• Histoire de la Corse et Révoltes Paysannes au XVIIIe siècle
    (vu sur twitter https://twitter.com/Lev_Bronystein/status/630007242264322049 )

    Peu de temps après la conquête militaire de l’ile par le Royaume de France, Louis XV charge toute une équipe d’une trentaine de géomètres et de dessinateurs pour cartographier la #Corse, en connaitre toutes ses ressources, savoir par exemple le nombre de moulins par villages...
    C’est intéressant car cette cartographie de l’ile s’accompagne d’un « Plan de Régéneration », un plan de développement piloté par l’Etat ou comment une proto-technocratie se charge de faire passer la Corse, de gré ou de force, dans une sorte de « #capitalisme agraire moderne ».
    Comme quoi quand on dit que la géographie c’est la retranscription spatiale des rapports de classe...
    Épistémologiquement parlant, c’est intéressant aussi car les méthodologies de la #cartographie et des statistiques modernes apparaissent ici.
    Le contexte de l’époque, c’est avec Diderot et son « Supplément au voyage de Bougainville », le mythe du « bon sauvage », simple, honnête...
    Mais il n’y a pas de « bon sauvage » en Corse, loin de là :


    En attendant, ceux qui ne portent qu’a peine une « figure humaine » sortent de 14 ans d’indépendance, avec une des premières constitutions démocratiques au monde hein... Tandis que le Royaume de France est toujours dirigé par un monarque absolu.
    250 ans après, les mêmes schémas restent, c’est impressionnant
    Voila a titre d’introduction. Passons au texte « Plan Terrier et conscience sociale », écrit par Ange Rovère.
    Le Terrier c’est d’abord le regard que la France Monarchique porte sur sa nouvelle conquête. Testevuide et Bedigis qui y participent sont certes nourris de la pensée des #Lumières mais leur grille de lecture de la Corse est révélatrice du choc de deux mondes.
    Ainsi parmi les termes qui reviennent le plus, il y a « médiocre », « archaïque », « sauvage ».Prisonniers de leurs cultures, de leurs éducations comme d’autres francais qui viendront en Corse (Pommereul, Gaudin), ils se persuadent que la #civilisation, c’est eux, c’est la France et qu’ils ont un devoir moral d’apporter la civilisation en Corse, de « régénér[er] l’Isle ».
    La philosophie du Terrier est pétrie d’esprit physiocratique : le savoir est un moyen pour faire de la Corse un terrain d’expérience.
    Il s’agit ainsi de modifier l’ensemble de la formation économique et sociale, d’organiser sur un mode totalement différent les rapports de production et les rapports entre les hommes pour trouver une voie originale de passage au capitalisme agraire.
    L’articulation des rubriques dans le plan Terrier a donc sa logique. Connaitre l’étendue des terres du Roi, c’est savoir où l’état mettra en place son #agriculture moderne. Fixer les limites des « pieve » et des communautés permet de casser les habitudes du libre-parcours et tout un mode de vie sylvo-pastoral. (Ce qui rappelle les travaux de Marx sur l’#enclosure (pas sur du nom) au Royaume Uni qui precède la #révolution_industrielle.)
    Réorganiser le système de #propriété pour en finir avec ce statut sur la terre et ses fruits, pour casser l’#égalité, préjudiciable au #progrès
    Briser donc un mode de #production où chacun grâce a ses petites propriétés, aux biens communaux et aux droits d’usage, par le biais de l’organisation communautaire, de l’indivision et de la mise en valeur dans le cadre du groupe familial permet a chacun de vivre sans être contraint de vendre sa force de travail. Dans cette entreprise, l’#impôt occupe donc une place stratégique centrale.
    Il faut individualiser la propriété, cloisonner les communautés, bloquer les libres-parcours pour lever l’impôt.
    Les Corses ne pouvaient donc que gueuler face à une entreprise de #spoliation de leurs biens, et de mise en cause de leurs moyens d’existence.
    La résistance est multiforme : sabotages, agressions, émeutes spontanées ou organisées. Dès le 24 novembre 1769, soit 6 mois apres la bataille de Ponte Novu, des paysans de Campuloru empoisonnent l’étang de Diana revendiqué par les Domaines (le roi quoi)
    Mars 1770 à Appiettu : les paysans reviennent de leurs champs au village pour tomber a coup d’outils agricoles, de batons, de fusils, et de pistolets sur une troupe de soldats : 1 troufion et deux paysans sont tués, plusieurs autres sont blessés.
    Mars 1771, c’est toute la région de Vicu qui s’enflamme quand la monarchie s’annexe l’ancienne colonie grecque de Paomia, au detriment des habitants de Vicu et Rennu qui en avaient repris l’usage dans les années 1730. La tension monte, entre l’état qui continue ses travaux et la résistance de la population jusqu’à l’explosion de 1773 où plusieurs centaines d’habitants armés de Rennu attaquent les géomètres.
    D’autres cas similaires d’embuscades sont signalés par Testevuine et Bédigis, affolés, dans le Nebbiu, dans la plaine de Biguglia...
    Ces luttes se produisaient ainsi contre l’état, mais aussi contre les notables qui, soutenus par la France et ses représentants, profitaient des opérations de limitation de propriétés pour s’annexer les biens communaux. Des révoltes contre l’impôt aussi.
    Et aussi (d’où l’utilité du travail de division mis en place par la France), des tensions entre communautés et villages pour le partage du #territoire. Ca me fait penser aux années 1990, quand Joxe et Pasqua donneront aux uns la puissance économique et aux autres la puissance politique qui entrainera la guerre fratricide entre nationalistes... D’où l’intérêt de connaitre l’#histoire...
    Ou un peu comme dans les colonies africaines (aof et aef) avec des ethnies privilégiées au détriment d’autres selon les coins...
    C’est fascinant de voir a quel point ce qui a été réalisé et perfectionné par la France en Afrique et en Indochine a été initié en Corse. C’est exactement les memes schemas de pensée : moderniser et civiliser les sauvages
    Bref, le Terrier provoque un grand chambardement, dont les attaques contre les géomètres sont l’expression la + consciente de la #résistance
    Toute aussi consciente est la #lutte engagée contre les Domaines, qu’ils soient en concession ou en régie directe.
    Exemples :
    Enfin à Coti-Chiavari, des notables (les Stephanopoli, le comte Rossi et l’apothicaire Fleury) n’ont jamais pu utiliser ni bénéficier des terres attribuées par le Roi, tout simplement parce que les #paysans de Frassetu, Quasquara et Campu, qui avaient arraché ces terres aux Gênois les ont en quelque sorte réquisitionnées et ont continué a les cultiver comme avant, genre on s’en bat les couilles du roi...
    Je conclurai en disant que l’auteur, Ange Rovère, historien, ancien 1er adjoint PCF à la mairie de Bastia, est l’archétype du « Vive la France » et par conséquent ça m’a agréablement surpris de le voir écrire ça.
    J’espère ne pas avoir été trop long, mais je voulais vous faire partager ma découverte et mon contentement d’en avoir appris un peu plus sur l’histoire de mon pays.

    #imaginaire #colonialisme #communs #modernité

  • Varoufakis reveals cloak and dagger ’Plan B’ for Greece, awaits treason charges - Telegraph
    http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/11764018/Varoufakis-reveals-cloak-and-dagger-Plan-B-for-Greece-awaits-treason-ch

    A secret cell at the Greek finance ministry hacked into the government computers and drew up elaborate plans for a system of parallel payments that could be switched from euros to the drachma at the “flick of a button” .

    The revelations have caused a political storm in Greece and confirm just how close the country came to drastic measures before premier Alexis Tsipras gave in to demands from Europe’s creditor powers, acknowledging that his own cabinet would not support such a dangerous confrontation.

    Yanis Varoufakis, the former finance minister, told a group of investors in London that a five-man team under his control had been working for months on a contingency plan to create euro liquidity if the European Central Bank cut off emergency funding to the Greek financial system, as it in fact did after talks broke down and Syriza called a referendum.

  • Idéologues et militants du social chauvinisme
    http://mondialisme.org/spip.php?article2320

    Idéologues et militants du #social-chauvinisme :
    de #Jean-Claude_Michéa au #Parti_de_Gauche,
    de #Marianne à #ATTAC, de #Politis au #PRCF,
    de #Frédéric_Lordon au #Monde_diplomatique ,
    d’#Emmanuel_Todd au #MPEP et au #PCF...

    PRESENTATION : Le « social-chauvinisme » est une vieille expression polémique utilisée durant la Première Guerre mondiale par les socialistes marxistes internationalistes (Lénine, Luxembourg, etc.) pour dénoncer les sociaux-démocrates qui soutenaient leurs bourgeoisies nationales respectives en usant d’une phraséologie pseudo-radicale… Aujourd’hui on retrouve le même type d’arguments sociaux-patriotes chez

    – des intellectuels (Todd, Lordon, Michéa, Ariès , les équipes du « Monde diplomatique » et de « Politis », à gauche mais aussi les mêmes arguments nationalistes chez des républicains de droite, Taguieff, Finkielkraut, etc.)

    – et des organisations (ATTAC, PCF, Parti de Gauche, MPEP, etc.).

    Les membres de cette mouvance :

    – critiquent « l’oligarchie » (vieux concept d’extrême droite), la dictature de la finance et la Bourse (idem) ;

    – ils prônent un capitalisme industriel, productif, national et un Etat fort menant une politique keynésienne d’indépendance nationale, sans oublier, bien sûr, la défense des PME « bien de chez nous ».

    Pour ce faire, ils s’affublent d’un masque critique, anticapitaliste ou altermondialiste, toujours chauvin.

    Démystifier ces discours et ces organisations est essentiel dans une période où la compétition économique entre les Etats européens ne fait qu’attiser les régionalismes, les nationalismes, et la xénophobie sous toutes ses formes.

    Télécharger le PDF : http://mondialisme.org/IMG/pdf/ideI_ologues_et_militants_du_social_chauvinisme-2.pdf

    Une première version de ce texte a été diffusée sous forme de brochure aux #Journées_iconoclastes de Toulouse, organisées par la #CNT-AIT les 29, 30 et 31 mai 2015, et a servi de base à une intervention orale évidemment plus brève ! Cette seconde version est plus longue ; de nombreuses citations y ont été ajoutées afin d’illustrer certaines affirmations du texte initial et aussi de tenir compte des discussions et critiques qui ont suivi l’exposé. Un grand merci aux camarades de la CNT-AIT et à l’équipe d’animation du squat de #La_Chapelle pour leur accueil chaleureux !

    Lire aussi l’article paru dans dans @anarchosyndicalisme ! n°145 :
    http://seenthis.net/messages/385722

    • J’adore les arguties fumeuses des faux-zintellos qui nient la réalité : l’ « oligarchie, un concept d’extrême-droite ». Ben voyons. Il suffit pourtant de prendre n’importe quel dictionnaire pour trouver une définition de l’oligarchie (qui remonte au minimum à la république romaine). Même que Bertrand Badie de Sciences-po utilise ce concept. Si, si.

      C’est typiquement ce genre d’article de bien-pensance qui empêche de penser et de mobiliser des idées efficaces face à cette mondialisation ultralibérale. Article d’idiots utiles. Ou de salauds à la solde. Au passage, je suis étonné qu’ils n’aient pas vomi sur Alain Soral...

      L’oligarchie est pourtant le problème n°1 de la société actuelle, avec la concentration économique. Sans compter la journaloperie de la presse mainstream. Les éditocrates (de Rioufol à Leparmentier en passant par Quatremer et Joffrin) éructent dans tous leurs torchons exactement la même sous-pensée formatée.

      Bien sûr qu’il faut renverser cette oligarchie. On pourrait les cueillir presque tous en une seule fournée le soir du dîner de cons mensuel du Siècle. Avec des camions Molotova qui cerneraient les rues alentour.

      A oui, avec ce que je viens de dire : il manque aussi un petit couplet des pseudo-zinellectuel contre le « conspirationnisme »... C’est très à la mode en ce moment chez la crasse parisienne qui se prend pour l’élite de la nation « alors qu’ils n’en sont que la merde », comme disait Lénine.

    • Voici l’extrait où il est question du concept d’#oligarchie et de la critique de ses usages de l’extrème gauche à l’extrème droite, ce qui réjouira @rodolphe puisqu’il y est question d’#Alain_Soral, mais pas de conspirationnisme, désolé !

      Parmi les "dix points politiques communs entre les social-chauvins" :

      9) La dénonciation des « grandes féodalités économiques et financières » qui contrôlent l’économie » (programme du CNR), d’une prétendue « oligarchie », des « élites nomades », des « élites mondialisées », des « élites déterritorialisées », d’une « hyperclasse des banques et des multinationales », ou des 1% (ce dernier thème est repris par Todd) qui exploiteraient les « 99% » de la population.

      Ce que Mélenchon résume en déclarant : « Il y a l’oligarchie d’un côté et le peuple de l’autre(55). » « C’est le peuple qui doit décider pas l’oligarchie(56). » Même s’il a proposé récemment de remplacer le terme d’ « oligarchie(57) » par celui de « caste » , on est toujours dans le même registre : « La critique de la caste c’est plus performant que de dire l’oligarchie qui est un mot en trois syllabes (...). Ce qui compte c’est d’être le peuple, être dans une nouvelle manière d’organiser le champ politique, le peuple contre la caste, le peuple contre l’oligarchie. »

      Todd est sur la même longueur d’onde : « On est passé en régime oligarchique » ; le journal Le Monde est une « composante de l’oligarchie » (Europe I, avril 2015) ; « L’oligarchie s’assoit sur le suffrage universel » (Herodote.net, mai 2014).

      Cette expression est employée par l’extrême droite, par les social-chauvins et même par Castoriadis, donc elle est particulièrement floue. Pour ce qui concerne l’extrême droite, elle lui permet de faire l’impasse sur la division de la société en classes antagonistes, ayant des intérêts matériels inconciliables et d’opposer l’oligarchie au « peuple » . Riposte Laïque dénonce « l’oligarchie pseudo-républicaine » . Ce terme est très utilisé aussi en Amérique latine, à gauche et à l’extrême gauche, et va toujours de pair avec un appel à l’union nationale contre… « l’oligarchie » .

      En général « l’oligarchie » est, comme le dit Mélenchon, « une classe dominante sans patrie » : et il ajoute « les élites sociales françaises collaborent avec enthousiasme au dénigrement de leur patrie » . Encore et toujours, on retrouve cette idée que les exploiteurs ne sont pas vraiment français, point de départ de tous les raisonnements xénophobes et antisémites.

      C’est ainsi que Paul Ariès écrit dans Misère du sarkozysme : « Le sarkozysme serait-il la revanche des émigrés de l’Ancien Régime ? De Sarkozy le Hongrois à Balladur le Turc en passant par le prince polonais Poniatowski, cette “droite de droite” semble vouloir violenter l’histoire. » On remarquera ici, chez cet intellectuel de gauche, le même type de raisonnement que ceux du Front national, centrés sur les origines ethniques de ses adversaires politiques. Sans compter que ces appréciations xénophobes contiennent de multiples erreurs : la mère de Sarkozy est française, pourquoi donc tenir compte seulement de l’origine du père de Sarkozy sinon par xénophobie ? Les Balladur sont d’origine arménienne et non turque. Quant à Poniatowski, si j’en crois la notice Wikipédia (au moins pour cela on peut leur faire confiance), « Par son père, il descend de Talleyrand (lui-même descendant de Colbert et d’Étienne Marcel), du duc de Morny — demi-frère et premier ministre de Napoléon III, ainsi que de l’impératrice Joséphine par sa fille Hortense de Beauharnais — tandis qu’il compte parmi ses ancêtres maternels Pierre-Paul Riquet, ingénieur français qui au XVIIe siècle traça le canal du Midi. » Pas mal pour l’arbre généalogique d’un « Polonais » selon Monsieur l’intellectuel de gauche Paul Ariès !

      Dans le même ouvrage, Ariès va encore plus loin dans le recyclage de deux thèmes classiques de l’extrême droite contre la gauche ( « parti de l’étranger », « cosmopolitisme » ) puisqu’il écrit que Sarkozy lutte « contre la conception française de ce que devrait être la droite » car il veut la transformer une force « néoconservatrice cosmopolite » . Selon Ariès, il y aurait donc une droite légitime et une droite illégitime parce que antifrançaise et cosmopolite. On croirait lire un article de Rivarol ou de Présent !

      Quant aux prestigieux et courageux signataires(58) de « l’Appel des résistants aux jeunes générations du 8 mars 2004 », ils n’ont apparemment tiré aucun bilan de l’échec de la politique préconisée par le Conseil national de la Résistance ; ils limitent leur critique du capitalisme mondialisé actuel à la « dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie » et voudraient que nous entamions l’hymne de l’unité nationale entre les ouvriers et les patrons, entre les militants de tous les partis, pour une « démocratie, sociale et culturelle », totalement irréalisable en régime capitaliste.

      (55) - http://www.jean-luc-melenchon.fr/2015/03/09/il-y-a-loligarchie-dun-cote-et-le-peuple-de-lautre
      (56) https://www.lepartidegauche.fr/laradiodegauche/radiomedia/medias-c-est-le-peuple-qui-doit-decider-pas-oligarchie-j-melenchon-i
      (57)- Ceux qui douteraient que le terme oligarchie soit très connoté extrême droite pourront se reporter au site fasciste et aux écrits d’Alain Soral.
      (58)- Lucie et Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Daniel Cordier, Philippe Dechartre, Georges Guingouin, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont, Lise London, Georges Séguy, Germaine Tillion, Jean-Pierre Vernant et Maurice Voutry. Cf. pages 183-185, Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui. Les Jours heureux, Le programme du CNR de mars 1944 : comment il a été écrit, et mis en œuvre, et comment Sarkozy accélère sa démolition , La Découverte, 2011.

      On lira aussi avec profit Le retour en grâce du mot « oligarchie » de @bernard Pasobrola
      http://tempscritiques.free.fr/spip.php?article293

      Il faut donc être bien naïf pour croire que la démocra­tie représen­ta­tive, cette forme par­ti­culière de démocra­tie inventée par la bour­geoi­sie au mépris des formes com­mu­na­les assembléistes ins­taurées au cours de la première période de son his­toire, ait pu se passer d’oli­gar­chies, et que ses ins­ti­tu­tions aient pu être égali­tai­res. Ou même qu’elles puis­sent le deve­nir.

      (...)

      Le haro actuel sur ces oli­gar­chies dont cer­tains sem­blent décou­vrir l’exis­tence avec hor­reur, la désigna­tion démago­gi­que de ces cibles grossières, est-ce autre chose qu’une façon d’abuser de la crédulité du public et de tenter de sauver du désastre le représen­ta­tio­na­lisme éculé qui fait figure, aujourd’hui encore, de meilleur vec­teur de la sou­ve­rai­neté popu­laire ?

    • Oui, c’est bien cela : pour nier la nouvelle fracture de classe d’aujourd’hui (nomades de l’asphalte versus sédentaires qui vivent de leur travail - petits patrons, fonctionnaires utiles, ouvriers, employés), vous invoquez les clivages dépassés de classes.

      Vous tentez donc d’opposer les artisans aux fonctionnaires, comme ça pendant ce temps-là, l’oligarchie détourne la colère et continue de se gaver.

      Soral a raison. les trotskystes sont des idiots utiles.

    • J’en suis à la page 17, plus de la moitié donc, et je n’ai lu pour l’instant aucune citation permettant de prouver ce qui est reproché aux accusés. C’est un peu con quand on veut être un peu sérieux et rigoureux (pas besoin de style universitaire pour ça, juste être sérieux quoi).

      Un peu déçu donc, pour l’instant. C’est bien gentil de citer des communistes de 100 ou 70 ans avant, ou des méchants social-patriotes du siècle dernier (même si c’est très intéressant hein). Mais bon c’est pas ça qui va rendre crédible l’argumentation sur les contemporains listés au début. Bref, pas convaincant, mais je vais tenter de finir.

      Quant à arriver à mettre Michéa (quelque soit les critiques qu’on peut lui faire), dans une liste de gens qui (soi-disant) « prônent un capitalisme industriel », « la défense du nucléaire »… ben… WTF. :D

      À suivre…

    • Je crois qu’il y a une grande confusion dans ce débat à gauche entre analyse et stratégie : l’analyse nous montre que la nation, incarnée politiquement par l’État bourgeois, a été une nécessité du capital pour uniformiser le territoire sur lequel il circule. Il est en ce sens de même nature que l’#UE et tous les accords de libre échange. Je crois que la plupart des socialo-chauvin seront d’accord avec ça.

      Cependant, ces derniers, et notamment Mélenchon, considère - à tort de mon point de vue - que stratégiquement l’appel à la #nation, fantasmée comme le lieu idéal pour l’expression de la #souveraineté_populaire, est le meilleur moyen pour lutter contre le capitalisme transnational (renommé oligarchie ou caste).
      L’exemple de l’Amérique Latine est effectivement utilisé pour justifier ce choix. Cependant, ils oublient que ce sont des pays victimes de la colonisation et de la néocolonisation, mais aussi que Chavez ou Correa sont les enfants de la théologie de la libération et que leurs élections sont en partie dû à leur catholicisme. La France est, au contraire, un empire, la notion de nation n’a donc pas le même sens.

      Notons, par ailleurs, que les socialo-chauvins ne considèrent pas que que la souveraineté populaire puisse se diluer dans l’espace nationale, et s’opposent tout autant au #régionalisme. Les forces de l’ordre et leurs rôles dans la #démocratie bourgeoise sont également des impensés de cette idéologie. Un dernier point, la mode qui veut fermer les frontières pour lutter contre l’exploitation des travailleurs immigrés ne pensent une seule seconde à faire appel aux prolétaires de tous les pays pour s’unir et venir lutter chez nous contre les capitalistes.

      Par contre, les anarchistes ont bien du mal à trouver une stratégie qui permettrait de mobiliser autour de leurs idées, même ceux qui ont objectivement des pratiques anarchistes.

      Je me rends bien compte que mon propos va dans tous les sens, mais peut-être permettra-il de faire avancer le débat à gauche, en prenant soin de ne pas confondre analyse et stratégie.

    • Franchement un peu molle l’interview de @ballast (allez faut s’inscrire) : il n’y a que 5 questions, qui au final ne servent qu’à résumer dans une petite interview ce que l’on connait déjà de Michéa (y compris même juste dans d’autres interviews). Si, ya quand même la question sur l’État et la question sur le fascisme qui donnent quelques précisions en plus, ok. Mais sauf que pour moi clairement ça n’aurait dû être que de l’introduction ces 5 questions.

      Il balaie le « féminisme matérialisme » en deux phrases (deux), et dans le même temps il cite six fois la critique de la valeur (très bien), mais surtout sans JAMAIS évoquer le concept de dissociation-valeur de Kurz-Scholz qui se base sur… la séparation genrée justement. Le livre de Roswitha Scholz s’intitule quand même Le sexe du capitalisme hein. Donc là Ballast, ça aurait été pile le moment de lui poser la question et de le pousser un peu plus loin dans ce qu’il pense, et de le mettre face à ses contradictions, non ? M’enfin même… balayer ne serait-ce que Delphy comme si c’était acquis par son auditoire que c’était nul et non avenu, c’est juste insultant, et là aussi Ballast aurait dû dire quelque chose, répondre, demander des précisions, etc. Dommage donc, une interview où il cite la wertkritik qui aurait pu être intéressante si on l’avait vraiment questionné de manière contradictoire en face.

      (Bon tout ça aurait mérité d’être dit dans un fil à part dédié à cette interview plutôt que de polluer ce fil, désolé.)

    • @cazueladepolo

      Cependant, ces derniers, et notamment Mélenchon, considère - à tort de mon point de vue - que stratégiquement l’appel à la #nation, fantasmée comme le lieu idéal pour l’expression de la #souveraineté_populaire, est le meilleur moyen pour lutter contre le capitalisme transnational (renommé oligarchie ou caste).

      en écho avec

      quand l’illusion de la souveraineté nationale apparut manifestement comme une illusion, elle ne put plus servir d’objet au patriotisme ; d’autre part, la royauté était comme ces plantes coupées qu’on ne replante plus ; le patriotisme devait changer de signification et s’orienter vers l’État. Mais dès lors il cessait d’être populaire. Car l’État n’était pas une création de 1789, il datait du début du XVIIe siècle et avait part à la haine vouée par le peuple à la royauté. C’est ainsi, que par un paradoxe historique à première vue surprenant, le patriotisme changea de classe sociale et de camp politique ; il avait été à gauche, il passa à droite.

      voir le reste ici http://seenthis.net/messages/167677

  • Monnaie électronique, transparence fiscale, contrôle des banques : des alternatives existent au plan imposé à la Grèce
    http://www.bastamag.net/Une-alternative-est-possible-au-plan-negocie-entre-Alexis-Tsipras-et-les

    L’Europe néolibérale veut imposer à la Grèce la poursuite d’une politique d’austérité qui, depuis cinq ans, plombe toute relance économique et enfonce le pays dans la misère. Eric Toussaint, porte-parole du Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde (CADTM) et coordinateur de la Commission pour la Vérité sur la Dette publique, créée en avril 2015 par le gouvernement grec, livre des pistes alternatives de sortie de crise. Dans l’espoir que le gouvernement Tsipras refuse une humiliation économique et (...)

    #Débattre

    / #Contrôler_la_finance, #Capitalisme, #Souveraineté_populaire, L’Europe sous la coupe de l’austérité, Que faire face à la crise financière ?, #Europe, Démocratie (...)

    #L'Europe_sous_la_coupe_de_l'austérité #Que_faire_face_à_la_crise_financière_ ? #Démocratie_ !

  • Quand les éditorialistes français veulent « flinguer » Alexis Tsipras
    http://www.bastamag.net/Quand-les-editorialistes-vehiculent-les-idees-recues-et-appellent-a-voter-

    Avec ses « épandages médiatiques », la plateforme de production d’informations Nada pointe du doigt le quotidien de la mal-info. Cette semaine, elle publie une compilation d’éditoriaux et interviews diffusés par de grands médias qui ne semblent avoir qu’un but : flinguer Alexis Tsipras, le Premier ministre grec « d’extrême gauche », incarnation vivante du laxisme de l’État grec et des archaïsmes de son peuple. Voici les tontons flingueurs en action. Pour découvrir tous les « épandages médiatiques » et les (...)

    #Chroniques

    / #Vidéos, L’Europe sous la coupe de l’austérité, #Finance, #Souveraineté_populaire

    #L'Europe_sous_la_coupe_de_l'austérité

  • Paresseux, profiteurs, anti-européens : des Grecs répondent aux idées reçues diffusées à l’occasion du référendum
    http://www.bastamag.net/Paresseux-profiteurs-anti-europeens-des-Grecs-repondent-aux-idees-recues

    Fainéants, fraudeurs, dépensiers... Depuis cinq ans, les Grecs ont été accusés de nombreux maux : des clichés distillés dans certains médias et par plusieurs dirigeants politiques européens, notamment Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances. Alors que les Grecs ont répondu « non » à plus de 60% aux conditions posées par la Commission européenne et le FMI, Basta ! a choisi de les faire réagir à ces idées reçues. Qu’ils aient voté oui ou non au référendum du 5 juillet, ils témoignent tous de la (...)

    #Décrypter

    / A la une, Démocratie !, #Europe, #Reportages, L’Europe sous la coupe de l’austérité, #Fractures_sociales, #Droits_fondamentaux, Souveraineté (...)

    #Démocratie_ ! #L'Europe_sous_la_coupe_de_l'austérité #Souveraineté_populaire

  • Table-ronde #régionalisme
    http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article758

    Pendant un peu plus de deux heures, de nombreux points ont été soulevés au cours de cette table ronde organisée durant les "Premières Journées Iconoclastes", tant entre les intervenants qu’avec le public. Deux sont rapportés et commentées ici.

    #LANGUE ET #NATIONALISME

    Passe-t-on nécessairement de la défense d’une langue à une revendication nationaliste ? Si oui, comment ? Ce furent des questions de cette table ronde.

    Tout d’abord, un intervenant a souligné que les langues (régionales ou pas) n’étaient pas le problème. Il a rappelé que dans les années 70, le bulletin de l’Union locale de Toulouse de la #CNT-AIT (« La Castagne ») avait une page en languedocien sans que cela pose quelque problème que ce soit à qui que ce soit. C’est en constatant que cette langue était utilisée par certains dans un but nationaliste que cette page avait été abandonnée. Il est dommage qu’à l’époque, cette évolution n’ait pas été analysée, a conclu cet intervenant.

    Le débat a ensuite oscillé entre deux grandes opinions. Celle exprimée par Y. Coleman pour lequel la défense d’une langue régionale contient en germe une revendication nationaliste et celle, à l’autre pôle du débat, soutenue par #Eric_Fraj.

    Eric Fraj s’affirme occitaniste en soulignant qu’il l’est comme d’autres sont germanistes, hispanistes (ce qu’il est lui-même également d’ailleurs). Pour le dire avec une pointe d’humour, l’intérêt qu’il porte à la langue ne le conduit pas plus à une revendication nationaliste occitaniste que la passion pour les cultures antiques ne conduit habituellement un prof de latin à revendiquer la résurrection de l’empire romain.

    Diverses situations ont été ensuite exposées. Arrêtons-nous sur les deux exemples les plus opposés, ceux offerts par les langues tsiganes et l’hébreu.

    Les utilisateurs des langues tsiganes n’expriment pas (à notre connaissance et à ce jour) de revendications nationalistes ou territoriales.

    Peut-être est-ce parce que ces langues sont extrêmement vivantes (vivaces mêmes) et qu’elles évoluent (c’est-à-dire qu’elles apparaissent, se modifient et disparaissent) en permanence au contact des langues entre lesquelles elles vivent. Ainsi, le calo (provenant du sanscrit), parlé par les gitans de l’ouest du bassin méditerranéen connaît-il des variantes castillanes, portugaises, catalanes, brésiliennes et même basques (erromintxela). Il y eut, paraît-il, un calo occitan qui aurait disparue. On peut penser (je n’en sais pas plus que pour la version occitane) qu’il y a eu une version arabe (gitans d’Afrique du Nord).

    L’autre caractéristique des langues tsiganes c’est qu’elles meurent sans jamais faire l’objet d’une « lutte » pour leur défense (exemple  : le Yéniche) tandis que d’autres langues apparaissent sous nos yeux, l’air de rien. Ainsi en sera-t-il peut-être de ce qu’on appelle maintenant « l’argot voyageur », qui se construit à partir du français et qui est déjà plus, à mon avis, qu’un argot puisqu’il possède non seulement un vocabulaire en propre mais des structures syntaxiques différentes du français. Peut-être deviendra-t-il une langue « reconnue » ?

    Situation bien différente avec l’hébreu. Lors de la création de l’État d’Israël, alors que les populations juives qui arrivaient parlaient diverses langues chargées d’histoires (judéo-espagnol) et de luttes sociales (yiddish), le pouvoir choisit de ressusciter (quasiment) l’hébreu et de l’imposer comme langue nationale au détriment de toute autre. La force du nationalisme israëlien peut en partie s’expliquer par ce choix. Comme l’a indiqué Fr. Morvan, le mouvement nationaliste breton (pour antisémite qu’il puisse être) voit dans cette expérience un exemple à suivre, puisqu’il montre qu’on peut imposer, avec une forte volonté politique, une langue unifiée à une population et que cela peut servir de base à un nationalisme ardent.

    Au total, ces deux exemples fournissent peut-être un élément de réponse à la question « quand passe-t-on de la revendication linguistique au nationalisme ?  » C’est peut-être bien quand on commence à fixer la langue, à l’homogénéiser, à l’unifier, à l’imposer quand on commence à stériliser la créativité populaire, c’est peut-être lorsqu’apparaissent les académies, les instituts, les normalisateurs de tous poils.

    Nous retrouvons ici les observations d’Eric Fraj qui constate le fossé existant entre les « parlers occitans encore vivants » et l’occitan normalisé officiel et celles de Fr. Morvan qui a souligné que la bretonisation forcée était si avancée qu’en pays Gallo (et donc n’ayant jamais, au grand jamais parlé breton) la toponymie réelle (les noms de lieux, de rivière…) est effacée et changée par des noms « celtiques » ou supposés tels. Dans les deux cas, c’est d’une véritable rupture avec les couches populaires qu’il s’agit, une rupture qui offre aux revendication nationaliste un socle linguistique sur lequel s’appuyer.

    L’exemple français n’a été que peu abordé au cours du débat, mais il serait probablement judicieux d’étudier en profondeur les répercussions de la normalisation de la langue française sur le nationalisme français (si quelque lecteur connaît le sujet, qu’il n’hésite pas à nous faire part de ses connaissances  !). Contentons-nous de remarquer pour l’instant qu’un très puissant outil de normalisation linguistique a été mis en place sous la monarchie puisque c’est Louis XIII qui a créé l’Académie française (1634) avec pour principal objectif d’éditer un dictionnaire officiel. Cette normalisation de la langue s’est accompagnée immédiatement d’une mise au pas des régions [1] ouvrant ainsi la voie à la monarchie absolue (Louis XIV) reposant sur un pouvoir absolu centralisé (ce que les régionalistes, habituellement braqués contre la Révolution française, veulent ignorer). collusion.

    L’intrication entre revendication linguistique, ethnorégionale, économie et pouvoir a fait l’objet également de plusieurs échanges, qui reflètent pour partie ceux rapportés ci-dessus.

    Ainsi E. Fraj a-t-il souligné que, pour lui, ces liens n’existaient pas forcément. Qu’ils n’existaient pas, par exemple, dans le mouvement occitan de l’immédiat « après 68 » qui portait (et était porté) par des valeurs populaires, sociales. Le slogan de l’époque «  Ome d’oc, as dreit a la parola, parla  » (graphie non normalisée) est à entendre comme le droit de chacun à s’exprimer dans sa langue habituelle, sans qu’il en ait « honte » et, en l’occurrence, pour les vignerons, paysans (et certains citadins) qui, dans les années 70 les parlaient encore couramment, dans les langues d’oc.

    Dans l’exemple breton, l’interpénétration est constante et massive. Les preuves apportées par Fr. Morvan à propos du CEDIB, de l’Institut de Locarn, du Conseil régional, des syndicats… sont irrécusables. Il peut y avoir des divergences entre les différents acteurs, mais la balle revient toujours « au centre ». Ainsi, quelques jours à peine après les Journées iconoclastes, les éleveurs de porc breton se mobilisaient contre «  La grande distribution [qui] casse les prix  » si bien que « … nous sommes tous étranglés  » et attaquaient des super-marchés  : déversement de fumier, de gravats, incendies… ce qui n’empêchait pas les représentants des 25 500 éleveurs bretons (parmi lesquels il doit bien y avoir les « étranglés » en question) de se réunir bien gentiment avec les patrons de Produit en Bretagne [2] (qui regroupe aussi les patrons bretons, champions de la grande distribution) tout en se tournant vers le ministre (français) de l’Agriculture pour qu’il résolve le problème. Ce qu’il a fait à la vitesse grand V. Dans les faits, le pouvoir « français » soutien les lobbys bretons. Ainsi il verse, rien que pour l’enseignement du breton, 23 millions d’euros par an. Une vérité que les autonomistes ne crient pas très haut… pas plus que celle concernant Notre-Dame-des-Landes.

    #NOTRE-DAME-DES-LANDES, NÉCESSAIRE À L’INDÉPENDANCE

    L’obstination du gouvernement à maintenir le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes s’explique en effet par cette collusion entre l’État français et le lobby patronal breton. L’État français dispose de suffisamment d’aéroports pour satisfaire ses besoins économiques. Les opposants à l’aéroport n’ont pas manqué de le souligner. La création d’un énorme aéroport à NDDL, disent-ils, est aberrante car ne répondant à aucun besoin. C’est oublier le besoins du futur État régional breton !

    Le lobby patronal breton exporte dans le monde entier sa production de basse qualité. Poulets industriels, porcs en batterie, chips de betterave… sont quotidiennement expédiés, par tonnes au Moyen-Orient, en Chine, au Maghreb. Actuellement ces produits de l’agriculture industrielle sont exportés par les infrastructures de l’Etat français, en particulier les aéroports. Mais, si on prend en compte la perspective autonomiste, alors on comprend tout : Notre-Dame-des-Landes a un intérêt stratégique majeur pour le lobby patronal breton, qui veut avoir sous son contrôle au moins un aéroport international. L’aéroport de #NDDL est nécessaire – et peut-être même indispensable - à l’indépendance bretonne.

    Certes, il y a des bretonnants parmi les opposants, quelques drapeaux bretons… mais, comme pour les éleveurs de porc, la balle est au «  centre ». Comme toujours, comme l’Église catholique dont c’est la grande spécialité [3] et qui lui sert de modèle, le mouvement breton garde toujours plusieurs fers au feu. Le mouvement breton est un spécialiste de ce double jeu . La logique poursuivie est celle de «  l’Europe des peuples et des nations  » qui cherche à faire éclater les États-nations actuels pour achever la dérégulation du travail (déjà en cours dans les États nationaux). Le patronat pense en effet que cela sera plus facile pour lui dans des cadres géographiques plus étroits auxquels on peut facilement donner une « identité » forte . Un intervenant a souligné que faire disparaître les États nationaux n’était pas pour déplaire aux libertaires, mais qu’évidemment la création d’États -Région pour remplacer les précédents ne ferait que déplacer les problèmes (et accroître les inégalités sociales d’une région à l’autre tout en tirant l’ensemble vers le bas).

    Reste la question – comme pour les langues – de savoir si ce processus évolutif est inexorable. La réponse, pour l’instant, me semble être une réponse de… Normand. Quel est, par exemple, le degré d’intrication du mouvement occitan avec le patronat ? Il semble bien plus faible qu’en Bretagne, peut-être parce que le patronat local est moins puissant ici que là et que, surtout, les dirigeants des grosses industries (Airbus, aérospatiale…) sont européens. Par contre, l’intrication avec les « politiques », avec les pouvoirs publics locaux, est déjà loin d’être négligeable. On est en droit d’y voir une sorte de « doigt dans l’engrenage ».

    [1] Le duc de Montmorency, bien que familier du roi, pour avoir voulu s’y opposer, laissa la tête - au sens propre du terme - dans la cour du Capitole un jour de 1632.

    [2] Le Télégramme (quotidien breton) «  Élevage, l’avenir appartient aux Bretons  », 25 juin 2015.

    [3] Jamais, de toute son histoire, l’Église n’a mis tous ses œufs dans le même panier. Elle est toujours massivement du côté du plus fort, mais en prenant soin de laisser systématiquement quelques prêtres, quelques religieux dans l’autre bord. Si bien que, quand la tendance se renverse, il y a toujours des représentants de l’Église bien placés.

    #journées_iconoclastes

    @anarchosyndicalisme ! n°145
    http://seenthis.net/messages/387250

  • Est-ce que c’est bien clair pour tout le monde, ou bien il faut qu’on t’explique une fois de plus ? Turkey Will ’Never Allow’ Kurdish State in Syria Warns Erdogan
    http://www.naharnet.com/stories/en/183266

    Turkish President Recep Tayyip Erdogan said that Turkey will never allow the establishment of a Kurdish state in Syria after major gains by Kurdish fighters.

    In a strong-worded warning late on Friday, Erdogan accused the Kurds of ethnically cleaning other communities from land they have taken after pushing back Islamic State forces from the Turkish border.

    “I say to the international community that whatever price must be paid, we will never allow the establishment of a new state on our southern frontier in the north of Syria,” Erdogan was quoted by Turkish media as telling guests at a dinner to break the Ramadan fast.

  • « Être paysan, c’est vouloir être libre, travailler au rythme des saisons, travailler avec la nature »
    http://www.bastamag.net/Refuser-la-soumission-alimentaire-aux-industriels-exercons-le-pouvoir-ense

    « Pour beaucoup d’entre nous, l’autonomie du paysan n’est plus qu’un rêve, et la prolétarisation du métier se confirme. » Le texte est lu par des paysans le 17 juin 2015, à Amiens, à l’issue du procès en appel des neuf militants de la Confédération paysanne poursuivis pour des actions menées contre l’usine des 1000 vaches, en Picardie. Dans l’attente du jugement, le 16 septembre, le syndicat dénonce un libéralisme qui « se nourrit aussi de nos utopies, qui les avale et les recrache, pour mieux avancer ». Si (...)

    #Débattre

    / #Syndicalisme, Quelle #Agriculture_pour demain ?, Agriculture , #Alimentation

    #Quelle_agriculture_pour_demain_ ?

    • L’#industrialisation de l’#agriculture, de la bouffe abondante et bon marché prétend être l’assurance d’une alimentation suffisante pour l’humanité, avec ce qu’elle impose comme coûts sociaux, écologiques et climatiques ! Elle est surtout la réponse cynique à la paupérisation des populations par les politiques libérales, et le meilleur moyen de mieux les ponctionner par les loyers, les transports, ou les marchandises à #obsolescence_programmée... C’est l’intolérable réalité d’une nourriture qui n’a plus de lien avec la terre, qui n’est que production artificielle imposée par les logiques standardisantes du business et du commerce international, pure destruction du mode alimentaire des peuples, totale négation du principe de #souveraineté alimentaire, de la liberté de chacun de choisir son alimentation.

      On nous place sous la dépendance alimentaire de quelques grands groupes industriels et financiers, assurant ainsi notre soumission. Car c’est aussi leur domination politique qui est en jeu, telle qu’elle se manifeste déjà dans les accords de #libre-échange actuellement négociés par l’UE avec l’Afrique de l’Ouest, les États-Unis ou le Canada. Nous ne pouvons pas laisser faire, nous soumettre à cet ordre des choses, comme si tout cela était l’ordre inéluctable de l’évolution de l’humanité ! En n’agissant pas, nous nous rendrions coupables, nous deviendrions complices de ceux qui régissent le monde à leur unique profit. Nous avons le devoir de nous remettre en question, de tout remettre en question !

      #accaparement #agriculture_cyborg #agro-industrie

  • Sécurité alimentaire en #Afrique : des ONG demandent à la France de quitter la NASAN
    http://farmlandgrab.org/post/view/24998-securite-alimentaire-en-afrique-des-ong-demandent-a-la-france-de

    Les ONG Action contre la faim, Oxfam France et CCFD-terre solidaire demandent à la France de se retirer de l’initiative de la Nouvelle alliance pour la #sécurité_alimentaire (#NASAN), lancée par le #G8, qui selon elles « aggrave les risques d’insécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique subsaharienne ».

    Lancée par le G8 en mai 2012 pour « sortir 50 millions de personnes de la pauvreté » dans 10 pays d’Afrique et en 10 ans, la NASAN a un budget de 9 milliards d’euros répartis à moitié entre les états membres du G8 et les entreprises.

    Mais, trois ans après son lancement, et malgré des demandes de réforme, « la NASAN reste bel et bien un cadre qui met en péril la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne et les droits fondamentaux des populations vulnérables dans les pays ciblés », assurent les trois ONG qui demandent que la France « prenne acte de cet échec » et « quitte cette initiative ».

  • L’UE prête pour une opération navale contre le trafic de #migrants en Méditerranée | EurActiv.fr
    http://www.euractiv.fr/sections/leurope-dans-le-monde/lue-prete-pour-une-operation-navale-contre-le-trafic-de-migrants-en
    Je ne vois pas trop comment déployer une opération militaire de grande envergure contre les « passeurs » sans mettre en danger les migrants. Un peu comme la lutte contre le chômage tend à plus fragiliser les chômeurs que les patrons voyous, les exploiteurs, les délocalisateurs, les profiteurs, les spéculateurs, etc.

    Il s’agit de s’attaquer aux puissants navires utilisés par les passeurs, souvent armés, pour tracter jusqu’en haute mer les embarcations de fortune chargées de migrants, ensuite laissées à la dérive, ce qui revient pour les trafiquants à sous-traiter leur sauvetage aux autorités italiennes.

    Ou de les empêcher de récupérer les bateaux après une opération de secours. À deux reprises, des passeurs ont ouvert le feu sur les garde-côtes italiens pour qu’ils laissent le navire vide s’échapper.

    #militarisation #hypocrisie @cdb_77

  • Grèce : quel premier bilan pour la gauche, après cent jours de gouvernement ?
    http://www.bastamag.net/Grece-quel-bilan-pour-les-cent-premiers-jours-du-nouveau-gouvernement

    Où en est la gauche anti-austérité au pouvoir en Grèce depuis fin janvier ? Après cent jours de gouvernement, le Premier ministre Alexis Tsipras semble pris en tenaille, coincé entre, d’un côté, les exigences des créanciers du pays et, de l’autre, ses 2,2 millions d’électeurs qui attendent que les promesses soient tenues a minima. Voici un décryptage des points de blocages, des déceptions mais aussi de « la Grèce qui change malgré tout ». Le nouveau gouvernement grec vient de passer le cap de cent jours (...)

    #Débattre

    / A la une, #Politique, #Europe, #Finance, #Souveraineté_populaire, L’Europe sous la coupe de (...)

    #L'Europe_sous_la_coupe_de_l'austérité

  • Secret des affaires : comment les lobbies économiques orchestrent la régression de l’Europe
    http://www.bastamag.net/Secret-des-affaires-comment-les-lobbies-economiques-orchestrent-la-regress

    Au nom du « secret des affaires », les députés français tentaient vainement, il y a quelques mois, de restreindre la diffusion d’informations concernant les entreprises. Une régression en matière de droit à l’information, au détriment des salariés, des syndicalistes, des journalistes et des lanceurs d’alerte. Le sujet refait aujourd’hui surface au niveau européen, avec un projet de directive concocté par le petit monde des lobbies bruxellois. Son principe est identique : que le secret soit la règle, et (...)

    #Décrypter

    / #Multinationales, #Capitalisme, #Europe, Quel avenir pour la construction européenne ?, Souveraineté (...)

    #Quel_avenir_pour_la_construction_européenne_ ? #Souveraineté_populaire

  • 10 000 Amérindiens ont lancé une vaste opération d’occupation de terres
    http://www.bastamag.net/10-000-Amerindiens-ont-lance-une-vaste-operation-d-occupation-de-terres

    Dans les montagnes du sud-ouest de la Colombie, les Nasas sont en lutte pour récupérer des terres promises par l’État il y a plus de 20 ans. Le gouvernement tergiverse, et les industriels installés sur ces terres n’ont pas l’intention de les restituer. Malgré les intimidations et les violences de la police et des groupes paramilitaires, 10 000 Nasas occupent ces terres depuis plusieurs mois. Rencontre avec Célia Umenza, « garde indigène », chargée de la protection de ce territoire autochtone. Quand (...)

    #Résister

    / #Amériques, #Droit_à_la_terre, #Souveraineté_populaire, A la une

  • 10 000 Amérindiens ont lancé une vaste opération d’occupation de terres
    http://www.bastamag.net/En-Colombie-les-Nasas-luttent-pour-recuperer-leurs-terres

    Dans les montagnes du sud-ouest de la Colombie, les Nasas sont en lutte pour récupérer des terres promises par l’État il y a plus de 20 ans. Le gouvernement tergiverse, et les industriels installés sur ces terres n’ont pas l’intention de les restituer. Malgré les intimidations et les violences de la police et des groupes paramilitaires, 10 000 Nasas occupent ces terres depuis plusieurs mois. Rencontre avec Célia Umenza, « garde indigène », chargée de la protection de ce territoire autochtone. Quand (...)

    #Résister

    / #Amériques, #Droit_à_la_terre, #Souveraineté_populaire

  • Le symptome de l’accès et le mal de l’internet : plaidoyer pour un index indépendant du web.
    http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2015/04/symptome-acces-mal-internet.html

    On pourra bien sûr, comme cela se fait actuellement autour de l’accès à l’eau ou aux semences, alerter, dénoncer les monopoles en place, pointer l’asservissement, la captation indue de valeur et les innombrables problèmes qu’ils posent, mais faisant cela nous resterons indéfiniment dans le registre du symptôme.

    La solution, la seule, permettant de traiter le mal plutôt que ses symptômes est pourtant connue. Elle consiste, je vous en ai déjà parlé, à créer un index indépendant du web. C’est à dire à réinstaller durablement dans l’espace public une « ressource », un « bien commun » dont l’exploitation par des acteurs privés à fini par installer des usages essentiellement privatifs, là où pourtant l’ensemble des caractéristiques techniques (son architecture) et des usages (ces ’contenus’ qui ’font’ le web) de ce « bien » relèvent, par nature, de la sphère publique commune.

    #Biens_communs_numériques #Index #Internet #Numérique #Open_source #Politique #Secteur_privé #Souveraineté #Web #Web_2.0

  • Bruxelles accuse Google d’abus de position dominante
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/04/15/bruxelles-accuse-google-d-abus-de-position-dominante_4615967_3234.html

    Pour Google, c’est un coup dur. Après près de cinq ans d’enquête sur un éventuel abus de position dominante sur la recherche en ligne, la Commission européenne a finalement décidé, mercredi 15 avril, d’envoyer au groupe internet américain ce que l’on appelle dans le jargon bruxellois une « communication de griefs », c’est-à-dire un acte d’accusation en bonne et due forme. L’annonce devait être faite par la commissaire à la concurrence, la Danoise Margrethe Vestager, en charge du dossier depuis sa prise de fonction, en novembre 2014.

    Contacté mercredi matin, Google ne souhaitait pas commenter.

    La question est complexe s’agissant de Google, mais ça me semble pas vraiment une bonne idée de lui taper dessus de cette manière. Selon moi, l’UE ferait mieux de travailler à ce que les géants du numérique paient des impôts plus justes d’une part, et à améliorer l’écosystème européen de l’économie numérique d’autre part : souveraineté technologique, neutralité du net, soutien des acteurs émergents et en particulier des solutions open source. On y gagnerait une meilleure concurrence entre les entreprises du numérique, de l’indépendance vis à vis des géants américains, de la sécurité et un soutien à une économie contributive et tout ce qui peut aller avec.

    #Abus_de_position_dominante #Commission_européenne #Communication_des_griefs #Google #Loi_antitrust #Souveraineté_numérique #Union_européenne #Économie_numérique #États-Unis

  • Revenu universel, nationalisations, audit de la dette, énergies vertes… Quel est le programme de Podemos ?
    http://www.bastamag.net/Podemos-il-faut-que-l-on-ressemble-le-moins-possible-aux-partis-que-l-on-c

    Le tout jeune parti espagnol Podemos – « Nous pouvons » – vient de fêter sa première année d’existence. Ce mouvement de gauche avait fait une entrée remarquée sur la scène #Politique lors des élections européennes, avec près de 8% des voix. Il se positionne désormais comme 3ème force politique en Espagne : il a attiré 15% des votants en Andalousie, en mars. Comment expliquer ce fulgurant succès ? Quel est son programme, sa stratégie politiques et médiatique ? « La politique espagnole ne sera jamais plus comme (...)

    #Décrypter

    / L’Europe sous la coupe de l’austérité, A la une, #Fractures_sociales, Indignés de tous les pays..., Démocratie !, #Entretiens, #Services_publics, Politique, #Droits_fondamentaux, #Souveraineté_populaire, (...)

    #L'Europe_sous_la_coupe_de_l'austérité #Indignés_de_tous_les_pays... #Démocratie_ ! #Europe

  • Souveraineté alimentaire en Afrique de l’Ouest : la résistance des peuples contre les agression
    afrique-europe-interact
    http://afrique-europe-interact.net/320-2-goita---franzsisch.html
    Un texte de 2010 pas mal du tout

    Les explications apportées à la crise alimentaire que l’Afrique connaît survolent les véritables causes du problème. Elles les ignorent même souvent. Pour Mamadou Goïta, le phénomène n’est pas conjoncturel. C’est le point d’orgue d’un processus de déstructuration du secteur agricole africain et de son arrimage au marché international dans un contexte de libéralisme sauvage. Par-delà la description des choix politiques qui ont conduit à une telle situation, notamment avec les Politiques d’ajustement structurel engagées dans les années 1980, Goïta explore les pistes de solution et les décisions à prendre pour aller vers une souveraineté alimentaire en Afrique

    En Afrique et particulièrement en Afrique de l’Ouest et du centre, l’#agriculture (1) occupe la grande majorité des populations. Elle est essentiellement une agriculture familiale et rurale développée autour des exploitations agricoles familiales. Celles-ci sont des entités ou entreprises socio-économiques dont le lien entre les membres est un lien familial. Les membres mettent ensemble leurs moyens en termes de savoirs, savoir-faire et savoir-devenir, mais aussi en termes de ressources financières et matérielles pour produire de la richesse avec la commercialisation du surplus. La production est, dès lors, en priorité, orientée vers l’alimentation de la famille même si elle n’exclue pas les ventes du surplus pour satisfaire d’autres besoins des membres. Elle est différente de l’entreprise agricole de type prive dont le lien entre les membres est le capital (les ressources financières sous forme e contributions de chaque actionnaire ou du seul promoteur individuel).

    #alimentation #souveraineté_alimentaire #paysannerie #agro-industrie #merci

  • Mouvements sociaux : « L’écologie est sans doute l’une des tentatives les plus abouties pour redonner du sens commun »
    http://www.bastamag.net/Mouvements-sociaux-L-ecologie-est-sans-doute-l-une-des-tentatives-les-plus

    La société française doit beaucoup à l’apport des #Luttes_sociales et des grands mouvements populaires de gauche. L’historienne Danielle Tartakowsky, présidente de l’université Paris-VIII, revient sur cette spécificité hexagonale. Mais « nous connaissons aujourd’hui la fin d’un cycle hérité de ces grands mouvements », prévient-elle, alors que le modèle social bâti depuis 80 ans est battu en brèche. Si l’actuelle période de crise économique et politique est peu propice à l’émergence de luttes communes pour un (...)

    #Décrypter

    / A la une, Luttes sociales, Quel avenir pour nos #Protections_sociales ?, #Entretiens, #Mémoires, Protections sociales, Souveraineté (...)

    #Quel_avenir_pour_nos_protections_sociales_ ? #Souveraineté_populaire

  • Leçons de Grèce à l’usage d’un internationalisme imaginaire (et en vue d’un internationalisme réel) - Les blogs du Diplo
    http://blog.mondediplo.net/2015-04-06-Lecons-de-Grece-a-l-usage-d-un-internationalisme

    Frédéric Lordon sur la Grèce - et en mode « je vous l’avais bien dit »

    Décidément la Grèce d’aujourd’hui est un laboratoire. Un laboratoire de pratiques, mais aussi, du point de vue de l’analyse, une sorte de bain photographique, un révélateur qui éclaire les pensées, et surtout les impensés de la gauche radicale. Que nous montre en effet la Grèce – et ceci par-delà même toutes les probabilités d’échec du processus initialement rêvé par Syriza ? Quel spectacle la Grèce nous offre-t-elle qui devrait quand même donner un peu à penser aux militants de l’altereuropéisme et de l’internationalisme imaginaire ?

    La Grèce nous montre d’abord que l’Union européenne a maintenant acquis la seconde nature d’une entité entièrement et irrémédiablement néolibérale, et qu’on ne lui fera passer cette seconde nature qu’en la faisant passer elle-même de vie à trépas – je redis les termes de l’alternative : la souffrir, la détruire, ou la fuir. En attendant, cette Union européenne, elle, est bien décidée à faire la peau à toute expérience qui la contredirait – terrible leçon de choses tout de même pour tous les naïfs qui rêvaient d’une transformation de l’euro de l’intérieur et par la force de la démocratie.

    La Grèce nous montre cela, mais elle nous montre surtout autre chose. Elle nous montre un corps politique qui, de son propre mouvement, y va tout seul. Un corps politique, de son propre mouvement : c’est la souveraineté. Qui y va tout seul : en l’occurrence, et contrairement aux apparences, c’est l’internationalisme réel, puisqu’il est évident que ce qui se passe en Grèce a une portée largement extranationale : ce qui se passe en Grèce nous concerne, nous requiert, et devrait nous induire – c’est cela l’internationalisme concret.

    #euro #souveraineté #nation #internationalisme #Grèce #Syriza

  • #agriculture, #géopolitique, #Hérodote
    Repéré pour notamment @koldobika et @odilon


    http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index.php?ean13=9782707185761

    L’agriculture est une question géopolitique. En effet, cette activité, très liée au territoire, est traversée par des rivalités d’acteurs à différents niveaux (villages, régions, États, monde) et n’est pas étrangère aux questions de puissance, de souveraineté et de sécurité.
    Ce numéro s’intéresse en particulier aux questions de la terre (accaparements, inégalités foncières et réformes agraires) et de l’irrigation, qui font naître des rivalités à différents niveaux, à la question alimentaire, qui renvoie à celle de la souveraineté et de l’insécurité sociale et politique, au rôle de l’agriculture dans la maîtrise de l’espace (fronts pionniers), en particulier dans des zones en conflit, à la dimension identitaire de l’agriculture et des paysanneries, déterminante en géopolitique, à la conflictualité entre groupes (éleveurs/agriculteurs, agrifirmes/paysanneries disqualifiées), aux débats politiques autour des OGM, etc.