• Pourquoi la #promesse de « vidéogérer » les #villes avec des caméras couplées à une #intelligence_artificielle séduit et inquiète

    Sécurité, stationnement, déchets… #Nîmes a inauguré, à l’automne 2023, son « #hyperviseur_urbain ». Alors que la collecte et la circulation des #données sont au cœur de ce système, l’antenne locale de la Ligue des droits de l’homme s’inquiète. D’autres villes, comme #Dijon, ont déjà fait ce choix.

    La salle a des allures de centre spatial : un mur de plus de 20 mètres de long totalement recouvert d’écrans, 76 au total, chacun pouvant se diviser en neuf. Ici parviennent les images des 1 300 #caméras disposées dans la ville de Nîmes et dans certaines communes de son agglomération.

    A la pointe depuis 2001 sur le thème des #caméras_urbaines, se classant sur le podium des villes les plus vidéosurveillées du pays, Nîmes a inauguré, le 13 novembre 2023, son « #hyperviseur ». Ce plateau technique et confidentiel de 600 mètres carrés est entièrement consacré à une « nouvelle démarche de #territoire_intelligent », indique le maire (Les Républicains), Jean-Paul Fournier, réélu pour un quatrième mandat en 2020.

    Avec cet outil dernier cri, sur lequel se relaient nuit et jour une cinquantaine de personnes, la ville fait un grand pas de plus vers la #smart_city (la « #ville_connectée »), une tendance en plein développement pour la gestion des collectivités.

    Ce matin-là, les agents en poste peuvent facilement repérer, à partir d’images de très haute qualité, un stationnement gênant, un véhicule qui circule trop vite, un dépotoir sauvage, un comportement étrange… L’hyperviseur concentre toutes les informations en lien avec la gestion de l’#espace_public (sécurité, circulation, stationnement, environnement…), permet de gérer d’un simple clic l’éclairage public d’un quartier, de mettre une amende à distance (leur nombre a augmenté de 23 % en un an avec la #vidéoverbalisation) ou de repérer une intrusion dans un des 375 bâtiments municipaux connectés.

    La collecte et la circulation des données en temps réel sont au cœur du programme. Le système s’appuie sur des caméras dotées, et c’est la nouveauté, de logiciels d’intelligence artificielle dont les #algorithmes fournissent de nouvelles informations. Car il ne s’agit plus seulement de filmer et de surveiller. « Nous utilisons des caméras qui permettent de gérer en temps réel la ville et apportent des analyses pour optimiser la consommation d’énergie, par exemple, ou gérer un flux de circulation grâce à un logiciel capable de faire du comptage et de la statistique », explique Christelle Michalot, responsable de ce centre opérationnel d’#hypervision_urbaine.

    #Reconnaissance_faciale

    Si la municipalité n’hésite pas à présenter, sur ses réseaux sociaux, ce nouveau dispositif, elle est en revanche beaucoup plus discrète lorsqu’il s’agit d’évoquer les #logiciels utilisés. Selon nos informations, la ville travaille avec #Ineo, une entreprise française spécialisée dans le domaine de la #ville_intelligente. Le centre de police municipale est également équipé du logiciel de #surveillance_automatisée #Syndex, et d’un logiciel d’analyse pour images de vidéosurveillance très performant, #Briefcam.

    Ce dernier logiciel, de plus en plus répandu dans les collectivités françaises, a été mis au point par une société israélienne rachetée par le japonais #Canon, en 2018. Il est surtout au cœur de plusieurs polémiques et d’autant d’actions en justice intentées par des syndicats, des associations et des collectifs qui lui reprochent, notamment, de permettre la reconnaissance faciale de n’importe quel individu en activant une fonctionnalité spécifique.

    Le 22 novembre 2023, le tribunal administratif de Caen a condamné la communauté de communes normande #Cœur-Côte-Fleurie, ardente promotrice de cette solution technologique, « à l’effacement des données à caractère personnel contenues dans le fichier », en estimant que l’utilisation de ce type de caméras dites « intelligentes » était susceptible de constituer « une atteinte grave et manifestement illégale au #respect_de_la_vie_privée ». D’autres décisions de la #justice administrative, comme à #Nice et à #Lille, n’ont pas condamné l’usage en soi du #logiciel, dès lors que la possibilité de procéder à la reconnaissance faciale n’était pas activée.

    A Nîmes, le développement de cette « surveillance de masse » inquiète la Ligue des droits de l’homme (LDH), la seule association locale à avoir soulevé la question de l’utilisation des #données_personnelles au moment de la campagne municipale, et qui, aujourd’hui encore, s’interroge. « Nous avons le sentiment qu’on nous raconte des choses partielles quant à l’utilisation de ces données personnelles », explique le vice-président de l’antenne nîmoise, Jean Launay.

    « Nous ne sommes pas vraiment informés, et cela pose la question des #libertés_individuelles, estime celui qui craint une escalade sans fin. Nous avons décortiqué les logiciels : ils sont prévus pour éventuellement faire de la reconnaissance faciale. C’est juste une affaire de #paramétrage. » Reconnaissance faciale officiellement interdite par la loi. Il n’empêche, la LDH estime que « le #droit_à_la_vie_privée passe par l’existence d’une sphère intime. Et force est de constater que cette sphère, à Nîmes, se réduit comme peau de chagrin », résume M. Launay.

    « Des progrès dans de nombreux domaines »

    L’élu à la ville et à Nîmes Métropole Frédéric Escojido s’en défend : « Nous ne sommes pas Big Brother ! Et nous ne pouvons pas faire n’importe quoi. L’hyperviseur fonctionne en respectant la loi, le #RGPD [règlement général sur la protection des données] et selon un cahier des charges très précis. » Pour moderniser son infrastructure et la transformer en hyperviseur, Nîmes, qui consacre 8 % de son budget annuel à la #sécurité et dépense 300 000 euros pour installer entre vingt-cinq et trente nouvelles caméras par an, a déboursé 1 million d’euros.

    La métropole s’est inspirée de Dijon, qui a mis en place un poste de commandement partagé avec les vingt-trois communes de son territoire il y a cinq ans. En 2018, elle est arrivée deuxième aux World Smart City Awards, le prix mondial de la ville intelligente.

    Dans l’agglomération, de grands panneaux lumineux indiquent en temps réel des situations précises. Un accident, et les automobilistes en sont informés dans les secondes qui suivent par le biais de ces mâts citadins ou sur leur smartphone, ce qui leur permet d’éviter le secteur. Baptisé « #OnDijon », ce projet, qui mise aussi sur l’open data, a nécessité un investissement de 105 millions d’euros. La ville s’est associée à des entreprises privées (#Bouygues_Telecom, #Citelum, #Suez et #Capgemini).

    A Dijon, un #comité_d’éthique et de gouvernance de la donnée a été mis en place. Il réunit des habitants, des représentants de la collectivité, des associations et des entreprises pour établir une #charte « de la #donnée_numérique et des usages, explique Denis Hameau, adjoint au maire (socialiste) François Rebsamen et élu communautaire. La technique permet de faire des progrès dans de nombreux domaines, il faut s’assurer qu’elle produit des choses justes dans un cadre fixe. Les données ne sont pas là pour opprimer les gens, ni les fliquer ».

    Des « systèmes susceptibles de modifier votre #comportement »

    Nice, Angers, Lyon, Deauville (Calvados), Orléans… Les villes vidéogérées, de toutes tailles, se multiplient, et avec elles les questions éthiques concernant l’usage, pour le moment assez flou, des données personnelles et la #surveillance_individuelle, même si peu de citoyens semblent s’en emparer.

    La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), elle, veille. « Les systèmes deviennent de plus en plus performants, avec des #caméras_numériques capables de faire du 360 degrés et de zoomer, observe Thomas Dautieu, directeur de l’accompagnement juridique de la CNIL. Et il y a un nouveau phénomène : certaines d’entre elles sont augmentées, c’est-à-dire capables d’analyser, et ne se contentent pas de filmer. Elles intègrent un logiciel capable de faire parler les images, et ces images vont dire des choses. »

    Cette nouveauté est au cœur de nouveaux enjeux : « On passe d’une situation où on était filmé dans la rue à une situation où nous sommes analysés, reprend Thomas Dautieu. Avec l’éventuel développement des #caméras_augmentées, quand vous mettrez un pied dans la rue, si vous restez trop longtemps sur un banc, si vous prenez un sens interdit, vous pourrez être filmé et analysé. Ces systèmes sont susceptibles de modifier votre comportement dans l’espace public. Si l’individu sait qu’il va déclencher une alerte s’il se met à courir, peut-être qu’il ne va pas courir. Et cela doit tous nous interpeller. »

    Actuellement, juridiquement, ces caméras augmentées ne peuvent analyser que des objets (camions, voitures, vélos) à des fins statistiques. « Celles capables d’analyser des comportements individuels ne peuvent être déployées », assure le directeur à la CNIL. Mais c’est une question de temps. « Ce sera prochainement possible, sous réserve qu’elles soient déployées à l’occasion d’événements particuliers. » Comme les Jeux olympiques.

    Le 19 mai 2023, le Parlement a adopté une loi pour mieux encadrer l’usage de la #vidéoprotection dite « intelligente ». « Le texte permet une expérimentation de ces dispositifs, et impose que ces algorithmes ne soient mis en place, avec autorisation préfectorale, dans le temps et l’espace, que pour une durée limitée, par exemple pour un grand événement comme un concert. Ce qui veut dire que, en dehors de ces cas, ce type de dispositif ne peut pas être déployé », insiste Thomas Dautieu. La CNIL, qui a déjà entamé des contrôles de centres d’hypervision urbains en 2023, en fait l’une de ses priorités pour 2024.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/01/02/pourquoi-la-promesse-de-videogerer-les-villes-avec-des-cameras-couplees-a-un
    #vidéosurveillance #AI #IA #caméras_de_vidéosurveillance

  • #The_Line (#Arabie_saoudite)

    The Line (arabe : ذا لاين) est un projet de #ville_intelligente saoudienne futuriste situé à #Neom dans la province de# Tabuk conçu de telle sorte qu’il n’y ait ni voitures ni rues, et que la ville n’émette pas de carbone.

    En octobre 2022, les travaux d’excavation ont commencé sur toute la longueur du projet.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Line_(Arabie_saoudite)
    #smart_cities #smart_city #urban_matter #car_free #zéro_émissions #ligne #villes #futurisme #utopie (well...) #NEOM #Trojena #Sindalah #Oxagon

    –—

    THE FUTURE OF URBAN LIVING

    A cognitive city stretching across 170 kilometers, from the epic mountains of NEOM across inspirational desert valleys to the beautiful Red Sea. A mirrored architectural masterpiece towering 500 meters above sea level, but a land-saving 200 meters wide. THE LINE redefines the concept of urban development and what cities of the future will look like. A civilizational revolution, its unparalleled livability can be explored at THE LINE Exhibition – now welcoming visitors in Riyadh.

    https://www.neom.com/en-us/regions/theline

    voir aussi:
    Nine million people in a city 170km long; will the world ever be ready for a linear metropolis?
    https://seenthis.net/messages/972395

  • Reims expérimente une intelligence artificielle de Thalès pour surveiller ses habitants, et personne n’est au courant | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1674664403-reims-intelligence-artificielle-camera-surveillance-police-d

    StreetPress révèle la collaboration entre Reims et le géant français de la défense, Thalès. À partir de 2021, la police municipale a utilisé un algorithme vidéo utilisant l’intelligence artificielle pour analyser ses ressortissants.

    Si vous avez déjà flâné aux alentours de la cathédrale Notre-Dame de Reims (51), vous avez peut-être été analysé par une intelligence artificielle. L’outil « Savari », conçu par le géant français Thalès (1), a été intégré aux caméras de surveillance de l’agglomération et utilisé par la police municipale, pour une expérimentation d’un an. Le but : repérer automatiquement des regroupements ou des intrusions, et identifier des armes ou des véhicules. Problème, ni les habitants et ni les élus de l’opposition n’ont été informés.

    Une révélation qui arrive au moment où le Sénat vient d’adopter, mardi 24 janvier 2023, l’article 7 du projet de loi des Jeux Olympiques. Il autorise ces expérimentations de caméras dotées d’algorithmes à compter de cette année en vue des JO de 2024 à Paris.

    En novembre dernier, Amnesty International avait alerté sur « les risques de dérives dangereuses » pour les libertés individuelles que comporte cette loi. À la différence de la vidéo-surveillance classique, ce type d’outil peut conduire à « un traitement massif de données à caractère personnel, y compris parfois de données sensibles », explique la CNIL dans un rapport publié en juillet 2022.

    Reims n’a pas attendu que les parlementaires l’autorisent dans la capitale pour faire ses propres tests et profiter du vide juridique. C’est Arnaud Robinet, maire de la ville depuis 2014, affilié au mouvement Horizons d’Édouard Philippe, qui aurait décidé de cette collaboration. Contacté par StreetPress, l’édile de droite a refusé de répondre à nos questions.
    Algorithme et « deep learning »

    Savari est une « vidéosurveillance intelligente, clé de la sécurité urbaine des Smart Cities ». C’est ainsi que Thalès présente sa solution sur le site du Salon des maires, un séminaire annuel pendant lequel les entreprises tiennent des stands pour draguer les élus.

    Elle utilise des « algorithmes vidéos intelligents » et du « deep learning » pour « surveiller, superviser et analyser automatiquement » des situations telles que des regroupements et des intrusions. Elle peut aussi « détecter, identifier et classifier » des armes, des vélos ou des véhicules, assure le fleuron français. À l’aide de la lecture automatique des plaques d’immatriculation (LAPI), Savari permet également de faire du contrôle routier et de mettre des amendes à ceux qui ne paient pas leur stationnement.

    Une expérimentation faite dans le dos des Rémois

    « Ce qui me choque, c’est que ça a été fait dans une grande opacité. Ce n’est pas normal que les citoyens ne soient pas informés », s’indigne Léo Tyburce, élu Europe-Écologie-Les-Verts à Reims, informé de l’expérimentation de Thalès dans sa ville par StreetPress. Lors du conseil municipal du 16 novembre 2021, l’écolo avait interpellé le maire Arnaud Robinet au sujet de l’utilisation d’une intelligence artificielle dans les caméras de la commune évoquée lors d’une précédente réunion publique. L’édile de droite avait renvoyé la balle à son Monsieur sécurité, Xavier Albertini.

    « Dans le cadre de l’évolution de l’organisation de la police municipale, il a été souhaité de mettre en place une étude et le développement avec une entreprise nationale d’un logiciel qui n’est pas de la reconnaissance faciale (…) mais c’est une capacité de reconnaître un certain nombre d’éléments et en particulier, dans la limite de la réglementation, de reconnaître n’importe quel véhicule qui se trouve pris par le champ des caméras », avait déclaré l’adjoint. La vidéo du conseil municipal est toujours en ligne. Il admet donc qu’une étude liée aux caméras de surveillance est en cours avec une entreprise nationale. Sans dévoiler de laquelle il pourrait s’agir, ni dévoiler l’intégralité des usages de cette technologie.

    À l’époque, le conseiller municipal de l’opposition Léo Tyburce est rassuré par cette réponse. « On m’avait répondu, ne vous inquiétez pas tout roule, c’est juste pour repérer les véhicules… » Aujourd’hui, il se sent trompé :

    « Finalement, on voit que ça permet de repérer des groupements de personnes, d’installer une sorte de surveillance urbaine. J’aurais aimé qu’il y ait un débat public autour de cette question. Il y a un manque de transparence terrible. »

    Le Rémois Antoine (2), membre d’Action non-violente COP21, n’était pas au courant de l’utilisation d’une intelligence artificielle par les forces de l’ordre. « Ça m’intéresse de savoir que l’outil repère les rassemblements parce qu’on fait des actions non déclarées », pointe-t-il. Le militant pour l’environnement connaît pourtant bien les caméras de surveillance de sa ville. Avec son groupe, ils s’attaquent aux panneaux publicitaires rétroéclairés. « On se rend bien compte une fois qu’on lève la tête qu’on est surveillés de tous les côtés. » Alors, pour ne pas se faire prendre, ils ont établi une cartographie des zones surveillées :

    « On en avait repéré une soixantaine sur à peine un km carré en centre-ville en 2021. »

    Ce n’est pas un hasard si Thalès a réussi à vendre son outil à la « cité des Sacres », particulièrement friande de caméras de surveillance. Arnaud Robinet en a fait un argument de campagne. Depuis 2014, pas moins de 218 caméras supplémentaires ont été installées dans l’agglomération rémoise, qui n’en comptait que 36. Le maire adepte de la rengaine sécuritaire a même inauguré en 2016 un Centre de Surveillance Urbain (CSU) au sein de l’hôtel de police où 120 agents observent les images 24h/24 et 7 jours sur 7.

    La multiplication des caméras et donc des vidéos à analyser est un des arguments avancés par Xavier Robinet pour justifier l’acquisition d’un algorithme. Au conseil municipal, après avoir assuré qu’il ne s’agissait que de surveiller des voitures, il ajoute : « D’un point de vue technique, ce sont 56.000 types de véhicules différents (…) qui sont ainsi rentrés dans une base de données et quand y a une réquisition pour rechercher un véhicule, il y a une quasi-instantanéité de l’ensemble des caméras. »

    Pour les industriels du secteur, la multiplication des caméras de surveillance rend nécessaire l’intelligence artificielle pour aider les humains, devenus trop peu nombreux. Un « bluff technologique », selon La Quadrature du Net, qui défend les droits et les libertés sur Internet. « Il y a un énorme marché privé qui est en train de se lancer et qui est en partie financé par des fonds publics », analyse Martin Drago, spécialiste de ces questions au sein de l’association.
    Sept millions d’euros pour filmer ses habitants

    Arnaud Robinet a dû mettre le prix pour acquérir le tout nouveau produit du géant de l’aérospatial. Dans le budget de la ville, pour son second mandat qui a commencé en 2020, pas moins de sept millions d’euros sont dédiés à des investissements pour la vidéo-surveillance et l’équipement de la police municipale. Un logiciel dit « d’aide à la relecture », qui doit aider les policiers à fournir des éléments probants à l’autorité judiciaire lors des réquisitions, a été financé par ce budget. Mais le montant exact n’est pas connu. Ni Thalès, ni la mairie de Reims n’ont souhaité nous le fournir.

    Reims vient ainsi s’ajouter à une longue liste de villes françaises qui ont passé des contrats avec des entreprises leur proposant d’expérimenter la « vidéosurveillance algorithmique ». Sur son site Tecnopolice.fr, La Quadrature du Net en a répertorié dans une dizaine de villes. À Nîmes (30) ou Moirans (38), l’outil de l’entreprise israélienne Briefcam analyse les faits et gestes des habitants. Marseille (13) collabore depuis 2018 avec l’entreprise locale SNEF. En 2016, Toulouse (31) a passé un contrat avec la boîte américaine IBM. Coût pour la ville du Sud : 47.350 euros.

    Ces expérimentations coûtent des milliers d’euros aux collectivités. Leur utilité reste pourtant à démontrer. Dans un rapport publié en 2020, la Cour des comptes a jugé qu’« aucune corrélation globale n’a été relevée entre l’existence de dispositifs de vidéoprotection et le niveau de la délinquance commise sur la voie publique, ou encore les taux d’élucidation ».

    À LIRE AUSSI : En 2010, déjà, StreetPress testait les caméras de surveillance de Levallois-Perret

    Du No man’s land juridique à la légalisation ?

    D’après le spécialiste Martin Drago, qui gère la campagne Technopolice, le déploiement de ces outils a été facilité par le flou juridique qui les entoure. « Dans le code pénal, il y a des articles précis sur les caméras de vidéosurveillance, mais rien sur la vidéosurveillance algorithmique qui porte pourtant de nouvelles atteintes aux libertés individuelles. » Il ajoute :

    « Les industriels de la surveillance profitent de ce no man’s land juridique pour faire des expérimentations. »

    https://reims.sous-surveillance.net
    https://seenthis.net/messages/988273

    #vidéosurveillance #vidéosurveillance_intelligente #analyse_comportementale #contrôle_social #jeux_olympiques #deep_learning #smart_city #Thalès

  • Pour « sauver le climat », préparons un holocauste nucléaire Chez Renart - Tomjo - vendredi 23 septembre 2022
    https://chez.renart.info/?Pour-sauver-le-climat-preparons-un-holocauste-nucleaire

    Ne soyez plus « écologiste », encore moins anti-nucléaire : c’est ringard. Soyez pour la science, les industriels et le progrès ; soyez « pour le climat ».
Ce vendredi, à Lille et partout en France, les jeunes de Fridays for future associés aux Jeunes écologistes d’EELV appellent à la grève, « pour le climat ». Nul doute que leur couverture médiatique dépassera leur mobilisation véritable, et que les organisations politiques ne se ruent pour les récupérer. Que « nos dirigeant.es successifs n’aient pas été à la hauteur de la crise à surmonter », comme dit leur tract, c’est indiscutable. Que « les leaders économiques et politiques [...] investissent massivement pour la transition écologique », c’est malheureusement ce qu’ils font déjà. Non seulement ils ne régleront pas le « problème du climat », mais ils vont y ajouter d’autres calamités, notamment la dictature de la technocratie nucléaire sur notre survie. Voyez donc ci-dessous cette liste de dirigeants « engagés pour le climat », et plus que jamais anti-écologistes.


    Dans les manifestations en marge des COP auxquelles nous avons assisté, à Copenhague en 2009 et Paris en 2015, nous relevions toujours un malentendu derrière le slogan commun « Changeons le système, pas le climat ». Il y avait celles et ceux réclamant de nos dirigeants un « accord ambitieux » ; et ceux, dont nous faisions partie, manifestant pour bloquer sinon annuler ces rendez-vous de pollueurs.
    
Nous n’avons pas besoin d’eux pour inventer une vie désirable. Comme ils n’ont pas plus besoin de nos manifestations pour poursuivre la destruction industrielle du monde. Être « pour le climat » signifie combattre les diktats des scientifiques et les plans gouvernementaux de la prétendue « décarbonation », de la nucléarisation de l’industrie et de la numérisation de tout. Le « système », ce n’est pas eux qui le changeront, mais nous – sans eux et contre eux.

    Les scientifiques et leur monde
    D’abord, il y a les méga-simulateurs informatiques du #GIEC. Ce dernier propose dans son dernier rapport une alliance de sobriété individuelle, d’énergies renouvelables, de « mobilités électriques », de technologies de captage et stockage du CO2, de nucléaire, et de solutions de type « écologie industrielle » (efficacité énergétique des bâtiments, économie circulaire, etc). Rien de particulièrement audacieux, comme nous le verrons.

    Le climatologue #jean_jouzel, prix Nobel, vice-président du GIEC, chercheur au Commissariat à l’énergie atomique (CEA), spécialiste du tritium, et coordinateur de la Conférence citoyenne pour le climat, considère que « très peu de scénarios atteignent l’objectif des 2°C sans nucléaire ». Alors va pour l’atome, comme ta collègue du CEA-GIEC.

    La twittosse #valérie_masson-delmotte, paléo-climatologue et égérie française du GIEC, chercheuse elle aussi au CEA, considère que « Le nucléaire est une technologie mature qui peut fournir de l’électricité bas carbone à grande échelle », que les « technologies numériques », les « véhicules électriques », les navires à « hydrogène » mais encore les « formes urbaines compactes » peuvent « soutenir la décarbonation ». Comme n’importe quel Conseil régional, n’importe quelle agence d’urbanisme de province.

    Le youtubeur #jancovici, polytechnicien, ancien membre de la Fondation Nicolas Hulot et co-auteur en 2007 du « Pacte écologique » pour les candidats à la présidentielle, dirige le lobby nucléariste Shift Project, grâce aux financements de Bouygues, Vinci, Veolia, SNCF, Alstom, SPIE, BNP, et bien sûr EDF, l’exploitant des 58 réacteurs français. Niant les effets des radiations de #Tchernobyl sur les 800 000 liquidateurs et les millions d’habitants des zones contaminées, il répète depuis l’accident de #Fukushima : « Même si tous les 20 ans se produit un accident similaire, le nucléaire évitera toujours plus de risques qu’il n’en crée. » Calculette en main et le regard sur sa calculette.

    Les ordures nucléaristes au garde-à-vous
    #emmanuel_macron, mobilisé « pour le climat » après un été de sécheresses et avoir jeté les recommandations pourtant fort peu ambitieuses du « Conseil citoyen pour le climat », vient d’annoncer l’accélération des implantations d’usines solaires et éoliennes et 16 milliards d’euros pour des usines de microprocesseurs, après avoir subventionné trois usines de batteries pour voitures électriques, et proposé un plan de construction de quatorze usines atomiques. Sobriété, informatique et nucléaire, ses ambitions supposément avant-gardistes ne vont guère plus loin que celles de Giscard d’Estaing à l’époque des chocs pétroliers.

    Ailleurs aux U.S.A., #joe_biden, militant « pour le climat », vient de signer en août 2022 un plan de 369 milliards de dollars pour la fabrication d’usines nucléaires, éoliennes, solaires, mais aussi de voitures électriques et de batteries. Diriez-vous de la première puissance industrielle mondiale qu’elle est écologiste ?

    Son concurrent #xi_jinping promettait quant à lui, en 2020, que la Chine atteindrait la « neutralité carbone » en 2060 en multipliant la production nucléaire par quatre, éolienne par 3,4, et solaire par 6. Coût annoncé : 15 000 milliards de dollars en trente ans. Le chef du Parti communiste chinois nous avait déjà ébahi par un plan d’ingénierie du climat. Rien n’est impossible pour qui applique le socialisme scientifique.

    Le prince saoudien #mohammed_ben_salmane, égorgeur de journalistes et d’opposants, a débloqué en 2021, dix milliards de dollars pour contrôler les nuages par « ensemencement » chimique, et développer les technologies de stockage du carbone. Riche en uranium autant qu’en pétrole, son royaume s’est également lancé dans la production nucléaire (avec EDF notamment), et la construction d’une #smart_city d’un million d’habitants entièrement connectée et électrique : The Line  [1]. Bienvenue chez vous.

    Les Shadoks du CO2
    #Arcelor-Mittal #Dunkerque, le plus gros pollueur français, s’engage lui aussi « pour le climat » en investissant dans l’« acier vert ». Les hauts fourneaux seront en partie électrifiés à l’uranium, et une partie des fumées sera captée à la gueule des cheminées. Un procédé chimique qui, en plus des rejets d’oxydes d’azote et d’ammoniac, consomme beaucoup d’énergie, sépare le CO2 des autres polluants, puis le liquéfie. Le CO2 liquide est ensuite transporté par bateaux propulsés au fuel, ou dans des milliers de kilomètres de gazoducs, pour être enfin stocké sous le sol de la Mer du nord, avec risques d’écocide insoupçonnés en cas de fuite.

    Le Plan France Relance de Macron soutient le Plan « Acier vert » d’Arcelor-Mittal à hauteur de 1,7 milliard d’euros. Quant à la technocratie française, l’#ADEME, le #CNRS et le #BRGM (Bureau de recherche géologique et minière) soutiennent les industriels (Arcelor-Mittal, Eiffage, EDF, TOTAL, Saint-Gobain, etc) au sein du « CLUB CO2 », le lobby du captage-stockage.

    Les défenseurs de la « planification écologique » (EELV et la France insoumise) contre les irresponsables du secteur privé doivent se résoudre au fait que l’État est malheureusement déjà au chevet des pollueurs, et des nucléaristes, mobilisés comme eux « pour le climat ».

    Les techies « pour le climat »
    #elon_musk, première fortune mondiale et militant lui aussi « pour le climat », a reçu depuis 2010 plus de 5 milliards de dollars de subventions d’État pour ses voitures électriques Tesla, ses usines éoliennes Solar City, et ses voyages vers mars. Il remettra aussi 100 millions de dollars, et le prix « #Xprize », à des « solutions » préservant le climat. Écoutez Elon Musk, il voit loin, dans le temps, et dans l’espace.

    #jeff_bezos, patron d’Amazon, engage sa fortune « pour le climat », via notamment sa fondation Bezos Earth Fund , pour inventer des navires, des autobus et des camions de livraison électriques. Il finance aussi depuis 2017 des start-up de l’agriculture verticale, connectée et décarbonnée, pour produire au plus près des consommateurs une alimentation fraîche et bas carbone.

    #bill_gates s’est engagé à alimenter ses usines Microsoft en énergies renouvelables d’ici 2030. Il est aussi un « philanthrope » généreux qui abonde le Breakthrough Energy Venture (avec Bezos et Zuckerberg, le patron de Facebook) en faveur de l’hydrogène, de l’éolien, et des « électrocarburants ».

    Quant aux patrons de Google, #larry_page et #sergeï_brin, ils investissent, « pour le climat », dans la viande synthétique, la recherche de minerais dans l’espace, les voitures volantes, et les dirigeables à l’hélium.

    Les industriels et les dirigeants ne sont pas sourds aux revendications des jeunes pour le climat. Ils les devancent, et parfois les financent, quand elles appuient leur politique industrielle.

    Le climat contre l’écologie ?
    Inutile d’en rajouter des volumes. Même la reine d’Angleterre , pendant la COP26 à Glasgow, fustigeait les inactions gouvernementales, cependant que le roi #charles_III soutient Greta Thunberg et les militants d’Extinction-Rebellion [2]. Lesquels militants d’X-R doivent leur efficacité médiatique aux subsides du Climate Emergency fund, abondé par des industriels du renouvelable et du « biométhanol » à destination des navires de fret. Leurs intérêts mutuels sont bien compris.

    Quand l’écologie politique s’est constituée de manière autonome contre les vieilles boutiques de la gauche, progressistes et étatistes, il ne s’agissait pas seulement de défendre « l’ #environnement » ou la « qualité de la vie », mais de la « réinventer ». L’opposition au nucléaire, que l’ #union_européenne inclut désormais dans les « énergies propres » [3], marque l’origine du seul mouvement réellement révolutionnaire issu de mai 68. Non pas contre les « pollutions », mais contre la société industrielle. Ce mouvement ne combattait pas seulement l’atome par crainte de la radioactivité ou de l’explosion, mais parce qu’une société nucléaire ne peut être que techno-totalitaire. Issue du règne des polytechniciens des Mines, l’industrie nucléaire soumet la survie de millions de personnes, et pour des milliers d’années, à l’expertise des spécialistes et des forces armées.

    Faites un geste pour le climat, balancez vos smartphones et déconnectez #greta_thunberg.

    Tomjo

    Lire aussi :
    Le sens du vent, Arnaud Michon, L’Encyclopédie des nuisances, 2010.

    Le soleil en face,
    Frédéric Gaillard, L’échappée, 2012.

    L’enfer vert,
    Tomjo,
    L’échappée, 2013.
 Notre bibliothèque verte, Renaud Garcia, Service compris, 2022.

    Notes *
    [1] The Good life, 15 janvier 2021.
    [2] Infodurable.fr, 9 septembre 2022.
    [3] Le Monde, 6 juillet 2022.

  • Realizing Smart City Infrastructure at Scale, in the Wild: A Case Study
    https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/frsc.2022.767942

    The smart city term has been widely used for a number of years and many pilot projects and limited scale, sector independent initiatives have been progressed, but comprehensive, long-term, city wide, multi-sector systems are much less evident. This paper examines one such case study in Newcastle, UK highlighting the challenges and opportunities that realizing “smart city” concepts at scale present. The paper provides the background to the Newcastle Urban Observatory project and discusses the socio-technical and practical challenges of developing and maintaining smart city networks of sensors in the plurality that is a modern city. We discuss the organizational requirements, governance, data quality and volume issues, big data management and discuss the current and future needs of (...)

  • Towards Digital Segregation? Problematizing the Haves and Have Nots in the Smart City
    https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/frsc.2022.706670

    Scholars, policymakers, and issue advocates have long pointed to the digital divide and systemic injustices that pervade designs for the smart city. For many, this debate centers around the “haves” and “have nots” and the differences between those social groups. This research problematizes that binary classification and articulates a more nuanced set of social groups. Evidence from surveys and participant observations suggest that the smart city is further segregating urban residents along socio-economic lines. While some users will reap financial and social rewards from digital commerce, recreation and social life, others will be preyed upon, victimized or excluded. This will privilege a small group of elites and allow them to perpetuate digital segregation in the smart city. We close we (...)

  • #Nice, un laboratoire de la « Safe City » ?
    https://metropolitiques.eu/Nice-un-laboratoire-de-la-Safe-City.html

    Alors que les modes de gouvernement contemporains des villes sont souvent décrits comme dépolitisants, la mise en place des outils numériques de reconnaissance faciale de la safe city fait au contraire resurgir le clivage gauche-droite. La ville intelligente, ou smart city, est souvent revendiquée de manière consensuelle à droite comme à gauche (Courmont et Vincent 2020), de même que le volontarisme en matière de sécurité, qui constitue de plus en plus un incontournable du rôle d’élu local (Le Goff #Terrains

    / Nice, sécurité, #smart_cities, #élus_locaux, #partis

    #sécurité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_challier2.pdf

    • C’est quand même fou toutes ces gesticulations pour parvenir à nous vendre ce concept nébuleux de #smart_city :

      https://www.villeintelligente-mag.fr/Angers-cap-sur-la-ville-de-demain-avec-Constance-Nebbula_a1104

      Sur le fond du dossier, on va déployer des solutions sûres dont on connait le fonctionnement et l’efficacité. En revanche, sur la forme, on est innovant et nouveau. C’est un marché unique global de performance, qui nous permet d’avoir une vision à 360 degrés du territoire. Dans un même marché, on a inclus des thématiques très différentes avec des structures qui n’avaient pas vocation à travailler ensemble. La nouveauté : l’agglomération est commanditaire, et sur des sujets extrêmement différents, un groupement privé doit répondre à sa demande. Il va falloir que ce dernier soit performant, soit le meilleur, et ainsi, le plus efficient dans tous les domaines concernés sur une durée de 12 ans pour un budget global et total de 178 000 000 euros. »

      https://www.engie-solutions.com/fr/business-cases/smart-city-angers

      La communauté urbaine Angers Loire Métropole s’engage dans la transformation de son agglomération en « territoire intelligent ». Conduit par ENGIE Solutions et un groupement de partenaires, ce projet Smart City affiche ses objectifs : apporter de nouveaux services aux habitants en étant plus proches de leurs attentes, optimiser la gestion des services publics pour réaliser d’importantes économies d’énergie et réduire les coûts de fonctionnement. Un véritable défi pour accélérer la transition écologique du territoire.

      #surveillance, certes, mais surtout #business_as_usual

  • Police in Ogden, Utah and small cities around the US are using these surveillance technologies | MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/2021/04/19/1022893/police-surveillance-tactics-cameras-rtcc/?truid=a497ecb44646822921c70e7e051f7f1a

    Police departments want to know as much as they legally can. But does ever-greater surveillance technology serve the public interest?

    At a conference in New Orleans in 2007, Jon Greiner, then the chief of police in Ogden, Utah, heard a presentation by the New York City Police Department about a sophisticated new data hub called a “real time crime center.” Reams of information rendered in red and green splotches, dotted lines, and tiny yellow icons appeared as overlays on an interactive map of New York City: Murders. Shootings. Road closures.

    In the early 1990s, the NYPD had pioneered a system called CompStat that aimed to discern patterns in crime data, since widely adopted by large police departments around the country. With the real time crime center, the idea was to go a step further: What if dispatchers could use the department’s vast trove of data to inform the police response to incidents as they occurred?

    In 2021, it might be simpler to ask what can’t be mapped. Law enforcement agencies today have access to powerful new engines of data processing and association. Police agencies in major cities are already using facial recognition to identify suspects—sometimes falsely—and deploying predictive policing to define patrol routes.

    Around the country, the expansion of police technology has followed a similar pattern, driven more by conversations between police agencies and their vendors than between police and the public they serve. The question is: where do we draw the line? And who gets to decide?

    #Police #Prédiction #Smart_city

  • Vente en ligne, livraison… la folie du colis contraint la ville à se transformer
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/21/la-folie-du-colis-contraint-la-ville-a-se-transformer_6064050_3234.html

    Une chemise achetée en un clic a en effet des conséquences directes sur le nombre de camionnettes qui circulent sur les routes. Aujourd’hui, 20 % des déplacements urbains sont liés au transport de marchandises. La règle qui a longtemps prévalu – des camions les plus chargés possible, qui vont aussi loin que faire se peut – est désormais révolue. Le nouveau modèle est de rapprocher la marchandise du consommateur pour réduire la distance à parcourir, et, pour le dernier kilomètre, utiliser des modes de transport plus écologiques comme la camionnette électrique ou le vélo-cargo.
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le vélo-cargo, petite reine des pros

    L’installation d’Amazon, il y a quatre ans, boulevard Ney, à Paris intra-muros, a marqué le signal de la réintroduction massive de ce foncier en centre-ville. Le mouvement s’est depuis généralisé. Le groupe Prologis vient ainsi de racheter quatre entrepôts entre l’A86 et le boulevard périphérique, dont deux à la Défense qui desserviront l’Ouest parisien, historiquement moins doté en entrepôts mais très demandeur de livraisons premium.

    La difficulté est que ces espaces sont rares et chers pour une activité moins rentable qu’un programme de logements ou de bureaux. La Ville de Paris a bien essayé de réserver des parcelles à la logistique, mais le pari est plutôt de transformer les « délaissés urbains », ces espaces inutilisés ou qui tombent en désuétude.

    Dans la mesure où la circulation des camions devient impossible en ville, transporteurs et start-up se disputent le dernier kilomètre. La Poste tente de garder la main, en signant des conventions avec les métropoles et en priant les grandes sociétés de poids lourds de lui confier leur chargement à l’entrée des villes tandis qu’elle se charge du reste.

    La gare du Nord, en pleine rénovation, sera aussi approvisionnée par un opérateur unique. Fini les livraisons anarchiques sur le parvis historique ou le long des Abribus. Commerces, restaurants de la gare et voitures-bars de la SNCF seront livrés par un même logisticien. La marchandise, déjà déballée de façon à limiter les déchets, arrivera par camion depuis un entrepôt au nord de la capitale. La même réflexion est en cours à Lyon, pour le quartier de la Part-Dieu.

    A Paris, la Mairie voudrait permettre aux livreurs de réserver leur aire de livraison à distance, comme à Barcelone

    La logistique pousse les murs en sous-sol, en surface et, inévitablement, « la voirie de demain sera une voirie de service réservée aux artisans et aux livreurs », prédit la chercheuse Laetitia Dablanc, spécialiste de la logistique urbaine. Si les triporteurs se multiplient, les pistes cyclables devront être suffisamment larges. Des stationnements devront leur être attribués. A Paris, la mairie voudrait permettre aux livreurs de réserver leur aire de livraison à distance. A Barcelone, c’est déjà possible. Pionnière, la ville espagnole a aussi réglementé l’accès à ses boulevards urbains : la nuit est réservée au stationnement, les heures de pointe à la circulation, et les livraisons se font aux heures creuses.

    #Livraison #Logistique #Nouvelle_domesticité #Smart_city

  • Attentats, Covid... Les promoteurs de la société de contrôle en profitent
    https://reporterre.net/ITV-Felix-Treguer

    Membre de la Quadrature du Net, le sociologue Félix Tréguer estime que les crises sont des moments d’accélération des logiques de contrôle. La surveillance totale qui s’est développée sur Internet est en train de proliférer dans notre environnement physique. Et le virage sécuritaire du gouvernement peut aujourd’hui compter sur de multiples dispositifs numériques tels que la reconnaissance faciale. Félix Tréguer est chercheur en sociologie et activiste à la Quadrature du Net, une association de défense (...)

    #algorithme #Alicem #CCTV #drone #5G #anti-terrorisme #biométrie #technologisme #aérien #données #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #surveillance # (...)

    ##_ ##LaQuadratureduNet

  • Le philosophe Bernard Stiegler disparaît subitement - Le Temps
    https://www.letemps.ch/culture/philosophe-bernard-stiegler-disparait-subitement

    La mort a figé sa vie en roman. Sans bac, tenancier d’un bar à jazz à Toulouse, il a les finances difficiles. Qu’à cela ne tienne, il va régler cela lui-même en décidant d’aller braquer une banque. Ça marche, et il y prend goût. C’est le quatrième braquage à main armée qui lui sera fatal, et lui vaudra 5 ans de prison. C’est là que, grâce à un professeur de philosophie (Gérard Granel) qui l’avait pris en amitié dans son bar, il découvre les grands auteurs, qu’il dévore avec passion.

    Dès sa sortie de prison, il ira à la rencontre de Jacques Derrida ; il se fait remarquer, et sa carrière s’enclenche alors, insolite, hétérodoxe, multiforme mais pas incohérente : professeur de technologie à Compiègne, directeur adjoint de l’INA (Institut national de l’audiovisuel) de 1996 à 1999, fondateur de l’association Ars Industrialis depuis 2005, professeur en Chine, directeur d’un centre de recherche au Centre Pompidou depuis 2006, il voulait dans tous ces domaines combattre la bêtise culturelle que le marché imposait à tous.

    • https://www.youtube.com/watch?v=999kzydPHGgLa

      société automatique, par Bernard Stiegler

      •15.09.2014
      InriaChannel

      Bernard Stiegler , Philosophe, directeur de l’Institut de recherche et d’innovation du Centre Georges-Pompidou . Présentation par Pascal Guitton , Directeur de la recherche Inria.

      La #numérisation_généralisée qui est en cours conduit à l’ #automatisation intégrale, et ce fait emporte des questions épistémologiques aussi bien qu’économiques, sociales et politiques de première grandeur. Cette conférence s’attachera tout d’abord à esquisser le contexte de cette métamorphose des sociétés — qui se décline aussi bien du côté du calcul intensif et de la #smart_city que de la #production_robotisée, de la #neuro-économie, du corps et de la transformation des conditions de la décision dans tous les domaines. Elle tentera ensuite de montrer que toute l’organisation économique qui s’était concrétisée au cours du XXè siècle autour de l’organisation fordiste et keynésienne de la production et de la #consommation s’en trouve compromise. Elle soutiendra enfin qui, d’une part, loin d’être le contraire de l’automatisation, la capacité de décision la suppose, et d’autre part, seule l’automatisation qui permet la désautomatisation est productrice de valeur durable — c’est à dire de néguentropie.

      Biographie :

      Sous la direction de Jacques Derrida, Bernard Stiegler soutient sa thèse à l’École des hautes études en sciences sociales en 1993 et obtient un doctorat de philosophie. Il axe sa réflexion sur les enjeux des mutations actuelles — sociales, politiques, économiques, psychologiques — portées par le développement technologique et notamment les technologies numériques. En 1987, il conçoit l’exposition « Mémoires du futur » et en assure le commissariat au centre Georges Pompidou. A partir de 1988, il enseigne à l’Université de technologie de Compiègne (UTC), et y devient directeur d’une unité de recherche qu’il fonde en 1993, « Connaissances, organisations et systèmes techniques ». Il lance en 1989 le projet LECAO (« lecture et écriture critiques assistées par ordinateur ») avec le soutien du ministère de la Recherche ; il crée et lance également le séminaire de sciences et technologies cognitives de Compiègne, qui se poursuit depuis chaque année au cours de la dernière semaine de janvier, et qui aura reçu plus de mille doctorants et chercheurs français et étrangers ; il lance le programme OPEN (« outil personnalisable d’édition numérique ») puis conçoit la station de lecture audiovisuelle (SLAV) du dépôt légal de l’autiovisuel pour l’INA. Bernard Stiegler devient directeur général adjoint de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) en 1996, directeur général de l’Institut de recherche et coordination acoustique/musique (Ircam) en 2001, puis il fonde l’Institut de recherche et d’innovation au Centre Pompidou en 2006, d’où il anime le réseau international digital studies network. Il a été professeur à l’université de Londres de 2008 à 2014, et visiting professor à Northwestern, Cambrige et Zurich. Il est fellow des universités de Lüneburg et de Dublin, et il enseignera à partir de 2015 à l’université Humboldt de Berlin.

      Bernard Stiegler est fondateur et président depuis 2005 d’ARS INDUSTRIALIS, une association d’étude et de réflexion transdisciplinaire sur le nouveau monde industriel qui émerge avec le numérique. Posant qu’il n’y pas de vie de l’esprit sans instruments spirituels, Ars Industrialis s’est fixé pour but de concevoir un nouveau type d’agencement entre culture, technologie, industrie et politique autour d’un renouveau de la vie de l’esprit. Inscrite dans cette démarche, s’est ouverte en septembre 2010 l’école de philosophie d’Epineuil-le-Fleuriel, où Bernard Stiegler propose des cours de philosophie en ligne (www.pharmakon.fr) et anime un séminaire doctoral en visioconférence qui rassemble quarante chercheurs de quinze pays.

      Bernard Stiegler est membre du Conseil national du numérique, du comité de prospective de l’Arcep, du comité d’orientation d’Etalab, du comité d’orientation stratégique France univesité numérique, de l’institut Diderot et de l’Institut de la mémoire B2V. Il est l’auteur de trente ouvrages.

  • Espace urbain et distanciation sociale
    https://acta.zone/espace-urbain-et-distanciation-sociale

    Cet entretien avec Stefan Kipfer a été réalisé au beau milieu du confinement. Un an après la publication de son livre « Le temps et l’espace de la décolonisation. Dialogue entre Frantz Fanon et Henri Lefebvre », édité par Eterotopia France, on a voulu revenir sur certaines de ses idées et hypothèses pour interroger le présent et développer des pistes d’analyse concernant la manière dont la crise actuelle investit la production de l’espace urbain. Source : ACTA

    • [...] On pourrait dire, pour retourner très vite au passé, que l’influence hygiéniste dans la période haussmannienne du XIXème siècle et dans la période fonctionnaliste à partir des années 1930, a renforcé l’aspect contre-révolutionnaire de ces deux moments de l’urbanisme moderne. Cet urbanisme a répondu à la fois aux mouvements révolutionnaires des classes populaires en métropole et aux mouvements qui essayaient de résister au colonialisme dans les colonies pour après se transformer en mouvements pour l’indépendance au XXème siècle.

      L’hygiénisme transforme une analyse médicale et sociale des conditions de santé des habitants en idéologie sanitaire qui considère que les classes subalternes et les peuples colonisés sont des éléments pathogènes, notamment quand ils se concentrent dans leur habitats géographiques « naturels » (la foule, les taudis, les faubourgs, les bidonvilles, les banlieues etc.). L’hygiénisme comme idéologie sanitaire comporte donc un déterminisme spatial qui propose que la forme urbaine serait la cause des problèmes sociaux, ce qui amène à des solutions spatiales qui essaient avant tout de séparer les classes dominantes (ou bien les administrateurs coloniaux) des classes populaires ou bien des peuples colonisés. Souvent ces stratégies essaient aussi de dissoudre l’habitat populaire. Si on regarde l’histoire de certains instruments d’intervention d’aménagement – le zonage, l’aménagement des parcs métropolitains, la méthode de la coulée verte – on voit bien comment l’urbanisme moderne est influencé par l’idéologie sanitaire hygiéniste.

      À plusieurs moments de l’histoire moderne de l’urbanisme on voit que ces interventions comprennent une volonté de disperser ou de déconcentrer les classes populaires. Ceci a amené à la production de la banlieue standardisée au milieu du XXème siècle et à l’ urban sprawl (l’étalement urbain), accentué depuis deux générations. L’étalement urbain prend des formes très différentes selon les régions, mais il est devenu une tendance à l’échelle mondiale depuis les années 1980. Il est une force qui a contribué à la destruction des habitats écologiques et à la création d’une situation structurelle favorable à la circulation des virus, des pathogènes et des pandémies16. La première conclusion à tirer est que n’importe quelle stratégie visant à dédoubler la déconcentration de la population aura certainement pour effet de renouveler les conditions qui ont contribué à la production accélérée de pandémies depuis la deuxième moitié du vingtième siècle.

      Espace urbain et distanciation sociale

      Il est vrai qu’aux États-Unis, au Canada, en France et ailleurs, il y a eu une remontée de la critique de la densité, de la vie urbaine dense et intense17. Certaines de ces critiques reprennent le même déterminisme spatial que l’idéologie sanitaire hygiéniste classique, affirmant en gros que ce n’est pas le virus qui tue, mais la morphologie urbaine. Il y a là un déplacement du regard de l’analyse biomédicale du virus à une manière de stigmatiser la forme urbaine. Ceci est une manœuvre classique dans l’idéologie sanitaire. Et pourtant on sait déjà très bien que la densité démographique, la densité de population n’est pas une explication suffisante pour l’avancée de la pandémie. Les premières études portant sur la Chine et New York City ont bien montré que le taux d’infection est déterminé par les conditions sociales et sanitaires et non par la densité elle-même18.

      En fait, il y a toute une série de pays et de villes qui sont soit aussi denses soit plus denses que Milan, Madrid, Paris, et New York, et qui ont réussi beaucoup mieux que ces villes à maîtriser la pandémie : Taiwan, la Corée du Sud, et, avant tout, Hong Kong19. Ils ont réussi ce coup justement à cause de la qualité de leurs infrastructures sanitaires et grâce à leur capacité de poursuivre des démarches proactives de prévention. Je crois que le cas plus impressionnant, le cas le plus frappant qui nous aide à contrer les critiques vulgaires de la densité est le Kerala20. Le Kerala est un État indien qui est trois fois plus dense que la moyenne indienne. C’est un État qui est très lié au niveau international, avec un pourcentage de travailleurs migrants assez important qui partent et qui retournent au pays. Mais le Kerala a un taux d’infection de coronavirus qui est beaucoup plus bas que la moyenne indienne. Pourquoi ? Le Kerala est géré depuis longtemps par un gouvernement de gauche, qui se voulait communiste à un certain moment mais qui est plus ou moins social-démocrate, qui a construit un réseau décentralisé d’infrastructures sanitaires et qui a donc développé une capacité d’action proactive assez impressionnante. Ceci a permis aux autorités et aux citoyens du Kerala de répondre très rapidement lorsque le premier cas de Covid 19 est arrivé dans cet État fin de janvier. Le Kerala nous montre que la densité n’est pas forcément un problème dans une pandémie. Elle peut même être un atout dans le combat contre la propagation du virus.
      Je crois qu’il y une conclusion importante et générale à tirer de cette discussion de l’idéologie sanitaire. Il ne faut jamais faire l’amalgame entre (1) les conditions sanitaires et médicales concrètes, (2) la morphologie urbaine (la forme physique de l’urbain), et (3) les rapports sociaux et politiques qui influencent à la fois la forme urbaine et les conditions sanitaires. Pour éviter une idéologie hygiéniste sanitaire, il faut toujours faire une distinction analytique entre ces trois aspects de la vie urbaine.

      #Stefan_Kipfer #urbanisme #classes_populaires #hygiénisme #Smart_City #capitalisme_High_Tech #surveillance #capitalisme_de_surveillance #atomisation #individualisation #racialisation #État #luttes #travail_essentiel #reproduction_sociale

  • The smart city as time-space cartographer in COVID-19 control: the South Korean strategy and democratic control of surveillance technology

    While the US, UK, France, Italy, and many other countries ended up implementing complete lockdown after tens of thousands of deaths from COVID-19, South Korea kept factories and offices running, flattened the curve, and maintained a low mortality rate. Extensive media coverage has focused on South Korea’s testing capacity as the primary reason, but there has been little discussion of the vital role of the smart city. In this paper, we describe how smart city technologies form a crucial part of disease control in South Korea, explain the social conditions for the extensive use of smart city technology, and offer critical insights into contemporary discussions on the issue of smart cities and surveillance.

    https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/15387216.2020.1768423
    #smart_city #ville_intelligente #surveillance #covid-19 #Corée_du_Sud #confinement #coronavirus #géographie_urbaine #villes #urban_matter #technologie #technologie_de_la_surveillance

    ping @etraces

  • A Toronto, Bianca Wylie défie Google et sa ville connectée
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/23/a-toronto-bianca-wylie-defie-google-et-sa-ville-connectee_6023873_3232.html

    Un « tour de passe-passe digne des meilleurs magiciens », un « hold-up », une « bataille » où la technologie joue le rôle de « cheval de Troie » pour « privatiser la ville ».

    Bianca Wylie a le sens de la formule quand elle évoque le projet futuriste du quartier Quayside, à Toronto (Ontario). Depuis deux ans, cette militante de 40 ans, mère de deux enfants, donne des cauchemars aux dirigeants de Sidewalk Labs, compagnie sœur de Google, qui projettent de transformer cette friche portuaire de la métropole canadienne en laboratoire innovant de la « smart city ».

    Sur le compte Twitter de la Torontoise s’affiche une photo de bonbons acidulés, de ceux qui, sous la douceur du sucre, explosent en bouche et piquent longtemps la langue. L’image illustre joliment les prises de position drôles et souvent acides de celle qui se régale à épingler les éléments de langage des communicants du géant américain.

    Sous les « rues dynamiques », chauffées et modulables selon la météo ou le trafic, ou derrière les panneaux de bois des bâtiments écologiques, Bianca Wylie traque surtout les capteurs disséminés dans le futur quartier. Avec une conviction : qui détient les données possédera les clés de la cité.

    #Toronto #Quayside #Smart_city #Google

  • Wem gehört die Stadt, wem die Mobilitätsdaten?
    https://framadrop.org/r/3-OwV6nVzt#O7tpkeRnEHdA4Vn0FQnsPRss8NOhWMqT1AHS4bLqiyY=

    Wortwechsel im Bürgerbüro Mi. 6.11. um 19 Uhr, Bürgerbüro Bluhm – Seidel – Wolf, Erich-Weinert-Straße 6, 10439 Berlin

    WEM GEHÖRT DIE STADT,
    WEM DIE MOBILITÄTSDATEN?

    Jelbi und Open Data

    Die Initiative Volksentscheid Transparenzgesetz für Berlin möchte alle Behörden und öffentliche Unternehmen zur Offenlegung ihrer Daten verpflichten.
    Das Berliner Landesunternehmen BVG verspricht in seiner Jelbi-App alle Mobilitätsangebote Berlins zu vereinen: Bus, Bahn, Taxi und Sharinganbieter für Fahrrad, Roller und Auto.

    – Jelbi, sonst nichts? Alle Mobilitätsangebote auf einer Plattform? Ein Datenschatz!

    Doch die anfallenden Mobilitätsdaten der NutzerInnen müssten bei einem Erfolg des Volksbegehrens offengelegt werden. Oder fallen diese unter das Geschäftsgeheimnis? Oder berühren sie Datenschutzfragen? Wie kann der Datenschutz der NutzerInnen implementiert werden?
    Sollte der Datenzugang strategisch nur an Kooperationspartner erfolgen oder öffentlich und maschinenlesbar für alle zugänglich sein? Hätte Open Data einen Wettbewerbsnachteil für Jelbi zufolge? Warum ist der Software-Code der Jelbi-App nicht Open-Source?

    Jelbi hat das Ziel, alle in Berlin tätigen Mobility Service Provider (MSP) in seiner App zugänglich zu machen. Wie möchte die BVG bislang außen vor gebliebene Unternehmen zur Kooperation motivieren?

    VertreterInnen der BVG legen ihre Perspektive dar,
    Maximilian Blum als Sprecher der Landesarbeitsgemeinschaft Netzpolitik und Tobias Schulze als Sprecher für Netzpolitik der Linksfraktion im Abgeordnetenhaus verorten das Thema politisch.

    Anschließend soll über Pro und Contra einer denkbaren Offenlegung debattiert werden. Außerdem liegen Unterschriftenlisten der Initiative »Ein Transparenzgesetz für Berlin!« aus.

    #Berlin #open_data #transport #privatisation #vie_privée #smart_city #ÖPNV

  • Songdo, la « ville du futur » face à ses contradictions
    https://usbeketrica.com/article/songdo-la-ville-du-futur-face-a-ses-contradictions

    Elle alimente fantasmes et caricatures. Lancée au début des années 2000, la smart city de Songdo, en Corée du Sud, est aujourd’hui en phase de finalisation. Sur place, les habitants, qui mettent la sécurité au cœur de leurs préoccupations, semblent satisfaits. Mais pour les instigateurs du projet, l’objectif reste inchangé : faire de Songdo un modèle. Et l’exporter. « La ville du futur dont le monde entier a rêvé. » Tout en haut de l’immense gratte-ciel G-Tower qui surplombe la mer Jaune, c’est un petit (...)

    #SmartCity #domotique #surveillance #algorithme

  • Ce que nous avions à dire à ceux qui bâtissent la technopolice
    https://www.laquadrature.net/2019/09/27/ce-que-nous-avions-a-dire-a-ceux-qui-batissent-la-technopolice

    Rappel : La reconnaissance faciale s’apprête à déferler en France. Pour documenter et résister à ces déploiements, rendez-vous sur technopolice.fr et son forum ! Mardi 24 septembre, La Quadrature était conviée à la « vingt-quatrième journée technico-opérationnelle de la sécurité intérieure », qui se tenait dans un amphithéâtre bondé de la Direction générale de la gendarmerie nationale. Ces rencontres sont organisées tous les six mois par le ministère de l’intérieur, et celle-ci avait pour thème : « (...)

    #algorithme #AliceM #CCTV #biométrie #facial #vidéo-surveillance #surveillance #étudiants #LaQuadratureduNet (...)

    ##CNIL

  • La #Quadrature_du_net place la « #safe_city » sous surveillance
    https://www.banquedesterritoires.fr/la-quadrature-du-net-place-la-safe-city-sous-surveillance

    Selon l’association la Quadrature du net, certains projets de smart city portés par les territoires connaîtraient des dérives préjudiciables aux libertés publiques. Des projets centrés sur la « #technopolice », version policière de la #smart_city, contre lesquelles l’association a décidé de partir en guerre en mobilisant voies de recours et « lanceurs d’alerte ». En partenariat avec la Ligue des droits de l’Homme, la FCPE et CGT-Educ, l’association appelle ainsi à « résister à la mise sous surveillance totale de nos villes et de nos vies ». Estimant la Cnil « coupable de laisser faire », le collectif lance un manifeste et un forum de la « technopolice ». Le manifeste cible plus particulièrement la « safe city », « vrai visage de la smart city » aux dire de l’association : « Sous couvert d’optimisation et d’aide à la décision, elle transforme l’#urbanité toute entière pour en faire une vaste entreprise de #surveillance. » Et de discerner dans les projets de certaines villes françaises, quitte à forcer le trait, les prémices d’une smart city à la chinoise, où les citoyens sont observés, notés en permanence et réprimés à la moindre infraction.

  • Think only authoritarian regimes spy on their citizens?

    Use of AI surveillance technology is becoming the global norm, even in liberal democracies.

    Almost half the world’s countries now deploy AI surveillance systems. So says a new report, The Global Expansion of AI Surveillance, from the #Carnegie_Endowment_for_International_Peace (https://carnegieendowment.org/2019/09/17/global-expansion-of-ai-surveillance-pub-79847). Such technologies vary from “#smart_city” projects, which use real-time data on residents to aid delivery of public services and enhance policing, to facial recognition systems, to border security, to governments spying on political dissidents.

    The main driver is China. The tech company Huawei alone is responsible for providing AI surveillance technology to at least 50 countries. But it’s not just Beijing pushing such technology. Western companies, from IBM to Palantir, are deeply involved. In Saudi Arabia, for instance, Huawei is helping create smart cities, Google and Amazon are building cloud computing servers for government surveillance and the UK arms firm BAE is providing mass monitoring systems.

    While authoritarian countries are investing heavily in such technology, it is most widespread in democracies. “Liberal democratic governments,” the report observes, “are aggressively using AI tools to police borders, apprehend potential criminals, monitor citizens for bad behaviour and pull out suspected terrorists from crowds.” Projects range from Baltimore’s secret use of drones for daily surveillance of the city’s residents, to Marseille’s mass monitoring project, built largely by the Chinese firm ZTE and given the very Orwellian name of Big Data of Public Tranquility, to the array of advanced surveillance techniques being deployed on the US-Mexico border.

    The technologies raise major ethical issues and questions about civil liberties. Yet even before we’ve begun to ask such questions, the technology has become so ubiquitous as to render the debate almost redundant. That should be as worrying as the technology itself.

    https://www.theguardian.com/commentisfree/2019/sep/22/think-only-authoritarian-regimes-spy-on-their-citizens
    #surveillance #démocratie #intelligence_artificielle #big_data #index #Chine #Huawei #IBM #Palantir #Google #Amazon #BAE #drones #Baltimore #Marseille #ZTE #Big_data_of_public_tranquility

  • Comment le numérique bouleverse la gestion des villes | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/290819/comment-le-numerique-bouleverse-la-gestion-des-villes?onglet=full

    Les projets se multiplient de « smart cities », des villes intelligentes optimisées par des algorithmes, et de « safe cities », des réseaux urbains sécurisés par la reconnaissance faciale ou la police prédictive. Le livre Gouverner la ville numérique revient sur ces domaines qui bouleversent les relations entre acteurs publics et acteurs privés.

    Progressivement, associations et universitaires commencent pourtant à se pencher sur ces questions. Publié mercredi 28 août aux PUF, Gouverner la ville numérique est un ouvrage collectif permettant de faire le tour d’un sujet aux multiples facettes. Il étudie la recomposition des forces politiques induite par l’arrivée dans les villes de plateformes telles que Airbnb, détaille les enjeux des projets de smart city lancés à San Francisco et Singapour, dissèque le logiciel de police prédictive PredPol et met en perspective les questions de gestion des territoires par des algorithmes.

    Mediapart a rencontré le politiste Antoine Courmont qui, avec le directeur de recherche au CNRS Patrick Le Galès, a codirigé cet ouvrage.

    Quelles sont les différences entre les notions de ville numérique, de smart city et de safe city ?

    Antoine Courmont : La ville numérique désigne toutes les relations entre numérique et ville. On se concentre souvent sur la smart city, alors que la ville numérique, c’est également l’apparition de nouveaux usages et de nouveaux services pour les citoyens, indépendamment des pouvoirs publics. Agrégées, toutes ces pratiques individuelles peuvent avoir des effets sur le gouvernement de la ville, comme on le voit avec Airbnb, Uber ou les trottinettes en libre-service.

    La smart city, c’est l’idée que, par le biais de la technologie, on peut optimiser le fonctionnement urbain, grâce aux données et à leur circulation et leur centralisation. Il serait possible de mettre en place, à des fins d’efficience, une gestion transverse qui dépasse les divisions sectorielles et les silos métiers de la ville.

    Les safe cities, c’est l’application des principes de la smart city au secteur de la sécurité urbaine : croiser des données, développer des algorithmes, mettre en place des centres de commandement pour optimiser les politiques de sécurité. L’usage des technologies numériques pour améliorer la sécurité urbaine connaît un gros boom technologique et économique, et conduit à des évolutions législatives qui ont accompagné la mise en place de dispositifs dans différents pays.

    L’élément central entre la ville numérique, la smart city et la safe city est la donnée. Celle-ci est cruciale pour comprendre les recompositions du gouvernement de la ville numérique.

    Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Y a-t-il des différences entre les pays ?

    Ce n’est pas qu’une question de pays. Il n’y a pas un modèle unique de ville numérique. Cela varie entre et au sein des villes. Ce qui n’a pas marché, c’est le modèle unifié, homogène, consistant à utiliser un tableau de bord urbain pour toute la gestion urbaine. Celui-ci est très difficile à mettre en place, car les villes, historiquement, gèrent différemment la voirie, le traitement des déchets, le réseau d’eau… car, dans chacun de ces secteurs, il ne s’agit pas des mêmes institutions et règles, de la même expertise, des mêmes instruments et besoins. Tout cela constitue autant de facteurs d’inertie transformant ou limitant le déploiement de dispositifs techniques.

    En termes organisationnels, il n’y a personne qui gère véritablement la ville de manière transverse. C’est l’une des raisons pour lesquelles ces projets n’ont souvent pas marché. Quand Cisco ou IBM ont voulu vendre leurs technologies, la vraie question était de savoir à qui. Car, en interne, personne n’utilise un dashboard de gestion centralisée. Ça ne répond pas véritablement aux besoins opérationnels des collectivités.

    En revanche, là où ça fonctionne plutôt bien, c’est dès qu’il y a une expertise métier et que l’on repasse silo par silo. Pour l’optimisation des réseaux d’eau ou des réseaux énergétiques, ça marche. Mais dès que l’on veut croiser, par exemple, le réseau énergétique avec la voirie, ça devient beaucoup plus compliqué.

    Cette multiplication des bases de données pose également la question de leur sécurisation. Les smart cities sont-elles prêtes à assurer la sécurité de leurs administrés ?

    Plus on numérise nos villes, plus on collecte de données, plus il y a de risques de piratage de données ou de prise de contrôle des systèmes urbains. C’est un enjeu qui est pris en compte par les villes et par l’État. Et c’est là aussi l’occasion du développement d’un très gros marché économique autour de la cybersécurité.

    Mais aucun système n’est infaillible. Ce n’est pas médiatisé en France mais il y a régulièrement des attaques sur services urbains. Qui échouent mais qui sont régulières. À l’étranger, il y a déjà eu des réseaux de transport ou d’énergie paralysés pendant plusieurs jours.

    On peut penser qu’un jour il y aura, comme l’a prédit le sociologue Dominique Boullier, un « Fukushima des données personnelles ». À ce moment-là, on se rendra compte de toutes les informations dont disposent toutes ces entreprises et administrations. Peut-être qu’à ce moment-là il y aura un débat public un peu plus important sur la collecte de données.

    Car c’est malheureusement un sujet qui n’est pas beaucoup débattu au niveau des collectivités lorsque des services numériques sont développés. On se pose rarement la question de savoir pourquoi on collecte ces informations sur tous ces individus. Est-ce qu’on ne peut pas au contraire avoir de la privacy by design qui permettrait de collecter moins de données ?

    Un autre aspect est sous-débattu, ce sont les questions environnementales. Plus vous mettez des dispositifs numériques, plus vous installez des capteurs, plus vous collectez de données, plus ça nécessite de l’énergie. Les datas centers sont déjà une des principales sources de consommation énergétique. Jusqu’où ça va aller ?

    #Smart_city #Numérique #Villes #Politique

  • Entretien avec « L’Age de faire » sur la société de contrainte
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1136

    Voici un entretien avec L’Age de faire (à ouvrir ci-dessous). On peut le lire sur papier dans le numéro de mai 2019 (2€, en vente dans tous les bons endroits et au journal lui-même.)

    diffusion@lagedefaire-lejournal.fr Tél. : 04 92 61 61 08 9 chemin de Choisy – 04200 Peipin

    Cet entretien conclut un dossier de huit pages consacré à l’oppression numérique, c’est-à-dire aux manifestations de la société de contrainte sur lesquelles nous enquêtons depuis 2001. Ainsi le téléphone portable, alias smartphone, instrument d’aliénation, de surveillance et de destruction massive (Cf. Le téléphone portable, gadget de destruction massive, éditions L’Echappée, 2008) ; les puces communicantes RFID et la police totale qui infestent rapidement tous les objets fabriqués et tous les êtres vivants afin de les tracer – animaux (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/entretien_avec_l_age_de_faire.pdf

  • VOYAGE EN CYBERNETIQUE - l’inauguration du projet de Smart city dijonnaise
    https://lundi.am/VOYAGE-EN-CYBERNETIQUE-l-inauguration-du-projet-de-Smart-city-dijonnaise

    Jeudi 11 avril 2019 se tenait l’inauguration du projet de Smart city à Dijon, plus particulièrement de son poste de pilotage connecté - « Le poste de pilotage, qui sera opérationnel fin 2018, remplacera les 6 postes de contrôle actuels (PC Sécurité, PC Police Municipale, Centre de Supervision Urbaine, PC Circulation, Allo Mairie et PC Neige) (…) le poste de pilotage permettra de gérer à distance, de coordonner et d’entretenir la plupart des équipements urbains de la métropole » nous prévient le dossier de presse - élément au cœur du projet ONDijon. L’événement s’est tenu en grande pompe au 64 quai Nicolas Rolin, en compagnie du maire de Dijon, François Rebsamen, de la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, du président-directeur général du groupe Bouygues, Martin Bouygues, du président-directeur général du groupe EDF, Jean-Bernard Lévy, du directeur général du groupe SUEZ, Jean-Louis Chaussade, du président de Capegemini France, Jérôme Siméon. Une certaine idée de l’enfer sur terre. Nous avons pu y assister.

    #smart_city #AI #IA #villes_connectées

    (So smart ...)