• 18e #baromètre de la pauvreté et de la #précarité Ipsos

    Le 18e baromètre de la pauvreté et de la précarité réalisé par Ipsos pour le Secours populaire français brosse le tableau d’une précarité qui s’aggrave, s’étend et où l’accès à l’#énergie, à la prévention et aux #soins est fortement dégradé, en particulier pour les populations des #zones_rurales.

    Les #difficultés_financières des Français ne faiblissent pas malgré une légère accalmie sur le front de l’#inflation. C’est ce que montre la 18e édition du baromètre de la pauvreté et de la précarité Ipsos / Secours populaire* : deux Français sur cinq disent désormais avoir traversé « une période de grande #fragilité_financière » au moins à un moment de leur vie. Jamais ce niveau n’a été aussi élevé depuis le pic enregistré en 2013. Le niveau de difficulté est tel qu’au total, 62 % des Français déclarent avoir connu la pauvreté ou avoir été sur le point de la connaître. Un chiffre en hausse de 4 points par rapport à 2023.

    Cette fragilité financière touche en premier lieu les #catégories_populaires. Ainsi, 80 % des #ouvriers déclarent « avoir connu la pauvreté ou avoir été sur le point de la connaître », un niveau en progression de 6 points en un an. Parmi les personnes vivant dans les communes rurales, zones où la population est constituée d’une part importante d’ouvriers et d’employés, le niveau monte à 69 %. Le ressenti dans les zones rurales a été particulièrement interrogé dans cette édition du baromètre 2024, en raison de l’actualité et des témoignages des bénévoles sur le terrain (voir plus bas).

    62% des Français touchés ou menacés par la pauvreté

    Compte tenu d’une situation économique sur le fil du rasoir pour de très nombreuses familles, la crainte d’une transmission de la pauvreté entre générations est massivement partagée : 79 % des Français estiment que les risques sont plus élevés pour les jeunes. C’est chez les parents d’enfants de moins de 18 ans que l’inquiétude est la plus grande (86 %). Cette préoccupation s’est stabilisée à ces niveaux très élevés depuis 2018. Cela traduit un manque de confiance dans le futur au vu de la calcification continue des processus de reproduction des inégalités.

    La grande fragilité de nombreux ménages se reflète dans la hausse, pour la troisième année consécutive, du ‘’seuil de pauvreté subjectif’’ : une personne seule doit désormais disposer de 1 396 euros par mois pour ne pas être considérée comme pauvre, selon les Français. Au terme d’une hausse de 19 euros par rapport à 2023, le ‘’seuil de pauvreté subjectif’’ n’avait jamais été porté aussi haut par les personnes interrogées, le plaçant pour la première fois à 2 euros du #SMIC (1 398 euros nets pour un mois travaillé à temps plein).

    S’il faut disposer au minimum d’un SMIC pour faire face aux dépenses de la vie quotidienne, c’est que les fins de mois restent tendues : 52 % des répondants déclarent ne toujours pas réussir à mettre de l’argent de côté (-1 % seulement en un an). Surtout, 16 % des personnes interrogées sont même à découvert chaque mois. Là encore, la proportion est en recul par rapport à l’an dernier (-2 %), mais les ouvriers, qui constituent la catégorie sociale la plus confrontée à cette précarité, voient leur compte bancaire plonger dans le rouge deux fois plus souvent que le reste de la population (31 %).

    Les fins de mois difficiles résultent d’arbitrages de plus en plus serrés. On observe une nouvelle dégradation en 2024 sur de nombreux postes budgétaires essentiels tels que l’énergie, le logement ou l’accès à une mutuelle santé : jamais les difficultés enregistrées sur ces postes n’ont été aussi élevées. Près d’une personne sur deux peine à payer ses factures d’énergie : 47 %, un nouveau record, au terme d’une hausse de 2 points depuis 2023. Les factures sont si lourdes que 43 % des personnes interrogées ne chauffent pas leur logement lorsqu’il fait froid, « parfois ou régulièrement ».
    38 % peinent à payer loyer et emprunt immobilier

    Particulièrement frappées, plus des deux tiers des répondants disposant de revenus inférieurs à 1 200 euros nets par mois ont du mal à régler leurs dépenses énergétiques : ils sont 69 %, un niveau en hausse de 5 points par rapport au baromètre précédent, montrant ainsi une dégradation très forte de la situation des plus de 8 millions de personnes vivant avec les revenus les plus bas.

    De même, le coût du logement continue de fragiliser les familles, à un niveau jamais mesuré auparavant : 38 % rencontrent des difficultés à payer leur loyer ou leur emprunt immobilier (+4 points). Ce qui corrobore les témoignages recueillis par les bénévoles sur le terrain depuis des mois.

    Enfin, un autre record est à déplorer, dans le domaine de la santé cette fois : 29 % des répondants éprouvent de fortes contraintes pour disposer d’une mutuelle (+3 points). De la même façon, du fait de la baisse de son pouvoir d’achat ces dernières années, un Français sur trois (32 %) est toujours contraint « parfois ou régulièrement » de ne pas faire trois repas par jour.

    De tels contrastes entre les différents niveaux de vie témoignent d’une aggravation des inégalités d’accès aux besoins essentiels. Ces écarts se mesurent aussi entre habitants des grandes villes, globalement plus aisés, et des petites communes rurales, où les catégories populaires sont très représentées.

    Ainsi, 57 % des ruraux peinent à partir en vacances au moins une fois par an. C’est 9 points au-dessus que l’ensemble de la population alors que les vacances participent au bien-être des personnes et à leur dignité. De même, hors des métropoles, 40 % des répondants ont de grandes difficultés à disposer d’équipements numériques en état de fonctionnement. C’est 7 points de plus que l’ensemble des Français. Une privation qui marginalise dans une société où l’accès aux services, et même aux services publics, a massivement migré sur Internet, rendant plus aléatoire la possibilité de faire valoir ses droits.

    Violence à distance, mais aussi dans l’image de soi que les gens peuvent renvoyer à leur entourage : 36 % des habitants des espaces ruraux peinent à prendre soin de leur apparence physique, faute de moyens. C’est un niveau supérieur à la moyenne des personnes interrogées (31 %).

    Les privations touchent tous les secteurs de la vie. En cette année qui aura vu le retour des Jeux olympiques et paralympiques à Paris, un siècle après leur précédente édition dans la ville Lumière, un habitant sur trois vivant dans une commune rurale (31 %) renonce à pratiquer un sport ou une activité de loisirs. Ces privations sont encore plus fortement ressenties dans la population d’ensemble (35 %).
    44% des ruraux jugent difficile l’accès aux services de santé

    Les inégalités s’expriment aussi sur le plan collectif. « Si certains territoires sont moins dotés en services publics, ce n’est pas du fait de leur ruralité mais de la pauvreté de ceux qui les habitent », notent les sociologues Benoît Coquard et Clara Deville (Le Monde diplomatique, juillet 2024). Pour l’accès aux services publics fondamentaux, la situation apparaît préoccupante : un Français sur trois (34 %) juge difficile l’accès aux services de santé autour de chez lui. Cette proportion atteint plus de deux habitants sur cinq en zone rurale (44 %).

    En matière de transports en commun, 59 % des ruraux estiment que leur accès est difficile, soit parce qu’ils sont trop éloignés ou trop irréguliers ; c’est 18 points de plus que pour les réponses de l’ensemble des Français. Enfin, près d’un quart des habitants vivant hors des villes grandes ou moyennes (24 %) jugent les différents services sociaux peu accessibles. Et ce, alors que les besoins y sont souvent élevés.

    https://www.secourspopulaire.fr/18e-barometre-de-la-pauvrete-et-de-la-precarite-ipsos-secours-popul

    #baromètre #statistiques #chiffres #France #rapport #secours_populaire #2024 #rural

  • Les #viols de #Mazan et le juste #silence des #hommes

    Au beau milieu du #procès des viols de Mazan, surgit la question de la #parole_masculine. Si l’on doit reconnaître que l’expression des hommes est peu présente aux côtés de celle des féministes, il faut s’interroger sur les raisons de notre #mutisme et sur certains de ses bienfaits.

    Il serait erroné de penser que le #silence_masculin face à l’étalage d’une #brutalité comme celle des viols de Mazan ne serait que le signe d’une #indifférence, voire d’une sorte #complicité inconsciente vis-à-vis des accusés. Bien sûr, il n’est plus à démontrer qu’une partie d’entre nous continue de rêver de viol, de brutalité et de torture. L’analyse que j’avais faite des sites de Punters (sorte de Trip Advisor de la prostitution où les « clients » partagent leurs commentaires sur les femmes prostituées, dont ils parlent comme d’animaux à consommer1) montre combien certains peuvent s’extraire de toute forme de compassion, dès qu’il s’agit de s’approprier le corps d’une femme.

    Pour le reste, face à cette affaire, c’est, chez beaucoup d’entre nous, la #sidération qui domine. Que #Dominique_Pélicot ait pu endormir sa femme, Gisèle, à coups de somnifères pour la louer à des dizaines d’inconnus demeure éloigné des fantasmes de beaucoup d’hommes, peut-être de la majorité d’entre nous, en tout cas on peut l’espérer.

    Du coup, exprimer notre #dégoût, notre #incompréhension, voire notre #colère vis-à-vis de la #souffrance ainsi infligée à des #femmes, peut rapidement se transformer en un discours « #not_all_men ». Beaucoup d’intellectuels masculins ont peut-être compris que le temps où l’on pouvait dire « je suis un homme bien et je condamne toutes ces violences » est peut-être terminé.

    En effet, si, individuellement notre comportement est exempt de toute forme de #violence_sexuelle, cela ne postule pas pour autant notre non-participation à une #culture_de_domination_masculine qui trouve son expression dans toutes sortes de domaines et de situations possibles. La plupart des hommes occidentaux, nous condamnerons facilement l’interdiction faite aux petites afghanes d’aller à l’école et de s’instruire, soucieux que nous sommes d’envoyer nos filles à l’université. Sommes-nous, pour autant, sortis d’un mode de #domination_patriarcale, collectivement et individuellement ? Notre société est-elle égalitaire ? C’est un raisonnement souvent entendu.

    La #justification par « l’autre » est au cœur de la #stratégie_de_défense de nos #privilèges (comme j’en parlerai bientôt dans des vidéos à propos de ce sujet 2). A côté des Talibans, nous ressemblons à des hommes égalitaires. Face à la violence raciste systémique des États-Unis, nous pouvons nous bercer dans l’illusion que la France, par exemple, est un refuge universaliste où la République chérit tous ses enfants. Nous savons qu’il n’en est rien. Mais pourtant le problème est toujours à rechercher chez « l’autre » : l’étranger, l’homme des quartiers populaires, l’alcoolique, le Musulman...

    Dans cette perspective, la figure du « #monstre » de Mazan, du "#détraqué", est bien commode car elle permet d’oublier que certains « faits divers » représentent seulement la partie saillante d’un système où, même l’homme le plus doux sur le plan intime, joue un rôle de premier plan, parfois même malgré lui, dans la domination. Et cette fois « #all_men ».

    Car on peut être le plus respectueux des compagnons et à la fois terroriser ses collègues femmes, les harceler, les discriminer. Comme le montrent souvent ces affaires médiatiques, il est possible d’être un père aimant tout en consommant en cachette de la pédopornographie, en ne pouvant ignorer l’existence de victimes bien réelles. On peut être un « saint vivant » statufié de son vivant et dans le même temps, un violeur en série. Combien d’hommes autoproclamés « féministes » finissent par se retrouver sur la longue liste des personnalités qui ont agressé ou violé des femmes ? On se souvient d’un député écologiste qui posait pour des campagnes féministes, du rouge aux lèvres, avant d’apparaître comme un des « porcs » de la saga #MeToo. On ne peut oublier tel humoriste, tel sportif, tel artiste. Tous tellement formidables avec les femmes… On a connu des hommes merveilleux qui tabassaient leur compagne jusqu’à la tuer. On se souvient des hommes « universalistes » qui militaient contre la parité en politique. On se souvient. Et nous devons en tirer les leçons, même si nous n’en venons personnellement à aucune de ces extrémités.

    La seule question qui devrait nous occuper consiste à découvrir, face à l’affaire de Mazan et puisque nous appartenons au groupe hiérarchiquement valorisé, quels sont les domaines où, individuellement, nous sommes en position de provoquer de l’#injustice, de la #souffrance, en tant qu’hommes, en tant que blancs (et blanches), hétérosexuel.le.s, sans handicap, etc.

    L’accumulation de tous nos silences, de toutes nos indifférences et surtout de toutes nos petites #participations au renforcement de notre position privilégiée pourrait monter jusqu’au ciel. Avec pour avantage que cette montagne passe inaperçue, en permanence, en toute légitimité et dans le sentiment d’être du bon côté de la #masculinité et de la #blanchité. Le camp dont l’#hégémonie et la #toxicité sont émiettées, mosaïques, invisibilisées derrière des discours « universalistes », « féministes » au masculin. Derrière les « justes » et les « alliés ».

    Une certaine forme de silence des hommes face au procès de Mazan pourrait être une bonne chose s’il consiste, même inconsciemment, à se sentir personnellement impliqué dans cette culture dont nous jouissons en secret et qui parfois prend les formes les plus inouïes, jusqu’à occuper la Une des chaines d’information.

    C’est dans la coulisse qu’il nous faut chercher, dans nos angles morts. Mais ça, c’est une autre question.

    https://blogs.mediapart.fr/patricjean/blog/130924/les-viols-de-mazan-et-le-juste-silence-des-hommes

  • Déficit public de la France sous 3% : « On ne peut pas et on ne doit pas, économiquement, ce n’est pas intelligent », estime Pierre Moscovici
    https://www.francetvinfo.fr/economie/budget/deficit-public-de-la-france-sous-3-on-ne-peut-pas-et-on-ne-doit-pas-eco

    La conséquence, c’est que « si nous ne faisons rien, notre dette publique passerait de 110% du PIB aujourd’hui à 124% en 2027 ». Concrètement, on pourrait atteindre « les 3 800 milliards d’euros de dettes, ça veut dire que chaque année, on devrait rembourser 80 milliards d’euros et plus pour financer cette dette et les taux d’intérêts qui l’accompagnent », alors qu’"en 2021", on dépensait « 25 milliards d’euros » pour rembourser la dette.

    Or, le pays a besoin d’"investir pour lutter contre le réchauffement climatique, préserver le système éducatif et l’améliorer, mais comment voulez-vous investir si vous utilisez 80 ou 85 milliards d’euros à rembourser de la dette. Il n’y a pas de dépense publique plus bête que celle-là, plus inutile qui soit", déclare le premier président de la Cour des comptes.

    A ton avis, si on passe de 25 à 85 milliards, est-ce que c’est pas d’chance ou c’est potentiellement, tout à fait volontaire, que de décider de rémunérer les banques, pour qu’ensuite, celles-ci puissent financer des projets internationaux extractivistes ?

  • La garrigue ardéchoise dévorée par le photovoltaïque
    https://reporterre.net/La-garrigue-ardechoise-devoree-par-le-photovoltaique

    Derrière l’entreprise Soleil du Varlet, on trouve deux entrepreneurs locaux et la société Verso Energy, capable d’investir 1 milliard de dollars dans l’hydrogène. Cette dernière appartient à Xavier Caïtucoli, cofondateur de l’entreprise Direct Énergie, rachetée par TotalEnergies en 2018.

    #agrivoltaïsme

  • Fly over Mercury with BepiColombo

    https://www.esa.int/Science_Exploration/Space_Science/BepiColombo/BepiColombo_s_best_images_yet_highlight_fourth_Mercury_flyby

    via https://diasp.eu/p/17122596

    See Mercury in a whole new light, through the ‘eyes’ of the ESA/JAXA BepiColombo spacecraft, as it sped past Mercury during its latest encounter on 4 September 2024.

    During the flyby, BepiColombo’s three monitoring cameras (M-CAMs) captured detailed images of the planet’s cratered surface. Within these images, Mercury scientists identified various geological features that BepiColombo will study in more detail once in orbit around the planet. ...

    [...]

    • Video: 00:01:15

      https://www.esa.int/ESA_Multimedia/Videos/2024/09/Fly_over_Mercury_with_BepiColombo

      [...] One such feature, shown in this video, is the newly named Stoddart crater. The name ‘Stoddart’ – after artist Margaret Olrog Stoddart (1865–1934) – was recently assigned following a request from the M-CAM team, who realised that this #crater would be visible in these images and decided it would be worth naming considering its potential interest for scientists in the future.

      Stoddart is a special type of crater called a ‘peak ring basin’. These mysterious craters are created by powerful asteroid or comet impacts, and are named after the inner ring of peaks on an otherwise flattish floor.

      The video then pans around to the larger Raphael crater. Many newer craters dot the surface and walls of Raphel, giving an indication of #Mercury’s violent history.

      At the end of the video the camera zooms out to put the region into perspective.

      The 3D scene was reconstructed from a single image using the ‘Shape from Shading’ method. Shape from Shading uses a reflectance model to render an artificial image of the surface from an initial 3D model. This render is compared to the original image, and the 3D model is subsequently improved to minimise the difference between the images. The heights in the video are not to scale. The flyover was created in Unity.

      The 4 September gravity assist #flyby was the fourth at Mercury and the seventh of nine planetary flybys overall. During its eight-year cruise to the smallest and innermost planet of the Solar System, BepiColombo makes one flyby at Earth, two at Venus and six at Mercury, to help steer itself on course for entering orbit around Mercury in 2026.

      BepiColombo is an international collaboration between #ESA and #JAXA.

      BepiColombo’s best images yet highlight fourth Mercury flyby:
      https://www.esa.int/Science_Exploration/Space_Science/BepiColombo/BepiColombo_s_best_images_yet_highlight_fourth_Mercury_flyby

      #Mercure #Terre #Vénus #Solei

  • Travailler mieux, un recueil de propositions
    https://laviedesidees.fr/Travailler-mieux-un-recueil-de-propositions

    Conditions de travail difficiles, perte de sens, manque de reconnaissance, accidents et maladies, les maux du travail sont nombreux. Fondé sur les acquis des sciences du travail, le recueil de propositions « travailler Mieux » vise à répertorier les mesures susceptibles d’améliorer la qualité du travail en France.

    #Société #temps_de_travail #sociologie_du_travail #travail_réel #santé_au_travail

  • Les affects médiévaux
    https://laviedesidees.fr/Regine-Le-Jan-Amis-ou-ennemis

    Appuyant son #anthropologie historique sur un riche corpus textuel, Régine Le Jan entreprend l’exploration des relations interpersonnelles au haut #Moyen_Âge, y voyant une spécificité socio-politique de l’Occident latin.

    #Histoire #société_civile #affectivité #Double_Une
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240912_affects.pdf

  • À #Genève, un musée met en débat la restitution d’œuvres

    Le musée d’ethnographie de Genève met au jour ses errements passés, dans une exposition stimulante consacrée au rôle joué par la ville suisse dans le monde colonial. Et envisage, sur un registre apaisé, la restitution de pans de sa collection.

    La manœuvre n’est pas si fréquente : à Genève, un vénérable musée a décidé de faire en grand son autocritique, et d’égratigner la légende de ses pères fondateurs. À travers l’exposition « Mémoires. Genève dans le monde colonial », le musée d’Ethnographie (MEG), inauguré en 1901, interroge ses collections sous le prisme colonial. Il pose aussi de manière subtile l’enjeu des restitutions, non sans écho avec le film de Mati Diop Dahomey, qui sort en salles mercredi 11 septembre.

    Sur le parcours conçu dans l’immense sous-sol sombre du musée, une vitrine est consacrée à l’un des glorieux donateurs de l’établissement, le peintre suisse Émile Chambon (1905-1993), qui avait amassé un millier de pièces d’Afrique et d’Océanie : il surgit dans un autoportrait de 1931, portant le casque et l’uniforme de son oncle, qui fut administrateur colonial en Afrique équatoriale française. C’est de cet oncle qu’il avait hérité les premiers artefacts africains de sa collection.

    Un artiste contemporain, Mathias Pfund, a inversé les bordures du cadre de cette peinture malaisante, l’un des cœurs malades de cette exposition : une discrète intervention, qui signale que quelque chose s’est déréglé. Face aux objets personnels de Chambon, qui traduisent sa fascination pour l’Afrique, ont été rassemblés, dans une autre vitrine, certains de ses dons au musée : des statues de cuivre ou de fer qui représentent des gardiens de reliquaires kotas, sur les territoires du Gabon et de la République du Congo.

    Lorsque des missionnaires ont arraché ces figures au XIXe siècle, ils se sont débarrassés, en les brûlant ou en les cachant en forêt, des corbeilles d’os qu’elles surveillaient. Depuis, le MEG les a exposées comme de simples statues africaines. Cette fois, le musée a sculpté de nouvelles urnes funéraires glissées au pied de leurs gardiens, avec l’aide de visiteurs réguliers du MEG d’origine kota, pour tenter de rendre à ces objets une forme d’intégrité.

    « Dans l’exposition, les objets n’illustrent pas les discours. Les propos historiques viennent étoffer, dans un deuxième temps, l’histoire de ces objets. C’est pourquoi il y a beaucoup de choses que nous ne disons pas, sur le colonialisme à Genève et en Suisse, parce que les objets de notre collection ne le racontent pas », précise la Française Floriane Morin, commissaire de l’exposition.
    Le colonialisme suisse

    La Suisse, puissance coloniale ? L’affirmation peut surprendre, en particulier depuis la France. Dans l’exposition, une carte interactive relaie les conclusions d’un rapport de 2022 sur « l’héritage raciste et colonial dans l’espace public genevois ». « L’État suisse n’a pas conquis de territoires ni administré directement de colonies, explique Fabio Rossinelli, l’un des historiens qui ont travaillé sur l’exposition, rattaché aux universités de Lausanne et de Genève. Mais des sociétés suisses se sont formées spontanément, en Égypte ou encore au Brésil, qui étaient reconnues par le corps consulaire, et entretenaient des relations avec Berne. »

    Il poursuit, soucieux de « ne pas dédouaner l’État de ses responsabilités » : « L’État était bien présent, mais plutôt un peu à l’arrière-plan, en cachette. Prenez la Société de géographie de Genève [fondée en 1858 – ndlr]. C’était une société privée. Des collaborations avec l’État avaient lieu, des subventions étaient au besoin octroyées. On voulait favoriser l’intégration du pays dans le monde impérial et colonial. » Beaucoup des missionnaires suisses partis à cette époque, soutenus par cette société, ont rapporté des objets qui constituent le socle des collections actuelles du MEG.

    Quant à l’implication de la Suisse dans la traite négrière, elle est, là encore, bien réelle. D’après l’historienne Béatrice Veyrassat, la participation suisse à la traite, d’une manière « active » (des commerçants suisses qui recourent à l’esclavage dans leurs plantations aux Amériques) ou « indirecte » (via des investissements dans des compagnies maritimes dotées de bateaux négriers) « est estimée entre 1 % et 2 % de l’ensemble des Africain·es déplacé·es vers les Amériques ».

    Avec Nantes, Genève fut aussi, à partir des années 1670, l’un des centres de production des « indiennes », ces tissus fabriqués à partir de coton importé des comptoirs d’Inde (les collections suisses d’indiennes sont accrochées au château de Prangins, on ne voit que des reproductions frustrantes dans l’exposition genevoise). Ces indiennes pouvaient servir de monnaie d’échange des Européens contre des êtres humains mis en esclavage dans les ports africains, lors du commerce triangulaire. En 1785, pas moins de 20 % de la population active à Genève travaille pour une dizaine d’« indienneries ».
    Objets éclatés

    À bien des endroits, l’exposition est coupante et inconfortable, en particulier lorsqu’elle revient de manière très précise sur le travail problématique des équipes passées du MEG. Alors que Genève organise une « exposition nationale suisse » en 1896, dotée en son sein d’un « village noir », dans la sinistre tradition des zoos humains, le MEG achète à l’époque 85 artefacts fabriqués par ces captifs africains, majoritairement venus du Sénégal et de Gambie. Mais les experts du musée gomment ensuite leur origine et les font passer pour des objets fabriqués en Afrique de l’Ouest.

    Autre silence complice : une sublime coiffure de femme faite de cuir et de fer, attribuée à une femme d’origine herero, rapportée de Namibie par un couple de collectionneurs en 1906. Au même moment se déroule, de 1904 à 1908, le génocide des Herero (et des Nama), premier génocide commis par l’Allemagne. « La datation de ces objets laisse peu de doutes quant au contexte génocidaire et d’extrêmes violences qui a rendu leur acquisition possible », tranche un cartel de l’exposition.

    Une vitrine montre encore un ustensile aux allures de fouet, utilisé pour repousser les mouches, dans le Ghana du XIXe siècle. Ce chasse-mouches, peut-être détenu par un roi, avait aussi valeur de talisman coranique. À une date inconnue, des employés du musée l’ont éventré pour lui retirer sa charge magique, constituée notamment d’une lame de couteau – disparue – et de cinq feuillets de prières, retrouvés des décennies plus tard dans un tiroir du musée. « Comment perdre l’intégrité d’un objet au musée ? », s’interroge un cartel.

    L’exposition revient aussi sur l’essor de l’anthropologie telle qu’elle est enseignée à Genève à partir de 1860, discipline qui s’est distinguée en justifiant l’impérialisme occidental et en décrétant la supériorité européenne. C’est le point d’ancrage morbide des premières collections d’objets amassées à Genève, qui, là encore, alimenteront les réserves du MEG. Dans les années 1920, Eugène Pittard, fondateur du musée, tire aussi profit du trafic de restes humains dans les colonies britanniques.
    « Ramatriement »

    Floriane Morin assume cette approche « incisive » vis-à-vis de l’histoire de son musée, « parce qu’elle est la seule condition à la possibilité d’une réparation ». Mais est-il encore possible de décoloniser un musée construit sur des mensonges aussi lourds ? Même si le MEG s’est doté d’un nouveau bâtiment en 2014, en forme de pirogue blanche spectaculaire et facile à reconnaître dans le paysage genevois, ne faudrait-il pas plutôt fermer ses portes à jamais ?

    L’un des espaces les plus originaux de l’exposition prouve en tout cas que le musée a encore des choses à dire, et des chantiers à mener. « Nous ne parviendrons pas à décoloniser notre musée, à redéfinir l’institution, sans engager des relations sur le temps long, avec des personnes qui sont le plus à même [originaires des pays et populations concernés – ndlr] de reconsidérer ces collections et de réfléchir à leur avenir », avance encore Floriane Morin.

    Cinq « capsules » ont été aménagées, comme autant de cocons qui posent la question de la restitution d’objets aux populations qui les réclament. Dans ces salles, des registres de paroles se mêlent – juridiques, historiques, administratifs, intimes, mais aussi depuis le Nord et les Suds –, pour restituer le dialogue entretenu au fil des décennies entre le MEG et des populations autochtones.

    Ici, des objets déjà restitués à une communauté autochtone du Canada – un « ramatriement » plutôt qu’un rapatriement, précise le cartel – sont représentés par de simples silhouettes de papier noir sur le mur. On prend des nouvelles de leur vie d’après, réintégrés à des cérémonies rituelles. Ailleurs, un réseau de huit musées suisses négocie directement avec le Nigeria, pour le retour de biens originaires de l’ancien royaume du Bénin.

    L’histoire de deux mâts-totems est sans doute la plus emblématique. Achetés en 1955 par un collectionneur suisse dans une ville du sud-est de l’Alaska, les deux immenses totems aux motifs d’oiseaux ont été plantés dans le jardin du musée suisse pendant trente-quatre ans. Stockés par la suite dans des entrepôts dans un souci de protection, ils ont été remplacés par des copies. Mais ils sont restés des emblèmes de ce quartier de Genève au fil des années. L’exposition donne la parole aux descendants du sculpteur de ces mâts, qui disent leur sensation de manque et l’importance qu’ils revêtent encore pour eux, mais décrit aussi l’attachement de générations de Genevois·es à ces objets aux pouvoirs manifestement actifs des deux côtés de l’Atlantique.

    « Il y a une histoire qui se crée après la restitution, insiste Floriane Morin. Les restitutions ne sont pas la fin de quelque chose. Rendre un objet n’est pas fermer la porte, mais entamer une nouvelle histoire avec des personnes qui nous font confiance, cela crée plein de choses, déclenche de nouveaux projets, et c’est aussi ce que nous avons voulu raconter dans cette exposition. »

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/100924/geneve-un-musee-met-en-debat-la-restitution-d-oeuvres

    #Suisse #Suisse_coloniale #colonialisme_suisse #MEG #exposition
    #oeuvres_d'art #art #décolonial #Afrique #pillage #musées #colonisation #Emile_Chambon #Océanie #héritage #Société_de_géographie_de_Genève #missionnaires #objets #traite_négrière #indiennes #tissus #industrie_textile #coton #esclavage #exposition_nationale_suisse #village_noir #zoo_humain #ramatriement #réparation #mensonges

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    ajouté à la métaliste sur le #colonialisme_suisse :
    https://seenthis.net/messages/868109

    • La Collection

      La Collection propose de (re)découvrir les objets muséifiés par le prisme de leur ancrage dans l’histoire coloniale du Musée d’ethnographie de Genève. Ils se sont imposés dans ce parcours. La trame narrative se tisse autour d’eux, par les récits, les indices ou les silences de leurs trajectoires jusqu’au Musée, par les assignations qu’ils ont subies, mais aussi par les multiples identités qu’ils assument, selon qui interagit avec eux. Les biographies fragmentaires de ces objets se mêlent à l’énonciation du contexte colonial spécifique à Genève ainsi qu’à certains épisodes de l’histoire des impérialismes européens. La plume d’historien-ne-s, géographes et anthropologues spécialistes de l’ère coloniale, les gestes et les œuvres d’artistes contemporain-e-s, l’implication d’héritières et d’héritiers culturel-le-s se lient ici aux archives que le MEG partage en toute transparence.

      Au fil de La Collection, les sept « Mémoires d’objet », reconnaissables à leurs vitrines individuelles, apportent un éclairage approfondi sur des artefacts singuliers aux histoires surprenantes.

      https://colonialgeneva.ch/la-collection

  • Charité Berlin : Vernichtendes Urteil der eigenen Ärzte über ihre Klinik
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/charite-berlin-vernichtendes-urteil-der-eigenen-aerzte-ueber-ihre-k

    L’hôpital le plus célèbre d’Allemagne est également le pire, si on croit les jeunes médecins qui y travaillent.

    12.9.2024 von Jens Blankennagel - Dieser Eindruck ergibt sich jedenfalls aus einer Umfrage der Zeitschrift Stern unter Ärzten. Besonders kritisiert wird die Behandlungsqualität in Deutschlands bekanntester Klinik.

    Die vor 314 Jahren gegründete Charité ist nicht nur ein historischer Ort, der viel Stoff bietet für eine erfolgreiche TV-Reihe, sie ist auch seit langem die bekannteste Klinik Deutschlands. Deshalb ist das Krankenhaus nicht nur für Berlin interessant, sondern steht durchaus auch exemplarisch für das hiesige Gesundheitswesen. Nun wird bekannt, dass etwa 200 Ärzte der Charité offenbar besorgt sind um die Sicherheit der Patienten des Hauses. Das jedenfalls berichten das Hamburger Magazin Stern und der Fernsehsender RTL.

    In einer bisher unveröffentlichten Umfrage sollen die Ärzte vernichtend über die Versorgungsqualität im eigenen Haus geurteilt haben. Von den 200 Befragten sollen mehr als 80 Prozent die Schulnoten vier, fünf oder sechs vergeben haben.

    Nach Angaben der Medienhäuser hat ein Reporterteam in monatelanger Recherche Missstände an der Klinik aufgedeckt. Außerdem soll es zwei Umfragen gegeben haben, „die einen eklatanten Widerspruch zwischen Anspruch und erlebter Wirklichkeit offenbaren“, heißt es bei Stern und RTL.

    Die Charité ist mit fast 3300 Betten eine der größten Uni-Kliniken Europas. Sie beschäftigt nach eigenen Angaben etwa 23.500 Mitarbeiter, davon etwa 5700 Ärzte und Forscher.
    Mehr als die Hälfte gibt schlechte Noten

    An der internen Umfrage zur Behandlungsqualität sollen mehr als 200 Mediziner mehrerer Standorte und Kliniken teilgenommen haben, vom Berufsanfänger bis zur Oberärztin. Auf die Frage „Wie bewerten Sie die Qualität der Patientenversorgung unter den aktuellen Arbeitsbedingungen?“ gab es nur ein einziges Mal die Antwort sehr gut. Aber 44 Prozent antworteten mit mangelhaft und acht Prozent mit ungenügend. Damit vergaben mehr als die Hälfte die Schulnoten fünf oder sechs. Mit „ausreichend“ antworteten 29 Prozent.

    Außerdem wird von einer zweiten Umfrage der Ärztegewerkschaft Marburger Bund berichtet. Bei der wurden wiederum mehr als 200 Mediziner befragt, dieses Mal ging es allerdings um angehende Ärzte, also Studenten im praktischen Jahr. Sie wurden zu ihren Erfahrungen in ihrer jeweiligen Berliner Klinik befragt. Etwa die Hälfte arbeitete in der Charité. Davon sagten gut zwei Drittel, sie würden die Charité anderen Studenten nicht als Lehrkrankenhaus empfehlen.

    Die andere Hälfte der angehenden Ärzte war in anderen Berliner Kliniken tätig und deutlich zufriedener, denn von ihnen sollen zwei Drittel ihr Krankenhaus empfohlen haben. Ein weiteres Ergebnis bei allen: Nur zehn Prozent fühlten sich durch das praktische Jahr gut vorbereitet auf den Berufsalltag.

    Zu den Umfragen wurde dann auch Peter Bobbert befragt, Vorstandsvorsitzender des Marburger Bundes Berlin-Brandenburg. Der Mediziner sagte, die Ergebnisse beider Umfragen seien „erschreckend“ und könnten nicht schöngeredet werden. Sie spiegelten aber „genau die Erfahrung, die wir auch machen“.

    Ein Anwalt der Charité antwortete auf Anfrage von Stern und RTL, die beiden Umfragen seien der Charité nicht bekannt, ihre Ergebnisse aber ohnehin nicht repräsentativ. Der Anwalt verwies auf Ranglisten, in denen die Charité auch international regelmäßig zu den besten Krankenhäusern gekürt wird.

    #Berlin #soins #médecins #hôpitaux
    #iatrocratie

  • Un petit néandertalien, témoin du soin social durant la préhistoire
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/07/10/un-petit-neandertalien-temoin-du-soin-social-durant-la-prehistoire_6248289_1

    Probablement trisomique et souffrant de troubles prononcés de l’audition et de l’équilibre, l’enfant a bénéficié du soutien de son groupe de chasseurs-cueilleurs. Une découverte qui éclaire l’origine de la compassion.

    [...]

    « Le cas de CN-46700 est particulièrement intéressant, ajoutent-ils, parce que le soin dont il a fait l’objet était destiné à un individu immature qui n’avait pas la possibilité de rendre la réciproque pour l’assistance reçue. » Le fait que cette forme d’aide désintéressée soit aussi présente chez notre espèce « suggère que cette adaptation sociale complexe a une origine très ancienne dans le genre Homo », avancent-ils en conclusion.

    Celle-ci est saluée par l’anthropologue indépendante australienne Lorna Tilley, qui travaille sur la « bioarchéologie du soin » : « Je n’ai aucun doute quant à la fourniture de soins sociaux – et plus particulièrement de soins liés à la santé – dans ce cas précis et dans la société néandertalienne de manière plus générale, car il y en a de nombreuses preuves éclatantes. »

    Au-delà, elle se dit « ravie que l’étude remette explicitement en question un argument basé essentiellement sur le rationalisme économique selon lequel le #soin (dans toutes les espèces humaines) serait un arrangement transactionnel découlant d’un contrat d’“altruisme réciproque”, plutôt que de motifs d’amour, de compassion, de responsabilité envers autrui, etc. ». Pour elle, cette conception était « plus révélatrice de la culture sociopolitique occidentale moderne que du passé ». Elle note ainsi que la thèse d’une « évolution de l’altruisme réciproque » a été proposée en 1971 par Robert Trivers (université Harvard, aux Etats-Unis), au moment où les idées de l’économiste libéral Milton Friedman (1912-2006) gagnaient en influence.

    https://justpaste.it/257wk

    #empathie #compassion #altruisme #néandertaliens #archéologie #économie #idéologie

  • Est-il encore nécessaire de produire des logements sociaux en France ? - Politique du logement.com
    https://politiquedulogement.com/2024/07/est-il-encore-necessaire-de-produire-des-logements-sociaux-en-f


    Michel Vivinis

    L’accroissement prévu du nombre de ménages et le rattrapage du retard accumulé dans la mise en œuvre de la loi SRU nécessitent une augmentation du parc locatif social de plus de 100 000 par an au cours de la période 2020-2030 (scénario « Fil de l’eau »), même en tenant compte d’une probable hausse de la mobilité sortante. Et si l’on souhaite réduire significativement la file d’attente des demandeurs en 2030 il faut passer à 120 000 par an (scénario « Volontariste »).
    Compte tenu du taux de chute entre les financements de logements sociaux et l’augmentation effective du parc social (environ 35%), le nombre annuel de logements locatifs sociaux financés devra remonter à plus de 150 000 par an (scénario « Fil de l’eau ») ou 180 000 (scénario « Volontariste »), au lieu des moins de 100 000 constatés au cours des dernières années.
    Dans ces conditions, compte tenu des sorties du parc, les besoins annuels de mises en service seront de 115 000 (scénario « Fi- de-l’eau ») ou 140 000 (scénario « Volontariste »). Les mises en chantier de logements locatifs sociaux représenteront alors 30% (scénario « Fil de l’eau ») à 35% (scénario « Volontariste ») du total des mises en chantier de logements ordinaires au cours de la période 2020-2030, au lieu des 25% constatés au cours de la période 2010-2020. Ceci sous condition d’un complément à la production neuve de logements sociaux apporté par un nombre important d’acquisitions-réhabilitations d’immeubles privés et/ou de divisions de grands logements sociaux existants (environ 20 000 par an).
    Pour répondre à la demande, la production de logements sociaux devra privilégier les T1 et T2, dont l’offre est très déficitaire, et respecter un juste équilibre entre les financements PLAI, PLUS et PLS.

    #logement #social

    • Plus de 2,6 millions de ménages dans l’attente d’un logement social, un chiffre en hausse en 2024
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/11/plus-de-2-6-millions-de-menages-dans-l-attente-d-un-logement-social-un-chiff

      82 000 logements sociaux ont été construits cette année, contre 120 000 il y a cinq ans

      L’ancien ministre du logement, Patrice Vergriete, avait annoncé en octobre 2023, en clôture du congrès HLM à Nantes, une enveloppe de 1,2 milliard d’euros sur trois ans, soit 400 millions d’euros par an, pour rénover le parc social.
      « Le gouvernement démissionnaire n’a pas tenu ses engagements (…) Cette enveloppe a d’ores et déjà été gelée sans débat préalable en juillet par [le ministre de l’économie démissionnaire,] Bruno Le Maire, de plus de la moitié », a fustigé Mme Cosse. L’ancienne ministre du logement sous François Hollande a déploré que « le gouvernement [n’ait] pas été capable de tenir six mois sur un engagement qu’il a pris, qu’il a porté dans la loi de finances, ....

      #Logement_social

  • Militärputsch in Chile am 11.9.1973. Chilenische Kommunist:innen im Exil in der DDR - Migrationsgeschichten
    https://migrations-geschichten.de/chilenische-kommunisten-im-exil-in-der-ddr

    Il y a 51 ans la tentative d’établir une société juste et socialiste au Chili est étouffée dans le sang par la petite et grande bourgeoisie nationale et le militaire du pays avec le soutien des États Unis. Depuis des situation comparables se répètent au Nicaragua, au Vénézuela, en Lybie et dans le monde entier. N’oublions pas l’histoire d’avant avec la guerre de Corée, du Vietnnam et l’extermination d’un million de communistes supposés en Indonésie en 1965, tous pour servir les intérêts de la classe capitaliste des #USA .

    L’Allemagne socialiste a été une terre d’acceuil et un partenaire solidaire pour les rescapés des coups d’état fascistes. La solidarité internationale n’a pas été un mot vide se sens.

    Hasta la victoria. Siempre Patria o Muerte !


    (Che Guevara en 1965)

    Der Putsch in Chile 1973

    Bis 1970 waren die formellen Beziehungen der DDR zu Chile eher gering. Doch mit der Machtübernahme des demokratisch gewählten marxistisch-sozialistischen Präsidenten Salvador Allende im Oktober 1970 (unterstützt durch das Linksbündnisses Unidad Popular), rückte Chile auf der politischen Agenda der DDR weiter nach oben.

    Die tiefgreifenden sozialen und ökonomischen Reformen Allendes führten in Chile zu einer Polarisierung. Allendes Regierungszeit war zunehmend geprägt durch politische Konfrontationen, die in einer Eskalation endete. Im Morgengrauen des 11. Septembers 1973 begann der Putsch der Streitkräfte Chiles, in dessen Verlauf die demokratisch gewählte Regierung Chiles gestürzt wurde. Das in den Präsidentenpalast eindringende Militär fand Allende mit einer Schusswunde im Kopf tot auf. Maßgeblich am Putsch beteiligt war der chilenische General Augusto Pinochet. Vom 11. September 1973 an regierte er Chile bis zum 11. März 1990 diktatorisch, zunächst als Vorsitzender einer Militärjunta, später als Präsident. Er wurde nie demokratisch gewählt.

    Unmittelbar nach dem Putsch gab es die meisten Opfer. Allein am 11. September wurden 2.131 Menschen aus politischen Gründen verhaftet, bis Ende des Jahres 1973 waren es 13.364. Opfer waren vor allem Mitglieder und Sympathisanten von Regierung, Linksparteien und Gewerkschaften.
    „Solidaritätsmaßnahmen“. Aufnahme politischer Geflüchteter aus Chile in der DDR

    Bereits am 25. September 1973, zwei Wochen nach Pinochets Putsch, beschloss das DDR-Politbüro „Solidaritätsmaßnahmen“ zur Aufnahme politischer Flüchtlinge aus Chile.

    DDR-Staatschef Erich Honecker hatte unmittelbar nach dem Militär-Putsch durch General Pinochet in Chile am 11. September 1973 erklärt, dass die DDR verfolgten Chilenen Asyl bietet. In den folgenden Monaten und Jahren kamen rund 2.000 chilenische Flüchtlinge in die DDR.
    Das „Museo de la Memoria y los Derechos Humanos“ in Santiago de Chile ist dem Gedenken an die Opfer der Militärdiktatur unter Augusto Pinochet gewidmet.
    Weltkarte im Museum, die zeigt, wohin Chilen:innen ins Exil gingen …
    … auch nach Europa.

    Asyl nur für chilenische Revolutionäre

    Das Asyl in der DDR war kein universelles Recht für politisch Verfolgte aus Chile. Um Asyl in der DDR zu bekommen, brauchte es eine politische Prägung, die der DDR nahestand. Folglich wurden insbesondere Kommunist:innen (Partido Comunista) und Sozialist:innen (Partido Socialista) und der Unidad Popular zugehörige Chilen:innen aufgenommen. Kein Anrecht auf Asyl hatten dagegen Anhänger:innen der christlichen Parteien, die offensichtlich nicht als „ideologisch zuverlässig“ galten. Ebenso galt das für parteiferne Chilen:innen.

    Der Weg in die DDR

    Der Weg ins Exil war für viele Chilen:innen von Angst und Unsicherheit geprägt. Um die Flucht aus Chile zu schaffen, brauchte es häufig die Hilfe von Organisationen wie dem Hohen Flüchtlingskommissar der Vereinten Nationen (UNHCR) oder Amnesty International. Häufig gelang die Flucht in die DDR nur über Zwischenstationen in anderen Ländern, wobei ausländische Botschaften halfen. Wenn sie den Aufnahmekriterien entsprachen, konnten sie per Flugzeug einreisen. Am Flughafen Berlin Schönefeld wurden die Ankommenden erwartet und zur ersten Unterkunft gebracht.

    Chilen:innen kommen in die DDR – Aufnahme

    Die ersten zwei Monate verbrachten die chilenischen Neuankömmlinge zunächst in größeren Sammelstellen. Das waren zumeist Hotels oder Ferienheime des Freien Deutschen Gewerkschaftsbundes. Dort wurden sie medizinisch betreut und ihre Papiere in Ordnung gebracht. Ferner bekamen sie Deutschkurse und Schulungen. Danach verteilte man sie auf verschiedene Städte wie Halle, Dresden, Gera, Suhl, Cottbus, Leipzig und Rostock.

    Die jeweiligen Bezirksräte hatte die schwierige Aufgabe, Wohnungen und „zumutbare“ Arbeitsstellen für die chilenischen Emigranten zu finden. Angesichts der chronischen Wohnungsnot und langer Wartelisten von Wohnungssuchenden war dies ein besonders schwieriges Unterfangen. Von oben hieß es, die Chilen:innen müßten bei der Bereitstellung von Wohnungen unbedingt bevorzugt werden – so schrieb es die internationale Solidarität vor. Bei der DDR-Bevölkerung führte dies mitunter zu Unmut, wenn z.B. die lang ersehnte und zugesagte Neubauwohnung nun chilenischen Emigranten gegeben wurde.

    Dennoch liefen die Unterbringung und Eingliederung der Emigranten relativ unbürokratisch ab. Bis Dezember 1974 flossen insgesamt 9,6 Millionen Mark, zum großen Teil aus Mitteln des Freien Deutschen Gewerkschaftsbundes, in die Eingliederungsmaßnahmen der chilenischen Migrant:innen. So erhielt jede chilenische Familie mindestens 2.500 Mark Übergangsgeld, um die Zeit zu überbrücken, bis eine Arbeitsstelle für sie gefunden wurde. Das entsprach mehr als dem Dreifachen des durchschnittlichen Monatsverdienstes einer Arbeiterin in der DDR. Zur Einrichtung von Wohnungen gewährte die DDR langfristig zinslose Kredite, die in sehr niedrigen Raten (5% des Nettoeinkommens) abzuzahlen waren.

    Wer kam?

    Die chilenischen Kommunisten, die in die DDR kamen, waren nur zu einem geringen Teil aus der Arbeiterklasse. Es kamen vor allem gebildete, zur Mittelschicht gehörende Chilen:innen. Vor allem handelte es sich um Angehörige der Intelligenz, um ehemalige Funktionäre des Staats- und Parteiapparates sowie um Angestellte und Student:innen. Es kamen Künstler:innen, Lehrer:innen, Ingenieur:innen, Ärzt:innen und Anwält:innen.

    Die Chilen:innen wurden schnell in das Arbeitsleben integriert, was zunächst nicht immer den Qualifikationen der Einzelnen entsprach. Viele mussten trotz hoher Bildungsabschlüsse in der Produktion arbeiten, z.B. am Fließband. Erst einmal mussten die Sprachkenntnisse verbessert werden, bevor das Arbeiten im eigentlichen Beruf oder ein Studium möglich war.

    Coup Détat Chili 1973
    https://pointcultures.blogspot.com/2020/12/coup-detat-chili-1973.html

    https://i.guim.co.uk/img/static/sys-images/Observer/Pix/pictures/2013/9/6/1378498762478/Chilean-troops-make-arres-010.jpg?width=300&quality=45&auto=format&fit=max

    https://i.guim.co.uk/img/static/sys-images/Guardian/About/General/2013/9/2/1378134947478/Chile-coup-1973-008.jpg?width=300&quality=45&auto=format&fit=max&dpr=2&s=d

    https://www.laizquierdadiario.com/IMG/arton137811.jpg

    Le groupe rock allemand a consacré au Chili l’album « Mumien » .

    Floh de Cologne - Mumien
    https://www.youtube.com/watch?v=UvALkJrhOOQ

    Widmung
    Marsch Der Mumien I
    Und Die Reichen
    Marsch Der Mumien II
    ITT Etc.
    Oktober ’73
    Frühling In Chile
    00:00:00: Zeugen
    00:00:00: Du Siehst Das Leid
    00:00:00: Freiheitskämpfer
    Salvador Allende
    Gegen Den Hunger
    Marsch Der Mumien III
    Des Volkes Fesseln

    Floh de Cologne Texte
    https://lyricstranslate.com/en/floh-de-cologne-lyrics.html

    https://cubanews.de/en/hasta-la-victoria-siempre-always-until-victory

    #Chili #coup_d_état #1973 #socialisme #fascisme #résistance

  • Face à la hausse du #coût des #arrêts_de_travail, la #Caisse_nationale_d’assurance_maladie préconise de revoir le « système »

    Avec un #déficit annoncé plus élevé que les 11,4 milliards d’euros prévu et avant le vote du budget, la #Cnam affiche sa combativité. D’ici décembre, la Caisse va notamment contacter 30 000 à 40 000 salariés en arrêt depuis plus de dix-huit mois pour vérifier si leur absence se justifie toujours.

    La Caisse nationale d’#assurance_maladie devance l’appel. A quelques semaines de l’ouverture des débats parlementaires sur le financement de la Sécurité sociale pour 2025, son directeur général, Thomas Fatôme, remet sur le tapis la question du coût des arrêts de travail, trop « dynamique » à ses yeux. Lundi, lors d’un point presse au siège de la Cnam, il s’est spontanément « mis à la disposition du gouvernement et des parlementaires pour discuter de cette problématique », estimant que le système actuel est « questionnable en termes de #soutenabilité_financière et d’#équité ».

    Une façon d’orienter le prévisible tir à vue de Bercy et des parlementaires. Pour cause, le déficit de la branche maladie de la #Sécu devrait en fin d’année être encore plus élevé que les 11,4 milliards annoncés en juin. Alors que Bercy recherche activement près d’une quinzaine de milliards d’économies, l’#assurance_maladie est clairement en ligne de mire.

    « Des échanges, pas de contrôles »

    Or pour la Cnam, le coût des arrêts de travail a des allures de puits sans fond. En 2023, les #indemnités_journalières (IJ) versées aux assurés (hors Covid) ont atteint 15,8 milliards d’euros, moitié plus qu’en 2015. Un emballement que la Cnam peine à contenir. Et ce n’est pas faute d’y mettre du sien. En 2023, la campagne de vérification des prescriptions des médecins généralistes, la vérification de 1,2 million d’arrêts en cours, et les demandes d’explications réclamées à 900 entreprises de plus de 200 salariés présentant un taux d’absentéisme « atypique » ont certes permis de modérer la hausse du nombre d’arrêts (+ 1,8 % par rapport à 2022) mais pas leur coût (+ 6,1 %). Surtout, en l’absence de nouvelles mesures, le dérapage menace de se poursuivre pour la Cnam, avec un renchérissement des dépenses pour IJ de l’ordre de 8 % sur le premier semestre…

    Malgré cet échec relatif, la Cnam affiche sa combativité. Pour preuve, elle lance une série d’« actions » d’ici à décembre pour limiter la facture. Sa première cible : les assurés sociaux. D’ici la fin de l’année, 30 000 à 40 000 salariés en arrêt depuis plus de dix-huit mois devraient être contactés par ses services pour « #faire_le_point », et donc vérifier si l’#absence se justifie toujours. La situation de ceux en arrêt depuis plus de quatre ans sera aussi réexaminée. De même, les salariés qui ont cumulé plus de deux arrêts de travail en six mois (hors affections de longue durée et maternité) devraient recevoir un courrier de la Cnam leur proposant un « #accompagnement » mais aussi leur rappelant les règles entourant la délivrance des arrêts. A toutes fins utiles.

    Les médecins ne sont pas oubliés : quelque 7 000 généralistes, parmi les plus prescripteurs d’arrêt, vont être conviés à un « #entretien_confraternel ». « Il s’agit d’#échanges, pas de #contrôles », insiste Fatôme, peu soucieux de rallumer la guerre avec les syndicats de praticiens. L’occasion tout de même d’un petit coup de pression : la liste de leurs patients en arrêt depuis plus de dix-huit mois leur sera communiquée, tout comme les référentiels d’arrêts admis par pathologie : « Une gastro c’est trois jours, une grippe cinq jours… » glisse le DG de la Cnam.

    Equipe cyber en chasse

    Les entreprises sont aussi dans le collimateur : un nouveau millier d’entre elles vont devoir fournir des explications sur l’#absentéisme de leurs troupes, et le cas échéant seront invitée à intégrer un #programme_national_de_prévention. En parallèle, la lutte contre la #fraude s’intensifie. Les arrêts de travail sur papier, qui représentent encore 30 % du total, étant susceptibles d’être contrefaits, la Cnam enjoint aux médecins d’utiliser désormais un formulaire Cerfa sécurisé, donc non falsifiable ni photocopiable. Lequel deviendra obligatoire à compter de juin 2025. En outre, une équipe cyber va engager la chasse en ligne aux faux sites de délivrance d’arrêt de travail.

    Cet activisme de la Cnam la dédouane. Sans forcément apporter de solution pérenne à ses problèmes de gros sous. Car le coût des arrêts de travail dépend largement de facteurs qui lui échappent. Ainsi de la hausse des #salaires (et donc des indemnités journalières) à commencer par le smic qui a suivi l’inflation, de la baisse du #chômage et du vieillissement de la population active suite aux reports successifs de l’âge légal de la #retraite. Tout au plus, la Cnam peut espérer contrer l’augmentation tendancielle de la durée moyenne des IJ pour une même classe d’âge, et le recours plus systématique qu’autrefois aux arrêts de travail. d’où sa volonté de réviser les règles. Et d’abord pour les durcir, même si au passage ce pourrait être l’occasion de revenir sur certaines iniquités comme la moindre indemnisation des salariés en contrat depuis moins de six mois. Mais encore faudrait-il que cette dérive du coût des arrêts de travail ne soit pas le signe financièrement tangible d’une dégradation continue de l’#accès_aux_soins et de la santé physique et psychique de la population.

    https://www.liberation.fr/societe/face-a-la-hausse-du-cout-des-arrets-de-travail-la-caisse-nationale-dassur
    #vérification #maladie #France

    • @franceinfo
      https://x.com/franceinfo/status/1833382683705028634

      🔴 Indemnisation des arrêts de travail ➡️ "Nous avons convoqué 270 000 assurés en 2023. Dans à peu près 30% des cas, l’arrêt de travail n’est pas justifié", affirme Thomas Fatôme, directeur général de la caisse nationale de l’Assurance maladie.

      Nicolas Da Silva @dasilva_p13
      https://threadreaderapp.com/thread/1833410497363824999.html

      Pour rappel, la cour des comptes à évoqué le dossier des arrêts maladie dans son rapport du moi de mai. Il faut dire (au moins) deux choses à ce sujet :
      Premièrement, l’augmentation du coût des arrêts maladie n’est pas liée à un changement de comportement des assurés (prétendument plus opportunistes) mais à des causes structurelles :

      [(la Cour des comptes évoque une) hausse des arrêts pour « motif psychologique ». Il y aurait une dégradation de l’état de santé de la population. https://x.com/dasilva_p13/status/1796091981950546365?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E17960919 (en raison dune dégradation des conditions de travail et d’existence, ndc)]

      En particulier les indemnités augmentent du fait de la hausse (relative) des salaire, de l’augmentation de la population, de l’intégration de certains régimes au régime général de sécu, du #vieillissement de la population, des effets probables de la #pandémie, etc.

      Le rapport de la cour est bien en peine de montrer l’existence d’un effet d’opportunisme. A défaut de preuve, toute mesure sur les arrêts maladie est une pure mesure d’économie budgétaire (pas de moralisation/responsabilisation) des assurés.

      Deuxièmement, une fois n’est pas coutume le rapport explore l’hypothèse d’une augmentation des #recettes_de_la_sécurité_sociale en identifiant certaines formes d’évitement des cotisations sociales non justifiées (ou discutables).

      Les critiques de la cour pleuvent :
      « Des dispositifs dérogatoires nombreux aux objectifs imprécis » (p. 158)
      « un manque de transparence de certains intermédiaires » (p. 160)
      « Des montants importants distribués pour des objectifs macroéconomiques peu visibles » (p. 163)

      « Un financement de la sécurité sociale fragilisé, une équité du prélèvement social mise à mal » (p. 167)
      « Un principe de compensation des pertes de recettes de la sécurité sociale non mis en œuvre » (p. 169)

      « Une augmentation de la #perte_de_recettes équivalente à la hausse du déficit de la sécurité sociale entre 2018 et 2022 »
      On pourrait continuer encore et encore.

      Conclusion : il est faux de laisser penser que le déficit de l’assurance maladie est lié à une faute morale des assurés. Même la cour des comptes dit qu’il faut réfléchir aux recettes de la Sécu.
      Pour[quoi] ne pas parler de cela ?

    • Nicolas Da Silva sur X :

      Pour rappel, la cour des comptes à évoqué le dossier des arrêts maladie dans son rapport du moi de mai. Il faut dire (au moins) deux choses à ce sujet :

      Premièrement, l’augmentation du coût des arrêts maladie n’est pas liée à un changement de comportement des assurés (prétendument plus opportunistes) mais à des causes structurelles :

      En particulier les indemnités augmentent du fait de la hausse (relative) des salaire, de l’augmentation de la population, de l’intégration de certains régimes au régime général de sécu, du vieillissement de la population, des effets probables de la pandémie, etc.

      Le rapport de la cour est bien en peine de montrer l’existence d’un effet d’opportunisme. A défaut de preuve, toute mesure sur les arrêts maladie est une pure mesure d’économie budgétaire (pas de moralisation/responsabilisation) des assurés.

      Deuxièmement, une fois n’est pas coutume le rapport explore l’hypothèse d’une augmentation des recettes de la sécurité sociale en identifiant certaines formes d’évitement des cotisations sociales non justifiées (ou discutables).

      Les critiques de la cour pleuvent :
      « Des dispositifs dérogatoires nombreux aux objectifs imprécis » (p. 158)
      « un manque de transparence de certains intermédiaires » (p. 160)
      « Des montants importants distribués pour des objectifs macroéconomiques peu visibles » (p. 163)

      « Un financement de la sécurité sociale fragilisé, une équité du prélèvement social mise à mal » (p. 167)
      « Un principe de compensation des pertes de recettes de la sécurité sociale non mis en œuvre » (p. 169)

      « Une augmentation de la perte de recettes équivalente à la hausse du déficit de la sécurité sociale entre 2018 et 2022 »
      On pourrait continuer encore et encore.

      Conclusion : il est faux de laisser penser que le déficit de l’assurance maladie est lié à une faute morale des assurés. Même la cour des comptes dit qu’il faut réfléchir aux recettes de la Sécu.
      Pour ne pas parler de cela ?

      https://x.com/dasilva_p13/status/1833410497363824999?t=R0Toi85X0EyVvkwi1W6u5w

    • Hausse des arrêts de travail : le bluff des pouvoirs publics qui culpabilisent les salariés

      Dans la chasse aux économies, les indemnités journalières des arrêts maladie sont visées. Pourtant, leur hausse ces dernières années s’explique surtout par l’augmentation des salaires et le vieillissement de la population en activité.

      LeLe ministre de l’économie démissionnaire, Bruno Le Maire, a peut-être donné un avant-goût du prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale, durant son audition par la commission des finances de l’Assemblée nationale, lundi 9 septembre. Interrogé sur les perspectives d’économies pour remettre dans les clous le déficit public, il a clairement visé « notre modèle social », parce que « la Sécurité sociale, c’est 50 % [de la dépense publique] », et que « le pays vieillit ».

      En creux, il défendait ainsi la réforme des retraites. Mais en prime, il a ciblé les indemnités journalières (IJ) en cas d’arrêt maladie, qui ont, selon lui, « dérapé ». La veille, dans le journal Les Échos, le directeur général de l’assurance-maladie, Thomas Fatome, annonçait un autre dérapage, celui de la Sécurité sociale, dont le déficit devrait dépasser les 11,4 milliards d’euros annoncés en 2024, si la tendance du premier semestre se poursuit.

      Les recettes de la Sécurité sociale sont en baisse, les dépenses sont en hausse, et en particulier les indemnités journalières versées aux assuré·es en arrêt, à + 8 % depuis le début de l’année 2024. En 2023, elles augmentaient de 6,1 %, portant à 16 milliards ce poste de dépenses… sur les 470 milliards d’euros versés par les cinq branches de la Sécurité sociale. Les IJ étaient pourtant déjà ciblées en 2023, ainsi qu’en 2022. Sans effet, donc.

      L’assurance-maladie n’a pas ménagé ses efforts. Dans son rapport sur l’évolution des charges et produits pour 2025, elle rappelle avoir contrôlé 6 000 médecins aux prescriptions d’arrêts de travail jugées « atypiques », par rapport à la moyenne. Elle estime le « rendement » de ces contrôles à 150 millions d’euros.
      270 000 salariés contrôlés

      Les assuré·es ont également été controlé·es en nombre : 270 000 ont été ciblé·es, par exemple en raison d’arrêts de travail répétitifs, et « convoqué·es », explique à France Info le directeur général de l’assurance-maladie. Il ne veut pas jeter d’« anathème », mais tout de même : « Dans 30 % des cas, l’arrêt n’est pas justifié », assure-t-il. Ce qu’il ne précise pas, c’est que la somme récupérée sur ces contrôles des assuré·es est faible : 38 millions d’euros, selon le rapport de l’assurance-maladie.

      Les entreprises au fort taux d’absentéisme ont au contraire été ménagées : seules 336 entreprises de plus de 150 salarié·es ont été rencontrées. Elles ont bénéficié « d’actions de prévention et d’accompagnement attentionné ». Le « rendement » de ces 336 contrôles est cependant exceptionnel : 35 millions d’euros, presque autant que les contrôles des 270 000 assuré·es. Thomas Fatome a sans doute fait le calcul et s’engage, dans Les Échos, à renforcer les contrôles de ces entreprises aux « profils d’absentéisme atypiques ».

      Il prévoit aussi d’augmenter le contrôle des médecins généralistes qui prescrivent beaucoup d’arrêts de travail : 7 000 devraient recevoir cette année la visite d’un médecin-conseil. Et tou·tes les assuré·es en arrêt depuis 18 mois seront contacté·es pour vérifier « si leur arrêt est justifié ». Car « les abus, cela existe aussi ».
      Une hausse largement mécanique

      Les « abus » expliqueraient donc cette hausse des arrêts maladie, et les assuré·es seraient les premiers suspects et suspectes. Cette augmentation est pourtant largement mécanique, pour trois raisons au moins.

      Elle est d’une part portée par la hausse des salaires, et notamment du Smic (+ 5 % en 2022 et 2023), puisque les indemnités journalières sont égales à 50 % du salaire, avec un plafond d’indemnités calculé à 1,8 Smic. Dans son rapport sur la Sécurité sociale de mai dernier, la Cour des comptes prévenait que cette hausse des salaires continuerait « à avoir des effets en 2024 et au-delà ».

      Les IJ sont également liées à l’augmentation de la population active, + 2,5 % depuis 2017, mais aussi à son vieillissement. La part des plus de 55 ans en activité ne cesse de progresser avec les réformes des retraites successives. Et sans surprise, ces derniers sont plus souvent arrêtés : ils représentent « 18,3 % de la population active en 2022, et 27 % des journées indemnisées », rappelle la Cour des comptes.

      En prime, rappelle la Cour, l’assurance-maladie indemnise les arrêts de travail des indépendant·es depuis 2020 et des professionnelles et professionnels libéraux depuis 2021.

      Comment, dans ces conditions, parler d’une hausse des arrêts maladie abusive, donc rectifiable ? Au premier trimestre, l’assurance-maladie « ne sait pas expliquer » 40 % de la hausse des indemnités journalières, assure Thomas Fatome.
      Tirs croisés contre les arrêts maladie

      Dans son rapport, la Cour des comptes propose plusieurs scénarios de révision de la durée d’indemnisation à considérer : porter le délai de carence avant le versement des IJ par l’assurance-maladie, aujourd’hui de trois jours, à sept jours ; ou encore ne plus indemniser les arrêts courts, de moins de huit jours.

      Seulement, une telle mesure serait très inégalitaire : 70 % des salarié·es ne subissent aucune perte de salaire pendant leurs arrêts, car ils sont protégés par des conventions collectives et de généreuses complémentaires santé. Mais 30 % des salarié·es du privé, mal protégé·es, verraient leurs revenus lourdement chuter en cas de maladie.

      Thomas Fatome défend lui aussi la baisse de l’indemnisation des IJ, qu’il souhaite « plus soutenable », mais il aimerait en même temps que le système soit « plus juste » pour les salarié·es du privé les moins bien couvert·es. Est-ce seulement possible ?

      Autre piste de réflexion : l’indemnisation des fonctionnaires. Un rapport de l’Inspection générale des finances et de l’Inspection générale des affaires sociales, commandé au printemps par l’ex-premier ministre Gabriel Attal et remis aux parlementaires cet automne, vise spécifiquement leurs arrêts maladie. Le rapport propose la baisse du taux de remplacement de leurs salaires, de 100 % aujourd’hui à 90 %. Autre piste : l’instauration d’un deuxième, voire d’un troisième jour de carence avant le versement des indemnités.

      Instauré par Nicolas Sarkozy, supprimé par François Hollande, puis rétabli par Emmanuel Macron, les effets du jour de carence des fonctionnaires ont été évalués par l’Insee dans la fonction publique d’État. La proportion d’agent·es absent·es pour raison de santé une semaine donnée n’a pas bougé. Mais c’est le type d’arrêt qui a évolué : les absences de deux jours ont fortement diminué, tandis que celles d’une semaine à trois mois ont augmenté. Dans ce cas-là, le jour de carence n’a donc permis aucune économie.

      https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/100924/hausse-des-arrets-de-travail-le-bluff-des-pouvoirs-publics-qui-culpabilise

  • Le journaliste, escroc des vanités ?
    https://laviedesidees.fr/Le-journaliste-escroc-des-vanites

    Un journaliste fait semblant de croire à l’innocence d’un assassin pour gagner sa #confiance et publier son #enquête. S’estimant trahi, l’assassin poursuit le journaliste en justice. Qu’est-ce que cela nous dit de l’enquête en sciences sociales ?

    #Société #journalisme
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240909_journalistes.pdf

  • Au #procès des folles

    « Les violences sont déplacées dans le champs du #fantasme »

    Victimes de violences physiques et psychologiques de la part de leurs ex conjoints, Anouk et Marie doivent être expertisées par des psychologues et psychiatres suite aux #démarches_juridiques qu’elles entament, au pénal et au civil. Elles racontent leurs expériences traumatisantes face à des expertes qui minimisent les faits, remettent en doute leurs paroles, symétrisent les comportements ou encore les accusent d’être hystériques et masochistes. Ces psys considèrent qu’Anouk et Marie « y sont sans doute pour quelque chose », compte tenu de leurs profils psychologiques.

    De très nombreuses femmes vivent les mêmes expériences, source de nouveaux traumatismes, devant la justice, mais aussi dans les cabinets libéraux. Cet épisode décrypte le processus de #psychologisation de la violence (des victimes, mais aussi des agresseurs) qui permet de mieux l’occulter. Avec les analyses de psychologues et d’avocates qui tentent de faire changer ces pratiques.

    https://www.arteradio.com/son/61684896/au_proces_des_folles
    #justice #violence #procès_pénal #procès #traumatisme #masochisme #hystérie #occultation #invisibilisation #psychologie #anxiété #VSS #violences_sexuelles #expertise #peur #honte #répétition #larmes #humiliation #culturalisation #religion #histoire_familiale #hystérie #suspicion #intimité #expertise_psychologique #enquête_de_crédibilité #crédibilité #toute_puissance #traumatisme #post-traumatisme #consentement #colère #tristesse #témoignage #anxiété_généralisée #traumatisme_de_trahison #troubles_du_stress_post-traumatique (#TSPT) #subjectivité #psychanalyse #névrose #masochisme #analyses_paradoxales #présomption_de_masochisme #présomption #concepts #mise_en_scène #jeu #mensonge #manipulation #exagération #répétition #co-responsabilité #dépsychologisation #féminisme #violences_politiques #vulnérabilité #expertises_abusives #maltraitance_théorique #théorie #rite_de_domination #violences_conjugales #analyse_sociale #psychologisation_de_la_violence #patriarcat #domination #violence_systémique #féminicide #sorcière #pouvoir #relation_de_pouvoir #victimisation #violences_conjugales #crime_passionnel #circonstances_atténuantes #injustice #haine #haine_contre_les_femmes #amour #viol #immaturité #homme-système #empathie #désempathie #masculinité #masculinité_violente #violence_psychologique #humiliations #dérapage #déraillement #emprise_réciproque #reproduction_de_la_violence #émotions #récidive #intention #contexte #figure_paternelle #figure_maternelle #imaginaire #violence_maternelle #materophobie #mère_incenstueuse #parentalité_maternelle #parentalité_paternelle #dénigrement

    #audio #podcast

    ping @_kg_

    • Merci
      Cette émission a fait un écho tremblant aux accusations et dénigrements de psychologues dont j’avais requis les compétences pour m’aider (croyais-je) alors que j’étais en soin pour un cancer du sein métastasé. La première, je n’ai pas ouvert la bouche que déjà elle me dit que je me suis assise de façon présomptueuse et un autre moment elle rit en me disant qu’elle voudrait bien voir mon enfant pour savoir comment il s’en sort d’avoir une mère comme moi. Une autre, à qui j’ai demandé d’agir en relais le temps des soins pour mon enfant qui débute ses études, et qui présente des phases dépressives suite à des maltraitances de son père, lui conseille d’aller vivre chez lui devenu SDF à 600km de là et me donne un rdv où j’apprends qu’il sera présent, refusant de m’entendre alors que c’est moi qui l’ai toujours payé. Tellement choquée que je pars en voir une autre pour lui demander si il est normal d’agir ainsi. Cette fois, en sortant, j’étais responsable du cancer qui m’avait fait perdre mon sein dû à des problèmes psys de maternité non résolu, j’allais détruire mon entourage, mon enfant également et j’avais juste envie de me suicider.
      J’ai quand même repris trois mois plus tard un suivi par une psychologue de la clinique qui m’a cette fois réellement écoutée et aidée. Jamais eu le courage cependant de retourner voir les 3 autres pour dénoncer leur incompétence et leurs humiliations.

      #psychologues #violences_psychologiques #maternophobie #courage_des_femmes

  • Soudan : « 500 jours de guerre »

    Depuis cette semaine, la guerre, au Soudan, entre l’armée soudanaise (SAF-général Abdel Fattah al-Burhan) et les forces paramilitaires Rapid Support Forces (RSF-Mohamed Hamdan Dogolo dit Hemeti) compte quelque 500 jours. Ce pays du nord-est de l’Afrique connaît actuellement la plus grande catastrophe humanitaire et de déplacement de population au monde. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), environ 10,5 millions de personnes sont déplacés au Soudan, dont huit millions sont des déplacés internes. En raison des combats qui ne cessent de s’étendre, beaucoup ont déjà été contraints de fuir à plusieurs reprises.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/09/06/soudan-500-jours-de-guerre

    #international #soudan

  • Un autre olympisme est-il possible ?
    https://laviedesidees.fr/Un-autre-olympisme-est-il-possible

    Plus grand événement planétaire en termes d’audience, les Jeux olympiques portent une certaine conception de la compétition sportive. Pourtant, des alternatives en actes existent, comme l’illustre l’exemple des manifestations sportives internationales ouvrières dans l’Entre-deux-guerres.

    #Société #Histoire #ouvriers #sport
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240906_olympiades.pdf

  • Jusqu’où la laïcité ?
    https://laviedesidees.fr/Jusqu-ou-la-laicite

    La laïcité scolaire a changé de nature : conçue comme un principe permettant de régler les rapports entre les Églises et l’État, elle est devenue un ensemble de valeurs associé à l’idéal républicain. Mais est-ce justifié ?

    #Société #religion #école #catholicisme #laïcité #républicanisme
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240904_laicite.pdf

  • Soudan : Les forces des deux camps ont exécuté des détenus et mutilé des cadavres

    Il faut mettre un terme aux abus et enquêter sur ces crimes de guerre

    (Nairobi) – Au Soudan, les Forces armées soudanaises (Sudanese Armed Forces, SAF), ainsi que les Forces de soutien rapide (Rapid Support Forces, RSF) et des combattants alliés ont exécuté sommairement, torturé et maltraité des personnes détenues, et ont mutilé des cadavres, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.

    Les dirigeants des deux forces devraient ordonner, en privé et en public, l’arrêt immédiat de ces exactions et mener des enquêtes efficaces. Ils devraient coopérer pleinement avec les enquêteurs internationaux, notamment ceux de la Mission internationale indépendante d’établissement des faits de l’ONU pour le Soudan ; l’enquête de cette mission devrait porter en partie sur ces exactions, qui constituent des crimes de guerre.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/09/04/soudan-les-forces-des-deux-camps-ont-execute-d

    #international #soudan

  • Le dialogue social sous contrôle
    https://laviedesidees.fr/Le-dialogue-social-sous-controle

    Que recouvre la notion floue de « dialogue social » ? Comment se transforment ses pratiques et à quoi servent en définitive ces dispositifs d’échanges institutionnels ? Ce nouvel ouvrage de la collection Puf/Vie des idées dévoile ce qui se cache derrière les #Politique de réduction du « coût du travail ».

    #État #syndicalisme #entreprise #conflits_sociaux #sociologie_du_travail

    • « Tel un ange déchu de la politique, Emmanuel Macron s’est mis à porter une lumière noire » : l’inventaire amer de Jean-Michel Blanquer
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/09/02/tel-un-ange-dechu-de-la-politique-emmanuel-macron-s-est-mis-a-porter-une-lum

      Dans un livre, en librairie depuis le 29 août, l’ex-ministre de l’éducation effectue une plongée rare dans le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, qu’il critique durement, en décortiquant un système de pouvoir à la fois ultracentralisé et soumis à d’incessants changements de pied.

      [...]

      En 2022, dans une ultime entrevue, il dit son fait au chef de l’Etat : « La simplicité d’une ligne droite est plus efficace qu’un machiavélisme à la petite semaine. » Puis : « Quelle sera l’anthropologie du macronisme ? De sémillants trentenaires, technocrates ou intrigants, les yeux rivés sur les sondages et les écrans pour piloter à vue sans culture, sans vision et sans valeurs. » Il raconte que ce jour-là, l’inaltérable sourire du président de la République s’est figé.

  • Ludwig Renn und sein Kinderbuch „Nobi“ : Wie woke war die DDR ?
    https://www.berliner-kurier.de/berlin/ludwig-renn-und-sein-kinderbuch-nobi-wie-woke-war-die-ddr-li.2249652


    Eine Illustration aus „Nobi “von Ludwig Renn, in der DDR erschienen. Kinderbuchverlag Berlin/Repro : Henseke

    Le communiste et commandant de la brigade internationale Ernst Thälmann Ludwig Renn (Arnold Friedrich Vieth von Golßenau) a vécu en #RDA comme auteur de livres de voyage et pour enfants. Son "Nobi" s’appellait initialement "Le nègre Nobi". Le mot "Neger" étant considéré de plus en plus désuète et raciste il disparu du titre après les premières éditions.

    Cet article évoque plusieurs exemples de la gestion des expressions jugées inadéquates en RDA.

    31.08.2024 - Bis heute wird über eine Geschichte gestritten, die in der DDR zur Schulbuch-Literatur gehörte. Es geht darum, wer das Wort „Neger“ aus dem Buchtitel gestrichen hat.

    Negerkuss, Mohrenstraße, Zigeunerschnitzel, Indianer: Es gibt immer mehr Wörter, die aus dem Sprachgebrauch verschwinden, weil sie eine rassistische Bedeutung haben, auch wenn sie oft gar nicht so gemeint sind. Es wird heftig darüber gestritten, viele fühlen sich bevormundet. Eines der Paradebeispiele in der Diskussion ist noch heute ein DDR-Kinderbuchklassiker, der einst Schulliteratur war. Ein Buch von Ludwig Renn: „Nobi“, 90 Seiten dünn.


    Spanischer Bürgerkrieg.- vlnr: Joris Ivens, Ernest Hemingway (mit Baskenmütze), Ludwig Renn (in Uniform)

    Nobi ist so eine Art ostdeutsche Variante von Mogli. Ein kleiner, schwarzer Junge, der tierische Freunde hat. Gingu, die Giftschlange. Mafuka, das Gorilla-Kind, Pongu, das Flusspferd. Es geht um Sklavenjäger und den Widerstand des Urwalds. Hunderttausende Kinder in der DDR haben das kurzweilige Buch gelesen und etwas über Afrika und seine Geschichte gelernt – kindgerecht erzählt.

    „Unautorisierte Eingriffe späterer Sprachwächter“

    In der Diskussion von heute geht es vor allem um den alten Titel des Buches – „Der Neger Nobi“. Im Internet gibt es erregte Diskussionen über die Verkürzung, die ersten beiden Worte wurden gestrichen, übrig blieb nur „Nobi“. In den 2000ern wurde das Buch im Eulenspiegelverlag neu aufgelegt.

    Geschimpft wird über die Wokeness unserer Zeit, die keinen Respekt vor geschichtlichen Zusammenhängen habe, über eine Sprachpolizei, die einem vorschreiben will, was man sagen darf und was nicht. Woke ist zu einem Schimpfwort geworden und bedeutet laut Duden eigentlich „in hohem Maß politisch wach und engagiert gegen (insbesondere rassistische, sexistische, soziale) Diskriminierung“.


    Die 19. Auflage von „Nobi“ in der DDR, Mitte der 70er-Jahre erschienen.Kinderbuchverlag Berlin/Repro Henseke

    „Das Original dieses Buches heißt ‚Der Neger Nobi‘, geschrieben von dem des Rassismus absolut unverdächtigen Schriftsteller Ludwig Renn, einem Mann mit ausgesprochen linken und sozialistischen Ansichten. Und nicht ‚Nobi‘“, schreibt ein User erregt im Internet. „Wer schützt eigentlich Texte ehrbarer Autoren vor unautorisierten Eingriffen späterer Sprachwächter? Wer schützt die deutsche Sprache vor bewussten Begriffs- und Bedeutungsverdrehern?“
    Die Sprachpolizei der DDR

    Doch wann ist der Buchtitel verändert worden, erst in den vergangenen Jahren? Ich habe die Geschichte auch in der Schule in Berlin-Köpenick gelesen und wusste, dass das Büchlein noch irgendwo versteckt in meinem Bücherregal steht. Bei meinen Büchern aus der Kinderzeit – höchstwahrscheinlich zwischen P wie Benno Pludra („Die Reise nach Sundevit“) und R wie Götz R. Richter („Die Nacht auf der Wanachi-Farm“). Siehe da, es ist noch da, die 19. Auflage, irgendwann zwischen 1974 und 1975 erschienen. Titel: „Nobi“, also schon damals ohne den Vorsatz „Der Neger“.

    Wenn also eine Sprachpolizei zugeschlagen hat, dann war es die der DDR. Schon seit 1962 (8. Auflage), sieben Jahre nach dem Erstdruck, erschien das Kinderbuch mit dem verkürzten Titel. Und das mit Einverständnis des Autors. Denn Ludwig Renn (geboren als Arnold Vieth von Golßenau), Offizier im Ersten Weltkrieg, später Kommunist und Spanienkämpfer, war auch in den 60ern noch ein angesehener, viel beschäftigter Autor, er starb erst 1979 in Berlin-Kaulsdorf. Und das Wort Neger war schon in den 60ern komplett aus der Zeit gefallen, schon damals ein herabwürdigendes Schimpfwort, das oft aber unbedacht, ohne nachzudenken, benutzt wurde.


    Ludwig Renn (links) mit dem polnischen Politiker Ignacy Loga-Sowiński (1954)Günther Weiß/Bundesarchiv/Wikimedia Commons

    Und ja, in der DDR gab es so etwas wie eine Sprachpolizei. Die hieß damals nur Abteilung „Agitation und Propaganda“, einmal in der Woche bekamen die Chefredakteure Anweisungen von oben, aus dem Politbüro der SED. Oft ging es dabei gar nicht um große Politik, sondern um Mangelwirtschaft, um religiöse Dinge. In den späten 80er-Jahren gab es in der BZ am Abend zum Beispiel die Anweisung, das Wort „Putte“ (Kindergestalt in Skulptur und Maler) nicht mehr zu schreiben. Grund: An den heruntergekommenen Hauseingängen der Vorkriegsaltbauten, in Prenzlauer Berg und Friedrichshain, waren eben diese Skulpturen meist kaputt. Und es hagelte jedes Mal Briefe von erbosten Lesern, wenn man auch nur das Wort Putte erwähnte, von Lesern, die sich darüber beschwerten, wie die DDR die Stadt zerfallen ließ.

    #DDR #lettres #racisme #langue #socialisme