Le numéro 6 de la revue #Nunatak , Revue d’histoires, cultures et #luttes des #montagnes...
▻https://revuenunatak.noblogs.org/files/2020/11/NUNATAK6-complet.pdf
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métaliste des numéros recensés sur seenthis :
►https://seenthis.net/messages/926433
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Le #tourisme et la mort
#Himalaya #sherpa #Everest #alpinisme #conditions_de_travail #Népal #économie #décès #mort #grève
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Sherpas, fils de l’Everest. Vie, mort et business sur le Toit du monde
« Conscients de la manne financière que représente leur Everest pour l’économie nationale comme pour les opérateurs étrangers, ces sherpas du nouveau millénaire refusent désormais d’être traités en simples auxiliaires suiveurs qui risquent leur vie pour bien la gagner. »
▻https://www.arthaud.fr/sherpas-fils-de-leverest/9782081444966
#livre
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citation :
« En 1865, il a officiellement été nommé par les Anglais le mont Everest - bien que les populations locales soient en incapacité de prononcer ce terme ! - en hommage à un géographe britannique n’ayant jamais mis les pieds au Népal (*). En 1960, les autorités, dans le contexte d’un processus d’unification du pays - la ’népalisation’ - décident de lui trouver un nom népali : il sera nommé Sagarmatha , ’dont la tête touche le ciel’. Mais les Sherpas, quant à eux, ont toujours utilisé le terme tibétain Chomolungma , ’la déesse mère des vents’.
Par ailleurs, Chomolungma serait le palais de la déesse Miyo Sangma Lang, l’une des ’cinq soeurs de la longue vie’ qui fournissent de la nourriture aux habitants depuis les cinq plus hauts sommets himalayens. »
(*) ’Les colons britanniques lui ont donné ce nom uniquement parce qu’ils pensaient qu’il n’en avait pas, c’était très prétentieux et étriqué de leur part de croire qu’ils pouvaient faire des découvertes partout’ (Professeur Chen Qingying, du centre de recherche tibétologique de Chine (traduction par Nunatak)
(p.6)
Pane e vino e la paga subito !
#Tessin #Suisse #salaire #travail #exploitation #conditions_de_travail #viticulture #vendanges
Face à face. Sale expérience en estive
#estive #alcoolisme #élevage #omerta #abus_de_pouvoir #travail #conditions_de_travail #ABBASP #liste_noire #bérgères #femmes #harcèlement #autodéfense #isolement
Quelle est bio ma vallée ! Opération de #marketing_vert dans la #vallée_de_la_Drôme
#Drôme #Biovallée #attractivité #innovation #écologie #développement_durable #empreinte_écologique #Territoire_d'innovation_de_grande_ambition (#TIGA) #productivité #néo-ruraux #exode_rural #agriculture_biologique #eau #sécheresse #label #marque #transition #technologie #smart_grids #mobilité #L'Oréal #numérique #image
Quand les #abbayes brûlaient... une #histoire des #révoltes_paysannes en #Alsace au XVI siècle
#Vosges #Ungersberg #Ligne_du_soulier #Bundschuch #insurrection #répression
La #Picharlerie. La #destruction d’un #lieu_de_mémoire, entre #émotion et #résistance
#mémoire #Cévennes #Lozère #Vallée_Française #occupation #squat #patrimoine #maquis #WWII #seconde_guerre_mondiale #deuxième_guerre_mondiale #patrimonialisation #mémoire_collective #identité #héritage
L’enfer vert s’étend au Palais Rameau – Contre la cyber-agriculture Hors-sol, Braderie 2018 - 31 Aout 2018 - hors-sol.herbesfolles
▻http://hors-sol.herbesfolles.org/2018/08/31/lenfer-vert-setend-au-palais-rameau-contre-la-cyber-agricultu
La Ville de Lille vient de céder le Palais Rameau à trois écoles d’ingénieur qui en feront un laboratoire d’agriculture automatisée et hors-sol. Alors que la Ville détruit les derniers espaces possibles de verdure, îlot Pépinière et friche Saint-Sauveur, elle recrée une nature artificielle, sous cloche, et pilotée par des capteurs. Cette artificialisation des terres et de l’agriculture avance d’un pas serein grâce l’appui des Verts qui voient là une réponse aux « enjeux écologiques du XXIe siècle ». Avec des amis pareils, la nature n’a plus besoin d’ennemis.
Le calendrier se passe parfois de commentaire. Dans le même Conseil municipal, Martine Aubry rappelle son engagement dans la bétonnisation de l’îlot Pépinière, ancienne parcelle horticole, et cède le Palais Rameau, du nom d’un horticulteur lillois, à trois écoles d’ingénieur spécialisées dans l’« agriculture de précision ». Donc : Martine Aubry remplace des horticulteurs avec de la terre sur les mains par des agro-informaticiens du substrat chimique. Après que la mécanisation des champs ait saigné les rangs des paysans, l’automatisation supprime les derniers « travailleurs de la terre ». Une agriculture sans terre ni agriculteurs
Les trois écoles d’ingénieur en question appartiennent à la Catho et se nomment ensemble « Yncréa ». Leur regroupement forme des ingénieurs et chercheurs en nanotechnologies, smart farming, chimie verte, smart grids (ex : Linky) ou maison intelligente. Yncréa est donc un agent du renouvellement actuel du capitalisme dans les technologies de pilotage de la planète, de la ville, de la maison et du vivant, pour aller decrescendo dans la perspective. Détail qui ne manque pas de saveur : le directeur d’Yncréa est ingénieur militaire, à la fois chevalier de la Légion d’honneur et du Mérite agricole, passé par la Délégation générale à l’armement et la sûreté nucléaire. Ses rangs de topinambours seront bien désherbés sur les côtés.
Leur agriculture hors-sol (préférez « urbaine », « de précision », « connectée » ou « verticale » si vous deviez masquer vos intentions) passe au stade 2.0. Les semences sont toujours sélectionnées pour ce type de terroir hydroponique. Les légumes plongent toujours leurs racines dans un substrat et des intrants artificiels. Mais les bâtiments sont désormais « pilotés par des technologies contrôlant les paramètres de production (luminosité, apports en eau, en nutriments…) et alliant les compétences en conception de bâtiments intelligents, agronomie et automatisation. »1 Les Pays-Bas par exemple, surnommés la « Silicon Valley de l’agriculture », ont les meilleurs rendements du monde grâce à des serres où la lumière, l’arrosage, les intrants ou la ventilation sont entièrement automatisés. Le modèle vaut aussi pour les élevages de porcs, de volailles – sans parler des citadins. Le smart farming est à l’agriculture ce qu’un « réseau social » est à l’amitié. Une relation à la terre pilotée par ordinateur, privatisée par des ingénieurs et leurs firmes, produisant une alimentation sans goût pour une vie sans qualité.
L’avancée du désert vert
L’élu Julien Dubois soutint l’initiative au nom du groupe écologiste. Reprenant les éléments de langage de circonstance, celle-ci répondrait aux « enjeux écologiques du XXI° siècle ».2 Quels sont ces « enjeux » ? En quoi Yncréa y « répond » ? Nulle explication chez les élus qui s’écharpent à peine sur le superflu, l’absence d’appel d’offres ou la privatisation du Palais Rameau. Mais sur le fond : rien.
Dans les Hauts-de-France comme au niveau global, les terres cultivables manquent. La planète compte bientôt 10 milliards d’estomacs en même temps que les terres arables disparaissent sous les effets conjoints de l’urbanisation, de la pollution et l’appauvrissement des sols, de l’élevage intensif ou du manque d’eau. Près de nous, autour de l’ancien site Metalleurop, 500ha de terres saturées en plomb interdisent toute culture comestible. À Lille, les 23 ha de la friche Saint Sauveur seront enfouis sous du logement intensif et des bureaux, plutôt que rendus – enfin ! – à des activités plus humaines.
Face à ce dilemme comptable, les technocrates ont leurs solutions. Pour aller des plus lointaines aux plus proches, Elon Musk (Tesla) souhaite coloniser Mars ; Peter Thiel (PayPal, Facebook) bâtit des villes flottantes alimentées aux algues3 ; Larry Page (Google) finança le premier steak in vitro ; et toute une flopée d’urbanistes se gaussent d’agriculture urbaine : soit en utilisant les toits des buildings, soit sur les sols pollués des friches industrielles, soit encore dans les souterrains des grandes villes, ainsi qu’Anne Hidalgo l’expérimente à Paris. Après avoir épuisé la Terre, la cyber-agriculture s’attaque aux océans, aux sous-sols, et pourquoi pas à l’espace, dans une fuite en avant technologique. Les écologistes applaudissent. Et l’Union européenne s’interroge sur une labellisation « bio » du hors-sol.
Ce scénario d’artificialisation et de privatisation du vivant ne devrait surprendre aucun Lillois. Non seulement parce qu’il est d’une banalité confondante au regard de l’état du monde. Surtout parce que la Ville nous avait prévenus, dès 2013, dans une exposition « Natures artificielles » à la Gare Saint-Sauveur. Les artistes convoqués nous y jetaient leurs « visions originales d’un réel transfiguré par une époque mutante où l’homme joue de son emprise ambiguë [sur la nature]. On y crois[ait] des expérimentations scientifiques qui réécrivent l’Histoire, théâtres de robots agriculteurs, parcelles de cosmos comprimées, poupées mutantes issues d’expérimentations génétiques, végétaux à humeurs variables, terre tremblant au son de la voix, etc. »4 L’enfer vert était annoncé.
Quant à ceux qui ne veulent pas ajouter de l’artifice au désastre, qui ne souhaitent pas gérer les nuisances mais bien les supprimer, ils peuvent se joindre à nous dans une opposition résolue à la bétonnisation de Saint-Sauveur et à la reconversion technologique du Palais Rameau.
Hors-sol, Braderie 2018
1Yncrea.fr
2Conseil municipal du 22 juin 2018, site d’Europe écologie – Les Verts
3Paradis Pourri – Smart islands en Polynésie, ▻https://hors-sol.herbesfolles.org/2017/10/02/paradis-pourri-smart-islands-en-polynesie
4L’art de nous acclimater à la technopole – Visite de l’expo « Natures artificielles », ▻http://hors-sol.herbesfolles.org/2013/07/31/lart-de-sacclimater-a-la-technopole-contre-visite-guidee-de-l
#Lille #artificialisation #martine_aubry #écologie #agro-informaticiens #Catho #Yncréa #nanotechnologies #smart_farming #chimie_verte #smart_grids #agriculture_urbaine #agriculture_connectée #agriculture_verticale #smart_farming #hydroponique #Julien_Dubois #Hauts-de-France #écologistes #enfer_vert #nuisances
California’s electrical grid can’t handle all the solar energy the state is producing | Public Radio International
▻https://www.pri.org/stories/2017-07-20/california-s-electrical-grid-can-t-handle-all-solar-energy-state-producing
To avoid overloading its electrical grid, California has actually paid neighboring states like Arizona to take surplus renewable energy — dozens of times this year.
Donc on découvre que l’énergie renouvelable en excédent est une charge et qu’il faut payer pour s’en débarrasser!
Là il faut qu’on m’explique...
Il y a tout un chapitre et des graphiques sur le sujet dans
The World Nuclear Industry Status Report 2014
►https://www.worldnuclearreport.org/WNISR2014.html
For technical and economic reasons, nuclear power plants are among the least flexible and therefore are used predominantly as baseload plants. The next sections show how the large scale deployment of renewables is rapidly eroding the concept of baseload, thereby challenging the economics of nuclear power.
Merci @aude_v .
Quelle gestion désastreuse tout de même qui amène à dévaloriser à ce point ce qui est censément précieux puisqu’à la source de toute activité, l’énergie.
L’intermittence de cette source d’énergie est un problème connu de longue date. J’ai souvenir d’avoir lu il y a quelques années (mais je n’ai pas réussi à remettre la main dessus) un article où les auteurs essayaient de dimensionner un système de stockage d’énergie par pompage-turbinage aux dimensions de la consommation allemande et qui concluait qu’il fallait faire varier le niveau du lac de Constance (Bodensee) de l’ordre de plusieurs mètres dans un délai très court…
C’est le problème du #dispatching et l’arrivée des #smart_grids devraient (normalement…) permettre de donner des marges de manœuvre supplémentaire en permettant de moduler la consommation et plus seulement d’ajuster la production à celle-ci. « Devraient », parce que la façon dont sont installés les compteurs communicants est de ce point de vue assez délirante : ils comprennent tout ce qu’il faut pour segmenter les différentes fonctions consommatrices d’énergie dans la maison afin de pouvoir les gérer (à distance) de façon différentielle mais aucun n’est effectivement raccordé en en tenant compte et surtout il n’existe pas d’offre permettant d’exploiter cette fonctionnalité. Et on ne voit pas du tout à quelle échéance une telle offre pourrait se profiler ; le discours officiel étant que la connaissance fine de la consommation que permettent les compteurs communicants va permettre d’élaborer ces offres.
Bref : c’est un #problème_de_pédagogie !
Ce qui concrètement, tiens ! comme pour la vaccination, se traduit par : #rendre_obligatoire et #imposer_par_la_contrainte
Le principe de #Linky est exactement l’inverse : ce n’est pas au consommateur de gérer sa consommation (ça c’est ce que dit le marketing parfaitement débile d’Enedis) mais au fournisseur. Toi, tu dois juste recâbler ton installation pour que tu puisses regrouper par fonction des dispositifs susceptibles d’effacement partiel à la main de ton fournisseur.
D’ailleurs, la toute première grosse décision de modification de conception du compteur à été de virer la prise USB qui permettait un accès direct (non médiatisé par la centralisation du réseau). Ça devait coûter « trop cher »…
Le jeu sur le prix, c’est réservé au vendeur (ton fournisseur), l’acheteur (le cochon de payant) doit rester captif et non informé (d’ailleurs du point de vue de la non-information, la campagne « pédagogique » d’Enedis fait preuve d’une efficacité parfaitement remarquable)
cf. le dernier communiqué sur l’avancement de l’installation en BZh, tu pourras remarquer que dans cette reprise des communiqués d’Enedis l’intérêt du consommateur n’est pas même évoqué…
▻http://www.bretagne-economique.com/actualites/compteurs-linky-500-000-foyers-bretons-equipes-le-deploiement-s
Voilà on y arrive, c’est bien ce qui me faisait grincer les neurones sans arriver à le formuler, selon les sacro-saintes théories libérales : #loi_de_l'offre_et_de_la_demande et #concurence_libre_et_non_faussée
la surproduction doit mécaniquement entrainer une baisse de prix.
Théoriquement...
Les villes européennes de plus en plus « intelligentes »
▻http://fr.myeurop.info/2016/09/19/les-villes-europ-ennes-de-plus-en-plus-intelligentes-14747
L’Union européenne se trouve aujourd’hui confrontée à l’un de ses plus grands défis : penser et adapter la ville pour l’intégrer à un environnement intelligent et durable. Actuellement, près de trois Européens sur quatre vivent en ville. Ils consomment 70 % de l’énergie de l’UE et leurs activités quotidiennes lancent des défis redoutables à l’Union. Les embouteillages, pour prendre un seul exemple, coûtent à l’Europe 1 % de son PIB. D’où le développement de villes intelligentes sur le Vieux continent.
Selon le Parlement européen, près de 240 villes européennes de plus de 100 000 habitants méritent actuellement le qualificatif d’« intelligentes&nb lire la (...)
#EUROFOCUS #Europe #énergie #smart_cities #smart_grids #transition_énergétique
Bruxelles, capitale de l’union européenne est un merveilleux exemple de lutte contre les embouteillages.
Visitez le quartier européen, ou trône le caprice des dieux, si vous passez à Bruxelles.
Dans le quartier européen, le musée Anton Wiertz a échappé à la destruction par les eurocrates. Ne le manquez pas !
Linky : la filière grenobloise
▻http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=751
Linky, c’est ce mouchard électronique qui remplacera votre compteur électrique à partir de 2015, pour contrôler en permanence la consommation de vos appareils, et connaître ainsi votre activité domestique. Il y a des nuisances sanitaires (champs électromagnétiques - des ondes maléfiques), des gens les dénoncent (voir Next Up Organisation, Robin des toits, la journaliste Annie Lobé). Il y a surtout un progrès dans l’emprise techno-totalitaire, avec en ligne de mire l’habitat-machine intégré dans la cité-machine pilotée par la « machine à gouverner ». En y regardant de plus près, nous avons constaté que le « laboratoire grenoblois », cet incubateur du progressisme techno-politique (rose et vert), avait contribué de façon déterminante, dans toutes ses composantes - politiques, scientifiques, universitaires, (...)
▻http://www.next-up.org/Newsoftheworld/CPL.php#1
►http://www.robindestoits.org
►http://www.santepublique-editions.fr #Nécrotechnologies
▻http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Linky_Grenoble.pdf
Ce n’est pas un complot, c’est un rapport de forces : IBM a un projet techno-totalitaire pour la planète ; la technocratie veut des solutions de gestion optimales du troupeau humain ; celui-ci acquiesce au nom du « progrès », de son désir de prise en charge et par l’impuissance propre au troupeau. Palmisano et ses complices ont créé la smart planet suivant leur volonté.
Donc, en 2015 voici les réseaux « intelligents » (smart grids) et les compteurs Linky. Avec des puces et des capteurs sur les équipements électriques et dans le réseau lui-même, ce système permet l’analyse des données de production, de distribution, de consommation, et la prise de décision en temps réel.
On connaît le smart principe : tout doit s’hybrider avec l’informatique pour serrer les mailles du filet électronique. Les smart grids croisent deux hyper-technologies : l’électricité et le numérique. Cela semble vague, c’est une révolution de plus dans nos pauvres vies de bipèdes. L’électricité, c’est le power. EDF, c’est l’Etat dans l’Etat, suivant un cliché qui dit vrai. Les hyper-technologies sont un hyper-pouvoir. Leur interconnexion nous laisse, simples humains, sans arme face à un titan automatisé. Les machines parlent aux machines. Le frigo dialogue avec le compteur, qui échange avec le transformateur, qui informe le distributeur. Prière d’exister sans déranger les objets. Prière de se conformer à leurs consignes.
#IBM #ville_intelligente #smart_city #smart_planet #smart_grids #Linky #électricité #flux #informatisation #réseau #cybernétique #critique_techno
Le prétexte ? Sauver la planète. Le but réel ? Permettre au système de production d’électricité d’absorber une demande croissante, et d’injecter des énergies dites renouvelables dans le réseau. Pour quoi faire ? Alimenter les gadgets high tech, les voitures électriques et surtout, les infrastructures de la smart city, la cité-machine qui cyber-pilote l’existence de ses citoyens-fourmis : routes automatiques, capteurs et puces RFID, Internet des objets, domotique, objets communicants, robots et automates, data centers, etc. La ville et la planète « intelligentes » sont d’abord une ville et une planète électriques. Sans courant, pas de connexion. Voilà pourquoi, en 2014 devant le Sénat, l’ex-PDG d’EDF Henri Proglio se déclare « convaincu qu’à l’horizon 2030, compte tenu de l’augmentation de la demande, l’ensemble du parc nucléaire actuel - y compris Flamanville - suffira à peine à couvrir la moitié des besoins ». Compris, les nigauds de l’éco-citoyenneté et de la COP21 ? Il n’est pas question de réduire la consommation d’électricité globale, mais de rationaliser la distribution pour mieux numériser notre passage sur Terre.
C’est à cela que sert Linky. Il est l’outil de notre incarcération dans le monde-machine. C’est pour ce motif que nous devons le refuser. Certes, le compteur « intelligent » inondera nos maisons de champs électromagnétiques toxiques. Mais obtenir le blindage anti-rayonnement de nos circuits électriques ne nous épargnera ni l’enfer Vert ni la smart planet.
Et donc même argument que pour les OGM, la téléphonie mobile, etc : oui il y a sûrement des problèmes de santé qui vont avec, mais ce n’est pas l’argument principal (qui d’ailleurs peut parfaitement se retourner contre nous suivant les avancées, les études et contre-études à l’infini). L’argument principal il est politique, il est sur le contrôle de la population, sur la liberté.
Derrière la montée du techno-totalitarisme et notre incarcération dans la prison numérique, il y a des noms, des personnes, des carrières, des choix et des décisions. Ce n’est pas un processus fatal ni impersonnel.
Entendu hier au Rendez-vous du groupe Méthodes et Logiciels de la Société française de statistique (SFdS) sur les Données massives (suite de ▻http://seenthis.net/messages/218421)
►http://www.sfds.asso.fr/323-Rendez_vous_SFdS_Methodes_et_Logiciels
Dans un tout autre genre, la première intervention de Georges Hébrail de EdF R&D
(transcription reprise de quelques notes perso)
• Quand EdF a fait le recensement de ses #big_data, parmi les plus gros volumes, on avait la messagerie (600 To)
• Dans l’avenir, avec les #smart_grids (et donc #Linky), on aura les courbes de consommation de 30 M de clients par pas de 10 minutes, soit environ 120 To/an
• Dans les objectifs, descendre l’optimisation de la production du niveau national actuel (et donc UNE prévision) à des niveaux locaux. À terme, 1000 voire 10000 courbes de consommation prévues. Enjeu important, notamment pour le photovoltaïque en vue de l’auto-suffisance locale, ex. à un niveau individuel vais-je (je = système de pilotage) disposer d’assez d’énergie dans le temps pour lancer tel équipement.
• L’organisation des traitements est très différentes selon les choix de stockage : centralisé (et donc super massifs) ou décentralisé (p. ex. sur des zones géographiques).
• La R&D est très consciente des problèmes de confidentialité et étudie de près des solutions décentralisées, notamment, les algorithmes provenant du P2P tels les algorithmes de type majority voting . L’objectif est de mettre à jour les estimations et les modèles sans connaître les choix individuels. Elle met en place des solutions de clustering de consommation individuelle SANS diffusion des données individuelles (testé pour l’instant sur des simulations)
Efficaces, innovantes, participatives et surtout lucratives : les smart cities selon l’institut de l’entreprise, think tank libéral. On pourra se demander quelle crédibilité accorder à leurs promesses de réduction des coûts via des partenariats renforcés avec les entreprises, eux qui encensaient les PPP et prennent maintenant leurs distances avec parce que c’est plus très crédible de dire que c’est un bon plan pour le public.
#ville #finances_locales #smart_cities #economie #entreprise #smart_grids
▻http://www.institut-entreprise.fr/les-publications/smart-cities-efficace-innovante-participative-comment-rendre-la-
Oui, j’ai écouté d’une oreille l’émission de @xporte hier, en allant à l’annif de ma fille... c’est terriblement bourgeois urbain comme point de vue : la ville intelligente au service des élites connectées vs la cambrousse conne où sont relégués les pauvres off line. La sensation de #dualité renforcée de notre société s’accentue chaque jour : on concentre les efforts autour de ceux qui ont déjà tout.
Puisque @monolecte en parle, cf. la #pdlt d’hier avec Nathalie Leboucher, directrice « Smart cities » d’Orange et Antoine Picon, auteur du #livre Smart Cities. Théorie et critique d’un idéal auto-réalisateur (éditions B2).
merci pour tous ces liens, j’ai un gros dossier à faire sur le sujet, dont le premier article doit justement détricoter le terme.
@monolecte : cet aspect ne m’a pas frappé, il y a à la base, entre autres, l’idée que la population urbaine, déjà majoritaire en France, augmente, que la valeur économique, les centres de décision restent très urbains, et c’est vrai, et qu’il faut s’adapter pour que ça soit moins un enfer. La réduction de la fracture numérique fait partie des objectifs listés. Bon après ça reste toujours dans l’idée que c’est aussi pour dégraisser cette saloperie de mammouth public. Et de grâce, il y a des bourgeois à la campagne :)
La sociologie des populations évoluent assez vite. Les bourgeois sont à la campagne, mais à temps partiel : ils estivent dans leurs résidences secondaires ou pour leur vieux jours, mais pas trop, parce que ça commence à singulièrement manquer des services dont ils ont tant besoin.
C’est d’ailleurs pour eux que l’on construit toujours plus d’autoroutes et de ligne TGV : avoir des résidences dans un cadre agréable tout en gardant les commodités de la ville à portée de la main.
Les bouseux, eux, sont assignés à résidence par le prix des transports et se contentent de ce qu’on leur concède sur place, à savoir de moins en moins de choses. Intéressant de voir que mon département est celui de France où il y a le moins de gares (et de transports en commun tout court) et aussi l’un de ceux où le prix à la pompe est le plus cher : le bon vieux principe de la clientèle captive.