• Une sécheresse critique s’installe durablement dans le bassin méditerranéen

    Du Maghreb à l’Italie, en passant par l’Algarve, dans le sud du Portugal, toute la côte est de l’Espagne, les Baléares, l’extrême sud de la France, la Sicile, la Sardaigne, Malte et jusqu’en Crète, le constat s’impose : la situation actuelle ne relève pas d’un épisode exceptionnel lié aux températures record – même si les trois derniers mois se distinguent comme l’hiver le plus chaud jamais enregistré à l’échelle mondiale –, mais d’un phénomène durable.

    [...]

    Après les températures extrêmement élevées qui ont marqué l’année 2023, 2024 débute dans des « conditions critiques » de #sécheresse dans le bassin méditerranéen, observent les scientifiques du Centre commun de recherche de la Commission européenne (JRC, selon son acronyme anglais) dans un rapport sur ce phénomène publié le 20 février. En s’appuyant sur les indicateurs de leur Observatoire européen de la sécheresse, fondé sur l’exploitation des images satellites du programme européen Copernicus, ils évoquent même un état d’alerte pour le sud et l’est de l’Espagne, le sud de la France, la majorité de l’Italie, Malte, Chypre, une partie de la Roumanie, de la Grèce et de la Turquie. Globalement, tout l’ouest du bassin méditerranéen est frappé de plein fouet. Le JRC insiste sur l’extrême gravité de la situation au Maghreb.

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/03/18/une-secheresse-critique-s-installe-dans-le-bassin-mediterraneen_6222655_3244

    https://justpaste.it/e1up1

    #eau #Méditerranée

    • Face à un déficit en eau historique, « on risque de voir l’agriculture sicilienne mourir »
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/03/18/face-a-un-deficit-en-eau-historique-on-risque-de-voir-l-agriculture-sicilien

      L’île italienne souffre d’un déficit pluviométrique depuis plus de six mois. Le manque d’eau est tel qu’il menace la survie économique de nombreuses exploitations agricoles. Des orangeraies aux élevages bovins, la Sicile fait face à un « désastre annoncé ».
      Par Allan Kaval (Lentini et Raguse (Italie), envoyé spécial)

      Au bord du chemin poudreux, les orangers ont soif. Leurs feuilles sont flétries et leurs fruits, minuscules. Alessandro Scire, producteur d’agrumes dans la plaine de Catane comme son père et son grand-père avant lui, sort son couteau suisse et coupe une petite orange gorgée de sucre, de la taille d’une mandarine. Elle a beau être délicieuse, elle serait invendable. Le manque d’eau, sévère en cette fin d’hiver sicilien, a engendré des fruits nains, de taille non conforme aux calibres de commercialisation et aux habitudes des consommateurs, mettant en péril toute la filière des agrumes.

      Legs de la période islamique de l’île, entre les IXe et XIe siècles, exploités massivement au XIXe siècle à destination des marins pour éloigner le scorbut, bientôt exportés à travers le monde et faisant la fortune de premiers mafieux, les orangers, citronniers et mandariniers siciliens plongent leurs racines dans les profondeurs de l’histoire insulaire. Leur avenir est désormais menacé alors que la région affronte la pire #sécheresse_hivernale depuis que les mesures météorologiques ont commencé à être prises, en 1921.

      « Nous sommes en colère et émotionnellement éprouvés mais il n’y a rien à faire contre les forces de la nature », déplore, amer, M. Scire, 42 ans, propriétaire de 80 hectares d’orangers, soit environ 40 000 arbres dans une exploitation voisine. « C’est un désastre qui avance et avance et avance… » Les oranges seront probablement abandonnées sur l’arbre. Trop petites pour le commerce, elles pourraient intéresser les industries de transformation, mais selon l’agriculteur, les prix d’achat qu’ils imposent seraient inférieurs aux coûts de production. Les fruits continueront alors à peser sur les branches et à affaiblir l’oranger. De fait, la question n’est plus tant de savoir comment limiter les dégâts pour la récolte de cette année, mais bien de savoir comment les arbres vont survivre à l’été.

      https://justpaste.it/ea6ep

      #agriculture #Sicile

    • Le nord-est de l’Italie subit une sécheresse précoce
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/02/27/le-nord-est-de-l-italie-frappe-par-une-secheresse-precoce_6163533_3244.html

      Par Olivier Bonnel (Rome, correspondance), le 27 février 2023
      Canaux asséchés à Venise, pénurie d’eau potable… la région connaît une sécheresse persistante, de Venise au Piémont. Le ministre de l’environnement a même mis en garde contre de possibles rationnements.

      Des gondoles échouées dans des canaux asséchés à Venise… L’image, spectaculaire, a beaucoup circulé. Causé par les marées basses qui touchent la ville en cette saison et accentué par les hautes pressions anticycloniques auxquelles les Vénitiens sont habitués, le phénomène n’est pourtant pas lié à la sécheresse persistante qui touche le nord-est de l’Italie.

      [...]

      Selon les relevés pluviométriques de l’agence régionale de prévention et de protection de l’environnement, il est tombé seulement 0,5 millimètre de pluie en Vénétie au cours des quinze premiers jours de février, alors que la moyenne saisonnière est d’ordinaire de 60 millimètres.


      Marée basse à Venise (Italie), le 18 février 2023. LUIGI COSTANTINI/AP


      Le pont de la Becca, sur le fleuve Pô, non loin de Linarolo (Italie), le 21 février 2023. PIERO CRUCIATTI/AFP

      https://justpaste.it/e743c

    • En 2023, une sécheresse sans fin dans les Pyrénées-Orientales
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/12/29/en-2023-une-secheresse-sans-fin-dans-les-pyrenees-orientales_6208256_3244.ht

      Fin décembre, l’aquifère de la plaine du Roussillon reste « extrêmement dégradée, avec des niveaux très bas ». Une situation préoccupante, qui fragilise notamment les secteurs du tourisme et de l’agriculture.
      Par Stéphane Foucart, le 29 décembre 2023


      La retenue de Vinça, dans les Pyrénées-Orientales, le 9 décembre 2023. ED JONES/AFP

      Dans les Pyrénées-Orientales, l’année s’achève comme elle a commencé : sans pluie. Selon les données provisoires de Météo-France, le département a connu une sécheresse record, plus sévère encore que celle de 2022 – année qui avait été déjà la moins arrosée de l’histoire des relevés. Ce déficit de précipitations est une caractéristique forte de la Catalogne française, où il n’y a pas eu de températures plus inhabituellement élevées que dans le reste du territoire français.

      « Sur l’ensemble du département, le bilan des précipitations est catastrophique, avec des stations qui ont souvent cumulé la moitié, voire moins, des niveaux normaux », précise Tristan Amm, prévisionniste à Météo-France. A Perpignan, par exemple, le cumul de pluies atteint 250 millimètres (mm), soit près de 20 % de moins que le record de 2022, à 305 mm de cumul. « Pour donner une idée de ce que cela représente, il faut savoir que la moyenne 1991-2020 se situe à 571 mm de cumul par an sur Perpignan, détaille M. Amm. Le record de précipitations sur la ville a vu un cumul de 222 mm en une seule journée, le 12 novembre 1999. » Soit presque autant en vingt-quatre heures que sur l’ensemble de l’année écoulée…

      Un « rail des dépressions »

      Même les pluies exceptionnelles de l’automne n’ont pas profité à la plaine du Roussillon et au massif des Aspres. « Entre mi-octobre et mi-novembre, la France a été balayée par une succession quasi ininterrompue de passages pluvieux, favorisée par un “rail des dépressions” sur le proche Atlantique (…), explique Météo-France, dans son bilan provisoire. Jamais de telles quantités de pluies n’avaient été mesurées en trente jours consécutifs, à l’échelle du pays. Localement, les cumuls ont approché 900 mm dans le Massif central, 800 mm dans les Vosges, 500 mm dans le Pas-de-Calais, 400 mm en Poitou-Charentes, alors qu’ils n’ont pas dépassé 25 mm à Perpignan. »

      Au 1er décembre, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), constatait dans son bulletin que l’aquifère de la plaine du Roussillon était toujours « extrêmement dégradée, avec des niveaux très bas » et que « la recharge ne sembl[ait] pas avoir débuté ». En tout état de cause, l’année à venir sera elle aussi marquée par les difficultés, en particulier pour le secteur agricole, dominé dans le département par l’arboriculture et la viticulture. « Il semble difficilement envisageable de reconstituer durablement les réserves des nappes du Roussillon d’ici au printemps 2024 », note le BRGM.

      L’une des questions posées par ces deux années de sécheresse est celle du lien avec le changement climatique – et donc la possibilité de voir l’aridité devenir structurelle dans la région. « Les modèles climatiques ont du mal à simuler ce qui pourrait se produire dans l’avenir à d’aussi petites échelles que celle d’un département, explique M. Amm. Mais on a de bonnes raisons de penser que le réchauffement va rendre plus probables des sécheresses plus intenses et plus longues, mais aussi des épisodes de précipitations extrêmes. » Une oscillation entre extrêmes qui est, déjà, l’une des caractéristiques climatiques des contreforts méditerranéens des Pyrénées.

      Fort Impact sur la viticulture et l’élevage

      Le tourisme et l’agriculture font partie des secteurs les plus touchés. « Nous sommes depuis deux ans dans une situation extrêmement compliquée, avec des rendements faibles dans la plupart des secteurs, mais surtout dans les cultures non irriguées, résume Bruno Vila, arboriculteur et responsable local de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles. En particulier, la viticulture est très touchée ; la situation étant aggravée par l’état du marché. L’élevage est aussi énormément affecté : sur le département, nous avons beaucoup de fermes extensives autonomes en fourrage. La sécheresse a fortement réduit les réserves et, dès janvier, les exploitants devront acheter du fourrage pour nourrir leur cheptel. »

      Durant le printemps, les milieux agricoles ont affronté des associations écologistes désireuses de voir restreint le pompage dans les rivières, menacées d’assèchement. Le débit réservé de la Têt, par exemple, a été au centre de nombreuses polémiques arbitrées par la préfecture.

      « Tout au long de l’année, nous avons dû discuter avec tous les acteurs du territoire, pour fixer des niveaux de restrictions que nous pouvions imposer à tel ou tel, sans mettre en péril la survie économique des activités, explique-t-on à la préfecture. Nous avons aussi accéléré la mise en place des mesures d’adaptation, telle la récupération des eaux usées pour certains usages comme l’arrosage ou le nettoyage de la voirie… Il y a aujourd’hui sept stations d’épuration habilitées, dans le département. »

      Les restrictions d’usage ont aussi été l’occasion d’inciter les secteurs économiques à investir dans des infrastructures et des systèmes moins gourmands en eau. « Pour l’agriculture, nous avons par exemple modulé les restrictions en fonction des systèmes d’irrigation, en favorisant les plus économes comme le goutte-à-goutte, précise-t-on à la préfecture. Nous avons aussi incité les campings et les hôtels à mettre en place des systèmes de récupération des eaux de lavage de filtre de piscine, de manière que chaque litre d’eau serve deux fois. »

    • Stress hydrique : comment la vallée du Rhône fait face
      https://www.lemonde.fr/le-monde-et-vous/article/2023/12/11/stress-hydrique-comment-l-auvergne-rhone-alpes-fait-face_6205214_6065879.htm

      Le déficit en eau, la hausse des températures et la multiplication des épisodes extrêmes placent le bassin rhodanien dans une situation climatique préoccupante.
      Par Richard Schittly (Lyon, correspondant), le 11 décembre 2023.

      C’est arrivé sans prévenir. Le 27 juillet 2022, dans le petit village de Clansayes, dans le sud du département de la Drôme. D’un coup, plus rien n’est sorti des robinets. Une coupure soudaine, généralisée. « Vous vous levez le matin et il n’y a plus d’eau du tout. Vous ne comprenez pas tout de suite ce qui arrive », raconte Maryannick Garin, maire du village de 600 habitants. Rupture de canalisation ? Beaucoup plus grave. En cherchant l’origine de la coupure, la municipalité se rend compte que le niveau de la nappe phréatique a trop baissé à cause de la sécheresse qui dure depuis des mois. Les pompes ne parviennent plus à puiser dans la source qui alimente depuis toujours la commune.
      « C’est un choc énorme. On se sent vulnérable, tout le monde comprend à quel point l’eau est précieuse », témoigne l’élu, (...)

      La hausse des températures va nécessiter de modifier le fonctionnement des quatre centrales nucléaires situées sur les rives du fleuve et de leurs dix-huit réacteurs. Objectif : limiter les rejets d’eau des circuits de refroidissement en périodes trop chaudes. Le ralentissement de la production l’été doit notamment concerner les trois centrales qui fonctionnent en circuit ouvert. Cette seule question des centrales nucléaires donne la mesure des efforts à accomplir : passer en circuit fermé deux centrales nucléaires suppose des travaux d’un coût d’un milliard d’euros.

      https://justpaste.it/edhxo

      #nucléaire

      Au Maroc...
      https://seenthis.net/messages/1038678

  • Vivre et lutter dans un monde toxique. #Violence_environnementale et #santé à l’âge du #pétrole

    Pour en finir avec les success stories pétrolières, voici une histoire des territoires sacrifiés à la transformation des #hydrocarbures. Elle éclaire, à partir de sources nouvelles, les #dégâts et les #luttes pour la santé au XXe siècle, du #Japon au #Canada, parmi les travailleurs et travailleuses des enclaves industrielles italiennes (#Tarento, #Sardaigne, #Sicile), auprès des pêcheurs et des paysans des « #Trente_Ravageuses » (la zone de #Fos / l’étang de# Berre, le bassin gazier de #Lacq), ou encore au sein des Premières Nations américaines et des minorités frappées par les #inégalités_environnementales en #Louisiane.
    Ces différents espaces nous racontent une histoire commune : celle de populations délégitimées, dont les plaintes sont systématiquement disqualifiées, car perçues comme non scientifiques. Cependant, elles sont parvenues à mobiliser et à produire des savoirs pour contester les stratégies entrepreneuriales menaçant leurs #lieux_de_vie. Ce livre expose ainsi la #tension_sociale qui règne entre défense des #milieux_de_vie et #profits économiques, entre santé et #emploi, entre logiques de subsistance et logiques de #pétrolisation.
    Un ouvrage d’une saisissante actualité à l’heure de la désindustrialisation des #territoires_pétroliers, des #conflits sur la #décarbonation des sociétés contemporaines, et alors que le désastre de #Lubrizol a réactivé les interrogations sur les effets sanitaires des dérivés pétroliers.

    https://www.seuil.com/ouvrage/vivre-et-lutter-dans-un-monde-toxique-collectif/9782021516081

    #peuples_autochtones #pollution #toxicité #livre

    • Ces territoires sacrifiés au pétrole

      La société du pétrole sur laquelle s’est bâtie notre prospérité ne s’est pas faite sans sacrifices. Gwenola Le Naour et Renaud Bécot, co-directeurs d’un ouvrage sur ce sujet, lèvent le voile sur les dégâts causés par cette « pétrolisation » du monde, en France et à l’étranger.

      Si le pétrole et ses produits ont permis l’émergence de notre mode de vie actuel, l’activité des raffineries et autres usines de la pétrochimie a abîmé les écosystèmes et les paysages et a des effets de long terme sur la santé humaine. Dans le livre qu’ils ont coordonné, Vivre et lutter dans un monde toxique (Seuil, septembre 2023), Gwénola Le Naour et Renaud Bécot lèvent le voile sur les dégâts causés par cette « pétrolisation » du monde, selon leurs propres mots. Ils ont réuni plusieurs études de cas dans des territoires en France et à l’étranger pour le démontrer. Un constat d’autant plus actuel que la société des hydrocarbures est loin d’être révolue : la consommation de pétrole a atteint un record absolu en 2023, avec plus de 100 millions de barils par jour en moyenne.

      À la base de votre ouvrage, il y a ce que vous appelez « la pétrolisation du monde ». Que recouvre ce terme ?
      Gwenola Le Naour1. Dans les années 1960, s’est développée l’idée que le pétrole était une énergie formidable, rendant possible la fabrication de produits tels que le plastique, les textiles synthétiques, les peintures, les cosmétiques, les pesticides, qui ont révolutionné nos modes de vie et décuplé les rendements agricoles. La pétrolisation désigne cette mutation de nos systèmes énergétiques pendant laquelle les hydrocarbures se sont imposés partout sur la planète et ont littéralement métamorphosé nos territoires physiques et mentaux.

      L’arrivée du pétrole et de ses dérivés nous est le plus souvent présentée comme une épopée, une success story. On a mis de côté la face sombre de cette pétrolisation, avec ses territoires sacrifiés comme Fos-sur-Mer, qui abrite depuis 1965 une immense raffinerie représentant aujourd’hui 10 % de la capacité de raffinage de l’Hexagone, ou Tarente, dans le sud de l’Italie, où se côtoient une raffinerie, une usine pétrochimique, un port commercial, une décharge industrielle et la plus grande aciérie d’Europe.

      Comment des territoires entiers ont-ils pu être ainsi abandonnés au pétrole ?
      Renaud Bécot2. L’industrie du pétrole et des hydrocarbures n’est pas une industrie comme les autres. Les sociétés pétrolières ont été largement accompagnées par les États. Comme pour le nucléaire, l’histoire de l’industrie pétrolière est étroitement liée à l’histoire des stratégies énergétiques des États et à la manière dont ils se représentent leur indépendance énergétique. L’État a soutenu activement ces installations destinées à produire de la croissance et des richesses. Pour autant, ces industries ne se sont pas implantées sans résistance, malgré les discours de « progrès » qui les accompagnaient.

      Des luttes ont donc eu lieu dès l’installation de ces complexes ?
      G. L. N. Dès le début, les populations locales, mais aussi certains élus, ont compris l’impact que ces complexes gigantesques allaient avoir sur leur environnement. Ces mobilisations ont échoué à Fos-sur-Mer ou au sud de Lyon, où l’installation de la raffinerie de Feyzin et de tout le complexe pétrochimique (le fameux « couloir de la chimie ») a fait disparaître les bras morts du Rhône et des terres agricoles... Quelques-unes ont cependant abouti : un autre projet de raffinerie, envisagé un temps dans le Beaujolais, a dû être abandonné. Il est en revanche plus difficile de lutter une fois que ces complexes sont installés, car l’implantation de ce type d’infrastructures est presque irréversible : le coût d’une dépollution en cas de fermeture est gigantesque et sans garantie de résultat

      Les habitants qui vivent à côté de ces installations finissent ainsi par s’en accommoder… En partie parce qu’ils n’ont pas d’autre choix, et aussi parce que les industriels se sont efforcés dès les années 1960-1970 et jusqu’à aujourd’hui de se conduire en « bons voisins ». Ils négocient leur présence en finançant par exemple des infrastructures culturelles et/ou sportives. Sans oublier l’éternel dilemme entre les emplois apportés par ces industries et les nuisances qu’elles génèrent. Dans le livre, nous avons qualifié ces arrangements à l’échelle des districts pétrochimiques de « compromis fordistes territorialisés ».

      Que recouvre ce terme de compromis ?
      R. B. En échange de l’accaparement de terres par l’industrie et du cortège de nuisances qui l’accompagne, les collectivités locales obtiennent des contreparties qui correspondent à une redistribution partielle des bénéfices de l’industrie. Cette redistribution peut être régulière (via la taxe professionnelle versée aux communes jusqu’en 2010, notamment), ou exceptionnelle, après un accident par exemple. Ainsi, en 1989, après une pollution spectaculaire qui marque les habitants vivant près de Lubrizol en Normandie, l’entreprise a versé 100 000 francs à la municipalité du Petit-Quevilly pour qu’elle plante quatre-vingts arbres dans la ville...

      Mais ce type de compromis a également été très favorable aux industries en leur offrant par exemple des allégements fiscaux de long terme, comme en Sicile près de Syracuse où se situe l’un des plus grands sites chimiques et pétrochimiques qui emploie plus de 7 000 personnes, voire une totale exonération fiscale comme en Louisiane, sur les rives du Mississippi. Des années 1950 aux années 1980, pas moins de 5 000 entreprises sur le sol américain – majoritairement pétrochimiques, pétrolières, métallurgiques ainsi que des sociétés gazières – ont demandé à bénéficier de ces exonérations, parmi lesquelles les sociétés les plus rentables du pays telles que DuPont, Shell Oil ou Exxon...

      Ces pratiques, qui se sont développées surtout lors des phases d’expansion de la pétrochimie, rendent plus difficile le retrait de ces industries polluantes. Les territoires continuent de penser qu’ils en tirent un bénéfice, même si cela est de moins en moins vrai.

      On entend souvent dire, concernant l’industrie pétrolière comme le nucléaire d’ailleurs, que les accidents sont rares et qu’on ne peut les utiliser pour remettre en cause toute une industrie… Est-ce vraiment le cas ?
      G. L. N. On se souvient des accidents de type explosions comme celle de la raffinerie de Feyzin, qui fit 18 morts en 1966, ou celle d’un stock de nitrates d’ammonium de l’usine d’engrais AZF à Toulouse en 2001, qui provoqua la mort de 31 personnes – car ils sont rares. Mais si l’on globalise sur toute la chaîne des hydrocarbures, les incidents et les accidents – y compris graves ou mortels pour les salariés – sont en réalité fréquents, même si on en entend rarement parler au-delà de la presse locale (fuites, explosions, incendies…). Sans oublier le cortège des nuisances liées au fonctionnement quotidien de ces industries, telles que la pollution de l’air ou de l’eau, et leurs conséquences sur la santé.

      Pour qualifier les méfaits des industries pétrochimiques, sur la santé notamment, vous parlez de « violence lente ». Pouvez-vous expliquer le choix de cette expression ?
      G. L. N. Cette expression, créée par l’auteur nord-américain Rob Nixon, caractérise une violence graduelle, disséminée dans le temps, caractéristique de l’économie fossile. Cette violence est également inégalitaire car elle touche prioritairement des populations déjà vulnérables : je pense notamment aux populations noires américaines de Louisiane dont les générations précédentes étaient esclaves dans les plantations…

      Au-delà de cet exemple particulièrement frappant, il est fréquent que ces industries s’installent près de zones populaires ou touchées par la précarité. On a tendance à dire que nous respirons tous le même air pollué, or ce n’est pas vrai. Certains respirent un air plus pollué que d’autres. Et ceux qui habitent sur les territoires dévolus aux hydrocarbures ont une qualité de vie bien inférieure à ceux qui sont épargnés par la présence de ces industries.

      Depuis quand la nocivité de ces industries est-elle documentée ?
      G. L. N. Longtemps, les seules mesures de toxicité dont on a disposé étaient produites par les industriels eux-mêmes, sur la base des seuils fixés par la réglementation. Pourtant, de l’aveu même de ceux qui la pratiquent, la toxicologie est une science très imparfaite : les effets cocktails ne sont pas recherchés par la toxicologie réglementaire, pas plus que ceux des expositions répétées à faibles doses sur le temps long. De plus, fixer des seuils est à double tranchant : on peut invoquer les analyses toxicologiques pour protéger les populations, l’environnement, ou les utiliser pour continuer à produire et à exposer les gens, les animaux, la nature à ces matières dangereuses. Ainsi, ces seuils peuvent être alternativement présentés comme des seuils de toxicité, ou comme des seuils de tolérance… Ce faisant, la toxicologie produit de l’imperceptibilité.

      R. B. Des études alternatives ont cependant commencé à émerger, avec des méthodologies originales. Au Canada, sur les territoires des Premières Nations en Ontario, au Saskatchewan précisément, une étude participative a été menée au cours de la décennie 2010 grâce à un partenariat inédit entre un collectif de journalistes d’investigation et un groupe de chercheurs. En distribuant très largement des kits de mesure, peu coûteux et faciles d’utilisation, elle a permis de démontrer que les populations étaient exposées aux sulfures d’hydrogène, un gaz toxique qui pénètre par les voies respiratoires. Grâce à cette démarche participative, des changements de règlementation et une meilleure surveillance des pollutions ont été obtenus. Il s’agit d’une réelle victoire qui change la vie des gens, même si l’industrie n’a pas été déplacée.

      Qu’en est-il des effets sur la santé de tous ces polluants ? Sont-ils documentés ?
      G. L. N. En France, les seuls travaux menés à ce jour l’ont été autour du gisement de gaz naturel de Lacq, exploité de 1957 à 2013 dans les Pyrénées. Une première étude, conduite en 2002 par l’université, concluait à un surrisque de cancer. Deux autres études ont été lancées plus récemment : une étude de mortalité dévoilée en 2021, qui montre une plus forte prévalence des décès par cancer, et une étude de morbidité toujours en cours. À Fos-sur-Mer, l’étude « Fos Epseal », conduite entre 2015 et 20223, s’est basée sur les problèmes de santé déclarés par les habitants. Ses résultats révèlent que près des deux-tiers des habitants souffrent d’au moins une maladie chronique – asthme, diabète –, ainsi que d’un syndrome nez-gorge irrités toute l’année qui n’avait jamais été identifié jusque-là.

      R. B. Ce que soulignent les collectifs qui évoquent des problèmes de santé liés à l’industrie pétrochimique – maladies chroniques de la sphère ORL, diabètes, cancers, notamment pédiatriques, etc. –, c’est la difficulté de prouver un lien de corrélation entre ces maladies et telle ou telle exposition toxique.

      L’épidémiologie conventionnelle ne le permet pas, en tout cas, car elle travaille à des échelles larges, sur de grands nombres, et est mal adaptée à un déploiement sur de plus petits territoires. C’est pourquoi les collectifs militants et les scientifiques qui travaillent avec eux doivent faire preuve d’inventivité, en faisant parfois appel aux sciences humaines et sociales, avec des sociologues qui vont recueillir des témoignages et trajectoires d’exposition, des historiens qui vont documenter l’histoire des lieux de production…

      Cela suppose aussi la mise au point de technologies, d’outils qui permettent de mesurer comment et quand les gens sont exposés. Cela nécessite enfin une coopération de longue haleine entre chercheurs de plusieurs disciplines, militants et populations. Car l’objectif est d’établir de nouveaux protocoles pour mieux documenter les atteintes à la santé et à l’environnement avec la participation active de celles et ceux qui vivent ces expositions dans leurs chairs.

      https://lejournal.cnrs.fr/articles/ces-territoires-sacrifies-au-petrole

  • Nel Mediterraneo non esistono stragi minori

    Mem.Med sul naufragio del 27 ottobre 2023 a #Marinella_di_Selinunte.

    Ahmed, Kousay, Bilel, Wael, Oussema, Souhé, Yassine, Sabrin, Fethi, Ridha, Yezin, Bilel, Mahdi questi sono i nomi di alcune delle persone scomparse a seguito del naufragio avvenuto a Marinella Selinunte in Sicilia (TP) il 27 ottobre 2023.
    Non numeri: erano circa 60 persone partite con un peschereccio da una spiaggia poco lontana da Mahdia, città costiera della Tunisia nord orientale. Sulla rotta per la Sicilia, verso Mazara, avevano viaggiato per alcuni giorni, uomini, donne e minori, tuttə di nazionalità tunisina. Poi, proprio poco prima di arrivare, il viaggio si è arrestato improvvisamente. Alcune persone sono riuscite a sopravvivere e a nuotare fino alla riva, altre hanno perso la vita, non soccorse in tempo, in una dinamica che ricorda molto quella che ha caratterizzato il massacro avvenuto a Steccato di Cutro il 26 febbraio 2023.

    L’indagine è ancora in corso, i fatti non sono chiari ma, da quanto ricostruito, sembrerebbe che a poca distanza dalla riva della spiaggia di Marinella di Selinunte, il peschereccio si sarebbe incagliato in una secca e questo avrebbe provocato il ribaltamento dell’imbarcazione e il successivo annegamento di diverse persone cadute in acqua.

    Nei giorni successivi 6 corpi sono stati recuperati dalla capitaneria di Porto, dalla Guardia Costiera e dai Vigili del fuoco: 5 corpi rinvenuti sulla spiaggia di Marinella di Selinunte e 1 sulla spiaggia di Triscina. Le persone disperse sarebbero almeno 10. Perciò il totale delle persone rimaste uccise sono tra le 15 e le 20.

    Le persone sopravvissute, minori e adulte, sono le uniche a conoscere le dinamiche dell’evento: hanno visto i corpi dellə loro compagnə galleggiare a pochi metri dalla riva e hanno dichiarato che moltə di loro sono rimastə in acqua mentre i soccorsi hanno tardato ad arrivare.
    Nonostante fossero decine le persone disperse, le ricerche dei corpi si sono fermate tre giorni dopo il tragico evento. Le persone sopravvissute sono state ricollocate nei centri siciliani di Porto Empedocle, Milo e Castelvetrano o sono partite in autonomia verso altre mete europee.
    La ricerca di verità

    La procura di Marsala sta conducendo un’inchiesta sull’accaduto. I 6 corpi, tutti maschili, sono stati inizialmente trasferiti a Palermo e sottoposti ad autopsia, nonché a prelievo del DNA e a raccolta dei dati post mortem per l’eventuale identificazione. Dopodiché sono stati riportati a Castelvetrano, 5 sono stati collocati nell’obitorio dell’ospedale locale e 1 al cimitero.

    A pochi giorni dall’accaduto ci siamo recate nel luogo della strage dove, sulla spiaggia deserta e bagnata dalla pioggia, giaceva riverso su un fianco il peschereccio di legno tunisino, semi abbattuto dalla mareggiata.
    Sulla battigia, tutto intorno al relitto, giacevano i resti dell’imbarcazione in pezzi e decine di indumenti delle persone che viaggiavano su quel peschereccio, alcuni oggetti personali e cibo. Uno scenario di guerra. Una guerra senza indignazione, senza riflettori. Consumata nel silenzio assoluto rotto solo dalle onde del mare e dalla pioggia.
    Sappiamo che capita spesso che gli oggetti delle persone in viaggio finiscono in fondo al mare o restano perduti nella sabbia. Quasi sempre le autorità non predispongono la loro conservazione e spesso le famiglie o le comunità di appartenenza non sono in loco per poterli recuperare per tempo. Così quegli oggetti così preziosi si trasformano in pezzi di una memoria mossa via dalle onde.


    Diverse sono le famiglie che nel corso delle settimane passate ci hanno contattato per avere supporto nella ricerca dellə parenti ancora dispersə nella strage del 27.10.2023. Ancora una volta, in mancanza di un efficace sistema di raccolta delle richieste, a livello locale e internazionale, le famiglie sperimentano un non riconoscimento di quella violenza e una delegittimazione delle perdite e del lutto: non se ne parla mediaticamente, le grandi organizzazioni non si attivano, le istituzioni tardano a rispondere, nonostante le famiglie rivendichino con forza verità e giustizia.
    Anche in questa circostanza, i tempi necessari all’identificazione delle salme sono lunghi e incerti, proprio in ragione del fatto che non c’è un lavoro coordinato e le procedure sono frammentate tra più attori: Procura, Medicina legale, Polizia giudiziaria, Consolato tunisino.

    Tra le segnalazioni che ci sono arrivate ci sono quelle delle famiglie di Adem e Kousay, giovani rispettivamente di 20 e 16 anni, originari di Teboulba e Mahdia.

    Adem, Kousay e la lotta delle famiglie

    Qualche settimana fa, in una giornata di novembre, ci siamo recate a Teboulba nella casa tunisina della famiglia di Adem. Sedute in cerchio nel cortile, mentre calava il tramonto, abbiamo ripercorso i fatti dell’evento e abbiamo aggiornato le famiglie delle informazioni raccolte in Sicilia.
    A partecipare all’incontro non c’erano solo la madre, la sorella, il padre e i parenti prossimi di Adem, ma anche tutta la comunità di quartiere, che da settimane vive con angoscia e rabbia questa sparizione.

    Omaima, la sorella di Adem, era seduta al centro del cerchio e pronunciava i nomi delle persone disperse, contandole sulla punta delle dita, come in una preghiera ripetuta.
    Tante sono state le domande poste: Perché non sono stati soccorsi? Erano arrivati, erano a pochi metri da terra! Le autorità hanno continuato a cercarli? È possibile che ci voglia tanto tempo per sapere se Adem è tra quei corpi? Lo vogliamo indietro, lo vogliamo vedere, vogliamo sapere.

    La famiglia ci ha raccontato anche che le autorità tunisine hanno fatto pressione sui genitori dellə giovani accusandoli di essere responsabili del viaggio in mare. Uno dei familiari è stato più volte convocato presso gli uffici di polizia locali per difendersi da queste accuse. Non hanno trovato un colpevole tra i sopravvissuti allora incolpano noi! ha detto il padre di Adem.

    Non è la prima volta che questo accade. Il processo di criminalizzazione della migrazione dal sud al nord del Mediterraneo, se non può colpire i cosiddetti presunti scafisti tra coloro che sopravvivono, scarica sulle famiglie delle persone disperse responsabilità da cui queste sono chiamate a difendersi in un momento tanto violento come quello che caratterizza la scomparsa di unə familiare in mare.
    Sappiamo bene che il silenzio permea le conseguenze di queste necropolitiche che si muovono verso un indirizzo sempre più securitario nella gestione delle migrazioni: il nuovo Patto UE sulla Migrazione legittima abusi e respingimenti che renderanno ancora più mortali le frontiere. Le morti in aumento sono strumentalizzate ai fini di implementare politiche di maggior chiusura, condannando inoltre chi sopravvive alle frontiere a essere reclusə e detenutə e chi cerca di fare luce sulla violenza ad essere destinatariə di una repressione feroce.
    Non è normale morire in frontiera

    Il naufragio di Selinunte è uno di quelli che non destano attenzione, che non infiammano i programmi televisivi, che non fanno scalpore. Sono morte “solo” 6 persone e ci sono “solo” una decina di persone disperse. Non si parla di morte violenta o di strage, si è parlato di incidente: è un naufragio “minore”. Avvenuto nello stesso mese in cui si celebra la Giornata nazionale della memoria per non dimenticare le vittime della migrazione, questo evento – come moltissimi altri – non ha però goduto della stessa attenzione dei “grandi” naufragi e la sua visibilità è dipesa solo grazie al lavoro di alcune brave giornaliste.
    Eppure questa strage, come le altre, interpella responsabilità politiche e collettive: è avvenuta a poche centinaia di metri dalle coste siciliane, a causa della negazione del diritto a muoversi e per assenza di soccorso di persone in difficoltà che prendono la via del mare. Come è avvenuto anche pochi giorni fa al largo della Libia, dove hanno perso la vita almeno 61 persone.
    Come Cutro e Lampedusa, anche questa è una strage da ricordare, una strage che si somma a tante altre sconosciute o rimosse, che insieme fanno migliaia di vite barbaramente spezzate.

    La stessa indifferenza ha colpito le morti delle persone i cui corpi nelle ultime settimane hanno raggiunto l’Isola di Lampedusa, come ha raccontato l’associazione Maldusa che opera sull’isola. Tra il 10 e il 17 novembre sono stati almeno 4 i naufragi e almeno 4 le persone che risultano disperse. Il 20 novembre un altro naufragio ha causato la morte di almeno una bimba di 2 anni e altri dispersi. Il 22 novembre un’altra barca di ferro è naufragata provocando la morte di almeno una donna ivoriana di 26 anni.

    La lotta dellə sopravvissutə e dellə familiarə ci ricorda che non esistano naufragi o stragi “minori”. Con loro ci opponiamo all’idea di una gerarchia delle vite determinata da privilegi attribuiti arbitrariamente ma accettati e normalizzati dall’opinione pubblica.

    Adem, Kousay e le altre 20 persone disperse partite il 26 ottobre da Mahdia non ci sono più e forse non torneranno. Sono ancora in corso gli accertamenti per determinare l’identità delle salme e, attraverso l’esame del DNA, attestare con certezza se Adem e Kousay sono tra i cadaveri recuperati.
    Ci sono però i loro nomi, le loro storie e, soprattutto, c’è la lotta delle loro famiglie: la madre di Adem, di cui suo figlio porta inciso il nome nel tatuaggio sul petto. Il padre di Adem che deve difendersi dai tentativi di criminalizzazione.

    Voglio sapere se il corpo appartiene a mio fratello. E poi voglio che si faccia giustizia, ha detto la sorella Oumaima guardandoci negli occhi, prima che lasciassimo il cortile della loro casa di Teboulba. Il suo volto infervorato non ci ha lasciato dubbi:

    Il loro dolore e la loro rabbia non sono minori a nessuno.

    https://www.meltingpot.org/2023/12/nel-mediterraneo-non-esistono-stragi-minori
    #27_octobre_2023 #Italie #naufrage #décès #migrations #réfugiés #mourir_en_mer #morts_en_mer #Sicile #identification #ceux_qui_restent #Selinunte

  • Oltre le sigle, la detenzione amministrativa si diffonde nelle procedure in frontiera e cancella il diritto di asilo ed i diritti di difesa

    1.Malgrado le pause indotte dal maltempo, continuano, e continueranno, gli arrivi dalla Tunisia e dalla Libia, e si avvicina il collasso del sistema di accoglienza già minato dai decreti sicurezza di Salvini e dal Decreto “Cutro” (legge n.50/2023). Il governo Meloni con un ennesimo decreto sicurezza, ma se ne attende un’altro per colpire i minori stranieri non accompagnati,” al fine di rendere più veloci i rimpatri”, cerca di raddoppiare i CPR e di creare di nuovi centri di detenzione amministrativa vicino ai luoghi di frontiera, meglio in località isolate, per le procedure accelerate destinate ai richiedenti asilo provenienti da paesi di origine “sicuri”. La legge 50 del 2023 (già definita impropriamente “Decreto Cutro”) prevede che il richiedente asilo, qualora sia proveniente da un Paese di origine sicuro, e sia entrato irregolarmente, possa essere trattenuto per 30 giorni, durante la procedura accelerata di esame della domanda di asilo presentata alla frontiera, al solo scopo di accertare il diritto ad entrare nel territorio dello Stato.

    Sul concetto di paese terzo “sicuro” non c’è ancora un accordo a livello europeo. Le conclusioni del Consiglio dei ministri dell’interno dell’Unione Europea riuniti a Lussembugo lo scorso 8 giugno sono state propagandate come una vittoria della linea tenuta dal governo Meloni proprio su questo punto, ma le previsioni della legge 50/2023, in materia di trattenimento ed espulsioni, non hanno ottenuto quella “copertura europea” che il governo italiano sperava. Per questo motivo sulle “scelte detentive” più recenti del governo Meloni con riferimento ai richiedenti asilo potrebbe intervenire prima la Commissione europea e poi la Corte di giustizia dell’Unione europea. Come sta già avvenendo per la previsione “manifesto”, di dubbia applicabilità, della garanzia finanziaria introdotta dalla legge 50 del 2023 e specificata dal Decreto legge 19 settembre 2023, n. 124, contenente Disposizioni urgenti in materia di politiche di coesione, per il rilancio dell’economia nelle aree del Mezzogiorno del Paese, nonche’ in materia di immigrazione. Una garanzia finanziaria che assieme ad altri requisiti, come la disponibilità di alloggio e documenti validi, potrebbe evitare il trattenimento amministrativo dei richiedenti asilo provenienti da paesi di origine sicuri. Secondo Amnesty International,“Si tratta di un provvedimento illegale. Non è pensabile che persone in fuga dal proprio paese possano disporre in Italia di un alloggio o di un conto in banca e quindi attivare una polizza fideiussoria. Subordinare la libertà delle persone richiedenti asilo a condizioni di fatto impraticabili configura una misura per porre coloro che arrivano in Italia automaticamente in detenzione. La detenzione automatica è arbitraria e vietata dal diritto internazionale”.

    Dunque, ciascun caso dovrà essere esaminato singolarmente, come adesso precisa la Commissione europea sull’ultimo “escamotage propagandistico” inventato dal Governo Meloni, la garanzia finanziaria che dovrebbero prestare (attraverso fideiussione) i richiedenti asilo provenienti da paesi di origine sicuri., Come se riuscissero ad avere immediatamente, subito dopo lo sbarco, la disponibilità finanziaria e i documenti di identità necessari per stipulare il contratto di fideiussione, Una norma manifesto, odiosa ma inapplicabile, dietro la quale si nascondono procedure accelerate che abbattono il diritto di asilo e rendono solo cartacee le garanzie di difesa, anche per il ricorso generalizzato alle videoconferenze, e per le difficoltà per i difensori, che vogliano davvero assolvere al loro ruolo, di ottenere tempestivamente la documentazione relativa al richiedente asilo che devono assistere in sede di convalida o per un ricorso contro la decisione di rigetto della domanda.

    2. Di fronte al fallimento delle politiche migratorie del governo Meloni, dopo l’annuncio, da parte dell’ennesimo Commissario all’emergenza, di un piano nazionale per la detenzione amministrativa, al fine di applicare “procedure accelerate in frontiera” in centri chiusi, dei richiedenti asilo, se provengono da paesi di origine definiti “sicuri”. si richiamano una serie di decreti ministeriali che hanno formato una apposita lista che non tiene conto della situazione attuale in gran parte dell’Africa, soprattutto nella fascia subsahariana, dopo lo scoppio della guerra civile in Sudan e il rovesciamento in Niger del governo sostenuto dai paesi occidentali. Non si hanno ancora notizie certe, invece, dei nuovi centri per i rimpatri (CPR) che si era annunciato sarebbero stati attivati in ogni regione italiana. Le resistenze delle amministrazioni locali, anche di destra, hanno evidentemente rallentato questo progetto dai costi enormi, per l’impianto e la gestione.

    I rimpatri con accompagnamento forzato nei primi sette mesi dell’anno sono stati soltanto 2.561 (+28,05%) rispetto ai 2.000 dello scorso anno. Nulla rispetto ad oltre 100.000 arrivi ed a oltre 70.000 richieste di asilo, conteggiati proprio il 15 agosto, quando il Viminale dà i suoi numeri, esibendo quando conviene le percentuali e lasciando nell’ombra i dati assoluti. Ed oggi i numeri sono ancora più elevati, si tratta non solo di numeri ma di persone, uomini, donne e bambini lasciati allo sbando dopo lo sbarco, che cercano soltanto di lasciare il nostro paese prima possibile. Per questo il primo CPR targato Piantedosi che si aprirà a breve potrebbe essere ubicato a Ventimiglia, vicino al confine tra Italia e Francia, mentre Svizzera ed Austria hanno già annunciato un inasprimento dei controlli di frontiera.

    La prima struttura detentiva entrata in attività lo scorso primo settembre, per dare applicazione, ancora chiamata “sperimentazione”, alle procedure accelerate in frontiera previste dal Decreto “Cutro”, è ubicata nell’area industriale tra i comuni confinanti di Pozzallo e Modica. dove da anni esiste un centro Hotspot, nella zona portuale, che opera spesso in modalità di “centro chiuso”, nel quale già da tempo è stata periodicamente limitata la libertà personale degli “ospiti”. Si tratta di una nuova struttura da 84 posti nella quale vengono rinchiusi per un mese coloro che provengono da paesi di origine definiti “sicuri”, prima del diniego sulla richiesta di protezione che si dà come scontato e del successivo tentativo di rimpatrio con accompagnamento forzato, sempre che i paesi di origine accettino la riammissione dei loro cittadini giunti irregolarmente in Italia. Le informazioni provenienti da fonti ufficiali non dicono molto, ma la natura detentiva della struttura e i suoi costi sono facilmente reperibili on line.

    In Sicilia si prevede anche l’apertura di “strutture di transito”, già appaltate, come quella che dovrebbe sorgere a Porto Empedocle, dove l’area di transito, che verrà ulteriormente potenziata, resta provvisoria, fino a quando non verrà realizzato l’hotspot a valle di contrada Caos a Porto Empedocle che sarà, come quello di Lampedusa, gestito dalla Croce Rossa. Altre “sezioni chiuse” per richiedenti asilo provenienti da paesi ritenuti “sicuri”, per cui si prevede un rimpatrio “veloce” potrebbero essere attivate nei centri Hotspot di Pozzallo e Lampedusa. Mentre i richiedenti asilo provenienti da paesi di origine “sicuri,” in caso di arrivi massicci e di indisponibilità di posti negli Hotspot, potrebbero finire anche nei centri di permanenza per i rimpatri, come i famigerati lager di Pian del Lago (Caltanissetta) e di Trapani (MIlo), da anni spazi di trattamenti disumani, di tentativi di fuga e di abusi sulle persone trattenute. Se non si tratta di annientamento fisico (Vernichtung), ma ci sono stati anche i morti, si può documentare in molti casi l’annientamento psichico degli “ospiti”, che dopo il diniego, in caso di mancato rimpatrio, potrebbero passare mesi su mesi rinchiusi in queste strutture, magari sotto psicofarmaci, come coloro che sono sottoposti al rimpatrio con accompagnamento forzato, tra i richiedenti asilo denegati che non abbiano fatto ricorso con effetto sospensivo o lo abbiano visto respingere.

    La normativa europea impone invece il rilascio delle persone trattenute nei centri di detenzione quando è evidente che non ci sono più prospettive di rimpatrio forzato nel paese di origine (Direttiva rimpatri 2008/115/CE, art.15.4), per la mancata collaborazione degli Stati di origine che non effettuano i riconoscimenti e non forniscono i documenti di viaggio.

    Altri “centri chiusi” potrebbero essere attivati a Messina (probabilmente nei locali del Centro di accoglienza ubicato all’interno della vecchia e fatiscente Caserma Gasparro) fantasiosamente denominato “CIPSI”, Centro di primo soccorso ed identificazione, ed a Catania, dove si sono recentemente sperimentate diverse strutture provvisorie, “tensostrutture”, nelle quali i potenziali richiedenti asilo, che diventano tali con la semplice manifestazione di volontà, anche prima della formalizzazione della domanda da parte delle autorità di polizia, sono stati trattenuti per giorni in condizioni di totale privazione della libertà personale, in assenza di convalida giurisdizionale.

    3. Il fallimento del sistema italiano dei centri di detenzione amministrativa è ormai documentato da anni, e sarà ancora più evidente con l’aumento dei termini di trattenimento fino a 18 mesi (12 per i richiedenti asilo).

    Con riguardo ai nuovi centri di detenzione per richiedenti asilo provenienti da paesi di origine “sicuri” non sembra eludibile una rigorosa verifica della legittimità del trattenimento in sede di convalida del giudice ordinario, e non del giudice di pace, come invece sembrerebbe prevedere la legge 50/2023 (ingiustamente definita ancora oggi “Decreto Cutro), trattandosi di richiedenti asilo che chiedono di fare valere un loro diritto fondamentale, e deve essere prevista una completa base legale con la indicazione precisa delle modalità di trattenimento -che ancora manca- conformi alla normativa europea (Direttiva procedure 2013/32/UE e Direttiva Accoglienza 2013/33/UE). Rimane a tale riguardo una grave violazione del principio di legalità in materia di misure detentive, che la Corte Costituzionale non ha ancora rilevato.

    In ogni caso il trattenimento amministrativo non può essere finalizzato esclusivamente al’esame della domanda di protezione, o per accertare il diritto all’ingresso nel territorio, come sembrerebbe affermare la legge 50/2023, perchè proprio nelle circostanze di limitazione della libertà personale che si riscontrano nei centri “chiusi” risulta più difficile avere contatti con organizzazioni che difendono i diritti umani e raccogliere prove per dimostrare la fondatezza della propria richiesta. Dal tenore della legge sembrerebbe che le strutture detentive riservate ai richiedenti asilo provenienti da paesi di origine ritenuti “sicuri” siano strutture extra-territoriali, come se le persone trattenute non avessero ancora fatto ingresso nel territorio nazionale, circostanza che legittimerebbe l’aggiramento dei principi costituzionali e delle Convenzioni internazionali. Si tratta invece di luoghi che non possono sottrarsi alla giurisdizione italiana, unionale e internazionale dove i diritti e le garanzie non possono essere riconosciuti solo sul piano formale per venire poi negati nelle prassi applicate dalle autorità di polizia. Dunque è il tempo delle denunce e dei ricorsi, mentre l’opinione pubblica sembra ancora rimanere ostaggio delle politiche della paura e dell’odio. Fondamentale l’accesso civico agli atti e la possibilità di ingresso di giornalisti ed operatori umanitari indipendenti, se occorre con gruppi di parlamentari, in tutti i centri in cui si pratica la detenzione amministrativa.

    4. Vanno comunque garantiti diritti di informazione ed accesso alle procedure ordinarie, e quindi nel sistema di centri aperti di accoglienza (CAS, SAI, CPSA) per tutti i richiedenti asilo che adducano a supporto della domanda gravi motivi di carattere personale, pure se provengono da paesi terzi ritenuti sicuri.

    L’ACNUR dopo una generale considerazione positiva delle procedure accelerate in frontiera, soprattuto nei casi in cui appare maggiormente probabile l’esito positivo della domanda di protezione, “Raccomanda, tuttavia, di incanalare in procedura di frontiera (con trattenimento) solo le domande di protezione internazionale che, in una fase iniziale di raccolta delle informazioni e registrazione, appaiano manifestamente infondate.
    In particolare, la domanda proposta dal richiedente proveniente da un Paese di origine sicuro non deve essere incanalata in tale iter quando lo stesso abbia invocato gravi motivi per ritenere che, nelle sue specifiche circostanze, il Paese non sia sicuro. Si sottolinea, a tal fine, la centralità di una fase iniziale di screening, volta a far emergere elementi utili alla categorizzazione delle domande (triaging) e alla conseguente individuazione della procedura più appropriata per ciascun caso”.

    I piani sui rimpatri “veloci” del governo Meloni non sono dunque applicabili su vasta scala, presentano caratteri fortemente discriminatori, ed avranno costi umani ed economici insostenibili. Se si spera negli accordi bilaterali e nel sostegno di Frontex, si dovrà comunque fare i conti con i ricorsi ai Tribunali in Italia ed in Europa, e con un ulteriore aggravamento delle crisi di legittimazione dei governi africani che accettano lo scambio della propria gente con una manciata di denaro.

    Una particolare attenzione dovrà rivolgersi alle persone vulnerabili per età, salute, genere e orientamento sessuale, ma anche per le ferite o per le torture subite durante il transito in Libia o in Tunisia. Una serie di condizioni che potrebbero di per sè legittimare il riconoscimento di uno status di protezione, a prescindere del paese di origine dal quale si è partiti.

    In ogni caso, dopo le decisioni di diniego da parte delle Commissioni territoriali, che potrebbero essere orientate da indirizzi politici, dovranno garantirsi tempi di esecuzione delle misure di allontanamento forzato che non cancellino la portata sostanziale del diritto al ricorso.

    Gli accordi bilaterali, come quelli con l’Egitto e la Tunisia, che prevedono procedure “semplificate”di rimpatrio, magari in aeroporto, senza la compiuta identificazione individuale,e senza un diritto effettivo di ricorso, vanno sospesi.

    Il provvedimento giudiziale che convalida la proroga del trattenimento deve contenere l’accertamento della sussistenza delle ragioni addotte a sostegno della richiesta (Cass. n. 5200/2023). Non si può continuare oltre con le decisioni di rigetto”fotocopia” o con le espulsioni ed i respingimenti con accompagnamento forzato adottati prima della convalida giurisdizionale. I termini di trattenimento amministrativo in assenza di una convalida giurisdizionale sono inderogabili. Come si rilevava al tempo dei centri di prima accoglienza e soccorso (CPSA) e dei Centri Hotspot, lo stesso vale oggi per i “centri di transito” e per i centri per richiedenti asilo provenienti da paesi di origine ritenuti “sicuri”, nelle more delle procedure accelerate in frontiera.

    Occorre ricordare che la Corte Europea dei diritti dell’Uomo, proprio con riferimento a cittadini tunisini, nel dicembre 2016, nel caso Khlaifia e altri c. Italia, e poi ancora quest’anno, nel caso J.A. c.Italia, ha condannato il nostro Paese per violazione, tra gli altri motivi, dell’articolo 5 della Convenzione per aver trattenuto per un periodo prolungato persone appena arrivate in Italia, senza una base legale e senza la possibilità di ricorso. Con riferimento alle nuove strutture detentive che il governo Meloni si accinge ad aprire, resta da verificare il rispetto dei principi affermati dalla Corte di Strasburgo e dei diritti fondamentali, a partire dal diritto di asilo costituzionale, sanciti dalla Costituzione italiana. Sarà anche l’occasione per verificare la legittimità costituzionale di molte disposizioni del decreto “Cutro” che, fin dalla entrata in vigore del provvedimento, hanno evidenziato sotto questo profilo gravi criticità, prima ancora che riuscissero ad avere concreta applicazione.

    https://www.a-dif.org/2023/09/26/oltre-le-sigle-la-detenzione-amministrativa-si-diffonde-nelle-procedure-in-fr

    #rétention #détention_administrative #frontières #migrations #asile #réfugiés #CPR #Italie #procédures_accélérées #pays_sûrs #pays_d'origine_sûrs #decret_Cutro #decreto_Cutro #garantie_financière #5000_EUR #5000_euros #decreto_Sud #Modica #Sicile #Porto_Empedocle #Messina #centres_fermés

    • Turning the Exception into the Rule

      Assessing Italy’s New Border Procedure

      Having promised its electorate a strong stance towards immigration, in January 2023 Italy’s new government adopted a reform that heavily curtailed immigrant rights to speed up return procedures. However, between September and October, several judgments issued by the Catania Tribunal declared it in violation of EU law (https://www.asgi.it/wp-content/uploads/2023/09/NON-CONVALIDA1.pdf). In particular, when requested to review the detention of asylum applicants, the judges found the new Italian asylum border procedure contrary to the Procedures Directive 2013/32 (https://eur-lex.europa.eu/legal-content/en/TXT/?uri=celex%3A32013L0032) and the Reception Conditions Directive 2013/33 (https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=celex%3A32013L0033).

      The judgments led to a backlash, with PM Meloni and other members of the government accusing them of being politically motivated. One minister even published a video on social media showing a judge of the Catania Tribunal taking part in a pro-migrant rights demonstration in 2018, thus accusing her of partiality.

      Such political attacks (https://www.associazionemagistrati.it/doc/4037/lanm-sul-caso-catania.htm) must always be condemned, for they pose a significant threat to judicial independence and thus Italian democracy. Yet, they are particularly unwarranted given that the Catania Tribunal’s judges were correct in finding the new Italian border procedures incompatible with EU law.

      Detention as the Rule for Asylum Seekers

      The 2023 reform (https://www.normattiva.it/atto/caricaDettaglioAtto?atto.dataPubblicazioneGazzetta=2023-03-10&atto.codice) of Italy’s asylum system included the introduction of an accelerated border procedure which allows for the detention (https://www.questionegiustizia.it/articolo/la-bestia-tentacolare) of asylum seekers „exclusively to determine the applicant’s right to enter the territory“ (Art. 6 bis, Law Decree 142/2015).

      This new procedure is applied when an asylum application is made „at the border or in a transit zone“ by a person who either a) evaded or attempted to evade border controls, or b) hails from a safe country of origin, which were determined by a Ministerial Decree in 2019 (https://www.esteri.it/mae/resource/doc/2019/10/decreto_paesi_sicuri.pdf), later updated in 2023 (https://www.gazzettaufficiale.it/eli/id/2023/03/25/23A01952/sg).

      Another Ministerial Decree (https://www.gazzettaufficiale.it/eli/id/2019/09/07/19A05525/sg) identified the „border and transit zones“ where the border procedure can be used, without providing a clear definition of these concepts nor explaining the distinction between them. Instead, it lists 16 provinces where the procedure applies (Trieste, Gorizia, Cosenza, Matera, Taranto, Lecce, Brindisi, Caltanissetta, Ragusa, Syracuse, Catania, Messina, Trapani, Agrigento, Cagliari, and South Sardinia).

      Finally, the law specifies that asylum seekers are to be detained unless they submit a passport (or equivalent document) or provide a financial guarantee of € 4,938.00 (https://www.gazzettaufficiale.it/eli/id/2023/09/21/23A05308/sg). This amount was allegedly calculated with reference to the cost of suitable accommodation, repatriation, and minimum means of subsistence. The sum can be provided through a bank guarantee or an insurance policy, but solely by the asylum seekers themselves, not by third parties.

      [voir aussi: https://seenthis.net/messages/1018093]

      Following a recent increase in migrant flows from Tunisia, the Italian authorities extensively relied on the new border procedure to detain several Tunisian citizens on the ground that they come from a “safe country of origin” (https://www.questionegiustizia.it/rivista/articolo/la-protezione-dei-cittadini-stranieri-provenienti-da-cd-paesi-sic). However, on September 29 (https://www.asgi.it/wp-content/uploads/2023/09/NON-CONVALIDA1.pdf) and October 8 (https://www.questionegiustizia.it/data/doc/3650/2023-tribunale-catania-8-10-2023-non-convalida-oscurato.pdf), the Catania Tribunal issued a series of similar rulings in which it annulled the detention orders because they were in conflict with EU law. In the following sections, we analyze and expand the three main arguments advanced by the Tribunal, showing that they were largely correct in their findings that the new Italian border procedure exceeds what is permissible under EU law.

      The ‘Border’ under EU Law

      The first argument made by the Catania Tribunal regards the correct initiation of a border procedure. According to the judge, the procedure was not applied „at the border“, as understood by EU law (Art. 43 Directive 2013/32). Indeed, the applicants arrived and made their asylum application in Lampedusa (province of Agrigento) but the detention was ordered several days later in Pozzallo (Ragusa province) when the applicants were no longer „at the border.“ Because the border procedure (involving detention) was utilized at a later stage and in a different place, it was not appropriately initiated.

      In support of the Catania Tribunal’s conclusion, we should recall that Article 43 the Procedures Directive requires a spatial and temporal link between the border crossing and the activation of the border procedure (https://eur-lex.europa.eu/legal-content/en/TXT/?uri=celex%3A32013L0032). Although the Directive does not define the terms „border“ or „transit zone“, it clearly distinguishes these areas from other „locations in the proximity of the border or transit zone“ (Article 43(3)), where applicants can be exceptionally accommodated but never detained. The distinction between the border and other places in its vicinity suggests that the procedure provided for in Art. 43 can only be applied in narrow and well-defined areas or in pre-identified transit zones (such as the Hungarian transit zones examined by the Court in FMS and Commission v Hungary).

      Other EU law instruments support this narrow interpretation of the “border” concept. Regulation 1931/2006 defines a „border area“ as a delimited space within 30 km from the Member State’s border. In the Affum case, the Court also called for a narrow interpretation of the spatial concept of „border.“ There, the Court clarified that the Return Directive allows Member States to apply a simplified return procedure at their external borders in order to „ensure that third-country nationals do not enter [their] territory“ (a purpose which resonates with that of Art. 8(3)(c) Reception Directive). However, such a procedure can only be applied if there is a „direct temporal and spatial link with the crossing of the border“, i.e. „at the time of the irregular crossing of the border or near that border after it has been crossed“ (par. 72).

      By contrast, under the Italian accelerated procedure, the border has blurred contours. The new procedure, relying on the “#fiction_of_non-entry” (https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/STUD/2020/654201/EPRS_STU(2020)654201_EN.pdf), can be carried out not only „at“ the border and in transit zones or in areas territorially „close“ to the border, but in entire provinces in southern and northern Italy. This far exceeds the narrow definition of border or border area derived from EU law.

      The Regulation of Detention under EU Law

      The second argument of the Catania Tribunal turned on the lack of motivation for the detention orders. The applicants were detained solely because they were from Tunisia, did not submit a valid passport nor pay the bail. As such, the orders lacked any case-by-case assessment of the applicant’s individual circumstances, and they did not apply the proportionality and necessity principles, as prescribed by EU law under art. 8(2) Directive 2013/33 and art. 52 and 6 of the Charter.

      Indeed, even if a border procedure is correctly initiated, Italy’s new provisions on the detention of asylum seekers do not meet the requirements of Article 8(2) of the Reception Directive. According to the CJEU, this authorizes asylum seekers‘ detention “only where, following an assessment carried out on a case-by-case basis, that is necessary” and where other less coercive measures cannot be applied effectively. (ex multis, FMS, par. 258; VL, par. 102; M.A., par. 82).

      Italy’s norms contain no reference to the principles of necessity and proportionality nor to the need for a case-by-case assessment (Art. 6 bis D. Lgs. 142/2015). In so far as the Italian provisions allow for an automatic application of detention whenever the border procedure is activated, they are incompatible with Art. 8(2) of the Reception Directive. In light of the primacy and direct effect of EU law, Italian public authorities are required to give direct application to the principles of proportionality and necessity and to carry out an individual assessment, even if not directly foreseen by Italian law.
      The Possibility of Bail

      Finally, the Catania Tribunal argued that the financial guarantee to avoid detention is contrary to EU law. The Tribunal observed that the guarantee is not used as an alternative measure to detention, but rather as an ‚administrative requirement‘ that, if not complied with, leads to detention. According to the judge, this renders it incompatible with Articles 8 and 9 of the Reception Directive 2013/33 which “preclude[s] an applicant for international protection being placed in detention on the sole ground that he or she is unable to provide for his or her needs.”(at 256).

      As rightly noted by Savino, EU law does not prohibit the use of financial guarantees; to the contrary, Article 8(4) mentions it as a legitimate alternative to detention. However, both scholars and the European Asylum Agency maintain that the guarantee shall be proportionate to the means of the applicant in order to avoid discriminatory effects. The EUAA Guidelines on asylum seeker detention further specify that:

      “the amount should be tailored to individual circumstances, and therefore be reasonable given the particular situation of asylum seekers, and not so high as to lead to discrimination against persons with limited funds. Any failure to be able to do so resulting in detention (or its continuation), would suggest that the system is arbitrary.”

      It is doubtful whether the financial guarantee in its current legal design can be considered an “effective” alternative to detention (Art.8(4)). Its high amount (€4,938.00) and procedural requirements make it practically impossible for asylum applicants to rely upon it. In particular, they are required to deposit the sum upon arrival, through a bank guarantee or an insurance policy, which are concretely impossible for them to obtain. Moreover, the financial guarantee is the only alternative to detention provided by the new Italian law, while migrants detained under other circumstances can rely upon more alternative measures.

      Taken together, it means that the measure is designed in a discriminatory way and is neither effective nor proportionate.

      Concluding Thoughts

      Several aspects of the new law foresee a system in which the border procedure is systematically applied, rendering detention the rule, instead of the exception. This follows from the geographic expansion of the “borders areas and transit zones”, the automatic (indiscriminate) application of the safe country of origin concept, the lack of a proportionality assessment, and the practical impossibility of applying the only alternative measure foreseen.

      More and more Italian courts are annulling detention orders, on the grounds that the Italian border procedure is in conflict with EU law. While the Italian government considers this an unacceptable form of judicial activism, this blog has shown that the judges’ concerns are well-founded.

      Member States’ courts are “EU law judges”, they must give precedence to EU law and general principles and set aside any incompatible national law. The recent personal attacks against some of the judges show that the government struggles to come to terms with this thick form of judicial review which takes seriously European and human rights standards.

      https://verfassungsblog.de/turning-the-exception-into-the-rule
      #exception #justice #détention #rétention #détention_administrative #décret #procédure_accélérée #garantie_financière #5000_EUR #chantage #caution #decreto_Cutro #décret_Cutro #5000_euros #tribunal_de_Catane #procédure_frontière #directive_procédures #zone_de_transit #proximité #distance #zone_frontalière #directive_retour #frontière_extérieure #fiction_de_non-entrée

      –-

      La partie sur les frontières ajouté à cette métaliste autour de la Création de zones frontalières (au lieu de lignes de frontière) en vue de refoulements :
      https://seenthis.net/messages/795053

  • #Frontex sbarca a #Messina e #Reggio_Calabria per schedare i migranti

    Frontex, la famigerata agenzia europea schierata nella guerra contro le migrazioni e i migranti, invierà in Italia team mobili con circa 30 “esperti” per contribuire a un “supporto aggiuntivo” alle operazioni di registrazione e identificazione dei migranti nei “porti di arrivo” di Messina e Reggio Calabria.

    L’arrivo nello Stretto degli “agenti” per le schedature Frontex fa parte del nuovo pacchetto di “aiuti” Frontex al governo italiano nella guerra alle migrazioni nel Mediterraneo centrale.

    Previsti il raddoppio delle ore di volo dei pattugliatori e dei droni di sorveglianza in mare e “l’offerta” di immagini satellitari “aggiuntive” sulle principali aree di partenza delle imbarcazioni dei migranti in Tunisia.

    Frontex schiera attualmente una quarantina di agenti e ufficiali a Lampedusa “per aiutare le autorità italiane all’identificazione e registrazione delle persone che arrivano nell’isola”; inoltre ha schierato un pattugliatore marittimo in porto, “In aggiunta, un drone a Malta sta assistendo nella attività di sorveglianza aerea e pronto allarme”, aggiunge l’agenzia Ue. “Si sta valutando anche di inviare ulteriori ufficiali a Lampedusa e di accrescere il numero di ore di pattugliamento dell’imbarcazione navale dislocata nell’area e di supportare gli sforzi per combattere i gruppi criminali coinvolti nel traffico di essere umani“.

    https://www.osservatoriorepressione.info/frontex-sbarca-messina-reggio-calabria-schedare-migranti
    #Italie #Sicile #Calabre #Messine #migrations #asile #réfugiés #identification #enregistrement #ports

  • Viaggio nelle serre della Fascia trasformata, dove anche i minori sono costretti a lavorare

    Nelle serre del ragusano più di 28mila lavoratori vivono in gravi condizioni di sfruttamento. Tra questi anche i figli dei braccianti, spesso costretti a lavorare già a 10 anni. A Marina di Acate, però, alcune realtà tentano di dare loro la possibilità di costruirsi un futuro diverso. Il nostro reportage.

    Ai bordi della strada provinciale 31 che collega Scoglitti (Ragusa) a Gela (Caltanissetta), il paesaggio si ripete immutato per chilometri: una lunga distesa di serre con bianchi teloni di plastica che ne nascondono l’interno. Tutto sembra fermo, immobile. Solo in pochi casi, dai piccoli squarci nelle coperture, si può intravedere la coltura o qualcuno al lavoro.

    È il paradosso di questa fascia costiera, tutt’altro che ferma, che si estende da Ispica ad Acate per oltre 20 chilometri di larghezza e 80 di lunghezza e vede più di 5.200 aziende agricole attive tutto l’anno con almeno 28mila lavoratori coinvolti. Anche tanti minori. “Questa mattina una ragazza, avrà avuto 13 anni, mi ha guardato dicendomi ‘Io, qui, vedo solo plastica’. In quella frase, c’è un orizzonte che diventa un muro, un confine verso il futuro che non è poroso perché tutto sembra immutabile”, sospira Alessandro Di Benedetto, psicoterapeuta che lavora con Emergency, che incontriamo a fine luglio a Marina di Acate (RG).

    Il centro “Orizzonti a colori” è nato a gennaio 2022 ed è un’oasi felice a Marina di Acate che interrompe bruscamente il ripetersi delle serre nella cosiddetta Fascia trasformata, soprannominata così perché le dune di sabbia sono state sostituite, anno dopo anno, dalla plastica delle serre. Un grande cancello “nasconde” un prato su cui si affaccia una grande struttura di colore giallo con un arcobaleno che taglia a metà la facciata. La struttura, in realtà, è già da dieci anni attiva come presidio stabile nato dalla volontà della Caritas di Ragusa che voleva a tutti i costi creare un punto di riferimento nella zona.

    “Appena arrivati avevamo difficoltà addirittura a far conoscere che era nato un centro in cui poter ricevere assistenza materiale, legale e sanitaria -racconta Vincenzo La Monica, responsabile dell’associazione I tetti colorati, braccio operativo del presidio locale di Caritas italiana-. Le serre sono terreni privati, non potevamo accedervi direttamente, così abbiamo preparato dei volantini in diverse lingue facendone una specie di aeroplanini di carta che lanciavamo oltre i muri delle aziende agricole”.

    Il disperato tentativo di far uscire le persone e farle entrare in contatto con i servizi fotografa efficacemente quello che, quotidianamente, succede lungo tutta la Fascia trasformata. Persone senza documenti che spesso comprano residenze fittizie pagando circa 700 euro per sei mesi in cittadine anche a cento chilometri di distanza. E così le famiglie “spariscono” formalmente da quel territorio. E non solo uomini adulti. “In questa zona per la prima volta è stata data la possibilità ai lavoratori di portare la propria famiglia in loco -spiega Alessia Campo, collega di La Monica-. Così, all’interno di queste serre è cominciato anche ad aumentare anche il numero di donne e soprattutto di minori”. Difficile dire quanti siano.

    L’ultimo rapporto di Save the children “Piccoli schiavi invisibili”, pubblicato a fine luglio e dedicato proprio alla condizione dei figli dei braccianti, evidenzia che “molti rminori sono impiegati nell’azienda di famiglia già a partire dai dieci anni, anche se non tutti i giorni […]; altri invece supponiamo che lavorino quotidianamente nell’azienda di famiglia”.

    Per questo motivo nel centro “Orizzonti a colori” i più giovani sono diventati la priorità individuano nell’accesso alla scuola uno dei pilastri su cui lavorare. “Prima di arrivare all’emersione di un’eventuale condizione di sfruttamento -spiega Valeria Bisignano di Save the children, coordinatrice del progetto ‘Liberi dall’invisibilità’- tentiamo di agganciarli attraverso l’accompagnamento scolastico. Sono ragazzi che devono scegliere tra il lavoro, lo studio, e a volte hanno la responsabilità dei fratelli più piccoli”.

    Così circa 60 ragazzi durante l’anno si recano al Centro per essere accompagnati nel percorso scolastico. Un percorso tortuoso, anche per motivi strettamente “logistici”. Le scuole più vicine a Marina di Acate distano 12 chilometri -ad Acate (RG)- oppure più di 20 dal limitrofo comune di Vittoria (RG). Per Acate il costo è di due euro al giorno per bambino, per Vittoria lo scuolabus esiste ed è gratuito, ma è assicurato solo per elementari e medie, non c’è per le scuole dell’infanzia e per la secondaria di secondo grado. Anche i due euro a viaggio sono spesso troppo per chi per una giornata di lavoro dovrebbe guadagnare circa 60 euro -“Molto meno nella realtà, circa 35/40”, racconta La Monica- e per cui, tra l’altro, l’assenza dell’aiuto del figlio pesa sulla capacità di soddisfare le richieste del datore di lavoro.

    “Per questo motivo, nell’ultimo anno, abbiamo deciso di creare delle borse di studio per chi veniva nel Centro e continuava gli studi. Dovevamo ‘monetizzare’ il loro tempo speso qua”, continua Alessia Campo di Caritas, sottolineando come siano bambini che vivono completamente isolati dalla realtà e che spesso non incontrano nessuno se non la loro famiglia. “Non mi scorderò mai di quando un giorno un ragazzo mi ha chiesto: ‘Come si fa a fare amicizia?’”. Da quella domanda è nato il laboratorio “Prendersi cura” che insegna ai ragazzi a riconoscere le proprie emozioni e a relazionarsi con esse. E anche i laboratori teatrali, un filo rosso che lega gli anni di vita di questo luogo, prima presidio e poi centro “Orizzonti a colori”, aiutano i più giovani a prendersi quella parola e quegli spazi che spesso gli sono negati. “Il primo anno abbiamo organizzato uno spettacolo teatrale con 18 partecipanti che inscenavano una ‘Cenerentola’ rivisitata in cui il principe azzurro portava i ragazzi a scuola”, ricorda La Monica. A giugno, uno spettacolo finale del laboratorio curato da Tetti colorati nell’ambito del progetto di Save the children ha visto oltre 160 spettatori adulti partecipare: circa metà e metà tra italiani e stranieri.

    Già perché nella Fascia trasformata lo sfruttamento non riguarda solamente gli stranieri. “Chi non ha un permesso di soggiorno è sicuramente più vulnerabile e ricattabile -spiega Giorgio Abbate, responsabile del progetto Diagrammi per la Flai-Cgil- ma le terribili condizioni di lavoro riguardano anche le persone italiane”.

    Sedici, diciassette ore di lavoro a circa cinque euro all’ora. E nei giorni in cui la Sicilia brucia e le temperature toccano record mai raggiunti, nelle serre il lavoro non si è fermato. “Siamo riusciti a concordare che si lavorasse solo in fasce orarie più tarde ma, per esempio, chi lavora nei magazzini ha continuato a fare turni di lavoro ‘normali’ con temperature che raggiungevano i 40 gradi all’interno dei capannoni”, spiega Abbate. Mancano i controlli -anche perché c’è un solo ispettore del lavoro per tutta la provincia di Ragusa- e manca soprattutto un sistema economico capace di premiare chi è onesto.

    “Ci sono datori di lavoro che nonostante enormi margini di guadagno continuano a sfruttare i lavoratori, altri sono vittime loro stessi: i prezzi della concorrenza sono troppo bassi per potere garantire salari adeguati, e il costo del lavoro è il primo su cui tagliare per sopravvivere”, osserva Abbate. Un contesto difficile e spesso omertoso: non si sa ancora nulla della morte di Daouda Diane, giovane di origine ivoriana, operatore e mediatore di un Centro di accoglienza di Acate, che è scomparso nel nulla il 2 luglio 2022 nel tragitto tra la sua casa di Acate e la sede del cementificio Sgv Calcestruzzi, dove stava lavorando temporaneamente. Il giorno della sua scomparsa aveva girato due video nel cantiere nei quali denunciava le condizioni di insicurezza in cui lavorava; in uno dice: “Qui si muore”. E il procuratore di Ragusa Fabio D’Anna ha invitato più volte i cittadini di Acate a collaborare mentre cinque appartenenti alla società Sgv Calcestruzzi sono stati iscritti nel registro degli indagati nel fascicolo aperto per omicidio volontario e occultamento di cadavere.

    Non molti “braccianti” sono disposti a denunciare le condizioni di lavoro. Per molti la vita nelle serre è un passaggio. Due, tre anni di lavoro per poi riuscire a trovare un altro impiego. Per chi ha meno strumenti, invece, questa condizione rischia di occupare un tempo di vita molto più lungo. “E questo genera grande sofferenza -spiega Alessandro Di Benedetto di Emergency-. Spesso si generano delle dipendenze, soprattutto di alcol, perché ogni giorno il lavoro nelle serre ricorda il fallimento di un percorso migratorio non concluso come si sperava”.

    Ma la denuncia, spesso, non è una soluzione adeguata per chi ha comunque bisogno di ricevere un salario per sopravvivere o aiutare le famiglie nel Paese d’origine. Sono coperte dal silenzio, spesso, anche le violenze subite dalle donne che vivono una condizione di maggior vulnerabilità. “Abbiamo aperto degli sportelli di ascolto a loro dedicati -spiega La Monica-. Ascoltiamo storie di violenza domestica nella maggior parte dei casi, ma a volte anche da parte dei datori di lavoro. Ci hanno raccontato che i bagni delle serre sono trasparenti e i caporali le osservano mentre vanno ai servizi, piuttosto che mentre lavorano e magari, per il caldo, indossano vestiti scollati”.

    Al centro “Orizzonti a colori” il difficile contesto non scoraggia gli operatori. “Noi continuiamo a fare il nostro, ma non possiamo sostituirci alle istituzioni, che stiamo quindi cercando di coinvolgere”, sottolinea Bisignano di Save the Children. “I lavoratori sono invisibili, ma le serre no. Quello che succede qui è tutto alla luce del sole”, gli fa eco il referente della Cgil Abbate. Così, sono le singole storie a dare un significato al lavoro di tutti i giorni. Come quella di Adina (nome di fantasia), figlia di braccianti, che a inizio agosto ha cominciato uno stage in un importante albergo di Roma dopo aver concluso le scuole superiori. Una storia di riscatto cresciuta nel mare bianco delle serre della Fascia trasformata.

    https://altreconomia.it/viaggio-nella-fascia-trasformata-dove-i-minori-pagano-il-prezzo-piu-alt
    #Ragusa #Sicile #Italie #agriculture #exploitation #travail #conditions_de_travail #Ispica #Acate #mineurs #enfants #Orizzonti_a_colori #Fascia_trasformata #néo-esclavage #esclavage_moderne

  • I #villani

    2018, dans un monde dominé par l’agriculture et la pêche industrielle, nous allons suivre aux quatre coins de l’Italie, quatre #paysans et deux #pêcheurs qui ont décidé de pratiquer leur métier comme autrefois, dans le respect de la nature. Depuis #Alcamo en #Sicile nord occidentale avec Salvatore, à #Baselice au cœur de la #Campanie avec Modesto, à #Trambileno dans le #Trentin avec Luigina, jusqu’au port du vieux #Tarente avec les frères Galasso, nous découvrons des réalités d’aujourd’hui qui nous sont totalement inconnues. Des paysans libres qui ne suivent pas les règles imposées par l’Union européenne et ses lois liberticides qui assassinent la biodiversité, pour produire leurs fromages, leurs tomates, leurs confitures ou bien leurs moules. Le point commun entre tous ces travailleurs, c’est cette volonté de bien faire, cet amour pour leur métier, ce respect pour la nature dont ils dépendent ainsi que les conditions de vie bien difficiles qui en découlent. Il y a en filigrane la voix off de ce vigneron Lombard, Lino Maga, qui relie les destins croisés de ces survivants dont il faut espérer qu’ils feront des émules.

    « Pour bien manger, il faut respecter un certain rythme : celui de la cuisine, des saisons. Il faut aussi respecter la terre et la mer, tout ce que la modernité en réalité ne fait plus. C’est ainsi que naît cette nouvelle exigence : vivre comme autrefois dans notre temps présent. En quinze ans de travail, à travers mes livres et mes spectacles, j’ai essayé de montrer les liens entre la cuisine et l’art, de dire ce que représentait pour moi la cuisine. Ce qui m’émeut et que je veux partager, c’est l’existence de ces personnes qui sont capables de créer des gestes et de construire autour un savoir vivant. Leur existence est primordiale. Le documentaire est l’instrument qui peut permettre que cette rencontre se réalise : je ne renonce pas à mon point de vue mais celui-ci se fond dans leur réalité. »

    https://festival-villerupt.com/title-item/i-villani

    #film #documentaire #film_documentaire
    #Italie #agriculture #portraits #

  • La mafia dei Nebrodi pascola libera tra i fondi Ue
    https://irpimedia.irpi.eu/farmsubsidy-nebrodi-mafia-politica-agricola-ue

    Un processo in Sicilia svela una delle più grandi frodi europee con i fondi Ue per l’agricoltura. Ma le cifre potrebbero essere ancora più grandi. E mostrano la necessità di cambiare i meccanismi di prevenzione Clicca per leggere l’articolo La mafia dei Nebrodi pascola libera tra i fondi Ue pubblicato su IrpiMedia.

  • La corsa ai suoli agricoli italiani dei nuovi “lupi solari”: una speculazione da fermare

    Mediatori immobiliari senza troppi scrupoli vanno alla caccia di terreni assediando agricoltori, meglio se vecchi, stanchi o indebitati, offrendo loro cifre più alte del valore di mercato. È il risultato di una transizione energetica impostata male e gestita peggio. E che favorisce i ricchi a scapito dei poveri. L’analisi-appello di Paolo Pileri.

    “Professore, come comportarsi quando aziende del fotovoltaico contattano offrendo cifre parecchio allettanti per acquisire suoli agricoli per installarci pannelli (non “agrivoltaico”)? Grazie”. È il messaggio che ho ricevuto una mattina di marzo alle dieci. Non è il primo che ricevo e temo non sarà l’ultimo.

    Diciamo però che sono la minima parte della minima parte dei casi che ci saranno in giro per le nostre campagne, letteralmente assaltate da mediatori immobiliari senza troppi scrupoli che vanno alla caccia di terreni assediando agricoltori, meglio se vecchi o stanchi o indebitati, così sono più facili da convincere a vendere offrendo loro cifre più alte del valore di mercato dei terreni agricoli.

    È quanto abbiamo sempre temuto e detto fin dall’inizio delle prime versioni del Piano nazionale di ripresa e resilienza. È il risultato di una transizione energetica fatta partire sgommando e sbandando alla prima curva. Una corsa partita sciaguratamente senza regole (ma probabilmente hanno voluto così) che ha fatto drizzare le antenne a tutti gli speculatori dell’energia che hanno a loro volta sguinzagliato mediatori, geometri, architetti e perfino sindaci a cercare terre da comprare.

    Per convincere gli agricoltori stanno usando la leva della fretta. Mostrano tanti soldi e gli dicono che è questo e solo questo il momento giusto per vendere, inducendo il proprietario a decidere senza pensarci troppo. Questo sarebbe il libero mercato? Ho saputo di funzionari di società energetiche che si sono presentati negli uffici di piccoli Comuni facendo pressione per ottenere segnalazioni di terreni e di possibili persone facilmente convincibili a vendere. Pazzesco, eppure accade. E continuerà ad accadere dappertutto.

    Il messaggio di stamattina arrivava dal Friuli. Quando tutti questi speculatori solari avranno acquistato terre per fare i loro comodi, cominceranno a bussare minacciosi alle porte delle Regioni e del governo (che nel frattempo hanno emesso solo leggi deboli e regolamenti colabrodo) per chiedere facilitazioni e norme che deroghino alle poche regole che esistono, che non mettano loro i bastoni tra le ruote così da poter mettere a terra i pannelli che vogliono nel tempo che vogliono. Loro vogliono metterli a terra, non gli interessa l’agrivoltaico che, comunque (e lo ribadisco) è un dramma lo stesso per l’agricoltura, il paesaggio e il suolo.

    Agli speculatori solari non basta massimizzare i loro guadagni, vorranno anche essere celebrati come eroi green: non mi stupirà vederli sponsorizzare il prossimo festival di Sanremo o il campionato di calcio o magari le Olimpiadi 2026. E puntualmente la politica li porterà in trionfo.

    Possibile che non riusciamo in questo Paese a fare una cosa bene e nell’interesse di tutti e dell’ambiente? Possibile che non riusciamo a proteggere i deboli e frenare quelli che tirano fuori sempre le unghie per graffiare? Qui ci vuole poco. Essendo in clamoroso ritardo sulla pannellizzazione, avevamo (e forse abbiamo ancora) il vantaggio di costruire una regia pubblica forte, intelligente e senza stupidi compromessi, in grado di orientare il mercato nella direzione zero impattante e zero esclusiva. Già perché questo far west della caccia alle terre solari è tutto a vantaggio dei ricchi che hanno i soldi contanti contro i poveri cristi agricoltori che, alla fine, cederanno. Non sono i piccoli e poveri risparmiatori che stanno cercando terre per mettere pannelli. Non siamo davanti a una transizione energetica che sta proteggendo i più poveri.

    Per non parlare delle lunghe mani delle mafie, della ‘ndrangheta. Chissà che non stia già accadendo. Il governo e i governi regionali stanno monitorando? Oppure sono presi dal dare la caccia ai lupi che si aggirano per Courmayeur o nel Monferrato o in Val Seriana? Perché questo fa notizia anche se quei lupi naturali non fanno alcun male, se non a qualche gallina o pecora (che puntualmente mamma Stato ripaga), mentre i lupi solari non fanno notizia eppure sono pericolosissimi, famelici e ridurranno in brandelli paesaggi e agricolture.

    Dobbiamo tutti insieme stanare questi lupi solari e non smettere di denunciare questa assurda pratica che inoltre spopolerà le terre agricole più di quanto già sono spopolate. Dobbiamo chiedere ai governi, regionali e statale, di intervenire per disciplinare la questione una volta per tutte e in modo uniforme sul territorio nazionale. Non possiamo permetterci consumi di suolo solari, né possiamo permetterci di ferire mortalmente l’agricoltura, non possiamo permettere di perdere produzione alimentare, non possiamo perdere agricoltori. I pannelli solari vanno posizionati sui tetti dei capannoni logistici, commerciali e industriali prima di tutto, su tettoie da realizzare in tutti i posteggi pubblici con più di 50 auto, sopra gli impianti di depurazione, nelle stazioni di rifornimento carburanti, lungo le autostrade, e così via. Solo quando avremo finito di piazzarli da quelle parti, potremo pensare a nuove superfici. Ma non l’inverso. Non è possibile che in questo Paese si opti sempre per il “vincere facile”, aprendo sempre nuovi fronti alle speculazioni e alla insostenibilità. Bisogna opporsi. Bisogna parlarne. Bisogna stanare queste pratiche.

    https://altreconomia.it/la-corsa-ai-suoli-agricoli-italiani-dei-nuovi-lupi-solari-una-speculazi
    #spéculation #terres #énergie #transition_énergétique #compétition #agriculture #photovoltaïque #énergie_solaire #panneaux_solaires #sol #agrivoltaico #fermes_solaires #ferme_solaire

    • Le tante zone d’ombra lasciate dal boom dell’agri-fotovoltaico

      La transizione verso le energie rinnovabili è una necessità globale, ma non per questo esente da scelte. In Sicilia i progetti di una multinazionale sono l’occasione per chiedersi se la direzione presa sia quella giusta.

      Verde in primavera, dorato d’estate, l’entroterra della Sicilia offre panorami a perdita d’occhio. Agrumeti, campi di grano, colline lasciate a foraggio. Spostarsi da Catania a Trapani significa attraversare l’isola da una parte all’altra: la prima con le sue testimonianze greco-romane, la seconda che risuona ancora oggi delle influenze arabe. A collegarle c’è un’autostrada che sembra tutt’altro, tra cantieri infiniti, cambi di corsia e lunghi tratti in cui non ci si sente granché sicuri. L’andatura forzatamente lenta permette di accorgersi di come questi territori stiano a poco a poco cambiando. Bianche pale eoliche a incoronare le colline e scintillanti pannelli solari che costeggiano il guard rail sono una presenza a cui, con il passare dei chilometri, l’occhio si abitua.

      D’altra parte non è un mistero che la Sicilia stia vivendo un nuovo boom legato alle energie rinnovabili: a inizio anni Duemila a farla da padrone furono gli investimenti nell’eolico, con tanto di tentativi di lucrarci sopra da parte di Cosa nostra; da qualche tempo, invece, è diventata terra d’elezione per i campi solari.

      Le emergenze internazionali legate alla crisi climatica e i riflessi geopolitici del conflitto russo-ucraino costituiscono la cornice entro cui, oggi, le istituzioni sono chiamate a definire le strategie energetiche. L’impegno dell’Ue sul fronte delle rinnovabili è forte: il Pnrr prevede miliardi di euro di finanziamento per la produzione di energia verde. In quest’ottica – regioni come la Sicilia – diventano ricettori naturali degli investimenti: l’isola è terra di vento e, soprattutto, di sole.

      Ma quali sono le conseguenze a livello territoriale dei crescenti interessi legati alle rinnovabili e ai fondi stanziati per la loro promozione?

      IrpiMedia, con il supporto di Journalismfund Europe, ha deciso di andare sui territori, nel tentativo di capire meglio gli impatti sociali di un fenomeno destinato a segnare il futuro dei luoghi che viviamo. Per farlo abbiamo scelto di concentrare l’attenzione su due progetti – uno in fase di realizzazione a #Paternò, in provincia di Catania, e l’altro a #Mazara_del_Vallo (Trapani) – che nell’ultimo anno hanno attirato l’interesse dell’opinione pubblica.

      A realizzarli è #Engie, multinazionale del settore che ha da poco chiuso un accordo con #Amazon. Il colosso dell’e-commerce da tempo è impegnato a portare avanti, a livello internazionale, un programma di finanziamento degli impianti di produzione di energia rinnovabile. «Questi con Engie rappresentano i nostri primi progetti su larga scala in Italia, ci daranno una mano nel percorso che ci porterà a usare il cento per cento di energia rinnovabile entro il 2030», ha detto, a fine 2020, il direttore di #Amazon_Energy #Nat_Sahlstrom. La dichiarazione, a una prima lettura, potrebbe far pensare che tra qualche anno le attività di Amazon in tutto il pianeta saranno alimentate direttamente da energia verde. In realtà tra la multinazionale che fa capo a #Jeff_Bezos e le aziende produttrici, come Engie, sono stati sottoscritti dei #power_purchase_agreement (#Ppa).

      Un mare di silicio

      Carcitella è il nome di una contrada che si trova al confine tra i comuni di Mazara del Vallo e Marsala. Immersa nelle campagne trapanesi, è solcata da un reticolo di piccole strade provinciali. È da queste parti che si trova uno degli impianti realizzati da Engie. Dietro una recinzione metallica, ci sono filari e filari di pannelli solari: 122 mila moduli fotovoltaici per una potenza complessiva di 66 megawatt.

      «Sole, énergie». La voce – un italiano stentato che ripiega presto nel francese – arriva dalle nostre spalle. Un uomo ci viene incontro, pochi passi per distaccarsi dalle decine di pecore che lo attorniano. Si chiama Mohamed ed è arrivato in gommone dalla Tunisia, l’Africa da qui dista poche ore. Non ha ancora quarant’anni, ma ne dimostra molti di più: Mohamed è arrivato in Italia sperando di spostarsi in Francia e fare il cuoco, ma si è ritrovato a fare il pastore. «Neuf euros par jour. La casa? Petite», spiega, descrivendo il misero compenso ricevuto in cambio della disponibilità di portare al pascolo le pecore dall’alba al tramonto. Mohamed è uno dei tanti che hanno assistito al lento cambiamento di #contrada_Carcitella.

      L’impianto di Mazara del Vallo è stato inaugurato a fine maggio da Engie alla presenza delle autorità. La notizia, che ha trovato spazio sui media nazionali, è di quelle che colpiscono: «Avviato il più grande impianto agrovoltaico d’Italia». Oltre alla partnership con Amazon e alle dimensioni – sommando i progetti su Mazara e Paternò si superano i 200 mila moduli solari su una superficie di 185 ettari – il principale motivo che ha attirato l’attenzione generale sta infatti nella tecnologia utilizzata da Engie. L’agrovoltaico (o agri-fotovoltaico) prevede l’installazione dei pannelli su terreni agricoli, con accorgimenti tali – a partire dalla loro altezza rispetto al suolo – da dare la possibilità di impiantare colture nella parte sottostante. Nel caso di Mazara e Paternò si parla di piante officinali e per fienagioni e l’uso di alberi di mandorlo e ulivo per delimitare i perimetri dell’impianto. «I nostri progetti – fa sapere Engie a IrpiMedia – puntano a valorizzare i terreni mediante l’attuazione del piano agronomico che ha accompagnato il progetto autorizzato dalla Regione».

      L’obiettivo dichiarato è quello di salvaguardare il consumo di suolo e ottimizzare le aree utilizzate. «La Sicilia vanta le maggiori superfici coltivate a biologico in Italia e gli impianti con tecnologia agro-fotovoltaica soddisfano la strategia regionale per lo sviluppo sostenibile», ha dichiarato nella primavera del 2021 Nello Musumeci, oggi ministro del governo Meloni ma all’epoca presidente della Regione Siciliana.

      Ma per quanto le parole di Musumeci potrebbero portare a pensare a un ruolo centrale delle istituzioni nella gestione della transizione verso le rinnovabili, la realtà è che mentre a livello sovranazionale l’Ue ha definito le risorse a disposizione per intraprendere il percorso, fino a oggi l’Italia ha rinunciato alla possibilità di governare il fenomeno. Legiferando, semmai, nella direzione opposta: verso una normativa che renda ancora più libera l’iniziativa imprenditoriale dei leader di settore, lasciando al mercato l’onere della pianificazione. Ma ciò, così come accaduto tante altre volte in passato e in molti altri campi, comporta il rischio di vedere affermarsi le logiche della massimizzazione del profitto, a discapito di aspetti fondamentali per il benessere collettivo a medio-lungo termine.
      Tra maglie sempre più larghe e rinunce

      Le richieste di autorizzazione che hanno portato alla costruzione degli impianti di Paternò e Mazara del Vallo sono state presentate alla Regione, nel 2018, dalla FW Turna, società successivamente acquisita da Engie. Entrambi i progetti sono stati sottoposti al vaglio della commissione chiamata a valutare l’impatto ambientale, ottenendo il via libera condizionato al rispetto di alcune modifiche da apportare.

      A partire dal 2019, al vertice della commissione Via-Vas c’è stato #Aurelio_Angelini. Professore ordinario di Sociologia dell’ambiente e del territorio all’Università di Enna, Angelini è stato incaricato dal governatore Musumeci in seguito a uno scandalo che aveva travolto i precedenti vertici della commissione, accusati di avere piegato il proprio operato agli interessi di #Vito_Nicastri e #Paolo_Arata. Il primo è un trapanese accusato di essere uno dei principali volti imprenditoriali del boss di Cosa nostra Matteo Messina Denaro, l’altro un ex parlamentare nazionale di Forza Italia e successivamente consulente della Lega. In coppia, Nicastri e Arata avrebbero pagato mazzette per corrompere funzionari regionali e ottenere vantaggi su progetti per la realizzazione di impianti per biometano, mini-eolico e fotovoltaico.

      Angelini ha guidato la commissione fino a dicembre scorso, quando è stato rimosso dal nuovo governatore Renato Schifani. Una decisione arrivata dopo mesi di frizioni, con il docente che era stato accusato di fare da tappo agli investimenti sulle rinnovabili in Sicilia per i troppi no dati dalla commissione. «Sono stato vittima di una campagna diffamatoria partita con alcune dichiarazioni di Confindustria e divulgando numeri di fantasia», commenta Angelini.

      «Hanno raccontato frottole a ripetizione. Uno studio indipendente di Public Affairs Advisors e Elemens ma anche il rapporto Fer di Terna – continua – hanno dimostrato che in questi anni la Sicilia è stata in vetta alle classifiche sull’efficienza delle pubbliche amministrazioni per il rilascio delle autorizzazioni ambientali».

      Una cosa è certa: a essere interessati alla Sicilia per la realizzazione di parchi solari sono tanti. Per accorgersene basta navigare nel portale che raccoglie le richieste di autorizzazione. Sono centinaia i progetti finiti sui tavoli della Regione. Un flusso costante interrotto soltanto dalla modifica alla normativa che per gli impianti di una certa dimensione ha disposto che le valutazioni ambientali vengano fatte non più dalle Regioni, ma dal ministero.

      Tra i proponenti si trovano società spagnole, tedesche, ma anche altre con sedi in Cina e nelle isole Cayman. L’obiettivo della Regione è quello di passare dalla potenza di 1,8 gigawatt del 2018 a 4 gigawatt entro il 2030. «Il percorso verso la decarbonizzazione è obbligatorio a meno di non voler pregiudicare definitivamente il futuro del pianeta, ma ciò non può prescindere dalla considerazione di altri fattori», mette in guardia Angelini. Il riferimento va in primo luogo alla localizzazione degli impianti, che il più delle volte interessano aree a destinazione agricola, e chiama in causa direttamente il ruolo delle istituzioni. «La terra serve innanzitutto a produrre cibo – commenta -. Viviamo in un’epoca in cui gli effetti dei cambiamenti climatici, come la siccità e la desertificazione, sono destinati a determinare una drastica riduzione delle produzioni. Per questo – sottolinea – bisognerebbe capire che non possiamo permetterci di ipotecare i terreni per la produzione di energia. E questo non significa rinunciare alla transizione ecologica. Le alternative esistono, serve la volontà di adottarle».

      A inizio 2022, la Regione Siciliana ha approvato il nuovo piano energetico che delinea le strategie per lo sviluppo delle rinnovabili. In precedenza, la commissione guidata da Angelini, esaminando la bozza di piano, aveva dato una serie di prescrizioni rimaste però inattuate. Tra queste c’era la definizione delle aree non idonee all’installazione degli impianti. «L’indirizzo era quello di garantire maggiori tutele per le aree agricole di pregio, ma la politica ha deciso di non raccogliere le nostre indicazioni – commenta l’ex presidente della Cts – Questa non è l’unica stortura: il piano dice chiaramente che la localizzazione degli impianti debba avvenire privilegiando le discariche e le cave dismesse, i siti già compromessi dal punto di vista ambientale e le aree industriali e artigianali. Invece assistiamo alla continua presentazione di progetti fotovoltaici su zone agricole».

      Parlando della grandezza dei progetti – quelli di Engie non sono neanche i più vasti – Angelini ne fa anche una questione socio-economica. «Dovremmo ragionare sul tipo di futuro che vogliamo. Parlare genericamente di rinnovabili non basta. La storia ci dice che l’energia, la sua produzione, è legata a doppio filo con la libertà. Si fanno le guerre per garantirsi l’autonomia energetica. Siamo certi che la scelta migliore sia quella di andare verso un futuro con nuovi monopolisti dell’energia, anziché favorire lo sviluppo delle comunità energetiche?»

      Le comunità energetiche e l’autoconsumo collettivo sono pratiche che permettono a soggetti privati e pubblici di costruire e gestire impianti di produzione di energia rinnovabile pensati principalmente per uno “in loco”. In particolare l’autoconsumo collettivo è portato avanti dagli abitanti di un unico edificio mentre le comunità energetiche sono delle entità più ampie, solitamente un complesso di condomini, piccole e medie imprese ed enti pubblici, purché siano allacciati alla stessa cabina di trasformazione d’energia. In pratica la comunità energetica investe nella costruzione di un impianto, come ad esempio un fotovoltaico sui tetti dei condomini, così da iniziare l’autoproduzione e l’autoconsumo dell’energia rinnovabile.

      «Queste collettività sono pensate per produrre e consumare energia da fonti rinnovabili in loco, così da ridurre le bollette, e non per scopi di lucro, ecco perché la legge dispone che per poter prendere parte alle comunità energetiche sia necessario dimostrare che la produzione e la commercializzazione di energia non sia la fonte principale di guadagno», puntualizza Gianni Girotto, che da parlamentare nazionale del Movimento 5 Stelle è stato il promotore delle comunità energetiche in Italia.

      Il concetto alla base delle comunità energetiche è la produzione di energia diffusa e distribuita su un territorio molto più vasto ma allo stesso tempo molto meno impattante rispetto alle classiche centrali o ai campi eolici e fotovoltaici. I benefici principali, oltre ad una riduzione delle bollette, riguardano anche le spese nazionali del trasporto di energia. Produrre e condurre l’energia da un luogo a un altro ha dei costi ingenti per lo Stato e avere più comunità energetiche sparse in tutto il territorio alleggerirebbe la rete nazionale. Secondo i dati aggiornati a fine 2022, esistono solo 46 attività di autoconsumo collettivo e 21 comunità energetiche. «Un risultato ancora scarso – ammette Girotto – in parte dovuto al Covid che ha cancellato l’argomento dalle discussioni, in parte da una mancanza di reale volontà politica di promuovere le comunità».

      Ad oggi infatti si aspettano ancora i decreti attuativi per definire alcuni che regolamentano, ad esempio, le comunità energetiche più grandi. Per ora sono possibili comunità energetiche basate sulle cabine di trasformazione secondarie, che sono circa 600 mila in tutta Italia, su cui si possono costituire comunità grandi quanto un piccolo isolato o una via per le città più grandi. «Ma se si regolamentassero le comunità energetiche che si allacciano alle cabine primarie, si potrebbero formare comunità grandi quanto diversi comuni così da contribuire significativamente alla riduzione delle necessità di importazioni energetiche che sono più costose ed estremamente più inquinanti», conclude Girotti.

      Quale futuro spetterà alle comunità energetiche è un capitolo ancora tutto da scrivere. Quel che finora pare evidente è che a dettare legge sono ancora i colossi del settore. Aziende che, per loro natura, hanno come obiettivo primario quello di sfruttare economicamente al meglio le opportunità offerte dalle leggi.

      Da questo punto di vista, uno dei primi effetti lo si è notato sul mercato immobiliare dei terreni. Le aziende, infatti, preferiscono trattare con i privati. «Rinunciando ad avere un ruolo centrale nella pianificazione dello sviluppo energetico dell’isola, la Regione sta perdendo l’opportunità di avere introiti da questi investimenti – spiega il professore Aurelio Angelini -. Se si lavorasse alla promozione della realizzazione degli impianti nelle discariche pubbliche o nelle cave dismesse, si potrebbero indire gare per l’affidamento di queste aree ai privati, ottenendo in cambio un canone annuale». Così, però, non sta avvenendo e ad accorgersene è innanzitutto chi con la compravendita degli immobili ci lavora.

      «Fino a qualche anno fa, da queste parti un ettaro di terreno agricolo veniva venduto intorno ai 15 mila euro a ettaro. Oggi per meno di 35 mila non lo si trova», racconta un professionista del settore. Lo incontriamo nel suo studio di Mazara del Vallo, a meno di dieci chilometri dall’impianto di Engie. Ha accettato di parlarci soltanto a condizione di mantenere l’anonimato. «La domanda di terreni per installare pannelli solari è cresciuta in maniera spropositata e l’innalzamento dei prezzi è stata la naturale conseguenza – spiega – Per molti proprietari si tratta di cifre che difficilmente guadagnerebbero lavorando la terra».

      Si potrebbe pensare che per gli immobiliaristi siano periodi di vacche grasse. «Ma non è così, io negli ultimi anni sono riuscito a vendere soltanto un terreno destinato a fotovoltaico. Chi ci guadagna davvero sono i sensali». La senseria è l’attività di mediazione portata avanti spesso in maniera informale da soggetti non qualificati. «Per le società che arrivano da fuori, magari dal Nord Italia o dall’estero, sono dei veri procacciatori di affari e non importa se non siano professionisti del settore, si sanno muovere». Quando gli chiediamo in cosa consista tale capacità, chiarisce: «Spesso sono allevatori, conoscono molto bene le campagne e chi sono i proprietari. Come guadagnano? Si dice che prendano una percentuale dal venditore».

      Ancora oggi in Sicilia il legame con la terra è forte. Può capitare per esempio che un terreno, passando di generazione in generazione nelle mani di sempre più eredi, resti incolto ma comunque ben saldo all’interno del patrimonio di famiglia. La nuova propensione a cederli, e il coinvolgimento di intermediari di fortuna, è un fenomeno che non è passato inosservato anche negli ambienti investigativi. Inevitabile chiedersi se dietro l’attività dei procacciatori possa esserci anche il peso della criminalità: «A oggi non sono emerse evidenze che portino a sostenere un coinvolgimento delle famiglie mafiose nella fase di individuazione dei terreni da destinare alle rinnovabili, ma è chiaro – sottolinea – che quella del sensale è una figura ambigua. Si tratta spesso di soggetti che si muovono in zone grigie. D’altra parte storicamente la mafia siciliana ha avuto un legame forte con la terra, basti pensare al ruolo dei campieri, che si occupavano della guardiania».
      Di chi sono le aree utilizzate da Engie

      «I terreni sono stati acquisiti direttamente dai proprietari». A negare il coinvolgimento di intermediari di fortuna nelle trattative per l’acquisizione delle aree su cui realizzare gli impianti di Mazara del Vallo e Paternò è la stessa Engie. «Nel primo caso il terreno è stato in larga parte acquistato da una singola proprietà, mentre i terreni di Paternò erano frazionati su pochi proprietari terrieri locali», specificano dagli uffici della multinazionale.

      Una versione che trova conferma anche nelle parole di Francesca Adragna, 54enne originaria di Trapani ma residente in Toscana che, insieme al fratello, era la proprietaria dei terreni scelti da Engie per installare i pannelli. «Non abbiamo avuto sensali che si sono interessati alla trattativa, so bene che in Sicilia girano molti sedicenti intermediatori, ma nel nostro caso non è accaduto». Dai documenti visionati da IrpiMedia risulta che a chiedere al Comune di Mazara del Vallo la certificazione di destinazione urbanistica da presentare alla Regione è stata una terza persona. «È stato incaricato da mio fratello, ritengo sia un tecnico», chiosa la donna. Per poi specificare di avere deciso «di vendere questi terreni perché si tratta di un’eredità e, vivendo io fuori dalla Sicilia, occuparsene era sempre più complicato».

      Continuando a scorrere le centinaia di pagine di documenti che accompagnano il progetto presentato alla Regione, ci si imbatte anche su un’altra serie di proprietari. I loro terreni vengono tirati in ballo nella parte riguardante i lavori per la stazione elettrica e i relativi raccordi alla rete di trasmissione nazionale (Rtn) al servizio del campo fotovoltaico. Anche in questo caso sono nomi che per motivi diversi, in alcuni casi legati a passate vicende giudiziarie che nulla hanno a che vedere con l’iter che ha portato alla realizzazione dell’impianto di Engie, sono noti all’opinione pubblica.

      Tra loro ci sono Maria e Pietro Maggio. I due sono discendenti della famiglia Poiatti, rinomati industriali della pasta. Maria attualmente è presidente del consiglio d’amministrazione della società. A loro sono intestate due vaste particelle indicate come vigneti e terreni seminativi utilizzate per la realizzazione della stazione elettrica e per i raccordi alla Rtn. Dai documenti emerge che quest’ultima parte ha interessato anche alcuni terreni di proprietà di Marina Scimemi. La donna, 47 anni, è figlia di Baldassarre Scimemi, l’ex presidente della Banca Agraria di Marsala e vicepresidente dell’Istituto Bancario Siciliano che a inizio anni Novanta venne accusato di essere a disposizione di Cosa nostra. Gli inquirenti accusavano l’uomo di avere elargito crediti a condizioni di favore e fornito una sponda per il riciclaggio del denaro. Per quelle vicende, Scimemi è stato condannato per concorso esterno in associazione mafiosa.

      Nei documenti presentati da Engie compare anche il nome del 41enne Francesco Giammarinaro. Il padre, Pino, è stato deputato regionale della Democrazia Cristiana nella prima metà degli anni Novanta. Una carriera politica costruita all’ombra della corrente andreottiana e vicino a Nino e Ignazio Salvo, i cugini di Salemi – lo stesso paese di Giammarinaro – che per decenni hanno avuto in mano la riscossione dei tributi in Sicilia, grazie anche ai legami con Cosa nostra. Anche per Pino Giammarinaro i problemi con la giustizia non sono mancati: arrestato nel 1994, ha patteggiato i reati di concussione e corruzione, mentre è stato assolto dall’accusa di concorso esterno. A partire dagli anni Duemila, il suo patrimonio è stato sottoposto a misure di prevenzione che hanno portato alla confisca. Tra i beni su cui sono stati posti i sigilli c’è anche il terreno di contrada San Nicola di Corsone. Nel progetto presentato da Engie si menziona l’appezzamento quando si fa riferimento al tracciato dell’elettrodotto aereo; area che per questo sarebbe stata sottoposta a vincolo preordinato all’esproprio.

      «Non ne so nulla, quel terreno ormai non è né di mio figlio né tantomeno mio. Rientra tra quelli sequestrati, da oltre dieci anni non ci appartiene», taglia corto Pino Giammarinaro, raggiunto telefonicamente da IrpiMedia. Sul punto, però, fa chiarezza Engie specificando che, per quanto nella documentazione presentata alla Regione si menzioni la particella 4, «il terreno confina con la nuova stazione elettrica ma non è interessato dalla nostra opera».

      Uva pregiata a basso costo

      Girare per la provincia di Trapani senza imbattersi in qualche vigneto è praticamente impossibile. Rosso, bianco o rosè, da queste parti si beve bene. Tuttavia, chi la terra la lavora praticamente da sempre si è accorto che qualcosa sta cambiando. Anzi, che forse è già cambiato. «Un tempo questa era una delle zone con più vigneti al mondo. Di questo passo, invece, continuare a coltivare viti non varrà più la pena». A parlare è il titolare di una delle tante aziende agricole che hanno sede nell’estremità occidentale della Sicilia. Ci accoglie in un ampio salone per parlare di come in meno di un decennio la redditività delle produzioni sia crollata. «Non è una sensazione, lo dicono i numeri e i bilanci – spiega l’uomo – Chi produce uva da vino da queste parti guadagna molto meno che altrove. Io non so se c’entri qualcosa, ma questo problema è coinciso con il periodo in cui hanno iniziato a costruire impianti per le rinnovabili. Prima c’è stato il boom dell’eolico, adesso sembra che tutti vogliano fare parchi fotovoltaici».

      L’imprenditore suggerisce di confrontare i listini delle cantine sociali. In provincia di Trapani ce ne sono tante, c’è chi lavora con proprie etichette e chi vende il vino sfuso ad altre aziende. Una delle più affermate è Cantine Ermes, attiva non solo nell’isola. Guardando il bilancio del 2022, in cui sono contenuti i dati relativi agli acconti pagati ai soci per i conferimenti effettuati nel corso della vendemmia 2021, si legge che l’uva Chardonnay è stata pagata da 10 a 38 euro al quintale, mentre chi ha portato uva Frappato ha incassato come acconto un massimo di 40 euro al quintale. Per le stesse tipologie di vitigno, una cantina di Riesi, in provincia di Caltanissetta, nella stessa annata ha elargito ai propri soci 60 euro al quintale per lo Chardonnay e da 47 a 52 euro per il Frappato. Le differenze sono marcate anche se si confrontano altri vitigni.

      Stabilire una diretta correlazione tra la bassa redditività dell’uva trapanese e il boom del fotovoltaico non è semplice, ma il calo dei profitti ha fatto crescere il numero di produttori che si chiedono se sia il caso andare avanti. A pensarla così è Giovanni Di Dia, segretario Flai Cgil in provincia di Trapani e a sua volta piccolo produttore. «La specificità del caso trapanese rende difficile pensare che sia determinata soltanto da logiche di mercato – afferma – La tentazione di pensare all’influenza di fattori esterni c’è, perché davvero non si capisce come in altre province si possano liquidare decine di euro in più a quintale. Non si tratta di fare confronti con l’altra parte del Paese, ma di spostarsi di un centinaio di chilometri».

      Quella dei produttori di uva è solo una delle tante perplessità che accompagnano, non solo in Sicilia e non solo in Italia, la corsa al fotovoltaico. E come in tutte le occasioni in cui bisogna fare di fretta, i rischi di perdersi qualcosa per strada sono alti. Chiedersi cosa ne sarà di aree come contrada Carcitella da qui in avanti è fondamentale, perché ne va del modo in cui immaginiamo il futuro e il rapporto con i luoghi che viviamo. In questo senso, il caso Engie dimostra come a essere favoriti, anche sul fronte della remunerazione dei terreni ceduti alle multinazionali, siano spesso grossi proprietari terrieri. Famiglie che in qualche modo ancora oggi rappresentano il volto del latifondo. Per il professore Angelini il discorso, dunque, va oltre la scelta tra rinnovabili – in questo caso il fotovoltaico – e fonti fossili. «Vogliamo sostituire i padroni dell’energia con nuovi monopolisti o vogliamo una società di produttori più equa e democratica?»

      #Sicile #corruption

      voir aussi:
      https://seenthis.net/messages/1007935

  • Festa delle Donne : A Lipari la nuova “toponomastica”

    Bella e originale. Non sappiamo ancora di chi è l’iniziativa ( anche se lo supponiamo) ma è lodevole. Lipari si è svegliata nel giorno della Festa delle Donne con le sue vie “intitolate” alla memoria di grandi donne, alcune anche in vita, della cultura, della scienza, del giornalismo , della musica ( c’è anche Patty Smith) ecc. Un modo anche per ricordare all’Amministrazione che la toponomastica dovrebbe essere aggiornata . L’ultima rivisitazione risale a poco più di dieci anni fa per opera della giunta Bruno con il Rotary club, con la collocazione delle targhe in ceramica .

    Mais il y aurait beaucoup de choses à dire sur le fait qu’un des noms proposés pour la nouvelle toponymie soit celui de #Giorgia_Meloni (sic) :


    https://www.giornaledilipari.it/festa-delle-donne-a-lipari-la-nuova-toponomastica

    #toponymie #toponymie_féministe #genre #noms_de_rue #Lipari #Sicile #Italie

    • 8 marzo: Lipari per un giorno «intitola» vie a grandi donne

      Un «suggerimento» al Comune per una revisione toponomastica

      Lipari in occasione della Giornata internazionale della donna ha intitolato, apponendo dei fogli sui muri delle vie dell’isola a grandi donne, alcune anche in vita, del mondo della cultura, della scienza, del giornalismo, della musica.

      Il «cambio toponomastica» ha coinvolto anche donne eoliane che, nel tempo, si sono contraddistinte in vari campi.

      L’iniziativa anonima, è stata realizzata la notte tra martedì e oggi. Potrebbe essere un «suggerimento» all’amministrazione comunale affinchè si proceda ad una revisione della toponomastica, in molti casi risalente agli anni immediatamente successivi all’ultima guerra mondiale. (ANSA).

      https://www.ansa.it/sicilia/notizie/2023/03/08/otto-marzo-lipari-per-un-giorno-intitola-vie-a-grandi-donne_2b325fdc-44ff-49f4-

    • I nomi di Donne famose sono apparsi sui muri di Lipari: gli isolani acclamano il “cambio toponomastica”

      Lipari, l’isola più grande dell’arcipelago delle Eolie, celebra la Giornata Internazionale della Donna in modo originale e significativo. Durante la notte tra martedì e mercoledì, alcune donne straordinarie del mondo della cultura, della scienza, del giornalismo e della musica sono state omaggiate con l’apposizione di fogli sui muri delle vie dell’isola.

      L’iniziativa, anonima e spontanea, ha suscitato grande interesse e curiosità tra i residenti e i turisti.

      La scelta di dedicare spazi pubblici alle grandi donne della storia è un messaggio forte e chiaro, che invita a riflettere sulla necessità di riconoscere l’enorme contributo che le donne hanno dato e continuano a dare alla società, in tutti i campi.

      Il “cambio toponomastica” ha coinvolto anche alcune donne eoliane che, nel corso del tempo, si sono contraddistinte in vari ambiti.

      Questa iniziativa potrebbe essere considerata un “suggerimento” all’amministrazione comunale per procedere a una revisione della toponomastica, che in molti casi risale agli anni immediatamente successivi all’ultima guerra mondiale.

      Una revisione che potrebbe permettere di rendere omaggio alle grandi donne dell’isola e ai loro meriti, aprendo nuove strade alla memoria collettiva.

      In un’epoca in cui la parità di genere e la valorizzazione delle donne sono ancora temi di grande attualità, l’iniziativa di Lipari rappresenta un’importante occasione di riflessione e di sensibilizzazione.

      L’idea di dedicare spazi pubblici alle grandi donne della storia è un modo per ricordare il loro contributo e per ispirare le nuove generazioni a lottare per i propri diritti.
      Alcuni nomi di donne affissi sui muri di Lipari

      Hannah Arendt è stata una filosofa e teorica politica tedesca di origine ebraica, nota per i suoi contributi alla riflessione sul totalitarismo, la politica e la cultura.

      Arendt è nata a Hannover, in Germania, ed è fuggita in esilio negli Stati Uniti nel 1941, a causa della persecuzione nazista degli ebrei. Ha insegnato in diverse università americane, tra cui la New School for Social Research e la University of Chicago.

      Tra le sue opere più famose ci sono “Le origini del totalitarismo”, “La condizione umana” e “Eichmann a Gerusalemme”, in cui analizza il processo al criminale di guerra nazista Adolf Eichmann e sviluppa la sua teoria della “banalità del male”.

      Arendt è stata, anche, una critica del concetto di “diritti umani”, sostenendo che essi non hanno una base oggettiva e che la loro affermazione non garantisce necessariamente la protezione delle libertà individuali.

      Il suo pensiero ha influenzato numerosi studiosi di filosofia politica e la sua figura è stata oggetto di diversi film e opere letterarie.

      La figura di Carmelina Naselli, come quella di Cocchiara e Pitrè a Palermo, rappresenta un punto di riferimento importante negli studi folklorici e delle tradizioni popolari siciliane.

      Nonostante l‘imperante storicismo ideologico crociano, che metteva in secondo piano queste discipline tacciate di simpatizzare con i metodi del positivismo, la Naselli riuscì a far fronte, continuando a professare rigorosamente il metodo storico-filologico nella sua indagine di studio e di ricerca. Questa diatriba si sarebbe poi attenuata solo dopo i lavori di Ernesto De Martino sull’etnologia storicistica.

      Ilaria Alpi è stata una giornalista italiana che ha fatto carriera come inviata di guerra. È nata a Roma e ha studiato Scienze Politiche presso l’Università degli Studi di Roma “La Sapienza”. Dopo aver iniziato la sua carriera come giornalista presso l’agenzia ANSA, nel 1989 è entrata a far parte della redazione di Rai News.

      Durante la sua carriera, Ilaria Alpi ha coperto diversi conflitti internazionali, tra cui la guerra in Somalia e la guerra del Golfo. Nel 1994, mentre si trovava in Somalia per un’inchiesta sul traffico di armi, è stata uccisa insieme al suo operatore Miran Hrovatin.

      La morte di Ilaria Alpi e Miran Hrovatin ha sollevato numerose polemiche e controversie, sia in Italia che all’estero, e, ancora oggi, l’omicidio rimane avvolto nel mistero. Nel 1999, in memoria della giornalista, è stata creata la Fondazione Ilaria Alpi, che promuove iniziative culturali e formative nel campo del giornalismo e dell’informazione.

      https://newsicilia.it/messina/cronaca/i-nomi-di-donne-famose-sono-apparsi-sui-muri-di-lipari-gli-isolani-acclamano-il-cambio-toponomastica/854872

  • Nelle serre in provincia di #Ragusa i diritti non esistono

    Nella cosiddetta Fascia trasformata migliaia di braccianti irregolari lavorano in condizioni terribili nell’indifferenza delle istituzioni

    Mohamed trascorre le sue giornate tra le serre dove lavora e la baracca dove vive. Ogni giorno per almeno otto ore raccoglie verdura a Marina di Acate, in provincia di Ragusa, nella parte più a sud della Sicilia. Inizia alle 7 del mattino e finisce alle 16, se tutto va bene. Guadagna pochissimo: 35 euro al giorno. È un lavoro duro e alla lunga logorante. Si sta per ore chinati, accovacciati, si sollevano e si trasportano casse di legno pesanti, colme di verdura, e d’estate fa caldissimo.

    Mohamed raccoglie soprattutto pomodori, a volte zucchine e melanzane. “L’oro verde”, veniva chiamato fino a pochi anni fa. Ha una maglietta rossa lisa, la faccia e le mani sporche di terra. È tunisino, ha 28 anni. È arrivato in Italia dal Mediterraneo, sette anni fa. È sbarcato a Pozzallo insieme a un centinaio di persone e non ha i documenti. «Vai via. Se ti vede il padrone si incazza», dice in modo sbrigativo, ma con un mezzo sorriso.

    La sua non è una storia unica o particolarmente sfortunata: nelle serre del Ragusano ci sono migliaia di persone come lui. Lavorano in condizioni proibitive, senza contratti, senza documenti, senza tutele e sicurezza, facili prede di caporali che le ricattano e le sfruttano come se fossero loro proprietà. Qui le leggi e i diritti non esistono.

    Molte persone probabilmente non hanno mai sentito parlare della Fascia trasformata, ma quasi certamente hanno assaggiato qualcosa che proviene da questa zona. È una fascia coltivata lunga 80 chilometri tra le province di Siracusa, Ragusa e Caltanissetta, lungo la costa sud occidentale della Sicilia, dove negli ultimi 70 anni le serre hanno coperto oltre 10mila ettari di terreno. Oggi nella sola provincia di Ragusa viene coltivato il 25 per cento della produzione italiana di pomodoro in serra.

    Dall’alto la trasformazione che dà il nome a questo territorio è evidente: la campagna nei comuni di Gela, Acate, Vittoria e Santa Croce Camerina è quasi completamente nascosta dalle serre, “plastificata” fino al mare. È facile perdere l’orientamento perché le serre sono tutte uguali, una accanto all’altra. La presenza di estranei non passa inosservata. Le strade tra i campi sono lunghe, tortuose, e per lo più inaccessibili: cancelli e recinzioni servono a proteggere un sistema economico che si regge sull’irregolarità e sull’abusivismo.

    Fino alla fine degli anni Quaranta questa zona veniva coltivata con metodi tradizionali. Negli anni Cinquanta, grazie all’intraprendenza di alcuni contadini di Vittoria e all’intuizione di tecnici agronomi, vennero costruite le prime serre che consentivano di sfruttare terreni sabbiosi vicino al mare. I risultati furono sorprendenti: in una stagione si riusciva a ottenere una resa fino a sette volte superiore rispetto al passato. La superficie coperta dalla serre passò dai 34 ettari del 1960 ai 2.000 del 1970, cioè 20 chilometri quadrati.

    L’opportunità di lavoro attirò moltissimi braccianti da molte città siciliane e anche dall’estero. Allo sviluppo del settore, tuttavia, non seguì un analogo progresso sociale: nei paesi vennero costruiti interi quartieri abusivi, senza servizi essenziali come acqua, fogne e strade. Macconi, come viene chiamato un insieme di case sparse nei campi di Marina di Acate, è tra questi.

    Alla fine degli anni Settanta la produzione, fino ad allora riservata ai mesi invernali per la coltivazione delle cosiddette primizie, venne estesa a tutto l’anno. La scelta garantì nuovi guadagni, ma allo stesso tempo un peggioramento delle condizioni lavorative e ambientali. Si scavarono centinaia di pozzi per soddisfare l’ingente richiesta di acqua, e vennero introdotti prodotti chimici, fitofarmaci e diserbanti. D’estate, nelle serre, il caldo torrido causava moltissimi malori: morirono decine di lavoratori e lavoratrici.

    Negli anni Settanta nelle serre iniziarono a lavorare persone emigrate dal Marocco e dalla Tunisia. I prezzi dei terreni, delle strutture e del trasporto della merce aumentarono grazie a un’espansione capitalistica incontrollata, senza regole. L’arrivo continuo di nuova manodopera consentì agli agricoltori, nel frattempo diventati imprenditori, di sfruttare i lavoratori imponendo salari sempre più bassi, l’equivalente di 15 euro al giorno.

    La crescita economica della Fascia trasformata attirò l’attenzione della criminalità organizzata. La Stidda, “stella” in siciliano, nacque all’inizio degli anni Ottanta: è nota come la quinta mafia o la mafia dei ribelli, perché si sviluppò in contrasto a Cosa Nostra.

    All’inizio degli anni Novanta il collaboratore di giustizia Leonardo Messina rivelò che la Stidda era nata in provincia di Caltanissetta su iniziativa di alcuni mafiosi che erano stati messi “fuori confidenza”, cioè erano stati espulsi da Cosa Nostra, con cui iniziò una guerra che causò un centinaio di omicidi tra il 1987 e il 1990. Uno degli elementi caratteristici della Stidda è proprio il ricorso alla violenza, decisivo nello sviluppo rapido delle carriere criminali e nell’affermazione di giovani mafiosi emergenti.

    Il controllo dell’economia da parte della criminalità organizzata limitò ulteriormente i diritti. L’ingresso in Sicilia di lavoratori provenienti dalla Romania, negli anni Novanta, alimentò una sorta di concorrenza al ribasso con stipendi ancora più miseri. Lo stesso fenomeno è stato osservato negli ultimi anni con uno sfruttamento illegale e sempre maggiore di migliaia di persone arrivate dal Mediterraneo e ospitate nei Cas, i centri di accoglienza straordinaria.

    Secondo gli ultimi dati disponibili, nelle 5.200 aziende agricole della Fascia trasformata lavorano 28mila persone, prevalentemente stranieri. Sono numeri poco indicativi, parziali, che non tengono conto delle migliaia di lavoratori e lavoratrici irregolari. La Caritas stima che solo ad Acate siano cinquemila, la metà dei residenti ufficiali.

    Molti sono assunti in nero perché senza documenti. Altri, in condizioni leggermente migliori, rientrano nel cosiddetto lavoro grigio: vengono assunti regolarmente al massimo per 102 giornate lavorative e in questo modo possono chiedere la disoccupazione agricola, ma in realtà lavorano almeno il doppio, a volte tutto l’anno senza riposo.

    Moltissime famiglie vivono dentro le aziende in casolari accanto ai campi, in garage o baracche, senz’acqua e servizi. Le case, se così si possono chiamare, si riconoscono per via dei vestiti stesi fuori ad asciugare.

    L’isolamento vissuto da queste famiglie è per certi versi totalizzante. Non si spostano mai, non incontrano nessuno se non i proprietari delle aziende. Lavorano e basta: è un modo piuttosto efficace per impedirne l’emancipazione. Negli ultimi anni lo sfruttamento e la mancanza di condizioni dignitose di vita e di lavoro sono state denunciate da inchieste giornalistiche e della magistratura.

    Gli interventi delle istituzioni sono stati trascurabili, in parte volutamente non decisivi per non compromettere la precaria stabilità di questo sistema economico da cui dipendono i guadagni di migliaia di persone. Da anni non cambia nulla, anzi con la pandemia le cose sono peggiorate.

    Jilani Gasmi ha iniziato a lavorare dopo essere sbarcato a Lampedusa. È in Italia da 13 anni e da allora sta aspettando i documenti, senza i quali non può tornare in Tunisia per rivedere la mamma, la sorella e la nipote. Il padre è morto di coronavirus. Gasmi, senza documenti, non è potuto tornare a casa per il funerale. «Lavoro tutto l’anno, ma l’estate è il periodo più duro», dice. Ha accompagnato un amico alla clinica mobile di Emergency, l’unico vero presidio sanitario della zona che dal giugno del 2019 offre gratuitamente servizi di medicina di base, educazione sanitaria e ascolto psicologico. Il camper rosso si muove nei paesi della Fascia trasformata: il lunedì e il giovedì è a Marina di Acate, il mercoledì a Santa Croce Camerina, il martedì e il venerdì a Vittoria, dove c’è anche un ambulatorio.

    Ogni giorno, dalle 16:30 – l’ora in cui le persone finiscono il turno di lavoro nelle serre – medici, infermieri, psicologi e mediatori culturali assistono i lavoratori che hanno subìto infortuni o hanno problemi di salute. Maria Perri, medica, è arrivata nella Fascia trasformata lo scorso gennaio dopo alcune esperienze all’estero, sempre con Emergency. Dice che tra i principali motivi di accesso ci sono problemi muscoloscheletrici dovuti ai carichi elevati e agli orari di lavoro eccessivi. La maggior parte riguarda uomini tra i 20 e i 60 anni.

    Prima del 2019 queste persone erano abbandonate a loro stesse. In caso di infortunio, infatti, non vengono allertati i soccorsi per evitare denunce. I lavoratori, inoltre, non riescono a raggiungere farmacie e ospedali a causa dell’isolamento e dell’assenza di mezzi di trasporto pubblici.

    I cosiddetti caporali dei servizi, cioè taglieggiatori che sfruttano le condizioni disumane in cui vengono tenuti i braccianti e le loro famiglie, chiedono decine o addirittura centinaia di euro per passaggi in auto verso le strutture sanitarie. «Andare in pronto soccorso può costare anche 100 euro», spiega Perri, che ogni giorno assiste e ascolta decine di lavoratori. «Sembra di essere in una zona staccata da tutto il resto del mondo, in cui domina lo sfruttamento: di fatto siamo in un ghetto molto esteso».

    Due settimane fa alla clinica mobile si è presentata una famiglia con sei figli. Nessuno di loro era mai stato visitato da un pediatra. Senza cure di base, è difficile individuare e curare persone con malattie croniche: diabetici e ipertesi non vengono sottoposti a esami e terapie. Lo stesso vale per chi ha malattie più gravi che imporrebbero un’assistenza continua. Prevale la paura di perdere il lavoro, di essere sostituiti da altri stranieri sfruttati, e per questo anche problemi in teoria banali come le punture degli insetti, se trascurati, possono portare a conseguenze serie.

    Prima dell’alba, sulle poche strade che portano da Vittoria a Marina di Acate, si vedono molti braccianti in bicicletta. È un viaggio pericoloso: le carreggiate sono strette, l’asfalto pieno di buche, non c’è illuminazione. Qualcuno indossa un gilet catarifrangente, probabilmente uno dei tanti donati dai sindacati di base dopo la morte di Fodie Dianka, conosciuto come Fodè, un lavoratore originario del Mali. All’inizio di febbraio del 2021 Dianka fu investito mentre stava andando al lavoro in bici, da un’auto che non si era fermata. L’uomo rimase per ore al lato della strada, prima di morire.

    Ogni giorno centinaia di braccianti percorrono in bicicletta quello stesso tratto di strada. Chi non abita nelle baracche vicino alle serre non ha alternative, se non pagare un caporale per un passaggio in auto. Costa molto, come racconta Youssef, 29 anni, che ogni settimana è costretto a pagare 25 euro per essere accompagnato al lavoro. È un prezzo esoso, ingiustificato. «Siamo come animali», dice sconsolato Youssef, tornato in Sicilia dopo aver tentato di migliorare le sue condizioni in altre zone d’Italia. È stato a Salerno e al Nord, ma non è andata come avrebbe voluto e ha deciso di tornare da dove era partito.

    Giovanni Di Natale, sindaco di Acate, assicura che il comune sta cercando in qualche modo di rimediare alla carenza di mezzi pubblici. Gli sforzi, al momento, sono insufficienti: è stata istituita soltanto una navetta che una volta al giorno collega Marina di Acate ad Acate. «Facciamo il possibile», dice il sindaco allargando le braccia. Le tante sollecitazioni fatte negli ultimi anni non sono servite: nessun’altra istituzione è intervenuta e questa zona è diventata un ghetto diffuso.

    Un’altra grave mancanza imputabile alla scarsa attenzione istituzionale riguarda la raccolta dei rifiuti prodotti dalle aziende agricole. In sostanza, è inesistente. Quando fa buio, l’orizzonte si riempie di colonne di fumo. Sono le cosiddette fumarole, prodotte dall’incenerimento dei rifiuti delle attività agricole. Vengono bruciati contenitori di plastica, tiranti, tubazioni per l’irrigazione, reti antigrandine, contenitori in polistirolo, teli di copertura, fascette e corde di nylon, cassette di legno. È molto semplice: si scava una buca, si buttano dentro i rifiuti e si dà fuoco. È ovviamente illegale e pericoloso per la salute.

    L’aria, la sera, diventa spesso irrespirabile. Nemmeno la brezza del mare riesce a portare via la puzza.

    Negli anni la plastica è stata buttata ovunque, perfino sulla spiaggia di Marina di Acate dove si notano quelle che all’apparenza sembrano dune: in realtà un sottile strato di sabbia nasconde tonnellate di rifiuti abbandonati. «Le mafie e le ecomafie hanno capito che si possono fare molti soldi anche con i rifiuti», dice Riccardo Zingaro, ambientalista, ex carabiniere, da tempo impegnato nel denunciare i danni ambientali nella Fascia trasformata. «A Marina di Acate si consuma un’enorme quantità di fitofarmaci anche grazie all’importazione illegale di prodotti dall’estero, non controllati. Siamo in una terra di nessuno».

    Nel novembre 2019 a Riccardo Zingaro è arrivato un messaggio piuttosto chiaro: gli è stata bruciata l’auto parcheggiata sotto casa.

    L’assenza di servizi basilari non condiziona soltanto il lavoro dei braccianti, ma anche la vita dei loro familiari. I bambini che abitano nelle campagne, in baracche o magazzini lontani chilometri dalla prima strada asfaltata, difficilmente riescono ad andare a scuola. È considerata un’incombenza, un fastidio, invece che un’opportunità di riscatto.

    Il primo problema che queste famiglie devono affrontare è economico. Il costo dello scuolabus, per esempio, non è indifferente: fino allo scorso anno il trasporto scolastico costava 2 euro e 80 centesimi al giorno, ora è stato portato a 2 euro. Sempre troppo per chi guadagna poche decine di euro al giorno.

    Tra il 2016 e il 2017 la Chiesa Valdese ha finanziato un pulmino per consentire a 15 bambini di origine rumena di raggiungere l’istituto comprensivo Giovanni XXIII di Vittoria. Molti di loro, tra cui alcuni già adolescenti, non erano mai andati a scuola: non erano in grado di leggere, né di scrivere, nemmeno il proprio nome e cognome. Erano ignari della loro età e non sapevano il giorno del loro compleanno. «Bambini invisibili, dimenticati dalle istituzioni, fantasmi», sono stati definiti dalla dirigente scolastica Vittoria Lombardo. «Si è cercato di rendere la loro vita migliore, di dare loro una chance, un’opportunità».

    I pochi progressi fatti tra il 2015 e il 2020 sono stati spazzati via dalla pandemia. Vincenzo La Monica è il responsabile del Progetto Presidio della Caritas, nato nel 2014 con l’obiettivo di assistere i lavoratori e in questo modo cercare di opporsi al loro sfruttamento. Dice che la pandemia è stato «un acceleratore di difficoltà».

    La didattica a distanza (DAD) ha ampliato il già preoccupante divario scolastico. «Di fatto la DAD si è tradotta in una non-scuola», spiega La Monica. «Molti genitori hanno colto l’occasione per imporre ai figli di aiutarli nelle serre. I pochi studenti che si collegavano alla lezione tenevano la telecamera spenta per non far vedere ai compagni che vivevano in un’unica stanza insieme agli altri familiari, con i materassi per terra come letti».

    Dall’ottobre del 2020 la Caritas ha avviato un doposcuola che ha consentito a molti bambini di recuperare i mesi persi. Sono stati coinvolti due educatori, una mediatrice culturale di lingua araba, un insegnante volontario. Sempre volontarie sono state le iniziative di insegnanti e dirigenti scolastici che durante la pandemia hanno cercato di raggiungere le case degli studenti, in campagna, per portare loro dei tablet. Dal gennaio del 2022 diverse associazioni tra cui Caritas hanno avviato anche un progetto di inclusione sociale chiamato “Trasformare la Fascia trasformata”, finanziato dalla fondazione Con il Sud.

    Qui la marginalità e il disagio accompagnano le persone fin dai primi anni di vita. Ma compromettono presto anche chi arriva in Italia dall’Africa, in fuga dai conflitti e dalle scarse opportunità. All’inizio i pochi guadagni garantiti dal lavoro nella Fascia trasformata vengono accolti come una sorta di speranza. Tuttavia, con il passare del tempo, le serre diventano un limbo da cui è complicato uscire.

    In queste condizioni di incertezza strutturale emergono significative conseguenze psicologiche condivise da molti braccianti. Alla clinica mobile di Emergency si presentano persone con patologie post traumatiche da stress oppure di tipo ansioso-depressivo.

    Alessandro Di Benedetto, psicologo e psicoterapeuta del progetto di Emergency, dice che la maggior parte dei lavoratori che si rivolgono alla clinica mobile vive situazioni depressive: sono persone che si sentono perennemente sospese, non riconosciute. «Molti dicono che ogni giorno è come se fosse il primo in cui sono arrivati in Italia», spiega Di Benedetto. «Vivono nella paura costante di perdere il lavoro e per questo non si curano. L’assunzione di alcol, droghe o psicofarmaci diventa una forma di autocura. Per un ragazzo o una ragazza di 20 o 30 anni vivere in una situazione abitativa e igienico sanitaria precaria ha un impatto sul benessere psicofisico».

    Durante la pandemia le associazioni che operano nella Fascia trasformata hanno segnalato un peggioramento delle condizioni lavorative, un aumento degli orari di lavoro, un calo della retribuzione. In altre parole, l’emergenza coronavirus ha reso i braccianti ancora più sfruttati, deboli e ricattabili.

    Le donne sono più a rischio. Già nel 2017 un’inchiesta giornalistica del Guardian e prima ancora un analogo lavoro dell’Espresso denunciarono le violenze sessuali a cui erano sottoposte le donne, soprattutto rumene. All’epoca, secondo la cooperativa sociale Proxima, il 20 per cento degli aborti segnalati in provincia di Ragusa veniva chiesto da donne rumene, che rappresentavano il 4 per cento della popolazione femminile.

    Michele Mililli dell’USB, un sindacato di base, il più vicino ai lavoratori della Fascia trasformata, sostiene che queste condizioni di sfruttamento e illegalità siano tollerate, nascoste anche se conosciute da tutti, in un certo senso sopportate come un male minore.

    L’indifferenza, dice, è totale, come se quest’area fosse un pezzo di Italia dove non esistono le istituzioni, non c’è una classe politica o partiti, non sono ancora nati i sindacati, non esistono strade illuminate, servizi sanitari e strutture che consentano di fare di un semplice paese un paese civile. Fare sindacato qui significa diffondere la consapevolezza che certe condizioni di lavoro e di vita sono intollerabili, come fecero le Camere del lavoro alla fine dell’Ottocento.

    Negli ultimi anni i sindacati confederali hanno perso la capacità di coinvolgere i braccianti nelle rivendicazioni e nelle lotte. Quello spazio, lasciato per lo più vuoto, è stato occupato dai sindacati di base e in particolare dall’USB. Ne sono un esempio le partecipate manifestazioni organizzate per chiedere la verità sul caso di Daouda Diane, un mediatore culturale scomparso in un cementificio di Acate lo scorso 2 luglio.

    «Non c’è nessun partito politico che abbia messo nella propria agenda la questione bracciantile, nessun sindaco che alza la voce per chiedere aiuto alle istituzioni, nessun sindacato che decida di attivare una vertenza generale su questi temi», dice Mililli. «L’unica iniziativa che possa dare realmente risposte concrete a questi lavoratori è un forte movimento sindacale che coinvolga direttamente i lavoratori stessi, organizzati attorno a un sindacato che sia il loro sindacato, che difenda i loro interessi e che possa connettere le loro lotte con quelle di tutti i lavoratori sfruttati».

    Non è un obiettivo semplice, perché spesso tra i braccianti manca questo senso di urgenza. Molti in passato hanno vissuto in contesti talmente pericolosi da non percepire lo sfruttamento. Vincenzo La Monica di Caritas la definisce una «catena al ribasso della coscienza dei diritti». Paradossalmente l’emancipazione comporta anche dei rischi. «Ora le cose sono un po’ migliorate, ma in passato chi denunciava non era tutelato», spiega La Monica. Molti dei braccianti irregolari che hanno provato a ribellarsi sono scomparsi nel nulla, come è successo a Daouda Diane.

    Finora nessuno è riuscito a ribaltare o quanto meno migliorare questo sistema economico che si regge sullo sfruttamento. Oltre al disinteresse più o meno voluto delle istituzioni locali o regionali, uno dei grossi limiti è rappresentato dall’indifferenza dei consumatori, quasi sempre ignari del processo iniquo che ha portato quei prodotti sulle loro tavole.

    La verdura che viene coltivata nella Fascia trasformata viene comprata a prezzi irrisori imposti dalla cosiddetta GDO, la grande distribuzione organizzata, prima di finire tra i banchi dei supermercati, prevalentemente nelle regioni del Nord. In questa filiera così opaca il prezzo all’origine viene decuplicato senza controlli e tutele, senza la garanzia di un giusto compenso per gli agricoltori e soprattutto senza alcun rispetto per i diritti delle persone che quella verdura l’hanno coltivata e raccolta.

    https://www.ilpost.it/2022/12/12/serre-ragusa-diritti-braccianti
    #agriculture #serres #Italie #Sicile

  • Difficult Heritage

    The Royal Institute of Art in Stockholm and the University of Basel are collaborating in the organization of the international summer program Difficult Heritage. Coordinated by the Decolonizing Architecture Course from Sweden and the Critical Urbanism course from Switzerland, the program takes place at #Borgo_Rizza (Syracuse, Italy) from 30 August to 7 September 2021, in coordination with Carlentini Municipality, as well as the local university and associations.
    The program is constituted by a series of lectures, seminars, workshop, readings and site visits centered around the rural town of Borgo Rizza, build in 1940 by the ‘#Ente_della_colonizzazione’ established by the fascist regime to colonize the south of Italy perceived as backward and underdeveloped.
    The town seems a perfect place for participants to analyze, reflect and intervene in the debate regarding the architectural heritage associated to painful and violent memories and more broadly to problematize the colonial relation with the countryside, especially after the renew attention due the pandemic.
    The summer program takes place inside the former ‘entity of colonization’ and constitutes the first intensive study period for the Decolonizing Architecture Advanced Course 2020/21 participants.

    https://www.youtube.com/watch?v=x0jY9q1VR3E

    #mémoire #héritage #Italie #Sicile #colonialisme #Italie_du_Sud #fascisme #histoire #architecture #Libye #Borgo_Bonsignore #rénovation #monuments #esthétique #idéologie #tabula_rasa #modernisation #stazione_sperimentale_di_granicoltura #blé #agriculture #battaglia_del_grano #nationalisme #grains #productivité #propagande #auto-suffisance #alimentation #Borgo_Cascino #abandon #ghost-town #villaggio_fantasma #ghost_town #traces #conservation #spirale #décolonisation #défascistisation #Emilio_Distretti

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    • Architectural Demodernization as Critical Pedagogy: Pathways for Undoing Colonial Fascist Architectural Legacies in Sicily

      The Southern question

      In 1952, #Danilo_Dolci, a young architect living and working in industrial Milan, decided to leave the North – along with its dreams for Italy’s economic boom and rapid modernization – behind, and move to Sicily. When he arrived, as he describes in his book Banditi a Partinico (The Outlaws of Partinico, 1956), he found vast swathes of rural land brutally scarred by the war, trapped in a systematic spiral of poverty, malnutrition and anomie. After twenty years of authoritarian rule, Italy’s newly created democratic republic preserved the ‘civilising’ ethos established by the fascist regime, to develop and modernize Sicily. The effect of these plans was not to bridge the gap with the richer North, but rather, to usher in a slow and prolonged repression of the marginalised poor in the South. In his book, as well as in many other accounts, Dolci collected the testimonies of people in Partinico and Borgo di Trappeto near Trapani, western Sicily.1, Palermo: Sellerio Editore, 2009.] Living on the margins of society, they were rural labourers, unemployed fishermen, convicted criminals, prostitutes, widows and orphans – those who, in the aftermath of fascism, found themselves crushed by state violence and corruption, by the exploitation of local notables and landowners, and the growing power of the Mafia.

      Dolci’s activism, which consisted of campaigns and struggles with local communities and popular committees aimed at returning dignity to their villages, often resulted in confrontations with the state apparatus. Modernization, in this context, relied on a carceral approach of criminalisation, policing and imprisonment, as a form of domestication of the underprivileged. On the one hand, the South was urged to become like the North, yet on the other, the region was thrown further into social decay, which only accelerated its isolation from the rest of the country.

      The radical economic and social divide between Italy’s North and South has deep roots in national history and in the colonial/modern paradigm. From 1922, Antonio Gramsci branded this divide as evidence of how fascism exploited the subaltern classes via the Italian northern elites and their capital. Identifying a connection with Italy’s colonisation abroad, Gramsci read the exploitation of poverty and migrant labour in the colonial enterprise as one of ‘the wealthy North extracting maximum economic advantage out of the impoverished South’.2 Since the beginning of the colonisation of Libya in 1911, Italian nationalist movements had been selling the dream of a settler colonial/modern project that would benefit the underprivileged masses of southern rural laborers.

      The South of Italy was already considered an internal colony in need of modernization. This set the premise of what Gramsci called Italy’s ‘Southern question’, with the southern subalterns being excluded from the wider class struggle and pushed to migrate towards the colonies and elsewhere.3 By deprovincialising ‘the Southern question’ and connecting it to the colonial question, Gramsci showed that the struggle against racialised and class-based segregation meant thinking beyond colonially imposed geographies and the divide between North and South, cities and countryside, urban labourers and peasants.

      Gramsci’s gaze from the South can help us to visualise and spatialise the global question of colonial conquest and exploitation, and its legacy of an archipelago of colonies scattered across the North/South divide. Written in the early 1920s but left incomplete, Gramsci’s The Southern Question anticipated the colonizzazione interna (internal colonization) of fascism, motivated by a capital-driven campaign for reclaiming arable land that mainly effected Italy’s rural South. Through a synthesis of monumentalism, technological development and industrial planning, the fascist regime planned designs for urban and non-urban reclamation, in order to inaugurate a new style of living and to celebrate the fascist settler. This programme was launched in continuation of Italy’s settler colonial ventures in Africa.

      Two paths meet under the roof of the same project – that of modernization.

      Architectural colonial modernism

      Architecture has always played a crucial role in representing the rationality of modernity, with all its hierarchies and fascist ramifications. In the Italian context, this meant a polymorphous and dispersed architecture of occupation – new settlements, redrawn agricultural plots and coerced migration – which was arranged and constructed according to modern zoning principles and a belief in the existence of a tabula rasa. As was the case with architectural modernism on a wider scale, this was implemented through segregation and erasure, under the principle that those deemed as non-modern should be modernized or upgraded to reach higher stages of civilisation. The separation in the African colonies of white settler enclaves from Indigenous inhabitants was mirrored in the separation between urban and rural laborers in the Italian South. These were yet another manifestation of the European colonial/modern project, which for centuries has divided the world into different races, classes and nations, constructing its identity in opposition to ‘other’ ways of life, considered ‘traditional’, or worse, ‘backwards’. This relation, as unpacked by decolonial theories and practices, is at the core of the European modernity complex – a construct of differentiations from other cultures, which depends upon colonial hegemony.

      Taking the decolonial question to the shores of Europe today means recognising all those segregations that also continue to be perpetuated across the Northern Hemisphere, and that are the product of the unfinished modern and modernist project. Foregrounding the impact of the decolonial question in Europe calls for us to read it within the wider question of the ‘de-modern’, beyond colonially imposed geographical divides between North and South. We define ‘demodernization’ as a condition that wants to undo the rationality of zoning and compartmentalisation enforced by colonial modern architecture, territorialisation and urbanism. Bearing in mind what we have learned from Dolci and Gramsci, we will explain demodernization through architectural heritage; specifically, from the context of Sicily – the internal ‘civilisational’ front of the Italian fascist project.

      Sicily’s fascist colonial settlements

      In 1940, the Italian fascist regime founded the Ente di Colonizzazione del Latifondo Siciliano (ECLS, Entity for the Colonization of the Sicilian Latifondo),4 following the model of the Ente di Colonizzazione della Libia and of colonial urban planning in Eritrea and Ethiopia. The entity was created to reform the latifondo, the predominant agricultural system in southern Italy for centuries. This consisted of large estates and agricultural plots owned by noble, mostly absentee, landlords. Living far from their holdings, these landowners used local middlemen and hired thugs to sublet to local peasants and farmers who needed plots of land for self-sustenance.5 Fascism sought to transform this unproductive, outdated and exploitative system, forcing a wave of modernization. From 1940 to 1943, the Ente built more than 2,000 homesteads and completed eight settlements in Sicily. These replicated the structures and planimetries that were built throughout the 1930s in the earlier bonifica integrale (land reclamation) of the Pontine Marshes near Rome, in Libya and in the Horn of Africa; the same mix of piazzas, schools, churches, villas, leisure centres, monuments, and a Casa del Fascio (fascist party headquarters). In the name of imperial geographical unity, from the ‘centre’ to the ‘periphery’, many of the villages built in Sicily were named after fascist ‘martyrs’, soldiers and settlers who had died in the overseas colonies. For example, Borgo Bonsignore was named after a carabinieri (military officer) who died in the Battle of Gunu Gadu in 1936, and Borgo Fazio and Borgo Giuliano after Italian settlers killed by freedom fighters in occupied Ethiopia.

      The reform of the latifondo also sought to implement a larger strategy of oppression of political dissent in Italy. The construction of homesteads in the Sicilian countryside and the development of the land was accompanied by the state-driven migration of northern labourers, which also served the fascist regime as a form of social surveillance. The fascists wanted to displace and transform thousands of rural laborers from the North – who could otherwise potentially form a stronghold of dissent against the regime – into compliant settlers.6 Simultaneously, and to complete the colonizing circle, many southern agricultural workers were sent to coastal Libya and the Horn of Africa to themselves become new settlers, at the expense of Indigenous populations.

      All the Sicilian settlements were designed following rationalist principles to express the same political and social imperatives. Closed communities like the Pontine settlements were ‘geometrically closed in the urban layout and administratively closed to farmers, workmen, and outside visitors as well’.7 With the vision of turning waged agrarian laborers into small landowners, these borghi were typologically designed as similar to medieval city enclaves, which excluded those from the lower orders.

      These patterns of spatial separation and social exclusion were, unsurprisingly, followed by the racialisation of the Italian southerners. Referring to a bestiary, the propaganda journal Civiltà Fascista (Fascist Civilisation) described the Pontine Marshes as similar to ‘certain zones of Africa and America’, ‘a totally wild region’ whose inhabitants were ‘desperate creatures living as wild animals’.8 Mussolini’s regime explicitly presented this model of modernization, cultivation and drainage to the Italian public as a form of warfare. The promise of arable land and reclaimed marshes shaped an epic narrative which depicted swamps and the ‘unutilised’ countryside as the battlefield where bare nature – and its ‘backward inhabitants’ – was the enemy to be tamed and transformed.

      However, despite the fanfare of the regime, both the projects of settler colonialism in Africa and the plans for social engineering and modernization in the South of Italy were short-lived. As the war ended, Italy ‘lost’ its colonies and the many Ente were gradually reformed or shut down.9 While most of the New Towns in the Pontine region developed into urban centres, most of the fascist villages built in rural Sicily were meanwhile abandoned to a slow decay.

      Although that populationist model of modernization failed, the Sicilian countryside stayed at the centre of the Italian demographic question for decades to come. Since the 1960s, these territories have experienced a completely different kind of migration to that envisaged by the fascist regime. Local youth have fled unemployment in huge numbers, migrating to the North of Italy and abroad. With the end of the Second World War and the colonies’ return to independence, it was an era of reversed postcolonial migration: no longer white European settlers moving southwards/eastwards, but rather a circulatory movement of people flowing in other directions, with those now freed from colonial oppression taking up the possibility to move globally. Since then, a large part of Sicily’s agrarian sector has relied heavily on seasonal migrant labour from the Southern Hemisphere and, more recently, from Eastern Europe. Too often trapped in the exploitative and racist system of the Italian labour market, most migrants working in areas of intensive agriculture – in various Sicilian provinces near the towns of Cassibile, Vittoria, Campobello di Mazara, Caltanissetta and Paternò – have been forced out of cities and public life. They live isolated from the local population, socially segregated in tent cities or rural slums, and without basic services such as access to water and sanitation.

      As such, rural Sicily – as well as vast swathes of southern Italy – remain stigmatised as ‘insalubrious’ spaces, conceived of in the public imagination as ‘other’, ‘dangerous’ and ‘backward’. From the time of the fascist new settlements to the informal rural slums populated by migrants in the present, much of the Sicilian countryside epitomises a very modern trope: that the South is considered to be in dire need of modernization. The rural world is seen to constitute an empty space as the urban centres are unable to deal with the social, economic, political and racial conflicts and inequalities that have been (and continue to be) produced through the North/South divides. This was the case at the time of fascist state-driven internal migration and overseas settler colonial projects. And it still holds true for the treatment of migrants from the ex-colonies, and their attempted resettlement on Italian land today.

      Since 2007, Sicily’s right-wing regional and municipal governments have tried repeatedly to attain public funding for the restoration of the fascist settlements. While this program has been promoted as a nostalgic celebration of the fascist past, in the last decade, some municipalities have also secured EU funding for architectural restoration under the guise of creating ‘hubs’ for unhoused and stranded migrants and refugees. None of these projects have ever materialised, although EU money has financed the restoration of what now look like clean, empty buildings. These plans for renovation and rehousing echo Italy’s deepest populationist anxieties, which are concerned with managing and resettling ‘other’ people considered ‘in excess’. While the ECLS was originally designed to implement agrarian reforms and enable a flow of migration from the north of the country, this time, the Sicilian villages were seen as instrumental to govern unwanted migrants, via forced settlement and (an illusion of) hospitality. This reinforces a typical modern hierarchical relationship between North and South, and with that, exploitative metropolitan presumptions over the rural world.

      The Entity of Decolonization

      To imagine a counter-narrative about Sicily’s, and Italy’s, fascist heritage, we presented an installation for the 2020 Quadriennale d’arte – FUORI, as a Decolonizing Architecture Art Research (DAAR) project. This was held at the Palazzo delle Esposizioni in Rome, the venue of the Prima mostra internazionale d’arte coloniale (First International Exhibition of Colonial Art, 1931), as well as other propaganda exhibitions curated by the fascist regime. The installation aims to critically rethink the rural towns built by the ECLS. It marks the beginning of a longer-term collaborative project, the Ente di Decolonizzazione or Entity of Decolonization, which is conceived as a transformative process in history-telling. The installation builds on a photographic dossier of documentation produced by Luca Capuano, which reactivates a network of built heritage that is at risk of decay, abandonment and being forgotten. With the will to find new perspectives from which to consider and deconstruct the legacies of colonialism and fascism, the installation thinks beyond the perimeters of the fascist-built settlements to the different forms of segregations and division they represent. It moves from these contested spaces towards a process of reconstitution of the social, cultural and intimate fabrics that have been broken by modern splits and bifurcations. The project is about letting certain stories and subjectivities be reborn and reaffirmed, in line with Walter D. Mignolo’s statement that ‘re-existing means using the imaginary of modernity rather than being used by it. Being used by modernity means that coloniality operates upon you, controls you, forms your emotions, your subjectivity, your desires. Delinking entails a shift towards using instead of being used.’10 The Entity of Decolonization is a fluid and permanent process, that seeks perpetual manifestations in architectural heritage, art practice and critical pedagogy. The Entity exists to actively question and contest the modernist structures under which we continue to live.

      In Borgo Rizza, one of the eight villages built by the Ente, we launched the Difficult Heritage Summer School – a space for critical pedagogy and discussions around practices of reappropriation and re-narrativisation of the spaces and symbols of colonialism and fascism.11 Given that the villages were built to symbolise fascist ideology, how far is it possible to subvert their founding principles? How to reuse these villages, built to celebrate fascist martyrs and settlers in the colonial wars in Africa? How to transform them into antidotes to fascism?

      Borgo Rizza was built in 1940 by the architect Pietro Gramignani on a piece of land previously expropriated by the ECLS from the Caficis, a local family of landowners. It exhibits a mixed architectural style of rationalism and neoclassical monumentalism. The settlement is formed out of a perimeter of buildings around a central protected and secured piazza that was also the main access to the village. The main edifices representing temporal power (the fascist party, the ECLS, the military and the school) and spiritual power (the church) surround the centre of the piazza. To display the undisputed authority of the regime, the Casa del Fascio took centre stage. The village is surrounded on all sides by eucalyptus trees planted by the ECLS and the settlers. The planting of eucalyptus, often to the detriment of indigenous trees, was a hallmark of settler colonialism in Libya and the Horn of Africa, dubiously justified because their extensive roots dry out swamps and so were said to reduce risks of malaria.

      With the end of the Second World War, Borgo Rizza, along with all the other Sicilian settlements, went through rapid decay and decline. It first became a military outpost, before being temporarily abandoned in the war’s aftermath. In 1975, the ownership and management of the cluster of buildings comprising the village was officially transferred to the municipality of Carlentini, which has since made several attempts to revive it. In 2006, the edifices of the Ente di Colonizzazione and the post office were rehabilitated with the intent of creating a garden centre amid the lush vegetation. However, the garden centre was never realised, while the buildings and the rest of the settlement remain empty.

      Yet despite the village’s depopulation, over the years the wider community of Carlentini have found an informal way to reuse the settlement’s spaces. The void of the piazza, left empty since the fall of fascism, became a natural spot for socialising. The piazza was originally designed by the ECLS for party gatherings and to convey order and hierarchy to the local population. But many locals remember a time, in the early 1980s, before the advent of air-conditioned malls that offered new leisure spaces to those living in peri-urban and rural areas, when people would gather in the piazza for fresh air amid summer heatwaves. The summer school builds on these memories, to return the piazza to its full public function and reinvent it as a place for both hospitality and critical pedagogy.

      Let’s not forget that the village was first used as a pedagogical tool in the hands of the regime. The school building was built by the ECLS and was the key institution to reflect the principles of neo-idealism promoted by the fascist and neo-Hegelian philosophers Giovanni Gentile and Giuseppe Lombardo Radice. Radice was a pedagogue and theoretician who contributed significantly to the fascist reforms of the Italian school system in the 1930s. Under the influence of Gentile, his pedagogy celebrated the modern principle of a transcendental knowledge that is never individual but rather embodied by society, its culture, the party, the state and the nation. In the fascist ideal, the classroom was designed to be the space where students would strive to transcend themselves through acquired knowledge. A fascist education was meant to make pupils merge with the ‘universal’ embodied by the teacher, de facto the carrier of fascist national values. In relation to the countryside context, the role of pedagogy was to glorify the value of rurality as opposed to the decadence wrought by liberal bourgeois cultures and urban lifestyles. The social order of fascism revolved around this opposition, grounded in the alienation of the subaltern from social and political life, via the splitting of the urban and rural working class, the celebration of masculinity and patriarchy, and the traditionalist nuclear family of settlers.

      Against this historical background, our summer school wants to inspire a spatial, architectural and political divorce from this past. We want to engage with decolonial pedagogies and encourage others to do the same, towards an epistemic reorganisation of the building’s architecture. In this, we share the assertion of Danilo Dolci, given in relation to the example of elementary schools built in the fascist era, of the necessity for a liberation from the physical and mental cages erected by fascism:

      These seemed designed (and to a large extent their principles and legacies are still felt today) to let young individuals get lost from an early age. So that they would lose the sense of their own existence, by feeling the heavy weight of the institution that dominates them. These buildings were specifically made to prevent children from looking out, to make them feel like grains of sand, dispersed in these grey, empty, boundless spaces.12

      This is the mode of demodernization we seek in this project: to come to terms with, confront, and deactivate the tools and symbols of modern fascist colonization and authoritarian ideologies, pedagogy and urbanism. It is an attempt to fix the social fabric that fascism broke, to heal the histories of spatial, social and political isolation in which the village originates. Further, it is an attempt to heal pedagogy itself, from within a space first created as the pedagogical hammer in the hands of the regime’s propagandists.

      This means that when we look at the forms of this rationalist architecture, we do not feel any aesthetic pleasure in or satisfaction with the original version. This suggests the need to imagine forms of public preservation outside of the idea of saving the village via restoration, which would limit the intervention to returning the buildings to their ‘authentic’ rationalist design. Instead, the school wants to introduce the public to alternative modes of heritage-making.

      Architectural demodernization

      In the epoch in which we write and speak from the southern shores of Europe, the entanglement of demodernization with decolonization is not a given, and certainly does not imply an equation. While decolonization originates in – and is only genealogically possible as the outcome of – anti-colonialist struggles and liberation movements from imperial theft and yoke, demodernization does not relate to anti-modernism, which was an expression of reactionary, anti-technological and nationalist sentiment, stirred at the verge of Europe’s liberal collapse in the interwar period. As Dolci explained for the Italian and Sicilian context, there is no shelter to be found in any anachronistic escape to the (unreal and fictional) splendours of the past. Or, following Gramsci’s refusal to believe that the Italian South would find the solutions to its problems through meridionalism, a form of southern identitarian and essentialist regionalism, which further detaches ‘the Southern question’ from possible alliances with the North.

      Demodernization does not mean eschewing electricity and wiring, mortar and beams, or technology and infrastructure, nor the consequent welfare that they provide, channel and distribute. By opposing modernity’s aggressive universalism, demodernization is a means of opening up societal, collective and communal advancement, change and transformation. Precisely as Dolci explains, the question it is not about the negation of progress but about choosing which progress you want.13

      In the context in which we exist and work, imagining the possibility of an architectural demodernization is an attempt to redraw the contours of colonial architectural heritage, and specifically, to raise questions of access, ownership and critical reuse. We want to think of demodernization as a method of epistemic desegregation, which applies to both discourse and praxis: to reorient and liberate historical narratives on fascist architectural heritage from the inherited whiteness and ideas of civilisation instilled by colonial modernity, and to invent forms of architectural reappropriation and reuse. We hold one final aim in mind: that the remaking of (post)colonial geographies of knowledge and relations means turning such fascist designs against themselves.

      https://www.internationaleonline.org/research/decolonising_practices/208_architectural_demodernization_as_critical_pedagogy_pathway

      #Partinico #Borgo_di_Trappeto #Italie_du_Sud #Italie_meridionale #Southern_question #colonizzazione_interna #colonisation_interne #Ente_di_Colonizzazione_de_Latifondo_Siciliano (#ECLS) #Ente_di_Colonizzazione_della_Libia #modernisation #bonifica_integrale #Pontine_Marshes #Borgo_Bonsignore #Borgo_Fazio #Borgo_Giuliano #latifondo #Pietro_Gramignani #Caficis

  • Quand la vie d’un Italien valait quelques sacs de charbon. Antonio, Giorgio e Daniela : « Lu trenu di lu suli » (1971)
    https://lhistgeobox.blogspot.com/2022/03/antonio-giorgio-e-daniela-lu-trenu-di.html

    « Les accidents mortels provoqués par les éboulements ou les coup de grisou sont légions. Le plus célèbres, car le plus meurtrier de ces drames, se déroule à proximité de Charleroi. Le 8 août 1956, à 8 heures du matin, au charbonnage du Bois du Cazier, à Marcinelle, à l’étage 975 m, un wagonnet, mal engagé dans sa remontée vers la surface, fracasse une poutrelle métallique, sectionnant des fils électriques, une conduite d’air comprimé et un tuyau d’huile. Immédiatement, un arc électrique se déploie et enflamme l’huile. L’incendie éclate et se répand à toute allure à cause de l’air comprimé du ventilateur utilisé dans des galeries composées de nombreuses boiseries. Ce banal incident technique provoque pourtant le décès de 262 victimes, dont 136 Italiens. Ce dernier chiffre est en tout point conforme à la proportion d’Italiens, de 50%, parmi les mineurs de la région de Charleroi. 44 000 Italiens travaillent alors dans les mines de Belgique sur un total de 142 000 mineurs.

    La mine du Bois du Cazier était connue pour sa dangerosité et sa vétusté. En 1956, les portes sont encore en bois et on a toujours recours à des chevaux. Le manque de sécurité y est flagrant. Bien qu’un accident similaire se soit produit quatre ans auparavant au même endroit, les ingénieurs n’ont pas cru nécessaire de modifier les installations. Seule prime la remontée du charbon, de toujours plus de charbon. Les chefs porions, particulièrement durs, harcèlent tous ceux qui se plaignent de leurs conditions de travail. Dans ces conditions, le nombre de syndiqués est insignifiant. »

    #mines #Belgique #Italie #immigration #charbon #chanson #histgeobox #Sicile

  • Remavano, allattavano e partorivano in barca: chi erano le donne pescatrici delle Eolie

    Donne siciliane e pescatrici. Esistite davvero ma che nessuno ricorda più. Dedite al lavoro e alla famiglia, con mani forti tiravano su le reti. Questa è loro storia...

    https://www.balarm.it/news/remavano-allattavano-e-partorivano-in-barca-chi-erano-le-donne-pescatrici-del

    Assistere alla vita di un bimbo che viene messo al mondo è in assoluto la scena più romantica, poetica e più intensa che ci possa essere e che scuote l’anima.

    Assistere alla stessa scena al largo delle Isole Eolie e a bordo di un gozzo antico mentre la donna protagonista sta pescando assume tratti spettacolari o inquietanti.

    La donna pescatrice fedele a questo universo mediterraneo non è una sola ma ne abbraccia tante ed enigmatiche.

    A queste abbiamo voluto interessarci con l’impeto necessario per catturare l’immagine di un mestiere che si scalfiva anche al femminile, sicuramente ai primi vagiti del Novecento, si fionda agli anni Sessanta a ritmi incessanti (e poi termina) e viene tracciato nello schizzo letterario più remoto di Boccaccio.

    Perché fino agli anni Sessanta? Lo stile socio - economico cambia, si va verso l’industrializzazione, si innesta il turismo anche più commerciale, si avvia il fenomeno dell’emigrazione verso il nord d’Italia e le mogli partono con i loro mariti mentre prima dovevano caricarsi di doveri in solitudine.

    Queste figure “quasi mitologiche” ed irriducibili per il loro valore non potevano certamente abbandonare i propri figli durante le loro faccende di sopravvivenza in regime di povertà prima e dopo la Guerra Mondiale e dovevano sopperire alla mancanza fisica dei loro consorti perché forse espatriati o chiamati alle armi.

    L’ultima pescatrice che vive ad Alicudi nasce nel 1946 e comincia a frequentare il mare a cinque anni. L’ultima delle pescatrici di Stromboli nata nel 1926 (e morta recentemente) ha immolato tutta la sua vita al mare portando al suo focolare ogni giorno 10-20 chili di pesce da vendere e ha cresciuto cinque figli a mare. Tramite la sua comare di San Giovanni, si viene a sapere che questa donna “qualche volta lo faceva anche a mare”.

    Altro flashback sconvolgente di vita è affidato all’ennesimo figlio di isolani di Lipari: sua madre partorisce la sua ottava creatura morta mentre tirava il ragno che è uno strumento pesante per le battute di pesca. C’era la fame e lei non poteva sottrarsi anche durante la fase finale della gestazione.

    Si deve entrare nell’idea di donne dedite al sacrificio, non come una vergogna ma bisogna guardare a loro come un faro illuminante che ha contribuito a tenere salda la famiglia: definiamole “ladies warriors” (signore guerriere) che partivano sole o con le vicine, hanno affrontato il mare in tutte le sue intemperie quando erano incinte, non sono mai scappate con i bambini in fasce, intrepide davanti al rischio e hanno sorretto la piccola economia.

    Il ricordo da bambino di un pescatore che si chiama Martino Dalla Chiesa, nato nel 1902, dirompe sul nostro palco narrativo e ci si culla con lui che osservava la mamma e la nonna suonare l’arte della caccia sul mare.

    A che età un altro uomo del 1909 conosce il mare?

    Questi risponde: «Mentre mia madre mi allattava e poi lavorava, come noi che eravamo figli». Restiamo incantati di fronte ad una nonna che pescava le tartarughe (se ne ha segnalazione dagli anni ‘30 ai ‘50, fin quando questa pratica è stata vietata per Legge nel 1965) sia per poter arricchire il brodo dei nipoti sia per regalarne una, non come animale domestico ma come bambola “simil pezza”, vestita di un minuscolo straccio che era la sottanina e nascondeva la corazza.

    La miseria straziante aleggiava anche nell’impossibilità di presentarsi con un giocattolo “normale” a casa per i propri piccoli che non vedevano l’ora di avere un compagnetto di svago.

    Per arraffare le testuggini che, a quel tempo, non si stavano estinguendo anzi se ne contavano parecchi esemplari, le signore della pesca erano in grado di buttarsi dalla barca a prescindere dal mare calmo o gonfio, di prendere le “Caretta Caretta” con le mani dalle zampette e con una certa rapidità capovolgerle o con un ampio retino detto “cuoppo”.

    Può far accapponare la pelle agli animalisti ma la presa delle tartarughe aveva i suoi cliché perché si applicava la tecnica e si effettuava a gennaio e febbraio, poteva rappresentare un pericolo per le fauci della testuggine che morde e la carne non si consumava tutta subito.

    Pare che qualche «Caretta Caretta» fosse lasciata in spiaggia volutamente per pasteggiare i residui delle maree quindi più fortunata di altre. Le «femmine» eoliane (in questo caso “femmine” per il requisito di non cedere neppure alla tenerezza di una tartaruga) si alternavano con destrezza agli uomini.

    C’era un modo in tutte le Isole (nessuna esclusa, persino le minori Alicudi e Filicudi) per distinguere l’approdo delle donne pescatrici in mare: loro arrivano di poppa piuttosto che di prua perché la manovra era più facile. A svelarlo è lo storico dell’800 Luigi Salvatore d’Austria che era anche un etnografo, geografo e botanico – naturalista che ha dedicato alle Eolie otto volumi (uno per ogni isola e poi un compendio generale).

    Il fatto che queste donne esistessero, fossero “Multitasking” già nel secolo scorso e facessero anche le contadine di giorno, prodigandosi di notte per la pesca trova la sua verità in una documentazione ricchissima dell’Ottocento, per concludere con un bellissimo girato del 1947 della Panaria Film, prodotto da Francesco Alliata di Villafranca che ne ha reso attuabile il restauro nel 2007, da parte della Cineteca del Comune di Bologna e dellaFilmoteca Regionale Siciliana (da cui siamo risaliti ad alcuni preziosissimi frames fotografici e che ringraziamo per la Collezione Alliata).

    Ma in mezzo ci sono le testimonianze più o meno dirette che con grossa difficoltà sono state reperite nell’arco di ben quarant’anni. Si tratta di beni immateriali che non si vedono sul territorio, di alcune tradizioni narrative che non si apprendono e non si possono ricavare da parte del visitatore, se non attraverso un libro o un reportage giornalistico come il nostro.

    Con il supporto della sagace Antropologa del Mare Marilena Maffei, di origine lucana, nonché autrice di ben sei volumi sulle “Sette Sorelle di Messina”, ci siamo calati nella storia delle pescatrici delle Isole Eolie che comincia da molto lontano.

    Quando Maffei è arrivata nel 1980 nell’Arcipelago, ha iniziato la sua ricerca e, da allora, i suoi testi sono stati adottati in cinque diversi Corsi di Laurea di famose università in Italia. Questa storia di respiro mediterraneo è stata occultata, camuffata. Il risultato “principe” è il libro “Donne di mare” del 2013, da cui nascono tante situazioni fuori dalle Eolie, dove paradossalmente nulla è nato dal punto di vista materiale.

    Unica scintilla meravigliosa ed inaspettata nella prima volta nella storia d’Italia e della Sicilia: nel 2018, il Presidente della Repubblica Sergio Mattarella conferisce il più prestigioso riconoscimento del Cavalierato alle ultime donne pescatrici per la vita che hanno trascorso. Questo è avvenuto “motu proprio” cioè “di propria iniziativa”, atto personale senza il supporto dell’istituzione.

    Ma il pressing che ha innescato l’operazione è stato offerto dal dossier dell’antropologa Maffei, depositato al Quirinale. La studiosa è stata invitata in tanti Atenei, come a Chioggia dove hanno commemorato le loro donne di mare, per riferire di questa storia.

    Le prime tre donne premiate sono di Lipari: Immacolata detta “Santina” Lo Presti nata nel 1929, Nicolina Mirabito nata nel 1933, Nicolina detta “Rosina” Mirabito nata nel 1935 e Rosina Taranto nata ad Alicudi nel 1946.

    «È terribile che per il resto questa categoria sia stata dimenticata - commenta -. L’Amministrazione di Malfa (comune di Salina), con la sua Sindaca Clara Rametta (non a caso donna), ha incaricato un artista di Messina Fabio Pilato di realizzare la scultura in ferro “Donne di mare”.

    Dopo tanto tribolare sarà una festa che fa tornare in vita queste figure, grazie alla mia fatica».

    Con l’onorificenza del Governo, è sorta anche l’associazione “Donne di Mare” che ha dato impulso ad altre e ha depennato il concetto che il mare appartenesse agli uomini e la terra alle donne. Vale la pena ricordare un pensiero di Rosina che non c’è più sottolineato da Maffei: «Quando andavo al mare. Non ho fatto nemmeno la terza elementare.

    Dopo il primo sonno, andavamo a pesca io, papà mio e mia sorella. Noi remavamo. Se eravamo assai, un remo per uno. Se eravamo pochi, una tutti e due remi». Generazioni di bambine a cui il mare ha tatuato le loro esistenze, il loro carattere, il loro focus di orizzonti e, nella loro immaginazione sul mare, non c’era altro se non il loro vissuto.

    Imbattersi nelle pescatrici eoliane non è un lavoro da poco e lo dobbiamo a questa dinamica antropologa che ama e ha amato queste Isole. Incontrarle per caso ai nostri giorni non è affatto più agevole, per quanto ci sia un ritorno agli antichi mestieri macomunque di eredità genitoriale. Se il comune denominatore era la pesca, la madre si cimentava insieme al suobambino che diveniva primo attore inconsapevole, con il padre o con il nonno.

    Lo spaccato che emerge con sano vigore rivela l’identità mediterranea della figura della donna con Fernand Braudel nel suo libro “Il Mediterraneo. Lo spazio, la storia, gli uomini, le tradizioni”: «Il pescatore era anche contadino e non avrebbe potuto vivere se non avesse esercitato entrambe le professioni”.

    Su attenta analisi di Maffei, queste donne sono coriacee come quella di Panarea: “Allora facevamo il giorno a terra e la notte a mare a pescare – sciorina la scrittrice in un passaggio del suo libro -. Che dovevamo fare per andare avanti? Eravamo una famiglia. Lavoravamo notte e giorno. In mare ne passammo tempeste, tempeste brutte. ‘A vistimo a’ morte con gli occhi… A 23 anni mi sono sposata e lo stesso andavo a mare. Facevamo una vita amara”.

    Il racconto si fa più pragmatico e ci mostra come fossimo con loro questo “andirivieni di sera verso le 7, per svolgere la prima pesca.

    Poi di mattina verso le 4 si procedeva con le reti e di sera pure. Di giorno si usavano le nasse e si pigliavano aragoste, scorfani, mostine e tanti altri pesci”. La donna marinaio per esempio rievocata a Salina aiuta il pescatore che non può permettersi il marinaio e quindi si muove con il marito in questo frangente.

    Qui, siamo in presenza di una donna che non è munita di autonomia però c’erano quelle che creavano equipaggi unicamente di gentil sesso ed uscivano tutte le sere. C’erano donne che si recavano da sole al mare e andavano a pesca di totani da un’isola all’altra con la fatica di remare tutto il giorno e vendevano i loro prodotti.

    Questo legame profondo tra il femminile ed il mare prima non veniva considerato e le pescatrici delle Eolie lo attestano. Oggi, c’è una evoluzione: dalle donne in Marina alle imprenditrici del turismo che esaltano quel bisogno di vivere il mare in armonia con esso (o con “lui”) e con il suo ambiente e farne una ricchezza per il circondario.

    All’epoca, c’era una parità di lavoro su cui si deve riflettere e non una parità di genere. La storia di Maria (nome fittizio) di Panarea ci sembra il modo più elegante per elogiare la devozione di queste donne alla propria terra e ai propri intimi affetti. Maria, nata nel 1929 (anche lei scomparsa), non ha mai conosciuto il padre perché si era trasferito in Argentina quando la madre era gravida, costruendosi per giunta un’altra famiglia all’Estero.

    Forse, adesso, non fa scandalo ma in quel periodo era una tragedia. La madre ha allevato la sua unica figlia con gli inconvenienti del caso e si faceva sostenere dalla propria madre quindi la nonna di Maria.

    La nonna, anche lei pescatrice, ogni tanto, nelle sue uscite marinare, ritornava con una tartaruga piccola per la sua nipotina, in sostituzione della bambola. Un gesto di tale potenza visiva, dettato dalle cicatrici dell’esperienza, non può essere spiegato ma abbiamo chiuso il cerchio risistemandoci allo Start.

    Solo che prima non vi avevamo descritto il dietro le quinte di Maria con sindrome d’abbandono. Un saluto va dedicato alla donna della “Rotta del Pane”, inclusa nel libro di Maffei. La consuetudine di questo personaggio di preferire la terraferma al mare è il perno, nonostante avesse un marito e
    dei figli pescatori.

    Ma questa caratteristica non la bloccava quando credeva che i suoi cari non avessero vivande sufficienti alla permanenza in mare tra Lipari e Vulcano, così partiva in barca e li andava a cercare remando fino a quando non li raggiungeva per consegnare il cibo avvolto nel “maccaturi” ovvero il fazzolettone contenitore di altri tempi. Il figlio ricordava che il padre si indispettiva per quel gesto ma nulla spostava la testardaggine e l’amore della donna di mare.

    #pêche #sicile #ÎlesÉoliennes #Genre #femme #mer #ama

  • Rural Italy Had a Pandemic Renaissance. Can It Last ?

    After thousands of young workers fled urban lockdowns to the countryside, village leaders are trying to make sure they stay. It’s easier said than done.

    A Medieval hamlet perched in the Madonie mountains of Sicily, Castelbuono looks straight out of a fairy tale, with narrow, winding streets and a stone-walled castle from the 14th century.

    Yet despite years of local efforts to turn it into a cultural hub through tourism and the establishment of an international music festival, Castelbuono has been shrinking for decades. Since the late 1960s, entire families across southern and central Italy have fled to the wealthier north in search of employment, as agriculture, textile mills and other industries declined. As a result, some 2,500 villages across the country are disappearing, with more than 2 million empty houses.

    But Covid-19 brought an unlikely reversal in that trend. Even as the virus tore through Italy’s rural interior and south, it also drew a wave of young adults and expatriates into its declining towns. Once relegated to weekend escapes from urban fatigue, centuries-old villages like Castelbuono — called “borghi” in Italian, or “borgo” in the singular — became more attractive refuges from the claustrophobia of pandemic lockdowns, promising more space to inhabit and improved quality of life at cheaper prices.

    Now, to translate this phenomenon into a lasting post-pandemic legacy, elected leaders and grassroots organizations are taking action to improve infrastructure, rebuild community ties and push these aging villages into the 21st century as remote work becomes the new normal.

    “The pandemic created one of the biggest opportunities ever for small towns in Italy,” said Carla Cucco, a 30-year old lawyer who grew up in Castelbuono and moved back from Palermo amid the first lockdown in spring 2020. She is now living with her parents.

    Exactly how many people returned to villages last year is hard to say, especially since many Italians who previously left never gave up nominal residency. But a report by SVIMEZ, an Italian think tank focused on the economic development in the south, estimates that between 80,000 to 100,000 people moved back to these long-fading regions since the start of Covid-19, based on employer surveys. Meanwhile, demand for properties in rural areas increased by 20% last spring, according to real estate agencies.

    Some new arrivals are remaking villages so that they are more viable places to live long-term. Cucco is part of South Working, a loose network of young Italian professionals that started during the pandemic to stay connected while in isolation. Over the past six months, in cooperation with the local officials in Castelbuono, Cucco and a group of fellow returnees turned parts of historical buildings into coworking spaces. Now, when Cucco has to speak with a client in the city, she steps into what was once the cloister of an 18th-century Catholic church, now converted into an open-air conference room.

    The baroque village of Palazzolo Acreide in southern Sicily, which has lost about 7% residents in the last decade, is similarly trying to capitalize on the pandemic’s positive population effect.

    “We are not yet to the point of extinction, because despite the inevitable decrease in population, Palazzolo is still lively and can offer a lot,” said Mayor Salvatore Gallo. He estimates that hundreds of newcomers have arrived since last year to the town of 8,000, a UNESCO world heritage site rated the second most beautiful borgo in Italy in 2019.

    Before Covid hit, Gallo looked into bringing in the popular 1-euro houses program — where owners sell uninhabited homes in need of renovation for a nominal fee — that has been tried in dozens of emptied villages. But when he found that such incentives mostly function as holiday house give-aways, he decided that a better strategy for Palazzolo would be supporting projects and businesses that newcomers initiated.

    The first of those will be a FabLab, a workshop equipped with tools such as 3-D printers as well as soldering irons and textile looms. Directed by Marie-Marthe Joly, a Swiss entrepreneur, it will open this summer inside an old monastery, which Gallo made available for free.

    Enticed by the slower pace of life, Joly decided to make her move permanent after getting stuck at her holiday home in Palazzolo during the first lockdown. Through academic partnerships with the University of Geneva and the University of Catania in Sicily, she plans to use the FabLab to bring in experts to teach business, crafts and digital skills to locals.

    “Moving to a borgo shouldn’t just be a selfish decision to enjoy better food and cheaper rent, but a chance to enrich and give back to the host community,” she said.

    Yet the ability to work remotely at her university is what made the move possible. And that’s what she and Gallo — who has signed a contract for high-speed internet coverage for the entire town — hope will enable more arrivals to stay.

    As part of South Working, Carmelo Ignaccolo, a PhD student in urban studies and planning at the Massachusetts Institute of Technology, has been tracking coworking hubs and places with access to high-speed internet that can cater to the needs of remote-working professionals across rural Italy; so far, the group has counted 192 locations. To better understand the level of repopulation that has taken place in some of these towns during the pandemic, he hopes to analyze mobile phone and internet use data. That could also help indicate where governments should aim for future investments, he said.

    In a kind of domino effect, several areas struggling with depopulation have already begun experimenting with ways to encourage newcomers to stay for the whole year rather than just during the holidays.

    Last July, Sicily’s regional government launched a program offering a grant of as much as 50,000 euros ($61,000) for people under the age of 30 to build social enterprises in culture and tourism in one of 23 designated villages, including Palazzolo Acreide. In September, the southern region of Molise announced it would offer 700 euros a month to those taking residency in a borgo with fewer than 2,000 residents. Another program launched in February in the mountainous northern region of Emilia-Romagna gives applicants up to 30,000 euros for the purchase or restoration of a house.

    “We are witnessing unparalleled times for the rebirth of these disappearing, yet invaluable, spaces of our national heritage. And that gives us hope for the future,” said Anna Laura Orrico, a member of Italy’s Parliament who has previously tried to make rural revitalization a national priority. For years, the government has tried to repopulate borghis through initiatives such as the 2014 “National Strategy for Inner Areas,” which aimed to develop rural areas through targeted investments in infrastructure and urban planning. But the plan’s impact has been difficult to assess, Orrico said, due to lack of monitoring.

    Now the topic has momentum. Last year, during her mandate as undersecretary of cultural affairs, Orrico’s office selected 12 villages across the country to become experimental hubs for innovative technology in the fields of environment, sustainable transportation and culture, funded through a project called “Smarter Italy.” Beginning in summer, 90 euros million will be allocated across these towns to fund diverse projects, including virtual museums and seismic monitoring.

    Some of the Recovery Plan funds that Italy is set to receive later this year from the European Union to counter the negative economic impact of coronavirus are also expected to be invested in borghi, although exact amounts are yet to be determined.

    Such investments are badly needed, as rural areas lack critical services such as secondary education, high-speed transportation, and health care. In ultra-remote parts of southern Italy, it takes an average of nearly 45 minutes to reach a hospital.

    Modernizing infrastructure and social services is key to keeping new residents for the long-term, said Fausto Carmelo Nigrelli, a professor of urban planning at the University of Catania, who has spent decades studying the economic challenges of Italy’s small villages. He believes that at least 1 billion euros is required to make rural areas more habitable. A historic lack of follow-through by the national government — as well as the pandemic’s devastating effect on the Italian economy — makes him skeptical that this time will be different.

    “This return is very encouraging,” Nigrelli said. “But if it’s not supported by concrete, effective policy planning that focuses on improving the welfare system, the risk is that, in a few years time, the emigration trend might retake its course.”

    https://www.bloomberg.com/news/articles/2021-05-21/how-covid-repopulated-rural-italian-villages?cmpid=BBD052121_CITYLAB

    #renaissance #Italie #covid-19 #coronavirus #rural #campagnes #jeunes #jeunesse #travail_à_distance #Sicile #Madonie #Castelbuono #lockdown #confinement #post-pandémie #géographie #infrastructure #south_working #travail #Palazzolo #FabLab #co-working

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    ajouté à la métaliste « #géographie (et notamment #géographie_politique) et #coronavirus » :
    https://seenthis.net/messages/852722

  • Débarquement en Sicile de 415 migrants secourus au large de la Libye par le Sea-Eye 4 - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/32413/debarquement-en-sicile-de-415-migrants-secourus-au-large-de-la-libye-p

    Les 415 naufragés à bord du Sea-Eye 4 sont arrivés vendredi matin à Pozzallo, en Sicile. Le Sea-Eye 4 est arrivé vendredi matin au port sicilien de Pozzallo pour y débarquer les 415 migrants secourus quelques jours plus tôt en mer Méditerranée. Plus aucun navire humanitaire ne sillonne la zone de recherche et de sauvetage, au large de la Libye.Après plusieurs jours de navigation, le Sea-Eye 4 de l’ONG allemande éponyme a accosté vendredi 21 mai au port de Pozzallo, en Sicile. Les 415 naufragés, dont 150 enfants, à bord du navire humanitaire devraient débarquer dans la journée sur le sol italien après avoir effectué des tests nasaux pour détecter d’éventuelles contaminations au Covid-19.Les premiers examens ont débuté vendredi matin. Selon Jan Ribbeck, le directeur des opérations de Sea-Eye, « un bébé de huit mois et d’autres tout-petits hurlent » à cause des écouvillons nasaux. Des « remarques racistes » auraient également été proférées à l’encontre des exilés.
    Le Sea-Eye 4 a été informé mercredi soir par l’Italie qu’il pourrait accoster à Pozzallo, sur la côte sud-est de la Sicile, alors qu’il se trouvait au large de Palerme, au nord-ouest de l’île. Si l’équipage s’est félicité de cette décision, après avoir essuyé un refus de Malte, il a déploré d’avoir à reprendre la mer en direction de Pozzallo. « Le Sea-Eye 4 s’est enfin vu attribuer un havre de paix ! Mais pourquoi Pozzallo ? Comment avez-vous eu l’idée d’envoyer un navire de sauvetage avec des centaines de personnes épuisées et 150 enfants pour un voyage en mer de deux jours, alors qu’il était déjà devant un port sûr ? », s’est interrogée l’ONG sur son compte Twitter.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#sicile#sante#malte#depistage#humanitaire

  • Numéro 387 : Disparu en #Méditerranée

    En 2015, près de mille migrants disparaissent dans un naufrage en Méditerranée. Depuis, une équipe de chercheurs tente de retrouver leur identité. Un documentaire pudique et fort aux confins de l’indicible.

    C’est la tragédie la plus meurtrière en Méditerranée depuis la Seconde Guerre mondiale. Le 18 avril 2015, un bateau fantôme convoyant entre 800 et 1100 migrants coule au large des côtes libyennes. Très peu d’entre eux survivent. Qui étaient les disparus, d’où venaient-ils ? Comment leur redonner une identité et honorer leur mémoire ? Très vite, le gouvernement italien de Matteo Renzi prend la décision inédite de renflouer l’épave pour identifier les victimes. À Milan, l’anthropologue légiste Cristina Cattaneo travaille sur les 528 corps retrouvés et mène la plus vaste opération d’identification jamais entreprise en Méditerranée. En Afrique, José Pablo Baraybar, pour le CICR (Comité international de la Croix-Rouge), rencontre les familles des disparus pour obtenir le plus d’informations ante mortem possibles, et recueillir leur ADN qui permettra à Cristina Cattaneo de croiser les résultats. En Sicile, la chercheuse Georgia Mirto arpente les cimetières à la recherche des tombes des disparus...

    https://www.youtube.com/watch?v=c9Qy5dIZJuI

    #mourir_en_mer #identification #morts #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières #migrations #asile #réfugiés #naufrage #identification #épave #Cristina_Cattaneo #restes #médecine_légale #justice #droits_humains #Giorgia_Mirto #cimetières #cimetière #Sicile #Italie #pacte_migratoire #pacte_de_Marrakech #cadavres #traçabilité #enterrement #coopération_internationale #celleux_qui_restent #celles_qui_restent #ceux_qui_restent #dignité #survivants #mer_Méditerranée #vidéo

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    Ils utilisent hélas les statistiques des morts de l’OIM au lieu d’utiliser celles de United :

    « L’OIM rapporte que la route de l’immigration la plus meurtrière au monde est la route de la Méditerranée centrale (...) L’agence explique que malgré la baisse du nombre de morts, la proportion de décès, rapportée aux tentatives de traversée, a augmenté en 2019 par rapport aux années précédentes. Signe peut-être que les embarcations qui partent sont plus précaires et que les personnes et les passeurs prennent plus de risques. » Ils donnent ensuite le chiffre d’un 1/100, ratio morts/départs.
    –-> embarcations plus précaires et plus de prise de risque ne sont pas une fatalité mais une conséquence des politiques migratoires restrictives et meurtrières de l’UE et ses Etats membres.

  • EPK SPARTENZA - #Maura_Guerrera & #Malik_Ziad

    https://www.youtube.com/watch?v=LECwY1neDV8

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    Le site web de Maura Guerrera :

    Maura Guerrera est née à Messine, extrémité nord-orientale de la Sicile.

    Cette chanteuse s’inspire des chants paysans issus de la tradition orale de Sicile, en portant une attention particulière au contexte de leur exécution et à leur fonction rituelle. En effet, elle a eu la chance de se familiariser avec la culture musicale sicilienne de tradition orale, grâce à sa rencontre avec Don Nino Sergio, berger et jouer de double flute en roseaux, et d’autres porteurs de la richesse de toute cette tradition musicale. A’ partir de ces chants traditionnels elle va à la rencontre des autres musiques méditerranéennes et des musiques actuelles. Elle est coordinatrice artistique d’événements multimédia pour la valorisation du patrimoine culturel immatériel sicilien.

    Maura Guerrera avec l’Album SPARTENZA

    (créé en collaboration avec des musiciens d’exception tels que Malik Ziad et Manu Thèron et edité en mai 2019 par la maison de disques toscane Radici Music ) figurait dans la Weekly World Music Chart de Merging Art Global Radio depuis le mois mars jusq’au mois de juin 2020, aboutissant au mois de Juin premier dans une sélectionne d’artistes du monde entier.

    https://www.mauraguerrera.com

    #musique #Sicile #Italie

    ping @sinehebdo

  • Verso un Ente di Decolonizzazione

    Alla Quadriennale d’Arte 2020 a Roma la nuova installazione di Decolonizing Architecture Art Research con dossier fotografico di Luca Capuano.

    Nel 1940 il regime fascista istituì l’Ente di Colonizzazione del Latifondo Siciliano, seguendo il modello dell’Ente di Colonizzazione della Libia, e delle architetture coloniali in Eritrea e in Etiopia, e di quanto già sperimentato con i piani di bonifica integrale e di “colonizzazione interna” dell’Agro Pontino negli anni trenta. Utilizzando diverse forme di violenza e oppressione, forme genocidiarie nei confronti dei popoli colonizzati e ingegneria sociale e violenza di classe sul fronte italiano, il fascismo aveva individuato in questi “territori”, uno spazio geografico astratto, uniforme e omogeneo da “modernizzare” e “ripopolare”, in quanto considerato “vuoto”, “sottosviluppato” e “arretrato”. A tale scopo la Sicilia era diventata agli occhi del fascismo, l’ultimo fronte della modernizzazione, il cui mondo rurale, in contrapposizione alla città, era considerato un terreno “vergine” da occupare.

    Prima che il conflitto mondiale lo impedisse il fascismo inaugurò fino al 1943 otto borghi siciliani, mentre altri rimasero incompiuti. Seguendo i principi dell’estetica e di planimetrie moderniste, dell’architettura coloniale fascista, i borghi venivano costruiti attorno al vuoto della piazza, “centro civico” delle istituzioni dello Stato atte a “civilizzare” campagne considerate vuote e senza vita: la Casa del fascio, l’Ente della Colonizzazione, la Chiesa, le Poste, la Scuola sono soltanto alcune delle istituzioni designate a forgiare l’educazione culturale, politica e spirituale del “nuovo colono fascista”. I nuovi borghi di fondazione avrebbero cosi “connesso” tra di loro le varie parti del nuovo Impero italiano.

    Per celebrare questa unità fittizia, molti dei villaggi siciliani tra cui Borgo Bonsignore, Borgo Fazio e Borgo Giuliano presero il nome di martiri fascisti, camice nere, soldati e coloni morti in Etiopia durante la guerra coloniale di occupazione. Allo stesso tempo, il fascismo aveva continuato la “colonizzazione interna” come strumento e strategia di oppressione del dissenso interno. Se da un lato i borghi erano stati pensati come strumento e spazio di trasformazione agricola delle campagne siciliane in chiave estensiva, estrattiva e capitalista, i piani di migrazione forzate verso Sud servivano al regime ad impedire rivolte nelle campagne del Nord, spezzare i legami tra i lavoratori agricoli con i movimenti antifascisti, e trasformare i braccianti in piccoli proprietari terrieri.

    Oggi la maggior parte di questi borghi sono caduti in rovina. Il depopolamento e le migrazioni delle campagne siciliane nel dopoguerra, con il tempo hanno fatto si che gli edifici che ospitavano le istituzioni fasciste cadessero in abbandono, o in alcuni casi venissero trasformate dai residenti in abitazioni. Questi villaggi sono oggi la materializzazione di una sospensione, non la definitiva eliminazione di un percorso storico e politico. Nonostante la caduta del fascismo e la fine del colonialismo storico, la de-fascistizzazione e la decolonizzazione dell’Italia rimangono processi purtroppo incompiuti. Ad oggi il mancato processo di revisione critica ha fatto si che l’apparato culturale e politico del colonialismo e fascismo sia sopravvissuto: tra questi il razzismo istituzionale e un sentimento diffuso della presunta superiorità della civiltà europea, la conseguente deumanizzazione delle popolazioni proveniente dal mondo (post)coloniale, il sopravvivere di monumenti e strade che celebrano l’ideologia e la storia fascista e coloniale, e la carenza di un’educazione alla conoscenza critica del passato all’interno del sistema educativo italiano.

    In Italia, come dimostrato dai villaggi siciliani, questa impasse politica e culturale di lunga durata è molto visibile attraverso la normalizzazione o la noncuranza dell’architettura fascista. Come è stato dibattuto dalla critica e letteratura postcoloniale negli ultimi anni e contestato a gran voce nel 2020 sull’onda dei moti globali contro la presenza dei simboli che celebrano le violenze imperiali e coloniali negli spazi urbani dell’emisfero Nord, in Italia è molto comune trovare edifici coloniali/fascisti (oltre a monumenti, targhe, memoriali e toponomastica) che piuttosto che essere rimossi, smantellati o distrutti, sono stati lasciati intatti. Sin dalla conclusione della Seconda Guerra mondiale, l’architettura fascista (e progetti urbanistici) sono stati riutilizzati o sviluppati dai governi repubblicani per dare una casa alle nuove istituzioni liberal democratiche italiane. Le reliquie del fascismo e del colonialismo sono state progressivamente normalizzate all’interno dei paesaggi urbani, sfuggendo allo sguardo critico della cultura e della politica antifascista.

    Ad oggi, con il “ritorno” dei fascismi su scala globale e il crescente arrivo negli ultimi decenni dei migranti dall’ex mondo coloniale, la necessità di riaprire i processi di decolonizzazione e defascistizzazione si è resa più che mai urgente. E con essi, nuove domande sul “che fare” del “patrimonio” architettonico coloniale fascista. È possibile immaginare un ri-uso, senza correre il rischio di perpetuare eternamente questa stessa ideologia, e contro il pericolo dell’autoassoluzione e della nostalgia?

    Nel 2017 Asmara la capitale dell’Eritrea è stata nominata patrimonio dell’umanità dall’UNESCO. La nomina, intitolata “Asmara – Citta modernista d’Africa”, fa riferimento alla trasformazione architettonica e urbana coloniale fascista e modernista di Asmara avvenuta durante l’occupazione coloniale italiana. Non esente da critiche, l’iscrizione di Asmara pone una serie di elementi problematici: dal rischio di presentare la città coloniale costruita dagli italiani come il modello di patrimonio urbano del continente africano, al pericolo di rinforzare impulsi nostalgici o costituire uno strumento di propaganda per il regime eritreo, fino al rischio di cedere ai paradigmi di conservazione dei beni architettonici e culturali eurocentrici imposti dall’UNESCO.

    Nonostante queste controversie, la nomina di Asmara ha comunque posto per la prima volta una serie di domande fondamentali che riguardano e accomunano entrambi ex-colonizzati ed ex-colonizzatori: chi ha il diritto a preservare, riutilizzare e ri-narrare l’architettura coloniale fascista?

    L’installazione presentata per la Quadriennale d’arte 2020 – FUORI a Palazzo delle Esposizioni a Roma, sede della Prima mostra internazionale d’arte coloniale (1931) e di altre mostre di propaganda del regime, propone di ripensare i borghi costruiti dal fascismo in Sicilia a partire dalla nomina di Asmara come patrimonio dell’umanità. L’installazione è il primo intervento verso la creazione di un Ente di Decolonizzazione che sarà aperto a coloro che avvertono l’urgenza di mettere in discussione un’ampia eredità storica, culturale e politica intrisa di colonialismo e fascismo, ed iniziare dunque un percorso comune verso nuove pratiche di decolonizzazione e defascistizzazione[1].

    L’occasione della mostra vuole dunque contribuire ad ampliare il raggio critico, a partire dal cosiddetto “patrimonio” architettonico. L’architettura a differenza di monumenti e targhe, si erge su delle fondamenta, ponendo cosi questioni di fondazione e di profondità. In questo senso, l’architettura si occupa di un problema strutturale, dando una forma alle fondamenta coloniali e fasciste sui cui si costruisce l’Italia contemporanea, a testimonianza di una continuità storica e politica tra passato e presente. Ora che molti di questi edifici coloniali e fascisti sono in buona parte in rovina, si corre il rischio che cadendo a pezzi, si portino via la memoria, ma lasciando le fondamenta di una lunga storia di violenza, oppressioni e discriminazione, come ultimo atto dell’amnesia italiana.

    Verso un Ente di Decolonizzazione presentato a Roma, è il primo atto di un lungo percorso che intende coinvolgere coloro che sentono l’urgenza di mettere in discussione concetti e pratiche ereditate dal passato e di costruire oggi spazi critici in cui incontrarsi tra uguali. Il secondo atto si svolgerà la prossima estate in Sicilia, nell’ex-ente di colonizzazione di Borgo Rizza, nel comune di Carlentini, dove cittadini, politici, studiosi, artisti e studenti cercheranno di fare i conti con la difficile eredità´ del patrimonio dell’architettura fascista e coloniale.

    La formazione di un Ente della Decolonizzazione vuole così porre la questione della riappropriazione e ri-narrazione degli spazi e simboli del colonialismo e del fascismo all’interno di un ampio percorso decoloniale, e cosi contribuire a invertire la tendenza italiana al racconto auto-assolutorio di un colonialismo “meno peggio” degli altri. In un contesto internazionale in cui le rivendicazioni degli ex-colonizzati ad una vera riparazione e al risarcimento per i crimini del colonialismo e della schiavitù si fanno sempre più forti e trascinanti, l’Ente della Decolonizzazione intende partire da semplici domande che permettano di rivendicare il diritto a re-inquadrare la narrazione storica, cominciando dalla presenza dell’eredità architettonica coloniale e fascista: dato che i borghi sono stati costruiti per dare forma e corpo alla ideologia fascista, in che modo è possibile sovvertirne i principi fondanti, partendo da questi stessi luoghi come nuovo “centro” della lotta ai fascismi contemporanei? Come trasformare questi borghi in un antidoto al fascismo? Chi ha il diritto a ri-narrare e al ri-uso di questi villaggi che vennero costruiti per celebrare i martiri fascisti nelle guerre di occupazione in Africa? È possibile immaginare un ri-uso critico di questi luoghi, che si faccia alleato di un percorso di riparazione dei crimini del passato? È ipotizzabile un ri-uso inteso come riparazione? È forse possibile un percorso di riparazione che vada oltre la sfera dei trattati bilaterali tra governi e stati? In quali forme questa riparazione o risarcimento può prendere forma? Può l’eredità architettonica giocare un ruolo in tutto ciò?

    https://www.lavoroculturale.org/verso-un-ente-di-decolonizzazione/alessandro-petti

    #décolonial #Italie #colonisation #colonialisme #architecture #fascisme #histoire #Ente_di_Colonizzazione_del_Latifondo_Siciliano #Ente di_Colonizzazione_della_Libia #Erythrée #Ethiopie #Agro_Pontino #ingéniérie_sociale #violence #oppression #vide #géographie_du_vide #ressources_pédagogiques #modernisation #Sicile #toponymie #toponymie_politique #colonisation_interne #espace #racisme_institutionnel #monuments #architecture_fasciste #normalisation #patrimoine #Asmara #UNESCO

    #photographie #Luca_Capuano

    #TRUST #master_TRUST

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    ajouté à la métaliste sur le #colonialisme_italien:
    https://seenthis.net/messages/871953

  • «Mano d’Oro», le groove arabo-sicilien de Crimi
    https://www.fip.fr/musiques-du-monde/mano-d-oro-le-groove-arabo-sicilien-de-crimi-18674

    Le saxophoniste et chanteur Julien Lesuisse annonce la sortie du premier album de son projet "Crimi" avec cette reprise raï soul d’une vieille chanson sicilienne.

    Toujours le cœur entre les deux rives de la Méditerranée, le Lyonnais Julien Lesuisse en explore depuis deux décennies les indissociables traditions musicales populaires. Après le raï oranais avec Sofiane Saidi & Mazalda ou les chansons des campagnes d’Italie du Sud avec La Squadra Zeus, le saxophoniste et chanteur perpétue avec modernité ce riche métissage sur son nouveau projet nommé Crimi dont le premier album Luci e guai (« Lumière et embrouilles ») est attendu en mars sur le label Airfono.

    https://www.youtube.com/watch?v=B1cLR6oYNt0


    https://www.youtube.com/watch?v=vbOeQR7QxsQ

    https://www.youtube.com/watch?v=TSNq0YMlYHU

    #musique #Julien_Lesuisse #Crimi #Sicile #funk #raï

  • Je note pour pas l’oublier : mes amis qui ne plaisantent ni avec la cuisine napolitaine ni avec la qualité du café, me recommandent le bouquin : On va déguster l’Italie ; du panettone aux spaghetti al ragù de Scorsese ; tutta la cucina italiana, de François-Régis Gaudry et al.

    Il paraît que c’est vraiment très très bien, bourré d’informations que seuls les locaux de l’étape sont censés connaître, mais c’est déjà épuisé. Va falloir attendre une réimpression…

    Sinon, les mêmes amis sont passés cet été à Montpellier, et voyant qu’on mangeait des Barilla (d’ailleurs, sur leurs conseils d’il y a vingt ans), nous ont conseillé de passer à la marque Rummo. Et on confirme : c’est le jour et la nuit.

  • Italie : dans les navires de quarantaine, des centaines de migrants enfermés loin des regards - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/27749/italie-dans-les-navires-de-quarantaine-des-centaines-de-migrants-enfer

    En raison du Covid-19, des centaines de migrants sont actuellement confinés dans des navires amarrés au large de ports italiens, afin d’observer une quarantaine de plusieurs semaines. La situation à bord est floue, presque aucune information ne circulant sur leurs conditions de vie.
    À leur arrivée à Lampedusa, après avoir traversé la Méditerranée, les migrants ne mettent pas tous le pied à terre. Ils sont le plus souvent transférés dans des ferries afin de limiter la surpopulation du seul centre d’accueil de l’île italienne qui dispose d’un peu moins de 100 places. Enfermés à bord de ces navires amarrés au large de plusieurs ports italiens, les exilés doivent observer une période de quarantaine de 14 jours, dans le but d’éviter la propagation de la pandémie de Covid-19. « En théorie, ils restent deux semaines, mais il semblerait que parfois cela dure plus longtemps », signale à InfoMigrants Flavio Di Giacomo, porte-parole de l’Organisation internationale des migrations (OIM).
    Les informations sur les conditions de vie à bord de ces centres flottants sont rares et difficiles à obtenir. Plusieurs centaines de migrants, pour la plupart originaires de Tunisie, vivent actuellement loin des regards dans ces bateaux.L’OIM admet avoir peu de détails sur la situation dans ces navires. « Nous n’avons pas d’équipe à l’intérieur de ces structures, donc peu d’informations à ce sujet. Nous ne savons pas combien de personnes y sont retenues, ni quel est leur quotidien », indique Flavio Di Giacomo. Selon Majdi Karbai, député tunisien du parti du courant démocratique joint par InfoMigrants, on dénombre environ 700 migrants pour le seul navire Azzura, positionné au large du port sicilien d’Augusta. « Je suis en contact avec des personnes à bord de ce ferry, mais je ne sais pas combien sont enfermées dans les autres navires. Il y en a aussi à Palerme ou en Calabre », précise-t-il.
    Le 18 septembre, le député publie sur Twitter une vidéo filmée à bord de l’Azzurra, avec ce commentaire : « Tentative de suicide d’un migrant tunisien ». Les images laissent deviner un homme au sol au loin, entouré de plusieurs personnes. Il sera finalement pris en charge à l’hôpital, explique Majdi Karbai. Le 1er octobre, il signale sur le même réseau social que cinq Tunisiens ont tenté de s’échapper d’un navire de quarantaine amarré à Palerme, en Sicile. « Deux sont tombés sur le quai et se sont cassés la jambe, trois se sont enfuis avant d’être arrêtés par la police », raconte le député.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#sicile#ferry#bateaudequarantaine#sante#politiquemigratoire#UE#OIM

  • A Lampedusa, des centaines de demandeurs d’asile transférés sur un ferry - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/27090/a-lampedusa-des-centaines-de-demandeurs-d-asile-transferes-sur-un-ferr

    Plus de 750 demandeurs d’asile ont été transférés, dimanche, de l’unique centre de réception de l’île italienne de Lampedusa vers un ferry afin de désaturer les lieux qui accueillent actuellement 10 fois plus de personnes que leur capacité totale. Aucun exilé concerné par le transfert n’a été testé positif au coronavirus.Les conditions de vie étaient devenues intenables : des centaines de migrants accueillis dans l’unique centre de réception de la petite île italienne de Lampedusa ont dû être transférés, dimanche 6 septembre, à bord d’un ferry afin de libérer de la place. Qu’ils aient été secourus en mer ou qu’ils soient arrivés par eux-mêmes sur l’île à bord d’embarcations de fortune, les migrants ont afflué tout l’été à Lampedusa où ils étaient plus de 2 000 pour une capacité d’hébergement de moins de 200 places. Le maire de l’île, Salvatore Martello, a indiqué que 752 demandeurs d’asile avaient été déplacés au total. Ils devront passer 14 jours en quarantaine sur le ferry, crise du Covid-19 oblige, avant d’être installés en Sicile ou ailleurs dans la péninsule pendant que leur demande d’asile est examinée. La Croix-Rouge a précisé qu’aucun des migrants transférés dimanche n’était positif au coronavirus. Un nouveau test sera pratiqué dès qu’ils seront installés convenablement à bord du ferry ainsi qu’un troisième avant leur départ dans deux semaines.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#sicile#lampedusa#hotspot#centrereception#sante#test#demandeurdasile