobie, la citoyenneté de seconde zone, voire le déni de citoyenneté. Que l’Avenir En Commun, c’était une promesse pour toutes et tous, personne laissé au bord de la VIème République. Tu semblais même convaincu.e comme moi que Le Pen était pire que Macron en matière sociale, écologique, patriarcale (https://bit.ly/3xBkqaa).

    Bon, pour être tout à fait franc avec toi, cet humanisme universaliste insoumis que tu as exposé sur ton mur avant le 1er tour, je ne vais pas te dire que j’y ai cru : je fais partie de ces 11% des électeurs de Mélenchon du 1er tour qui resteront à convaincre que l’Union Populaire n’est pas juste un attrape-tout électoraliste, une machine à prendre le pouvoir, une UMP ou LRM de gauche quoi. C’est même un peu plus grave, en fait. Parce qu’avec les casseroles fascistoïdes de LFI, avec mes potes antifascistes, on a longtemps débattu pour savoir s’il fallait vous qualifier plutôt « d’antifascistes des jours pairs », ou de « néofascistes des jours impairs ».

    Les casseroles fascistoïdes de LFI ? Rho, mais si, souviens toi : Kotarac passé direct de LFI au RN ; Kuzmanovic souverainiste poutinophile qui a inspiré la politique internationale du parti avant d’aller se prendre en photo avec Philippot, Asselineau et Dupont-Aignan ; le négationniste Chouard adoubé à de multiples reprises par Ruffin (oui je sais il a dit a posteriori qu’il ne le referait plus… à chaque fois) ; Ruffin que ça ne gêne pas de « faire des quenelles », ou de réclamer le « rétablissement des frontières sur les personnes », parce que les frontières ça permet aussi de « se construire » ; les interviews de Mélenchon (jusqu’une semaine avant les élections), comme celle de Ruffin auparavant, sur le média rouge-brun et pro-Poutine Thinkerview ; « Le Pen bienvenue en manif », à l’encontre du mot d’ordre syndical ; Les œillades antisémites (la « génuflexion contre les oukazes du CRIF », « l’ennemi ce n’est pas le musulman, c’est « le » financier ! », …) ; l’instrumentalisation de la peur du vaccin, et la promotion des « convois de la liberté » ; « Poutine va régler le problème en Syrie » après que ce dernier y a massacré des civils et la résistance à Bachar El Assad ; la mise en doute des armes chimiques utilisées par le boucher de Damas ; l’oppression des Ouïghours en Chine qui ne vaut pas d’être combattue ; le refus de qualifier Poutine de dictateur, parce que « l’intérêt de la France » ; la minimisation de la menace Russe en Ukraine malgré les 150 000 troupes déployées à la frontière, la justification de cette menace en osant parler publiquement d’« annexion de l’Ukraine par l’OTAN » ; puis quand les crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés par l’armée russe sont avérés, l’appel à ne pas soutenir la résistance ukrainienne parce qu’il faudrait défendre la paix (alors qu’en 2014, selon le même Mélenchon, en pleine annexion de la Crimée par la Russie, il fallait honorer nos contrats et livrer des armes offensives à Poutine).

    • ben explique, plutôt que de casser, non ?

      sinon, tu connais celle qui finit par « plaisir de fin gourmet » ? 😘

      ps : mon reply n’est pas un argument, c’est une question ; tu n’aimes pas les questions ?

    • les 2 paragraphes suivants du texte source [19 avril 2022] :

      Voilà, ça c’est pour les jours impairs. Mais il faut être juste, il y a aussi eu des jours pairs. Et récemment, Mélenchon et les leaders insoumis ont été parmi les seuls au sein de la gauche politique à porter la bataille de façon claire contre l’islamophobie et contre les violences policières. A dénoncer la loi séparatisme, et à dénoncer la manif du syndicat policier d’extrême-droite Alliance qui s’attaquait à l’institution judiciaire, quand les représentants des verts, du PCF et du PS s’y associaient. Ils ont appelé à marcher contre l’islamophobie. Et ça, très franchement, ça n’est pas rien.

      Alors voilà, même si je garde toutes mes réserves antifascistes contre l’appareil LFI, j’ai cru à ta sincérité quand tu appelais à voter barrage à Le Pen dès le 1er tour. Parce que tout le monde peut évoluer après tout. Et je me suis dit aussi que s’il y avait vraiment une dynamique de mobilisation des quartiers populaires et des camarades racisé.es, même si c’était derrière LFI avec ses casseroles, vu qu’il n’y avait aucune autre perspective du côté de la gauche politique, c’était un espoir dans une « union populaire » que je n’avais pas le droit de doucher.

    • mouais, la douche elle vient d’être offerte par Nunes qui a aidé au retrait de Taha Bouhafs, avec des larmes de crocodiles ("on l’a pas assez soutenu" dit JLM, vaste blague).

      un PS de gauche ne peut être antiraciste que sous la contrainte. malheureusement l’électoralisme reste une politique à courte vue, ce qui a valu pour la présidentielle ne marchera peut-être pas pour les législatives et ses parachutés. Faudra que ça se passe ailleurs.

      #LFI #SFIO #racisme

  • Perché bisogna demolire la “#new_town” di #Berlusconi

    Il processo di ricostruzione dell’Aquila deve concludersi, simbolicamente e praticamente, con una demolizione: quella del progetto C.A.S.E

    Pochi giorni fa un servizio della celebre trasmissione televisiva Report è tornato per un attimo a puntare i riflettori dell’attenzione pubblica sulla gestione del post-sisma all’Aquila, denunciando in particolare lo stato di degrado in cui versano alcuni alloggi del progetto C.A.S.E. (acronimo di Complessi Antisismici, Sostenibili ed Ecocompatibili).

    Il progetto è il principale intervento realizzato dal governo nazionale (allora presieduto da Silvio Berlusconi) per dare alloggio temporaneo alla popolazione sfollata a seguito del sisma che, nel 2009, colpì il capoluogo abruzzese – provocando 309 morti e decine di migliaia di sfollati, e riducendo in macerie ampie porzioni della città e di alcuni comuni limitrofi. Stiamo parlando di quasi 4500 alloggi, destinati a ospitare circa 17.000 persone, costituiti da palazzine residenziali realizzate su enormi piastre antisismiche in cemento armato. Le palazzine del progetto C.A.S.E. sono raggruppate in piccoli “quartieri dormitorio” (i servizi pubblici sono pochi, gli esercizi commerciali assenti) localizzati in varie aree, per lo più periferiche, della città. Questi quartieri sono conosciuti giornalisticamente come le “new towns” di Berlusconi: fu infatti il Cavaliere a spingere fortemente per la loro realizzazione. Al suono dello slogan “dalle tende alle case”, l’allora presidente del Consiglio fece un enorme investimento politico e di immagine sulla costruzione di queste strutture. I primi appartamenti furono inaugurati a soli cinque mesi dal sisma, con un Berlusconi raggiante che poteva dichiarare di aver vinto la sfida di sistemare velocemente un numero elevato di sfollati all’interno di strutture in tutto e per tutto simili a tradizionali abitazioni. Dalle tende dell’emergenza alle case del progetto C.A.S.E., per l’appunto.

    Il costo di tale apparente successo è però stato abilmente scaricato sulla collettività, senza che quest’ultima quasi se ne accorgesse. Ciò non riguarda tanto la spesa astronomica (superiore agli 800 milioni di euro) per la costruzione degli alloggi del progetto C.A.S.E., quanto la salatissima ipoteca che hanno imposto al territorio aquilano, legata alla loro nefasta natura in bilico tra temporaneo e permanente. Il progetto è stato infatti realizzato per dare rapidamente un alloggio temporaneo alla popolazione sfollata e, per questo, è stato costruito con materiali inadatti a durare a lungo. Ciò è stato plasticamente testimoniato, nel 2014, dal crollo di un balcone in una delle “new towns”, successivamente interamente evacuata. Simultaneamente, il progetto C.A.S.E. è stato realizzato nell’idea, inizialmente non troppo sbandierata, che le strutture edificate in verità non sarebbero mai state rimosse. Si trova traccia di questa intenzione già in alcuni documenti ufficiale di 2011 (tra cui il Piano di Ricostruzione, che avanzava l’ipotesi, invero alquanto strampalata, che quegli appartamenti “temporanei” avrebbero potuto ospitare studenti e turisti alla fine della ricostruzione).

    Oggi, con la ricostruzione della città che non è lontana dall’essere completata, questi alloggi sono entrati in una traiettoria di sotto-utilizzo e degrado. Su 4450 abitazioni, solo circa 2850 sono oggi occupate, in parte dagli sfollati del sisma, in parte da altri soggetti fragili (popolazione a basso reddito, famiglie monoparentali e anziani, a cui si sono aggiunte recentemente alcune decine di profughi ucraini). Dei rimanenti alloggi, solo 300 sono effettivamente disponibili, mentre risultano inagibili 870 appartamenti (quelli in corso di manutenzione sono 420). Con il passare del tempo, la quota di abitazioni inoccupate crescerà, così come, probabilmente, quella degli alloggi inagibili (e i costi di manutenzione). Che fare, dunque, del progetto C.A.S.E.?

    Il servizio di Report menzionato all’inizio di questo post ha scatenato all’Aquila un rimpallo di responsabilità tra la presente amministrazione (di centro-destra) e la precedente (di centro-sinistra), che ha dimostrato solo, in maniera inequivocabile, come nessuno, indipendentemente dal colore politico, abbia un piano unitario, a lungo termine, per queste strutture. Quello che si sta facendo è procedere a tentoni, per frammenti. In campo ci sono alcuni interessanti progetti di riutilizzo di alcune porzioni del progetto C.A.S.E., legati all’istituzione all’Aquila del Centro Nazionale del Servizio Civile Universale e alla Scuola Nazionale dei Vigili del Fuoco.

    Ma la verità è che c’è un limite ai progetti di riutilizzo che si possono inventare, motivo per cui si dovrà prima o poi ammettere che c’è un elefante nella stanza: l’unica strada percorribile per un elevato numero di queste strutture è la demolizione. E ciò nonostante l’enorme massa di denaro pubblico spesa per realizzarle poco più di un decennio fa. Si deve infatti prendere atto che il loro mantenimento non rappresenta un’opportunità (semplicemente, la città non ha bisogno di tutti quegli spazi, tanto più che c’è un problema rilevante di vuoti anche all’interno del tessuto urbano consolidato), ma un fardello, i cui costi di manutenzione non faranno che aumentare, di pari passo con l’avanzare del loro degrado e il crescere del loro inutilizzo. L’abbattimento è però più facile a dirsi che a farsi, se non altro per una questione economica: si parla di un’operazione dai costi elevatissimi (svariate decine di milioni di euro), che l’amministrazione comunale non è sicuramente in grado di affrontare. Demolire deve diventare così il tassello finale dell’azione del governo centrale rispetto al sisma dell’Aquila: simbolicamente e praticamente la ricostruzione deve terminare con una distruzione, quella del progetto C.A.S.E.

    https://www.huffingtonpost.it/blog/2022/04/27/news/bisogna_demolire_le_new_towns_di_berlusconi-9270510

    #tremblement_de_terre #Aquila #L'Aquila #temporaire #CASE #reconstruction #logement #Silvio_Berlusconi #déplacés #sfollati #new_towns #dalle_tende_alle_case #coût #logement_temporaire

  • #Éditathon Femmes et #Science-fiction

    Le 8 mars 2022, dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, La Casemate vous propose un éditathon, ou #marathon_d’édition, d’une journée sur le thème « Femmes et Science-fiction », en partenariat avec Wikimédia France, les Wikipédien.ne.s grenoblois.es, le projet “les sans pagEs” et leurs partenaires.

    –-> à #Grenoble et en ligne :
    https://lacasemate.fr/programmation/editathon-femmes-et-science-fiction

    https://www.youtube.com/watch?v=YFR_TewO5yQ&feature=emb_logo

    #wikipedia #les_sans_page #SF #femmes #visibilisation #invisibilisation

  • Covid-19 : « Le port d’un masque FFP2 peut donner un faux sentiment de sécurité »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/01/24/covid-19-le-port-d-un-masque-ffp2-peut-donner-un-faux-sentiment-de-securite_

    A l’initiative de la Société française d’hygiène hospitalière, plus de 400 spécialistes de la prévention des risques infectieux regrettent, dans une tribune au « Monde », que le débat soit focalisé sur le type de masque, alors que dans la majorité des cas, la source de contamination est le cercle familial ou amical, et le repas entre collègues où l’on ne porte pas son masque.

    Ah mais merde, vous les trouvez où, vos débiles ?

    – Déjà, quand ça commence en te rappelant que « le cercle familial » est la source de contamination principale, tu sais que ça ne va pas voler bien haut.

    – D’où des gens qui sont déjà vaccinés et qui ressentent en plus le besoin de porter un FFP2 souffrent d’un « faux sentiment de sécurité » ?

    Purée, le Monde, jamais vous ne vous décollez le pulpe du fond ?

    En tout cas, à la précédente question du Monde « Pourquoi la France bat tous les records de contamination ? », on a une réponse assez parfaite : parce que ses sociétés « savantes », complaisamment relayées par ses médias, sont les plus connes de la planète. Faisons de la santé publique en expliquant aux gens que les choses qu’ils font de bien, en fait c’est pas bien.

  • Réseaux télécoms : les actes de vandalisme se multiplient La Tribune - Pierre Manière
    https://www.latribune.fr/technos-medias/telecoms/reseaux-telecoms-les-actes-de-vandalisme-se-multiplient-892271.html

    Depuis environ un an, les dégradations et destructions visant des antennes de téléphonie mobile ou les réseaux Internet fixe grimpent en flèche, privant à chaque fois des milliers de foyers et d’entreprises de moyens de communiquer. Les opérateurs et le gouvernement se mobilisent pour enrayer ce fléau. Décryptage.

    C’est presque devenu monnaie courante. Pas une semaine ne se passe sans que les réseaux télécoms, mobiles et Internet fixe, essuient des sabotages, incendies volontaires, dégradations ou vols. Ce week-end, des habitants du Tarn en ont fait les frais. Dans la journée de samedi, une antenne-relais a été incendiée près d’Albi. Résultat : pas moins de 52.000 abonnés de Bouygues Telecom et de SFR se sont retrouvés, en un éclair, dépourvus de téléphonie mobile. S’il y a du mieux, « la situation n’est toujours pas totalement rétablie », explique à La Tribune ce lundi Arthur Dreyfuss, le secrétaire général de SFR et président de la Fédération française des télécoms (FFT), le lobby du secteur.


    Depuis la fin du mois d’août, les actes de vandalisme visant des antennes de téléphonie et infrastructures Internet fixe vont crescendo en Ile-de-France. « Plusieurs dizaines de sites ont déjà subi des dégradations », relève Arthur Dreyfuss, le président de la Fédération française des télécoms (FFT). (Crédits : Reuters)

    Le dirigeant précise que c’est un pylône de TDF qui a subi d’importants dégâts. « Or celui-ci irrigue des pylônes d’autres opérateurs, détaille-t-il. Au total, une soixantaine de sites mobiles ont été impactés. » Cette attaque n’a rien d’un cas isolé. Aux côtés de SFR et de Bouygues Telecom, Orange et Free voient régulièrement leurs installations vandalisées dans tout l’Hexagone. Tous sont confrontés à des dégradations d’antennes. « Chez Orange, en moyenne, environ une antenne par semaine est la cible de vandalisme, précise Cyril Luneau, le directeur des relations avec les collectivités locales de l’opérateur. Nous déplorons également des actes de malveillance sur le réseau fixe, dont des vols de câbles en cuivre [essentiels pour apporter la téléphonie et l’ADSL, Ndlr], à hauteur de dix actes par mois. » Il arrive aussi, chez tous les opérateurs, que les points de mutualisation, des installations critiques pour apporter l’Internet fixe à un grand nombre de foyers, soient attaqués.

    Des sabotages en forte hausse en Ile-de-France
    « C’est un fléau », alarme Arthur Dreyfuss. « Les réseaux télécoms sont très sensibles parce qu’ils permettent la connectivité des Français, des entreprises, mais aussi de l’ensemble des services d’urgence, rappelle-t-il. Cela fait dix à douze mois que nous constatons une multiplication des actes de vandalisme. » Le dirigeant précise que les territoires les plus touchés sont aussi, bien souvent, « ceux qui souffrent d’une couverture télécoms compliquée, ce qui est très dommageable pour les habitants et les entreprises ». Lesquels sont parfois extrêmement nombreux à en subir les conséquences. Arthur Dreyfuss se rappelle qu’en début d’année, l’incendie d’une antenne-relais près de Limoges a privé plus d’un million de personnes de télévision pendant plusieurs jours.

    Toutes les régions sont touchées. Mais depuis la fin du mois d’août, les actes de vandalisme vont crescendo en Ile-de-France. « Plusieurs dizaines de sites ont déjà subi des dégradations », relève le chef de file de la FFT. Qui sont, alors, les responsables de ces attaques ? Jusqu’à présent, les enquêteurs semblaient privilégier les pistes de l’ultra-gauche, des anarchistes ou des anti-5G. L’arrivée de la nouvelle génération de téléphonie mobile a notamment suscité une forte opposition et des débats électriques. A gauche et chez les écologistes, beaucoup craignent encore que cette technologie nuise à la planète, et certains redoutent l’impact des ondes sur la santé. Des thèses complotistes ont également circulé, comme celle d’une propagation du coronavirus par la 5G. En mars dernier, le tribunal correctionnel de Valence a ainsi condamné un résident de Pierrelatte (Drôme), opposé à la nouvelle génération de téléphonie mobile, à trois ans de prison - dont un an ferme -, a rapporté France Bleu https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/incendies-a-pierrelatte-un-anti-5g-condamne-a-trois-ans-de-prison-dont-un . En janvier et février, il avait incendié une antenne-relais et une chambre de télécommunications d’Orange. Cela dit, il apparaît bien difficile, aujourd’hui, de dresser des profils types.

    « La question d’un renforcement du dispositif pénal se pose »
    Face à ce vandalisme, les opérateurs et le gouvernement se mobilisent. Ce dimanche, Cédric O, le secrétaire d’Etat en charge du Numérique, a « [condamné] fermement » l’incendie du pylône de TDF dans le Tarn sur Twitter. « Avec Gérald Darmanin [le ministre de l’Intérieur, Ndlr], nous agissons aux côtés de l’ensemble des opérateurs pour mettre fin à ces actes inacceptables, dans le cadre de la convention nationale de lutte contre la malveillance visant les réseaux télécoms, qui met en danger des vies humaines », a-t-il insisté. Cette convention « a vocation à être déclinée localement par les préfectures », précise Arthur Dreyfuss. Elle vise à favoriser le partage d’informations entre les opérateurs, les gestionnaires de sites télécoms, la police, la gendarmerie et la justice. L’objectif est que tous puissent réagir au plus vite lorsque des installations sont vandalisées. Mais aussi d’agir de manière préventive. « Dans ce cadre, nous pouvons transmettre à la police et à la gendarmerie, à l’échelle départementale, des listes de sites sensibles, afin qu’une surveillance puisse, dans certains cas, être mise en place », explique le président de la FFT.

    A ses yeux, cette convention va « dans le bon sens ». Mais « la question d’un renforcement du dispositif pénal et des sanctions se pose lorsque les auteurs de ces faits extrêmement graves sont retrouvés », poursuit-il. Même son de cloche pour Cyril Luneau : « Nous militons notamment pour une politique pénale adaptée en cas de récidive », affirme-t-il. Le message a été bien reçu par le gouvernement. La balle est désormais dans son camp.

    #surveillance #télécoms #internet #orange #pouvoirs #arcep #free #fai #france #opérateurs #neutralité_des_réseaux #smartphone #bigdata #télécommunications #sfr #5g #FFT #numérique #Internet #réseaux #sabotages

    • Deux moines arrêtés pour avoir ciblé des antennes-relais 5G Le Figaro
      https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/deux-moines-arretes-pour-avoir-cible-des-antennes-relais-5g-20210920

      Les deux hommes, âgés de 39 et 40 ans, disent agir pour « prémunir la population des effets nuisibles » de la 5G.

      Deux moines d’un couvent catholique intégriste du Rhône ont été mis en examen, la semaine dernière, pour s’en être pris à des antennes-relais par hostilité au déploiement de la 5G, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

      Selon le parquet de Villefranche-sur-Saône, confirmant des informations du quotidien régional Le Progrès, les deux hommes, âgés de 39 et 40 ans, ont reconnu avoir mis le feu à un premier pylône téléphonique, dans la nuit du 14 au 15 septembre à Saint-Forgeux, au nord-ouest de Lyon. Les dégâts avaient été limités.


      ¨Deux antennes ont été visées par les deux moines. FABRICE COFFRINI / AFP _
      La nuit suivante, les deux moines, membres d’un couvent situé dans le Beaujolais, ont été interpellés en flagrant délit, par les gendarmes, tandis qu’ils tentaient d’incendier une antenne dans une autre commune, à Ancy.

      Mise en examen pour « association de malfaiteurs »
      Placés en garde à vue puis présentés à un juge d’instruction, ils ont reconnu les faits, expliquant avoir agi « pour prémunir la population des effets nuisibles » de la 5G, a précisé à l’AFP la procureure de Villefranche, Laëtitia Francart.

      Mis en examen pour « destruction et tentative de destruction par moyen incendiaire » et « association de malfaiteurs », les deux moines ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils font partie d’une communauté capucine basée au couvent Saint-François, à Villié-Morgon, rattaché au mouvement intégriste de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, selon son site internet.

      Selon Le Progrès, une porte-parole du couvent a évoqué « un acte isolé et une erreur de jeunesse ». « Les ondes sont très nocives à la santé et ils souhaitaient agir pour le bien-être de l’humanité », a-t-elle déclaré au journal.

  • Elon Musk, le singe et les trois cochons : une fable transhumaniste ?
    https://theconversation.com/elon-musk-le-singe-et-les-trois-cochons-une-fable-transhumaniste-16

    Elon Musk ne s’intéresse pas seulement aux voitures électriques ou aux fusées réutilisables, mais aussi à nos cerveaux. La #start-up #Neuralink, qu’il a cofondée, ambitionne de développer des interfaces cerveau-machines abordables, qui pourront être implantées ou retirées quasiment à loisir. Une vidéo relayée en avril par le milliardaire montrait un singe porteur d’un tel prototype contrôler un jeu vidéo par la pensée. Ses concepteurs l’assurent : demain, de tels dispositifs rendront la vue aux aveugles, traiteront les problèmes neurologiques, voire amélioreront nos capacités. Philippe Menei (Université d’Angers) décrypte ce discours qui, sous couvert de médecine, fait rimer #transhumanisme et #consumérisme.

    (texte issu de la newsletter de The Conversation)

  • Quand l’armée engage des auteurs de science-fiction pour imaginer les menaces du futur
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/07/07/quand-l-armee-engage-des-auteurs-de-science-fiction-pour-imaginer-les-menace

    Le problème du "saut temporel, c’est qu’il fait fi des débats, pratiques, affrontement partiels qui accompagnent la création d’une situation donnée. Ce monde réel fait la différence avec la SF comme roman.
    Le scénario des « safe sphères » est une pale reproduction des articles anxiogènes sur les médias sociaux... sans tenir compte de l’effet des travaux universitaires contre les monopoles de la pensée numérique, tels qu’on les voit se déployer aujourd’hui après plusieurs années de dénonciation argumentée.
    Tirer des tendances fait de bons bouquins... mais pas forcément de la bonne futurologie dans un monde complexe. Et notre monde est complexe.

    Efficaces pour limiter les conflits entre communautés, puisque tout citoyen vit à l’abri de ce qui pourrait le heurter, ces « safe spheres » (littéralement, « sphères sûres ») ont fini par provoquer une fragmentation du corps social, encouragée par certaines puissances politiques. A commencer par la Grande Mongolie, issue d’une scission politique de la Chine et très portée sur la manipulation pour parvenir à dominer la planète. Tandis que la Grandislande se désagrège peu à peu, l’armée française décide d’exfiltrer ses ressortissants, ce qui n’est pas une mince affaire : 200 000 Français vivent dans ce pays très déréglementé, beaucoup d’entre eux soumis aux safe spheres et perméables à toutes sortes de « fake news », qui menacent de contaminer les militaires français eux-mêmes. Mais comment désactiver ces prisons cognitives, dans un Etat qui n’assure plus sa mission et où l’essentiel de la vie passe par ces bulles, y compris les données de santé ou administratives ?
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Se faire servir un cocktail par une pieuvre ou ouvrir un casino : le « métavers », univers virtuel de tous les possibles

    Réponse à partir du 8 juillet, sur le site Redteamdefense.org. Où l’on verra, bien sûr, que ce monde horrifique n’existe pas encore, même s’il est facile d’en distinguer quelques prémices dans le nôtre. Une fable, donc, mais pas sortie, comme on pourrait le croire, du cerveau d’un seul auteur de science-fiction (SF). Intitulé « Chronique d’une mort culturelle annoncée », ce scénario ne prétend d’ailleurs pas être une œuvre littéraire : il s’agit en fait d’une commande de l’armée française, mise en mots et en images par un groupe d’écrivains, scénaristes, illustrateurs et graphistes civils, dont certains bien connus dans leur domaine, comme Laurent Genefort, Xavier Mauméjean, DOA, le scénariste et coloriste Xavier Dorison ou le dessinateur et scénographe belge François Schuiten. La Red Team, c’est son nom, résulte d’une collaboration innovante entre le ministère des armées, l’université Paris sciences & lettres (PSL) et une grosse dizaine de créateurs – le chiffre exact n’est pas communiqué –, dont certains préfèrent garder l’anonymat.

    #Science_fiction #Red_Team #SF #Militarisme #Culture_numérique

  • Bouclier défensif, réalité communautaire... Les scénarios de la Red Team dévoilés
    https://actualitte.com/article/101307/auteurs/bouclier-defensif-realite-communautaire-les-scenarios-de-la-red-team-dev

    En juillet 2019, le ministère des Armées avait lancé une mobilisation d’écrivains et autres créatifs, appelés sous les drapeaux pour rejoindre une « Red Team ». L’objectif : faire dans la prospective pour aider l’armée française à innover, en imaginant des situations hypothétiques, certes, mais crédibles. Les deux scénarios sont désormais en ligne.

    Pas si crédibles que ça. La politique est complètement évacuée. Les aspirations communes également. Les membres des sociétés sont décrits comme incapables d’agir indépendamment de la présence des armées qui représentent le seul point stable de l’univers. Ce qui marche dans les récits de SF, forcément archétypiques, ne peut se confronter à un réel complexe. Cela remet en question l’exercice lui-même.

    #Science_fiction #Red_Team #SF #Militarisme #Culture_numérique

  • « La #Tunisie, c’est trop difficile » : à #Sfax, des migrants subsahariens désabusés en quête d’Europe

    La hausse des départs de migrants depuis la Tunisie a atteint en 2020 un pic inédit depuis 2011. Mais la majorité des candidats à l’exil ne sont plus des Tunisiens. Les étrangers, essentiellement des ressortissants d’Afrique subsaharienne, constituent 53 % des migrants arrivés de Tunisie en Italie au premier trimestre 2021, selon le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES).

    https://www.dailymotion.com/video/x818ihr


    #migrations #asile #réfugiés #migrants_sub-sahariens #vidéo
    ping @_kg_

  • ARIEL KYROU « DANS LES IMAGINAIRES DU FUTUR »
    https://laspirale.org/texte-683-ariel-kyrou-dans-les-imaginaires-du-futur.html

    ARIEL KYROU « DANS LES IMAGINAIRES DU FUTUR »La nouvelle est tombée à la fin du mois janvier dernier. L’horloge de la fin du monde, qui symbolise l’imminence d’un cataclysme planétaire, a été maintenue à l’heure de « minuit moins 100 secondes » par le groupe de treize lauréats du prix Nobel en charge de ce décompte symbolique.

    Plus que jamais, il apparaît urgent de repenser notre monde, la place que nous y occupons et notre devenir « mutant ». De nous interroger sur les solutions pour notre avenir commun, ainsi que nous invitent à le faire depuis des décennies les écrivains de science-fiction. Et enfin de sortir de l’impasse dont semblent désormais prisonniers nos imaginaires, entre utopies et dystopies, entre démesure technologique productiviste et apocalypse environnementale.

    C’est ici la lourde mission que (...)

    https://www.editions-actusf.fr/a/anonyme/dans-les-imaginaires-du-futur
    #SF #laspirale #actusf

  • CHRISTOPHE SIEBERT « IMAGES DE LA FIN DU MONDE »
    https://laspirale.org/texte-681-christophe-siebert-images-de-la-fin-du-monde.html

    CHRISTOPHE SIEBERT « IMAGES DE LA FIN DU MONDE »La fin d’un monde. Certains la redoutent. D’autres, toujours plus nombreux, l’appellent de leurs voeux. Et quelques rares individus l’écrivent, la relatent avec talent.

    Comme c’est ici le cas de #Christophe_Siébert dans ses Images de la fin du monde, premier tome de ses « chroniques de Mertvecgorod ». D’après le nom de cette république indépendante coincée entre la Russie et l’Ukraine qui semble concentrer les maux de notre fin de civilisation.

    Propos recueillis par Laurent Courau. Portraits de Christophe Siébert par Philippe Matsas.13/03/2021

    #laspirale

  • « Entrisme » ou « relations tout à fait normales » ? Enquête sur la French Connection de Huawei à Paris
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/03/entrisme-ou-relations-tout-a-fait-normales-enquete-sur-la-french-connection-

    Le groupe chinois de télécommunications, leader mondial de la 5G, multiplie depuis des années les initiatives de lobbying en France. Son but : gagner la confiance des décideurs politiques.

    Elle apparaît dans un décor familier d’appartement bourgeois parisien, portant une veste bleu sombre, sans apprêt. Mais c’est depuis Shenzhen, la mégapole industrielle de Chine, que Catherine Chen parle aux Français, ce 26 janvier. La vice-présidente du géant des télécommunications Huawei préside à distance la cérémonie organisée au siège de la région Grand-Est, à Strasbourg. On accueille, ce jour-là, « la première usine de production de Huawei en dehors de Chine ». Si elle s’installe ici, en Alsace, « avec l’aide de l’Etat français », annonce Catherine Chen dans la vidéo projetée sur grand écran, c’est pour « l’excellence de la main-d’œuvre et des infrastructures ». Devant des élus locaux ravis, la responsable conclut : « Nous travaillerons main dans la main. »

    Le leader mondial de la 5G – un chiffre d’affaires global de 80 milliards d’euros et 180 000 employés – a acheté un terrain sur la commune voisine de Brumath pour construire une usine de 40 000 mètres carrés. Sa filiale Huawei Technologies France promet d’y investir 200 millions d’euros et de créer 500 emplois, dont 400 pour des Français. La filiale ne s’étend pas sur les produits fabriqués, « des stations de base sans fil », soit des cartes mères et des logiciels placés sur les antennes 4G et 5G pour la connexion des utilisateurs.

    Sur la scène, le président (Les Républicains, LR) de la région, Jean Rottner, se félicite d’accueillir l’entreprise, qui a préféré le site de Brumath à une cinquantaine d’autres. A quelques mois des élections régionales, ces riches promesses pour l’économie locale sont toujours bonnes à prendre. Un peu plus tard, en aparté, l’élu admet le paradoxe qu’il y a, pour un homme politique de droite, à traiter avec une entreprise soumise à l’autorité du Parti communiste chinois (PCC) : « Faut-il pour autant refuser de la valeur ? »Retour ligne automatique
    Une petite revanche

    L’usine alsacienne ne produira pas avant 2023. Mais voici, déjà, le drapeau de Huawei planté au cœur de l’Europe. La filiale a pu « montrer au siège de Shenzhen que ça avançait », se réjouit le président du conseil d’administration (CA) de Huawei France, Jacques Biot.

    Après le laboratoire de recherche ouvert en plein Paris, en octobre 2020, l’usine en janvier 2021. « Chaque annonce ici permet de faire douter d’autres pays en Europe quant à la nocivité reprochée à Huawei », décode, à Paris, un expert proche du dossier, alors que l’entreprise a placé la France et ses décideurs politiques en tête de ses priorités stratégiques.

    A Strasbourg, Huawei s’offre une petite revanche. Car, depuis un an, l’empire technologique chinois a été écarté par la France du cœur des réseaux nationaux de télécommunications et de ses sites sensibles. La technologie 5G, réseau mobile de nouvelle génération, offre en effet des capacités d’intrusion et de contrôle inédites. Et, au sommet de l’Etat, on se méfie d’un acteur que le régime autocratique de Xi Jinping pourrait actionner de Pékin contre les intérêts français – des liens avec le pouvoir que l’entreprise, fondée en 1987 par un ancien colonel de l’Armée populaire de libération, Ren Zhengfei, conteste sans relâche, mais sans convaincre.

    Faute de bannir frontalement Huawei, comme l’a fait l’ex-président américain Donald Trump, Paris a édifié sa muraille à coups de réglementations techniques. Le géant chinois peut produire des téléphones, vendre des équipements aux industriels et rester en France, mais il est placé sous étroite surveillance. Des régions entières de l’Hexagone devront se passer d’antennes 5G Huawei pour l’exploitation des réseaux mobiles, et seules des sociétés européennes et américaines peuvent accéder aux routeurs des cœurs de réseau, ces nœuds par lesquels passent toutes les données des communications.

    Les opérateurs Bouygues et SFR, qui jugent l’entreprise chinoise moins chère et plus performante que ses concurrents européens, ont tenté de contester ces dispositions, en vain. Le 5 février, le Conseil constitutionnel a validé la loi communément baptisée « anti-Huawei », au nom de la défense nationale. Pour la haute juridiction, la loi votée le 1er août 2019 répond bien aux intérêts fondamentaux de la nation en cherchant à « prémunir les réseaux radioélectriques mobiles des risques d’espionnage, de piratage et de sabotage qui peuvent résulter des nouvelles fonctionnalités offertes par la 5e génération de communication mobile ».

    Ceux qui promeuvent en France les intérêts du leader chinois des télécoms évacuent ces soupçons d’espionnage avec fermeté. « C’est du pipeau complet. Il n’y a pas un mec de la DGSI [la direction générale de la sécurité intérieure] qui y croit », assène Jean-Marie Le Guen, membre du CA de Huawei France.

    L’ingénieur Jacques Biot, qui dirigeait l’Ecole polytechnique avant de prendre la tête de ce même CA, s’est, lui aussi, « fait [sa] religion » sur ce point : à l’entendre, la loi sur la 5G serait un « non-sujet ». « Nous ne sommes pas bannis, assure-t-il, et quand les politiques nous abordent sans préjugés, nous entretenons avec eux des relations tout à fait normales, comme n’importe quelle entreprise sur leur territoire. » Une « normalité » pourtant loin d’être acquise pour l’équipementier, qui doit intensifier ses efforts de lobbying afin de redorer son image en France.Retour ligne automatique
    Carnets d’adresses

    Au septième étage de la tour Huawei, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), Shuo Han règne depuis 2019 sur une petite armée de communicants. Cette diplômée en français et en économie de l’université de Nankai a été bombardée, à 35 ans, vice-présidente des affaires publiques du groupe et responsable de la filiale française. Celle que tout le monde appelle Linda Han, et non Shuo Han, est la gardienne des éléments de langage, au service d’un objectif stratégique : mettre en confiance les acteurs français, rappeler que l’entreprise est présente dans l’Hexagone depuis 2003, avec ses six centres de recherche et ses 300 fournisseurs.

    Pour l’aider à ouvrir les portes, elle a recruté, ces dernières années, plusieurs ex-conseillers du pouvoir, dotés d’épais carnets d’adresses dans les cercles politiques. Parmi eux, Henri Soupa, passé par Matignon (2012-2014), puis par divers cabinets ministériels. Enrôlé à l’automne 2019, il est parti en février 2020, remplacé par un ancien lobbyiste de La Poste, Philippe Régnard.

    Un conseiller du groupe LR à l’Assemblée nationale, Jean-Christophe Aubry, a fait également son entrée dans la société, en 2019. Avant l’épidémie de Covid-19, ses ex-collègues attachés parlementaires apercevaient souvent ce communicant au 101, rue de l’Université, une annexe du Palais-Bourbon, en plein conciliabule avec des députés. « Les lobbyistes de chez Huawei avaient installé leur bureau dans le canapé du “101” », dit en souriant une ministre qui se souvient d’avoir été « hélée » en passant, quand elle était députée.

    Le département « affaires publiques » de Linda Han connaît un turnover important, même si cette dernière voit « plus d’arrivées que de départs ». Henri Soupa n’est resté que trois mois, malgré un salaire attractif de 9 000 euros brut par mois, supérieur à ses émoluments dans les ministères. « J’avais un problème de conscience, admet-il. Ayant servi le gouvernement français, j’étais mal à l’aise de travailler pour une entreprise dont les liens avec le pouvoir chinois sont aussi ambigus. »

    Débauchée en 2019 du principal fabricant de tabac au Royaume-Uni, Imperial Brands, la lobbyiste Clémence Rouquette a, elle aussi, démissionné au bout d’un an et elle refuse de raconter cette expérience dont elle garde un mauvais souvenir. Une autre recrue française est restée… moins d’une semaine avant de claquer la porte. Selon nos informations, d’autres cadres du département « affaires publiques » cherchent à quitter le groupe.Retour ligne automatique
    Macron, « le Graal absolu »

    Doté d’une organisation ultracentralisée, Huawei a acquis une réputation de management à la dure. Le « reporting » au siège de Shenzhen est permanent. Sous pression, les lobbyistes internes sont invités à « faire du chiffre », en multipliant les rendez-vous au Parlement ou dans les ministères. « Il faut montrer au siège qu’on avance, qu’on est présents et bien implantés dans le pays », témoigne un proche de l’entreprise.

    Mais ces efforts sont peu payés de retour. « Ils dépensent une énergie folle pour obtenir un rendez-vous tous les six mois », observe un fin connaisseur de la filiale, selon lequel cet acharnement a fini par irriter dans les coulisses du pouvoir.

    L’équipementier sait il est vrai se montrer très insistant. Ainsi a-t-il fait le forcing pour rencontrer Amélie de Montchalin quand celle-ci était secrétaire d’Etat aux affaires européennes (2019-2020). De guerre lasse, la ministre a fait recevoir les hommes de Huawei par son directeur de cabinet. Particulièrement sollicité, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, refuse, lui aussi, la rencontre. « Il ne faut pas donner prise, tout est piégeux », confie-t-on à Bercy. Sous le quinquennat précédent, le groupe avait offert au prédécesseur de M. Le Maire, Arnaud Montebourg, et à l’intégralité de son cabinet, des téléphones dernier cri : ils ont tous terminé au fond d’un tiroir.

    Pour Huawei, l’objectif suprême de cette offensive reste de décrocher un rendez-vous avec Emmanuel Macron. « Ce serait le Graal absolu, selon un familier de l’entreprise. Ils sont prêts à tout pour faire une photo à l’Elysée, qu’ils pourront ensuite envoyer à Shenzhen. » C’est même devenu une idée fixe pour Linda Han, d’après plusieurs sources. Un matin, l’un des cadres du département « affaires publiques » a entendu la responsable raconter le rêve de sa nuit précédente : une rencontre sous les ors de l’Elysée avec le président français.

    Fin 2019, Huawei a d’ailleurs écrit directement au président Macron – contournant Bercy – afin d’évoquer son projet d’usine en France. Remise en main propre par le patron de Publicis, Maurice Lévy, la missive réclamait la bienveillance de l’Etat et promettait à demi-mot la création de nombreux emplois. Polie mais froide, la réponse – signée du chef de cabinet de la présidence – invitait le groupe chinois à se rapprocher du ministère des finances, où les contacts demeurent circonscrits à la direction générale des entreprises. « Ils ne comprennent pas pourquoi ils n’obtiennent jamais de rendez-vous de haut niveau en France, dit l’un des lobbyistes de Huawei. Ils se sentent bannis, c’est le mot ! »

    Mme Han réfute l’expression « forcer les portes ». « Elle ne correspond pas à la réalité de ce que nous faisons, souligne la dirigeante. La pratique des relations publiques est très encadrée en France. » C’est pourtant bien comme une « tentative d’entrisme » qu’a été vécue, en janvier, la candidature du nouveau « directeur des affaires stratégiques et sécuritaires » de Huawei France, Vincent de Crayencour, au Club des directeurs de sécurité des entreprises (CDSE), selon une source appartenant à ce cénacle des plus fermés.Retour ligne automatique
    Appétit tous azimuts

    Recruté par Huawei en novembre 2020, Vincent de Crayencour a un profil rare : cellule diplomatique du ministère de l’intérieur, affaires réservées du cabinet du ministre du budget, réserviste opérationnel des forces spéciales, blessé lors d’un parachutage au Burkina Faso, directeur des relations internationales de Thales, conseiller municipal à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et, surtout, spécialiste du cyber…

    Ses appuis pour entrer au CDSE, y compris au sein du secrétariat général du club, ont été très nombreux. « Des méthodes de bulldozer », résume la source du Monde. Mais, pour la première fois, les services de renseignement ont demandé au CDSE de barrer un postulant. Début février, le club l’a donc écarté à l’unanimité. Vincent de Crayencour a pourtant réussi à représenter Huawei dans deux autres cénacles, l’Association des professionnels des affaires publiques et InfraNum, qui rassemble les entreprises du numérique. Sollicité par Le Monde, M. de Crayencour n’a pas donné suite.

    Pour multiplier ses chances de pénétrer les sphères du pouvoir, le géant chinois – dont la filiale française, avec un millier de collaborateurs, n’est qu’une PME – mobilise aussi une armée de lobbyistes extérieurs. Pour 2019, Huawei France a déclaré avoir dépensé entre 400 000 euros et 500 000 euros pour la promotion de ses intérêts, soit autant que la SNCF et davantage que Peugeot.

    La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique recense sept cabinets d’intérêts, parmi lesquels Boury, Tallon & Associés, Havas ou Publicis. Des agences de communication, Image 7 ou Patricia Goldman, renforcent les rangs. Au point que, dans le petit milieu parisien de l’influence, l’appétit tous azimuts du groupe chinois est devenu un objet de plaisanterie : « Si tu as une agence de com’, la chose la plus facile est d’aller prendre un chèque chez Huawei en promettant de leur faire rencontrer n’importe quel député ou conseiller », ironise un communicant.

    A chaque agence sa mission. Ainsi, le cabinet d’intelligence économique ESL & Network a officiellement travaillé pour « accompagner les dirigeants de Huawei dans la compréhension des mécanismes décisionnels français sur le déploiement de la 5G ». Le patron du cabinet, Alexandre Medvedowsky, a décroché plusieurs rendez-vous au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, rattaché à Matignon. On y a gardé le sentiment désagréable qu’il cherchait des informations classifiées sur les réseaux de télécommunications. Lui non plus n’a pas souhaité répondre aux questions du Monde.

    Mais c’est Paul Boury, l’un des premiers à avoir accompagné Huawei en France, qui fait figure de « lobbyiste en chef ». Avant que les autorités ne définissent la ligne sur la 5G, M&M Conseil, filiale de Boury, Tallon & Associés, a multiplié les opérations d’image auprès des décideurs. Une « soirée singulière » était organisée chaque année en juillet dans un cadre prestigieux – Musée Rodin ou du quai Branly – autour d’un événement culturel. Le 9 juillet 2018, un concert privé du violoniste Renaud Capuçon a ravi les invités.Retour ligne automatique
    Le « numéro » de Borloo et Le Guen

    Paul Boury, ami de trente ans de François Hollande, fait profiter Huawei de son réseau parlementaire. Députés et sénateurs sont régulièrement conviés à déjeuner chez Laurent, un restaurant étoilé des Champs-Elysées, pour rencontrer des dirigeants du géant chinois.

    A la veille des enchères d’attribution de la 5G, en septembre 2020, onze élus se sont ainsi retrouvés à cette table renommée, dont le sénateur (La République en marche, LRM) de Paris Julien Bargeton, le député (LRM) du Rhône Bruno Bonnell, celui de la Manche Philippe Gosselin (LR), celui de Charente Jérôme Lambert (PS), ou son homologue des Côtes-d’Armor Eric Bothorel (LRM), rapporteur de la loi « anti-Huawei ». Ce dernier relativise : « Ils font du lobbying comme les autres. Ce n’est ni plus intrusif ni plus pressant. »

    Fin 2016, en pleine précampagne présidentielle, un dîner au Ritz avait rassemblé une quinzaine de personnalités influentes autour du président en exercice de Huawei, Ken Hu, de passage à Paris, et de deux amis historiques du groupe, les anciens ministres Jean-Louis Borloo – qui émargeait alors au conseil d’administration de Huawei France – et Jean-Marie Le Guen. Présents autour de la table : Antoine Gosset-Grainville, l’ex-directeur de cabinet adjoint de François Fillon, l’essayiste Nicolas Baverez, le patron du quotidien économique Les Echos Nicolas Barré, l’essayiste et consultant Edouard Tétreau, soutien d’Emmanuel Macron… « Ils utilisent tous les registres classiques de l’influence. Le patron de Huawei nous a fait l’article sur l’excellence de leur technologie et leurs prix compétitifs », raconte un participant. Ce dernier se souvient du « numéro » de MM. Borloo et Le Guen, qui, pendant tout le dîner, s’étaient plaints « en soupirant » des réticences des services de l’Etat à accueillir ce fleuron de l’économie chinoise.

    C’est d’ailleurs sur les conseils du même Paul Boury que Huawei a d’abord recruté des figures politiques jugées influentes et peu clivantes aux yeux du grand public pour les accompagner en France. Jean-Louis Borloo l’a ainsi été en 2016 pour son immense réseau. Les personnalités émargeant au conseil d’administration affirment être rémunérées au prix du marché. Bien davantage, selon des sources du renseignement. Il arrive aussi que l’entreprise fasse des cadeaux. En 2017, le leader de la 5G – également numéro un mondial de la reconnaissance faciale – a ainsi offert à la ville de Valenciennes (Nord), dont M. Borloo fut maire durant treize ans (1989-2002), 240 caméras, d’une valeur de 2 millions d’euros.

    Avec cette belle prise à droite, l’entreprise a aussi recruté, en 2016, Dominique Villemot, issu, comme François Hollande, de la promotion Voltaire de l’ENA. L’avocat a ouvert pour Huawei la porte des ministères et un portefeuille de sociétés pour des partenariats. Sa présence au CA n’a toutefois pas permis à l’équipementier – qui se plaignait déjà ne pas être reçu au plus haut niveau en France, à la différence des autres pays – d’obtenir un rendez-vous avec M. Hollande à l’Elysée. « Ren Zhengfei a toujours voulu accéder au président de la République. J’ai passé mon temps à lui dire que cela ne se passait pas comme ça en France », confirme Jean-Marie Le Guen, qui a remplacé Jean-Louis Borloo au CA à l’été 2020.Retour ligne automatique
    « Certificat de virginité »

    Quand l’ancien ministre socialiste des relations avec le Parlement arrive chez Huawei, il est tout sauf un inconnu pour les pro-Pékin. Après avoir quitté le gouvernement en 2017, ce proche de Manuel Valls a déjà exercé des fonctions de lobbyiste pour deux entreprises appartenant au conglomérat chinois HNA.

    Proche de la communauté asiatique du 13e arrondissement de Paris – son ancienne circonscription –, l’ex-député de Paris a longtemps soutenu Taïwan, avant de présider le groupe d’amitié France-Chine de l’Assemblée nationale. Des parlementaires avec lesquels Huawei organise, chaque année, une rencontre.

    C’est à ce titre que M. Le Guen accompagne l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault en visite officielle en Chine, en décembre 2013. Flanqué du ministre du redressement productif Arnaud Montebourg, il est reçu par le charismatique Ren Zhengfei, au siège de Shenzhen. « Ren nous a proposés ce jour-là de donner la technologie 5G à la France », assure aujourd’hui l’ex-député. Quand le numéro un de Huawei vient à Paris deux ans plus tard, en 2015, Jean-Marie Le Guen œuvre pour qu’il rencontre le premier ministre, Manuel Valls. « Au grand dam de la DGSI », ironise l’ancien ministre. Lui aussi est allé au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale vanter les mérites de « l’Apple chinois ». « Je leur sers d’interprète », explique l’intéressé, pour lequel « 12 % à 15 % du marché des réseaux autorisés » pour Huawei n’est « pas suffisant ».

    A Paris, les fenêtres de l’immeuble où Huawei vient d’installer son centre de recherche Lagrange offrent une vue plongeante sur l’hôtel de Rothelin-Charolais, siège du porte-parolat du gouvernement français. Jadis, cette élégante bâtisse de la rue de Grenelle abritait… le siège de France Télécom. Une double victoire symbolique pour le géant chinois, qui a ouvert ici, en octobre 2020, son sixième centre de recherche, réservé aux mathématiques, en plein 7e arrondissement. « Le fait de s’installer ici, entre Matignon et plusieurs ministères, au cœur de la décision politique et de la souveraineté française, c’est envoyer un signal très clair », observe un ministre. Huawei a offert 6 millions d’euros à l’Institut des hautes études scientifiques (IHES), auquel le Centre Lagrange est adossé. Le président du conseil d’administration de l’IHES n’est autre que Marwan Lahoud, un ingénieur de l’armement passé par Polytechnique et ancien patron de la stratégie d’Airbus. Un joli coup pour Huawei, concernant son image. « Ils se sont acheté un certificat de virginité », résume une source sécuritaire. Tous les résultats de ces chercheurs seront accessibles au public, promet Jacques Biot.Retour ligne automatique
    Alexis Kohler, le filtre élyséen

    Le mécénat est bien l’autre chemin emprunté par Huawei pour gagner en influence. Avant son entrée au Parlement, en 2017, le mathématicien Cédric Villani, lauréat de la médaille Fields, a, lui aussi, été sollicité à de multiples reprises par l’entreprise, devenue un des membres fondateurs du Fonds de dotation de l’Institut Henri-Poincaré, qu’il préside. M. Villani, député (ex-LRM) de l’Essonne, assure ne plus avoir de contacts avec Huawei depuis 2019. Il invoque le durcissement du régime de Pékin et « le rapport de Huawei avec le pouvoir ». Il raconte avoir été également mis en garde par le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O., qui lui a « parlé des soupçons pesant sur Huawei ». Mais il est resté proche de l’ancienne lobbyiste du groupe chinois Isabelle Leung, qui fut longtemps le visage du département « affaires publiques » et qu’il a enrôlée dans sa campagne municipale de 2020 à Paris comme chargée de la levée de fonds.

    « Ce n’est pas Huawei, c’est la mécanique gouvernementale chinoise qui est à l’œuvre », observe un industriel influent. La méthode, selon lui : repérer un besoin, expliquer que les intentions sont bonnes, ne jamais passer en force. Aux Français, en somme, de fixer leurs limites. C’est précisément l’objectif atteint par la nouvelle législation sur la 5G, se sont félicités, début février, les sénateurs Olivier Cadic et Mickaël Vallet dans leur rapport sur le sujet : pour 157 demandes d’exploitation des réseaux mobiles 5G examinées en 2020 par le gendarme de la cybersécurité, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), les vingt-deux décisions de refus et les cinquante-trois autorisations à durée limitée ont concerné les équipements Huawei.

    Au plan technique, c’est la discrète commission R226, présidée par l’Anssi, qui veille à la fiabilité des équipements de télécommunications. Mais, au plan stratégique, comme l’ont confirmé au Monde de nombreuses sources, c’est Alexis Kohler, le puissant secrétaire général de l’Elysée, qui joue le gatekeeper (« physionomiste ») contre lequel bute la filiale française du groupe chinois. « Le paysage a changé », confirme une source sécuritaire qui avait vu, dans les années 2012-2013, les représentants de Huawei reçus par le secrétaire général de l’Elysée, Jean-Pierre Jouyet. Tout au long de ses discussions avec Huawei sur la future usine, le président de la région Grand-Est, Jean Rottner, a ainsi rapporté au bras droit du président Macron. Signe de l’importance que Huawei accordait à cette implantation, la vice-présidente Catherine Chen est venue spécialement de Shenzhen, aux côtés de la responsable de la filiale, Linda Han, pour le premier rendez-vous avec l’élu. « Tu peux y aller », a-t-on dit, depuis Paris, à Jean Rottner.Retour ligne automatique
    Une surprise dans l’avion

    L’Elysée, une ligne de crête, veille depuis à concilier intérêts économiques et sécuritaires – une « politique du ni oui ni non, ambiguë », dénonce un pro-Huawei. Au sujet de l’usine, la maire (Europe Ecologie-Les Verts) de Strasbourg, Jeanne Barseghian, favorable, en septembre 2020, à un moratoire sur la 5G, s’inquiète ainsi de voir subsister des « risques pour notre souveraineté ». L’élue rappelle que l’armée, très présente autour de Strasbourg, avait mis en garde les autorités contre le projet. Tout comme la consule générale des Etats-Unis, qui est venue poser des questions à la présidence de l’Eurométropole.

    Si le groupe chinois a perdu une bataille avec la loi 5G, il croit cependant ne pas avoir perdu la guerre. « Ils trouveront toujours des oreilles attentives parmi les politiques, à gauche dans un vieux fond prochinois, à droite parmi les héritiers d’un gaullisme non aligné sur les Américains, et partout chez ceux qui se laissent corrompre », résume le sénateur (LRM) des Hauts-de-Seine André Gattolin, membre d’un réseau international de parlementaires anti-Pékin, l’IPAC. Mais, poursuit ce défenseur de la cause tibétaine, « les parlementaires les intéressent désormais moins que les responsables d’exécutifs régionaux ou locaux ».Retour ligne automatique
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi 5G : la position paradoxale des opérateurs européens vis-à-vis de Huawei

    En 2018, lors d’un voyage de jumelage à Chengdu, Jean Rottner a, en effet, été approché par un intermédiaire chinois vivant en France. Le consulat de France lui a déconseillé de le voir. Mais Rottner a eu la désagréable surprise de trouver cet homme assis à côté de lui dans l’avion du retour pour Paris !

    « Auprès des politiques, cela ne se fait plus avec une super pépée dans une main et une valise de billets dans l’autre, explique le lobbyiste d’un grand groupe français. On a conseillé à Huawei d’installer une image durable, qui se construit par petites touches. Ils approchent des gens qui vont tremper longtemps dans la marmite, avant, un jour prochain, de servir. » C’est un point que Jacques Biot, le président du CA, confirme : « Huawei est là pour longtemps. »

    A la fin de l’année 2020, le député Bruno Bonnell a reçu une drôle de carte de vœux du directeur général adjoint de la filiale française, Minggang Zhang : la photo d’un bombardier déchiqueté, troué de balles. « Pendant la seconde guerre mondiale, ce bombardier a été le seul à revenir d’où il était parti », écrivait M. Zang. Qui précisait : « Malgré les balles que nous prenons dans le bombardier Huawei, nous finirons par ramener l’équipage à bon port. » Fragilisée par l’embargo américain, l’entreprise s’adapte à ce qu’elle nomme la « nouvelle idéologie antichinoise ». Et elle ne lâchera rien, les décideurs français en sont convaincus.

    #Bouygues #Huawei #SFR #5G #technologisme #lobbying

  • Face à la déroute : faire assaut de fiction | Revue Projet
    https://www.revue-projet.com/articles/2021-01-morel-darleux-face-a-la-deroute-faire-assaut-de-fiction/10704

    Lire des œuvres de fiction aide à se défaire des pensées toutes faites sur la situation que nous vivons. Cet ébranlement essentiel permet d’accéder à de nouveaux raisonnements et d’ouvrir le champ des possibles.

    #échappatoire #littérature #SF

    • « Où il est question d’albedo politique et de réserves de vividité, qui ne sortiront du pur divertissement pour devenir autant de munitions littéraires que si l’on fait vivre cette résistance par l’action, ici et maintenant » dixit l’autrice @cmoreldarleux

  • Forfaits 5G : SFR et Orange attaqués en justice par l’association de consommateurs CLCV
    https://www.leparisien.fr/economie/consommation/forfaits-5g-sfr-et-orange-attaques-en-justice-par-l-association-de-consom

    Vous êtes habitué à la 4G lorsque vous surfez sur Internet avec votre téléphone ? Il va pourtant falloir passer fissa à la 5G, bien plus performante… tel est, en substance, le message de moult opérateurs téléphoniques, qui se livrent à un matraquage publicitaire en règle, au grand dam de la CLCV, qui vient d’attaquer SFR et Orange en justice pour « pratiques commerciales trompeuses », selon nos informations. Non que cette association de consommateurs soit contre la 5G, précise d’emblée François Carlier, (...)

    #Orange #SFR #5G #technologisme #marketing

  • La DGSE embauche 20 stars de la SF française...

    L’annonce, semi-confidentielle, aura fait frissonner les tanières des bobos accros à la série que l’on sait.

    Depuis rien.

    Quel contrat ?

    Combien on touche ?

    Confidentiel défense, of course...

    Il est vrai que : « Heu, ah oui le copain de ma fille nous a dit qu’il avait un nouveau super boulot... »

    La joyeuse constellation des décorateurs et trices d’intérieur, effondrés par la disparition de la Maison France 5, héritiers en ligne directe des Je suis Charlie et Nuit Debout respirent enfin.

    On vit une époque formidable comme disait l’un de nos ancêtres :-)

  • San Francisco Supervisors Must Rein In SFPD’s Abuse of Surveillance Cameras
    https://www.eff.org/deeplinks/2020/10/san-francisco-supervisors-must-reign-sfpds-abuse-surveillance-cameras

    Black, white, or indigenous ; well-resourced or indigent ; San Francisco residents should be free to assemble and protest without fear of police surveillance technology or retribution. That should include Black-led protesters of San Francisco who took to the streets in solidarity and protest, understanding that though George Floyd and Breonna Taylor were not neighbors in the most literal sense, their deaths resulted from police violence and racism experienced across geographic and (...)

    #CCTV #activisme #racisme #sexisme #vidéo-surveillance #discrimination #LGBT #surveillance #ACLU #EFF #FBI #BlackLivesMatter (...)

    ##SFPD

  • La 5G, une charge contre les communs
    https://www.mediapart.fr/journal/france/280920/la-5g-une-charge-contre-les-communs

    Alors que s’ouvrent les enchères pour l’attribution des fréquences, des centaines de millions d’euros doivent être investis par les grands opérateurs du secteur, qui comptent sur cette rupture technologique pour ouvrir de nouveaux marchés. Quel est le sens de cet événement alors qu’il n’y a pas assez de personnel pour affronter l’épidémie de Covid-19 ? De quoi parle-t-on quand on prononce l’expression lapidaire : « la 5G » ? Il faut prendre le temps d’éplucher cet étrange oignon sémantique pour apprécier (...)

    #Bouygues #Free #Orange #SFR #5G #technologisme

  • Où sont implantées les antennes 5G qui quadrillent déjà Lyon et Villeurbanne ?
    https://www.mediacites.fr/decryptage/lyon/2020/09/21/ou-sont-implantees-les-antennes-5g-qui-quadrillent-deja-lyon-et-villeurba

    Pour les anti-5G et les élus opposés au déploiement de la nouvelle génération de téléphonie mobile, le compte à rebours est enclenché. Ce 29 septembre, le gouvernement prévoit d’ouvrir les enchères de la 5G aux opérateurs. En clair, à coup de centaines de millions d’euros, Orange, Bouygues, Free et SFR vont se disputer l’attribution des fréquences nécessaires à la technologie. Suivront, pour les fêtes de fin d’année ou au début de l’année 2021, les premières offres commerciales qui proposeront des forfaits (...)

    #ARCEP #Bouygues #Free #Orange #Sony-Ericsson_ #SFR #5G #technologisme

  • Avec la 5G, la France au bord de l’excès de vitesse ?
    https://www.telerama.fr/medias/avec-la-5g-la-france-au-bord-de-lexces-de-vitesse-6699762.php

    Progrès salutaire pour l’économie et les services selon ses partisans, comme Emmanuel Macron. Technologie potentiellement néfaste pour la santé et l’environnement pour ses détracteurs, dont de nombreux maires écologistes. Le débat sur le haut débit s’enflamme. Parfois, même les machines bien huilées se grippent. Elles tombent sur un grain de sable, calent, s’enrayent. Dans le sillage de ses voisins européens, la France a prévu d’embrasser la 5G qui, comme son sigle l’indique, désigne la cinquième (...)

    #ARCEP #Bouygues #Free #Orange #SFR #5G #technologisme

  • • Schule für Erwachsenenbildung e.V.
    http://www.weck.fr/2014/05/19/schule-fur-erwachsenenbildung-e-v

    Schule für Erwachsenenbildung e.V.
    La Schule für Erwachsenenbildung e.V. est un lycée alternatif à Berlin dans Kreuzberg. Il fonctionne en autogestion comme le LAP (Lycée Autogéré de Paris) avec lequel il entretien des liens.

    #photographie #berlin #SFE #pédagogie

  • Pages Jaunes : vos données personnelles sont accessibles sur le web et cela n’inquiète personne
    https://cyberguerre.numerama.com/5962-pages-jaunes-vos-donnees-personnelles-sont-accessibles-su

    L’annuaire téléphonique constitue une gigantesque base de données personnelles des Françaises et des Français, le tout en accès libre et gratuit sur le web. Peut-on le considérer comme une fuite de données massive ? « Quelqu’un vient de me livrer une fuite de données massive. Tout est dedans : noms, adresses, numéros de téléphone. C’est énorme ! ! ! » L’auteur de ce message, c’est l’américain Troy Hunt, reconnu à l’échelle mondiale comme « monsieur fuite de données » pour son travail de publication sur (...)

    #Bouygues #Free #Orange #SFR #Pagejaunes.fr #données #BigData #phishing #hacking #consentement

    //c0.lestechnophiles.com/cyberguerre.numerama.com/content/uploads/sites/2/2020/07/PAGES-JAUNES.jpg

  • France : Le gouvernement souhaite des enchères 5G en septembre
    https://fr.reuters.com/article/technologyNews/idFRKBN23C2WT-OFRIN

    Le gouvernement souhaite que les enchères pour l’attribution des fréquences de téléphonie mobile de cinquième génération en France, décalées pour cause de coronavirus, aient lieu en septembre, afin que la 5G puisse commencer à être déployée à la fin de l’année, déclare Agnès Pannier-Runacher dans une interview au Figaro. “Notre objectif, et j’en ai fait part à l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep), est que les enchères soient lancées rapidement. Septembre est un objectif raisonnable, compte tenu des (...)

    #Bouygues #Free #Orange #SFR #5G #technologisme

    https://s3.reutersmedia.net/resources/r