#sprawl

  • Inondations : « Ce qui arrive était exactement prévu »
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/09/01/climat-ce-qui-arrive-etait-exactement-prevu_5179536_3244.html

    Le secrétaire général du PNUE se focalise sur le changement climatique, que je ne nie pas. Mais comment peut-on ne pas parler, à Houston comme à Mumbai ou ailleurs, de l’étalement urbain qui aggrave considérablement les impacts par l’augmentation de l’imperméabilisation du sol, la multiplication des obstacles aux écoulements, etc.?

    Ce qui arrive aujourd’hui était exactement prévu et correspond aux projections du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) : alors que les températures augmentent, nous devons nous attendre à des événements climatiques extrêmes plus fréquents, accompagnés d’excès ou de manque d’eau. On ne l’observe pas seulement à Houston ou à Bombay, mais dans une large partie de l’Inde, du Népal, du Bangladesh, du Niger ou du Yémen, qui font face à de graves inondations, ou en Somalie, victime de sécheresses de plus en plus fréquentes.

    LM : La communauté internationale a peu réagi aux drames subis par les régions du Sud, comme si la situation indienne était moins dramatique que l’ouragan Harvey…

    Il faut certainement être plus attentif à ce qui se passe sur l’ensemble de la planète. Le dérèglement du climat est un problème global, nous devons être capables d’appréhender l’étendue de la situation. Il ne s’agit pas de faits isolés : pourquoi cela arrive-t-il et que pouvons-nous faire ? Nous devons aussi nous poser cette question-clé : s’agit-il de désastres naturels ou causés par l’homme ? Le consensus scientifique nous dit que le changement climatique n’est peut-être pas directement responsable de ces événements extrêmes, mais qu’il les aggrave et les multiplie.

    Peut-on hiérarchiser ces événements en fonction de critères tels que le nombre de victimes, le coût économique, l’impact environnemental ?

    Tous ces points sont importants. Nous devons évidemment prendre en compte leurs impacts humains, estimer la charge financière et la perte des moyens de subsistance, évaluer les conséquences sur l’environnement et sur notre cadre de vie. Mais il faut regarder aussi quels sont ceux qui payent le plus lourd tribut. Ce sont les catégories les plus vulnérables de nos sociétés, partout dans le monde, qui sont les plus touchées : les pauvres, les femmes, les personnes en situation de handicap.

    Les réponses du PNUE sont-elles identiques dans des situations aussi différentes que Houston ou Bombay ?

    Il n’y a pas de potion magique, de solution unique pour combattre le changement climatique, mais tout un éventail d’actions à mettre en œuvre, comme travailler avec les villes sur l’efficacité énergétique et la réduction de la pollution, stopper la déforestation, préserver la biodiversité, endiguer la dégradation de nos océans. Nous travaillons avec les marchés financiers et le secteur privé pour créer de l’investissement et de l’innovation et, bien sûr, avec les gouvernements pour garantir de bonnes politiques environnementales.

    #inondations #Houston #Mumbai #changement_climatique #environnement #sprawl

    • Un autre super intéressant sur le sujet :
      https://www.theatlantic.com/technology/archive/2017/08/why-cities-flood/538251
      Outre l’argument général sur l’imperméabilisation développé ci dessus, l’article cite un expert qui préconise d’organiser des écoulements plus lents, très localisés...

      One problem is that people care about flooding, because it’s dramatic and catastrophic. They don’t care about stormwater management, which is where the real issue lies. Even if it takes weeks or months, after Harvey subsides, public interest will decay too. Debo notes that traffic policy is an easier urban planning problem for ordinary folk, because it happens every day.

      So does stormwater—it just isn’t treated that way. Instead of looking for holistic answers, site-specific ones must be pursued instead. Rather than putting a straight channel through a subdivision, for example, Debo suggests designing one to meander through it, to decrease the velocity of the water as it exits.