• Le cercle sociocratique, des méthodes pour travailler en groupe - Centre Français de #Sociocratie

    http://www.sociocratie-france.fr/article-le-cercle-sociocratique-des-methodes-pour-travailler-en-g

    Parce que j’ai rencontré le terme ce matin et que je voulais en savoir un peu plus ...

    L’intention :

    La sociocratie est un mode d’organisation, de communication et de prise de décision applicable à tous les domaines de la vie sociale. Il permet un changement de paradigme basé sur le principe de l’équivalence, pour sortir des rapports dominant / dominé.

    Je voudrais partager avec vous quelques réflexions issues de mon expérience associative, éclairée par la méthodologie du cercle sociocratique. Ce sont des questions qu’il me semble important de se poser dans toute situation de travail de groupe.

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    Sociocratie — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Sociocratie

    La sociocratie est un mode de gouvernance qui permet à une organisation, quelle que soit sa taille — d’une famille à un pays —, de fonctionner efficacement sans structure de pouvoir centralisée selon un mode auto-organisé et de prise de décision distribuée. Son fondement moderne est issu des théories systémiques et date de 1970. La sociocratie s’appuie sur la liberté et la co-responsabilisation des acteurs. Dans une logique d’auto-organisation faisant confiance à l’humain, elle va mettre le pouvoir de l’intelligence collective au service du succès d’objectifs communs. Cette approche permet donc d’atteindre ensemble un objectif partagé, dans le respect des personnes, en préservant la diversité des points de vue et des apports de chacun, ceci en prenant appui sur des relations interpersonnelles de qualité. Contrairement à des évolutions plus récentes comme l’holacratie, le modèle sociocratique est ouvert et libre de droit.

    La sociocratie utilise certaines techniques démocratiques qui fondent son originalité, notamment l’élection sans candidat, et la prise de décision par consentement1. La différence entre sociocratie et démocratie est que la démocratie concerne un ensemble de personnes qui peuvent n’avoir aucune relation entre elles, alors que la sociocratie concerne des individus engagés dans des organisations et ayant donc des relations de plus grande proximité.

  • Une #entreprise sans #hiérarchie, c’est possible
    http://reporterre.net/Une-entreprise-sans-hierarchie-c-est-possible

    La coopérative rennaise Scarabée Biocoop a mise en place un système de gouvernance partagée nommé l’holacratie. Le fonctionnement est plus efficace et de nombreux salariés apprécient leur autonomie. Mais tout n’est pas facile dans le monde de l’organisation horizontale.

    • « Il y a des gens pour qui le passage à l’holacratie est plus facile que pour d’autres »,

      (..)

      Elle identifie deux profils particulièrement vulnérables : « les anciens directeurs qui ont du mal à lâcher les manettes » et « les gens qui n’arrivent pas à s’autonomiser ».

      On peut parler aussi des syndicats qui perdent ici leur raison d’être, et tout ceux qui n’auraient pas confiance dans ce nouveau modèle organisationnel.
      En effet le dialogue social ne passe plus par la négociation dans le rapport de force pouvoir/contre-pouvoir par des instances représentatives, il est directement intégré dans les cercles.

      #holacratie
      #sociocratie

    • Mettre en place l’holacratie pour augmenter la productivité des salariés et enrichir l’entreprise, voire les actionnaires... Les salariés sont-ils partants ? Ou faut-il aller au bout de la logique de la gouvernance partagée et contrôler collectivement l’outil de production en se transformant en coopérative, où chacun détient une part du capital ?

      Dans le schéma théorique ultime, « actionnaire » n’est plus un statut, un privilège, mais une fonction, comme les autres fonctions de l’entreprise.
      C’est une fonction d’investisseur/administrateur/stratège qui gère les ressources capitalistiques de l’entreprise.
      Comme les autres fonctions, elle devrait pouvoir se partager et se réguler par les cercles.
      [edit 30/05/2016 : c’est une fonction qui nécessite des compétences techniques, qui pourrait donc être rétribuée par un salaire et être révocable par la direction de l’entreprise -> on arrive au modèle de la scop ]

      Partager, ça signifie que certains membres de l’entreprise ne voudront pas assumer cette mission actionnariale, avec les risques et les contraintes qu’elle comporte. C’est pourquoi à mon avis ça devrait aller vers les scop à géométrie variable, car il est très difficile d’impliquer chacun de la même façon dans le projet..

    • en effet :)

      Le système holacratique fut développé en 2001 par Brian Robertson au sein de son entreprise de production de logiciels (Ternary Software) en vue de mettre au point des mécanismes de gouvernance plus agiles. En 2007, le Wall street journal lui consacre un article4. À ce moment, Brian Robertson commence à théoriser son approche qui sera désormais appelée "holacratie"5. En 2010, Brian Robertson publie la holacracy constitution qui définit les principes fondamentaux de la démarche. De nombreuses entreprises adoptent le modèle, comme Zappos, Danone ou encore Castorama6.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Holacratie

    • C’est relativement drôle (ou pas) de voir le capitalisme désormais déclarer « la structure hiérarchique a atteint ses limites ».

      On parle bien ici d’« amélior[er] l’efficacité de la biocoop » et non pas les conditions de travail et de vie.

      Amusant aussi les « On passait beaucoup de temps en réunions » en parlant de l’ancien système, suivi quelques lignes plus bas par « [le responsable du rayon boucherie] regrette qu’il y ait « beaucoup de réunions » » en parlant du nouveau.

      J’aimerais bien savoir ce qu’il en est des salaires dans cette organisation, de la place de l’actionnariat, ou de la gestion des heures de travail.

      Pour travailler sans hiérarchie pour de meilleures conditions de vie (et parfois même une meilleure efficacité en effet de bord), ça fait plus d’un siècle qu’on en parle, et c’est mis en pratique dans beaucoup de cas : http://www.autogestion.coop/spip.php?rubrique2

      On peut se rapprocher aussi du réseau REPAS (http://www.reseaurepas.free.fr).

      J’avais beaucoup apprécié le reportage the Take aussi, sur la crise Argentine du début des années 2000.

    • Et le mouvement coopératif, qui oblige les salarié⋅e⋅s à être réellement propriétaires de leur outil / de leur collectif, car si on change la manière de travailler sans changer la propriété… on peut penser que ça ne suffit pas. Pas besoin d’avoir forcément de l’argent à mettre pour rentrer dans une SCOP déjà existante : un système de mini-retrait sur le salaire jusqu’à atteindre une certaine somme définie, et hop, tout le monde détient une partie.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_coop%C3%A9rative_et_participative

      Après ça ne suffit pas hein, ce n’est qu’une condition (participer à la propriété), car on peut toujours y garder des rôles très définis. Donc SCOP + autogestion réelle en interne.

      #coopérative #autogestion

    • Commentaire un peu trolesque je préviens :

      J’ai creusé un peu le sujet et j’ai assisté à une présentation de la sociocratie par un de ses promoteurs français.
      Perso ça m’a fait une impression très bizarre dans la manière dont le système pousse à la création d’un consentement : dans les prises de décisions pour donner son avis il faut bloquer le flot du consensus et le dire face à tous et proposer une solution alternative ou se taire et dans ce cas on doit accepter la décision prise.
      Ça peut bien fonctionner entre égaux mais j’ai peur qu’en cas d’inégalité de status ou de caractère entre les personnes ça ne renforce le pouvoir de certain-e-s, tout en empêchant les autres de s’exprimer car officiellement ils ont eu leur tour de parole.
      Sociologie sauvage : ça m’a furieusement rappelé les mécanisme de fonctionnement de certaines sectes protestantes type Quaker, et ça renforce ma vision d’un fonctionnement où si « tu es avec nous ou contre nous ».
      Je comprends que l’idée plaise aux startup de même que la « méritocratie » : mal utilisé ça peut être un bon outil pour renforcer les hiérarchies naturelles tout en se donnant bonne conscience.

    • @rastapopoulos : effectivement il peut y avoir des scops très hiérarchiques donc il faut aussi une organisation qui permette une vraie prise de décision participative.
      J’apprécie le modèle de la sociocratie car il propose des outils délibérément destinés à minimiser les écueils connus des expériences démocratiques. Ainsi les élections sans candidat et la prise de décision par consentement cherchent à minimiser respectivement le « carriérisme politicien » (en considérant que tout le monde est candidat à tout, et en évitant la propagande des campagnes électorales), et la surreprésentation des « grandes gueules », des dominants (sexisme ou statut social). Tout le monde doit s’exprimer, et tout le monde surtout doit s’ECOUTER, ce qui est un exercice particulièrement difficile pour les dominants, mais ça s’apprend.

      @archiloque : oui on peut avoir cette impression en effet, j’avoue. Mais selon moi pour le moment cela reste le moins pire des systèmes que je connaisse en matière de démocratie participative.
      Il y a un apprentissage très fort à faire, ça ne se décrète pas en un jour :

      1- les participants doivent savoir s’écouter, maîtriser la communication sans jugement (donc rester factuel), gérer leurs émotions et être patients (vivre un désaccord en attendant sagement son tour de parole...), rester bienveillants (d’où le côté bisounours).
      Les cacas nerveux n’étant par définition pas recevables (une objection doit répondre à un cahier des charges quasi « professionnel »), il en résulte que normalement celui qui formule une objection n’est pas mal reçu, il contribue à améliorer le choix final.

      2- chaque cercle doit avoir un « facilitateur » compétent, c’est à dire un modérateur complètement neutre qui joue vraiment le rôle d’arbitre. C’est purement technique, il ne doit pas quasiment pas écouter le fond de la discussion (pour ne pas être influencé par son parti pris), mais la forme, pour s’assurer que les règles sont parfaitement respecter (écoute, validité des objections, temps de parole, respect total de ceux qui s’expriment, etc.. empêcher les grandes gueules/dominants de nuire, de prendre l’ascendant sur les autres et fausser les débats). Un peu comme un arbitre de foot, ou un magistrat qui doit appliquer le droit au delà de ses convictions personnelles..

      Oui, c’est sans doute utopique, mais vu l’état du monde, vu ce qu’on voit en système autocratique (entreprises) ou en démocratie représentative (Vè République Française au hasard..), ça vaut le coup d’essayer je trouve..

    • @intempestive :

      Je découvre cette notion d’holacratie. Première interrogation : quelle différence d’avec l’autogestion ? Se concentrer sur un meilleur #management, sans remettre en question le #capitalisme dirait-on.

      Complètement, d’ailleurs ça ne me surprend absolument pas de voir une biocoop mettre ce truc en place étant donné que le premier promoteur d’holacratie en France c’est la secte des Colibris et que leurs accointances anthroposophes rapprochent forcément ces deux structures.

      Du coup @archiloque vise plutôt juste quand iel dit :

      ça m’a furieusement rappelé les mécanisme de fonctionnement de certaines sectes protestantes type Quaker, et ça renforce ma vision d’un fonctionnement où si « tu es avec nous ou contre nous »

  • Pour que nos représentants soient nos serviteurs et pas nos maîtres - Eco(dé)mystificateur
    http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/Pour-que-nos-repr%C3%A9sentants-soient-nos-serviteurs-e

    .........

    Il y a, à la base, un constat réaliste : « notre vie est confortable » suivi d’un avertissement : « mais si nous roupillons ça ne va pas durer. » Etienne Chouard aurait certes pu préciser, confortable pour la plupart ( ?) d’entre nous. Malgré cet oubli, je partage sa vision des choses : ça ne va pas durer, l’avenir s’annonce plutôt sombre. C’est pour cela que je suis convaincu qu’il faut nous réveiller et bouger pendant qu’il en est encore temps car « la solution ne viendra pas des élus, la solution ne viendra pas de ceux qui ont le pouvoir en ce moment : on n’a jamais vu un ordre de domination rendre les clefs spontanément, ça ne se passera pas comme ça........ »
    Repenser le fonctionnement de notre société pour faire en sorte que nous évitions les désastres qui s’annoncent et assurer aux citoyens la protection et la justice qui leur sont dues, cela passe par admettre que « la soi-disant "démocratie représentative", c’est un oxymore, une contradiction dans les termes, l’expression démocratie représentative est une escroquerie. » Contrairement à ce qui est généralement proclamé, l’élection n’est pas une procédure démocratique car, par son intermédiaire, nous abandonnons le pouvoir non pas à ceux qui le méritent mais à ceux qui en ont le plus envie ! « Il y a […] mille raisons de refuser le pouvoir à ceux qui le veulent (depuis Platon, on sait qu’ils sont dangereux) et de préférer confier ce pouvoir (sous contrôle) à ceux qui ne le veulent pas. » Ce que nous propose Etienne Chouard c’est « un régime […] aristocratique, qui confierait les pouvoirs aux meilleurs d’entre nous, que nous désignerions librement (sans que les partis puissent fausser nos choix en nous imposant leurs candidats), et que nous surveillerions constamment ».....

    #politique
    #démocratie
    #serviteurs
    #maîtres

    • Cette idée de favoriser la compétence et d’écarter l’arrivisme est aussi une base du modèle de #sociocratie.
      Je suis d’accord pour dire que ça me semble être l’avenir..

      En sociocratie, dans un cercle suffisamment petit pour pouvoir bien dialoguer (max 20 je trouve), on choisit publiquement des « représentants » parmi toute la population éligible sans qu’il soit permis de se déclarer candidat et de faire campagne (en gros pour éviter la politique « politicienne »..) .
      Chaque « électeur » rend son choix public en expliquant ce qui l’a conduit au choix de telle ou telle personne. On fait alors un nouveau tour de table pour que, à la lumière de ces choix étayés, tout le monde converge vers le même choix.
      Ensuite les cercles s’imbriquent (par un jeu de représentants croisés) pour élargir ce fonctionnement à des organisations plus grandes.
      Par rapport à l’actuelle démocratie représentative, on ne compile pas l’expression binaire d’individus isolés (électeurs anonymes responsables de « rien » individuellement, de « tout » collectivement ), l’entité de base devient un petit groupe social dans lequel on discute jusqu’à que toutes les objections soient levées pour produire un avis ou un choix collectif.
      Et par rapport au système actuel, il n’y a pas le camp du pouvoir et l’opposition, la majorité arrogante et la minorité revancharde, mais un ensemble de microstructures imbriquées qui travaillent en permanence pour trouver des compromis responsables.
      Sur le papier c’est alléchant, dans les faits, la seule limitation « technique » c’est la capacité à communiquer dans un cercle en respectant le protocole de discussion et de formulation des objections, ce qui n’est pas inné et demande pas mal d’entrainement..

    • L’intérêt du protocole dont je parle c’est de permettre justement de prendre en compte tous les aspects auxquels les participants peuvent penser, en minimisant (malheureusement je ne pense pas qu’on puisse totalement s’en affranchir) l’influence du pouvoir de persuasion ("charisme" intrinsèque ou position sociale) de tel ou tel orateur.
      Mais c’est sûr un tel protocole de décision ne peut pas gommer d’un coup d’un seul les inégalités structurelles de la société (les obstacles culturels et politiques à l’implication des femmes dans le débat public en particulier), par contre si l’organisation devient vertueuse elle doit déboucher sur des décisions qui ne laissent pas de côté une partie de la population, et permettra à terme une implication plus homogène de la population dans son ensemble.

      Dans les quelques cas ou j’ai testé les prises de décisions collectives (au boulot) dans les « représentants » choisis il y a eu plus de femmes que d’hommes et je n’ai pas observé d’effacement de tel ou tel participant dans les débats.

  • L’holacratie : et si on se passait des chefs ?
    http://www.journaldunet.com/management/direction-generale/holacratie.shtml
    Pas encore l’#anarchie, mais un bon début !

    « L’#holacratie propose une nouvelle structure de gestion du pouvoir qui remplace le système pyramidal né avec le taylorisme », explique Bernard Marie Chiquet, converti de la première heure et désormais évangéliste de l’holacratie dans l’Hexagone avec son cabinet de conseil en organisation IGI Partners. Le pouvoir n’appartient plus à des chefs, qui se le transmettent en cascade. A la manière du corps humain ou d’une métropole, les organisations doivent pouvoir se passer d’un patron tout puissant censé tout régir.

  • « Il est devenu irresponsable de limiter la #démocratie aux #élections »
    http://www.lalibre.be/debats/opinions/il-est-devenu-irresponsable-de-limiter-la-democratie-aux-elections-52f50b093

    « Il se passe une chose bizarre avec la démocratie : tout le monde semble y aspirer, mais personne n’y croit plus » : c’est la première phrase de votre livre. N’êtes-vous pas dans l’excès ?

    Il suffit de consulter les chiffres de l’Eurobaromètre ou de Transparency International. Ils révèlent, depuis une dizaine d’années, un déclin graduel et constant de la confiance des Européens dans leurs institutions démocratiques. Les populations se sentent de moins en moins représentées. D’après Transparency International, 67 % des Belges interrogés considèrent les partis politiques comme les instances les plus corrompues du pays, alors qu’ils constituent les acteurs principaux de notre système démocratique. Les partis, à de rares exceptions, ne se mettent pas à l’écoute des citoyens. Dans le même temps, avec Facebook et Twitter, il y a un mouvement d’émancipation des citoyens à travers des prises de parole. Au plan politique, pourtant, ces citoyens ne prennent la parole qu’une fois tous les quatre ou cinq ans, lors des élections.

    Pour contrer cette « fatigue démocratique », vous plaidez en faveur d’un système bi-représentatif, avec des élus et des citoyens tirés au sort. Des exemples existent déjà ?

    Oui. Ce qui se passe actuellement en Irlande est très intéressant. Pour la première fois, un pays expérimente un système de double représentation. Trente-trois élus se sont mis ensemble avec soixante-six personnes tirées au sort pour discuter de huit articles de la Constitution irlandaise, dont un article relatif au mariage homosexuel. Dans un pays pourtant assez traditionnel sur le plan des valeurs, on assiste à un débat serein parce que les citoyens se sentent impliqués. C’est le meilleur exemple, à ce jour, d’un pays qui innove sur le plan démocratique en alliant le tirage au sort aux élections.

    Vous dites que la Belgique devrait montrer l’exemple en matière de double représentation. Pourquoi

    Les deux pays les plus avancés en Europe en matière d’innovation démocratique, ce sont l’Irlande et l’Islande. Il se fait que ce sont deux pays ayant traversé des crises profondes en 2007-2008. La Belgique a également connu une grave crise politique, avec le fameux épisode des 541 jours sans majorité fédérale. Cette crise a montré que notre problème n’était pas la Belgique en tant que telle, mais bien son fonctionnement démocratique et, plus particulièrement, son système électoral. On a pu constater les limites du système électoral. D’autre part, on a chez nous un grand savoir-faire en matière de procédures de participation citoyenne (beaucoup de communes y ont déjà recours, notamment à Anvers). Mon message est en fait de dire : allons plus loin que le niveau local et agissons au plan national. On doit en quelque sorte passer du droit de vote au droit de parole. Le Français Bernard Manin l’explique très bien : on a eu une extension quantitative de la démocratie (avec l’élargissement du droit de vote depuis le XIXe siècle), mais pas d’extension qualitative (on reste en présence d’une élite).

    #confiscation #corruption #participation

    • Ce qui se passe actuellement en Irlande est très intéressant. Pour la première fois, un pays expérimente un système de double représentation. Trente-trois élus se sont mis ensemble avec soixante-six personnes tirées au sort

      Le système de double représentation rappelle un principe de la #sociocratie, un système de gouvernance d’organisation (entreprises ou autres collectivités) qui se veut pragmatique, impliquant et efficace, et je trouve plus fédérateur et émancipateur que la démocratie représentative (système où 99% de la population doit avoir un avis sur tout mais n’agit sur rien, pendant que le 1% restant assume tout [le pouvoir] mais ne répond de rien [irresponsabilité])...

      Dans la sociocratie les doubles représentants ne sont pas tirés au sort, mais choisis collégialement par leurs pairs sur la base de discussions étayées (il n’y a pas de « candidature » déclarée, pas de campagne électorale, pour éviter l’autopromotion manipulatrice, les stratégies d’accession au pouvoir et le carriérisme). Dans ce système, la représentation n’est pas un « statut », un privilège, mais une fonction à assumer. L’intérêt général est donc en théorie plus prégnant dans la mission, que lorsque l’implication individuelle est imprégnée de carriérisme et d’intéressement.

    • Je te jette pas la pierre je suis incompétent en son et vidéo. J’ai pas l’impression qu’il existe des solutions chouettes pour stocker du mp3. Soit c’est du stockage de fichier temporaire, soit des hébergements de vidéos éventuellement avec pub. Faudrait qu’un informaticien fournisse un petit bout de place sur un serveur à lui ?

  • Benoît Hamon veut développer les Scop
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20130123trib000744280/ce-que-va-faire-benoit-hamon-pour-les-scop.html

    Soutenir la croissance des Scop n’est pas, selon le ministre, un principe idéologique, mais plutôt une action pragmatique. Car les Scop résistent mieux et durablement aux difficultés économiques. Ce, « pour la raison simple que la totalité de leur excédant est reversé dans l’entreprise. Les Scop ne sont pas tendues par un objectif de rémunération du propriétaire en capital de l’entreprise », argue Benoît Hamon. « La crise nous laisse un testament : nous avons le devoir de promouvoir un modèle économique plus patient, plus tempérant et plus durable », revendique le ministre depuis la tribune du Cese.

    • C’est rare de plussoyer avec un socialiste, mais là je ne m’en prive pas.
      Pour moi il me reste un truc à creuser :
      « Les Scop ne sont pas tendues par un objectif de rémunération du propriétaire en capital de l’entreprise »
      je ne crois pas que ce soit forcément dans les statuts, si ? C’est ma crainte, que les salariés se mettent à se comporter en petits actionnaires/propriétaires, dans une petite structure, est-ce forcément pérenne ?

      Intuitivement je vise plutôt une structure où chaque entité est rémunérée dans la fonction où elle exerce sa compétence. La question de la propriété est résolue par la décomposition des missions et des responsabilités qu’on lui accorde traditionnellement.
      En rémunérant de façon rationnelle le rôle d’administrateur (fonction : établir la stratégie de développement de la boîte et superviser son application par l’équipe dirigeante) et d’investisseur (fonction : financer l’activité et les investissements de la boite), il n’y a plus besoin d’actionnaire, la question de la propriété est ainsi définitivement enterrée. Chacun est rétribué à la hauteur de la valeur ajoutée qu’il apporte à l’entreprise, et le pouvoir de décision est partagé de façon pertinente par toutes ses composantes.
      Ce n’est pas le privilège de l’actionnaire de répartir comme bon lui semble cette rétribution aux dépens de la société et de ses salariés. Ce ne devrait plus l’être !

    • Chacun est rétribué à la hauteur de la valeur ajoutée qu’il apporte à l’entreprise

      Et comment tu calcules ça ?

      Chez nous on a décidé du salaire égal (suivant le temps de travail évidemment), car on considère que toutes les activités, productives ou administratives, sont également importantes à la survie du groupe.

    • @petit_ecran_de_fumee Le statut de SCOP verrouille énormément de choses sur la place du capital dans l’entreprise.
      – tous les salariés ont vocation à être actionnaires. Il peut y avoir des associés extérieurs, mais leur poids total est strictement limité et ils peuvent être virés à tout moment par une décision à la majorité simple.
      – de plus, il y a un principe 1 homme, 1 voix. Indépendamment donc du nombre d’actions.
      – les réserves de l’entreprise (bénéfices accumulés) n’appartiennent pas aux actionnaires. Ils sont la propriété collective de l’entreprise. En conséquence, les actions ne peuvent jamais être valorisées au dessus de leur montant nominal (jamais de plus-value sur les actions)
      – comme les actionnaires (= salariés) ne sont, par définition, pas des financiers, tout est fait, notamment fiscalement, pour encourager la mise en réserve des bénéfices. Et, statutairement, la plus grosse part des bénéfices doit être distribuée en participation des salariés qui, pour être exonérée, doit être bloquée en réserves ou en quasi-réserves.

      J’ai commencé mon activité professionnelle dans une SCOP. J’en reste convaincu que c’est une excellente forme de société et, en particulier, pour la prestation de services intellectuels. À l’époque, il y avait aussi des sociétés industrielles importantes sous cette forme (VOA qui n’est plus une SCOP, l’actuelle Verrerie d’Albi a perdu la signification du O en 1989 prenant ses distances avec la VOA de Jaurès…, ou l’Acome).

      La question cruciale reste la fixation des rémunérations. D’autant plus que la rémunération du capital est, la plupart du temps, directement liée à la rémunération du travail (participation). Dans mon cas, faute de me battre sur le sujet, la boîte a fini par tourner à la PME familiale et a fermé boutique.