• Les Émirats chassés de Somalie ?
    http://www.presstv.com/DetailFr/2018/02/28/553877/Corne-de-lAfrique-Les-Emirats-jouent-de-malheur

    Je serais à la place de MBS, je leur dirais de faire une coalition pour attaquer le Somalie et Djibouti.

    Et pourquoi pas l’Ethiopie, si j’en crois l’article arabe dont je mets le lien. @simplicissimus, ça a l’air super compliqué, et je te sens plus motivé que moi sur le sujet ;-)

    http://thenewkhalij.news/%D8%B3%D9%8A%D8%A7%D8%B3%D8%A9/%D8%A7%D9%84%D8%B5%D9%88%D9%85%D8%A7%D9%84-%D8%A7%D9%84%D8%A7%D8%AA%D)

    #fret_maritime #corne_de_l'afrique #émirats

    • Pouf, pouf !

      Deux choses distinctes, si je comprends bien. Mais pas tant que ça…

      • base navale à Berbera
      ça coince entre les EAU et le Somaliland. Pb, de qui s’agit-il Divers Marine Contracting LLC (citée dans l’article) est présente à Dubaï, à Abou Dhabi c’est Diver Marine Contracting LLC, à Sharjah (Head Office), Diver Shipping & Cargo and Ship Maintenance LLC, le tout dans un groupe du nom de Divers Group LLC (dont la (délicieuse) devise est Consider it done
      http://www.divers-marine.com/global-presence.html
      Ce même site mentionne une filiale dans la corne de l’Afrique, mais c’est à Bosasso au Puntland, donc en Somalie…

      Le litige porte sur une liaison routière Berbera-Wajale (à la frontière avec l’Éthiopie, sur la route vers Djidjiga, Harar (ô mânes de Rimbaud…) et (loin…) Addis-Abeba.

      • développement du port de Berbera
      Accord tripartite hier, jeudi, pour un projet de développement conjoint avec DP World aux manettes (filiale du fonds souverain Dubai World) avec 51%, le Somaliland (30%) et l’Éthiopie (19%)

      DP World Signs Agreement with Ethiopia, Somalia to Develop Port of Berbera | Asharq AL-awsat
      https://aawsat.com/english/home/article/1191896/dp-world-signs-agreement-ethiopia-somalia-develop-port-berbera
      https://www.youtube.com/watch?v=V6Q5tbitEXY

      Dubai’s state-owned DP World said on Thursday the Ethiopian government had taken a 19 percent stake in Somaliland’s Port of Berbera. The port operator said it would retain a 51 percent stake in the port and that Somaliland would retain 30 percent.

      DP World Group chairman and CEO Sultan Bin Sulayem lauded the strategic partnership, and stressed the role of partnerships between the public and private sectors in accelerating the pace of economic growth of countries.

      Bin Sulayem, said: “I am so excited about the prospects of working with the Ethiopian government. Ethiopia is home to approximately 110 million people."

      Accord dénoncé dès le lendemain par la Somalie (qui ne reconnait pas l’indépendance du Somaliland, pas plus qu’aucun autre pays d’ailleurs…)

      • MAIS…
      l’accord pour la base navale (février 2017) parlait (déjà…) de DP World (et on ne touche pas un mot de la liaison routière)

      Les Emirats arabes unis s’offrent une nouvelle base navale au Somaliland - RFI (article du 13/02/17, modifié (?) le 13/11/17…)
      http://www.rfi.fr/afrique/20170213-emirats-arabes-unis-base-navale-militaire-somaliland

      Les Émirats arabes unis (EAU) avaient déjà une base navale en Érythrée, ils en auront bientôt une seconde au Somaliland. Le Parlement de cette république auto-proclamée vient de lui donner son feu vert, en tout cas. Cette base doit renforcer la présence des Émirats dans la Corne de l’Afrique.

      Les EAU et le Somaliland sont sur le point de signer un bail de 25 ans. En 2042, donc, la base navale et aérienne deviendra la propriété du gouvernement de cette république auto-proclamée.

      En contrepartie, DP World, basé à Dubaï, troisième opérateur portuaire au monde, s’est engagé à agrandir le port de Berbera à l’horizon 2019 et à le gérer pendant 30 ans. Un contrat d’une valeur de plus de 400 millions d’euros.

      Ce port de commerce, l’un des rares en eau profonde de la Corne de l’Afrique, devrait renforcer le rôle économique de Berbera. L’Éthiopie s’en réjouit déjà, elle qui n’a aucun accès à la mer. Berbera est encore plus près d’Addis-Abeba que ne l’est Djibouti.

      Quant à la future base navale de Berbera, elle pourrait jouer un rôle stratégique dans la région. Il est probable que les EAU s’en servent dans le conflit qui, de l’autre côté de la mer Rouge, oppose le gouvernement du Yémen aux Houthis.

      Les Émirats, qui soutiennent Aden, utilisent déjà Assab, leur base en Erythrée, ou des avions de combat, y compris des Mirages, ont été déployés, selon la presse spécialisée. Pour la base d’Assab aussi, c’était du donnant-donnant. Pour s’y installer, les Émirats se sont engagés à moderniser l’aéroport d’Asmara.

      • Quant à Djibouti et Doraleh, on n’est pas sorti de l’auberge… le conflit est déjà ouvert, après un premier échec pour obtenir une renégociation en 2014, l’Assemblée nationale djiboutienne a passé une loi en novembre 2017 demandant la révision des contrats à caractère stratégique…

      Djibouti en conflit avec DP World sur le port de Doraleh - RFI (article du 24/02/18, modifié le 25/02/18)
      http://www.rfi.fr/afrique/20180224-djibouti-conflit-dp-world-port-doraleh-dubai

      Nouvelle escalade dans le conflit qui oppose le gouvernement de Djibouti à l’exploitant portuaire de l’émirat de Dubaï, DP World. Djibouti a repris la gestion du terminal de conteneur de Doraleh au nom des intérêts de la nation. Un conflit lourd de conséquences pour l’approvisionnement des pays de la Corne de l’Afrique.

      Le gouvernement de Djibouti a résilié le contrat de concession attribué à DP World en 2006 et repris la gestion directe du terminal portuaire de Doraleh, au nom de la souveraineté de l’Etat et des intérêts supérieurs de la nation. Et ce, de manière totalement illégale, selon Dubaï Ports World, l’un des plus grands gestionnaires d’installations portuaires au monde.

      DP World entend donc bien ne pas en rester là et a engagé une procédure devant la cour d’arbitrage international de Londres. Une cour qui s’est déjà prononcée en faveur du consortium de Dubaï dans le passé, quand Djibouti en 2014 avait déjà remis en cause le contrat qui les liait. Djibouti accusait l’opérateur portuaire d’avoir versé des pots-de-vin pour obtenir la concession de 50 ans.

      Ce conflit est lourd de conséquences et pas seulement pour les deux protagonistes, car le port en litige approvisionne les pays de la Corne de l’Afrique. Au premier rang desquels l’Ethiopie, dépourvue de façade maritime, qui dépend à 90% de ce port pour ses échanges commerciaux.

      • Cette dernière péripétie n’a en tous cas pas l’air d’avoir entamé l’optimisme de M. Bin Sulayem, comme on peut le voir sur la vidéo et qui doit certainement compter sur un arbitrage international favorable.
      De plus, avec Assab en Érythrée, Doraleh à Djibouti et Berbera au Somaliland, où les EAU disposent (ou vont disposer) de facilités, Djibouti va entrer en concurrence avec ses voisins pour garder son rôle de porte d’accès de et à l’Éthiopie. Pour le moment, il a l’avantage de la liaison ferroviaire toute neuve (et chinoise) reliant Djibouti à Addis Abeba.

      liaison inaugurée le 5 octobre 2016 et qui vient tout juste de commencer ses opérations commerciales, le 1er janvier 2018 (enfin, il paraît…)
      Chinese-built Ethiopia-Djibouti railway begins commercial operations - Xinhua | English.news.cn (article du 1er janvier 2018)
      http://www.xinhuanet.com/english/2018-01/01/c_136865306.htm

      The Chinese-built 756-km electrified rail project connecting landlocked Ethiopia to Djibouti officially started commercial operations on Monday with a ceremony held in Ethiopia’s capital Addis Ababa.

      Contracted by two Chinese companies, the first 320 km of the rail project from Sebeta to Mieso was carried out by the China Rail Engineering Corporation (CREC), while the remaining 436 km from Mieso to Djibouti port section was built by the China Civil Engineering Construction Corporation (CCECC).

      Bref, grandes manœuvres et compagnie. Ajoutes à cela ce qui se passe de l’autre côté de la Porte des Lamentations

      Enfin, tu remarqueras que tous les pays cités sont hautement démocratiques et connus pour la transparence de leurs décisions d’investissement…

    • A Djibouti, « la Chine commence à déchanter »
      http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/02/05/a-djibouti-la-chine-commence-a-dechanter_5252153_3212.html


      Le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh (à gauche) et le président chinois Xi Jinping, à Pékin, le 23 novembre 2017.
      Jason Lee / AFP

      Le torchon est-il en train de brûler ? Les entreprises chinoises qui espéraient décrocher des contrats dans la zone commencent à déchanter. Ainsi, les travaux des deux nouveaux aéroports confiés à China Civil Engineering Construction Corporation (CCECC) sont remis en cause. Celui d’Ali Sabieh, la deuxième ville de Djibouti, devait compter deux pistes d’atterrissage, avec la capacité de traiter 600 000 tonnes de fret par an. Le second devait quant à lui desservir le détroit de Bab Al-Mandeb, une zone stratégique pour le commerce international et pour la Chine.

      Mais les deux contrats signés par CCECC en janvier 2015 ont été brutalement remis en cause. La raison de la brouille n’est pas claire, personne ne souhaitant évidemment commenter, ni côté chinois, ni côté djiboutien. Electricité, transport, logistique… Les contrats sont tous plus ou moins remis en cause les uns après les autres, et rien n’est vraiment acquis pour les entreprises chinoises, qui apprennent sur le terrain la dure réalité des négociations dans une zone rongée par la corruption et les conflits politiques.

      Selon Africa Intelligence, l’exaspération des Chinois a atteint son comble lorsque le président Ismaïl Omar Guelleh est revenu sur sa promesse de leur laisser le monopole des zones franches dans le pays, ouvrant ainsi le jeu à des groupes indiens et émiratis. Une concurrence que vit très mal Pékin, qui pensait écraser tout le monde grâce à sa puissance militaire et financière et à ce fameux « partenariat stratégique ». Mais le jeu national est beaucoup plus complexe.

      Remarques :
      • le président Guelleh s’est rendu en Chine après le vote de l’Assemblée demandant le réexamen des contrats. Il a dû s’y faire sonner les cloches. Ce qui n’a, apparemment, pas empêché la remise en cause des contrats…
      • vu les articles qui précèdent, il se pourrait qu’il ait alors (ou un peu avant) découvert que le contrat de concession de DP World (de 2006, pour une durée de 30 ans) lui interdisait de confier d’autres zones portuaires à des tiers. Or, #OBOR, l’initiative stratégique des nouvelles routes de la soie a de grandes chances de comprendre un terminal multimodal à Djibouti.
      • or, c’est la Chine qui finance le développement de Doraleh, terminal multimodal dont la gestion est confiée à DP World, ainsi que Damerjog, spécialisé dans le bétail. J’imagine qu’elle y verrait bien un opérateur… chinois.

      Djibouti Starts Construction of Two Major Ports | World Maritime News
      (article de septembre 2013 où l’on retrouve Bin Sulayem, à l’époque former CEO de DP World)
      https://worldmaritimenews.com/archives/93197/djibouti-starts-construction-of-two-major-ports

      Djibouti President, Ismail Omar Guelleh, officially launched the construction of the Damerjog livestock port in Arta district and the multipurpose Doraleh port on Sunday.

      Also present was Somali Prime Minister, Abdi Farah Shirdon who was on an official visit to Djibouti, the former chief executive officer of Dubai’s DP World, Sultan Ahmed Bin Sulayem, and representatives from Ethiopia and South Sudan.

      Construction of the two ports is being funded by the China Merchants Group.

    • Pour La Tribune, à propos des développements récents à Djibouti (article du 24/02/18) parle des investissements de DP World et d’une durée de 50 ans pour la concession…

      Djibouti : le gouvernement rompt le contrat de l’exploitant portuaire DP World
      https://afrique.latribune.fr/politique/gouvernance/2018-02-24/djibouti-le-gouvernement-rompt-le-contrat-de-l-exploitant-portuair

      Le contentieux entre Djibouti et DP World remonte à 2014, suite à la plainte déposée contre l’opérateur portuaire émirati, dont le capital est détenu majoritairement par le gouvernement de Dubaï. Une action en justice justifiée par des accusations de paiements illégaux pour obtenir une concession portuaire d’une durée de 50 ans pour le Doraleh Container Terminal. Pour le cabinet présidentiel djiboutien, le contrat aurait pris fin après l’échec de la résolution du différend entre les deux parties survenu en 2012.

      Pour l’heure, les autorités djiboutiennes n’ont donné aucun détail sur la nature du différend qui les oppose à DP World, tout en rappelant que la décision de résilier l’accord de gestion vise à protéger la souveraineté nationale et l’indépendance économique du pays. Cette décision du président Guelleh a de fortes chances de mettre terme au contrat de concession signé en 2006. Le terminal a pour rappel connu son démarrage effectif en 2008.

      DP avait investi 400 millions de dollars pour la construction du terminal qui était géré par le Doraleh Container Terminal, détenu à hauteur de 66% par l’autorité portuaire djiboutienne et à 33% par l’opérateur émirati. La collaboration entre les deux partenaires se tend en 2015, lorsque le gouvernement djiboutien accuse DP World d’avoir versé des commissions occultes de plusieurs millions de dollars à Abdourahman Boreh, qui était à la tête de l’Autorité des ports et zones franches entre 2003 et 2008.

      L’entreprise est également accusée de fraude fiscale et de détournement de fonds publics. La procédure de résiliation lancée dans la foulée par Djibouti sera déboutée à Londres en février 2017. En réaction, le gouvernement Guelleh mettra en place une loi votée en octobre dernier, lui permettant de résilier unilatéralement des contrats publics liés à la réalisation de grandes infrastructures au nom de la souveraineté du pays.

      « Il convient de noter que le Doraleh Container Terminal sera désormais sous l’autorité de la Doraleh Container Terminal Manangement Company qui appartient à L’Etat », précise le communiqué du cabinet présidentiel.

      Bref, ça castagne dur et les Chinois ne sont pas réputés être tendres en affaire…

    • @simplicissimus : Heureusement, c’est plus calme dans la corne de la France ! Merci d’avoir débrouillé ce très gros sac de noeuds dont je n’imaginais même pas à quel point il était complexe. Le tout dernier lien sur le missile chinois est réjouissant si on peut dire...

    • Le nouvel exploitant (tout récemment devenu public…) du terminal de Doraleh fait affaire avec les singapouriens.

      Djibouti Signs New Container Terminal Deal – gCaptain
      http://gcaptain.com/djibouti-signs-new-container-terminal-deal

      Djibouti’s Doraleh Container Terminal Management Company has signed a deal with Singapore-based Pacific International Lines (PIL) to raise by a third the amount of cargo handled at the port, the country’s Ports and Zones Authority said on Tuesday.

    • Djibouti says its container port to remain in state hands
      https://www.reuters.com/article/us-djibouti-port/djibouti-says-its-container-port-to-remain-in-state-hands-idUSKCN1GQ1IB

      Djibouti’s container port will remain in state hands as the government seeks investment, a senior official said on Wednesday in comments likely to reassure Washington where lawmakers say they fear it could be ceded to China.

      The Doraleh Container Terminal is a key asset for Djibouti, a tiny state on the Red Sea whose location is of strategic value to countries such as the United States, China, Japan and former colonial power France, all of whom have military bases there.

      Djibouti last month terminated the concession of Dubai’s state-owned DP World to run the port, citing a failure to resolve a six-year contractual dispute.

      The cancellation accelerated diplomatic competition in Djibouti and renewed concerns in a number of capitals that other nations could use it to strengthen their influence.

      The port would remain “in the hands of our nation” as the government seeks new investors, said Djibouti’s Inspector General Hassan Issa Sultan, who oversees infrastructure for President Ismail Omar Guelleh.

      There is no China option and no secret plans for the Doraleh Container Terminal,” he told Reuters in an interview. “The port is now 100 percent managed by the state.

      The top U.S. general for Africa told U.S. lawmakers last week the military could face “significant” consequences should China take control of the terminal. Lawmakers said they had seen reports that Djibouti had seized control of the port to give it to China as a gift.

    • Et encore un nouveau terminal de containers à Doraleh, mais cette fois-ci avec… la France !
      … et Djibouti va (unilatéralement…) racheter les parts de DP World dans le premier terminal de Doraleh.

      Djibouti plans new container terminal to bolster transport hub aspirations
      https://uk.reuters.com/article/uk-djibouti-port/djibouti-plans-new-container-terminal-to-bolster-transport-hub-aspiratio

      The new container terminal project could break ground as early as September with construction expected to take 24 months, Hadi said, speaking on the sidelines of the Africa CEO Forum in Abidjan, Ivory Coast.

      We are going to build DICT, Doraleh International Container Terminal. This is a new plan,” he said. “We are in discussions with #CMA_CGM._

      The port authority was not in talks with any other potential partners, he said. Shipping group CMA CGM declined to comment.
      […]
      Meanwhile, Hadi said the port authority was ready to end a dispute with DP World over its cancellation of a concession contract for another facility, the Doraleh Container Terminal, by buying out DP World’s 33 percent stake.

      Djibouti ended the contract with the Dubai state-owned port operator last month, citing a failure to resolve a dispute that began in 2012.

      DP World has called the move illegal and said it had begun proceedings before the London Court of International Arbitration, which last year cleared the company of all charges of misconduct over the concession.

      “_We are prepared to pay them their 33 percent of shares,” Hadi said. “There is no need for arbitration. We are going to buy their shares.

      Ce qui semble du pur #wishful_thinking.

      Par ailleurs, à force de fricoter avec tout le monde, il va bien finir par arriver un accident dans cette zone hyper stratégique.

      Genre un missile « houthi » (?) qui s’égarerait et franchirait les quelques 120 km de Bab el Mandeb (et baie de Tadjoura) séparant l’île de Perim du palais présidentiel de Djibouti…

      Encore un coup des Persans et de leurs copains Chinois…

  • @simplicissimus un autre Simplicisimus http://www.topfferiana.fr/2010/05/simplicissimus-annee-i

    Créée à Munich par Albert Langen en avril 1896, la revue #Simplicissimus est un hebdomadaire satirique ayant paru jusqu’en 1944. Antimilitariste, ironique, mordant et drôle, cet hebdomadaire fut un véritable réquisitoire contre la société de l’époque de Guillaume II. Il sera en quelque sorte l’équivalent allemand du Gil Blas illustré (1891-1903) et de L’Assiette au beurre (1901-1912) 1.

    La bande dessinée y tient place dans ses pages dès sa première année, sous le crayon d’artistes comme Josef Benedikt Engl, Ferdinand Reznicek ou encore Thomas Theodor Heine. Ci-dessous une sélection d’histoires en images de la première année de publication. On remarquera les deux dernières planches signées Wilhelm Schulz (1865-1952), futur membre de la Berliner Secession.

  • Dans la série « j’aime le révisionnisme » : quand l’URSS envahit l’Ukraine et l’Allemagne

    Ukrainischer Putschist Jazenjuk : Die UdSSR hat die Ukraine und Deutschland überfallen - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=e7KE7qkAqWQ

    Alors à en croire ce jeune homme hier soir à la télé allemande , c’est l’URSS qui a envahi l’Ukraine et l’Allemagne (je rajoute : en 1941, cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Barbarossa ) . Aucun journaliste présent a contredit cet grossier mensonge, ils ne l’ont même pas commenté après l’interview.

    Le monsieur qui le dit est en train de mener une guerre et il semble qu’il cherche à la justifier. D’après ce que j’apprends par notre journal de vingt heures Tagesschau il vient d’obtenir des milliards de la part de l’UE pour agrandir son armée. La chancelière allemande semble soutenir cette décision. J’ai du mal à le croire parce que cette désion va faire monter d’un cran l’escalation chez nos voisins. Angela Merkel veut-elle la guerre chez nous ?

    Désolé @reka mais désormais ton rendez-vous avec la première dame ne pourra avoir lieu. Je te réserve un char quand même. Actuellement on peut les avoir en offre spéciale ;-).

    Les modes d’emploi de nos modèles de l’époque se trouvent ici. http://seenthis.net/messages/327042 On ne sait jamais, peut-être ils peuvent encore servir.

    #Ukraine #guerre #Allemagne

  • USA : alarmes sur le Canal de Suez ... en vue de favoriser la voie maritime de l’Arctique ? - Le Blog Finance
    http://www.leblogfinance.com/2014/03/usa-alarmes-sur-le-canal-de-suez-en-vue-de-favoriser-la-voie-maritime

    Le nombre de personnes accédant au blog via une recherche avec pour mot clé « canal de Suez » et pétrole m’a laissé entrevoir que quelque chose se tramait de ce côté du monde. Bonne pioche …

    Le Bureau de liaison maritime des États-Unis (Marlo) à Bahreïn a mis en garde contre les menaces proférées contre des membres d’équipage US par des employés du port du Canal de Suez. Selon le Marlo, plusieurs incidents entraînant une violation de la sécurité sur des navires américains auraient été observés.

    Un employé du port aurait ainsi mis le feu à des outils de nettoyage en guise de représailles pour ne pas avoir reçu des cigarettes de la part de l’équipage. Parallèlement, deux employés du port auraient accédé illégalement à un vaisseau US après avoir terminé une opération de mouillage en vue d’obtenir des cigarettes. Leurs demandes n’ayant pu être satisfaites, ils ont par la suite menacé l’équipage et le navire.

    Selon le Bulletin d’Information de la Sécurité Maritime (BISM ou MSIB), dans les deux cas, les auteurs se sont identifiés comme étant des employés de l’Administration portuaire du canal de Suez.

    Toujours selon le Bulletin, si les enquêteurs des Gardes-côtes ont certes noté que ce type de requête était tout à fait commune, le gouvernement égyptien n’a pas pris ces incidents au sérieux jusqu’à présent, suite au manque de réactivité pour remonter ces informations.

    Désormais, le BISM indique que des rapports publiés en temps opportun devraient faciliter la tenue d’une enquête conjointe approfondie entre les deux pays, en vue de prévenir de futurs incidents.

    A noter que ces événements surviennent alors que la ministre fédérale des Transports du Canada vient récemment de refroidir les ardeurs de certaines entreprises se réjouissant d’avance de pouvoir emprunter prochainement le mythique passage du Nord-Ouest, à la « faveur » du réchauffement climatique. Nouvelles routes du pétrole qui pourraient le cas échéant remettre en cause des voies maritimes telles que le Canal de Suez, le Canal de Panama et le Détroit de Malacca.

    En visite à Washington le 25 mars, Lisa Raitt a affirmé que selon toute vraisemblance, les discussions entourant la « voie maritime de l’Arctique » ne devraient pas se concrétiser à court terme.

    Devant les membres du Conseil des affaires USA/Canada, Mme Raitt a invoqué une série de motifs pour justifier sa prudence, et parmi elles, les inquiétudes des compagnies d’assurances. « Ce sont elles qui ont le dernier mot lorsque vient le temps de déterminer si un navire est autorisé ou non à emprunter cette voie maritime » a ainsi déclaré la ministre.

    Certains passages peu profonds et le manque de balises de navigation sont aussi problématiques, a par ailleurs ajouté la ministre, soulignant que l’avantage d’un trajet plus court serait forcément annulé si le navire devait rester bloqué en cours de route.

    Lisa Raitt a également tenu à rappeler que les risques d’une marée noire devaient être considérés. A cette occasion, elle a fait part de sa hâte à consulter un rapport de recommandations sur le transport maritime au nord du 60e parallèle, lequel doit être déposé l’automne prochain.

    Les gouvernements canadiens, et plus particulièrement le gouvernement Harper, se sont souvent servis de l’occupation du territoire de l’Arctique pour mettre en avant leur patriotisme. Le dossier a même parfois donné lieu à des tensions quant aux prétentions d’autres pays frontaliers – dont les États-Unis – quant à la souveraineté sur ce nouveau tracé.
    Mme Raitt a également laissé entendre que le statut de la Russie au Conseil de l’Arctique serait peut-être révisé, affirmant que son ministère avait coupé les ponts depuis le début de la crise en Ukraine. Elle a toutefois refusé de s’exprimer davantage sur le sujet, soulignant que le dossier était géré par sa collègue à l’Environnement, la ministre Leona Aglukkaq.

    « Je suis passionnée par ce dossier. Mais je ne crois pas que ce soit une panacée, et je ne pense pas que le canal de Panama ou le canal de Suez soient menacés par la compétition du passage du Nord-Ouest actuellement », a au final indiqué Mme Raitt, qui fut notamment directrice du Port de Toronto.
    Affaire à suivre, indéniablement alors que l’Egypte est de nouveau secouée par d’importantes tensions politiques … voire géopolitiques, à la « faveur » des enjeux pétroliers liés à ses richesses en hydrocarbures, ses relations avec Israël (liées notamment elles-aussi aux ressources en gaz de la zone), et l’importance économique et financière des voies maritimes qu’elle contrôle.

    Sources : Seatrade Communications, lesaffaires.com

    Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com – 30 mars 2014

    A lire également :

    . Octroi du port de Gwadar à la Chine : accord stratégique pour pétrole et gaz

    . Pétrole : menace terroriste dans le détroit de Malacca

    . Ukraine : rivalité Russie / Etats-Unis pour aides financières … et marché du gaz européen ?

    #arctique
    #canada
    #canal-de-suez
    #Malacca
    #pétrole
    #réchauffement-climatique
    #Russie
    #voie-maritime
    #Usa
    #Suez

    • Rien a voir avec le seenthis, très intéressant du reste, mais juste une remarque méthodologique qui m’ennuie un peu : deux cartes, aucune n’est sourcée... On ne sait pas d’où elles viennent, qui les a produites, à quelle date surtout, et d’où elles ont été prélevée. C’est ennuyeux que les docs ne soient pas traçables (comme les vaches, théoriquement)

    • Merci @odilon :) et c’est intéressant. Voilà un rapport commis en 2012 par une instance aussi « sérieuse » que le sénat. Ils y publient des cartes, dont une seule porte une marque : Nathalie Fau dont une recherche google rapide nous apprend qu’elle est maître de conférences à l’Université Paris 7 et chercheur au laboratoire SEDET. La carte qu’elle a apparemment conçu sinon réalisée date de 2004.

      Mais ce n’est pas une source. Or Aucun des documents n’a dfe sources. Les rapporteurs du Sénat ne citent aucune sources, aucun crédit, rien, rien de rien. On ne sait rien de ces documents que ce qu’ils montrent : des continents, des points, des carrés, des cercles des lignes dont on ne sait strictement rien de la manière dont ils on été choisis, et sur la base de quelles sources ils ont été dessinés.

      On a presque l’impression que les auteurs ont chercher sur Internet des images pour faire joli plus ou moins en rapport avec leur sujet, pour pas que le truc soit trop sec. Comme cette journaliste de RFI qui un jour m’appelle pour me demander une interview sur un sujet que j ne connaissais pas et à qui j’avais dit non, et qui me suppliait : « s’il vous plait, je vous en pris, je dois être prête dans 45 minutes, je n’ai personne, faite moi un son 20, 30 secondes, je vous en prie ».

      Dans le rapport du Sénat, d’autres éléments sont fort bien sourcés. C’est peut-être ici une certaine approche de la carte qui transparait : illustration mais pas informations, donc pas besoin de références ni d’auteur. Les cartes ne sont pas des idées, mais des jolis paysages :)

      A suivre :)

    • Et donc grâce à @odilon que je remercie, on se demande d’où le blog finance a repris les les cartes qu’elle publie : du rapport du sénat d’autre part ? comme le sénat a repompé les cartes d’ailleurs (on ne sait où), le blog finance pense que le sénat c’est du sérieux et donc repompe les cartes du rapport sans même le citer. Il faut juste imaginer que cette opération en chaîne se répète à l’infini pour comprendre l’étendue des dégâts et la validité des documents produits dans de nombreux médias, sites, blogs etc...

    • L’article initial semble être celui-ci. Nathalie Fau, 29/11/2004

      Le détroit de Malacca : porte océane, axe maritime, enjeux stratégiques — Géoconfluences
      http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/transv/Mobil/MobilScient4.htm

      Le détroit de Malacca : porte océane, axe maritime, enjeux stratégiques

      La carte y figure avec un titre :
      Situation du détroit de Malacca dans le système de transport mondial (qu’il a conservé au Sénat)

    • Attends !

      La deuxième carte est une version très légèrement modifiée d’une carte d’un certain Philippe Recacewicz


      qui figure en annexe d’un article du Diplo du 1er novembre 2008
      http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/oceanindien
      comme étant la version d’octobre 1995 de la carte qui illustre l’article.

      Les modifications portent sur la typographie et la disposition des noms (et quelques corrections d’orthographe (Golfe (Persique) au lieu de Golf)

      (version du Sénat, pour comparaison)

    • Et pour finir (?) la carte (version Sénat) figure sur un site RPDéfense qui en donne une origine sur euro-synergies
      http://rpdefense.over-blog.com/2013/11/“brève-marine”-présence-française-en-océan-indien.html

      Lequel site, Forum des résistants européens, http://euro-synergies.hautetfort.com est, semble-t-il d’extrême droite. Son dernier billet dit le plus grand bien de la nouvelle revue dirigée par Pascal Gauchon, ancien rédacteur en chef de Défense de l’Occident

      La carte est l’illustration d’ouverture de la reprise le 28/11/2008 d’un article de mai 1986 de Robert Steuckers
      http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2008/11/28/geopolitique-de-l-ocean-indien-pour-une-doctrine-de-monro
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Steuckers

    • #simplicissimus_mon_héros

      Mille mercis pour ce travail d’orfèvre qui montre ce que je voulais dire : en ce monde bourré de rapports et d’informations, on est peu de chose. Quelques vérifications ici et là montre que deux auteurs peuvent publier sans que personne ne s’en émeuve, un rapport illustrés de documents qui ont 20 ans ou 30 ans d’âge. Ceci sans mentionner ni la date, ni les auteurs, ni les sources, ni le lieu de prélèvement, ces auteurs ayant sans doute pensé que la présence de @simplicissimus sur seenthis allait amplement suffire à lever toute ambiguïté :)

      La recherche et les trouvailles de @simplicissimus montrent qu’il est possible aujourd’hui dans la plupart des cas, via quelques outils efficaces, de retrouver les traces des documents non sourcés. C’est parfois plus difficile et plus long, mais on finit toujours par tomber sur des indices. Et avec du temps et de l’intérêt, on finira toujours par retrouver les publications originales, les sources, etc...

      Cela me mène à penser qu’il faut désormais changer fondamentalement d’attitude pour ce qui concerne deux aspects de notre métier : d’abord repenser très profondément l’intention cartographique, et donc la vision du monde qu’on veut transmettre, et justifier la démarche cartographique en publiant en même temps sources et origines (primaires ou secondaires) des informations qu’on utilise, y compris quand ces informations sont simplement « des perceptions et des lectures qu’on peut faire d’une situation à travers notre savoir, notre niveau de connaissance ». Ensuite, redoubler d’efforts et renforcer notre regard critique face aux rapports, articles et analyses qui nous arrivent tous les jours via les médias souvent via les réseaux sociaux.

      Vous me direz qu’il en arrivent tellement que ça sera très fatiguant... Et vous aurez raisons. C’est impossible. Il faudra alors compter sur les autres, sur le collectif, sur la confiance. Mais la confiance est une dimension qui est assez longue à construire.

    • Merci à toi @uston de signaler si souvent des analyses intéressantes ! il s’agit moins ici du papier lui même, assez bien mené, que du choix « non-pensé » des documents qui accompagne le papier. Mais je me dis qu’en voyant la façon dont on traite, le document, l’image, la carte, on peut légitimement douter de la façon dont l’auteur du papier s’est documenté pour écrire son papier.

      Les sources, les sources, rien que les sources :) [enfin, aussi la méthode, un peu...]

  • Entendu hier au Rendez-vous du groupe Méthodes et Logiciels de la Société française de statistique (SFdS) sur les Données massives
    http://www.sfds.asso.fr/323-Rendez_vous_SFdS_Methodes_et_Logiciels

    Lors de la dernière intervention, non technique, de Joannès Vermorel de Lokad (voir http://www.lokad.com/presskit)

    (retranscription perso, pas forcément au mot à mot)

    • L’objectif du #Big_data c’est la mécanisation de la réflexion intellectuelle , sortir l’humain de la boucle. En clair, virer des gens.

    • Big , c’est relatif. Aujourd’hui, les vraiment gros jeux de données se trouvent dans la téléphonie mobile et certaines applications Web (Amazon, Google,…) Dans la grande distribution, l’historique des ventes (au niveau des tickets de caisse) tient sans problème sur une clé USB, à condition que le stockage de l’information soit optimisé (ex. la quantité achetée est massivement 1, il est très inefficace d’utiliser les formats d’entier standard). Dans ce ças, ça tient sans problème sur une station à 10 k€, ce qui est beaucoup moins cher que le simple coût de la configuration de Hadoop, le hype du moment.

    • Considérer ses projets en mode fail fast . Si on n’arrive pas rapidement, inutile de s’acharner, arrêter rapidement et passer à autre chose.

    Par ailleurs, pour compléter le portrait de J. Vermorel (voir notice dans le lien ci-dessus), il est enseignant à l’ENS et y tient un rôle d’évangéliste. Cf. son interview par Microsoft…
    Interview de Joannès Vermorel | Microsoft Education
    http://www.microsoft.com/france/education/superieur-et-recherche/enseignant-informatique/interviews/joannes-vermorel.aspx

    Notamment, un certain nombre d’étudiants ont reconnu qu’en tant que « pro-Linux », ils avaient beaucoup de doutes au départ sur la pertinence de ce choix pédagogique, mais qu’au final, ils avaient découvert une profondeur dans les technologies Microsoft qu’ils ne suspectaient absolument pas.