• #Langue. Quelques #helvétismes à connaître si vous partez en #Suisse

    Une #exposition sur les #expressions qui ne se disent qu’en Suisse s’est ouverte à Neuchâtel. Le quotidien Le Temps en profite pour mettre en avant plusieurs helvétismes utilisés au quotidien.

    En Suisse, on ne parle pas français, allemand ou italien comme ailleurs. Car les quatre langues officielles du pays (avec le romanche) s’inspirent les unes des autres, selon le journal suisse Le Temps. Pour s’intégrer, les expats doivent donc se pencher sur le parler local, émaillé d’expressions typiquement helvètes. Le quotidien précise :
    Tournures de phrases, emprunts lexicaux ou expressions, les helvétismes sont parfois employés à dessein, mais souvent de manière inconsciente [par la population].”

    La dernière exposition du Centre Dürrenmatt de Neuchâtel le montre, de nombreuses formules suisses sont difficilement compréhensibles par les expatriés. Peu de Français savent ce qu’est un bancomat (distributeur bancaire), un schlouc (une gorgée de liquide) ou encore un foehn (sèche-cheveux). Quant au Röstigraben (la différence de mentalités entre la Suisse romande et la partie alémanique du pays), il décrit une réalité essentiellement nationale, rappelle Le Temps.

    Les étrangers installés dans les parties non francophones du pays ne sont pas en reste, d’après le journal. Comme les expats de Romandie, ils doivent mémoriser des expressions idiomatiques que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Dans le canton italophone du Tessin, on utilise par exemple “bouillotte” et “classatore” (classeur), des mots issus du français qui n’existent pas en Italie. En allemand, les Suisses préféreront dire “Ferien” plutôt qu’“Urlaube” comme leurs voisins d’outre-Rhin pour désigner les vacances.

    Interrogée par Le Temps, l’une des organisatrices de l’exposition conclut :

    La force d’un pays comme le nôtre, ce sont nos différences. En ce sens, l’exposition donne un message à nos voisins.”

    https://www.courrierinternational.com/article/langue-quelques-helvetismes-connaitre-si-vous-partez-en-suiss

    ping @simplicissimus

  • #Elnordpasdecdo : Les Lauréats du Paraping vert 2022 sont... Lundi 9 mai 2022 - Chez Renard
    https://elnorpadcado.org/Les-Laureats-du-Paraping-vert-2022-sont

    La Parade des Financeurs (de Lille3000) s’est élancée de la Friche Saint-Sauveur le 7 mai 2022 pour remettre, avec toute la gravité que réclame l’exercice, cinq Parpaings verts aux élus, promoteurs et architectes de la ville dense et verte. Découvrez les lauréats ci-dessous, les discours prononcés par les Officiels, et revivez en photos la Parade des Financeurs.

    Catégorie « Hydrocarbures et ruralité »
    Christophe Coulon – Conseil régional Hauts-de-France



    Eiffage et le Conseil régional entendent doubler l’aérogare de Lille-Lesquin et le nombre de vols annuels. Les éternels grincheux, riverains agacés par le bruit, amishs obsédés par le climat, seront rassurés.
    
Le Laonnois Christophe Coulon, conseiller régional, bras droit de Xavier Bertrand en charge de la ruralité, et président du Syndicat mixte de l’aéroport, les a entendus : son aéroport sera durable, propulsé à plein régime dans une démarche « Airport Carbon Accreditation » des plus ambitieuses. Son futur aéroport sera non seulement certifié « Haute Qualité Environnementale » mais encore « Bâtiment Durable », grâce à des panneaux solaires. Nous sommes certains que ses ambitions le porteront vers la récupération d’eau de pluie pour alimenter les sanisettes de l’aéroport. Ainsi demain, vous ne décollerez pas seulement pour les eaux turquoises des Seychelles ou les Calanques surpeuplées de Marseille, vous accèderez en « mobilités douces » à un tarmac éco-responsable duquel vous envoler vers un avenir harmonieux. Détruire des champs et détraquer le climat ne se feront pas sans une écologie responsable ! Coulon, ce Parpaing vert est tout à toi !

    Catégorie « Verte et verticale »
    Martine Aubry – MEL & Ville de Lille

    Certes, Lille n’est pas dans le TOP 10 des villes cyclables, n’est que 91éme des villes où il fait bon vivre, et végète dans les profondeurs du classement des villes vertes - Lille est néanmoins classée deuxième des villes où il fait bon investir dans l’immobilier, avec un « fort potentiel locatif » reconnu des professionnels.
Alors oui, ces résultats sont mauvais, mais le potentiel de progression est formidable, et les ambitions immenses. Ici, il y a un eldorado à conquérir, que Martine Aubry embrasse déjà, chevauchant sa monture verte, courant l’utopie, au galop sur son cheval sauvage !

    Les esprits étriqués qui font les mauvais palmarès ne voient pas qu’entre les buildings poussent déjà des forêts et des oasis urbaines. Le Palais Rameau n’est-il pas un démonstrateur d’agriculture hors-sol ? L’ancienne usine Fives-Cail ne va-t-elle pas accueillir une serre d’agriculture verticale ? Aubry les pouces verts n’est elle pas l’ardente défenseuse d’une végétalisation des façades, des toitures, des « rues-jardins » ? 20 000 arbres doivent être plantés dans des micro-forêts que l’on aperçoit déjà sur les terre-pleins du périphérique et les ronds-points.

    Cette force de conviction sans pareil logée chez une énarque, maire de Lille depuis 2001 et vice-présidente de la Métropole en charge de l’« Attractivité » et du « Rayonnement », prouve que l’esprit peut tout, quand il voit loin et qu’il se donne les moyens. Face aux mauvais faiseurs de classements, nous décernons un Parpaing vert bien mérité à Martine Aubry, pour ses ambitions inégalées d’arbres en pot.

    Catégorie « Bien-être »
    Ludovic Montaudon de Nacarat, et Philippe Chiambaretta, pour leur oeuvre commune : ShAKe

    Derrière nous se trouve le bâtiment bien nommé « ShAKe », contraction de Share et de Work, Partager et Travailler. Car comme le dit son illustre promoteur Ludovic Montaudon de Nacarat : « ShAKe est porteur d’une philosophie : le bien-être au travail », car le bien-être, c’est aussi un « gage d’efficacité ».
Comme le résume l’architecte Philippe Chiambaretta, et comme vous le constatez au premier coup d’œil, ici « se combinent ville et nature, travail et détente. » Situé rue de la Chaude rivière, sur l’ancienne rivière qui prenait sa source à Fives, ShAKe « participe à la création d’un îlot de fraîcheur dans le quartier, ses arbres régulent la pollution atmosphérique et favorisent la biodiversité. » ShAKe ne fait pas que respecter le Vivant, ShAKe donne la vie. Ses 30 000m² de bureaux, qui accueilleront notamment la Caisse d’Epargne, partenaire de Lille3000, sont bien plus que des bureaux : ShAKe, c’est « de l’agriculture urbaine », avec jardins suspendus, un « écosystème » du XXIe siècle qui a dépassé les basses « logiques de propriété » pour embrasser « celles d’usage et de partage. » ShAKe, c’est l’incubateur de vos rêves, c’est une utopie réalisée. Ce « bâtiment-promenade » en forme de spirale dessert d’ailleurs un « belvédère » depuis lequel admirer cette grande utopie du XX° siècle : l’Autoroute A1. Bref, ShAKe, c’est vraiment un super bâtiment ; ses promoteur et architecte méritent ce Parpaing vert, qu’on leur envoie directement dans la gueule.

    Catégorie « Vert intense »
    Isabelle Menu – Architecte d’Euralille 3000

    Nous devons ces 75 ha de bureaux nommés Euralille 3000 à Isabelle Menu, du cabinet d’architecture et d’urbanisme Saison-Menu, 73 Bld Montebello, 59 000 Lille. Certes, il a fallu étouffer la Ferme des Dondaines. Mais Isabelle ne l’a-t-elle pas délicatement réalisé « entre densité urbaine, vie de quartier paisible et héritage végétal » ? « La plaine près du casino », pelouse mirifique juchée sur l’autoroute, n’apporte-t-elle pas « une belle touche de nature » ? C’est une évidence qui sans nul doute frappe, chaque matin et chaque soir, l’automobiliste plongé dans les bouchons : la ville peut être dense et intense, mais aussi verte et reverte.

    Isabelle a un « nouveau paradigme » pour le monde : « faire gagner du terrain au paysage et à la biodiversité sur le minéral ; redonner place à la rencontre et à l’expérience sensorielle. » Avec de telles priorités, on ne comprendra jamais qu’Isabelle Menu & Associés aient été écartés du Village Olympique de Paris 2024. Son quartier, dit-elle, eut été « à impact positif, pour une ville inclusive, sans relégations, accueillante pour tous ses habitants et pour la biodiversité. » Des ambitions sans doute trop en avance sur leur temps... Isabelle, si le présent est parfois ingrat, l’avenir reconnaîtra ton talent.

    Femme et architecte, amoureuse du peuple dont elle est sortie (Isabelle est fille de mineurs), Isabelle a néanmoins été récompensée d’une légion d’honneur en 2016. Il ne fait aucun doute que tout un peuple reconnaît chez cette ancienne étudiante de l’école d’architecture de Villeneuve d’Ascq la grande aménageuse de sa ville dense et intense. Isabelle, c’est donc au nom du Peuple, mais aussi au nom des oiseaux, et au nom du futur que tu fais accoucher, que nous te gratifions de ce Parpaing vert !

    Catégorie « Parpaing d’algues »
    François Dutilleul, bétonneur pour Lille 3000

    « Le développement durable va dans le sens de l’Histoire, nous ne pouvons plus répondre aux besoins des générations présentes sans penser à préserver ceux des générations à venir. Construire des bâtiments est une activité à impacts négatifs, mais contrairement à d’autres secteurs, il est possible non seulement de les réduire, mais d’en créer de positifs. » Ainsi parla François Dutilleul, président du groupe de Bâtiments et Travaux Publics Rabot-Dutilleul, partenaire fidèle de Lille 3000.

    Engagé pour une éco-conception exemplaire, la démarche de François « se combine à un écosystème intelligent, riche de partenariats innovants avec des associations, des ONG, des startups… sources de synergies nouvelles et de collaborations concrètes. » François est une lumière dans la ville, le phare sans lequel nous voguerions sans but ni synergies ni collaborations ni intelligence ni innovation ni rien dans les flots tempétueux d’une planète meurtrie par la folie des hommes. Regard toujours porté vers l’avenir, tu es aussi, François, le digne héritier de tes aïeux, René et Jean-François, dont l’audace sut porter le groupe familial vers les cimes de la réussite. Par toi, nous rendons également hommage à Jean-François ton père, homme de culture, toujours occupé par ses fonctions d’administrateur de Lille 3000, qui sans nul doute est fier de toi, comme nous le sommes aujourd’hui au moment de te remettre ce Parpaing vert. François, merci.

    Revivez ici les moments les plus émouvants de la Parade des Financiers (cliquez sur une photo et faites défiler le diaporama, c’est plus joli.)
    Le lien https://elnorpadcado.org/Les-Laureats-du-Paraping-vert-2022-sont en bas de la page pour les 30 photographies

    #ville #ville_intelligente #spéculation #gaspillage #surveillance #France #villes #urbanisme #logement #durable #partenariats #immobilier #aéroport #écologie #végétalisation #martine_aubry #ps #béton #parpaing #ville_inclusive #euralille #lille3000

  • Sometimes Preserving Video Game History Requires Partnering With the Enemy
    https://www.vice.com/en/article/epx3yw/sometimes-preserving-video-game-history-requires-partnering-with-the-enemy

    In his tweet revealing the news, Cifaldi, who dedicated much of his life to preserving video game history where companies themselves often fail, seemed excited to finally share some of the rare video game history he was able to document by cooperating with Wata. But the response he got was not entirely enthusiastic. Some people responded with surprise and anger that he would work with Wata, which has been accused of making video game history harder to share with the public and contributing to a speculative investment bubble.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #video_game_history_foundation #frank_cifaldi #wata_games #histoire #préservation #collection #spéculation #business #finance #jeu_vidéo_silent_hill_2 #jeu_vidéo_final_fantasy_x #jeu_vidéo_super_mario_64 #jeremy_parish #retronauts #limited_run_games #console_neo_geo #deniz_kahn #console_snes #snes_central #prototype #classic_gaming_expo #lost_levels #jeu_vidéo_madden_96 #console_playstation #jeu_vidéo_yoshi #jeu_vidéo_star_fox #argonaut_software

  • La responsabilité de la voiture dans l’étalement urbain
    http://carfree.fr/index.php/2022/05/03/la-responsabilite-de-la-voiture-dans-letalement-urbain

    Historiquement, est-ce la voiture qui est responsable de l’étalement urbain ou s’est-elle développée en réponse à l’étalement urbain ? Une analyse de la trajectoire de 123 villes, situées dans 57 pays, Lire la suite...

    #Argumentaires #Etalement_urbain #Fin_de_l'automobile #Ressources #angleterre #congestion #constructeurs #densité #déplacements #économie #GM #motorisation #périurbanisation #recherche #travail #urbanisme #usa #ville

  • ‘Jack Dorsey’s First Tweet’ NFT Went on Sale for $48M. It Ended With a Top Bid of Just $280
    https://www.coindesk.com/business/2022/04/13/jack-dorseys-first-tweet-nft-went-on-sale-for-48m-it-ended-with-a-top-bid-
    https://www.coindesk.com/resizer/FPVORrJYR7kYgxmN0VqGTTRYzeM=/1200x628/center/middle/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/coindesk/OVC56Y6BENCN3NUOZU6XJKDOKM.jpg

    A non-fungible token (NFT) of Twitter founder Jack Dorsey’s first-ever tweet could sell for just under $280. The current owner of the NFT listed it for $48 million last week.

    Read more: Buyer of ‘Jack Dorsey Tweet’ NFT Is Out of Prison and Under Fire From Investors

    Iranian-born crypto entrepreneur Sina Estavi purchased the NFT for $2.9 million in March 2021. Last Thursday, he announced on Twitter that he wished to sell the NFT, and pledged 50% of its proceeds (which he thought would exceed $25 million) to charity. The auction closed Wednesday, with just seven total offers ranging from 0.09 ETH ($277 at current prices) to 0.0019 ETH (almost $6).

    “The deadline I set was over, but if I get a good offer, I might accept it, I might never sell it,” Estavi told CoinDesk via a WhatsApp message on Wednesday.

    Estavi has two days to accept the bid, or it will expire.

    I decided to sell this NFT ( the world’s first ever tweet ) and donate 50% of the proceeds ( $25 million or more ) to the charity @GiveDirectly
    ‌‌‌‌‌‌
    🖇 https://t.co/cnv5rtAEBQ pic.twitter.com/yiaZjJt1p0— Estavi (@sinaEstavi) April 6, 2022

    Estavi, whose crypto ventures Bridge Oracle and CryptoLand collapsed following his arrest in Iran last year, is in the middle of relaunching his Bridge Oracle tokens (BRG), which were originally on the Tron blockchain, to the Binance Smart Chain.

    BRG investors are waiting for Estavi to exchange their old tokens for the new ones. Estavi, who announced the token swap on the same day he put up Dorsey’s tweet NFT for sale again, told CoinDesk that the swap is being run manually and the process may take up to two months to complete.

    #NFT #Trop_fun #spéculation

  • Teva : 117 millions de dollars pour solder les litiges liés aux opioïdes en Floride Par Ricky Ben-David - Time of Israel
    https://fr.timesofisrael.com/teva-117-millions-de-dollars-pour-solder-les-litiges-lies-aux-opio

    Teva Pharmaceuticals, filiale américaine du géant israélien des médicaments génériques Teva Pharmaceutical Industries, versera à l’État de Floride 117 millions de dollars en règlement des litiges liés aux opioïdes et fournira des traitements pour la dépendance aux opiacés, d’une valeur de 84 millions de dollars.

    La Floride a conclu un accord similaire avec CVS Health Corp. et CVS Pharmacy Inc., qui verseront 484 millions de dollars à l’État ainsi qu’à un certain nombre d’autres défendeurs, pour un total de 860 millions de dollars, accord de Teva inclus.

    Selon l’accord conclu avec Teva, les 117 millions de dollars seront versés à la Floride sur une période de 15 ans et des doses de Narcan (sous forme de spray nasal au chlorhydrate de naloxone) seront mises à disposition pendant 10 ans, a détaillé la société dans un communiqué mercredi.


    Une semaine plus tôt, Teva avait conclu un accord pour régler des litiges du même ordre dans le Rhode Island, pour un montant de 21 millions de dollars. L’accord comprenait également la fourniture de médicaments génériques – des doses de Narcan et de buprénorphine naloxone, un opioïde en comprimés connu sous le nom de marque Suboxone – pour traiter la dépendance aux opioïdes et aider à la guérison, pour une valeur totale de 78,5 millions de dollars.

    Teva a également fait l’objet de procédures judiciaires en Louisiane, en Californie, au Texas et à New York, qu’elle a choisi de traiter séparément. Ces poursuites font suite aux accusations selon lesquelles Teva et d’autres fabricants de médicaments comme Johnson & Johnson, Endo International et Allergan d’AbbVie auraient employé des techniques de marketing trompeuses minimisant les risques de dépendance aux opioïdes.

    L’État de Louisiane a affirmé que Teva et d’autres sociétés pharmaceutiques « se sont livrées à un marketing frauduleux en ce qui concerne les risques et avantages des opioïdes sur ordonnance, ce qui a contribué à alimenter la crise des opioïdes en Louisiane ». Teva a conclu un règlement de 15 millions de dollars avec cet État en septembre.

    Fin décembre, dans l’un des rares verdicts rendus parmi les milliers de poursuites judiciaires enregistrées à l’échelle nationale en matière d’analgésiques, un jury de la banlieue de New York a statué que Teva Pharmaceuticals avait activement contribué à la crise des opioïdes. Le jury avait conclu que la société pharmaceutique avait joué un rôle dans ce que l’on appelle légalement une « nuisance publique », avec des conséquences mortelles. Teva avait déclaré à l’époque qu’elle « n’était pas du tout d’accord » avec le verdict et qu’elle prévoyait de faire appel.

    Le procès de New York de 2019 contre Teva, société réputée pour ses médicaments génériques, s’était concentré sur Actiq et Fentora, deux médicaments de marque à base de fentanyl approuvés pour des patients atteints de cancer. Teva les aurait recommandés à plusieurs reprises, plus largement, et pour d’autres types de douleurs, dans une « stratégie de marketing trompeuse et dangereuse », a indiqué la plainte.

    Teva s’est déclarée intéressée par la négociation d’un accord global, comme l’ont fait d’autres sociétés pharmaceutiques impliquées.


    La société a déclaré mercredi que les règlements ne constituaient « pas un aveu de responsabilité ou une preuve d’actes répréhensibles, et qu’elle continuerait à se défendre devant les tribunaux dans les États où nous n’avons pas conclu d’accord ».

    Plusieurs sociétés pharmaceutiques et distributeurs font face à des milliers d’accusations de la part des autorités étatiques et locales, qui les tiennent pour responsables de la crise de dépendance et surdose aux opioïdes qui a frappé les États-Unis. Selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), la crise sanitaire aurait coûté la vie à près de 500 000 Américains depuis 1999.

    À travers tout le pays, autorités locales, États, tribus amérindiennes, syndicats, districts scolaires et autres groupes d’intérêts poursuivent l’industrie pharmaceutique sur la question des analgésiques.

    Le mois dernier, Johnson & Johnson et trois grands distributeurs (AmerisourceBergen, Cardinal Health et McKesson) ont conclu un accord global d’une valeur de 26 milliards de dollars en règlement des procès ouverts les impliquant dans la crise des opioïdes.


    Teva faisait initialement partie de ce collectif qui, en 2019, avait proposé un règlement de l’ordre de 48 milliards de dollars, composé pour Teva de 250 millions de dollars en espèces et 23 milliards de dollars en fourniture de médicaments.

    L’accord global de 26 milliards de dollars a finalement été conclu sans Teva, qui a traité les poursuites au fil de l’eau, incapable de proposer davantage de liquidités, du fait d’une dette de plus de 20 milliards de dollars, comme l’avait expliqué le PDG de Teva, Kåre Schultz, en juillet dernier.

    À la mi-décembre, un juge fédéral avait rejeté l’accord de grande envergure du fabricant d’OxyContin, Purdue Pharma, visant à régler des milliers de poursuites en matière d’opioïdes.

    #téva #pharma #fraude #santé #big_pharma #médicaments #opioides #OxyContin #analgésiques #industrie_pharmaceutique #sackler #corruption #covid-19 #santé_publique #médecine #big-pharma #opioïdes #opiacés #Purdue_Pharma #Johnson&Johnson #Endo_International #Allergan #AbbVie #AmerisourceBergen #Cardinal_Health #McKesson #marketing

  • #Vomir #Canada : D’ici 2028, les vaches laitières devraient pouvoir mettre bas sans être enchaînées Julie Vaillancourt - Radio Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1871152/vaches-laitieres-enchainees-agriculture

    Au Canada, la majorité des vaches laitières sont élevées en stabulation entravée, ce qui implique qu’elles mettent souvent bas, enchaînées, dans des stalles trop petites pour elles. Ça pourrait changer : les experts recommandent maintenant de leur donner plus de liberté de mouvement pour améliorer leur bien-être.


    Il manque d’espace dans les stalles régulières pour que les vaches mettent bas à leur aise. Photo : Radio-Canada

    La scène est désolante aux yeux du profane : une vache, la chaîne au cou, qui met bas dans sa stalle, souvent trop petite pour lui permettre de se mouvoir avec agilité. L’animal tente de se retourner pour voir son veau, mais son carcan métallique l’entrave partiellement ; le producteur laitier doit apporter le nouveau-né en face de sa mangeoire pour que la vache puisse enfin le lécher.

    Une action plus fréquente au Québec qu’ailleurs au Canada, car c’est dans la province qu’on retrouve le plus de fermes en stabulation entravée, un système où chaque vache garde toute sa vie une place fixe dans l’étable, enchaînée à une barre d’attache.


    Un des principes les plus importants, pour le vétérinaire Edwin Quigley, est que les vaches doivent faire le plus possible d’exercice. Photo : Radio-Canada

    Pour le vétérinaire Edwin Quigley, qui pratique dans la région de Chaudière-Appalaches, le fait que 72 % des vaches de la province vivent ainsi (contrairement à la moyenne canadienne de 44 %) est consternant. “Des vaches attachées dans un espace de quatre pieds par six à l’année longue et qui ne changent pas de place, il manque quelque chose.”

    Ce “quelque chose”, c’est la liberté de mouvement, beaucoup plus présente en stabulation libre, une façon d’élever les bovins laitiers dans des espaces à aire ouverte. Avec ce modèle, les vaches disposent de logettes individuelles où elles vont manger ou se reposer à leur guise, sans jamais être immobilisées de force.

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en stabulation entravée, la prévalence de blessures aux jarrets chez l’animal est de 56 % comparativement à 47 % en stabulation libre, de 43 % pour les blessures aux genoux comparativement à 24 % en stabulation libre.

    Conséquence, entre autres, d’une surface de couchage souvent trop abrasive en comparaison avec la litière de plus de 15 centimètres d’épaisseur qu’on retrouve régulièrement dans les étables en stabulation libre.

    Quant aux 33 % de blessures au cou en stabulation entravée, elles trouvent évidemment leur source dans le port constant de la chaîne.


    Au Canada, les vaches qui passent leur vie dans des stalles entravées ont plus de blessures qu’avec d’autres systèmes d’élevage. Photo : Radio-Canada

    Le “Code de pratique pour le soin et la manipulation des bovins laitiers”, un outil de référence à l’intention des producteurs laitiers canadiens, est actuellement en révision, puisque la dernière mouture date de 2009.

    Nous avons obtenu la version préliminaire du nouveau code, dont l’élaboration sera terminée d’ici la fin de l’année. Elle propose dorénavant de loger les vaches laitières au pâturage ou en stabulation libre afin qu’elles aient la possibilité de se mouvoir davantage. Quant au vêlage, les producteurs devraient obligatoirement permettre aux vaches de mettre bas en stabulation libre d’ici 2028, s’il n’en tient qu’aux experts canadiens qui se penchent présentement sur la question.

    https://fr.scribd.com/document/566235947/Code-de-pratique-pour-le-soin-et-la-manipulation-des-bovins-laitiers#down

    Ce serait la moindre des choses aux yeux d’Edwin Quigley, qui supervise présentement l’agrandissement de l’étable d’un de ses clients, Dave Kelly, un producteur laitier de Saint-Nazaire-de-Dorchester, dans la région de Chaudière-Appalaches.


    Dave Kelly, producteur laitier, veut améliorer le bien-être de ses vaches et collabore avec son vétérinaire pour changer les choses. Photo : Radio-Canada

    M. Kelly tente d’améliorer le bien-être de ses vaches à la mesure de ses moyens. “Il y a des gens qui pensent qu’on utilise les vaches comme des machines, moi, je ne suis pas d’accord avec ça, mais il faut qu’elles soient bien dans ce qu’elles ont à faire, c’est important.”

    Au programme chez lui, des travaux de construction pour bâtir une section où ses vaches pourront mettre bas en stabulation libre : un enclos de groupe où les vaches auront le loisir de bouger à leur guise pendant le vêlage sans être gênées par l’étroitesse de leurs stalles ou, pire encore, leurs chaînes.


    En stabulation, la litière disposée sur le sol rend la surface plus confortable et aide à éviter l’abrasion. Photo : Radio-Canada

    Un virage pris par de plus en plus de producteurs laitiers du Québec qui, massivement, convertissent leurs troupeaux à l’élevage en stabulation libre pour l’ensemble de leurs opérations, et non uniquement le vêlage. “On fait du rattrapage, soutient Daniel Gobeil, président des Producteurs de lait du Québec.”

    “Des vaches attachées toute leur vie, on tend à éliminer ces pratiques-là. On est à la croisée des chemins en termes de bien-être animal”, conclut-il.

    #chaînes #beurk #boycott #alimentation #sirop_d'érable #assiette #malbouffe #agriculture #élevage #élevage #alimentation #vaches #viande #agrobusiness #lait #agro-industrie #quelle_agriculture_pour_demain_ #violence #torture #capitalisme

    • Monsieur trudeau, vous êtes une honte pour la démocratie ! Veuillez nous épargner votre présence Christine Anderson, députée européenne (Allemande) au Parlement européen

      Après parlé avec des parlementaires européens lors de sa visite officielle de deux jours à Bruxelles, la parole a été donnée à la députée allemande Christine Anderson qui a interpellé le Premier ministre canadien, disant qu’il ne devrait pas pouvoir s’exprimer au Parlement européen.

      Anderson a accusé Trudeau d’admirer ouvertement la dictature de base chinoise et a appelé le Premier ministre pour avoir piétiné “les droits fondamentaux en persécutant et en criminalisant ses propres citoyens en tant terroristes simplement parce qu’ils osent s’opposer à son concept pervers de démocratie”.

      le Canada est passé du statut de symbole du monde moderne à celui de « symbole de la violation des droits civils » sous la « chaussure semi-libérale » de Trudeau.

      Elle a terminé son discours en disant à Trudeau qu’il était « une honte pour toute démocratie. Veuillez nous épargner votre présence.
      https://www.youtube.com/watch?v=vtnfcVAZB6I


      Le député croate Mislav Kolakusic a également dénoncé Trudeau pour avoir violé les droits civils des Canadiens qui ont participé aux manifestations du « Freedom Convoy ». Lors de son propre discours cinglant devant ses collègues parlementaires européens, Kolakusic a déclaré à Trudeau que ses actions en promulguant la loi sur les urgences étaient « une dictature de la pire espèce ».
      Trudeau s’est assis et a écouté Kolakusic informer le premier ministre que de nombreux Européens l’ont vu « piétiner des femmes avec des chevaux » et bloquer « les comptes bancaires de parents célibataires ».
      L’eurodéputé roumain Christian Terhes a également refusé d’assister au discours de Trudeau aux autres membres de l’UE.

      Source :
      https://thecanadian.news/vous-etes-une-honte-un-depute-allemand-interpelle-trudeau-en-face-lors
      https://twitter.com/lemairejeancha2/status/1507033759278940161
      https://vk.com/wall551774088_43985?z=video640533946_456239116%2Fa7ea5429d710b84557%2Fpl_post_55

      NDR Cette députée allemande est de droite, mais la vérité ne fait pas de politique.

       #canada #justin_trudeau #trudeau la #violence #contrôle_social #police #dictature #violences_policières #violence_policière #répression #violence #maintien_de_l'ordre #brutalité_policière #manifestation #violences_policieres

    • Salaire mirobolant et logement de fonction : le train de vie princier du directeur du Fresnoy à Tourcoing Pierre Leibovici
      https://www.mediacites.fr/lu-pour-vous/lille/2022/03/24/salaire-mirobolant-et-logement-de-fonction-le-train-de-vie-princier-du-di

      Les angles morts, Quelques obscurcissements, Prolongations… Le titre de ces romans signés Alain Fleischer était-il prémonitoire ? Il résonne en tout cas avec le rapport publié, vendredi 18 mars, par la Chambre régionale des comptes des Hauts-de-France sur l’association Le Fresnoy — Studio national des arts contemporains, dont il est le directeur.


      Ouvert au public en 1997, l’imposant bâtiment du Fresnoy, situé dans le quartier du Blanc Seau à Tourcoing, abrite une école supérieure d’art ainsi qu’un lieu de représentation et de production (cinéma, danse, photo, arts numériques). L’établissement, imaginé dès 1987 par l’artiste Alain Fleischer à la demande du ministère de la Culture, est aujourd’hui mondialement reconnu. Trente-cinq ans plus tard, et malgré son âge de 78 ans, il n’a toujours pas lâché le bébé.

      Un salaire brut de 91 000 euros
      « Le cinéaste », « l’auteur », « le photographe, le plasticien » : le parcours d’Alain Fleischer est fièrement détaillé sur le site Internet du Fresnoy, qui lui consacre une page entière. « L’ambassadeur du Fresnoy », ajoute la Chambre régionale des comptes dans son rapport : « il en est pilote stratégique, notamment pour l’évolution vers le projet de StudioLab international [un programme de collaboration entre artistes et scientifiques], il initie les grands partenariats et exerce les fonctions de responsable pédagogique ».

      « Le montant de sa rémunération ne s’appuie pas sur son contrat de travail »
      Pour remplir ces missions, Alain Fleischer bénéficie d’un confortable salaire de 91 000 euros bruts par an, soit 7 600 euros bruts par mois. Un montant stable sur la période allant de 2016 à 2019, sur laquelle se sont penchés les magistrats financiers, mais qui interroge : « le montant de sa rémunération ne s’appuie sur aucun élément présent dans son contrat de travail qui date de plus de 30 ans, pas plus que des avenants ultérieurs dont le dernier date, en tout état de cause, de 2002 ». La Chambre demande donc instamment une révision du contrat de travail du directeur et sa validation par le conseil d’administration de l’association.

      Un immeuble pour logement de fonction
      Dans la suite de leur rapport, les magistrats recommandent aussi que le conseil d’administration valide la mise à disposition d’un logement de fonction pour Alain Fleischer. Ou plutôt d’un « immeuble d’habitation », peut-on lire sans plus de précisions. Ce bâtiment, ainsi qu’un autre d’une surface de 11 000 m2, est la propriété de la région Hauts-de-France, principal financeur du Fresnoy.

      Quelle est la valeur de l’avantage en nature consenti à l’association et à son directeur ? Difficile à dire : la dernière évaluation, réalisée en 2002, tablait sur un coût de 455 823 euros par an. Un montant sans doute bien plus élevé vingt ans plus tard, d’autant que la région prend à sa charge les travaux et la majeure partie de l’entretien des bâtiments. « Une réévaluation de la valeur de ces biens immobiliers qui figurent dans les comptes de l’association serait nécessaire », acte la Chambre régionale des comptes.

      Gouvernance à clarifier
      Autre recommandation adressée au studio d’art contemporain : la clarification de la gouvernance de l’association. À l’heure actuelle, un conseil d’administration cohabite avec une assemblée générale. Mais les deux instances, dont les missions diffèrent, sont composées des mêmes membres : 10 membres de droit et 14 personnalités qualifiées. Pour mettre fin à cette « confusion », les magistrats appellent donc l’association à revoir ses statuts.

      Cette dernière recommandation vaut aussi pour la rémunération de certains membres du conseil d’administration. Car, d’après la Chambre régionale des comptes, « des membres du conseil d’administration, du fait de leurs fonctions et qualités professionnelles et artistiques, peuvent être amenés à remplir le rôle de commissaire de certaines expositions du Fresnoy ou à effectuer des missions de représentation, donnant lieu à versement d’émoluments ». Et de conclure, en des termes toujours policés, que l’association devrait réviser ses statuts « par souci de sécurité juridique ».

      Sollicité à l’issue de l’audit des magistrats financiers, le président de l’association, Bruno Racine, s’est engagé à suivre toutes leurs recommandations et à mettre à jour les statuts dans un délai de six mois. « Cette révision permettra de préciser les modalités de recrutement du directeur », a-t-il affirmé. Écrivain et haut-fonctionnaire, aujourd’hui âgé de 70 ans, Bruno Racine a toutes les raisons de prêter attention aux recommandations de la Chambre régionale des comptes : il a un temps été conseiller-maître à la Cour des comptes.

      #Fresnoy #Tourcoing #argent #fric #art #art_press #claude_leveque @legrandmix #art_contemporain pour #bobo #ruissèlement #ruissellement #photographie #guerre_aux_pauvres

    • Énergie : au Royaume-Uni, même les pommes de terre deviennent trop chères LePoint.fr
      https://www.msn.com/fr-fr/finance/other/%C3%A9nergie-au-royaume-uni-m%C3%AAme-les-pommes-de-terre-deviennent-trop-ch%C3%A8res/ar-AAVqibD?ocid=msedgdhp&pc=U531#

      Durant des siècles, les pommes de terre ont été, par excellence, l’aliment de base des populations pauvres. Faciles à cultiver, peu chères à l’achat et nourrissantes, elles étaient l’élément de base ? sinon le seul - de populations entières. À tel point qu’au XIXe siècle, l’apparition du mildiou en Irlande ? une maladie qui anéantit presque totalement la culture de la pomme de terre ? provoqua une famine ? et la mort de près d’un million de personnes.

      Par les temps qui courent, cependant, la pomme de terre semble perdre son avantage auprès des populations dans le besoin. En effet, selon The Guardian, https://www.theguardian.com/business/2022/mar/23/food-bank-users-declining-potatoes-as-cooking-costs-too-high-says-icela de plus en plus de personnes ayant recours aux banques alimentaires refusent les pommes de terre, ne pouvant se permettre la dépense énergétique nécessaire à la longue cuisson de ces dernières.

      Une inflation record en 30 ans
      « C’est incroyablement inquiétant », a expliqué le gérant d’une chaîne de supermarchés low cost sur la BBC. « Nous entendons parler de certains utilisateurs de banques alimentaires qui refusent des produits tels que les pommes de terre et d’autres légumes-racines parce qu’ils n’ont pas les moyens de les faire bouillir », détaille-t-il, parlant de « la crise du coût de la vie » comme du « plus important problème intérieur » au Royaume-Uni.

      Outre-Manche, le coût de la vie continue d’augmenter rapidement, rapporte The Guardian. L’inflation a atteint 6,2 % en février, selon les chiffres de l’Office for National Statistics, une première depuis trente ans. Elle est alimentée par la hausse du coût de l’essence et du diesel et d’un large éventail de produits de nourriture aux jouets et jeux. En 2021, l’inflation spécifique aux produits alimentaires a été de 5,1 % au Royaume-Uni.

      #pauvreté #prix de l’#énergie #spéculation #capitalisme #marché_libre-et_non_faussé #électricité #spéculation #alimentation #banques_alimentaires #pommes_de_terre

  • Les formes de #racisme qui montrent leur visage en lien avec la #guerre en #Ukraine... en 2 fils de discussion sur seenthis :

    – Un fil de discussion sur la distinction qui est faite entre les #réfugiés_ukrainiens (à la fois « immigrés de qualité » donc bons pour l’économie, mais aussi des « réfugiés blonds aux yeux bleus qui nous rassemblent ») :
    https://seenthis.net/messages/950929

    – Un fil de discussion sur le tri aux frontières de personnes, notamment d’origine africaine (parmi elleux des étudiant·es) qui sont résident·es en Ukraine et qui sont arrêté aux frontières et ne peuvent quitter le pays en guerre :
    https://seenthis.net/messages/951230

    – Et puis il y a les #Roms d’Ukraine :
    https://seenthis.net/messages/963193

    – Les réfugiés ukrainiens, des victimes de la désinformation anti-réfugiés, comme les autres :
    https://seenthis.net/messages/969164

    #catégorisation #tri #frontières #Blancs #Noirs #couleur_de_peau #filtrage #racisme_anti-Noirs #métaliste

    • The reception spectacle: on Ukrainian displacement and selective empathy at Europe’s borders

      Since the beginning of the Russian offensive on Ukraine on February 24th, over 5 million people have registered for temporary protection programmes and other schemes across Europe. By and large, Ukrainians have been granted access to assistance, and extended legal statuses allowing them to enter and settle in EU Member States. While this unusual generosity on the part of European States should be applauded, it has given rise to a range of questions about the differentiated treatment of Ukrainians as compared to other displaced groups. A result of this configuration, the many issues surrounding the engagement with Ukrainian displacement have been mainly framed in comparative terms: How have Ukrainians been received in comparison to refugees who arrived in 2015? Why have Ukrainians been allowed to settle in Europe when there are thousands stuck at the Belarus-Polish border? Why have non-Ukrainians fleeing Ukraine been treated differently? Consequently, the public debate has been largely dominated by calls for the inclusion of Ukrainians, suddenly considered to be Europe’s own, flanked by denunciations of the EU’s selective indignation as hypocritical and racist.

      Beyond official responses by states and their institutions, civilian and grassroots reactions have also been polarised across such lines. When, in early March 2022, I visited Budapest’s train stations, where a range of NGOs and networks of residents were gathering to welcome people fleeing Ukraine, the question of the specific qualities and perceived features of people arriving were central to conversations. A volunteer with a Hungarian Church NGO, pointing in the direction of a woman and her three children, stated: “Look, they are tired, they are vulnerable women and children: they are the real refugees”. He went on to explain that he also came out to help people passing through Budapest in the summer 2015 even though, according to him, many at the time were not refugees but, “migrants or Islamic terrorists”. When I highlighted that, to my knowledge, what legally identified a refugee was the conflict or persecution they were fleeing from, rather than undefined notions of worth connected to their perceived gender, age, or religion, he emphasized that some people deserved asylum while others did not.

      Clearly, the discourse reiterated by some of the volunteers in Budapest went beyond their personal feelings: it built on categories produced by the European border and asylum regime over the last three to four decades. A cornerstone of that is the meticulous construction of a separation between (deserving) refugees and (undesirable) migrants. Within the category of refugees there is a further hierarchisation of deservedness, with different types of assistance (e.g., resettlement to the EU versus humanitarian aid abroad) being extended based on racialised profiling of their capacity for integration into the imagined community of Europe. In the volatile context of the “migration crisis” declared in the region in 2015, this discourse has gained centrality in Hungary and other Central and Eastern European countries. Injunctions to distinguish between “bad migrants” and “good refugees” became articulated with local regimes of social valuation and their racialised, gendered, class- and religion-based hierarchies in the context of regional capitalist transitions. This is closely connected to their own paths of ‘Europeanisation’: former Eastern bloc countries were unequally included into its regional divisions of labour, and have themselves been subjected to, and productive of, racializing dynamics. ‘Becoming European’ has involved claims to superiority, modernity, and whiteness, which have led to the renewed marginalisation’s of various groups – both domestic and non-domestic – and has given rise to articulate forms of racism.

      In other words, unequal treatment of different displaced groups is not new and does not happen in a vacuum: even if the refugee as a legal construction claims to be a universal figure, it is in reality always embedded in local social relations. Quite the opposite, a longue durée examination of the relation between states and displacement shows that it has always been a story of selective engagement: systematically, the way states engage with certain groups teaches us more about their projects and political architectures than about the displaced individuals themselves. It is therefore important to go beyond moralised assessments of Europe’s current response to Ukrainian displacement, and to reflect on how states interpellate people moving across borders in relation to specific moral and political economies, which are themselves underpinned by broader projects such as nation-building and capital accumulation. From this perspective, the questions raised by the Ukrainian displacement in Europe become: under which circumstances do states welcome or reject displaced people? How is refugee reception shaped by larger historical processes and their legacy, including state-building, capital expansion and related projects such as colonial domination? How do moral hierarchies and constructions of race, gender, class, and religion, in the receiving states and nations, structure responses to displacement?

      Statecraft and the reception spectacle

      As I have argued elsewhere (Cantat 2015), the refugee as a category and a figure is shaped and made in ways that are congenial to furthering states’ aims. My point is not that formal frames overdetermine responses to displacement. Yet informal initiatives still respond to dominant discursive and political reception regimes: the space for creative responses remains moulded by their opposition and denunciation of overarching power structures. To further reflect on the parallels and contrasts between current responses to Ukrainian displacement and engagement with previous episodes of forced mobility, I will reflect on specific displacement episodes and assess how the figure of the refugee has been built historically. This historicization will help us understand the differences and similarities in states’ mechanisms of interpellation of different groups, both over time and across categories.

      A classic example in recent history of how the category of the refugee has been shaped by states’ circumstances can be found in the Geneva Convention itself. Presented as a text with universal validity in order to protect people fleeing persecution, the definition of the refugee in fact (re)produces a very specific figure: that of a man fleeing the USSR in the context of the Cold War aiming to join the capitalist West. The restrictive criteria outlined in the Convention regarding refugee status constantly prove to be inadequate for providing appropriate protection to people fleeing a range of violent situations. First, of course, those fleeing economic violence and devastation, considered outside the scope of asylum. But also, those fleeing different configurations of political and social persecution that do not abide by the vision of the world underpinning the Convention.

      Going back into past displacements, something which, as noted by Philip Marfleet (2007), neither historians nor refugee scholars are particularly good at for different reasons, allows us to assert yet more clearly that histories of exiles are always underpinned by states’ demands for hospitality or hostility to different groups. Besides, neither hospitality nor rejection are homogeneous circumstances, and states may often be ready to accommodate refugees without actually welcoming them, for instance by allowing people to integrate within labour markets while at the same encouraging discourses of exclusion or refusing them legal statuses and protections. Discursive constructions of displaced populations intersect both with the valuation regimes and social hierarchies that structure host states’ bio–political architectures, by which I mean regimes of race/gender/class (etc.) as articulated with the geopolitics and interstate relations of the moment.

      An important example of this can be found in the stories of Huguenot displacements in the 16th and 17th centuries. The flight of 200 000 Huguenots to Geneva, Holland, and England, as they feared persecution from the French absolutist Catholic authorities of the time, is often seen as one of the earliest episodes of contemporary refuge, not because Huguenots were the first group to flee a territory due to violence, but because they were chased away by a state project and received by other states defining themselves against that. It is understood that the word “refugee” entered vernacular language for the first time during this episode. The emerging English and Dutch states promoted openness to those refugees, who came from relatively wealthy commercial backgrounds, including the slave trade, and spectacularized their welcoming attitude as a proof of their attachment to liberalism and religious freedom. This self-presentation was central to their opposition to the French absolutist state. In England, while historical sources show widespread popular hostility towards the Huguenots, the state engaged in a mass sympathy campaign, explaining to people that welcoming Huguenots was a matter of national pride and of, indeed, upholding values of tolerance.

      The discourse of brotherhood was also framed in terms of religious proximity. But such categories of belonging are not static. They are insufficient for understanding reception attitudes: we need to recognize racialization, legitimization, and differentiation as dynamic and contingent processes that evolve across time and according to political circumstances. In fact, 50 years later, the Palatines, another group of Protestants fleeing Germany, was seeking refuge in England. Coming from a formally allied and Protestant state, they were received with great hostility. Many were placed in what are believed to be the first refugee camps of contemporary England, along the Thames, before being resettled to Ireland and British America. A highly polarised political debate with similar arguments as those that we now hear regarding the merits of migration and the (im)possibility of integration emerged in England at the time. This underlines that there is nothing new or specific about the unequal treatment of different displaced groups. It also shows that selective empathy tells us very little – perhaps nothing – about groups per se, their circumstances, needs or characteristics: it would be misleading to try to identify reasons for this differentiated treatment in specific qualities of individuals. What is at stake, always, in the relation between state authorities and displaced people is various forms of statecraft and state power.

      The famous notion of “border spectacle”, which Nicholas de Genova (2013) has usefully mobilised to examine how exclusion is staged at the border to showcase the state as the protector of a national public that is simultaneously coalesced, has already taught us a lot about how the nation/state/citizen triad is produced in relation to displacement, exile, and borders. Similar observations can be drawn from other episodes where welcoming and hospitality become spectacularized by state authorities. Questions we must ask ourselves to understand selective empathy are never about whether people deserve a better treatment or not, but always about how their inclusion or rejection promote specific state projects at any given moment.

      Ukrainian displacement and European belonging

      In the case of Ukrainian displacement, discourses about Europe, whiteness, and European belonging have secured people access to reasonable reception conditions. In this context, grassroots reception practices have also been numerous, diverse, and consistent. They have been able to assert themselves publicly in ways that have been altogether forbidden and impossible in other displacement episodes, which were often characterised by the criminalisation of informal aid. This, together with the adoption of legal frameworks allowing Ukrainians fleeing Ukraine (but no other groups!) to cross EU national borders and choose where to settle, can be applauded as not only a uniquely welcoming set of policies but in fact the first properly coherent approach that the EU has ever adopted in relation to displacement. This is a welcome shift from the securitizing response usually reserved to those seeking asylum, which is not just chaotic but also, on many occasions, lethal.

      There already are, however, serious issues to consider when we look at the way Ukrainians are being received in Europe. First, the activation of temporary protection schemes, has not meant access to regular (and more protective) asylum regimes. Second, across Europe, the bulk of reception work has been delegated to civilian networks and small-scale organisations. This is the result of decades of neoliberal sub-contracting of public responsibilities to private actors. This continued delegation of responsibility has meant the revival of aid networks formed in 2015: the flexibility and responsiveness of these loser structures, easily reactivated via social networks, was crucial for the execution of reception activities in the first weeks of the conflict. However, as everywhere, the capacity of civil society to fill gaps left by withdrawing states has its obvious limits. We are already seeing how the tide is turning, with volunteers becoming less willing to host the displaced in their homes and tiring from daily assistance activities. In the absence of a coordinated state response this can only deteriorate.

      As we have seen in Greece for example, there is no more efficient way to turn popular sympathy into hostility than letting a situation worsen without states providing adequate support to both exiles and host communities. Importantly, while grassroots support activities do not always reproduce government categories developed by states and institutions, they always produce and navigate a sense that practising solidarity is a messy business in contexts of limited resources (Cantat 2018, 2020, 2021). Distributive dilemmas always involve representations, typologies, and moral economies, where (consciously or not) people’s deservingness is assessed by those who have to decide whom and how to help in specific contexts.

      In fact, there is nothing inherently progressive to grassroots assistance as compared to state support or the formal aid sector: such initiatives follow their own politics and ethics, build specific socialities and respond to different circumstances. Often, when those circumstances are not clarified, e.g., when people are moved to help by unexamined desires to do good, informal support can fuel extremely unbalanced and unequal power relations. Those may be even more difficult to contest as they take place outside a formalised aid relation where roles are clearly defined and distributed: they might come together with powerful discourses that neutralise criticism, be it religious charity, claims to horizontality, or demands for gratitude. Even when relations are clarified, it is hard to escape combination and hybridization in solidarity practices: doing good and progressive politics usually exist together and this can make people who are the object of help very vulnerable.

      This vulnerability is made more problematic because citizens of host countries have been moved into assisting Ukrainians in the name of moral imperatives, rather than because it is considered a public service that states ought to provide to people based on their statuses. If Ukrainians are now being supported in the name of some unstable construction of European belonging, then it begs the question: how long will Ukrainians remain so white? Europeanness is not a homogeneous and stable condition: the EU has produced shades of European belonging where Eastern Europe has always been seen as less belonging, less European, and somehow less legitimate – even for those countries who have become member states. The example of the Brexit campaign is just another reminder of how strong intra-European racism remains.

      In the current context of the EU’s mobilisation against Russia, Ukrainians’ Europeanness is strongly asserted, but it could just as well be tempered, questioned, or sacrificed when geopolitics evolve. If so, the lack of deployment of proper state support and the overreliance on popular assistance will become highly problematic. We already see processes of differentiated inclusion unfolding with questions around the type of access that Ukrainians get to different social spheres: for instance, in Hungary, work permits are not needed for certain types of jobs where there are shortages – mostly manual, in the agrarian sector and catering, but also in IT. This in fact reiterates previous labour migration patterns whereby racialised Ukrainian labour has been allowed in the country in order to serve specific industries.

      The direction in which Ukrainian instrumentality to the EU’s ideological and economic structures will evolve is far from obvious. Above all, the situation demands that we insist on the continuity of solidarity on the ground of a real grassroots internationalism and that we keep demanding public support for all displaced groups.

      https://www.focaalblog.com/2022/06/28/celine-cantat-the-reception-spectacle-on-ukrainian-displacement-and-sele
      #spectacle

  • Poutine le tchékiste - AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/analyse/2022/02/28/poutine-le-tchekiste

    Par Emmanuel Droit HISTORIEN

    Pour s’extraire des explications qui attribuent l’invasion de l’Ukraine à la « folie » de Vladimir Poutine, il apparaît essentiel, si nous voulons comprendre son action, de la réinscrire dans un éthos profondément imprégné par le tchékisme, une idéologie de l’action, de la discipline et du service de l’État qui s’enracine dans l’expérience de la guerre civile de la Russie post-tsariste.

    Au moment où une large partie du champ politico-médiatique se penche sur la psychologie de Vladimir Poutine et avance la thèse de la folie (de Libération au Un en passant par le premier ministre néerlandais Mark Rutte, qui parle de « folie des grandeurs ») pour expliquer l’invasion de l’Ukraine, il me paraît essentiel, pour sortir de l’aporie des explications psychologisantes, de mettre en avant son habitus tchékiste – ce que la journaliste Anna Politkovsakaïa, assassinée en 2006, qualifiait de style du « monologue de type militaire ».

    Sans tomber évidemment dans l’excès inverse de surdéterminer la trajectoire existentielle de Poutine en le présentant comme un simple produit idéologique de la défunte Union soviétique, une possible clé de compréhension de son action réside dans son ancrage dans un éthos idéologique qui a constitué la colonne vertébrale des services de sécurité soviétique depuis la naissance de la Tchéka en 1917, à savoir le tchékisme.

    Qu’est-ce que le tchékisme ?
    Le tchékisme est une idéologie de l’action, de la discipline et du service de l’État qui s’enracine historiquement dans l’expérience fondatrice de la guerre civile qui ravagea la Russie post-tsariste. Il est l’enfant d’une violence politique rapidement transformée en socle de valeurs d’ordre, de morale, de sécurité et en une culture mémorielle héroïsant la figure du fondateur de la Tchéka Félix Dzerjinski qui de santé fragile mourut d’épuisement en 1926.

    Cette matrice tchékiste née dans les entrailles de la Révolution bolchévique fut ensuite transférée après 1945 dans les démocraties populaires sous la forme d’un éthos socio-professionnel commun qui servit notamment d’idéologie de remplacement en RDA au patriotisme. Elle peut se résumer d’une formule qu’on prête à Djerzinski selon laquelle un tchékiste, c’est un « homme à la tête froide, au cœur chaud et aux mains propres ».

    Ce portrait idéal d’une figure de la vérité et de l’action se doit de garder les « mains propres ». C’était une manière, à l’époque communiste, d’évacuer complètement à travers cette formule euphémisée la terreur de masse dont les premiers tchékistes soviétiques furent les agents et qui fut appliquée à une moindre échelle en Europe centrale et orientale entre 1945 et le début des années 1950.

    Le tchékiste est donc un officier de police incorruptible, discipliné, de grande valeur, rayonnant dans sa pureté idéologique et agissant pour la sécurité de l’État. Or, Vladimir Poutine fut un tchékiste et le resta au-delà du traumatisme de l’effondrement de la RDA, dont il fut un témoin privilégié alors qu’il était en poste à Dresde en novembre 1989.

    L’habitus tchékiste de Poutine
    L’histoire de Vladimir Poutine est donc inextricablement liée à celle de l’URSS et de la police politique. Cette part de tchékisme, qu’il ne faut pas confondre avec une quelconque nostalgie du communisme de type soviétique, Poutine l’a mise en avant dès les premiers mois qui suivirent sa nomination comme premier ministre à la fin des années 1990. Lorsqu’il déclencha la seconde Guerre de Tchétchénie en manipulant une prétendue attaque terroriste et qu’il endossa pour la première fois les habits du chef de guerre, son recours à un langage direct, pour ne pas dire crû – il promettait en 1999 d’aller « buter les terroristes jusque dans les chiottes » – relève de cet éthos tchékiste : un tchékiste n’est pas un homme politique qui négocie, un tchékiste agit.

    Depuis une vingtaine d’années, Poutine n’a cessé de développer un intérêt particulier pour la réécriture de l’histoire russe, au sein de laquelle le tchékisme occupe une place de choix. Celle-ci se manifeste non seulement dans le rapport à l’Ukraine mais aussi dans cette instrumentalisation sélective de l’héritage soviétique : Poutine déteste Lénine qui est accusé d’avoir créé l’Ukraine moderne et Gorbatchev qui a contribué à détruire la puissance russe alors que dans le même temps, il encense Djerzinski et rappelle le rôle positif de Staline dans la Grande Guerre patriotique.

    Dans un premier temps, dans la nouvelle configuration post-communiste, la Tcheka, son fondateur et l’ensemble des polices politiques communistes d’Europe de l’Est firent l’objet d’une entreprise de dénonciation et de démolition la plus matérielle qui soit, symbolisée par la destruction de la statue en l’honneur de Dzerjinski devant la Loubianka en août 1991. Au tout début de la transition démocratique, l’Europe centrale et orientale tout comme l’URSS partagèrent cette ivresse de liberté et ce besoin de décoloniser l’histoire contemporaine, comme l’illustre le remarquable travail de l’ONG Mémorial, aujourd’hui dissoute par Poutine.

    Or, très rapidement, une divergence commença à se creuser, aboutissant à créer aujourd’hui un véritable fossé mémoriel, pour l’heure insurmontable, entre l’Europe post-socialiste et la Russie (à laquelle on peut ajouter la Biélorussie). Au moment où l’Europe réunifiée cherchait progressivement à faire partager les mémoires tragiques du XXe siècle en plaçant en 2009 sur un pied d’égalité l’horreur des crimes nazis et communistes, la Russie et la Biélorussie n’ont eu de cesse depuis une dizaine d’années de commémorer la figure de Dzerjinski et de promouvoir une mémoire officielle de la Tcheka. Ainsi, parallèlement à la valorisation de la Grande Guerre patriotique, Poutine contribua à mettre en place un culte des héros tchékistes destiné à surmonter le traumatisme de l’effondrement de l’État soviétique.

    Cette dissymétrie peut paraître a priori anecdotique à l’aune du basculement dans une guerre ouverte entre la Russie et l’Ukraine, mais elle illustre bien le processus de divergence à l’œuvre entre une Europe libérale et démocratique d’un côté et une Russie engagée sur la voie de l’autoritarisme et l’expansionnisme depuis le début des années 2000.

    Ainsi, le plaidoyer de l’écrivain antifasciste Jorge Semprun prononcé en avril 2005 au théâtre national de Weimar à l’occasion du 60e anniversaire de la libération du camp de concentration de Buchenwald en faveur d’un partage des mémoires tragiques semble déjà appartenir à une autre époque, celle d’une « Europe heureuse » où la convergence avec une Russie sur la voie de la démocratisation était encore envisagée et ardemment souhaitée en Occident.

    Poutine, l’entrepreneur de mémoire tchékiste
    Vladimir Poutine n’est pas seulement un tchékiste de formation. En tant que Premier ministre ou président de la Fédération de Russie, il s’est transformé en entrepreneur de la mémoire tchékiste en s’appuyant sur ce que l’on pourrait appeler un « Poutine collectif », c’est-à-dire un ensemble de collaborateurs proches qui relaient cette culture mémorielle.

    L’une de ses premières mesures en tant que chef du gouvernement fut d’avoir restauré la plaque commémorative à l’effigie de Youri Andropov dans les bâtiments centraux de la Loubianka. L’entreprise de renaissance institutionnelle du tchékisme s’accompagna d’une réhabilitation de la mémoire de Dzerjinski et de la police politique soviétique. Traumatisé par l’effondrement de l’URSS, une partie des élites politiques issues du socialisme tardif propagèrent dans les médias et sur Internet une sorte de « loi de l’histoire » : la Russie n’est forte que lorsque les services de sécurité sont puissants et centralisés. S’ils s’affaiblissent, alors c’est la survie même de la Russie qui est en jeu.

    Ce type d’arguments ne laissa pas indifférent une partie de la société post-soviétique traumatisée par les années 1990. Celle-ci était a posteriori attachée au souvenir d’un principe d’autorité qui prévalait sous le communisme et qui semblait avoir été emporté par la révolution néolibérale et capitaliste. Les paroles d’anciens citoyens soviétiques « ordinaires » tirées des bruits de la rue et des conversations de cuisine et saisies par Svletlana Alexievitch illustrent la profondeur du traumatisme de la transition socio-économique brutale et de la crise de l’État russe au début des années 1990.

    Le retour de la figure du tchékiste s’effectua selon différents canaux et dans différents champs. Les deux principaux furent sans surprise ceux de la culture (littérature et cinéma) et de la politique. Aleksander Mikhaylov, ancien chef du service de presse du FSB, écrivit des romans d’espionnage à succès vantant les exploits des espions soviétiques. Vasily Stavistky, ancien responsable des relations publiques du FSB entre 1999 et 2001, publia une série de recueils de poèmes allant jusqu’à vanter la force spirituelle des services de sécurité. La dimension spirituelle du FSB telle qu’elle était véhiculée par V. Stavitsky était en complète rupture avec le militantisme athée des tchékistes soviétiques.

    Dans le champ cinématographique, le film Countdown réalisé en 2004 par Yevgeni Lavrentyev fut tourné avec le soutien du FSB et plus précisément avec les conseils de son directeur adjoint Vladimir Anisimov. Il mettait en scène un complot visant à discréditer les services de renseignement russes dans le contexte de la seconde guerre de Tchétchénie. Suivirent d’autres films exaltant les valeurs tchékistes comme Code Apocalypse et Liquidation, sortis successivement en 2006 et 2007. Le FSB contribua aussi à produire des films documentaires mettant en avant sa capacité à démasquer les espions occidentaux. Dans Les espions, le réalisateur Marmontov mit en lumière l’activité d’espionnage des Britanniques. En 2008, Plan Caucase défendait l’idée que les États-Unis étaient derrière la première guerre de Tchétchénie.

    Sur le plan politique, Poutine a multiplié ces dernières années les gestes symboliques qui participent du discours présentant Dzerjinski comme un héros national. En septembre 2014, il a signé un décret autorisant une unité d’élite de la police de Moscou à porter le nom de Dzerjinski. Celle-ci était appelée à intervenir sur l’ensemble du territoire de la Russie et plus précisément dans le Caucase du Nord.

    Elle portait depuis 1994 le nom de Division Opérationnelle Indépendante. Ce changement symbolique était justifié par le fait que le nom de Dzerjinski était associé à « l’héroïsme et au courage, à la force et à la bravoure démontrés par le personnel dans les combats menés pour défendre la patrie et les intérêts de l’État dans le contexte de conflits armés. » Le ministère de l’Intérieur russe Vladimir Kolokoltsev participa à la cérémonie au cours de laquelle il attacha un ruban en l’honneur de Dzerjinski sur la bannière de cette unité spéciale. Il insista dans son discours sur la continuité de l’esprit qui caractérisait cette division.

    Dans ce champ, le pouvoir est même soutenu par le parti communiste russe. En septembre 2014, à l’occasion du 137e anniversaire de la naissance de Dzerjinski, des militants avaient brièvement dressé sur la place de la Loubianka une statue en plâtre du fondateur de la Tcheka. Dès 2002, lors d’une visite dans le village natal de Dzerjinski, l’ancien chef du FSB, Nicolai Patrouchev, avait promis qu’un jour la statue de « Félix le Fer » reviendrait sur la place de la Loubianka.

    Cette « promesse » fut suivie en 2003 d’une première tentative formulée par l’ancien maire de Moscou, Youri Loujkov. Ce dernier suggéra l’organisation d’un référendum local au sujet de la réinstallation de la statue. Inquiet pour sa réélection, Loujkov espérait marquer des points au niveau de l’électorat tout en se faisant bien voir par Poutine. La tenue de la consultation fut finalement reportée sine die, dans la mesure où le Kremlin considéra à l’époque ce projet comme « inopportun ».

    Le parti communiste relança le projet de Loujkov en 2015 en démarrant une campagne de pétition en faveur de la tenue d’un référendum. Il obtint rapidement un nombre suffisant de signatures mais renonça finalement à déposer la demande auprès de la commission électorale de la ville de Moscou en raison du coût excessif de l’organisation du vote. Selon l’institut de sondage indépendant Levada, une enquête de 2015 avait montré que 51% des Moscovites étaient favorables au retour de la statue, 25% y étaient opposés et 24% n’avaient pas d’avis sur le sujet.

    Deux ans plus tard, Guennadi Ziouganov, le chef du parti communiste demanda à nouveau à Vladimir Poutine de rétablir la statue de Dzerjinski sur la place Loubianka de Moscou, arguant du rôle décisif joué par le fondateur de la police politique soviétique dans la création et l’établissement de l’URSS : « Nous sommes convaincus que le retour du monument à l’homme qui est devenu un symbole d’honnêteté et d’abnégation contribuerait à la formation de repères moraux de valeur dans notre société[1]. »

    Depuis le début de l’ère Poutine, l’État continue de commémorer le « Jour des Tchékistes » et à l’occasion du 100e anniversaire de la Tcheka, un nouvel insigne d’honneur fut même présenté sur le site internet du FSB. Une telle politique illustre la volonté du Kremlin d’établir une continuité historique entre l’URSS et la Russie post-soviétique. La Tcheka est présentée comme une institution qui a protégé les citoyens soviétiques et qui d’une certaine manière rappelle que la sécurité représente un élément clef indispensable à la continuité de l’État.

    En décidant, à l’occasion du 90e anniversaire de celui-ci en 2017, de rendre une visite « surprise » mais médiatisée à son ancien chef du renseignement soviétique en RDA, Lazar Matzeev, le message de Vladimir Poutine est clair : cet hommage vient s’inscrire dans une logique de restauration de la puissance de l’État russe, de manière à montrer que la page du « trou noir » des années 1985-2000 est définitivement tournée.

    À côté de Vladimir Poutine, l’actuel directeur du FSB, Alexandre Bortnikov, endosse publiquement l’habit d’entrepreneur de mémoire, s’inscrivant dans la tradition de Iouri Andropov consistant à défendre dans l’espace public le visage « humaniste » des services de sécurité.

    Le 19 décembre 2017, il avait donné une interview au journal Rossiïskaya Gazeta à l’occasion du centenaire des services de sécurité russes. L’entretien était intitulé « Le FSB met les points sur les i » et visait à déconstruire une série de « légendes noires ». Tout en reconnaissant les « excès » des organes de sécurité dans les années 1930, Alexandre Bortnikov entendait assumer pleinement l’héritage soviétique du renseignement russe et défendre la culture du secret : « Renoncer au terme de tchékiste, c’est comme reléguer aux oubliettes toute une génération de nos prédécesseurs. » Il construisait une ligne de continuité entre la Tcheka et le FSB en écartant l’héritage tsariste de l’Okhrana.

    Une telle posture débouche sur la production d’un discours anhistorique présentant les missions et les conditions d’exercice des services de sécurité, et surtout elle permet de souligner la nécessité de se défendre face aux opérations de déstabilisation qui seraient conduites par les services secrets étrangers. En mobilisant le thème classique de la forteresse assiégée, Alexandre Bortnikov inscrit la Russie poutinienne dans un héritage tchékiste qui lui permet de dresser un parallèle entre la période de la guerre civile au cours de laquelle des « puissances étrangères ont porté atteinte à notre Patrie » et les menaces actuelles qui pèseraient sur la sécurité russe.

    Bortnikov développait donc dans cet article un discours conspirationniste reposant sur l’idée que la « destruction de la Russie reste pour certains une idée obsessionnelle ». Il n’hésitait pas à produire un discours mensonger sur « les efforts faits par la Grande-Bretagne et les États-Unis pour pousser Hitler à étendre la guerre vers l’Est. » En insistant sur le rôle clé du FSB dans la défense des frontières, il cherchait à toucher une corde sensible de la société russe. L’expression qu’il utilise – « la frontière est sous clé » – illustre cette volonté de refonder l’identité russe post-soviétique autour d’une idéologie de la fermeture.

    La Russie post-soviétique n’est pas la seule à réhabiliter l’héritage tchékiste. La Biélorussie a conservé de nombreuses traces du passé tchékiste. Le point culminant du pays (345m de haut) porte le nom de Dzerjinski (Dzyarhzhynskaya Hara) depuis 1958 et il ne fut pas débaptisé après l’indépendance en 1991. Dans la région de Minsk, une ville continue à porter le nom de Dzerjinski tout comme une subdivision territoriale biélorusse (le raïon).

    À une cinquantaine de kilomètres de Minsk, au milieu de la forêt de pins de Naliboki, à proximité du village de Piatylavitchy qui abrite la « coopérative agricole de la patrie de Dzerjinski », le président Loukachenko a fait reconstruire de toutes pièces la demeure de la famille Dzerjinski et l’a érigée en musée. Inaugurée en octobre 2004, une semaine avec les élections présidentielles, en présence du chef du FSB Nikolaï Patrouchev, ce manoir-musée propose une version édulcorée de la vie du fondateur de la Tchéka. Djerzinski est présenté comme une source d’inspiration pour le pays, un idéaliste, un homme qui a rétabli l’ordre dans le pays et qui s’est engagé pour les millions d’enfants orphelins après la guerre civile.

    Au final, loin de sombrer dans la folie, Vladimir Poutine fait apparaître au grand jour sa véritable nature, celle d’un tchékiste décidé quoi qu’il en coûte à restaurer la puissance russe en manipulant l’histoire, en feignant de négocier et en violant le droit international de la manière la plus brutale.

    Depuis près de vingt ans, il a produit un discours politique et mémoriel valorisant l’héritage tchékiste de la Russie contemporaine en évacuant la dimension criminelle et communiste des services de sécurité.

    Aujourd’hui, avec l’invasion de l’Ukraine, Poutine agit comme un tchékiste et justifie cette action comme un tchékiste. Ce que l’on perçoit comme une perte de contact avec la réalité – les références à un génocide ou au nazisme pour discréditer les responsables politiques ukrainiens – n’est en fait que l’expression de cette culture tchékiste du repli sur soi, de l’action militaire et d’un vaste complot destiné à menacer la Russie.

    Emmanuel Droit
    HISTORIEN, PROFESSEUR D’HISTOIRE CONTEMPORAINE À SCIENCES PO STRASBOURG

    • « Bernard Henry de la Béchamel reçoit enfin un prix pour l’ensemble de son œuvre. »
      Villepin qui remet en place #BHL !

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1496949685738684418/pu/vid/874x466/RcMJ_VcE_R3PoVHM.mp4?tag=12

      🗣 « Les interventions militaires ne donnent jamais les résultats espérés. L’histoire nous l’a appris en Libye, en Irak et au Sahel. »

      👤 #Villepin, ancien Premier ministre, réagit à l’invasion russe en Ukraine #SpécialeUkraineFrance2

    • La position de Bernie Sanders

      Le sénateur Bernie Sanders, jeudi 10 février 2022 appelait à des efforts diplomatiques pour désamorcer la crise sur l’Ukraine :

      Monsieur le Président, je me lève pour parler de la crise imminente en Ukraine.

      Au moment où je parle aujourd’hui, l’Europe, pour la première fois depuis près de 80 ans, est confrontée à la menace d’une invasion majeure. Une grande nation menace un voisin plus petit et moins puissant, l’entourant sur trois côtés avec des dizaines de milliers de soldats, de chars et d’artillerie.

      Nous ne devons jamais oublier les horreurs qu’entraînerait une guerre dans la région et nous devons travailler dur pour parvenir à une solution réaliste et mutuellement acceptable - une solution qui soit acceptable pour l’Ukraine, la Russie, les États-Unis et nos alliés européens - et qui empêche ce qui pourrait être la pire guerre européenne en plus de 75 ans.

      Mes amis, comme nous l’avons douloureusement appris, les guerres ont des conséquences imprévues. Ils se déroulent rarement comme les planificateurs et les experts nous le disent. Demandez simplement aux responsables qui ont fourni des scénarios optimistes pour les guerres au Vietnam, en Afghanistan et en Irak, pour se révéler horriblement faux. Demandez aux mères des soldats qui ont été tués ou blessés au combat pendant ces guerres. Demandez simplement aux millions de civils qui sont devenus des "dommages collatéraux".

      La guerre du Vietnam nous a coûté 59 000 morts américains et bien d’autres qui sont rentrés blessés au corps et à l’esprit. En fait, toute une génération a été dévastée par cette guerre. Les pertes au Vietnam, au Laos et au Cambodge sont presque incalculables.

      En Afghanistan, ce qui a commencé comme une réponse à ceux qui nous ont attaqués le 11 septembre 2001, est finalement devenu une guerre de 2 000 milliards de dollars qui a duré vingt ans et au cours de laquelle plus de 3 500 Américains ont été tués ainsi que des dizaines de milliers de civils afghans. George W. Bush a affirmé en 2003 que les États-Unis avaient « mis les talibans à la faillite pour toujours ». Malheureusement, comme nous le savons tous, les talibans sont actuellement au pouvoir.

      La guerre en Irak - qui a été vendue au peuple américain en attisant la peur d’un "nuage de champignons" provenant des armes de destruction massive inexistantes de l’Irak - a entraîné la mort de quelque 4 500 soldats américains et les blessures - physiques et émotionnelles - de des dizaines de milliers d’autres. Elle a entraîné la mort de centaines de milliers d’Irakiens, le déplacement de plus de 5 millions de personnes et une déstabilisation régionale dont le monde continue de se débattre aujourd’hui.

      L’intervention militaire au Vietnam a commencé lentement, les guerres en Afghanistan et en Irak ont commencé beaucoup plus rapidement, mais ce qu’elles partagent toutes, c’est que l’establishment de la politique étrangère a insisté sur le fait qu’elles étaient nécessaires. Qu’il n’y avait pas d’alternative à l’escalade et à la guerre.

      Eh bien, il s’avère qu’ils se sont trompés. Et des millions d’innocents en ont payé le prix.

      C’est pourquoi nous devons faire tout notre possible pour trouver une solution diplomatique afin d’empêcher ce qui serait une guerre extrêmement destructrice en Ukraine.

      Personne ne sait exactement quel serait le coût humain d’une telle guerre. On estime cependant qu’il pourrait y avoir plus de 50 000 victimes civiles en Ukraine et des millions de réfugiés inondant les pays voisins alors qu’ils fuient ce qui pourrait être le pire conflit européen depuis la Seconde Guerre mondiale.

      De plus, bien sûr, il y aurait plusieurs milliers de morts au sein des armées ukrainienne et russe. Il y a aussi la possibilité que cette guerre « régionale » puisse s’étendre à d’autres parties de l’Europe. Ce qui pourrait arriver alors est encore plus horrible.

      Mais ce n’est pas tout. Les sanctions contre la Russie qui seraient imposées à la suite de ses actions, et la menace de réponse de la Russie à ces sanctions, pourraient entraîner un bouleversement économique massif - avec des impacts sur l’énergie, les banques, l’alimentation et les besoins quotidiens des gens ordinaires à travers le monde. le monde entier. Il est probable que les Russes ne seront pas les seuls à souffrir des sanctions. Ils se feraient sentir en Europe. Ils se feraient sentir ici aux États-Unis et dans le monde entier.

      Et, soit dit en passant, tout espoir de coopération internationale pour faire face à la menace existentielle du changement climatique mondial et des futures pandémies subirait un revers majeur.

      Monsieur le Président, nous devons être absolument clairs sur le principal responsable de cette crise imminente : le président russe Vladimir Poutine. S’étant déjà emparé de certaines parties de l’Ukraine en 2014, Poutine menace désormais de prendre le contrôle de tout le pays et de détruire la démocratie ukrainienne. Il ne devrait y avoir aucun désaccord sur le fait que cela est inacceptable. À mon avis, nous devons soutenir sans équivoque la souveraineté de l’Ukraine et indiquer clairement que la communauté internationale imposera de graves conséquences à Poutine et à ses collègues oligarques s’il ne change pas de cap.

      Cela dit, Monsieur le Président, je suis extrêmement préoccupé lorsque j’entends les battements de tambour familiers à Washington, la rhétorique belliqueuse qui s’amplifie avant chaque guerre, exigeant que nous devions « montrer notre force », « endurcir » et ne pas nous engager dans « l’apaisement ». .” Un refus simpliste de reconnaître les racines complexes des tensions dans la région sape la capacité des négociateurs à parvenir à une résolution pacifique.

      Je sais qu’il n’est pas très populaire à Washington de considérer les perspectives de nos adversaires, mais je pense que c’est important pour formuler une bonne politique.

      Je pense qu’il est utile de considérer ceci : l’un des facteurs déclencheurs de cette crise, du moins du point de vue de la Russie, est la perspective d’une relation de sécurité renforcée entre l’Ukraine et les États-Unis et l’Europe occidentale, y compris ce que la Russie considère comme la menace de L’Ukraine rejoint l’Alliance du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), une alliance militaire créée à l’origine en 1949 pour affronter l’Union soviétique.

      Il est bon de connaître un peu d’histoire. Lorsque l’Ukraine est devenue indépendante après l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, les dirigeants russes ont clairement exprimé leurs inquiétudes quant à la perspective que d’anciens États soviétiques rejoignent l’OTAN et positionnent des forces militaires hostiles le long de la frontière russe. Les responsables américains ont reconnu ces préoccupations comme légitimes à l’époque.

      L’un de ces responsables était William Perry, qui a été secrétaire à la Défense sous le président Bill Clinton. Dans une interview en 2017, Perry a déclaré et je cite : « Au cours des dernières années, la plupart des reproches peuvent être attribués aux actions entreprises par Poutine. Mais dans les premières années, je dois dire que les États-Unis méritent une grande partie de la blâmer… "Notre première action qui nous a vraiment mis dans une mauvaise direction a été lorsque l’OTAN a commencé à s’étendre, amenant des nations d’Europe de l’Est, dont certaines bordent la Russie."

      Un autre responsable américain qui a reconnu ces préoccupations est l’ancien diplomate américain Bill Burns, qui est maintenant à la tête de la CIA dans l’administration Biden. Dans ses mémoires, Burns cite une note qu’il a écrite alors qu’il était conseiller pour les affaires politiques à l’ambassade des États-Unis à Moscou en 1995, et je cite : « L’hostilité à l’expansion précoce de l’OTAN est presque universellement ressentie à travers le spectre politique intérieur ici.

      Plus de dix ans plus tard, en 2008, Burns a écrit dans une note à la secrétaire d’État Condoleezza Rice, et je cite : « L’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN est la plus brillante de toutes les lignes rouges pour l’élite russe (pas seulement Poutine)… En plus de deux ans et un six mois de conversations avec des acteurs russes clés… Je n’ai encore trouvé personne qui considère l’Ukraine dans l’OTAN comme autre chose qu’un défi direct aux intérêts russes.

      Encore une fois : ces préoccupations n’ont pas été inventées à partir de rien par Poutine.

      De toute évidence, l’invasion par la Russie n’est pas une réponse ; l’intransigeance de l’OTAN non plus. Il est important de reconnaître, par exemple, que la Finlande, l’un des pays les plus développés et les plus démocratiques du monde, borde la Russie et a choisi de ne pas être membre de l’OTAN. La Suède et l’Autriche sont d’autres exemples de pays extrêmement prospères et démocratiques qui ont fait le même choix.

      Monsieur le Président, Vladimir Poutine est peut-être un menteur et un démagogue, mais il est hypocrite de la part des États-Unis d’insister sur le fait que nous n’acceptons pas le principe des « sphères d’influence ». Au cours des 200 dernières années, notre pays a opéré selon la doctrine Monroe, en partant du principe qu’en tant que puissance dominante dans l’hémisphère occidental, les États-Unis ont le droit d’intervenir contre tout pays qui pourrait menacer nos prétendus intérêts. Sous cette doctrine, nous avons sapé et renversé au moins une douzaine de gouvernements. En 1962, nous sommes arrivés au bord de la guerre nucléaire avec l’Union soviétique en réponse au placement de missiles soviétiques à Cuba, à 90 miles de nos côtes, que l’administration Kennedy considérait comme une menace inacceptable pour notre sécurité nationale.

      Et la Doctrine Monroe n’est pas de l’histoire ancienne. Pas plus tard qu’en 2018, le secrétaire d’État de Donald Trump, Rex Tillerson, a qualifié la doctrine Monroe de « aussi pertinente aujourd’hui qu’elle l’était le jour où elle a été écrite ». En 2019, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Trump, John Bolton, a déclaré que "la doctrine Monroe est bel et bien vivante".

      Pour le dire simplement, même si la Russie n’était pas dirigée par un dirigeant autoritaire corrompu comme Vladimir Poutine, la Russie, comme les États-Unis, aurait toujours un intérêt dans les politiques de sécurité de ses voisins. Croit-on vraiment que les États-Unis n’auraient rien à dire si, par exemple, le Mexique devait former une alliance militaire avec un adversaire américain ?

      Les pays devraient être libres de faire leurs propres choix en matière de politique étrangère, mais faire ces choix avec sagesse nécessite un examen sérieux des coûts et des avantages. Le fait est que les États-Unis et l’Ukraine qui entrent dans une relation de sécurité plus profonde auront probablement des coûts très importants pour les deux pays.

      Monsieur le Président, Je crois que nous devons soutenir vigoureusement les efforts diplomatiques en cours pour désamorcer cette crise. Je crois que nous devons réaffirmer l’indépendance et la souveraineté de l’Ukraine. Et nous devons faire comprendre à Poutine et à sa bande d’oligarques qu’ils feront face à des conséquences majeures s’il continue sur la voie actuelle.

      Mes amis, nous ne devons jamais oublier les horreurs qu’entraînerait une guerre dans la région et nous devons travailler dur pour parvenir à une solution réaliste et mutuellement acceptable - qui soit acceptable pour l’Ukraine, la Russie, les États-Unis et nos alliés européens - et qui empêche ce qui pourrait être la pire guerre européenne en plus de 75 ans.

      Ce n’est pas de la faiblesse. Ce n’est pas de l’apaisement. Rassembler les gens pour résoudre les conflits de manière non violente est une force, et c’est la bonne chose à faire .

      https://www.commondreams.org/views/2022/02/10/avoiding-war-russia-over-ukraine-not-weakness-it-right-thing-do

  • L’Angleterre honore Licoricia of Winchester, femme d’affaires juive du 13e siècle Par Cnaan Liphshiz
    https://fr.timesofisrael.com/langleterre-honore-licoricia-of-winchester-femme-daffaires-juive-d

    Winchester, une ville située à proximité de Londres qui a longtemps été la capitale de l’Angleterre, prévoit de rendre hommage à une femme juive qui avait excellé dans ses affaires tout en élevant quatre enfants jusqu’à son meurtre en 1277.

    La statue de bronze et grandeur nature de Licoricia of Winchester a été créée par le célèbre artiste britannique Ian Rank-Broadley, a fait savoir jeudi l’édition londonienne du Jewish Chronicle.


    Un modèle initial de Licoricia of Winchester qui sera dévoilé dans la ville au Royaume-Uni au mois de février 2022. (Crédit : The Licoricia of Winchester Appeal/Facebook via JTA)

    Usurière, Licoricia avait prêté de l’argent à des rois, dont le roi Henry III et la reine Eleanor. A une époque d’antisémitisme virulent – sa mort avait précédé l’expulsion, en 1290, des Juifs d’Angleterre de seulement 13 années – elle avait été emprisonnée de manière répétée avant d’être assassinée dans des conditions mystérieuses à Winchester.

    Elle s’était mariée à deux reprises.

    Les liens entretenus par Licoricia avec Winchester remontent à 1234. Sa statue devrait être installée, le 10 février, dans une rue dorénavant connue sous le nom de Jewry Street, où elle avait vécu et où elle était morte. L’œuvre la représente en train de tenir la main de son plus jeune fils, Asser, qui tient de son côté une petite toupie.

    « Le message, de manière plus large, est que nous tirons tous des bénéfices de la participation, d’égal à égal, des femmes dans notre société de manière. Cela rappelle aussi le fait que comme elle était juive, elle était persécutée à cette époque », a expliqué Rank-Broadley au Jewish Chronicle.

    Sur le monument figure une inscription : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », tirée du Lévitique et écrite en anglais et en hébreu.

    Aucun portrait de Licoricia n’aurait traversé les âges et Rank-Broadley s’est donc inspiré, pour son visage, de sa fille et de son petit-fils qui sont eux-mêmes juifs, a-t-il confié au Chronicle.

    Asser était le fils de Licoricia, né de son deuxième mariage à un riche Juif, lui-même divorcé, qui s’appelait David of Oxford. Une décennie après sa mort, il avait été emprisonné au château de Winchester alors que le roi d’Angleterre tentait de taxer les Juifs.

    Elle avait eu trois enfants avec son premier mari, Abraham of Kent, avant le décès de ce dernier, en 1244.

    Après la mort de son premier époux, Licoricia avait été emprisonnée à la Tour de Londres jusqu’à ce qu’une part des biens de son époux ait été versée à la couronne. Cet argent devait financer la reconstruction de l’abbaye de Westminster, selon les chercheurs qui se sont penchés sur l’histoire de la famille.

    Les corps sans vie et blessés au couteau de Licoricia et de sa domestique avaient été retrouvés en 1277. Ces meurtres n’avaient jamais été résolus.

    #Femme #finance #usure #argent #angleterre #spéculation #capitalisme #banque #banques #affaires #amour

    • Gaspreis-Explosion – für die Medien kein Thema, außer man kann Putin dafür verantwortlich machen

      https://www.nachdenkseiten.de/?p=80121

      [...]

      Polen will schon im nächsten Jahr vollkommen unabhängig von russischem Gas sein. Das ist zwar Unsinn, aber so lautet die offizielle Sprachregelung der polnischen Regierung. Man hat die langfristigen Lieferverträge mit Russland gekündigt und bezieht sein Gas nun zu großen Teilen auf dem liberalisierten EU-Spotmarkt für Erdgas. Nun ist Gas aber keine Ware, die man per Mausklick virtuell transportieren kann. Ab 2023 will Polen einen großen Teil seines Gasbedarfs über die neu gebaute Baltic Pipe über Dänemark aus Norwegen beziehen. Der Rest soll durch Flüssiggasimporte aus den USA gedeckt werden und da das nicht reicht, wird Polen de facto einen großen Teil seines Gases aus einem Land beziehen, das selbst Gasimporteur ist: Deutschland. Und bis Baltic Pipe Gas liefert, bezieht Polen sogar den größten Teil seines Erdgases aus Deutschland. Deutsches Gas? Das von Deutschland nach Polen exportierte Gas stammt natürlich nicht aus Deutschland, sondern aus Russland. Deutsche Händler kaufen ganz einfach russisches Gas und verkaufen es dann an die Polen. Dies sei durch den Umweg über Deutschland für Polen aus der „Sicherheitsperspektive“ jedoch unproblematisch.

      Der polnische Wunsch nach einer energiepolitischen Unabhängigkeit von Russland ist dabei ein äußerst lukratives Geschäft für deutsche Gashändler. Die kaufen das Gas preiswert aus den in langfristigen Lieferverträgen vereinbarten Abnahmemengen aus Russland ein und verkaufen es dann zu den weitaus höheren Preisen auf dem Spotmarkt und den Futuremärkten an Polen weiter. Noch verrückter wird die ganze Geschichte, wenn man sich die physischen Lieferwege anschaut. Deutschland bezieht dieses Gas hauptsächlich aus Russland über die durch Polen verlaufende Jamal-Pipeline. Und über eben diese Pipeline liefern die Händler dann auch das Gas im Rückwärtsbetrieb an Polen weiter.

      Genau das passiert durchgängig seit nunmehr 36 Tagen. Nach Meldungen des deutschen Netzbetreibers Gascade liefert die Jamal-Pipeline seitdem nicht etwa russisches Gas in deutsche Speicher, sondern umgekehrt russisches Gas aus deutschen Speichern ostwärts nach Polen und von dort aus sogar in die Ukraine. Zurzeit beträgt das Liefervolumen sagenhafte 13 Millionen Kilowattstunden pro Stunde. Das ist, gemessen am derzeitigen Gaspreis an den Spotmärkten, Gas im Wert 1,3 Millionen Euro pro Stunde, 31,2 Millionen Euro pro Tag. Leider ist nicht bekannt, zu welchem Preis die Händler das Gas zuvor aus Russland eingekauft haben. Wenn der Preis sich jedoch an dem langfristigen Durchschnittspreis auf dem Future-Markt orientiert, so kann man davon ausgehen, dass sie zurzeit mindestens 400% Gewinn machen.

      Nun ist es aber nicht nur so, dass nur deutsche Spekulanten sich mit diesem Dreieckhandel die Taschen vollstopfen. Gas, das eigentlich für deutsche Kunden bestimmt ist, fließt nach Polen und in die Ukraine und gleichzeitig kommt kein neues Gas aus Russland durch die Jamal-Pipeline in die deutschen Gasspeicher, da diese ja im Rückwärtsbetrieb Gas aus den Speichern gen Osten transportieren muss. Die Folge: Die Speicher leeren sich und auf dem deutschen Gasmarkt treibt die Knappheit den Preis in die Höhe. Die Versorger geben diese Preissteigerungen an die Verbraucher weiter. Energieintensive Unternehmen gehen pleite und ein durchschnittlicher Haushalt muss mehr als 100 Euro pro Jahr mehr für die Heizkosten aufbringen. Somit zahlen letztlich auch deutsche Haushalte den Preis dafür, dass Länder wie Polen mit politischer Unterstützung Deutschlands ihre antirussischen Reflexe energiepolitisch umsetzen. Aber klar, Schuld daran ist natürlich Putin. Wer sonst?

      Warum liest man über diese Zusammenhänge nichts in den Zeitungen? Warum ist das politisch kein Thema?

      [...]

      pris du #gaz #Pologne #Ukraïne #Russie
      #entrepôts #spéculation

  • #Quebec : Annuler un spectacle rapporte plus que le jouer Catherine Lalonde
    https://www.ledevoir.com/culture/665445/coronavirus-annuler-un-spectacle-rapporte-plus-que-le-jouer

    Paradoxes dans les théâtres. La réouverture des salles y est accueillie avec joie. Mais les nouvelles restrictions sanitaires, qui limitent les salles à recevoir au mieux 50 % de leurs spectateurs, font qu’il est présentement plus rentable d’annuler un spectacle que de le jouer. Petits calculs avec colonnes de fichier Excel, pour illustrer.


    Photo : Valérie Remise « Les Hardings », la pièce d’Alexia Bürger créée en 2018 et qui aborde la tragédie de Lac-Mégantic, doit être jouée à l’Espace le vrai monde ? le 23 février prochain.

    Les Hardings, la pièce d’Alexia Bürger créée en 2018 qui aborde avec une délicatesse de dentellière la tragédie de Lac-Mégantic, doit être joué à l’Espace le vrai monde ? le 23 février prochain. La directrice générale et artistique, Mélissa Pietracupa, a ouvert ses cahiers de comptabilité au Devoir pour illustrer le cul-de-sac dans lequel elle se trouve. Sa salle fait 528 places ; elle peut vendre 264 billets. Mercredi, 153 étaient vendus.

    « Avec la mesure d’aide à la billetterie du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), actuellement, si j’annule Les Hardings, je fais 2140 $, explique-t-elle, calculs à l’appui. Si je maintiens le spectacle, je perds 3600 $. » La directrice de l’espace affilié au Collège Ahuntsic n’en revient pas de devoir choisir de faire un déficit pour conserver vivant son lien avec le public. Et avec les artistes.

    Depuis le début de la pandémie, cette mesure d’aide du CALQ vient rembourser les billets que les théâtres ne peuvent pas vendre en raison des mesures de distanciation et des consignes sanitaires. La mesure paie des billets invendus, en d’autres mots. Le problème, c’est la nouvelle exigence de n’avoir que des demi-salles, qui vient changer les calculs. La mesure, s’il y a 50 % de spectateurs, rembourse au théâtre de Mme Pietracupa 2291 $. Si elle avait programmé le même spectacle entre le 1er avril et le 31 août 2021 (dans le respect de la règle de distanciation de 1,5 mètre), elle aurait alors pu obtenir 5943 $.

    Écart avec la réalité
    La directrice poursuit sa démonstration : pour Zoé, d’Olivier Choinière, prévu les 10 et 11 mars prochains, elle perdra 746 $, considérant les frais qu’engendre le spectacle. Si elle l’annule, elle fera 6057 $. Dans les deux cas, les cachets des artistes seront honorés de la même manière. « Il faut que le CALQ ajuste sa mesure », estime Mme Pietracupa.

    Le CALQ est-il au courant du problème ? Peut-on attendre des modifications ? « Comme depuis la mise en place de la mesure, nous apporterons des changements, si nécessaire, afin de tenir compte de l’évolution de la situation et de l’annonce d’hier », a répondu la directrice des communications du subventionnaire, Honorine Youmbissi.

    Alexandre Provencher, du théâtre Desjardins, à LaSalle, confirme que de son côté aussi qu’« il est plus rentable d’annuler » certains spectacles. Le directeur général et artistique se demande, avec la production, s’il doit annuler Neuf, d’Orange noyée (Mani Soleymanlou), prévu le 19 février. « On en est à notre troisième report de ce spectacle. Chaque fois, mes spectateurs s’étiolent. Je suis passé de 400 billets vendus à 300. » Sa salle peut en temps normal accueillir 800 spectateurs. « Là, je dois ajuster ma salle pour répondre à la demi-jauge. Je vais encore perdre des billets. Est-ce que je maintiens, ou est-ce que j’annule ? »

    #Spectacle #Théatre #Concerts #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #santé_publique #confinement #néo-libéralisme #ordo-libéralisme

    • #Canada : La sécurité au Parlement et la police se préparent à l’arrivée des manifestants La presse canadienne

      Le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a déclaré que personne ne voulait qu’une manifestation antivaccination prévue sur la colline du Parlement ce week-end se transforme en une tentative violente de renverser le gouvernement et a averti les gens de ne pas considérer les manifestants comme de simples combattants de la liberté.

      Plusieurs milliers de personnes sont attendues à Ottawa dès vendredi dans le cadre du groupe “Canada Unity” qui réclame le retrait des exigences de vaccination et des restrictions liées à la COVID-19. Certains des dirigeants du groupe préconisent un événement pacifique, mais les déclarations de certaines personnes associées au groupe ont inclus des menaces de violence.


      Des employés renforcent la sécurité autour du Parlement canadien, à Ottawa, à deux jours d’une manifestation regroupant des camionneurs opposés à la mesure leur imposant d’être vaccinés pour traverser la frontière canado-américaine. Photo : La Presse canadienne / Justin Tang

      M. Mendicino a déclaré que plusieurs corps de police — dont le Service de police d’Ottawa, la GRC et le Service de protection parlementaire — coordonnent la réponse et prennent des décisions indépendamment de toute implication du gouvernement.

      Les forces de sécurité sur la colline du Parlement se préparent à ce que jusqu’à 10 000 manifestants débarquent au centre-ville d’Ottawa, en fin de semaine, pour protester contre les mesures de confinement et la vaccination obligatoire des routiers. . . . . . .

      La suite : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1857815/ottawa-camionneur-manifestation-parlement-preparation-securite

  • Primaire « populaire » : la startup politique qui vous veut du bien ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/primaire-populaire

    « Primaire populaire » est le nom d’une organisation politique créée il y a quelques mois pour obtenir « l’union de la gauche », c’est-à-dire un candidat commun entre l’écologie libérale de Jadot, les multiples tendances du PS post-Hollande et la France insoumise voire l’extrême gauche. Fondée en février 2021, la structure compte désormais près d’une vingtaine de salariés à temps plein, dont la mission est de faire un lobbying auprès des candidats et des médias pour faire de l’organisation d’une grande primaire LA solution pour une victoire de ce que leur porte-parole Samuel Grzybowski appelle « le bloc des justices » (en opposant au « bloc nationaliste » et au « bloc néolibéral »). Sur leur site internet, il est possible de parrainer des candidats à cette primaire (sans leur accord) afin de les soumettre à un vote, du 27 au 30 janvier prochain, qui déterminera un gagnant. Derrière cette organisation a priori gentillette se cache selon nous la plus grosse arnaque politique que nous ayons connu depuis la candidature « ni droite ni gauche » et « hors parti » d’Emmanuel Macron en 2016.

    La positive attitude néolibérale en étendard

    Les premiers signaux d’alerte portent sur la forme : à l’automne dernier, j’ai débattu sur le plateau de Mediapart avec Samuel Grzybowski, et j’ai été consterné par le ton général de « positive attitude néolibérale » qui se dégageait de la moindre phrase qu’il nous sortait pour défendre son organisation : « l’espoir », « le changement », « l’envie », « tous ensemble » :

    Ces mots creux ont pour point commun d’être utilisés par les politiques comme par les DRH. Ce sont des mots qui ne font référence à rien de précis, ils sont sans objet. « Vivre ensemble », avec qui ? « Le changement », vers quoi ? « L’espoir », pour qui ? Le principe est de ne rien préciser pour tout laisser ouvert, même le pire.

    Quand la bourgeoisie avance masquée, il ne faut plus raisonner en terme de clivage droite/gauche mais intégrer des stratégies de #lutte_des_classes

  • L’incroyable #inflation des pâtes de marque de distributeurs : + 57 % !

    https://www.olivierdauvers.fr/2022/01/17/lincroyable-inflation-des-pates-mdd-57

    C’est véritablement du jamais vu ! En novembre dernier, via mes fils Twitter et Linkedin, j’avais déjà révélé l’extraordinaire envolée du prix des pâtes, par exemple des coquillettes (mais toutes sont évidemment concernées). Nouveau point aujourd’hui, et toujours en exclusivité via mes camarades d’A3 Distrib. A présent, la hausse moyenne des coquillettes MDD atteint 57 %.

    Comme toujours, derrière la moyenne d’importants écarts. Leclerc et Intermarché, probablement parce qu’ils étaient nettement en-deçà de leurs concurrents avant sont les deux enseignes où l’inflation est la plus spectaculaire : + 69 %. A quelques centimes près, ils demeurent néanmoins toujours les plus discount : seuls les U sont moins chers à 1,23 €. A l’inverse, le plus “raisonnable” (au moins en apparence) est Cora : + 36 % “seulement”. Mais le prix Cora avant l’envolée des prix frôlait quand même l’usure : 97 centimes. De deux choses : ou Cora avait réellement besoin de vendre ses coquillettes 30 % plus cher que Leclerc pour vivre “décemment” (rapport à ses coûts d’exploitation) ou Cora… se gavait. Auquel cas à 1,32 € aujourd’hui ça doit être moins la fête sur le compte d’ex !

    Second enseignement de l’étude : à la différence de Barilla, Panzani a réussi à passer une partie de la hausse. Fin décembre, la coquillette Panzani n’avait “pris” que 13 %. Désormais c’est donc 22 %. Probablement encore insuffisant, ce qui laisse à anticiper une nouvelle hausse au plus tard post-négo. Scénario évidemment identique pour Barilla qui n’a pas encore réussi à récupérer grand chose… Au travers de cet exemple, se dessine en creux un printemps rouge sur le terrain des prix. Post-négo, sur les pâtes et au-delà, les étiquettes vont valser. Et pas qu’un peu.

    #France #pauvreté #en_vedette #inégalités #capitalisme #pâtes #salaires #austérité #prix #EnMarche #marché #spéculation #pouvoir_d’achat

  • L’arnaque de l’« indemnité inflation » par Joël Perichaud
    https://www.pardem.org/larnaque-de-l-indemnite-inflation

    Face à l’envolée des prix de l’énergie, Castex le premier ministre transparent, avait annoncé une « indemnité inflation » de 100 euros pour 38 millions de Français. Les esprits chagrins qui ont vu dans cette annonce un petit geste électoraliste n’ont pas tort… Les premiers versements arrivent et sont déjà l’objet de réjouissances de la presse aux ordres. Mais ils cachent la forêt néolibérale qu’est l’Union européenne (UE) et la macronie.
Explications…


    Ce que cherchent avant tout les néolibéraux, macronie et UE, c’est cacher les causes de la flambée des prix de l’énergie. Et pour cela, il faut faire un petit sacrifice. La Commission européenne (CE), experte en mystification, a donc laissé le choix aux divers gouvernements à sa botte pour parer au plus pressé et éviter les mouvements populaires dans les pays membres… A la condition de ne pas remettre en cause “le marché”, la libre concurrence et le démantèlement des services publics de l’Énergie restants, comme en France avec le projet “Hercule" (https://www.pardem.org/hercule-linfanticide-dedf)

    Le choix de Macron
    A six mois de l’élection présidentielle, Macron, le prince des mots tordus (https://www.pardem.org/node/5129) veut éviter des mobilisations sociales que pourrait susciter la forte hausse des prix de l’énergie constatée par l’INSEE : + 20,1% sur un an. D’autant que le pouvoir d’achat est la première préoccupation des Français dont 57% considèrent qu’il a baissé depuis 2017.

    Et si les Gilets jaunes revenaient ? Il y a urgence à allumer un contre-feu : après avoir « gelé », temporairement, les prix du gaz jusqu’à la fin de l’année prochaine, le gouvernement a annoncé le versement d’une « indemnité inflation » de 100 euros pour tous ceux qui touchent moins de 2 000 euros net par mois. Un chiffre sorti de nulle part, versé automatiquement sur la feuille de paie ou de retraite d’ici la fin de l’année. Ce versement est destiné à “clignoter”, à hypnotiser l’électeur, juste avant les élections présidentielles et législatives.

    Ne pas toucher au sacro-saint marché
    Car, en accord complet avec la Commission européenne, la macronie ne veut pas revenir sur la libéralisation (lire : privatisation) du marché de l’énergie. Prenons, par exemple le gaz. Son prix sera gelé toute l’année 2022, mais le gouvernement prévoit toujours la fin des tarifs réglementés en 2023. Les factures risquent de s’envoler brutalement au gré des cours mondiaux. Ceux-ci dépendent en partie de la conjoncture (température, situation économique…) mais essentiellement de la spéculation sur les marchés financiers. Les contrats de fourniture de long terme à prix fixe, qui permettaient à GDF de garantir des prix stables au consommateur, ont progressivement disparu depuis la libéralisation du secteur par l’UE au début des années 2000.
Encore pire pour l’électricité, dont le prix ne sera abordable qu’à condition de sortir du système imposé par l’Union européenne. En effet, l’UE oblige EDF à vendre 25% de sa production à ses concurrents, qui ne l’achètent que si elle est moins chère que celle qu’ils peuvent produire, c’est-à-dire… si EDF vend à perte.

    D’autre part, afin de créer de toute pièce un marché à l’échelle européenne, le prix unique est fixé sur le coût marginal de l’électricité, c’est-à-dire sur le coût de production d’un Mégawatt-heure (MWh = 1 000 Kilowatt-heure kWh) supplémentaire. Or, ce sont les centrales à gaz qui assurent très majoritairement ce surplus momentané de production… Ce qui revient à aligner le tarif de l’électricité sur les cours du gaz. Pour la France, dépendante à 70% du nucléaire et exportatrice, ce système est on ne peut plus défavorable… Mais comme ce sont les citoyens qui paient…

    Certains qualifient ce système d’absurde. Il ne l’est pas. C’est la concrétisation d’une idéologie : la concurrence ferait baisser les prix. Sauf que cette croyance ne s’est jamais vérifiée. En revanche, ce que chacun constate, c’est que les entreprises privées font de plus en plus de profit ! Et cela en tordant le bras à EDF pour créer une concurrence artificielle.

    La hausse des prix de l’énergie se poursuivra donc tant que la privatisation du secteur se poursuivra. Et ce n’est pas l’aumône de 100€ de Macron-Castex (moins de deux pleins d’essence ou 8,33 euros par mois) qui permettra aux citoyens de se chauffer, de se déplacer et de s’éclairer correctement.

    Une aumône dans un océan d’austérité
    Les sommes distribuées à l’approche des élections seront récupérées par l’État via une baisse des dépenses publiques. Quel que soit le président, ou la présidente, élu. Tous les candidats se gargarisent de « retour à l’équilibre budgétaire » qui prévoit un déficit de 2,8% en 2027. Cette indemnité inflation de 100 euros est la répétition de l’entourloupe de la hausse de la prime d’activité annoncée suite au mouvement des Gilets jaunes : plutôt que de relever le SMIC et d’engager des discussions avec les syndicats pour augmenter les salaires (comme en mai 1968), la macronie a préféré octroyer un petit chèque… aux frais du contribuable. Le prétexte du prochain président est déjà connu : la France a près de 120% de dette par rapport au PIB. Une fois les élections passées, l’UE technocratique et autoritaire ainsi que le nouveau locataire de Bercy exigeront de nouvelles « réformes structurelles » dont la “réforme” des retraites ne sera qu’une mise en bouche. Car toutes les réformes mises en place depuis 2017, de l’assurance chômage à la baisse des APL en passant par la hausse de la CSG, ont conduit à une perte de pouvoir d’achat de l’immense majorité de la population.

    D’autres solutions existent !
    Bien sûr, ces 100 euros apporteront une petite bouffée d’air à de nombreux citoyens, mais une hausse des salaires serait bien plus justifiée et pérenne. D’abord, elle permettrait de rattraper tout ou partie de l’immense perte de pouvoir d’achat des citoyens. Ensuite, elle permettrait de répondre immédiatement à l’inflation, qui, en raison de la forte reprise de la demande au niveau mondial et de la désorganisation des chaînes logistiques capitalistes qui font suite aux mesures sanitaires, risque de durer. Enfin, une revalorisation générale des salaires injecterait directement de l’argent dans l’économie réelle et non dans la spéculation financière. Bref, ce dont les salariés ont besoin, c’est d’une augmentation importante de leur pouvoir d’achat réel. La solution est connue et s’appelle l’échelle mobile des salaires qui, pour mémoire, a été supprimée en 1982 pour accompagner les mesures d’austérité de Jacques Delors (PS) ministre des Finances dans le deuxième gouvernement de Pierre Mauroy (PS).

    Le Pardem, dans le programme de gouvernement qu’il soumet aux citoyens, milite pour le rétablissement de l’échelle mobile des salaires et l’annulation de toutes les mesures d’austérité exigées par l”UE et mises en place, avec zèle, par les gouvernements successifs.

    #union_européenne #énergie #entourloupe #gaz #électricité #prix #EnMarche #marché #spéculation #néolibéralisme #pouvoir_d’achat

    • J’aurais préféré qu’il revienne sur sa décision plutôt qu’il aille jusqu’au bout de sa connerie.
      Se fout vraiment de la gueule du monde : 100€ quoi !

      « Aller les gars j’ai une idée, on va leur filer 100 balles ça devrait leur faire plaisir »

      Les Guignols n’ont qu’à bien se tenir.

    • T’as pas cent balles ?
      Pour l’#ue, les français.e.s sont des clodos.

      Enfin, les français.e.s qui croient que l’#union européenne n’apporte que calamités, et elles/ils sont de plus en plus nombreux à l’avoir compris.

  • #Wassenaar : la cour de justice se prononce pour une expulsion
    https://fr.squat.net/2021/12/24/wassenaar-la-cour-de-justice-se-prononce-pour-une-expulsion

    Wassenaar (Pays-Bas) – Le lundi 20 décembre, le tribunal de #La_Haye a décidé que nous devions quitter la #Villa_Ivicke dans les six semaines. Nous ne sommes pas surpris.es par ce verdict en faveur du propriétaire, et nous n’allons pas l’accepter sans réagir. L’argumentation du tribunal est que notre résidence ici est en violation […]

    #Pays-Bas #procès #Rust_en_Vreugdlaan_2 #spéculation

  • « La spéculation sur l’eau ne profite qu’aux plus riches » par Hugo Boursier (collectif Focus) | Politis
    https://www.politis.fr/articles/2021/12/la-speculation-sur-leau-ne-profite-quaux-plus-riches-43871

    Au même titre que le maïs, le blé ou le riz, l’#eau est devenue, depuis le 7 décembre 2020, un #actif_financier comme les autres. Qu’importe si, selon l’Unicef, une personne sur trois dans le monde n’a pas accès à de l’eau salubre ! Les traders de la #Bourse de Chicago ont d’autres priorités. La première, dans ce marché à terme où l’enjeu central est de #spéculer sur la valeur supposée d’un indice dans le futur, c’est de gagner de l’argent. Plusieurs dizaines d’associations étaient réunies mardi à Paris, Bruxelles, Milan et Montréal pour dénoncer cette forme ultime de #privatisation d’un #bien_commun. Si, pour l’instant, les investisseurs qui occupent ce marché se concentrent sur la Californie, Pedro Arrojo-Agudo alerte sur les risques d’une telle #bulle_spéculative pour la planète et appelle à la démocratisation de la gestion l’eau.

  • Polish concert for troops defending border to feature #Las_Ketchup and #Lou_Bega

    Poland’s defence ministry and state broadcaster #TVP will this weekend hold a concert to show support for troops defending the eastern border, where tens of thousands of mostly Middle Eastern migrants have been seeking to cross from Belarus.

    As well as a number of domestic stars, the event will also feature international performers including Spanish girl group Las Ketchup – famous for their 2002 hit “The Ketchup Song” – and German singer Lou Bega, best known for “Mambo No. 5”.

    The concert, titled “#Murem_za_polskim_mundurem” (roughly: Support for the Polish uniformed services), will take place on Sunday at an air base in the town of #Mińsk_Mazowiecki, around 40 kilometres to the east of Warsaw.

    It will be broadcast on the main channel of TVP, which, like other state media, is under government influence. The “great concert of support for the defenders of the Polish borders” will feature “European stars”, declared TVP’s CEO, Jacek Kurski.

    As well as Las Ketchup and Lou Bega, performers at the event include #No_Mercy (known for 1996 hit “Where Do You Go?), #Loona, German Eurodance project #Captain_Jack (known for their eponymous 1995 single), and former #Ace_of_Base lead singer #Jenny_Berggren.

    The concert will also feature “undisputed stars of the Polish stage”, including #Edyta_Górniak, #Jan_Pietrzak, #Halina_Frąckowiak and #Viki_Gabor, says TVP. Gabor is known to international audiences as the winner of the Junior Eurovision Song Contest in 2019.

    One opposition MP, however, was left unimpressed by the plans, noting that a number of migrants and refugees have died at the border while trying to cross in increasingly harsh weather conditions. Human Rights Watch recently accused both Poland and Belarus of “abusing” migrants.

    “A concert when people are dying at the border,” tweeted Maciej Gdula of The Left. “Only Jacek Kurski could come up with something like that.”

    https://notesfrompoland.com/2021/12/03/polish-concert-for-troops-defending-border-to-feature-las-ketchup-a

    #propagande #art #concert #Pologne #asile #migrations #réfugiés #frontières #télévision #musique #indécence

    –—

    ajouté à la métaliste de #campagnes de #dissuasion à l’#émigration (même si cet événement est un peu différent, car il est organisé en soutien aux troupes qui « gardent la frontière ») :
    https://seenthis.net/messages/763551

  • Rodéos urbains à Lyon : trois membres des « Dalton » condamnés à des peines de prison ferme ou avec sursis

    Trois jeunes comparaissaient devant le tribunal correctionnel, vendredi, pour la participation à un rodéo, le 23 octobre. Le collectif nébuleux, qui multiplie les provocations depuis trois mois dans la métropole, dénonce « la pression constante de la police ».


    Deux individus en tenue de Dalton lors du match de football OL-Prague, au Groupama Stadium de Décines-Charpieu (Rhône), le 4 novembre 2021. OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP

    Interpellés à Bron (Rhône), lors d’un rodéo initié par le groupe dit des « Dalton », trois jeunes gens originaires du 8e arrondissement de Lyon, âgés de 19 et 20 ans, ont été condamnés par le tribunal correctionnel de la capitale des Gaules, vendredi 26 novembre, à des peines allant de six mois de #prison avec sursis à douze mois, dont six ferme.

    Ils avaient participé à un rodéo, mené le 23 octobre par une trentaine d’individus, dont deux déguisés avec la tenue jaune et noire des frères Dalton, devenue la marque de fabrique d’un collectif nébuleux, à l’origine, depuis trois mois, d’une série de provocations protéiformes dans la région lyonnaise.

    Constitué de plusieurs engins, motos et quads, le convoi a été intercepté par une trentaine de policiers, dont treize motocyclistes de la brigade motorisée de la sécurité publique. A la suite des trois interpellations, les enquêteurs de la sûreté départementale ont saisi cinq deux-roues, ainsi qu’un drone et une arme à grenailles, trouvés lors d’une perquisition.

    En quatre mois, les autorités judiciaires ont ouvert sept enquêtes, procédé à neuf interpellations, pour six condamnations. Selon un commissaire de #police, « de dix à vingt individus » constituent le noyau dur des Dalton, auquel s’agrègent des participants occasionnels, de manière imprévisible. « Où est le vrai, le faux ? On ne sait pas trop où est la frontière », décrit Mohamed Chihi, adjoint au maire de Lyon chargé de la sécurité et de la tranquillité publique. Les policiers ont la dent plus dure. « Des petits #voyous de quartier mis en lumière par les médias », résume un haut responsable.

    L’épisode de Bron a constitué un tournant. Le ministre de l’intérieur a salué l’opération de police dans un tweet dès le 23 octobre. « Aucune impunité face aux rodéos urbains qui pourrissent la vie des habitants de certains quartiers », a écrit Gérald Darmanin, en joignant à son message une photo montrant un individu déguisé en Dalton plaqué au sol. Ce qui n’a pas contribué à calmer les esprits. Sur leur compte Instagram, les animateurs du groupe Dalton ont répliqué en plaçant le visage du ministre sur le personnage de Lucky Luke. « Il en attrape un, il y en a dix de plus. C’est exponentiel, ça ne s’arrêtera jamais », a fanfaronné un porte-parole sur le réseau social, en tenue de bagnard, visage masqué et voix modifiée. Gérald Darmanin a demandé, sans succès, la fermeture de leur compte Instagram.

    Un esprit « provocateur »

    Six jours après le tweet ministériel, quatre individus au guidon de puissants scooters et d’une moto peinte en jaune et noir ont tourné sur la place Bellecour, emblématique secteur piétonnier de la capitale des Gaules. Face au tollé, le groupe a cherché à modifier son image. Le 4 novembre, un individu en tenue de Dalton a traversé en riant la pelouse du Groupama Stadium, lors du match de football OL-Prague.

    « Quand ça se passe à Bellecour, là ça gêne », a pointé un des quatre Dalton déguisés et masqués, invités le 8 novembre sur le plateau de « TPMP », l’émission de Cyril Hanouna, sur la chaîne C8. Quelques jours après, des membres du groupe ont distribué des sacs alimentaires aux SDF, près de la gare de la Part-Dieu. Robins des bois ? Trois membres des Dalton ont été interpellés pour avoir jeté des mortiers d’artifice, lors d’une émission de CNews avec Jordan Bardella (Rassemblement national), en direct du quartier populaire de la Guillotière, mercredi 24 novembre. « Le but était de faire du bruit et de protester aux côtés de la foule, avec qui nous partagions le sentiment que le parti politique représenté par cet individu n’est que haine », dit le collectif sur son compte Instagram.

    « Il fallait montrer autre chose. Nous, on défend un esprit provocateur. On s’adapte aux critiques. Heureusement, il n’y a jamais eu d’incident. On veut se révolter sans rien casser », dit au Monde un membre fondateur du groupe des Dalton, contacté par réseau crypté après l’envoi d’un numéro dédié. Il dit se prénommer Naïm, être âgé de 29 ans. Selon cet interlocuteur, qui veut préserver son anonymat, l’appellation « Dalton » vient d’un terme moqueur, utilisé depuis plusieurs années dans le quartier Mermoz, à Lyon (8e).
    Lire aussi A Marseille, l’Etat condamné pour son inaction face aux rodéos urbains

    « C’était une “charriade” entre nous, pour désigner ceux qui passaient leur temps à rentrer et à sortir de prison. C’est devenu un mouvement qui dénonce la pression constante de la police. On sait bien qu’il y a des problèmes de délinquance, ça fait trente ans que ça dure, rien ne change », expose Naïm. Le jeune homme cite incidents et malentendus, qu’il met sur le compte d’opérations policières « exagérées », accentuant le fossé entre une jeunesse bouillonnante et une vision répressive du quartier, classé en zone de sécurité prioritaire (ZSP). « Les jeunes ont plein d’idées, ils n’ont pas de place », dit Naïm, regrettant la diminution des médiateurs dans le quartier. Contestation sociale ?

    « Ce n’est pas tellement une question de conviction, c’est beaucoup l’adrénaline du moment. Le groupe montre des images de ghetto qu’on ne veut pas voir, mais sans volonté anarchique », dédramatise Samir Dris, avocat d’un participant. Le groupe demande à rencontrer le maire de Lyon, Grégory Doucet. « Pas question de leur donner une tribune », rétorque un élu de la majorité écologiste. « Ce quartier, c’est bien autre chose que ça. Ils envoient une mauvaise énergie », se désole Olivier Berzane, maire (Europe Ecologie-Les Verts) du 8e arrondissement. « Ce sont des jeunes désœuvrés, en quête d’identité », a plaidé l’avocat David Metaxas, trouvant « un côté “gilets jaunes” » à ces jeunes gens, pas seulement pour la couleur de leurs tenues : « Ils nous renvoient la faillite de nos politiques sociales. »

    Tournage sauvage d’un clip

    En réalité, le groupe des Dalton ne formule pas de propositions précises, mais sait organiser ses actions. Lors de chaque sortie, un plan est fixé, des itinéraires de repli prévus, et des garages disponibles. « Pour Bellecour, ils n’ont pas respecté le plan. Ils devaient tourner autour de la place », assure Naïm. Le groupe envisage d’associer des acrobates pour de futurs happenings.
    Une note des services de renseignement décompte 423 rodéos dans l’agglomération lyonnaise sur les neuf premiers mois de l’année, contre 540 en 2020. En même temps, la sécurité publique a saisi 83 engins et mené 145 procédures judiciaires pour rodéos cette année, contre 104 en 2020. La mascarade des Dalton heurte de plein fouet la politique sécuritaire, sur fond de crispations électorales. Pour les autorités, les Dalton font la promotion de violences urbaines qu’il convient de contrer, notamment en matière de rodéos.

    C’est l’arrestation de Mehdi F., 30 ans, le 19 juillet, qui a révélé le phénomène naissant. Sous le pseudonyme de « Many GT », le rappeur a tourné un clip, le 28 février dans le quartier de Mermoz, en filmant des rodéos et une exécution symbolique de Lucky Luke par des personnages déguisés en Dalton, le tout avec une centaine de figurants. Ce tournage a véritablement lancé le mouvement. Les images d’armes et de plaquettes de haschich ont choqué et motivé son interpellation, puis sa condamnation à six mois de prison ferme. Se disant artiste, il vit du revenu de solidarité active (#RSA), sans statut d’intermittent, avec quatorze mentions à son casier judiciaire. Depuis, le rappeur s’est filmé dans la prison, et des Dalton ont escaladé le mur d’enceinte pour faire sensation, sous l’objectif d’un journaliste.

    « C’est nous la loi, si on décide que quelqu’un vive ou va mourir, c’est nous qui décidons, pas vous, c’est nous la loi », a déclaré le rappeur lors de sa garde à vue. Dans le procès-verbal de son audition, consulté par Le Monde, il a demandé au policier d’effacer ce passage, conscient qu’il pouvait donner la vision du voyou s’appropriant un territoire. L’enquêteur a maintenu l’extrait. « Je suis en train de chanter, Madame la juge, et il écrit des paroles de mon rap, c’est du second degré, c’est mon art », a ensuite répété Mehdi F., comme s’il voulait dicter son récit, sans tenir compte des questions orientées du policier. C’est dans ce malentendu que se logent les Dalton, en équilibre précaire entre second et premier degrés.

    Richard Schittly(Lyon, correspondant)

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/11/27/rodeos-urbains-a-lyon-trois-membres-des-dalton-condamnes-a-des-peines-de-pri

    #chanson #rap #banlieue #spectacle_de_rue #rodéos

  • Trésors sous clé - Le système des ports francs - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/088464-000-A/tresors-sous-cle-le-systeme-des-ports-francs

    On voit même une restauratrice d’art passer sa carrière dans un de ces entrepôts à Genève

    De Singapour au Luxembourg en passant par la Suisse, un service très discret s’avère aujourd’hui en plein essor : le stockage de biens précieux (œuvres d’art, voitures de luxe, grands crus...) dans des entrepôts sécurisés appelés ports francs, ou « freeports », considérés à l’origine comme des zones de transit temporaire. Ce système, extrêmement avantageux pour des propriétaires restant anonymes s’ils le souhaitent et exonérés de droits de douane comme de TVA, favorise l’évasion fiscale et le commerce parallèle. Car ces marchandises peuvent être revendues au sein même des dépôts dans des transactions pas toujours transparentes.

    #spéculation #fraude_fiscale #placement #art_business

  • Le Vatican pourrait perdre 116 millions d’euros dans la vente d’un immeuble à Londres
    https://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-vatican-pourrait-perdre-116-millions-d-euros-dans-la-vente-d-un-immeuble

    Le Vatican va perdre plus de 100 millions d’euros dans la vente d’un immeuble londonien au cœur d’un scandale financier, selon le quotidien britannique Financial Times. Selon le journal, qui cite des sources anonymes, cette vente au fonds américain Bain Capital avoisinera les 200 millions de livres (233 millions d’euros), soit environ 116 millions d’euros de moins que les quelque 350 millions investis par le Vatican en 2014. Sollicité par l’AFP, le Vatican n’a pas souhaité réagir.


    Cet immeuble de luxe est actuellement au cœur d’un vaste procès financier au Vatican. DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP

    Cet immeuble de luxe, situé dans le quartier chic londonien de Chelsea, est actuellement au cœur d’un vaste procès financier au Vatican. Dix personnes, dont l’influent cardinal Becciu, ancien bras droit du pape, sont jugées notamment pour fraude, détournement de fonds, abus de pouvoir et blanchiment, soupçonnées de financement opaque, via des hommes d’affaires italiens.

    Cette acquisition à un prix surévalué - via des montages financiers hautement spéculatifs - a mis en évidence l’utilisation imprudente du Denier de Saint-Pierre, la grande collecte annuelle de dons dédiés aux actions caritatives du pape, générant des pertes substantielles pour les finances du Vatican. Cette affaire a porté un rude coup à la réputation de l’Église et du pape François, qui a accéléré ces derniers mois les réformes financières internes pour lutter contre la corruption.

    #vatican #argent #immobilier #spéculation #blanchiment #charité #catholicisme #religion #pape #église_catholique #église #eglise #lp