#slavoj_žižek

  • Communisme de guerre : vous en reprendrez bien une louche ?, par Sandrine Aumercier
    http://www.palim-psao.fr/2023/09/communisme-de-guerre-vous-en-reprendrez-bien-une-louche-par-sandrine-aume

    ’unisson assourdissant des militants, politiques et industriels sur la priorité absolue du sauvetage du climat est l’expression la plus aboutie du déni nouvelle manière, celui que soutiennent parmi d’autres un Malm ou un Žižek. Enfermés dans ses vieilles contradictions, cette gauche opportuniste ne masque plus ni son autoritarisme ni sa collusion rampante avec la droite sécuritaire qu’elle légitime maintenant par « l’apocalypse » climatique. Car ceux qui accusent les gouvernements d’exagérer ou de fabriquer le réchauffement climatique pour restreindre les libertés et ceux qui en appellent au contraire à une gestion autoritaire de l’urgence écologique partagent bien un délire commun, celui de faire porter la responsabilité de la catastrophe à un certain « étage » de la société : soit la consommation de masse, soit l’impéritie politique, comme s’il ne s’agissait pas ici des deux faces d’un seul et même mode de production ! Depuis la pandémie, ce clivage idéologique a un fort goût de déjà-vu. D’une critique radicale du système capitaliste, il continue à ne pas être question, puisqu’il continue de s’agir de mieux gérer la catastrophe, et ce, en proposant éventuellement ses propres services.

    #écologie #climat #capitalisme #léninisme #Andres_Malm #Slavoj_Žižek #critique

  • La gauche doit embrasser la loi et l’ordre, par Slavoj Zizek
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/la-gauche-doit-embrasser-la-loi-et-lordre-par-slavoj-zizek-20230713_R4NZC
    https://www.liberation.fr/resizer/bR6UlEsTGDThos2HcoOu3ikz1ek=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(1750x1486:1760x1496)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/MR53DUPOYRHE5GJFMK4WGJNNSQ.jpg
    A Nanterre, le 29 juin 2023, lors de la marche blanche en mémoire de Nahel, 17 ans, abattu après un refus d’obtempérer. (Cyril Zannettacci/Vu pour Libération)

    S’intéresser aux racines des émeutes, telles que le chômage et le racisme institutionnel, ne doit pas mener la gauche à négliger les questions de la sécurité publique, estime le philosophe slovène. En France comme ailleurs, l’insécurité fait plus de mal aux pauvres qu’aux riches.

    Deux événements ont retenu l’attention du public au cours de cet été de plus en plus fébrile : la mutinerie militaire ratée en Russie et les émeutes violentes en France. Bien que les médias aient couvert ces deux actualités en détail, une caractéristique commune semble être passée inaperçue.

    Des pillages et des incendies se sont répandus en France après que la police a abattu un jeune homme de 17 ans, Nahel, dans la banlieue parisienne, à Nanterre, le 27 juin. A travers le pays, des émeutiers ont provoqué des destructions de biens et ont tiré des feux d’artifice sur la police, qui a répondu par des gaz lacrymogènes, des canons à eau et des grenades assourdissantes.

    Les événements ont pris une tournure encore plus inquiétante lorsqu’une partie des organisations syndicales de la police ont commencé à menacer le président Emmanuel Macron de révolte s’il ne résolvait pas la crise. Le 30 juin Alliance et Unsa-Police (deux des principaux syndicats de policiers) ont même publié un communiqué qui n’était rien de moins qu’une fissure dans l’édifice du pouvoir : en réaction aux émeutes, ces partisans de la ligne dure au sein des forces de l’ordre ont menacé d’agir contre leur propre Etat.

    Face à la mort de Nahel et aux émeutes, le discours prévisible de la gauche a été de dénoncer les préjugés raciaux de la police, de désigner l’égalité française comme une fiction, d’arguer que les jeunes immigrés se rebellent par absence de perspectives et de rappeler que le moyen de résoudre cette crise n’est pas une oppression policière toujours plus forte mais bien une transformation radicale de la société française. En bref, la colère monte depuis des années, l’assassinat de Nahel est la dernière détonation qui l’a révélée au grand jour. Et les manifestations violentes sont une réaction à un problème, pas le problème lui-même.

    Exclusion économique et injustice coloniale

    Il y a une part de vérité dans ce récit. En effet, comme l’ont révélé au grand jour les émeutes de 2005, à la suite de la mort de deux adolescents électrocutés alors qu’ils étaient poursuivis par la police, les préjugés et l’exclusion caractérisent la vie des jeunes immigrés et descendants d’immigrés en France. Pourtant, cette refonte de la société appelée des vœux par la gauche pour résoudre les problèmes historiques d’identité, d’exclusion économique et d’injustice coloniale est une solution sujette à caution. Elle suppose une issue progressiste à ces émeutes, alors qu’il n’y en a pas.

    Le fait que les manifestants aient pris pour cible les bus locaux, par exemple, qui jouent un rôle central dans le transport des travailleurs des banlieues défavorisées de la périphérie de Paris, indique deux choses : les émeutes ont détruit des infrastructures qui permettaient aux gens ordinaires de gagner leur vie, et les victimes de ces destructions sont les pauvres, et non les riches.

    Les soulèvements populaires pour jouer un rôle de progrès doivent être portés par une vision émancipatrice, l’espoir qu’un autre monde est possible, comme le soulèvement de Maidan en Ukraine en 2013-2014 et les protestations iraniennes en cours déclenchées par les femmes kurdes qui ont refusé de porter la burka. Dans ce cas, même la menace d’une action violente est parfois nécessaire à la résolution politique. Deux victoires historiques canonisées par les commentateurs libéraux – la montée au pouvoir du Congrès national africain (ANC) en Afrique du Sud et les manifestations américaines pour les droits civiques menées par Martin Luther King Jr – n’ont été possibles que parce qu’elles ont été soutenues par la perspective de la violence de la part de l’aile radicale de l’ANC et des noirs américains les plus militants. Les négociations sur la fin de l’apartheid en Afrique du Sud et l’abolition de la ségrégation raciale aux Etats-Unis ont abouti grâce à ces menaces.

    Mais ce n’est pas le cas en France aujourd’hui, où la rébellion violente a peu de chances de se terminer par un quelconque accord progressiste pour les misérables de la Terre. Si la loi et l’ordre ne sont pas rapidement rétablis, le résultat final pourrait bien être l’élection de Marine Le Pen, leader du parti d’extrême droite du Rassemblement national. Les nationalistes anti-immigrés sont au pouvoir en Suède, en Norvège et en Italie – pourquoi pas en France ? Emmanuel Macron s’est présenté comme un technocrate sans position politique ferme. Mais cette posture, autrefois considérée comme une force, apparaît aujourd’hui comme une faiblesse fatale.

    Guerre civile « froide » aux Etats-Unis

    En Russie, il était difficile de ne pas voir le caractère comique de la marche d’Evgueni Prigojine sur Moscou. Elle s’est achevée en moins de trente-six heures après que le Kremlin a proposé un marché. Evgueni Prigojine a évité un procès, mais a été contraint de retirer ses mercenaires de l’Ukraine et de s’installer au Belarus. Nous n’en savons pas assez pour savoir ce qui s’est réellement passé : sa marche était-elle destinée à une attaque d’envergure sur Moscou, ou s’agissait-il d’une menace vide, d’un geste qui n’était pas destiné à être réalisé, comme Prigojine lui-même l’a suggéré ?

    L’épisode tout entier peut aussi avoir été une forme brutale de négociation commerciale – une tentative d’empêcher l’adoption d’une loi stipulant que les forces irrégulières telles que le groupe Wagner devaient être placées sous le commandement des forces armées régulières. Qu’il s’agisse d’une tentative de coup d’Etat ou d’une négociation, l’événement témoigne de la réalité selon laquelle la Russie est en train de devenir un « Etat failli » – un Etat qui doit traiter avec des gangs militaires incontrôlés comme des partenaires dans une affaire véreuse.

    Les événements en France et en Russie s’inscrivent dans une tendance à l’instabilité, à la crise et au désordre en Europe. Aujourd’hui, les Etats faillis ne se trouvent pas seulement dans les pays du Sud, de la Somalie au Pakistan en passant par l’Afrique du Sud. Si l’on mesure cette catégorie à l’effondrement du pouvoir de l’Etat, à l’atmosphère de guerre civile idéologique, aux assemblées bloquées et à l’insécurité croissante des espaces publics, alors la Russie, la France, le Royaume-Uni et même les Etats-Unis devraient être compris de la même manière.

    Le 19 juin 2022, les républicains du Texas ont approuvé des mesures déclarant que le président Joe Biden « n’a pas été légitimement élu » et ont réprimandé le sénateur républicain John Cornyn pour avoir participé à des discussions bipartites sur le contrôle des armes à feu. Ils ont également voté un programme qui déclare que l’homosexualité est « un choix de vie anormal » et qui demande aux écoliers du Texas « d’apprendre l’humanité de l’enfant à naître ».

    La première mesure, à savoir l’invalidation de l’élection de Joe Biden, constitue une avancée évidente vers une guerre civile « froide » aux Etats-Unis : la délégitimation de l’ordre politique. En France, l’évocation d’une guerre civile à venir est de rigueur à l’extrême droite. Le 30 juin, à la radio française, Eric Zemmour, politicien et polémiste du parti nationaliste Reconquête, a décrit les émeutes comme les « prémices d’une guerre civile, d’une guerre ethnique ».

    Dans cette situation générale, la gauche doit s’approprier le slogan de l’ordre public. L’un des faits les plus attristants de l’histoire récente est que le seul cas d’invasion du siège du pouvoir par une foule révolutionnaire fut l’assaut du Capitole des Etats-Unis à Washington DC, le 6 janvier 2021, par les partisans de Donald Trump. Ils considéraient l’élection comme illégitime, un vol organisé par les élites politico-économiques. Les libéraux de gauche ont réagi avec un mélange de fascination et d’horreur. Certains de mes amis se lamentaient en disant : « Nous devrions faire quelque chose de similaire ! » L’envie et la condamnation se sont mêlées lorsqu’ils ont vu des gens « ordinaires » s’introduire au sommet de la souveraineté de l’Etat, créant un carnaval qui a momentanément suspendu les règles de la vie publique.

    Autoritarisme sauvage

    En lançant une attaque populaire contre le siège du pouvoir, la droite populiste a-t-elle volé à la gauche le monopole de la résistance au système en place ? Le dilemme politique de notre temps se réduit-il au choix entre des élections parlementaires contrôlées par des élites corrompues et des soulèvements contrôlés par la droite dure ? Il n’est pas étonnant que Steve Bannon, l’idéologue de la droite populiste, se déclare « léniniste du XXIe siècle » : « Je suis un léniniste. Lénine… voulait détruire l’Etat, et c’est aussi mon objectif. Je veux que tout s’écroule et que tout l’establishment actuel soit détruit. » Tandis que les trumpistes s’extasiaient devant le 6 janvier, la gauche libérale se comportait comme de bons vieux conservateurs, demandant à la Garde nationale d’écraser la rébellion.

    A l’origine de cette situation étrange, nous trouvons une combinaison unique d’anarchie et d’autoritarisme sauvage. Nous entrons dans une période alliant subtilement une multiplication des insurrections et une montée de l’#ochlocratie (1), avec une concentration sans précédent du pouvoir entre les mains de quelques-uns. C’est ce que la philosophe Catherine Malabou appelle « la combinaison à la fois insensée, monstrueuse et inédite d’une verticalité sauvage et d’une horizontalité incontrôlable ». Et comme la « fonction sociale » de l’Etat s’est érodée au fil des années d’austérité, il ne peut plus s’exprimer que « par l’usage de la violence ».

    C’est pourquoi il est essentiel de ne pas se contenter de rejeter et de condamner l’Etat en tant qu’instrument de domination. Face aux catastrophes naturelles, aux problèmes de la santé publique ou aux instabilités sociales, les forces progressistes doivent tenter de s’emparer et d’utiliser le pouvoir de l’Etat, non seulement pour calmer les craintes des populations dans l’urgence, mais aussi pour combattre leurs racines – racistes, xénophobes, sexistes, anti-progressistes – artificiellement créées pour maintenir les populations sous contrôle.

    La gauche ne doit pas craindre d’ajouter à ses tâches celle d’assurer la sécurité des gens ordinaires : il y a des signes clairs de la décadence croissante des mœurs publiques, des gangs de jeunes terrorisant les lieux publics, des gares aux centres commerciaux. Le simple fait de mentionner cette décadence est souvent rejeté comme étant un discours réactionnaire, et la réaction standard est que nous devons regarder les « racines sociales plus profondes » de ces phénomènes que sont le chômage, et le racisme institutionnel.

    S’intéresser aux « racines sociales plus profondes » des émeutes ne doit pas mener la gauche à négliger les questions de la sécurité publique. Car elle se condamne elle-même, en concédant à l’ennemi un domaine important d’insatisfaction qui, en période d’anarchie, pousse les gens vers la droite. L’insécurité fait beaucoup plus de mal aux pauvres qu’aux riches qui vivent tranquillement dans leurs ghettos dorés.

    (1) Régime politique dans lequel la « foule » (okhlos) a le pouvoir d’imposer sa volonté.

    Cet article a été publié le 4 juillet dans The New Statesman.

    Traduit de l’anglais par Rodolphe Dourouni.

    • « Marxiste », il faut le dire vite et, en effet, avec des guillemets. Le lacanisme n’a jamais été soluble dans le marxisme, et ce clown l’a prouvé durant toute sa vie.

      Cela dit, affirmer que la rage aveugle et destructrice qui a frappé certains quartiers ne mène à rien, ce n’est pas absurde.

      Ce qui l’est, c’est d’orienter ces jeunes et « la gauche » à faire confiance à l’Etat de la bourgeoisie et de laisser penser que celui-ci n’est pas le problème mais un garant de l’ordre ! Ce qui l’est, c’est de brandir la loi et l’ordre quand ceux-là n’ont jamais servi fondamentalement qu’à maintenir un ordre social qui donne tout les pouvoirs à une classe de prédateurs parasites qui détruisent sur leur passage tout ce qui fait société et solidarité.

      Si notre amuseur public était marxiste, il dirait plus probablement que la révolte destructrice de la jeunesse est la conséquence de l’absence d’organisation du camp des travailleurs, de son manque de combativité et de politisation.

      LO écrivait il y a peu :

      En matière de pillage et de destruction, les jeunes émeutiers n’arriveront jamais à la cheville de la grande bourgeoisie prête à mettre la terre entière en coupe réglée, à détruire la planète, à exploiter l’humanité et à fomenter les guerres.

      En revanche, en s’organisant, en liant consciencieusement leurs intérêts avec ceux du monde du travail pour se faire respecter du grand patronat, mais aussi de la police et de la justice, ils pourraient réellement changer les choses.

      Une perspective dont Zizek n’a pas idée, lui qui n’a jamais été lié — de près ou de loin — au mouvement ouvrier.

      C’est pourquoi, du reste, il s’intéresse à « la gauche », dont il n’y a pourtant jamais rien eu à en attendre sinon le maintien du désordre capitaliste.

  • Echapper à la grande #régression
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/020517/echapper-la-grande-regression

    Après la Grande Transformation décrite par Karl Polanyi voilà 70 ans, sommes-nous en train de vivre un #tournant_historique marqué par une « grande régression », où capitalisme néolibéral et post-fascisme s’alimentent mutuellement ? C’est ce qu’affirment quinze #intellectuels marqués à #gauche, dans un livre collectif et international, avec des arguments inégalement puissants et originaux.

    #Culture-Idées #âge_de_la_régression #Bruno_Latour #néo-libéralisme #Slavoj_Zizek

  • #Slavoj_Zizek : « Ne soyons pas fascinés par Trump ! »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/141216/slavoj-zizek-ne-soyons-pas-fascines-par-trump

    Au lieu d’être obsédées par le phénomène Trump, les gauches progressistes devraient se livrer à une dure autocritique sur leur rapport aux classes populaires, plaide Slavoj Zizek. Multipliant les provocations, le philosophe slovène, invité d’une conférence à #Bruxelles, a aussi évoqué #François_Fillon, les « économistes astrologues » et la crise des #migrants.

    #International #Culture-Idées #Bernie_Sanders #Capitalisme #DiEM25 #Donald_Trump #europe #Hillary_Clinton #Philosophie #Slovénie #UE #Yanis_Varoufakis

  • Grèce : le courage du désespoir
    http://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20150720.OBS2830/exclusif-le-courage-du-desespoir-par-slavoj-i-ek.html

    Le philosophe Giorgio Agamben a dit dans un entretien que « la pensée est le courage du désespoir ». Cette vision des choses me semble d’une pertinence particulière pour le moment historique que nous vivons, où même les diagnostics les plus pessimistes finissent, comme s’il s’agissait d’une règle, et de façon quelque peu édifiante, par jouer le rôle de la légendaire lumière au bout du tunnel. Le vrai courage n’est pas d’imaginer une alternative, mais de reconnaître qu’il n’existe pas d’alternative clairement discernable et d’en tirer les leçons. Rêver d’une alternative, c’est faire preuve de lâcheté intellectuelle. Un tel rêve fonctionne comme un fétiche qui nous empêche de penser à mettre fin à l’impasse dans laquelle nous nous retrouvons pris. Bref, le vrai courage est d’admettre que la lumière (...)

    • Les « contradictions » de Syriza sont une image en miroir des « contradictions » de cet establishment européen qui sape jour après jour les fondations mêmes de l’Europe unifiée. C’est bien sous la forme des « contradictions » de Syriza que l’establishment de l’Union européenne se voit retourner son propre message –dans sa forme véritable. Pour cette raison même, Syriza devrait exploiter, en montrant un pragmatisme impitoyable, en pratiquant le calcul le plus glacial, les fêlures les plus minces de l’armure de l’adversaire. Syriza devrait instrumentaliser tous ceux qui résistent à la politique hégémonique de l’Union européenne, des conservateurs britanniques à l’UKIP, le parti pour l’indépendance du Royaume-Uni. Syriza devrait flirter effrontément avec la Russie et la Chine, elle devrait caresser l’idée de donner une île à la Russie afin que celle-ci en fasse sa base militaire en Méditerranée, juste pour effrayer les stratèges de l’OTAN. Paraphrasons un peu Dostoïevski : maintenant que le Dieu-Union européenne a failli, tout est permis.

      #Slavoj_Zizek

  • Why aren’t we discussing Mandela’s Politics?
    http://africasacountry.com/why-arent-we-discussing-mandelas-politics

    Now that the first week after Mandela’s death is coming to a close, we’re finally beginning to see more critical obituaries, or at the very least nuanced accounts, and a gradual abandonment of hagiography. Of course, idealistic elements will remain for quite a while (if not forever), and even that vainglorious cynic Slavoj Žižek can’t help but reference “his […]

    #HISTORY #NELSON_MANDELA #Andrew_Ross_Sorkin #Davos #Freedom_Charter #nationalization #Slavoj_Žižek

  • De la révolte comme d’un art appliqué aux barricades / Hazan, Kamo, Zizek, Horvat

    http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/2013/09/de-la-revolte-comme-dun-art-applique.html

    La rentrée se décline sur le mode croisé de la révolte appelée par #Eric_Hazan, #Kamo, #Slavoj_Zizek et #Srecko_Horvat. La #barricade en serait comme une scène possible, celle de toute #insurrection : un #objet #rebelle à nos savoirs, à nos catégories de rangement. Elle n’entre en aucune classe, hors classe et hors #genre. Si d’habitude un objet s’inclut dans un #ensemble qui le collecte ou qui prend le nom d’une collection, la barricade se compose de choses tout à fait #réfractaires à une mise en ordre de ce qui se laisse #ordonner selon un #concept. Elle est faite de barriques autant que de futilités, futilis étant la fente, la fuite qui ouvre la barrique à des usages multiples. La barricade selon Eric Hazan est un amas, un tas, une composition d’objets disparates qui témoigne de la #lutte, de ce qui passe entre les #classes, faisant appel à des clous autant que des moellons, pavés, planches, cerceaux métalliques dans une disproportion qui appelle tous ceux qui ne jouissent d’aucune reconnaissance. Elle les ouvre à une forme commune, un #communisme qui n’est pas celui du genre ou de l’#espèce ni d’ailleurs de la classe #sociale.

    La lutte est #interstice, fusion des classes en une #Commune qui témoigne de l’espace d’une véritable cité, d’une cité bouleversée. Y naissent des histoires d’amours et des pactes d’alliance, des chevauchements affectifs et des figures de l’enfance que la littérature elle-même pourra s’approprier en faisant de tous les misérables un foisonnement de singularités rebelles. Et comment la barricade peut-elle fendre l’#ordre_établi et lui inoculer des grains de sables capables d’enrayer la machine du #pouvoir ? Quelles mesures décider dans la disparités des barricades, placées hors l’autorité des sciences politiques ? Un ensemble de questions qui pousseront Hazan et Kamo à adopter les Premières mesures révolutionnaires. L’immonde du monde d’aujourd’hui qui ne répond plus à rien, cet ordre #mondial qui confine à l’équivalence de tout, sans aucune #dignité ni aucune forme de #subjectivité, cet #immonde réclame une #critique capable de rompre l’éternel retour du même, la #restauration de l’ordre toujours reconstitué par-delà le #désordre des barricades. L’insurrection ne peut s’insurger vraiment, devant l’ordre mondial, qu’en prenant la forme d’une #insurrection irréversible et irrespectueuse des principes moraux qui protègent les nantis. Elle advient au nom d’un ailleurs et d’un incommensurable, d’un monde qui soit avant tout un monde autre, inventif, créatif, contrant le ressassement de la même organisation.

    #Sciences_Politiques #Philosophie #Histoire #Livres

    • Littérature romantique ; la dignité se trouve partout, elle se pratique et se vit chez nombreux. La subjectivité est certes prisonnière mais pas chez tous.
      L’ insurrection ? quelle nouvelle violence cache ce mot échevelé ?
      L’ autre monde ? cela se crée quotidiennement.

  • « Sauvons-nous de nos sauveurs » : claque balkanique à l’Union européenne | Le Yéti, voyageur à domicile | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.com/yeti-voyageur/2013/09/18/sauvons-nous-de-nos-sauveurs-claque-balkanique-lunion-europeenne-231158

    Ça commence par une préface incendiaire du Grec Alexis Tsipras (Syriza) fulminant contre « les talibans du néolibéralisme » qui, au nom de l’Union européenne, sont en train de dépecer son pays.

    « Sauvons-nous de nos sauveurs », de Srecko Horvat et Slavoj Zizek, éd. Lignes, septembre 2013 
    Et ça ne s’arrange pas du tout pour l’UE dans toute la suite de ce nouvel ouvrage, « Sauvons-nous de nos sauveurs » (éd. Lignes, septembre 2013), écrit par les philosophes croate et slovène, Srecko Horvat et Slavoj Zizek.

    Leur texte brille par sa clarté et sa familiarité avec nos préoccupations à nous, Français, surtout à la veille d’élections européennes qui sentent déjà le faisandé.

    Comme partout ailleurs, l’UE n’est pas arrivée dans les Balkans avec ses seuls technocrates, mais aussi avec ses banques privées et leurs crédits en folie, synonymes de dettes à n’en plus finir. Les dettes, écrit Horvat, sont une manière pernicieuse d’acheter le propre temps des populations, de s’approprier indûment leur avenir.

    « Si notre avenir est vendu, il n’y a plus d’avenir du tout. »

    La démocratie des experts

    Slavoj Zizek à Liverpool en avril 2008 (Andy Miah/Wikimedia Commons/CC)
    Ils ont constitutionnalisé la loi du marché au mépris de la démocratie, déplore en substance Zizek. C’est ainsi qu’en novembre 2012, la Cour constitutionnelle slovène frappa d’inconstitutionnalité un projet de référendum sur les banques au nom des « conséquences anticonstitutionnelles qu’aurait pu avoir le résultat de ce référendum sur la croissance, donc sur le fonctionnement de l’Etat ».

    « Le Dr France Bucar, un ancien dissident, et l’un des pères de l’indépendance slovène, a fait remarquer que si l’on suivait cette logique, la Cour constitutionnelle aurait le droit d’interdire n’importe quel référendum. »

    Ce qui pend effectivement au nez de n’importe quel pays membre de l’UE. On se souvient de ce qu’il advint du référendum français de 2005 et du projet de référendum avorté du Grec Papandréou en 2011.

    De là à prétendre que la démocratie est une affaire trop sérieuse pour être confiée aux électeurs, il y a un pas que certains théoriciens n’hésitent même plus à franchir, dit Zizek. A leurs yeux, le « sauveur » de l’humanité ne saurait être qu’un expert.

    #Srecko_Horvat
    #Slavoj_Zizek.
    La #démocratie des #experts
    La nef ( #européenne ) des fous