• « Une partie de la gauche ne fait pas obstacle à l’antisémitisme en raison de ses positionnements idéologiques », Emmanuel Debono, historien

    En août 2021, la pancarte « Qui ? » brandie lors d’une manifestation contre le passe sanitaire, à Metz, par une militante d’extrême droite prenait place dans un contexte de crise, propice à l’affichage antisémite. Les cornes qui surplombaient le « Q » du pronom relatif, servant à désigner de manière codée la responsabilité des juifs, renvoyaient à une représentation démoniaque, féconde depuis le Moyen Age.

    L’actualité estivale de 2023 n’aura pas démenti ce succès. De grandes enseignes commerciales continuent de proposer à la vente le journal Rivarol, relayant les provocations antijuifs de Dieudonné M’Bala M’Bala : juifs désignés comme maîtres du « vice » et de la « corruption », « aristocratie imbuvable », « gros pilleurs », « peuple qui ne pardonne pas »… Ce n’est qu’une goutte d’eau, il faut le souligner, versée par un professionnel de la haine dans un océan d’attaques anonymes, véhiculant sur les plates-formes numériques, et notamment sur X (ex-Twitter), l’image insistante du juif dominateur, engeance des forces du « Mal ».
    Ce sont des représentations de ce type qui circulent chez les militants de l’extrême droite catholique, ceux de Civitas, par exemple, dont le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé en août la dissolution prochaine, après que l’essayiste Pierre Hillard a été applaudi à l’université d’été du mouvement d’extrême droite pour avoir plébiscité la « dénaturalisation » des Français juifs. Chez les islamistes également, mais aussi, hélas, chez des esprits plus modérés, qui voient en eux une force occulte omnipotente. Chez des militants « #antisystème » encore, imbus de représentations #complotistes, qui font des juifs, à travers certaines figures privilégiées (Rothschild, Soros, Attali…), les acteurs d’un méga-complot qui fournit la clé de tous les malheurs du monde et de ce que l’on ne comprend pas.

    Cristalliser les haines

    Des empoisonneurs de puits aux élites mondialistes, des tueurs d’enfants aux pédocriminels satanistes, le bestiaire est d’une richesse fantasmagorique exceptionnelle. Ces représentations qui situent les juifs hors de l’humanité font davantage que persister : elles continuent de former la moelle d’un antisémitisme qui, même dans son expression la plus banale, fantasme leur pouvoir et leur rôle maléfique. Si l’on ne comprend pas cette dimension propre au phénomène, on ne comprend pas l’antisémitisme.
    La polémique autour du rappeur Médine invité aux universités d’été d’Europe Ecologie-Les Verts et de La France insoumise aura été l’illustration parfaite de ce défaut de compréhension. Face au parcours plus qu’ambigu de l’artiste, à sa réécriture des faits et à ses justifications expéditives, une partie de la #gauche a choisi l’absolution plutôt que l’examen critique de ses textes, de ses gestes et affinités électives https://seenthis.net/messages/1014981 . Le rappeur dit avoir évolué et a même affirmé combattre l’antisémitisme. Celles et ceux qui se montrent habituellement si exigeants en matière de pureté idéologique, prompts à dénoncer les « réacs », les « fachos » ou autres oppresseurs, sont montés sans attendre au front pour défendre la nouvelle égérie des combats progressistes et la blanchir d’accusations infâmes, forcément imputables à l’extrême droite et à la Macronie. Les uns ont réclamé à Médine des explications, les autres ont traité ceux qui l’avaient mis en cause de « racistes ». Dans les deux cas, l’affaire s’est soldée par une chaleureuse ovation.

    Il est dit que la gauche n’apparaît plus comme le camp réfractaire à l’antisémitisme qu’elle incarna jadis. Sa résistance, pourtant, n’a jamais été infaillible. Le pacifisme des années 1930 avait conduit à bien des trahisons sous l’Occupation, de même que la guerre des Six-Jours et l’émergence d’un antisionisme radical avaient fragilisé la conviction selon laquelle la gauche, humaniste et universaliste, était inaccessible à l’antisémitisme. La haine d’Israël a nourri à l’extrême gauche les discours les plus violents et les caricatures les plus monstrueuses. On lésine rarement pour attaquer les juifs : c’est le propre d’un florissant patrimoine de préjugés qui a fait recette pour cristalliser les haines et armer le bras des assassins.

    Il est dès lors préféré à une analyse sérieuse des solutions superficielles : cesser de distinguer l’antisémitisme dans la lutte antiraciste, prétendre que le racisme antimusulman s’est substitué à l’antisémitisme « d’hier » ou encore brandir le mot d’ordre de « convergence des luttes ». Ainsi disparaîtrait ce piédestal prétendument accordé à la question antisémite, cette concurrence des luttes dont se rendraient coupables ceux qui expliquent que, non, décidément non, le complotisme et la diabolisation n’ont ni les mêmes ressorts ni les mêmes effets que le racisme à proprement parler.

    Différences irréductibles

    Cette singularité de l’antisémitisme n’est ni comprise ni véritablement admise au sein de ces forces de gauche qui dominent aujourd’hui la Nouvelle Union populaire écologique et sociale. L’#antisémitisme y apparaît comme un #racisme qu’il faut fondre ou oublier, au prétexte qu’il partage avec les autres haines les étapes d’un processus menant du stéréotype au crime.
    Il ne suffit pourtant pas d’exciper de ce parallélisme pour justifier d’un principe de convergence, intrinsèquement vicié : certains positionnements antirépublicains, antilaïques ou antisystème constituent des angles d’attaque idéologiques qui érodent le cadre traditionnellement privilégié par la lutte contre l’antisémitisme.

    La convergence revendiquée ne peut l’être qu’au prix d’un détournement historique et d’une révision de la nature de l’antisémitisme. Souligner des différences irréductibles entre les haines vaut aujourd’hui l’accusation de les hiérarchiser et, accessoirement, l’étiquette de « raciste ».
    Une partie de la gauche ne fait donc pas obstacle à l’antisémitisme, en raison de ses positionnements idéologiques, notamment antisionistes, ou de ses silences, mais aussi parce qu’elle baigne dans la confusion. Si certains l’assument cyniquement, d’autres se laissent entraîner, par ignorance ou, pire, par illusion de la connaissance. Qu’ils sachent qu’il n’est pas de rempart possible lorsque l’on méconnaît l’ennemi.

    Emmanuel Debono est historien et membre du bureau exécutif de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra).

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/09/14/emmanuel-debono-historien-une-partie-de-la-gauche-ne-fait-pas-obstacle-a-l-a

    edit on dira ah oui, c’est la Licra, c’est la drouate pour évacuer à nouveau le problème (oh là là, le doigt qui la montre est méchant ! ignorons la lune de l’antisémitisme). oui, il y une spécificité de l’antisémitisme : la théorie du complot. la fin des grands récits, une gauche qui ne pige plus grand chose de ce qui se passe et de ce qu’elle pourrait faire, voilà un bon terrain pour la confusion, et "le complot qui explique". ne pas admettre cette fragilité en jouant "nous sommes droit dans les bottes, la gauche !", c’est pathétique.

    • Le dernier paragraphe résume bien le problème :

      Une partie de la gauche ne fait donc pas obstacle à l’antisémitisme, en raison de ses positionnements idéologiques, notamment antisionistes, ou de ses silences, mais aussi parce qu’elle baigne dans la confusion. Si certains l’assument cyniquement, d’autres se laissent entraîner, par ignorance ou, pire, par illusion de la connaissance. Qu’ils sachent qu’il n’est pas de rempart possible lorsque l’on méconnaît l’ennemi.

    • C’est vraiment d’une bassesse indigne.

      C’est pas une question de savoir si c’est « la drouate », c’est d’accepter qu’on dénonce l’« antisémitisme de gauche » selon les critères de gens qui considèrent que la LDH, Amnesty International, Human Rights Watch, l’UJPF et B’Tselem (et Jeremy Corbyn et LFI et les communistes) sont totalement infréquentables parce qu’ils parlent d’apartheid israélien. (Et ce n’est qu’un des motifs liés à Israël, mais c’est le plus récent.) Et selon les critères antiracistes de cette même association, il est scandaleux de parler d’islamophobie, ou de racisme systémique en France.

      Alors si c’est ça votre critère, la question est très vite répondue et vous avez évidemment raison. Et je vous laisse au confort de votre posture morale.

    • ah oui, faut absolument des guillemets à antisémitisme de gauche. à être infoutus de considérer la chose pour elle-même, comme cela tant été fait à propos du socialisme réel, qui des décennies durant ne fut critiqué à gauche que par des minorités vouées aux gémonies, ce que l’on obtient c’est que ce problème soit utilisé par la droite (jusqu’à des identitaires qui se présentent en dénonciateurs de l’antisémitisme).
      ça assure une belle réussite pour une attitude rigoureusement défensive qui écarte toute réflexivité qui viendrait menacer on ne sait quelle position de force puisque voilà la boucle bouclée : qui évoque l’antisémitisme de gauche est, au mieux, un complice objectif de la droite ou l’adepte d’une posture morale alors que pour ne pas y céder, il suffit d’être politique, et donc ici de nier, de mentir. drôle de politique.

      fallait pas non plus aggraver son cas en lisant ou citant l’ultra-réac Soltjénisine, béhachélisation garantie, qui d’autre ferait ça ? le goulag, moi pas savoir, moi pas connaître.

      ne nous demandons pas pourquoi tant de gens de gauche ont aimé et défendu Dieudonné, pourquoi, comment, un chanteur qui est la nouvelle coqueluche de la gauche écrit et chante "étoile de David sur machette rwandaise". c’est encore cette vieille histoire de juifs. ces dominateurs sur d’eux-mêmes passent leur temps à chialer sur tout et n’importe quoi, ramènent tout à eux. il va finir par être temps de les plaindre, les pauvres, puisque ça ne prend plus avec nous, on connait Tsahal, on sait pour la Palestine, faut pas nous la faire. alors nous, de Médine, on a rien vu, rien entendu. d’ailleurs Proudhon n’a jamais écrit « La haine du juif doit être le premier article de notre foi politique », ou alors c’est le passé, et le passé est passé. tout est réparé, tout fonctionne.

      la gauche ? bon, oui, c’est vrai, il arrive, parfois qu’elle soit sexiste, raciste, coloniale, productiviste. on y est très attentifs hein. mais antisémite ? non. y a que les soutiens d’Israël pour le prétendre. choisis ton camp.

      #déni

    • la suite est dans le maintenant. c’est de savoir qu’il y a une ligne de crête et d’en faire quelque chose. aux intéressés de décider. il y a ai-je vu des gens de gauche qui proposent des formations aux militants et activistes sur l’antisémitisme. il me semble que c’est curable en bonne partie. que laisser un tel « invariant » à la droite est possible.
      comme tout problème de cet ordre (le sexisme offre un exemple d’une telle contradiction, encore plus général) ça nécessite de l’attention, pas d’être balayé d’un revers de main.
      bien sûr que l’existence d’Israël complique la question, mais « résoudre » cette difficulté par le déni est tout simplement dangereux. pas seulement pour les ou des juifs ! pour la relation au vrai, au mensonge (au complotisme). l’antisémitisme est une fausse route de la contestation la désarme (quel que soit le niveau de violence meurtrière qui s’y manifeste), préserve l’ordre social.

      que faut il faire de la spécificité du racisme anti noir dont je dirais trop vite fait qu’il a consisté en une animalisation nécessaire à l’esclavage et à la traite et que celle-ci dure encore ? là non plus c’est pas à moi de le dire plus que quiconque (en particulier les premiers concerné.e.s, mais pas que). je ne sais pas comment on en finira, et mal comment le battre en brèche.

      juste, avoir deux ou trois idées pas trop pourries sur un enjeu vaut mieux que de se laisser aller à n’importe quoi à son sujet.

      je ne crois pas qu’une éthique de la vérité puisse être réduite à une morale.

    • De mon côté, je dis qu’il n’y a pas d’antisémitisme doctrinaire à gauche, au sens où il n’y a pas d’organisation dite « de gauche » qui ait pour discours, prémisses théoriques, ou même blagues récurrentes en rapport avec l’antisémitisme.

      Tu évoques le sexisme, et c’est une bonne analogie. Oui, le sexisme a beau être proscrit dans la théorie dans les organisations de gauche, il n’est pas forcément condamné comme il devrait, y compris quand une décision de justice existe. Est-ce que l’antisémitisme fait l’objet de la même souplesse ? Je ne crois pas, sans que cela invalide ton constat de déni, c’est à dire qu’un militant qui serait condamné judiciairement pour antisémitisme serait à mon avis exclus. Les soutiens à Dieudonné ne sont plus à gauche désormais, enfin, il me semble ?

    • Je suis allé voir d’où venait la phrase « Étoile de David sur une machette rwandaise » effectivement craignos.

      C’est donc de la chanson « Porteur saint »
      https://genius.com/Medine-porteur-saint-lyrics

      Et voici un extrait plus long :

      Canon d’fusil en forme de minaret
      Tu dessines une croix sur un missile croisière
      Étoile de David sur une machette rwandaise
      Buste de Bouddha sur pommeau de glaive

      Et là pour moi l’interprétation change.

      Si l’on dit que cette phrase est antisémite, alors celle d’avant est antichretienne (comment dit on ?) et celle encore avant est islamophobe. Quand à celle d’après, elle aime pas le bouddhisme.

      Je viens de lire les paroles entières de cette chanson. Il tappe sur les trois monothéismes, sans s’acharner particulièrement sur un. Puis en conclusion il fait un éloge de la foi.

      La foi, une histoire vraie racontée par des menteurs
      Les foules ont interféré dans le message de l’auteur
      Les forts s’en sont emparés pour toujours mieux dominer

      Tout ça pour dire colporteur que je suis plutôt en accord avec ce que tu souleves. Que je te remercie d’avoir attiré mon attention sur l’antisémitisme au sein de la gauche actuelle. Que je trouve d’ailleurs que tes deux commentaires ci-dessus sont ce que tu as écris de plus clair là-dessus ces derniers jours (dans d’autres je n’arrive pas bien à te suivre, tu sembles tellement vénère que c’est pas clair et un peu provoc).

      Que le texte du RAAR est essentielle
      https://raar.info/2023/08/medine-khan
      Que l’interview de Rachel Khan (une macroniste !), est pleine d’arguments franchement forts : https://justpaste.it/9uf01

      Mais que là cet exemple là est faux.

    • Je découvre un deuxième communiqué du RAAR, daté du 30 août, qui actualise pas mal de choses.

      https://raar.info/2023/08/antisemitisme-la-gauche

      Extraits :

      Médine a répondu à l’université d’été d’EELV en présentant ses excuses à propos de Rachel Khan, et en affirmant son rejet de la « quenelle » et de l’antisémitisme, qu’il dit combattre au même titre que l’islamophobie. Par là-même, le rappeur réaffirme sa rupture avec la prétendue « dissidence » antisémite structurée autour d’Alain Soral et Dieudonné, dont la nocivité a longtemps été minimisée par une partie de la gauche. Nous enregistrons positivement cette prise de position.

      Dans le même temps, l’extrême droite, la droite et une partie des macronistes ont profité de l’occasion pour mener contre Médine une campagne aux relents racistes et islamophobes. Nous condamnons ce déchaînement politique et médiatique, qui intervient en outre après la découverte récente d’un projet d’attentat d’extrême-droite le ciblant, ainsi que Jean-Luc Mélenchon et le CRIF.

      [...]

      Ainsi, il est faux d’affirmer, comme le font certain.es dirigeant.es de la France Insoumise (LFI), que l’ensemble des interventions au sein de cette polémique faisait partie intégrante d’une vaste campagne de manipulation venant de l’extrême droite ou des droites. L’utilisation d’un tel argument n’a en réalité qu’une seule fonction : permettre aux responsables de ce parti de nier tout problème. Jean-Luc Mélenchon s’est contenté d’un « Médine n’est pas raciste », sans même prononcer le mot « antisémitisme ». Ce faisant, LFI ignore la parole du principal intéressé, qui a reconnu des « erreurs » ; elle lui confisque la réalité de ses excuses et minimise la gravité du geste de la « quenelle ».

      [...]

      Le RAAR a ainsi invité tous les mouvements et partis de la gauche à se retrouver pour un débat public, plus que jamais indispensable, sur la lutte contre l’antisémitisme. Celui-aura lieu le 15 octobre prochain, au Maltais Rouge, à Paris.

    • Cette chanson qui renvoie dos-à-dos les extrémismes religieux ne cite que deux génocides. L’un commis par des bouddhistes à l’encontre des Rohingyas. L’autre, par des Hutus à l’encontre des Tutsis, avec l’appui principal de la France, et, secondairement, d’Israël. Si il fallait évoquer un appui décisif, c’est celui de la France ! Ce n’est pas le cas. Que vient faire là cette « étoile de David » ? Substituer aux auteurs leurs complices.

      https://seenthis.net/messages/1014151#message1014193
      les juifs sont des génocidaires. CQFD. dieudonno-soralisme maintenu.

      et M. fait mieux que les deux « demande de pardon » de D. aux juifs (...). fort du soutien de la gauche (qui s’est bien mise dans le caca à refuser d’écouter et de lire), il déclare à Paris Normandie : "Je lutte contre l’antisémitisme depuis vingt ans"
      https://seenthis.net/messages/1014151#message1014316

      #falsification

    • oui, quand je vois autant d’obstination à ne pas lire, ne pas entendre les dires récents de M. cela m’énerve.

      on peut bien évoquer les soucis de concentration des jeunes pour cause d’écran et de pauvreté, dans le même temps on oublie ce que bon an mal an on a appris : la lecture. (là, ça refoule sec, oui)

      bien obligé de constater qu’on préfère ne pas savoir.

      edit que le Raar pour je ne sais quelle raison puisse prendre acte de ce que dit Médine à EELV et ne pas prendre acte du fait que peu après il déclare "lutter contre l’antisémitisme depuis 20 ans", ça les regarde. je n’en comprends pas la raison, probablement trop politique pour moi qui suis un moraliste, c’est bien connu. mais je note que la caractéristique de l’antisémitisme de gauche c’est (contrairement à une part de l’antisémitisme de droite, @rastapopoulos ) de ne pas se déclarer tel depuis la deuxième GM. comme c’est aussi le cas de bien des négationnistes du génocide des juifs par les nazis.

      les uns ne se déclarent pas, les autres (ou les mêmes) ne lisent pas et ne voient pas
      merci @parpaing pour ton exégèse, mais dans le flot des mots supposés redorer le blason du chanteur, devenu punchlineur équanime, l’os t’a tout simplement échappé, à moins que tu l’ai avalé.

      #socialisme_des_imbéciles

    • (J’avais encore rédigé une réponse sur le côté misérable du dernier paragraphe du RAAR, et j’ai tout effacé. Autocensure, à nouveau. Passez une bonne journée ; je disais en quelques mot que grâce à la Droite et à l’appui d’une certaine gauche, la rentrée de la NUPES c’est l’antisémitisme... mais vous me direz que c’est bien fait pour eux, ils n’avaient qu’à pas inviter Médine, antisémite notoire dont il faut expurger les propos sur les 20 dernières années pour commencer à détecter un Soral en puissance ; JLM n’a pas dit « antisémite », c’est qu’il est dans le déni ; JLM avait d’autres chats à fouetter apparemment, qu’à devoir se justifier toutes les 30 secondes d’une tempête de merde déclenchée par la droite ; JLM est dans le déni, c’est évident, et toute la gauche, qui devrait évidemment passer son temps à se justifier des écrits de ses soutiens sur les 20 dernières années à chaque fois qu’un fasciste sonne le cor de chasse ; la preuve par Proudhon et Ferry et Napoléon CQFD).

    • 2017, 2022, 2023, c’est pas les 20 dernières années. parait que le niveau baisse. je sais pas, mais en tout cas de l’exercice du bachot nommé commentaire de texte il ne reste rien ici. encore une fois il ne s’agit pas de « se justifier » (?!) de ces textes, mais simplement de les lire, de même qu’il est possible d’écouter les dires de M. 

      y a des reste hein, c’est sûr. quand Hollande dit « mon ennemi c’est la finance », que Macron ose un « la santé n’a pas de prix », on se montre heureusement moins engourdi de la comprenette. eh bien ça fait une bonne base depuis laquelle repartir.

    • D’habitude je ne fais pas de commentaire sur seenthis (ni sur internet en général).

      Je fais juste des montages d’extraits de texte.

      Cette fois ci, dans un moment insomniaque, cela m’a pris. Un peu par hasard sur ce sujet.

      Je vais m’arrêter là.

      Et essayer d’être présent au débat proposé par le RAAR à Paris (cf. mon dernier commentaire ci dessus).

    • et puis stop. la rentrée de la Nupes c’est ses divisions internes : vaut il mieux courir après l’électorat Macron RN (Ruffin, Roussel), les astentionnistes (Autain et co), les complotistes anti vas, éventuellement antisémites (Mélenchon, Guiraud, Panot, Léaument, ...), rejouer la carte CAC 40 (PS) ?

      la rentrée de la gauche elle se fait avec Médine à la fête de l’huma, et c’est pas ça qui posera problème, droite ou pas.

      il y a toujours plus important (ah oui, la gauche !) sauf que ça compte pour du beurre. cette gauche là, elle se plantera, elle est pourrie en plus d’être déconsidérée parce quelle est structurée par un mécanisme de représentation qui fondamentalement aristocratique. et, pour y penser moins encore, on dira que c’est la faute de Roussel- barbeuc.

    • Canon d’fusil en forme de minaret
      Tu dessines une croix sur un missile croisière
      Étoile de David sur une machette rwandaise
      Buste de Bouddha sur pommeau de glaive

      Le fait que juif donne génocide alors que musulman ou chrétien donne juste guerre et bombardement,
      en effet, c’est pas équivalent.

      (Dans cette chanson on a aussi « Des tablettes de Moïse aux tableaux de bourse » et « Tu pleures ton hymen dans les jupes de l’imam »...)

      Là où je me suis dit que le M. est foireux c’est plus (facilement) en découvrant les relations qu’il a eu.

      La quenelle, Kemi Seba, l’association Havre de Savoir...

      Maintenant, j’ai pas vraiment le temps ces jours ci d’écrire des trucs en plus. En tout cas, le sujet est important. Et épineux. Et piegé de tout côté. Du coup ça demande vraiment beaucoup de temps pour se mettre au courant, prendre du recul, et finalement parvenir à dire un truc qui serve à faire avancer sans (faire) péter un câble.

      En tout cas j’y travaille.

      Là je viens de voir cette page, datant de trois semaines :
      https://seenthis.net/messages/1014151

      Bon, là c’est plus clair. J’y capte quelque chose.
      Parce que les injonctions à savoir lire, à faire une bonne composition scolaire, quand on tartine des pages et des pages avec une syntaxe euh... disons révolutionnaire, et bien ça aide pas.

      On s’embrouille quand même moins quand on discute en vrai.

    • Pour David et Rwanda, je ne suis pas dans la tête de Médine, mais ça doit sans doute avoir à faire avec ça :

      Génocide des Tutsis au Rwanda — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9nocide_des_Tutsis_au_Rwanda

      Il apparaît que plusieurs États, en général à travers l’ONU, dont la France, particulièrement impliquée au Rwanda, ne semblent pas avoir su ou voulu adapter leurs actions en distinguant bien les massacres génocidaires de la guerre civile. Israël est même accusée d’avoir continué de vendre des armes (fusils, balles et grenades) au gouvernement hutu durant le génocide90. En 2016, la Cour suprême israélienne décide que les archives des ventes d’armes d’Israël au Rwanda pendant le génocide de 1994 resteraient scellées et dissimulées au public, afin de ne pas nuire à la sécurité d’Israël et à ses relations internationales91. Les États-Unis, marqués par le fiasco somalien récent, et l’ensemble du Conseil de sécurité des Nations unies, auquel participait en 1994 le Rwanda92, refusèrent de qualifier à temps les massacres de génocide, ce qui empêcha de faire jouer la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide qui obligeait les États signataires à intervenir. On emploie des périphrases comme « actes de génocide ». Toutes les pressions exercées sur les belligérants mirent sur le même plan l’arrêt des massacres et l’arrêt des combats entre le FPR et les FAR (Forces armées rwandaises). L’objectif était d’obtenir un cessez-le-feu et d’arrêter les massacres.

    • j’ai d’emblée https://seenthis.net/messages/1014151#message1014193 cité et référencé ces faits (des armes à feu fournies, refus d’Israel de l’emploi du terme génocide pour d’autres cas, dont celui des arméniens), en indiquant l’article de l’historien israélien qui a intenté en 2015 une procédure pour l’ouverture des archives concernées : Le génocide rwandais et la politique israélienne, Yaïr Auron, https://www.cairn.info/revue-d-histoire-de-la-shoah-2009-1-page-225.htm.

      Yair Auron a déclaré à un tribunal de Tel-Aviv : « Envoyer des armes dans un pays où se déroule un génocide, c’est comme envoyer des armes à l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Nous avons fourni des armes à la Serbie pendant l’embargo et nous avons fourni des armes au gouvernement rwandais, lequel commettait des meurtres. »

      [...]
      un embargo de l’ONU est entré en vigueur le 17 mai 1994. Israël a violé l’embargo, tout comme la Russie, la Belgique, l’Afrique du Sud, la France, l’Espagne et d’autres encore.

      la vente d’armes pendant un embargo constitue un crime contre l’humanité.

      https://www.middleeasteye.net/fr/entretiens/interview-israel-t-il-arme-le-rwanda-pendant-le-genocide-de-1994

      je le redis, l’enquête sur le génocide a montré que les machettes étaient chinoises.
      intérêt de la licence poétique. ce qui est pratique avec « étoile de David » c’est que cela renvoie au drapeau israélien (un pays, un État) autant qu’aux israéliens eux-mêmes, et en l’occurence à « les juifs ». cette chanson fait de complices du génocide leurs auteurs (la France de Mitterrand, bien plus impliquée, n’est pas citée). on a des « juifs génocidaires », thèse dieudo-soralienne), mais pas d’antisémitisme, légalement condamnable selon la loi française.

      faire dans l’antisémitisme sans le dire, c’est la suite du négationnisme.

      edit

      Félicien Kabuga [rwandais], 84 ans, est l’un des fugitifs les plus recherchés de la planète. Pour avoir notamment importé 25 tonnes de machettes chinoises un mois avant le début des massacres, il est accusé de « génocide, complicité, incitation et complot en vue de commettre un génocide et crime contre l’humanité ».

      https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/04/08/au-rwanda-les-funestes-echos-de-la-radio-des-mille-collines_5447242_3212

  • Salvador Allendes Tochter besucht Berlin : „Ich werde seine letzte Umarmung nicht vergessen“
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/salvador-allendes-tochter-besucht-berlin-ich-werde-seine-letzte-uma

    Les relations entre la gauche chilienne et celle de l’Allemagne de l’Est sont toujours proches. Cinquante ans après l’assassinat de son père Isabel Allende, fille du président socialiste chilien, rend visite au quartier de Berlin bâtisé en son honneur.

    13.9.2023 von Torsten Harmsen - Genau 50 Jahre ist es her, dass in Chile das Militär gegen den gewählten Präsidenten Salvador Allende putschte. Als der Präsidentenpalast La Moneda beschossen wurde, waren auch Allendes Töchter Beatriz und Isabel bei ihrem Vater. Sie folgten schließlich seiner Anordnung, den Palast mit den anderen Frauen und Kindern zu verlassen, bevor Kampfjets mit der Bombardierung begannen. Allende, der seinen Amtssitz bewaffnet verteidigte, verließ den Palast nicht lebend. Für viele Menschen war jener Tag des Putsches ein großer Schock.

    Isabel Allende, die an jenem 11. September 1973 alles hautnah miterleben musste, besucht 50 Jahre danach Berlin, auf Einladung der SPD. Sie ist die jüngste von drei Töchtern, die Salvador Allende mit seiner Frau Hortensia Bussi hatte. Mitunter wird sie mit der gleichnamigen Schriftstellerin Isabell Allende verwechselt. Diese ist jedoch eine Nichte zweiten Grades von Allende.

    Am kommenden Sonntag, dem 17. September, wird Allendes Tochter Isabel nach Köpenick fahren. „Sie hatte den Wunsch, das Allende-Viertel zu besuchen“, heißt es in der Ankündigung des Heimatvereins Köpenick. Sie ist zum ersten Mal hier. Geplant sind ein Rundgang durch das Viertel, eine kleine Rede an der Büste Salvador Allendes, die vom Künstler Dietrich Rohde stammt, und ein Besuch im Kiezklub.
    Im Köpenicker Neubauviertel heißen Straßen nach Allende und Neruda

    Marie Isabel Allende Bussi wurde 1945 in Santiago de Chile geboren. Sie studierte Soziologie, arbeitete unter anderem als Wissenschaftlerin und Assistenzprofessorin einer Journalistenschule, begleitete ihren Vater bei Wahlkampagnen, wirkte am Aufbau der neuen Gesellschaft in Chile mit. Nach dem Putsch ging sie mit Mutter und Schwestern ins Exil nach Mexiko, wo sie unter anderem einen Abschluss in Politik machte und sich gegen Pinochets Diktatur engagierte.

    Etwa eine Million Chilenen verließen während der Militärdiktatur Pinochets das Land. Davon gingen etwa 30.000 nach Europa. Die DDR nahm etwa 2000 von ihnen auf. Hier spielten die Ideen Allendes eine große Rolle. Dieser hatte nach seinem Wahlsieg 1970 mit dem Linksbündnis Unidad Popular mitten in einer bürgerlichen Demokratie eine sozialistische Revolution in Gang gesetzt. Nach deren Niederschlagung – stark forciert durch verdeckte CIA-Operationen – kamen vor allem viele Sozialisten und Kommunisten in die DDR. Symbolik spielte dabei eine große Rolle.

    Weithin bekannt wurde zum Beispiel das Köpenicker Allende-Viertel – ein Neubaugebiet, das ab 1971 auf dem Köpenicker Amtsfeld nahe der Altstadt entstanden war. Hier wurden am 3. November 1973, nicht einmal acht Wochen nach dem Militärputsch, Straßen nach Salvador Allende und Pablo Neruda benannt, dem bekannten chilenischen Dichter und Literaturnobelpreisträger. Auch die neue Schule erhielt den Namen Allendes. Ein Jahr später kam noch die Pablo-Neruda-Schule dazu. Weitere Namensgebungen folgten.
    Die Sozialistische Partei als das „Haus der Familie Allende“

    Immer wieder gab es im Allende-Viertel Besuche von bekannten Vertretern der zerschlagenen Unidad Popular – oft im Rahmen politischer Veranstaltungen. Es kamen unter anderem Gladys Marin, Generalsekretärin des Kommunistischen Jugendverbandes, Osvaldo Puccio, der einstige Privatsekretär Allendes, und Luis Corvalán, der Generalsekretär der Kommunistischen Partei Chiles. Puccio und Corvalán hatten beide in Konzentrationslagern des Pinochet-Regimes gesessen. Vor allem Letzterer war sehr bekannt aufgrund einer großen Kampagne für seine Freilassung, die dann 1976 im Austausch gegen einen sowjetischen Dissidenten erfolgte.

    Isabel Allende war damals nicht in der DDR, sondern in Mexiko. Als sich die Chilenen 1988 in einem Referendum gegen eine weitere Amtszeit Pinochets aussprachen, kehrte sie nach Chile zurück. Sie setzte die Tradition ihres Vaters fort, engagierte sich in der 1989 wieder zugelassenen Sozialistischen Partei, die sie das „Haus der Familie Allende“ nennt. Ihr Vater hatte 1933 die Partido Socialista de Chile mitbegründet.

    Als Pinochet 1998 in London verhaftet wurde, setzte sich Isabel Allende für dessen Auslieferung nach Spanien ein. Dort sollte ihm der Prozess gemacht werden. Zu diesem kam es nie. Die Phase des demokratischen Neubeginns in Chile – genannt Transition – war sehr kompliziert und widersprüchlich. 1993 kandidierte Allende erstmals erfolgreich für das Abgeordnetenhaus. Dreimal schaffte sie die Wiederwahl als Abgeordnete, bevor sie 2009 die Wahl zur Senatorin gewann. Von 2014 bis 2015 fungierte sie als Präsidentin des Senats – als erste Frau überhaupt. Von 2015 bis 2017 war sie Vorsitzende der Sozialistischen Partei – erneut als erste Frau.

    Erinnerung an die Wärme, unendliche Liebe und den Humor des Vaters

    Heute ist sie Senatorin für den Wahlkreis der Region von Valparaiso. Sie engagiert sich vor allem für eine Reform der Verfassung. Erst am 11. September hielt sie eine Rede auf dem Platz vor La Moneda. Sie wandte sich gegen „Geschichtsrevisionisten“, die durch Verdrehung der Fakten versuchten, die Unidad Popular und Präsident Allende für den Staatsstreich verantwortlich zu machen.

    Die wahren Täter seien diejenigen, die die Institutionen zerstört, den Präsidentenpalast bombardiert hätten, die Tausende Chilenen verfolgten, folterten, ermordeten und verschwinden ließen. „Der Staatsstreich war ein Verbrechen“, und es gebe keinen Kontext, keine politische Ideologie, keinen Zufall und keinen Grund, um die Enteignung des Volkswillens und der Menschenwürde zu legitimieren, so die Senatorin.

    „Heute, wo die Demokratie in der Welt neuen autoritären Bedrohungen ausgesetzt ist, ist es notwendiger denn je, das Engagement jedes Einzelnen für die Demokratie zu erneuern“, sagte Isabel Allende. Und sie erinnerte sich daran, dass sie an jenem 11. September, dem Tag des Putsches, mit ihrer ältesten Schwester Beatriz in den Präsidentenpalast gegangen war, um ihren Vater zu unterstützen. Er schickte sie fort, bevor das Militär den Palast aus der Luft bombardierte. Sie sagte: „Ich werde seine letzte Umarmung, seine Wärme, seine unendliche Liebe und seinen Humor nicht vergessen.“

    Der Treffpunkt für den Besuch von Isabel Allende ist am 17. September, 11 Uhr, im Allende-Viertel in Köpenick, Kieztafel in der Pablo-Neruda-Straße neben dem Allende-Center.

    #Chili #DDR #Berlin #réfugiés #histoire #socialisme #Köpenick #Salvador-Allende-Straße

  • « Populiste ne devrait pas être une injure », Ruffin
    https://francoisruffin.fr/populiste-ne-devrait-pas-etre-une-injure

    Je présente toujours Camping contre Dupont Lajoie, Dupont Lajoie est supposé être « le film de gauche ». Et en fait, quand tu le regardes, tu vois quoi ? Un beauf, un Français moyen qui joue aux boules, part en camping, a un bob Ricard sur la tête. Il viole une gamine et met ça sur le compte d’un Maghrébin, entraînant un lynchage. Ça dit comment, dans l’après 68, la gauche culturelle vient dénoncer les « prolos ».

    encore une "analyse de classe" ruffinée ou le petit com et propriétaire qui aurait pu être poujadiste, est vu comme "français moyen" dun film qui s’attaque grosso modo au racisme français en montrant un "beauf français" raciste, sexiste, violeur, supposément vu comme "prolo" (ce qui serait attesté par le camping, mépris de classe), quitte à oublier que ses amis du camping sont des huissiers (vous en connaissez des "prolos" à amis huissiers ? les seuls prolos que je verrais dans le genre ce sont des nervis et videurs de squats, y a pas de rapport d’amitié là dedans, juste un taf, sale)

    voilà le niveau d’analyse qui fait que l’antisémite Médine, issu des classes populaires, comme Staline, Pasqua, Bérégovoy, et artiste entrepreneur de soi et de son image aux revenus conséquents (10 000 par mois, dit-il) peut "représenter" des classes populaires (avis partagé par Framont, AFA, Révolution permanente et j’en passe).

    #gauche

    • Peut-être alors faudrait-il distinguer :

      1) « représenter les classes populaires » une prétention qui, de mon point de vue est une escroquerie politique dans la plupart des situations : partis, syndicat, personnalités médiatiques et autres représentants du show-biz.

      2) « Populaire », au sens où cette personne jouit d’une forte popularité, cela pouvant être constaté objectivement par ses ventes de disque, ses parts d’audience, ses entrées au cinéma, etc. Un simple constat d’audience qui ne prévaut nullement d’un niveau de représentativité.

      A priori les deux notions doivent être distinguées, non pas qu’elle n’ont rien à voir l’une avec l’autre, mais parce qu’elles ne recoupent pas les mêmes réalités.

      Le problème dans le cas Médine, c’est que, justement, les politiques que tu évoques ne font pas cette distinction ; ils constatent que le chanteur jouit d’une popularité incontestable et ils l’embarquent dans une logique de représentativité politique hasardeuse quitte à nier la réalité du discours clairement antisémite de l’intéressé.

      Par ailleurs, le fait que Médine soit populaire (au sens où beaucoup de personnes achètent sa musique et vont à ses concerts) ne présage pas nécessairement le fait que son public adhère pour autant à son discours antisémite (pour faire vite). J’ai constaté malheureusement la même chose avec Dieudonné. Ce fait, déjà en soi, est très problématique.

    • il n’est pas si populaire (il se lamente depuis des années de ne pas avoir eu un disque d’or), simplement il a su se proposer comme « chanteur engagé » depuis une culture à la fois populaire (le rap, l’est sans conteste) et absente des circuits les plus « légitimes » du show biz (télé, journaux, radios), puis a été bien aidé pour endosser le costar en devenant la cible des fafs et de la droite (convoqués pour ce faire par l’annonce d’un concert au Bataclan, lieu de massacre), promo dont ont pris le relais toute une gauche hors des partis politique (médiapart, afa, révolution permanente, ballast, assez proche de LFI) avant de décrocher un jackpot, imprévu il me semble, parmi ces partis (eelv, lfi fête de l’huma) qui courent littéralement après le vote abstentionniste, jeunes et quartiers pop, sans d’idée sur la manière dont il pourraient les convaincre de voter (si ce n’est quelques moment courageux de Mélenchon sur la police et la défense de victimes raciséses, qu’illusoirement on croit prolonger ici).

      oui, heureusement que l’on ne peut pas présager tout à fait de l’avis de tout son public, bien que pour certains le plaisir pris à l’abjection « transgressive » et « anti-système » soit bien présent.
      pour les autres, on a bien là une banalisation de l’antisémitisme comme il y a eu dans d’autres sphères une dédiabolisation du FN/RN assez réussie malgré quelques cahots (et un effet imprévu à défaut d’être imprévisible : Z.).
      ces deux artistes de variétés ont fait avancer cela. who’s next ?

      #socialisme_des_imbéciles

    • Olia @Oliouchka
      https://twitter.com/clprtr/status/1706799526433173887

      Peu de films réussissent autant à dire l’homme, la violence, le racisme, l’institution et la misogynie que celui que @JustUnaDonna cite souvent,
      Dupond Lajoie de Boisset. Voici un lien streaming
      Tout le monde devrait voir ce film
      https://ok.ru/video/301330598541

      (y compris pour relever l’absence de divers contrastes et « innovations » intervenus depuis, dont une certaine pluralisation de le beauf)

      #film #beauf #racistes

  • Gérard Miller : « Jamais un aussi grand nombre de juifs français n’ont perdu à ce point leur boussole morale »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/09/11/gerard-miller-jamais-un-aussi-grand-nombre-de-juifs-francais-n-ont-perdu-a-c

    Le réalisateur et psychanalyste constate à regret, dans une tribune au « Monde », que deux judéités se font désormais face, alors que certains juifs se sont laissés séduire par l’extrême droite.

    • Bien évidemment, à l’époque lointaine que j’évoque, tous les juifs français ne partageaient pas ces mêmes références et ces mêmes valeurs. Mais, indépendamment de leurs convictions et de leurs croyances, tous avaient en commun au moins trois souvenirs inoxydables : l’abjection antidreyfusarde, l’indignité pétainiste et l’horreur de la Shoah. C’était déjà beaucoup et cela permettait de débattre ensemble de tout le reste, en s’opposant vivement, mais sans se déchirer, y compris au sein du très conservateur Conseil représentatif des institutions juives (CRIF).
      Aujourd’hui, hélas, tout cela appartient au passé et la communauté juive française est définitivement fracturée. Par un incroyable tour de passe-passe, Marine Le Pen a réussi à faire oublier à des milliers de juifs l’idéologie néofasciste de son mouvement, créé notamment par des nostalgiques du nazisme et de la collaboration, et Eric Zemmour a parachevé son œuvre, pulvérisant définitivement tout ce qui avait permis jusque-là de maintenir un peu de cohérence et de cohésion dans la communauté juive française.
      On a beaucoup commenté les propos de Zemmour sur Pétain, « sauveur de juifs », mais ceux qu’il a tenus sur Dreyfus ont moins retenu l’attention. Ce n’était pas la seule fois où Zemmour caressait publiquement les antisémites dans le sens du poil : il avait pris la défense de Maurice Papon, condamné pour complicité de crimes contre l’humanité ; il avait proposé d’abolir la loi Gayssot, qui réprime le délit de négationnisme ; il avait jeté l’opprobre sur les enfants juifs assassinés par Mohammed Merah parce que leur famille les avait enterrés en Israël…
      Mais, en mettant en doute l’innocence de Dreyfus, Zemmour bouclait la boucle, utilisant, en connaissance de cause, la figure de style préférée des négationnistes, la litote, cet art d’exprimer le plus en disant le moins. Le négationniste jouit de se présenter humblement comme un ignorant : il n’est pas historien, il n’a pas étudié la question, il n’a pas tous les éléments en main pour juger de l’existence des chambres à gaz. Avec exactement le même cynisme, Zemmour expliqua que l’affaire Dreyfus est une « histoire trouble », que « rien n’est évident », qu’« on ne saura jamais la vérité »… Ce faisant, ce dont il s’assurait avec cette scélératesse, c’était du mutisme des juifs convertis à l’extrémisme de droite, vérifiant ainsi que plus aucun signal d’alarme ne retentit dans leurs têtes.
      On se rassurera peut-être en se disant que, certes, beaucoup de juifs français ont refoulé avec Zemmour leur propre savoir sur Dreyfus ou sur Pétain, mais qu’il reste heureusement un pilier de la mémoire juive qui tient toujours bon et qui n’est autre que le souvenir de la Shoah. Eh bien, non, justement, et c’est ce qui est abyssal, en France comme en Israël, d’ailleurs. A plus d’une occasion, des juifs israéliens orthodoxes s’en sont pris à d’autres juifs, accusés d’être à la fois laïques et originaires d’Europe de l’Est, en leur criant : « Retournez en Allemagne ou en Pologne, et reprenez le train ! »
      Pour ces ultras, les trains de la mort, les camps de concentration, les chambres à gaz, ce n’était pas leur affaire et encore moins leur histoire. En France, ce n’est guère moins inquiétant. Essayez seulement de parler avec des juifs lepénistes ou zemmouriens du fascisme, du nazisme, de la « solution finale », vous les verrez ironiser en faisant allusion au point Godwin et lever les yeux au ciel si on évoque les compromissions de leurs champions avec la peste brune.
      Alors voilà, c’est en tout cas pour moi (et je l’espère pour quelques autres) le moment de tirer une conclusion de cette situation inédite. Un grand nombre de juifs français ayant décidé de lier leur sort à celui de Marine Le Pen et d’Eric Zemmour, je prends acte qu’une onzième plaie d’Egypte – l’amnésie – s’est abattue sur eux. (...)
      https://justpaste.it/5djps

      #juifs_français #néofascisme #amnésie (porte ouverte au #négationnisme)

    • @poubelleenosier
      https://twitter.com/poubelleenosier/status/1701514790756139297

      une très belle tribune et fort peu originale : on a eu ce lot de prises de position il y a quelque années avec les juifs railliés à sarkozy. Qui n’ont qu’un seul but : exonérer la #gauche de ses propres turpitudes . Hazan, parmi d’autres, regrettait le temps où « les juifs étaient du bon côté du manche ».

      https://twitter.com/poubelleenosier/status/1701511616133488909

      Ce qu’il y a de fascinant est la périodicité du cycle de ce genre de prise de position. Il y a 15 ans en pleine offensive néo-fasciste, les tribunes de ce genre pour parler des juifs railliés à sarkozy où je ne sais qui avaient leur petit succès. C’est une constante à gauche je crois bien : à chaque sortie de mouvement social perçu comme perdant les égouts remontent. La spécificité du temps présent tient au fait peut être que tout cela se noie finalement dans un continuum d’antisémitisme qui traverse tout le spectre politique avec ses spécificités suivant d’où il s’énonce. Et chaque partie se montre du doigt quand tout le monde y trempe . En période dit de crise, quand le capital cherche le moyen de son propre dépassement et l’Etat le moyen de consolider sa domination, on en revient finalement aux classiques boucs émissaires.

      Evarine Lulie @treadstone78651
      https://twitter.com/treadstone78651/status/1701501362226233662

      [Miller] recourt au même type de #manipulations à but politique que Zemmour.
      Partir du constat d’une soi-disant évidence & lui donner volontairement des justifications mensongères.

      Ce qu’il y a de ruineux dans la tribune de [Miller] : fasciser les Français juifs pour mieux taire la complaisance pour l’antisémitisme de [LFI et Mélenchon].

      Zemmour extrapole d’une surreprésentation des Juifs étrangers parmi les victimes de la Shoah la protection par Pétain des Juifs français, alors que les politiques antisémites de Vichy visaient tous les Juifs de France : statuts des Juifs, obligation de recensement.

      Miller extrapole du vote en faveur de Zemmour que les juifs sont majoritairement d’extrême-droite alors que ce vote est très minoritaire au sein de la communauté juive, dont le comportement électoral est surtout marqué par une forte #abstention, à l’instar de tous les Français.

      #LFI

    • @colporteur Ces touits sont franchement médiocres et typiques du genre de chose qu’on lit à chaque fois quand ce genre de sujet apparaît. Ça pue le whataboutisme à deux balles : on en est quand même à décréter que Zemmour et LFI c’est pareil du côté de l’antisémitisme. La dernière parvient même à mettre en équivalence les propos négationistes de Zemmour et la tribune de Gérard Miller.

      Que des gens constatent que des gens appartenant à certains groupes qui étaient jusque là immunisés contre l’extrême-droite ont basculé, illico ça gueule à l’attaque ignoble contre ces groupes dans leur ensemble (ici, donc, antisémite). Il a déjà été documenté comment les gays étaient évidemment réfractaires au vote faf, mais plus maintenant. Il est aussi assez banal d’avoir constaté à un moment que les catholiques ne votaient pas pour le FN, et tout d’un coup les digues ont sauté. Donc Miller constate et regrette que des digues morales ont sauté aussi dans la communauté juive, et hop on va dire que Miller est aussi pire que Zemmour… c’est subtile.

    • J’avais écrit un bidule, et je l’ai effacé. J’en avais un autre, je l’ai effacé aussi. Quelle perte de temps bon sang. D’un côté des fascistes qui déblatèrent. De l’autre, les gauchistes qui se reniflent les aisselles pour vérifier qu’ils ne sont peut-être pas antisémites. Parce qu’après tout, quand les fascistes disent quelque chose, c’est que ça doit être vrai.

    • dire que Miller manipule un fait de la même façon que Z ce n’est pas qualifier le premier de négationniste. en l’occurence il serait plutôt "affirmationiste" lorsqu’il souligne un vote Z chez des céfrans juifs en généralisant abusivement (re-communautarisant les feujs d’ici au passage, merci Miller, et avec lui toutes les variantes identitaires de la dépolitisation, de la droitisation) alors que l’abstention est forte.
      les "conclusions" sur le vote qui ne rapporte pas celui-ci à l’abstention sont imbéciles ou manipulatrices. on l’a vu sur l’accusation portée contre le populaire qui voterait FN ou RN (c’est tellement incorporé qu’il faut être assez droitier si ln veut être populaire que ça occasionne des Roussel et Ruffin, l’un à défendre son timbre poste chauvin en espérant enrichir sa collec, et l’autre racolant des « fachés pas fachos », voire des abstentionnistes sur cette même "base"). c’est chaque fois la même erreur, et la même magouille : une tendance émergente est abusivement généralisée pour défendre un agenda politique (politicien faudrait-il dire, vu le degré de mensonges et de bassesse mobilisés).
      malheureusement, ici, si l’on évoque l’abstention à propos d’un vote ce ne peut être que pour éclairer (à juste titre !) le vote Macron. donc les critiques de Miller sont "médiocres".

      idem, lorsqu’il est question d’un antisémitisme qui colore tous les partis, il est précisé que c’est selon des spécificités (pourtant on pourrait causer du revers de la position identitaire, l’assimilationisme, manié de manière variable, et qui fut aussi l’apanage de nombreux juifs assimilés d’Europe au XIXeme). l’antisémitisme de Zemour est identique à celui de de Gaulle, de Simone Weil, d’Heidegger ? de LFI ? non. en quoi les tweets cités le disent-ils ? non, ce qui est souligné, c’est plutôt l’existence d’un antisémitisme des plus pluriel (ah faut pas le dire, ça salit "la gauche")

      ce qui était prévisible, @arno, c’est que tu allais t’occuper de défendre le consensus qui prévaut ici où l’on se refuse systématiquement à prendre en compte l’antisémitisme de gauche, ignoré pour mieux le nier. quitte choisi une lecture peu honnête. car c’est ici que ça se passe, ici où il y a peu, avoir documenté les textes et déclarations récentes d’un Médine adoubé par toute la gauche, aura valu quelques réponses foireuses et dilatoires et surtout un désintérêt affiché. Il aura suffit de passer par case gauchowashing pour intégrer la grande famille des "on est pas antisémites".

      "belle tribune" est-il dit, encore falait-il la lire, et la lire dans son contexte, pas se contenter de déclarer médiocres des critiques. mais, au pays des lumières éteintes on doit continuer à tenir pour tabou l’antisémitisme de gauche, ultime manière de révérer le totem de la gauche. et puis voilà un campisme furieusement inclusif ! là est la priorité, sur que ce sera efficace pour contrer la droitisation de secteurs entiers de la société et de cette société même, faut pas lâcher la martingale !

      edit @biggrizzly la petite dose accusatoire implicite (il faut être faf pour le dire ou quoi ?), la disqualification/animalisation qui va bien où lire se dit "renifler des aisselles", ton "ça n’existe pas" puisque les fafs le disent est une parfaite illustration du déni.

    • Pardon mais à aucun moment Miller ne parle de « tous les juifs français » ni même de « la majorité ». Il parle explicitement de ceux qui ont rejoint Le Pen et Zemmour, ce qu’il qualifie certes de « grand nombre », mais je ne vois pas où dans son texte il « extrapole » à tous les juifs français. Je me répète, mais : les gays ne votaient pas faf, maintenant une partie si ; les catholiques ne votaient FN, maintenant si ; les hyper-riches ne votaient pas FN, maintenant un quart du XVIe a voté pour Zemmour et Le Pen au premier tour de la présidentielle. Ça ne veut pas dire « tout le monde », mais ça veut dire que des digues morales tombent pour trop de monde, et ça n’est pas de la stigmatisation que de le noter.

      La personne qui a écrit le chapeau de la tribune du Monde, elle, a lu qu’il parlait de « certains juifs ». Peut-être un euphémisme, mais il y a tout de même un marge avant d’arriver à : « Miller extrapole du vote en faveur de Zemmour que les juifs sont majoritairement d’extrême-droite », ou chez toi à « en généralisant abusivement (re-communautarisant les feujs d’ici au passage…) ».

      À minima, il est possible d’avoir plusieurs lectures de cette tribune, et le procédé qui consiste à décréter qu’il ne peut y avoir d’autre lecture que celle d’un Miller pondant un texte antisémite qualifiant tous les juifs de nazis a cela de bien pratique qu’elle permet, ensuite, de qualifier tous ceux qui ne partagent pas cette lecture d’être, sinon antisémites eux-mêmes, au moins aveugles à l’antisémitisme de gauche. C’est pratique, mais c’est malhonnête.

    • @colporteur : « se renifler les aisselles », c’est un truc d’humain qu’on fait à soit, quand on nous dit qu’on pue. Quand on me dit que les gauchistes sont antisémites, je m’introspecte, je me « renifle les aisselles », parce que j’ai l’humilité de prendre au sérieux des accusations aussi graves. Et grâce à toi, je me renifle les aisselles plusieurs fois par jour, parce que plusieurs fois par jour, on doit se coltiner les propos des fascistes de RE ou LR qui tentent de faire accroire que LFI=RN.

      Pas d’animalisation donc, ni de disqualification à ton encontre dans cette expression. Juste un malaise que je ressens autour de ces accusations lancinantes d’antisémitisme. Parce que dire « il y a une indulgence », c’est dire « ils sont antisémites ».

      Pour rappel, d’un côté, il y a des professionnels de la politique qui ont été condamnés en justice et qui colportent des idéologies ouvertement racistes et antisémites. De l’autre, des propos et des écrits maladroits, de gens qui se prennent la plupart du temps les pieds dans le tapis ; c’est tellement facile. Les éventuels ex-gauchistes qui n’ont pas compris où ils avaient merdés sont en général exclus, cf. par exemple Chouard, pour un exemple douloureux pour certains ici. Donc, là, moi, sur le temps long ou le temps plus court, je ne la vois pas l’indulgence pour l’antisémitisme, et les faits montés en épingle pour tenter d’y donner corps, à cet antisémitisme de gauche, ils nous font sacrément perdre du temps collectivement (cf. Corbin dans le pays d’à côté...).

      Ceci dit, le jour où un porte-parole ou un parti prétendument de gauche tente de réhabiliter Pétain ou de justifier le massacre des juifs par Staline, pas de souci, on sera ensemble.

    • m’enfin ! personne n’a dit que Miller écrit que les juifs sont nazis. ça n’a aucun sens. si j’ai repris un si long passage du Miller c’est en particulier pour son observation sur le style négationniste de Z (qui finira catholique, je le répète) qui fait de l’histoire une matière obscure et indécidable.
      ce qui est souligné c’est qu’écrire « un grand nombre de juifs français ont perdu leur boussole » amplifie un vote réellement existant (oui, que Zemmour soit d’origine juive et plus ouvertement anti immigration que le RN a permis de racler ce qui avait été du vote juif pour N.S ou RN), ce qui manifeste une inquiétude qui en peut qu’être partagée, mais renouveau, un train en cache un autre, une fois que nous sommes au diapason (approximatif) sur le constat, il exonère la gauche. et ce que j’ai écrit c’est que parler de « juifs français » va à rebours de la formule usuelle la plus neutre (celle de la « tradition républicaine »), car c’est insister sur la judéité comme étant première alors que « français juifs » aurait peut-être contraint à analyser les choses autrement, comme une affaire française, sans une telle essentialisation.

      par ailleurs, il pas été été question ici de ma part des accusations d’antisémitisme portées par la droite à l’encontre de la gauche. elles ne sont pas légitimes (sauf exception rarissime), et c’est lorsqu’elles coïncident avec des faits qu’elles deviennent dangereuses, spécialement lorsque la gauche fait mine de ne pas savoir ou décide (belle politique) de mentir (la défense de Médine par LFI en est un exemple patent) par opportunisme et par complicité. le soutien à Médine est le plus récent symptôme de cela mais vous refusez de lire ce monsieur en détail : https://seenthis.net/messages/1014151 ; https://seenthis.net/messages/1014981

      je n’ai nulle part dit « tu pues », c’est la gauche que j’évoque (et c’est large, cf. révolution permanente, l’afa, lundi matin, pas seulement LFI...), il est encore possible qu’elle soit l’objet de critiques ? vous répondrez oui. pourvu qu’il ne soit pas question de son antisémitisme. c’est pathétique.

      j’ai dit comment est-il possible de ne pas voir, voire de démentir le fait que certains textes et positions puent, et que d’autres textes sont des actes opportuns destinés à redorer le blason de la gauche.
      demandez vous tous deux ce qui vous pousse à inventer des propos que vous m’attribuez.

      je rappele que quoi qu’il en soit par ailleurs, Chomsky a finalement dit regretter avoir soutenu Faurisson. Dieudonné a duré longtemps chez certains combien de temps va-ton faire durer Médine ?

      il n’y aura ni gauche ni quoi que ce soit qui tienne la route sans retour critique sur de tels actes. on peut bien rester propre et parfumé comme à la Cour de Versailles, la merde sous le tapis, elle, elle pue.

      #socialisme_des_imbéciles #antisémitisme

  • Chili 1973


    Il y a cinquante ans le 11 septembre 1973 le putsch des généraux chiliens contre le gouvernement de l’Unidad Popular inaugure l’age du néo libéralisme.
    Voici quelques références à l’époque quand la victoire du socialisme était à l’ordre du jour.

    Chili / Unidad Popular / Cybersyn

    23.10.2020 The Last Colonial Massacre : Latin America in the Cold War by Greg Grandin
    https://seenthis.net/messages/882479
    Le régime Pinochet dans un plus grand contexte historique

    28.2.2023 Die kontrollierte Abwicklung der Sowjetunion | Telepolis
    https://seenthis.net/messages/828049

    11.9.2019 Zum 11. September in Chile : « Man weiß sehr wenig über Allendes Zeit » | amerika21
    https://seenthis.net/messages/801329
    A propos de Cybersyn etc.

    20.1.2023 Le pacte d’Adriana
    https://seenthis.net/messages/753544
    film documentaire sur l’implication d’une famille dans la terreur de Pinochet

    23.12.2018 Quilapayún & Isabel Parra à Berlin en 1971 - Ayúdame Valentina
    https://seenthis.net/messages/746592
    De l’importance de la solidarité avec le Chili pour l’Allemagne socialiste / une histoire en musique

    18.8.2018 Cybernetic Revolutionaries | Technology and Politics in Allende’s Chile
    https://seenthis.net/messages/715783

    17.8.2023 On Cybernetics / Stafford Beer
    https://seenthis.net/messages/715741

    17.8.2023 Ángel Parra - Litany for a computer and a baby about to be born
    https://seenthis.net/messages/715740

    11.9.2016The Coup in Chile | Jacobin
    https://seenthis.net/messages/523639

    15.12.2015 Nachruf Gaston Salvatore : Salonkämpfer - Kultur - Tagesspiegel
    https://seenthis.net/messages/440224
    Le putsch des généraux a forcé un nombre important de chiliens à s’exiler en Allemagne. Nous leur devons de la reconnaissance pour leur riches connaissances et oeuvres.

    Victor Jara en Peru - 17 de julio de 1973
    https://seenthis.net/messages/407642

    #Chili #cybernétique #Unidad_Popular #putsch #socialisme #néolibéralisme

  • Italie, septembre 1920 : l’occupation des usines
    https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/italie-septembre-1920-loccupation-des-usines-159715.html

    Ce texte est la traduction d’une brochure éditée en Italie en septembre 2020 par le groupe l’Internazionale (Union communiste internationaliste)

    SOMMAIRE

    Le mouvement socialiste
    – La diffusion des idées socialistes
    – Le #socialisme en #Italie

    La #guerre et la crise de la #Deuxième_Internationale
    – La guerre et les socialistes
    – Un coup totalement inattendu  ?

    La ville de l’industrie et de la lutte des classes
    #Turin, ville ouvrière d’avant-garde

    Le développement des luttes et des organisations ouvrières
    – La croissance des #syndicats et du #Parti_socialiste après la guerre
    – Vers l’occupation des usines
    – Trois faits importants

    L’occupation des usines
    – Le début
    – Les travailleurs s’organisent
    – Les dirigeants réformistes retrouvent l’initiative
    – La révolution mise aux voix
    – Vers la fin

    Les prémisses de la révolution
    – Les conditions d’une #révolution_prolétarienne étaient-elles réunies  ?
    – Une crise profonde
    – Que signifie qu’il manquait un #parti_révolutionnaire  ?
    – Ce qui manqua concrètement
    – La révolution, il faut «  la vouloir faire  »

  • Franz Mehring Was Marx’s First Biographer and a Marxist Pioneer in His Own Right
    https://jacobin.com/2023/08/franz-mehring-german-social-democratic-party-marxism-karl-marx-biography

    31.8.2023 by Andrew Bonnell - Born in Prussia two years before the 1848 revolution, Franz Mehring lived long enough to be a founding member of the Communist Party of Germany in December 1918. He was the first significant biographer of Karl Marx, and his biography remained the standard reference on Marx’s life for half a century. Mehring also wrote a major history of the German Social Democratic Party (SPD) over a century ago that is still worth reading today.

    He was a pioneer of Marxist writing on literature, and for over two decades he was widely regarded as the most brilliant socialist journalist in Germany, if not the whole of Europe. He died of illness in January 1919, during the last throes of the Spartacist uprising and the German revolution of 1918–19, and just two weeks after the murder of his comrades and friends Rosa Luxemburg and Karl Liebknecht.

    Franz Mehring clearly lived a remarkable life and left behind a weighty body of work: the old East German edition of his collected works includes fifteen large volumes, even though it omitted most of his earlier writing and some other material. Yet his name is still not very well known to the English-speaking public.

    Mehring’s career spanned the entire duration of the German Empire from 1871 to 1918. His trajectory still has much to tell us about the fate of democracy in Germany, the role of the printed word and newspaper press in the development of democratic politics, and the evolution of German socialist thought.
    The Dismal Nests of Pomerania

    Mehring came from an unpromising background for a revolutionary. He was born in Schlawe in Prussian Pomerania — today Sławno in Poland — on February 27, 1846. Mehring would later describe the small towns of largely rural Pomerania as “the most dismal nests of philistines,” where people “vegetate more than they live.”

    Mehring’s family was archetypically Prussian, deeply rooted in the conservative Prussian establishment. His father was a civil servant, a tax official, and by all indications a loyal and conscientious servant of the Prussian crown. He went to schools that sought to instill loyalty to the monarchy and belief in Protestantism, and at one stage he expected to study Protestant theology.

    Mehring later claimed to have spent much of his childhood in Protestant vicarages. This Prussian upbringing left a deep imprint on his thinking, although the main expression of this later in life was the fervor with which he reacted against the influence of Prussian conservatism in the German Empire.

    The young Mehring’s horizons were broadened when he attended university in Leipzig, one of Germany’s most important commercial cities and a center of the publishing industry. In the 1860s, it was also in the process of becoming the cradle of the nascent German labor movement. In addition to this, Saxony’s largest city was drawn into the political conflicts around the unification of the German states.

    After a couple of years in Leipzig, studying classics, Mehring moved to Berlin. The previously dull Prussian city was turning into the rapidly growing capital of the powerful new German Empire. Mehring seems to have been soon distracted from his studies, drawn into radical democratic politics and journalism.
    Liberalism and Socialism After 1848

    Mehring’s first political activities were on the radical left of middle-class politics, in the camp of the bourgeois-democratic veterans of the 1848 revolutions. This group was separate from the fledgling German socialist movement but maintained friendly relations with it.

    August Bebel, who became the preeminent German socialist leader from the 1870s to his death in 1913, later remembered long nights drinking with his fellow socialist Reichstag member Wilhelm Liebknecht and the young democrats from the bourgeois radical camp, including Mehring, during the first year of the new Reich. Bebel added that Liebknecht and Mehring were better drinkers than he was.

    In German politics during the early 1870s, the faction of genuine bourgeois democrats was tiny. Most German liberals were willing to knuckle under Chancellor Otto von Bismarck’s authoritarian treatment of parliament in exchange for national unification and policies to promote industrial development.

    The very notion of “democracy” was still considered radical in an era when many state and local government elections were run on highly discriminatory property-based franchises. It was one thing for middle-class men of liberal views to advocate parliamentary scrutiny of executive government, but quite another to contemplate allowing the workers in their businesses and their domestic servants to out-vote gentlemen of property and education.

    Mehring spent much of the early 1870s writing for various democratic and liberal newspapers. He was sympathetic enough to social democracy to write a pamphlet attacking the National Liberal historian Heinrich von Treitschke for having written an anti-socialist essay.

    However, Mehring soon broke with Bebel, Liebknecht, and the newly unified SPD when he accused people connected with the liberal Frankfurter Zeitung under the democrat Leopold Sonnemann of corruption — this was the time of a speculative boom-and-bust cycle that followed German unification. For their part, Bebel and Liebknecht regarded Sonnemann as a political ally.

    Mehring never compromised when he believed that he was fighting corruption. For a few years he became a harsh critic of the SDP, writing a critical history of the party that socialists found to be especially damaging, as Mehring was better informed about the party than any other outsider.
    Toward Social Democracy

    In 1878, Bismarck banned the SPD and exiled many of its active members. Faced with this exercise of state repression, Mehring’s sympathy for social democracy started to revive. During the 1880s, Mehring edited the Berlin Volks-Zeitung (People’s News), a democratic paper that staked out the most left-wing position of any nonsocialist newspaper.

    In March 1889, Mehring published an article on the anniversary of the 1848 revolution in which he paid tribute to the revolutionaries who had challenged the reactionary Prussian elite and stressed the outstanding role of working people in the revolutionary struggles of that time. The police responded by banning the Volks-Zeitung — the only case of a nonsocialist newspaper being banned under the anti-socialist law.

    Police raided the newspaper’s editorial office and Mehring’s home and confiscated masses of banned socialist literature. As soon as the anti-socialist law expired, Mehring wrote to the police to demand the return of the confiscated books, newspapers, and periodicals.

    During the late 1880s, Mehring came increasingly close to a Marxist understanding of history as well as moving politically closer, once again, to the socialist movement. His final break with attempts to organize a bourgeois-democratic political camp in the German Empire came in 1890 when he took up the cause of an actress, Elsa von Schabelsky.

    In a case with resonances of today’s #MeToo movement, Schabelsky had found it impossible to get any work in Berlin theaters after she left a relationship with the influential theater critic Paul Lindau. Mehring wrote a pamphlet attacking the corruption of Berlin’s literary and theatrical cliques that had orchestrated the boycott of Schabelsky. When Lindau’s supporters in the Berlin press turned on Mehring, attacking him personally, Mehring responded with a longer and even more polemical pamphlet called Capital and Press.

    He had now burned his bridges with the world of bourgeois journalism. Not long after the appearance of Capital and Press, he began writing a weekly “Letter from Berlin” that appeared in the first pages of the Marxist journal Die Neue Zeit (The New Age).
    Marxist Missiles

    Mehring’s new role on Die Neue Zeit was viewed with ambivalence by its leading editor, Karl Kautsky, the party leader August Bebel, and others — although Kautsky and Bebel both admired Mehring’s capacities as a journalist and writer. On the basis of his abilities alone, he was considered an obvious choice for editor in chief of Vorwärts, the party’s central daily newspaper. However, there were political and personal sensitivities on the grounds of his previous conflicts with the party, and with leading figures like Wilhelm Liebknecht in particular.

    Mehring’s regular column in Die Neue Zeit was the only part of the journal that many people would reliably read every week, according to Bebel. Mehring’s articles appeared anonymously at first, with an arrow serving as a cipher. Initially, the anonymity was to spare the journal embarrassing commentary on Mehring’s past as a critic of the party. But the arrows came to symbolize the missiles that Mehring directed every week at reactionary Prussian aristocrats, militarists, imperialists, lily-livered liberals, and others whom he sought to skewer with his columns.

    From 1902 to 1907, Mehring also took over the editorship of the Leipziger Volks-Zeitung (Leipzig People’s Daily). The newspaper, which was based in the industrial center of the “Red Kingdom” of Saxony, became a leading mouthpiece of the SPD’s radical left, gaining attention well beyond its regional base.

    In addition to his regular political commentary, the phenomenally well-read Mehring also contributed regular articles and reviews on literature and theatre to Die Neue Zeit and other Social Democratic publications. His first major book as a Marxist and Social Democrat was dedicated to literary history: Die Lessing-Legende (The Lessing Legend).

    In this book, Mehring attacked the view of the eighteenth-century Enlightenment writer Gotthold Ephraim Lessing that prevailed in mainstream bourgeois literary history and criticism. In place of the conventional, conservative view of Lessing, who is best known for his drama of religious tolerance Nathan the Wise, Mehring sought to restore the historical Lessing as a radical, even revolutionary, critic of the social and political order in the German states. He also intended to make the life of Lessing a case study in the superiority of historical materialism over idealistic bourgeois historiography.

    Mehring looked to salvage what he regarded as the revolutionary potential of German literature from the age of the Enlightenment and the French Revolution — a legacy that had since been abandoned by the bourgeoisie. He wrote on Friedrich Schiller for German workers, trying to emphasize the youthful rebellious Schiller of the Sturm und Drang period, who wrote The Robbers and who had initially sympathized with the French Revolution.

    Mehring tried to persuade his comrade Rosa Luxemburg of Schiller’s merits as well. She had been brought up in a family that revered the German classical literary canon and had rebelled against the idealized bourgeois cult of Schiller. Mehring also championed the brilliant radical satirical poet Heinrich Heine, producing an edition of Heine’s works for workers’ libraries. This was at a time when Heine was still devalued by conservative and antisemitic critics.
    A People’s Theater

    In 1892, Mehring was approached by a group of Berlin Social Democratic workers who were members of the Berlin Freie Volksbühne (Free People’s Theater). They asked him to take over running the association, which organized cheap theater performances for Berlin workers.

    The association had been founded by socially critical progressive writers who sought to acquaint workers with the latest avant-garde stage works, chiefly of the Naturalist tendency influenced by Émile Zola and Henrik Ibsen. There had been a split between the nonsocialist leadership and rank-and-file members, partly over the association’s undemocratic statutes.

    Mehring was initially reluctant, arguing that he was not cut out for running associations. He was also doubtful of the efficacy of artistic work during the intense period of class conflict that Germany was experiencing. But he eventually decided to accept the post.

    Mehring’s tenure at the head of the Freie Volksbühne is often associated with his interest in recovering the revolutionary spirit of the combative period of German classical bourgeois literature. Yet he was also open to works by contemporary socialist writers, even though Bertolt Brecht’s blend of agit-prop and formal creativity would be another generation away, and suitable works were still scarce.

    Mehring gave up his work at the Freie Volksbühne after conflicts with the Berlin police censorship over Gerhart Hauptmann’s dramatization of the 1844 Silesian weavers’ uprising, The Weavers. This demonstrated that his doubts about the potential of the theater to advance socialist aims in the existing German state were well founded.
    The Revisionist Ambush

    In September 1903, Mehring interrupted his journalistic work for the Leipziger Volkszeitung — three of whose other editors had just been arrested, a common occurrence at that time — to travel to Dresden for the SPD’s party congress. He had been tipped off that certain revisionist delegates were planning to launch a concerted attack on his credibility there.

    In the months leading up to the Dresden congress, Mehring had been writing polemical articles criticizing the collusion of some revisionists with the maverick liberal journalist Maximilian Harden, who had been publishing their anonymous critiques of the direction of the SPD. Mehring, who had previously conducted his own journalistic feuds with Harden, published a number of articles attacking the collaboration of Social Democrats with hostile bourgeois periodicals or newspapers.

    One of these revisionist writers, Heinrich Braun, organized what Mehring characterized as a veritable “ambush” at the Dresden congress. Braun dredged up material from the 1870s in a bid to discredit Mehring by pointing to his past attacks on the party in nonsocialist periodicals and other publications, long before Mehring had been a party member. The party congress was thus confronted with an organized campaign of character assassination against one of the SPD’s foremost radical left voices. Braun accused Mehring of an ideological “reign of terror,” which could be seen as a backhanded compliment to the power of Mehring’s pen.

    Historians often characterize the Dresden congress of 1903 as the climax of the party’s “revisionist debate.” Much of it took the form of a “Mehring debate,” with Mehring’s character and biography becoming a proxy for the broader debate about the attempts of the party’s right wing to “revise” its Marxist program.

    Bebel had had his own differences with Mehring — and would have more disagreements with him in the years to come over their respective readings of the party’s history. The SPD leader described Mehring as a “psychological riddle,” noting that his combative personality made him sometimes his own worst enemy.

    On this occasion, however, Bebel threw his enormous authority into the debate on the side of Mehring and against the revisionists. In a long and powerful speech, Bebel declared himself the “mortal enemy of this bourgeois society” and rejected revisionist efforts at accommodating the party to collaboration with its political opponents. The result was a resounding defeat for the revisionists, although the right-wing tendency managed to extend its influence in the party’s leadership over the following years.
    Mehring as Historian

    By this time, Mehring was already established as the leading historian of the party. In 1897–98, his history of German Social Democracy until the Erfurt Program of 1891 appeared. Its second, revised edition appeared in four volumes in 1903–04.

    The first half of Mehring’s history took the reader through the origins of socialism in Germany until the founding of the General German Workers’ Association (ADAV) under the leadership of Ferdinand Lassalle in 1863 — the first independent German socialist workers’ party. It is a notable fact that this occurred a full thirty years before the creation of the Independent Labour Party in Britain, despite Britain’s head start in industrialization compared to the German states.

    The second half of the work covered the early years of the ADAV, the foundation of the Social Democratic Workers’ Party at Eisenach in 1869 under Bebel and Wilhelm Liebknecht, the unification of the party in 1875, and the anti-socialist law. Mehring’s account of the period of the anti-socialist law is still valuable, but the whole work is testimony to his wide and deep knowledge of the history of socialism.

    Bebel criticizes Mehring’s account of social democracy’s early years in Germany for its sympathies with Lassalle and the Lassallean strand in social democracy. For the same reason, it was later censured by East German historians in the old German Democratic Republic, who otherwise praised Mehring.

    This leaning may have been partly a product of Mehring’s Prussian-centric perspective. One of the main differences between Lassalle’s ADAV and the party of Bebel and Liebknecht was that the latter were strongly opposed to the creation of a Prussian-dominated German Empire, preferring a more federal solution and a larger German confederation in which Austria might have provided a counterweight to Prussia. Lassalle and his followers, on the other hand, were more prepared to accept a smaller German state in which Prussia was predominant.

    Yet Mehring was no friend of conservative Prussian historiography. He produced some of his most vigorous writing on German history as a reaction against the patriotic and nationalist commemorative literature that poured out of publishing houses during the centenary commemorations of the Napoleonic Wars, glorified in Germany as the “Wars of Liberation.”

    Mehring vehemently attacked such patriotic history writing from a historical materialist standpoint, stressing the cultural and political backwardness of Prussia under the domination of the agrarian Junker class, who continued to exercise a baleful, reactionary influence in the imperial German state a hundred years after Germany’s so-called “liberation” from Napoleon. He also wrote a concise survey history of German history from the Middle Ages on for working-class readers.
    The Life of Marx

    In 1918, Mehring published his last major work, a biography of Karl Marx. This drew on decades of study of Marx’s life and works — Mehring had been interested in writing a biography of Marx as early as the mid-1880s. He had compiled an edition of Lassalle’s correspondence with Marx and Engels and had been the preferred choice of Marx’s daughter Laura Lafargue to edit the Marx-Engels correspondence.

    As subsequent critics of Mehring have pointed out, he was partly responsible for the bowdlerizing of some passages of Marx’s letters that reflected negatively on German socialist leaders or used offensive language (especially about Lassalle). The Russian Marx scholar David Ryazanov, who was then head of Moscow’s Marx-Engels Institute, published an unexpurgated version in 1929.

    Despite many subsequent biographies of Marx, Mehring’s work arguably remained the standard biography until David McLellan’s biography over half a century later, which benefited from the findings of several decades of scholarship that Mehring’s work had helped to stimulate. It remains a vivid and readable portrait of Marx.

    Mehring’s work did have some limitations. He was reluctant to engage too closely with what he considered esoteric philosophical debates, feeling satisfied that Marx’s historical materialism had solved any outstanding philosophical problems once and for all. And he readily acknowledged his limitations in economic theory, enlisting the assistance of his friend Rosa Luxemburg for the chapters on Marx’s economic thought.

    Later writers have accused Mehring of hagiography: most recently, Gareth Stedman Jones has argued that he mythologized Marx. Yet Mehring was willing to point out instances where he believed that Marx had been unfair in dealings with contemporaries — for example, Lassalle and Mikhail Bakunin.
    War, Revolution, and Counterrevolution

    Mehring’s Marx biography was completed under the most difficult circumstances: war, political repression (including a period of imprisonment), and debilitating illness. The appearance of the book was also delayed by long battles with the military censorship, which eventually involved the Reich chancellor, head of the imperial government.

    After the disastrous vote for war credits by the Social Democratic Reichstag deputies on August 4, 1914, Mehring joined Luxemburg, Clara Zetkin, and Karl Liebknecht in the activist antiwar minority of the party, forming first the Gruppe Internationale and then the Spartacus League. Mehring worked on the illegal “Spartacus Letters” and the first issue of the journal Die Internationale with Luxemburg in 1915.

    His antiwar agitation resulted in his arrest in August 1916, and incarceration for four months at the age of seventy. The following year, he was elected to the Prussian state parliament as a replacement for Karl Liebknecht, who was still in jail for his antiwar and revolutionary activism.

    Mehring gave two speeches in the Prussian parliament, the first of which criticized wartime censorship, the second of which was a critique of the prowar SPD right. His voice was barely audible over the interjections of his political opponents. Despite his thunderous pen, Mehring always had a weak voice when it came to public speaking. Age, illness, and the effects of his recent incarceration in a Berlin city jail had weakened it further.

    Mehring greeted the coming of the Russian revolution in 1917 enthusiastically, but he was too ill to participate in person in the founding of the Communist Party of Germany in December 1918. Its newspaper, Die Rote Fahne (the Red Flag) still brought out some of his writing, including an account of his time in prison.

    Mehring died of inflammation of the lungs on January 29, 1919, two weeks after the murder of his comrades Luxemburg and Liebknecht by right-wing troops. Mehring’s friend and the first editor of his collected works, Eduard Fuchs, left a moving description of how profoundly distressed and shaken Mehring was at the news of the murders. Fuchs suggested that the effects of the shock on Mehring’s weakened constitution, already marked by the rigors of his imprisonment a couple of years earlier, hastened his death.

    No sooner had Fuchs completed his edition of Mehring’s Marx biography, which was already the fifth edition of the work, than the Reichstag fire of February 1933 provided a pretext for the brutal repression of the German left by the Nazis. A couple of months later, Nazi students were burning Mehring’s books along with many other products of “un-German” literature. Burned by the Nazis, then (selectively) canonized by the East German Socialist Unity Party after 1949, Mehring’s works still deserve to be better known today.

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Junker

    #Allemagne #histoire #socialisme #presse #Prusse #Junker

  • Le RAAR interpelle Médine - Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes
    https://raar.info/2023/08/medine-khan

    Le rappeur Médine a cru bon de réagir à l’insulte de Rachel Khan (« Tout le monde critique l’invitation de Médine à l’université d’été d’EELV, alors que c’est une très bonne idée pour l’atelier traitement des déchets ») par l’utilisation d’une formule à caractère antisémite, la qualifiant de « resKHANpée ». Face à la polémique déclenchée par cette dernière sortie, Médine s’est excusé tout en se déclarant plus que jamais désireux de lutter contre le racisme, l’antisémitisme et l’homophobie.

    S’il souhaite vraiment être crédible, Médine doit cependant également revenir sur sa position concernant la quenelle antisémite, qu’il a pratiquée publiquement en 2014 et qui figure toujours sur sa page Facebook. En effet, il minimise aujourd’hui encore la signification ainsi que la gravité de ce geste, par l’interprétation complaisante qu’il en donne.

    Lors d’une soirée portant sur les discriminations organisée par Mediapart le 23 mai dernier (voir lien ci-dessous), Médine a été directement interrogé sur son geste de 2014. Sa réponse a été consternante. Il a en effet prétendu que la quenelle avait au départ un sens de « révolte », mais qu’ensuite des « récupérateurs » lui avaient donné un sens négatif, antisémite, Dieudonné ayant finalement validé cette dernière interprétation. Cette reconstruction des événements est problématique. Dès l’origine, la quenelle avait bel et bien une signification antisémite et homophobe : il s’agissait, selon Dieudonné, de sodomiser les « sionistes », c’est-à-dire les juifs, en leur enfonçant la quenelle « dans le fond du fion ». C’était le message de la « liste antisioniste » lors de la campagne pour les élections européennes de 2009, avec Dieudonné en vedette et tête de liste, suivi du néo-nazi Soral et de Yahia Gouasmi, financeur de la campagne au nom du pouvoir iranien qu’il représentait. D’ailleurs, l’affiche de campagne de cette liste ouvertement antisémite comportait le portrait de Dieudonné en train de faire une quenelle.

    #antisémtisme #médine #dieudonno_soralisme #gaucho_washing #socialisme_des_imbéciles

  • « L’affaire Médine illustre la dérive constante d’une certaine gauche face à l’antisémitisme en France », Sébastien Ledoux

    Voici donc que l’un des principaux partis politiques de gauche, Europe Ecologie-Les Verts (EELV), vient d’accueillir dans son université d’été au Havre (Seine-Maritime) le chanteur Médine, qui s’est illustré récemment par des propos tenus dans un tweet plus que douteux concernant l’essayiste Rachel Khan, « ResKHANpée » – allusion à la déportation de ses grands-parents juifs dans les camps, pendant la seconde guerre mondiale. Dans la pratique abjecte des jeux de mots à partir d’un nom renvoyant à la mémoire de la Shoah, on pense évidemment au « Durafour crématoire » que l’ancien président du Front national, Jean-Marie Le Pen, avait lancé en 1988. Car celui de Médine, quoi qu’il en dise [le rappeur a justifié ses propos en plaidant la « maladresse »], se situe bien précisément dans cet héritage idéologique.

    La politique est faite de symboles, et celui-là est désastreux : il illustre la dérive constante d’une certaine gauche face à l’antisémitisme en France, le parti La France insoumise (LFI) ayant également soutenu le chanteur Médine à la suite de la polémique créée par ce tweet.

    Depuis les années 1980 et la place prise par la Shoah dans la société française (politiques mémorielles, enseignement, musées mémoriaux, productions audiovisuelles, littérature), le discours antisémite s’est notamment exprimé à travers des allusions à la Shoah. Il visait soit à en remettre en question l’existence (négationnisme, conspirationnisme), soit à en relativiser l’importance, soit à en dénoncer l’omniprésence de la mémoire et l’occultation d’autres mémoires comme celle de l’esclavage colonial, soit à en tourner en dérision les victimes et leurs descendants.

    Dieudonné, que Médine a soutenu pendant des années, en a aggloméré les différentes formes depuis les années 2000 entre formulations abjectes (« Shoananas »), l’invitation du négationniste Faurisson lors d’un spectacle, la dénonciation d’un « lobby juif » qui imposerait la mémoire de la Shoah et empêcherait toute production audiovisuelle sur l’esclavage colonial (lors d’une conférence de presse tenue à Alger en 2005, par exemple). La popularité de Dieudonné et de ses arguments conduit à mener un combat de formation et d’éducation contre l’antisémitisme, auprès de la jeunesse, qui engage tout représentant politique responsable.
    Au tournant des années 1980-1990, la mémoire de la Shoah a eu pour fonction, dans le langage et les pratiques du personnel politique français, de conduire à une prise de position salutaire face à l’extrême droite du Front national, dont la forte mobilisation à la suite de la profanation du cimetière juif de Carpentras, en 1990, a constitué un jalon important.

    Si cette mémoire ne doit pas constituer une forme de sacralité et que ses pratiques doivent être questionnées – je pense ici en particulier à la transmission scolaire de la Shoah –, il est indéniable que cette mémoire est aussi régulièrement utilisée pour dénigrer les juifs, nourrissant un imaginaire antisémite au sein de la population. Or nous ne parlons pas seulement, en 2023, d’imaginaire antisémite : l’antisémitisme tue régulièrement en France. Il tue Ilan Halimi en 2006 dans des conditions atroces, à Bagneux (Hauts-de-Seine), il tue trois enfants âgés de 3, 5 et 8 ans et un parent d’élève de l’école Ozar Hatorah, à Toulouse, le 19 mars 2012, il tue quatre personnes dans l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes (Paris 20e), le 9 janvier 2015.

    Défaire les stéréotypes

    Ces crimes antisémites caractérisés commis par des Français ne sont pas l’œuvre de néonazis d’extrême droite, mais de personnes provenant de quartiers populaires issus de l’immigration, réalisés pour ceux de 2012 et 2015, au nom de l’islam, dans une instrumentalisation de la religion musulmane. Il ne s’agit surtout pas de généraliser ces faits en caractérisant comme antisémite l’ensemble d’une population (les « jeunes de banlieue », les « musulmans », etc.). Il s’agit de prendre acte de ces crimes antisémites, d’identifier la construction des imaginaires dont ils découlent comme de leur circulation par des discours, des allusions, des jeux de mots, entre autres sur les réseaux sociaux, et de mener un travail sans relâche pour défaire les stéréotypes antisémites partout où ils s’expriment, y compris (mais pas davantage) dans les populations socialement défavorisées, issues de l’immigration de confession ou de culture musulmane.

    Parce que #Médine représenterait la parole d’une certaine jeunesse française des quartiers populaires qui lutte contre des discriminations raciales, il est soutenu par plusieurs représentants de LFI et EELV [et du PCF], qui portent ainsi la responsabilité d’une grave confusion, là où les enseignants s’attachent chaque jour à éclairer et à éduquer leurs élèves en posant des limites sur ce qui peut être dit ou ne pas être dit dans le cadre de la lutte contre l’antisémitisme et le racisme. Outre son abjection morale, le jeu de mots de Médine marque une transgression verbale récurrente qui participe depuis des années d’un antisémitisme ambiant dont les juifs sont victimes en France.

    La lutte contre l’antisémitisme, contre le racisme, contre l’islamophobie, ne peut se mener dans cette confusion de la pensée où il s’agirait d’excuser une transgression du fait de l’appartenance ethnoreligieuse de l’auteur de celle-ci à un groupe discriminé.

    Le grand historien de la Grèce antique Jean-Pierre Vernant, ancien résistant communiste, qui avait beaucoup travaillé sur l’importance de la commensalité dans la civilisation grecque, avait cette formule forte pour exprimer la ligne claire à adopter dans une démocratie, face aux tenants de discours d’extrême droite relativisant les crimes nazis : « Je suis prêt à expérimenter tous les plats qu’on voudra, même les plus étrangers à mon goût et à mon régime. Mais on ne discute pas recettes de cuisine avec des anthropophages. Je ne souhaite ni partager leur repas ni les inviter à ma table. Le débat, l’échange des idées comme celui de la nourriture obéissent à des règles. »

    Sébastien Ledoux est historien, maître de conférences à l’université d’Amiens, formateur sur les questions de racisme et d’antisémitisme, auteur du Devoir de mémoire. Une formule et son histoire (CNRS Editions, 2016).

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/08/25/l-affaire-medine-illustre-la-derive-constante-d-une-certaine-gauche-face-a-l

    "Je lutte contre l’antisémitisme depuis vingt ans", Médine, 23 août 2023, Paris Normandie.
    https://seenthis.net/messages/1014151

    #gauche #unité_de_la_gauche #antisémitisme #socialisme_des_imbéciles

    • élargissant le boulevard offert à diverses droites antisémites (ou « centristes ») qui ont beau jeu de se présenter en parangons de vertu, tu renvoies à un des multiples articles « de gauche » qui déroulent le tapis rouge (brun) pour Médine depuis des mois. stupides calculs de basse politique, inattention caractérisée et surdité volontaire, mensonges partout. il serait temps d’enquêter plutôt que de se prononcer de manière purement grégaire ou campiste. je suggère donc de lire ce qui suit où il s’agit des paroles de chansons et des propos d’un type qui vient encore de mentir (lui, lutter depuis 20 ans contre l’antisémitisme ? #wtf) avec l’assentiment des falsificateurs degauche https://seenthis.net/messages/1014151#message1014193

      #dieudonno_soralisme

    • Les partis politiques – notamment, LFI, EELV - sont déjà obligés de gérer la communication plus ou moins cohérente de leurs propres membres, sur les réseaux sociaux. En plus de cela, ils doivent aussi endosser les propos de certaines personnalités du monde du spectacle, chargées d’assurer à la fois leur propre com ainsi que celle du parti.

      LFI, en particulier, a recours à cette forme de pratique : s’afficher au côté d’icônes de la culture populaire en espérant rafler la mise électorale de la cohabitation. Le PS s’y prend tout autrement, parce qu’il ne s’agit pas de la même part de marché électoral : il joue à l’aide de son ancrage municipal (il ne lui reste plus que ça) sur la gentrification, les loisirs, la culture, le bio, l’ouverture « sociétale », etc.

      Pour LFI s’il est vital, semble-t-il, de brandir cette forme de compagnonnage culturel « populaire », le jeu s’avère parfois délicat car l’icône s’avère être plus ou moins contrôlable. Le discours de la vedette n’est pas toujours celui qu’on souhaite faire passer. On se raccroche alors comme on peut aux branches pour que l’argumentaire tienne la route.

      Suite à la provocation méprisante et raciste d’une personnalité proche des sphères du pouvoir visant Médine, ce dernier a fourni une réponse qui me semble, sans guère d’ambiguïté, racistes et antisémites. LFI a décidé de maintenir le cap derrière son icône alors que (si j’ai bien compris) une partie d’EELV s’en dissocie.

      À la limite, peut importe la position : que ce soit pour marquer sa différence ou pour s’en différencier, ce qui compte c’est qu’on en parle. Ça peut paraître cynique, mais c’est la logique fondamentale de la com. Une fois qu’on est engagé, il est difficile de s’en dégager. Et c’est parfois dans la douleur, en tordant plus ou moins la réalité, comme semble le faire actuellement LFI, pour convaincre que Médine est un gars vraiment tout à fait sympathique.

      Ce qui pose problème, au-delà de ces péripéties stratégiques douteuses d’appareils politique, c’est le fait que les sous-entendus ou les propos ouvertement antisémites (passés) de Médine soient populaires.

      Et là, force est de reconnaître qu’on arrive en terrain glissant. Alors essayons de rester factuel.

      Je garde en mémoire qu’à 3 ou 4 reprises en 23 ans de boulot dans le service public, j’ai eu à combattre – dans mon milieu professionnel et militant - l’idée que Dieudonné n’était qu’un joyeux drille qui aimait juste provoquer tout le monde et amuser la galerie (par contre, dans ce milieu, personne ne connaissait Soral).

      Pour compléter ce rappel de mémoire, il m’est arrivé d’entendre – toujours dans ce même milieu professionnel - des allusions ou des propos témoignant de préjugés islamophobes, négrophobes, homophobes, transphobe, sexistes, discriminatoires contres les gens du voyages, contre les allocataires du RSA, etc.

      On pourrait, aussi évoquer, les tensions raciales internes entre communautés, elles-mêmes « discriminées », telles que celles observées en milieu professionnel faisant intervenir des Africains, des Antillais, des Maghrébins (eux-mêmes parfois divisés entre Arabes et Kabyles), des Pakistanais, des « Chinois », etc.

      Souvent, ces tensions recoupaient ou se superposaient à des rapports de pouvoir hiérarchique ou de rancune personnelle entre collègues.

      Comme je travaillais dans le service public de proximité, des réflexions stigmatisantes pouvaient aussi venir à la suite de rapports conflictuels avec certains membres de la population. Des personnes exprimaient, parfois des comportements ou des allusions racistes à l’encontre du personnel ou, plus rarement, c’était l’inverse. Bien entendu tout cela n’était jamais affirmé ouvertement, car susceptible de tomber sous le coup de la loi, surtout pour le personnel, mis dans l’obligation de respecter l’égalité de traitement non discriminatoire.

      De telles tensions, dont les ressorts racistes ou discriminants, se déroulaient presque toujours de façon impulsive et rarement argumentée, provenaient parfois de personnes issues de classes populaires, mais ce n’était pas une généralité, loin de là. La plupart du temps, ces personnes ne s’estimaient nullement discriminantes ou racistes.

      Arrêtons-là ce constat, dans lequel il n’y a, malheureusement, rien de bien original.

      Bien entendu, à ce stade du constat, justement, il faut veiller à bien circonscrire les termes de chacune de ces observations et surtout s’abstenir de les généraliser au travers d’un seul prisme d’analyse pour en faire une sorte de réalité sociologique transcendante et absolue.

      Les expressions racistes occasionnelles ne doivent pas masquer le fait que la réalité sociale est beaucoup plus complexe que ce qu’en donne à voir les schémas grossiers des bateleurs racistes de plateau TV, du type Zemmour, qui montent en épingle tel ou tel événement pour s’en servir politiquement.

      Les populations des quartiers vivent aussi en permanence dans l’entente intercommunautaire. Et on éprouve de la honte à devoir le rappeler.

      La rengaine bien connue qui stigmatise uniquement l’antisémitisme « des populations, issues de l’immigration », est elle-même, clairement raciste.

      Ce discours n’est pas seulement le fait de l’extrême droite. Il sort souvent sans crier gare, de la part de n’importe quelle personne, a priori insoupçonnable, dès lors que cette personne déclenche le fonctionnement de cette machine à débiter des théories globalisantes abstraites, à partir de quelques observations médiatiques ou, pire, en s’appuyant sur de soit-disant restitutions de seconde mains, plus ou moins fiables, voire carrément sur des rumeurs. Et à partir du moment où la machine à débiter du concept globalisant est lancée, il devient difficile de l’arrêter. En tous cas, moi, je n’y arrive pas, malgré tous mes efforts. C’est pourquoi les « débats » de ce type sont généralement, non seulement déprimant car en-dehors même de la logique du débat, mais s’avèrent totalement improductifs, si ce n’est à relancer avec encore plus d’entrain la prochaine séquence de machine à globaliser du concept et à reproduire à l’infini la machinerie infernale.

      Il faut surtout rappeler que les idéologie racistes et discriminantes, quelles qu’elles soient, loin de représenter une particularité des quartiers populaires, sont les produits de toute l’organisation sociale existante, elle-même étant entièrement déterminée par l’économie capitaliste, à laquelle personne n’échappe. Dans une société en crise, basée sur la concurrence, la surenchère idéologique raciste et discriminante fait rage.

      L’éducation semble être l’approche la plus appropriée pour favoriser la remise en cause des préjugés racistes. J’ai pourtant les plus grands doutes sur la capacité de l’institution à pouvoir réellement atteindre ce but, notamment en raison de la crise qui la touche de plein fouet. Plus fondamentalement, je ne pense pas que des idéologies toxiques telles que le racisme puissent être révoquées réellement à l’issue d’une démarche morale ou éducative, quelle que soit la valeur des personnes impliquées dans ce travail. Cela, d’autant plus, s’il s’agit d’une démarche provenant d’un institution d’État. Le point de vue matérialiste, évoqué ci-dessus, concernant les conditions de production idéologique, m’incitent fortement à émettre cette opinion. Les échecs cumulés des nombreuses associations antiracistes confirment par les faits que les bonnes intentions ne suffisent pas à combattre les pires préjugés ; et cela encore plus, si elles sont instrumentalisées par des visées politiciennes, comme avec SOS racisme.

      Tout du moins, plutôt que de s’en tenir à une posture critique surplombante qui peut sembler assez insupportable, acceptons humblement de reconnaître que, quelle que soit la nature d’où il provient – instituions, associations, organisations politiques ou syndicales – le travail de terrain des personnes luttant au jour le jour contre le racisme, aussi méritoire, soit-il, est de l’ordre du replâtrage et de l’urgence ; admettons qu’il n’a aucun effet sur la résolution du problème sur le long terme.

      Ce n’est qu’en période de crise que les choses peuvent vraiment changer, lorsque les conditions ordinaires sont nécessairement perturbées parce qu’il devient impossible qu’elles perdurent, lorsque de nouvelles rencontres sociales sont créées par les circonstances inhabituelles, quand de nouveaux brassages humains se constituent… Ce sont dans ces conditions - extraordinaires, au sens propre du terme - que les préjugés idéologiques tels que le racisme peuvent être renversés ou, au contraire, s’amplifier.

      Pendant les luttes sociales, des moments de solidarités actives permettent justement de rompre concrètement, par les pratiques, nombre de préjugés, qui semblaient pourtant solidement implantés dans l’esprit des personnes. Ce n’est qu’une simple constatation personnelle empirique, vérifiée encore pendant les blocages des camions ordures de l’hiver dernier. La plupart des récits ou de retour d’expériences de révoltes ou de révolutions historique décrivent également l’extraordinaire sensation de remise en cause fondamentale et d’émancipation des rapports humains, ressentis à ces moments-là.

      Mais comme je l’ai déjà indiqué, l’histoire a montré que les crises pouvaient aussi accoucher du pire.

      Je me garderais bien de prédire si la prochaine poussée de crise sociale engendrera une telle remise en cause des préjugés racistes ou si ce sera l’inverse.

    • #AFA, #Révolution_permanente, #LFI, #PCF, #EELV (l’acclamation debout de M. au Havre fait écho à une tolérance de longue durée de l’antisémitisme en leur sein), à l’exception de la gauche de droite PS, une très large unité de la gauche vient de se réaliser dans la défense de l’antisémite Médine.

      est-il incontrôlable ? l’avenir le dira. lorsque, tout à la joie de s’être enfin refait une virginité grâce aux attaques de droite et, surtout, à l’appui de la gauche, il est possible qu’il se risque à mentir de nouveau ouvertement ("je lutte contre l’antisémitisme depuis 20 ans", mais berdol, commentent-on ne pas voir...), il s’agisse d’une promesse qu’il se fait à lui même pour les temps à venir.

      au passage, le silence « contraint » des alliés redouble une démonstration : ni pensée critique, ni attention au texte, ni vérité. l’unité de la gauche est de la même eau que ce dont relevait le socialisme réel, l’eau tiède (perso, je le trouve glaçante) où se complait cette gauche, c’est le mensonge déconcertant. façon farce cette fois (≠Ciliga), aussi sinistre soit-elle.

      pas la peine de se rassurer à bon compte. il ne s’agit pas exclusivement de la gauche des appareils et de leur logique de com, pas la peine de renvoyer simplement à la direction de LFi ou de EELV ces calculs, à de rares exception près, personne à gauche ne dit rien ni ne veut savoir quoi que ce soit des écrits et propos de M. de 2017 à 2022, et par là d’un style de pensée et d’expression dont les pénibles effets ne se limitent pas à l’antisémitisme. je les ai partiellement documenté ici (désintérêt manifeste) signalé ailleurs (désabonnements). on préfère une molle doxa toxique « on est tous frères » (musulmans ?).

  • Dieudonno-soralisme, paternalisme vert et philo franchouillarde (mais pas seulement)
    Affaire Médine : la gauche est dans le déni face à l’antisémitisme, par Marylin Maeso – Libération
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/affaire-medine-la-gauche-est-dans-le-deni-face-a-lantisemitisme-par-maryl

    La polémique autour de l’invitation du rappeur aux journées d’été d’Europe Ecologie-les Verts, après la publication d’un tweet antisémite, met en lumière les difficultés de la gauche, selon la philosophe et essayiste.

    Invitée sur France Inter à quelques jours des Journées d’été des écologistes, la secrétaire nationale du parti EE-LV, Marine Tondelier, a abordé la polémique suscitée par l’invitation du rappeur #Médine dans ce cadre. Elle a tenu à souligner la gravité de l’#antisémitisme en distinguant deux manifestations : il y a d’abord, explique-t-elle, l’antisémitisme conscient, revendiqué, théorisé. Mais il existe aussi une autre forme d’antisémitisme, insidieuse et parfois naïve.

    Le fait que Médine chante « l’antisémitisme est un cancer » (RER D, 2008), mais fasse sur Twitter (rebaptisé X), il y a peu, un jeu de mots nauséabond autour du nom de Rachel Khan (« resKHanpée ») tout en niant en bloc le moindre sous-entendu antisémite illustre, selon la conseillère municipale, cette seconde forme d’antisémitisme, et montre que le rappeur a encore du chemin à parcourir, ce qu’elle l’engage à faire le 24 août.

    « La solidarité avec le peuple palestinien »

    Si la lucidité de Marine Tondelier est à saluer, on se permettra d’ajouter qu’elle ne croit pas si bien dire. Car cet antisémitisme refoulé s’insinue à gauche, nourri par un déni sans cesse renouvelé. Un déni contre lequel Europe Ecologie-les Verts, bien qu’il soit, comme elle l’a rappelé, le seul parti à s’être doté d’un groupe de travail sur l’antisémitisme, n’est pas immunisé. Quand la porte-parole du groupe Ecologiste à l’Assemblée nationale, Eva Sas, a résumé en ces termes, au mois d’avril, la journée d’étude EE-LV sur l’antisémitisme en France : « Je revendique notre droit à défendre les droits du peuple palestinien, tout en étant pleinement engagés dans la lutte contre l’antisémitisme. »

    Se rendait-elle compte du sous-entendu que charriaient ses paroles ? Le même qui a poussé la députée LFI Ersilia Soudais à inaugurer l’action du groupe de travail sur l’antisémitisme à l’Assemblée par une réunion sur « la lutte contre l’antisémitisme et la solidarité avec le peuple palestinien » : impossible d’évoquer les discriminations que subissent les Français juifs sans immédiatement faire référence à un conflit étranger, comme on adjoint un bémol pour anticiper d’éventuels soupçons. Comment ne pas s’inquiéter de ce renvoi systématique des Français juifs au conflit israélo-palestinien ? Quelle autre lutte progressiste est ainsi conditionnée ?

    « Jugez-moi sur mes actes »

    Que peut-on légitimement reprocher à Médine ? Ce qu’on reproche à un grand nombre de personnalités publiques : d’avoir la remise en question difficile. Quand Libération l’interrogeait, en 2018 [https://www.liberation.fr/checknews/2018/06/12/le-rappeur-medine-est-il-ambassadeur-de-l-association-havre-de-savoir_165 ], sur ses rapports avec l’association Havre de Savoir, connue notamment pour avoir offert une tribune à des prédicateurs antisémites, homophobes et misogynes, Médine a menti en affirmant n’avoir jamais été son ambassadeur, tandis qu’une vidéo circulait où il revendiquait le contraire. Ses soutiens dénoncent une cabale injuste, certifiant qu’il a changé depuis.

    Mais qui évolue sans reconnaître ses erreurs ? « Jugez-moi sur mes actes », rétorque-t-il, faisant valoir ses engagements associatifs contre les discriminations. Les paroles, pourtant, peuvent nuire autant que les actes. Ce n’est pas à un rappeur virtuose qu’on apprendra le pouvoir des mots, et l’impact des insinuations.

    Dire (en le regrettant) que la quenelle qu’il fit en 2014 en soutien à Dieudonné était un geste « antisystème », en dépit du fait que sa signification antisémite était difficile à ignorer venant d’un humoriste qui fustigeait dans une vidéo de 2009 un monde tombé aux mains du « puissant lobby des youpins sionistes », c’est un peu court. Revendiquer une « démarche de chercheur » pour justifier sa présence à une conférence du militant complotiste et antisémite #Kémi_Séba pour qui il avait accepté d’assurer une première partie, c’est un peu comme si on félicitait Eric Naulleau d’avoir fait avancer la recherche sur les discriminations en cosignant avec Alain Soral un livre où ce dernier déverse sans retenue ses lubies complotistes, homophobes et antisémites. Quand Médine aura fini de jouer avec l’euphémisme, peut-être sera-t-il encore temps d’appeler les choses par leur nom.

    #Médine #gauchoantifa_washing #Dieudonné #Alain_Soral #EELV #LFI #socialisme_des_imbéciles

    • haussez les épaules, pincez-vous le nez, détournez les yeux, voici une version revue de mon post précédent

      Force est de constater que, de toute part, et pas exclusivement sur le covid, le faux est un moment du vrai.

      Le déni de l’antisémitisme est chez certains chevillé au corps. Par habitude, par électoralisme, par conviction, l’antisémitisme (qui se doit d’être masqué pour ne pas tomber sous le coup de la loi, sauf lorsque l’on s’appelle Darmanin et alibi, cf. les parcours de Dieudonné et Soral, rendus forts difficiles) est toléré ou approuvé.

      Oui, en qualifiant Médine de "déchet" sur les RS, Khan a dit de la merde (déshumanisante). Mais ce qui passe de manière spectaculaire et en contrebande dans la blaguounette "resKHANpée" ne saurait être dénié.

      Une "blague" qui en cache une autre...

      Suite au bad buzz (par ici les pépettes), on a vite trouvé des experts de l’inculcation de la surdité volontaire. Le LFI David Guiraud entend "resCApée" dans "resKHANpée" et un pacson de politiciens, et pas que, font et feront comme lui. Tranquille, il a pourtant substitué à la syllabe centrale "KHAN" un "ca" ou un "kha", éludant quoi ? le N car, si on le prononce, on retombe sur ce truc dont "les juifs" nous bassinent, un camp !
      Ah non, non, c’est pas ça ! mais pas du tout ! notre chanteur est engagé mais parfois maladroit (c’est le peuple vous savez), ou bien il dit des choses qui ne veulent rien dire (c’est un artiste), mais il est des nôtres.
      Un autre, photographe de presse et antifa, ne lit pas non plus ce N (comme Nation, voir l’entretien sur RFI cité plus bas), et explique que le fils de M. est appelé Khan (en fait Gengis…), qu’en famille, ça blague tout le temps là-dessus, comme si il lisait « rescanepé ». Bref, il n’y a pas de N, il n’y a pas de blague, il n’y a pas de camps.

      Pourtant, l’acte premier d’un chanteur "contestataire", c’est soit d’improviser, soit d’écrire (ne se dit-il pas "amoureux de la langue" ? https://musique.rfi.fr/rap/20220527-lidentite-francaise-selon-medine ). Dans ce cas, nous avons affaire à des textes écrits. Mais ces textes, au delà de ce qui les flatte (Qué s’appelerio aujourd’hui "biais de confirmation" semble-t-il), nos gauches n’y portent pas attention.

      Partout à gauche et chez les antifas, on se focalise sur le fait que Médine est attaqué par les fafs, les laicards, etc.. C’est bien ce qui prouve que, non ? Ça ne peut être que par racisme qu’on s’en prend à "un arabe", un "représentant des quartiers" (ô fiction adorée).
      On s’est opportunément trouvé une (petite) vedette pour se faire mousser comme alliés des quartiers, perméables et ouvert au public rap (ça me rappelle le "chébran" utilisé par Mitterrand), ça fait du monde ça, hein ! Et hop ! tous ensemble sous la bannière de l’antifacisme et de la lutte contre le régime. Et qui y regarde de plus près ? Ben c’est un allié objectif de la réaction et du racisme. Qu’est-ce que ça pourrait être d’autre ? Bullshit.

      Car il se trouve que si M. a pu dénoncer l’antisémitisme des autres - dont celui des quartiers, à l’époque où il en était, de Havre de savoir - sans évoquer sa propre position, ce chanteur a, bien après la quenelle, distillé des tropes antisémites.
      Ainsi - fallait l’inventer ! - cet « Étoile de David sur une machette rwandaise », (Porteur saint 2017). La recette est connue, on s’appuie sur un fait : Israël a fourni des armes et soutenu diplomatiquement ce génocide ( Le génocide rwandais et la politique israélienne, Yaïr Auron https://www.cairn.info/revue-d-histoire-de-la-shoah-2009-1-page-225.htm ), et, avec l’appât, le poisson avale l’hameçon. Et hop ! il est ferré. (nb : si il a de la chance, se bat pour décrocher et réussit, il s’échappe !).

      Dans ce "étoile de David", on dira que l’on entend Israël. C’est mentir et c’est se mentir à soi-même. Il s’agit tout autant de "les israéliens", "les juifs", français (puisque Maeso y tient tant...), ou pas, croyants, ou pas. Un bel amalgame où tous (on ne sait QUI) sont visés.

      Tour de passe-passe.
      Cette chanson qui renvoie dos-à-dos les extrémismes religieux cite deux génocides. L’un commis par des bouddhistes à l’encontre des Rohingyas. L’autre, par des Hutus à l’encontre des Tutsis, avec l’appui principal de la France, et, secondairement, d’Israël. Si il fallait évoquer un appui décisif, c’est celui de la France ! Ce n’est pas le cas. Que vient faire là cette "étoile de David" ? Substituer aux auteurs leurs complices. Troublant, pour ne pas dire trouble. Faut-il alors penser que l’image condense quelque chose comme une "France enjuivée" ? On en saura rien. Libre à chacun de se faire son idée, ou plutôt de prêter à la formule un sens qui lui préexistait (voir Israël comme une tête de pont de "l’occident" est d’ailleurs une bonne approximation, et puis, ensuite, ça glisse de Israël, c’est les israéliens, puis à Israël c’est "les juifs")

      "Quand vous entendez dire du mal des juifs, dressez l’oreille, on parle de vous"

      Ce chanteur tient par ailleurs des propos abjects que personne n’a relevé. Invité à parler rap à l’ENS en 2017, il évoque par deux fois une « arme de combat », la « technique du bambou », dont il semble attribuer l’utilisation au FLN Vietnamien (n’oublions pas que nous sommes entre anti-impérialistes, hein), ici, peu après 30 mn :
      http://savoirs.ens.fr/expose.php?id=3114
      Sauf que cette "arme de guerre" est en fait une technique de torture, une technique d’exécution lente. Et qu’il ne semble pas (?) qu’elle ait été employée durant la guerre de libération du Vietnam
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Torture_au_bambou
      À la tribune comme dans ce public d’étudiants et d’amateurs de rap, on dirait que ça passe crème. Puissance de l’amour.

      Ce chanteur qui se revendique de "l’éducation populaire" (sic) peut aussi écrire un "J’pisse sur les pédérastes de pétainistes" (Généric, Médinefrance 2022). On devrait étudier ça à l’école. Sûr que ça contribuerait à mettre en cause la domination masculine et l’homophobie, voire à réviser l’histoire du pétainisme (dont depuis l’autre côté de la scène, on nous a dit que le chef avait "sauvé des juifs"...).
      Bref, semant la confusion, notre chanteur engagé renouvelle le virilisme dieudonno-soralien. Sans oublier de se fendre par la suite de déclarations amicales pour les LGBT... (on se souviendra que par deux fois déjà Dieudonné à demandé pardon aux juifs, les vrais hein, pas les "faux").

      Et ces oscillations (...), ne dérangent pas révolutionnaires, écolos, degauche et je ne sais qui encore ? Un tel manque de scrupule est tout simplement honteux. En manière de contestation, on refuse de lire, d’entendre, insensible à tout... détail. Fausse contestation, contestation falsifiée.

      Et si cela ne durait pas, si cette cécité se voyait réparée par un décillement salvateur, si cet illettrisme cultivé cédait le pas à une réappropriation de l’activité de lecture - ce que j’espère, mais ne vois pas venir - faudrait-il par avance se résigner à ce qu’une autre personnalité, un autre hochet régressif vienne offrir une nouvelle occasion de jouir d’une telle communauté... gazeuse ? Je le crains, car cette gauche n’en a fini ni avec sa part dieudonno_soralienne, ni avec l’antisémitisme.

      #confusionnisme #gauche #gauches

    • il y a 5 mois, j’écrivais à propos de la grève à Gonfreville

      Médine est sur le blocage ! autant dire que côté « jeunesse » et féminisme de la lutte [Adèle Haennel était également sur le piquet], ça va pas être easy à gouverner.

      https://seenthis.net/messages/995780#message995856
      depuis, il avait ma sympathie, bien que par ailleurs je ne sache rien de lui si ce n’est que les fafs et la droite s’en prenaient à lui. puis, des camarades ont attiré mon attention sur des trucs pas clairs du tout. et qui ne relevaient pas seulement du passé (oui, on rêverait qu’à l’instar du Michaux, il passe de l’extrême droite à un ailleurs assez proche pour qu’un voisinage soit possible, mais...).
      j’ai donc cherché à en savoir davantage sur ce chanteur (textes, entretiens), et relevé quelques propos qui n’allaient pas sans soucis, loin de là. ce dont je rends partiellement compte ici.
      cinq mois plus tard, des journées d’été EELV à celles de LFI, de la Fête de l’Huma à l’Olympia, on assiste à l’avènement de cette carrière « anti-système ». et, ne serait-ce qu’en souvenir de cette petite fraction de l’ultra gauche qui fut négationniste, ne serait-ce que prenant en compte l’empreinte laissée depuis par le dieudonno-soralisme, c’est bien le moins de se rappeler que l’amitié ou quoi que ce soit de sérieux implique une exigence, ce qui, entre autre chose, fait que, selon la formule bien connue, les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis...
      souvenons-nous. en 2008, après bien des alertes sérieuses depuis 2005 (?), Dieudonné s’est finalement totalement démasqué en invitant Faurisson sur la scène du Zénith. mais il aura fallut des années à bon nombres de gens qui avaient envie de se faire manipuler pour le lâcher. et d’autres sont restés dieudo-soraliens. quitte à apprécier qui ajoute des touches prolo, gaucho, arabe et variétés ?

      #show_bizz #fallace #spectacle

    • c’est tout schuss pour la droite raciste, Édouard Philippe https://www.lefigaro.fr/flash-actu/edouard-philippe-muscle-son-discours-sur-l-immigration-20230605 n’ira pas dire le mot de bienvenue prévu aux journées d’été de EELV dans « sa » ville du Havre.

      La venue de Médine chez EELV et LFI continue de déchirer la gauche
      https://www.mediapart.fr/journal/politique/220823/la-venue-de-medine-chez-eelv-et-lfi-continue-de-dechirer-la-gauche

      Milo Lévy-Bruhl, bon connaisseur des textes de Médine, reste réservé sur la réception de la polémique à gauche. « D’un côté, il ne faut pas faire des procès anachroniques : le Médine que je critique n’est pas le Médine d’aujourd’hui, qui en outre fait face à des attaques scandaleuses qui sont de l’islamophobie pure », dit-il. Mais il s’indigne que la gauche en vienne à considérer qu’il n’y a « que de l’instrumentalisation de l’antisémitisme par la droite, comme le fait toujours LFI », prévient-il, soulignant « l’énorme silence de la gauche depuis vingt ans sur l’antisémitisme ».

      Il rappelle en effet la proximité passée de Médine avec la « dissidence » [une proximité bien plus longue avec les Frères musulmans, ce dont seul un faf est autorisé à parler, ndc] et estime que « le retour de Médine sur cette période est très timide », alors que jusqu’en 2014, il faisait des références élogieuses à Dieudonné, des quenelles, et avait fait la première partie d’une conférence de Kemi Seba.
      D’où sa circonspection face à son invitation en star des universités d’été d’EELV et de LFI : [ en adoptant un point de vue de normand, un chouille à l’ouest, et pas mal au centre, je dirais qu’] « Il est totalement légitime par plein d’aspects : après tant de paternalisme et de misérabilisme de la gauche vis-à-vis des populations racisées et des #quartiers_populaires [qui sont, c’est bien connu, le fief de Médine, auquel il convient donc de rendre hommage, n’en déplaise aux athées, aux mécréants, et à nombre de musulmans], son invitation symbolise la fin d’une certaine période de l’#antiracisme politique , et c’est une bonne chose [puisque l’on passe des pubs Dior de Harlem Désir, ou de l’admiration de Bouteldja les blancs et moi pour Soral, à Georges Brassens, Renaud et pis même Victor Hugo (regardez la pochette, c’est le gars du plus gros enterrement qui ait jamais eu lieu dans le pays !) façon Médine, yes !]. Mais le risque, c’est que tant qu’il ne clarifie pas son rapport à son propre passé, elle signifie aussi une indifférence [et là, je reste archi-poli hein]_de la gauche à la question de l’antisémitisme. »

      Ironiquement, sur le morceau « Global », où Médine faisait l’inventaire de ses erreurs, il disait : « Faut que j’arrête de jouer au cyberactiviste / En leur répondant sur le Web j’donne de la force à mes ennemis. » [alors que lorsque j’écris "pédérastes pétainistes" dans une chanson récente, parle d’arme de guerre" à propos de la torture à des gauchiasses naïfs, ou raconte que le génocide des Tutsis s’est fait à coups de machettes à "étoile de David", ça passe crème, personne n’écoute, ne lit, sauf ceux que ça branche, et des pisse froids qu’aiment pas "les arabes", c’est bien connu.]_

      #politique #marketing

    • Rentrée, les gauches rendues inaudibles par la polémique Médine et leurs divisions
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/08/23/pour-leur-rentree-des-gauches-rendues-inaudibles-par-la-polemique-medine-et-

      le groupe de travail contre l’antisémitisme [d’EELV] débattra à huis clos au Havre avec le rappeur.

      A la différence des Verts, les « insoumis » sont prompts à fermer le ban sur cette polémique. L’épineux sujet de l’antisémitisme à gauche, LFI le balaie et le considère comme une instrumentalisation par l’extrême droite.

      #rouge_brun

      edit pour les « justifications » reprises ici
      https://seenthis.net/messages/1014567#message1014572
      https://seenthis.net/messages/1014362
      https://seenthis.net/messages/1013817

    • Notre astre de la punch line : "Je lutte contre l’antisémitisme (...) depuis vingt ans"
      « On me traite d’antisémite et cela me broie » : le Havrais Médine répond à la polémique
      https://www.paris-normandie.fr/id442162/article/2023-08-22/me-traite-dantisemite-et-cela-me-broie-le-havrais-medine-repond-la-p

      Alors pourquoi ce tweet qualifié de nauséabond sur Rachel Khan ?

      « C’est une réponse à quelqu’un qui m’attaque en me traitant de déchet à trier, en lien avec les universités d’été. Je réponds en parlant de Rachel Khan qui vient du hip-hop, reçoit des compliments sur son livre de Marine Le Pen. Mon tweet parlait de ça, c’est une maladresse avec le mot rescapé ["ResKHANpé" dans le texte] qui ne prenait pas en compte la charge historique. Je ne savais pas qu’elle avait une histoire familiale liée à la Shoah. Ma propre famille utilise ce mot « khan » avec la même orthographe, c’est un sobriquet familial depuis cinq ans. J’appelle ma famille la « Khan family » [ah, c’est pas la KA family ?] parce que mon dernier fils s’appelle Gengis en référence à Gengis Khan (figure mongole).

      On se fédère autour de ce terme qui a une #sonorité poétique. Je m’excuse aussitôt de la maladresse auprès de la personne et auprès de ceux qui ont pu être heurtés par ce jeu de mots. Des excuses inaudibles. Je lutte contre l’antisémitisme , poison que l’on doit combattre, depuis vingt ans [depuis qu’une sardine bouche le port de Marseille, en fait]. On me taxe d’antisémite et cela me broie. Si ce tweet avait été antisémite, il aurait été attaqué depuis longtemps. »

      Vous traînez pourtant une réputation sulfureuse et on vous prête un certain nombre de prises de position… [euh...]

      (...) J’ai fait des erreurs, ma parole a dépassé ma pensée, des prises de position ont été des impasses idéologiques mais [c’était avant 2003 ?] je m’en suis toujours amendé. J’ai toujours fait marche arrière quand je me trompais. C’est salvateur pour le public qui me suit. Et je regrette certaines choses. »

      Comme le geste de la quenelle ?

      « Oui quand je croyais que la quenelle de Dieudonné était de la liberté d’expression [édulcoration ++, l’euphémisation en vigueur la présentait comme un "geste antisystème"]. Alors que c’était un signe de ralliement antisémite qui a fini par être récupéré [ah bon, quelle histoire étrange, on nous parle de récupération de la contestation, comme dans le topo gauchiste 70’s] on [qui ? !] lui a donné un autre sens. Il est trop tard quand on s’en rend compte. Dieudonné a toujours été très ambigu sur ce sujet [moi pas, d’ailleurs je n’ai appris l’existence du show avec Faurisson qu’ne 2015, je crois] . Quand je m’excuse, que je regrette, moi on ne m’entend pas [mais parfois on écoute et te lit avec attention]. D’autres personnes, comme des politiques, qui font des erreurs, on les entend [dire qu’ils assument]. Moi qui suis d’un certain univers culturel, l’excuse ne m’est pas autorisée. Je traîne un certain nombre de boulets. »

      Comme celle de l’homophobie liée à une vidéo où vous évoquez le mot « tarlouze » ?

      « Cela date de 2007. Je parle des standards d’acceptabilité dans la sphère publique, je ne parle pas d’homosexualité. Il y a une erreur de langage de qui n’est pas acceptable. On oublie mes prises de position courageuses de 2012 sur le mariage pour tous au moment où la plupart des politiques se drapent dans une moralité en disant qu’ils ont toujours été pour cette disposition. Je fais une vidéo dès 2012 (« Petit délire ») en disant que le mariage homosexuel ne doit pas être soumis à la discrimination. Que fait-on de mes prises de positions sur les discriminations sur les personnes racisées, les juifs [où ?], les musulmans, les féministes, les LGBTQ+ [et les pédérastes pétainistes, en 2022]. On cherche [ou on découvre] une maladresse ancienne [ou actuelle] pour me disqualifier, discréditer la gauche à travers moi [alors que j’en commet publiquement une tous les trimestres]. C’est de l’#anti-racisme_de_salon. »

    • Le cas Médine " illustre la dérive constante d’une certaine [de la] gauche face à l’antisémitisme en France », comme le confirme l’ensemble des réponses faites ici, entre déni des faits, sauf à dire que les mots comptent pour rien) et désinformation (la preuve que Médine a changé : il "lutte contre l’antisémitisme depuis 20 ans" sic), circonvolutions distractives (tout sur le contexte, la droite, les arabes, tout ça, tout ça, rien sur lui-même) et indifférence. Staline n’a pas travesti l’antisémitisme soviétique en "antisionisme" pour rien.
      https://seenthis.net/messages/1013817
      https://seenthis.net/messages/1014362
      https://seenthis.net/messages/1014567

      #rangerunanimentlamerdesousletapis

    • Il semblerait qu’une partie de mon message t’as échappé :

      https://seenthis.net/messages/1014567#message1014654

      Suite à la provocation méprisante et raciste d’une personnalité proche des sphères du pouvoir visant Médine, ce dernier a fourni une réponse qui me semble, sans guère d’ambiguïté, racistes et antisémites. LFI a décidé de maintenir le cap derrière son icône alors que (si j’ai bien compris) une partie d’EELV s’en dissocie.

      À la limite, peut importe la position : que ce soit pour marquer sa différence ou pour s’en différencier, ce qui compte c’est qu’on en parle. Ça peut paraître cynique, mais c’est la logique fondamentale de la com. Une fois qu’on est engagé, il est difficile de s’en dégager. Et c’est parfois dans la douleur, en tordant plus ou moins la réalité, comme semble le faire actuellement LFI, pour convaincre que Médine est un gars vraiment tout à fait sympathique.

      Ce qui pose problème, au-delà de ces péripéties stratégiques douteuses d’appareils politique, c’est le fait que les sous-entendus ou les propos ouvertement antisémites (passés) de Médine soient populaires.

      De mon point de vue, cela me semblait un peu court de ne m’en tenir qu’à constater le propos raciste de Médine et le fait que LFI ne s’en dissocie pas. J’ai donc changé la focale. Peut-être est-ce cela que tu désignes comme « circonvolutions distractives » ?

      Quant à la « gauche », ça fait bien longtemps que je considère qu’elle ne représente pas un enjeu essentiel pour changer ce monde.

    • @Pr_Logos
      https://twitter.com/Pr_Logos/status/1696488192118263844

      Tout ce passe comme si l’intégralité des figures de la gauche institutionnelle et syndicale avait décidé de démontrer en cette rentrée qu’elle est perclue de tares, du soralisme antisémite au poutinisme, du complotisme vaccinal à la haine des arabes.
      Dans un moment de bascule, au sortir de six mois de réveil du mouvement social - de la République démocratique et sociale - ça fait l’effet d’une balle de LBD dans le dos.

    • @poubelleenosier
      https://twitter.com/poubelleenosier/status/1696253690322018774

      Lignes de crêtes accuse des anti autoritaires qui ont critiqué l’afa-pb pour leur invitation au chanteur dont tout le monde parle (le sardou de gauche) de piocher dans les cibles du ministère de l’intérieur. Ce post fb supprimé le montre : en 2018 on croisait à beauvau aussi ldc

    • @cabou lorsque je dis "la gauche" (mais aussi "les révolutionnaires") ce que je vise c’est une démission intellectuelle et politique quasi (?) générale de ce côté. comme le montre compris un post de Lignes de crêtes (supprimé https://seenthis.net/messages/1014151#message1014973 et remplacé par l’affichage d’une solidarité avec Médine).

      Les propos antisémites passés et actuels de Médine sont-ils populaires ? je ne sais pas. le type pleure depuis des années déjà pour ne pas avoir eu le disque d’or dont il estime qu’il lui revient. et c’est la gauche, sous couvert d’#antifascisme et d’#antiracisme qui lui fournit le marchepied dont sa carrière a besoin.

      que l’antisémitisme, bourgeois et populaire, existe est une autre question, d’ailleurs bien renouvelée depuis la guerre des 6 jours (« les Juifs, un peuple sûr de lui-même et dominateur », De Gaulle), l’existence (et la politique) d’Israël étant utilisée(s) pour que l’antisémitisme ne pose plus question, soit défendu sous couvert d’antisionisme comme le faisait déjà Staline dans les années 50, ou instrumentalisé, comme le font les droites (jusqu’à génération identitaire...).

      je n’ai pas envie de revenir sur la manière dont, du coté populaire, il s’agit d’un socialisme des imbéciles et d’un anti-impérialisme des imbéciles (quoi que l’on sache par ailleurs du rôle de "tête de pont de l’Occident" joué par Israël) défendu au nom de "nouveaux damnés de la terre" (depuis les luttes de décolonisation et le tiers-mondisme qui les ont accompagné). les israéliens ce n’est pas tout à fait Israel ("je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand, disait l’autre), et "les juifs" c’est vraiment too much.

      En revanche, je persiste à penser qu’un minimum d’intelligence politique laisserait moins de place à un tel prurit barbare. Or du côté des militants en tout genre, derrière tel ou tel semblant de mise en cause, "vas-y Médine [fait comme Dieudonné, really ?], excuse-toi !", c’est bien d’une forme d’encouragement que l’on fait preuve. Débile, et dangereux. (mes deux centimes que ça n’arrangera pas le sort fait ici aux arabes et aux noirs, contrairement à l’hypothèse officielle adoptée partout à gauche, pour mieux jouer des cartes de boutiquiers, grand ou petits).

    • Concernant Médine : ni islamophobie, ni complaisance avec l’antisémitisme - Juives et Juifs Révolutionnaires

      https://juivesetjuifsrevolutionnaires.wordpress.com/2023/08/31/concernant-medine-ni-islamophobie-ni-complaisance-avec-lantisemitisme

      Suite à ces accusations, Médine a reconnu sur Mediapart le 22 août « avoir été trompé à un moment donné » sur le sens de la quenelle et avoir fait « une vraie erreur », celle de ne pas s’en être suffisamment désolidarisé. De certains qui avaient critiqué son attitude à l’époque, il dit maintenant « Ils avaient raison sur l’impasse idéologique où je me trouvais à ce moment là. Je leur ai dit et je me suis excusé d’avoir eu une attitude réactionnaire à l’époque. » Si le rappeur lui même semble avoir moins de difficultés à situer le problème que certain·es de ses avocat·es à gauche, notamment issu·es de LFI, ce début d’autocritique reste limité : deux jours plus tard, il déclare à l’Humanité « en vingt années de carrière, il n’y a jamais eu un soupçon crédible d’antisémitisme me concernant ». Au niveau de ses défenseurs, c’est souvent pire puisqu’on en vient à retirer purement et simplement l’antisémitisme de l’équation. Ainsi, Jean-Luc Mélenchon, dont il est vrai qu’on attend peu sur le sujet, twittait « C’est un plaisir de recevoir Médine aux Amfis 2023. La victime de racisme, c’est lui ». On notera (encore) son sens de la formule.

      Nous estimons pour notre part nécessaire qu’un travail de retour critique soit mené sur le sujet de la part de tout celles et ceux qui se sont compromis avec les discours kemistes ou dieudo-soraliens, y compris donc Médine. Cependant, il ne nous semble pas que de cette polémique puisse déboucher une avancée sur ce plan, notamment du fait du paternalisme, de l’opportunisme et de la reprise de discours islamophobe d’une grande partie des réactions. Nous estimons quant à nous que le combat contre l’antisémitisme ne peut se faire en adoptant un discours islamophobe ou en prenant la forme d’une injonction adressée uniquement aux membres de la minorité musulmane. Réciproquement, la lutte contre l’islamophobie ne peut ignorer la question de l’antisémitisme et donc passer ces discours et ces compromissions sous silence.

  • Paternalisme colonialiste « vert » | Jadran Svrdlin
    https://threadreaderapp.com/thread/1692485951568633976.html
    https://video.twimg.com/amplify_video/1692428868550832128/vid/640x360/L_U8W942ul0gBVGF.mp4?tag=16


    Médine, accusé d’antisémitisme, invité d’EELV : « Je serai extrêmement attentive à ce que Médine dira le 24 août », assure Marine Tondelier, secrétaire nationale du parti.

    Cet entretien de Mme Tondelier concentre une énorme dose de paternalisme, de mépris, imprégné fortement d’esprit colonialiste. A trop vouloir donner des gages aux chiens de garde médiatiques, elle se vautre dans un racisme à peine caché.

    Tout d’abord, elle valide la thèse selon laquelle Medine a bien tenu des propos antisémites dans son fameux tweet concernant Rachel Khan.
    Mais elle tente de rendre Médine fréquentable malgré cette accusation qui devrait, selon toute évidence, écarter toute possibilité d’en faire un interlocuteur intéressant pour les journées d’été. Mais voyez comment elle s’y prend :

    Il y a, dit-elle, d’un côté des gens qui assument leur antisémitisme. « Dont acte », dit-elle. Mais il y a d’un autre côté des gens qui peuvent tenir des propos antisémites par « maladresse », par « mimétisme », par « manque de culture sur le sujet », par « manque de formation »... et enfin par « bêtise » ou « ignorance ». Selon Marine Tondelier Médine est dans ce cas-là.

    Voilà une défense bien curieuse et condescendante. Le pauvre Médine propage des propos antisémites mais c’est parce qu’il ne possède pas un savoir que, nous, membres d’#EELV, possédons...

    ... Là où le caractère « républicain » de la parole d’un Edouard Philippe ne fait aucun doute, Médine, lui, est condamné à porter les stigmates de son infériorité de façon permanente !
    Même s’il « réussit son exercice » (sic !) que la [#professeureTondelier ] lui donne avec tant de bienveillance. Pour finir, on a envie de dire à Mme Tondelier que le concept de République est vidé de tout sens par des gens comme Edouard Philippe qui mènent une politique écocide, raciste, et socialement criminelle.

    On aurait tant envie de voir si les verts seront un jour capables de lier le combat écologique au combat contre le capitalisme plutôt que de surjouer les polémiques de diversion lancées par celui-ci, et qui s’appuient sur son caractère impérialiste et colonial.

    Mais ce serait là prendre le problème écologique d’une façon autrement plus conséquente que ce que peut faire EELV, tant il est écrasé par son sentiment de #supériorité-morale.

    Jadran Svrdlin, enseignant, auteur de « Que faire en cas d’émeutes si on est de gauche ? » https://blogs.mediapart.fr/jadran-svrdlin/blog/030723/que-faire-en-cas-demeutes-si-est-de-gauche

    Echange ou interrogatoire ?
    MarineTondelier en traitant Médine d’antisémite refoulé valide la rhétorique confusionniste du printemps républicain. Le musulman suspect devra « réussir son exercice » et montrer patte blanche.

    https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/medine-chez-lfi-et-eelv-mais-que-reprochent-au-rappeur-ceux-qui-s-ind

    • « En donnant un fondement au maccarthysme ambiant, cette gauche bourgeoise démontre son incapacité à représenter les classes populaires qu’elle sacrifiera systématiquement pour un adoubement républicain de la part de ceux qui ont renoncé depuis longtemps à la République. » Paul Elek

      Journées d’été EELV : la maire de Strasbourg annule sa venue en raison de la présence de Médine

    • Médine : un lynchage inacceptable
      https://www.jeunes-communistes.fr/medine-un-lynchage-inacceptable
      https://video.twimg.com/amplify_video/1694030263544627200/vid/1280x720/OiDAc4o9zXqIyzL_.mp4?tag=16

      Depuis quelques jours, le rappeur Médine fait l’objet d’un lynchage de la part du gouvernement, de la droite et de l’extrême droite. Face aux accusations plus mensongères les unes que les autres, le Mouvement jeunes communistes de France apporte sa solidarité et son soutien à l’artiste.

      Chacun est libre d’apprécier ou non la musique de Médine, d’être en accord ou non avec ses combats, mais le lynchage et la diffamation ne sont pas acceptables.
      Pour ce qui nous concerne, Médine a toujours été de nos combats : il y a 10 ans, il participait au concert organisé par les Jeunes communistes pour la libération de Salah Hamouri. Quelques années plus tard, il était avec nous à la Fête de l’Humanité pour un grand concert de soutien au peuple palestinien, puis lors d’un débat à la fête de l’Humanité Normandie avec le MJCF76 Il était cette année avec nous dans la rue contre la réforme des retraites, et chantait le premier mai contre la venue du RN au Havre. Au-delà, Médine est un compagnon de route que nous croisons dans les combats anti-racistes et anti LGBPTIphobies.

      Pour toutes celles et ceux qui connaissent, écoutent et apprécient Médine, les accusations d’antisémitisme qu’il subit sont inconcevables. Nombre de ses chansons condamnant toutes formes de discrimination, y compris antisémites, parlent pour lui. Il n’est donc pas pensable que le tweet faisant polémique ait été publié avec une intention antisémite. En revanche, celui-ci a pu être perçu comme tel par certains, ce qui a conduit Médine à le retirer immédiatement et à s’excuser. La polémique n’a donc pas lieu d’être.

      De la même manière, les accusations d’islamisme envers un rappeur dont le répertoire regorge de morceaux s’attaquant à une vision rigoriste et violente de la religion sont ridicules et ne sauraient masquer le racisme et la haine des musulmans de celles et ceux qui l’en accusent.

      En réalité, derrière le procès fait à Médine se cache un procès fait à une culture musicale qui continue d’être méprisée et incomprise par la droite et l’extrême droite. Ce qui choque les réactionnaires, c’est que Médine soit rappeur, franco-algérien et ouvertement de gauche. Ce qui choque les conservateurs, c’est que Médine, à travers ses chansons, raconte l’histoire de France, le rapport des immigrés à la nation, dénonce la colonisation en Palestine et s’affirme ouvertement antifasciste.

      Le gouvernement incapable de répondre à nos réelles préoccupations se couvre de honte en fonçant tête baissée dans une polémique lancée par l’extrême droite et qui vient jeter en pâture un artiste. Le gouvernement n’a pas à décider quel artiste mérite le droit à la parole ou pas. Cette tentative de censure démontre encore une fois le mépris des macronistes pour la démocratie.

      Le MJCF affirme que ce n’est pas aux héritiers de Pétain, Maurras et Le Pen de définir qui sont les personnes fréquentables ou non.

      Le MJCF affirme sa pleine solidarité au rappeur Médine et à sa famille, et se réjouit de sa présence au mois de septembre à la Fête de l’Humanité.

      https://www.francetvinfo.fr/politique/la-france-insoumise/medine-mathilde-panot-se-declare-honoree-que-le-rappeur-participe-aux-u

    • « On me traite d’antisémite et cela me broie » : le Havrais Médine répond à la polémique
      https://tendanceclaire.org/breve.php?id=43425
      « Entretien de Médine. Tout à fait clair, sauf pour [celleux] qui veulent salir Médine. Honte à Rousseau ou Tondelier qui jouent les maîtresses d’école. Elles ne méritent pas la présence de Médine à leur université d’été. » https://twitter.com/GastonLefranc/status/1694282234482614680

      le Havrais Médine répond à la polémique sur Paris-Normandie

      Au cœur de plusieurs polémiques ces dernières années, Médine est accusé, avant les journées d’été EELV qui se déroulent au Havre à partir du jeudi 24 août 2023, d’antisémitisme après un tweet à l’encontre de l’essayiste Rachel Khan, petite-fille de déporté. Une polémique qui divise la classe politique. Entretien

    • Frustration

      EELV : LE PARTI SOUMIS AUX EXIGENCES DE LA BOURGEOISIE 🧶

      EELV est pris dans une polémique ridicule pour avoir invité le rappeur Médine à son université d’été, et panique de ce que pourraient penser la droite et l’extrême droite.

      C’est parce qu’EELV est le parti de l’écologie bourgeoise. C’est ce dont nous avions parlé à l’époque dans notre contre-portrait d’EELV et de son candidat 2022 Yannick Jadot.

      EELV refuse catégoriquement les 2 ruptures essentielles et préalables à tout programme écologique conséquent : la rupture avec le capitalisme et la rupture avec l’Union Européenne.

      EELV est un combo de nullité politique et de nullité stratégique. Contrairement à ce que pense EELV , une coordination internationale pour le climat ne passe ni par l’Union Européenne ni par le libéralisme.

      Sur le libéralisme, le choix est clair, celui de l’écologie de marché. “ L’économie de marché ? Tout le monde est pour l’économie de marché ! Vous voulez que les paysans bio vendent dans les sovkhozes ? Vous voulez l’économie de Maduro ?” s’était écrié par exemple Jadot.

      L’écologie de posture, sans aucun impact sur la catastrophe en cours correspond en partie à l’électorat petit-bourgeois d’EELV : la fierté de la prise de conscience écologique, mais sans la radicalité des actions qu’elle nécessiterait.

      A propos des Gilets Jaunes, le candidat d’EELV beuglait “ ça suffit ! les manifestations en centre-ville le week-end ça suffit !”, s’inquiétant, comme toujours chez les bourgeois, plus que des “dégradations pour les petits commerces” que des pieds arrachés, des yeux crevés.

      Il y a toutefois des manifestations que Jadot et EELV apprécient, comme la manif d’extrême droite des policiers, où ils s’étaient rendus, aux côtés du RN, d’Eric Zemmour et de Gérald Darmanin.

      Sur le reste des sujets sociaux, le flou règne. EELV propose des “conventions citoyennes” pour “aller vers…” pour le temps de travail, “mettre en place des négociations” s’agissant des “bas salaires”…, ces formules à rallonge qui ne disent rien de concret.

      EELV a clairement choisi son type d’écologie. Les “grandes conférences” étaient d’ailleurs le hobby favori de François Hollande : on a vu le résultat.

      Sur les retraites notamment, EELV ne propose là aussi rien de plus que le maintien de la retraite à 62 ans et une “prise en compte de la pénibilité” qui existe déjà et qui ne marche pas.

      Il est toujours utile de le rappeler, EELV est le parti qui a accouché parmi ce qui se fait de pire en Macronie : Daniel Cohn-Bendit, Nicolas Hulot, François De Rugy, Jean-Vincent Placé… et il serait bien naïf de n’y voir qu’un hasard.

      Avec sa composition de petits notables libéraux cherchant un marché politique, les divergences avec LREM (libéral, fanatiquement pro-européen…) ne sont que des nuances qui expliquent la grande porosité entre les deux formations politiques.

      Avec son incapacité congénitale à toute radicalité, EELV est surtout profondément inutile : loin de servir à la lutte pour le climat, il n’est que du hollandisme 2.0, un libéralisme autoritaire saupoudré de vert, au service de la bourgeoisie pollueuse.

      Retrouvez l’analyse de la ligne politique d’EELV que nous avions fait lors de la dernière présidentielle :
      Faut-il voter Jadot quand on est écologiste ?
      https://www.frustrationmagazine.fr/jadot

      https://twitter.com/Frustration_web/status/1694285407540715932

  • ★ Les années se suivent et se ressemblent - Le Libertaire GLJD

    (...) L’Etat et le patronat s’attaquent à tout ce qui est collectif. Les syndicats sont marginalisés même si la récente réforme des retraites a coalisé l’intersyndicale, ce qui ne fut pas pour autant un succès de lutte. Les solidarités s’étiolent sauf quelques exemples qui confirment la règle. Les relations humaines s’estompent notamment dans les grandes villes. L’égoïsme et la solitude triomphent. En tant qu’anarchistes, nous faisons bien le distinguo entre la philosophie individualiste qui enrichit l’autonomie personnelle et l’individualisme bourgeois qui ne tient aucun cas des autres.

    Des trois tendances socialistes historiques, seul l’anarchisme n’a pu montrer ses possibilités hormis le bref été de l’anarchie en Espagne durant la Révolution espagnole en 1936-1937. La social-démocratie a été usée par le pouvoir mitterrandien et hollandais et le communisme marxiste n’a produit que des dictatures avec à la clef une répression féroce et morbide de millions de personnes (URSS, Chine, Cuba, Vietnam…). Marx et ses successeurs qui ont eu foi dans un parti progressiste de bourgeois et d’ouvriers sont vite tombés dans les travers de la dictature sur le prolétariat (...)

    #anarchisme #anticapitalisme #émancipation
    #Nahel #pauvreté #macronie #répression #capitalisme #Etat #patronat #socialisme #social-démocratie #communisme #marxisme #écologie #extrêmedroite #Immigration #quartiers...

    https://le-libertaire.net/les-annees-se-suivent-et-se-ressemblent

  • Memento Park de Budapest : sous l’œil des vestiges du socialisme -

    REGARD SUR L’EST

    https://regard-est.com/memento-park-de-budapest-sous-loeil-des-vestiges-du-socialisme

    Memento Park de Budapest : sous l’œil des vestiges du socialisme
    Assen Slim*Publié le17/07/2023Culture, Politique

    À Budapest, le Memento Park, ou Parc des statues (Szobor park), lieu de mémoire emblématique de la Hongrie contemporaine, permet une plongée dans l’atmosphère troublante dégagée par ces vestiges du socialisme qui invitent à la réflexion historique.

    #soviétisme #hongrie #mémoire

  •  »Wir mussten uns immer etwas einfallen lassen« 
    https://www.jungewelt.de/artikel/455343.werksleiter-in-der-ddr-wir-mussten-uns-immer-etwas-einfallen-lassen

    L’industrie de l’état socialiste allemand comprenait plusieurs entreprises qui fabriquaient des produits de meilleure qualité que ceux des concurrents occidentaux. Dans son autobiographie le directeur d’usine Wolfgang Beck raconte comment c’était possible. Sa conclusion : l’organisation de la production selon les principes socialistes est plus humaine et efficace que celle pratiquée sous les régimes capitalistes - mais le pouvoir absolu du parti SED empêchait son succès.

    Cet article corrige quelques mythes et mensonges que les médias de la classe au pouvoir ne cessent de colporter.

    22.7.2023 von Arnold Schölzel - Als Teil der VEM-Firmengruppe wird bis heute in Wernigerode produziert. Archivfoto vom Tag vor der 40-Jahr-Feier (15.11.2001)

    Als damals jüngster Betriebsdirektor der DDR wurden Sie 1984 mit 34 Jahren Chef des Elektromotorenwerks Wernigerode. Allein dort gab es mehr als 3.000 Beschäftigte, an anderen Standorten noch mehr, und Sie exportierten in 47 Länder. Ihre Motoren waren der Konkurrenz auf dem Weltmarkt technisch überlegen. Ihrem Buch entnehme ich: Ein Betriebsdirektor war zwar für Produktion und Planerfüllung verantwortlich, zugleich aber auch für so ziemlich alles, was es in der sozialistischen Industrie sonst noch gab: Kantinen, Sozialeinrichtungen, Frauentagsfeiern, Feuerwehr, Zivilverteidigung, Kampfgruppen, Sportvereine, Stadtfest und vieles andere. Ich habe mir beim Lesen gesagt: Das kann niemand bewältigen. Ging offenbar doch, aber wie?

    Es stimmt, wir Betriebsdirektoren mussten alles organisieren und einigermaßen in der Materie Bescheid wissen. Da half zum Beispiel, dass wir uns untereinander kannten, uns austauschten und Partisanenaktionen starteten, wenn es eng wurde. Das passierte zum Beispiel beim Import von Kugellagern. Immer am Jahresende wollte der Generaldirektor des zuständigen Importbetriebes wenig Devisen ausgeben, weil davon seine Jahresendprämie abhing. Der Generaldirektor meines Kombinats erhielt die aber für realisierte Exporte – ein echter Interessenkonflikt. Ende 1984 wurden mal wieder die Kugellager nicht geliefert. Ich telefonierte mit Schweinfurt und verabredete eine Direktzustellung. Wir machten einen Lkw der Kampfgruppe einsatzbereit, ich besorgte über die Kreisdienststelle der Staatssicherheit alle Genehmigungen. Von Schweinfurt rollten zwei Tonnen Kugellager Richtung Grenze, beide Fahrzeuge trafen sich im Niemandsland, und alles wurde unter Bewachung umgeladen. Nach 24 Stunden lief unsere Produktion wieder. Das Nachspiel: Der Importbetrieb alarmierte die Bilanzinspektion der DDR wegen angeblichen Missbrauchs von Valutamitteln und illegaler Einfuhr und schickte sie los, um die Kugellager zu beschlagnahmen. Wir behaupteten einfach, alles sei schon verbaut. Für mich gab es ein Disziplinarverfahren, das nach einigen Monaten eingestellt wurde.

    Wir hatten eine andere Perspektive als die Generaldirektoren der Kombinate. Wir standen praktisch Tag und Nacht Gewehr bei Fuß. Ich war oft schon um fünf oder vier Uhr im Betrieb. Wenn ich meinen Rundgang machte, wusste ich genau, wo ich hinsehen musste: Da stand manche Flasche, obwohl Alkohol strikt verboten war – wir hatten nicht nur friedliche Schäfchen in der Produktion.

    Und hinzu kamen Leute auf der Leitungsebene, die nicht sehr sympathisch waren, weil sie Wasser predigten und Wein tranken. Ihr Parteisekretär gehörte ja offenbar dazu.

    Ja, der »rote Riese« – wir sind nie richtige Freunde geworden. Verallgemeinert gesagt, betrachte ich es als einen der Krebsschäden des sozialistischen Systems, dass sich die Partei in alles eingemischt hat. Manches war sicher akzeptabel, aber vieles ging über jede Hutschnur. Und mein Exemplar von Parteisekretär war auch noch vom Stamme »Nimm«.

    Diese Einmischung, die Sie im Buch schildern, ging sehr weit, ob das die Planvorgaben waren oder die Organisation im Betrieb.

    Das war wie eine doppelte Buchführung. Wir haben einmal an die Partei berichtet, einmal meinem Generaldirektor, und dann kam noch die staatliche Ebene. An die SED hat nur der Parteisekretär berichtet und ließ sich dafür von mir die Zahlen geben.

    Außerdem wollten das Statistikamt, der Beauftragte des Zentralkomitees der SED, Ministerien und der Außenhandel Berichte von Ihnen.

    Es herrschte das staatliche Außenhandelsmonopol, schon weil unsere Währung nur eine Binnenwährung war. Wir in den Betrieben waren für die Außenhändler eine Art Fachidioten, die für die Geschäfte leider benötigt wurden. Die Valuta, die mit unseren Produkten eingenommen wurden, haben wir in der Regel nicht gesehen. Das führte zu Gerüchten in der Belegschaft. 1989 standen Arbeiter vor meinem Büro und forderten die Herausgabe der Westmark, aber in meinem Tresor war keine.

    Ihre Produkte waren auf dem Weltmarkt sehr erfolgreich. Woran lag das?

    In Bangkok sah ich 1986 ein Förderband mit einem VEM-Motor – VEM hieß kurz unser Kombinat. Unsere Motoren kann man nämlich von weitem erkennen, sie hatten ein besseres Design als andere. Ein Elektromotor hat hinten immer einen Lüfter, und deren Schutzhauben sind in der Regel rund, unsere hatten gerundete Ecken. Wir hatten aber auch technisch etwas voraus. Wenn wir Bleche für die Motorengehäuse aus Eisenhüttenstadt erhielten, steigerten wir bei uns im Werk im Glühverfahren die Effizienz. Die westlichen Bleche hatten eine Isolationsschicht aus dünner Folie oder Lack, wir schufen eine Isolationsschicht durch Oxidierung. Die war um ein Vielfaches dünner als bei den westlichen Blechen, und der Motor hatte eine höhere Leistungsfähigkeit. Die Isolation zwischen den Blechen ist aus physikalischen Gründen nötig, aber die Dicke der Schicht bestimmt die Energieausbeute. Das Verfahren hat Günther Warnecke in Wernigerode entwickelt. Es war einmalig, und wir konnten die Leistung der Motoren fast eine Achse tiefer anlegen.

    Was bedeutet das?

    Die Höhen zwischen Boden und der Motorwelle, die vorn rausguckt, werden nach energetischer Leistung gestaffelt, Achshöhen nennt man das (Richtmaß für den Abstand zwischen dem Mittelpunkt der Welle und der Auflagefläche eines Fußmotors, jW). Und da schnitten wir gut ab. Wir haben zum Beispiel Motoren nach Carrara in die Marmorsteinbrüche geliefert. Die Marmorblöcke werden mit sogenannten Seilsägen geschnitten, der Antrieb dafür kam aus Wernigerode.

    Warum kam die Konkurrenz nicht auf die Idee mit der Oxidschicht?

    Wir verfügten über preiswertes Gas und Öl aus der Sowjetunion in Fülle. Die Glühöfen für die Bleche waren gasbetrieben. Auf der anderen Seite wurden wir vom Westen genug gebeutelt. Viele Dinge, die wir benötigten, standen auf der Cocom-Liste, der Embargoliste des Westens, die es seit 1949 gab – ein Produkt des antikommunistischen Wütens mit McCarthy und anderen in den USA an der Spitze. Vieles konnten wir nur über den DDR-Außenhandelsbetrieb Koko (»Kommerzielle Koordinierung«, jW) Alexander Schalck-Golodkowskis erhalten, das heißt unter Umgehung von Cocom.

    1988 sollten bestimmte Arbeiten für die Motoren ins Ausland verlagert werden. Elmo Wernigerode sollte das in Mönchengladbach machen. Was war da los?

    Erich Honecker war 1987 in der BRD, und davor gab es in der DDR eine große Amnestie. Damit verlor ich die mehr als 400 Leute im Knast, die für uns arbeiteten – allesamt keine politischen Gefangenen, sondern Mörder und andere Schwerverbrecher. Einige schafften es nach der Freilassung nur bis zum Bahnhof in Brandenburg an der Havel, brachen irgendwo ein oder klauten Alkohol aus dem Bahnhofskiosk. Wir hatten danach für die großen Motoren keine Wickelkapazitäten mehr und holten Leute aus der Verwaltung. Dann kam der Befehl, das nach Mönchengladbach zu verlagern, obwohl ich durch meine guten Kontakte nach Italien ein Angebot aus Malta hatte, das preisgünstiger war. Die Regierung dort wollte mit enormen Fördermitteln Industriearbeitsplätze aufbauen. Wir hatten mit Mönchengladbach nur Verluste, aber es ging darum, unsere Märkte weltweit zu sichern. Wir konnten keinem Kunden erzählen, dass wir nicht liefern können, weil wir eine Amnestie hatten.

    Warum gab es nach Italien so gute Kontakte?

    Unsere Motoren waren den italienischen, zum Beispiel von Marelli, weit überlegen. Das lag an einer technischen Besonderheit: Elektromotoren haben oben den Anschluss für das Stromkabel, nennt sich Klemmbrett. Die Italiener hatten dafür keine vernünftigen Lösungen und ihre Motoren rauchten immer wieder ab.

    Sie schildern im Buch eine Sabotageaktion an einem Motor, der dann in die Bundesrepublik geliefert worden war. Gab es so etwas öfter?

    Besonders die Jungs im Knast waren nicht zimperlich. Trotz strenger Kontrolle der fertigen Motoren passierte das – sie hatten eine Schraubenmutter in einen Wickelkopf gesteckt. Bei jedem Anlauf des Motors entwickeln sich dort große Kräfte, irgendwann scheuert das Kabel durch, und dann ist es passiert. Aber so etwas war die absolute Ausnahme.

    Wir führen dieses Gespräch am 5. Juli. In der heutigen Rheinischen Post aus Düsseldorf ist unter der Überschrift »Die Bahnkrise hat System« zu lesen: »Angesichts ihres hohen Marktanteils ist es der Bahn egal, ob Züge ausfallen oder zu spät kommen. An dieser DDR-Mentalität setzt die Monopolkommission an und fordert eine Aufspaltung. Richtig so.« Das schreibt die Wirtschaftschefin der Zeitung fast 33 Jahre nach dem Ende DDR. Was denken Sie, wenn Sie so etwas lesen?

    Purer Hass. Ich war vor 14 Tagen zur Lesung aus dem Buch »Der Osten: eine westdeutsche Erfindung« von Dirk Oschmann. Interessant waren die Gespräche der Leute hinterher: Was bin ich gewesen? Wo komme ich her? Es ging um die soziale Heimstatt der Menschen im Betrieb. Bei allen Problemen und allem Ärger, die das Arbeitsleben mit sich bringt – diese vermissen sie heute. Daher kommt der Frust. Die Menschen möchten kommunizieren und fragen nach anderen, neuen Möglichkeiten. Es geht nicht darum zu jammern, sondern das Ganze sachlich darzustellen. Ich bin kein Philosoph, sondern Techniker, für mich ist der rechte Winkel immer noch ein rechter Winkel und hat nicht 60 Grad. Gestern aber lief im Fernsehen der Film »Ein Tag in der DDR«, und ich staune, wie sie uns darstellen. Das erste, was ich sah: Diese Bierflaschen gab es in der DDR nicht, und die Bierkästen sahen anders aus. Dann haben sie noch einen alten verrosteten Laster ausgegraben. Bei aller Liebe: Solche Dinger gab es in der DDR nicht. Die Behauptung, dass die gesamte Wirtschaft marode war, ist Propaganda.

    Der Westen wundert sich, warum das Gedächtnis der DDR-Leute so lebendig ist – und damit auch die DDR. Wie erklären Sie sich das?

    Wir haben zwei Gesellschaftssysteme kennengelernt, können vergleichen und abwägen. Das führe ich im Buch ja vor. Es ist eine Hommage an alle Betriebsdirektoren, die das erlebt haben. Mir hat einer gesagt, wenn ich noch ein paar Dinge aus meinem Betrieb nehme und die einsetze, stimmt alles überein. Wie gesagt: Der Betrieb die soziale Heimat!

    Das Buch enthält eine exemplarische Geschichte?

    Wir mussten uns immer etwas einfallen lassen. Im Studium war insbesondere das dialektische Denken des Marxismus-Leninismus wichtig. Ich finde, das sollten Studierende heute wieder lernen, die Grundgesetze der Dialektik. Das wollte ich unbedingt auch in meinem Buch drin haben. Diese Denkweise eröffnet auch Blicke in die Zukunft, hin zu dem, was ich Bedarfsökonomie nenne und bei den Inuits gefunden habe: Man darf nur das verbrauchen, was tatsächlich benötigt wird. Aber wo sind wir heute? Zumal, wenn ich sehe, dass alle Haushalte gekürzt werden, nur der fürs Militär nicht.

    Die Vielzahl Ihrer Funktionen ist unglaublich. Sie waren Abgeordneter im Bezirkstag und schließlich auch in der Volkskammer. War das nicht einfach zu viel?

    Das war es, und ich habe irgendwann auch »Schluss« gesagt. Aber die Tatsache, dass das Elmo noch Bestand hat, hat damit zu tun, dass ich als Volkskammerabgeordneter einen guten Draht in die Modrow-Regierung hatte. Sonst hätten die uns platt gemacht wie andere Kombinate und Betriebe auch. Ich war in der Arbeitsgruppe, die das Kombinat 1990 in eine Aktiengesellschaft umwandeln sollte, der einzige Betriebsdirektor. Ich war kein großes Licht, aber wir haben sehr schnell mitbekommen, dass die Treuhandgesellschaft kommt. Außerdem kannte ich ihren ersten Direktor, dessen Name heute fast vergessen ist: Peter Moreth von der LDPD in Magdeburg. Er hat uns im Elmo besucht, und wir haben zusammen die erste GmbH der DDR gegründet. Später habe ich auch Detlev Karsten Rohwedder kennengelernt, der ab August 1990 die Treuhand zunächst kommissarisch leitete. Ich kann nur sagen: Er war sehr, sehr vernünftig. Zu mir sagte er zum Beispiel: »Sorgen Sie dafür, dass Ostdeutschland nicht das Land der Tochterunternehmen wird.« Ich bin darum heute noch der Meinung, dass nicht die RAF Rohwedder ermordet hat. Es reicht, sich anzuschauen, was danach kam.

    Die Figuren aus dem Westen, die bei Ihnen im Betrieb auftauchten, schildern Sie jedenfalls als unfähige Clowns. Welche Firma konnte sich dann das Elmo unter den Nagel reißen?

    Als Birgit Breuel an die Macht in der Treuhand kam, wurden sogenannte Management-KGs geschaffen. Ich nannte das die Klubs der Schwererziehbaren. Das Elmo hatte sich ja bewährt, und wir wollten jetzt eine vernünftige Umbewertung in D-Mark. Aber dann tauchte Adolf Merck­le auf, der durch Ratiopharm unheimliche Gewinne erzielte und Milliardär geworden war. Er erhielt von der Treuhand eine Mitgift zur Übernahme von VEM, das heißt einen Verlustvortrag von 800 Millionen, vielleicht sogar einer Milliarde D-Mark. Er übernahm den ganzen VEM-Verbund und dazu Immobilien, die er zunächst gar nicht wollte. Wir besaßen zum Beispiel ein wunderschönes Ferienheim in Altenberg sowie ein Gästehaus, ein Jugendklubhaus und eine Skihütte. Das passte alles nicht in eine Kapitalgesellschaft. Sie sind aber heute noch in der VEM Immobilien GmbH im Besitz der Merckle-Gruppe. 2017 erwarb dann eine chinesische Unternehmerfamilie die drei profitabelsten deutschen VEM-Standorte. In Wernigerode arbeiten heute noch 300 bis 350 Leute.

    Sie haben in Blankenburg einen Betrieb gegründet. Was wird da produziert?

    Wir haben in Wernigerode angefangen, Speziallacke zu entwickeln. Mit Nanopartikeln lassen sich funktionale Lacke herstellen – wärmeleitende, antimikrobakterielle und andere. Als Mikroelektroniker kannte ich mich bereits mit kleinen feinen Teilen aus. Und so gibt es heute einen Spezialklebstoff, mit dem zum Beispiel Solarzellen zwecks Kühlung verklebt werden können. Solarzellen haben nämlich die unangenehme Eigenschaft, sich bei Sonneneinstrahlung zu erwärmen, wodurch ihre Leistung sinkt. Wird aber die Solarzelle wie in unserer Energiebox gekühlt, erhöht sich ihr Wirkungsgrad – und zwar erheblich. Das Prinzip solcher Thermogeneratoren hat der Physiker Thomas Seebeck bereits 1821 entdeckt. In afrikanischen Ländern können so ganze Dörfer bei geringem Aufwand mit Strom und Wasser versorgt werden. Ich habe noch sehr gute Kontakte nach Uganda, weiß aber auch, dass zum Beispiel in Tansania die Entsalzung von Meerwasser, das ins Grundwasser eindringt, ein großes Problem ist. Das kann mit unserer Energiebox gelöst werden. Ein weiteres Beispiel ist Bangladesch: Das Wasser, das aus dem Himalaja kommt, ist stark mit Arsen belastet. Die Entgiftung wird mit geringen Kosten hier möglich.

    Der Titel Ihres Buches lautet: »Alles hat ein Ende – auch die Marktwirtschaft«. Warum sind Sie so davon überzeugt?

    Erstens bin ich der Meinung, dass die Entwicklung immer weitergeht.

    Die technische?

    Auch die gesellschaftliche. Zweitens wollte ich ein bisschen das Denken anheizen. Ich bin nach wie vor der Meinung, dass das sozialistische Wirtschaftssystem unheimlich gute Ansätze hat – wenn man die Partei aus ihnen rausnimmt. Am Ende meines Buches habe ich als Fazit acht Thesen formuliert, die sich mit dem produzierenden und dem verbrauchenden Teil der Gesellschaft befassen. Ich halte zum Beispiel überhaupt nichts davon, dass wir die Gesundheitsversorgung am Kommerz und nicht am Bedarf orientieren. In einer der Thesen steht, dass das, was wir in der DDR an kostenloser Bildung genießen durften, heute überall zu vermissen ist. Auf der einen Seite hat die Parteiherrschaft im Betrieb, der Lobbyismus, nichts zu suchen. Auf der anderen Seite muss die gesamte gesellschaftliche Struktur auf anderen Grundlagen als heute stehen, zum Beispiel dem Prinzip der materiellen Interessiertheit. Das steckt hinter dem Titel.

    Dr.-Ing. Wolfgang Beck wurde 1950 geboren, studierte an der Technischen Universität Dresden Elek­trotechnik und arbeitete ab 1975 in seiner Heimatstadt Blankenburg am Harz im Forschungs- und Entwicklungswerk der Deutschen Reichsbahn. 1984 wurde er zum damals jüngsten Betriebsdirektor der DDR berufen und leitete den VEB Elektromotorenwerk (Elmo) Wernigerode bis zur Übernahme durch eine westdeutsche Firma.

    Im Frühjahr erschien Wolfgang Becks Autobiographie »Alles hat ein Ende – auch die Marktwirtschaft« (Rohnstock-Biografien/THK- Verlag, Arnstadt 2023, 267 Seiten, 19,90 Euro)

    #DDR #Allemagne #histoire #biographie #industrie #socialisme

  • ★ KARL MARX : LE TÉNIA DU SOCIALISME - Socialisme libertaire

    Maurice Joyeux : Karl Marx, le ténia du socialisme  ! (1983) 

    Il y a cent ans, Karl Marx disparaissait. Les sociétés communistes vont commémorer l’événement en jouant de la cymbale, plus ostensiblement en Russie et dans les démocraties populaires, et avec moins de fastes de la part des partis communistes occidentaux où on a plus de difficultés à faire coïncider les prophéties du « Grand Sachem » avec les impératifs imposés par les évolutions économiques et sociales de l’humanité. Parmi les citoyens qui ont rejeté le marxisme, on en parlera avec cette ignorance et ce détachement inévitables que l’on porte aux personnages qui ont joué un rôle, mais que le temps estompe sans les effacer complètement.

    En dehors d’une œuvre idéologique discutable, et par la place qu’il occupe dans l’histoire, Marx mérite mieux que les propos dithyrambiques des uns ou l’indifférence des autres. Sa destinée, à la fois complexe et passionnante, épouse son époque. Il est né au début d’un siècle qui va accoucher d’une transformation prodigieuse de l’économie qui prendra la place qu’occupait autrefois la philosophie dans la préoccupation intellectuelle des hommes, et cela en un temps où les mutations s’accomplissent à une cadence inconnue depuis les origines. Il appartiendra à un poignée d’idéologues qui, comme lui, prirent conscience de l’avenir qui attend la société, de l’accompagner intellectuellement au cours de la première partie de son existence. Le destin de ces hommes passionnés de comprendre, de savoir, d’expliquer, et finalement de penser l’évolution qui se dessinait, ce sera de donner une forme première à ce qu’on peut appeler, au large sens du terme, le socialisme, et ils revendiqueront hautement le mot avant que leurs apports personnels différents ne conduisent les élites à les singulariser par une formule particulière qui cerne mieux leur propos, et qu’ils relèveront car elle délimitera leurs acquis théoriques et soulignera leurs ambitions particulières (...)

    #Marx #marxisme #communisme #socialisme...
    #anarchisme #Maurice_Joyeux

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    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/05/karl-marx-le-tenia-du-socialisme.html

  • ★ LES ANARCHISTES ET LES SOCIALISTES : AFFINITÉS ET CONTRASTES - Socialisme libertaire

    ANARCHISTES ET SOCIALISTES, nous sommes également ennemis de la société bourgeoise. Les uns et les autres, nous voulons abolir le capitalisme, l’exploitation de l’homme par l’homme : nous voulons que les richesses naturelles et le travail humain servent à satisfaire les besoins de tous et non plus à procurer un profit aux usurpateurs des moyens de production. Socialistes et anarchistes, nous voulons que les hommes cessent de vivre de la souffrance d’autrui, d’être des loups se dévorant entre eux, et que la société serve à assurer à tous le plus grand bien-être possible, le plus grand développement matériel, moral et intellectuel.
    Nous, anarchistes et socialistes, voulons donc substantiellement la même chose et, alors même que nous paraissons adversaires et ennemis, nous sommes naturellement frères (...) Les socialistes sont dictatoriaux ou parlementaires. La dictature, dut-elle même s’appeler « du prolétariat », est le gouvernement absolu d’un parti, ou plutôt des chefs d’un parti qui imposent à tous un programme spécial, voire celui qui convient à leurs intérêts.
    La dictature est toujours annoncée comme provisoire, mais, comme tout pouvoir, elle tend à se perpétuer et à élargir sa domination, et finit par provoquer la révolte ou consolider un régime d’oppression.
    Nous, les anarchistes, nous ne pouvons pas être autre chose que les adversaires de n’importe quelle dictature. Les socialistes, qui préparent les esprits à subir la dictature, doivent au moins s’assurer que le pouvoir aille aux dictateurs qu’ils désirent, puisque, si le peuple est disposé à obéir, il y a toujours le danger de le voir obéir aux plus habiles, c’est-à-dire aux plus mauvais (...)

    #Malatesta #socialisme #anarchisme

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    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/06/les-anarchistes-et-les-socialistes-affinites-et-contrastes.htm

  • La bourgeoisie, l’environnement et la croissance (LO, 20 juin 1972)

    Des évidences, malheureusement, toujours largement ignorées aujourd’hui...

    [...] Tant que la pollution ne touchait que les exploités, dans leurs banlieues ouvrières lointaines, on n’en parlait pas tant. Mais aujourd’hui, même avec leur argent, les bourgeois ont de plus en plus de mal à s’en prémunir. Ils commencent à s’apercevoir que la nature n’est pas un réservoir inépuisable que l’on peut piller librement sous prétexte qu’il n’a pas de valeur marchande et que c’est l’existence même du globe qui est mise en cause en même temps d’ailleurs que leur système économique et social.

    Malheureusement, il est impensable que les classes dirigeantes acceptent de limiter volontairement leur production. Ce serait leur demander de se suicider. Ce serait pour chaque capitaliste accepter de renoncer continuellement à soutenir la concurrence de ses adversaires. Ce serait renoncer à des profits qui lui sont non seulement utiles mais indispensables pour survivre. Des accords sont, bien entendu, possibles entre trusts et ils sont même fréquents. Mais ils restent toujours fragiles et provisoires et il n’est pas question qu’ils se généralisent et se consolident au point d’en arriver à une organisation internationale durable de l’#économie.

    […] En réalité, ce qui est en question, c’est la croissance anarchique, la #croissance_capitaliste. Le monde actuel est bien loin de crever sous ses richesses. Il est encore bien trop pauvre même s’il est vrai qu’une organisation rationnelle de l’économie et de la vie devrait sans doute limiter telle ou telle production pour éviter la dégradation du milieu naturel, dans l’ensemble il n’y a pas assez de nourriture, pas assez de logements, pas assez d’un peu de tout et il faudrait au contraire développer ces productions. Mais cela ne doit nullement entraîner obligatoirement une croissance parallèle de la pollution.

    D’où vient, en effet, aujourd’hui, l’essentiel de la #pollution ? En agriculture, par exemple, de l’emploi de pesticides, produits chimiques anti-parasites qui finissent par empoisonner la nature. Mais il est parfaitement possible de les remplacer par des moyens biologiques, qui, il est vrai, sont à la fois plus coûteux pour l’utilisateur et moins « rentables » pour le fabricant. De même, l’essentiel de la pollution des mers vient du rejet au large d’hydrocarbures résiduels par des pétroliers qui veulent augmenter leur vitesse de rotation là encore, la suppression de cette source de pollution est techniquement des plus simples. Le seul obstacle est que les compagnies pétrolières n’entendent pas rogner sur leurs profits.

    Quant à la prétendue pénurie prochaine de matières premières et de sources d’énergie, elle n’a de sens que relatif car on peut toujours trouver des produits et procédés de substitution. Ils existent déjà : l’énergie atomique, par exemple. Ce n’est qu’une question, là encore, de coût problème qui prendra bien moins d’importance dans une société de besoins que dans notre actuelle société de
    profit.

    Le massacre de la nature n’est nullement une fatalité inhérente à l’industrie moderne, comme on voudrait nous le présenter. Dans une autre organisation sociale que la nôtre, des mesures techniques simples et déjà bien connues pourraient le plus souvent en venir à bout.

    Les socialistes véritables n’ont jamais cru à l’#idéologie de la croissance ni à la capacité du #système_capitaliste d’arriver a une harmonie quelconque. Nous savons que ce système est anarchique par sa nature même et mènera immanquablement l’humanité aux pires catastrophes. Pour nous, la #croissance n’a jamais été qu’un épisode entre deux crises, de même que la paix, sous ce système, n’est qu’un intervalle entre deux guerres. Nous sommes convaincus que si ce système se prolonge encore longtemps, ils nous mènera non à une vie meilleure mais à une rechute dans la barbarie.

    C’est pour cela que nous sommes socialistes. Pour nous, le socialisme n’est pas un simple souhait d’une société meilleure, mais une nécessité absolue. Nous sommes convaincus que si l’humanité veut survivre elle doit prendre en main collectivement toutes les richesses de la terre et organiser l’économie suivant un plan tenant compte de tous les besoins, y compris celui de protéger le milieu naturel, et de tous les problèmes et ne cherchant pas uniquement à économiser le travail humain. Mais un tel plan exige la suppression de la #propriété_privée_des_moyens_de_production qui entraine actuellement la production anarchique de nombreuses entreprises et qui empêche tout contrôle réel de qui que ce soit sur l’ensemble de l’économie. Un tel plan exige même la suppression des Etats nationaux et des frontières, institutions d’un autre âge qui rendent utopiques ne serait-ce que la lutte contre une pollution des mers et des airs ne connaissant pas de frontières. Un tel plan exige, en un mot, le #socialisme international.

    #archiveLO #écologie #capitalisme

  • Il y a 120 ans, quand la CGT était révolutionnaire
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/il-y-a-120-ans-quand-la-cgt-etait #archiveLO (19 juin 2015) #mouvement_ouvrier #socialisme #communisme #CGT #syndicalisme

    – Le mouvement ouvrier à la veille de la fondation de la CGT
    – Du congrès de Limoges (1895) à celui de Montpellier (1902)
    – Le 1er mai 1906 et la #charte_d'Amiens
    – La montée de la combativité ouvrière et la lutte contre les réformistes
    – De l’antimilitarisme à la faillite d’août 1914
    – Après 1917, la lutte pour un parti communiste révolutionnaire
    – Un syndicat intégré à l’Etat, mais pas tout à fait comme les autres

  • Ideologie und Urlaubsreisen in der DDR: Welche Rolle spielten die FDGB-Gewerkschaften?
    https://www.berliner-zeitung.de/open-source/ideologie-und-urlaubsreisen-welche-rolle-spielten-die-gewerkschafte

    11.6.2023 von Fritz Werner Winkler - Der Freie Deutsche Gewerkschaftsbund (FDGB) und die unter seinem Dach vereinten 16 Einzelgewerkschaften waren die mit Abstand größte und vermögendste Massenorganisation der DDR. Im Wendejahr 1989 zählte er noch 8,9 Millionen Mitglieder. Sein Vermögen wurde auf dem Sonderkongress im Januar 1990 mit 4,2 Milliarden Mark (DDR) beziffert. Seine weit mehr als 1000 Liegenschaften entsprachen etwa der Fläche des Stadtbezirks Berlin-Mitte. Der Organisationsgrad betrug 97,7 Prozent.

    Der FDGB wurde bereits am 18. März 1945 in Aachen gegründet. Die westlichen Alliierten erlaubten zunächst nur Einzelgewerkschaften. Anders war es in der sowjetischen Besatzungszone: Dort erfolgte am 10. Juni 1945 auf der Grundlage des Befehls Nr. 2 der sowjetischen Militäradministration seine Zulassung. Entsprechend Lenins Theorie über Gewerkschaften wurde er zentralistisch organisiert und zum Transmissionsriemen der SED entwickelt. Seine langjährigen Vorsitzenden Herbert Warnke (1948–1975) und Harry Tisch (1975–1989) waren gleichzeitig auch Mitglieder des Politbüros der SED. Diese konsequente Einbindung in deren Führungsstrukturen setzte sich über die Bezirke bis hin in die Parteileitungen der Betriebe und Einrichtungen fort.

    Mit den Maßstäben des westlichen Demokratieverständnisses beurteilt, waren die DDR-Gewerkschaften unfrei und undemokratisch. Der FDGB war eine zentralistische Dachorganisation, weit entfernt von einem Bund freier und selbstständiger Einzelgewerkschaften. Nach mehr als drei Jahrzehnten ist allerdings eine differenziertere Betrachtung der Arbeit und der Verantwortung des FDGB im politischen System der DDR notwendig.

    Keine andere Organisation war so eng mit dem Leben der Menschen im Osten und mit deren positiven Erinnerungen verbunden. Eine Reduzierung der gewerkschaftlichen Arbeit auf die ideologischen Schwerpunkte „Sozialistischer Wettbewerb“ und „Schulen der sozialistischen Arbeit“ verkürzen den Blick. Die historische Analyse nur anhand der archivierten Berichte der unterschiedlichen gewerkschaftlichen Ebenen vorzunehmen, geht an der Realität vorbei.

    Ein differenziertes und bunteres Bild zeigt zum Beispiel ein Blick in die oft liebevoll gestalteten Brigade-Tagebücher. In der Regel war ein Arbeitskollektiv identisch mit einer Gewerkschaftsgruppe. Rund 2,5 Millionen Mitglieder waren ehrenamtlich für „ihre“ Gewerkschaft tätig. Sie wurden direkt gewählt und waren mehrheitlich keine SED-Mitglieder. Seit 1951 befand sich die Sozialversicherung der Arbeiter und Angestellten in der Trägerschaft des FDGB. Damit waren die Gewerkschaften für die Geld- und Sachleistungen von mehr als 85 Prozent der DDR-Bürger von der Wiege bis zur Bahre verantwortlich. Die dafür aus dem Staatsaushalt bereitgestellten Mittel lagen am Ende bei etwa 30 Milliarden Mark.

    Jährlich wurden über die gewerkschaftlichen Kurkommissionen circa 330.000 Kuren im In- und Ausland vergeben. Eine Mitgliedschaft im FDGB war dafür keine Voraussetzung. Im Jahr 1989 verfügte der FDGB über 694 gewerkschaftseigene und 371 vertraglich genutzte Ferienobjekte. Hinzu kamen 7250 betriebliche Ferieneinrichtungen, die vom Campingwagen bis zum Ferienhotel reichten. Das entsprach einer jährlichen Gesamtkapazität von 5,1 Millionen Ferienreisen. Deren Vergabe erfolgte über die gewerkschaftlichen Ferienkommissionen der Betriebe. Für diese Reisen mussten lediglich 25 bis 35 Prozent der tatsächlichen Kosten für Unterbringung und Verpflegung aufgebracht werden. Für Kinder bis zum Abschluss der zehnten Klasse kostete ein 13-tägiger Aufenthalt einheitlich 30 Mark. Wer die Deutsche Reichsbahn zur Reise zum Urlaubsort und zurück nutzte, der bekam einmal jährlich eine Fahrpreisermäßigung von 33 Prozent.

    In der Mediathek des MDR steht noch bis zum 29. Mai 2024 die Doku „Urlaubsträume in Beton – DDR“ zur Verfügung. Sie zeigt die Einmaligkeit des FDGB-Feriendienstes, aber auch seine systembedingten Grenzen auf. Ähnliches lässt sich über die Arbeit der 356 gewerkschaftlichen Kulturhäuser oder die Auftragsvergabe an Künstler aller Genres ausführen. Die Auftragskunst der DDR, die heute einen unermesslichen Sammlerwert hat, wurde fast ausschließlich vom FDGB finanziert. Selbst der Karat-Hit „Über sieben Brücken“ und der gleichnamige TV-Film haben ihren Ursprung in der Vergabe einer Reportage über den Bau des Kraftwerkes Thierbach an den jungen Leipziger Schriftsteller Helmut Richter, der später das Drehbuch und den Text des Titelsongs schrieb.

    Viele Fußballfans aus dem Osten werden sich noch an den jährlich ausgespielten FDGB-Pokal erinnern. Er war das Pendant zum DFB-Pokal in der BRD. Über diesen Weg schafften der 1. FC Magdeburg und der 1. FC Lok Leipzig den Einzug in das Europapokalfinale. Die Magdeburger siegten 1974 in Rotterdam gegen den AC Mailand mit 2:0. Die Leipziger Lok-Elf unterlag 1987 in Athen Ajax Amsterdam mit 1:0. Der gesamte Breitensport war vor allem über die Betriebsportgemeinschaften sehr stark an die Gewerkschaften und deren finanzielle Unterstützung gebunden.

    Auflösung noch vor dem Ende der DDR

    Noch vor dem offiziellen Ende der DDR löste sich der FDGB zum 30. September 1990 auf. Binnen nicht einmal zwölf Monaten hatte sich eine Dynamik entwickelt, die eng mit dem Niedergang der DDR und deren Staatspartei, der SED, verbunden war. Innergewerkschaftlich hatten der für DDR-Verhältnisse luxuriöse Lebensstil des Vorsitzenden Harry Tisch und der damit im Zusammenhang stehende Korruptionsskandal um ihn und weitere Spitzenfunktionäre sowie die Millionenspenden an die FDJ für deren Pfingsttreffen im 40. Jahr der DDR ihr Übriges getan. Eine eindeutige Veruntreuung von Mitgliedsbeiträgen, die nicht zu rechtfertigen war.

    All das hat maßgeblich zum Verschwinden des einst so großen und reichen FDGB von der gesellschaftlichen Bühne geführt. Die Mitglieder hatten das letzte noch übrig gebliebene Vertrauen verloren und stimmten mit den Füßen ab. Und das in einer Zeit, wo alles, was man als soziale Sicherheiten bezeichnete, durch das Überstülpen des westdeutschen Wirtschafts- und Rechtssystems aus den Fundamenten gerissen wurde. An dieser Stelle drängt sich die Frage auf: Hätte es das West-Ost-Gefälle bei Löhnen, Gehältern und Renten auch gegeben, wenn der Osten der Republik im Vereinigungsprozess schlagkräftiger gewerkschaftlich organisiert gewesen wäre?

    Dem stand jedoch die politische Einordnung und Bewertung des FDGB durch die DGB-Führung, die westdeutsche Öffentlichkeit und die DDR-Oppositionsgruppen entgegen. Dessen ehemaliger Vorsitzender Ernst Breit machte nach Erinnerungen von Zeitzeugen bereits Anfang 1990 erstmals deutlich, dass für ihn der FDGB von einer „menschenverachtenden Tätigkeit“ geprägt sei. Wenige Monate davor, am 15. September 1989, hatten in Stuttgart noch Breit und Tisch eine Neun-Punkte-Vereinbarung zwischen DGB und FDGB besiegelt. Am 27. April 1990 verkündete Ernst Breit auf einem Arbeitnehmerempfang des NRW-Ministerpräsidenten Johannes Rau unwiderruflich: „Keine Vereinigung mit dem FDGB“. Das enttäuschte die vielen ostdeutschen Gewerkschafter, die ehrlichen Herzens ihre Organisation grundlegend reformieren und selbstbewusst unter das Dach des DGB führen wollten.

    Dass es politisch gewollt auch anders ging, zeigen die Vereinigung der Ost-CDU mit ihrer Westschwester oder die Übernahme der LDPD und der NDPD durch die FDP. Im ersten Jahr der Wiedervereinigung waren noch knapp vier Millionen der ostdeutschen Arbeitnehmerinnen und Arbeitnehmer Gewerkschaftsmitglieder. Dadurch stieg die Anzahl der in den DGB-Gewerkschaften organisierten Beschäftigten auf 11,8 Millionen Mitglieder und einen Organisationsgrad von rund 30 Prozent an. Beide Zahlen haben sich bis heute mehr als halbiert, der DGB zählt noch 5,6 Millionen Mitglieder.

    Die Deutungshoheit zum Umgang mit dem Geld- und Immobilienvermögen des FDGB, einschließlich seines Feriendienstes, hatte die von westdeutschem Personal dominierte Unabhängige Kommission zur Überprüfung des Vermögens der Parteien und Massenorganisationen der DDR (UKPV). Diese wurde am 1. Juni 1990 auf der Grundlage eines Gesetzes der DDR-Volkskammer durch Ministerpräsident Lothar de Maizière eingesetzt und anschließend in den Einigungsvertrag übernommen. Einen detaillierten Einblick gibt der UKPV-Bericht vom 24. August 1998 an den Deutschen Bundestag (Drucksache 13/11353). In Band 3 befassen sich rund 180 Seiten mit dem FDGB. Ausschlaggebend für die Gesamtbewertung des Vermögens war der von der UKPV erbrachte Nachweis, dass dieses nicht nur aus Mitgliedsbeiträgen gebildet worden war.

    Im Zeitraum 1980 bis 1989 flossen jährlich zwischen 207 und 384 Millionen Mark der DDR aus dem Staatshaushalt dem FDGB zu. Diese Zuwendungen waren zweckgebunden für Feriendienst, Arbeitsschutz, Sterbe- und Unfallsterbegeld sowie für das Bildungszentrum der Sozialversicherung und den Berliner Künstlerklub Die Möwe. Dem standen Einnahmen aus Mitgliedsbeiträgen von jährlich zwischen 759 Millionen und 974 Millionen DDR-Mark gegenüber. Mit dieser Größe von durchschnittlich 35 Prozent an Staatseinahmen wurde die materielle Abhängigkeit des FDGB vom politischen System begründet. Aus der Sicht des DGB war dies „politisch belastetes Vermögen“ – ein Erbe, das er nicht antreten wollte.

    Später schloss der DGB jedoch einen Vergleich über 36 zum Teil zu seinem Alteigentum gehörende und von den Nazis 1933 enteignete Gewerkschaftshäuser. Trotz dieser Historie musste er für diesen „Handel“ noch 64 Millionen DM zahlen. Der Gebäudekomplex Märkisches Ufer/Brückenstraße, letzter Sitz des FDGB-Bundesvorstandes, wurde 1998 für 27,5 Millionen DM an die Volksrepublik China verkauft, die ihn als Botschaftsgebäude nutzt. Der DGB-Bundesvorstand bezog im Mai 2023 in der Berliner Keithstraße einen neu errichteten Bürokomplex, dessen Kosten ursprünglich mit circa 80 Millionen Euro kalkuliert waren.

    Was von dem ehemals gewaltigen Vermögen des FDGB nach Abzug der Kosten für Sozialplanleistungen, Vergleiche, Verwaltungsarbeit (das Sekretariat der UKPV hatte bis zu 85 Mitarbeiter), Gerichtsverfahren usw. übrig blieb, wurde von der Treuhandnachfolgerin, der Bundesanstalt für vereinigungsbedingte Sonderaufgaben (BVS), in ein dem Finanzministerium zugeordnetes Sondervermögen überführt. Als ein Schwerpunkt seiner Verwendung wurde der Denkmalsschutz in den neuen Bundesländern bestimmt. Letztendlich tragen damit die Mitgliedsbeiträge der DDR-Gewerkschafter in nicht wenigen Fällen auch zur Sanierung kirchlicher Objekte bei. Ein konstruierter rechtsstaatlicher Weg zum Umgang mit den „ideologisch belasteten Werten des FDGB“ machte das möglich.

    Die mehr als 4600 Kunstgegenstände landeten in den Depots und waren bisher der Öffentlichkeit weitgehend unzugänglich (vgl. Dirk Oschmann „Der Osten: eine westdeutsche Erfindung“ S. 164/165). Eine 1990 angestrebte Übereignung des Kur- und Erholungsheimes Graal-Müritz an das UN-Kinderhilfswerk (Unicef) lehnte die UKPV ab. Sie favorisierte den Verkauf des Objekts für 6,0 Millionen DM an eine spanische Hotelkette, die dort seitdem eine Vier-Sterne-Hotel mit SPA-Bereich betreibt. Die Spanier kauften auch die ehemaligen FDGB-Feriendomizile in Binz auf Rügen und Schöneck im Voigtland.

    Fritz Werner Winkler, geboren 1949, seit 1966 Gewerkschaftsmitglied, war Absolvent der Gewerkschaftshochschule Fritz Heckert, Diplomgesellschaftswissenschaftler, Sekretär des FDGB-Bezirksvorstandes Leipzig und von 1980 bis 1990 Mitglied des Runden Tisches des Bezirks Leipzig.

    #Allemagne #DDR #FDGB #histoire #socialisme #économie #privatisation #syndicalisme

  • DDR : Wie die Treuhand das Herzstück der ostdeutschen Gesellschaft zerschlug
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/von-krippe-bis-kampfgruppe-der-betrieb-als-herzstueck-der-ddr-gesel

    Comment une entreprise de RDA est devenue leader international de la fabrication de moteurs électriques et comment ella été récupérée pour une fraction de sa valeur de marché par un concurrent de l’Ouest.

    On découvre dans ce texte une des raisons essentielles pour l’absence historique de la criminalité omniprésente dans les pays capitalistes. Tout le monde avait un emploi et le collectif de l’entreprise proposait des services comme les centres de vacances, des compagnies de théâtre et d’autres activités culturelles tout en prenant soin de la réinsertion sociale des rares délinquants. L’entreprise était le centre de la vie de ses employés.

    11.6.2023 von Maritta Adam-Tkalec -Krippe bis Kampfgruppe: Die Treuhand begrub das Herzstück der DDR-Gesellschaft

    Undenkbar für Kapitalismus-Sozialisierte: Im Osten war der Betrieb Lebensmittelpunkt. Ein Direktor erzählt vom Alltag und „Verrat am Volk“ durch die Treuhand.

    Die Motorenbauer hatten die Zeichen der Zeit erkannt, und sie waren schnell: Mit der Nummer 002 im Register der Treuhandanstalt wurde am 5. April 1990 der ehemals volkseigene Betrieb Elektromotorenwerk Wernigerode (Elmo) als GmbH eingetragen und das ehemalige Kombinat Elektromaschinenbau, zu dem das Werk gehörte, als Aktiengesellschaft.

    Die Registriernummer 001 der fünf Wochen zuvor noch von der Modrow-Regierung gegründeten Treuhandanstalt war für das Reich Alexander Schalck-Golodkowskis reserviert – die Koko. Der Bereich Kommerzielle Koordinierung im DDR-Außenhandelsministerium hatte mit kapitalistischen Methoden Valuta für den devisenklammen Staat zu erwirtschaften. Ein Bereich mit absoluter Sonderstellung – ganz klar die 001.

    Aber der erste in marktwirtschaftliche Eigentumsverhältnisse überführte Normalbetrieb der DDR war Elmo. Ein Pionier: Als erste Ostfirma hatte Elmo zudem mit seiner West-Vertriebsgesellschaft ein Westunternehmen übernommen, und mit Wolfgang Beck war der einst jüngste Betriebsdirektor der DDR zu einem der neuen Geschäftsführer der GmbH geworden.
    Motoren für Trolli bis Tagebau

    Der Betrieb hatte Grund für Selbstbewusstsein: Man lieferte Motoren in 47 Länder, auch in sämtliche heutige EU-Staaten. Im Angebot fand sich die ganze Palette von klein bis riesengroß: Motoren für den DDR-Rasenmäher Trolli, für Landmaschinen, Druckereien, Tagebaugroßgeräte, Werkzeugmaschinen, Schienenfahrzeuge oder Schiffe – alles Erzeugnissen, die den Ruf der DDR als Industrieland mitbegründeten.
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    Mit Weitsicht hatte Wolfgang Beck sein Top-Unternehmen rechtzeitig auf die neue Zeit nach dem politischen Umbruch von 1989 vorbereitet. Schon drei Wochen vor der Wahl vom 18. März, die die Regierung von Lothar de Maizière ins Amt brachte und mit ihr einen beschleunigten Kurs in Richtung Wiedervereinigung, war die Umwandlung von Volkseigentum in marktwirtschaftliche Eigentumsformen eingeleitet. Noch hatten Beck und seine Mitstreiter eine reformierte DDR im Sinn. Das Wahlergebnis rückte die Wiedervereinigung im Schweinsgalopp in den Blick.

    In anderen Betrieben der DDR verhinderten Belegschaften die Transformation durch Proteste gegen „alte Kader, Wendehälse und Seilschaften“; Beck war es gelungen, „seine Leute“ zu überzeugen: Der neue Betriebsrat stimmte der Umwandlung zu, die VEM-Elektromotorenwerke GmbH Wernigerode ging an den Start. Das wichtigste Ziel: Erhalt der Arbeitsplätze.

    Die Westrivalen waren schwach: „Wir produzieren an einem Tag mehr Motoren als die gesamte Bundesrepublik“, stellte Beck damals fest. Seinen Betrieb sah er gut positioniert: „Wir lieferten von der Physikalisch-Technischen Bundesanstalt in Braunschweig zertifizierte Motoren in alle Industriebereiche, auch schon im Westen.“ Bald aber nahm er erstmals wahr, dass sich dieser Erfolg gegen das Unternehmen richten könnte: „Es war leider nicht vorauszusehen, welche Begehrlichkeiten diese Ausnahmestellung noch wecken sollte.“
    Ein authentisches Zeugnis

    Das alles kann man nun lesen – sachlich, kenntnisreich, ohne Gejammer, gleichwohl mit Herzblut aufgeschrieben in dem Buch „Alles hat ein Ende – auch die Marktwirtschaft“, versehen mit dem Untertitel: „Wolfgang Beck, der letzte Betriebsdirektor des VEB Elektromotorenwerk Wernigerode (Elmo), erzählt von der Planwirtschaft und dem wirtschaftlichen Ab- und Aufbruch“.

    Das Thema mag zu speziell, Wernigerode vielleicht zu abgelegen erscheinen. Aber es wäre ein Fehler, das Buch als Nischenprodukt für DDR-Experten beiseitezuschieben. Denn es ist in seiner Authentizität ein einzigartiges Zeugnis nicht nur der Ost-West-Transformationserfahrung, sondern vor allem eines aus dem Herzstück des untergegangenen Staates. Denn das waren die Betriebe: für Millionen Männer und Frauen ein zweites Zuhause, viel mehr als Arbeits- und Produktionsstätte. Die Betriebe bildeten einen eigenen Kosmos, stifteten Gemeinschaft und boten Geborgenheit – schwer vorstellbar für Kapitalismus-Sozialisierte. Viele trauern dem heute noch nach. Ein Gutteil der Phantomschmerzen ehemaliger DDR-Bürger rührt aus dem Verlust dieser verlorenen Alltagswelt.

    Phantomschmerz der DDR-Bürger

    Beck erzählt exemplarisch die Innensicht eines solchen Volkseigenen Betriebes (VEB), die DDR in der Nussschale. Man erkennt, wie die DDR im Inneren funktionierte, wie alles miteinander verwoben war, wie die Partei überall steuerte und kontrollierte, die Menschen zugleich erzog und behütete. Er beschreibt, wie Karrieren gelenkt wurden, wie der sozialistische Wettbewerb lief – Jugendobjekte, Brigadeleben, Traditionskabinett, das Parteilehrjahr.

    Auch wenn die Planerfüllung seine oberste Pflicht war – ein Betriebsdirektor trug nicht nur die Verantwortung für Produktion und Verwaltung, sondern auch für Betriebskinderkrippe und -garten, das Ambulatorium, die Ferienheime und Kinderferienlager, für Gästehäuser, Betriebsküche, Betriebszeitung, Kampfgruppeneinheit, Betriebsgewerkschaftsorganisation. Im Jahreskreis waren Feiern zu organisieren, von Frauentag bis Karnevalssitzung.

    Beck benennt die Lenkungs- und Kontrollgremien, die Machtstrukturen, die Bedeutung der persönlichen Beziehungen, der solidarischen Gefälligkeiten der Betriebsdirektoren untereinander. Auf Schleichwegen half man einander immer wieder über Mängel, Engpässe und Notsituationen hinweg.

    Er wägt die Vor- und Nachteile einer zentralistischen Führung gegeneinander ab ­– eine Debatte, die in Zeiten verschärfter Konkurrenz mit zentralistisch organisierten Großmächten wie China von wachsender Aktualität ist. Als Nachteil sieht er die unflexiblen diktatorischen Abläufe, zu den Vorteilen rechnet er die soziale Sicherheit und die „exzellente Bildung für alle“. Wegen solcher Vorteile habe „eine große Mehrheit die Diktatur nicht als solche“ empfunden, schreibt Beck. 160.000 Kritiker des Systems habe es gegeben, „das entsprach einem Prozent der DDR-Bevölkerung“. Im Wernigeröder Werk war jeder vierte Mitarbeiter ein Genosse, also Mitglied der SED.

    Dem Idealismus vieler DDR-Wirtschaftsfunktionäre mit ihren mickrigen, gleichmacherischen Gehältern stellt Beck die gelegentlich eigenwillige Interpretation von Volkseigentum durch Funktionäre gegenüber. Ein besonderes Exemplar dieser gar nicht seltenen Gattung muss der SED-Parteisekretär seines Betriebes gewesen sein, mit Hauptinteresse Schnaps- und Wurstbeschaffung aus „Werbegeschenken“.

    Als Beck 1984 im Alter von 34 Jahren zum jüngsten DDR-Betriebsdirektor berufen wurde, hatten die zuständigen Genossen seine Fähigkeiten erkannt und seine Eignung, eine neue Ära der Industrieproduktion zu gestalten: Wollte die DDR mit ihren Maschinen auf dem Weltmarkt bestehen, ging es ohne Elektronik nicht weiter – CAD-Komponenten mussten her. CAD steht für Computer Aided Design. Unter Beck stieg das Werk in die Produktion von Motoren der nächsten Generation ein.

    1989 schwollen wie überall in der DDR die Diskussionen um Perestroika und Glasnost an, auch und gerade unter Leitungskräften und SED-Genossen. Das Kapitel für das Jahr 1989 stellt Wolfgang Beck unter die Überschrift „Macht der Emotionen“: In der Werksführung wuchs der Wunsch nach Veränderungen, zugleich aber auch der nach einer gesicherten Zukunft. Der Plan war zu erfüllen; die alte Staatsspitze erwies sich als handlungsunfähig. Die Ereignisse überschlugen sich. Als die Mauer fiel, gehörte besagter Parteisekretär zu den Ersten, die sich auf den Weg über die nahe Staatsgrenze machen, um das Begrüßungsgeld, die DM des Klassenfeindes, abzugreifen.

    Fortan ersetzte Unternehmergeist den Plandruck, statt Meinungsmonopol galt Vielfalt. Die Idee, das Volkseigentum über die Ausgabe von Anteilsscheinen an den Betrieben zu retten, stand zur Debatte. Beck erinnert sich, wie Treuhandchef Detlef Rohwedder für eine Ertüchtigung der DDR-Wirtschaft statt ihres Ausverkaufs plädiert habe und ihn im persönlichen Gespräch aufgefordert habe, den eingeschlagenen Weg weiterzugehen. Man müsse verhindern, dass „Ostdeutschland das Land der Tochterunternehmen wird“.

    Technologiediebstahl im Sinn

    Nun wurden auch Anzeichen manifest, dass ein westlicher Elektromotorenbetrieb „unter dem Mantel des Altruismus die Chance sah, durch Übernahme und Umbewertung an in seinem Betrieb fehlendes Eigenkapital zu kommen“, schreibt Beck. Mit Rohwedders Ermordung bekamen solche Tendenzen nach 1991 ihre Chance.

    Unter der neuen Treuhandchefin Birgit Breuel (kein Studienabschluss, „Vertreterin des Großkapitals“) seien „Betriebe systematisch liquidiert und verkauft“ worden. Auch die soeben entstandene Elektromaschinenbau AG bekam neue Chefs. Beck schreibt: „Der neue Aufsichtsratsvorsitzende Reinhard Engel von der Buderus AG machte bei seinem ersten Besuch im Elmo deutlich, dass ein naher Verwandter von ihm an bestimmten Technologien des Werkes interessiert sei, womit er höflich den Technologiediebstahl umschrieb, der ihm im Sinn stand.“

    Der Betrieb kämpfte nun um seine Selbstständigkeit. Becks Erfahrung: „Um das Elmo zu destabilisieren, war jedes Mittel bis zur Diffamierung willkommen.“ Die Überlebenschancen sanken. Beck berechnet den Verkaufswert nach dem üblichen Verfahren: Umsatz mal Faktor drei bis vier. Da der Elmo-Umsatz bei 300 bis 400 Millionen D-Mark lag (allein für das West-Geschäft, sozialistische Staaten und Inland nicht eingerechnet), „wäre dies auf einen Verkaufspreis von einer bis eineinhalb Milliarden DM hinausgelaufen“.

    Elmo ging dann für wahrscheinlich ungefähr 50 bis 70 Millionen DM an die Merkle-Gruppe. Diesen Preis schließt Beck aus bekannt gewordenen Zahlen wie einem „Verlustvortrag“ von 800 Millionen DM – die „Mitgift“ des Deals, wie Beck sagt. Statt 50 Millionen Verkaufspreis wäre mindestens das Zehn- bis 20-Fache gerechtfertigt gewesen.

    Nicht jeder DDR-Betrieb hatte eine solche Substanz, Verschleiß- und Abschreibungsgrade waren unterschiedlich hoch. Aber generell gelte, so Beck: „Werte wurden einfach verschenkt.“ Das Vorgehen im Fall Elmo nennt er „einen Verrat am Volkseigentum der DDR“ – prototypisch für die neue Treuhand-Zielrichtung.

    Die neuen Manager übertrafen dann den alten Parteisekretär : „Einer begann seinen Tag im Elmo immer mit einem Glas Champagner, ein anderer hatte bereits einen großen Motorenbetrieb im Westen in die Insolvenz geführt, der nächste ließ sich per Taxis die Zigarren ins Büro bringen …“, schreibt Beck. Bald wurde ihm nahegelegt, „den Umstrukturierungsprozess nicht weiter zu stören“.
    Als Ossi-Exot beim West-Adel

    Als er noch als Ossi-Exot zu noblen Westpartys eingeladen wurde, erlebte Beck noch andere Überraschungen: Auf dem Anwesen eines adeligen Wirtschaftslenkers entdeckte er ein Trainingsgerät für die Pferde – angetrieben mit einem Elektromotor aus Wernigerode.

    In seinem Fazit führt Beck Ost- und mehr als 30 Jahre Westerfahrung zu Vorschlägen zusammen, wie eine Gesellschaft aussehen könnte, die anders als die Marktwirtschaft die eigenen Lebensgrundlagen nicht zerstört. Ihm schwebt eine „wissenschaftlich fundierte Lenkung der Gesellschaft, kontrolliert von einem Gremium, etwa einem Parlament oder Konzil“ vor. Mithilfe von Digitalisierung sollten die Emotionen „zunehmend eliminiert werden: „Das Gezänk von Parteien wäre überflüssig. Es siegten Vernunft, Logik und Bildung und es entstünde eine Bedarfswirtschaft. Die Zeit dafür ist reif.“ Alles hat ein Ende, auch die Marktwirtschaft.

    Aber wohin mit den vermeintlich störenden Emotionen? Wohin mit den emotionalen Menschen? Einige von Becks zehn Thesen klingen plausibel, andere krass oder zumindest utopisch. Aber man wird ja darüber debattieren können.

    –—


    Wolfgang Beck als Werkdirektor/privat

    Biografisches

    Werdegang: Abitur, Lehre als Elektromonteur, Militär, Studium in Dresden mit Abschluss Diplomingenieur für Elektroniktechnologie, Promotion, gleichfalls auf dem Gebiet der Elektronik.

    Karriere: Im Alter von 34 Jahren wurde er als Werkdirektor des VEB Elektromotorenwerke Wernigerode eingesetzt – er war der jüngste Werkdirektor der DDR. Er blieb auf diesem Posten bis zum Ende der DDR.

    Das Buch

    Autor: Dr. Wolfgang Beck

    Titel: Alles hat ein Ende – auch die Marktwirtschaft. Wolfgang Beck, der letzte Betriebsdirektor des VEB Elektromotorenwerk Wernigerode (Elmo), erzählt von der Planwirtschaft und dem wirtschaftlichen Ab- und Aufbruch nach 1990

    Verlag: Rohnstock Biografien, Berlin, Mai 2023

    Umfang & Preis: 268 Seiten, 19,90 Euro

    #Allemagne #RFA #DDR #histoire #socialisme #capitalisme #économie #privatisation

  • ★ L’illusion prolétarienne... - Le Libertaire

    La plus grande force des régimes totalitaires de notre temps a été d’arriver à inculquer les mêmes idées à une foule de gens qui savent parfaitement lire, mais qui n’ont pas la capacité de choisir leurs lectures. Le Pouvoir choisit pour eux, décrète ce qui est bon et ce qui est mauvais et, par une diffusion constante de contre-vérités très acceptables, voire par l’exploitation maxima du sentiment chauvin, parvient à créer un fanatisme que rien ne rebute.

    C’est ainsi que ce sont agglomérées, sous la bannière de l’anticapitalisme et de l’anti-impérialisme, des foules fanatisées préparant pour elles une exploitation et une oppression plus implacables que celles dont elles croyaient se délivrer. L’espérance prophétique enfoncée dans les cervelles par la prédication marxiste est une de ces formidables escroqueries qui résultent de la duperie des mots et des mythes forgés par une propagande supérieurement organisée.

    Les socialistes qui ont précédé Marx tenaient compte de l’infinie complexité de l’être humain, de ses besoins moraux et matériels ; ils lui parlaient de justice, de vérité, de liberté individuelle, de fraternité… Marx est arrivé avec sa pile de bouquins, affirmant solennellement que les seules vérités nécessaires, et accessibles, aux hommes étaient contenues dans son monumental « catéchisme » (...)

    #prolétariat #pouvoir #dictature #anticapitalisme #anti-impérialisme #socialisme #Marx #Engels #Lénine #marxisme #nomenklatura
    #Louis_Dorlet #anarchisme

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://le-libertaire.net/lillusion-proletarienne

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  • ★ BIOGRAPHIE DE FERNAND PELLOUTIER - Socialisme libertaire

    Fernand Pelloutier naquit à Paris, le 1er octobre 1867.

    Il descendait d’une vieille famille lyonnaise chassée de France par la révocation de l’Édit de Nantes et dont un des membres, Simon Pelloutier (1694 – 1757) a laissé une Histoire des Celtes en 8 volumes, qui est, disent les biographes, « le seul titre, mais incontestable, qu’il ait à l’estime de la postérité ».

    Fernand Pelloutier fit ses études primaires à Paris, et ses études classiques d’abord au Petit Séminaire de Guérande (d’où il se fit expulser, au bout de trois ans, après deux tentatives déjouées d’évasion), puis au collège de Saint-Nazaire qu’il quitta après avoir échoué au baccalauréat.

    Eh 1885, encore potache, il collabore à la Démocratie de l’Ouest que dirige un ouvrier typographe, Eugène Couronné, puis fonde successivement : L’Épingle, Ruy Blas, La Plage, petites revues littéraires qui ont le sort de ces fleurs « que le matin voit naître et le soir voit mourir » (...)

    #FernandPelloutier #anarchisme #BoursesduTravail #syndicalisme #SocialismeLibertaire #histoire

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/04/biographie-de-fernand-pelloutier.html

  • Les coopératives sandinistes et zapatistes : deux idées du socialisme - Centre tricontinental
    https://www.cetri.be/Les-cooperatives-sandinistes-et

    Entre le Front sandiniste de libération nationale (FSLN) de la révolution nicaraguayenne et l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) de la rébellion chiapanèque, les ressemblances le disputent aux dissemblances. Au cœur de ces deux expériences d’obédience socialiste, les formes coopératives occupent une place déterminante, en matière de production agricole notamment. Sur quels idéaux et méthodes convergent ou divergent-elles ? Les contextes distincts suffisent-ils à expliquer leur bilan respectif ?

    En quoi la révolution sandiniste et la rébellion zapatiste sont-elles comparables ? L’une et l’autre procèdent d’une insurrection historique contre l’ordre établi, menée par un mouvement populaire en butte à un régime de domination ankylosé. Le 19 juillet 1979 à Managua pour la première, le 1er janvier 1994 à San Cristobal de Las Casas pour la seconde. Quinze ans à peine et environ 1000 kilomètres séparent les deux « momentums ». Les dénominations mêmes des acteurs moteurs de ce double bouleversement politique – le « Front sandiniste de libération nationale » (FSLN) au Nicaragua et l’« Armée zapatiste de libération nationale » (EZLN) dans le Chiapas mexicain – accusent plus qu’une filiation structurale. Et tant le FSLN que l’EZLN dans leurs premiers écrits programmatiques annoncent le « socialisme » comme l’horizon à atteindre.

    #révolutions #rébellions #socialisme

    Article complet : https://www.cetri.be/IMG/pdf/coop_sandinistes_et_zapatistes_deux_idees_du_socialisme_bduterme_01_22.pdf

  • How Pete Seeger Turned Green
    https://jacobin.com/2023/05/pete-seeger-environmentalism-hudson-river-sailing-activism

    J’ai perdu mon unique héro de jeunesse encore vivant quand Pete Seeger a chanté pendant la cérémonie d’inauguration du serial killer Barack Obama. J’étais écoeuré par le fait qu’une personne sincère, humaine et intelligente puisse seulement se rendre à un événement en honneur d’un futur chef des bandes armées que les impérialistes américains envoient piller le monde et détruire l’avenir des peuples.

    J’avais tort. J’aurais du me rappeller de ma première jeunesse quand je passais des soirées avec les GIs autour d’un feu de camp en chantant This Land Is Your Land et Take Me Home Country Roads . Le peuple des États Unis est tout compte fait naïf et enfantin y compris ses grandses figures culturelles de gauche.

    Cet article sur l’engagement de Pete Seeger pour la rivière Hudson me reconcilie un peu avec le pragmatisme de sa méthode.

    3.5.2023 by Jodie Childers - Styled “America’s tuning fork” by Studs Terkel, Pete Seeger (1919–2014) was known for his anthems of protest and his support for the labor struggle, civil rights, and the antiwar movement; yet arguably, his most innovative contribution to the American left was his environmental activism. Although this work spanned fifty years of his life, it has received the least amount of acknowledgment and recognition. Seeger’s environmental pivot emerged from a space of revolt in the aftermath of political persecution during the Second Red Scare. Denounced as “un-American” and pushed outside of mainstream media outlets during the 1950s and ’60s, he was forced to rethink how to enact social change from the political margins. Out of this experience of political suppression, Seeger launched a new kind of movement.

    Seeger’s decision to plead the First when he testified before the House Un-American Activities Committee (HUAC) in 1955 altered the trajectory of his life and career. While other unfriendly witnesses opted for the Fifth after the Hollywood Ten were cited for contempt in 1947, Seeger took a bold, principled approach — one advocated by Albert Einstein. Predictably, Seeger was also charged with contempt. After a seven-year battle over his case, which resulted in the dismissal of his charges, he remained barred from television and faced demonstrators at his concerts who branded him a subversive. Some venues simply barred him from performing. Even WQED, the public television station in Pittsburgh known for Mister Rogers’ Neighborhood, canceled Seeger’s gratis folk performance on a program for children called Dimple Depot because of the singer’s “Commie ties.”

    During this political and personal struggle, Seeger took up sailing only to encounter industrial toxins and “toilet waste” on the Hudson River. For Seeger, the pollution evoked John Kenneth Galbraith’s notion of “private affluence amid public squalor.” Two books also prompted an environmental revolution in his thinking. The first and most obvious one was Rachel Carson’s Silent Spring. The second, however, was a more idiosyncratic choice. In 1963, Vic Schwarz, fellow musician, artist, and history buff, loaned Seeger a copy of the book The Sloops of the Hudson, which featured images of the elegant single-masted wooden ships of a bygone era. This prompted an extraordinary, even preposterous idea: Could they resurrect one of these extinct vessels as an emblem for the nascent environmental struggle? By building a community boat for the people, Seeger hoped to reclaim the neglected river and the act of sailing itself, which had become a hobby for the rich, despite its ties to working-class labor history.

    In the years that followed, Seeger attempted to raise money for the Great Hudson Sloop Restoration project through grassroots benefit concerts. Musically, this green evolution corresponded with his album God Bless the Grass, which he released in 1966. Contending with resistance from some who ridiculed his idealism and even more who perceived him as a threat to national security, Seeger performed old folk standards alongside new songs about an earth in crisis, such as “My Dirty Stream.” He also told stories about the polluted Hudson and outlined the plans for the construction of the boat. Despite the benign character of this set list, he was stymied at every level. Three hundred protesters picketed his concert in Westbury, New York, in March of 1967 — a performance that had been called off the previous year and only rescheduled after a legal battle, which determined the cancellation unconstitutional. Later that month in Granville, New York, the American Legion organized a demonstration, but when Seeger arrived, they changed their course and instead opted to monitor the standing-room-only show from the back of the auditorium.

    When Seeger finally returned to television on a variety show hosted by the Smothers Brothers in September of 1967, CBS censored his performance of “Waist Deep in the Big Muddy.” In some towns, the rumors alone were enough to prompt nervous organizers to postpone or cancel Seeger’s benefits. In January of 1969, the Nyack Board of Education voted to bar him from performing at the high school auditorium because, as one concerned member explained, “I did some research on this man. I found he did some work for the Communist Party. He was affiliated with the Daily Worker.”

    Raising the money was not the only obstacle to the project. No Hudson River sloop survived the nineteenth century extant, so finding a marine architect willing to design an obsolete vessel also presented a challenge. Nevertheless, with his expertise, eye for detail, and artistic sensibility, Cyrus Hamlin took on the task using two sources: a plan from a maritime magazine and a detailed painting. Local legend Harvey Gamage of Maine directed the labor and construction of the vessel, optimistically christened the Clearwater. After they laid the keel in October of 1968, the donations increased. Seven months later, on May 17, 1969, in South Bristol, Maine, the 106-foot wooden sloop, as Hamlin recalled, “slid into the water” for its maiden voyage.

    “We had a wonderful singing crew,” Seeger reminisced upon the group he rallied together for the journey. This cross-section of sailors and musicians included countercultural Captain Allan Aunapu; civil rights activists Len Chandler, Jimmy Collier, and Frederick Douglass Kirkpatrick; first mate Gordon Bok; sea shanty performer Lou Killen; and a young Don MacLean. While American news outlets covered the quest to clean up the river, reports did not highlight how the ecological mission extended beyond water pollution to encompass civil rights and antiwar resistance. When the sloop arrived in New York, Chandler performed his powerful protest song “Turn Around, Miss Liberty” in front of the Statue of Liberty. In a 1969 CBC interview on the deck of the Clearwater, Seeger belted out the chorus from “Bring Them Home” and then lamented the censorship in the American media landscape: “I don’t know what a song can do. But there must be something in a song or they wouldn’t try to blacklist them off TV.”

    Singing and sailing along a river that Aunapu described as smelling “like diesel fuel,” the Sloop Singers stopped in the towns along the banks of the Hudson to perform concerts at every port. Collier remembered their daily life on the boat:

    The hole where we slept was tiny. We were feet to head, feet to head. . . . What you got from that was being a sailor was not a fun lifestyle . . . and there was no beer down there.

    Seeger recalled the resistance they faced: “They said these hippies will have this thing sunk or sold within a year.” Yet despite the difficulties of the labor for this group of musicians, who were not all used to sailing, the dedication to the cause kept them going. “We were fulfilling a mission, and whether it was popular or not or people embraced it, we didn’t care,” Collier recollected.

    Despite the opposition, the movement grew, albeit slowly. Five hundred welcomed the arrival of the boat in Croton-on-Hudson in July; an older man came to the river and offered Seeger a mango, which he shared with the crowd. Locals jumped on board and learned how to raise the sail. Seeger made progress in Nyack too; when he returned in August of 1969, the town that had banned him now welcomed him for a concert at Memorial Park.

    However, he faced controversy close to home in Kingston that September. One of his staunchest antagonists was Democrat and local politician John P. Heitzman, who would later become mayor of the city. This was not the first time Seeger faced resistance in the Hudson Valley. The 1949 Peekskill Riots, a racist anti-communist mob attack on Paul Robeson, Seeger, and other performers left a lifelong impression on Seeger, whose car was belted with stones, shattering the windows. Twenty years later, in an editorial in the Kingston Daily Freeman, an anonymous detractor demanded to know, “Is Pete Seeger interested in cleaning up the Hudson, or is he a modern Pied Piper using this cause as a front to spread an ideology that is contrary to our American way?”

    Seeger explained how he sustained the momentum in the face of such resistance:

    The wind may be blowing against you, but if you use your sails right you can sail into the wind, into the wind, into the wind and you make slow progress using the very power of the wind that is against you. This is a great analogy in life. If you can use the forces against you to push ahead, you’re winning.

    With its distinctive aesthetic and its singing sailors, the Clearwater became a symbol of the colossal battle against corporate greed, linking the fight for the Hudson with a national environmental movement on the rise. In 1970, the Clearwater sailed to Washington, DC, for the first Earth Day, and Seeger performed before Congress. In 1972, the Clean Water Act passed, despite Richard Nixon’s veto.

    Over the years, the boat became the center of an environmental awakening that fomented campaigns and creative projects along the river, linking the local and the global. In 1978, Toshi Seeger expanded the concept of the riverside concert and created a two-day event called the Great Hudson River Revival (also known as the Clearwater Festival). The decades that followed are filled with stories of people whose lives were changed by what became a political and artistic movement, from Dan Searles, a resident of Beacon who helped transform the dump at the Beacon rail station into what is now known as the Pete and Toshi Seeger Riverside Park, to countless crew members on the Clearwater like Andra Sramek, who gave their time and energy to steer the course of the ship over the years.

    Seeger’s goal was to prompt the formation of small sloop clubs in towns along the river, all with their own boats, managed by volunteers whose activism would be driven by local concerns. He had always dreamed the Clearwater would be surrounded by dozens of these sloops, and while several popped up in the early 1970s and ’80s, including the Woody Guthrie and the Sojourner Truth, the plan did not pan out as Seeger had anticipated. The Clearwater still sails and is now a nonprofit and a historical landmark with a pedagogical and social justice mission. The local Beacon Sloop Club maintains the sloop Woody Guthrie and its grassroots character, offering free sails five nights a week and sponsoring festivals throughout the year staffed entirely by volunteers. Until the end of their lives, both Toshi and Pete could be found down at the waterfront on the first Friday of every month at the Beacon Sloop Club’s Circle of Song.

    The questions that Pete Seeger began to pose in the 1960s and the radical solutions he devised throughout the last fifty years of his life are particularly relevant to the present moment. Although Seeger maintained a defiant posture of resistance his entire life, he simultaneously channeled this creative energy of dissent into world-building as he and Toshi Seeger crafted and sustained a participatory, collectivist, and future-oriented eco-movement, devising imaginative arts-based environmental projects that carried forward the utopian spirit of the ’60s into the twenty-first century.

    As a new ecological crisis looms, the earnestness of Seeger’s response to the destruction of the natural environment is instructive. His unflinching belief that collective human action is capable of transforming the world offers an antidote to contemporary political nihilism, and a fusion of the joy of artistic expression and political participation. As we confront industrial crises in America’s waterways once again, perhaps now is the time to consider building upon Seeger’s unrealized dream, reclaiming the rivers in our country, from the Potomac to the Ohio, the Mississippi to the Cuyahoga. As Seeger proclaimed in 1969, “If there’s hope for the human race, there’s hope for the Hudson.”

    A propos de John Denver
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/John_Denver

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/This_Land_Is_Your_Land
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/This_Land_Is_Your_Land

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Take_Me_Home,_Country_Roads

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/American_Pie_(song)

    #USA #gauche #écologisme #socialisme #musique

  • LES SOCIALISTES EN FRANCE DE 1871 À 1914

    Tome I - Les tentatives de construction d’un parti de classe – 1871 - 1898, de Thomas Rose

    Après la défaite de la Commune de Paris de 1871, la France s’industrialise et une classe ouvrière moderne se développe. Les idées de transformation de la société se propagent, ainsi que l’objectif de construction d’un parti ouvrier. Différentes organisations se réclamant du socialisme commencent à émerger.

    Le socialisme cherche son parti et sa voie.

    Les premières victoires électorales renforcent l’espoir chez bien des militants socialistes d’une transformation pacifique de la toute récente république en une « république sociale ». Et l’intégration à la vie parlementaire favorise l’électoralisme. La construction d’un parti de classe s’éloigne progressivement.

    Tome II - Du ministérialisme à l’Union sacrée 1898-1914

    À la toute fin du 19e siècle, les différents courants se réclamant du socialisme en France se renforcent et rencontrent des succès, en particulier sur le terrain électoral. Mais ils ont à faire face à de nombreux problèmes politiques, provoqués en particulier par l’entrée au gouvernement du socialiste #Millerand en 1898. Après de multiples tentatives, les multiples courants socialistes s’unifient en 1905 pour constituer la SFIO, section française de l’Internationale ouvrière. Mais, contre l’avis des militants restés fidèles aux enseignements marxistes, les réformistes, qui privilégient la voix parlementaire, prennent progressivement le dessus dans le Parti socialiste. Des militants ouvriers se détournent pendant un temps du parti socialiste pour former le courant syndicaliste révolution- naire avant d’être eux aussi submergés par le #réformisme.

    En août 1914, lors de la déclaration de guerre, la SFIO rejoint l’Union sacrée consacrant l’abandon progressif de toute perspective révolutionnaire.

    #socialisme #SFIO #parti_ouvrier