Reportage au 4e sous-sol de la sous-direction antiterroriste
►https://lundi.am/Desarmement-de-l-usine-Lafarge-de-Bouc-Bel-Air
Des nouvelles de l’enquête sur le désarmement d’une usine Lafarge
Reportage au 4e sous-sol de la sous-direction antiterroriste
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Des nouvelles de l’enquête sur le désarmement d’une usine Lafarge
Lors de la dernière audition, à court de nouvelles déductions, Z. avait finit par me questionner à propos d’un billet de France Culture sur la dissolution des Soulèvements de la Terre, écouté le matin même dans sa voiture. Il me précise que l’éditorialiste Jean Leymarie y critique la dissolution mais interroge la « radicalisation du mouvement » : « Leymarie cite le philosophe Pascal et son adage - la justice sans la force est impuissante mais la force sans la justice est tyrannique ? Continuerez vous malgré votre mesure de garde à vue à légitimer l’usage de la violence ? N’avez vous pas peur que votre mouvement devienne tyrannique ? Allez vous vous ranger du côté de la justice ? »
Ce qui est bien quand on est seul à faire les questions et à savoir que les réponses ne viendront pas, c’est que l’on a toujours la possibilité de se les poser à soi-même et à son corps de métier. Une semaine après nos sorties de garde à vue, des policiers tuaient une fois de plus dans la rue un adolescent des quartiers populaires, provoquant le soulèvement politique le plus fracassant qu’ait connu ce pays depuis les Gilets Jaunes, avant d’envoyer des centaines de nouvelles personnes en prison. Alors que la conséquence que les policiers en tirent quant à eux est de revendiquer aujourd’hui, avec l’appui du ministère de l’Intérieur, un statut d’exception à même de les faire échapper à la loi, la question de ce que devient la force sans la justice est tragiquement d’actualité.
Quand je suis emmené pour la dernière fois dans son bureau pour l’audition finale, il ne nous cache cette fois pas sa forte déception et l’étonnement des enquêteurs de ne pas avoir été suivis par la juge. L’un deux soufflera d’ailleurs à une autre personne que celle-ci est « à moitié en burn out ». Lui confirme en tout cas qu’elle a estimé que « les conditions de sérénité des débats n’étaient pas réunies ». On peut imaginer, au-delà de toute autres considérations guidant cette décision, que la juge doit à minima répugner à ce que son indépendance soit publiquement mise en débat et à ce que le doute continue à se distiller sur son instrumentalisation au profit d’une urgence gouvernementale à mettre fin aux Soulèvements de la Terre. D’autant que depuis l’affaire Tarnac, les juges d’instruction savent bien que la fragnolite peut toujours les attendre au tournant, et depuis Bure que les associations de malfaiteurs trop enflées politiquement peuvent finir en relaxe.
Le capitaine nous affirme d’ailleurs que justement la SDAT « cherche aujourd’hui de nouveaux débouchés » du côté de l’« écologie » et « des violences extrêmes ».
[...]
Z. dira à plusieurs reprises que la seule raison pour laquelle la SDAT a pu « lever le doigt » pour être chargée de l’affaire était les « tentatives d’incendies sur des véhicules de l’usine », et que « sans le feu » tout ceci serait sans doute resté dans une catégorie de délit inférieur sans bénéficier de leur attention
[...]
Au long des 4 jours, on constate que Z. oscille quant à lui maladroitement entre une surqualification des faits incriminés seule à même de justifier que les moyens de la SDAT soit employée dans cette affaire, et une posture opposée visant à déjouer les critiques sur l’emploi des moyens de l’anti-terrorisme à l’encontre d’actions écologistes qui peuvent difficilement être qualifiée comme telles. Il estime d’un côté que notre mise en cause de l’emploi de la SDAT dans la presse est déplacée puisque la qualification « terroriste » n’est pas retenue dans le classement de cette affaire et que la SDAT agirait ici comme un « simple corps de police ». Mais il nous exposera par ailleurs dans le détail comment seuls les moyens exceptionnels de l’anti-terrorisme ont pu permettre de mener une telle enquête et que « nul autre qu’eux » aurait été capable de fournir ce travail.
Il faut dire que la taille du dossier d’instruction encore incomplet est de 14 000 pages, ce qui représente à ce que l’on en comprend six mois de plein emploi pour un nombre significatif de policiers, et donne une idée du sens des priorités dans l’exercice de la justice dans ce pays. A sa lecture ultérieure et en y explorant dans le détail l’amplitude des moyens qu’ont jugé bon de déployer les enquêteurs pour venir à la rescousse de Lafarge, les mis en examen constateront qu’ils avaient effectivement carte blanche. L’officier concède d’ailleurs à mon avocat que la police est, ces dernières années, une des institutions les mieux dotées financièrement du pays, et admet que leurs syndicats font quand même bien du cinéma. En l’occurrence cette manne a été mise au service de ce qui paraît être devenu ces derniers mois deux impératifs catégoriques pour le gouvernement français et les entreprises qui comptent sur sa loyauté à leur égard. En premier lieu produire une secousse répressive suffisante pour décourager toute velléité de reproduction d’un telle intrusion. Il doit demeurer absolument inconcevable que la population fasse le nécessaire et mette elle-même à l’arrêt les infrastructures qui ravagent ses milieux de vie. En second lieu, étendre encore le travail de surveillance et de fichage déjà à l’œuvre sur un ensemble de cercles jugés suspects en s’appuyant sur les moyens débridés offerts par l’enquête.
Il veux savoir si j’ai lu les brochures visant à attaquer les #Soulèvements_de_la_Terre, de ceux qu’il qualifie d’« #anarchistes individualistes ». Les accusations portées à notre égard y sont selon lui fort instructives et mettent en cause les faits et gestes de certaines personnes d’une manière qui s’avère sans doute pertinente pour l’enquête. C’est notamment à partir de ces fables intégralement versées au dossier que la SDAT justifie certaines des #arrestations, et fonde une partie de la structure incriminante de son récit sur ces « cadres des Soulèvements » qui resteraient « au chaud » en envoyant d’autres personnes au charbon. Ce sont d’ailleurs ces mêmes pamphlets, publiées sur certains sites militants, que le ministère de l’Intérieur reprend avec application pour fournir des « preuves » de l’existence et de l’identité de certains soit-disant « #dirigeants », et alimenter, dans son argumentaire sur la dissolution, l’idée d’un mouvement « en réalité vertical ». Z. est en même temps « bien conscient », dit-il, que ces écrits, sont « probablement l’expression de « guerres de chapelles », comme ils peuvent en avoir eux-même de services à service ». Cela ne l’empêche pas de proposer à une autre personne, arrêtée lors de la première vague, de prendre le temps de les lire pendant sa garde à vue « pour réaliser à quel point » elle se serait fait « manipuler ».
#récit #autonomie #surveillance #police_politique #SDAT (héritage du PS années 80) #arrestations #interrogatoires #SLT #écologie #sabotage #anti_terrorisme #Lafarge #Béton
L’Affaire Lafarge : 31 arrestations pour 6M€ de dégâts (16 min)
par Partager c’est sympa
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#lafarge #police #justice #luttes #enquête #SDAT #ADN #vidéosurveillance #Reconnaissance_faciale #téléphonie #fadettes #géolocalisation #logiciel_espion #IMSI_catchers #écoutes #CAF #Pôle_emploi #impôts #ANTS #blablacar ++ #SNCF #FlixBus #banques #Twitter #Facebook (refus !) #Instagram #sonorisation_de_véhicule #boîtiers_GPS #Filatures #sociétés_d'autoroute #Demande_de_photos_des_véhicules_aux_péages_autoroutiers
Lafarge, Daesh et la DGSE
La raison d’Etat dans le chaos syrien
▻https://lundi.am/Lafarge-Daesh-et-la-DGSE
Ce mardi 19 septembre se tenait une audience devant la cour de cassation concernant l’affaire Lafarge en Syrie dans laquelle le cimentier et ses dirigeants sont soupçonnés de financement du terrorisme. Alors que le terme terrorisme plane frauduleusement autour du désarmement de l’usine de Bouc-bel-Air, voilà l’occasion d’une petite mise en perspective.
Syrie : l’entreprise Lafarge mise en examen pour « complicité de crimes contre l’humanité »
La filiale du cimentier franco-suisse LafargeHolcim a été mise en examen jeudi dans l’enquête sur des soupçons de financement du terrorisme. 28 juin 2018
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/06/28/financement-du-terrorisme-lafarge-sa-mise-en-examen-pour-complicite-de-crime
[Soul driver] 16 09 2023 Soul Driver
▻https://www.radiopanik.org/emissions/soul-driver/16-09-2023-soul-driver
16 09 2023 Soul Driver : à la sauce Soul Driver
#hip-hop #soul... #hip-hop,reggae,soul...
▻https://www.radiopanik.org/media/sounds/soul-driver/16-09-2023-soul-driver_16417__1.mp3
Zan, Zendegi, Azadi : un #soulèvement_révolutionnaire en #Iran
À quelques jours du premier anniversaire du déclenchement en Iran du mouvement Zan, Zendegi, Azadi (Femme, Vie, Liberté), l’anthropologue #Chowra_Makaremi et la comédienne #Adèle_Haenel reviennent sur ce soulèvement révolutionnaire inédit.
▻https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-suite-dans-les-idees/zan-zendegi-azadi-un-soulevement-revolutionnaire-en-iran-2437789
#soulèvement #révolution #Femme_vie_liberté #FVL
#audio #podcast
via @isskein
[Soul driver] 09 09 2023 #soul Driver
▻https://www.radiopanik.org/emissions/soul-driver/09-09-2023-soul-driver
09 09 2023 Soul Driver : Soul & #hip-hop
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Un peu d’amour dans ce monde de bâtards ❤️
▻https://www.youtube.com/watch?v=5Rhwi_WuW-Q&list=PLKb94wjd-C5u9UKNY-XlXH0nlXkJbfUFn&index=1
Vingt inédits de Marvin Gaye dévoilés pour l’anniversaire de « Let’s Get it On »
▻https://www.radiofrance.fr/fip/vingt-inedits-de-marvin-gaye-devoiles-pour-l-anniversaire-de-let-s-get-i
[Soul driver] 26 08 2023 #soul Driver
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26 08 2023 Soul Driver : #hip-hop & Soul
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🛑 🛑 Soulèvements de la Terre : Décret de dissolution suspendu !
🌍 #soulevementsdelaterre #écologie #anticapitalisme
⚡️ #Darmanin #macronie #dissolution #répression #autoritarisme
✊ #onnedissoutpasunsoulèvement #solidarité
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🛑 🛑 LA DISSOLUTION DES SOULÈVEMENTS DE LA TERRE EST SUSPENDUE ! Contre Attaque
« Une bonne nouvelle dans la morosité ambiante. Le 21 juin dernier, après avoir réprimé dans le sang la mobilisation de Sainte-Soline, le gouvernement enfonçait le clou en prononçant la dissolution des Soulèvements de la Terre. C’était une offensive inédite : pour la première fois, les autorités utilisaient cette procédure d’exception contre une immense coalition écologiste réunissant des centaines de collectifs et des dizaines de milliers de membres (...) »
🌍 #soulevementsdelaterre #écologie #anticapitalisme
⚡️ #Darmanin #macronie #dissolution #répression #autoritarisme
✊ #onnedissoutpasunsoulèvement #solidarité
⏩ Lire l’article complet...
►https://contre-attaque.net/2023/08/11/la-dissolution-des-soulevements-de-la-terre-est-suspendue
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La dissolution des Soulèvements de la Terre suspendue par le Conseil d’État | Mediapart
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/110823/la-dissolution-des-soulevements-de-la-terre-suspendue-par-le-conseil-d-eta
Le Conseil d’État a adressé, vendredi 11 août, un véritable camouflet au ministère de l’intérieur en ordonnant la suspension du décret du 21 juin 2023 ayant prononcé la dissolution du mouvement des Soulèvements de la Terre.
Si cette décision n’a été rendue qu’en référé, une procédure sur le fond étant en cours, elle n’en constitue pas moins un cinglant désaveu du volumineux rapport des services de renseignement, brandi par le ministère de l’intérieur pour justifier cette dissolution.
Alors que celui-ci dépeignait les Soulèvements de la Terre en groupuscule organisé et hiérarchisé, inspiré des stratégies du Black Bloc, n’hésitant pas à recourir à la violence, y compris contre les personnes, le Conseil d’État affirme qu’« il ne résulte pas des pièces versées au dossier […] ni des éléments exposés à l’audience que ce collectif cautionne d’une quelconque façon les violences à l’encontre des personnes ».
L’ordonnance rejette également le portrait dressé par les services de renseignement d’un mouvement revendiquant le recours à la violence contre les biens en appelant massivement au « sabotage ».
Même si certaines dégradations ont pu être commises lors d’actions auxquelles des membres des Soulèvements ont pu participer, celles-ci « se sont inscrites dans les prises de position de ce collectif en faveur d’initiatives de désobéissance civile et de “désarmement” de dispositif portant atteinte à l’environnement ». En outre, ces actions revêtaient un « caractère symbolique » et « ont été en nombre limité ».
Sans se prononcer sur le fond, le Conseil d’État affiche de sérieux doutes sur une autre des accusations du ministère l’intérieur selon laquelle les Soulèvements auraient explicitement incité à commettre des violences durant ses actions, et seraient donc responsables de celles-ci.
En effet, selon l’ordonnance, le « caractère circonscrit », « la nature » et « l’importance des dommages résultant de ces atteintes » sont « propres à créer un doute sérieux quant à la légalité » du décret du 21 juin 2023.
Le Conseil d’État suspend en référé la dissolution des Soulèvements de la Terre
▻https://www.conseil-etat.fr/actualites/le-conseil-d-etat-suspend-en-refere-la-dissolution-des-soulevements-de-
Le juge des référés du Conseil d’État, statuant dans une formation composée de trois conseillers d’État, suspend aujourd’hui la dissolution des Soulèvements de la Terre prononcée par un décret en conseil des ministres du 21 juin dernier. Saisis par ce collectif et par plusieurs associations, partis politiques et particuliers, les juges des référés estiment qu’il existe un doute sérieux quant à la qualification de provocation à des agissements violents à l’encontre des personnes et des biens retenue par le décret de dissolution.
[…]
En effet, ni les pièces versées au dossier, ni les échanges lors de l’audience, ne permettent de considérer que le collectif cautionne d’une quelconque façon des agissements violents envers des personnes. Par ailleurs, les actions promues par les Soulèvements de la Terre ayant conduit à des atteintes à des biens, qui se sont inscrites dans les prises de position de ce collectif en faveur d’initiatives de désobéissance civile, dont il revendique le caractère symbolique, ont été en nombre limité. Eu égard au caractère circonscrit, à la nature et à l’importance des dommages résultant de ces atteintes, les juges des référés considèrent que la qualification de ces actions comme des agissements troublant gravement l’ordre public au sens du 1° de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure soulève un doute sérieux.
Toujours cette apparente nullité du macronisme : on prend ostensiblement des décisions abusives, on vote des lois anticonstitutionnelles, ensuite on se fait retoquer par le Conseil constitutionnel, l’Union européenne ou le Conseil d’État, et plutôt que d’être humilié par autant de nullité et de se faire tout petit, on peut se pavaner sur le thème très trumpien : rha là là, on peut décidément rien faire dans ce pays, on est toujours bloqué par les woko-islamo-fainéants qui empêchent de moderniser le pays…
Comprendre à la sauce Naboléon (Sarkozy) : il y a beaucoup trop de contre-pouvoirs dans ce pays.
C’est la fenêtre d’Overton à coup de masse...
C’est bon, mais il ne faut pas oublier que c’est un référé, le jugement du conseil d’état sur le fond viendra plus tard.
On était plus de 60 comités locaux
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[Soul driver] 12 08 2023 #soul Driver
▻https://www.radiopanik.org/emissions/soul-driver/12-08-2023-soul-driver
12 08 2023 Soul Driver : à la sauce Soul Driver
#hip-hop #soul,hip-hop,reggae
▻https://www.radiopanik.org/media/sounds/soul-driver/12-08-2023-soul-driver_16282__1.mp3
Gouttes de soleil dans le labyrinthe de béton – Groupe Révolutionnaire Charlatan
▻https://lacharlatanerie.wordpress.com/gouttes-de-soleil-dans-le-labyrinthe-de-beton
Notes sur le soulèvement de juin-juillet 2023
« Vous les avez laissés en proie au labyrinthe ;
Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte. […]
Acharnez-vous ! Soyez les bien venus, outrages.
C’est pour vous obtenir, injures, fureurs, rages,
Que nous, les combattants du peuple, nous souffrons,
La gloire la plus haute étant faite d’affronts. »
Victor Hugo, « À ceux qu’on foule aux pieds », L’Année terrible, 1872
EMBRASEMENT
Entre le 27 juin et le 4 juillet 2023, la population des quartiers ghettoïsés s’est soulevée. L’assassinat par la #police de Nahel, un adolescent de 17 ans pour un refus d’obtempérer à Nanterre (92), s’est développé en une semaine de #révolte généralisée atteignant jusqu’aux centres des villes. Les renforts croissants des forces de l’ordre n’ont d’abord pas été capables de reprendre le contrôle de la rue. Dès le deuxième soir, des insurgés armés tiraient sur les caméras de vidéosurveillance. Le troisième soir, une armurerie était pillée à Vitry-sur-Seine (94) et la police essuyait des tirs à Cayenne (97). Le quatrième soir, des fusils étaient dérobés dans une armurerie à Marseille (13) et des policiers essuyaient des tirs d’arme à feu à Vaulx-en-Velin (69) et Nîmes (30). Des dizaines de milliers de policiers et de troupe d’élites spécialisées dans la lutte antiterroriste et le grand banditisme – le RAID, le GIGN, et la BRI – ont dû être jetées dans la lutte pour écraser le #soulèvement, soutenus par plusieurs hélicoptères et des véhicules blindés. Ils étaient jusqu’à 45 000 à être déployés à travers le pays, soit l’équivalent d’un corps d’armée.
Les insurgés, massivement issus de la jeunesse ghettoïsée, ont d’un seul et même geste déclaré la guerre à la domination policière – qui venait de dépasser les limites de ce que toute une génération était prête à accepter – et à la domination de la politique et de l’économie sur leur vie. Véritables exilés de l’intérieur, condamnés à la condition d’étranger universel dans le pays qui les a vus naître, les insurgés étaient sans illusion : leur exclusion constitue le fondement et la survie de cette société qui ne leur promet aucun avenir. Récusant les fausses promesses et les mensonges vains, les insurgés ont procédé au saccage systématique et sans concession des instruments de la domination : mairies, commissariats, espaces scolaires et culturels, agences bancaires, caméras de vidéosurveillance, commerces, transports. Le deuxième soir, un groupe d’insurgés a tenté d’envahir la prison de Fresnes (94) pour libérer les détenus qui y étaient incarcérés. Chaque cible dévoilait une impasse supplémentaire du labyrinthe de béton et de contrôle à laquelle ils refusaient de se résigner. Contrairement à ce qui a pu être dit, les insurgés n’ont pas brûlé « leurs quartiers » : ils ont brûlé les enfers concentrationnaires et disciplinaires que le pouvoir et l’économie ont bâtis pour eux. N’en déplaise à la gauche et aux classes d’encadrement – sociologues, urbanistes, juges, enseignants, employés de mairie et consorts – (...)
Que signifient les étranges symboles qui fleurissent sur des panneaux stop en Dordogne ?
▻https://www.sudouest.fr/faits-divers/que-signifient-les-etranges-symboles-qui-fleurissent-sur-les-panneaux-stop-
Des sortes de « croix de Lorraine à l’envers » ont été peintes sur du matériel de signalisation dans des villages du Périgord vert
Des « stop » francisés à Mont-Royal
▻https://www.tvanouvelles.ca/2022/08/23/des-stop-francises-a-mont-royal
Des activistes indépendantistes ont apposé des autocollants « arrêt » sur plusieurs panneaux « stop » de la ville de Mont-Royal afin de les franciser au cours de la fin de semaine dernière.
(Sinon, l’article de SO est sous #paywall. Ça dit pourquoi il y a ces trucs en Dorgogne ?)
soulèvements de la terre, manifestement.
it means bloquer le #capitalocène. croix de Lorraine renversée, c’est un compliment perspicace. 5 ans après un mouvements sur les ronds points, et dans l’empire mondial de la bagneule, c’est bien ouej
Ahhhh, of course (je suis maintenant dans les ßonKon de @monolecte :-)).
[Soul driver] 05 08 2023 #soul Driver
▻https://www.radiopanik.org/emissions/soul-driver/05-08-2023-soul-driver
05 08 2023 Soul Driver : à base de soul et de #hip-hop
▻https://www.radiopanik.org/media/sounds/soul-driver/05-08-2023-soul-driver_16275__1.mp3
Des gens ont suivi l’affaire Lina Engel et la « Hammerbande » (Gang aux marteaux) ? Et ce qu’il s’est passé le Tag X à Leipzig en soutien ?
@taxi @klaus @squat_net @socialisme_libertaire @partagenoir
J’ai du mal a comprendre pourquoi aller manifester, si la sentence est plus courte que prévue... c’est plutôt une victoire... ?
J’ai aussi du mal à me faire confirmer si Lina Engel est une fervente militante, ou une infiltrée confusionniste.
▻https://envahis.com/le-gang-des-marteaux-apres-le-verdict-viendra-le-jugement (source d’x-droite)
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▻https://de.metapedia.org/wiki/Engel,_Lina
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▻https://his.edu.vn/who-is-lina-engel-criminal-charge-and-trial-details
Lina Engel est un nom familier dans le monde de la justice pénale. La jeune femme, Engel, a été inculpée pour des attaques violentes très médiatisées. Son procès est devenu l’une des affaires judiciaires dont on a le plus parlé en février 2023 (ndt Mais pas en France). Malheureusement, Lina Engel n’est pas une figure bien connue des médias grand public, donc aucune information significative à son sujet n’est disponible sur Wikipédia. Cependant, nous pouvons collecter quelques informations et savoir qui elle est. Dans cet article, nous parlons de Lina Engel, merci de le lire attentivement l’article. Suivez bien jusqu’à la fin pour découvrir les faits connus sur l’incident.
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▻https://auf1.info/brandanschlag-auf-bremer-innensenator-der-klimaterror-nimmt-fahrt-auf
(point de vue général de droite sur tous ces mouvements type Les Soulèvements )
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▻https://hungarytoday.hu/arrest-warrants-against-german-citizens-in-connection-with-antifa-attac
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▻https://hungarytoday.hu/verdict-in-trial-against-antifa-extremists
+ Tag X filmé par l’extrême droite (j’ai l’impression)
▻https://www.youtube.com/watch?v=-qW9-xZZQSc
#anarchiste #leipzig #connewitz #freelina #écologie #soulevements
[Soul driver] 29 07 2023 #soul Driver
▻https://www.radiopanik.org/emissions/soul-driver/29-07-2023-soul-driver
29 07 2023 Soul Driver : à la sauce Soul Driver
#hip-hop ,hip-hop
▻https://www.radiopanik.org/media/sounds/soul-driver/29-07-2023-soul-driver_16260__1.mp3
Entre expérience et expérimentation, une politique qui ne porte toujours pas le nom de politique (2007)
▻https://www.cip-idf.org/spip.php?article3284
Les vagues de révolte se soulèvent et disparaissent selon des logiques qui font couler l’encre des sociologues et des théoriciens, selon des trajectoires qu’on ne retrace pas sans se sentir policier et intrusif, sans se voir en archiviste de la nostalgie. Nous n’avons pas ici l’ambition de faire un bilan de l’hiver et du printemps agités qui viennent de s’écouler. Dans les lignes qui suivent nous aborderons quelques problèmes de langage présents dans la politique contemporaine et les critères qui organisent le partage entre ce qui relève de cette politique et ce qui en exclu.
Tout serait-il vain parce que la souffrance est éternelle, et que les révolutions ne survivent pas à leur victoire ? Mais le succès d’une révolution ne réside qu’en elle-même, précisément dans les vibrations, les étreintes, les ouvertures qu’elle a données aux hommes au moment où elle se faisait, et qui composent en soi un monument toujours en devenir, comme ces tumulus auxquels chaque nouveau voyageur apporte une pierre. la victoire d’une révolution est immanente, et consiste dans les nouveaux liens qu’elle instaure entre les hommes, même si ceux-ci ne durent pas plus que sa matière en fusion et font vite place à la division, à la trahison. G. Deleuze, F. Guattari, Qu’est-ce que la philosophie ?, Les Editions de Minuit, Paris, 1991.
Ce qui nous intéresse ici est aussi de montrer que les #émeutes de novembre 2005 et celles d’avril 2006 s’inscrivent dans une longue généalogie de soulèvements et que le fait qu’elles soient à présent devenues « souterraines » ne préjuge en rien de leur valeur d’événements.
Comme l’explique Foucault « ce qui, dans l’histoire, échappe à l’histoire, ce n’est pas l’universel, l’immobile, ce que tout le monde, tout le temps, peut penser, dire ou vouloir. Ce qui échappe à l’histoire, c’est l’instant, la fracture, le déchirement, l’interruption (...). La révolution s’organise selon toute une économie intérieure au temps : des conditions, des promesses, des nécessités ; elle loge dans l’histoire, y fait son lit et finalement s’y couche. Le soulèvement, lui, coupant le temps, dresse les hommes à la verticale de leur terre et de leur humanité" [1].
Deux de ces coupures verticales, de ces ruptures de la ligne prescrite par l’histoire des vainqueurs ont donc pris place d’après les medias dans les mois passés. La première s’est produite dans les banlieues de plusieurs villes de l’hexagone et à été attribuée - de manière un peu grossière - à des jeunes issus de l’immigration et mécontents d’un présent trop répressif et d’un futur trop sombre. La deuxième qu’on a baptisée mouvement anti-CPE s’est développée au cœur des villes et des universités, a été le fait des étudiants et des syndicats, a fini par réunir les jeunes et les adultes sous un seul drapeau qu’a l’étranger on a souvent trouvé conservateur. Car les pays où la tragédie de la fin du welfare s’est déjà consommée dans les décennies passées (comme l’Angleterre par exemple) ont jugé incompréhensible cette réaction de masse contre des conditions d’entrée dans le marché du travail qui ne semblaient point avilissantes. Mais de fait la contestation de ces conditions ne résume pas l’éventail des raisons qui ont fait descendre des milliers de gens dans les rues contre le gouvernement en place.
[...]
Les politiques du silence sont alors les pratiques propres aux états d’exception, celles qui se tiennent dans une relation étroite et risquée avec l’expérimentation aussi bien qu’avec l’expérience, pendant que le pouvoir en place gonfle sa puissance de répression. On peut aussi parler de « politiques de purs gestes », car le geste est toujours geste de ne pas se retrouver dans le langage et que l’être-dans-le-langage n’est pas quelque chose qui puisse être énoncé en propositions [44].
Les catégories qui nous permettent de penser cet espace liminaire du politique, où quelque chose de décisif se joue au jour le jour en dehors de la comédie représentative gouvernementale et en deça du théâtre bohémien de la gauche extra-parlementaire, n’ont sans doute pas encore été crées. Pour l’heure, un enjeu important reste celui de prêter l’oreille, le corps, les affects, aux silences de la politique qui ne porte toujours pas ce nom.
#révolte #immanence_de_la_révolution #révolution #histoire #interruption #soulèvement #mouvement_anti-CPE #émeutes_de_2005 #État #politique
La catégorie de l’étrangeté était plus qu’une figure de style pour l’Autonomie italienne qui en fit son orgueil [33] et l’articula notamment autour de l’idée pivot du refus du travail, c’est-à-dire le refus d’assumer comme sa propre place dans la dynamique de l’émancipation celle dela classe ouvrière. En 1977 les cercles du jeune prolétariat diffusaientun long communiqué, nous en citons un extrait dont l’actualité risque de surprendre : « Va travailler ! Ils nous le disent toujours, que l’on travaille ou que l’on soit chômeur. En effet nous sommes d’accord avec cet ouvrier américain qui disait dans une interview : » Si un matin je me levais avec l’envie d’aller travailler, j’irais tout de suite voir le psychologue« . C’est pour cela qu’existent les grèves et les absentéismes. Le travail (...) n’est qu’une nécessité. Mais même cette nécessité les patrons nous la rendent énormément pesante. Travailler veut dire commencer jeunes à faire de nouveau la vie de nos pères, huit heures à la chaîne ou au bureau, toujours obligés de rendre des comptes à un chef, avec pour seule perspective pour nous, les jeunes, d’être opprimés et exploités pendant toute notre vie (...). L’accusation de ne pas avoir envie de travailler, lorsqu’elle vient des bourgeois n’est qu’une grande hypocrisie » [34].
[Soul driver] 08 07 2023 Soul Driver
▻https://www.radiopanik.org/emissions/soul-driver/08-07-2023-soul-driver
08 07 2023 Soul Driver : ça sent l’été !
#hip-hop #soul... #hip-hop,reggae,soul...
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On sait mieux où va la France - Jean-François Bayart, Le Temps
►https://www.letemps.ch/opinions/on-sait-mieux-ou-va-la-france
Reprenons les faits. La France brûle. Pour un homme qui se faisait fort de l’apaiser et clignait de l’œil à la #banlieue lors de sa première campagne électorale, le constat est amer. Il vient après le mouvement des Gilets jaunes et une succession de mouvements sociaux de grande intensité. Tout cela était prévisible et fut prévu, comme était attendu l’embrasement des #quartiers_populaires, tant était connue la colère sociale qui y couvait. Tellement redouté, même, qu’Emmanuel Macron, Elisabeth Borne et Gérald Darmanin ont immédiatement compris la gravité et le caractère inacceptable de l’#exécution_extra-judiciaire de Nahel – le mot est fort, j’en conviens, mais de quoi s’agit-il d’autre au vu de la vidéo ?
Les paroles d’apaisement furent vaines. Car la mort de Nahel, loin d’être une simple bavure, était programmée. Elle est la conséquence mécanique de la démission du pouvoir politique, depuis trente ans, sous la pression corporatiste de la #police qui n’a cessé de s’affranchir des règles de l’Etat de droit bien que lui ait été concédée, de gouvernement en gouvernement, une kyrielle de lois liberticides, jamais suffisantes, sous couvert de lutte contre le terrorisme, l’immigration et la délinquance. Jusqu’à la réécriture de l’article 435-1 du Code de la sécurité intérieure, en 2017, qui assouplit les conditions d’emploi des armes à feu par les forces de l’ordre. Annoncé, le résultat ne se fit pas attendre. Le nombre des tués par la police a doublé depuis 2020 par rapport aux années 2010. Le plus souvent pour « refus d’obtempérer à un ordre d’arrêt » :5 fois plus de tirs mortels dans ces circonstances. Nahel est mort de cette modification du Code de la sécurité intérieure.
Et l’avocat du policier meurtrier de justifier son client : Nahel n’obtempérait pas et il n’y avait pas d’autre moyen de l’arrêter que de tirer. A-t-on besoin d’un avocat pour entendre une insanité pareille alors qu’il suffit de tirer dans les roues ? On se croirait à Moscou ou Minsk, où des hommes politiques promettent à Prigojine une « balle dans la tête ». Aux yeux de certains, le refus d’obtempérer semble désormais passible de la peine de mort. Une grammaire s’installe, qui brutalise les rapports sociaux, et dont on voudrait faire porter la responsabilité à l’« ultragauche », aux « éco-terroristes », à La France insoumise, alors qu’elle émane d’abord de certains médias et des pouvoirs publics, sous influence de l’extrême droite.
Nils Wilcke @paul_denton
▻https://twitter.com/paul_denton/status/1675117088661286915
Macron n’a pas activé l’état d’urgence suite aux violences après la mort de Nahel : « En réalité, l’exécutif a à sa disposition un tel arsenal de lois répressif depuis 2015 qu’il n’est presque plus nécessaire d’y avoir recours », observe un conseiller. Vu comme ça... #Off
voir l’opinion de #Jean-François_Bayart (08.05.2023)
Où va la France ?
►https://seenthis.net/messages/1002174
Le texte complet:
Où va la France ? demandai-je le 8 mai, dans Le Temps. Aujourd’hui, on le sait mieux. Vers l’#explosion_sociale, vers son inévitable #répression_policière puisque la fermeture des canaux démocratiques contraint la #protestation à la #violence_émeutière, et vers l’instauration d’un régime paresseusement qualifié d’« illibéral » (c’est le sociologue du politique qui écrit, peu convaincu par cette notion valise qui pourtant fait florès).
Reprenons les faits. La France brûle. Pour un homme qui se faisait fort de l’apaiser et clignait de l’œil à la #banlieue lors de sa première campagne électorale, le constat est amer. Il vient après le mouvement des Gilets jaunes et une succession de mouvements sociaux de grande intensité. Tout cela était prévisible et fut prévu, comme était attendu l’#embrasement des #quartiers_populaires, tant était connue la #colère_sociale qui y couvait. Tellement redouté, même, qu’Emmanuel Macron, Elisabeth Borne et Gérald Darmanin ont immédiatement compris la gravité et le caractère inacceptable de l’#exécution_extra-judiciaire de #Nahel – le mot est fort, j’en conviens, mais de quoi s’agit-il d’autre au vu de la vidéo ?
Les paroles d’#apaisement furent vaines. Car la mort de Nahel, loin d’être une simple #bavure, était programmée. Elle est la conséquence mécanique de la #démission du #pouvoir_politique, depuis trente ans, sous la pression corporatiste de la #police qui n’a cessé de s’affranchir des règles de l’#Etat_de_droit bien que lui ait été concédée, de gouvernement en gouvernement, une kyrielle de lois liberticides, jamais suffisantes, sous couvert de lutte contre le #terrorisme, l’#immigration et la #délinquance. Jusqu’à la réécriture de l’article #435-1 du #Code_de_la_sécurité_intérieure, en 2017, qui assouplit les conditions d’emploi des #armes_à_feu par les #forces_de_l’ordre. Annoncé, le résultat ne se fit pas attendre. Le nombre des tués par la police a doublé depuis 2020 par rapport aux années 2010. Le plus souvent pour « refus d’obtempérer à un ordre d’arrêt » :5 fois plus de tirs mortels dans ces circonstances. Nahel est mort de cette modification du Code de la sécurité intérieure.
Et l’avocat du policier meurtrier de justifier son client : Nahel n’obtempérait pas et il n’y avait pas d’autre moyen de l’arrêter que de tirer. A-t-on besoin d’un avocat pour entendre une insanité pareille alors qu’il suffit de tirer dans les roues ? On se croirait à Moscou ou Minsk, où des hommes politiques promettent à Prigojine une « balle dans la tête ». Aux yeux de certains, le #refus_d’obtempérer semble désormais passible de la #peine_de_mort. Une grammaire s’installe, qui brutalise les #rapports_sociaux, et dont on voudrait faire porter la #responsabilité à l’« #ultragauche », aux « #éco-terroristes », à La France insoumise, alors qu’elle émane d’abord de certains médias et des pouvoirs publics, sous influence de l’extrême droite.
Une #violence_policière qui est aussi le prix du retrait de l’Etat
Comme l’ont démontré depuis des années nombre de chercheurs,la violence policière est devenue la règle dans les « quartiers », et le refus des autorités politiques de prononcer ce vilain mot aggrave le #sentiment_d’injustice. Mais la vérité oblige à dire que ladite violence policière est aussi le prix du retrait de l’Etat qui a asphyxié financièrement le tissu associatif de proximité et démantelé les #services_publics en confiant à ses flics une mission impossible : celle de maintenir la #paix_sociale dans un Etat d’#injustice_sociale, prompt à l’#injure_publique à l’encontre de la « #racaille ». Tout cela sur fond de dénonciation hystérique du « #wokisme » et de vociférations sur les chaînes d’information continue des syndicats de police, dont les membres sont de plus en plus nombreux à porter sur leur uniforme la #Thin_Blue_Line prisée de l’extrême droite suprémaciste américaine.
Bien sûr, l’Etat ne peut laisser sans réagir la banlieue s’embraser. L’ « #ordre_républicain » est en marche, avec son lot d’#arrestations, de #blessés, peut-être au prix de l’#état_d’urgence ou d’un #couvre-feu national, « quoi qu’il en coûte », à un an des #Jeux_Olympiques. Le #piège s’est refermé. Quel « #Grand_débat_national » (ou banlieusard) le magicien Macron va-t-il sortir de son chapeau pendant que les chats de Marine Le Pen se pourlèchent les babines ?
Certains lecteurs de ma tribune « Où va la France ? » se sont offusqués de la comparaison que j’établissais entre Macron et Orban, voire Poutine ou Erdogan. C’était mal me comprendre. Il ne s’agissait pas d’une question de personnes, bien que les qualités ou les faiblesses d’un homme puissent avoir leur importance. Il s’agit d’une logique de situation, qui me faisait écrire que la France « bascule ». Or, depuis la parution de cette tribune, les signes d’un tel basculement se sont accumulés. Que l’on en juge, en vrac.
Pour reconquérir l’opinion le président de la République, fébrile, sans jamais se départir de sa condescendance à l’égard de « Jojo » – c’est ainsi qu’il nomme dans l’intimité le Français moyen – ce « Gaulois réfractaire » : « Mon peuple », disait-il en 2017, en monarque frustré – sillonne le pays, court-circuite le gouvernement et multiplie les effets d’annonce, au point que Le Monde titre : « Emmanuel Macron, ministre de tout ». On pourrait ajouter : « et maire de Marseille ».
#Anticor mis à l’index, dissolution des #Soulèvements_de_la_Terre…
La justice refuse à l’association Anticor (lire « anticorruption »), à l’origine de la plainte qui a conduit à la mise en examen du secrétaire général de l’Elysée, le renouvellement de son « agrément », lequel lui permet de se porter partie civile devant les tribunaux. Cela sent un peu les eaux troubles du Danube, non ?
Le mouvement des Soulèvements de la Terre a été dissous sous la pression de la #FNSEA, le grand syndicat de l’agro-industrie dont les militants ou les responsables multiplient les menaces et les violences contre les écologistes, en toute impunité, quitte à faire oublier que dans l’histoire il a à son actif nombre d’assauts contre des préfectures. Le décret de dissolution justifie notamment la mesure par le fait que les militants des Soulèvements de la Terre lisent l’essai d’Andreas Malm Comment saboter un pipeline et mettent en mode avion leur téléphone portable quand ils vont manifester. Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, va jusqu’à les accuser d’intentions homicides à l’encontre des forces de l’ordre, contre toute évidence. Orwell n’est pas loin.
#Vincent_Bolloré, le grand argentier de la révolution conservatrice en France, fait nommer un journaliste d’extrême droite, un ami d’#Eric_Zemmour, comme rédacteur en chef du Journal du Dimanche,l’un des principaux hebdomadaires du pays. Le piquant de la chose est que ledit journaliste s’était fait congédier par un autre hebdomadaire, d’extrême droite celui-ci, Valeurs actuelles, qui lui reprochait sa radicalité.
#Laurent_Wauquiez, président de la méga région Auvergne-Rhône-Alpes, prive de subvention un théâtre dont le directeur avait osé critiquer sa politique.
La Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement s’alarme de la hausse des requêtes des services secrets en matière de surveillance du militantisme politique et social.
#Richard_Ferrand, ancien président de l’Assemblée nationale, l’un des plus proches conseillers d’Emmanuel Macron, lâche un ballon d’essai sur la possibilité d’une révision constitutionnelle qui autoriserait à celui-ci un troisième mandat, pendant que d’autres préparent une candidature de Jean Castex-Medvedev. Sommes-nous à Dakar ou à Moscou ?
Tout cela en deux petits mois. Oui, la France bascule. Nul doute que l’explosion sociale dans les banlieues accélérera le mouvement. Mais peut-être faut-il rappeler la définition du « #point_de_bascule » que donnent les experts du GIEC : le « degré de changement des propriétés d’un système au-delà duquel le système en question se réorganise, souvent de façon abrupte, et ne retrouve pas son état initial même si les facteurs du changement sont éliminés ».
Le #climat_politique en France en est bien là, et Macron, qui dans son #immaturité se voulait « maître des horloges » et se piquait de séduire la banlieue par diaspora africaine interposée, n’est que le fondé de pouvoir d’une situation qui échappe à son entendement, mais qu’il a contribué à créer. Comme, par ailleurs, les droites de gouvernement, à l’échelle européenne, de l’Italie à la Suède et à la Finlande, se compromettent de plus en plus avec l’extrême droite, la comparaison que certains m’ont reprochée est hélas politiquement pertinente, et même nécessaire.
même à BFM, on s’interroge sur les racines du problème
mais soyons en certains, "Il n’y a pas de racisme dans la police", Nunez, préfet de Paris.
l’avocat du flic assassin de Nahel, n’est pas sur la même longues d’onde :_"J’ai un client qui a eu des idées suicidaires parce qu’on parle de son métier. Il est triste parce qu’on parle en mal de son métier. lui il est persuadé de faire le bien. Et son ministre lui a enfoncé la tête Je lui dis ’Changez-de travail’. Il me dit ’Mais je veux être policier ! Je veux interpeller des gens ! Je veux pouvoir les étrangler quand ils luttent !’. Évidemment qu’il y a du racisme dans la police. Et d’ailleurs être raciste c’est autorisé par la loi, ce qui est interdit c’est les manifestations d’opinions racistes", Laurent-Franck Lienard
Pourquoi les #services_publics sont pris pour #cible
Médiathèques, écoles ou centres sociaux ont été pris pour cibles dans la nuit du 28 au 29 juin dans différentes villes de France. À l’éternelle question de savoir pourquoi, les sciences sociales apportent des réponses de plus en plus précises depuis les émeutes de 2005.
À chaque affrontement entre forces de l’ordre et jeunes des #quartiers_populaires, après chaque nuit de #soulèvement_urbain, une question revient parmi les observateurs mais aussi les habitant·es : pourquoi s’en prendre aux #équipements_publics qui offrent encore quelques #services sur des territoires le plus souvent déshérités en la matière ?
Derrière cette interrogation se loge aussi une question plus souterraine : qu’y a-t-il dans la tête des #jeunes qui affrontent la police, mettent le feu ou défoncent des vitrines ? Les sciences sociales ont largement travaillé la question, particulièrement depuis les émeutes de 2005, et montrent qu’il est impossible de voir dans ces gestes le simple #nihilisme, voire le #banditisme auxquels certaines voix voudraient les réduire.
Une réponse préliminaire à la question oblige à commencer par passer au tamis ce que signifient « #services » ou « #équipements » publics dans un contexte de #révoltes et de #tensions_urbaines. S’en prendre à un commissariat au lendemain du meurtre d’un adolescent par un policier, ou même à une mairie qui a autorité sur une partie des forces de l’ordre, n’a pas nécessairement la même signification que s’en prendre à une école, un CCAS (centre communal d’action sociale), une salle des fêtes ou une bibliothèque...
Un second préliminaire contraint aussi de rester prudent, au-delà même de la nature des institutions visées, sur ce qu’elles peuvent représenter, et dont la signification peut rester opaque ou confuse. Un des jeunes ayant participé aux ateliers d’écriture organisés par l’écrivain et éducateur Joseph Ponthus dans une cité de Nanterre affirmait ainsi, à propos des émeutes de 2005 : « On a commencé par discuter de ce qu’il fallait pas brûler. Pas les voitures des gens, pas l’école, pas le centre commercial. On voulait s’attaquer à l’État. » De manière symptomatique, alors même que la volonté de s’en prendre à l’État est affirmée, l’école, pourtant l’institution publique qui maille l’ensemble du territoire, est mise de côté…
Cela dit, et bien qu’il soit encore trop tôt pour mesurer l’ampleur du soulèvement actuel et répertorier ou cartographier précisément ce à quoi il s’attaque, il semble bien que les #équipements_publics soient particulièrement visés.
Le seul ministère de l’éducation nationale a ainsi dénombré jeudi « une cinquantaine de structures scolaires impactées à des degrés divers » par les incidents survenus après la mort de #Nahel, aboutissant à la fermeture d’une « dizaine » d’entre elles, principalement dans les académies de Versailles, de Créteil et de Lille.
Pour le sociologue Sebastian Roché, il y aurait même une distinction à faire à ce sujet entre aujourd’hui et l’automne 2005. Interrogé sur France Info jeudi 29 juin, il jugeait en effet que la révolte actuelle « était beaucoup plus tournée vers les #institutions_publiques », tandis que les émeutes de 2005 auraient en priorité visé « beaucoup plus les voitures », même si des attaques contre des institutions publiques – gymnases, crèches, bibliothèques – s’étaient alors produites.
Le #livre sans doute le plus précis sur le sujet a été publié aux éditions Presses de l’Enssib en 2013 par le sociologue Denis Merklen et s’intitule Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques ? (lire l’entretien que Mediapart avait conduit avec lui sur le sujet à l’occasion du dixième anniversaire des émeutes de 2005 : ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/021115/pourquoi-les-emeutiers-s-attaquent-aux-equipements-publics). Le chercheur y montrait qu’environ 70 bibliothèques avaient été incendiées en France entre 1996 et 2013, et que 2005 ne constituait pas une scène inédite ou inaugurale.
Toutefois, soulignait #Denis_Merklen à propos de ces attaques commises envers les institutions publiques, « leur interprétation a changé après les émeutes qui ont eu lieu en France cette année-là, sûrement comme conséquence de l’ampleur de la mobilisation. Auparavant, elles étaient perçues comme des actes irrationnels, nihilistes, on parlait alors de “#violences_urbaines” et pas encore d’émeutes. Pourquoi s’attaquer à une école maternelle ou à un gymnase ? Pourquoi les bénéficiaires détruisaient-ils ce qui leur était destiné ? Ce n’était pas compréhensible. La plupart des lectures en faisaient la manifestation d’un déficit, voire d’une absence de #socialisation_politique. »
Cette interprétation « nihiliste » demeure active dans certains secteurs de la société et du champ politique. Elle est propre à une manière de regarder les #marges de la ville-centre comme une zone peuplée de populations « ensauvagées », incapables de respecter le #bien_commun ou même de distinguer leur propre intérêt.
Le sociologue et anthropologue #Jérôme_Beauchez, professeur à l’université de Strasbourg, a tout récemment retracé l’histoire longue de ce regard négatif dans un livre intitulé Les Sauvages de la civilisation. Regards sur la Zone, d’hier à aujourd’hui, publié par les éditions Amsterdam l’an dernier.
Toutefois, même lorsque n’est pas entonné le refrain de la nécessaire remise en ordre d’un monde prétendument décivilisé à coups de renforts policiers, de couvre-feux ou d’états d’urgence, la dimension politique des attaques contre les institutions politiques demeure encore parfois déniée. Lorsque les institutions publiques visées sont des écoles ou des centres d’action sociale, mais aussi quand ceux qui les visent n’appartiennent pas à des organisations référencées et sont en outre le plus souvent cagoulés et racisés.
À l’inverse, lorsque le mouvement poujadiste s’en était pris à des centres des impôts, lorsque des militants de la FNSEA ont attaqué manu militari des préfectures ou lorsque des marins-pêcheurs ont incendié le Parlement régional de Bretagne en février 1994, la dimension politique du geste a été immédiatement lue comme telle. Ce n’est donc pas la violence en elle-même qui distinguerait le bon grain politique de l’ivraie et de l’ivresse émeutières.
Pour Denis Merklen, le ciblage des institutions publiques lors d’épisodes de #soulèvements_urbains est bien de nature politique, et même en quelque sorte au carré. « Aujourd’hui, affirme-t-il, les chercheurs en sciences sociales – sociologues, politistes, anthropologues – sont d’accord pour y voir au contraire un geste éminemment politique. Pourquoi cela ? Parce que les personnes vivant dans les quartiers populaires, plus que les autres, sont en contact permanent avec des institutions publiques pour résoudre les problèmes de leur vie quotidienne. S’en prendre à elles est une manière de signifier ce face-à-face. Ce n’est pas un déficit de #politisation, mais un changement dans la #politicité_populaire – c’est-à-dire de la manière de faire de la politique par les catégories populaires – par la #territorialisation des #conflits_sociaux. »
Pour le sociologue, les émeutiers manifestent ainsi « le conflit dans lequel ils sont pris quotidiennement. Aux guichets des administrations, lieu principal des interactions, les #exclusions et les difficultés d’accès prennent la forme d’un #mépris fortement ressenti ».
L’anthropologue #Alain_Bertho, professeur émérite à l’université Paris VIII, a consacré une grande partie de son travail aux #émeutes_urbaines, en France et à l’étranger, pour comprendre la mondialisation de ce vocabulaire de la protestation et en repérer les formes nationales ou locales. Il en a tiré deux ouvrages, Le Temps des émeutes, publié chez Bayard en 2009, puis Les Enfants du chaos, paru à La Découverte en 2016.
https://m.media-amazon.com/images/I/41Mb961tjkL._SY291_BO1,204,203,200_QL40_ML2_.jpg https://www.interforum.fr/images/DEC/P3/9782707188779.jpg Dans ces deux ouvrages, le chercheur insiste, lui aussi, pour prendre en compte la dimension politique des émeutes, précisément quand celle-ci est parfois occultée par le fait que ces soulèvements n’empruntent pas les voies de la politique institutionnelle, ni celles de la geste révolutionnaire qui vise les lieux incarnant le pouvoir en majesté, et non un gymnase ou l’antenne d’un centre de sécurité sociale.
Il y a eu un débat en 2005, nous expliquait Alain Bertho au moment du soulèvement des « gilets jaunes », « sur la question de savoir si ces émeutes étaient un mouvement politique, proto-politique ou apolitique. La réponse que m’ont donnée ceux qui avaient alors brûlé des voitures est restée gravée dans ma tête : “Non, ce n’est pas politique, mais on voulait dire quelque chose à l’État.” Comment dire de façon plus claire que la politique partisane et parlementaire, à leurs yeux, ne servait à rien pour dire quelque chose à l’État ? ».
Dans ce même entretien, Alain Bertho insistait également sur la nécessité d’être « attentif au répertoire d’action qu’est le langage de l’émeute », faisant une distinction notamment entre les émeutes avec et sans #pillage.
Dans ce répertoire d’action en réalité pluriel de l’émeute, parfois masqué par les images répétitives des fumées et des affrontements, les attaques visant des équipements publics tiennent une place spécifique et paradoxale.
Cependant, le #paradoxe n’est sans doute pas seulement celui qui se formule d’ores et déjà à large échelle, dans des micro-trottoirs se demandant pourquoi certains jeunes attaquent des institutions censées les et leur servir, ou même dans la bouche de chercheurs, à l’instar de #Sebastian_Roché jugeant, toujours sur France Info, qu’on assiste en ce moment à un « #désespoir que les populations retournent contre elles-mêmes ».
Il réside aussi dans ce que souligne Denis Merklen, à savoir que, pour les personnes vivant dans les quartiers populaires, « les #services_publics sont leur seul recours pour leurs besoins les plus élémentaires, liés à l’éducation, à la santé, au transport, au logement, à l’énergie et à la culture. Quasiment tous les aspects de leur vie quotidienne sont entre les mains d’institutions publiques. C’est une situation paradoxale, car cela tient aussi à la solidité et à la pénétration de notre État social qui assure tant bien que mal des filets solides de protection ».
Ces filets de protection sont certes moins nombreux et solides aujourd’hui qu’il y a dix ans, en raison du délitement des services publics, mais il n’en reste pas moins qu’une spécificité des soulèvements urbains en France, par rapport à d’autres pays, est de viser les institutions publiques, en partie parce qu’il existe – ou existait – encore un #espoir en leur effectivité et efficacité.
C’est en tout cas ce qui ressortait de l’ouvrage codirigé par les sociologues #Hugues_Lagrange et #Marco_Oberti l’année suivant les émeutes de 2005, intitulé Émeutes urbaines et protestations et publié aux Presses de Sciences Po. Le livre collectif proposait notamment une comparaison entre les situations italienne et britannique en rappelant que la société française se « caractérise par un État centralisé, de puissants services publics, une référence forte à la laïcité, une immigration ancienne liée à une histoire coloniale et à une décolonisation douloureuses ».
Pour les directeurs de cet ouvrage, la comparaison internationale des protestations urbaines conduisait à un « étrange paradoxe. La plus grande efficacité de la société française à lutter contre les inégalités sociales et à assurer une meilleure protection sociale produit simultanément un fort sentiment d’#exclusion, surtout dans les quartiers populaires et immigrés les plus ségrégués ».
D’autant qu’à lire Hugues Lagrange et Marco Oberti, les Français, contrairement aux Britanniques, étaient « équipés de lunettes construites pour ne pas voir cette #ségrégation_ethnique ». Une situation largement liée à une pensée de la République et une #organisation_territoriale de ses services publics qui, à force de vouloir être « #colour_blind », s’avèrent aveugles aux #discriminations_ethnoraciales que leurs propres institutions publiques peuvent pourtant reproduire.
C’est évidemment le cas avec cette institution particulière qu’est la #police, comme l’avait déjà montré le sociologue #Didier_Fassin dans son ouvrage La Force de l’ordre, qui explorait le #racisme présent à l’intérieur de certaines unités de la #BAC en particulier et l’éloignement croissant entre les #forces_de_l’ordre et les habitant·es des quartiers populaires de façon plus générale.
Mais c’est aussi vrai d’institutions qui ont, au contraire, tenté de réduire la distance entre les institutions et les populations auxquelles elles s’adressent. Concernant le cas particulier des #bibliothèques, Denis Merklen notait ainsi qu’elles « ont fait un immense travail de réflexion autocritique. Elles ont renouvelé leurs approches ; elles se sont ouvertes ».Mais, poursuivait-il, elles ne peuvent, pas plus qu’aucun service public pris isolément, « résoudre les problèmes économiques et sociaux qui se posent dans ces quartiers », en raison « de la situation catastrophique du marché du travail » qui fait que « beaucoup d’habitants ne peuvent plus compter sur leur salaire » et n’ont plus que les services publics – et non plus les employeurs - comme interlocuteurs de leur situation sociale. Ce qui peut amener à détruire une salle des fêtes plutôt que séquestrer un patron…
►https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/290623/pourquoi-les-services-publics-sont-pris-pour-cible
#quartiers_populaires #France #émeutes #sciences_sociales #SHS #ressources_pédagogiques #banlieues #violence
ping @cede
« Pourquoi ont-ils brûlé les écoles ? »
Pourquoi s’attaquer à l’école, laquelle est le plus grand symbole de l’égalité, un sanctuaire du savoir
Et, c’est gratuit ! Ils se pénalisent eux-mêmes !
Comme ils sont bêtes et barbares dans les quartiers !
Si c’était plus compliqué ?
L’école est sans doute la première institution marquant les jeunesses populaires (des banlieues) en appliquant une domination, une ségrégation, une violence.
Sûrement même avant celle de la police.
Derrière un idéal et des valeurs théoriques, on ne peut nier l’effet de l’école.
Quand l’école transforme l’inégalité sociale en inégalités scolaires, quand l’école humilie les familles et les élèves.
Quand on forme des ghettos scolaires et que l’école n’offre pas de bonnes perspectives.
https://pixelfed.zoo-logique.org/storage/m/_v2/578583396227231930/bf0f52ff2-92677b/EQyobDvQlj8s/JgkClY0gS5uUPyvzEYfA9NSisR1bdqPd8fGAo3kl.jpg https://pixelfed.zoo-logique.org/storage/m/_v2/578583396227231930/bf0f52ff2-92677b/vSd1bLHsPUJs/44Nd60PxAXafKIBkII8gQ018dYW14el8sQuZWSbe.png La gauche quinoa ne comprend pas
« il faut s’attaquer aux méchantes banques qui ont refusé mon deuxième crédit ! »
Mais, l’école est aussi un lieu d’exclusion et de répression pour une partie de la population.
Dans
« Quand les banlieues brûlent Retour sur les émeutes de novembre 2005. »
Laurent Ott écrit un texte assez intéressant.
J’ai le pdf si besoin.
Une école qui brûle ce n’est pas bien. Je le précise quand même.
Mais, ce n’est sans doute pas un acte qui sort de nulle part et qui peut s’expliquer calmement.
Sans l’encourager, je précise encore.
▻https://www.cairn.info/quand-les-banlieues-brulent--9782707152176-page-126.htm
▻https://twitter.com/Banlieuedeprof/status/1674813901874114560
#Kimberly_Jones sur les révoltes aux Etats-Unis après la mort de #George_Floyd
Pourquoi les émeutiers s’en prennent-ils aux services publics ?
À chaque émeute urbaine que la France connaît depuis maintenant près de quatre décennies, les symboles de l’État et les équipements collectifs semblent concentrer la colère d’une partie de la jeunesse des quartiers concernés. Cette situation suscite d’autant plus d’interrogations que des moyens significatifs ont été consacrés à la rénovation des banlieues françaises dans le cadre de la politique de la ville, en particulier depuis le début des années 2000. Cet article apporte des éléments de réponses à ce paradoxe apparent, en montrant que le besoin de participation et de reconnaissance des habitants reste peu pris en compte par les pouvoirs publics et explique largement le ressentiment d’une frange de la population.
▻https://www.cairn.info/revue-francaise-d-administration-publique-2017-3-page-631.html
Emeutes urbaines : « Ce qu’elles révèlent, ce n’est pas tant l’échec de la politique de la ville que celui de toutes les politiques publiques »
Les crédits de la #politique_de_la_ville ont toujours été limités et ne compensent pas l’inégale allocation des budgets affectés au logement, à l’emploi, à la santé ou à la sécurité, qui s’opère au détriment des quartiers défavorisés, rappelle le sociologue #Renaud_Epstein, dans une tribune au « Monde ».
Depuis le début des années 1980, les vagues émeutières embrasant les quartiers populaires s’accompagnent de controverses interprétatives enflammées dans les médias. Les explications proposées ont varié au fil du temps, mais un argument traverse les décennies qui semble faire consensus chez tous les commentateurs : l’émeute marquerait l’échec de la politique de la ville. La politique ainsi mise en cause a pourtant connu d’importantes évolutions au cours des quarante dernières années, le plus souvent à la suite d’épisodes émeutiers. Si échec de la politique de la ville il y a, ce n’est pas la même politique qui a échoué au début des années 1990, en 2005 ou aujourd’hui.
Le jugement d’échec semble d’autant plus incontestable en 2023 que l’Etat aurait mobilisé, depuis une quinzaine d’années, des budgets considérables pour les quartiers populaires. Les annonces récurrentes d’un nouveau « plan banlieue » ont pu donner crédit à cette idée d’une politique de la ville richement dotée. Bien que ces annonces soient le plus souvent restées des annonces, elles ont ouvert la voie à la dénonciation des « milliards pour les banlieues », au profit de populations qui ne le mériteraient pas.
Portée par des entrepreneurs de fracture sociale, cette critique a été d’autant plus ravageuse qu’elle s’est prolongée par une mise en concurrence des souffrances territoriales, opposant les quartiers défavorisés des métropoles et une « France périphérique » aux contours flous mais dont la couleur est claire. Les premiers bénéficieraient d’une discrimination positive, au détriment des villes moyennes, des espaces périurbains et des territoires ruraux, dont les populations sont pourtant durement affectées par les recompositions industrielles et la précarisation de l’emploi, les politiques d’austérité et les fermetures de services publics, ainsi que par l’augmentation du coût de la vie.
La critique de l’inefficacité se mue alors en une mise en cause de la légitimité même de la politique de la ville, illustrée par cette formule qui fait florès à l’extrême droite : on déshabille la « France périphérique » pour habiller celle qui vit de l’autre côté du périph.
(#paywall)
►https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/07/06/emeutes-urbaines-ce-qu-elles-relevent-ce-n-est-pas-tant-l-echec-de-la-politi
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Sainte-Soline : +6 : le parquet de Niort s’en prend aux organisateurs de la manif du 25 mars | Mediapart | 28.06.23
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/280623/sainte-soline-le-parquet-de-niort-s-en-prend-aux-organisateurs-de-la-manif
Six personnes ont été placées en garde à vue, mercredi, accusées d’avoir organisé une manifestation interdite. Parmi eux, des porte-parole des Soulèvements de la terre et de Bassines non merci, mais aussi deux responsables de la Confédération paysanne. Deux autres syndicalistes étaient convoqués en audition libre.
suite du déroulé de la #repression_judiciaire de #Sainte-Soline
Les opérations policières contre la mouvance écologiste se sont poursuivies, mercredi, sous la direction du parquet de Niort (Deux-Sèvres), visant cette fois les organisateurs de la manifestation du 25 mars à Sainte-Soline. Le procureur de Niort, Julien Wattebled, a élargi pour la première fois le champ des « suspects » aux dirigeants syndicaux de la Confédération paysanne. L’ancien porte-parole national de la « Conf », Nicolas Girod, et son porte-parole dans les Deux-Sèvres, Benoît Jaunet, ont été placés en garde à vue, le premier à Dole (Jura), le second à Niort, pour « l’organisation d’une manifestation interdite ».
David Bodin, secrétaire de l’Union départementale CGT des Deux-Sèvres, et Hervé Auguin, codélégué de Solidaires 79 ont été entendus eux aussi sous le régime de l’audition libre à la gendarmerie de Saint-Maixent-l’École.
Le parquet de Niort a fait savoir que ces interrogatoires étaient conduits dans le cadre « des enquêtes, confiées à la section de recherches de Poitiers, concernant les infractions pénales commises à l’occasion de ces manifestations ».
Trois militants des Soulèvements de la terre, officiellement dissous, le 21 juin, dont ses deux porte-parole, Basile Dutertre et Benoît Feuillu, ont été conduits dans des lieux d’interrogatoire différents, suivis par des fourgons d’escorte. Les militants ont tous été remis en liberté, mercredi soir. Plusieurs d’entre eux se sont vu remettre une convocation par officier judiciaire (COPJ) à comparaître ultérieurement. À l’issue de la journée de garde à vue, les deux responsables de la « Conf » ont aussi reçu une convocation au tribunal correctionnel le 8 septembre prochain, pour répondre de « l’organisation d’une manifestation interdite sur la voie publique ».
#Sainte-Soline #Sainte_Soline
#SLT #Soulèvements_de_la_terre
#BNM #Bassines_Non_Merci
#confederation_paysane
#repression #criminalisation
🛑 60 ans d’actions violentes : faut-il pour autant dissoudre la FNSEA ? - Basta !
Depuis les années 1960, le syndicat agricole #FNSEA multiplie les destructions de biens publics, blocages, opérations coups de poing, menaces contre des militant·es écologistes et des élu·es. Chronologie de 60 ans d’actions violentes.
« Le citoyen que je suis se félicite qu’on ait mis un coup d’arrêt aux violences et exactions commises auprès des biens et des personnes. » C’est ainsi qu’a réagi Arnaud Rousseau, le nouveau président de la FNSEA, premier syndicat agricole, au lendemain de la présentation en Conseil des ministres du décret de dissolution des Soulèvements de la Terre, le 21 juin. Une semaine plus tôt, le président de la FNSEA avait appelé le gouvernement à dissoudre les Soulèvements de la Terre, disant que « les agriculteurs sont toujours restés dans le cadre républicain ».
En mars dernier, c’est sa prédécesseuse Christiane Lambert, qui condamnait « les violences inouïes » à Sainte-Soline. La violence est pourtant caractéristique de nombreuses actions de la FNSEA ces soixante dernières années. basta ! dresse ici une chronologie documentée de ces actions, qui pourra être complétée dans les semaines à venir (...)
🌍 #soulevementsdelaterre #écologie #anticapitalisme
⚡️ #Darmanin #macronie #dissolution #répression #autoritarisme
✊ #onnedissoutpasunsoulèvement #solidarité
⏩ Lire l’article complet…
▶️ ►https://basta.media/chronologie-60-ans-d-actions-violentes-faut-il-pour-autant-dissoudre-la-FNS
pour info, 2 actions « proposition citoyenne » en cours :
– ►https://politipet.fr/i-1718 Contre la dissolution des SDLT
– ►https://politipet.fr/1385 Pour la dissolution de la FNSEA
votez · faites voter !
[Soul driver] 01 07 2023 #soul Driver
▻https://www.radiopanik.org/emissions/soul-driver/01-07-2023-soul-driver
01 07 2023 Soul Driver : à la sauce Soul Driver
#jazz #reggae #jazz,soul,hip-hop,reggae
▻https://www.radiopanik.org/media/sounds/soul-driver/01-07-2023-soul-driver_16155__1.mp3
Les soulèvements de la terre
▻https://lmsi.net/Nous-sommes-les-soulevements-de-la-terre
Les Soulèvements de la Terre sont une grandissante coalition de forces : au fil des mois c’est toute une constellation de collectifs d’habitant.e.s en lutte, d’associations de défense de l’environnement, de fermes, de groupes naturalistes, de cantines populaires, de syndicalistes paysans, de scientifiques en rébellion, de syndicats, de groupes autonomes, de mouvements d’éducation populaire, d’élu.e.s, de personnes de tous âges et de tous horizons, qui se retrouvent et s’organisent sous la bannière des Soulèvements de la Terre. Et ça, rien n’est en mesure de le dissoudre. Source : Tribune collective, via (...)
#SLT #Soulèvements_de_la_Terre #SDLT
Vu chez @politipet, un citoyen 2.0 a envoyé hier un appel à ❤️ #SDLT à l’Assemblée :
🌍 #soulevementsdelaterre #écologie #anticapitalisme
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✊ #onnedissoutpasunsoulèvement #solidarité
★ via la CNT-Solidarité Ouvrière
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