• Strauss-Kahn, le retour.
    http://zec.hautetfort.com/archive/2016/04/06/strauss-kahn-le-retour.html

    D’ Aubry à Parisot, de la droite à la gauche, on ne tarissait pas d’éloge sur Strauss-Kahn, ce "grand patron" du FMI, qui faisait preuve d’un "leadership exceptionnel ". Celui qui, habillé chaudement de l’étoffe d’un président, incarnait la social-démocratie mondialisée, triomphante et pleine de morgue.

    Une fois les sanglots ravalés et les mouchoirs remisés, n’oublions pas quel fut le parcours de cette merveille dont nous fûmes accablés par la presse et menacés par les sondages avant d’en être débarrassés par le scandale.

    Les grands médias, la social-démocratie et le patronat perdirent leur candidat de "gauche" à la présidentielle, celui qui avait la faveur des sondages à répétition commandés par les mêmes médias ... La " chance historique pour les socialistes, parce que son profil correspondait exceptionnellement aux circonstances ", selon le mot d’Alain Duhamel, n’était plus dans la course. Panique dans les hautes sphères

    2002, l’IPSOS dressait un portrait flatteur du "néo-libéral socialiste" qui " fait plus homme de droite que de gauche."

    "Technicien sans être technocrate, politique sans être (trop) « langue de bois ». Séducteur sans être démagogue, stratège sans être un simple tacticien. On lui reconnaît une capacité d’adaptation sans superficialité, une ambition réelle mais pas de visée carriériste. Sa récente implication dans ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire de la MNEF ne bouleverse guère la donne. Il paraît donc cumuler un nombre d’atouts non négligeables au premier rang desquels se trouve une aptitude à pouvoir faire autre chose que de la politique. DSK n’est pas nécessairement perçu comme un professionnel de la politique au sens étroit du terme."

    Aujourd’hui Strauss-Kahn nous revient, via LSK, son ancienne société d’investissement luxembourgeoise, en faillite depuis novembre 2014, qui aurait aidé des clients à ouvrir des sociétés offshore dans des paradis fiscaux.

    > L’express : La nouvelle affaire qui vise DSK
    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/lsk-la-nouvelle-affaire-qui-vise-dsk_1726404.html

    > Le Monde « Panama papers » : le business offshore de LSK, l’ex-fonds d’investissement de Strauss-Kahn dominique+strauss+kahn+4.JPG
    http://www.lemonde.fr/evasion-fiscale/article/2016/04/06/le-business-offshore-de-lsk-l-ex-fonds-d-investissement-de-strauss-kahn_4896

    > Sa vie, ses œuvres : http://zec.hautetfort.com/archive/2016/04/06/strauss-kahn-le-retour.html

    #Strauss-Kahn, #LSK, #Panama_papers #Paradis_fiscaux #social-démocratie

  • Prison ferme pour des syndicalistes de Goodyear : les résistances sociales dans le collimateur ! par Annick Coupé - #Attac
    https://france.attac.org/nos-publications/les-possibles/numero-9-printemps-2016/dossier-la-situation-apres-l-annee-des-attentats/article/prison-ferme-pour-des-syndicalistes-de-goodyear-les-resistances-social

    Le 12 janvier dernier, le tribunal correctionnel d’Amiens a condamné huit anciens salariés de l’usine Goodyear à vingt-quatre mois de prison, dont quinze avec sursis : soit neuf mois de prison ferme et cinq années de mise à l’épreuve. Le motif : ils avaient retenu pendant trente heures deux cadres de l’usine d’Amiens-Nord, le directeur des ressources humaines et le directeur de la production, les 6 et 7 janvier 2014.

    (...)

    François Hollande, qui avait refusé de prononcer une mesure traditionnelle d’amnistie lors de sa prise de fonction en 2012, s’est également opposé à l’amnistie sociale pourtant votée unanimement par la gauche sénatoriale en 2013.

    Condamnation des syndicalistes de Goodyear : bonne année au mouvement social ! - #Syndicat_de_la_magistrature
    http://www.syndicat-magistrature.org/Condamnation-des-syndicalistes-de.html
    La lutte contre la fermeture de l’usine de Goodyear d’ Amiens en France à la croisée des chemins. #WSWS
    https://www.wsws.org/fr/articles/2013/mar2013/good-m07.shtml

    #Goodyear #Goodyear_Amiens-Nord #mouvement_social #justice_de_classe #justice #gouvernement_hollande #PS #social-démocratie #patronnat #violence_économique

  • Petit guide contre les bobards de la loi Travail
    Les 8 bobards de la loi Travail, par Attac France

    >>> Le guide en ligne :
    https://france.attac.org/nos-publications/brochures/article/petit-guide-contre-les-bobards-de-la-loi-travail

    fichier pdf :
    https://france.attac.org/IMG/pdf/guide_bobards-travail_web.pdf

    Difficile de le nier quand Pierre Gattaz organise une pétition pour la soutenir : la loi Travail reprend les principales revendications du Medef et de l’AFEP, l’association des grandes entreprises privées (le club du CAC 40) sur le droit du travail. Elle est conçue pour réduire les droits des salarié·e·s et sécuriser les profits des entreprises.

    Mais nos gouvernants, qui se disent encore de gauche, ont encore besoin de déguiser leur abandon des idéaux « d’égalité, de dignité et de progrès » dont François Hollande se réclamait encore il y a quelques jours face à des journalistes dubitatifs. On assiste donc depuis un mois à un déluge organisé de mensonges grossiers repris en boucle par les éditorialistes et les économistes de cour.

    C’est pourquoi Attac publie aujourd’hui un Petit guide contre les bobards de la loi Travail qui déconstruit les huit principaux boniments déversés ces derniers temps dans les médias. Depuis « Ce sont les patrons qui créent les emplois, il faut bien les rassurer » jusqu’à « Pour faire face à la mondialisation, la France doit se réformer » en passant par « La réforme facilitera l’accès des jeunes au CDI », le petit guide fournit une argumentation serrée mais facile d’accès pour répondre aux menteries du pouvoir.

    Un outil précieux pour engager et approfondir le débat avec les citoyen·e·s qui se posent et nous posent des questions sur les enjeux réels de cette réforme. Ce petit guide se veut donc un outil contre le mépris des puissants qui nous prennent pour des imbéciles. Disponible et librement téléchargeable sur le site d’Attac, il est au service de la lutte contre la loi Travail, pour cette insurrection démocratique dont nous avons tant besoin. Rendez-vous les 24 et 31 mars et après !

    #Attac #loi_travail #gouvernement_Hollande #patronat #social-démocratie #Chômage #Temps_de_travail #Emploi #revenu #travail #Conditions_de_travail

  • Crêpage de neurones à propos des réfugiés. - Le SauteRhin
    http://www.lesauterhin.eu/crepage-de-neurones-a-propos-des-refugies

    En trois ans, de parti anti-euro, l’AfD est devenu parti anti-étrangers ciblant de plus en plus une seule catégorie d’étrangers et leur religion. De parti de professeurs d’université bon chic bon genre, il est devenu en éjectant son fondateur, un parti de masse bête et méchant sur fond de déliquescence de la #social-démocratie (SPD + Linke) et d’un accroissement considérable des inégalités. Ses bons scores à deux chiffres, il ne les fait plus seulement dans l’ex-RDA mais aussi dans le Bade-Wurtemberg, ancien bastion de la CDU c’est à dire là où les ouvriers votaient chrétien démocrate. En même temps, la période de l’après réunification s’achève. L’AfD a surfé sur la conjonction de deux #crises, celle des #réfugiés qui s’accompagne d’une crise européenne et d’une aggravation de la crise sociale. Son programme et son électorat se sont radicalisés. On en sait un peu plus sur son contenu même s’il n’existe encore qu’à l’état de projet. Je n’en énumère que quelques exemples : privatisation de l’assurance chômage ; suppression des allocations monoparentales ; éloge du CO2 présenté comme bénéfique pour l’agriculture ; l ‘Islam n’aurait pas sa place en Allemagne ; évidemment Travail Famille Patrie, fond commun des tous ces trumpéteurs, trumpéteuses de tous les pays, pratiquant le culte de Friedrich Hayek, le pape du libéralisme. Il est amusant de voir les égéries du mouvement, telles Jeanne d’Arc, se mettre en quête de la virilité du mâle allemand protecteur de la femme blonde. Il paraîtrait que le jardin d’enfants dévirilise les garçons. Logique qu’elles admirent Poutine. Les trump-pets ont l’avantage de montrer que l’on peut se passer de la référence à des ancêtres nazis pour donner un origine à la connerie.

    #radicalisation #fascisation

  • Dossier : fin de cycle pour la #social-démocratie (mars 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/03/A/54964 #st

    Un sentiment d’exaspération traverse les sociétés occidentales. Le crédit des partis traditionnels est entamé ; les promesses d’un avenir meilleur après des années de #rigueur sont démenties par la persistance du #chômage et par l’approche d’une nouvelle bourrasque économique. Une vague migratoire, des lois sécuritaires et la peur du terrorisme complètent le tableau. La réponse des partis de gouvernement classés à gauche hésite entre la réaffirmation des utopies technologiques de la #Silicon_Valley et le recours à une « stratégie du choc » qui, au prétexte de libérer l’#entreprise et l’#individu, s’en prend frontalement au #droit_du_travail. Mais sortir de la nasse imposerait peut-être au contraire de rehausser ses ambitions…

    http://zinc.mondediplo.net/messages/19371 via Le Monde diplomatique

  • VERDUN : "On croit mourir pour la Patrie, on meurt pour des industriels..."

    « Sans s’exagérer la puissance de la Seconde Internationale à partir de 1901, on a le droit d’affirmer que l’Occident, en 1914, autant qu’au bord de la guerre, se trouve au bord du socialisme. Celui-ci est sur le point de se saisir du pouvoir, de fabriquer une Europe aussi moderne, et plus peut-être qu’elle ne l’est actuellement. En quelques jours, en quelques heures, la guerre aura ruiné ces espoirs.
    C’est une faute immense pour le socialisme européen de cette époque que de n’avoir pas su bloquer le conflit. » Fernand Braudel

    Anatole France : « On croit mourir pour la Patrie, on meurt pour des industriels... » l’Humanité du 18/07/1922

    « la guerre mondiale fut essentiellement l’œuvre des hommes d’argent ; que ce sont les hauts industriels des différents États de l’Europe qui, tout d’abord la voulurent, la rendirent nécessaire, la firent, la prolongèrent. Ils en firent leur état, mirent en elle leur fortune, en tirèrent d’immenses bénéfices et s’y livrèrent avec tant d’ardeur, qu’ils ruinèrent l’Europe, se ruinèrent eux-mêmes et disloquèrent le monde. »

    " Ainsi, ceux qui moururent dans cette guerre ne surent pas pourquoi ils mouraient. Il en est de même dans toutes les guerres. Mais non pas au même degré. Ceux qui tombèrent à Jemmapes ne se trompaient pas à ce point sur la cause à laquelle ils se dévouaient. Cette fois, l’ignorance des victimes est tragique. On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels.

    Ces maîtres de l’heure possédaient les trois choses nécessaires aux grandes entreprises modernes : des usines, des banques, des journaux.

    >>> Lettre d’Anatole France dans l’Humanité du 18/07/1922
    > http://espritcommuniste.wordpress.com/2013/11/11/on-croit-mourir-pour-la-patrie-on-meurt-pour-des-industr
    > https://fr.wikisource.org/wiki/On_croit_mourir_pour_la_patrie...

    >>> Reportage : Antoine Chao - Explications avec l’historienne Annie LACROIX-RIZ et reportage à Verdun. Émission Là-bas si j’y suis
    http://www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-jy-suis-on-croit-mourir-pour-la-patrie-on-meurt-pour-

    Qui est responsable de cette guerre ? Michel Collon avec trois historiens :
    https://vimeo.com/99236165


    https://vimeo.com/user29425899/investigaction

    14-18, c’était déjà une guerre du fric. Non seulement chez les « méchants » (Allemagne, Autriche), mais aussi chez les « gentils (France, Angleterre, Belgique...), le véritable enjeu était :quelle puissance dominera le monde et contrôlera ses richesses ? C’était aussi une guerre des classes dominantes contre les pauvres, contre leurs propres travailleurs exterminés froidement."

    >>> Jacques Pauwels, 14-18, une guerre de classe, interview sur le site de l’INEM
    http://www.marx.be/fr/content/1914-1918%C2%A0-la-grande-guerre-des-classes

    >>> Anne Morelli, Principes élémentaires de la propagande de guerre, interview sur le site libertaire.free
    http://1libertaire.free.fr/10PrincipesPropagandGuerr.html

    >>> Lucas Catherine , Des tranchées en Afrique, interview sur le site de l’INEM
    http://www.marx.be/fr/content/le-congo-pendant-la-premi%C3%A8re-guerre-mondiale

    Léon Trotsky « Projet de manifeste pour la Conférence de Kienthal » - Janvier 1916
    >>> http://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1916/01/lt19160100.htm

    " Cinq mois se sont écoulés depuis la Conférence de Zimmerwald où nous, socialistes d’Europe, avons lancé un cri d’indignation et d’appel. Cinq nouveaux mois de guerre ont passé, l’un après l’autre, sur l’humanité, et chacun de ces mois a vu les peuples acharnés à poursuivre leur propre extermination, leur propre ruine au milieu des carnages, supportant sans révolte l’œuvre hideuse d’un militarisme déchaîné qui ne peut plus être maîtrisé par les mains sanglantes des maîtres actuels des nations d’Europe. L’extermination automatique de la fleur des peuples a poursuivi sa voie durant ces longs mois. De nouveaux milliards, par dizaines, extraits de la richesse collective par des emprunts de guerre ont été engloutis, consacrés exclusivement à la destruction de vies humaines et des conquêtes de la civilisation.

    Si le cerveau humain travaille encore dans ce cercle infernal, ce n’est plus pour perfectionner et inventer des engins d’extermination. Le problème qui préoccupe actuellement les dirigeants, les savants, les inventeurs de tous les pays, consiste à trouver le moyen d’anéantir des armées entières au moyen de gaz empoisonnés. Mais les porte‑parole des classes dirigeantes stupidement obstinées ou ivres de sang, ne cessent de répéter que la guerre doit être menée « jusqu’au bout », jusqu’à la victoire complète, jusqu’à ce que la guerre ait trouvé la solution de toutes les questions qui l’ont provoquée. Cependant, en fait, la solution définitive s’éloigne de plus en plus, les opérations militaires s’étendent sur de nouveaux fronts et sur de nouveaux territoires, et chaque nouveau développement a pour conséquence et pour caractéristique l’enchevêtrement de problèmes nouveaux en même temps qu’il ravive d’anciennes plaies."

    #Première_Guerre_Mondiale #Verdun #Anatole_France #Léon_Trotsky #14_18 #Social-démocratie

  • Etat d’urgence

    > Giorgio Agamben : De l’Etat de droit à l’Etat de sécurité Le Monde | 23.12.2015

    Dans son article, Giorgio Agamben fait référence à l’Allemagne des années 1930 :
    Les historiens savent parfaitement que c’est le contraire qui est vrai. L’état d’urgence est justement le dispositif par lequel les pouvoirs totalitaires se sont installés en Europe. Ainsi, dans les années qui ont précédé la prise du pouvoir par Hitler, les gouvernements sociaux-démocrates de Weimar avaient eu si souvent recours à l’état d’urgence (état d’exception, comme on le nomme en allemand), qu’on a pu dire que l’Allemagne avait déjà cessé, avant 1933, d’être une démocratie parlementaire.

    Or le premier acte d’Hitler, après sa nomination, a été de proclamer un état d’urgence, qui n’a jamais été révoqué. Lorsqu’on s’étonne des crimes qui ont pu être commis impunément en Allemagne par les nazis, on oublie que ces actes étaient parfaitement légaux, car le pays était soumis à l’état d’exception et que les libertés individuelles étaient suspendues.

    On ne voit pas pourquoi un pareil scénario ne pourrait pas se répéter en France  : on imagine sans difficulté un gouvernement d’extrême droite se servir à ses fins d’un état d’urgence auquel les gouvernements socialistes ont désormais habitué les citoyens. Dans un pays qui vit dans un état d’urgence prolongé, et dans lequel les opérations de police se substituent progressivement au pouvoir judiciaire, il faut s’attendre à une dégradation rapide et irréversible des institutions publiques.

    > Comment l’obsession sécuritaire fait muter la démocratie . par Giorgio Agamben - Monde diplomatique
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/01/AGAMBEN/49997

    L’article 20 de la loi de programmation militaire, promulguée le 19 décembre, autorise une surveillance généralisée des données numériques, au point que l’on parle de « Patriot Act à la française ». Erigé en priorité absolue, l’impératif de sécurité change souvent de prétexte (subversion politique, « terrorisme ») mais conserve sa visée : gouverner les populations. Pour comprendre son origine et tenter de le déjouer, il faut remonter au XVIIIe siècle…

    La formule « pour raisons de sécurité » (« for security reasons », « per ragioni di sicurezza ») fonctionne comme un argument d’autorité qui, coupant court à toute discussion, permet d’imposer des perspectives et des mesures que l’on n’accepterait pas sans cela. Il faut lui opposer l’analyse d’un concept d’apparence anodine, mais qui semble avoir supplanté toute autre notion politique : la sécurité.

    > Les gestes de l’Etat d’exception , 29 janvier 2016 par Bernard UMBRECHT - Le SauteRhin
    http://www.lesauterhin.eu/les-gestes-de-letat-dexception

    #Etat_d'urgence #Giorgio_Agamben #Bernard_Umbrecht #Hitler #social-démocratie #république_de_Weimar #sécurité

  • Déchéance de nationalité : « Pour la première fois sous la République, une disposition distingue les citoyens selon leurs origines » Entretien Patrick Weil et Eros Sana. 18 janvier / 2016 _Bastamag :
    http://www.bastamag.net/Pour-la-premiere-fois-sous-la-Republique-une-disposition-distingue-les-cit

    « Le débat sur l’extension de la déchéance de la nationalité s’ouvrira le 3 février à l’Assemblée nationale. D’où vient cette mesure, quelles sont les périodes de l’histoire où elle a été remise au goût du jour, combien de Français « binationaux » sont-ils concernés par le projet de François Hollande, quelles seront ses conséquences ? « En France, l’un des piliers de notre nationalité, c’est l’égalité des citoyens devant la loi. Quand on touche à l’un de ces principes, on divise la nation dans son cœur », estime Patrick Weil, spécialiste de l’histoire des politiques d’immigration et de la nationalité. »

    http://www.bastamag.net/Pour-la-premiere-fois-sous-la-Republique-une-disposition-distingue-les-cit

    #Déchéance_de_nationalité #citoyenneté #PS #social-démocratie #Bastamag

  • « C’est la démocratie qui est mise à mal quand le Parlement est appelé à délibérer d’un jour à l’autre, sous la pression de l’émotion et les assauts de démagogie de responsables politiques qui cultivent la peur. »

    Action collective
    Nous ne céderons pas !
    Nous manifesterons le 30 janvier
    http://www.gisti.org/spip.php?article5098

    Ceux qui, au nom de Daech, ont fait subir à Paris et à Saint-Denis un moment d’inhumanité absolue ne nous feront pas céder. Rien ne peut justifier ces assassinats, ici ou ailleurs. Chacune des victimes vit en nous parce que nous appartenons à la même humanité. Notre solidarité à leur égard et à l’égard de leurs familles est totale. Ce crime est immense mais c’est en continuant à vivre librement et fraternellement que notre réponse sera à la hauteur.

    Nous ne sommes pas naïfs : nous savons que ces actes de terrorisme appellent des réponses à la mesure du danger qu’ils représentent. Comme nous savons que le rôle des forces de l’ordre et de la justice est essentiel pour protéger nos libertés. Mais cela ne doit pas nous empêcher de réfléchir aux réponses que notre société doit apporter à ces actes et à celles déjà mises en œuvre.

    C’est la démocratie qui est mise à mal quand le Parlement est appelé à délibérer d’un jour à l’autre, sous la pression de l’émotion et les assauts de démagogie de responsables politiques qui cultivent la peur.

    Après la prorogation de l’état d’urgence et l’extension des pouvoirs de police, d’autres mesures sont encore annoncées par le président de la République. Il nous paraît essentiel de rappeler que rien ne doit nous faire sortir de l’Etat de droit et nous priver de nos libertés. L’état d’urgence ne peut devenir un état permanent et les conditions de sa mise en œuvre ne sauraient entraver la démocratie sociale, l’exercice de la citoyenneté et le débat public.

    Depuis 1986, les lois accordant plus de pouvoirs aux forces de l’ordre, organisant une justice d’exception et restreignant nos libertés, au prétexte de lutter contre le terrorisme, s’empilent. L’adoption d’autres dispositifs législatifs, y compris d’ordre constitutionnel, exige de poser la question de leur efficacité et de l’atteinte supplémentaire aux libertés qu’ils constituent. Avant de modifier la loi et de conférer à l’État des pouvoirs accrus, il faut que celui-ci s’interroge sur ce qui n’a pas permis d’éviter une telle abomination. La réponse des autorités se veut martiale, elle n’est pas une assurance de sécurité et ne garantit en rien le respect de nos libertés.

    Vouloir priver de leur nationalité jusqu’aux personnes nées françaises, c’est délivrer une nouvelle fois le message d’une France divisée. Le silence du président de la République, lors de la réunion du Parlement, sur l’indispensable engagement de l’État en faveur de l’égalité des droits, de la justice sociale, sur le développement des services publics, contre toutes les discriminations et contre toutes les manifestations de racisme accroît dramatiquement le sentiment d’exclusion que vit toute une partie de notre peuple. Il donne ainsi un peu plus corps à la stigmatisation croissante qui s’exerce mettant en péril notre volonté de vivre ensemble.

    Nous voulons que ces dramatiques événements soient, au contraire, l’occasion de construire un autre chemin que celui qui nous est proposé. Un chemin qui refuse de désigner des boucs émissaires et qui refuse que la France soit en guerre contre elle-même. Un chemin qui donne à la paix et à l’égalité des droits toute leur place et qui s’engage en faveur d’une France solidaire, ouverte à l’autre, accueillante, libre et fraternelle.

    Pour nos libertés, pour une société où la fraternité a toute sa place, nous ne céderons pas à la peur dans laquelle veulent nous faire vivre ceux et celles qui font de la mort leur raison de vivre.

    Nous appelons les femmes et les hommes de ce pays à rester solidaires et à lutter contre toute forme de racisme. Nous appelons aussi à la défense des libertés car nous ferons prévaloir en toutes circonstances notre liberté d’information, d’expression, de manifestation et de réunion.

    Nos organisations construiront, partout en France, ces lieux qui nous permettront de débattre et nous exercerons une vigilance permanente afin que nos droits et libertés soient préservés et que nul ne soit victime de discriminations.

    25 novembre 2015

    #état-urgence #Gisti #PS #social-démocratie

  • A propos des Dominants Robert Charvin Janvier 2016

    * En France et en Europe, l’idéologie dominante est le confusionnisme : on n’admet pas la structuration de classe, assimilée à une obscénité intellectuelle archaïque. Bourdieu a été l’objet de toutes les agressions pour avoir tenté d’établir une « anthropologie globale » de la classe dirigeante ! Il est en effet des sujets qu’il convient de ne pas aborder !


    
Les dominants entendent s’octroyer à eux-mêmes le droit de s’auto-analyser... avec l’indulgence qui s’impose. A défaut, la connaissance de ce phénomène essentiel qui est le consentement inconscient que les individus accordent au monde qui s’impose sans bénéfice pour eux, risque de conduire à la critique de la domination !

    

L’air du temps conduit à s’apitoyer (sans faire grand chose pour autant) sur la pauvreté extrême. Une « classe moyenne » sans frontière engloberait la grande majorité de la population ; au mieux, on la subdivise en une « upper middle class » et une « lower middle class ». Elle est idéalisée : la « moyennisation » d’ensemble permettrait l’épanouissement de la démocratie, en dépit du constat que la démonstration contraire a été faite dans les années 1930-1940 avec le ralliement aux divers fascismes des classes moyennes. Malgré aussi l’appui qu’elles apportent dans les pays du Sud où elles sont apparues aux régimes autoritaires qui leur offrent quelques privilèges (dans la Tunisie de Ben Ali, dans l’Égypte de Moubarak et dans les diverses dictatures que l’Amérique du Sud a connu, au Chili, par exemple). 



    Pour comprendre le fonctionnement et les contradiction de notre société, il est pourtant indispensable de savoir qui la dirige et qui en profite effectivement. L’approche de la classe dominante est prudente et discrète. Le simple fait de noter qu’elle est très restreinte et d’analyser ses composantes relève de la subversion ! Ce petit monde est constitué des milieux d’affaires, des hauts fonctionnaires et des politiciens des sommets de l’État et de quelques personnalités médiatisées de toutes disciplines. Ces dominants sont en osmose, proches d’une caste à la fois diverse et homogène. Cette petite communauté est opaque pour tout le reste de la population : on ne connaît pas ses revenus réels ; on n’imagine pas son mode de vie, on ignore les moyens qu’elle emploie pour se pérenniser. Vouloir la rendre transparente (ce qui est un désir rare, car on préfère ausculter avec moins de risque la pauvreté) est assimilé à une agression politique destructrice de l’ordre public et qualifié de populisme anti- élitiste ! Les relations public-privé, argent-pouvoir politique et médias, clés des « réussites » individuelles « doivent » échapper à la transparence et donc à tout contrôle. La corruption (de formes variées) qui y règne échappe souvent aux procédures judiciaires qui s’enlisent faute de détenir les clés probantes. Il est difficile d’en pénétrer la réalité profonde. 



    Ce petit « complexe politico-médiatico-affairiste » est en effet surarmé. Il a la maîtrise de l’argent, ce qui lui permet d’en acquérir toujours davantage (sauf accident) et d’acheter les hommes qui lui sont utiles ; il dirige les communications, ayant acquis les grands médias, ce qui lui permet de formater les esprits, de fabriquer les leaders, de fixer « l’ordre du jour » et le vocabulaire du débat politique et de faire pression sur leurs comparses au sein de leurs monde ; il produit le droit (sauf exception) et l’interprète à son gré, grâce à ses juristes de cour (les vrais « intellectuels de marché »), et malgré les juges qu’il ne cesse de dénoncer les qualifiant de « rouges », ce qu’ils sont pourtant si rarement ! 



    Tout en ayant pris ses distances vis-à-vis du catholicisme, il conserve des relations solides avec les institutions religieuses. Si la foi est tiède (le laxisme dans le domaine du sexe et de tous les plaisirs est sans borne), le respect affiché vis-à-vis du Pape et de l’Église reste « utilisable », notamment en période de crise. La caste dirigeante veut conserver la capacité de se couvrir de quelques oripeaux de spiritualité.

    

 On s’étonne que le parcours de nombreuses personnalités soit un cheminement de gauche à droite et pratiquement jamais l’inverse ; on ne saisit pas pourquoi toute victoire progressiste soit rapidement suivie d’un échec et d’une régression générale (Front Populaire, Libération, 1981, etc.) ; on assimile difficilement le fait que toute pensée critique est ultra minoritaire, sauf en d’exceptionnelles périodes. On est surpris de la faiblesse des opposants à ce système pourtant oligarchique. 



    Le plus surprenant est ailleurs. Il est dans l’existence permanente, malgré tout, d’une action contestataire et d’une réflexion anti-système vivante, alors qu’il est même difficile de savoir quel est le véritable adversaire des droits et du bien-être de la grande majorité ! Cette survie, évidemment insatisfaisante, a toutefois d’autant plus de mérite que les forces de droite et celles de la « gauche » social-démocrate créent une confusion croissante, mêlant leur programme et leur pratique au point qu’ils deviennent indistincts. Ce « mixage » délibéré, résultat de leur échec respectif, vise à la fois à satisfaire le monde des affaires et de séduire le « petit peuple ». Le grand écart et la dissimulation du réel ainsi provoqués ne dérangent aucunement les « partis de gouvernement », même s’ils perdent en route de nombreux adhérents (dont souvent ils n’ont que faire). Le résultat est un brouillard profond jeté sur la vie sociale et politique, conduisant à un discrédit du politique, à un abstentionnisme massif et croissant et à l’extension d’un esprit néo-fasciste dans la population, comme en témoignent les succès du F.N. La progression du F.N dérange davantage la droite (qui tente de lui ressembler) que la social-démocratie. Obsédés d’élections, les socialistes espèrent faire du F.N le principal adversaire au détriment de la droite classique. Ils ne se privent pas cependant d’envisager la possibilité d’une coalition « droite-gauche », qui est d’ailleurs en voie de réalisation locale.

    
 Ce qui caractérise la pratique constante des dominants, c’est la concentration de tous leurs efforts sur la seule tactique. Qu’il s’agisse de rivalités personnelles, de concurrences claniques, de luttes de partis, les dominants n’ont pas pour arme une stratégie ou un système de valeurs, quoiqu’ils disent. Ils ont simplement la maîtrise de toutes les procédures concevables : leur seule fin, qui est de se pérenniser, se trouve dans le meilleur usage possible des manipulations de toutes natures. A tous les récits, à toutes les idéologies, aux croyances, ils opposent la tactique !

    

 Cette classe dirigeante parce que dominante, vivant sur une autre planète que celle du reste de la population, a une haute considération pour elle-même et un grand mépris pour ceux qui n’appartiennent pas à cette « élite » autoproclamée. Tous ses membres se sentent les « meilleurs » et se considèrent « irremplaçables » : l’autorité leur appartient naturellement. Ces « Importants », de premier choix, se sont convaincus, comme l’était hier la noblesse d’Ancien Régime, qu’ils sont seuls à pouvoir manier le gouvernail dans tous les domaines, particulièrement dans l’économie. Mais ce ne sont pas tous des héritiers. Nombreux sont des aventuriers du système, style Tapie, qui ont « réussi » à se rapprocher des grands groupes, de type Bolloré ou Bouygues. Le petit monde politique néo-conservateur ou social-démocrate regorge de ces petits « prodiges » dont les sommets de la caste dirigeante ont besoin. Les « mal-nés » qui ont pour seule conviction de profiter à fond du système et qui ont le sens du vent dominant, s’ils savent donner des gages, sont distingués au milieu de la masse des dominés de la « France d’en-bas ». La politique professionnelle est aujourd’hui l’équivalent du rôle que jouaient l’armée et l’Église pour les cadets sans terre de l’aristocratie d’autrefois ! L’origine « populaire » peut être même un atout : ils peuvent « plaire » plus facilement, même s’ils font tout pour s’éloigner du peuple dont ils sont issus ! Ils ont le choix pour leur carrière d’opter pour les différentes droites ou pour la fausse gauche (ce qui n’engage à rien), en restant prêts à se reconvertir si nécessaire pour adhérer à la mouvance la plus rentable. L’opportunisme est leur boussole : elle indique les « valeurs » à la mode qu’il faut promouvoir et surtout les intérêts qu’il ne faut pas égratigner ! Demain, des éléments « frontistes » et « patriotes », évidemment, pourront aussi servir, s’ils n’ont pas d’exigences anti-néo-libérales !

    

L’aristocratie italienne, malgré son mépris pour les « chemises noires », a conclu un accord avec Mussolini ! Tout comme l’industrie lourde et l’essentiel de la bourgeoisie allemande se sont liées au nazisme hitlérien (après l’élimination du courant « national et socialiste » préoccupé réellement de social). Le patronat français n’était pas à Londres, durant les années 1940-1944, mais à Vichy : il ne s’est manifesté ni contre la Gestapo ni contre la Milice. Il faisait des affaires ! Rien n’exclut demain en France et ailleurs une « recomposition » politique, fédérant tous les courants encore divergents ayant pour trait commun de n’être pas contre le système, c’est-à-dire le capitalisme financier : les castes dirigeantes ont pour tradition de s’accommoder de tous les régimes pourvu qu’ils ne remettent pas en cause leurs privilèges et leur domination. Elles savent rendre la monnaie de la pièce ! 



    Les castes dominantes pour diriger ont aussi besoin d’ « experts » et d’ « intellectuels » qu’il s’agisse hier d’un « grand » comme Raymond Aron ou d’un « petit » style Zemour ! Aucun système ne peut en effet se passer de ces agents de légitimation. 



    La lecture de ce qui se produit dans la société ne peut être laissée à la spontanéité des consciences individuelles. Il convient de les « guider » vers les analyses ne remettant rien en cause, y compris en usant de la fausse monnaie intellectuelle sur le marché des idées ! C’est ainsi qu’il faut doctement expliquer que les Français ne sont ni racistes ni xénophobes, malgré les « apparences », à la différence de tous les autres peuples de la planète. Il faut persuader, par exemple encore, que la croissance permet de réduire le chômage quasi-mécaniquement et que la lourdeur du Code du Travail est un obstacle majeur à l’embauche, ce qui exige beaucoup de talent ! Il faut entretenir un « techno-optimisme » fondé sur la croyance que les nouvelles techniques règlent tous les problèmes, y compris sociaux, ce qui rend inutiles les révolutions. Il faut légitimer l’hostilité aux Russes qui sont mauvais par nature, communistes ou pas, incapables qu’ils sont de comprendre la bienfaisance de l’OTAN ! A la différence des États-Unis, champions du monde de la démocratie et de l’ingérence humanitaire, y compris en Irak, qu’il est convenable de toujours admirer, malgré Guantanamo et les trente mille crimes annuels (souvent racistes). 



    Nombre de journalistes, de juristes et surtout d’économistes (surtout ceux des organismes privés) se bousculent pour offrir une crédibilité au système moyennant leur médiatisation lorsqu’ils ont un peu de talent, donc un certain impact sur l’opinion.

    

La classe dirigeante n’a besoin en effet que d’une pensée « utile » à court terme, c’est-à-dire ajustée à la logique économique du système mais capable aussi de faire croire qu’il peut satisfaire tout le monde. 



    L’intellectuel de cour n’a qu’à se couler, en l’enrichissant, dans la pensée commune venant d’en-haut sans faire plus d’écart personnel qu’il n’en faut pour se démarquer des autres et manifester un « quant à soi », ayant la vertu de faire croire au pluralisme. Sa panoplie est standard dans le vide idéologique et l’infantilisme préfabriqués par les grands médias :
    Il doit toujours se placer à l’intérieur du système, évalué comme indépassable. Il doit écarter toute recherche des causes aux problèmes qui se posent et se satisfaire d’une analyse descriptive des faits, car toute cause profonde révélée est subversive. Par exemple, l’approche de la pauvreté et du sous-développement doit éviter la recherche de leurs origines.

    

En tant qu’ « expert », il n’a pas besoin de penser si ce n’est à ce qu’il a intérêt à penser s’il veut rester « expert ». Il n’est chargé que d’expliciter à posteriori les décisions prises « en haut », quitte à renouveler son argumentaire, compte tenu de « l’usure » des explications précédentes. C’est d’ailleurs ce savoir-faire qu’on lui enseigne essentiellement à l’ENA, dans les écoles de commerce et les facultés de droit, chargées de la reproduction de la pensée unique.

    

Il doit être aussi « moralisateur » : à défaut de pouvoir invoquer la légalité et le droit « trop objectifs » (sauf le droit des affaires concocté par les intéressés eux-mêmes). L’intellectuel de service doit user à fond de « l’humanitarisme-mode ». Il permet de tout justifier, y compris la guerre (« juste », évidemment) et la politique de force, selon les opportunités. Cela offre de la « dignité » aux pratiques les plus « voyous » !

    

Il doit convaincre que la démocratie se résume à la désignation élective des dirigeants soigneusement pré-sélectionnés par « l’élite » et que toute autre interprétation de ce système politique est d’inspiration marxiste, ce qui est jugé évidemment totalement dépassé. 



    Enfin et surtout, il doit pratiquer le culte de l’Entreprise, « source de toutes les richesses », agent vertueux de la concurrence « libre et non faussée », au service de l’intérêt général, en particulier des salariés. 



    Le discours dominant est ainsi globalement affabulateur ; il n’a qu’une visée tactique : séduire, faire diversion, faire patienter, diviser, rassembler, selon les circonstances. Il n’aide pas à comprendre. Il manipule. Il y réussit. Grâce à ses capacités à rebondir sans cesse en sachant prendre le vent. 



    Dans l’histoire contemporaine, la « pensée » conservatrice a été anti-républicaine avant d’être éminemment républicaine ; elle a été belliciste avant d’être pacifiste et collaborationniste (avec les nazis) puis interventionniste aujourd’hui ; elle a été férocement antisémite avant de devenir pro-israélienne et anti-arabe ; elle a été colonialiste puis promotrice du droit des peuples (contre l’URSS) mais anti-souverainiste (avec l’Europe). 



    Les néo-conservateurs et la social-démocratie d’aujourd’hui font mieux encore. Ils révèrent les États-Unis (surtout les « Sarkozistes » et les « Hollandais »), comme puissances tutélaires, championnes du renseignement contre leurs alliés ; ils dénoncent Daech, mais pactisent avec ses financiers (argent et pétrole obligent !) et ses inspirateurs (Arabie Saoudite, Qatar) ; ils transfigurent l’Europe des affaires en un vaste projet de paix et de prospérité (malgré ses 20 millions de chômeurs). Dans l’ordre interne, ils applaudissent Charlie et dans le même temps, licencient des humoristes et les journalistes « dangereux » de leurs médias ; ils donnent toujours raison au Médef et toujours tort à la CGT. Ils dénoncent le FN mais lui font une publicité constante. Ils sont pour la démocratie et les libertés, mais tout autant pour un « État fort », comme l’écrit Juppée, capable de les réduire ! Grâce au terrorisme imbécile, ils peuvent instrumentaliser la peur pour leur seul profit ! 



    En dépit du simplisme chaotique de ces positions, les victoires idéologiques s’accumulent. Les dominants subissent parfois des défaites (comme celle du référendum sur le projet de « Constitution » européenne de 2005), mais elles sont rares. Pour les néo-socialo-conservateurs, perdre la guerre contre les dominés est impensable. Tout le jeu est de « s’arranger » entre soi et tous les moyens sont bons ! 



    Le « modèle » étasunien s’impose, qui combine conformisme et diversité, esprit libéral (à New-York) et autoritarisme raciste (au Texas), laxisme et rigorisme, obscurantisme (avec les sectes) et culte de l’innovation, etc.

    

Les dominants, à quelques cas particuliers près, en réalité, ne font pas de politique ; ils font des affaires et ils font carrière. Il peuvent être tout à la fois, parce que tout ce qui ne relève pas de leur petit monde leur est indifférent : ils peuvent faire dans le « démocratisme » ou dans la violence et la torture (comme durant la guerre d’Algérie). Indifféremment.

    

Neuilly et le « tout Paris », mobilisés par la course à l’argent, par l’auto-congratulation permanente et les « renvois d’ascenseur » nécessaires, sont loin de toute réalité concrète qui fait le quotidien du plus grand nombre. Comme l’écrit Tomaso de Lampedusa, ils sont prêts à tout, la liberté ou le fascisme, afin que « tout change pour que rien ne change » d’essentiel : leur propre fortune et leur place dans la société. 



    Ils mêlent dans la société tous les archaïsmes mâtinés de pseudo-modernité : ils font la promotion du « risque » qu’ils ne courent pas, de la peur dont ils ont les moyens de se protéger, du refuge identitaire, dont ils se moquent par esprit cosmopolite, du repli sur la vie privée et l’individualisme, dont ils sont les seuls à pouvoir réellement jouir. 



    Nul ne sait l’heure et les modalités de « l’atterrissage » de cette « France d’en-haut ». La prise de conscience de l’échec global de cette oligarchie est une perspective très vraisemblable, tant leur système est à la fois absurde, inéquitable et intellectuellement pitoyable. Mais, disposant de tous les moyens face à ceux qui n’ont pratiquement rien, les dominants peuvent encore prospérer un temps indéterminé, mais en usant de plus en plus de la force brutale. Dans l’attente active que les peuples tournent la page en se mettant au clair sur leur propre volonté, Victor Hugo revient en mémoire : «  l’Histoire a pour égout des temps comme les nôtres  ».
    

Janvier 2016
    Robert Charvin
    http://www.michelcollon.info/A-propos-des-Dominants.html?lang=fr
    #confusionnisme #Bourdieu #pauvreté #classe_moyenne #élite #ingérence_humanitaire #Charlie #censure #démocratie #risque #concurrence #entreprise #gauche #social-démocratie
    experts

  • Pour comprendre la défaite idéologique de la gauche, il faut étudier la victoire culturelle de la droite
    https://www.slate.fr/story/108273/victoire-culturelle-droite

    Il est impossible de comprendre la défaite idéologique de la gauche sans étudier la victoire culturelle de la droite.Rawi Abdelal, dans son livre Capital Rules, rappelle le rôle des socialistes français dans la libération du capital financier au cours des années 1980 et 1990. Ce professeur à Harvard affirme dans un article resté célèbre, « Le consensus de Paris : la France et les règles de la finance mondiale », que la France est, plus encore que les États-Unis, responsable de la dérégulation des marchés.

    [...]

    On le voit, le néolibéralisme s’est appuyé sur des groupes, de droite comme de gauche, fortement connectés à la globalisation de l’économie. Cette succession de conquêtes a non seulement permis le contrôle de l’économie, mais a aussi reconfiguré tout ce qui relevait de la morale et de l’éthique.

    #Culture #Droite_(politique) #France #Gauche_(politique) #Libéralisme_économique #Néolibéralisme #Politique #Social-démocratie #Socialisme #Économie

  • Perplexing failure of Europe’s centre-left - FT.com
    http://www.ft.com/intl/cms/s/2/40c1903a-5dee-11e5-9846-de406ccb37f2.html#ixzz3mPAMd2xG

    Would centre-left parties do better if they shifted back to the left? The election of Jeremy Corbyn as leader of the British Labour party may herald such a shift. But Britain is not bound to the eurozone consensus. It takes only a change in government to change policy, whereas in the eurozone it would take a treaty change — or more likely a revolution. It is far from clear that today’s centre-left parties will emerge as the agents of change. I suspect not.

    #social-démocratie #gauche

  • Ο ήλιος ο πράσινος ανατέλει | INFOWAR
    http://info-war.gr/ο-ήλιος-ο-πράσινος-ανατέλει

    Le soleil vert se lève

    Aris Chatzistefanou (merci Christine Cooreman pour la traduction)

    Ainsi, donc, le PASOK a triomphé aux élections. Non pas le parti du PASOK. La culture PASOK. Ces gens qui, depuis des années, troquent la liberté contre la sécurité.

    Ce ne sont pas les pires. Ils ne cachent pas en leur sein d’anciens collabos ou tortionnaires (ou, à tout le moins, ils en ont beaucoup moins que d’autres partis). Leur père peut avoir, oublié dans quelque grenier ou cave, une petite copie de Guernica de Picasso. Mais, pour ce qui est de la pratique politique quotidienne, ils sont identiques, voire, pires.

    Le vainqueur incontesté des élections c’est, bien entendu, Berlin et les créanciers. Non pas parce que domine un parlement dont la seule voix anti-mémorandaire est dorénavant le KKE. Mais, parce qu’aucun homme politique autre que Tsipras n’est en mesure d’appliquer le programme d’austérité inhumaine qu’exige la troïka. Ce fut toujours les « socialistes » et les « socio-démocrates » qui assumaient cette tâche difficile que les partis de droite ne pouvaient pas mettre en œuvre sans se heurter à de grosses réactions populaires.

    Le PASOK est le parti qui a réalisé le plus grand nombre de privatisations dans l’histoire de ce pays. Le PASOK a jeté la Grèce contre les rochers de l’euro. Le PASOK a amené la troïka pour la première fois, transformant la Grèce en colonie de la dette. Et quand les choses ont comencé à s’envenimer, le PASOK a nourri le monstre du fascisme que le système demandait comme solution de dernier recours. Il peut être resté dans l’inconscient collectif comme le « parti des affaires louches » mais, en réalité, sa grande « contribution » fut d’avoir plié les réactions populaires face à la politique néolibérale la plus dure. C’est pourquoi, sa valeur, aux yeux des élites économiques domestiques et étrangères, était inestimables pour près de trois décennies.

    Aujourd’hui, son rôle est repris par SYRIZA.

    Les élections du 20 septembre sont incontestablement un triomphe personnel d’Alexis Tsipras mais aussi le coup le plus dur porté à la démocratie parlementaire.
    En tout premier lieu, à cause de la forte présence d’Aube dorée qui conteste directement toute notion de démocratie. En second lieu, à cause de l’entrée de Leventis, qui est un trollage de la démocratie parlementaire.

    Ce que SYRIZA a accompli en transformant le NON du référendum en OUI, c’est d’avoir laissé hors-parlement la vraie notion du dialogue politique. Près de la moitié des électeurs Grecs ne se sont pas présentés aux urnes, contestant fortement la procédure elle-même.
    Nous attendrons les données précises de la géographie des votes, mais le premier sentiment est que sont restés loin des urnes les parties les plus progressistes des pauvres et des jeunes qui avaient voté NON en masse, lors du référendum. Mais cela veut dire que, bientôt, la bataille autour des mémoranda sera portée dans les rues.
    Et, là, deux perspectives s’ouvrent (sans que l’une n’exclut l’autre) : celle d’une réponse populaire authentique qui renversera en pratique les mémoranda ou celle du retour à des époques sombres où le fascisme sera placé comme une voix prétendument « anti-systémique » pour le bloc parlementaire uni des forces mémorandaires.

    La gauche anticapitaliste, qui aurait dû se trouver à la tête de la nouvelle confrontation, s’est montrée, jusqu’à présent, incapable de surmonter ses petites idées fixes de cuisine intérieure. Il suffit de lire les premiers commentaires des cadres mais aussi de plusieurs membres de cette gauche, sur Twitter et Facebook, pour comprendre que, une fois de plus, le grand ennemi était celui qui se trouvait à côté et non pas en face. D’autres ont simplement eu peur de dire tout haut leurs pensées, craignant de perdre des voix. Les plans alternatifs qu’ils avaient rédigés leur ont fait peur et, au lieu de parler sincèrement aux gens des problèmes de la période de transition, ils ont préféré arrondir, une fois n’est pas coutume, leurs positions.

    Il faudra de nouvelles structures et de nouvelles formules pour donner une forme à la rage. Sinon, cette rage sera individualiste, sombre et raciste. Elle recherchera des brebis galeuses parmi les refugiés, et le salut parmi les fascistes et les charlatans.
    Mais le noir n’est pas le scénario le plus probable. Le rouge, lui, l’est.

    Ce qui est sûr c’est que ceux qui ont troqué la liberté contre la sécurité prendront conscience, une fois de plus, qu’ils ont perdu et la liberté et la sécurité.

    Ο ήλιος ο πράσινος ανατέλει

    21/09/2015

    Το ΠΑΣΟΚ λοιπόν θριάμβευσε στις εκλογές. Όχι το κόμμα ΠΑΣΟΚ. Ο πολιτισμός του ΠΑΣΟΚ. Αυτοί οι άνθρωποι που εδώ και χρόνια επιλέγουν την ησυχία απέναντι στην ελευθερία.

    #PASOK #Syriza #social-démocratie

  • Prémonitoire : la philosophe Simone Weil (1909-1943) sur ceux qui ont abandonné la lutte (et dans le sillage desquels s’inscrivent nos “socialistes” d’aujourd’hui).

    NB : Weil, fine connaisseuse de l’œuvre du penseur florentin, a toujours vu en Machiavel – comme Gramsci avant elle – le théoricien des luttes populaires et minoritaires, non un technicien du pouvoir.

    http://www.goodreads.com/work/quotes/15335368-crits-historiques-et-politiques


    Photo : Simone Weil en Espagne, aux côtés de camarades républicains, après son retour du front, 1936.

    On peut tout trouver dans les rangs de la social-démocratie, sauf des esprits véritablement libres. La doctrine est cependant souple, sujette à autant d’interprétations et modifications qu’on voudra ; mais il n’est jamais bon d’avoir derrière soi une doctrine, surtout quand elle enferme le dogme du progrès, la confiance inébranble dans l’histoire et dans les masses. Marx n’est pas un bon auteur pour former le jugement ; Machiavel vaut infiniment mieux.

    #Simone_Weil #philosophie #socialisme #social-démocratie #Machiavel

  • Doit-on faire les frais des #droits_d’inscription ? - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Doit-on-faire-les-frais-des-droits-d-inscription.html

    Face aux limites d’un financement de l’#enseignement_supérieur par « #capitalisation », ne peut-on pas au contraire penser le modèle de financement de l’enseignement supérieur de manière différente, à l’image de ce qui se fait dans les pays de type « social-démocrate » ? Les pays de ce modèle, contrairement à ceux du régime « libéral », permettant d’approcher un financement de l’enseignement supérieur équitable, efficient et permettant de couvrir l’ensemble des besoins financiers des universités. Par opposition à un système par « capitalisation », dans lequel l’éducation constitue un investissement privé en capital humain qu’il convient avant tout de rentabiliser une fois que l’étudiant est diplômé, il est possible de concevoir un autre modèle de financement de l’enseignement supérieur considérant cette fois-ci l’éducation comme un bien collectif. Un tel système se caractériserait par un financement public des #universités, une absence de frais d’inscription et la délivrance d’une #allocation universelle d’autonomie à tous les #étudiants. Par analogie avec le système de retraites, un système d’enseignement supérieur par « répartition » serait financé par les prélèvements obligatoires et viserait à fournir aux étudiants, quelle que soit leur origine sociale, les conditions matérielles pour mener à bien leur scolarité. S’il nécessite évidemment un effort collectif important (à hauteur de 1,2% du PIB), il nécessite avant tout (et surtout) de penser l’enseignement supérieur de manière radicalement différente, en ne le considérant plus comme un coût qu’il faut à tout prix réduire, mais comme un investissement collectif qui bénéficie à l’ensemble de la société

    #libéralisme #social-démocratie

  • A l’encontre » Grèce. « Non à la mutation mémorandaire de SYRIZA »
    http://alencontre.org/europe/grece-non-a-la-mutation-memorandaire-de-syriza.html

    Il s’agit d’un mémorandum que Samaras n’aurait pu imposer, ni la « grande coalition » Samaras (ND) et Venizelos (PASOK). Les créanciers et la classe dominante grecque ont déposé ce troisième mémorandum dans les mains de SYRIZA avec l’objectif de mettre à profit son influence au sein des classes laborieuses et populaires et de la sorte promouvoir des contre-réformes ; mais aussi dans le but de briser les forces sociales et politiques menaçantes du monde du travail regroupées autour de SYRIZA, en particulier lors des grands combats anti-mémorandums [2010-11]. A cette occasion, les dirigeants de l’Eurozone ont utilisé leur expérience internationale. Partout en Europe, les contre-réformes néolibérales ont été appliquées très souvent par des gouvernements sociaux-démocrates. Dès lors, le néolibéralisme se déchaîne avec violence et les partis sociaux-démocrates, profondément transmués, sont intégrés dans un nouveau cycle de pouvoir paneuropéen de la droite.

    #Syriza #social-démocratie #banques

  • Rompre avec la fausse #gauche, condition du #changement en Europe - El Correo
    http://www.elcorreo.eu.org/Rompre-avec-la-fausse-gauche-condition-du-changement-en-Europe

    Une clé de la victoire de la gauche est de rompre sans complexes avec cette #social-démocratie dégénérée qui pratique, depuis des décennies, le programme néolibéral de la grande inégalité en Europe. Il n’y a rien électoralement de plus démobilisateur et toxique qu’être le compagnon de route de cette gauche qui ne se distingue en rien d’essentiel de la droite.

    Syriza a gagné parce qu’il a rompu avec eux. Podemos, comme pseudonyme d’une régénération politique ibérique bigarrée, progresse, et pourrait gagner des élections générales pour suivre la même règle, mais c’est en France où le changement d’attitude vers les « socialistes » est plus important et compliqué.

    Important parce qu’à la différence de la Grèce, un petit pays, et de l’Espagne, un pays grand mais périphérique dans le concert européen, la France est une puissance centrale. Un changement au sens populaire de la #politique française, lié à ce qui se passe déjà en Grèce et en Espagne, et ce qu’il peut se passer en Irlande et au Portugal, casserait l’épine dorsale du courant régressif de Bruxelles et de Berlin qui porte l’Union Européenne vers les récifs.

  • Les attracteurs étranges de la #révolution_néolibérale-conservatrice
    http://www.larevuedesressources.org/les-attracteurs-etranges-de-la-revolution-neoliberale-conserva

    Quand les électeurs reportent leurs voix sur le #Parti_Socialiste, pensant voter à gauche : il passe. Quand les électeurs reportent leurs voix sur le Parti Socialiste, pensant voter au centre gauche : il tient. Quand les électeurs reportent leurs voix sur le parti socialiste, pensant qu’il n’y a plus de gauche : il perd. Quand les électeurs ne reportent pas leurs voix... Mais ce n’est pas ça qui compte. Ce qui compte ce n’est même pas l’électeur, c’est le citoyen, accablé, désillusionné, et le (...)

    #Agora

    / #France, #Journalisme, #Sciences_Politiques, #Social-démocratie, #Philippe_Marlière, #François_Hollande, Parti Socialiste, #Mediapart, #2015, Congrès de Poitiers 2015 (PS), #Néo-libéralisme, #Jean-Christophe_Cambadélis, #Christian, #Karine_Berger, #Martine_Aubry, #Manuel_Valls, #Liêm_Hoang-Ngoc, (...)

    #Congrès_de_Poitiers_2015_PS_ #Large #Les_Frondeurs_du_PS #XXXLIEN40LIENXXX

  • Les étranges partisans de la #révolution_néolibérale-conservatrice
    http://www.larevuedesressources.org/les-etranges-partisans-de-la-revolution-neoliberale-conservatr

    Quand les électeurs reportent leurs voix sur le #Parti_Socialiste, pensant voter à gauche : il passe. Quand les électeurs reportent leurs voix sur le Parti Socialiste, pensant voter au centre gauche : il tient. Quand les électeurs reportent leurs voix sur le parti socialiste, pensant qu’il n’y a plus de gauche : il perd. Quand les électeurs ne reportent pas leurs voix... Mais ce n’est pas ça qui compte. Ce qui compte ce n’est même pas l’électeur, c’est le citoyen, accablé, désillusionné, et le (...)

    #Agora

    / #Journalisme, #Sciences_Politiques, #Social-démocratie, #Philippe_Marlière, #François_Hollande, Parti Socialiste, #Mediapart, #2015, Congrès de Poitiers 2015 (PS), #Néo-libéralisme, #Jean-Christophe_Cambadélis, #Christian, #Karine_Berger, #Martine_Aubry, #Manuel_Valls, #Liêm_Hoang-Ngoc, #Large, (...)

    #Congrès_de_Poitiers_2015_PS_ #Les_Frondeurs_du_PS

  • Aux sources du 1er mai – La bombe de Frank Harris
    http://diffractions.info/2015-04-12-aux-sources-du-1er-mai-la-bombe-de-frank-harris

     D’où viennent nos droits politiques et économiques ? D’où viennent l’État social, la limitation du temps de travail et le droit de grève ? La réponse tient en deux mots, deux mots qui sont haïs par les libéraux et les politiciens de notre époque : le #mouvement_ouvrier. Avant l’URSS, avant le bolchevisme et le léninisme, avant que...

    #revues #anarchie #anarchisme #social-démocratie #socialisme #violence

  • Reconstruire une gauche en France, par Clémentine Autain
    http://www.alternatifs44.com/2015/03/reconstruire-une-gauche-en-france-par.html

    Nous pâtissons d’une #social-démocratie qui, au pouvoir partout en Europe ces dernières décennies, n’a pas fait la démonstration de sa capacité à apporter du #progrès humain véritable : le compromis permanent avec la logique du #capitalisme s’est mué en accompagnement du #néolibéralisme. Si nous ne changeons pas d’attitude et de méthode, le pire est devant nous. Nous devons le conjurer.

    #voilà_voilà

  • La gauche européenne vue depuis l’Amérique Latine - El Correo
    http://www.elcorreo.eu.org/La-gauche-europeenne-vue-depuis-l-Amerique-Latine?lang=fr

    Il y a toujours eu des sujets dont la compréhension a été différente de la part des gauches d’un continent et de l’autre. Les nationalismes, avant tout. En Europe, ils ont toujours été des courants de #droite, chauvins, tandis qu’en Amérique Latine ils ont toujours eu un ton #anti-impérialiste, par conséquent #progressiste.

    Il y a eu un moment précis où ces liens ont souffert de changements importants. Depuis la deuxième après guerre, la gauche européenne, avait toujours eu des attitudes solidaires avec la gauche latinoaméricaine, en proposant des alliances politiques. Le virage du gouvernement de François Mitterrand entre la première et la deuxième année de son mandat a représenté une option stratégique de la #social-démocratie européenne : une alliance subordonnée au bloc mené par les États-Unis d’Amérique et la Grande-Bretagne, au lieu de former un bloc avec les pays du Sud du monde – les victimes principales de la globalisation #néolibérale.

    Ce virage a été concomitant avec l’adoption de variantes du modèle néolibéral par la social-démocratie européenne, inspirant des chemins similaires en Amérique Latine – de forces traditionnellement nationalistes, comme au Mexique et en Argentine, et d’autres, de caractère social-démocratique – comme au Chili, Venezuela, Brésil, notamment.

    Alors que se tiennent les élections pour le Parlement européen, les pronostics sont les pires possibles pour la gauche européenne. Mais ce qui cause le plus d’étonnement en Amérique Latine est que la plus profonde et longue #crise économique du capitalisme depuis de nombreuses décennies ne produit pas de grandes mobilisations populaires de résistance aux politiques d’#austérité et le renforcement de la gauche mais, au contraire, que les forces qui se renforcent sont celles de l’#extrême-droite.

    Tandis que des gouvernements latinoaméricains résistent à la crise et continuent a réduire l’#inégalité et la #misère, en se servant des mêmes expériences keynésiennes des États-providence de l’Europe, les gouvernements européens reculent face aux politiques qui ont été désastreuses pour l’Amérique Latine entre 1980 et 1990.

    Il est difficile de comprendre, depuis l’Amérique Latine, pourquoi cela se passe. Si plusieurs pays de notre continent aujourd’hui ont des gouvernements anti néolibéraux, c’est parce que nous avons opposé une forte résistance au néolibéralisme dans les années ’90 et nous l’avons vaincu. Bien sûr que les conditions sont différentes : l’unification européenne est un piège qui complique. Mais il n’est pas moins certain que l’absence de résistance massive est la toile de fond de la faiblesse de la gauche européenne.

    posté par @monolecte en mai dernier http://seenthis.net/messages/260412 mais passé injustement inaperçu
    cc @biggrizzly

  • Occuper le Brésil
    http://www.laviedesidees.fr/Occuper-le-Bresil.html

    Depuis juin 2013, le Brésil a rejoint le groupe des pays bousculés par des mouvements populaires et des revendications participatives. Une comparaison avec des mouvements analogues, tels que Occupy Wall Street ou les manifestations du Caire, éclaire la défiance générale à l’égard de la #représentation_politique.

    Essais & débats

    / #participation, #société_civile, représentation politique, #démocratie, #social-démocratie

    #Essais_&_débats