Mobilisations policières
La police est un instrument central de l’État face aux #contestations_sociales et les modes de #répression qu’elle déploie relèvent depuis longtemps de la sociologie des mouvements sociaux (Combes et Fillieule, 2011). L’étude de ce que l’on appelle en #France le « #maintien_de_l'ordre » est un domaine particulier de la #sociologie_de_la_police ou des #mouvements_sociaux, de même que les recherches sur le #protest_policing ou le #public_order_policing, qui réunissent des sociologues des mobilisations et des sociologues de la police ou des institutions pénales. En France, la répression de la #protestation a pris ces dernières années un tour sur lequel bien des observateurs se sont exprimés, qu’il s’agisse de journalistes ou de chercheurs en sciences sociales l’essentiel consistant bien sûr à comprendre la #brutalisation des #forces_de_l'ordre à l’égard de la #contestation_de_rue.
Or, depuis les mobilisations du printemps 2016, les policiers français n’ont pas seulement été acteurs des mouvements sociaux par le biais de l’action qu’ils exerçaient sur eux. En tant que profession particulière, en tant qu’#agents_publics, ils ont remarquablement su jouer de l’articulation entre leur rôle instrumental, leur rôle répressif d’un côté et la défense de leurs intérêts propres. Passé le printemps 2016, on a vu les organisations professionnelles de la police concurrencées par des protestations de rue menées par des « #policiers_en_colère » contestant à la fois l’institution policière et le pouvoir syndical des leurs (Guénot, 2019)…
▻https://www.cairn.info/revue-societes-contemporaines-2019-4-page-47.htm
#police
ping @davduf