• B.M. sur X : "Craziest thing is we all knew it already, since the IDF itself has been releasing videos showing drones targeting unarmed people, claiming they were “terrorists”. MSM just completely ignored it. Maybe now when it comes from an Israeli outlet, they’ll suddenly “uncover” such cases" / X
      https://x.com/ireallyhateyou/status/1943312767823548637

      Le plus fou, c’est que nous le savions tous déjà, puisque l’armée israélienne elle-même a diffusé des vidéos montrant des drones ciblant des personnes non armées, les présentant comme des « terroristes ». Les #MSM ont complètement ignoré l’information. Peut-être que maintenant, lorsqu’elle sera relayée par un média israélien, ils « découvriront » soudainement de tels cas.

    • « Il y a une ligne imaginaire et quiconque la franchit meurt » : quand Israël utilise des drones commerciaux chargés de grenades pour vider Gaza
      Publié le 11 juillet 2025 - L’Humanité
      https://www.humanite.fr/monde/armee-israelienne/il-y-a-une-ligne-imaginaire-et-quiconque-la-franchit-meurt-quand-israel-uti

      Les médias indépendants + 972 Magazine et Local Call dévoilent, dans une enquête publiée jeudi 10 juillet, comment l’armée israélienne utilise une flotte de drones trouvables dans le commerce pour lâcher des grenades sur les civils palestiniens. Un moyen d’instituer la peur et de poursuivre le génocide à moindre coût.

      À chaque nouvelle révélation de la presse, chaque rare témoignage ayant pu sortir de l’enfer qu’est devenu Gaza, l’évidence frappe : l’armée israélienne use de tous les moyens pour conduire sa guerre génocidaire. Du maintien d’un état de famine aux bombardements incessants, en passant par un blocus de l’aide humanitaire, la population palestinienne prise au piège dans l’enclave ravagée tente de survivre par ses seuls moyens.
      Les médias indépendants + 972 Magazine et Local Call apportent une nouvelle pierre à la documentation du génocide : l’usage d’une flotte de drones commerciaux pour attaquer les zones de Gaza que l’armée cherche à dépeupler. Encore une fois, des civils meurent sous son feu, accusés d’être des terroristes et abandonnés à leur sort. « Il était clair qu’ils cherchaient à rentrer chez eux, cela ne faisait aucun doute, regrette S., un soldat israélien ayant accepté de témoigner anonymement. Aucun d’eux n’était armé, et rien n’a jamais été retrouvé près de leurs corps. Nous...
      #paywall

      la suite dans la traduction de l’article de Yval Abraham est effroyable :

      « Il était clair qu’ils essayaient de rentrer chez eux, cela ne fait aucun doute », a-t-il expliqué. « Aucun d’entre eux n’était armé et rien n’a jamais été trouvé près de leurs corps. Nous n’avons jamais tiré de coups de semonce. À aucun moment. »
      Comme les Palestiniens ont été tués loin de l’endroit où se trouvaient les soldats, S. a déclaré que leurs corps n’avaient pas été récupérés ; l’armée les a laissés à la merci des chiens errants. « On pouvait le voir sur les images du drone », a-t-il expliqué. « Je n’ai pas pu me résoudre à regarder un chien manger un cadavre, mais d’autres autour de moi l’ont fait. Les chiens ont appris à courir vers les zones où il y a des tirs ou des explosions — ils comprennent probablement que cela signifie qu’il y a un cadavre. »

  • Ariel Bernstein sur X : “I always knew deep inside that Israel was heading in this direction, but I imagined the moment would look very different, that it would happen fast, in secret, under cover of crisis. I never thought it would unfold this openly and without resistance, or a pause in everyday life.”
    https://x.com/bernstein_ariel/status/1942892313178419415

    J’ai toujours su au fond de moi qu’Israël allait dans cette direction, mais […] je n’aurais jamais imaginé que cela se déroulerait aussi ouvertement et sans résistance, ni interruption dans la vie quotidienne.

    Je supposais qu’une telle horreur obligerait Israël à devenir plus religieux et fondamentaliste. Je croyais que cela romprait alors les liens avec l’Occident.

    J’avais tort. […]

    • Ariel Bernstein, ex-soldat de Tsahal : « Entrer à Gaza est une des choses les plus effrayantes que j’aie vécues »
      par Nicolas Rouger, correspondant à Tel-Aviv – publié le 22 octobre 2023 à 21h05
      https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/ariel-bernstein-ex-soldat-de-tsahal-entrer-a-gaza-est-une-des-choses-les-

      En 2014, alors qu’il faisait son service militaire, Ariel Bernstein, 29 ans, a été envoyé dans l’enclave palestinienne avec son unité. Aujourd’hui militant pour la paix, il redoute les conséquences d’une inéluctable offensive terrestre.

      Les messages d’Ariel Bernstein signalés par @kassem illustre parfaitement l’analyse de Monique Chemillier-Gendreau

      « Il n’y a pas de génocide sans que le corps social qui le produit ne soit un corps malade, si ce n’est dans la totalité de ses membres, au moins dans une partie extrêmement importante d’entre eux. Ainsi n’y a-t-il pas de génocide sans qu’un nombre incommensurable de personnes dans une société n’ait pris une part directe ou indirecte. Cela peut être par des actes, par des paroles ou par omission »

      https://seenthis.net/messages/1124942

      Ariel Bernstein :

      Mon gouvernement a annoncé la création de camps de concentration pour les Palestiniens, d’où ils seront expulsés à un moment donné (s’ils survivent).
      Ma société semble plutôt bien accepter cette situation. L’opposition ne s’y oppose pas. Les gens en font déjà des blagues.
      ...
      J’ai toujours su au fond de moi qu’Israël s’engageait dans cette voie, mais j’imaginais que le moment serait très différent, que cela se passerait rapidement, en secret, sous le couvert d’une crise. Je n’aurais jamais pensé que cela se déroulerait aussi ouvertement, sans résistance ni interruption de la vie quotidienne.
      Je pensais qu’une telle horreur nécessiterait qu’Israël devienne plus religieux et fondamentaliste. Je croyais qu’à ce moment-là, il romprait ses liens avec l’Occident.
      Je me suis trompé. C’était beaucoup plus proche que je ne le pensais. Et les gens qui, selon moi, n’auraient jamais accepté une telle chose, l’ont déjà fait.

      #soldats_parleurs

  • Questions de Gabrielle Cathala , députée LFI à Jean Noel Barrot, ministre des affaires étrangères, le 2 juillet 2025 :
    01.41.50 ou cliquer sur son nom, c’est la dernière question
    https://videos.assemblee-nationale.fr/video.17225265_6864c81fa4ab5.commission-des-affaires-etra
    #espace_aérien #soldats_franco-israéliens

    Gabrielle Cathala
    ‪@gabriellecthl.bsky.social‬
    7 juillet 2025 à 09:42
    https://bsky.app/profile/gabriellecthl.bsky.social/post/3ltebykb3tc2c

    Netanyahu, sous mandat d’arrêt international de la CPI, a survolé hier la France qui ne respecte plus le statut de Rome et ses obligations internationales.

    Quelle honte.
    https://cdn.bsky.app/img/feed_thumbnail/plain/did:plc:mh6w3pb6o6zrlh7uolxr43q7/bafkreibyhagqgxik6vpm6abcylkvlqfbt2sofp7ckihhn3t263ilcuztd4@jpeg

    • « Nous n’avons pas reçu de demande de la CPI à ce sujet. »

      (Ben si, justement : il y a un mandat d’arrêt…)

      Des fois qu’un mandat d’arrêt délivré par un tribunal international ne soit pas valable de manière constante. (La prochaine fois qu’un type avec un mandat d’amener sur le dos se fait arrêter, il faudra que son avocat demande si la police avait été spécifiquement appelée pour cette occasion-là, sinon ça ne tient pas.)

    • Par contraste, l’avion d’Evo Morales, alors président bolivien, interdit de survol et perquisitionné parce que les Ricains le suspectait de transporter Edward Snowden : Atterrissage forcé de l’avion présidentiel bolivien en 2013
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Atterrissage_forc%C3%A9_de_l%27avion_pr%C3%A9sidentiel_bolivien_en_201

      Le vol doit se dérouter vers l’Autriche après que la France, l’Espagne et l’Italie[2] lui ont signifié leurs refus d’accès à leurs espaces aériens officiellement motivés par des raisons techniques, mais en fait par crainte que Snowden soit à bord et que les États-Unis leur reprochent de permettre son transfert[3] : ces refus d’accès sont vivement dénoncés par la Bolivie, l’Équateur et d’autres pays d’Amérique du Sud[4],[5]. Dans un enregistrement sonore présenté comme une conversation entre l’équipage bolivien et la tour de contrôle de Vienne, on entend le pilote demander à atterrir en Autriche en raison du faible niveau de carburant restant[6].

      L’atterrissage est autorisé, mais le vice-chancelier autrichien, Michael Spindelegger, déclare que l’avion a fait l’objet d’une perquisition. Le ministre bolivien de la Défense, pour sa part, nie qu’une perquisition ait été effectuée, affirmant que Morales avait interdit l’accès de son avion aux autorités autrichiennes[6],[7].

      Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José García-Margallo, confirme publiquement avoir été informé que Snowden était bien à bord, sans préciser la source de ses informations[3].

    • COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Paris, 6 juillet 2025
      Survols de l’espace aérien français par l’aéronef de M. Netanyahou : JURDI saisit la justice administrative et alerte sur un risque de récidive imminente
      https://jurdi.fr/wp-content/uploads/2025/07/Communique-presse-JURDI_survol.pdf

      L’association JURDI – Juristes pour le respect du droit international – annonce avoir saisi le Tribunal administratif de Paris afin d’obtenir l’annulation des refus implicites de communication des documents relatifs aux autorisations de survol accordées à l’aéronef transportant M. Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale depuis novembre 2024.

      Malgré des demandes officielles adressées à la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) et au ministère des Affaires étrangères (MEAE), et l’intervention de la CADA, aucune réponse n’a été apportée. JURDI considère que ce silence méconnaît gravement le droit d’accès aux documents administratifs et nuit à la transparence sur l’exécution par la France de ses obligations internationales, notamment au regard du Statut de Rome et de la Convention de Chicago.

      Il est d’autant plus préoccupant qu’un nouveau survol de l’espace aérien français par l’aéronef transportant M. Netanyahou pourrait intervenir dans les tout prochaines heures, sans aucune garantie de transparence. (...)

  • ’We’re Not the Same People Anymore’: IDF Soldiers Reveal What No Israeli Wants to Hear About Months of Fighting in Gaza - Israel News - Haaretz.com
    https://archive.ph/2025.07.03-144828/https://www.haaretz.com/israel-news/2025-07-03/ty-article-magazine/.premium/idf-soldiers-reveal-what-no-one-in-israel-wants-to-hear-about-months-of-fighting-in-gaza/00000197-cf00-dcbf-abd7-df3d0ea30000

    […] when journalists are embedded with IDF combat units, what they see isn’t the day-to-day reality – it’s a carefully orchestrated performance. Soldiers interviewed are handpicked by commanders and IDF spokespersons and thoroughly briefed on what they can and cannot say. And so, reporters return with the same clichés: “This is a generation of lions,” they declare. “Morale is sky-high.”

    But active-duty army soldiers who spoke to Haaretz in recent months paint a very different picture – one that bears little resemblance to the official narrative.

    They describe mounting exhaustion, severe physical and psychological strain, and a constant fear that they’ll be the next to have their names released as fallen.

    Most refused to be quoted on the record. Five agreed to speak. They had just one request: “You sent us to war – now listen to what we have to say.”

    "A few days earlier, we’d approached the rubble of a house in Khan Yunis that had been bombed by the air force. In the debris – what was once walls – we suddenly found five, maybe six bodies. There were flies everywhere, and I think dogs had torn at the flesh. There was barely anything left. Two of them were small children – I saw their bones. It was horrible, unforgettable, something that still haunts my nights. But more than anything, I remember the smell – it took over my body, clung to my clothes. Even after I sprayed myself with deodorant nonstop that night, it wouldn’t leave me.

    "People think soldiers die in battle, but the truth is, lots of them died for no reason – because of officers’ negligence, or because there weren’t enough munitions to bomb a building before sending us into it. Then the media says he died from an explosive device and everyone thinks it makes sense. It feels like no one cares. How many more friends do I have to bury before people wake up?

    • Le bouton traduire du paragraphe plus haut donne la traduction de google ? cela omet des phrases entières ou qui sont édulcorées.

      Le texte

      A few days earlier, we’d approached the rubble of a house in Khan Yunis that had been bombed by the air force. In the debris – what was once walls – we suddenly found five, maybe six bodies. There were flies everywhere, and I think dogs had torn at the flesh. There was barely anything left. Two of them were small children – I saw their bones. It was horrible, unforgettable, something that still haunts my nights. But more than anything, I remember the smell – it took over my body, clung to my clothes. Even after I sprayed myself with deodorant nonstop that night, it wouldn’t leave me.

      –----

      Sa traduction

      Quelques jours plus tôt, nous avions approché les décombres d’une maison de Khan Yunis qui avait été bombardée par l’Air Force. Dans les débris - ce qui était autrefois des murs - nous avons soudainement trouvé cinq, peut-être six corps. Il restait partout. Tout, je me souviens de l’odeur - il a pris le contrôle de mon corps, accroché à mes vêtements.

    • Ok merci de l’info, vous en discutez où ?
      et aussi
      Pas besoin d’être bourré quand on a été programmé pour censurer certains mots :)

    • Lorsque les journalistes sont intégrés aux unités de combat des FDI, ce qu’ils voient n’est pas la réalité quotidienne - c’est une performance soigneusement orchestrée. Les soldats interviewés sont triés sur le volet par les commandants et les porte-parole de l’armée israélienne et informés en détail sur ce qu’ils peuvent et ne peuvent pas dire. Et donc, les journalistes reviennent avec les mêmes clichés : « C’est une génération de lions », déclarent-ils. « Le moral est au top. »

      Mais les soldats de l’armée en service actif qui ont parlé à Haaretz ces derniers mois brossent une image très différente - une image qui ressemble peu au récit officiel.

      Ils décrivent un épuisement croissant, une tension physique et psychologique sévère et une peur constante qu’ils soient les prochains à voir leurs noms publiés parmi les tués.

      La plupart ont refusé d’être cités au dossier. Cinq ont accepté de parler. Ils n’avaient qu’une seule demande : « Vous nous avez envoyés à la guerre - maintenant écoutez ce que nous avons à dire. »

      […]

      "Quelques jours plus tôt, nous nous sommes approchés des décombres d’une maison à Khan Yunis qui avait été bombardée par l’armée de l’air. Dans les décombres - ce qui était autrefois des murs - nous avons soudainement trouvé cinq, peut-être six corps. Il y avait des mouches partout, et je pense que des chiens avaient déchiré la chair. Il ne restait presque plus rien. Deux d’entre eux étaient de petits enfants - j’ai vu leurs os. C’était horrible, inoubliable, quelque chose qui hante encore mes nuits. Mais plus que tout, je me souviens de l’odeur - elle s’est emparée de mon corps, s’est accrochée à mes vêtements. Même après m’être aspergé de déodorant sans arrêt cette nuit-là, cela ne m’a pas quitté.

      […]

      "Les gens pensent que les soldats meurent au combat, mais la vérité est que beaucoup d’entre eux sont morts sans raison - à cause de la négligence des officiers, ou parce qu’il n’y avait pas assez de munitions pour bombarder un bâtiment avant de nous y envoyer. Ensuite, les médias disent qu’il est mort d’un engin explosif et tout le monde pense que cela a du sens. On a l’impression que personne ne s’en soucie. Combien d’amis de plus dois-je enterrer avant que les gens ne se réveillent ?

    • On en discute sans en discuter. Ma dernière remarque à ce sujet était ici :
      https://seenthis.net/messages/1118712#message1118729

      Je notais que pour une traduction allemand vers français, ni Google, ni Firefox ne parvenaient à retranscrire le sens du texte, et finalement, c’était Deepl qui s’en sortait le mieux, dans la mesure où ils n’ont pas décidé de remplacer leur outil par un bidule à la mode complètement déficient.

    • Pardon de détourner le fil. Alors que j’utilise le plus souvent Deepl j’ai essayé https://translate.yandex.com (vu que je l’avais intégré au plugin de traduction SPIP traduire_texte ) et je trouve là que c’est presque meilleur que Deepl, notamment sur l’usage du passé composé.

  • TEMOIGNAGE. Gaza : un ex-soldat réserviste de l’armée israélienne dénonce un « nettoyage ethnique » et se dit « trahi » par le gouvernement
    https://www.franceinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/temoignage-gaza-un-ex-soldat-reserviste-de-l-armee-israelienne-denonce-un

    « Quand on est parti combattre, le gouvernement nous a dit que c’est une guerre pour ramener les otages, défendre les citoyens israéliens, vaincre le Hamas. Personne ne nous a dit officiellement les intentions qu’avaient certains dans le gouvernement, c’est-à-dire le nettoyage ethnique de la bande de Gaza et s’y réinstaller. Ce n’est clairement pas ce qu’ils nous ont dit qu’on allait faire », dénonce Yotam, au micro de Radio France.

    Pourtant, le jeune homme n’est pas un pacifiste : il savait qu’il allait entraîner la mort, même celle de civils. Des « dommages collatéraux devenus une norme intolérable » au fil de la guerre, déclenchée par l’armée israélienne après l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, dit-il.

    Alors, lui et plus de 300 autres réservistes ont dénoncé l’action du gouvernement à Gaza dans une lettre(Nouvelle fenêtre). « On représente une très grande partie des soldats qui sont à Gaza aujourd’hui et certainement la majorité des Israéliens. Personnellement, je sens que le gouvernement m’a trahi. C’est pour ça que c’est important pour moi de parler, parce que quelqu’un doit les arrêter. » Aujourd’hui, il n’est plus dans l’armée : il a été suspendu à cause de cet engagement.

  • « Les Actions D’Israël À Gaza Sont Très Proches De Crimes De Guerre », Déclare Ehud Olmert À La BBC - i24NEWS
    https://www.i24news.tv/fr/actu/israel-en-guerre/artc-les-actions-d-israel-a-gaza-sont-tres-proches-de-crimes-de-guerre-decla

    L’ancien Premier ministre israélien, Ehud Olmert, s’est exprimé mardi soir sur la chaîne britannique BBC, où il a accusé Israël de commettre des crimes de guerre. « Ce qu’Israël fait actuellement à Gaza est très proche d’un crime de guerre », a-t-il déclaré. Il s’agit « d’une guerre sans objectif qui ne va certainement rien accomplir en ce qui concerne la libération des otages », a-t-il ajouté évoquant l’extension des opérations militaires dans la bande de Gaza.

    Dans la sphère politique, les réactions de condamnation n’ont pas tardé. Le ministre de l’Éducation Yoav Kish a écrit sur X que « l’ancien détenu Ehud Olmert rejoint Yaïr Golan et le chœur de l’extrême gauche qui diffame l’État d’Israël sur la scène internationale. Alors que les soldats de Tsahal risquent leur vie face à un terrorisme meurtrier qui cherche à nous détruire, il choisit d’inciter à la haine et de leur planter un couteau dans le dos. Il devrait avoir honte ». La ministre des Transports Miri Regev a également réagi : « Le Hamas et les terroristes des forces d’élite remercient Ehud Olmert et Yaïr Golan »

  • #Pologne : les forces armées peuvent tirer sur des migrants sans responsabilité pénale

    En Pologne, la crise migratoire à la frontière avec la #Biélorussie continue de s’intensifier. Cet été, le gouvernement a mis en place une #zone-tampon complètement militarisée le long de la frontière pour empêcher les migrants de pénétrer dans le pays. Ce vendredi 12 juillet, le gouvernement a élargi les prérogatives des forces armées. Elles ont désormais le droit de tirer sur les migrants sans en être tenues responsables pénalement. Une mesure qui inquiète les humanitaires sur place.

    Tirer de façon préventive et à #balles_réelles sur quiconque tenterait de violer la frontière. Ce vendredi, les députés polonais ont levé la #responsabilité_pénale des #soldats désormais autorisés à tirer face aux migrants.

    Une erreur selon l’activiste humanitaire Kasia Mazurkiewicz, qui s’inquiète pour la vie des réfugiés : « En voyant quelqu’un dans la #forêt, on n’est pas en mesure de dire s’il représente une menace ou s’il s’agit d’une personne fuyant un pays en guerre, et qui cherche juste à survivre. Et il faut les traiter comme des humains. Or, on ne tire pas sur des humains ».

    Avec son association d’aide aux migrants, elle arpente régulièrement la forêt le long de la frontière, et craint désormais pour sa propre sécurité.

    « Pour nous, c’est très inquiétant, car on sauve des vies humaines, mais on a peur de se faire fusiller en portant secours aux autres. Désormais, on va réfléchir à deux fois avant d’aller sauver quelqu’un, car on sait qu’on risque nous-mêmes d’y rester ».

    Entre les forces armées et les activistes, les tensions sont au plus haut cet été. Cette année, plus de 18 000 personnes ont tenté de traverser illégalement la frontière. La zone tampon, elle, restera en vigueur au moins jusqu’au 13 septembre.

    https://www.rfi.fr/fr/europe/20240716-pologne-les-forces-arm%C3%A9es-peuvent-tirer-sur-des-migrants-sans-resp
    #tir #tirs #armes_à_feu #migrations #asile #réfugiés #tirs_préventifs #frontières #militarisation_des_frontières #responsabilité #armée

    • Greater use of firearms at the border with Belarus: PACE Rapporteur expresses deep human rights concerns at Polish draft law

      PACE rapporteur #Stephanie_Krisper (Austria, ALDE) has expressed concerns at the decision by the Polish government in June 2024 to enhance the operations of the armed forces, the police and the border guard in Poland in the event of a threat to state security. The draft law suggests that the use of firearms at the border be liberalised, and that soldiers be granted immunity when using such firearms in the border area.

      "The draft law risks running counter to human rights obligations of Council of Europe’s member states, including non-derogable rights such as the prohibition of torture,” said Ms Krisper.

      “These measures would supplement the ministerial regulation temporarily restricting access to the border area contiguous with Belarus, including for citizens, media, NGOs and parliamentarians, and which has significantly limited public oversight over the respect of human rights standards in this particular border zone.

      This decision by the government suggests that pushbacks and the use of firearms against individuals crossing the border will continue unsanctioned, in clear violation of the non-refoulement principle and the right to seek asylum. Non-derogable Convention rights such as the right to life, and the prohibition of torture and inhumane or degrading treatment, may also be at risk.

      The Polish government’s policy regarding the situation at the border with Belarus has been negatively assessed by the Polish Ombudsman, the UNHCR, and Polish human rights organisations.

      As stressed in Resolution 2555 (2024), ‘policies of deterrence have neither demonstrated their efficiency in enhancing domestic security nor strengthened the protection of civil liberties’. I call on the Polish government to cease work on this draft law and to implement human rights compliant border management policies.”

      https://pace.coe.int/en/news/9550/greater-use-of-firearms-at-the-border-with-belarus-pace-rapporteur-express

    • Pour repousser les migrants, la Pologne adopte une loi permettant aux garde-frontières de tirer plus facilement

      Le Parlement polonais a légiféré pour modifier les règles d’engagement des militaires polonais à la frontière avec la Russie et la Biélorussie après une série d’incidents impliquant des migrants.

      Cette loi a largement fait consensus chez les Parlementaires polonais. 401 députés ont voté en sa faveur, 17 y étaient opposés. Le Parlement a adopté un texte allégeant les règles d’engagement des militaires, garde-frontières et gendarmes aux frontières entre la Pologne, la Biélorussie et la Russie, qui sont soumises à une intense pression migratoire.

      Adopté en deuxième lecture le 11 juillet dernier, le texte exonère de toute responsabilité les militaires qui utilisent leurs armes à la frontière, en situation de légitime défense, mais aussi de manière préventive, lorsque la vie, la santé et la liberté des membres des forces de l’ordre sont menacées dans le cadre d’une « atteinte directe et illégale contre l’inviolabilité de la frontière de l’État ».

      Comme le rapporte le quotidien polonais Gazeta Wyborcza, le projet de loi a été très critiqué par certaines associations qui y voient un « droit de tuer ». Le journal polonais explique que le gouvernement avait d’abord prévu d’exonérer de toute responsabilité pénale des soldats pour tout acte constituant un crime commis lors d’une opération à la frontière. Le gouvernement a ensuite amendé lui-même son texte pour préciser les circonstances dans lesquels la responsabilité des militaires pouvait être allégée.

      Le Parlement polonais a légiféré après une série d’incidents impliquant des militaires polonais et des migrants. En mars, trois soldats polonais ont ainsi été poursuivis par la justice de leur pays pour avoir tiré à balles réelles sur des migrants qui traversaient la frontière biélorusse. Cette décision judiciaire avait suscité une forte réprobation dans l’opinion publique. Elle avait été dénoncée par de nombreuses personnalités politiques.

      En mai dernier, un soldat polonais est mort après avoir été poignardé alors qu’il tentait, derrière une clôture, d’empêcher des migrants de pénétrer sur le territoire polonais. L’événement avait provoqué une forte émotion en Pologne et même conduit le premier ministre Donald Tusk à déclarer que les forces de sécurité aux frontières pourraient désormais utiliser leurs armes face aux migrants. Le PiS, parti conservateur d’opposition à la coalition libérale au pouvoir avait accusé le gouvernement de « persécuter les soldats polonais » et de « déshonorer l’uniforme polonais », comme le rapporte aussi la Gazeta Wyborcza.
      17.000 tentatives de passage

      Moscou et Minsk, accusé de déstabiliser volontairement les frontières de l’UE, maintiennent une pression migratoire constante sur la Pologne depuis l’automne 2021 où une grave crise diplomatique avait éclaté entre l’UE et la Biélorussie. La France avait accusé le chef d’État biélorusse d’être derrière un « trafic » d’êtres humains « savamment organisé » avec des pays tiers, vers l’Union européenne, via la Turquie et Dubaï. L’Union européenne accuse les dirigeants de la Biélorussie d’orchestrer l’afflux de migrants.

      Selon les garde-frontières polonais, plus de 17.000 tentatives de passage illégal depuis la Biélorussie ont été détectées depuis le début de l’année. La Pologne prévoit de renforcer sa présence militaire à la fois avec l’enclave russe de Kaliningrad mais aussi avec la Biélorussie.

      Il s’agit de soutenir les garde-frontières mais aussi de renforcer la frontière orientale de l’Otan dans le contexte de la guerre d’Ukraine. « Actuellement, il y a près de 6000 militaires » mais « à terme, il y en aura jusqu’à 17.000, dont huit sur place et 9000 en réserve », prêts à y être déployés en 48 heures, formant « une force de réaction frontalière rapide », a précisé le chef de l’état-major de l’armée polonaise, le général Wieslaw Kukula. Dans le cadre de ce projet, Varsovie va investir plus de deux milliards d’euros dans la sécurité et la fortification de sa frontière avec la Russie et la Biélorussie, avait récemment déclaré le premier ministre Donald Tusk.

      https://www.lefigaro.fr/international/pour-repousser-les-migrants-la-pologne-adopte-une-loi-permettant-aux-garde-

    • Polish MPs allow security forces to use arms with impunity

      Polish lawmakers on Friday (26 July) voted to allow the security forces to use lethal weapons with impunity in response to active threats, including at the tense border with Belarus.

      The pan-European rights body Council of Europe and other activists had expressed concern that the police, border guards and soldiers would now be able to act — or even kill — without accountability.

      The bill, which still requires the president’s signature, was introduced after a Polish soldier was fatally stabbed on the Belarusian border.

      NATO and EU member Poland has accused Minsk’s ally Moscow of what it calls attempts to smuggle thousands of people from Africa to Europe by flying them to Russia and then sending them to the Polish border with Belarus.

      The new legislation “excludes criminal liability for the use of arms or direct force in violation of the rules” by the security forces if there was a threat to the safety of an individual or the country.

      The Council of Europe’s Commissioner for Human Rights, Michael O’Flaherty, voiced concern that the bill could “foster a lack of accountability and suggest a lack of commitment to human rights obligations”.

      It “may create a legal and policy framework that provides a disincentive for state agents deployed in the border areas, or in other situations within its scope, to act in respect of the rules on the proportionality in the use of force and firearms”, he added earlier this month.

      Polish lawyer and activist Hanna Machinska on Friday said that “the issue of national security cannot be a carte blanche for acts that violate human rights”.

      “Nothing justifies introducing rules that are a licence to kill, as some people have said,” she told TOK FM radio.

      Earlier this month Poland said it would boost its military presence and defence fortifications along its Belarusian border because of “constant provocations”.

      In June, a soldier on patrol at the border was stabbed through a five-metre-high metal fence that Poland had erected in 2022 to deter migrants.

      The Polish army also reported other attacks on troops at the border.

      https://www.euractiv.com/section/global-europe/news/polish-mps-allow-security-forces-to-use-arms-with-impunity

  • Scheeßel : Ex-Partnerin zeigte mutmaßlichen Täter von Scheeßel an
    https://www.spiegel.de/panorama/justiz/scheessel-ex-partnerin-zeigte-mutmasslichen-taeter-von-scheessel-an-a-654b11
    Les soldats sont des meurtriers, professionnels de surcroit. Parfois leur champs de bataille inclut la famille. L’expérience montre qu’il ne faut surtout pas se lier à des soldats. Quand tu en rencontres un, change de trottoir. Ils sont trop dangereux. Voici encore une histoire tragique qui souligne cette nécessité..

    3.3.2024 - Ein Bundeswehrsoldat soll am Freitag im Landkreis Rotenburg vier Menschen erschossen haben, darunter der neue Freund der Noch-Ehefrau des mutmaßlichen Täters. Dies bestätigte ein Polizeisprecher in Rotenburg (Wümme) am Sonntag. Die Ehefrau und ihr neuer Freund hatten den Tatverdächtigen zuvor angezeigt, wie nun bekannt wurde. »Die beiden sind vor Kurzem bei uns gewesen«, sagte ein Polizeisprecher. In der Strafanzeige ging es um eine mögliche Bedrohung, konkrete Inhalte nannte er nicht. Zuvor hatte der NDR berichtet .

    Es habe zeitnah nach der Anzeige eine sogenannte Gefährderansprache gegeben. Dem 32 Jahre alten Bundeswehrsoldaten hätten demnach Polizisten die Situation erklärt und mögliche Konsequenzen geschildert. Der Sprecher nannte dies eine »deeskalierende Maßnahme«. Die genauen Inhalte des Gesprächs kannte der Sprecher. Weitere Anzeigen gegen den 32-Jährigen seien ihm nicht bekannt, auszuschließen seien diese aber nicht.

    Über den weiteren Stand der Ermittlungen gab es am Sonntag von der Staatsanwaltschaft Verden keine Angaben. Der Verdächtige soll am Freitag in Westervesede, einer Ortschaft der Gemeinde Scheeßel, in einem Einfamilienhaus zwei Menschen umgebracht haben: den 30 Jahre alten neuen Freund der Ehefrau und dessen 55 Jahre alte Mutter. Dann soll der Mann in dem zur Samtgemeinde Bothel gehörenden Brockel eine 33 Jahre alte Frau und ein drei Jahre altes Kind erschossen haben. Auch hier ist der Tatort ein Einfamilienhaus.

    Angaben der Ermittlungsbehörden zu den übrigen Beziehungen des Verdächtigen zu den Opfern standen ebenfalls noch aus. »Eine Motivlage im familiären Umfeld kann nicht ausgeschlossen werden«, hieß es in einer Mitteilung vom Freitag. Nach SPIEGEL-Informationen soll die getötete 33-Jährige mit einem Bundeswehrsoldaten liiert gewesen sein, der anderswo in Deutschland stationiert ist und nun von Psychologen betreut wird. (Lesen Sie hier mehr darüber, was bereits bekannt ist.)
    Molotowcocktail und Munition im Auto des Verdächtigen

    Der Tatverdächtige soll sich am Freitagmorgen an der Von-Düring-Kaserne in Rotenburg (Wümme) gestellt haben und kam am Freitagnachmittag in Untersuchungshaft. Ob er sich zu den Vorwürfen geäußert hat, war am Sonntag noch nicht bekannt. Geprüft wurde auch, ob die Tatwaffe von der Bundeswehr stammt. In dem in der Nähe der Kaserne abgestellten Auto des Verdächtigen steckte am Freitag in der Fahrertür ein Molotowcocktail, im Kofferraum neben einem Bundeswehr-Rucksack lag Patronenmunition. Was der Mann damit vorhatte, war zunächst nicht bekannt.

    #armée #soldats #fémicide

  • RTS  : La « conduite inappropriée » de certains soldats israéliens à Gaza dénoncée

    En Israël, l’avocate générale des armées met en garde contre des comportements inacceptables de la part de certains soldats à Gaza. En effet, plusieurs d’entre eux ont affiché leurs faits d’armes sur les réseaux sociaux, notamment des actes de #vengeance.

    Dans une lettre envoyée au bureau du procureur militaire, l’avocate générale des armées fait état de « conduites inappropriées qui s’écartent des valeurs de l’armée israélienne » : des recours à la force injustifié, des #pillages, des #destructions de biens civils…

    Moqueurs, sans-gêne, destructeurs...
    Plusieurs publications de vidéos prises en territoire palestinien par des soldats israéliens ont été dénoncés. Par exemple, sur l’une d’elles, un soldat assis sur une chaise sort d’un sac posé devant lui des maillots de football de grands clubs européens.

    Sur d’autres images, un militaire montre un pendentif qu’il compte, dit-il, ramener à sa petite amie. Tandis qu’un autre joue avec une guitare trouvée dans les décombres et que d’autres forcent un petit coffre-fort.

    Dans une autre vidéo, tournée dans une papeterie du camp de réfugié de Jabaliya, au nord de la bande de Gaza, un militaire renverse un présentoir encore rempli de crayons et d’autocollants. Il jette les cahiers qui se trouvent sur les étagères de cette petite boutique alors que son camarade le filme en riant.

    Des images de soldats qui mettent le feu à des cartons de nourriture et à des packs d’eau trouvés à l’arrière d’un camion dans un entrepôt ont aussi été diffusées. Le militaire qui filme retourne la caméra vers lui et conclut tout sourire par souhaiter à tous de bonnes vacances et de joyeuses fêtes de #hanouka.

    Un préjudice stratégique
    Selon l’avocate générale de l’armée israélienne, de tels actes causent à l’Etat d’israël et à l’armée un préjudice stratégique sur la scène internationale. Certains incidents dépassent le seuil disciplinaire et franchissent le seuil pénal, poursuit Yifat Tomer Yérushalmi.

    Ces actes entachent l’image des forces de défenses israéliennes qui se sont longtemps targuées d’être l’armée la plus morale au monde.

    Dans une lettre envoyée tout récemment à ses troupes, le chef d’état-major de l’armée, Herzi Halevi, rappelle notamment aux soldats qu’il ne faut rien prendre qui ne leur appartient pas et qu’il ne faut pas filmer de vidéos de vengeance.

    Sujet radio : Charlotte Derouin
    Adaptation web : juma
    Publié vendredi à 09:57 Modifié vendredi à 09:58

    Source : https://www.rts.ch/info/dossiers/2023/guerre-entre-israel-et-le-hamas/2024/article/la-conduite-inappropriee-de-certains-soldats-israeliens-a-gaza-denoncee-28413706

    #vols #destruction #moralité #armée #militaires #exactions #soldats #violence #butin #racisme #religion

  • Guerre en Ukraine  : Violent incident en Norvège : quatre militaires belges arrêtés dans un pub

    Quatre soldats ont été arrêtés en Norvège après un violent incident, rapporte la police de Møre og Romsdal au journal norvégien Dagbladet. L’information a été confirmée par le ministère norvégien de la Défense, qui précise que les hommes sont des soldats du régiment des opérations spéciales de l’Armée belge.
    . . . . . .
    Les militaires belges étaient présents pour effectuer un entraînement hivernal dans le pays auraient entre 20 et 40 ans. Ils sont en train d’être interrogés.
    . . . . .
    https://www.dhnet.be/resizer/T-0tcsfT2x2HFbs7INUZUhLdj-8=/768x512/filters:format(jpeg):focal(1495x1005:1505x995)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/55GLCT3LQ5BTTKEXAORWBOXPMQ.jpg

    Source : https://www.lalibre.be/belgique/societe/2024/02/18/quatre-militaires-belges-arretes-en-norvege-7BWT2PKQ3NEIPAXPMTTVD7I44U

    #Norvège #Ukraine #guerre #armée #soldats #baltringues #Belgique

  • Why America fell out of love with its Army
    https://responsiblestatecraft.org/us-army-recruitment
    Elle était si belle, the Army, toutes nos mères tombaient amoureuses des jeunes et beaux GIs stationnés dans ma ville natale pour la défendre contre les méchants russes et leur armée rouge fémicidaire. Aujourd’hui méme les américains ne veulent plus der leur « Army of Excellence ». C’est triste le déclin de l’empire.

    Jan 04, 2024 by Justin Overbaugh - A lack of truth and accountability tends to have a bad effect on trust, and as it turns out, recruitment, too

    For the past several years now, a phalanx of defense officials and retired senior officers have been lamenting the dearth of people willing to serve in the U.S. military.

    The problem is particularly acute for the Army, the largest of the U.S. forces, which fell short of its target by 25,000 recruits over the past two years. The situation is so grave that experts claim it imperils the all-volunteer force, an institution that has provided manpower for the American military for half a century.

    Why does the Army, an organization that prides itself on achievement, fail at this fundamental task? Excuses tend to focus on market dynamics such as shrinking recruiting pools, lack of knowledge among American youth about service opportunities, and impacts from COVID 19. These factors are undoubtedly relevant, but are they the actual cause of the Army’s failure?

    Current officials seem to think so. After failing in 2022, the Army increased its efforts to convince young people to serve. This, combined with a campaign to overcome “misperceptions” about life in the military, was a primary focus of the branch’s $104 million advertising budget in 2023.

    Additionally, the Army estimated it invested over $119 million in the future soldier preparatory course. This new program enabled young Americans, initially disqualified because of low aptitude scores or high body-fat results, the opportunity to improve their marks. The Army claimed over 8,800 recruits completed the course and moved on to basic combat training. In the end, however, none of these initiatives enabled the force to achieve its quotas.

    If market dynamics are not the underlying cause of the crisis, what is? I believe that the Army fails to meet its recruiting goals not because of a challenging market environment, but rather because a sizable portion of the American public has lost trust in it and no longer sees it as an institution worthy of personal investment.

    Professor of sociology Piotr Sztompka defines trust as “a bet about the future contingent actions of others.” He presents the concept of trust in two components: beliefs and commitment. Essentially, a person trusts when they believe something about the future and they act in accordance with this belief. This is directly relevant to recruiting: in a high trust environment, people are more likely to enlist because they have a reasonable expectation of future benefit.

    Unfortunately, anyone considering service today can look to myriad examples of the Army failing to meet their end of the bargain. Whether it is a lack of adequate and safe housing for soldiers and their families, the persistence of sexual assault, an inability to address suicide rates or to accurately account for property and funds — or even to develop a comprehensive physical fitness test — the Army, and the Department of Defense more broadly, consistently fail to achieve results.

    But these shortcomings, while disastrous, pale in comparison to the Army’s ultimate failure: the failure to win wars.

    In his book, “Why America Loses Wars,” Donald Stoker reminds us that winning in war means, “the achievement of the political purpose for which the war is being fought.” Judging by this standard, the Army has clearly failed at its raison d’être, to fight and win the nation’s wars, over the past two decades. This failure has come at catastrophic cost: the loss of over 900,000 lives, the death of over 7000 U.S. service members, and the depletion of eight trillion dollars. Additionally, on the international scene, the U.S. has bled influence, and levels of violence are on the rise.

    Considering the wreckage listed above, it is little wonder that the American people have markedly lost confidence in the institution and its leaders in recent years and could explain the unwillingness to volunteer for service. Essentially, signing up for the military is starting to look like a really bad bet.

    Adding insult to injury, a recent survey of military members indicates their enthusiasm to recommend military service has also declined significantly. While quality of life issues are highlighted as a concern, one cannot ignore the impact of failed wars on this trend. The 2021 Afghanistan withdrawal, leaving the Taliban in control of the country after 20 years, has left veterans feeling betrayed and humiliated, and naturally, unlikely to encourage others to follow their path in life.

    Instead of flailing about trying to overcome challenging market dynamics, therefore, the Army should immediately commit to fixing itself. It can start by admitting its significant failures and its baffling inability to be honest with the American public about them. There are plenty of retired officers who have had public epiphanies about these systematic failures, but this kind of candor and responsibility needs to propagate among currently serving senior officials across the defense enterprise and the political establishment.

    Once honesty is re-established as a core value, and the Army has come to grips with the fact that it failed, it can then begin to explore the reason why.

    Simply put, the Army fails because it is set up to fail. It was asked to accomplish objectives in Afghanistan and Iraq that it could not possibly hope to achieve. Professors Leo Blanken and Jason Lapore point out what every senior defense official should clearly understand by now: that despite its impressive capabilities, the U.S. military is of limited utility in the type of non-existential conflicts we have fought in the past two decades. This is because the U.S. military is built for and excels at “battlefield dominance,” yet it was saddled with conducting counterinsurgency, reconstruction and building democratic institutions, tasks it was not trained for or prepared to accomplish.

    These revelations are not new, senior defense officials should have understood these dynamics all along, and speaking frankly, they did. From General Shinseki’s ignored warnings about the number of troops at the beginning of the Iraq invasion, to ongoing assessments throughout both the Iraq and Afghanistan wars, it seems that it was clear throughout the defense establishment (at least behind closed doors) that the U.S. military could not and would not achieve the nation’s political objectives.

    Yet despite this, top defense officials assured the American public that the U.S. military was “making progress” towards its goals, right up to the point that it was manifestly evident that they were not. And yet, at precisely the moment the American public is looking for accountability, many of the same senior officials who failed to achieve results for the nation, are instead rewarded with lucrative positions in the defense industry and with foreign countries.

    Seeing that the military refuses to hold itself accountable, it is unsurprising that by withholding their most precious resources, their sons and daughters, the American public is.

    The service’s leadership handbook states that “trust is the foundation of the Army’s relationship with the American people, who rely on the Army to ethically, effectively and efficiently serve the Nation.”

    To earn back the trust of the American people and solve the recruiting crisis, the Army is going to have to do what everyone else has to do when relationships are broken: accept responsibility and begin to show, by deeds not words, a commitment to change.

    Senior Army officials could immediately improve by critically examining the “unquestioned assumptions that form the basis of…American grand strategy,” reevaluating military officer professional development models, and understanding how misaligned military incentive structures work against achieving policy goals. Regardless of the approach, it should be laser-focused on delivering the ethical, effective and efficient service to the nation mentioned above.

    If the Army lets this opportunity pass them by, however, claims that the military and the broader defense establishment are in a position to decisively win the nation’s wars lack credibility, as the American public will understandably remain uneasy about making a personal investment in the Army.

    Justin Overbaugh is a Colonel in the U.S. Army with experience in Combat Arms, Special Operations, Intelligence, and Talent Acquisition. In his 25-year career, he led operations in Afghanistan, Iraq and across Europe and he commanded the Tampa Recruiting Battalion from 2017-2019. This article reflects his own personal views which are not necessarily endorsed by the United States Army or the Department of Defense.
    The views expressed by authors on Responsible Statecraft do not necessarily reflect those of the Quincy Institute or its associates.

    #USA #armée #soldats #crise

  • Ecco quello che hanno fatto davvero gli italiani “brava gente”

    In un libro denso di testimonianze e documenti, #Eric_Gobetti con “I carnefici del duce” ripercorre attraverso alcune biografie i crimini dei militari fascisti in Libia, Etiopia e nei Balcani, smascherando una narrazione pubblica che ha distorto i fatti in una mistificazione imperdonabile e vigliacca. E denuncia l’incapacità nazionale di assumersi le proprie responsabilità storiche, perpetuata con il rosario delle “giornate della memoria”. Ci fu però chi disse No.

    “I carnefici del duce” è un testo che attraverso alcune emblematiche biografie è capace di restituire in modo molto preciso e puntigliosamente documentato le caratteristiche di un’epoca e di un sistema di potere. Di esso si indagano le pratiche e le conseguenze nella penisola balcanica ma si dimostra come esso affondi le radici criminali nei territori coloniali di Libia ed Etiopia, attingendo linfa da una temperie culturale precedente, dove gerarchia, autoritarismo, nazionalismo, militarismo, razzismo, patriarcalismo informavano di sé lo Stato liberale e il primo anteguerra mondiale.

    Alla luce di tali paradigmi culturali che il Ventennio ha acuito con il culto e la pratica endemica dell’arbitrio e della violenza, le pagine che raccontano le presunte prodezze italiche demoliscono definitivamente l’immagine stereotipa degli “italiani brava gente”, una mistificazione imperdonabile e vigliacca che legittima la falsa coscienza del nostro Paese e delle sue classi dirigenti, tutte.

    Anche questo lavoro di Gobetti smaschera la scorciatoia autoassolutoria dell’Italia vittima dei propri feroci alleati, denuncia l’incapacità nazionale di assumere le proprie responsabilità storiche nella narrazione pubblica della memoria – anche attraverso il rosario delle “giornate della memoria” – e nell’ufficialità delle relazioni con i popoli violentati e avidamente occupati dall’Italia. Sì, perché l’imperialismo fascista, suggeriscono queste pagine, in modo diretto o indiretto, ha coinvolto tutta la popolazione del Paese, eccetto coloro che, nei modi più diversi, si sono consapevolmente opposti.

    Non si tratta di colpevolizzare le generazioni (soprattutto maschili) che ci hanno preceduto, afferma l’autore,­ ma di produrre verità: innanzitutto attraverso l’analisi storiografica, un’operazione ancora contestata, subissata da polemiche e a volte pure da minacce o punita con la preclusione da meritate carriere accademiche; poi assumendola come storia propria, riconoscendo responsabilità e chiedendo perdono, anche attraverso il ripudio netto di quel sistema di potere e dei suoi presunti valori. Diventando una democrazia matura.

    Invece, non solo persistono ambiguità, omissioni, false narrazioni ma l’ombra lunga di quella storia, attraverso tante biografie, si è proiettata nel secondo dopoguerra, decretandone non solo la radicale impunità ma l’affermarsi di carriere, attività e formazioni che hanno insanguinato le strade della penisola negli anni Settanta, minacciato e condizionato l’evolversi della nostra democrazia.

    Di un sistema di potere così organicamente strutturato – come quello che ha retto e alimentato l’imperialismo fascista – pervasivo nelle sue articolazioni sociali e culturali, il testo di Gobetti ­accanto alle voci dei criminali e a quelle delle loro vittime, fa emergere anche quelle di coloro che hanno detto no, scegliendo di opporsi e dimostra che, nonostante tutto, era comunque possibile fare una scelta, nelle forme e nelle modalità più diverse: dalla volontà di non congedarsi dal senso della pietà, al tentativo di rendere meno disumano il sopravvivere in un campo di concentramento; dalla denuncia degli abusi dei propri pari, alla scelta della Resistenza con gli internati di cui si era carcerieri, all’opzione netta per la lotta di Liberazione a fianco degli oppressi dal regime fascista, a qualunque latitudine si trovassero.

    È dunque possibile scegliere e fare la propria parte anche oggi, perché la comunità a cui apparteniamo si liberi dagli “elefanti nella stanza” – così li chiama Gobetti nell’introduzione al suo lavoro –­ cioè dai traumi irrisolti con cui ci si rifiuta di fare i conti, che impediscono di imparare dai propri sbagli e di diventare un popolo maturo, in grado di presentarsi con dignità di fronte alle altre nazioni, liberando dalla vergogna le generazioni che verranno e facendo in modo che esse non debbano più sperimentare le nefandezze e i crimini del fascismo, magari in abiti nuovi. È questo autentico amor di patria.

    “I carnefici del duce” – 192 pagine intense e scorrevolissime, nonostante il rigore della narrazione,­ è diviso in 6 capitoli, con un’introduzione che ben motiva questa nuova ricerca dell’autore, e un appassionato epilogo, che ne esprime l’alto significato civile.

    Le tappe che vengono scandite scoprono le radici storiche dell’ideologia e delle atrocità perpetrate nelle pratiche coloniali fasciste e pre-fasciste; illustrano la geopolitica italiana del Ventennio nei Balcani, l’occupazione fascista degli stessi fino a prospettarne le onde lunghe nelle guerre civili jugoslave degli anni Novanta del secolo scorso; descrivono la teoria e la pratica della repressione totale attuata durante l’occupazione, circostanziandone norme e regime d’impunità; evidenziano la stretta relazione tra la filosofia del regime e la mentalità delle alte gerarchie militari.


    Raccontano le forme e le ragioni dell’indebita appropriazione delle risorse locali e le terribili conseguenze che ne derivarono per le popolazioni, fino a indagare l’inferno, il fenomeno delle decine e decine di campi d’internamento italiani, di cui è emblematico quello di Arbe. Ciascun capitolo è arricchito da una testimonianza documentaria, significativa di quanto appena esposto. Impreziosiscono il testo, oltre ad un’infinità di note che giustificano quasi ogni passaggio – a riprova che nel lavoro storiografico rigore scientifico e passione civile possono e anzi debbono convivere – una bibliografia e una filmografia ragionata che offrono strumenti per l’approfondimento delle questioni trattate.

    https://www.patriaindipendente.it/terza-pagina/librarsi/ecco-quello-che-hanno-fatto-davvero-gli-italiani-brava-gente
    #Italiani_brava_gente #livre #Italie #colonialisme #fascisme #colonisation #Libye #Ethiopie #Balkans #contre-récit #mystification #responsabilité_historique #Italie_coloniale #colonialisme_italien #histoire #soldats #armée #nationalisme #racisme #autoritarisme #patriarcat #responsabilité_historique #mémoire #impérialisme #impérialisme_fasciste #vérité #résistance #choix #atrocités #idéologie #occupation #répression #impunité #camps_d'internement #Arbe

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    ajouté à la métaliste sur le colonialisme italien:
    https://seenthis.net/messages/871953

    • I carnefici del Duce

      Non tutti gli italiani sono stati ‘brava gente’. Anzi a migliaia – in Libia, in Etiopia, in Grecia, in Jugoslavia – furono artefici di atrocità e crimini di guerra orribili. Chi furono ‘i volenterosi carnefici di Mussolini’? Da dove venivano? E quali erano le loro motivazioni?
      In Italia i crimini di guerra commessi all’estero negli anni del fascismo costituiscono un trauma rimosso, mai affrontato. Non stiamo parlando di eventi isolati, ma di crimini diffusi e reiterati: rappresaglie, fucilazioni di ostaggi, impiccagioni, uso di armi chimiche, campi di concentramento, stragi di civili che hanno devastato intere regioni, in Africa e in Europa, per più di vent’anni. Questo libro ricostruisce la vita e le storie di alcuni degli uomini che hanno ordinato, condotto o partecipato fattivamente a quelle brutali violenze: giovani e meno giovani, generali e soldati, fascisti e non, in tanti hanno contribuito a quell’inferno. L’hanno fatto per convenienza o per scelta ideologica? Erano fascisti convinti o soldati che eseguivano gli ordini? O furono, come nel caso tedesco, uomini comuni, ‘buoni italiani’, che scelsero l’orrore per interesse o perché convinti di operare per il bene della patria?

      https://www.laterza.it/scheda-libro/?isbn=9788858151396
      #patrie #patriotisme #Grèce #Yougoslavie #crimes_de_guerre #camps_de_concentration #armes_chimiques #violence #brutalité

  • A Gaza, la guerre urbaine a commencé

    ... Le chef d’état-major, Herzi Alevi, a précisé qu’il était hors de question de s’en tenir aux incursions « modulaires » actuelles : « Les objectifs de cette guerre requièrent une opération terrestre. Les meilleurs soldats sont à présent en train d’opérer à Gaza. »

    Il avait été envisagé que le contingent de 360 000 réservistes, rappelés en toute urgence après le 7 octobre, puisse être mobilisé pour cette campagne. Ce n’est plus le cas. « Les opérations doivent être menées par des unités bien entraînées. Ce serait une erreur de déployer dans Gaza des réservistes. Avec eux, c’est le cœur de la société qui pourrait être touché. Benyamin Nétanyahou le sait bien. Il sait aussi que le pays s’engage dans une guerre longue. Demain, cela peut conduire à de nouvelles manifestations contre le gouvernement », analyse Yagil Levy, politiste à l’Open University d’Israël et spécialiste de l’armée.

    ... Côté israélien, d’autres « surprises » pourraient être employées dans cette guerre des tunnels. Il a été envisagé de les boucher en coulant du béton, d’y injecter de l’eau sous forte pression ou de les noyer en forant depuis la Méditerranée des conduits laissant entrer l’eau de mer. Des armes font aussi partie de cet arsenal anti-tunnels, comme les bombes « bunker busters ». Au final, conclut Daphné Richemond-Barak : « Ce n’est qu’en dernier ressort qu’on envoie des soldats dans les tunnels, car c’est beaucoup trop meurtrier. »

    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/30/a-gaza-la-guerre-urbaine-a-commence_6197329_3210.html

    https://archive.ph/3reHu

    contrairement à Piotr Smolar (correspondant Le Monde USA), Jean-Philippe Rémy (envoyé spécial à Jerusalem) ne marque aucune distance. soldats US, otages et gaz incapacitant non cités
    https://seenthis.net/messages/1023220

    #Gaza #Underground_Warfare #Guerre #guerre_urbaine #tunnels #guerre_souterraine #Israël

    • Aujourd’hui, à Gaza, les chars et les véhicules blindés d’Israël – complètement scellés et tirant donc en grande partie à l’aveugle – sont détruits par des attaques à bout portant de la part de combattants de la résistance palestinienne, à une distance rapprochée contre laquelle aucun blindage au monde n’est suffisant.[27] L’#infanterie inefficace d’Israël, plus habituée à harceler les Palestinien.nes aux points de contrôle qu’à affronter des ennemis entrainés et qui ripostent réellement, n’est pas préparée au #combat_rapproché dans un paysage de ruines urbaines, ce qui, depuis la bataille de #Stalingrad, a toujours donné l’avantage aux défenseurs sur les attaquants.

      « Malgré la pression exercée » par l’armée israélienne, a rapporté le correspondant militaire du Ha’aretz, Amos Harel, le 5 novembre, « il n’y a pas d’effet significatif apparent sur le commandement et le contrôle du Hamas, qui continue de fonctionner ». Quiconque a regardé les vidéos d’attaques palestiniennes contre des troupes et des blindés israéliens sur Al Jazeera Arabic aurait pu arriver à la même conclusion.[28] Depuis son incursion terrestre dans la bande de Gaza il y a deux semaines, Israël a reconnu que des centaines de soldats ont été tués ou blessés (? ndc) : comme l’armée impose des limites strictes à la déclaration de ces pertes, les journalistes affirment que les chiffres réels sont sans aucun doute plus élevés. Il est difficile de savoir combien de pertes supplémentaires l’armée israélienne peut supporter en son propre camp – en dépit de l’indifférence face aux victimes que son acharnement aveugle cause parmi les civil.es palestinien.nes.

      https://seenthis.net/messages/1028515

      #pertes #soldats_morts

  • Unsere Interessen, unsere Werte und der Ukraine-Krieg
    22. April 2023 Wolfgang Sachsenröder
    https://www.telepolis.de/features/Unsere-Interessen-unsere-Werte-und-der-Ukraine-Krieg-8976332.html?seite=al

    Je n’ai jamais compris pourquoi quelques camarades d’école ont pu considérer une carrière comme assassin professionnel au sein de la Bundeswehr. Ce livre contribuera-t-il à répondre à ma question ?

    Sterben lassen?

    Der US-amerikanische Militärpsychologe Dave Grossman hat in seinem zuerst 1996 erschienen Buch „On Killing“ die Mechanismen beschrieben, wie man Soldaten dazu bringt, die natürliche Tötungshemmung zu überwinden und welche psychischen Belastungen daraus entstehen.

    Er beschreibt aber auch die Gewöhnung der gesamten Gesellschaft an alltägliche Gewalt, nicht zuletzt durch Filme und Computerspiele, denen bereits Kinder ausgesetzt werden. Das Resultat nennt er „acquired violence immune deficiency“, also eine erworbene Abstumpfung gegenüber dem Töten von Mitmenschen.

    Wie weit auch Deutschland davon betroffen ist, wäre eine Debatte wert.

    extraits

    If you are a virgin preparing for your wedding night, if you or your partner are having sexual difficulties, or if you are just curious…then there are hundreds of scholarly books available to you on the topic of sexuality. But if you are a young “virgin” soldier or law-enforcement officer anticipating your baptism of fire, if you are a veteran (or the spouse of a veteran) who is troubled by killing experiences, or if you are just curious…then, on this topic, there has been absolutely nothing available in the way of scholarly study or writing.
    Until now.

    Je comprends que ce livre est comme un mode d’emploi, une introduction dans l’acte pour les jeunes assassins impériaux.

    previous authors have examined the general mechanics and nature of war, but even with all this scholarship, no one has looked into the specific nature of the act of killing: the intimacy and psychological impact of the act, the stages of the act, the social and psychological implications and repercussions of the act, and the resultant disorders (including impotence and obsession). On Killing is a humble attempt to rectify this. And in doing so, it draws a novel and reassuring conclusion about the nature of man: despite an unbroken tradition of violence and war, man is not by nature a killer.

    Là je suis rassuré. Je crains pourtant que ce texte soit surtout un manuel comment transformer ces êtres humains « not by nature a killer » en #natural_born_killers. C’est une fabrication, il n’y a rien de naturel, mais le résultat est le même.

    L’auteur se situe entièrement du côté des assassins professionnels, mais il essaye aussi dans un énorme effort d’hypocrisie à exprimer sa compassion pour les victimes de ses troupes.

    And, finally, if in my focus on the pain of the killers I do not sufficiently address the suffering of their victims, let me apologize now. “The guy pulling the trigger,” wrote Allen Cole and Chris Bunch, “never suffers as much as the person on the receiving end.” It is the existence of the victim’s pain and loss, echoing forever in the soul of the killer, that is at the heart of his pain.

    La revoilà la raison pour la construction des chambres à gaz d’Auschwitz : Pour mener à terme le projet génocidaire collossal sans causer des ravages psychiques du côté des exécutants il fallait protéger les tueurs de l’echo de leurs actes, the victim’s pain and loss, echoing forever in the soul of the killer . Ce fut une opération prèsque parfaitement réussie, car il n’y a eu qu’un seul SS survivant à accepter entièrement sa responsabilité en explquant aux écoliers allemands que les camps ont vraiment existé et que lui même faisait partie de la machine à tuer. Les autres jouissaient de la bonne conscience que leur offrait l’industrialisation du génocide.

    Ce livre sur l’acte de tuer et comment le rendre possible et supportable remplit pour les commandants militaires une fonction protectrice au profit de leurs soldats et augmente ainsi leur rentabilité.

    commentaires anglais

    From Publishers Weekly : On Killing: The Psychological Cost of Learning to Kill in War and Society

    Description:
    A controversial psychological examination of how soldiers’ willingness to kill has been encouraged and exploited to the detriment of contemporary civilian society.

    Psychologist and US Army Ranger Dave Grossman writes that the vast majority of soldiers are loath to pull the trigger in battle. Unfortunately, modern armies, using Pavlovian and operant conditioning, have developed sophisticated ways of overcoming this instinctive aversion.

    The mental cost for members of the military, as witnessed by the increase in post-traumatic stress, is devastating. The sociological cost for the rest of us is even worse: Contemporary civilian society, particularly the media, replicates the army’s conditioning techniques and, Grossman argues, is responsible for the rising rate of murder and violence, especially among the young.

    Drawing from interviews, personal accounts, and academic studies, On Killing is an important look at the techniques the military uses to overcome the powerful reluctance to kill, of how killing affects the soldier, and of the societal implications of escalating violence.

    ...

    From Library Journal

    Drawing on interviews, published personal accounts and academic studies, Grossman investigates the psychology of killing in combat. Stressing that human beings have a powerful, innate resistance to the taking of life, he examines the techniques developed by the military to overcome that aversion. His provocative study focuses in particular on the Vietnam war, revealing how the American soldier was “enabled to kill to a far greater degree than any other soldier in history.” Grossman argues that the breakdown of American society, combined with the pervasive violence in the media and interactive video games, is conditioning our children to kill in a manner siimilar to the army’s conditioning of soldiers: “We are reaching that stage of desensitization at which the infliction of pain and suffering has become a source of entertainment: vicarious pleasure rather than revulsion. We are learning to kill, and we are learning to like it.” Grossman, a professor of military science at Arkansas State University, has written a study of relevance to a society of escalating violence.

    Je ne suis pas d’accord avec l’idée qui rend les jeux vidéos responsables de la violence dans les sociétés capitalistes occidentales. D’abord Grossman dit lui même qu’il faut une situation sociale problématique afin que l’effet négatif des jeux vidéos puisse de développer. Il constate un cercle vicieux d’exclusion sociale, de violence et d’initiation à la violence sans bornes par le médias touchant les communautés noires aus #USA. A mon avis nous sommes constamment cibles et victimes de la violence dans les relations de production sous le capitalisme. Guerres et violence de rue et familiale ne s sont que l’expression visible de l’aliénation omniprésente.

    Mary Ann Hughes, Neill P.L., Pullman, Wash, Copyright 1995 Reed Business Information, Inc.

    Grossman (psychology, West Point) presents three important hypotheses: 1) That humans possess the reluctance to kill their own kind; 2) that this reluctance can be systematically broken down by use of standard conditioning techniques; and 3) that the reaction of “normal” (e.g., non-psychopathic) soliders to having killed in close combat can be best understood as a series of “stages” similar to the ubiquitous Kubler-Ross stages of reaction to life-threatening disease.

    While some of the evidence to support his theories have been previously presented by military historians (most notably, John Keegan), this systematic examination of the individual soldier’s behavior, like all good scientific theory making, leads to a series of useful explanations for a variety of phenomena, such as the high rate of post traumatic stress disorders among Vietnam veterans, why the rate of aggravated assault continues to climb, and why civilian populations that have endured heavy bombing in warfare do not have high incidents of mental illness.

    This important book deserves a wide readership. Essential for all libraries serving military personnel or veterans, including most public libraries.

    Là on découvre l’avertissement de l’impact des victimes des post traumatic stress disorders chez les soldats étatsuniens. La vision US-centriste de l’auteur laisse perplexe car il n’explique pas pourquoi les #USA depuis les années 1980 sont victimes de tueries de masse quotidiennes alors que les millions d’hommes allemands traumatisés par la deuxième guerre mondiale n’ont pas commis des actes comparables. Ceci ne s’explique pas par un caractère national différent, comme les jeux vidéo ne sont forcément pas non plus la raison pour les tueries américaines.

    Ce livre ne contribue donc pas grand chose à l’explication des phénomènes de sociéte. Ses explications sur la formation des tueurs professionnels par contre promettent d’apporter des éléments pour expliquer la situation aux ètat Unis. Est-ce que le type de formation au sein les forces étatsuniennes contribue aux crimes violents dans les villes américaines ?

    Une devise à ne suivre qu’en partie

    Robert Heinlein once wrote that fulfillment in life involved “loving a good woman and killing a bad man.”

    Pauvre Robert Heinlein qui est tombé entre les mains de tueurs.

    Après avoir lu les première pages de cette étude verbeuse je commence à m’approcher d’une réponse à ma question initiale.

    D’abord il y a les enfants issus de familles de où le père, le grand père, les oncles et les hommes des générations précédentes ont participé comme militaires à la construction de l’empire prusse. Ils savaient ce qu’est la guerre parce qu’il s’agit du métier familial. Ils en apprennent l’essentiel comme les enfants de la grande bourgeoisie apprennent à se faire servir. Pourtant ceux que je connaissait envisagaient une carrière d’ingenieur ou d’enseignant au destin de soldat.

    Pour les autres vouloir rejoindre la Bundeswehr alors qu’il n’y avait pas de service obligatoire signifiait remplir plusieurs conditions. Il fallait n’avoir aucune idée précise sur l’acte de tuer et posséder un maximum de patriotisme romantique. Les pères et grand pères ne leurs avaient pas expliqué comment c’était quand tu marchais au milieu de dizaines de milliers de cadavres après la bataille de Berlin et comment tu te sentais quand tu descendait dans les tunnels de train submergés en dessous du centre ville où flottaient par milliers les corps des gens qui y avaient essayé à s’abriter des bombes et grenades. Il fallait surtout être capable de croire en quelque chose de plus grand que toi qui justifie tout acte de batbarie : la patrie, ton peuple ton Führer, dieu et ton père.
    Très jeune déjà je savait que c’était une erreur. Après avoir vécu sous les nazis mes parents m’avaient montré qu’il ne fallait rien croire qu’on avait pas étudié et décidé soi même, il ne fallait jamais obéir les fausses autorités et il ne fallait surtout jamais se faire des illusions sur le collectif. On ne te fait jamais cadeau des bonnes choses, ils t’arrivaient uniquement parce que c’est toi qui les a compris, décidé et réalisé. Il faut détester les armes et comprendre que la meilleure manière de survivre ce n’est pas combattre où sifflent les balles mais courir aussi loin que possible des champs de bataille.

    Bref, pour devenir un bon apprenti tuer il faut accepter à être comme tout le monde.

    The resistance to the close-range killing of one’s own species is so great that it is often sufficient to overcome the cumulative influences of the instinct for self-protection, the coercive forces of leadership, the expectancy of peers, and the obligation to preserve the lives of comrades.

    The soldier in combat is trapped within this tragic Catch-22. If he overcomes his resistance to killing and kills an enemy soldier in close combat, he will be forever burdened with blood guilt, and if he elects not to kill, then the blood guilt of his fallen comrades and the shame of his profession, nation, and cause lie upon him. He is damned if he does, and damned if he doesn’t.

     Il n’y a que les psychopathes, les tueurs nés, qui échappent à cet problème incontournable. Pour les autres les armées modernes ont développée des méthodes de vaccination au dela de l’entrainement répétitif traditionnel. Ces inventions ne protègent les soldats que provisoirement. En fin de carrière chaque soldat qui aura vidé son réservoir de bravoure au combat finira avec des sequelles et blessures incurables.

    La notion significative introduite par Grossman s’appelle « wind of hate ». Ce vent de haine émanant des unités de vrais tueurs, qu’il s’agisse de tueuer nés ou conditionnés n’a pas d’importance, fait une impression débilitante sur l’ennemi qui prend la forme de maladie psychique s’il y est exposé trop long.

    La situation de combat militaire n’est finalement qu’une forme radicalement plus intense de nos rencontres agressives au travail ou dans notre vie privée pour certains.

    On Killing: The Psychological Cost of Learning to Kill in War and Society
    Author(s): Dave Grossman
    Publisher: Open Road Media, Year: 2014
    ISBN: 0316040932

    #soldats #psychologie #guerre

  • Bruits de bottes
    https://www.lutte-ouvriere.org/en-regions/occitanie/breves/bruits-de-bottes-526153.html

    Le 27 février les habitants de #Sète et de #Frontignan se sont réveillés avec une opération amphibie, le #débarquement de 700 hommes et de 140 véhicules accompagnés par la présence de deux porte-hélicoptères dans le cadre de l’#opération_Hemex-Orion, « un #entraînement_à_haute_intensité ».

    Sur le port de Frontignan, il s’agit de « créer la confusion chez l’ennemi pour qu’il ne s’attende pas à l’endroit où on va débarquer » affirme un officier, de nouveaux combats pour de faux, sont prévus à Sète jeudi 2 mars.

    L’#armée met en scène une coalition pour soutenir un Etat nommé « Arnland » contre un Etat doté de la bombe nucléaire nommé « Mercure ». Bien que #Patricia_Mirallès, secrétaire d’Etat en charge des Anciens Combattants, interrogée dans le Midi Libre, assure que cet exercice a été programmé antérieurement à la #guerre_en_Ukraine elle tient à rappeler que la France est « la première armée d’Europe » et qu’elle démontre l’ampleur de ses capacités militaires pour conclure « Nos armées doivent être prêtes ». Même si la France est un #impérialisme de seconde zone, elle entend garder ce statut et n’hésite pas à montrer les muscles pour entretenir l’illusion qu’elle a les moyens de ses ambitions.

    Toute la panoplie des #engin_de_mort sera déployée dans ce qui est le plus grand exercice jamais organisé sur le territoire français, avec de 7 à 12 000 #soldats dans la région et qui se terminera début mai L’objectif donc : se préparer à intervenir potentiellement dans un conflit comme celui qui se déroule actuellement en #Ukraine mais aussi mobiliser le « tissu civil », c’est-à-dire évaluer la capacité de la société civile à soutenir les armées en cas de conflit majeur. Cela concerne la logistique, le ravitaillement ou encore le soin des troupes mais aussi l’obtention d’information.

    Cela nous rappelle qu’en cas de conflit, ceux qui ne sont pas aux combats ne seront pas épargnés. Il faudra se plier aux besoins de l’armée et à ceux des industriels de l’armement. C’est bien ce que Macron entend quand il parle d’#économie_de_guerre, en plus des aides à fond perdu pour fabriquer des armes, il faudra marcher au pas pour l’union sacrée dont ils commencent déjà à nous rebattre les oreilles.

    Entre chair à canon et chair à profit, c’est sur les travailleurs que va retomber la catastrophe que nous préparent les exploiteurs et leurs serviteurs. Seuls les travailleurs conscients de leurs intérêts peuvent faire taire cette escalade guerrière et les bruits de bottes qui l’accompagnent. Sans eux, il n’y a ni arme, ni armée ni profit.

    #capitalisme #barbarie

    • Exercice Hemex-Orion 2023 : la France assume la guerre de repartage
      https://agauche.org/2023/02/27/exercice-hemex-orion-2023-la-france-assume-la-guerre-de-repartage

      Cela signifie que la guerre pour le repartage de l’ordre mondial issu de la deuxième guerre mondiale est entièrement assumé par la France, comme le décrit le service communication des armées dans sa petite vidéo de présentation de l’exercice :

      « Orion consitute le premier jalon d’un nouveau cycle d’exercice triennal des armées. Le contexte international est marqué par la durcissement de la compétition entre grandes puissances, le réarmement et la déshinibition de certaines puissances régionales, la multiplication des foyers de crises et l’expansion de la menace terroriste. »
      https://www.youtube.com/watch?v=dxn2jE8W8sA


      Ce qui est clair, c’est que la France prépare activement la guerre et cela fait échos à une citation des Comités de la paix des Usines Schneider de 1952 reprise par la gazette anti-guerre Rosa dans son numéro 11 :

      " Les ouvriers pensent et disent que ce n’est pas tellement sûrs que la guerre soit une fatalité, car une fatalité qui a un plan et qui a des crédits, n’en est pas une ."

      A l’instar de la France « nation-cadre » en Roumanie, c’est-à-dire puissance dirigeante et coordonnatrice de plusieurs armées pour le compte de l’Otan, l’exercice #Hemex-Orion n’est là que pour préparer la France à manier un déploiement militaire sophistiqué par et pour l’Otan.

      Car derrière cet exercice où prennent part des soldats allemands, belges, italiens, grecs, américains, anglais, etc., la France ne vise pas directement à assurer la défense nationale, mais bien plutôt à montrer sa crédibilité envers l’Otan.

      C’est un signal envoyé aux États-Unis comme quoi la France reste dans la course pour la guerre de repartage qui s’annonce, ou plutôt qui a déjà commencé avec la guerre contre la Russie.

      C’est une preuve une fois de plus que la France n’est qu’une puissance de second ordre qui tente, tant bien que mal, de conserver sa place au soleil en tirant profit du mieux qu’elle peut de l’ordre international garanti par l’Otan depuis les années 1950. Car il faut bien comprendre que mobiliser 12 000 hommes, c’est tout à la fois rien au regard de ce qui se passe justement en Ukraine et déterminant si l’on se place sur le plan de la coalition Otan.

      Il faut donc prendre cet exercice pour ce qu’il signifie historiquement : la France est un protagoniste majeur du militarisme occidental qui se prépare à maintenir le statu quo mondial qui lui est favorable.

      Quiconque ne le conteste pas est de facto dans le camp du militarisme français.

  • « La #fraternisation des #forces_de_l’ordre avec les manifestants marque le passage d’une révolte à une révolution » - Basta !
    https://basta.media/Entretien-Mathilde-Larrere-la-fraternisation-des-forces-de-l-ordre-avec-les

    À partir de la Révolution justement, puis au 19è siècle, la Garde nationale fraternise à plusieurs reprises. Pourquoi ?

    La #Garde_nationale a pour particularité d’être une force de l’ordre issue du corps social. Cette force citoyenne est instituée pour défendre davantage les droits, la Constitution, que le pouvoir en place. Créée à la Révolution, elle est pensée pour mettre fin au monopole de la violence par le pouvoir, et faire valoir un droit de résistance à l’oppression. Sa composition, son insertion dans le corps social, sa nature politique, son faible entraînement au combat, tout la prédispose à fraterniser.

    Ce ne sont ni des #soldats, ni des #policiers, ni des #gendarmes, mais bien de simples citoyens. Tous les citoyens soumis à l’impôt – des commerçants, des travailleurs, des artisans, etc. – doivent effectuer ce service d’ordre public. Ils sont donc mobilisables en cas d’#insurrection. N’étant pas « encasernés », leur discipline est moins encadrée, il est plus difficile de les sanctionner, en plus on les envoie souvent réprimer leurs voisins… Les conditions pour fraterniser sont donc réunies plus facilement.

    En même temps, il ne faut pas négliger l’aspect #lutte_des_classes, qui s’exprime aussi au sein de la Garde nationale. Lors de la #révolte des #canuts à Lyon, en 1831, ce sont les ouvriers tisserands qui se révoltent. Une partie de la Garde nationale, composée justement d’ouvriers tisseurs, rejoint les ouvriers, délaissant leur uniforme. Une autre partie, plutôt constituée de « marchands-fabricants », des patrons donc, répond au contraire à l’appel à #mobilisation et réprime très violemment la #contestation.

  • Buffy - Universal Soldier
    https://www.youtube.com/watch?v=VGWsGyNsw00

    Buffy Sainte-Marie parle de la responsabilité individuelle de chacun/chacune pour les guerres.

    En partant à la guerre, en acceptant de « défendre son pays », en ne pas élevant sa voix contre la guerre, on devient responsable pour toutes les atrocités commises par toutes les armées et les autres combattants. Il faut appeller tous les soldats à déserter, il faut empêcher son gouvernement d’envoyer des armes dans les zones de guerre et il faut accepter sa responsabilité en acceuillant chez soi, dans son pays et dans sa maison les déserteurs de tous les fronts, de tous les côtés.
    Il faut élever sa voix contre la guerre tant qu’on en a encore la possibilité. Sinon on devient coupable et responsable pour toutes les atrocités commises par tous les partis de la guerre.

    Il fut un temps quand toute une jeunesses partageait cet avis avec l’exception de quelques amateurs d’armes abrutis. Il y en a beaucoup qui ont oublié leur pacifisme d’antan, il y en a beaucoup qui en viellissant sont devenus « adulte » et veulent bien sacrifier la jeunesse d’aujourd’hui sur l’autel des valeurs occidentales. Qu’ils y aillent se faire tuer eux-mêmes. Je me ferai un plaisier d’aller cracher sur leur tombes.

    Voici sa chanson sans le discours et dans une meilleure qualité.
    https://www.youtube.com/watch?v=AHD0mfO11TU

    Ici on sent toute sa haine des belliqueux.
    https://www.youtube.com/watch?v=7zNUnwUSZmQ

    Universal Soldier
    https://en.wikipedia.org/wiki/Universal_Soldier_(song)

    “Universal Soldier” is a song written and recorded by Canadian singer-songwriter Buffy Sainte-Marie. The song was originally released on Sainte-Marie’s debut album It’s My Way! in 1964. “Universal Soldier” was not an immediate popular hit at the time of its release, but it did garner attention within the contemporary folk music community. It became a hit a year later when Donovan covered it, as did Glen Campbell. Sainte-Marie said of the song: “I wrote ’Universal Soldier’ in the basement of The Purple Onion coffee house in Toronto in the early sixties. It’s about individual responsibility for war and how the old feudal thinking kills us all.”

    Sainte-Marie has said she approached writing the song from the perspective of a student writing an essay for a professor who didn’t see eye-to-eye with her perspective, hoping to present him with a different point of view.

    #guerre #soldats #universal_soldier

  • #Mémorial de #Souvorov

    Le mémorial de Souvorov (appelé en allemand #Suworow-Denkmal, également #Russen-Denkmal), est un monument situé dans les #gorges_des_Schöllenen, près du #pont_du_diable, sur le territoire de la commune uranaise d’#Andermatt, en #Suisse.

    Le monument a été dressé en mémoire des #soldats_russes morts au combat lors de leur traversée des Alpes en septembre #1799 sous le commandement du général #Alexandre_Souvorov. Il rappelle en particulier les combats qui se sont déroulés dans la région le 25 septembre 1799 entre les troupes russes et celles commandées par le général napoléonien #Lecourbe.

    Le monument a été érigé en 1895-1898 selon des plans d’A. Werschinsky, avec l’approbation de la Suisse. Le terrain sur lequel il se dresse est la propriété de l’État russe ; cependant, contrairement à une légende urbaine, la parcelle n’est ni une zone extraterritoriale, ni une enclave russe en Suisse.

    Lors de sa visite d’État en Suisse, le président russe Dmitri Medvedev a visité le monument le 22 septembre 2009 en compagnie du président suisse Hans-Rudolf Merz.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9morial_de_Souvorov
    #monument #Suisse #Russie

    –-> on en parle dans cette série historique sur le canton Tessin :
    https://seenthis.net/messages/978229

  • Soupçons de viol : non-lieu pour les six pompiers de Paris accusés par une touriste norvégienne - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/faits-divers/soupcons-de-viol-non-lieu-pour-les-six-pompiers-de-paris-accuses-par-une-

    La juge d’instruction a concentré son analyse sur la notion de consentement. Elle estime que rien ne permet de remettre en cause la version des militaires, qui décrivaient d’une relation sexuelle librement consentie avec cette jeune Norvégienne, à la caserne Plaisance en mai 2019.

  • Bulgaria sending troops to Turkish and Greek borders

    Bulgarian defence minister #Georgi_Panayotov said that a contingent of 400 soldiers equipped with specialised equipment for the protection of land and sea borders has set off for the frontiers with Turkey and Greece, Polish news website Onet.pl writes. In total, 700 soldiers are expected to support over 1,000 border police officers. Since the beginning of the year, some 14,000 migrants have been stopped at the Bulgarian border.

    https://euobserver.com/tickers/152738
    #militarisation_des_frontières #asile #migrations #réfugiés #Bulgarie #Turquie #Grèce #armée #soldats

    ping @isskein @karine4 @_kg_

  • Sexual violence used as weapon of war in Ethiopia’s Tigray, Amnesty finds

    Ethiopian and Eritrean troops have raped hundreds of women and girls during the Tigray war, subjecting some to sexual slavery and mutilation, Amnesty International said in a report Wednesday.

    Drawing from interviews with 63 survivors, the report sheds new light on a scourge already being investigated by Ethiopian law enforcement officials, with at least three soldiers convicted and 25 others charged.

    Some survivors said they had been gang-raped while held captive for weeks on end. Others described being raped in front of their family members.

    And some reported having objects including nails and gravel inserted into their vaginas, “causing lasting and possibly irreparable damage”, Amnesty said.

    “It’s clear that rape and sexual violence have been used as a weapon of war to inflict lasting physical and psychological damage on women and girls in Tigray,” said Amnesty’s secretary general Agnes Callamard.

    “Hundreds have been subjected to brutal treatment aimed at degrading and dehumanizing them.

    “The severity and scale of the sexual crimes committed are particularly shocking, amounting to war crimes and possible crimes against humanity.”

    ‘All of us were raped’

    Northern Ethiopia has been wracked by violence since November after Prime Minister Abiy Ahmed, the 2019 Nobel Peace Prize winner, sent troops into Tigray to topple its regional ruling party, the Tigray People’s Liberation Front (TPLF).

    He said the move came in response to TPLF attacks on federal army camps.

    As the conflict has deepened, the humanitarian toll has spiked, with aid workers struggling to reach cut-off populations and 400,000 people facing famine-like conditions in Tigray, according to the UN.

    Alleged perpetrators of rape include government soldiers, troops from neighbouring Eritrea – which has backed up Abiy – as well as security forces and militia fighters from Ethiopia’s Amhara region, Amnesty said.

    More than two dozen survivors told Amnesty they were raped by Eritreans alone, while others said Eritreans and Ethiopians had worked together.

    “They raped us and starved us. There were too many who raped us in rounds,” said one 21-year-old survivor who reported being held for 40 days.

    “We were around 30 women they took.... All of us were raped.”

    Investigations ongoing

    AFP has previously interviewed multiple survivors of gang rape perpetrated by Ethiopian and Eritrean soldiers.

    Amnesty said Wednesday that health facilities in Tigray had “registered 1,288 cases of gender-based violence from February to April 2021”, though doctors note that many survivors do not come forward.

    In February Ethiopia’s women’s minister Filsan Abdullahi Ahmed said rape had “without a doubt” taken place in Tigray. A task force she established has since sent a report to the attorney general’s office.

    On Tuesday, Filsan told AFP it was up to law enforcement officials to determine the scale of the problem and who was responsible.

    “I think they are doing their best... They have to go and really study thoroughly before they identify who committed the crimes.”

    But she added: “I would prefer them moving at a faster pace so I can say justice has been served, and I hope we will see justice being served.”

    In May, the attorney general’s office said three soldiers had been convicted and sentenced for rape and that an additional 25 had been charged with “committing acts of sexual violence and rape”.

    Investigations were continuing, it said.

    https://www.france24.com/en/africa/20210811-sexual-violence-used-as-weapon-of-war-in-ethiopia-s-tigray-amnest
    #Tigré #Ethiopie #guerre #viols #viol_comme_arme_de_guerre #abus_sexuels #violences_sexuelles

    • Ethiopia: Troops and militia rape, abduct women and girls in Tigray conflict – new report

      - Forces aligned to the Ethiopian government subjected hundreds of women and girls to sexual violence
      - Rape and sexual slavery constitute war crimes, and may amount to crimes against humanity

      Women and girls in Tigray were targeted for rape and other sexual violence by fighting forces aligned to the Ethiopian government, Amnesty International said today in a new report into the ongoing Tigray conflict.

      The report, ‘I Don’t Know If They Realized I Was A Person’: Rape and Other Sexual Violence in the Conflict in Tigray, Ethiopia, reveals how women and girls were subjected to sexual violence by members of the Ethiopian National Defense Force (ENDF), the Eritrean Defense Force (EDF), the Amhara Regional Police Special Force (ASF), and Fano, an Amhara militia group.

      Soldiers and militias subjected Tigrayan women and girls to rape, gang rape, sexual slavery, sexual mutilation and other forms of torture, often using ethnic slurs and death threats.

      “It’s clear that rape and sexual violence have been used as a weapon of war to inflict lasting physical and psychological damage on women and girls in Tigray. Hundreds have been subjected to brutal treatment aimed at degrading and dehumanizing them,” said Agnès Callamard, Amnesty International’s Secretary General.

      “The severity and scale of the sexual crimes committed are particularly shocking, amounting to war crimes and possible crimes against humanity. It makes a mockery of the central tenets of humanity. It must stop.

      “The Ethiopian government must take immediate action to stop members of the security forces and allied militia from committing sexual violence, and the African Union should spare no effort to ensure the conflict is tabled at the AU Peace and Security Council.”

      The Ethiopian authorities should also grant access to the African Commission for Human and Peoples’ Rights Commission of Inquiry, and the UN Secretary General should urgently send his Team of Experts on the Rule of Law and Sexual Violence in Conflict to Tigray.

      Amnesty International interviewed 63 survivors of sexual violence, as well as medical professionals. Twenty-eight survivors identified Eritrean forces as the sole perpetrators of rape.
      Widespread sexual violence

      The pattern of acts of sexual violence, with many survivors also witnessing rape of other women, indicates that sexual violence was widespread and intended to terrorize and humiliate the victims and their ethnic group.

      Twelve survivors said soldiers and militia raped them in front of family members, including children. Five were pregnant at the time.

      Letay*, a 20-year-old woman from Baaker, told Amnesty International she was attacked in her home in November 2020 by armed men who spoke Amharic and wore a mixture of military uniforms and civilian clothing.

      She said: “Three men came into the room where I was. It was evening and already dark… I did not scream; they gestured to me not to make any noise or they would kill me. They raped me one after the other… I was four months pregnant; I don’t know if they realized I was pregnant. I don’t know if they realized I was a person.”

      Nigist*, a 35-year-old mother-of-two from Humera said she and four other women were raped by Eritrean soldiers in Sheraro on 21 November 2020.

      She said: “Three of them raped me in front of my child. There was an eight-months pregnant lady with us, they raped her too… They gathered like a hyena that saw something to eat… They raped the women and slaughtered the men.”

      Health facilities in Tigray registered 1,288 cases of gender-based violence from February to April 2021. Adigrat Hospital recorded 376 cases of rape from the beginning of the conflict to 9 June 2021. However, many survivors told Amnesty International they had not visited health facilities, suggesting these figures represent only a small fraction of rapes in the context of the conflict.

      Survivors still suffer significant physical and mental health complications. Many complained of physical trauma such as continued bleeding, back pain, immobility and fistula. Some tested positive for HIV after being raped. Sleep deprivation, anxiety and emotional distress are common among survivors and family members who witnessed the violence.
      Sexual slavery and intention to humiliate

      Twelve survivors said they were held captive for days and often weeks, and repeatedly raped, in most cases by several men. Some were held in military camps, others in houses or grounds in rural areas.

      Tseday*, 17, told Amnesty International that she was abducted by eight Eritrean soldiers in Zebangedena and held captive for two weeks. She said: “They took me to a rural area, in a field. There were many soldiers; I was raped by eight of them… Usually, they went out to guard the area in two shifts. When four of them went out, the rest stayed and raped me.”

      Blen*, a 21-year-old from Bademe, said she was abducted by Eritrean and Ethiopian soldiers on 5 November 2020, and held for 40 days alongside an estimated 30 other women. She said: “They raped us and starved us. They were too many who raped us in rounds. We were around 30 women they took... All of us were raped.”

      Eight women also told how they had been raped by Ethiopian and Eritrean soldiers and associated militia near the border with Sudan, as they sought shelter.

      Two survivors had large nails, gravel, and other types of metal and plastic shrapnel inserted into their vaginas, causing lasting and possibly irreparable damage.

      Soldiers and militia repeatedly sought to humiliate their victims, frequently using ethnic slurs, insults, threats, and degrading comments. Several survivors interviewed by Amnesty International said that the rapists had told them, “This is what you deserve” and “You are disgusting”.
      Lack of support for survivors

      Survivors and witnesses told Amnesty International that they received limited or no psychosocial and medical support since they arrived in the internally displaced persons camps in the town of Shire in Ethiopia, or in refugee camps in Sudan.

      Survivors also suffered because medical facilities were destroyed and restrictions imposed on the movement of people and goods, which hindered access to medical care. Victims and their families said they are short of food, shelter and clothes due to the limited humanitarian aid.

      Reports of sexual violence were mostly hidden from the outside world during the first two months of the conflict that began in November 2020, largely because of access restrictions imposed by the Ethiopian government and the communications blackout.

      “On top of their suffering and trauma, survivors have been left without adequate support. They must be able to access the services they need and are entitled to – including medical treatment, livelihood assistance, mental healthcare and psychosocial support – which are essential aspects of a survivor-centred response,” said Agnès Callamard.

      “We must see all allegations of sexual violence effectively, independently and impartially investigated to ensure survivors receive justice, and an effective reparation program must be established. All parties to the conflict should also ensure unfettered humanitarian access.”

      https://www.amnesty.org/en/latest/news/2021/08/ethiopia-troops-and-militia-rape-abduct-women-and-girls-in-tigray-conflict-

      Pour télécharger le rapport:
      https://www.amnesty.org/download/Documents/AFR2545692021ENGLISH.PDF

      #rapport #Amnesty #Amnesty_International #femmes #filles #esclavage_sexuel #milices #armées #soldats #crimes_de_guerre #crimes_contre_l'humanité

  • « Pour un retour de l’#honneur de nos gouvernants » : 20 #généraux appellent Macron à défendre le #patriotisme

    (attention : toxique)

    À l’initiative de #Jean-Pierre_Fabre-Bernadac, officier de carrière et responsable du site Place Armes, une vingtaine de généraux, une centaine de hauts-gradés et plus d’un millier d’autres militaires ont signé un appel pour un retour de l’honneur et du #devoir au sein de la classe politique. Valeurs actuelles diffuse avec leur autorisation la lettre empreinte de conviction et d’engagement de ces hommes attachés à leur pays.

    Monsieur le Président,
    Mesdames, Messieurs du gouvernement,
    Mesdames, Messieurs les parlementaires,

    L’heure est grave, la #France est en #péril, plusieurs #dangers_mortels la menacent. Nous qui, même à la retraite, restons des soldats de France, ne pouvons, dans les circonstances actuelles, demeurer indifférents au sort de notre beau pays.

    Nos #drapeaux tricolores ne sont pas simplement un morceau d’étoffe, ils symbolisent la #tradition, à travers les âges, de ceux qui, quelles que soient leurs couleurs de peau ou leurs confessions, ont servi la France et ont donné leur vie pour elle. Sur ces drapeaux, nous trouvons en lettres d’or les mots « #Honneur_et_Patrie ». Or, notre honneur aujourd’hui tient dans la dénonciation du #délitement qui frappe notre #patrie.

    – Délitement qui, à travers un certain #antiracisme, s’affiche dans un seul but : créer sur notre sol un mal-être, voire une #haine entre les communautés. Aujourd’hui, certains parlent de #racialisme, d’#indigénisme et de #théories_décoloniales, mais à travers ces termes c’est la #guerre_raciale que veulent ces partisans haineux et fanatiques. Ils méprisent notre pays, ses traditions, sa #culture, et veulent le voir se dissoudre en lui arrachant son passé et son histoire. Ainsi s’en prennent-ils, par le biais de statues, à d’anciennes gloires militaires et civiles en analysant des propos vieux de plusieurs siècles.

    – Délitement qui, avec l’#islamisme et les #hordes_de_banlieue, entraîne le détachement de multiples parcelles de la nation pour les transformer en territoires soumis à des #dogmes contraires à notre #constitution. Or, chaque Français, quelle que soit sa croyance ou sa non-croyance, est partout chez lui dans l’Hexagone ; il ne peut et ne doit exister aucune ville, aucun quartier où les lois de la #République ne s’appliquent pas.

    – Délitement, car la haine prend le pas sur la #fraternité lors de manifestations où le pouvoir utilise les #forces_de_l’ordre comme agents supplétifs et boucs émissaires face à des Français en #gilets_jaunes exprimant leurs désespoirs. Ceci alors que des individus infiltrés et encagoulés saccagent des commerces et menacent ces mêmes forces de l’ordre. Pourtant, ces dernières ne font qu’appliquer les directives, parfois contradictoires, données par vous, gouvernants.

    Les #périls montent, la #violence s’accroît de jour en jour. Qui aurait prédit il y a dix ans qu’un professeur serait un jour décapité à la sortie de son collège ? Or, nous, serviteurs de la #Nation, qui avons toujours été prêts à mettre notre peau au bout de notre engagement – comme l’exigeait notre état militaire, ne pouvons être devant de tels agissements des spectateurs passifs.

    Aussi, ceux qui dirigent notre pays doivent impérativement trouver le courage nécessaire à l’#éradication de ces dangers. Pour cela, il suffit souvent d’appliquer sans faiblesse des lois qui existent déjà. N’oubliez pas que, comme nous, une grande majorité de nos concitoyens est excédée par vos louvoiements et vos #silences coupables.

    Comme le disait le #cardinal_Mercier, primat de Belgique : « Quand la #prudence est partout, le #courage n’est nulle part. » Alors, Mesdames, Messieurs, assez d’atermoiements, l’heure est grave, le travail est colossal ; ne perdez pas de temps et sachez que nous sommes disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la #sauvegarde_de_la_nation.

    Par contre, si rien n’est entrepris, le #laxisme continuera à se répandre inexorablement dans la société, provoquant au final une #explosion et l’intervention de nos camarades d’active dans une mission périlleuse de #protection de nos #valeurs_civilisationnelles et de sauvegarde de nos compatriotes sur le territoire national.

    On le voit, il n’est plus temps de tergiverser, sinon, demain la guerre civile mettra un terme à ce #chaos croissant, et les morts, dont vous porterez la #responsabilité, se compteront par milliers.

    Les généraux signataires :

    Général de Corps d’Armée (ER) Christian PIQUEMAL (Légion Étrangère), général de Corps d’Armée (2S) Gilles BARRIE (Infanterie), général de Division (2S) François GAUBERT ancien Gouverneur militaire de Lille, général de Division (2S) Emmanuel de RICHOUFFTZ (Infanterie), général de Division (2S) Michel JOSLIN DE NORAY (Troupes de Marine), général de Brigade (2S) André COUSTOU (Infanterie), général de Brigade (2S) Philippe DESROUSSEAUX de MEDRANO (Train), général de Brigade Aérienne (2S) Antoine MARTINEZ (Armée de l’air), général de Brigade Aérienne (2S) Daniel GROSMAIRE (Armée de l’air), général de Brigade (2S) Robert JEANNEROD (Cavalerie), général de Brigade (2S) Pierre Dominique AIGUEPERSE (Infanterie), général de Brigade (2S) Roland DUBOIS (Transmissions), général de Brigade (2S) Dominique DELAWARDE (Infanterie), général de Brigade (2S) Jean Claude GROLIER (Artillerie), général de Brigade (2S) Norbert de CACQUERAY (Direction Générale de l’Armement), général de Brigade (2S) Roger PRIGENT (ALAT), général de Brigade (2S) Alfred LEBRETON (CAT), médecin Général (2S) Guy DURAND (Service de Santé des Armées), contre-amiral (2S) Gérard BALASTRE (Marine Nationale).

    https://www.valeursactuelles.com/politique/pour-un-retour-de-lhonneur-de-nos-gouvernants-20-generaux-appellen

    La une :

    #appel #généraux #valeurs_actuelles #lettre #lettre_ouverte #armée #soldats

    ping @isskein @karine4

    • 2022 : « l’étrange défaite » qui vient

      Pour Marc Bloch, auteur de L’Étrange défaite, la cause de la débâcle de juin 1940 n’était pas seulement militaire mais d’abord politique. De la même façon, le désastre annoncé de printemps 2022 n’est pas seulement de nature électorale. La débâcle de la démocratie se construit depuis des mois par une sorte de capitulation rampante et générale face à l’extrême droite.

      « Un jour viendra, tôt ou tard, où la France verra de nouveau s’épanouir la liberté de pensée et de jugement. Alors les dossiers cachés s’ouvriront ; les brumes, qu’autour du plus atroce effondrement de notre histoire commencent, dès maintenant, à accumuler tantôt l’ignorance et tantôt la mauvaise foi, se lèveront peu à peu . »

      Ainsi s’ouvre L’Étrange défaite écrite par Marc Bloch au lendemain de la capitulation de l’armée française en juin 1940. « À qui la faute ? », se demande-t-il. Quels mécanismes politiques ont conduit à ce désastre et à l’effondrement d’une République ? Si les militaires, et surtout l’état-major, sont aux premières loges des accusés, nul n’échappe à l’implacable regard de l’historien : ni les classes dirigeantes qui ont « préféré Hitler au Front Populaire », ni la presse mensongère, ni le pacifisme munichois, ni la gauche qui n’a pas eu besoin de ses adversaires pour ensevelir ce Front populaire qui fit si peur aux bourgeois.

      Les « brumes », l’aveuglement et la soumission passive aux récits des futurs vainqueurs ont conduit inexorablement à une #capitulation_anticipée. Comment ne pas y reconnaître la logique des moments sombres que nous vivons sidérés.

      La banalisation de la menace factieuse

      Sidérés, nous le sommes à coup sûr quand il faut attendre six jours pour qu’une menace de sédition militaire (http://www.regards.fr/politique/societe/article/lettre-des-generaux-un-texte-seditieux-qui-menace-la-republique) signée le 21 avril 2021 par une vingtaine de généraux en retraite, mais aussi par de nombreux officiers, commence à faire un peu réagir.

      Sidérés, nous le sommes par la légèreté de la réponse gouvernementale. Un tweet de la ministre des Armées (https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/04/25/la-gauche-s-insurge-contre-une-tribune-de-militaires-dans-valeurs-actuelles-) ne parle que « d’#irresponsabilité » de « généraux en retraite ». Pour #Florence_Parly le soutien que leur apporte Marine Le Pen « reflète une méconnaissance grave de l’institution militaire, inquiétant pour quelqu’un qui veut devenir cheffe des armées ». N’y aurait-il à voir que de l’irresponsabilité militaire et de l’incompétence politique ?

      Il faut attendre le lundi 26 avril pour que Agnès Runacher secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances s’avise (https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/un-quarteron-de-generaux-en-charentaises-la-tribune-de-militaires-dans-v) que le texte a été publié jour pour jour 60 ans après l’appel des généraux d’Alger. En parlant de « quarteron de généraux en charentaises », elle semble considérer que la simple paraphrase d’une expression de l’allocution de De Gaulle, le 23 avril 1961 suffira à protéger la démocratie. Ce dernier, plus martial, en uniforme, parlait surtout de « putsch » et d’un « groupe d’officiers ambitieux et fanatiques ».

      Sidérés, nous le sommes par le #silence persistant, cinq jours après la publication du texte factieux, de l’essentiel les leaders de la droite, du centre, de la gauche et des écologistes.

      Sidérés, nous sommes encore de l’isolement de ceux qui appellent un chat un chat tels Éric Coquerel, Benoît Hamon ou Jean Luc Mélenchon. Ce dernier rappelle au passage que l’article 413-3 du code pénal prévoit cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende pour provocation à la désobéissance des militaires.

      Sidérés, nous le sommes enfin, pendant une semaine, de la #banalisation de l’événement par des médias pourtant prompts à se saisir du buzz des « polémiques ». Le 25 avril (https://rmc.bfmtv.com/emission/tribunes-de-militaires-les-gens-n-ont-pas-confiance-dans-les-politiques-m), RMC/BFM, dans les Grandes Gueules, n’hésite pas à présenter l’appel sur fond de Marseillaise, à moquer « la gauche indignée » en citant Jean Luc Mélenchon et Éric Coquerel, et à débattre longuement avec l’initiateur du texte, Jean-Pierre Fabre-Bernadac. Jack Dion, ancien journaliste de L’Humanité (1970-2004), n’hésite pas à écrire (https://www.marianne.net/agora/les-signatures-de-marianne/malgre-ses-relents-putschistes-la-tribune-des-ex-generaux-met-le-doigt-la-) dans Marianne le 28 avril : « Malgré ses relents putschistes, la tribune des ex généraux met le doigt là où ça fait mal. » Il faut croire donc que cet appel factieux et menaçant ne fait pas polémique après l’appel à l’insurrection de Philippe de Villiers dont on oublie qu’il est le frère aîné d’un autre général ambitieux, Pierre de son prénom, chef d’état-major des armées de 2010 à 2017.

      Qui sont donc les ennemis que ces militaires appellent à combattre pour sauver « la Patrie » ? Qui sont les agents du « délitement de la France » ? Le premier ennemi désigné reprend mot pour mot les termes de l’appel des universitaires publié le 1 novembre 2020 sous le titre de « #Manifeste_des_100 » (https://manifestedes90.wixsite.com/monsite) : « un certain antiracisme » qui veut « la guerre raciale » au travers du « racialisme », « l’indigénisme » et les « théories décoloniales ». Le second ennemi est « l’islamisme et les hordes de banlieue » qui veulent soumettre des territoires « à des dogmes contraires à notre constitution ». Le troisième ennemi est constitué par « ces individus infiltrés et encagoulés saccagent des commerces et menacent ces mêmes forces de l’ordre » dont ils veulent faire des « boucs émissaires ».

      Chacune et chacun reconnaîtra facilement les islamo-gauchistes, les séparatistes et les black blocs, ces épouvantails stigmatisés, dénoncés, combattus par le pouvoir comme par une partie de l’opposition. Ce texte a au moins une vertu : il identifie clairement la nature fascisante des diatribes de Jean-Michel Blanquer, Gérald Darmanin ou Frédérique Vidal. Il renvoie à leur responsabilité celles et ceux qui gardent le silence, organisent le débat public autour de ces thématiques sur la scène médiatique, s’abstiennent à l’Assemblée sur des textes de loi à la logique islamophobe – quand ils ne votent pas pour –, signent des tribunes universitaires pour réclamer une police de la pensée. Il renvoie à ses responsabilités le Bureau national du Parti socialiste qui, dans sa résolution du 27 avril (https://partisocialiste92.fr/2021/04/27/resolution-du-bureau-national-a-la-suite-dune-tribune-de-militaire), persiste à affirmer « qu’il serait absurde de chercher à nier ces sujets qui nous font face » comme « ces #minorités_agissantes » qui prônent la « #désaffiliation_républicaine ».

      Baromètre incontesté des dérives intellectuelles, l’omniprésent #Michel_Onfray, aujourd’hui obsédé par la décadence de la France, ne partage-t-il pas le diagnostic des factieux ? Sa sentence du 27 avril dans la matinale d’Europe 1 (https://www.europe1.fr/societe/sur-le-terrorisme-la-parole-presidentielle-est-totalement-devaluee-estime-on), « l’intérêt de l’#islamo-gauchisme est de détruire la nation, la souveraineté nationale, la France, l’histoire de France, tout ce qui constitue la France », est immédiatement reprise par Valeurs actuelles (https://www.valeursactuelles.com/politique/pour-michel-onfray-linteret-de-lislamo-gauchisme-est-de-detruire-l). Quelques jours plus tôt, dans une envolée digne de Gérald Darmanin, il assénait au Point (https://www.lepoint.fr/debats/michel-onfray-on-a-un-seul-probleme-en-france-c-est-que-la-loi-n-est-pas-res) : « On a un seul problème en France, c’est que la loi n’est pas respectée ». Mais de quelle loi parle Michel Onfray quand il ajoute, à propos du verdict en appel du procès des jeunes de Viry-Châtillon : « Il y a des gens à qui on dit : […] peut-être que vous faites partie de ceux qui auraient pu tuer, mais la preuve n’est pas faite, on est pas sûr que c’est vous, allez, vous pouvez rentrer chez vous. L’affaire est terminée pour vous. » Pour Michel Onfray, le scandale n’est pas la mise en accusation délibérée d’innocents par une police en quête désespérée de coupables mais un principe de droit : la présomption d’innocence elle-même !

      La capitulation rampante

      Voilà où nous en sommes. Voilà pourquoi il est pour beaucoup si difficile de se scandaliser d’un appel factieux quand les ennemis désignés sont ceux-là même qui sont désignés à longueur d’antenne et de déclaration politique dans ce désastreux consensus « républicain » réunissant l’extrême droite, la droite et une partie de la gauche.

      Chacune et chacun y va de sa surenchère. #Anne_Hidalgo (https://www.nouvelobs.com/edito/20201125.OBS36577/derriere-la-gueguerre-entre-hidalgo-et-les-ecolos-la-pomme-de-discorde-de) enjoint les Verts « d’être au clair avec la République » à propos de la laïcité alors même que #Yannick_Jadot (https://www.lepoint.fr/politique/loi-contre-le-separatisme-la-gauche-denonce-un-texte-qui-ne-regle-rien-07-02) demande de « sortir de toute naïveté et de toute complaisance », pour « combattre l’islam politique », proposant de « contrôler les financements des associations » et de « renforcer tous les dispositifs sur le contrôle des réseaux sociaux ».

      La discussion et le vote de la loi sur le « séparatisme », puis les débats hallucinants sur l’organisation de « réunions non mixtes » au sein du syndicat étudiant Unef nous en a fourni un florilège. Pour le communiste #Stéphane_Peu (http://www.le-chiffon-rouge-morlaix.fr/2021/02/separatisme-une-loi-equilibree-se-serait-attachee-a-renforc) comme pour le socialiste #Olivier_Faure (https://www.europe1.fr/politique/projet-de-loi-contre-les-separatismes-olivier-faure-craint-une-surenchere-40), la question n’est pas de combattre sur le fond la notion de « #séparatisme » mais de rester dans une « loi équilibrée » qui « renforce la #République » (Peu) et d’éviter « la surenchère » (Faure). L’un comme l’autre et comme nombre de députés de leurs groupes, s’abstiendront lors du vote à l’Assemblée nationale. Seule La France insoumise a sauvé l’honneur et dénoncé, notamment par la voix de #Clémentine_Autain (https://www.lepoint.fr/politique/loi-contre-le-separatisme-la-gauche-denonce-un-texte-qui-ne-regle-rien-07-02) dès le 16 février, une loi qui « ouvre la boîte de Pandore pour des idées qui stigmatisent et chassent les musulmans » et « nous tire vers l’agenda de l’extrême droite ».

      Si le débat parlementaire gomme un peu les aspérités, l’affaire des réunions « non mixtes » au sein de l’Unef est l’occasion d’un déferlement de sincérité imbécile. On n’en attendait pas moins de #Manuel_Valls (https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-22-mars-2021) qui s’empresse de poser l’argument clef de la curée : « Les réunions "racialisées" légitiment le concept de race ». Le lendemain #Marine_Le_Pen (https://www.francetvinfo.fr/politique/marine-le-pen/video-il-faut-poursuivre-l-unef-un-syndicat-qui-commet-des-actes-racist) le prend au mot et réclame des poursuites contre ces actes racistes. Anne Hidalgo (https://www.europe1.fr/politique/reunions-non-mixtes-a-lunef-cest-tres-dangereux-juge-anne-hidalgo-4032954) apporte sa voix contre une pratique qu’elle considère comme « très dangereuse » au nom de « ses convictions républicaines ». Olivier Faure (https://www.youtube.com/watch?v=rifRSrm7lpU

      ), moins « équilibré » que sur la loi contre le « séparatisme » renchérit comme « une dérive incroyable ».

      Quelle « dérive » ? Tout simplement « l’idée que sont légitimes à parler du racisme les seules personnes qui en sont victimes », alors que « c’est l’inverse qu’il faut chercher ». Dominés restez à votre place, nous parlerons pour vous ! Aimé Césaire dans sa lettre à Maurice Thorez (https://lmsi.net/Lettre-a-Maurice-Thorez), dénonçait ce qu’il nommait le « #fraternalisme » : « Un grand frère qui, imbu de sa supériorité et sûr de son expérience, vous prend la main pour vous conduire sur la route où il sait se trouver la Raison et le Progrès. » Or, ajoutait-il, « c’est très exactement ce dont nous ne voulons plus » car « nous ne (pouvons) donner à personne délégation pour penser pour nous. »

      Olivier Faure revendique un « #universalisme » que ne renierait pas le candidat communiste à la présidentielle, #Fabien_Roussel pour qui « les réunions segmentées selon la couleur de sa peau, sa religion ou son sexe, ça divise le combat ». Le PCF (https://www.pcf.fr/actualite_derri_re_les_attaques_contre_l_unef_une_d_rive_autoritaire_et_antid_mo) n’hésite pas à défendre en théorie l’Unef tout en se joignant cœur réactionnaire des condamnations de ses pratiques.

      #Audrey_Pulvar (https://www.lci.fr/politique/demander-a-une-personne-blanche-de-se-taire-dans-une-reunion-non-mixte-pulvar-cr) cherchant peut-être un compromis dans la présence maintenue mais silencieuse d’un blanc dans une réunion de personnes racisées, se prend une volée de bois vert du chœur des bonnes âmes universalistes. La « dilution dans l’universel » est bien « une façon de se perdre » comme l’écrivait encore Aimé Césaire en 1956.

      Ce chœur hystérisé, rien ne le fera taire, ni le rappel élémentaire d’#Eric_Coquerel (https://www.facebook.com/watch/?v=773978356575699) que les #groupes_de_parole sont « vieux comme le monde, comme le mouvement féministe, comme les alcooliques anonymes », ni la prise du conscience de l’énormité morale, politique et juridique des positions prises ainsi dans une émotion révélatrice.

      Refuser de comprendre que la parole des dominées et dominés a besoin de se constituer à l’abri des dominants, c’est nier, de fait, la #domination. Ce déni de la domination, et de sa #violence, est une violence supplémentaire infligée à celles et ceux qui la subissent.

      Au passage, une partie de la gauche a par ailleurs perdu un repère simple en matière de liberté : la liberté de réunion est la liberté de réunion. Elle n’est plus une liberté si elle est sous condition de surveillance par une présence « hétérogène ». À quand les réunions de salariés avec présence obligatoire du patron ? Les réunions de femmes avec présence obligatoire d’un homme ? Les réunions d’étudiants avec présence obligatoire d’un professeur ? Les réunions de locataires avec présence obligatoire du bailleur ? Les réunions d’antiracistes avec présence obligatoire d’un raciste ?

      Ces héritiers et héritières d’une longue tradition politique liée aux luttes sociales révèle ainsi leur déconnexion avec les mobilisation d’aujourd’hui, celles qui de #MeToo à Black Lives Matter ébranlent le monde et nous interrogent sur quelle humanité nous voulons être au moment où notre survie est officiellement en question. Ces mouvements de fond martèlent, 74 ans après Aimé Césaire, que « l’heure de nous-mêmes a sonné. »

      Nul doute, hélas, que ce qui fait ainsi dériver des femmes et des hommes issus de la #gauche, c’est le poids pas toujours avoué, mais prégnant et souvent irrationnel, de l’#islamophobie. Cette adhésion générale à un complotisme d’État (https://blogs.mediapart.fr/alain-bertho/blog/041220/l-etat-t-il-le-monopole-du-complotisme-legitime) touche plus fortement les espaces partisans, voire universitaires, que le monde associatif. On a pu le constater lors de la dissolution du #Collectif_contre_l’islamophobie_en_France (#CCIF) fin 2020 quand la fermeté les protestations de la Ligue des droits de l’Homme (https://blogs.mediapart.fr/gabas/blog/031220/ldh-dissolution-politique-du-ccif) ou d’Amnesty international (https://www.amnesty.fr/presse/france-la-fermeture-dune-association-antiraciste-e) n’a eu d’égale que la discrétion de la gauche politique. La palme du mois d’avril revient sans conteste à #Caroline_Fourest (https://twitter.com/i/status/1384567288922259467) qui lors du lancement des États Généraux de la Laïcité a pu déclarer sans frémir que « ce mot islamophobie a tué les dessinateurs de Charlie Hebdo et il a tué le professeur Samuel Paty ».

      Oui voilà ou nous en sommes. La menace d’une victoire du #Rassemblement_national ne se lit pas que dans les sondages. Elle se lit dans les #renoncements. Elle s’enracine dans la banalisation voire le partage de ses thématiques disciplinaires, de ses émotions islamophobes, de son vocabulaire même.

      L’évitement politique du réel

      Il faut vraiment vivre dans une bulle, au rythme de réseaux sociaux hégémonisés par l’extrême droite, loin des réalités des quartiers populaires, pour considérer que l’islam et les réunions non mixtes sont les causes premières du délitement des relations collectives et politiques dans ce pays.

      Quelle République, quelle démocratie, quelle liberté défend-on ici avec ces passions tristes ? Depuis plus d’un an, la réponse gouvernementale à l’épreuve sanitaire les a réduites à l’état de fantômes. L’#état_d’urgence sanitaire est reconduit de vague en vague de contamination. Notre vie est bornée par des contrôles, des interdictions et des attestations. Les décisions qui la règlent sont prises par quelques-uns dans le secret délibératif d’un Conseil de défense. Nous vivons suspendus aux annonces du président et de quelques ministres et, de plus de plus en plus, du président seul, autoproclamé expert omniscient en gestion de pandémie. Nous n’avons plus prise sur notre vie sociale, sur nos horaires, sur notre agenda, sur notre avenir même très proche. Nous n’avons plus de lieu de délibération, ces lieux qui des clubs révolutionnaires de 1789 aux ronds-points des gilets jaunes, en passant par la Place Tahrir et la Puerta Del Sol en 2011 sont l’ADN de la #démocratie.

      La violence de la menace létale mondiale que font peser sur nous le Covid et ses variants successifs nous fait espérer que cette épreuve prendra fin, que la parenthèse se refermera. Comme dans une période de guerre (https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/070221/stephane-audoin-rouzeau-nous-traversons-l-experience-la-plus-tragique-depu), cet espoir toujours déçu se renouvelle sans fin à chaque annonce moins pessimiste, à chaque communication gouvernementale sur les terrasses jusqu’à la déception suivante. Cette #précarité sans fin est un obstacle collectif à la #résistance_démocratique, à la critique sociale, idéologique et opératoire de cette période qui s’ouvre et sera sans doute durable. C’est bien dans ce manque politique douloureux que s’engouffrent tous les complotismes de Q-Anon à l’islamophobie d’État.

      Depuis le printemps 2020 (www.regards.fr/politique/societe/article/covid-19-un-an-deja-chronique-d-une-democratie-desarticulee), les partis d’opposition ont cessé d’être dans l’élaboration et la proposition politique en lien avec la situation sanitaire. Le monologue du pouvoir ne provoque plus sporadiquement que des réactions, jamais d’alternative stratégique ni sur la réponse hospitalière, ni sur la stratégie vaccinale, ni sur l’agenda des restrictions sociales. Même l’absence de publication, des semaines durant début 2021, des avis du Conseil scientifique n’émeut pas des politiques beaucoup plus préoccupés par les réunions non mixtes à l’Unef.

      Attac (https://france.attac.org/spip.php?page=recherche&recherche=covid) n’est pas beaucoup plus proactif malgré la publication sur son site en novembre 2020 d’un texte tout à fait pertinent de Jacques Testard sur la #démocratie_sanitaire. En général les think tanks sont plutôt discrets. L’Institut Montaigne est silencieux sur la stratégie sanitaire tout comme la Fondation Copernic qui n’y voit pas l’occasion de « mettre à l’endroit ce que le libéralisme fait fonctionner à l’envers ». Si le think tank Économie Santé des Échos déplore le manque de vision stratégique sanitaire, seule Terra Nova semble avoir engagé un véritable travail : une cinquantaine de contributions (https://tnova.fr/ckeditor_assets/attachments/218/terra-nova_dossier-de-presse_cycle-coronavirus-regards-sur-une-crise_2020.pdf), des propositions (https://tnova.fr/revues/covid-19-le-think-tank-terra-nova-fait-des-propositions-pour-limiter-les-conta) sur l’organisation de la rentrée scolaire du 26 avril 2021, des propositions sur la stratégie vaccinale…

      Pourquoi cette #inertie_collective sur les choix stratégiques ? Ce ne sont pas les sujets qui manquent tant la stratégie gouvernementale ressemble à tout sauf à une stratégie sanitaire. Sur le fond, aucun débat n’est ouvert sur le choix entre stratégie de cohabitation avec la maladie ou d’éradication virale. Ce débat aurait eu le mérite d’éclairer les incohérences gouvernementales comme la communication sur le « tester/tracer/isoler » de 2020 qui n’a été suivie d’aucun moyen opérationnel et humain nécessaire à sa mise en œuvre. Il aurait permis de discuter une stratégie vaccinale entièrement fondée sur l’âge (et donc la pression hospitalière) et non sur la circulation active du virus et la protection des métiers à risque. Cette stratégie a fait battre des records vaccinaux dans des territoires aux risques faibles et laissé à l’abandon les territoires les plus touchés par la surmortalité comme la Seine-Saint-Denis.

      Pourquoi cette inertie collective sur la démocratie sanitaire ? Les appels dans ce sens n’ont pourtant pas manqué à commencé par les recommandations du Conseil Scientifique dès mars 2020 : le texte de Jacques Testard (https://france.attac.org/nos-publications/les-possibles/numero-25-automne-2020/debats/article/la-covid-la-science-et-le-citoyen), un article de The Conversation (https://theconversation.com/debat-quelles-lecons-de-democratie-tirer-de-la-pandemie-140157) au mois de juin 2020, l’excellent « tract » de #Barbara_Stiegler, De la démocratie en pandémie, paru chez Gallimard en janvier 2021 et assez bien relayé. Des propositions, voire des expérimentations, en termes de délibération et de construction collective des mesures sanitaires territorialisées, des contre expertises nationales basées sur des avis scientifiques et une mobilisation populaire auraient sans doute mobilisé de façon positive la polyphonie des exaspérations. On a préféré laisser réprimer la mobilisation lycéenne (https://blogs.mediapart.fr/alain-bertho/blog/181120/sommes-nous-aux-portes-de-la-nuit) pour de vraies mesures sanitaires en novembre 2020.

      Bref la construction de masse d’une alternative à l’incapacité autoritaire du pouvoir aurait pu, pourrait encore donner corps et usage à la démocratie, aujourd’hui désarticulée (https://blogs.mediapart.fr/alain-bertho/blog/160321/covid-un-deja-chronique-d-une-democratie-desarticulee), qu’il nous faut essayer de défendre, pourrait incarner la République dans des exigences sociales et une puissance populaire sans lesquelles elle risque toujours de n’être qu’un discours de domination.

      Une autre élection est-elle encore possible ?

      Entre cet étouffement démocratique de masse et l’immensité des choix de société suggérés au quotidien par la crise sanitaire, le grain à moudre ne manque pas pour des courants politiques héritiers d’une tradition émancipatrice. Leur responsabilité est immense quand l’humanité est mise au pied du mur de sa survie et de l’idée qu’elle se fait d’elle-même. Mais ces partis préfèrent eux aussi considérer la situation sanitaire comme une simple parenthèse à refermer, se projetant sur les échéances de 2022 comme pour oublier 2020 et 2021. Il est ahurissant de penser que, après 14 mois de pandémie, la politique sanitaire ne soit pas au centre des élections territoriales de ce printemps, sinon pour une question d’agenda.

      En « rêvant d’une autre élection » comme d’autres ont rêvé d’un autre monde, la gauche permet tout simplement au président en exercice de s’exonérer de son bilan dramatique : un système de santé et des soignantes et soignants mis en surchauffe des mois durant, une mise en suspens de milliers de soins parfois urgents, des dizaines de milliers de Covid longs, plus de 100.000 morts, des territoires et des populations délibérément sacrifiés, des inégalités devant la mort et la maladie largement calquées sur les inégalités sociales et les discriminations, une vie sociale dévastée, une démocratie en miettes, une faillite biopolitique structurelle.

      Comment lui en faire porter la responsabilité si on ne peut lui opposer aucune alternative ? Le pouvoir s’en réjouit d’avance et, renversant la charge de la preuve, semaine après semaine, somme chacune et chacun de présenter un bilan sur l’agenda qu’il déroule sans rencontrer beaucoup de résistance : les politiques sécuritaires et l’islamophobie d’État. Or, ce concours électoraliste du prix de la « laïcité », de la condamnation de l’islamisme, de la condamnation des formes contemporaines de lutte contre les discriminations, nous savons qui en sera la championne incontestée : elle en maîtrise à merveille les thématiques, le vocabulaire comme la véhémence.

      Voici ce que les sondages, jour après jour, mesurent et nous rappellent. Dans ces conditions, l’absence de dynamique unitaire à gauche n’est pas la cause de la défaite annoncée, elle est déjà le résultat d’une perte majoritaire de boussole politique, le résultat d’une sorte d’évitement du réel, le résultat d’un abandon.

      « L’étrange défaite » de juin 1940 a pris racine dans le ralliement des classes dirigeantes à la nécessité d’un pouvoir policier et discriminatoire. Nous y sommes. « L’étrange défaite » s’est nourrie de la pusillanimité d’une gauche désertant les vrais combats pour la démocratie, de la défense de l’Espagne républicaine au barrage contre un racisme aussi déchaîné qu’expiatoire. Nous y sommes sur les enjeux de notre temps. « L’étrange défaite » a été la fille du consensus munichois et de la capitulation anticipée. Nous y sommes. « L’étrange défaite » a été suivie de la mort d’une République. L’appel militaire du 21 avril en fait planer la menace.

      À l’exceptionnalité de la période traumatique qui bouleverse depuis 14 mois en profondeur nos repères politiques, sociaux et vitaux, s’ajoute l’exceptionnalité de l’échéance institutionnelle du printemps 2022. Il est dérisoire d’y voir la énième occasion de porter un message minoritaire, dérisoire de donner le spectacle d’une querelle d’egos, dérisoire de jouer à qui sera responsable de la défaite. Le salut ne sera pas dans un compromis défensif sans principe mais dans un sursaut collectif d’ambition.

      Il est temps de prendre la mesure du temps que nous vivons, car il est toujours temps de résister. Comme concluait Marc Bloch en septembre 1940, « peut-être est-ce une bonne chose d’être ainsi contraints de travailler dans la rage », car « est-ce à des soldats qu’il faut, sur un champ de bataille, conseiller la peur de l’aventure ? » Il ajoutait que « notre peuple mérite qu’on se fie à lui et qu’on le mette dans la confidence ».

      http://www.regards.fr/idees-culture/article/2022-l-etrange-defaite-qui-vient
      #non-mixité

  • Chroniques de l’occupation de la Rhénanie

    Au lendemain de la Première Guerre mondiale, quelque 100 000 soldats français sont envoyés en #Allemagne pour occuper la Rhénanie. Environ 20 000 d’entre eux sont issus des colonies françaises, notamment de #Tunisie et du #Maroc. Rapidement, ces hommes sont la cible d’une campagne de #diffamation qui fait la une des journaux du monde entier sous le slogan « La honte noire »…

    https://www.youtube.com/watch?v=5LmnuSwdlGg


    #film #documentaire #film_documentaire
    #occupation #histoire #propagande #honte_noire #WWI #première_guerre_mondiale #accord_de_Versailles #troupes_coloniales_françaises #corps #racisme #schwarze_schmach #soldats_africains #Rhénanie #Ray_Beveridge #femmes_allemandes #Luise_Zietz #haine_raciale #stérilisation #Mulatiesierung #nationalisme #enfants_afro-allemands #bâtards_de_Rhénanie #Eugen_Fischer #nazisme #stérilisations_forcées_de_masse #Wolfgang_Abel #commission_spéciale_3 #colonisation #colonialisme #soldats_coloniaux #armée

    ping @nepthys

  • Crimes sexuels. Au Tigré, le viol devient une #arme_de_guerre

    Depuis quatre mois, une #guerre se déroule à huis clos dans le nord de l’Éthiopie. Outre les combats et les pillages, de plus en plus de témoins font part de #viols_systématiques commis par les #soldats éthiopiens et érythréens. Lucy Kassa, est une des rares journalistes a avoir pu se rendre sur place, au prix de menaces. Dans le Los Angeles Times, elle rapporte l’horreur d’une sale guerre.

    Une jeune femme et sa sœur marchaient sur le bord d’une route déserte dans le nord de l’Éthiopie le mois dernier lorsque cinq hommes les ont forcées à monter dans un pick-up et les ont conduites jusqu’à un petit bâtiment au toit de métal. L’accent et l’uniforme de leurs ravisseurs ne laissaient aucun doute : c’était des soldats érythréens, ceux venus soutenir les troupes éthiopiennes dans les combats qui font rage depuis novembre dans la région du Tigré, à la frontière entre l’Éthiopie et l’Érythrée.

    Mehrawit, 27 ans, mère de deux enfants, a été séparée de sa sœur et enfermée dans une pièce où il n’y avait qu’un matelas fin et sale. Elle a été violée pendant deux semaines. Ses agresseurs lui ont cassé le bassin et la colonne vertébrale, la laissant recroquevillée sur le sol. Un jour, quinze soldats l’ont violée à tour de rôle pendant huit heures. Elle les a comptés. Elle hurlait de douleur, et eux riaient :

    Au bout d’un moment, je suis devenue complètement insensible, raconte-t-elle dans son lit de l’hôpital de Mekele, la capitale de la région du Tigré, quelques jours après avoir réussi à s’enfuir. Je voyais leur visage. Je les entendais rire. Mais je ne sentais plus la douleur.”

    Son récit est l’un des rares dont on dispose sur le conflit sanglant qui secoue le Tigré. Les organisations de défense des droits de l’homme ont tiré la sonnette d’alarme, disant que dans cette zone montagneuse, à l’abri du regard du monde, les soldats des troupes gouvernementales se livrent à des viols et à des agressions sexuelles sur les civils. Les Nations unies craignent l’imminence d’une catastrophe humanitaire dans cette région qui compte 6 millions d’habitants. Plus de 60 000 Tigréens ont rejoint les camps de réfugiés de l’autre côté de la frontière, au Soudan.

    (#paywall)

    https://www.courrierinternational.com/article/crimes-sexuels-au-tigre-le-viol-devient-une-arme-de-guerre

    #Tigré #Ethiopie #viol #viols #armée #soldats