• Des « gilets jaunes » belges s’en prennent à des enseignes sponsors des JO de Paris La Libre
    Dans la nuit de mardi à mercredi, des « gilets jaunes » ont attaqué symboliquement plusieurs grandes enseignes en Wallonie, affirment-ils. Les principaux sponsors des JO de Paris étaient visés.

    https://www.lalibre.be/resizer/rHPbtdrbZaAOEgYv8k6ncX9N37c=/768x512/filters:format(jpeg):focal(251x197:261x187)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/Z2OH55UGYFCXHDKOSR2XUTPHZY.jpg

    Le Carrefour de Jambes (Namur) a notamment été tagué. Selon les responsables de l’action, celle-ci se voulait solidaire avec celles de leurs homologues français dans le cadre de la réforme des retraites dans l’Hexagone.

    Les « gilets jaunes » de Namur affirment s’en être pris à « des dizaines » de magasins Carrefour et Decathlon, à Jambes, Wavre, Liège et Dinant. Sur celui de Jambes, où l’action a pu être constatée par Belga, un tag « Pas de retraites, pas de JO » a été peint sur la devanture. « Nous nous joignons à l’appel de nos camarades français qui veulent mener toutes les actions possibles contre des grosses sociétés, telles que Alibaba, Toyota, Allianz ou Coca-Cola qui engraissent leurs actionnaires sur le dos des travailleurs. Elles font leur publicité en finançant les JO 2024 », ont déclaré les militants. Ils entendent également démontrer leur solidarité avec leurs homologues français qui luttent contre la réforme des retraites, qui repousse de 62 à 64 ans l’âge légal de départ à la pension.

    #jo #jeux_olympiques #sponsors #gilets_jaunes #gj #giletsjaunes #retraite #retraites

    Source : https://www.lalibre.be/belgique/societe/2023/05/17/des-gilets-jaunes-belges-sen-prennent-a-des-enseignes-sponsors-des-jo-de-par

  • Quand les présidences tournantes de l’Union européenne sont sponsorisées par des multinationales
    https://multinationales.org/Quand-les-presidences-tournantes-de-l-Union-europeenne-sont-sponsor

    Des réunions entre ministres européens avec des bouteilles de #Coca-Cola bien en évidence. Des sites web officiels où les symboles de l’Union européenne se mélangent avec les logos de #sponsors. Des diplomates baladés en #BMW ou en #Renault devant les caméras. Inconcevable, mais vrai : depuis quelques années, l’habitude s’est installée de faire sponsoriser la présidence tournante de l’Union européenne par des grandes entreprises. La France, qui s’apprête à prendre cette présidence pour 6 mois en janvier 2022, n’a pas exclu d’avoir recours elle aussi à des #mécènes privés. L’Observatoire des multinationales s’associe à une pétition lancée par #Foodwatch et #Corporate_Europe_Observatory pour exiger qu’elle y renonce.

    Le 1er janvier prochain, la France prendra pour six mois la Présidence tournante de l’Union européenne. La dernière présidence française remonte à 2008, et le président Emmanuel Macron ne cache pas sa volonté d’en faire une plateforme en vue de sa réelection, dans le cadre de la campagne électorale du printemps prochain.

    Entre-temps, une étrange pratique s’est installée : les États membres qui assurent tout à tour, tous les six mois, le leadership de l’Union européenne ont pris l’habitude faire sponsoriser leur présidence par des grandes entreprises.

    En 2017, la présidence de l’Estonie était sponsorisée par #Microsoft, #Mercedes et BMW, et celle de Malte par les mêmes BMW et Microsoft, plus la compagnie aérienne nationale #Air_Malta. En 2018, la présidence autrichienne de l’Union était sponsorisée par #Porsche, #Audi, Microsoft et quelques autres. En 2019, la Roumanie a fait appel à Coca-Cola, Renault et Mercedes, et la Finlande à BMW. En 2020, la Croatie a accepté les cadeaux de #Peugeot #Citroën et d’une compagnie pétrolière, INA. En 2021, le Portugal a fait sponsoriser sa présidence par plusieurs entreprises nationales, dont l’entreprise papetière The Navigator Companies. Seule exception : l’Allemagne, qui a renoncé en 2020, sous pression de la société civile, de recourir à ce type de sponsorship pour sa présidence.

    Les présidences de l’Union européenne doivent-elles être réduites au même triste sort que les grands événements sportifs ou culturels dans le monde d’aujourd’hui : celui de support pour les #logos de grandes #multinationales ? Au-delà de la publicité offerte à bon marché à leurs produits pas toujours très vertueux (boissons sucrées, voitures individuelles, pétrole), le #sponsoring privé des présidences de l’UE offre à des entreprises comme Renault ou Coca-Cola un accès privilégié aux décideurs, pour mieux faire passer leurs idées et leurs priorités et imposer leur agenda politique.

    La pratique du sponsoring des présidences est décriée de toutes parts : par la société civile, par la Médiatrice de l’Union européenne, et jusque dans les rangs des députés européens macronistes, qui ont demandé au gouvernement français de ne pas y avoir recours. Pourtant, l’option est clairement à l’étude. Au printemps dernier, le secrétaire d’État aux affaires européennes Clément Beaune déclarait à Mediapart : « Il n’y aura pas de financement privé de la présidence, pas de ’sponsorship’. Le seul débat que l’on ouvre, et qui sera mené de manière transparente, c’est de savoir si, sur des sujets ponctuels, il peut y avoir un soutien matériel. Je prends un exemple très concret : qu’un constructeur automobile français prête des voitures électriques pour un événement, parce que cela rentre par ailleurs dans nos priorités pour le climat. C’est le maximum que l’on s’autoriserait, en termes d’implication du monde de l’entreprise. »

    Cette distinction entre soutien financier et soutien en nature est parfaitement hypocrite : la plupart des sponsors passés des présidences tournantes de l’UE ont eux aussi apporté leur soutien en nature. C’est précisément ce qui les intéresse : pouvoir placer leurs produits.

    Toute forme de sponsoring privé des présidences de l’Union européenne est inacceptable. L’#Observatoire_des_multinationales s’associe à Foodwatch et à l’ONG bruxelloise Corporate Europe Observatory pour lancer une pétition en ligne demandant à la France d’être exemplaire et d’envoyer un message fort aux citoyen.nes et aux autres États membres en refusant ces accords douteux, qui n’ont pas leur place dans notre démocratie.

    -> Pour signer la pétition c’est ici : https://www.foodwatch.org/fr/sinformer/nos-campagnes/politique-et-lobbies/lobbies-et-multinationales/presidence-francaise-UE-non-aux-cadeaux-des-entreprises

    #ue #union_européenne #publicité

  • Écologie ou/et économie, la culture et ses sponsors. Des échanges polémiques, parus en août dans la revue Terrestres, qui questionnent le moment qui est le nôtre, ainsi que la place de « la culture » — et de l’amitié — au sein de celui-ci.

    Quelle culture voulons-nous nourrir ? par Isabelle Fremeaux et John Jordan

    https://www.terrestres.org/2020/08/04/quelle-culture-voulons-nous-nourrir

    Lettre ouverte sur l’amitié et appel à déserter le forum Agir Pour Le Vivant, ayant lieu à Arles du lundi 24 août au dimanche 30 août.

    [... Nous vous écrivons en amis, pas en ennemis. Nombre de vos idées et de vos écrits nous ont souvent servi d’ancrage dans les tempêtes qui se déchaînent en cette époque vacillante. Nous avons rencontré certain-e-s d’entre vous, avec qui nous avons partagé notre passion pour la protection du vivant. Plusieurs nous ont rendu visite sur la zad (Zone à défendre) de Notre-Dame-de-Landes, apportant votre soutien à la lutte victorieuse contre un aéroport climaticide. Nous avons croisé d’autres d’entre vous lors de festivals et de forums où nous présentions nos travaux respectifs. Nous partageons la même maison d’édition avec d’autres encore, et nous avons hâte de rencontrer en personne celles et ceux dont les chemins n’ont pas encore croisé les nôtres. Mais malheureusement, cela ne se produira pas en ce mois d’août, dans la chaleur estivale de la ville d’Arles, lors du forum Agir pour le vivant, car nous n’y viendrons pas. Cette lettre ouverte Quelle culture voulons-nous nourrir ? vous invite à vous aussi incarner ce refus, afin qu’il devienne une désertion collective. L’amitié implique toujours des choix et des conséquences et cette lettre ouverte traite de l’art de choisir de bonnes relations.

    2020 nous a propulsé-e-s dans une bataille d’imaginaires aux proportions rarement connues dans l’histoire : La vie ou l’économie d’abord ? Retour à la normale ou non ? C’est une bataille où non seulement les façons dont nous percevons la vie et coexistons avec elle sont plus que jamais en jeu, mais où une grande partie du vivant pourrait être confrontée à une précarité extrême, à des expulsions et à une extinction massive dans les prochaines décennies. Dans toute bataille, il est impératif de choisir ses ami-e-s et l’événement Agir Pour le Vivant nous semble emblématique de ce type de choix. Le programme paraît irrésistible, toutes les bonnes questions sont posées, avec les bons mots et les bons imaginaires. Pourtant, cet événement est soutenu par des alliés profondément problématiques pour quiconque se soucie du vivant : la plupart des « partenaires » (un terme qui se rapporte autant à nos amours qu’à ceux avec qui nous faisons affaire, un terme bien plus chaleureux que « sponsors »…) font partie de la logique délétère qui ne cesse de traiter le vivant comme n’ayant de valeur que si celle-ci peut être calculée comme une marchandise ou un service au sein du marché.

    Cette logique est celle de l’extractivisme5, des enclosures6, de l’externalisation et de l’extra-territorialité. En somme, c’est la logique même du capitalisme, le contraire de la logique des Communs qui, elle, est la forme de vie que nous nous efforçons de développer et que nous partageons probablement avec la plupart d’entre vous.

    Comme nous l’a proposé Donna Haraway, l’une des clés de cette période de déconstruction du système consiste à générer des « parentés dépareillées » ( make kin ). Il faut nous rappeler qu’il ne s’agit pas seulement de reconstruire nos rapports avec les mondes « plus qu’humains », mais aussi de choisir en toute conscience avec qui nous lions des amitiés dans la lutte pour que la vie continue à vivre et prospérer malgré la guerre que lui mène l’économie. [...]

    « Nous sommes plus que jamais confrontés à la sensibilité et à la fragilité de la Terre » claironne l’élégant site web éco-pop d’Agir pour le Vivant, (www.agirpourlevivant.fr), un forum qui « entend présenter des solutions, oser des expérimentations et contribuer à l’écriture de nouveaux récits… » en vue d’ « une nouvelle conscience en faveur de la biodiversité ». L’événement, qui doit durer une semaine, est organisé par Actes Sud, l’une des plus grandes maisons d’édition francophones. Sa directrice, Françoise Nyssen, est devenue célèbre pour avoir été nommée en 2018 Ministre de la Culture par un banquier devenu Président (Emmanuel Macron) et avoir dû démissionner peu de temps après à cause de « l’affaire de la mezzanine ».

    En faisant défiler la page d’accueil du site jusqu’en bas, après la liste d’illustres intellectuel-le-s et artistes, on découvre 26 logos de « partenaires ». Parmi ces logos, il y a ceux d’institutions financées par des fonds publics (Office du tourisme d’Arles, Parcs Naturels Régionaux de France), ceux de media libéraux (Libération, Kombini), ceux d’entreprises semi-publiques (Banques des Territoires ou Compagnie National du Rhône)… Les autres logos sont ceux de multinationales privées telles que BNP Paribas ou du cabinet de gestion financière Mirova. Le logo du forum est une sorte d’hybride inter-espèces arbre-humain, qui court à perdre haleine, pour, nous semble-t-il, fuir cet événement et la toxicité de ses entreprises partenaires.

    La meilleure manière de comprendre ces partenariats n’est pas tant de les voir comme des entités qui soutiennent le forum mais plutôt l’inverse : c’est le forum qui rend crédible leur mensonge selon lequel elles se soucient de toute autre chose que de faire des profits, en détruisant des vies humaines et non-humaines si nécessaire. Il ne s’agit pas d’argent propre ou sale, mais d’une toute autre monnaie d’échange : la confiance et la valeur qu’on lui accorde.

    Quel trouble voulons-nous habiter ? Réponse à Isabelle Fremeaux et John Jordan - Baptiste Morizot, Estelle Zhong Mengual
    https://www.terrestres.org/2020/08/12/quel-trouble-voulons-nous-habiter-reponse-a-isabelle-fremeaux-et-john-jo

    Votre lettre est magnifique, parce qu’animée par les passions politiques les plus généreuses. Vous auriez pu dire : « Monstres, quel monde pérennisez-vous en ne boycottant pas ce festival ! ». Vous dites : « Quelle culture voulons-nous nourrir ? », et bien sûr, on nourrit, on favorise toujours en contre, mais ce n’est déjà plus le même monde qu’on ouvre, ni la même tonalité de relations. On ne retrouve pas non plus dans votre lettre les sophismes par glissement si courants dans les textes bassement polémiques1. Ce qui est convaincant, c’est que ce n’est pas une critique abstraite et vague du « système » qui vouerait tout contact avec de l’argent aux gémonies : dans votre analyse précise, ce n’est pas le fait que BNP Paribas soit une banque qui rend tout ça condamnable, mais le fait documenté qu’elle soit le plus grand investisseur européen dans les énergies fossiles. Ces pratiques sont objectivement contradictoires avec le mot d’ordre du festival. Cela mérite vraiment attention, cette affaire.

    Quelle lettre revigorante, quelle belle discorde qui nous force à penser, dans un événement qui aurait pu être feutré et tristement consensuel ! Pour tout ça, merci.

    L’AMITIÉ

    Néanmoins, nous ne boycotterons pas ce festival. La première raison, d’abord, pour ne pas parer ce message des faux atours de la pure rationalité idéologique : c’est l’amitié. Pour plusieurs d’entre nous, c’est notre éditeur qui organise ce festival, il y joue un rôle central, or c’est lui qui nous permet de produire des effets par l’écriture, et c’est aussi là que nous nous sentons utiles à la cause. Or, chez cet éditeur et sa nébuleuse d’auteurs, nombre d’entre eux sont devenus des amis, et ce sont ces amis qui nous ont invités. Ils nous ont invités à parler avec des amis, qui défendent des projets forts et des idées radicales que nous défendons aussi. Donc, par loyauté tranquille envers cette nébuleuse d’amis, nous refusons de répondre au problème réel que vous pointez (le risque de participer au greenwashing de BNP Paribas) par un boycott symbolique, à notre sens sans effectivité. Le boycott n’est pas la seule réponse possible à ce trouble, voici notre ligne.

    Nous confessons ce faisant la faiblesse de faire passer nos amitiés réelles, de vivant à vivant, avant les gestes abstraits et définitifs contre des ennemis de principe, ce qui fait de nous de piètres Saint-Just, entre autres impuissances.

    Et oui, ce faisant, il faut habiter dans le trouble de cette phrase si juste de votre lettre : « Les amis de nos amis ne sont pas toujours nos amis ».

    LA LIMITE DU BOYCOTT

    Votre lettre ouvre un débat, parce qu’il ne s’agit pas d’une leçon de morale, mais d’une réflexion de stratégie politique. Parlons donc stratégie.

    Cinq questions en marchant à celles et ceux qui ont décidé de rester à Agir pour le vivant , par Isabelle Fremeaux et John Jordan
    https://www.terrestres.org/2020/08/23/cinq-questions-en-marchant-a-celles-et-ceux-qui-ont-decide-de-rester-a-a

    Commençons par la célébration et la joie. La joie que les mots aient mené à l’action comme cela devrait toujours être le cas. Cette action c’est le retrait d’un des sponsors d’ Agir pour le Vivant qui a dû se retirer et a ainsi libéré le forum d’un de ses liens toxiques. Le logo de BNP Paribas a été retiré du site et son argent va apparemment être restitué. “Nous tenons à les remercier ici pour leur engagement en faveur du vivant” dit la page du site du forum couverte de logos. Pour BNP Paribas, cet “engagement pour le vivant” aurait coûté 20 000 euros ( c’est à dire 7,4 % du budget total de 270 000 euros du festival, comme nous l’a appris l’article du journal local l’Arlésienne sur cette controverse2). Pour une entreprise dont les revenus s’élèvent à 44,6 milliards d’euros et les bénéfices à 8,17 milliards en 2019, un tel investissement est une goutte d’eau dans l’océan, mais leur recul est significatif. Ce qui est tout aussi significatif pour nous, c’est que leur personnel ne sera pas présent au forum, ni dans les présentations publiques, ni dans les “ateliers de travail” à huis clos réunissant PDG et stratèges des financeurs, tels que L’empreinte naturelle des entreprises (non accessible au public, même ceux qui auront déboursé 50 euros pour leur pass d’entrée, et non visible sur le site web d’Agir pour le vivant).

    Cette victoire n’est pas isolée. En effet, ces dernières années, nombre d’institutions culturelles se sont libérées de tels financeurs toxiques. Rien qu’au Royaume-Uni, la Tate Gallery et la Royal Shakespeare Company se sont débarrassées du sponsoring de British Petroleum, le Science Museum, le National Theatre et la National Gallery ont mis fin à leur relation avec Shell, le festival de science d’Édimbourg a rompu ses liens avec ExxonMobil et Total. Aux Pays-Bas, le musée d’art néerlandais Mauritshuis, le musée des sciences et de la culture Museon et, le musée Van Gogh d’Amsterdam, n’accepteront plus le financement de Shell.

    Bien sûr, aucune de ces institutions n’a fait tout cela volontairement, elles ont changé de politique et ont lâché leurs amis grâce aux inconfortables lettres qui leur ont été écrites, et surtout parce que des gens ont incarné leurs idées et mis leur corps en jeu, souvent par des protestations et perturbations pleines de créativité et de beauté3. Nombre de ces corps désobéissants étaient des artistes, des intellectuel-le-s et des chercheur-euse-s qui, en entrant en conflit avec ces institutions, mordaient la main qui les nourrit. Mais il-le-s ont décidé que leur capital culturel comptait moins que la perpétuation d’une culture de résistance contre ceux qui, comme l’écrit Donna Haraway, “greenwash les exterminateurs4“.

    L’autre chose qui nous réjouit, c’est que certains participants ont choisi de déserter, dont l’écrivain afro-européen Dénètem Touam Bona et le jardinier Gilles Clément. Nous parlons ici de joie, pas en tant que “satisfaction des choses comme elles sont”, ainsi que le dit Silvia Federici, mais comme “le fait de ressentir la puissance et les capacités grandir en soi et chez celles et ceux qui nous entourent. C’est un ressenti, une passion, qui naît d’un processus de transformation et d’évolution … vous ressentez que vous avez le pouvoir de changer et vous vous sentez changer à travers ce que vous faites, ensemble, avec d’autres gens. Ce n’est pas une façon d’acquiescer à ce qui existe.”5. Pour nous, cette capacité à transformer nos vies et les mondes dans lesquelles elles se déploient est au coeur de la résistance collective et de la construction de formes de culture et de vie qui affirment le vivant.

    Dans leur lettre ouverte Quel trouble voulons-nous habiter ? , une autre des conditions que Baptiste Morizot, Estelle Zhong Mengual et leurs amis (dont Rob Hopkins, Cyril Dion, Nancy Huston et Vinciane Despret) ont posées aux organisateurs du festival afin de ne pas déserter, était que tous les logos des entreprises soient retirés des supports de communication du forum. Nous écrivons cette réponse près d’une semaine plus tard, et non seulement les logos sont toujours présents sur le site, mais ils sont maintenant au nombre de 33, alors qu’il n’y en avait que 26 lorsque la première lettre a été écrite. Ce qui est surprenant et quelque peu absurde, c’est qu’alors qu’une banque est partie, une autre est entrée : le Crédit du Nord, qui est entièrement détenu par la Société Générale, de loin le plus grand bailleur de fonds du gaz de schiste nord-américain (depuis la signature de l’accord de Paris en décembre 2015, plus de 11 milliards d’euros ont été injectés dans cette industrie mortifère. Quelle est la différence entre la Société Générale et BNP Paribas ?

    Nous ne voulons ennuyer personne avec une autre cartographie de sponsors vénéneux. Mais pour changer une chose, il faut connaître la texture de cette chose. Il nous semble que nous devons être à l’écoute et profondément sensibles aux détails spécifiques des situations et des relations particulières dans lesquelles nous sommes impliqué-e-s. Une telle compréhension située nous permet d’avancer en fonction de ce qui est requis à ce moment-là. Pour nous, c’est la clé de l’éthique. Nous ne nous intéressons pas à ces vieilles formes de radicalisme rigide qui tentent de contrôler les choses, mais nous nous efforçons de renforcer nos capacités à rester réactif-ve-s face aux situations changeantes et à ouvrir des espaces communs qui favorisent la transformation mutuelle. L’objectif est de nous sentir plus vivant-e-s ensemble.

    Nous ne ressentons certainement pas de joie lorsque nous voyons que toutes les autres entreprises restent et que les nouveaux logos comprennent Faber et Novel – une entreprise de “talent et technologie” comptant Total parmi ses clients ; la Fondation Yves Rocher, qui expose ses travailleur-euse-s sous payé-e-s aux pesticides et a récemment licencié 132 travailleuses turques parce qu’elles avaient rejoint un syndicat ; et enfin, les grands pollueurs d’espace public et d’imaginaires, la plus grande entreprise de publicité urbaine du monde – JC Decaux.

    BNP Paribas est-il ici l’arbre qui cache la forêt ?

    #Écologie #économie #greenwashing #capitalocène #culture #sponsors

    • ... ces dernières années, nombre d’institutions culturelles se sont libérées de tels financeurs toxiques. Rien qu’au Royaume-Uni, la Tate Gallery et la Royal Shakespeare Company se sont débarrassées du sponsoring de British Petroleum, le Science Museum, le National Theatre et la National Gallery ont mis fin à leur relation avec Shell, le festival de science d’Édimbourg a rompu ses liens avec ExxonMobil et Total. Aux Pays-Bas, le musée d’art néerlandais Mauritshuis, le musée des sciences et de la culture Museon et, le musée Van Gogh d’Amsterdam, n’accepteront plus le financement de Shell.

      Une tentative de forcing du dimanche pour attirer l’attention sur ce débat de qualitay.

      #musées #sponsoring #prise_de_parti

    • La meilleure manière de comprendre ces partenariats n’est pas tant de les voir comme des entités qui soutiennent le forum mais plutôt l’inverse : c’est le forum qui rend crédible leur mensonge selon lequel elles se soucient de toute autre chose que de faire des profits, en détruisant des vies humaines et non-humaines si nécessaire.

  • Retour sur la nucléarisation et la militarisation des Utopiales 2019 | La Volte
    https://lavolte.net/militarisation-utopiales-2019

    Nous nous étions alarmé.e.s à la fin du mois d’octobre au sein des éditions La Volte en découvrant la grille de programmation du festival.

    Motifs : la présence du Ministère des Armées en la personne d’Emmanuel Chiva, Directeur de l’agence d’innovation de défense (invité par le festival), et l’accueil d’un concours d’écriture co-organisé par l’ANDRA et le magazine Usbek et Rica.

    Le Ministère des armées est invité depuis 2017 au festival. C’est aux Utopiales qu’est née et qu’a été testée l’idée de la future “red team”. Calquée sur le modèle US et censée réunir des auteur.e.s de SF pour “préparer les technologies et innovations qui seront nécessaires à nos futurs systèmes d’armement“, la création de cette fameuse équipe a été annoncée cet été à grand bruit dans la presse.

    Les Utopiales comme terrain d’expérimentation et source d’inspiration pour l’armée : c’est un point dont le principal intéressé, Emmanuel Chiva, ne s’est jamais caché, n’hésitant pas à en faire étalage dans divers médias ainsi qu’auprès du Sénat.

    Si le Ministère des armées est invité à recruter sa red team d’auteur.e.s en plein festival, pourquoi ne pas convier également Amnesty International ?

    Si l’on invite l’ANDRA à faire campagne auprès du public des Utopiales, pourquoi ne pas solliciter dans le même temps GreenPeace ou le réseau Sortir du Nucléaire ?

    Mais ce que nous soulignons par-dessus tout, c’est cette tentative de détournement massive de la littérature de science-fiction qui a éclaté au grand jour avec l’article paru sur le site de France Culture le 31 octobre, premier jour des Utopiales.

    Pour reprendre les propos d’Alain Damasio, qui était invité à intervenir à la table ronde “Secret Défense” le vendredi 1er novembre : est-ce là le rôle d’auteur.e.s de science-fiction que de se faire les promoteurs d’un “genre utile”, au service d’un état de guerre permanent, tel que l’a décrit Emmanuel Chiva sur scène ?

    À utiliser la science-fiction dans un but militaire, cet imaginaire de la guerre risque fatalement d’impacter notre vision du monde. La guerre est-elle un horizon souhaitable et désirable ?

    Bon, l’ANDRA ou les Armées ne sont pas « invitées », mais sponsors. Les festivals ne peuvent plus, malgré le succès comme celui des Utopiales, boucler leurs budgets sans l’apport de « partenaires » intéressés (au double sens du terme). C’est aussi ce recul de l’allocation sociale par le biais de l’impôt et des collectivités territoriales qui est en jeu. Quand les 1% captent tout l’argent, ils ont donc plus d’argent à dépenser pour servir leurs propres intérêts, y compris au travers d’activités culturelles ou sociales. L’imaginaire est donc réduit à ne voir l’avenir qu’au prisme des intérêts de ces 1%... très peu imaginatif donc. C’est comme les chercheurs (aussi présents aux Utopiales) qui ne peuvent plus voir l’avenir de leurs travaux qu’au filtre des « appel d’offre » immédiats et formatés en fonction des besoins des subventionneurs. L’imagination scientifique en prend un coup elle aussi.
    Je soutiens pleinement ce texte.

    #Utopiales #Science_fiction #Armée #ANDRA #Sponsoring #Imaginaire

  • De la condescendance

    Emmanuel Macron « bouleversé par la justesse » du film Les Misérables


    Le chef de l’État a récemment pu visionner le long-métrage de Ladj Ly, prix du jury à Cannes et représentant de la France aux Oscars. Selon le JDD, il aurait demandé à son gouvernement d’agir pour « améliorer les conditions de vie en banlieue ».

    J’ai pas lu l’article ni cliqué dessus, ca viens du figaro.

    #banlieues #condescendance #misère #charité #ruissellement #hypocrisie #récupération #sans_vergogne

  • ’I can’t believe I’m free’: the Canadian citizens ending the torment for Australia’s offshore refugees

    A unique private #sponsorship program has relocated dozens of people from Papua New Guinea to Canada, giving them a chance ‘to be human again’

    https://www.theguardian.com/australia-news/2019/nov/04/i-cant-believe-im-free-the-canadian-citizens-ending-the-torment-for-aus
    #relocalisation #accueil_privé #asile #migrations #réfugiés #Manus_island #Canada #Papouasie-Nouvelle-Guinée #relocalisation

    • ’Someone has to do it’: Australians sponsor refugees into Canada

      Toronto: Hundreds of asylum seekers rejected by Australia and stranded in Nauru and Papua New Guinea could be resettled in Canada under a unique program that allows individuals to privately sponsor refugees.

      Australian expats in Canada, alarmed at the deteriorating mental health of many asylum seekers in offshore detention, have formed a network to raise funds and lodge applications to bring refugees to their adopted homeland.

      They are focused almost exclusively on the 330 estimated asylum seekers who are ineligible for the US resettlement program and have no prospect of being accepted by another third country.

      Amirhossein Sahragard, a 27-year-old Iranian refugee who tried to reach Australia by boat, arrived at Toronto airport on Thursday night (Friday AEDT) after almost seven years on Manus Island.

      He is believed to be just the second refugee from Australia’s offshore detention system to be resettled in Canada under its private sponsorship scheme.

      “Before this, I had no future,” he told The Sydney Morning Herald and The Age after his arrival.

      “When I found out I was coming to Canada my body went into shock. I couldn’t believe it.”

      Another Iranian refugee who was detained on Manus Island will arrive in Toronto next week.

      Canada’s private sponsorship scheme, which has operated since the late 1970s, allows groups of five people to apply to bring refugees of their choosing to Canada.

      Sponsors must raise about $18,000 for each refugee and help them find housing, employment and counselling services.

      “There is no other way for these people to get out,” said Juliet Donald, an Australian clinical psychologist who lives in Toronto.

      She has applied to privately sponsor a gay refugee who fled Iran after being blackmailed by associates of an ex-lover. She is also fundraising to sponsor a refugee family of four on Nauru.

      “In a strange way it turns out I can do more from Canada than I could in Australia,” she said.

      “I feel this huge relief that there is something I can do to help.”

      Donald, originally from Sydney, is a member of the Canadian branch of Ads-Up (Australian Diaspora Steps Up), a group of Australian expats and Canadian locals helping to resettle refugees.

      Ben Winsor, who co-founded Ads-Up in the US last year, said the group decided to expand to Canada after the surprise May election result.

      “We were really rattled by a spate of suicide attempts and we felt we had to take a harder look at what we could do for people who were getting turned away by the Trump administration,” Winsor said.

      "Taxpayers are wasting billions of dollars, Australia’s name is being dragged through the mud, and people’s lives are being stolen from them year after year.

      “We need to end it, and this is a way that we can do that.”

      The group has 17 applications underway to privately resettle refugees, and expects that number to rapidly expand.

      It is estimated that around 600 asylum seekers remain on Nauru and PNG, and another 135 have been transferred to Australia for medical treatment.

      “The only limit really is the amount of money and volunteers,” Ads-Up member Laura Beth Bugg, a university professor who moved from Sydney to Toronto, said.

      “In theory we could resettle everybody.”

      Bugg co-sponsored Amirhossein Sahragard’s refugee application and greeted him at the airport on Thursday with a winter coat.

      She said Canadians were generally shocked to learn about Manus Island and Nauru.

      “It is not the image they had of Australia,” she said.

      A parallel project in western Canada, run by two local non-profit organisations, is aiming to resettle up to 200 refugees from Nauru and PNG.

      Laurie Cooper, from the Canada Caring Society, said the project had raised approximately $330,000 and was about to submit its first batch of 17 applications. It can take between 18 and 24 months for applications to be processed.

      The US has accepted around 630 refugees from Nauru and PNG, but has also rejected hundreds of applicants under its “extreme vetting” process. Iranian and Syrian refugees have especially low acceptance rates.

      Refugees must pass security, criminal and medical checks before being accepted into Canada, but the process is less onerous than in the US.

      Donald said that privately sponsoring a refugee carries immense responsibilities, but that someone had to do it.

      “I’d rather be a little scared and do it, than to walk away,” she said. “This is something I can do that makes me proud to be Australian.”

      https://www.smh.com.au/world/north-america/someone-has-to-do-it-australians-sponsor-refugees-into-canada-20191102-p536r

  • Football et féminisme (Revue de presse)

    On nous avait vendu l’organisation de cette coupe du monde de football féminin comme une grande victoire du féminisme. Est-ce si certain ?

    Cathy, footballeuse : « Un jour, la Fédération nous a dit de véhiculer une image “plus féminine” » (L’Obs, 08.06.19)
    https://www.nouvelobs.com/societe/20190608.OBS14142/cathy-footballeuse-un-jour-la-federation-nous-a-dit-de-vehiculer-une-imag

    Cette ex-joueuse de 2e division a connu quelques sélections en équipe de France durant son adolescence. Une époque où la Fédération avait peu de considération pour les #femmes ...

    Les Bleues ont les cheveux longs, et ce n’est pas tout à fait un hasard (Sébastien Billard, L’Obs, 07.06.19)
    https://www.nouvelobs.com/sport/20190607.OBS14061/les-bleues-ont-les-cheveux-longs-et-ce-n-est-pas-tout-a-fait-un-hasard.ht

    Pour être médiatisées et attirer les #sponsors, les #sportives de haut niveau sont contraintes de coller à une certaine image de la #féminité, dénonce la sociologue Catherine Louveau.

    Sabrina, footballeuse, 25 ans : « Un garçon m’a dit : “Si on se met ensemble, tu devras arrêter le foot” » (Sébastien Billard, L’Obs, 07.06.19)
    https://www.nouvelobs.com/sport/20190607.OBS14063/sabrina-footballeuse-25-ans-un-garcon-m-a-dit-si-on-se-met-ensemble-tu-de

    Originaire d’Argenteuil, cette joueuse évolue sous les couleurs de Nancy et gagne un petit salaire grâce au #football .

    Entre sexisme et « féminisme marketing », la publicité surfe sur la Coupe du monde féminine (Aurélie Sipos, Le Parisien, 06.06.19)
    http://www.leparisien.fr/societe/mondial-2019-entre-sexisme-et-feminisme-marketing-comment-la-publicite-su

    La Coupe du monde est l’occasion pour les publicitaires de se saisir d’un marché féminin en plein essor. Mais gare aux #clichés .

    Mondial 2019 : un drapeau arc-en-ciel déployé pendant le match d’ouverture pour "promouvoir la visibilité des lesbiennes" (Marie-Violette Bernard, France Info, 08.06.19)
    https://www.francetvinfo.fr/sports/foot/coupe-du-monde-de-foot-feminin/mondial-2019-un-drapeau-arc-en-ciel-deploye-pendant-le-match-d-ouvertur

    L’association Les Dégommeuses a déployé ce tifo lors du coup d’envoi du match France-Corée du Sud, pour dénoncer le #sexisme et la #lesbophobie dans le foot.

    Rébecca Chaillon : “Les femmes qui jouent au foot dérangent” (Belinda Mathieu, Télérama, 03.06.19)
    https://www.telerama.fr/sortir/rebecca-chaillon-les-femmes-qui-jouent-au-foot-derangent,n6277864.php

    Dans “Où la chèvre est attachée il faut qu’elle broute”, l’auteure et metteuse en scène tacle le sexisme et l’#homophobie dans le milieu du ballon rond.

    • Pour l’égalité des sexes, exigeons :
      – la réduction de 95% des temps d’antenne monopolisés par le football « masculin »
      – la réduction de 95% des salaires des footballeurs « masculins »
      – la réduction de 99,999% des revenus des grenouilleurs « footballistiques » (gros membres (...) de la FIFA, propriétaires de clubs « pros », « intellectuels » du foot en tous genres, etc...

  • #Lobbyisme : le grand #péché de l’#Union_européenne | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/086089-032-A/lobbyisme-le-grand-peche-de-l-union-europeenne

    « Le système #Coca-Cola soutient fièrement la première présidence roumaine du Conseil de l’#UE. » C’est par ces mots que les participants à des réunions organisées par la présidence tournante du Conseil ont été accueillis début 2019.

    Étonnant ? Pas tant que ça… La pratique est légale et la présidence roumaine n’est pas la seule à être soutenue par des %multinationales et Coca-Cola n’est pas son seul #sponsor. Le 7 mars, un autre événement a braqué les projecteurs sur l’étendue du lobbyisme dans l’UE, lorsque Marine Le Pen a accusé l’Alde, parti centriste européen dont s’était rapproché En marche, d’être financé par #Bayer-Monsanto… Là encore, la pratique n’a rien d’exceptionnel et touche plusieurs formations européennes.

    Quelles sont les règles en la matière ?

    #lobbying #légalité #intérêts_privés #légitimité #corruption_légale

  • Make “Culture Add” the New “Culture Fit,” and Other Actions for Allies
    https://hackernoon.com/make-culture-add-the-new-culture-fit-and-other-actions-for-allies-b5f54e

    Each week, we share five simple actions to create a more inclusive workplace and be a better ally.Graphic with words, “If I hear that a candidate isn’t a culture fit, I ask, Could they be a culture add?”1. Make “culture add” the new “culture fit”Let’s think about culture fit, and the age-old interview debrief question of, “Would you want to grab a beer with them?”Back in the 1980s, culture fit and “chemistry” were all the rage. They sprang from the idea that if companies hired employees whose personalities and values aligned with organizational strategy, those employees would feel more invested in their jobs and become more loyal. Skills were important, but cultivating a workforce of like-minded people ran a close second.Over time, however, “culture fit” became code for something else: passing the (...)

    #sponsorship #allyship #inclusion #diversity #workplace-culture

  • Funding Matters – a statement about the corporate funding of academic conferences
    https://fundingmatters.tech

    As privacy scholars and advocates concerned with human rights, we write to express our dismay with the decision to have Palantir as a platinum sponsor for the Amsterdam Privacy Conference (APC).

    Privacy is one of the central challenges of our time and a pressing topic in today’s discussions on platforms, algorithms and policy making. The APC is a powerful forum for academics and advocates from around the world to move the field of privacy research forward. The conference is an important venue for privacy scholars from many different disciplines. The presence of Palantir as a sponsor of this conference legitimizes the company’s practices and gives it the opportunity to position itself as part of the agenda. This is deeply problematic and extremely regrettable.

    Palantir’s business model is based on a particular form of surveillance capitalism that targets marginalized communities and accelerates the use of discriminatory technologies such as predictive policing, for which the company has already been heavily criticized [1, 2]. Among Palantir’s public clients are police agencies and defense departments from all over the world. In the last year, Palantir has helped the Trump administration to find and deport asylum seekers, undocumented immigrants and refugees, raising serious concerns about wide-scale human rights violations [3]. While the company is largely secretive about its operations, it reportedly collaborated with Cambridge Analytica [4, 5], hedge funds, banks and financial service firms [6].

    Despite criticism over Palantir’s sponsorship since the conference’s 2015 edition, APC’s sponsorship strategy has not changed. This stance has consequences: it contributes to the marginalization and exclusion of scholars that otherwise would have participated and enriched the conversation at these events. Hence, it also impacts APC’s ability to nurture public debate on privacy.

    Palantir has also surfaced as a sponsor at a range of other prominent privacy and technology policy events. Due to similar concerns, some of these conferences have discontinued Palantir sponsorship, an example that we hope to see replicated. Given the political, economic and societal implications of privacy today, the funding strategies of our conferences matter more than ever. However complicated the process may be, it is time to develop sponsorship criteria and guidelines that ensure academic independence and proper consideration of human rights.

    We therefore call for:

    The discontinuation of Palantir’s sponsorship of the Amsterdam Privacy Conference,
    Organizers and participants alike to engage in an action-oriented discussion on corporate funding of academic events,
    The development of rigorous criteria and guidelines for corporate sponsorship, for example, based on Human Rights Impact Assessments.

    #Conflits_intérêts #Résistance #Sponsoring