• Le gouvernement Legault n’est pas prêt à exempter les sans-abri du couvre-feu Thomas Gerbet - Radio Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1764124/couvre-feu-itinerants-exemption-quebec-mort-refuge

    Québec refuse de faire une exception pour les itinérants, malgré les demandes de Valérie Plante et de l’opposition.

    Malgré l’indignation causée par la mort tragique d’un sans-abri caché dans une toilette chimique, le gouvernement du Québec n’est pas prêt à exempter les itinérants de l’interdiction de se trouver dehors après 20 h.

    “Il n’est pas envisagé d’offrir une exception aux personnes en situation d’itinérance”, indique le cabinet du ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant. “Cela amènerait une complexité quant à l’application du couvre-feu.”

    " Si on mettait dans le règlement le fait qu’un itinérant ne peut pas recevoir de contravention, n’importe qui pourrait dire qu’il est itinérant."
    François Legault, premier ministre du Québec »

    Québec rappelle qu’il existe déjà “un accompagnement vers les bonnes ressources et il y a collaboration”. Le gouvernement ajoute que “personne ne veut judiciariser les personnes en situation d’itinérance”.

    Raphaël André était originaire de la communauté de Matimekush-LacJohn, près de Schefferville.


    Photo : Courtoisie John Tessier/The Open Door

    Des groupes communautaires réclament plus que jamais l’exemption des itinérants à la suite du décès de Raphaël André, dans la nuit de samedi à dimanche https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1763930/itinerant-montreal-mort-toilettes-nuit-dehors-refuge-ferme . Selon les intervenants, des sans-abri se cachent des policiers après 20 h, de peur de recevoir une contravention.

    L’homme de 51 ans, originaire d’une communauté innue de la Côte-Nord, est mort après avoir passé plusieurs heures dehors, à quelques mètres d’un refuge qu’il avait quitté à 21 h 30 après la fermeture exceptionnelle des lieux en raison de recommandations de la santé publique.

    Le ministre Lionel Carmant a offert ses condoléances aux proches de la victime et à sa communauté. “Il s’agit d’un événement d’une grande tristesse”, indique le cabinet du ministre. “Nous laisserons le coroner faire son enquête afin de faire la lumière sur les événements.”

    Valérie Plante implore Québec de faire une exception
    “ Ça crée trop de stress présentement”, déplore la mairesse de Montréal au sujet du couvre-feu. Valérie Plante affirme même que la mesure augmente l’insécurité des itinérants.
    Même si elle « n’encourage pas les gens à aller dans la rue », la mairesse explique que les refuges « débordent » certaines nuits, malgré le « nombre record » de lits disponibles.

    « Il y a des soirs où il n’y a plus de lits."
    Valérie Plante, mairesse de Montréal »

    La Ville travaille à trouver une nouvelle ressource d’hébergement pour augmenter la capacité d’accueil de 100 lits.
    Ce n’est « pas facile pour le SPVM [Service de police de la Ville de Montréal] », raconte Valérie Plante, alors que les policiers ont déjà interpellé 400 itinérants dehors après 20 h. Ceux-ci n’ont pas été verbalisés, mais plutôt accompagnés vers des refuges.

    L’opposition unie pour demander l’exemption
    “Le couvre-feu est une mesure complètement inadaptée à la réalité des personnes en situation d’itinérance”, dénonce la députée libérale Paule Robitaille, porte-parole de l’opposition officielle en matière de pauvreté et de solidarité sociale.

    « Nous demandons au gouvernement de la CAQ de reconsidérer sa décision et d’exempter les itinérants de ce couvre-feu. C’est une question de dignité humaine. »
    Paule Robitaille, porte-parole de l’opposition libérale en matière de pauvreté et de solidarité sociale.

    “Depuis une semaine, Raphaël André se cachait des policiers durant le couvre-feu”, rappelle la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé. “Serait-il encore vivant si les pouvoirs publics connaissaient la réalité de l’itinérance ? Si les intervenants sur le terrain avaient été consultés avant le couvre-feu ? Je crois que oui.”

    Pour sa part, la députée du Parti québécois Véronique Hivon croit que “le couvre-feu dont le gouvernement refuse d’exempter les sans-abri exacerbe la pression déjà énorme qu’ils vivent depuis le début de la pandémie”.

    Elle parraine une pétition signée plus de 10 000 fois pour demander l’exemption des itinérants du couvre-feu.

    #François_Legault #SDF #sans-abri #police #SPVM #couvre-feu #inuits #Lionel_Carmant #canada #québec #quebec #peuples_autochtones #peuples_autochtones #peuples_premiers #nations_premières #premières_nations #autochtones #colonialisme

  • Canada : Journalistes surveillés : la SQ a mis la main sur cinq ans de relevés téléphoniques 3 novembre 2016 - Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/483828/des-journalistes-surveilles-par-la-sq-pendant-cinq-ans
    La Sûreté du Québec a confirmé jeudi avoir surveillé des journalistes québécois pendant plusieurs années, a rapporté Radio-Canada.

    L’ex-animateur de l’émission « Enquête », Alain Gravel, a annoncé sur son compte Twitter que la SQ avait eu accès au registre d’appel de son téléphone sur une période de cinq ans, entre le 1er novembre 2008 et le 1er octobre 2013.

     Alain Gravel  : J’ai été espionné pendant 5 ans de 2008 à 2013. Toute la période de nos enquêtes sur l’industrie de la construction. Haut le cœur !

    Radio-Canada affirme que le registre d’appels d’Isabelle Richer a été passé au crible pendant la même durée. 

    Éric thibault, du Journal de Montréal a indiqué sur les réseaux sociaux que la SQ avait mis la main sur ses appels durant 4 ans et demi.

    Mercredi, la Sûreté du Québec a confirmé avoir mis sous surveillance les téléphones cellulaires de Marie-Maude Denis, Alain Gravel et Isabelle Richer de Radio-Canada, du chef du bureau de La Presse à l’Assemblée nationale, Denis Lessard, du reporter spécialiste du crime organisé André Cédilot et d’Éric Thibault du Journal de Montréal.

    Ces révélations surviennent dans la foulée de l’« affaire Patrick Lagacé », qui a lui aussi fait l’objet d’une surveillance de la part du Service de police de la ville de Montréal (SPVM). Pas moins de 24 mandats de surveillance du journaliste avaient été accordés par la juge de paix.

    D’autres médias avaient également révélé que Félix Séguin de TVA, Monic Néron du 98,5 FM, et Fabrice de Pierrebourg, anciennement de La Presse , avaient aussi été surveillés par le SPVM.

    Commission d’enquête 
    À la lumière des nouveaux cas de surveillance policière de journalistes, le gouvernement québécois a choisi jeudi d’instituer une commission d’enquête sur la liberté de presse, y compris la protection des sources journalistiques, et l’indépendance des pouvoirs politiques, policiers et médiatiques.

    Les membres de cette commission — un juge à la retraite et des représentants de la police et de la presse — bénéficieront des pouvoirs prévus à la Loi sur les commissions d’enquête. Ces « experts » pourront notamment requérir la comparution de « toute personne dont le témoignage peut se rapporter au sujet de l’enquête, et contraindre toute personne à déposer devant eux les livres, papiers, documents et écrits qu’ils jugent nécessaires pour découvrir la vérité », stipule la Loi.

    #surveillance #internet #vie_privée #espionnage #privacy #censure #politique #Canada #Quebec #corruption #SPVM #SQ #Montreal #corruption #enquete #Journaliste #Snowden

    • Faire notre travail | Patrick Lagacé | Patrick Lagacé
      http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/patrick-lagace/201611/01/01-5036464-faire-notre-travail.php

      Me Bourbeau m’a ensuite annoncé que, cerise sur un sundae déjà pourri, le SPVM avait obtenu le droit d’activer à distance une puce dans mon iPhone afin que mon GPS dise aux flics où je me trouvais, en temps réel.

      J’ai lâché un autre juron. J’oublie lequel.

    • Corruption au Canada : La commission Charbonneau Dossier du Journal Le Devoir

      Créée à l’automne 2011, la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction a commencé au début du mois de juin 2012 des audiences publiques pour faire la lumière sur cette vaste et complexe affaire.
      http://www.ledevoir.com/dossiers/la-commission-charbonneau/6

      Quelques extraits
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      Pas moins de sept personnes, dont les ex-ministres libéraux Nathalie Normandeau et Marc-Yvan Côté, ont été arrêtées jeudi par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) pour leur implication présumée dans des stratagèmes criminels impliquant des activités frauduleuses de financement politique.
      http://www.ledevoir.com/politique/quebec/465745/arrestations-de-l-upac-lino-zambito-reagit
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      Je l’avoue, ma confiance en la commission Charbonneau était à son maximum. La nomination des deux commissaires m’a donné un immense espoir de voir le ménage tant réclamé se faire enfin, malgré l’absence du 3e commissaire, déjà frappé par la maladie. J’y croyais vraiment. Je me disais qu’on parlerait dorénavant du Québec « avant la commission » et du Québec « après la commission ». Sortir enfin du bourbier de la collusion et de la corruption, du cynisme du monde des « grosses affaires », du mépris du monde politique envers les citoyens, du virage plus que douteux de certains chefs syndicaux, un rêve d’espoir de grand ménage pour permettre un retour de la fierté et du bon sens. Partout. Comme un grand coup de torchon.
       
      J’ai gaspillé plusieurs centaines d’heures de ma vie à les regarder défiler devant la commission, à les écouter dire sans rire qu’ils ne savaient rien, qu’ils n’étaient pas au courant, et qu’ils avaient veillé au grain chaque jour de leur vie. Sauf quelques petits comiques, ils avaient tous l’air de prendre la commission très au sérieux et juraient sur la Bible sans sourciller qu’ils ne diraient que la vérité, toute la vérité.
       
      Avec le temps, il est devenu évident que les gros morceaux, les vrais de vrais témoins seraient servis au dessert. La commission a tenu salon à huis clos pour certains grands personnages dont nous ne saurons jamais la raison pour laquelle ils étaient convoqués dans ces conditions très particulières.
      http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/456325/les-intouchables-de-notre-societe
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      En omettant de surveiller adéquatement le domaine de la construction, l’État québécois a créé un terrain fertile à la collusion et la corruption, laissant libre cours à l’implantation du crime organisé dans cette vaste industrie, révèle le rapport de la commission Charbonneau, déposé mardi.
       
      Allocation déficiente des ressources, carences dans le recrutement et la formation des effectifs de lutte contre la corruption et la collusion, sous-utilisation des pouvoirs d’enquête et de vérification, laxisme institutionnel : l’État en prend pour son rhume dans le volumineux document, qui cible tant la Sûreté du Québec que la Commission de la construction du Québec ou le ministère des Transports, pour ne nommer que ceux-là.
       
      « Le marché était facile , a résumé le criminologue Carlo Morselli, qui a étudié les stratagèmes de corruption et de collusion à travers le monde au bénéfice de la commission Charbonneau. Il y avait tellement de failles dans le milieu de la construction que n’importe qui pouvait en profiter. Le problème, à la base, n’était pas l’infiltration des groupes criminels, mais plutôt l’absence d’un système de surveillance adéquat. »
       
      À son avis, la présence de groupes criminels dans le milieu de la construction est le « produit direct » de l’industrie et, plus particulièrement, de l’impunité qui semblait y régner.
      http://www.ledevoir.com/societe/justice/456180/refermer-la-porte-ouverte-au-crime-organise
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      L’Association québécoise des lobbyistes (AQL) s’insurge contre les propos pessimistes tenus par François Casgrain à la commission Charbonneau.
       
      Le changement de culture tant souhaité dans l’industrie de la construction est un chantier inachevé, a dit le commissaire au lobbyisme jeudi lors de son témoignage. Selon les données fournies par Me Casgrain, 39 des principaux entrepreneurs en construction et dix des plus grosses firmes de génie-conseil boudent le registre des lobbyistes.
       
      Le président de l’AQL, Mathieu Santerre, juge que le commissaire au lobbyisme a donné « une impression trompeuse » de la réalité.
       http://www.ledevoir.com/politique/quebec/420266/construction-les-lobbyistes-rabrouent-le-commissaire
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      NDR Le #CETA a été signé avec un pays corrompu. Qu’y a t’il dans ce traité à propos de la corruption ?

      #travaux_publics #commission_Charbonneau #mafia #UPAC

  • Le #burkini pourrait figurer au test des valeurs de la #CAQ | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/478793/caucus-de-la-caq-caq-le-burkini-pourrait-figurer-au-test-des-valeurs

    Le chef de la #Coalition_avenir_Québec propose de soumettre les nouveaux arrivants à un « test de valeurs » afin de s’assurer qu’ils « partagent » les valeurs communes de la société québécoise, dont l’égalité homme femme, avant de leur accorder un certificat de sélection du Québec. « Je veux une société qui partage des valeurs. Parmi ces valeurs-là, il y a l’égalité entre les hommes et les femmes », a-t-il insisté. [...] Cela dit, la CAQ n’entend pas interdire le port du burkini sur les plages et aux abords des piscines publiques québécoises. [...] Pourtant, la porte-parole de la CAQ en matière de laïcité, Nathalie Roy, avait affirmé il y a quelques jours qu’elle était favorable à l’interdiction du burkini. « Il y a une différence entre avoir un malaise, ne pas aimer le burkini, et l’interdire », a fait remarquer le chef caquiste lundi. M. Legault soutient néanmoins que l’interdiction du port de signes religieux chez les enseignants, ainsi que chez les employés de l’État en position d’autorité : magistrats, gardiens de prison, policiers, « va envoyer un message très clair à la population du Québec », selon lequel le burkini, la burqa, le niqab et le tchador sont mal considérés. « On veut envoyer un signal fort, qui est un signal aussi à ces personnes qui portent des vêtements comme le burkini et la burqa, qu’au moins au Québec les personnes qui sont en autorité […] n’ont pas le droit de porter des signes religieux. »

    D’autre part, M. Legault s’« oppose totalement » au port du hidjab par des policières québécoises Service de police de la Ville de Montréal (#SPVM)[1]. « Imaginez-vous demain matin une policière qui a un hidjab qui s’adresse à un citoyen qui est de religion qui est de religion juive », a-t-il mentionné avant de rejoindre les autres élus caquistes.

    [1] référence à la récente autorisation pour les musulmanes de la #GRC de le porter : https://seenthis.net/messages/518440

    #laïcité #islam #immigration #Québec #égalité_femme–homme