• ENQUÊTE : « Après le Pass sanitaire, la crainte d’une exportation du modèle de surveillance sociale chinois »
    https://qg.media/2021/08/28/enquete-apres-le-pass-sanitaire-la-crainte-dune-exportation-du-modele-de-surve

    Si les technologies de surveillance fondées sur l’IA et les applications de contrôle social « made in China » sont de plus en plus utilisées par les gouvernements démocratiques, c’est parce que « Pékin peut se permettre de tester ses produits en toute liberté sur des personnes réelles« , explique Simone Pieranni, un journaliste italien spécialiste de la Chine qui vient de publier Red Mirror. Dans ce livre choc, sous-titré « L’avenir s’écrit en Chine« , il montre comment le territoire chinois, mais aussi celui de l’Afrique, sont devenus le laboratoire des industries technologiques chinoises.

    L’utilisation de la reconnaissance faciale dans tous les domaines de la vie quotidienne permet en effet à Pékin d’accumuler une quantité gigantesque de données. Le pays a une longueur d’avance sur ses concurrents en raison de la taille de son marché : « Il y a plus de personnes, plus de données, plus d’entreprises » en Chine, expliquait en 2018 au Financial Times le responsable de la société chinoise d’IA Malong Technologies qui ajoutait : « en ayant accès à ces données en Chine, nous pouvons exporter notre technologie dans le monde entier ». L’entreprise a en effet entraîné ses algorithmes de reconnaissance d’images à partir de centaines de milliers de visages sur son propre territoire. Quand d’autres entreprises chinoises s’entrainaient sur les visages africains pour être encore plus compétitifs sur le marché international : « l’introduction de la technologie sur une population majoritairement noire permettra aux entreprises chinoises d’identifier plus clairement les autres groupes ethniques, dépassant ainsi les développeurs américains et européens », prédit Simone Pieranni.

    Simone Pieranni nous plonge dans cette dystopie glaçante dans Red Mirror : du crédit social à la « super appli » WeChat, devenue omniprésente dans la vie quotidienne des Chinois qui l’utilisent pour prendre rendez-vous pour une visite médicale, payer leurs impôts ou leurs factures. Même la manche est aujourd’hui faite via WeChat, puisque les sans-abris montrent aux passants un panneau avec un QR code pour recevoir l’aumône ! Revers de la médaille : la « super appli » permet au gouvernement d’observer en temps réel les comportements des Chinois. Pour notamment évaluer si certains groupes sont « particulièrement dangereux pour la stabilité sociale », précise Simone Pieranni.

    Dans son essai, il évoque aussi les milliers de projets de smart cities en Chine. Des villes hyperconnectées « totalement sous contrôle » qui permettront, grâce à la 5G qui augmentera significativement la rapidité du transfert des données, « d’expérimenter les formes les plus avancées de contrôle social ». Derrière ce marché juteux gouverné par la paranoïa sécuritaire, la licorne chinoise Terminus qui utilise ce qui se fait de mieux en termes d’IA et d’Internet des Objets. Leurs futurs résidents ? Les riches évidemment, mais aussi « les personnes qui acceptent d’être contrôlées par le système 24h/24 », confie à QG le journaliste qui pense que les smart cities préfigurent « un nouveau type de citoyenneté très dangereux car la technologie crée des relations entre l’État et le citoyen qui sont parfois en dehors des périmètres constitutionnels des pays ».

    Les décideurs politiques occidentaux sont « très tentés par des solutions de contrôle social car elles leur semblent assez faciles à mettre en place », abonde la sinologue et politologue Séverine Arsène (4), qui considère néanmoins que « le modèle chinois fonctionne dans un contexte chinois. Quand les entreprises chinoises veulent vendre des caméras de vidéosurveillance ou une capacité à filtrer des données à un pays européen ou africain, elles ne peuvent pas importer le système chinois d’un seul coup. Elles vont répondre à une demande locale, l’adapter au contexte réglementaire du pays qui va acheter la technologie. Bien sûr, cela peut servir les intérêts géopolitiques de la Chine, mais cela sert avant tout la demande de l’État qui a acheté ces outils-là. » Sauf que… à la lueur de la crise sanitaire, la Chine et les soi-disant États « démocratiques » ont parfois des intérêts similaires. À titre d’exemple, la France a utilisé début 2020 des drones pour demander aux citoyens de respecter le confinement. On peut ainsi estimer que le Covid-19 a servi de prétexte pour accélérer le déploiement des technologies de surveillance en France (5), et bien sûr, que le Pass sanitaire préfigure d’autres usages des QR codes potentiellement très dangereux pour les libertés publiques.

    À noter qu’en Chine également, la surveillance de masse a augmenté de façon significative à la faveur de la crise sanitaire, selon le Lowy Institute. Notamment via les QR codes qui sont devenus des armes de surveillance massive, comme l’expliquait dès 2017 l’ONG Human Right Watch. En Chine, les géants de la technologie comme le service de messagerie WeChat et la plateforme de paiement mobile Alipay ont développé des QR codes de couleur afin d’évaluer le degré de « sécurité » d’une personne. Là-bas, cet outil d’identification est désormais pratiquement aussi répandu que les pièces d’identité, puisqu’on les utilise pour se présenter devant les autorités, faire des achats ou commander des repas, explique Charles Thibout. Selon lui, « il ne s’agit plus d’un modèle de surveillance panoptique décrit par Michel Foucault, où l’autorité (politique, éducative, médicale…) surveille dans une position de surplomb. L’Etat ne se contente plus de surveiller les individus. Avec le QR code, chacun devient potentiellement le surveillant de l’autre. La surveillance devient de plus en plus horizontale. »

    Et, ce qui est particulièrement inquiétant, c’est que « l’instauration du passe sanitaire risque malheureusement de perdurer, car, toute procédure d’exception est vouée à rentrer inéluctablement dans le droit commun, explique Charles Thibout. On l’a déjà vu avec l’état d’urgence depuis 2015. Il y a donc un risque important que ce genre de procédure soit intégré comme un élément normal de notre vie ». D’autant plus qu’il y a un phénomène d’accoutumance guidé par la peur, selon le chercheur : « Si vous craignez de mourir, vous êtes capables de rogner sur vos libertés ad libitum ». La question est donc de savoir « si les institutions qui sont aussi garantes de ce tropisme sécuritaire sauront être des garde-fous suffisants pour dire à un moment « stop ». »

    #Chine #Red_Mirror #Simone_Pieranni #Surveillance

  • Simone Weil (1909-1943)
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#SimoneWeil

    Dans la série « Avoir raison avec... », France Culture a diffusé récemment cinq épisodes de 28 minutes pour évoquer la philosophe Simone Weil (1909-1943, Wikipédia), « seul grand esprit de notre temps », d’après Albert Camus. La présentation note fort justement : « Ouvrière, engagée dans la guerre d’Espagne, résistante et penseuse des totalitarismes avant Arendt, proche des milieux révolutionnaires anarchistes... Chez elle, l’action et la pensée ne font qu’un. (...)

    #SimoneWeil #radio #FranceCulture #guerred'Espagne #philosophie

  • Quand la Chine artificialise l’intelligence - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées
    https://www.nonfiction.fr/article-10917-quand-la-chine-artificialise-lintelligence.htm

    L’avancée de la Chine en termes d’intelligence artificielle pose un grand nombre d’enjeux aussi bien concernant le contrôle de sa population que pour le marché de l’emploi.

    La Chine est désormais en pointe en matière de nouvelles technologies et d’intelligence artificielle, dans laquelle elle pourrait à court terme dépasser les Etats-Unis dans plusieurs domaines, comme l’explique Kai-Fu Lee, en spécialiste du sujet. L’acharnement avec lequel elle s’y emploie n’est toutefois pas sans poser de nombreuses questions. L’exploitation des salariés y bat son plein avec des horaires extensibles, qui se sont généralisés à tous les métiers de la filière, comme le rapporte Simone Pieranni dans son livre (Red Mirror : L’avenir s’écrit en Chine (avec des photos de Gilles Sabrié), C&F, 2021). Et le pouvoir chinois y puise des moyens inégalés de surveillance et de contrôle de sa population, comme il l’explique et comme l’explique également Kay Strittmatter dans le sien (Dictature 2.0. Quand la Chine surveille son peuple (et demain le monde), Taillandier, 2020, 2021). Pieranni et Strittmatter sont tous les deux journalistes, spécialistes de la Chine, et y ont vécu plusieurs années. La collecte des données personnelles n’y connaît non plus aucune limite. Et comme la Chine ne cache pas son intention de vouloir exporter sa technologie, on peut craindre que ces outils finissent par définir un nouveau standard. Sans parler de l’usage que celle-ci pourrait faire d’un accès à tout ou partie de nos données. Enfin, on peut aussi s’interroger sur les destructions d’emplois liées à cette nouvelle phase d’automatisation et sur la manière dont la Chine, les Etats-Unis et sans doute à terme l’ensemble des pays du monde, pourraient y remédier, si l’on ne veut pas que celle-ci tourne à la catastrophe.

    #Red_Mirror #Simone_Pierrani #Chine

  • Manon Garcia : « La philosophie a implicitement écarté la moitié de l’humanité de sa réflexion »

    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/manon-garcia-la-philosophie-a-implicitement-ecarte-la-moitie-de-lhumanite

    La philosophe Manon Garcia s’en est récemment agacée dans un tweet. « C’est pénible les classements de la Bibliothèque nationale de France : je découvre que mon livre et mon recueil de philosophie féministe sont classés en féminisme et non en philosophie. Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir est en littérature et en féminisme, pas en philo. La philosophie féministe n’est pas de la philosophie ? » L’anecdote illustre parfaitement ce que démontre le recueil Philosophie féministe (patriarcat, savoirs, justice), que l’autrice d’On ne naît pas soumise, on le devient (Flammarion, 2018) fait paraître chez Vrin. Alors que dans les pays anglo-saxons la philosophie féministe est valorisée comme un champ à part entière de la discipline, la France considère encore bien souvent que philosophie et féminisme ne peuvent aller de pair. Les dix textes majeurs ici rassemblés et présentés par cette spécialiste de Simone de Beauvoir, professeure à l’université de Yale à partir …

    #philosophie #phallosophie #sexisme #misogynie #féminisme #male_gaze #invisibilisation #femmes #paywall

    • très drôle la sculpture !

      Ça me donne l’occasion de poster ici sur le nommage des rues des philosophes féministes. Je crache pas dans la soupe, c’est bien qu’il y ait des noms de rues portées par des femmes et il n’y en aura jamais assez.
      Mais là à Cugnaux, banlieue de Toulouse, dans un quartier sorti de terre il y a moins de 50 ans (à vue d’œil), ça m’a fait doucement marrer que le #pâté_de_rues aux noms de femmes soit jouxté par l’avenue pompidou (quand même plus large une avenue, allez hop, un président couillu), à égalité avec le pâté de rues aux noms de fleurs, ou celui des rues aux noms de régions. Je me demande comme ce n’est pas loin du grand supermarché si il ne vont donner des noms de produits « rue du boudin blanc », « rue du dentifrice à deux couleurs », « rue des promotions », « Allée du moins 30% » pour égayer un peu leur ennui et stimuler leur créativité.

      il y a vraiment un truc à étudier là-dedans sur le mode de fonctionnement des élites.

      Tiens, promène toi par ici, tu vas rire !

      https://www.openstreetmap.org/#map=18/43.53198/1.34732

      #féminisme
      #quota_cantonné
      #Simone_Weill
      #phallocrate
      #la_plus_grosse

    • Yoan Capote
      Cuban, b. 1977•
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      Submitted by RJD Gallery

      Yoan Capote is a Cuban sculptor of great talent, and one of his country’s most promising contemporary artists. Capote’s work is known to be “solid”, “irreverent”, “provocative”, “non-conformist”, and deals principally with interactions between individuals and their psychological experiences. His pieces often merge human organs with inanimate objects, rearranging the human body and reinventing the purpose of everyday life objects. Yoan Capote held many exhibitions all over the world.
      Yoan Capote
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      Racional, 2006
      Marble and metal
      33 3/10 × 15 1/2 × 10 7/10 in
      84.5 × 39.4 × 27.3 cm

      https://www.artsy.net/artwork/yoan-capote-racional-1

    • Les dix textes majeurs ici rassemblés et présentés par cette spécialiste de Simone de Beauvoir, professeure à l’université de Yale à partir de juillet 2021, prouvent exactement le contraire. Michèle Le Dœuff, Nancy Bauer, Sandra Harding, Geneviève Fraisse ou Christine Delphy expliquent pourquoi les femmes ont été si rares dans la discipline, se demandent si la philosophie est une science sexiste et ce que peut apporter le féminisme à la pensée (et pas seulement aux femmes). Certains textes s’opposent aussi, lorsqu’il s’agit par exemple de savoir si « le multiculturalisme nuit aux femmes ». Preuve que la philosophie féministe n’est pas un courant de pensée monolithe.

      On voit la philosophie comme une discipline objective et abstraite alors que le féminisme est du côté de l’engagement politique. Une philosophie féministe, est-ce que ça existe ? Comment la définir ?

      Il n’y a pas de contradiction entre philosophie et féminisme. Comme l’ont montré entre autres les philosophes féministes, c’est une illusion que de croire que la philosophie telle qu’elle a été pratiquée pendant près de deux millénaires était apolitique et objective. La position sociale dans laquelle on se trouve se reflète dans les questions que l’on se pose et l’histoire de la philosophie reflète les préoccupations de ceux qui s’y attellent. Par exemple, de Sénèque à Machiavel, certains philosophes ont été conseillers politiques, il est évident que cette position sociale a un effet sur la façon dont ils pensent le pouvoir. Et qu’ils vont nécessairement le penser différemment qu’une femme qui n’a pas le droit de participer à la vie de la cité parce qu’elle est femme. On peut dire que la philosophie féministe est une branche de la philosophie qui est informée par des considérations féministes et qui contribue aux combats féministes. C’est une certaine façon d’interroger le monde – comment est-ce que les rapports de genre structurent notre pensée, nos sociétés ? – qui conduit la philosophie à s’attaquer à de nouveaux objets ou à considérer ses objets traditionnels de façon nouvelle. Un exemple très simple : l’histoire de la philosophie a été marquée par une pensée binaire entre le soi et l’autre, mon corps et le monde extérieur. Une fois que l’on réfléchit à l’expérience de la grossesse, ces questions se posent différemment puisque mon corps peut alors inclure un corps étranger qui est à la fois moi et non-moi. Le fait que cette expérience ne soit pas entrée en ligne de compte dans la philosophie traditionnelle du corps, invite à se demander que faire du principe de non-contradiction ou des catégories binaires dont je parlais, mais ça peut aussi conduire à des questionnements philosophiques sur la façon dont le savoir est produit.

      Rousseau, Hegel ou Comte… leurs écrits ne sont pas tendres avec les femmes (1). La philosophie est-elle sexiste ?

      L’histoire de la philosophie est sexiste, oui, mais sans doute en grande partie parce que la philosophie est fille de son temps. Dans l’ensemble, la culture, la pensée, l’art ont été sexistes – mais aussi racistes, classistes – jusque très récemment. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il ne faille pas lire ces philosophes ou que la philosophie soit bonne à jeter à la poubelle. En revanche, il me semble important d’une part de les recontextualiser, c’est-à-dire de se demander ce que cela voulait dire de tenir de tels propos à cette époque. Par exemple, quand on pense au fait que Comte est contemporain de Mill [dans De l’assujettissement des femmes (1869), John Stuart Mill défend le droit de vote des femmes, ndlr] son sexisme est plus difficile à comprendre que lorsqu’on lit Rousseau à l’aune des théories du XVIIIe siècle sur les femmes. D’autre part, il faut se demander quelle place joue le sexisme dans leur système de pensée. C’est ce que montre la philosophe américaine Nancy Bauer dans un texte reproduit dans le recueil (2) : le problème, c’est de savoir si le sexisme est nécessaire à la pensée du philosophe en question. Le sexisme d’Aristote, par exemple, paraît moins indissociable de sa pensée que celui de Schopenhauer ou de Nietzsche de la leur.

      Pourtant des femmes philosophes ont existé : la penseuse cynique grecque Hipparchia (IVe siècle avant notre ère), la théologienne anglaise Mary Astell qui publie ses Réflexions sur le mariage en 1730… Pourquoi sont-elles si méconnues ?

      D’abord, la réalité est que les femmes n’étaient généralement pas considérées comme des êtres humains à part entière et donc dans leur immense majorité elles n’avaient pas accès à l’éducation, elles devaient se consacrer au travail manuel et au travail domestique ou, chez les plus favorisées, à l’organisation de la vie sociale. En tout cas, il était hors de question qu’elles soient des penseuses. Il y a par conséquent fort peu de femmes philosophes. Et dans les rares cas où des femmes ont pu accéder à la pensée, cela a très souvent été, comme l’a montré Michèle Le Dœuff, dans le cadre d’une relation amoureuse ou au moins amicale avec un penseur : Hipparchia, Héloïse, Elisabeth de Bohème, Harriet Taylor et d’une certaine manière Beauvoir. Elles sont ainsi passées à la postérité comme des compagnes. Et puis, prosaïquement, ces femmes ont souffert de tous les clichés sur les femmes savantes, leurs travaux ont été considérés comme mineurs si jamais ils portaient sur des sujets peu sérieux comme… les femmes. C’est un cercle vicieux !

      Quel est l’apport majeur de la philosophie féministe ?

      Son premier apport est sans doute de rendre visible le fait que la philosophie n’avait jusque-là pas pensé la féminité – ni la masculinité d’ailleurs. Quand Beauvoir ouvre Le Deuxième Sexe avec la question « qu’est-ce qu’une femme ? », ce qui saute aux yeux, c’est que cette question n’avait jusque-là jamais été sérieusement posée par la philosophie. Ça veut tout de même dire que la philosophie, avec son ambition universaliste, avait implicitement écarté la moitié de l’humanité de sa réflexion, ce n’est pas rien ! Plus généralement, on peut dire que la philosophie féministe est faite de trois grandes contributions : une critique du canon philosophique ; l’introduction de nouveaux objets pour l’analyse philosophique (le genre, mais aussi la vulnérabilité, les violences domestiques par exemple) ; le développement de nouvelles façons de penser des questions traditionnelles de la philosophie, comme je le montrais à partir de l’exemple de la grossesse qui renouvelle la façon de penser le corps.

      Pourquoi le concept d’« oppression » est-il central dans la philosophie féministe ?

      Le concept d’oppression n’a pas été inventé par les philosophes féministes mais elles l’ont transformé : alors que pendant longtemps, on ne parlait d’oppression que pour désigner les effets du pouvoir des tyrans, les Américaines Marilyn Frye et Iris Young ont montré qu’il y avait oppression dès lors que des phénomènes structurels et systématiques créent des groupes sociaux dont les membres de l’un ont du pouvoir sur les membres de l’autre par le simple fait d’appartenir à ce groupe. Par exemple, les hommes sur les femmes, les riches sur les pauvres, les blancs sur les non-blancs. Parler d’oppression c’est, sur le plan descriptif, montrer que la société est structurée par des contraintes institutionnelles injustes et inégales et, par conséquent, sur le plan normatif, mettre en évidence la nécessité d’un changement social vers une société plus juste.

      En prenant pour objet la sphère domestique, la philosophie féministe a montré que le privé est politique puisque s’y joue une grande partie de la domination sur les femmes.

      La sphère privée est un des sujets centraux de la philosophie féministe. Par exemple, quand on réfléchit au consentement sexuel, on ne fait rien d’autre que d’analyser la façon dont les rapports intimes sont traversés par des rapports de pouvoir. Montrer que le pouvoir ce n’est pas seulement celui d’un gouvernement sur les citoyens mais que la société est un tissu de rapports de pouvoir et de domination qui viennent se déployer y compris dans la famille ou dans le couple est un des apports décisifs de la philosophie féministe.

      Si elle a émergé en France avec Beauvoir, la philosophie féministe s’est développée principalement dans les pays anglo-saxons depuis les années 70, où en est-elle aujourd’hui en France ?

      Elle a continué, bien après Beauvoir, à se construire en France, avec Michèle Le Dœuff, Colette Guillaumin et Sarah Kofman, par exemple. Mais c’est vrai que ces philosophes féministes en France ont été en quelque sorte mises en retrait de la vie universitaire et ont eu du mal à faire des émules. Puis est venue une nouvelle génération, notamment avec Elsa Dorlin et Sandra Laugier, qui a fait revenir la philosophie féministe en France, tant et si bien qu’elle est un des champs les plus dynamiques en ce moment, avec beaucoup de chercheuses comme Camille Froidevaux-Metterie ou Vanina Mozziconacci, mais aussi beaucoup d’étudiant·e·s et de doctorant·e·s qui s’intéressent à ce champ et en développent les possibilités.

      Depuis quelques années, des polémiques virulentes opposent les féministes « universalistes » et « intersectionnelles », ou « deuxième » et « troisième vague »… peut-on réconcilier ces deux camps ?

      Certes, il y a des désaccords parfois très forts parmi les féministes mais ils sont surtout la marque de la vitalité de la pensée féministe. Plus vous avez de gens différents qui luttent ensemble, plus il est probable que ces gens se disputent au sujet de leurs luttes ! C’est salutaire et cela nous permet à toutes d’avancer.

      L’intersectionnalité, en considérant la multiplicité des identités et des facteurs de domination, ne met-elle pas en péril le fait de penser « les femmes » ? Ne met-elle pas ainsi la philosophie féministe dans une impasse ?

      Pourquoi on ne pourrait plus parler « des femmes » ? On peut tout à fait parler d’elles sans postuler qu’elles ont exactement la même expérience du fait d’être des femmes. Je crois qu’il est très important d’arrêter de laisser l’extrême droite dicter nos façons de penser les concepts de la recherche en sciences sociales. Le concept d’intersectionnalité est un concept sérieux et, comme beaucoup de concepts de sciences sociales, tous les chercheurs et chercheuses ne s’accordent pas sur sa définition, sur son emploi. Mais il faut arrêter le fantasme qui consiste à en faire un cheval de bataille d’idéologies séparatistes et dangereuses, ce n’est tout simplement pas le cas ! Il faut lire les philosophes féministes qui travaillent sur ces sujets comme Uma Narayan, Serene Khader ou Soumaya Mestiri. Le discours consistant à dire que l’intersectionnalité interdirait de parler « des femmes » transforme une question réelle et importante – quel est le sujet du féminisme si on ne pense pas que toutes les femmes sont opprimées de la même manière ? – en une affirmation fausse, dont la fonction est simplement de faire peur aux gens en disant « regardez tous ces gens qui luttent contre de multiples oppressions, en fait ils veulent détruire la lutte des femmes ! » C’est du fantasme, et du fantasme raciste.

      (1) Hegel écrivait : « Les femmes peuvent avoir de la culture, des idées, du goût de la finesse, mais elles n’ont pas l’idéal » ; et Auguste Comte : « C’est afin de mieux développer sa supériorité morale que la femme doit accepter avec reconnaissance la juste domination pratique de l’homme… »

      (2) La philosophie féministe est-elle un oxymore ? de Nancy Bauer (2003).

      #intersectionnalité

  • #Simone_Andrea : Prostitution et « dignité » masculine
    https://tradfem.wordpress.com/2021/05/02/prostitution-et-dignite-masculine

    Appelez ça comme vous voulez, c’est de la prostitution.

    La dignité des hommes est une chose qu’ils prennent très au sérieux. La dignité, même et surtout, en vertu de la loi (masculine), est fondée sur le concept de choix. Le concept masculin de la dignité est basé sur un statut dû à la structure de classe.

    Ainsi, beaucoup de personnes qui disposent de peu de choix aiment prétende qu’elles ont le choix parce qu’il est lié au concept de dignité.

    La rhétorique qui fait de la prostitution une industrie stigmatisante et humiliante pour les femmes prostituées a entièrement pour but de garantir que les hommes ne soient pas mal vus. Les hommes ne sont stigmatisés que par association et proximité avec la personne prostituée, plutôt que par leur création de notre condition et leur demande permanente de nos corps.

    Ils nous utilisent parce que nous sommes là, et ils veulent se sentir dignes en le faisant.
    Le grand public n’est pas conscient que ce sont les hommes qui nous mettent là. Il ne sait pas qui profite de notre présence dans cette condition. Il ne sait pas qui a créé la situation dans laquelle nous nous trouvons.

    La rhétorique utilisée pour assainir la prostitution en l’appelant « autonomisante », « travail du sexe » et méritoire d’un statut de « dignité » existe entièrement pour que les hommes qui nous exploitent aient l’air de ne pas nous exploiter. Le lobby des proxénètes sait que la fonction première de l’expression « travail du sexe » est d’accroître et de bénéficier du commerce du sexe (c’est-à-dire du « droit » des hommes à nous acheter pour le sexe et d’en tirer profit).

    Spin (une survivante)
    Pour en savoir plus, lire Sarah DITUM, « Why we shouldn’t rebrand prostitution as sex work » –

    Traduit par TRADFEM à la demande d’une survivante.

  • Cinquante ans après, que reste-t-il du glam rock ? Simon Reynolds s’interroge dans un gros pavé – #Gonzaï
    http://gonzai.com/cinquante-ans-apres-que-reste-t-il-du-glam-rock-simon-reynolds-sinterroge-da

    Le premier livre des #éditions_Audimat est la traduction d’un pavé passionnant de #Simon_Reynolds qui s’intéresse au séisme qu’a constitué le #glam_rock ainsi qu’à ses multiples répliques sismiques, de Marc Bolan et Bowie à Marilyn Manson et Lady Gaga.

    https://editions-audimat.fr/catalogue/simon-reynolds-le-choc-du-glam

  • Sovranismi digitali - I mini e-book di China Files. No. 2 - China Files
    https://www.china-files.com/sovranismi-digitali-i-mini-e-book-di-china-files-no-2

    Estratto dall’editoriale

    Controllare il proprio territorio per esercitare il proprio potere e per assicurarne la sicurezza da influenze esterne; il concetto cinese di «sovranità» è ormai conosciuto in tutto il mondo, così come le ragione della sua costante sottolineatura da parte della dirigenza di Pechino: rispettare la sovranità, significa di conseguenza non mettere il naso nelle questioni interne del Paese. Proprio in questo periodo, con le critiche piovute sulla Cina a proposito di Xinjiang, Hong Kong e Taiwan, questo concetto è ancora più importante per comprendere le traiettoria che la Cina sta assumendo anche a livello internazionale. Quando il Partito comunista cinese si è trovato di fronte alla vastità della rete e alla sua quasi intrinseca assenza di limiti, di confini fisici, territoriali, la leadership ha traslato il concetto di sovranità al mondo digitale cominciando a diffondere un nuovo mantra, la sovranità digitale (wangluo zhuquan 网络主权) … (l’editoriale di Simone Pieranni prosegue sul mini e-book dedicato ai sottoscrittori)

    #Simone_Pieranni #Chine #Souveraineté_numérique

  • #Evelop / #Barceló_Group : deportation planes from Spain

    The Barceló Group is a leading Spanish travel and hotel company whose airline Evelop is an eager deportation profiteer. Evelop is currently the Spanish government’s main charter deportation partner, running all the country’s mass expulsion flights through a two-year contract, while carrying out deportations from several other European countries as well.

    This profile has been written in response to requests from anti-deportation campaigners. We look at how:

    - The Barceló Group’s airline Evelop has a €9.9m, 18-month deportation contract with the Spanish government. The contract is up for renewal and Barceló is bidding again.
    - Primary beneficiaries of the contract alternate every few years between Evelop and Globalia’s Air Europa.
    – Evelop also carried out deportations from the UK last year to Jamaica, Ghana and Nigeria.
    – The Barceló Group is run and owned by the Barceló family. It is currently co-chaired by the Barceló cousins, Simón Barceló Tous and Simón Pedro Barceló Vadell. Former senator Simón Pedro Barceló Vadell, of the conservative Partido Popular (PP) party, takes the more public-facing role.
    – The company is Spain’s second biggest hotel company, although the coronavirus pandemic appears to have significantly impacted this aspect of its work.

    What’s the business?

    The Barceló Group (‘#Barceló_Corporación_Empresarial, S.A.’) is made up of the #Barceló_Hotel_Group, Spain’s second largest hotel company, and a travel agency and tour operator division known as #Ávoris. Ávoris runs two airlines: the Portuguese brand #Orbest, which anti-deportation campaigners report have also carried out charter deportations, and the Spanish company, #Evelop, founded in 2013.

    The Barceló Group is based in Palma, #Mallorca. It was founded by the Mallorca-based Barceló family in 1931 as #Autocares_Barceló, which specialised in the transportation of people and goods, and has been managed by the family for three generations. The Barceló Group has a stock of over 250 hotels in 22 countries and claims to employ over 33,000 people globally, though we don’t know if this figure has been affected by the coronavirus pandemic, which has caused massive job losses in the tourism industry.

    The Hotel division has four brands: #Royal_Hideaway_Luxury_Hotels & Resorts; #Barceló_Hotels & Resorts; #Occidental_Hotels & Resorts; and #Allegro_Hotels. The company owns, manages and rents hotels worldwide, mostly in Spain, Mexico and the US. It works in the United States through its subsidiary, Crestline Hotels & Resorts, which manages third-party hotels, including for big brands like Marriott and Hilton.

    Ávoris, the travel division, runs twelve tour brands, all platforms promoting package holidays.

    Their airlines are small, primarily focused on taking people to sun and sand-filled holidays. In total the Barceló Group airlines have a fleet of just nine aircraft, with one on order, according to the Planespotters website. However, three of these have been acquired in the past two years and a fourth is due to be delivered. Half are leased from Irish airplane lessor Avolon. Evelop serves only a few routes, mainly between the Caribbean and the Iberian peninsula, as well as the UK.

    Major changes are afoot as Ávoris is due to merge with #Halcón_Viajes_and_Travelplan, both subsidiaries of fellow Mallorcan travel giant #Globalia. The combined entity will become the largest group of travel agencies in Spain, employing around 6,000 people. The Barceló Group is due to have the majority stake in the new business.

    Barceló has also recently announced the merger of Evelop with its other airline Orbest, leading to a new airline called Iberojet (the name of a travel agency already operated by Ávoris).

    The new airline is starting to sell scheduled flights in addition to charter operations. Evelop had already announced a reduction in its charter service, at a time when its scheduled airline competitors, such as #Air_Europa, have had to be bailed out to avoid pandemic-induced bankruptcy. Its first scheduled flights will be mainly to destinations in Central and South America, notably Cuba and the Domican Republic, though they are also offering flights to Tunisia, the Maldives and Mauritius.

    Deportation dealers

    Evelop currently holds the contract to carry out the Spanish government’s mass deportation flights, through an agreement made with the Spanish Interior Ministry in December 2019. Another company, Air Nostrum, which operates the Iberia Regional franchise, transports detainees within Spain, notably to Madrid, from where they are deported by Evelop. The total value of the contract for the two airlines is €9.9m, and lasts 18 months.

    This is the latest in a long series of such contracts. Over the years, the beneficiaries have alternated between the Evelop- #Air_Nostrum partnership, and another partnership comprising Globalia’s #Air_Europa, and #Swiftair (with the former taking the equivalent role to that of Evelop). So far, the Evelop partnership has been awarded the job twice, while its Air Europa rival has won the bidding three times.

    However, the current deal will end in spring 2021, and a new tender for a contract of the same value has been launched. The two bidders are: Evelop-Air Nostrum; and Air Europa in partnership with #Aeronova, another Globalia subsidiary. A third operator, #Canary_Fly, has been excluded from the bidding for failing to produce all the required documentation. So yet again, the contract will be awarded to companies either owned by the Barceló Group or Globalia.

    On 10 November 2020, Evelop carried out the first charter deportations from Spain since the restrictions on travel brought about by the cCOVID-19 pandemic. On board were 22 migrants, mostly Senegalese, who had travelled by boat to the Canary Islands. Evelop and the Spanish government dumped them in Mauritania, under an agreement with the country to accept any migrants arriving on the shores of the Islands. According to El País newspaper, the number of actual Mauritanians deported to that country is a significant minority of all deportees. Anti-deportation campaigners state that since the easing up of travel restrictions, Evelop has also deported people to Georgia, Albania, Colombia and the Dominican Republic.

    Evelop is not only eager to cash in on deportations in Spain. Here in the UK, Evelop carried out at least two charter deportations last year: one to Ghana and Nigeria from Stansted on 30 January 2020; and one to Jamaica from Doncaster airport on 11 February in the same year. These deportations took place during a period of mobile network outages across Harmondsworth and Colnbrook detention centres, which interfered with detainees’ ability to access legal advice to challenge their expulsion, or speak to loved ones.

    According to campaigners, the company reportedly operates most of Austria and Germany’s deportations to Nigeria and Ghana, including a recent joint flight on 19 January. It also has operated deportations from Germany to Pakistan and Bangladesh.

    Evelop is not the only company profiting from Spain’s deportation machine. The Spanish government also regularly deports people on commercial flights operated by airlines such as Air Maroc, Air Senegal, and Iberia, as well as mass deportations by ferry to Morocco and Algeria through the companies #Transmediterránea, #Baleària and #Algérie_Ferries. #Ferry deportations are currently on hold due to the pandemic, but Air Maroc reportedly still carry out regular deportations on commercial flights to Moroccan-occupied Western Sahara.

    Where’s the money?

    The financial outlook for the Barceló Group as a whole at the end of 2019 seemed strong, having made a net profit of €135 million.

    Before the pandemic, the company president said that he had planned to prioritise its hotels division over its tour operator segment, which includes its airlines. Fast forward a couple of years and its hotels are struggling to attract custom, while one of its airlines has secured a multimillion-euro deportation contract.

    Unsurprisingly, the coronavirus pandemic has had a huge impact on the Barceló Group’s operations. The company had to close nearly all of its hotels in Europe, the Middle East and Africa during the first wave of the pandemic, with revenue down 99%. In the Caribbean, the hotel group saw a 95% drop in revenue in May, April and June. They fared slightly better in the US, which saw far fewer COVID-19 restrictions, yet revenue there still declined 89%. By early October, between 20-60% of their hotels in Europe, the Middle East and the Caribbean had reopened across the regions, but with occupancy at only 20-60%.

    The company has been negotiating payments with hotels and aircraft lessors in light of reduced demand. It claims that it has not however had to cut jobs, since the Spanish government’s COVID-19 temporary redundancy plans enable some workers to be furloughed and prevent employers from firing them in that time.

    Despite these difficulties, the company may be saved, like other tourism multinationals, by a big bailout from the state. Barceló’s Ávoris division is set to share a €320 million bailout from the Spanish government as part of the merger with Globalia’s subsidiaries. Is not known if the Barceló Group’s hotel lines will benefit from state funds.

    Key people

    The eight members of the executive board are unsurprisingly, male, pale and frail; as are all ten members of the Ávoris management team.

    The company is co-chaired by cousins with confusingly similar names: #Simón_Barceló_Tous and #Simón_Pedro_Barceló_Vadell. We’ll call them #Barceló_Tous and #Pedro_Barceló from here. The family are from Felanitx, Mallorca.

    Barceló Tous is the much more low-key of the two, and there is little public information about him. Largely based in the Dominican Republic, he takes care of the Central & Latin American segment of the business.

    His cousin, Pedro Barceló, runs the European and North American division. Son of Group co-founder #Gabriel_Barceló_Oliver, Pedro Barceló is a law graduate who has been described as ‘reserved’ and ‘elusive’. He is the company’s executive president. Yet despite his apparent shyness, he was once the youngest senator in Spanish history, entering the upper house at age 23 as a representative for the conservative party with links to the Francoist past, #Partido_Popular. For a period he was also a member of the board of directors of Globalia, Aena and #First_Choice_Holidays.

    The CEO of Evelop is #Antonio_Mota_Sandoval, formerly the company’s technical and maintenance director. He’s very found of #drones and is CEO and founder of a company called #Aerosolutions. The latter describes itself as ‘Engineering, Consulting and Training Services for conventional and unmanned aviation.’ Mota appears to live in Alcalá de Henares, a town just outside Madrid. He is on Twitter and Facebook.

    The Barceló Foundation

    As is so often the case with large businesses engaging in unethical practises, the family set up a charitable arm, the #Barceló_Foundation. It manages a pot of €32 million, of which it spent €2m in 2019 on a broad range of charitable activities in Africa, South America and Mallorca. Headed by Antonio Monjo Tomás, it’s run from a prestigious building in Palma known as #Casa_del_Marqués_de_Reguer-Rullán, owned by the Barceló family. The foundation also runs the #Felanitx_Art & Culture Center, reportedly based at the Barceló’s family home. The foundation partners with many Catholic missions and sponsors the #Capella_Mallorquina, a local choir. The foundation is on Twitter and Facebook.

    The Barceló Group’s vulnerabilities

    Like other tourism businesses, the group is struggling with the industry-wide downturn due to COVID-19 travel measures. In this context, government contracts provide a rare reliable source of steady income — and the Barcelós will be loathe to give up deportation work. In Spain, perhaps even more than elsewhere, the tourism industry and its leading dynasties has very close ties with government and politicians. Airlines are getting heavy bailouts from the Spanish state, and their bosses will want to keep up good relations.

    But the deportation business could become less attractive for the group if campaigners keep up the pressure — particularly outside Spain, where reputational damage may outweigh the profits from occasional flights. Having carried out a charter deportation to Jamaica from the UK earlier in the year, the company became a target of a social media campaign in December 2020 ahead of the Jamaica 50 flight, after which they reportedly said that they were not involved. A lesser-known Spanish airline, Privilege Style, did the job instead.

    https://corporatewatch.org/evelop-barcelo-group-deportation-planes-from-spain
    #Espagne #business #compagnies_aériennes #complexe_militaro-industriel #renvois #expulsions #migrations #réfugiés #asile #tourisme #charter #Maurtianie #îles_Canaries #Canaries #Géorgie #Albanie #Colombie #République_dominicaine #Ghana #Nigeria #Allemagne #Standsted #UK #Angleterre #Pakistan #Bangladesh #Air_Maroc #Air_Senegal #Iberia #Maroc #Algérie #ferrys #Sahara_occidental #covid-19 #pandémie #coronavirus #hôtels #fondation #philanthrocapitalisme

    ping @isskein @karine4

  • Owdin.live : Le livre Red Mirror : L’avenir s’écrit en Chine de Simone Pieranni, donne une regard lucide sur la place prépondérante du numérique dans la Chine d’aujourd’hui
    https://owdin.live/2021/02/26/le-livre-red-mirror-lavenir-secrit-en-chine-de-simone-pieranni-donne-une-reg

    Le livre Red Mirror : L’avenir s’écrit en Chine de Simone Pieranni, donne une regard lucide sur la place prépondérante du numérique dans la Chine d’aujourd’hui
    26 février 2021 Owdinlive

    Le journaliste italien livre dans Red Mirror un paysage précis d’une Chine qui vit au milieu de la technologie : de Wechat (qui permet de tout réserver et de payer) à la surveillance de masse au système de notation individuelle, le culte de la smart city et la reconnaissance faciale…

    Extrait :

    « La super-app a fini par créer une sorte d’écosystème au sein duquel rien d’autre n’est nécessaire, car elle est capable de s’occuper de tous les aspects de notre vie quotidienne. Dans certaines villes, le profil WeChat est déjà utilisé comme document d’identité. Tout est dans WeChat et cela signifie qu’en Chine, si vous n’avez pas « l’app des apps », vous êtes complètement hors du monde. Ne pas télécharger WeChat est un véritable choix de vie. »

    #Red_Mirror #Simone_Pieranni #Chine

  • WeChat, smart city, crédit social...Red Mirror décrit la Chine contemporaine
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/red-mirror-le-livre-pour-comprendre-le-quotidien-hypertechnologique-des-chinois

    Dans Red Mirror : l’avenir s’écrit en Chine, le journaliste Simone Pieranni livre un récit précis et vivant du développement effréné des technologies en Chine. Voici quelques bonnes feuilles de cet ouvrage à lire absolument.

    La Chine et sa surveillance de masse, son système de notation des individus, l’omniprésence de la reconnaissance faciale... Le pays de Xi Jinping alimente de nombreux fantasmes et commentaires. Mais peu de témoignages rapportent avec précision la nature de ces technologies et leur impact sur les comportements des citoyens. Celui de Simone Pieranni, journaliste italien du quotidien Il manifesto, qui a vécu plusieurs années en Chine et continue de s’y rendre, est particulièrement instructif et précieux.

    Son livre Red Mirror : l’avenir s’écrit en Chine raconte aussi la manière dont la Chine est devenue l’épicentre technologique du monde, en influençant largement l’Occident. Sa traduction française a été publiée aux éditions C&F le 4 février 2021. Extraits choisis.

    #Red_Mirror #Simone_Pieranni

  • Une poupée Barbie coincée entre deux livres de C&F éditions
    https://cfeditions.com/red-mirror

    On apprend aujourd’hui dans Actulitté que Mattel, le fabricant des poupées Barbie vient de publier (avec succès) une poupée à l’effigie de la militante africaine-américaine et autrice Maya Angelou, au sein d’une collection Barbie de "femmes inspirantes" (qui comporte par exemple déjà Rosa Parks). https://actualitte.com/article/98429/insolite/mattel-commercialise-une-poupee-barbie-a-l-effigie-de-maya-angelou

    Cette annonce m’a évidemment fait bondir par son cynisme... mais il surtout significatif qu’elle entre en écho avec les deux derniers livres publiés par C&F éditions.

    Dans "L’usage de l’art", Fred Turner parle longuement des posters de militantes syndicalistes affichés sur les murs à l’intérieur des bureaux de Facebook.
    https://cfeditions.com/usage-art

    Et de s’étonner : « Les portraits de figures telles que Dolores Huerta, célèbre syndicaliste s’étant battue pour les droits des ouvriers agricoles aux États-Unis, ou de Shirley Chisholm, première Africaine-Américaine élue au Congrès sont affichés dans les bureaux de Facebook du monde entier. [...] Lorsque l’Analog Research Lab affiche une photo de Dolores Huerta sur les murs d’une entreprise dont les ingénieurs ne sont pas syndiqués, il montre son pouvoir de transformer les mouvements politiques les plus incarnés et institutionnalisés en actes d’expression décontextualisés. Sur une affiche, l’image de Dolores Huerta devient un signe, vidé de son histoire, et dès lors redéfini. Une image qui a autrefois pu inspirer des ouvriers agricoles précaires à descendre dans la rue pour manifester offre dorénavant aux ingénieurs des classes moyennes et supérieures une opportunité de célébrer la diversité d’identité au sein de leur entreprise. »

    En écho, Mattel proclame que la collection "Inspiring Women" réunit « des héroïnes incroyables de leur temps, des femmes courageuses qui ont pris des risques, changé les règles et ouvert la voie à des générations de femmes, les invitant à rêver au-delà des limites imposées ».

    Un même discours qui sacralise l’individu, mais noie son action collective derrière un gloubi-boulga marketing sur la liberté... Une liberté que Facebook comme Mattel sont loin d’offrir à leurs salarié·es.

    Dans un rapport publié en novembre 2020, plusieurs ONG dénoncent les humiliations, l’absence de droits et le harcèlement sexuel... dans les usines chinoises qui fabriquent les poupées Barbie "inspirantes". (https://admin.actionaid.fr/uploads/downloadFile/413/Mattel-factory-report-2020.pdf )

    « Salaires indignes, charge de travail infernale, logements insalubres, et parfois même travail forcé... Des détails choquants sur les conditions de travail en Chine ont été exposés les uns après les autres depuis les années 1980. [...] Cette année, nous publions les résultats d’une nouvelle enquête de plusieurs semaines dans une autre usine chinoise de Mattel, dont les résultats sont une fois de plus inquiétants. [...] Mattel a refusé de communiquer sur sa politique de lutte contre le harcèlement sexuel et n’a annoncé aucune mesure visant à éradiquer le harcèlement sexuel. »

    Ceci nous amène à parler du prochain livre publié par C&F éditions, qui va paraître le 1 février : « Red Mirror : L’avenir s’écrit en Chine ».
    https://cfeditions.com/red-mirror

    Cet ouvrage de Simone Pieranni, que nous avons traduit de l’italien, s’intéresse à la manière dont la Chine est devenu le pôle principal de l’avenir du numérique et de l’intelligence artificielle. Il montre les ressorts de ce capitalisme numérique débridé... et notamment les conditions de travail dans les usines de fabrication du matériel informatique, comme dans les bureaux des ingénieures ou le travail à la tâche des "Turcs mécaniques" qui nourrissent l’ogre de l’intelligence artificielle. Un chapitre entier est consacré aux conditions de travail... et nous averti : ce qui se passe là-bas s’étend maintenant dans toutes les usines possédées par les multinationales chinoises. Une analyse confirmée par un article du 13 janvier 2021 sur les employé·es de Huawei en Europe (https://netzpolitik.org/2021/wolf-culture-how-huawei-controls-its-employees-in-europe - en anglais ).

    Parce que le numérique est dorénavant un moteur majeur de nos sociétés, il est devenu essentiel de comprendre les discours de ses entreprises de pointe. De mesurer combien ils servent avant tout à masquer l’émergence d’une forme nouvelle d’exploitation et de dépossession des outils collectifs au profits d’une sacralisation de l’individu... qui le laisse isolé face aux pressions sociales, politiques et culturelles du capitalisme numérique.

    Deux ouvrages en plein dans l’actualité.

    Bonne lecture,

    Hervé Le Crosnier

    Fred Turner
    L’usage de l’art. De Burning man à Facebook, art, technologie et management dans la Silicon Valley
    avec un cahier photo de Scott London et de l’intérieur de Facebook
    ISBN 978-2-37662-017-4 - 25 €
    https://cfeditions.com/usage-art

    Simone Pieranni
    Red Mirror : L’avenir s’écrit en Chine
    avec un cahier photo de Gilles Sabrié
    ISBN 978-2-37662-021-1 - 25 €
    https://cfeditions.com/red-mirror
    (pré-commande. Disponible le 1 février)

    #Chine #travail #Red_Mirror #Usage_art #Simone_Pieranni #Fred_Turner

  • Le gouvernement de Boris Johnson attaqué par les musiciens britanniques sur le Brexit - Diapason
    https://www.diapasonmag.fr/a-la-une/le-gouvernement-de-boris-johnson-attaque-par-les-musiciens-britanniques-


    © Sheku Kanneh-Mason, Nicola Benedetti, Simon Rattle.
    Photos : Decca, Simon Fowler, Warner.

    Plus de cent stars de la pop et de la musique classique ont co-signé une lettre ouverte, accusant l’exécutif d’avoir « honteusement échoué » sur les règles de voyage dans l’Union européenne.

    Plus d’une centaine de musiciens britanniques ont signé dans le Times une lettre ouverte accusant le gouvernement de Boris Johnson d’avoir « honteusement échoué » sur les règles de voyage post-Brexit pour les artistes résidant au Royaume-Uni. Parmi les signataires, on trouve des stars de la pop, tels Elton John, Liam Gallagher ou Sting, mais aussi de nombreux musiciens classiques : le violoncelliste Sheku Kanneh-Mason, la violoniste Nicola Benedetti ou Simon Rattle, très concerné par ces questions.

    Ces personnalités demandent à l’exécutif de « faire d’urgence ce qu’il a promis de faire et de négocier des voyages sans paperasse en Europe pour les artistes britanniques et leur matériel ». Cette demande intervient alors que la ministre de la Culture, Caroline Dinenage, a confirmé hier que les musiciens en tournée dans l’Union européenne « seront tenus de vérifier [...] les règles ministérielles de chaque État membre dans lequel ils souhaitent tourner ». Ces règles peuvent inclure un visa, un permis de travail et des carnets pour les instruments et autres équipements de concert.

    Quand l’UE et le Royaume-Uni se renvoient la balle
    En réponse à la lettre ouverte publiée dans le Times, le gouvernement britannique a déclaré que l’UE avait « rejeté à plusieurs reprises » sa proposition qui aurait permis aux musiciens d’effectuer des tournées sur le continent, ajoutant que la propre offre de l’UE n’aurait pas fonctionné, puisqu’elle « ne traitait pas du tout des permis de travail et n’aurait pas permis au personnel accompagnant de faire des tournées avec des artistes ». Ce que Michel Barnier, le négociateur de l’UE sur le Brexit, avait contesté un peu plus tôt cette semaine, affirmant que les ministres britanniques avaient rejeté une proposition visant à offrir des exemptions de visa aux artistes de la scène.

  • Non avrai mai più i miei dati | il manifesto
    https://ilmanifesto.it/non-avrai-mai-piu-i-miei-dati

    par Simone Pieranni (auteur de «Red Mirror»)

    Cina. Sotto la spinta dell’opinione pubblica cinese, per la prima volta una metropoli ha presentato una bozza di legge per arginare il riconoscimento facciale all’interno dei complessi residenziali

    Spesso in Occidente rimaniamo impressionati dalla facilità con la quale la tecnologia è entrata nella vita quotidiana dei cinesi. Certi aspetti di questo tema, per altro, ci riguardano da vicino e faremmo bene a osservare cosa accade in un posto così lontano, ma pur sempre inserito – sebbene con le proprie «caratteristiche» – all’interno di un contesto globale.

    Uno degli aspetti più rilevanti è senza dubbio quello del riconoscimento facciale, ormai utilizzato in molte attività e luoghi anche in Occidente, spesso senza neanche il consenso, o quanto meno un parere, della cittadinanza.

    #Simone Pieranni #Chine #Reconnaissance_faciale

  • En mémoire de Simone Debout

    Laurence Bouchet, Simone Debout

    https://lavoiedujaguar.net/En-memoire-de-Simone-Debout

    En hommage à la résistante disparue le 10 décembre, qui a passé une partie de sa vie à révéler l’œuvre de Charles Fourier, nous republions ce dialogue avec Laurence Bouchet (entretien réalisé le 22 avril 2003, complété par Simone Debout en septembre de la même année et paru dans les Cahiers Charles Fourier).

    Laurence Bouchet : La philosophie de Fourier forme un ensemble où tout se tient, si bien qu’en tirant sur un fil on finit par dévider toute la bobine. J’aimerais aborder avec vous le thème de l’amour et entrer dans la pensée de cet utopiste par ce chemin. L’aspect passionnel a été longtemps oublié par les disciples successeurs de Fourier au profit des analyses économiques et sociales. C’est en 1967, lorsque vous avez découvert puis publié les manuscrits jusqu’alors inédits du Nouveau Monde amoureux, que cet aspect du fouriérisme a été mis au jour et a permis de relire avec un nouvel œil l’œuvre déjà connue.

    Simone Debout : Bien sûr, cet aspect est tout à fait central, tout est commandé par sa notion de l’amour très généreux en relation avec le sentiment de l’altérité. Cependant, il ne faut pas pour autant oublier le côté économique parce que finalement tout est lié et c’est ce que je voudrais tout de même souligner au début : son indignation face à la pauvreté et au malheur qui réduisent les gens en deçà de ce qu’ils peuvent être.

    Alors que Saint-Just écrivait « Le bonheur est une idée neuve en Europe », pour Fourier le bonheur doit être mondial, l’idée neuve est celle d’une interdépendance du bonheur : « L’humanité sera tout entière heureuse ou nul peuple ne jouira du bonheur » et sa notion de l’amour est liée à cette exigence du bonheur pour tous. (...)

    #Simone_Debout #Charles_Fourier #utopie #résistance #André_Breton #amour #Descartes #enfance #Spinoza #Jacob_Boehme #Marcuse #Hannah_Arendt #Rimbaud #folie

  • #Mode_de_vie des #gens_du_voyage : la diagonale de la #discrimination

    J’ai participé à un colloque organisé par l’association APTZI le 8 octobre j’ai évoqué les modes de vie des gens du voyage et de décrire la diagonale de la discrimination qui, par des lois répressives et dérogatoires, les stigmatise. En conclusion, j’ai préconisé que soit bâti un nouveau contrat social afin que les gens du voyage ne soient plus des citoyens à part mais des citoyens à part entière

    https://blogs.mediapart.fr/simone-gaboriau/blog/241120/mode-de-vie-des-gens-du-voyage-la-diagonale-de-la-discrimination#at_
    #discriminations #stigmatisation #citoyenneté
    #Simone_Gaboriau

  • Le #Choix

    Pourquoi ces voyages en train qui l’emmènent toujours ailleurs, avec pour seule compagnie une valise et une carte famille nombreuse ? Pourquoi ce sentiment de n’être jamais à sa place ? Pourquoi ce slogan réclamant le droit à l’avortement semble-t-il lui être adressé ? Pourquoi ce prénom si peu approprié ? Les réponses à ces questions se trouvent au fond d’un carton oublié dans le grenier de la maison familiale.

    https://www.lavillebrule.com/catalogue/le-choix,44

    #BD #livre

    #avortement #contraception #Mouvement_pour_la_libération_de_l'avortement_et_la_contraception (#MLAC) #méthode_Karman #procès_de_Bobigny #planning_familial #France #Simon_Veil #loi_Veil #histoire #IVG #silence

  • Chansons d’eau douce par #Simon_Rico sur #france_culture

    Ressource indispensable, lien entre les hommes : c’est au bord des rivières et des fleuves que la vie s’épanouit. Chichas hallucinées de la forêt amazonienne et carimbos de #Belem, guitares phins et khêns en bambou des rives du Mékong, déchirements électriques le long du Mississippi, #afrobeats, grooves mandingues et touaregs sur le Niger, nays et simsimiyyas envoûtants du Nil... Une navigation sonore en pirogue, ferry, pinasse, jonque, sternwheeler ou dahabieh à la découverte des plus beaux chants des grands fleuves.

    Écouté les 4 premières, beaucoup de découvertes et pas grande chose à jeter... Et il y a une playlist Youtube des titres pour chaque fleuve.

    Épisode 1 : #Amazone, un géant dans la selva
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-serie-musicale-dete/chansons-deau-douce-15-amazone-un-geant-de-la-selva

    Épisode 2 : #Mississippi, le « vieux père » de l’#Amérique
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-serie-musicale-dete/chansons-deau-douce-25-mississippi-le-vieux-pere-de-lamerique

    Épisode 3 : #Niger : le « Grand fleuve » du #Sahel
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-serie-musicale-dete/chansons-deau-douce-35-niger-le-grand-fleuve-du-sahel

    Épisode 4 : #Nil : le « fleuve sacré » d’#Afrique de l’Est
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-serie-musicale-dete/nil-le-fleuve-sacre-dafrique-de-lest

    Épisode 5 : #Mékong : le « fleuve turbulent » qui nourrit l’#Asie du Sud-Est
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-serie-musicale-dete/chansons-deau-douce-55-mekong-le-fleuve-turbulent-qui-nourrit-lasie-du

    #musique

  • Simone Weil et Georges Bernanos - Notre Bibliothèque Verte (n°10 et 11)
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1352

    Voici deux nouvelles notices de Notre Bibliothèque Verte, par Renaud Garcia, consacrées cette fois à Simone Weil et à Georges Bernanos. Ces deux-là étaient vraiment faits pour s’entendre. Georges Bernanos, le premier né et le dernier mort (1888–1948), disciple royaliste et catholique de Edouard Drumont, le porte-parole de l’anticapitalisme antisémite et de Charles Maurras, celui du nationalisme antidreyfusard. Simone Weil (1909–1943), Juive rationaliste, disciple de Descartes via Alain, son professeur de khâgne, et militante anarcho-syndicaliste d’une intransigeance à faire pâlir Louise Michel. Ils se rencontrèrent plusieurs fois, mais jamais face à face. La première fois, c’est lors de la guerre d’Espagne (1936–1939), à laquelle tous deux participent dans les camps opposés. Simone Weil combattant (...)

    #Documents
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/weil_et_bernanos_-_notre_bibliothe_que_verte.pdf

  • Red Mirror : Chine, hypertechnologies et capitalisme de surveillance | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/saintupery/blog/170820/red-mirror-chine-hypertechnologies-et-capitalisme-de-surveillance

    Red Mirror : un entretien avec Simone Pieranni

    Liborio Conca, minima&moralia, 3 juillet 2020, http://www.minimaetmoralia.it/wp/?s=pieranni

    Si l’on souhaite comprendre ce qui se passe en Chine, l’une des meilleures sources en italien sont les articles de Simone Pieranni. Journaliste pour le quotidien Il Manifesto (nous avons souvent reproduit ses articles sur notre site minima&moralia), fondateur de l’agence de presse China Files, il a consacré une série de livres, de podcasts et de reportages à l’univers chinois. L’approche de Pieranni est ouverte, libre, attentive à la politique mais aussi aux secousses culturelles que traverse le géant asiatique. Son dernier ouvrage, Red Mirror [à paraître en français chez C & F éditions, https://cfeditions.com/public/], dont le titre s’inspire de Black Mirror, la série télévisée qui explore les possibles scénarios dystopiques d’un avenir pas vraiment très éloigné, nous raconte la Chine sous l’angle de l’importance extraordinaire qu’y prend l’innovation avec l’utilisation massive des hypertechnologies, laquelle, d’une certaine manière, a une longueur d’avance sur ce qui se passe en Europe. Il nostro futuro si scrive in Cina, « notre avenir s’écrit en Chine », nous dit le sous-titre de Red Mirror. Dans l’entretien qui suit, nous avons abordé certaines des questions explorées dans le livre, depuis le contrôle exercé par l’État sur ses citoyens jusqu’aux relations avec l’Occident en passant par les évènements de Hong Kong.

    #Red_Mirror #Simone_Pieranni #C&F_éditions#Chine

  • [12] Augustin Souchy - Simon Radowitzsky
    https://www.partage-noir.fr/12-augustin-souchy-simon-radowitzsky

    Qui aurait pu prévoir que le petit Simon Radowitzky, né en 1889 dans le village ukrainien de Stepanitz, deviendrait le 14 novembre 1909 l’auteur d’un attentat contre le préfet de police de Buenos Aires, et expierait cet acte en passant 21 ans dans le sinistre pénitencier d’Ushuaia en Terre de Feu ? Qu’est-ce qui poussa cet adolescent sentimental à cet acte de violence si étranger à sa personnalité ? On ne peut comprendre cette tragédie humaine qu’en la resituant dans le contexte social de l’époque. Afin (...) Augustin Souchy 3 - Attention : anarchiste !

    / #Simón_Radowitzky

    #Augustin_Souchy_3_-_Attention :_anarchiste !

  • Du coeur au ventre
    #Documentaire d’Alice Gauvin. 38 minutes. Diffusé le 28 octobre 2012 dans 13h15 Le Dimanche sur France 2.

    Il y a 40 ans, une jeune fille de 17 ans, Marie-Claire était jugée au #Tribunal de Bobigny. Jugée pour avoir avorté.
    Nous sommes en 1972 et l’#avortement est interdit en #France.
    Les #femmes avortent quand même, dans la #clandestinité et des conditions dramatiques, parfois au péril de leur vie.
    Des femmes, des médecins vont s’engager pour briser la #loi_du_silence et obtenir une loi qui autorise l’#interruption_volontaire_de_grossesse.
    C’est l’histoire d’un #combat, d’un débat passionné. Sur la #vie, la #mort, et un acte encore #tabou aujourd’hui.
    « Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement » dira Simone Veil à la tribune de l’Assemblée nationale. « Il suffit d’écouter les femmes ».

    https://vimeo.com/77331979


    #IVG #film #film_documentaire #histoire #justice #planning_familial #avortement_clandestin #faiseuses_d'anges #Suisse #décès #343_femmes #résistance #lutte #avortement_libre #343_salopes #Marie-Claire_Chevalier #procès_de_Bobigny #procès_politique #Gisèle_Halimi #injustice #loi #aspiration #méthode_Karman #Grenoble #Villeneuve #Joëlle_Brunerie-Kauffmann #Olivier_Bernard #manifeste_des_médecins #choix #désobéissance_civile #maternité #parentalité #liberté #Simon_Veil #Simon_Iff #clause_de_conscience #commandos #anti-IVG #commandos_anti-IVG #RU_486 #centre_IVG #loi_Bachelot #hôpitaux_publics #tabou

  • [17] BD Regeneración - La plus grande partie de la Basse-Californie est sous contrôle libéral
    https://www.partage-noir.fr/17-bd-regeneracion-la-plus-grande-partie-de-la-basse-californie

    Le 15 avril, l’anarchiste anglais #William_C._Owen_remplace Ethel Duffy Turner à la partie rédactionnelle anglaise de Regeneración. #[BD]Regeneración-_Journal_indépendant_de_combat !_Les_anarchistes_dans_la_révolution_mexicaine

    / William C. Owen , Révolution mexicaine (1910), #Simón_Berthold

    #Révolution_mexicaine_1910_

  • [14] BD Regeneración - Mexicali (Basse-Californie) est prise par les forces du PLM
    https://www.partage-noir.fr/14-bd-regeneracion-mexicali-basse-californie-est-prise-par-les

    Le 31 décembre 1910, Alfred G. Sanftleben démissionne de son poste de rédacteur de la page anglaise de Regeneración. #[BD]Regeneración-_Journal_indépendant_de_combat !_Les_anarchistes_dans_la_révolution_mexicaine

    / Jesús María Rangel , #Simón_Berthold

    #Jesús_María_Rangel_

  • [Moacrealsloa] #Leo_Feigin episode 2
    http://www.radiopanik.org/emissions/moacrealsloa/leo-feigin-episode-2

    Leo Feigin was born in 1938 at Saint-Petersburg. Became a professional high jumper and received a Master of Sport of the USSR. He left the USSR to settle him in London after a stay of 8 months in Israel. Started as a Russian translater for the #BBC, where Leo quick was given the opportunity to begin with a jazz programma under the moniker #Aleksei_Leonidov. For 26 years he did this until he retired.

    In 1979 he started his own recorded label #Leo_Records.It can be described as follows : " Music for the Inquiring Mind and the Passionate Heart: Leo Records is a small independent company producing highly original, innovative, improvisation-based new music; music that refuses to be submitted to the market forces, that goes against the grain of current wisdoms; music that asks questions, (...)

    #Sun_Ra #Evan_Parker #Anthony_Braxton #Lauren_Newton #Mat_Maneri #Marilyn_Crispell #Cecil_Taylor #Reggie_Workman #The_Art_Ensemble_of_Chicago #The_Ganelin_Trio #Ivo_Perelman #Sainkho_Namchylak #Simon_Nabatov #Joe_Maneri #Joelle_Leandre #Tibor_Szemzo #Sergey_Kuryokhin #John_Wolf_Brennan #Ned_Rothenberg #Russian_New_Music #Eugene_Chadbourne #Sun_Ra,Evan_Parker,Anthony_Braxton,Lauren_Newton,Mat_Maneri,Marilyn_Crispell,Cecil_Taylor,Leo_Records,Reggie_Workman,The_Art_Ensemble_of_Chicago,The_Ganelin_Trio,BBC,Ivo_Perelman,Aleksei_Leonidov,Sainkho_Namchylak,Simon_Nabatov,Joe_Maneri,Joelle_Leandre,Tibor_Szemzo,Sergey_Kuryokhin,John_Wolf_Brennan,Ned_Rothenberg,Russian_New_Music,Eugene_Chadbourne,Leo_Feigin
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/moacrealsloa/leo-feigin-episode-2_09112__1.mp3