• Lettre ouverte : des cellules de rétention sous les rails

    Nous relayons ici une lettre ouverte à signer si vous voulez exiger l’arrêt d’un projet de "#centre_de_compétences_sécuritaires" géant dans la gare de Lausanne

    Une gare, c’est quoi ?

    C’est un possible infini de rencontre, un lieu qui n’appartient à personne, un lieu où l’on arrive, un lieu où tout peut commencer. Combien de fois dans l’Histoire, les gares ont-elles été des portes ouvertes pour des populations en errance fuyant la guerre ou chassées de chez elles par des jeux géopolitiques qui leur ordonnaient de quitter leur maison ? Combien de vies ont recommencé dans un hall de gare ? Combien de vies se sont croisées dans ces espaces de pur mouvement ? Le monde se croise là et c’est une chose précieuse.

    Aujourd’hui Lausanne est en travaux, des grues de toutes parts, on invente un nouveau visage, on s’enivre d’ambitions, de pôle muséal, de nouvelles places publiques vont sortir de terre. Au milieu, cette nouvelle gare qui va voir le jour. Assez classieuse elle aussi, on sort du langage de province, on cherche à lui donner toutes les tailles : humaine dans son contact avec la rue du Simplon, urbaine au nord et celle d’une ville en pleine croissance, qui craque un peu dans ces vêtements en son centre. On pousse les murs, on surélève la marquise historique. On laisse la place pour accueillir le grand flux grisant de cet arc lémanique en plein âge d’or.

    On laisse la place, mais les chemins sont balisés. On laisse la place, mais on projette déjà celle des personnes qui n’en ont pas. Derrière cette figure de porte se cache celle d’une impasse. On laisse la place, mais seulement pour certain·es. Les “autres” suivront le chemin qu’on leur a dessiné. Prendront la porte qui les attend, suivront des couloirs habilement localisés, des parcours qui se veulent discrets. Ces autres seront soustrait∙es au grand brouhaha et seront conduit∙es au cœur de la gare dans des cellules de rétention.

    Un #centre_de_sécurité est en train de se projeter en plein cœur de la gare de Lausanne : plus de 3000m2 de surface dédiée à la police cantonale et aux douanes notamment.
    Pratique, il n’y aura plus qu’à cueillir tranquillement ces personnes qui se croyaient le droit d’être arrivées. Des #cellules_de_rétention et des #salles_d’audition. Des espaces plus qu’exigus sans aucune vue sur l’extérieur au fond d’un long couloir sous les rails. La belle porte d’entrée que voilà !

    Dans cette Europe qui organise avec tant de tact pour les nantis l’externalisation de ses frontières, Lausanne, la bonne ville de gauche, entre pittoresque, université et grève du climat, n’y voit rien à redire. Lausanne, comme quelques consœurs de charme sur les rives du Léman, s’est pourtant déjà illustrée grâce à sa police comme détentrice d’une éthique et d’un sens de l’ouverture à géométrie variable. Rappelons Mike mort sous les coups de la police à 300 m de la gare de Lausanne il y a 4 ans. Rappelons Lamin mort dans sa cellule de rétention sans que personne ne s’en aperçoive. Il est si facile de cacher ces erreurs quand les espaces sont déjà agencés pour les faire disparaître. Il est si facile de fermer les yeux quand il n’y aura rien à voir. Personne à rencontrer pour secouer nos idées reçues, personne qui pourra par son regard nous rappeler l’autre monde, celui d’où il vient. Personne aussi pour témoigner de la violence faite à leur accueil et à leur existence. Une gare faite de gens d’ici...

    La Gare de Lausanne ainsi projetée, participe du même effort de tact que les centres fédéraux d’asile, du même zèle d’efficacité que les patrouilles libyennes sillonnant les mers. Il n’a pas suffi aux Européen.nes et aux Suisse∙sses d’être entaché∙es par Frontex, les prisons libyennes, les accords de Dublin, les centres fédéraux d’asile, les zones de détention installées dans les aéroports. Maintenant, c’est à la #gare_de_Lausanne à laquelle il nous faudra penser lorsque les mots indignité, racisme, violence étatique, crime occidental raisonneront dans nos têtes face à la misère du monde.

    Sous la terre, quelques dizaines de mètres au sud des grandes salles d’exposition de Plateforme 10, les cellules de rétention. En regardant s’étaler la belle sensibilité créative des artistes contemporains,
    entendrons-nous le murmure, les prières et les cris de ceux et celles qui sous nos pieds, se croyant arrivé.es... chutent ? Non.

    Nous, soussigné∙e∙x∙s, demandons à la Ville de Lausanne, au Canton de Vaud, aux CFF et à la Confédération d’utiliser tous les moyens possibles pour ne pas réaliser ce centre de sécurité. Ne faisons pas de la gare de Lausanne une prison cachée pour des personnes dont pour la plupart, le seul crime est d’être ici.

    https://www.change.org/p/ville-de-lausanne-lettre-ouverte-des-cellules-de-r%C3%A9tention-sous-les-rai
    #Lausanne #asile #migrations #réfugiés #sous-terrain #souterrain #gare #rétention #détention_administrative #pétition #lettre_ouverte

  • The construction of Israel’s Gaza concentration camp is complete

    Israel announced the completion of an underground wall and maritime barrier surrounding the besieged Gaza Strip. Not a single mainstream media outlet used the term “concentration camp” to report on it but they should have.

    https://mondoweiss.net/2021/12/the-construction-of-israels-gaza-concentration-camp-is-complete
    #underground #sous-terrain #verticalité #murs #barrières_frontalières #Israël #Palestine #Gaza #barrière_maritime #mur_maritime

  • Bunker razzisti

    Perché nel Cantone Ticino da mesi ci sono decine di persone sepolte vive in tre bunker per rifugiati?
    Perché nel Cantone Ticino da mesi ci sono decine di persone sepolte vive in tre bunker per rifugiati? Perché sono neri. Scuri di pelle. Non sono di pelle bianca. Eritrei, Afgani, Irakeni, Turchi. Non sono quei “Veri Svizzeri” da tre generazioni, come discrimina da decenni Lorenzo Quadri, consigliere nazionale del Ticino, su quel suo Meschino della domenica che spiana la corsa alla preziosa cadrega per i consiglieri di Stato e granconsiglieri del biciclo Lega/Udc. Se fossero di razza bianca li terremmo ancora (per quanti mesi?) sottoterra?

    Durante le manifestazioni tenutesi nel cantone per la settimana contro il razzismo è circolato anche l’appello dei medici ticinesi per la chiusura dei bunker. Medici? Sì, proprio, perché lamentano il danno per la salute. Chiusura? Si, immediata, perché da mesi è in pericolo la salute di decine di persone. “Ma non abbiamo posto”. Ma come mai in altri cantoni, per esempio nel Canton Vaud, una rete di famiglie può ospitarli? E il Pontefice non aveva raccomandato anche alle Parrocchie di fare posto a qualcuno di questi sventurati? E il presidente della Croce Rossa internazionale (quell’altra, non quella che vigila sui “sepolti vivi”) che oggi si sgola elemosinando trattamento umano per i perseguitati? “Ma questi sono pericolosi”. Più dei condannati per rapina, stupro, pedofilia, che però beneficiano, almeno, delle regole minime del Consiglio d’Europa per i carcerati? Ma sì, teniamoli bene ammucchiati uno sopra l’altro, così un giorno scoppiano, si accoltellano, ci scappa il morto e di chi sarà la colpa? Ma dei neri, ovviamente, ve lo avevamo già scritto da tanti anni, sul Meschino della domenica.

    Ora ci ammoniscono anche questi medici ticinesi: a questi sventurati si riconoscono meno diritti dei condannati. E se fossero vostri figli o fratelli? “Non fare agli altri ciò che non vorresti venga fatto a te stesso”: ma non vale più nemmeno questo principio? Ma se persino il Parlamento e il Governo e i Municipi tollerano i “sepolti vivi“, ossia la violazione del diritto alla salute, ossia la violazione delle leggi più fondamentali, cosa sono pronti a tollerare in futuro? In Ticino i diritti umani non sono più universali. Valgono solamente per certe categorie di persone. Oggi soffrono quelli di pelle scura. Domani? Dopodomani? Chi saranno i prossimi vulnerabili vittime della attuale tolleranza verso il razzismo? Lo sappiamo fin troppo bene, l’abbiamo già visto anche nel secolo scorso.

    https://www.laregione.ch/opinioni/commento/1361673/bunker-razzisti?mr=1

    #bunker #bunkers #hébergement #asile #migrations #suisse #sous-terrain #underground #Tessin #racisme

  • Migrant Hostages : A Lucrative Business in Turkey

    Last week’s discovery of 96 Pakistani and Afghan migrants who had spent a month chained in an Istanbul basement was met with reactions of shock and horror. The men had paid traffickers between four and five thousand lira to cross into Turkey with the intention of eventually reaching Europe. Upon arriving in Istanbul, they were locked in a basement, with their captors demanding that the men call their families to inform them they had arrived in Europe, and ask for money. Those who refused were tortured. Fortunately, one of the men was able to get a hold of a key. After he released the others, they banded together to attack their captors and then summoned help.

    http://www.bmigration.com/migrants-hostage-turkey
    #Turquie #otages #business #asile #migrations #réfugiés #torture #chaînes #Istanbul #sous-terrain #sous-sol #esclavage #esclavage_moderne

  • Ambiances sous la ville : une approche écologique des espaces publics souterrains

    Ambiances sous la ville est une recherche ancienne du #Cresson dont le corpus sonore n’avait pas été édité au moment de la parution du rapport en 1997. Resté à l’état de cassette DAT posée sur une étagère, il fallait l’opiniâtreté de juL pour s’y attaquer et découper à postériori les bandes sons en enregistrements sonores. C’est chose faite ! 23 enregistrements ont été identifiés, nommés, décrits et illustrés. Ils sédimentent une expérience sonore unique que l’on peut revivre, ils permettent de s’immerger littéralement dans l’#ambiance des lieux. Le Forum des Halles ayant été totalement transformé depuis, on peut parler d’ambiance historique !


    http://lcv.hypotheses.org/11176
    #son #sous-terrain #udnerground #géographie_sonore
    cc @reka