• Petra Laszlo, journaliste TV que les contributeurs de tous les réseaux sociaux de la planète sont en train de chaudement l’habiller pour l’hiver.

    #société_du_spectacle

    Hungarian nationalist TV camera operator filmed kicking refugee children | World news | The Guardian

    http://www.theguardian.com/world/2015/sep/08/hungarian-nationalist-tv-camera-operator-filmed-kicking-refugee-childre

    20-second video of N1TV’s Petra László tripping over man carrying child in his arms – and kicking young girl and boy – goes viral and horrifies country

  • Mon espace intérieur n’est plus à moi

    Voulez-vous bien faire un exercice avec moi ? Tenez ! cela coûte si peu : engageons-nous à le faire dès ce soir. Ce soir, à l’heure d’aller nous coucher, arrêtons-nous deux minutes. Deux minutes suffisent. Deux minutes, c’est long pour un homme qui s’arrête. Et demandons-nous ce que nous contenons. Ce que je vous propose, en somme, c’est un examen de conscience. Oui, mais concret et, si je puis dire, matériel. Car il y a en chacun de nous un espace intérieur qu’il faut traverser, parcourir comme un espace véritable, en regardant quels objets sont là et où ils sont.
    C’est un grouillement d’images et de sons que nous allons trouver - des sons qui éclatent et ne se terminent pas, des bouts d’image dont aucune ne réussit à devenir une forme. Nous allons même trouver des objets plus vagues encore, des sortes de poussées, des mouvements qui ont la force de besoins. C’est le bric à brac ordinaire d’une conscience. Il n’y a vraiment pas de quoi s’étonner. Mais nous allons nous poser une autre question : ces morceaux d’images et de sons, ces fragments de désirs, sont-ils à moi ? Sont-ils à moi, ou d’autres les ont-ils mis en moi ? Est-ce ma voix que j’entends ainsi - ma voix quand je parlais tout à l’heure à quelqu’un ? Est-ce la voix de ma femme, de mes enfants, de mes amis, d’êtres vivants ? Et ces images, est-ce qu’elles me rappellent des objets dont je me suis servi, les lieux où j’ai marché, travaillé ? En vérité, c’est bien peu probable. Les images, ce seront celles de la télévision (pourtant, je ne l’ai regardée qu’une heure). Ce seront celles de toutes ces pancartes, de tous ces signaux qu’on a brandis sous mon nez depuis le matin dans les rues de ma ville, sur la première page des journaux, aux devantures des magasins, et jusque sur le paquet de lessive que j’ai acheté en rentrant. Les voix, ce seront celles des miens, mais jamais seules, toujours mêlées à d’autres voix étrangement familières et entièrement indifférentes - celles de toutes ces femmes et de tous ces hommes que je ne recontrerai jamais, auxquels je n’aurais du reste rien à dire et qui ne me parleront pas. Comment ! Mais ils me parlent ! Ils ne font que cela, à la radio, à la télévision, au cinéma, au téléphone, sur papier, sur bande magnétique... Ils le font, et pourtant rien n’a lieu. Ils ne savent pas à qui ils s’adressent. Ils parlent, mais c’est parce-qu’ils savent que de nos jours la parole se vend.
    Telle est l’odieuse découverte : mon espace intérieur n’est plus à moi. J’y trouve encore quelques objets personnels mais comme une épingle dans un tas de foin. Et mon espace intérieur n’est pas non plus aux autres : je n’ai pas eu le projet de le leur donner. Il n’est à personne. Il est jonché d’objets. Il existait déjà des cimetières de voitures, et je m’en plaignais, car ils détruisent le paysage. Mais voici qu’à mon tour je deviens cimetière de mots, de cris, de musiques, de gestes que personne ne fait pour de bon, d’informations, de recettes, de séquences cent fois répétées et que personne ne veut.

    Jacques Lusseyran - Contre la pollution du moi - Juillet 1971
    #vie_intérieure #pollution #bruit #publicité #média #consommation #société_du_spectacle #insignifiance

  • Faux marché provençal pour vrais Chinois - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/Faux-marche-provencal-pour-vrais

    « Une dizaine de producteurs locaux étaient présents, et nous étions une quinzaine derrière les étals. Attention, on ne vendait rien, les touristes pouvaient goûter, on leur offrait les produits », précise Guillaume. Dans les allées, les vacanciers flânaient du maraîcher au producteur d’huile d’olive ou de savon de Marseille, puis allaient faire un tour en calèche. « Avant l’arrivée des bus, les organisateurs ont fait une revue des troupes, voir si la scénographie était bonne  ! C’était comme pour un spectacle. » Il paraît que les clients pouvaient se faire presser un jus de fruit frais, qu’un boulanger faisait cuire du pain dans un four à bois et que de la lavande était distillée en direct. « Et il y avait même un drone qui prenait des photos ! », se souvient Guillaume.

    #bad_market

  • Histoire-géo au brevet : ça ne sert à rien mais on continue | Journal d’un prof d’histoire | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/journal.histoire/2014/06/30/histoire-geo-au-brevet-ca-ne-sert-rien-mais-continue-233176

    Chose curieuse, d’après le barème de correction officielle fourni aux enseignants, un candidat qui, dans sa copie, évoquerait à propos de la « protection » le flicage d’Internet, qui s’aviserait d’exprimer que la « dissuasion » nucléaire est une forme de terrorisme d’Etat ou encore que « l’intervention » a des allures de campagne publicitaire pour l’industrie de l’armement, quand il ne s’apparente pas à une opération de pillage économique d’un pays pauvre, ce candidat aurait tout faux et se verrait sanctionné d’un zéro.

  • Jakob Maria Mierscheid, SPD
    http://www.bundestag.de/bundestag/abgeordnete18/mierscheid/index.html

    Curriculum vitae du seul membre du Bundestag qui a donné une preuve irréfutable de non-corruption - il n’existe pas.

    Katholische Volksschule in Morbach, Schneiderlehre in Simmern, Meisterprüfung 1956, Arbeiter in Morbach.

    Mitglied der Gewerkschaft Landwirtschaft und Forsten. Mitglied Kleintierzüchterverein Morbach.
    Mitglied Freiwillige Feuerwehr Morbach (seit 1977 Ehren-Kommandant). Mitglied der Turnfreunde (Kassierer 1977-1982).
    Ehrenmitglied des Sängerbundes Freie Gewerkschaft Holz und Kunststoffe - Beisitzer im Senioren-Vorstand.
    Mitglied weiterer Vereine und Verbände.

    Silberne Ehrennadel des Männergesangsvereins (MGV) Morbach.

    Mitglied der Sozialdemokratischen Partei Deutschlands, 2.Ortsvorsitzender.
    21.-25.11.1960 ordentlicher Delegierter am SPD-Parteitag in Hannover.
    16./17.Mai 1963 erster Besuch in der Bundeshauptstadt.

    Stellvertretender Vorsitzender des Mittelstandsausschusses 1981-82.

    1967/1968 vierteilige Folge im Zentralorgan der Brieftaubenzüchter: „Die Reiseroute der geringelten Haubentaube und ihre Flugeigenschaften“.
    Nachdruck mit Genehmigung in der Eidgenössischen „Flugtauben- Correspondenz“ 1969.

    14.07.1983: Artikel im „Vorwärts“: „Mierscheid-Gesetz“ für die SPD. Neue Forschungsergebnisse zur Wahlprognostik.

    12.01.1985: Artikel im „Vorwärts“: Der Ausweg: Mehr Markt statt Korruption.
    1993: Ökologische Kenndaten zum FCKW- Ersatzstoff R 134a. Beitrag zum 3. Hoechster Steinlaus-Symposium, XII (3), Frankfurt/M.

    1986: Die Mierscheid-Akte.
    Dokumentarische Spuren eines Phantoms. Hrsg. von Peter Raabe, Hannover 1986. 1998: Jakob Mierscheid, Aus dem Leben eines Abgeordneten: Eine politische Holografie. Herausgegeben von Dietrich Sperling und Friedhelm Wollner.

    Oktober 2008: Mitarbeit bei der Erstellung der Fraktionsbroschüre „10 Jahre vor, hinter und für die Regierung“, herausgegeben im Oktober 2008 von der SPD-Bundestagsfraktion

    Übliche Mitarbeit in den Pressediensten.

    Schwerpunkt der Arbeit: Allgemeine Sozialfragen, Probleme der Berufsausbildung, Aufzucht und Pflege der geringelten Haubentaube in Mitteleuropa und anderswo, Untersuchung des Nord-Süd-Gefälles im Bundesgebiet.

    Mitglied des Deutschen Bundestages seit Ende 1979.

    Un pont entre deux bâtiments du Bundestag porte son nom :

    Google Maps : Jakob-Mierscheid-Steg, Berlin
    Link : <https://maps.google.de/maps?f=q&source=s_q&hl=de&geocode=&q=Jakob-Mierscheid-Steg,+Berlin&aq=0&>

    #poltique #satire #société_du_spectacle #allemagne

  • http://www.nouslisons.fr/Couv/D/debord,guy-commentaires%20sur%20la%20societe%20du%20spectacle.jpg

    « La société modernisée jusqu’au stade du spectaculaire intégré se caractérise par l’effet combiné de cinq traits principaux , qui sont : le renouvellement technologique incessant ; la fusion économico-étatique ; le secret généralisé ; le faux sans réplique ; un présent perpétuel.

    Le mouvement d’innovation technologique dure depuis longtemps, et il est constitutif de la société capitaliste, dite parfois industrielle ou post-industrielle. Mais depuis qu’il a pris sa plus récente accélération (au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale), il renforce d’autant mieux l’autorité spectaculaire, puisque par lui chacun se découvre entièrement livré à l’ensemble des spécialistes, à leurs calculs et à leurs jugements toujours satisfaits sur ces calculs. La fusion économico-étatique est la tendance la plus manifeste de ce siècle ; et elle y est pour le moins devenue le moteur du développement économique le plus récent. L’alliance défensive et offensive conclue entre ces deux puissances, l’économie et l’État, leur a assuré les plus grands bénéfices communs, dans tous les domaines : on peut dire de chacune qu’elle possède l’autre ; il est absurde de les opposer, ou de distinguer leurs raisons et leurs déraisons. Cette union s’est aussi montrée extrêmement favorable au développement de la domination spectaculaire, qui précisément, dès sa formation, n’était pas autre chose. Les trois derniers traits sont les effets directs de cette domination, à son stade intégré.

    Le secret généralisé se tient derrière le spectacle, comme le complément décisif de ce qu’il montre et, si l’on descend au fond des choses, comme sa plus importante opération.

    Le seul fait d’être désormais sans réplique a donné au faux une qualité toute nouvelle. C’est du même coup le vrai qui a cessé d’exister presque partout, ou dans le meilleur cas s’est vu réduit à l’état d’une hypothèse qui ne peut jamais être démontrée. Le faux sans réplique a achevé de faire disparaître l’opinion publique, qui d’abord s’était trouvée incapable de se faire entendre ; puis, très vite par la suite, de seulement se former. Cela entraîne évidemment d’importantes conséquences dans la politique, les sciences appliquées, la justice, la connaissance artistique.

    La construction d’un présent où la mode elle-même, de l’habillement aux chanteurs, s’est immobilisée, qui veut oublier le passé et qui ne donne plus l’impression de croire à un avenir, est obtenue par l’incessant passage circulaire de l’information, revenant à tout instant sur une liste très succincte des mêmes vétilles, annoncées passionnément comme d’importantes nouvelles ; alors que ne passent que rarement, et par brèves saccades, les nouvelles véritablement importantes, sur ce qui change effectivement. Elles concernent toujours la condamnation que ce monde semble avoir prononcée contre son existence, les étapes de son auto-destruction programmée. »

    [Guy E. Debord, Commentaires sur la Société du spectacle]

    #Debord
    #société_du_spectacle

  • Fascinnant et angoissant objet filmique non identifié d’ #Arnaud_Des_Pallières « Disneyland, mon vieux pays natal »
    http://www.youtube.com/watch?v=76U5DTEwltk

    Le film est une commande d’arte pour la série Voyage, Voyage. Arnaud des Pallières a pu tourner le film qu’il souhaitait, malgré le regard intransigeant de Disney. La société, à l’idée de 45 minutes consacrées à son site sur une chaîne à laquelle ils n’ont habituellement aucun accès, accepte le projet du cinéaste. Des Pallières, malin, demande à Disney de dresser une liste de tout ce qu’il souhaitent interdire dans le film. Méthode qui lui permet de réaliser l’œuvre qu’il entend, sans subir une censure après coup. Le résultat est prodigieux. Arnaud des Pallières réalise son film en DV, triture les images, les sons, transformant son film en un voyage expérimental au cœur du monde Disney. Un monde effrayant, triste et morbide. Lorsque des Pallières monte en boucle la courte image d’un Mickey embrassant un enfant, il nous fait ressentir une sorte de folie, d’existence vide et répétitive qui décrit à la perfection ce monde factice. Ces parades, ces déguisements, ces jeux provoquent paradoxalement une impression de tristesse tenace, comme lorsque l’on assiste à un spectacle de clown. Les enfants sont sommés de s’amuser dans cet univers spécialement fabriqué à cet effet. Mais pourquoi s’amuser à ce moment précis ? Comment soutenir la pression des parents inquiets à l’idée que leurs chères têtes blondes n’éprouvent pas un plaisir à la mesure de leur attente ? Il y’a une sorte de suspens qui se crée, d’angoisse latente qui transforme Disneyland en cauchemar. Des Pallières veut réinjecter de la réalité dans ce monde factice, cette entreprise qui s’est réappropriée les grands contes européens pour les transformer en histoires inoffensives, bien éloignées de leurs premières vertus qui étaient d’aider les enfants à grandir. Disney prend en otage ces personnages, ainsi que les enfants qu’il souhaiterait voir à jamais prisonniers de ce monde idyllique. Martin Wheeler (collaborateur attitré d’Arnaud des Pallières, tout comme le chef opérateur de Godard Julien Hirsch et le mixeur Jean-Pierre Laforce qui, chacun, participent pleinement à la création des œuvres du cinéaste) compose une bande sonore étrange, décalée, qui accentue l’angoisse du film, son aspect hypnotique et cauchemardesque.

    #Documentaire #Expérimental #Cinéma #Fable #Société_du_spectacle #Vidéo

  • Touche pas à mes certitudes ! (La Plume d’Aliocha)
    http://laplumedaliocha.wordpress.com/2012/11/16/touche-pas-a-mes-certitudes

    Etes-vous prêts à plonger dans la grande polémique du moment ? Pierre Péan et Philippe Cohen sortent un livre sur Le Pen chez Laffont. Un livre qui remet en cause un certain nombre de certitudes sur l’épouvantail légendaire de la politique française. Pour comprendre ce qui va se passer, il faut connaître un peu le dessous des cartes. Il y a quelques mois, l’un des deux auteurs me confiait avec un embarras mêlé d’effarement qu’il était en train de découvrir, à force de consulter des tonnes de documents, d’interviewer des dizaines de personnes, bref d’entrer au coeur du mystère Jean-Marie Le Pen, que le portrait médiatique de celui-ci ne collait pas au personnage. Pire, que Le Pen n’était peut-être pas l’antisémite qu’on avait toujours pensé. « On va se faire démolir par les confrères » m’avait-il confié, un brin fataliste. C’est tout à l’honneur de ces deux journalistes que d’avoir accepté d’abandonner leurs préventions et de livrer ce qu’ils ont découvert. Il y a tant d’écrits journalistiques qui forcent les sujets à entrer dans le cadre fixé au départ. Il y en a même qui confondent information et militantisme, de sorte que ça ne les dérange pas outre mesure de tordre la réalité pour nourrir leur combat.

    #jounalisme #média #livre

  • Les coulisses des émissions littéraires
    http://www.marianne2.fr/Les-coulisses-des-emissions-litteraires_a214052.html

    Une bévue sur une fiche pouvant coûter très cher, certains producteurs d’émissions à très forte audience n’hésitent pas à mettre la main au porte-monnaie pour encourager les fichistes à lire sérieusement les ouvrages. A 23 ans, Manon a ainsi touché 4 000 € mensuels pour ficher les livres signés par les invités d’une célèbre émission du service public.

    #littérature #télévision #esbroufe #société_du_spectacle