• Crépuscule de J. Branco : un « pamphlet fascisant » ? Réponse à Geoffroy de Lagasnerie | PASCALE FAUTRIER
    https://blogs.mediapart.fr/pascale-fautrier/blog/140419/crepuscule-de-j-branco-un-pamphlet-fascisant-reponse-geoffroy-de-lag

    Je ne connaissais pas le tweet de J. Branco sur Louis/Attal, que cite G. de Lagasnerie, en effet manifestement homophobe. Mais disons-le ça ne m’étonne pas. Il y a chez J. Branco un tropisme viriliste associé à un narcissisme « sans limite » - qui l’apparente plutôt, en ce qui le concerne... à Emmanuel Macron. Je l’ai déjà suggéré dans au moins deux articles. 
    Je n’ai pas lu les livres de Geoffroy de Lagasnerie - je n’ai lu que ses interventions dans les médias. Et de même que j’ai défendu dans L’Humanité le dernier livre indispensable d’Edouard Louis, j’ai tendance à me sentir intellectuellement plus proche de lui que de Juan Branco.
    Et pour en finir avec l’eau que j’apporte au moulin de Lagasnerie, je dirai ailleurs en détails ce que je pense de l’alliance J. Branco - Maxime Nicolle - ce dernier ayant tenu devant moi et adressé à moi, des propos politiques qui relevaient absolument d’une influence droitière et extrême-droitière - sans que Juan Branco, présent, y trouve le moins du monde à redire. Une certaine H., également présente, auto-préposée au vehiculage dans Paris d’une certaine P. Ludosky, a également défendu l’inénarrable Maxime Nicolle-Fly Rider alias « retenez-moi ou je déclenche une guerre mondiale », comme l’a surnommé quelqu’un. 
    Je me suis vue avec frayeur, ce jour-là, soutenant, sous couvert de gilet jaune, un putsch fasciste. Seule ma fidélité au processus de démocratie directe, insufflé par les gj de Commercy et Saint-Nazaire m’a convaincue de poursuivre mon engagement. J’ai jugé ensuite risible les rodomontades matadors que j’avais entendues. Disons enfin que je suis en train de découvrir comme nous tous (attendons la conclusion de l’affaire) ce qu’est exactement Priscilla Ludosky [1] - après avoir jugé depuis un moment qu’une Jacline Mouraud était téléguidée par la droite.
    Depuis plusieurs semaines, je pense que le soutien sans nuance de Juan Branco et d’autres à des leaders autoproclamés du mouvement des gilets jaunes, plus que douteux au minimum, posait problème. L’ignorance politique crasse n’excuse pas tout. On est responsable personnellement des positions politiques qu’on défend publiquement - quelles que soient les influences subies. 
    En ce qui concerne J. Branco, j’ai dit combien le côté républicano-mitterrandien (bonapartiste et élitiste) de son Contre-Macron m’indisposait. 
    Mais Geoffroy de Lagasnerie force le trait, et cela détruit son propos. (...)

    Et je répète pour conclure que Juan Branco n’est pas mon ami, que sa pensée politique me paraît confuse et douteuse. Il n’est pas « fasciste » : il est un républicain bonapartiste - espèce politique la plus répandue depuis deux siècles. Il croit, et l’écrit noir sur blanc, à la « vertu » d’hommes providentiels républicains (et il s’identifie manifestement à cette position : mais essayons de voir le côté comique et légèrement pathétique de cette identification). 
    Je suis d’accord, qu’associée avec le virilisme homophobe, cette position peut dériver vers le fascisme. Et G. de Lagasnerie peut me croire que si J. Branco dérive en ce sens, je serai la première à le dénoncer (et d’une certaine manière, je préviens cette dérive ici). 
    Sa position politique (surtout confuse, et donc potentiellement confusionniste) n’est en rien la mienne. Et pour lui comme pour les « leaders naturels » qu’il défend, la jeunesse et l’inculture politique n’excusent rien.

    • Viriliste, homme providentiel .... faut pas déconner !
      https://blogs.mediapart.fr/juan-branco/blog/140419/sur-le-fascisme-de-crepuscule-reponse-pascale-fautrier
      Pour moi c’est très simple le Duc Geofrey de Lannerie faisant partie intégrante du système corrompu ainsi que Miss Pascale Fautrier se font les complices du macronisme car il va de soi qu’ illes sont de véritables « progressistes » qui se battent contre les « éléments de langage d’une perception fascisante »…
      Sans aucun doute débordent t-illes d’intelligence et ont choisi leur camp celui de la caste.
      #misère_intellectuelle #degré_0_de_la_pensée
      #La_Caste_dans_toute_sa_Médiocrité
      #bourgeoisie_parisienne

    • En effet, brillant exemple de parisiano-parisianisme que l’entre-soi et le name-dropping rendent complètement hermétiques à ceux qui, comme votre serviteur, sont issus de cette « France périphérique » tellement méprisée de l’élite germanopratine... et du pouvoir macronien.

      J’ai l’impression d’assister à un débat entre virtuoses de la patinette électrique cavalant derrière des diptères pour les empapaouter... ( sans la moindre intention « virilisante » ni homophobe, il va de soi ! )

      Et tout ça pour un banal point Godwin ( tu es fasciste, non c’est toi, etc. ) !

    • J’extrais l’excipit du billet de Geoffroy de Lagasnerie : " en tout cas il va de soi que c’est contre les productions de cette nature que se construit un espace intellectuel et politique de gauche. Il faut toujours rappeler que ce n’est pas parce que l’on critique, la banque, l’état, « l’oligarchie » que l’on est de gauche et progressiste ...".

      Je ne puis que relever, pour le déplorer, qu’il se conclut par l’appel au on « de gauche et progressiste », tant ces deux termes sont depuis quelques années antithétiques. Le progressisme, c’était, avant son expatriation en Espagne, la bannière verbale de Manuel Valls (dans le texte : « les progressistes versus les populistes »). Manuel Valls, c’est tout dire ! Accessoirement, il serait de bonne intelligence politique, si l’on veut rallier les classes populaires à un mouvement social purgé de toute tentation Rassemblement National, de jeter cet affreux signifiant de « gauche » aux oubliettes, tant il est vrai qu’il est pour ces classes synonyme de l’horreur sociale qui gangrène (mot fasciste ?) le pays depuis 1983 et explique la disruption (là pour le coup mot macronien) des Gilets Jaunes.

      Je ne puis que constater que les intellectuels qui épousent les intérêts des dominés, passent plus de temps à se disputer une place dans le champ oppositionnel, qu’à se concerter pour définir ce qu’il conviendrait de faire afin d’infliger le plus de mal à l’adversaire, qui est lui à rebours solidaire et uni. Ce phénomène est une constante, source d’une forte déperdition d’efficacité, au grand plaisir de la bourgeoisie.

      C’est pourquoi je prône, plutôt que de disputer de la pureté des textes de tel ou tel auteur, ou de ses intentions, d’opter pour une approche pragmatique, efficiente, qui en l’état du rapport de force ne saurait être qu’une espèce de guérilla, telle que les Gilets Jaunes l’ont inventée, et dans laquelle s’inscrit le pamphlet de Juan Branco. On fera éventuellement la fine bouche plus tard.

    • Y’en n’a pas un pour rattraper l’autre dans cette série de mecs qui se présentent comme nouveau-preux-chevalier-qui-va-sauver-le-Monde. Ils se croient sur Kho-Lanta ou je ne sais quoi à s’envoyer flèches-assassines et buzz-éclairs d’accusations. Prendre les 2 ou 3 bouts de lucidité de chacun et se casser bien vite, loin, très loin...