• 38. Kreuzberger Viertelmarathon: Start zur Anmeldung
    https://tib1848ev.de/news/38-kreuzberger-viertelmarathon-start-zur-anmeldungitieren

    Erstellt am 29. Februar 2024

    Am Sonntag, den 1. September 2024 findet wieder unser beliebter Kreuzberger Viertelmarathon statt. Somit geht der Lauf dieses Jahr bereits in die 38. Runde (!) und wir freuen uns schon sehr darauf!

    Um Einsteiger:innen die Teilnahme zu erleichtern wird zusätzlich zu der 10,5 km langen Viertelmarathonstrecke eine 5,25 km Strecke angeboten. Und auch Kinder haben die Möglichkeit auf einer 2,5 km langen Strecke die grüne Hasenheide zu durchlaufen.

    Bunt - laut - schrill wird es auch dieses Jahr wieder! Gestartet wird vom Vereinsgelände der Turngemeinde in Berlin 1848 e.V. und führt durch das quirlige Berlin Kreuzberg. Quer durch angesagte Szeneviertel und vorbei an…

    wunderschönen Altbauten die (könnten sie reden) interessante Geschichten aus der damaligen Besetzerszene und dem einst geteilten Berlin erzählen
    dem Landwehrkanal (auf dem die Berliner:innen auch gerne mal im kalten Winter auf der zugefrorenen Fläche entlangspazieren oder sich es im Sommer in ihrem Schlauchboot gut gehen lassen)
    an Guerilla-Gärten und Streetart
    Touris, die in einer der angesagten Frühstücklocations sitzen und Hipstern, die ihre Super-Bowl mit Acaibeeren und grünem Smoothie genießen
    an Berliner Originalen, die sich beim Lieblingsbäcker die morgendlichen Schrippen holen
    dem Partyvolk, welches sich nach einer langen Nacht noch einen Absacker beim Späti genehmigt
    und noch so vielem mehr, denn in Kreuzberg ist immer etwas los – sei mit dabei und mittendrin! Lerne Kreuzberg von seiner „echten“ Seite kennen, denn die Platten und Dönerbuden gehören genauso zu Berlin wie die ehemalige Berliner Mauer oder der Checkpoint Charlie.

    Alle Infos

    Schnell sein lohnt sich, denn die ersten 100 Läufer:innen die sich bis spätestens zum 30.06.2024 anmelden, zahlen statt 28,- € nur 23,- € Startgeld!

    TiB Mitglieder erhalten bei einer Anmeldung bis zum 30.06.2024 einen Sonderpreis von 15,- € Startgeld! Ihr benötigt dazu einen Vereinsvoucher, den Ihr bei der Anmeldung eingeben müsst. Diesen fordert Ihr bitte unter events@tib1848ev.de an. Bitte beachtet, dass der Rabatt nicht nachträglich eingelöst werden kann!

    Wir freuen uns auf Euch und „halten Euch auf dem Laufenden“!

    Euer TiB Events Team

    #Berlin #Neukölln #Columbiadamm #Spart #Marathon #Freizeit

  • ROSA LUXEMBURG : BIOGRAPHIE - Socialisme libertaire

    Rosa Luxemburg est née le 5 mars 1871 à Zamość, en Pologne à l’époque intégrée à l’Empire russe. Suite à un déménagement de la famille Luxemburg, elle grandit à Varsovie. Brillante élève, elle subit une triple discrimination pour accéder aux études supérieures : parce qu’elle est juive, parce qu’elle est une femme, et parce qu’elle est polonaise (et non russe) (...)

    #Rosa_Luxemburg #luxemburgisme #spartakisme #biographie

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  • #Sémiologie : la #police dans l’épicentre de la #violence

    Compte tenu des preuves et des liens de ces mêmes #symboles avec les milieux extrémistes et violents, la négligence du gouvernement et de la hiérarchie s’accorde dans une résolution ; celle de l’acceptation de la violence et l’#extrémisme chez la police républicaine.

    Le pouvoir d’un symbole réside dans sa capacité à produire du sens et à communiquer ce sens. Loin d’être une entité floue, le sens réfère à quelque chose d’extérieur à soi, plus exactement un objet, qui devient existant par le truchement d’une relation interpersonnelle.

    C’est au travers d’une large panoplie de #signes, #insignes, symboles, #slogans, etc, que des policier·ères visiblement sans honte ni crainte de leur hiérarchie, affichent publiquement, leur amour de la violence, du thème de la vengeance, et parfois, du racisme, de la mort, voire des idéologies fascistes ou nazis.

    Dans le monde des images, certaines nous font sourire, d’autres nous font pleurer, provoquent le choc, la peur, l’incompréhension ou l’amour et l’espoir. La sémiologie a pour objectif de cerner le sens général qui se dégage quand on voit un logo, un insigne, et de prévoir les réactions sensorielles ou émotionnelles occasionnées.

    Les expert·es s’appuient sur le fait que les symboles ne viennent pas de nulle part, ils portent une histoire. Ces armoiries, logos, blasons, symboles, drapeaux, couleurs et formes, ont été depuis la nuit des temps, un moyen de communication, chargés d’une puissance conceptuelle mais aussi émotionnelle dont émanent valeurs éthiques et morales.

    La production et la circulation de formes symboliques constituent des phénomènes centraux dans la recherche en sciences sociales et les psychologues sociaux ont plus particulièrement étudié les processus par lesquels le sens est construit, renforcé et transformé dans la vie sociale.

    L’intérêt pour la fonction symbolique a permis l’émergence de nouveaux courants de recherche conceptuel et empirique dédiés à la compréhension de l’engagement des individus quand ils construisent du sens sur le monde dans lequel ils vivent et communiquent avec d’autres à ce sujet.

    Ces écussons, comme celui dans l’image suivante, en contact avec les citoyenne·s, se traduisent par un réflexe inconscient pour la majorité et un terrible constat pour les plus informés. D’une manière ou d’une autre, une signification se crée automatiquement, malgré la volonté de chacun·e.

    En rapport à la politique des symboles, chez le·a policier·ère tout est une représentation. Selon l’écrivain Arnaud-Dominique Houte "Au-delà de l’utilité pratique du costume, policiers et gendarmes affichent une prestance militaire qui renforce leur prestige. Mais ils montrent aussi qu’ils travaillent en toute transparence, en assumant leurs actes et en se plaçant au service du public". Le code vestimentaire du policier, son armement et sa posture font état d’une logique d’autorité et d’obéissance à la loi. Juger le port de ces écussons qui "appellent à la mort" comme inoffensifs ou insignifiants, comme l’excuse parfois la hiérarchie, révèle de la négligence politique. Si chaque interaction entre le public et la police "doit être conçue comme une expérience socialisatrice" contribuant à consolider la confiance et la légitimité de l’action policière, en quoi le port de tels symboles additionne un point positif à l’équation ?

    Devoir d’obéissance bafoué ou négligence de la hiérarchie ?

    La loi est précise. Néanmoins des policiers continuent à exhiber dans l’exercice de leurs fonctions et sur la place publique, leur affection aux "symboles repères" associés aux néo-nazis et à l’extrême droite. Au cours des dernières années, à plusieurs reprises, la police a été dans le collimateur de l’opinion publique consécutivement à la quantité importante de scandales qui ont émergés dans les médias et les réseaux sociaux. Comme pour les violences policières, de plus en plus de citoyens et de journalistes commencent à capter des images des insignes qui ornent parfois l’équipement de la police.

    Au large dossier des photos de cagoules/foulards tête-de-mort, écussons, tatouages, locutions, s’ajoutent les enquêtes de StreetPress ou Mediapart qui ont révélé, l’existence de groupes Facebook ou Whatsapp, où des policiers pour se divertir, nourrissent la violence virtuelle et propagent du racisme et du suprémacisme blanc à travers les réseaux sociaux. Le port de ces symboles pendant le temps de travail devient-il un prolongement des convictions politiques quotidiennes de certains policiers ?

    Selon la terminologie gouvernementale, ce sont des "signes faibles" d’une tendance vers "l’idéologie de la violence" qui s’intensifie dans la police et qui, coïncidence ou pas, s’aligne sur un mandat répressif, l’escalade de la violence, la logique punitive et liberticide. Une tendance politique favorisée et propagée par la Macronie ou des syndicats de police, synchrone aux logiques d’extrême droite, et qui malheureusement, modèle la doctrine des forces de l’ordre, ses intérêts et ses croyances. Enfin, elle matérialise un nouveau monde libéral, où légitimer la violence apparaît être plus qu’une nécessité mais une obligation.

    A la vue du défilé de scandales associés aux symboles d’extrême droite dans la police, il est difficile de croire que les policier·ères concerné·es puissent utiliser ces symboles par pure naïveté. Une simple recherche sur internet et il est possible de trouver facilement des informations qui attestent de l’utilisation de ces mêmes symboles par l’extrême droite, en France et notamment aux États-Unis. Frédéric Lambert, Professeur des universités et de l’Institut français de presse, également chercheur en Sémiologie et sémiotique des images d’information et de communication, nous explique très pragmatiquement que :

    « Les représentants de la loi et les professionnels qui doivent faire appliquer la loi, dont les policiers, travaillent pour l’État français. À ce titre, ils doivent porter les signes de l’institution qu’ils représentent, un uniforme réglementaire. Si certains policiers s’autorisent d’ajouter à leur tenue de service des signes qui ne sont pas autorisés, ils deviennent hors-la-loi eux-mêmes.

    Hélas cette dérive a pu s’observer en France, et l’on a vu des policiers municipaux porter le symbole du Punisher, héros de bande dessinée, puis insigne de certains groupe militarisés nazis, adopté par certains policiers aux États Unis. Deux remarques : les récits fictionnels envahissent nos réalités sociales, et il faudrait à ces policiers et à leur tutelle revenir dans la réalité de la justice sociale. La République française peut rêver mieux que de voir ses représentants porter des menaces en forme de tête de mort. Les signes au sein de la vie sociale sont bien trop importants pour que des policiers même municipaux s’en saisissent avec arrogance. »

    A chaque scandale, un rappel à la loi. Des policier·ères de différentes compagnies (police nationale, CRS ou BAC) se sont vus demander de respecter le code de déontologie et de retirer leurs écussons non-réglementaires. Néanmoins, malgré tous ces rappels et articles de presse, le Ministre de l’Intérieur et les préfets de police, n’arrivent pas à purger ces agents qui méprisent les principes de la neutralité politique.

    Le ministère de l’Intérieur Christophe Castaner en 2018, interpellé par Libération, au sujet d’un écusson ΜΟΛΩΝ ΛΑΒΕ, du grec - "viens prendre" sur l’uniforme d’un policier, clarifie.

    « Le RGEPN (règlement de la police nationale, ndlr) prohibe le port sur la tenue d’uniforme de tout élément, signe, ou insigne, en rapport avec l’appartenance à une organisation politique, syndicale, confessionnelle ou associative. On ne sait pas à quelle référence l’insigne renvoie, mais il ne devrait pas figurer sur l’uniforme du CRS. »

    Ces dérives ne devraient pas exister. Cependant, depuis 2018, nous avons recensé plus d’une vingtaine de cas où les policiers affichent explicitement des insignes, signes, drapeaux, cagoules ou écussons à têtes de mort, tee-shirts BOPE (Batalhão de Operações Policiais Especiais - Brazil), etc ; symboles de référence majoritairement chez l’extrême droite, mais aussi chez les nationalistes, intégristes, militaristes, hooligans, etc.

    La tête de mort Punisher, le Totenkopf moderne.

    Le Punisher est un héros issu des comics Marvel, ancien soldat du corps des Marines, consumé par le désir de vengeance suite à l’assassinat de sa famille dans le Central Park. Il fut créé par le scénariste Gerry Conway en 1974.

    Le crâne ou tête-de-mort, a été utilisé dans plusieurs domaines depuis la Grèce antique soit dans le milieu littéraire, où il était associé à la sagesse, ou dans le milieu médical, funèbre, etc. L’un des premiers récits enregistré du "crâne et des os croisés" remonte à l’histoire militaire allemande et à la guerre de Trente Ans, lorsque les soldats bavarois, connus sous le nom "d’Invincibles", portaient des uniformes noirs avec des Totenkopfs blancs sur leurs casques.

    La tête-de-mort sera utilisée ainsi par les forces militaires allemandes à partir du XVIIe siècle jusqu’aux Nazis, où elle sera reconnue comme un "symbole de terreur", inscrit dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.

    Dans un monde belliqueux dédié à la violence et à la mort, les symboles qui visent à inspirer la peur, l’horreur et la terreur, passent de main en main, d’époque en époque, et se répandent dans les forces militaires en guerre partout dans le monde.

    Le surprenant by-pass est que les forces militaires post-WorldWar II (en ce qui touche le War-Comics comme source de moral pour le troupes), éviteront de s’inspirer directement de la Totenkopf Nazie "crâne et des os croisés" étant donnée la charge historique ; mais le feront sous la forme de la tête-de-mort symbole du Punisher. Un malheureux choix, car elle aussi s’inspire de la Totenkopf Nazie, comme l’a révélé le magazine Forbes dans l’article :The Creator Of ‘The Punisher’ Wants To Reclaim The Iconic Skull From Police And Fringe Admirers.

    Parallèlement, la tête de mort nazie, continuera à être utilisé par des groupuscules extrémistes de droite et néo-nazis aux États-Unis, comme l’a démontré l’organisation ADL (Anti-Defamation League, créée 1913) dans une de ses enquêtes Bigots on Bikes-2011.

    Ce processus de récupération des symboles des personnages DC Comics et Marvel par des forces militaires pendant les guerres d’Irak et d’Afghanistan, appelés "Morale Patches non-réglementaires", fascine et donne encore aujourd’hui lieu à des thèses et des mémoires universitaires.

    Dans une étude pour la Loyola University of Chicago, Comics and Conflict : War and Patriotically Themed Comics in American Cultural History From World War II Through the Iraq War ; Cord A. Scott, cerne le moment ou la tête de mort Punisher commence à décorer les uniformes militaires pendant la guerre en Irak.

    (en 2003, NDLR), une unité de Navy SEAL en Irak a conçu des patchs avec l’emblème du crâne au centre, avec le slogan “God will judge our enemies we’ll arrange the meeting – Dieu jugera nos ennemis, nous organiserons la réunion.” Cela était cohérent avec le rôle original du personnage : comme une arme pour punir les coupables de leurs crimes contre la société, une mission qui reste la même qu’ils soient mafieux ou fedayin.

    Au fil de l’histoire, l’utilisation de la tête-de-mort Punisher ne se restreint pas aux forces militaires mais, au contraire, elle va se propager d’abord chez l’extrême droite puis dans la police américaine.

    Le phénomène s’extrapole en Europe vers 2010 et les premières photos de policier·ères français·es portant la tête de mort, datent de 2014, à Nantes. Cependant, des dizaines de policier·ères furent photographié depuis, affichant l’écusson, des foulards ou t-shirts avec la tête-de-mort Punisher.

    Récemment, dans une interview pour le Huffingtonpost, Gerry Conway l’auteur du comic Punisher, regrette le fait que cet insigne soit utilisé par les forces de police en France. Il explique pourquoi :

    “C’est assez dérangeant pour moi de voir les autorités porter l’emblème de ‘Punisher’ car il représente l’échec du système judiciaire. Ce symbole, c’est celui de l’effondrement de l’autorité morale et sociale. Il montre que certaines personnes ne peuvent pas compter sur des institutions telles que la police ou l’armée pour agir de manière juste et compétente”.

    Il est important de reconnaitre que la symbolique derrière ces insignes est très méconnue d’une grande partie de la population. Dans une situation où la police intervient, le calme, le respect et la neutralité religieuse, politique, de genre, sont des valeurs exigées pour éviter l’escalade de la violence. Lorsqu’un·e citoyen·ne face à la police aperçoit une tête-de-mort sur la tenue d’uniforme du policier et la locution « Le pardon est l’affaire de Dieu - notre rôle est d’organiser la rencontre » , que peut-ielle interpréter ? Une menace, un appel à la mort ?

    Le port de cet écusson bafoue le principe constitutionnel de neutralité auquel sont astreints tous les agents publics, ainsi que le code de la sécurité intérieure, lequel précise à son article R515-3 : « Les agents de police municipale s’acquittent de leurs missions dans le respect de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, de la Constitution, des conventions internationales et des lois. ». De plus,L’affirmation « nous organisons la rencontre » est extrêmement inquiétante.

    Notre histoire, nos symboles, le ressort du repli identitaire.

    Le rapprochement entre la tête-de-mort Punisher et l’ancienne locution du commandant Arnaud-Amalric en 1209, " Tuez-les. Le Seigneur connaît ceux qui sont les siens", reprise et modifiée en "Dieu jugera nos ennemis, nous organisons la rencontre" n’est pas une coïncidence. Ces deux cultures qui semblent complètement éloignées, s’unissent dans un univers commun, celui du suprémacisme blanc, du nationalisme, du pan-européanisme et de la guerre des religions.

    Retrouvé, le fil perdu, l’histoire de ce "Morale Patche" Punisher avec sa locution qui fait référence aux croisades, se construit d’abord par la croissante islamophobie après les attentats de 2001 en Amérique. Puis il se matérialise pendant les incursions militaires en Irak et en Afghanistan. Dans l’image suivante, issue du magazine 1001mags-2009-Afganistan 2005, une panoplie d’écussons racistes, suprémacistes, font revivre à nouveau les croisades au Moyen Orient.

    L’affection identitaire aux Templiers et l’éloge des croisades catholiques au cœur de l’extrême droite sont bien connus. L’aspect inquiétant et qui semble de plus en plus une preuve que l’extrême droite s’investit dans les rangs policiers se dessine lorsque que nous corroborons que les deux idolâtrent les mêmes symboles.

    La dernière tragédie qui a frappé les agents de la paix doit sans l’ombre d’un doute interroger le Ministre de l’Intérieur sur l’utilisation de ce type de écussons. Un templier sur le bras d’un policier et un homme qui les attaque et leur crie "Allah Akbar", ne sont pas une pure coïncidence. La hiérarchie de police est responsable pour ce genre de dérives.

    A Paris, un agent de la BAC se balade comme un gangster à côté des manifestants, avec son holster super personnalisé et son tatouage représentant le bouclier du Captain America. Ce dernier renvoie d’abord à l’identité chrétienne puis au nationalisme. Historiquement, les guerriers Templiers ont anéanti la menace musulmane en Europe et au Moyen-Orient et ont permis au christianisme de se renouveler. Mais, ce policier ignore-t-il que les croisades ont fauché quelques 3.000.000 de vies en près de 200 ans ? Les croisades sont-elles vraiment un événement à glorifier et faire valoir dans la police ? Sommes-nous là devant un policier islamophobe ?

    A Marseille à l’été 2019, un autre policier de la BAC, qui au-delà de porter ses grenades (CS et GMD) dans les poches arrières de son pantalon, de manière non-réglementaire, exhibe ses tatouages. Le tatouage sur son bras droit est un des symboles les plus connus du christianisme, le Chrisme ("le Christ") avec l’Α-Alpha et l’Ω-Omega (le Christ est le début et la fin).

    Lorsqu’un.e citoyen.ne face à la police aperçoit le holster avec un guerrier templier, ou des tatouages chrétiens, cela peut être choquant et déclencher la peur. Encore pire, pour les communautés musulmanes en France, les réfugié·es, les sans-papiers, les gens du voyage, souvent victimes de contrôles au faciès par la police.

    Pour conclure ce sujet, qu’il s’agisse des Templiers ou du Punisher, tous deux exacerbent la violence, la vengeance, la suprématie blanche, des valeurs religieuses et l’éthique occidentale. Un code de conduite qui a été dans l’histoire imposé au monde à travers la violence, la mort, la colonisation et évidemment l’assimilation. En fin de compte, la grande question reste : quel est l’objectif de ces forces de l’ordre qui portent ces symboles dans la police républicaine ?

    Spartiates, les gardiens de la paix se trompent

    Ces agents de la police aveuglé·es par le repli identitaire, deviennent des Templiers mais aussi des Spartiates. Le "Force et Honneur" répondant à l’inspiration romaine, le “si vis pacem para bellum”, le ΜΟΛΩΝ ΛΑΒΕ et d’autres slogans repris depuis longtemps par l’extrême droite, débordent au sein de la police. D’autres agents arborent aussi la fleur de lys, symbole de la monarchie française et de la chrétienté.

    Pendant l’année de 2018, plusieurs symboles associés à l’Antiquité seront identifiés sur la tenue d’uniforme de policier·ères. En mai, sur une photo du journaliste Taha Bouhafs, on voit un CRS qui décore son uniforme avec l’insigne, ΜΟΛΩΝ ΛΑΒΕ, du grec - "viens prendre", référence à la bataille des Thermopyles. Un insigne, comme le "Lambda", très en vogue chez les groupuscules d’extrême droite comme la "Génération Identitaire".

    Dans le cas des écussons décorés avec le casque spartiate et qui définissent les unités d’intervention, ils sont pour la plupart réglementés et autorisées par les services de police. L’amalgame est plus insidieux, puisque le casque spartiate est utilisé en Grèce par les forces militaires, mais aussi par la police depuis plusieurs siècles. Le problème que pose l’utilisation de ce symbole nationaliste est que ces signes et insignes sont devenues depuis une cinquantaine d’années des slogans du lobby pro-arme américain, le symbole de milices, mais est aussi très répandu dans l’extrême droite haineuse.

    Le portrait plus angoissant et pervers de cet amour aux symboles est la violence que va avec. La hiérarchie se trompe et les gardiens de la paix aussi, quand ils acceptent de porter ce genre de symboles sans les questionner.

    La création de l’uniforme et des insignes, avaient comme objectif primaire le renforcement de l’image sociale et psychologique des anciens Sergents ou la Maréchaussée, et à partir du XIXe siècle des policiers, dans l’office de la répression et obéissance à la loi. Porter un écusson du roi était un symbole d’autorité, de la même façon que porter la Totenkopf dans le nazisme aspirait à la terreur.

    L’insigne officiel d’une des compagnies présentes le jour où les lycéen·nes de Mantes la Jolie ont été mis à genoux, portait l’écusson avec le casque spartiate. Effectivement, on parle de violence et de punition "in situ ", valeurs très éloignées de l’idée de gardien de la paix.

    Sur Checknews de Libération, au sujet du casque spartiate : “Rien d’étonnant à cela, puisque selon la préfecture des Yvelines, il s’agit « depuis très longtemps » de l’insigne officiel de la CSI (compagnie de sécurisation et d’intervention) du département, qui est intervenue hier. « C’est une compagnie de maintien de l’ordre, ils travaillent parfois avec des casques. Ils ont un casque sur leur uniforme, quel est le problème ? », dit la préfecture.”

    Un autre article du Figaro, Une petite ville bretonne s’inquiète d’une possible réunion néonazie, qui touche le sujet des franges radicales de l’extrême droite, identifie le même casque spartiate comme symbole de la “division nationaliste“.

    En Amérique, le mouvement suprémaciste blanc Identity Evropa, n’échappe pas au scan de PHAROS. Lors des manifestations de Berkeley en avril 2017, la plate-forme colaborative PHAROS (espace où les érudits et le public en général, peuvent s’informer sur les appropriations de l’antiquité gréco-romaine par des groupes haineux) explique que ces symboles sont utilisés par “les partisans de la théorie du « génocide blanc », soutenant des opinions anti-gay, anti-immigrés, antisémites et anti-féministes”., sont les mêmes symboles ou le même drapeau raciste “confédéré” affiché par des agents de police en France.

    Si dans le passé ces écussons spartiates avaient un sens, aujourd’hui leur utilisation parait complètement réactionnaire, et même dangereuse. Permettre que ce genre de concepts violents soit associé au travail des "gardiens de la paix" reflète un énorme manque de respect pour la profession, mais aussi pour la population française.

    Compte tenu des preuves et des liens de ces mêmes symboles avec les milieux extrémistes et violents, la négligence du gouvernement et de la hiérarchie s’accorde dans une résolution ; celle de l’acceptation de la violence et de l’extrémisme au sein de la police républicaine.

    Article sur : https://www.lamuledupape.com/2020/12/09/semiologie-la-police-dans-lepicentre-de-la-violence

    https://blogs.mediapart.fr/ricardo-parreira/blog/091220/semiologie-la-police-dans-l-epicentre-de-la-violence

    #vengeance #mort #tête_de_morts #racisme #fascisme #nazisme #écussons #signification #politique_des_symboles #légitimité #confiance #loi #code_vestimentaire #symboles_repères #néo-nazis #extrême_droite #suprémacisme_blanc #signes_faibles #idéologie #forces_de_l'ordre #France #dérive #Punisher #CRS #BAC #police_nationale #déontologie #neutralité_politique #uniforme #ΜΟΛΩΝ_ΛΑΒΕ #RGEPN #dérives #Batalhão_de_Operações_Policiais_Especiais (#BOPE) #Totenkopf #Marvel #Gerry_Conway #crâne #peur #horreur #terreur #Anti-Defamation_League (#ADL) #Morale_Patches_non-réglementaires #escalade_de_la_violence #Templiers #croisades #Captain_America #tatouages #Chrisme #Α-Alpha #Ω-Omega #contrôles_au_faciès #Spartiates #Force_et_Honneur #slogans #Lambda #génération_identitaire #nationalisme

    ping @karine4

    déjà signalé en 2020 par @marielle :
    https://seenthis.net/messages/890630

  • Les trois mousquetaires du spartakisme
    https://www.en-attendant-nadeau.fr/2021/05/12/mousquetaires-spartakisme-badia

    À travers Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, c’est surtout à l’histoire du mouvement révolutionnaire allemand que l’historien Gilbert Badia (1916-2004) aura consacré une grande partie de ses recherches. Ainsi ce récit minutieux sur le spartakisme et la révolution allemande, publié en 1967, que les éditions Otium viennent de rééditer en y adjoignant vingt-quatre documents qui le complètent fort utilement.

    #Rosa_Luxemburg #Karl_Liebknecht #spartakisme #révolution_allemande #Gilbert_Badia

  • Notes anthropologiques (LV)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-LV

    Notes sur la pensée comme aliénation

    Au début, avec l’émergence d’un peuple dominant qui va constituer l’aristocratie sociale, la pratique du don reste importante et forme encore le fondement de la vie en commun, son esprit. Cet aspect, je dois dire, ne ressort pas de l’étude des historiens, nous le retrouvons parfois au cinéma, dans les récits de voyage ou d’exploration, nous en faisons aussi l’expérience si nous nous donnons l’occasion de nous immerger dans d’autres civilisations que la nôtre. Il faut croire que les historiens ne vont pas au cinéma, ne lisent pas des récits de voyage et ne font pas d’autres expériences de vie que celle que leur impose leur civilisation. Il me semble que l’idéologie tient une place trop envahissante chez eux et qu’ils délaissent, pour des préjugés tenaces, l’ouverture sur le réel et sa diversité que leur propose encore le monde. C’est bien sur une conception grandiose du don, le don cérémoniel d’hospitalité, que repose le prestige de la classe dominante dans notre antiquité, mais le don sous une forme moins grandiloquente et ostentatoire n’a sans doute pas disparu de la vie sociale de la population et constitue encore l’esprit des échanges que les habitants ont entre eux.

    Pourtant cette pratique va se trouver chevauchée par une pratique tout autre, celle du marchand. Nous nous trouvons dans une société partagée entre l’esprit sous son aspect subjectif reposant sur le don et l’esprit sous son aspect que je qualifierai d’objectif lié à l’intérêt de l’individu, représenté par le marchand. (...)

    #pensée #aliénation #peuple #aristocratie #marchands #Antiquité #Sparte #monnaie #Lycurgue #Corinthe #Athènes #Solon #négoce #enrichissement #subjectivité #dette #bourgeoisie

  • Pourquoi il faut soutenir les livreurs UberEats, Deliveroo, etc.
    https://usbeketrica.com/article/pourquoi-il-faut-soutenir-les-livreurs-ubereats-deliveroo

    Pour rappeler la formule magique, la stratégie de ces entreprises stars de l’« uberisation », il ne faut guère de longs discours. Carnassier est le modèle, carnassières sont ces entreprises. Première étape : choisir un secteur à « disrupter », selon l’expression en vogue. Restauration, hôtellerie, transport, artisanat, éducation… tout est possible, ou presque.

    Deuxième étape : créer une application pour smartphone. Elle doit être pratique, sympa et friendly. On recherche quelques vides juridiques à exploiter, on joue sur le flou entre mise en relation de citoyens de bonne volonté - le fameux pair à pair - et pure et simple sous-traitance low cost du travail. Ne reste alors plus qu’à flinguer la concurrence, en menant une politique tarifaire agressive, puis à prélever sa rente, justifiée - s’il le fallait - par la mise en place de la « killer app » en question et la fourniture de menus services.

    Pendant ce temps-là, on peut spéculer peinard et espérer que son entreprise devienne une « licorne », selon la terminologie consacrée dans la Silicon Valley, c’est-à-dire une entreprise dont la valorisation boursière dépasse le milliard de dollars. La variable d’ajustement de l’histoire - et les grands perdants - restent toujours les mêmes : les travailleurs et leurs conditions de travail. On exploite, sans que le gros mot ne soit prononcer, une nouvelle forme de prolétariat. Appelons-le « prolétariat numérique ».

    Ce prolétariat numérique est évidemment protéiforme. Il ne se limite pas aux coursiers à vélo. Il diffère selon les pays. Ses frontières sont parfois floues. Chez nous, on le rencontre avec les chauffeurs Uber ou les employés des entrepôts d’Amazon, mais il réside aussi dans le travail gratuit que nous faisons tous pour les géants du numérique, en étant des utilisateurs actifs de leurs plateformes et services. En créant de la donnée. Ce que d’aucuns qualifient de « digital labor ». Un travail gratuit qui contribue à valoriser ces entreprises.

    #précariat #prolétariat_numérique #capitalisme_de_plateforme #uberisation

  • Réédition de « Spartacus », en mémoire d’un soulèvement collectif
    https://www.mediapart.fr/journal/france/040616/reedition-de-spartacus-en-memoire-dun-soulevement-collectif

    En 1951, #Howard_Fast publie #Spartacus, roman sur une révolte d’esclaves dans l’Empire romain, qui a servi de trame au film avec Kirk Douglas. Il est réédité aujourd’hui dans une nouvelle traduction. Voilà une lecture pour ceux qui passent leur Nuit debout : une histoire de soulèvement collectif, venue d’un temps où l’on croyait aux lendemains qui chantent.

    #France #Culture-Idées #Littérature


  • Spartan, David Mamet, 2004
    Wouaw c’est fort !!! Il ne manque qu’une seule chose à ce film : Statham. Je ne sais pas, Léa pense qu’il n’était pas disponible. Je crois qu’elle a raison parce que je vous jure ce rôle était parfait pour lui.
    Et pareil, on se demande pourquoi ce n’est pas une production Besson, je veux dire une sorte d’ancêtre à Taken. Avec en plus un film, raciste, sexiste, homophobe et super catho et je crois que c’est tout mais il me reste encore 30min à voir. Et vous savez que je n’utilise pas ces adjectifs à tout bout de champ... D’ailleurs la plupart du temps quand y’a ces quatre là en même temps j’ai plutôt tendance à penser que c’est un intérêt pour le film. Mais là franchement pas du tout, je pourrais, si je n’étais pas fatigué et que je croyais que cette méga mondiale bouse en valait la peine, vous trouver les répliques qui attestent de mes dires.

    https://www.youtube.com/watch?v=4sNedp_27B0


    #spartan #david_mamet #2004 #Jason_Statham #méga_mondiale_bouse #critique_a_2_balles #Taken #Luc_Besson #super_méga_bouse_universelle_c'est_pas_assez_de_le_dire_une_fois

  • Nul besoin de penser comme Hitler pour être nazi aujourd’hui
    http://www.slate.fr/story/89515/nazisme-pour-tous

    Le mouvement grec Aube dorée fait dorénavant régulièrement l’actualité. Cependant, il semble qu’un point demeure peu clair pour une grande part de l’opinion : comment peut-on être un grec néo-nazi ? Le stéréotype de l’Aryen blond aux yeux bleus est dans les esprits, et il apparaît contraire à cette réalité.
    En fait, le néo-nazisme dont il est question est, sur bien des points, hétérodoxe quant aux conceptions d’Adolf Hitler. Il participe de cette tradition politique que l’historien britannique Roger Griffin avait surnommé l’« universal nazism ». Il renvoie à l’histoire complexe des notions d’aryanité et d’européanité. En somme : le nazisme pour tous, c’est possible.
    #fascisme #aube_doree #histoire #sparte #mythologie

  • Les réminiscences spartiates dans les discours et la politique de Robespierre de 1789 à Thermidor
    The allusions to Sparta in the speeches and politics of Robespierre from 1789 to Thermidor
    http://ahrf.revues.org/11210

    La Grèce antique est une des sources les plus riches de la pensée politique occidentale. Les réflexions de ses philosophes et les institutions de ses cités ont servi de modèles et appuyé les constructions intellectuelles, depuis la fin de cet ancien monde jusqu’au XXe siècle, où, il est vrai, la référence antique s’estompe un peu. Deux systèmes se détachent de l’ensemble et ont retenu l’attention de par leur importance historique et de par l’obstination des auteurs à opposer leurs lois et leurs règles sociales respectives : Athènes et Sparte. On connaît assez bien le lien entre la cité attique et l’idée démocratique. En revanche, l’héritage Spartiate est plus difficile à cerner, notamment en France. Pourtant, jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, sur le plan des idées politiques, Lacédémone devance largement sa consœur et fait presque jeu égal avec Rome. Maximilien Robespierre se situe donc au bout de cette chaîne de réflexions autour de la cité de Lycurgue. Il en fait la synthèse et met en avant l’idéal Spartiate dans la France révolutionnaire. Il peut en effet trouver des exemples et des réponses à ses propres aspirations dans l’histoire de cette cité. La soumission à la loi, la dévotion à la patrie ou la régénération du citoyen grâce à l’éducation, autant de traits qui ont construit la réputation de Sparte. Le contexte révolutionnaire est particulièrement propice à la résurgence de ces valeurs. Robespierre est donc celui qui donne un sens à l’utilisation de Sparte en France de la Renaissance à la Révolution. Il montre son rôle dans la construction de l’idée républicaine.
    #histoire #grece #france #spartiate

  • Révolution allemande : pourquoi ont-ils tué Rosa Luxemburg ?

    http://www.youtube.com/watch?v=_BzVMwwHcIc

    http://ragemag.fr/revolution-allemande-pourquoi-ont-ils-tue-rosa-luxemburg-52700 Par Max Leroy

    Berlin, 15 janvier 1919.
    #Rosa_Luxemburg se repose dans sa chambre. Quartier cossu de Wilmersdorf. Voilà quelques jours qu’elle vit clandestinement dans cet immeuble. Des affiches, collées aux murs de la cité, exigent sa mise mort. Il est un peu plus de vingt-et-une heures lorsqu’elle entend des soldats. Combien sont-ils ? Qui a bien pu la dénoncer ? Elle ramasse quelques livres – dont Faust, de #Goethe. Les #militaires font irruption dans la pièce ; elle est debout, sa valise prête. La nuit porte du noir et Luxemburg boite. Elle a toujours boité – trace de tous ces mois qu’elle passa, plâtrée et alitée, lorsqu’elle n’était qu’enfant ? Peut-être. À moins que ce ne soit cette jambe, fichu tas de viande et d’os, la droite ou la gauche, celle qui fut toujours et résolument plus courte que l’autre ?… Ils l’installent dans une voiture puis roulent en direction de l’hôtel Eden. #Karl_Liebknecht, camarade et fondateur, à ses côtés, de la Ligue #Spartakiste, s’y trouve déjà. On la couvre d’injures. Imagine-t-elle que bientôt tout s’achèvera ? « L’ordre règne à #Berlin », pouvait-on lire, la veille, dans l’article qu’elle avait écrit pour le journal Die Rote Fahne. Ses mots tenaient solidement sur leurs pieds. Ses mots n’avaient pas l’œil flottant. Ses mots ne claquaient pas des dents.

    (…)

    Le « #luxemburgisme », courant auquel elle donna naissance de son vivant (sans être toutefois à l’initiative d’une telle dénomination), affiche des contours doctrinaux relativement souples, à en juger par ceux qui s’en réclament – la condamnation que #Staline en fera lui assurera la sympathie de certains #trotskystes et ses prises de position contre l’#autoritarisme léniniste séduiront certains #libertaires. Un noyau dur apparaît néanmoins : le rejet du #militarisme, de l’#impérialisme et du #capitalisme ; la défense du #socialisme internationaliste ; la confiance dans les masses ; l’ambition d’une démocratie ouvrière et d’une administration par Conseils ; la lutte contre le centralisme rigide du #marxisme-léninisme. Le professeur américain William A. Pelz, auteur de l’ouvrage Karl Marx, A World to Win, isolera pour sa part cinq éléments : « 1) confiance constante dans la démocratie ; 2) complète confiance au peuple (les masses) ; 3) dévouement à l’internationalisme dans la théorie et dans les actes ; 4) engagement pour un parti révolutionnaire démocratique ; 5) pratique inébranlable de l’humanisme. »

    Est-ce trahir l’œuvre de #Marx et d’#Engels que de s’en inspirer sans s’incliner ? Non point. Du moins, pas dans l’esprit de Luxemburg. Elle nota ainsi dans son texte « Arrêts et progrès du marxisme » (1903) : « C’est seulement dans le domaine économique qu’il peut être plus ou moins question chez Marx d’une construction parfaitement achevée. Pour ce qui est, au contraire, de la partie de ses écrits qui présente la plus haute valeur, la conception #matérialiste, dialectique de l’histoire, elle reste qu’une méthode d’enquête, un couple d’idées directrices générales, qui permettent d’apercevoir un monde nouveau, qui ouvrent aux initiatives individuelles des perspectives infinies, qui offrent à l’esprit des ailes pour les incursions les plus audacieuses dans des domaines inexplorés. [...] On laisse rouiller cette arme merveilleuse. » Si Rosa Luxemburg a toujours clamé son affiliation au #socialisme_scientifique, elle entendait enduire d’huile les théories marxistes pour qu’elles puissent faire tourner le monde à venir. La fidélité ? Un pas de côté pour mieux revenir au centre.

    (…)

    Le communiste libertaire #Daniel_Guérin s’intéressera à Luxemburg au point de lui consacrer un essai, en 1971 : Rosa Luxemburg et la spontanéité révolutionnaire. Un chapitre, dédié aux liens entre l’anarchisme et la révolutionnaire allemande, reviendra sur les coups portés par cette dernière : l’anarchisme ne serait que « maladie infantile » et « chimères ». Son article « Grève de masse, parti et syndicat », rédigé en 1906, avait même des allures de procès : « L’#anarchisme dans la #révolution_russe n’est pas la théorie du #prolétariat militant mais l’enseigne idéologique du #Lumpenproletariat #contre-révolutionnaire grondant comme une bande de requins dans le sillage du navire de guerre de la révolution. » Une position qui n’empêchera pas Guérin, après avoir rappelé les contradictions et les manquements inhérents à son œuvre, de rallier Luxemburg sous l’étendard du socialisme #anti-autoritaire : preuve en est, notamment, des critiques qu’elle formula à l’encontre de #Lénine. Il saluera également son attachement à « l’auto-activité des masses » (une position qu’aucun marxiste, estimera-t-il, n’avait à ce point tenue avant elle). Et Guérin de conclure : la pensée de Luxemburg est féconde à condition d’y plonger muni d’un tamis. Ni hosanna ni mise au ban, ni dédain ni dithyrambe : lire la marxiste allemande l’œil sec et lucide pour prélever l’or qu’elle charrie, ici ou là.

    #Communisme #Spartakisme #Allemagne #Histoire #Révoltion #Féminisme #Marxisme #Vidéo #Livre

  • CrossFit mirrors American militarism - Salon.com
    http://www.salon.com/2013/09/08/crossfit_nation_partner

    In fact, one of CrossFit’s most fascinating aspects doesn’t show up in the Games: the ethos that inspires CrossFit is one found in law enforcement and the military. You see this connection in everything from the number of men and women in military service who do CrossFit to the no-frills nature of the gyms themselves. “Boxes” tend to be gritty, garage-like spaces, without mirrors, juice bars, towel service, etc. Then there’s the way in which CrossFit athletes workout together as a unit. Glassman has repeatedly quoted Special Forces Captain Michael Perry on how CrossFit revealed to him the nature of the comradeship that Perry experienced in the Green Berets. He described it as “agony coupled with laughter,” and that’s often the vibe in the gym. Of course, the workouts themselves have an obvious likeness to boot camp. And, some of them are designated as “Hero Wods,” workouts that take their name from firefighters, cops and those in the military who had a connection to CrossFit and died in service. “Murph,” for example, is in recognition of Navy Lieutenant Michael P. Murphy, who was killed in Afghanistan on June 28th, 2005, and subsequently received the Congressional Medal of Honor. In a remote area of the Konar Province, Murphy exposed himself to overwhelming enemy fire so he could transmit his team’s location and radio for support. “Murph” is a mile run, followed by 100 pull-ups, 200 push-ups, and 300 squats, then another mile run. There are over fifty of these hero wods, and they’re all brutal. During “Murph,” you’re also supposed to wear body armor or a 20-pound weighted vest.

    #sparta