• Tsipras appelle au vote utile pour battre la droite. Fin des vacances d’été aujourd’hui. La grande semaine commence. | Blog YY
    http://blogyy.net/2015/09/14/tsipras-appelle-au-vote-utile-pour-battre-la-droite-fin-des-vacances-dete-au

    Oui, vous avez bien lu. Vous pensiez que c’était uniquement une ficelle des dirigeants du PS, en France, pour dissuader les déçus de s’abstenir ou de voter pour l’autre gauche, la vraie. Mais non, en Grèce aussi, la ficelle fonctionne : appeler à voter social-libéral pour battre les autres libéraux, c’est gros comme une montagne, mais ça marche.

    • Bizarre, je me rend compte que je suis pas le seul finalement à trouver que sa réflexion et sa manière de l’exposer laisse toujours planer un doute sur la question de savoir s’il défend l’institution en place ou non. Comme le dit Alain Badiou, il ne tranche pas son discours en omettant de déclarer que premièrement nous sommes en oligarchie, mot qu’il n’emploie jamais lorsqu’on l’écoute.

      Je retiens l’idée qu’il resouligne tout à la fin de l’interview, en disant que la démocratie n’est pas une théorie ou un produit qu’on peut vendre ou exporter clé en main, comme le font les pays riches occidentaux, mais une #expérimentation (au sens de l’arnarchisme, si j’ai compris).

      Dans l’expérimentation en question, j’aurais aimé qu’il insiste davantage sur les formes égalitaires et autogestionnaires d’expérimentation. Qu’il parle concrètement des possibilités de mettre en oeuvre cette égalité politique, qui à mon avis est la ligne de rupture entre faux_démocrates (les professionnels de la politiques, les appareils politiques, les intellectuels au service du pouvoir, etc) et vrais_démocrates (ceux qui dénoncent cette oligarchie).

      PS : expérimentation —> expérience

    • Ce « réformisme » là n’est que l’autre nom de la contre révolution. Ce type est l’un innombrables dirigeants CFDT sur lesquels a pu compter le socialisme français dès son arrivée au pouvoir en 1981 pour mater la société.

      Enquête sur la Fondation Saint-Simon
      Les architectes du social-libéralisme, par Vincent Laurent, septembre 1998, aperçu car #paywall
      https://www.monde-diplomatique.fr/1998/09/LAURENT/4054

      « Menaces de dépression. » Pour la première fois, le « Financial Times » a reconnu les risques qui pèsent désormais sur la planète. Les plans de sauvetage massifs du FMI sont incapables de colmater les brèches (lire « La crise menace les digues de l’économie mondiale »). Les marchés européens et nord-américains pourraient être frappés à leur tour, ce qui menacerait la #croissance qui s’amorce. Pour les dirigeants de la gauche française, qui tablent sur cette dernière, les lendemains risquent d’être difficiles. Sont-ils prêts pour une nouvelle donne ? Il leur faudra d’abord se dégager des dogmes qui fondent l’action des gouvernants. Ces évidences ont été nourries par des « boîtes à idées » publiques et privées, comme la Fondation Saint-Simon, servant de pont entre droite et gauche. Des gouvernements #socialistes peuvent, par exemple, #privatiser avec autant d’entrain que des équipes conservatrices. Lorsque les responsables reprennent les idées développées par ces fondations, ils expliquent qu’elles ont pour auteurs des « #experts ». Combien de temps ces « vérités » résisteront-elles à la pression de la réalité sociale ?

      Dans le sixième arrondissement de Paris, la Fondation Saint-Simon occupe un espace d’une centaine de mètres carrés au rez-de- chaussée d’un immeuble cossu situé au 91 bis de la rue du Cherche-Midi. Cette association loi 1901 (en dépit de ce que peut laisser penser son nom) a vu le jour en décembre 1982 dans l’un des salons de l’hôtel Lutétia, sous l’impulsion de François Furet et de MM. Pierre Rosanvallon, Alain Minc, Emmanuel Le Roy-Ladurie, Pierre Nora, Simon Nora et Roger Fauroux. Ce dernier raconte : « Nous avons pensé qu’il fallait que le monde de l’#entreprise et celui de l’Université se rencontrent. (...) Nous sommes rapidement arrivés à la conclusion que ces rencontres ne pouvaient être fécondes et durables que si nous avions des actions concrètes à mener, ce qui exigeait un cadre juridique et de l’argent. Alors nous avons cherché des adhérents, d’où un aspect club. Chacun a rassemblé ses amis. François Furet et Pierre Rosanvallon dans l’Université, Alain Minc et moi dans le monde de l’entreprise. »

      Ces confrontations auraient eu pour objet de surmonter « l’indifférence, l’incompréhension et même la défiance » entre ces deux planètes (Université, entreprise) et de favoriser « une fertilisation croisée », assise sur des « besoins » réciproques. Président de Saint-Gobain, M. Roger Fauroux avait, avant d’implanter une usine de verre en Iran, vérifié les ressources du pays en hydrocarbures, mais omis de prendre en compte l’influence chiite à la veille de la révolution islamique. Tirant les leçons d’une telle expérience, il souligne le « besoin de sciences sociales » que ressentiraient des chefsd’entreprise.

      Or, de leur côté, des intellectuels souhaitaient eux aussi, selon lui, ne pas se cantonner à la sphère spéculative et sortir de « leur tour d’ivoire, où n’arrivaient de l’#économie que les échos des catastrophes sociales ». Traduction immédiate : François Furet et Pierre Rosanvallon participèrent aux conseils d’administration de filiales de Saint-Gobain...

      La Fondation Saint-Simon
      http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article106

      La Fondation Saint-Simon a été fondée en décembre 1982, sous l’impulsion de François Furet et Roger Fauroux (co-présidents), Pierre Rosanvallon (secrétaire général), Alain Minc (trésorier), Emmanuel Le Roy-Ladurie, Pierre Nora, Simon Nora, bientôt suivis par Jean-Claude Casanova, Jean Peyrelevade et Yves Sabouret (administrateurs). Il s’agissait de « développer l’analyse du monde contemporain », comme le Club Jean Moulin l’avait fait en son temps. Roger Fauroux se souvient de ces débuts dans Le Débat (1986, n°40) : « Nous avons pensé qu’il fallait que le monde de l’entreprise et celui de l’Université se rencontrent. [...] Nous sommes rapidement arrivés à la conclusion que ces rencontres ne pouvaient être fécondes et durables que si nous avions des actions concrètes à mener, ce qui exigeait un cadre juridique et de l’argent. Alors nous avons cherché des adhérents, d’où un aspect club. Chacun a rassemblé ses amis. François Furet et Pierre Rosanvallon dans l’Université, Alain Minc et moi dans le monde de l’entreprise . » Alain Minc, reformulant la rhétorique aronienne, parle d’une alliance entre « la gauche intelligente et la droite intelligente » (Les Echos, 4-5 avril 1997).

      Pendant 17 ans, la Fondation va rassembler l’élite dirigeante française. Aux côtés de François Furet, on trouve donc Roger Fauroux (énarque et inspecteur des finances, successivement président de Saint Gobain, directeur de l’ENA, ministre de l’industrie dans le gouvernement de Michel Rocard de 1988 à 1991), Pierre Rosanvallon (ancien conseiller d’Edmond Maire, devenu directeur de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, directeur du Centre de recherches politiques Raymond Aron, professeur au Collège de France), Alain Minc (passé par Saint-Gobain et l’italien Benedetti, conseiller économique d’Edouard Balladur, par qui il est nommé au conseil d’administration d’Air France, avant de se rallier à Lionel Jospin, administrateur d’Yves Saint Laurent, consultant auprès de plusieurs grands chefs d’entreprises, dont François Pinault, président du conseil de surveillance du Monde et président de la société des lecteurs), Simon Nora (grand commis de l’Etat, l’un des fondateurs de L’Express puis du Point, alors directeur de l’ENA, qui rejoindra la banque d’investissement américaine Shearson Lehman Brothers en 1986). Les saint-simoniens sont des philosophes (Alain Finkielkraut, Edgar Morin, Luc Ferry), des éditeurs (Pierre Nora des éditions Gallimard, Yves Sabouret d’Hachette), mais surtout des journalistes (Françoise Giroud de L’Express, Jean Daniel, Jacques Julliard et Laurent Joffrin du Nouvel observateur, Franz-Olivier Giesbert du Figaro, Serge July de Libération, Jean-Marie Colombani du Monde, Albert du Roy de L’Evénement du Jeudi, Jean Boissonat de L’Expansion, Alain Duhamel), des journalistes de télévision (Anne Sinclair, Christine Ockrent, Jean-Pierre Elkabbach, Michèle Cotta), des patrons de presse (Jacques Rigaud, président de la CLT (RTL), membre du conseil de surveillance de Bayard-Presse (La Croix), Marc Ladreit de Lacharrière, président de Fimalac, vice-président de L’Oréal, qui contrôle la SOFRES et diverses publications (Le Spectacle du Monde, Valeurs actuelles...), également vice-président de la Fondation Agir Contre l’Exclusion de Martine Aubry), des hauts fonctionnaires (Pierre-Yves Cossé, commissaire général au Plan), des patrons d’entreprise (Jean-Luc Lagardère, président du groupe Matra-Hachette, Antoine Riboud, président de Danone, Jean-Louis Beffa, président de Saint-Gobain, ancien vice-président de la Compagnie Générale des Eaux, Maurice Lévy, PDG de Publicis), des banquiers (Jean-Claude Trichet, gouverneur de la banque de France, Michel Albert, membre du conseil de la politique monétaire de la Banque de France, Jean Peyrelevade président du Crédit Lyonnais, René Thomas, président de la BNP), et des politiques (Martine Aubry, Robert Badinter, Jean-Paul Huchon, Bernard Kouchner), dont certains venus de l’entreprise (Francis Mer, directeur général d’Usinor-Sacilor, Christian Blanc, président d’Air France) ou allés à elle (Philippe Pontet, conseiller ministériel auprès de Valéry Giscard d’’Estaing).
      Au nombre des contributeurs de la Fondation, on compte la Caisse des dépôts, Suez, Publicis, la Sema, le Crédit local de France, la banque Worms, Saint-Gobain, BSN Gervais-Danone, MK2 Productions, Cap Gemini Sogeti, Saint- Gobain... La Fondation Olin verse à elle seule quelque 470 000 dollars à François Furet, enseignant à l’université de Chicago depuis 1985, au titre de son programme d’étude des révolutions américaine et française, à l’époque de leur bicentenaire . Environ 100 membres cooptés participent à des rencontres régulières à huis clos. C’est rue du Cherche-Midi que se tient le déjeuner-débat mensuel organisé autour de l’exposé d’un des membres ou d’un invité. Helmut Schmidt et Raymond Barre, Mgr Lustiger, Robert Badinter, Jacques Chirac, Edmond Maire, Michel Rocard, Laurent Fabius, Valéry Giscard d’Estaing... se sont succédé au siège de la Fondation. La quasi-totalité des premiers ministres français y ont commenté leur politique. Un cercle plus large de 500 personnes participe sur demande à des séminaires interdisciplinaires, tandis qu’un public plus vaste reçoit une note de synthèse mensuelle. L’activité principale de la Fondation regarde la réunion de groupes de réflexion traitant des questions économiques, sociales ou internationales. Les travaux sont édités sous forme d’ouvrages ou de notes. Ces travaux s’adressent surtout à des hommes politiques, chefs d’entreprise, cadres supérieurs, hauts fonctionnaires, ainsi qu’à quelques intellectuels et à un nombre croissant de journalistes, économiques notamment. Certains de ces textes sont parfois publiés à l’extérieur, dans Le Nouvel Observateur, Esprit, Le Débat, Politique internationale, etc. La Fondation diffuse aussi des livres : elle dirige la collection « Liberté de l’esprit », aux éditions Calmann-Lévy.
      La Fondation Saint-Simon s’est dissoute en 1999. Selon Pierre Rosanvallon, elle avait « accompli sa mission ». Le bilan de la Fondation Saint-Simon a été salué de tous côtés : « Elle a œuvré à une véritable mutation du débat socio-politique en France », déclarait Denis Segrestin, professeur de sociologie et directeur du Cristo.
      La canonisation libérale de Tocqueville (Encadré 17, Chapitre 3), Claire Le Strat et Willy Pelletier, Syllepse, 2006.

      Parenthèse d’actu, si souvent oubliée : Aubry en a « ralbol de Macron » lit on dans le journal. Elle fut pour sa part non pas banquière mais pédégére dune des plus grosses boites française, ex bras droit de Jean Gandois, ex président du CNPF (ancêtre du Medef) à la direction de Péchiney.

    • Une recherche sur Wikipédia sur Pierre Nora, cofondateur avec Pierre Rosanvallon de la Fondation Saint Simon, et notamment ayant un certain pouvoir et un certain rôle dans le monde de l’édition :

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Nora#Critiques_et_controverses

      Le pouvoir certain de Pierre Nora dans le monde de l’édition française l’a exposé à des critiques. Ainsi, il refuse en 1997 de faire traduire l’ouvrage d’Eric Hobsbawm The Age of Extremes (1994), en raison de l’« attachement à la cause révolutionnaire » de son auteur.

    • you’re welcome. une chose étrange est le peu de consistance de ce que dit Badiou face à ce gars (Rosanvallon est depuis longtemps membre du #Siècle), comme si il voulait croire que les derniers entrechats de Rosanvallon sur la scène intellectuelle (démocratie bla bla bla) constituait une amorce de retour critique... c’est pourquoi j’ai posé de maigres références pour situer rapido la #fondation_Saint_Simon, dont le rôle dans la glorification socialiste de l’entreprise « seule productrice de richesse » (comme il fut dit autrefois du travail...) et « coeur de la société », dès les années 80, préparait la « #refondation_sociale_patronale » qui donna lieu à la création du Medef à la fin des années 90.

      Dès l’orée des années 80, le P.S est l’ardent promoteur colberto-saint simonien des intérêts de la grand industrie (précarisation de l’emploi ++ et licenciements massifs), tout en faisant l’apologie de l’entrepreneur « individuel » (Tapie nommé ministre...) comme forme de vie exemplaire, à reproduire par chaque un.

      #domination ; succès de la #lutte_de_classe (la leur)

    • Finalement, est-il possible de prendre partie pour la démocratie au sens ethymologique et grecque du terme, lorsqu’on appartient à des clubs privés qui maintiennent en place l’#oligarchie ? En effet le nombres de publications et de conférences sur le thème de l’#égalité ("La société des égaux" par exemple) de Pierre Rosanvallon pousse à penser qu’il est défenseur et promoteur de la démocratie, et que ses recherches vont dans ce sens. Mais avec un doute qui peut émerger en arrière fond.

      Lorsqu’on le présente dans les médias, ce qui est drôle c’est qu’on ne restitue pas son parcours académique, le fait qu’il fait partie des universitaires qui se sont rapprochés de l’oligarchie ou de la #synarchie.

      cc @colporteur

      PS : mais la question à se poser est « à qui ses recherches s’adressent véritablement ; quel sont les destinataires du message ? », et la réponse est certainement l’élite et l’oligarchie.

    • Un complément d’info qui répond à sa façon à la question à qui s’adresse cet « expert » (et bien d’autres), à nous tous pour nous coloniser le temps de cerveau disponible et corrompre la réflexion.
      Pierre Rosanvallon, un évangéliste du marché omniprésent dans les médias, Acrimed
      http://www.acrimed.org/Pierre-Rosanvallon-un-evangeliste-du-marche-omnipresent-dans-les-medias

      État, experts, média, telle est la multitudinaire sainte trinité du dieu économie, ou si on préfère, de la #politique_du_capital.

  • Une Histoire politique des Wampas - Polémix et la voix Off
    http://www.polemixetlavoixoff.com/une-histoire-politique-des-wampas

    De 1983 à aujourd’hui, plus de 30 années d’Histoire et de politique française… via l’#Histoire des #Wampas… racontée par Didier Wampas !
    Avec dedans des vrais morceaux de Marchais, Giscard, Mitterrand, Fabius, Tapie, Chirac, Barre, Balladur, Sarkozy…
    Juin 2015 – 30ème édition du Festival Aucard de Tours – Radio Béton.

    #punks #anars #gauche_Canal+ #socialistes :-)
    “pinochet, fasciste, giscard, complice !” et #années_80

    par contre il est bien désabusé sur le #front_national

    http://polemix.dooz.org/histoiredeswampas.mp3

  • Le dernier secret de l’affaire Greenpeace | Mediapart

    http://www.mediapart.fr/journal/international/060915/le-dernier-secret-de-l-affaire-greenpeace?onglet=full

    « Trente ans après les événements, avec les passions qui se sont apaisées, et aussi le recul que j’ai par rapport à ma vie professionnelle, j’ai pensé que c’était une occasion pour moi d’exprimer à la fois mes profonds regrets et mes excuses. D’abord à la famille de Fernando Pereira, notamment sa fille Marelle, pour ce que j’appelle une mort accidentelle et ce qu’eux estiment être un assassinat. Je voulais aussi m’excuser auprès des membres de Greenpeace qui étaient à bord du Rainbow Warrior cette nuit là. Et puis auprès du peuple néo-zélandais qui, il ne faut pas l’oublier, est un pays ami et allié, dans lequel nous avons conduit une opération clandestine mal à propos. »

    #rainbow_warrior #médiapart

  • Rentrée scolaire : la pédagogue qui voulait révolutionner le système éducatif français
    http://www.bastamag.net/Rentree-scolaire-l-institutrice-qui-voulait-revolutionner-le-systeme-educa

    Des enfants épanouis et solidaires, qui commencent à lire, multiplier ou diviser dès la maternelle. Ce sont les résultats étonnants d’une expérimentation menée entre 2011 et 2014 dans une classe de Gennevilliers, en banlieue parisienne, en zone prioritaire d’enseignement. Pendant trois ans, Céline Alvarez a tenté de mettre en pratique dans une école publique les principes de la pédagogue Maria Montessori, enrichis avec les neurosciences et la linguistique française. Un bouleversement des pratiques (...)

    #Inventer

    / #Entretiens, #Education, #Education_populaire, #Alternatives_concrètes, #Services_publics, A la (...)

  • Les alliances à gauche en Europe, le virage chavirant dans les pays en crise
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2617

    Marx n’est pas d’Athènes, mais la ville des philosophes qui ont élevé la structure étatique en raison première de la cité humaine, lui doit la mise au devant du courant de pensée « social-démocrate » qui tient les premiers rôles, maintenant à l’époque de l’Union Européenne. La crise politique en Grèce est imperceptible devant le gigantisme de la faillite économique, de ce fragment du monde libéral, qui commande en Europe. L’image d’une Europe basculant à gauche, où la Grèce traduit l’essentiel dans l’actualité (...)

    mouvement social, monde, revendications, actions, politique, syndicat, lutte, travail, ouvriers,

    / #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale, #crise,_capitalisme,_économie,_justice,_Bourse, #économie,_politique,_arts,_corruption,_opposition,_démocratie, France, immigration, marche, (...)

    #mouvement_social,_monde,_revendications,_actions,_politique,_syndicat,_lutte,_travail,_ouvriers, #France,_immigration,_marche,_beurs,_discrimination,_racisme,_intégration #Socialisme,_Amérique_Latine,_Chine,_marxisme,_égalité,_pauvreté,_justice,_sociale #chômeurs,_emploi,_social,_syndicat,_revendication,_jeunesse,_travailleurs,_chômage #France_Sarkozy_justice_politique_scandale_UMP_PS_PCF #Ecologie,_environnement,_nature,_animaux

  • [VIDEO] : Victime d’une grave bavure policière, Amine, son père et ses amis témoignent

    L’incident s’est déroulé dans la nuit du 13 au 14 juillet. Amine, 14 ans, a été victime d’une bavure policière qui lui a, entres autres, coûté une opération délicate en urgence après une grave blessure au testicule droit. Le père décide alors de ne pas laisser passer cette grave erreur.

    http://www.katibin.fr/2015/07/18/video-victime-dune-grave-bavure-policiere-amine-son-pere-et-ses-amis-temoign

    #flashball #police #argenteuil #bavure

  • Les aéroports de Lyon et de Nice vers la privatisation - Yahoo Actualités France
    https://fr.news.yahoo.com/les-aeroports-de-lyon-et-de-nice-vers-la-privatisation-144400871.html

    Après Toulouse il y a quelques mois, c’est au tour des aéroports de Lyon et de Nice de voir leur privatisation s’accélérer dans le cadre de la loi Macron. L’Etat a fixé le calendrier, il cédera la totalité de ses parts au 1er semestre 2016.

    #privatisation ça rime avec... #macron

  • Grèce : faux compromis, vraie vengeance
    http://information.tv5monde.com/info/grece-faux-compromis-vraie-vengeance-42850

    Présenté en France comme un succès de François Hollande, l’accord européen conclu à l’aube du 13 juillet évite le « Grexit » (sortie de l’euro) mais écrase une Grèce traitée en pays ennemi, vaincu et moralement occupé. « Compromis » au parfum de revanche, et de ce fait aussi victoire pleine de risques pour une Union européenne plus divisée que jamais, où les demi-vérités colportées, faux procès et vraies rancoeurs ont généré un ressentiment durable entre des peuples. Retour et inventaire. Source : TV5 Monde

  • Assange demande à la France de l’accueillir : « L’Elysée est en panique » (Juan Branco) - L’Obs
    http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20150703.OBS2051/assange-demande-a-la-france-de-l-accueillir-l-elysee-est-en-pan

    L’asile de l’ambassade d’Equateur nous suffit, nous ne sommes pas particulièrement demandeurs d’asile dans d’autres pays. Surtout, nous ne voulons pas prendre le risque que Julian Assange soit extradé par la France ou que sa demande soit refusée directement.

    (...) C’est hallucinant de voir que l’Elysée a prétendu s’être livré à un examen approfondi d’une demande d’asile en seulement 45 minutes, en se fondant sur une manchette du « Monde » et tout ça alors que le président de la République est en Afrique. D’autant que François Hollande était en réunion entre la publication de la lettre et la réaction officielle. Ils sont en #panique, mais qu’est-ce qui les inquiète à ce point ?

    Je pense que la France n’est plus en mesure de prendre le moindre risque face aux Etats-Unis après les révélations sur la #NSA, et c’est triste.

    #caniches

  • Le député frondeur Philippe Noguès quitte le Parti socialiste
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/06/24/le-depute-du-morbihan-philippe-nogues-quitte-le-parti-socialiste_4661092_823

    Son diagnostic est sans appel : « L’espoir de transformer les choses de l’intérieur, que ce soit au sein du PS ou du groupe parlementaire à l’Assemblée, s’est peu à peu évanoui », explique au Monde Philippe Noguès, député socialiste du Morbihan. L’élu a donc pris une décision « irrévocable » : il quitte le Parti socialiste (PS) et le groupe socialiste au Palais-Bourbon. Membre du parti depuis avril 2006, élu député en juin 2012, cet ancien cadre d’une multinationale américaine de 60 ans a décidé de siéger parmi les non-inscrits à l’Assemblée.

    Philippe Noguès doit en informer par courrier vendredi 25 juin Bruno Le Roux, le président du groupe PS à l’Assemblée, comme Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du parti. Ce « frondeur » breton fait « le choix de la liberté et de la loyauté à [ses] convictions », mais il n’a pas l’intention pour autant d’être « dans l’opposition systématique ». « Je soutiendrai les projets de lois qui me sembleront aller dans le bon sens et je continuerai à combattre la droite », précise-t-il. Mais que l’on ne compte plus sur lui pour être un élu bon élève de la politique gouvernementale.

    « Depuis de longs mois, avec mes camarades frondeurs, je me bats pour infléchir la ligne économique du gouvernement. Force est de constater que nos efforts ont jusqu’ici été vains, le chemin tracé vers une société de plus en plus libérale n’a pas varié », regrette-t-il. S’il a bien l’intention de se représenter aux législatives, en juin 2017, il ne veut plus d’ici là participer aux enjeux d’appareils du PS. « Je suis socialiste, je le reste, mais je ne crois plus que le PS, en tant que structure politique, puisse être le moteur d’un nouveau départ », affirme-t-il.

    M. Noguès espère que son initiative fasse école chez ses collègues socialistes pour monter à terme un groupe autonome à l’Assemblée. « Beaucoup de députés socialistes sont comme moi en désaccord avec la politique que l’on mène, mais ils n’osent pas franchir le pas », explique-t-il, confiant que son choix a été « douloureux ». Mais il ajoute l’avoir fait « par respect pour les électeurs qui [l]’ont élu en 2012 ». « Depuis trois ans, on n’a pas de résultats, on n’améliore pas la vie des Français, et nos manques et nos reniements nourrissent en partie la montée du Front national, il faut donc réagir », conclut le député.

  • Juste pour le lol :

    Grèce : ne laissons pas M. Tsipras braquer les banques !, Editos & Analyses
    http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/021137279879-grece-ne-laissons-pas-m-tsipras-braquer-les-banques-1128409.ph

    les Grecs ont d’ailleurs depuis arrêté de payer leurs impôts, y compris sur le capital, et retiré leur argent des banques, ce qui force la Banque Centrale Européenne à envoyer des liquidités tous les jours

    Mouhahahaha

  • [Soutien à la Mangouste] C’est parce que nous voulons vivre dans des conditions matérielles décentes que nous rentrons en contradiction avec ce monde triste, cynique et non-vivant et vice-versa | LE JURA LIBERTAIRE
    https://juralib.noblogs.org/2015/06/19/soutien-a-la-mangouste-cest-parce-que-nous-voulons-vivre-dans-des-c

    Texte lu pendant le rassemblement :

    Il y a quelques mois, nous étions une dizaine à ouvrir un immeuble vide depuis plus de 6 ans, bâtiment appartenant à l’Institut Pasteur. Nous avions besoin d’un toit pour nous loger, pour #vivre. Mais pas seulement. Dans la foulée de notre expulsion, Jacques Richir, président de l’Institut Pasteur, a déclaré que ce n’étaient pas des jeunes sans ressources qu’il expulsait, mais des #militants politiques, des gens qui ne sont pas dans le besoin. Jacques Richir, également conseiller régional, voudrait opposer le #besoin vital à l’acte #politique, l’envie de vivre au besoin de porter une parole et des gestes subversifs. Jacques Richir est aussi adjoint à la mairie de Lille. Pour lui, la politique est une fonction, un métier, qui s’exerce quelques heures dans un bureau, déconnecté du monde extérieur. Pour nous, la politique n’a jamais été ça.

    #logement #squat #expulsion #socialistes

  • Pourquoi le rapport sur le CIR a été détruit au Sénat
    "En réalité, le CIR est devenue une niche fiscale, essentiellement pour les grandes entreprises.
    Certaines entreprises échappent totalement à l’impôt sur les sociétés. Notamment du fait des pratiques d’optimisation fiscale
    Si le rapport sénatorial ne dénonçait pas « d’abus » en particulier, d’après sa rapporteure, il montrait que grâce à cette mesure fiscale, certaines entreprises échappent totalement à l’impôt sur les sociétés. Notamment du fait des pratiques d’optimisation fiscale. Par exemple, comme le seuil de 100 millions d’euros est calculé filiale par filiale, des grands groupes ont sciemment multiplié les filiales dans l’unique but de bénéficier de la ristourne fiscale."

    http://www.alterecoplus.fr/entreprise/pourquoi-le-rapport-sur-le-cir-a-ete-detruit-au-senat-201506171902-0000
    http://www.alterecoplus.fr/sites/default/files/public/styles/for_social_networks/public/field/image/senat-cir.jpg?itok=QyG8krsj

    #CIR #évasion_fiscale

  • CDD renouvelable deux fois, « lissage » des seuils sociaux : le « Jobs Act » à la française dévoilé par Valls
    http://www.latribune.fr/economie/france/cdd-renouvelables-deux-fois-lissage-des-seuils-sociaux-le-jobs-act-a-la-fr

    • L’exécutif introduit la possibilité de renouveler deux fois (au lieu d’une actuellement) les contrats à durée déterminée ou en intérim. Cet assouplissement de la prolongation des CDD, que réclamait le patronat, se fera « sans bien sûr toucher à la durée maximale de 18 mois » prévue par la loi pour ces contrats, a précisé le Premier ministre.
    • Une prime de 4.000 euros va être immédiatement créée et versée aux entreprises sans aucun salarié qui effectuent leur première embauche. Cette prime, de 2.000 euros la première année et 2.000 euros la deuxième, sera versée pour tous les CDI et CDD de plus de 12 mois signés entre aujourd’hui et le 8 juin 2016. Sont concernées les entreprises n’ayant jamais eu de salarié ou n’en ayant pas eu depuis au moins 12 mois. Cette mesure « permettra de créer de 60.000 à 80.000 emplois », selon le ministre de l’Economie Emmanuel Macron.

    • Le chef du gouvernement a aussi présenté une initiative pour « lisser » les seuils sociaux qui s’appliquent aux entreprises en fonction de leur nombre d’employés et qui déclenchent une série de contraintes pour les entreprises. Ainsi, « au cours des trois prochaines années, les recrutements des entreprises jusqu’à 50 salariés inclus ne déclencheront pas de prélèvements fiscaux et sociaux supplémentaires au titre d’un franchissement de seuil », explique le dossier de presse de Matignon.

    • Les indemnités prud’homales accordées aux salariés licenciés sans cause réelle et sérieuse seront plafonnées. Ce plafonnement variera selon la taille de l’entreprise et l’ancienneté du salarié licencié, mais ne concernera pas les grandes entreprises et les « atteintes graves au droit du travail », comme les discriminations ou le harcèlement, a précisé Manuel Valls.
    […]
    « Notre volonté est que ce ’programme’ constitue à la fois un véritable levier de développement économique et un acte de confiance envers les TPE-PME, pour les inscrire dans une croissance durable, sereine, et riche en emplois ».

    Pour l’emploi je ne sais pas, ou plutôt c’est tout vu.
    En revanche pour la démographie des entreprises, je prévois un gros baby boom.

    Et on voit apparaître le concept d’atteintes normales au droit du travail. Bientôt, les atteintes légitimes au droit du travail ?

    #socialistes

  • Loi Macron : le texte est de retour à l’Assemblée, et un nouveau recours au 49-3, de plus en plus plausible
    http://www.liberation.fr/politiques/2015/06/08/loi-macron-la-tentation-de-plus-en-plus-plausible-du-493_1325185

    Le texte du ministre de l’Economie est de retour à l’Assemblée. Après le congrès du PS, l’exécutif ne semble pas franchement disposé à rouvrir la négociation avec les frondeurs de sa majorité.

    Lire Martine @Bulard, « Les recettes des nouveaux pragmatiques »
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/04/BULARD/52873

    On ne dira jamais assez ce que la politique doit à la vertu du « pragmatisme ». Ainsi, M. Gérard Larcher, président d’un Sénat majoritairement de droite, a rassuré M. Emmanuel Macron, ministre se réclamant de la gauche : c’est « de manière extrêmement pragmatique et non pas idéologique que le projet de loi du ministre va être examiné. Tout au plus le président milite-t-il pour un approfondissement de la « cohérence » et pour « une certaine réforme des règles du travail ». Pas de quoi fâcher M. Macron, qui répète : « Il ne faut avoir ni dogme ni fétiche [sur le temps de travail], mais du pragmatisme. » Entre « pragmatiques », l’entente cordiale (et même un peu plus) devrait être possible.

    Bien sûr, il faudra bien mettre en avant quelques « marqueurs » frappés au coin de la « vieille idéologie » (comme le contrat de travail unique aux droits variables prôné par l’Union pour un mouvement populaire), qui permettront de démêler la droite de la gauche et de rassembler son camp. Derrière ce rideau de fumée, non seulement les dispositions négatives essentielles du projet seront préservées, mais d’autres risquent de s’y ajouter, comme la suppression des seuils sociaux. Avec l’aval du ministre. De toute façon, le gouvernement peut légalement utiliser le 49-3 en seconde lecture du texte à l’Assemblée nationale. Il a donc les mains libres. [#st]

    #démocratie #socialistes #loi_Macron

    http://zinc.mondediplo.net/messages/2184 via Le Monde diplomatique

  • Le PS est-il de droite ?
    http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20150604.OBS0162/le-ps-est-il-de-droite.html

    Jour après jour, la France continue de se libéraliser, de se précariser, de se recroqueviller. Au nom d’un sacro-saint principe de réalité, le pouvoir socialiste taille dans les dépenses publiques et baisse les charges. Il surveille, expulse, fait la guerre, vend des armes et serre même la main à des despotes peu recommandables…

    @rezo

  • #Culture : les notes secrètes de Filippetti à Hollande | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/210515/culture-les-notes-secretes-de-filippetti-hollande?onglet=full

    C’est la petite musique qui monte. Manuel Valls serait le sauveur de la culture. Fait rare, il s’est même permis il y a quelques jours de critiquer publiquement une décision prise par son prédécesseur Jean-Marc Ayrault et par le président de la République François Hollande. Celui de la baisse du budget de la culture en 2013 et 2014. « Cela a été une erreur au cours des deux premières années du quinquennat de François Hollande de baisser le budget de la culture au-delà des nécessités liées à la lutte contre l’endettement ou les déficits publics », a-t-il déclaré à l’occasion d’un déplacement à Cannes. Avant d’insister : « Il ne faut jamais donner de mauvais signe quand on parle de culture. » De fait, le budget de la culture et de la communication a été stabilisé en 2015 après deux ans de baisse (- 4 % en 2013 et - 2 % en 2014) sans tout de même être augmenté.

    Mais ce que Manuel Valls ne dit pas, c’est que ce budget a fait l’objet de débats vifs au sein du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, dont il était le ministre de l’intérieur. À l’époque, Aurélie Filippetti, ministre de la culture de 2012 à 2014, a tenté d’infléchir la ligne de l’exécutif. Elle a écrit de nombreuses notes à son premier ministre et à François Hollande. Mediapart s’en est procuré une dizaine, toutes écrites par la ministre de l’époque, aujourd’hui accusée par certains de ses camarades d’avoir laissé s’installer l’austérité rue de Valois. Une attaque non dénuée d’arrière-pensées politiciennes, en plein congrès socialiste. Aurélie Filippetti, qui a démissionné du gouvernement avec Benoît Hamon et Arnaud Montebourg fin août 2014, a en effet rejoint la motion de l’aile gauche et des « frondeurs » (la motion B), et les votes pour les motions ont justement lieu ce jeudi soir.

    Les lettres d’Aurélie Filippetti révèlent l’abandon, dès les lendemains de la victoire de 2012, d’un secteur pourtant emblématique de la gauche au pouvoir. Dès juillet 2012, soit deux mois seulement après l’installation du gouvernement, elle écrit à Jean-Marc Ayrault : « Les arbitrages rendus m’inquiètent beaucoup. […] Je crains que nous ayons à gérer des mouvements forts. Je crains que tout projet ambitieux soit rendu impossible. » Le 1er août, elle insiste auprès du premier ministre : « D’ores et déjà, les professionnels et les représentants des secteurs concernés commencent à s’alarmer du non respect de la promesse de sanctuarisation du budget de la culture qui avait été faite à plusieurs reprises pendant la campagne. »

    Le candidat Hollande s’était engagé à maintenir les crédits culturels – par exemple, en présence de Jean-Marc Ayrault, lors d’un meeting à Nantes où il explique que la culture est « au cœur d’un projet politique, ce n’est pas seulement un élément d’un programme ; c’est ce qui doit animer la démarche d’un candidat sûrement et d’un président, nécessairement ».

    Aurélie Filippetti, qui croit alors pouvoir se targuer du soutien de François Hollande, écrit également au président de la République. Le 1er août 2012, elle ne s’embarrasse pas de circonlocutions et écrit (voir ci-dessous) : « Nous prenons des risques évidents pour une économie dérisoire à l’échelle de l’État, le budget de la culture ne représentant que 0,7 % de celui de l’État en 2012 ! » Puis : « Je constate cependant avec amertume à quel point la gauche a renoncé à voir dans l’art et la culture un vecteur de lien social. Le mépris gestionnaire pour ce secteur, que nous avons dénoncé pourtant chez M. Sarkozy, mais qui seul peut expliquer que l’on s’acharne à regarder ligne à ligne un budget si étroit déjà, nous amène à renoncer à un levier économique, citoyen et politique que je continue de croire essentiel. »

    Dix jours plus tard, la ministre insiste auprès de Jean-Marc Ayrault : « C’est la première fois depuis le début de Ve République que ce département enregistre une baisse de son budget, y compris pendant le précédent quinquennat. C’est la première fois que la gauche au pouvoir fait peser plus durement sur la culture que sur les autres départements ministériels ses objectifs de saine gestion. » Pour rappel, Aurélie Filippetti ne demande pas à l’époque d’augmentation de son budget : elle a elle-même préparé un budget plus que serré pour répondre à l’exigence de réduction du déficit public à laquelle elle souscrit (elle était porte-parole de François Hollande durant la campagne présidentielle).

    Mais ses mots trahissent une vraie inquiétude sur le reniement qui se prépare quelques semaines seulement après l’élection victorieuse de François Hollande : « La parole donnée, pendant la campagne présidentielle mais également après les élections (vous avez vous-même annoncé que le budget de la culture ne serait pas amputé), n’est donc pas respectée, ce qui me paraît soulever un problème politique majeur. Non seulement, le budget de la culture n’est pas sanctuarisé, mais il est globalement moins bien traité que d’autres budgets, pour lesquels aucune promesse n’avait été faite. »

    Début janvier 2013, Aurélie Filippetti a fait le deuil du premier budget. Pour celui de 2014, elle espère encore un « dégel total des crédits du ministère », comme elle l’écrit à François Hollande. Elle s’inquiète notamment de la fragilisation de l’industrie du cinéma ponctionnée à travers un prélèvement exceptionnel sur le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée) et revient sur les impasses dans lesquelles le gouvernement s’engage concernant l’#audiovisuel_public. Une phrase de sa note envoyée le 1er août 2012 à Jean-Marc Ayrault résonne particulièrement en ce printemps 2015 marqué par une grève historique de #Radio_France et la désignation sur un projet trouble de la nouvelle présidente de #France_Télévisions. Revenant sur les scenarii analysant l’impact d’une baisse de 3 % sur l’ensemble des entreprises, elle écrit : « Ils se traduisent inévitablement par une réduction de l’offre (fermeture de chaînes), une baisse importante des effectifs (1500 pour FTV mais l’impact est du même ordre pour Radio France), une réduction des budgets de production. »

    Le 24 janvier 2014, la ministre de la culture écrit une nouvelle fois au président de la République. « Personne ne comprend notre stratégie. Aujourd’hui, les alertes sont partout fortes. […] L’équation est donc toujours la même : pour des économies qui pèsent peu, on provoque un mouvement d’humeur visible et dangereux et on perturbe un système productif efficace. Elle est catastrophique politiquement ; elle pèse aussi sur l’image du Président de la République », lance Aurélie Filippetti. Au pied de sa lettre, la ministre a ajouté à la main : « Mon inquiétude est extrême. La situation budgétaire du ministère ne permet plus de mener à bien ses missions. La culture ne peut plus être mise à contribution. J’ai besoin de ton soutien. »

    En annexe, la note de Filippetti fait un tableau apocalyptique de la situation de la culture en France. Elle parle de « tensions très fortes qui ne pourront que s’amplifier compte tenu des priorités et des impasses identifiées pour l’avenir ». Et de « marges de manœuvre épuisées : la poursuite de l’effort réalisé ces deux dernières années aura des conséquences lourdes et irréversibles dont nous devrons pleinement assumer les effets politiques ».

    Deux mois plus tard, Jean-Marc Ayrault est débarqué, balayé par les élections municipales dévastatrices pour la gauche au pouvoir. Manuel Valls le remplace, après avoir été soutenu en sous-main par plusieurs ministres importants du gouvernement, notamment Arnaud Montebourg et Benoît Hamon (lire notre article de l’époque), mais aussi… Aurélie Filippetti. Comme ses deux camarades, elle espère que Manuel Valls donnera davantage de gages à gauche, au moins pour des raisons tactiques.

    De fait, le budget pour la culture de 2015 est enfin stabilisé. Filippetti s’en félicite dans un courrier daté du 3 juillet 2014 adressé à Manuel Valls : « L’idée que la Culture est mieux considérée et reconnue depuis le remaniement, idée qui ne demande qu’à prospérer compte tenu de votre engagement personnel, ne pourra dans ce contexte le faire que si elle est associée à un signal budgétaire clair. »

    Quelques semaines plus tard, Filippetti quitte pourtant le gouvernement et retrouve sa liberté de parole. À ses yeux, le compte n’y est pas. Le pari Valls est un échec. Elle l’écrit clairement dans sa lettre de démission (à retrouver ici). Dans un entretien à Mediapart, elle explique alors : « J’ai été la ministre qui a dû assumer – et c’est le rôle d’un ministre d’assumer un choix collectif même quand il l’a combattu – la baisse du budget de la culture de 6 % sur deux ans, dont 4 % dès la première année. C’était une décision très lourde et c’était inutile. […] La culture aurait dû être préservée, parce qu’elle est un symbole et une force pour la France. C’était déjà un symptôme de la politique d’austérité qui a jeté la France, mais aussi l’Europe, dans une situation de blocage économique. » Pour l’ancienne ministre, devenue députée, l’austérité culturelle continue. Elle l’a redit dimanche sur France Info, en réponse au premier ministre : « Même si Manuel Valls reconnaît cette erreur aujourd’hui, je constate que l’austérité a continué pour les collectivités locales avec un impact direct sur la culture puisqu’il y a plus de 150 festivals qui vont être annulés parce que les collectivités ne peuvent plus les financer. »

    21 MAI 2015 | PAR LÉNAÏG BREDOUX ET JOSEPH CONFAVREUX

    #socialistes

    • Suivant l’art de la guerre et son vocabulaire, la Culture est un territoire d’importance vitale qui doit être défendu à tout prix contre les attaques ennemies, et plus précisément couvert par la dissuasion nucléaire. Aussi quand le #budget de la Culture a diminué de 6% en deux ans, dont 4% dès la première année, Aurélie Filipetti n’a pas compris (article payant) :

      « Personne ne comprend notre stratégie » , a-t-elle écrit au Président.
      Autrement dit l’art d’organiser et de conduire un ensemble d’opérations militaires prévisionnelles et de coordonner l’action des forces armées sur le théâtre des opérations.

      L’art, le théâtre, la musique aussi…les alertes partout ! a-t-elle encore écrit, c’est-à-dire des signaux prévenant une force militaire ou une population d’une attaque ennemie l’invitant à prendre des dispositions d’intervention ou de défense passive, car la situation budgétaire du ministère, a-t-elle dû constater, ne permet plus de mener à bien ses missions, actions de combat confiées à une personne ou à une formation.

      La décision qui consiste à stopper l’avancée du recul a donc été prise et artistiquement présentée par le nouveau Commandement comme une nouvelle page de la #politique_culturelle.

      La #sanctuarisation est une politique de défense nationale qui démontre qu’il est possible de faire quelque chose sans rien faire et qu’il n’est pas impossible de ne rien faire quand on a fermement décidé de faire quelque chose.

      Car « la France décide elle seule de ce qu’elle doit faire , a dit Manuel Valls dans sa déclaration de politique générale le 16 septembre 2014, et ce malgré l’évolution exceptionnelle de la conjoncture économique européenne » .
      La crise, si vous voulez.

      http://www.rue89lyon.fr/2015/05/28/le-langage-militaire-dernier-moyen-de-resistance-de-la-culture

  • La présidente du Parlement grec veut la « vérité » sur la dette
    http://www.liberation.fr/monde/2015/06/02/la-presidente-du-parlement-grec-epingle-l-allemagne-et-les-socialistes-eu

    Zoé Konstantopoulou a lancé une commission d’audit à Athènes en mars pour « analyser l’origine et l’historique de la #dette grecque ». Interview.

    (…) Mais pourquoi la Grèce est-elle si isolée dans ces négociations ? Même la France ne semble guère soutenir la position d’Athènes. Hollande n’est-il pas de gauche ?

    J’ai l’impression que la réponse est déjà dans la question… Il y a un vrai problème au sein de l’Europe, où les forces dites #socialistes ont finalement accepté de se soumettre à l’agenda néolibéral. Alors même que parfois les citoyens leur avaient donné un autre mandat. Ces choix éloignent les gouvernements de leurs responsabilités politiques. La manière dont sont menées les politiques libérales en Europe est assez caractéristique d’une forme de totalitarisme au sein de l’Europe, un totalitarisme économique. Il y a clairement une méthode et un objectif de subordination. Or il y a toujours des choix et des alternatives possibles. Et c’est pour ça qu’il y a aujourd’hui une véritable bataille menée par ceux qui veulent prouver que la gauche ne peut qu’échouer. Reste qu’il ne faut pas s’arrêter à la photographie du moment, on verra peut-être bientôt émerger d’autres voix, différentes, au sein de l’Europe. Je crois que #Syriza et la #Grèce montrent que nous sommes à la veille de grands changements du logiciel européen.

    • Premier mai 2011, alors que des harragas Tunisiens occupaient des locaux à Paris afin de ne pas rester à la rue et de s’organiser collectivement, la FTDA avait joué son rôle :

      « La France doit apporter une réponse digne et responsable à la question tunisienne. », dit « France terre d’asile » qui lance un appel à « cesser les interventions policières », signé par ... Bertand Delanoé [ordonateur de plusieurs expulsions par la #police, ndc] et la CFDT, dont des permanents ont assisté de leur balcon, aux premières loges, à l’#évacuation manu militari des Tunisiens de l’immeuble avenue Simon Bolivar, puis à leur menottage et à leur embarquement sans broncher, dehors à 100 mètres de là...

      De qui la Ville de Paris est-elle l’amie ?
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5620

      #migrants #sans-papiers #caritatifs #humanisme_expulseur #socialistes

    • Évacuation humanitaire ? Non, à La Chapelle, les pouvoirs publics ont dispersé la misère

      02 juin 2015 | Par Carine Fouteau

      Le campement de La Chapelle a été expulsé mardi. Comment la mairie de Paris peut-elle se féliciter d’avoir mis à l’abri ses occupants, alors que beaucoup se retrouveront à la rue dans quelques jours ? Pourquoi demander l’assistance des forces de l’ordre pour « venir en aide » aux migrants ?

      Le campement sous le métro aérien à la station La Chapelle, à Paris, sur lequel s’étaient installés environ 350 migrants venus principalement de la Corne de l’Afrique et de l’Afrique de l’Ouest, a été expulsé mardi 2 juin. Les cars de CRS ont commencé à se positionner dans les alentours aux aurores. La zone a été bouclée. En quelques heures, les lieux ont été vidés de leurs occupants. Sous le pont, les policiers ont bâché les affaires restantes. Certains exilés sont montés dans des bus. D’autres avaient passé la nuit ailleurs et n’ont pu accéder à leur tente. D’autres encore sont partis à pied avec leur sac plastique à la main.

      En amont, ils avaient été recensés et séparés en deux groupes : d’un côté les personnes relevant de l’asile, c’est-à-dire susceptibles d’obtenir le statut de réfugié et donc de rester en France ; de l’autre les migrants dits « économiques », considérés comme en situation irrégulière sur le territoire et à ce titre sans perspective aux yeux de l’État.

      Les premiers ont été envoyés dans un centre en région parisienne d’où ils devaient être répartis dans différents centres d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) en France. Selon le préfet de police de Paris, Bernard Boucault, sur les 160 personnes identifiées comme demandeurs d’asile potentiels, une centaine se sont présentées dans la matinée. Les autres, en transit, cherchent à rejoindre l’Angleterre ou l’Allemagne. Faute de lieu d’accueil temporaire correspondant à leur parcours, ces exilés dormiront dehors, ce soir et les soirs d’après.

      Les seconds se sont vu proposer un hébergement d’urgence consistant en quelques nuits de mise à l’abri (en foyers ou en hôtels sociaux en Ile-de-France). Pour beaucoup, cette solution est pire que le statu quo : après une semaine maximum, ces migrants indésirables savent qu’ils seront remis à la rue, avec comme horizon un 115 saturé qui ne répond plus aux appels. Entre-temps, ils auront perdu leurs affaires (tente, couverture, matelas, réchaud, etc.) et leur recoin. Pour éviter de repartir de zéro, quelques-uns ont déserté le campement ces derniers jours, sachant que l’expulsion allait avoir lieu.

      Au total, seules les personnes voulant demander l’asile et ayant une chance de l’obtenir profitent de ce processus. Pour les autres, c’est l’inverse. Plutôt que d’être rassemblés à un endroit où ils s’étaient fabriqué un semblant de sécurité, les migrants de La Chapelle sont désormais dispersés dans Paris, isolés et livrés à eux-mêmes. Plus invisibles encore qu’ils ne l’étaient avant que leur présence ne soit jugée intolérable.

      Les pouvoirs publics présentent les choses différemment. À lire les communiqués publiés par la préfecture de Paris (PP) et la mairie, un problème a été résolu de la manière la plus humanitaire qu’il soit et pour le bien de tous. Signe que la gauche est au pouvoir : l’exercice de la force se doit d’être justifié. L’argument, comme souvent dans ce genre de cas, est sanitaire. Des risques d’épidémie sont avancés pour rendre l’opération inévitable. Et incontestable. « Lors de son dernier passage sur le site le 22 mai, indique la PP, le médecin mandaté par l’agence régionale de santé d’Ile-de-France a précisé que les occupants de ce campement étaient soumis à un risque majeur “avec notamment la possibilité de transmission de parasitoses et la survenue d’épidémies de dysenterie”, une épidémie de gale n’étant pas à exclure. » Pas de cas avérés, donc, mais une expulsion préventive, en quelque sorte. Le directeur général de France terre d’asile (FTDA), Pierre Henry, cautionne : « On est là pour rassurer et faire monter dans les bus. C’est une opération sanitaire et d’accès aux droits. »

      Il ne s’agit pas de dire que les conditions de vie étaient acceptables dans ce campement. Elles ne l’étaient pas. Les déchets commençaient à déborder de partout. Mais la question est de savoir si une prise en charge médicale et un soutien en nettoyage n’étaient pas plus adaptés qu’une « évacuation » pour empêcher une épidémie.

      Ce terme d’« évacuation », ensuite, est problématique, même s’il a une existence administrative, tant il euphémise la réalité. Répété en boucle par les responsables politiques et repris par les journalistes, il a pour effet de minimiser la violence subie par des hommes et des femmes sommés de quitter l’abri qu’ils s’étaient constitué. Expulsion, en ce sens, est plus approprié. Sinon, pourquoi boucler la zone au petit matin ? Pourquoi recourir aux forces de l’ordre ? Pourquoi empêcher les personnes de récupérer leurs affaires ? S’agissait-il d’une opération de relogement ou de maintien de l’ordre ? Sur Twitter, la maire de Paris lie les deux. Anne Hidalgo se félicite que la Ville « accompagne l’évacuation et la mise à l’abri des migrants ». « Ceux-ci bénéficieront d’un accompagnement personnalisé », ajoute-t-elle.

      Relogement ? Accompagnement personnalisé ? La situation est plus sommaire. Plus dramatique aussi. La responsabilité, en l’occurrence, n’est pas celle de la Ville, mais de l’État, contraint par la loi française de loger les demandeurs d’asile et de mettre à l’abri les personnes sans toit. En proposant des places, les services compétents ne font pas une faveur aux personnes concernées. Ils ne font que respecter leurs obligations. Encore faut-il se rendre à l’évidence. Les solutions proposées aux « migrants économiques » sont de si courtes durées que la plupart hésitent à les accepter. Quant à l’accompagnement personnalisé, aucun des exilés rencontrés sur place ne sait à quoi cela fait référence.

      Agissant en fonction d’intérêts distincts, la mairie et l’État ont fini par se préoccuper de ce campement car le nombre de migrants ne cessait d’augmenter. Avec les milliers d’arrivées ces derniers jours sur les côtes italiennes, il était peu probable que la tendance s’infléchisse. Il fallait envoyer des messages à l’opinion publique et aux occupants : pas question de laisser ce type de situation s’« enkyster », selon une expression utilisée sans gêne par de nombreux élus et agents administratifs. En procédant à une expulsion, les pouvoirs publics ont apparemment fait place nette. En fin de matinée, les pelleteuses et véhicules de nettoyage faisaient disparaître les traces de ce lieu de vie. Quelle meilleure démonstration de leur action ? Pourtant, rien n’est réglé, ou si peu. Cette gestion de l’immédiat n’est pas de nature à changer la donne. Elle peut cacher la misère… le temps que celle-ci réapparaisse sous un autre pont.

      Laisser des bidonvilles investir la ville n’est pas non plus une solution. Mais la catastrophe humanitaire en cours, y compris en Europe de Lampedusa à Calais, ne peut se satisfaire des vieilles recettes de gouvernance de l’espace public. Les logiques migratoires se modifient. De nouvelles sortes d’accueil correspondant aux besoins doivent être trouvées. Une politique renouvelée pourrait commencer par renoncer à faire appel aux forces de l’ordre quand le projet est de « venir en aide » aux migrants, comme l’affirme le communiqué de la Ville de Paris, aucune technique de contrôle des corps n’ayant jamais produit de l’hospitalité.

    • « On les trie sur le trottoir » : les migrants de La Chapelle évacués

      L’arrêté d’expulsion avait été affiché samedi 30 mai en préfecture. Depuis, les migrants qui campaient boulevard de La Chapelle à Paris, entre les stations de métro Barbès et La Chapelle, dans le 18e arrondissement, s’attendaient à être expulsés d’un jour à l’autre. Mardi 2 juin, la police a bouclé le périmètre aux alentours de 6 heures et a procédé à l’évacuation du camp, mettant en avant, comme souvent dans ce genre de cas, l’insalubrité et les risques sanitaires.

      http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2015/06/02/le-campement-de-migrants-de-la-chapelle-evacue-par-la-police_4645361_1654200

    • Au milieu de l’indifférence générale
      https://paris-luttes.info/au-milieu-de-l-indifference

      (...) Pendant que les« migrants » se faisaient embarquer sous la commande du trio travailleurs de la #mairie-crs-représentants #associatifs, quelques dizaines d’individus solidaires étaient rassemblés à proximité, gueulant des slogans et manifestant leur solidarité derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire : « L’épidémie c’est le capitalisme et ses guerres, ses flics et ses frontières. Solidarité aux migrants. »

      Ce « camp de migrant », ce « bidonville », ces « abris d’infortunes », nous n’avons pas l’indécence de défendre leur occupation, car personne ne désirerait vivre dans de telles conditions. Pas d’indignation, la larme au coin, dans nos propos. De la rage. Rage de voir la sale patte de l’autorité de l’État derrière des fonctionnaires envoyés pour trier ces individus selon une origine qu’ils n’ont pas choisi, comme on trie les bêtes dans un cheptel. Rage face à un monde ravagé par les guerres et l’exploitation des êtres et des choses au noms du profit. Rage face aux sbires en uniformes s’attelant à une expulsion qui signifie aussi, aujourd’hui ou plus tard , arrestations,enfermement en #centre_de_rétention et #expulsion, mais aussi contrôle diffus, humiliation, résignation, exclusion. Rage donc face à l’État qui s’attribue le droit de décerner des permis d’existences, et donc réprime, enferme, exclut, humilie, et à l’économie qui dicte nos vies selon ses impératifs. Tous chair à patron, gibiers à flics, bétail à frontières.

      Il y a tout juste un mois, à 100 mètres de là ouvrait la nouvelle brasserie Barbès, cossue et branchée où une faune friquée peut s’envoyer une côte de bœuf à 30 euros sous l’oeil bienveillant de ses protecteurs les policiers. Mis en perspective ces deux événements nous rappellent, mieux que le plus brillant des discours, une évidence claire comme l’eau du matin : le rôle de la police est d’assurer la soumission de tous aux lois du frics, à des lois faites pour perpétuer une économie basée sur l’exploitation et pour assurer à l’État sa mainmise sur le bétail humain réduit à la condition de marchandise.

      Le train train quotidien, la banalité et la surexposition à la misère la plus visible ont-il si bien atrophié notre sensibilité que l’on en est tristement parvenus à composer avec ? Quelles valeurs a la vie si en guise d’entrailles il ne nous reste que des viscères ?
      Les politiciens, ces infâmes réussiront-ils éternellement à voiler la #pauvreté et la #violence qui minent les rapports entre les êtres, propageant le cannibalisme social et l’indifférence générale au sort de chacun, quand en lieu et place de celà l’entraide et la solidarité entre les exploités et les révoltés pourraient envoyer valser tous ces salauds, exploiteurs et gouvernants, plein de sous et avides de pouvoir, et renverser l’ordre qu’ils maintiennent et qui leur confère du pouvoir sur nos vies ? Nos cœurs sont-ils si profondément avilis que nous pouvons nous contenter de reproduire cet existant délétère, sacrifiant l’essentiel de nos journées à se vendre pour quelques sous qui finiront dans les coffres des propriétaires et des marchands de tous types, abandonnant la possibilité de la révolte, seule capable de créer des horizons où y semer notre imagination, de donner vie à nos désirs de liberté et à nos élans les plus généreux ?

      Il existe une épidémie plus nuisible à nos existences que l’épidémie imaginaire qui sert de prétexte à cette opération de police ; cette épidémie c’est la peur, cette épidémie c’est la résignation, cette épidémie c’est la guerre entre pauvre, cette épidémie c’est d’attendre indéfiniment que l’on nous accorde ce que l’on aura que par nous mêmes. (...)

    • Opération humanitaire ou rafle “de gauche” ?

      Depuis plus d’une décennie, plusieurs campements précaires de migrants fleurissent aux alentours de la gare du Nord, à Paris. Entre répercussion des exodes d’Afghanistan, du Mali ou de Somalie, et espoirs d’un asile sûr outre-Manche ou dans l’Hexagone.
      Mardi 2 juin, l’un de ces bivouacs de fortune, apparu depuis de nombreux mois, était évacué au petit matin, à grands renforts de moyens policiers… et de discours « sociaux ». Une expulsion parmi tant d’autres, dont l’objectif semble avant tout d’invisibiliser les indésirables.

      http://www.quartiersxxi.org/local/adapt-img/960/10x/IMG/jpg/cgcafeywsaahbt2.jpg?1433343454
      http://www.quartiersxxi.org/operation-humanitaire-ou-rafle-de-gauche

    • Des migrants expulsés de La Chapelle : « Nous sommes des personnes pacifiques »

      À la suite de l’expulsion, mardi 2 juin aux aurores, du campement de La Chapelle, qualifiée d’« évacuation humanitaire » par les pouvoirs publics et l’association France terre d’asile, plusieurs dizaines de migrants se sont retrouvés à la rue. Dès le lendemain, une centaine d’entre eux ont trouvé refuge dans la salle Saint-Bruno, dans le XVIIIème arrondissement de Paris, à proximité de l’église Saint-Bernard. La nuit d’après, de jeudi 4 à vendredi 5 juin, ils l’ont passée dans le square d’à côté. Dans la soirée, des policiers accompagnés de chiens les ont empêchés d’entrer dans le lieu de culte, celui-là même que des sans-papiers avaient occupé en 1996, jusqu’à l’intervention des forces de l’ordre, entrées à coups de hache. Le ministre de l’intérieur d’alors, Jean-Louis Debré, avait estimé avoir agi « avec humanité et cœur ».

      http://blogs.mediapart.fr/blog/carine-fouteau/050615/des-migrants-expulses-de-la-chapelle-nous-sommes-des-personnes-pacif

    • Après La Chapelle, la mairie de Paris veut ouvrir un lieu d’accueil pour les migrants

      Anne Hidalgo vient d’annoncer qu’elle était favorable à l’ouverture d’un centre d’accueil des migrants à Paris. La question du logement est urgente, alors que des personnes expulsées de La Chapelle, Saint-Bernard et Pajol continuent de dormir dans la rue.

      http://www.mediapart.fr/journal/france/100615/apres-la-chapelle-la-mairie-de-paris-veut-ouvrir-un-lieu-d-accueil-pour-le

  • #Rafale, les coulisses de l’exploit (sic)
    http://lemonde.fr/idees/article/2015/05/29/rafale-les-coulisses-de-l-exploit_4643804_3232.html

    En mai 2012, Hollande a commencé par fermer la « war room » installée à l’Elysée par son prédécesseur pour les grands contrats à l’export. Il confie le dossier à Le Drian, son ami de trente ans. « Le Drian fait la partie politique, rien que la partie politique, il est là pour gagner la confiance des acheteurs, place ensuite aux industriels », explique son cabinet. L’exécutif affiche un principe : « chacun son rôle, chacun sa place ». Mais au Quai d’Orsay, ces mots font grincer des dents, car la diplomatie économique chère à Laurent Fabius a été court-circuitée. Au Caire, le 16 février, « Fabius n’était pas sur la photo de la signature avec Al-Sissi. Il en a voulu à Dassault et l’a fait savoir. Il n’y en avait que pour Le Drian », glisse une source proche du dossier. A l’Elysée, on résume plus franchement : « Fabius n’a joué aucun rôle dans la vente du Rafale. »

    (…) L’histoire se répète, car en 1982, après l’Egypte, l’Inde fut déjà le deuxième client du Mirage 2000, le prédécesseur français du Rafale.

    (…) Un autre acteur digère mal le Rafale : Air France. François Hollande a assuré, après la signature, que la vente n’avait donné lieu à aucune contrepartie, mais Qatar Airways, simultanément, s’est vu promettre des droits de trafic supplémentaires pour desservir Nice et Lyon, concurrençant un peu plus sur son terrain la compagnie française. Jusqu’alors, cette demande avait été refusée tant par l’ancien président Sarkozy, en dépit de ses liens avec le Qatar, que par l’ex-premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault.

    En mars, le patron de Qatar Airways, Akbar Al-Baker, avait menacé de bloquer le contrat Rafale. A Doha, il n’a pas hésité à exprimer sa colère face à un patron français venu le voir, après la demande des ministres français et allemand des transports à Bruxelles d’agir contre « la concurrence déloyale des compagnies aériennes du Golfe ». Le 10 avril, lors du dîner d’Etat offert au premier ministre indien à l’Elysée, Jean-Yves Le Drian affiche une mine euphorique. Le ministre échange même des sourires avec l’hermétique Benoît Puga, assis en face de lui. Autour de la table, la contrepartie du contrat Rafale au Qatar ne fait pas débat. A un interlocuteur qui pose la question des exigences de Qatar Airways, le chef d’état-major particulier répond, après avoir croisé le regard du ministre : « Ça, on s’en occupe ! ».

    Par Nathalie Guibert, Dominique Gallois, Marie-Béatrice Baudet, Le Monde, 29/05/2015

    #armes #armements #socialistes #France #Egypte #Inde #Qatar

  • Le Sénat adopte une version encore plus dure du projet de loi Macron
    http://larotative.info/le-senat-adopte-une-version-encore-1003.html

    Pendant son examen au Sénat, ce projet de loi a été amendé par la majorité UMP-UDI, qui en a remis une couche dans les mesures anti-sociales. Les sénateurs ont par exemple élargi les zones où les patrons du commerce pourront recourir au travail de nuit, en ajoutant aux « zones touristiques internationales », les « zones touristiques caractérisées par une affluence particulièrement importante de touristes » [1] ; ils se sont aussi attaqué au compte pénibilité, en supprimant la fiche individuelle retraçant l’exposition de chaque salarié aux facteurs de pénibilité et en limitant à 3 ces facteurs [2].

    Plutôt que de réagir, la plupart des sénateurs du Parti « Socialiste » se sont abstenus, montrant bien qu’au-delà des étiquettes, ils sont toujours prêts à s’allier avec la droite pour taper sur les travailleurs et les travailleuses. Parmi ces abstentionnistes, Stéphanie Riocreux, la suppléante de Jean Germain... C’est tellement gros que, même au sein du PS, certains s’étouffent :

    « Le texte voté (ce mardi) après-midi accentue fortement l’orientation libérale du projet initial. L’abstention de la plupart des sénateurs socialistes n’en est que plus stupéfiante. (...) L’abstention du groupe socialiste au Sénat envoie comme message au pays, aux salariés, aux organisations syndicales, que ce texte - caricature d’un projet de loi qui divisait déjà profondément la gauche - serait suffisamment acceptable ou soutenable pour ne pas s’y opposer ».

    #macron #sénat #commerce