• Ruth Werner - Courier, traitor, bigamist, fabulist : behind the mythology of a superspy
    https://www.coldspur.com/wp-content/uploads/2020/12/Courier-traitor-bigamist-fabulist-behind-the-mythology-of-a-superspy.pdf
    Ursula (Ruth Werner) Kuczynski et son frère Jürgen n’ont jamais renoncé à leurs convictions communistes et montrent par leurs exemple qu’il y a des intellectuels d’origine bourgeoise qui ne trahissent pas les résultats et conséquences des analyses de la société capitaliste qu’ils ont pu réaliser. Cette confiance en soi et dans la science font la différence avec des esprits comme George Orwell dont la développement suit un itinéraire plus aléatoire empreigné par le vécu et les sentiments qui à un age avancé les fait retourner vers une identité petite bourgeoise.

    Aprés la guerre Orwell dénonce aux services de sécurité britanniques ses connaissances pas assez fiables à son avis alors que les Kuczynski se tournent vers la recherche scientifique et l’écriture de livres socialistes pour enfants. L’auteur Ben Macintyre essaye de reconstruire l’itinéraire de l’espionne Sonya en partant de son autobiographie Sonjas Report .

    Agent Sonya: Moscow’s Most Daring Wartime Spy, Ben Macintyre, New York: Crown, an imprint of Random House, 2020, 377 pp., $28.00 (Hardback). ISBN: 9780593136300

    Writing biographies of intelligence agents is a hazardous business. The subjects have led a life of subterfuge and deception, and their memoirs are similarly untrustworthy; their employers indulge in campaigns of disinformation; such few archives as do exist have frequently been extensively redacted, or have false entries deposited in them. A methodology for sifting the chaff and reconciling conflicting stories is a necessary part of the armoury.

    #histoire #espionnage #guerre_froide #bombe_nucléaire #URSS #DDR

    • Merci @rastapopoulos , c’est très intéressant ce qu’on trouve che Agone.
      https://agone.org/malheureux-iii-1

      On peut en conclure que « Sonya », son frère Jürgen Kuczynski et Klaus Fuchs ont choisi un camp et Orwell celui de ses adversaires. C’est compréhensible vu les crimes des stalinistes dont l’auteur de « 1984 » a été le témoin. Ursula Kuczynski alias Sonja alias Ruth Werner alias Ursula Beurton dit qu’elle a travaillé pour l’Union Soviétique pas pour Staline.

      A l’époque il faillait choisir son camp. Orwell s’est alors rangé parmi les collaborateurs de l’empire britannique. Il me rappelle les étudiants de 1968 qu’on a appellé à rentrer chez eux et de continuer leur carrière dans les cabinets d’avocat et de médecin paternels.

      Orwell n’a pas été un méchant délateur qui livrait ses amis aux tortionnaires de la MI5, il a simplement agi selon sa situation de petit bourgeois qui préférait sa patrie au monde ouvrier communiste déchiré. J’en retien que dans sa vie personnelle il n’a en fin de compte pas été assez anarchiste pour occuper une place importante dans la généalogie des révolté/es.

      En 2006, dans la notice consacrée à l’entrée « Information Research Department (IRD) » du glossaire du livre de John Newsinger, La Politique selon Orwell (Agone, 2006, p. 331-332), Jean-Jacques Rosat donne une synthèse de l’affaire et toutes les références nécessaires pour s’en faire une idée précise :

      Organisme créé en 1948 par le gouvernement travailliste comme un bureau semi-officiel de propagande anticommuniste et antisoviétique du ministère des Affaires étrangères. En mars 1949, Celia Kirwan – proche amie d’Orwell et qui y travaillait – demanda à celui-ci de participer à ses activités . Orwell, trop malade, refusa d’écrire quoi que ce soit ; mais il communiqua une liste de personnalités qu’il pensait susceptibles de collaborer ; et, surtout, il proposa d’indiquer les noms d’écrivains et de journalistes qu’il tenait pour des crypto-communistes et auxquels l’IRD ferait mieux, selon lui, de ne pas s’adresser. Pour cela, il s’appuya sur une liste personnelle qu’il tenait à jour depuis 1942 et où figuraient les noms de toutes les personnalités du monde politique et intellectuel dont il se demandait de quel côté elles seraient en cas de conflit avec l’Union soviétique. Cette liste de 135 noms comporte des commentaires et de nombreux points d’interrogation, ratures et marques d’incertitude et d’hésitation . Le 2 mai 1949, Orwell adressa à Celia Kirwan une liste beaucoup plus courte de 38 noms, qui a été retrouvée dans les dossiers du ministère des Affaires étrangères et rendue publique en 2003 *. Quelque jugement que l’on porte sur ce geste accompli par Orwell en pleine guerre froide, trois points sont clairs : 1. l’IRD ne relevait ni de la police ni des services secrets britanniques (même si ceux-ci n’ont sûrement pas été indifférents à ses activités) ; 2. la liste d’Orwell n’était pas une liste noire : il ne s’agissait pas d’interdire à certains journalistes ou écrivains d’exercer leur profession mais de suggérer à l’IRD de ne pas les employer comme propagandistes anticommunistes parce qu’ils risquaient d’être peu fiables dans cette tâche ; 3. aucune des 38 personnalités figurant sur la liste n’a jamais eu d’ennui avec les autorités britanniques. Sur cette affaire, on peut lire George Orwell devant ses calomniateurs. Quelques observations [Ivrea, 1997, dont nous donnons de larges extraits ici]. Pour des mises au point plus récentes qui tiennent compte des derniers documents retrouvés, lire D. J. Taylor, Orwell. The Life, Londres, Chatto & Windus, 2003, p. 408-410, et Timothy Garton Ash, « Orwell’s List », The New York Review of Books, 25 septembre 2003, vol. 50, n° 14

      #stalinisme #anarchisme #révolte

    • Il me semble que tu évinces le contexte, car en 1949, on n’est pas du tout sur « les soviets », ni sur « le monde ouvrier », concernant l’URSS, on est en plein stalinisme hard, et on est l’année où Staline obtient les bombes nucléaires, en pleine guerre froide avec une vraie peur et un vrai risque en Europe de l’ouest (pour le commun des mortels) de se faire éclater la gueule. Du coup ya rien de spécialement petit bourgeois à être anti-stalinistes à ce moment de l’histoire (ni à aucun moment en fait…)

    • Les crimes de Staline et de l’homme soviétique (homo sovieticus) particuliérement opportuniste ne représentent qu’une face de la médaille communiste de l’époque. Klaus Fuchs et Ursula Kuczinski considèrent alors qu’ils travaillent pour l’Union Soviétique et le socialisme, une position contestée par Koestler, Orwell et d’autres bourgeois et petit bourgeois attachés à leur statut. Les qualifications de bourgeois / petit bourgeois / paysan / etc. ne sont en rien péjoratives mais la déscription de la situation de classe et de la conscience politique d’un individu. L’ex communiste Koestler par exemple est parfaitement bourgeois, Orwell plutôt petit bourgeois. Mais là n’est pas la question.

      Depuis la célèbre phrase de Karl Liebknecht sur les relations de classe en temps de guerre l’attitude à adopter est évidente pour chaque révolutionnaire :

      Der Hauptfeind steht im eigenen Land.

      Conclusion : A défaut de pouvoir les combattre on ne collabore pas avec les capitalistes maîtres de son pays parce que c’est eux les responsables qui profitent de la guerre froide et chaude. On ne les soutient pas. Jamais, d’aucune manière.

      Ceci signifie que pendant ses dernières années Orwell est tout sauf un anarchiste ou révolutionnaire mais un petit bourgeois très cultivé et talentueux. Pour lui contrairement à par exemple Lev Tolstoï ou Maxime Gorki le plus haut sommet qu’il peut alors atteindre est le statut de grand écrivain vivant dans une union symbiotique avec la société britannique.

      C’est dommage pour un grand écrivan qui sait viser plus loin, mais à cause de la force des choses de la vie c’est prèsque inévitable pour la majorité des esprits moindres passé un certain age. Pour eux la révolution c’est un truc de jeunesse et du passé. C’est d’ailleurs une des raison pour le déclin du parti Die Linke .
      O.K. on ne peut jamais être complètement sûr de telles conclusions, mais c’est que j’observe quand je regarde autour de moi.

    • La liste, fallait quand le faire, l’écrire et la remettre à un service odieux impérialiste ...

      En 2006 paraît un dernier supplément aux Complete Works of George Orwell, sous le titre Lost Orwell (Timewell Press). On y trouve reproduite la « Liste des noms de cryptocommunistes et de compagnons de route envoyés à l’IRD le 2 mai 1949 » (p. 141-149)  :

      Anderson, John → Journaliste spécialisé dans l’industrie (Manchester Guardian) → Probablement sympathisant seulement. Bon journaliste. Stupide.
      Aldred (nom de famille ? Guy) → Romancier (« Of many Men », etc.) → Q. si ouvertement membre du PC.
      Beavan, John → Rédacteur en chef (Manchester Evening News et autres journaux) → Sympathisant sentimental uniquement. Pas subjectivement pro-PC. Peut avoir changé d’avis.
      Blackett, Professeur P. M. S → Vulgarisateur scientifique (physique). → []
      Carr, Professeur E. H. → The « Times ». Aberystwith University. Livres sur Bakounine, etc. → []
      Chaplin, Chas → [] → ?
      Comfort, Alex → Médecin. Poète, romancier. Contribut. à « Now » & périodiques similaires. Connexions avec Grey Walls Press (?) → Potentiel seulement. Pacifiste-anarchiste. Très antibritannique. Subjectivement pro-allemand pendant la guerre, semble de tempérament pro-totalitaire. Pas moralement courageux. Une main paralysée. Très talentueux.
      Crowther, D. J. → Scientifique (biologiste ?) → ? Frère de Geoffrey Crowthern (de The Economist.) Oui
      Childe, Professeur, Gordon → Vulgarisateur scientifique (anthropologie et histoire des sciences) → ?
      Calder-Marshall, Arthur → Romancier et journaliste → Autrefois proche compagnon de route. A changé, mais pas de manière fiable. Personne non sincère.
      Deutscher, I. → Journaliste (Observer, Economist et autres journaux) → Sympathisant seulement. Juif polonais. Auparavant trotskiste, il a changé d’avis principalement à cause de la question juive. Pourrait changer à nouveau.
      Duranty, W. → Correspondant étranger bien connu. Livres sur la Russie, etc. → []
      Driberg, Tom → Député de Malden et chroniqueur (Reynolds’ News, anciennement Daily Express) → Généralement qualifié de « crypto », mais à mon avis PAS vraiment pro-PC.
      Dover, Cedric → Écrivain (« Half Caste », etc.) et journaliste. Formation à la zoologie → Eurasien. Très anti-Blancs (en particulier anti-États-Unis), mais aussi pro-russe sur tous les sujets importants. Très malhonnête. Personne vénale.
      Goldring, D. → Écrivain (principalement de romans) → Carrière déçue.
      Hooper, Major → Expert militaire. Brochures, livres sur l’URSS. → Q. si CR ou simplement sympathisant.
      Jacob, Alaric → Correspondant étranger (D. Express et autres journaux) → Époux d’Iris Morley.
      Kohn, Marjorie → Enseignante et journaliste (New Statesman et autres journaux) → Sympathisante stupide.
      Litauer, Stefan → Expert en affaires étrangères. Correspondant polonais du News Chron. → Manifestement malhonnête. Aurait été auparavant un soutien de Pilsudski.
      Morley, Iris → Correspondante étrangère (Observer et autres journaux) → Très solide compagnon de route. Q. si elle est ouvertement membre du PC.
      Macmurray, Professeur John → S.C.M. du National Peace Council. Mouvement personnaliste. Beaucoup de livres → ? Pas de lien structurel, mais subjectivement très pro-URSS. Il est à noter que la branche française du mouvement personnaliste est en partie dominée par les compagnons de route.
      Martin, H. Kingsley → Éd. New Statesman → ?? Trop malhonnête pour être « crypto » ou un compagnon de route mais sûrement pro-russe sur toutes les questions importantes.
      Mackenzie, Norman → Journaliste (New Statesman) → Q. si ouvertement membre du PC
      McLeod, Joseph → Écrivain sur des sujets théâtraux, anciennement annonceur de la BBC → ? ?
      Mitchison, N. → Romancière → Sympathisante idiote. Sœur de J. B. S. Haldane.
      Moore, Nicholas → Poète → ? Tendances anarchistes.
      McDiarmid, H. → Poète et critique. Mouvement nationaliste écossais → Communiste dissident, mais sûrement pro-russe.
      Mende, Tibor → Expert en affaires étrangères. Livres → Hongrois. Peut-être seulement sympathisant.
      Neumann, R. → Romancier. Éditeur d’« International Authors » pour Hutchinsons pendant quelques années. → Allemand
      O’Donnell, Peader → Critique → Q. si ouvertement membre du PC.
      Parker, Ralph → Correspondant étranger (News Chronicle et autres journaux) → []
      Priestley, J. B. → Romancier et présentateur radio → ?
      Padmore, George → Ligue contre l’impérialisme et activités apparentées. Beaucoup de brochures → Noir. Dissident communiste (expulsé à partir de 1936 environ), mais sûrement pro-russe.
      Redgrave, Michael → Acteur → ?
      Smollett, Peter (de son vrai nom Smolka ?) → Correspondant, D. Express, etc. Section russe du MOI pendant la guerre → Selon C. Pers, ne serait qu’un carriériste, mais il donne la forte impression d’être une sorte d’agent russe. Personne très louche.
      Schiff, Leonard (Révérend) → Pasteur de C.E. (moderniste). Connaissance de l’Inde. Brochures. → ?
      Werth, Alexander → Correspondant étranger (Manchester Guardian et autres journaux) → ? N’est peut-être pas un compagnon de route mais donne cette impression.
      Young, Commandant E. P. (R. N.) → Expert naval. Brochures → presque certainement « crypto » CR ?
      Stewart, Margaret → Journaliste (News Chronicle, Economist et autres journaux). Actif dans le NUJ → Il y a environ 5 ans, était membre clandestin du PC. Elle a peut-être changé d’avis. Personne très compétente.

      --*—

      Si tu veux avoir mon avis - en tant qu’être humain à peu près sincère il faut toujours se tenir à l’écart des services secrets, si on ne veut pas se compromettre moralement. Quand on apercoit même de loin un agent des services, on change de trottoir. S’ils frappent á ta porte tu la leur fermes au nez malgré leurs menaces. Si en ce faisant tu coinces violemment un de leurs membres, c’est bien fait. Ils n’avaient qu’à te laisser tranquille. Si tu acceptes les échanges même de mots avec eux, tu entres dans leur jeu où tu sera toujours perdant.

      C’est tout ce je peux tirer comme conclusion de ma propre expérience comme de celle me mes proches qui ont vécu la guerre, l’époque du troisième reich et l’après guerre immédiat

      Les personnages historiques comme Orwell ou les espions comme Klaus Fuchs avaient des raisons pour adopter une attitude différente. Qu’on les juge suivant leurs mobiles et erreurs, sachant qu’il est impossible de revivre leurs combats.

  • Quand Staline et Ulbricht ont trahi Thälmann
    https://de.wikipedia.org/wiki/Ernst_Th%C3%A4lmann#Verhaftung,_Gefangenschaft_und_Ermordung


    Entre 1921 et 1961 la vie de de communiste était dangereuse dans le monde entier. Pris dans l’impasse entre les assassins fascistes et les sbires du régime paranoïaque de Moscou d’innombrables communistes périrent dans les geôles des dictatures du monde. Il est une ironie de l’histoire qu’à l’époque le régime de Guantanamo d’aujourd’hui offrait les meilleures chances de survie aux communistes exilés des pays fascistes. Cette situation absurde prit fin dans le délire anticommuniste du maccarthysme à cause de la prise de pouvoir du complexe militaro-industriel états-unien et ses émanations mafieuses .

    Ernst Thälmann est la victime la plus célèbre de la lutte pour le pouvoir au sein du partis communiste allemand. Après 1945 le groupe Ulbricht transformen sons sacrifice en conte héroïque antifasciste. Les luttes pour le progrès social souffrent toujours des mensonges stalinistes quand le pouvoir capitaliste reproche aux communistes d’aujourd’hui de vouloir rétablir un système corrompu et répressif.

    Als Deutschland und die Sowjetunion 1939 ihre Beziehungen mit den Verhandlungen zum Hitler-Stalin-Pakt verbessert hatten, setzte sich die sowjetische Führung um Stalin offenbar nicht für Thälmanns Freilassung ein. Georgi Dimitroff hielt als Generalsekretär der Komintern in seinem Tagebuch wenige Wochen vor dem deutschen Angriff auf die Sowjetunion fest, dass der sowjetische Außenminister Molotow nicht gewillt sei, etwas zur Freilassung Thälmanns zu unternehmen, weil „gegen den Deutschen weiterhin eine nichtfeindliche Politik“ betrieben werde. Nach dem Beginn der Schlacht um Moskau im Oktober 1941 zitiert Dimitroff Stalin, dass dieser auf Grundlage der Briefe Thälmanns aus der Haft davon ausgehe, dass der einstige KPD-Vorsitzende unter dem „Einfluß der faschistischen Ideologie“ stünde und „kein prinzipientreuer Marxist“ sei. In diesem Zusammenhang stellte Stalin die Behauptung auf, dass die Nationalsozialisten Thälmann nicht umbringen würden, um „ihn sich bei Bedarf als vernünftigen Kommunisten zunutze machen zu können“. Mit der Befreiung seiner Familie durch die Rote Armee im Jahr 1945 erfuhren die Angehörigen, dass Thälmanns Rivale Walter Ulbricht alle ihre Bitten ignoriert und nicht für die Befreiung Thälmanns Position bezogen hatte.

    Anfang 1944 schrieb Ernst Thälmann in der Justizvollzugsanstalt Bautzen Antwort auf die Briefe eines Kerkergenossen. Nach Recherchen des Historikers Egon Grübel war Thälmanns Briefpartner dabei mitnichten ein junger Genosse, sondern ein jugendlicher Raubmörder namens Hans-Joachim Lehmann, dem möglicherweise sogar die Gestapo die Feder führte. Lehmann verschwand in der Zeit der Deutschen Demokratischen Republik (DDR) spurlos, nachdem er sich der Führung der Sozialistischen Einheitspartei Deutschlands (SED) sowie Thälmanns Familie offenbart hatte. Seine Briefe wurden in den Veröffentlichungen der SED „bis zur Unkenntlichkeit“ redigiert.

    Bernhard H. Bayerlein (Hrsg.): Georgi Dimitroff. Tagebücher 1933–1943. Aufbau-Verlag, Berlin 2000, S. 364.

    Rosa war die Frau von Ernst Thälmann. Ihr Mann wurde vor 60 Jahren hingerichtet. Die Geschichte einer wechselvollen Liebe : Im Schatten des Denkmals | Archiv - Berliner Zeitung
    https://web.archive.org/web/20120430063320/https://www.berliner-zeitung.de/archiv/rosa-war-die-frau-von-ernst-thaelmann--ihr-mann-wurde-vor-60-jahren-hin


    Rosa Thälmann im Jahr 1946

    2.5.2012 von Regina Scheer - Als sie starb, im September 1962, schrieb man große Worte in die Zeitungen: Man nannte sie die „teure Genossin Rosa“, behauptete, „Die deutsche Arbeiterklasse und das deutsche Volk haben einen unersetzlichen Verlust erlitten.“

    Als sie geboren wurde, im März 1890, gab es keine großen Worte. Rosa Koch war unerwünscht, das achte von zehn Kindern eines bettelarmen Schusters im Dorf Bargfeld hinter Hamburg. Rosa arbeitete schon, bevor sie zur Schule kam, mit der Mutter und den Geschwistern ging sie auf die Felder, wartete das Baby der Gastwirtsleute, half dort in der Küche. Sonntags lernte sie bei einer Plätterin. Wenn sie Zeit hatte, spielte sie mit den Geschwistern in dem winzigen Garten, saß bei Regen unterm Dachvorsprung zwischen dem Feuerholz. Manchmal, wenn die Kinder in der einzigen Stube lärmten, nahm der Vater den Spannriemen und schlug sie, dann zitterte die Mutter und weinte. Aber wenn Rosa mit ihrer Schwester stundenlang über Land gelaufen war, um für den Vater Leder zu holen, strich er ihr über den Kopf. „Das Leben hatte dann wieder ein andres Gesicht, weil Vater mit uns zufrieden war.“

    Rosa hat dies alles als alte Frau den Parteihistorikern erzählt, und sie hat gemeint, sie erzähle von einer glücklichen Familie. Der Platz unter dem Dachvorsprung bei den Holzstapeln irgendwo hinter Hamburg war ihr verlorenes Paradies: „Nach diesem Ort sehnte ich mich in vielen Lebenslagen, ob ich traurig oder fröhlich war.“

    Mit vierzehn ging sie ins Guthaus arbeiten wie ihre Schwestern. Mit siebzehn suchte sie eine Stellung in Hamburg, da wurde sie Emma genannt, denn das Reitpferd der Gnädigen hieß Rosa. Sie kündigte und fand Arbeit als Plätterin in der Großwäscherei „Frauenlob“. Einer der Kutscher in der Wäscherei hieß Ernst Thälmann. Er war vier Jahre älter als Rosa, breitschultrig, stark und selbstbewusst. Auf plattdeutsch flachste er mit den Frauen an ihren Bügelmaschinen, manche lud er zu Versammlungen ein. Die Frauen mochten ihn, sie erzählten Rosa, er sei was in der SPD und in der Gewerkschaft. Schließlich erfuhr sie es von ihm selbst, als er sich in der Mittagspause zu ihr setzte. Wenn sie von ihrem Dorf erzählte, von der Gnädigen, deren weiße Kopfkissenbezüge täglich gewechselt wurden, aber die nur einmal im Winter die bunten Bettbezüge der Dienstboten wechseln ließ, hörte er zu.

    Rosa hatte noch nie einer so zugehört. Ernst Thälmann gab ihr Broschüren, in denen erklärt wurde, woher der Unterschied zwischen Arm und Reich käme, und er forderte sie auf, in die Gewerkschaft einzutreten. Für sie begann eine glückliche Zeit. Rosa kam mit, wenn er an Wochenende mit seinen Freunden an die Elbe fuhr, sie sang mit ihnen Arbeiterlieder und abends gingen sie manchmal in Gartenlokale tanzen. Inzwischen lebte Ernst von Aushilfsarbeiten, aus der Wäscherei war er entlassen worden. Obwohl das Geld knapp war, ging er einmal im Monat mit Rosa ins Ernst-Drucker-Theater, wo plattdeutsche Stücke gespielt wurden. Er erzählte ihr etwas über Goethe, über Karl Marx und den Kommunismus und Rosa bewunderte seine Belesenheit.

    Sie lernte seine Eltern kennen. Den knorrigen und großmäuligen Jan Thälmann, vor dessen Prügel Ernst als 16-Jähriger weggelaufen war, mit dem er sich aber längst versöhnt hatte. Der Alte, selbst eigentlich unpolitisch, war stolz auf seinen Sohn, der in Hamburg, einer Hochburg der Sozialdemokratie, als Vertreter des linken Parteiflügels sehr bekannt war. Rosa lernte die Mutter Maria Magdalena kennen, eine verhuschte Frau, die nicht viel zu sagen hatte. Rosa erfuhr, dass beide Eltern, als Ernst noch nicht sechs Jahre alt war, zu je zwei Jahren Zuchthaus verurteilt worden waren, sie hatten in ihrem Kellerlokal gestohlene Waren verkauft. Ernst und seine Schwester waren damals zu verschiedenen Pflegeeltern gebracht worden. (Jahrzehnte später würde in den Thälmann-Biografien der jungen DDR stehen, die Kellerkneipe sei ein „Parteilokal“ gewesen, der „Genosse Jan Thälmann“ wegen illegaler Versammlungen ein Opfer des Sozialistengesetzes geworden. Aber als die Eltern 1892 verurteilt wurden, war das Sozialistengesetz schon aufgehoben. Und Jan Thälmann wurde erst „Genosse“, als sein Sohn Führer der Partei war.)

    1915 heirateten Ernst Thälmann und Rosa Koch. Bald darauf wurde Ernst Soldat, zweimal verwundet. Als er im November 1918 zurückkam, war die SPD wegen ihrer Zustimmung zu den Kriegskrediten auseinander gebrochen. Ernst ging wie die meisten Hamburger Arbeiter in die USPD. Im November 1919 brachte Rosa die Tochter Irma zur Welt. Sie hatten kein Geld für Kohlen, zitternd vor Kälte stillte sie ihr Kind. Aber Ernst war 1919 für die USPD in die Hamburger Bürgerschaft gewählt worden, allmählich ging es ihnen besser, sie konnten eine kleine Wohnung mieten, die Rosa so einrichtete, wie sie sich eine schöne Wohnung vorstellte. Mit Fransen am Sofa und Spitzendeckchen und schweren braunen Möbeln. Doch seine gesamte Zeit gehörte der Partei. Es gab Streit, sie warf ihm vor, sich einsam zu fühlen.

    Ihr Wohnzimmer war ein Parteibüro. Sie vermisste ein Familienleben. Jahre später, nach ihrer Einlieferung ins KZ Ravensbrück im Frühjahr 1945, wurde die 55-jährige, kranke, von der Untersuchungshaft gezeichnete Rosa Thälmann von einer Mitgefangenen, Maria Kuhn-Wiedemaier, in der Schneidereibaracke auf einen Pritschenwagen gezogen, unter dessen Plane sie sich stundenlang verbargen. Maria wollte etwas über Ernst Thälmann wissen, und Rosa erzählte ihr in diesen Stunden von den ersten, trotz allem glücklichen Jahren ihrer Ehe. Maria Kuhn-Wiedemaier hat es später aufgeschrieben. Ernst habe seiner Frau nach einer großen Auseinandersetzung gesagt, sie müsse umlernen, er könne keine Frau brauchen, die unzufrieden sei. Sie müsse sich ändern und selbst in der Partei aktiv werden.

    Sie habe das getan, sagte Rosa. „Wir hatten uns dann immer viel zu sagen.“ Hermann Krüger, ein Hamburger Genosse, der Ernst Thälmann gekannt hatte, berichtete der Ernst-Thälmann-Gedenkstätte Hamburg in den siebziger Jahren, dass um 1920 ein Angestellter der Hamburger Volkszeitung (die im selben Gebäude wie das Parteibüro untergebracht war) geäußert habe, Rosa Thälmann sei beschränkt, und Ernst verstehe nicht einmal, seine Frau „hundertprozentig politisch in Schwung zu bringen.“ "Als Ernst davon erfuhr, war er sehr empört. Explosiv, wie er war, schnappte er sich den Betreffenden eines Tages im Redaktionsgebäude und langte ihm ein Paar herunter. Ick wer di helpn, min Frau inn Dreck to treckn.’" Dieser elementare Sinn für Anstand, diese sehr volkstümliche Weise, einen Konflikt auszutragen, trugen mit zu Thälmanns Beliebtheit unter den Arbeitern bei. Sie spürten, dass er nie ganz in der Bürokratie des Parteiapparats verdorrte, er kappte nie die Wurzeln seiner Herkunft.

    Aber allmählich galten für ihn vor allem die Gesetze der Partei, in der er aufstieg. Er war ehrgeizig, machtbewusst, seine grobschlächtige Denkweise kannte nur Genossen und Gegner. 1920 war er Delegierter auf dem Spaltungsparteitag der USPD, seit 1921 wurde er in Hamburg hauptamtlicher KPD-Funktionär, nach der Absetzung der Ruth-Fischer-Führung 1925 Parteivorsitzender und Reichstagsabgeordneter. 1928 war seine Machtstellung in Gefahr wegen der Wittorf-Affäre, er hatte seinen alten Hamburger Kumpel Wittorf gedeckt, als der Parteigelder unterschlagen hatte. Thälmann wurde abgesetzt, aber Stalin selbst setzte ihn wieder ein. Die „Versöhnler“ dagegen mussten die Partei verlassen, von nun an war die KPD vollkommen stalinisiert, und die Gefahr des aufkommenden Faschismus wurde unterschätzt, im Vordergrund stand der Kampf gegen Abweichler und Sozialdemokraten.

    Das alles war nicht, was Rosa im Alltag beschäftigte. Die Idee des Kommunismus leuchtete ihr ein, sie war stolz auf ihren Mann, zog ihre Tochter auf, kümmerte sich um Thälmanns alten Vater - 1927 war die Mutter in einem psychiatrischen Krankenhaus gestorben - und holte schließlich auch ihren eigenen verwitweten Vater nach Hamburg, versorgte ihn. Ihr Mann war meistens unterwegs, seit 1923 überwiegend in Berlin. Rosa kannte seine wechselnden Quartiere nicht so genau, aber ihr wird nicht entgangen sein, dass es da eine bestimmte Wohnung gab mit einer bestimmten Frau.

    Das war Martha Kluczynski. Noch in den achtziger Jahren beschrieb sie mir einer, der zum bewaffneten Personenschutz um Thälmann gehört hatte: keine Schönheit, nicht einmal jünger als Rosa. Eine dralle Arbeiterfrau wie Rosa, stark und mütterlich. Bei ihr fühlte Thälmann sich wohl, in ihre Wohnung in der Lützowstraße, ursprünglich ein Quartier der Bezirksleitung, kam er oft und sei es nur für Stunden. Sie wusch ihm die Wäsche, kaufte seine Hemden, kochte und buk seine Lieblingsgerichte, er liebte ihre Topfpflanzen, manchmal kaufte er ein, zu seinem Geburtstag spielte ihr Sohn, der nur wenig älter war als Irma, auf der Violine „Brüder zur Sonne, zur Freiheit“. Martha war natürlich in der KPD, auch ihr Ehemann Hans Kluczynski, ein schmächtiger Mensch, seit dem Weltkrieg invalidisiert. Wenn Thälmann in seiner Wohnung schlief, zog er sich in die Laubenkolonie „Havelblick“ in Gatow zurück, wo das Ehepaar einen Schrebergarten besaß. Dort wussten auch die Nachbarn Bescheid und machten beim Skatspiel manch anzügliche Bemerkung. Was Rosa dazu dachte, ist nicht bekannt.

    In Hamburg hielt er sich immer nur kurz auf. In Martha Kluczynskis Wohnung wurde Ernst Thälmann am 3. März 1933 verhaftet. Im Februar war er noch ein paar Tage in Hamburg gewesen. Am 27. Februar, in der Nacht des Reichstagsbrandes, kam er von einem Treffen in Lichtenberg vor Mitternacht zurück in die Lützowstraße, wo sogar die Zeitungsfrau ihn kannte. Unterwegs hatte er sich über die vielen Feuerwehren gewundert. Martha saß am Radio und erzählte ihm vom Reichstagsbrand. Immer noch machte Thälmann keine Anstalten, in eines der längst vorbereiteten illegalen Quartiere zu gehen, sondern ging schlafen und verließ das Haus auch an den folgenden Tagen nicht. Warnungen seiner Mitarbeiter bezeichnete er als „Scheißhausparolen“. Hans Kluczynski hatte sich wieder in seine Laube zurückgezogen.

    Von dort, von seinem Gartennachbar Hermann Hilliges, kam die entscheidende Denunziation, die schließlich am Nachmittag des 3. März zur Verhaftung von Ernst Thälmann und seinem Mitarbeiter Werner Hirsch in Kluczynskis Wohnzimmer führte. Wenige Stunden später wollte Thälmann endlich in eines der vorbereiteten Quartiere wechseln, er war schon beim Packen. Rosa erfuhr zwei Tage später, am Tag der Reichstagswahlen, von seiner Verhaftung. Sofort fuhr sie nach Berlin. Nun wurde sie als Ehefrau wichtig, überlebenswichtig für den Gefangenen. Regelmäßig suchten Kuriere der Partei sie auf, am Anfang waren es Mitarbeiter des so genannten Abwehr-Apparats von Hans Kippenberger. Rosa, die ihren Mann ab Mai 1933 alle drei Wochen in Moabit besuchen konnte, übermittelte Nachrichten und Anweisungen, auch Schriftstücke. Als es noch so aussah, als ob Thälmann der Prozess gemacht werden würde, ging es vor allem um die Verteidigungstaktik. Auch Geld wurde Rosa von den Kurieren übergeben. Aber als die halbwüchsige Irma, die als Tochter Thälmanns keine Lehrstelle fand, in die Sowjetunion gebracht werden sollte, sträubte Rosa sich. Sie trat den Kurieren gegenüber selbstbewusst auf, manchmal geradezu störrisch. Bald schon durchschaute sie, dass die internationale Kampagne zur Befreiung Thälmanns von der Auslandsleitung der KPD instrumentalisiert wurde, dass es weniger um den Gefangenen als um die propagandistische Wirkung ging.

    Es gab Pläne für eine Befreiung Thälmanns im Winter 1934/35, in die Rosa eingeweiht war, sie erfuhr nicht, warum sie im letzten Moment aufgegeben wurden, aber sie argwöhnte - mit Recht - dass einigen gar nichts an dieser Befreiung lag. Ihr waren die Machtkämpfe vor 1933 nicht verborgen geblieben und obwohl sie in die Feinheiten der Strategie und Taktik nicht eingeweiht war, urteilte sie nach ihrem gesunden Verstand, mit ihrer Lebenserfahrung und Menschenkenntnis. So verbunden sie sich der Partei fühlte, sie war keinesfalls eine willenlose Botin, sondern machte nach beiden Seiten deutlich, was sie dachte und hoffte. Vor allem hoffte sie auf Freiheit für ihren Mann, dem sie selbst zubereitete Speisen brachte, für dessen Wäsche sie endlich wieder sorgen konnte, dem sie seine Untreue nicht vorwarf, dem sie Mut zusprach und dem sie ihre unwandelbare Liebe zeigte.

    Thälmann war erstaunt über die Stärke seiner Frau, zunehmend irritierte ihn auch seine Abhängigkeit. Wie eine Löwin kämpfte sie um Hafterleichterungen für ihren Mann, der nur in den ersten Wochen misshandelt wurde, dann lange Zeit eine privilegierte Behandlung erfuhr. Seine Zelle war größer als die anderer Gefangener, er konnte Zeitungen lesen und Pakete empfangen, dennoch litt er natürlich. Bis 1935 hoffte er auf den Prozess, auf den er sich gründlich vorbereitete, in dem er auftreten wollte wie Dimitroff. Ende 1935 jedoch ließ sich Hitler vom Reichpropagandaminister Goebbels überzeugen, dass ein solcher Prozess ihnen nur schaden könnte. Thälmanns Untersuchungshaft wurde in Schutzhaft umgewandelt. Zu dieser Zeit waren seine engsten Mitarbeiter in der ehemaligen KPD-Führung bereits entmachtet worden. Auch einige der ersten Kuriere galten inzwischen als Verräter. Rosa und Ernst Thälmann erfuhren davon und machten sich ihren Reim darauf.

    Mitte 1936 wechselte erneut der Kurier. Nun kam der 1903 geborene Walter Trautzsch, genannt Edwin. Achtzehnmal fuhr er zwischen 1936 und 1939 von Paris mit falschen Pässen nach Deutschland, oft über Umwege, in jeder Sekunde angespannt, auf der Hut vor den Häschern. Rosa war bei diesen konspirativen Treffen am Hafen, an der Elbe, auf dem Ohlsdorfer Friedhof und an anderen Orten meistens gelassen und dabei hellwach. Sie hatte gelernt, mit der ständigen Gefahr umzugehen. Edwin war auf eine politisch einfältige Frau vorbereitet worden. Rosas Fragen und ihre unverblümten, oft von der Parteilinie abweichenden Urteile deute er anfangs auch so wie der Genosse aus der Hamburger Volkszeitung, dem Thälmann um 1920 eine Maulschelle verpasst hatte. Mit der Zeit aber wichen seine Vorurteile Respekt und Hochachtung. Edwins Berichte wurden von Walter Ulbricht, ab Mai 1938 von Franz Dahlem, aus Paris nach Moskau weitergeleitet.

    Aus diesen Berichten und aus Thälmanns erhaltenen Briefen an seine Frau kommt uns die Tragödie eines zunehmend vereinsamten Menschen entgegen, der sich von seinen Genossen verraten fühlen musste, dabei tapfer versuchte, die ihm aufgezwungene Rolle mit Würde durchzustehen. Von den höhnischen Gestapo-Aufsehern - seit 1937 saß er in Hannover - erfuhr er, dass seine engsten Genossen und Freunde in der Sowjetunion umgebracht worden waren. Auch Rosa konnte ihm die Zusammenhänge nicht erklären, so hartnäckig sie auch den Kurier danach fragte. Thälmann war auf seine eigenen Deutungen angewiesen. Seine Beziehung zu Rosa wurde umso inniger, je mehr ihm die Wirklichkeit jenseits der Gefängnismauern entschwand, je unverständlicher ihm die Politik seiner Partei wurde. Sehnsuchtsvoll erwartete er ihre Besuche. In seinen Briefen pries er die eheliche Treue. „Treue ist das Köstlichste, das einem Menschen überhaupt vermacht werden kann. Treue ist das Leben, es blüht mahnend aus der Tiefe heimatlichen Bodens herauf und festigt die Ehegemeinschaft.“ Zu ihrem 47. Geburtstag im März 1937 schrieb er:"Eine vollwertige Ehegemeinschaft erfordert diese gegenseitige treue Verbindung; indem die Frau dem Manne Gefährtin, Streitgefährtin in seinem Lebenskampfe sein muß, wie es bei uns selbstverständlich und schon beinahe schicksalhaft geworden ist."

    Eigenschaften, die Ernst Thälmann sich für seine Tochter wünschte, waren: „bescheiden, ruhig, muttertreu und brav“. Irma übrigens weigerte sich lange, ihren Vater zu besuchen oder ihm zu schreiben. Zu sehr war er ihr entfremdet. Solle doch der Günther aus Berlin ihm schreiben, meinte sie patzig. Der Kurier Edwin redete ihr ins Gewissen, er schrieb ihr auch selbst Briefe an ihren Vater vor, bis sie sich schließlich in ihre Rolle als Tochter schickte. (Später, vor ihrer Verhaftung 1944, gehörte sie in Süddeutschland einer Gruppe an, die in ohnmächtiger Verzweiflung und Selbstüberschätzung Thälmanns Befreiung plante. Thälmanns Hoffnung, dass sein „Freund“ Stalin ihn austauschen würde, war da schon zerronnen.) Im Oktober 1937 schrieb Rosa einen Brief an Hermann Göring, sie verlangte entschieden Hafterleichterungen für ihren Mann, der in eine Haftpsychose abzugleiten drohte. Um diesen Brief Göring selbst zu übergeben, drang sie ins Hamburger Hotel Atlantic vor und musste schließlich von drei Männern weggetragen werden. Ihr Auftreten jedoch zeigte Wirkung: Zu Weihnachten 1937 durfte sie mit ihrem Mann allein in der Zelle sein, sogar ein Sofa hatte man hineingestellt.

    Im April 1938 erfuhr der Kurier Edwin, dass Rosa Thälmann schwanger war. Sie wollte dieses Kind mit ihren 48 Jahren nicht austragen, auch deshalb nicht, weil sie in Hamburg als Frau des eingesperrten Thälmann bekannt war. Außerdem war sie inzwischen schwer herzkrank. Thälmann hatte von dieser Schwangerschaft erfahren und gelacht. Der Kurier kam im März 1939 zum letzten Mal, beim Grenzübertritt war sein Pass aufgefallen. In der Haft verübte er einen Selbstmordversuch, kein Wort über seinen Sonderauftrag kam über seine Lippen. Seine tragische Geschichte kann hier nicht erzählt werden. Er und Rosa begegneten sich nur noch einmal in den fünfziger Jahren, als er sie in ihrem viel zu großen Haus in Wendenschloss besuchte und enttäuscht war über die Frau, die keine Ähnlichkeit mehr besaß mit der starken, humorvollen Arbeiterfrau, die er gekannt hatte.

    Der Kurier kam seit 1939 nicht mehr und also auch kein Geld für Rosas Unterhalt und Thälmanns Versorgung. Als Rosa Anfang November 1939 in der sowjetischen Botschaft in Berlin erschien, hatte sie fünf aus dem Gefängnis geschmuggelte Briefe ihres Mannes bei sich. Man ließ sie nicht vor, nahm ihr nur einen Brief ab. Als sie verzweifelt fragte, ob sie sich an Göring wenden solle, wurde ihr bedeutet, dies sei ihre Privatangelegenheit. „Frau Thälmann ist sehr verbittert gegangen“, hieß es in einem Telegramm von Molotow an Stalin, der Thälmann längst abgeschrieben hatte. Aber eine Reaktion gab es doch: Ende 1939 bekam Rosa noch einmal Geld von der Partei, die Kinderfrau der sowjetischen Kundschafterin Ruth Werner aus der Schweiz überbrachte es in einer Kleiderbürste. Ruth Werner hat in „Sonjas Rapport“ darüber geschrieben.

    Rosa ging im Auftrag ihres Mannes bis zum April 1941 noch elfmal mit Briefen in die sowjetische Botschaft, sehr zum Unwillen des neuen Botschafters Dekanossow. Thälmann widerstand allen Versuchen, ihn zu einer Abkehr vom Kommunismus zu bewegen. Im August 1943 überführte die Gestapo ihn aus Hannover nach Bautzen. Im dortigen Zuchthaus verschärften die Haftbedingungen sich weiter. Nun nahm man keine Rücksicht mehr aufs Ausland. Im April wurde Irma verhaftet, im Mai Rosa. Im September 1944 kamen beide nach Ravensbrück, Irma ins Außenlager Neubrandenburg. Da wussten sie schon, dass ihr Mann und Vater seit dem 18. August 1944 nicht mehr am Leben war. Hitler und Himmler hatten diesen Mord am 14. August beschlossen, nach dem 20. Juli fürchtete man die Feinde des Regimes selbst in Fesseln.

    Nach der Befreiung erfuhren Mutter und Tochter, dass so viele, die mit Thälmann vor 1933 und danach in enger politischer Verbindung standen, in Stalins Lagern ermordet worden waren, dass Thälmanns Rivale Walter Ulbricht, der seine Bitten um Intervention bei Stalin ignoriert hatte, jetzt an der Macht war. Nie haben sie sich dazu öffentlich geäußert. Nie haben sie in der Öffentlichkeit an dem verlogenen Heldenbild Thälmann gekratzt, das nichts mit dem Menschen zu tun hatte, den sie mit all seinen Widersprüchen und Schwächen liebten.

    Von Martha Kluczynski verlangte die Partei nach 1945 einen Bericht über Ernst Thälmann, der in die Archive verbannt wurde. Ihr Sohn Günther war 1944 an der Ostfront gefallen. Ihr Mann starb 1950. Sie wurde zu Stillschweigen verpflichtet. Der Denunziant Hermann Hilliges, in der Nazizeit aufgestiegen zum Vorsitzenden der Gartenkolonie „Havelblick“, wurde nun auch von Gartennachbarn angezeigt und verschwand 1946 in sowjetischer Haft. Rosa wurde in der DDR mit Funktionen überschüttet, sie war seit 1950 Abgeordnete der Volkskammer, Mitglied des Präsidiums der Antifaschistischen Widerstandskämpfer, des Demokratischen Frauenbunds Deutschlands... Man sagt, sie ging gern zu Kindern.

    Sie tat, was die Partei von ihr verlangte. Das war, was auch ihr Mann von ihr erwartet hatte. Aber die schwersten Jahre ihres Lebens waren gleichzeitig die, in denen sie eigenständig gewesen war, kraftvoll, in denen ihre Persönlichkeit wuchs und sich entfaltete. Sie hatte sich behauptet und ihrem Mann in seiner tragischen Situation noch Kraft abgeben können. Nun aber ging sie wieder zurück auf den Platz, den man ihr zuwies, trat in den Schatten des Denkmals. Ihren Nachruf unterzeichnete Walter Ulbricht.

    Ernst Thälmann – Sohn seiner Klasse
    https://de.wikipedia.org/wiki/Ernst_Th%C3%A4lmann_%E2%80%93_Sohn_seiner_Klasse

    Ernst Thälmann –Ernst Thälmann – Sohn seiner Klasse ist eine deutsche Filmbiografie über den Politiker, Reichstagsabgeordneten und KPD-Vorsitzenden Ernst Thälmann, die 1954 bei der DDR-Filmproduktionsgesellschaft DEFA unter der Regie von Kurt Maetzig entstand. Im Jahr 1955 erschien der zweite Teil Ernst Thälmann – Führer seiner Klasse, welcher den Zeitraum zwischen 1930 und 1944 umfasst. Vorbilder waren nach Langenhahn die sowjetischen Monumentalfilme Micheil Tschiaurelis wie Der Schwur (Kljatwa, 1946), Der Fall von Berlin (Padenije Berlina, 2 Teile, 1949/1950) und Das unvergeßliche Jahr 1919 (Nesabywajemy god 1919, 1952).

    #Allemagne #URSS #USA #histoire #communisme #stalinisme #Deutsche_kommunistische_Partei

  • ★ NOTES SUR L’ANARCHISME EN URSS... - Socialisme libertaire

    À bas le marxisme, à bas la république des soviets
    À bas la cellule des bolcheviks
    Nous croyons fermement à la violence
    À la solidarité de nos chansons et de nos baïonnettes
    « À bas, à bas » murmurent les forets et les steppes
    « À bas, à bas » grondent les vagues de la mer
    Nous briserons les chaînes du communisme
    Et ce sera notre dernier combat.

    ★ Chanson anarchiste datant de la révolution, répandue dans les camps staliniens vers 1949 (...)

    #URSS #Russie #stalinisme #Staline #Trotski #tchéka #KGB #communisme #Makhno #anarchisme #histoire #répression #goulag #persécution

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/11/notes-sur-l-anarchisme-en-urss.html

  • ★ Une chambre avec vue ? | Le blog de Floréal

    Le documentaire « Goulag(s) », de Michaël Prazan et Assia Kovrigina, diffusé à la télévision en 2019, présente, entre autres intérêts, l’avantage de nous faire ressouvenir que dans l’immédiat après-guerre nombre de militants communistes, certains d’entre eux anciens résistants et déportés dans les camps nazis, nièrent sans désemparer l’existence des camps de concentration de l’Union soviétique. C’était l’époque où quiconque osait critiquer le grand pays tant aimé se voyait illico insulté et calomnié dans les colonnes des divers organes de presse dont disposait alors un Parti communiste français au mieux de sa forme (...)

    #URSS #stalinisme #campsdeconcentration #goulag #PCF #négationnisme

    https://florealanar.wordpress.com/2019/04/02/une-chambre-avec-vue

  • ★ Voline, un anarchiste russe dans la Résistance contre les nazis mais aussi contre les « libérateurs » - Socialisme libertaire

    Voline est une des figures les plus marquantes de l’anarchisme international de la première moitié du XXème siècle. Si la première partie de sa vie, et notamment sa participation à la révolution russe puis à l’Armée révolutionnaire insurrectionnelle ukrainienne de Nestor Makhno et ensuite son exil est assez bien connue, les dernières années de sa vie sont rarement évoquées. Elles sont pourtant intéressantes au-delà de l’aspect historique, comme réflexion sur la signification de l’engagement anarchiste dans un pays en guerre (...)

    #Voline #anarchisme #anarchie #internationalisme #Ukraine #URSS #histoire #antifascisme #antinazisme #Trotsky #bolchevisme #stalinisme...

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    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/07/voline-un-anarchiste-russe-dans-la-resistance-contre-les-nazis

  • ★ Makhno contre Trotski | Le blog de Floréal

    Le 21 août 1940, Lev Davidovitch Trotski tombait, dans sa maison de Coyoacán à Mexico, sous le coup de piolet de Ramón Mercader, alias Jacques Mornard, aux ordres de Staline et sous l’impulsion de sa mère, Caridad. Après avoir purgé la peine (maximale) de vingt ans dans la prison de Lecumberri, toujours à Mexico, Mercader prit la direction de Cuba, où il fit escale, avant de partir en Union soviétique, dont il était considéré comme un « héros ». Plus tard, dans les années 1970, il retourna à Cuba. Il y termina sa vie mais fut enterré près de Moscou, avec d’autres « héros », des criminels de la Tcheka, du NKVD, du GPU, du KGB comme lui (...)

    #Makhno #anarchisme #makhnovtchina #Cronstadt #Staline #stalinisme #Ramón_Mercader #Trotski #Lénine #bolchevisme #URSS #terreur...

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  • ★ Voline, un anarchiste russe dans la Résistance contre les nazis mais aussi contre les « libérateurs » - Socialisme libertaire

    (...) Voline a été un révolutionnaire engagé et sans compromis : il a connu les prisons tsaristes, la déportation en Sibérie, l’exil en France puis l’expulsion pour propagande anti-guerre, le retour en Russie lors de la Révolution de 1917. Mais de nouveau il a connu les prisons bolchéviques où Trotsky l’a condamné à mort 2 fois avant finalement de l’expulser en 1921. En exil en France à partir de 1925, il n’aura de cesse de témoigner de la réalité totalitaire du communisme, qu’il désigne comme le fascisme rouge (...)

    #Voline #anarchisme #synthésisme #internationalisme #Ukraine #Makhno #AIT #CGT_SR #histoire #antifascismes #antinazisme #antistalinisme #URSS #Trotsky #bolchevisme #stalinisme #nazisme #fascisme_rouge #persécution...

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  • 🔴 Maurice Tréand - L’inquisiteur rouge - PARTAGE NOIR @partagenoir

    Maurice Tréand est connu pour être l’homme qui a convaincu les Allemands qui occupaient Paris de laisser reparaître L’Humanité en juillet 1940.
    Issu d’un milieu social modeste, Tréand devient, par son action musclée dans les Jeunesses communistes, un cadre régional d’envergure. Ayant accédé au poste de permanent du comité central, il est envoyé à Moscou à l’École léniniste internationale et obtient à son retour des fonctions au sein de la commission centrale des cadres où il est l’homme des basses besognes du parti. Très rapidement, entre 1934 et 1938, Tréand s’impose comme le patron de cette commission, véritable police secrète interne. La guerre entraîne finalement sa chute, sa mort politique puis physique et, pour le Parti communiste, la gestion de sa mémoire (...)

    #MauriceTréand #PCF #stalinisme...

    https://www.partage-noir.fr/+maurice-treand-l-inquisiteur-rouge-71+

  • Sure 33 Verse 26-27 - Die Auslöschung eines jüdischen Stammes
    https://www.deutschlandfunk.de/sure-33-verse-26-27-die-ausloeschung-eines-juedischen-100.html

    Est-ce que le coran autorise ou appelle à l’extermination des juifs ? En principe non mais ...

    Voici la signification du verset coranique en question : les muselmans sont aurorisés par le prophète à tuer tous les hommes appartenant aux tribus qui les ont trahi. Leurs femmes et enfants par contre seront épargnés et vendus comme esclaves. Sympa, non ? Ça me donne une envie irrésistible d’établir des relations d’affaires avec les croyants fondamentalistes.

    17.2.2017 von Dr. Shady Hekmat Nasser, Harvard University, Cambridge, USA - Wenige überlieferte Episoden aus dem Leben Mohammeds werden von Islamkritikern so sehr als Sinnbild für Brutalität und Antisemitismus im frühen Islam angesehen, wie der Fall der Banu Quraiza. Mit Billigung Mohammed wurden alle Männer dieses jüdischen Stammes in Medina getötet und alle Frauen und Kinder versklavt.

    „Gott ließ die von den Buchbesitzern, die jenen geholfen hatten, von ihren Festungsbauten herunterkommen und warf in ihre Herzen Furcht und Schrecken, so dass ihr einen Teil von ihnen getötet, den anderen jedoch gefangengenommen habt. Er gab euch ihr Land zum Erbe, ihre Häuser und ihr Gut […] Gott ist aller Dinge mächtig.“

    Im Jahr 627 bildeten die arabischen Stämme, die sich gegen den Propheten Mohammed gestellt hatten, ein Bündnis und belagerten die Stadt Medina, um Mohammed und seiner prophetischen Mission ein Ende zu setzen. Zu den Verbündeten gehörten die Quraisch, Mohammeds eigener Stamm, und die Al-Ahzâb. Während sie sich in Stellung brachten, schloss der jüdische Stamm der Banû Quraiza zunächst einen Vertrag mit Mohammed. Dann brachen sie ihn und schlossen sich dem gegnerischen Bündnis an.

    Mohammed blieb am Ende siegreich. Bald nach dem Erfolg wandte er sich den Banû Quraiza zu, um sie für ihren Verrat zu bestrafen. Er belagerte sie 25 Tage, bevor die Verhandlungen mit der Kapitulation des jüdischen Stammes endeten.

    Einer der Genossen des Propheten bestimmte, dass die Männer hingerichtet werden sollten. Die männlichen Jugendlichen, die das Erwachsenenalter noch nicht erreicht hatten, sollten derweil verschont und zusammen mit den Frauen und Mädchen in die Sklaverei verkauft werden. Mohammed segnete die Entscheidung ab. Darauf hin wurden, wie es heißt, zwischen 600 und 900 Männer getötet.

    Das islamische Recht nutzt den Fall der Banû Quraiza als Beispiel für Vertragsabschlüsse zwischen Muslimen und anderen Parteien. Werden die Bedingungen eines Pakts respektiert und eingehalten, darf seitens der Muslime weder vom Besitz der Vertragspartei etwas weggenommen noch irgendjemandem, der zu ihnen gehört, Schaden zugefügt werden. Sollte aber auf Seiten der Vertragspartner jemand die Übereinkunft brechen, sind die Muslime zum Überfall berechtigt. Der Fall der Banû Quraiza diente als Mahnung an alle Gruppen, die Verträge mit den Muslimen zu respektieren.

    Die Geschichte dieses jüdischen Stammes war und ist zugleich Gegenstand hitziger Diskussionen – vor allem im Westen, wo einige Mohammed für die Grausamkeit seiner Entscheidung kritisieren.

    Muslimische Gelehrte und Historiker bestreiten den Vorfall nicht. Seit kurzem bemühen sie sich jedoch darum, die Härte der Geschehnisse abzuschwächen. Sie argumentieren, nur die Stammesführer seien hingerichtet worden und die Zahlen der getöteten Männer, die die islamischen Quellen nennen, könnten nicht als historisch korrekte Angaben bewertet werden.

    Manche moderne Akademiker wie zum Beispiel Meir Kister beschreiben die Geschehnisse indes als Massaker oder Genozid, den Mohammed und die ersten Muslime an den Juden verübt hätten. Darüber hinaus ziehen manche Leute den Vorfall heran, um bereits im frühen Islam einen Antisemitismus zu verankern.

    Es ist jedoch wichtig zu verstehen, dass der Fall der Banû Quraiza nicht gegen Juden als eine ethnisch-religiöse Gruppe gerichtet war. Mohammed rief schließlich nicht zur Tötung der anderen jüdischen Stämme auf, obwohl diese seine neue religiöse Ordnung permanent herausgefordert hatten.

    Die Banû Quraiza waren allerdings der mächtigste jüdische Stamm in Medina neben den Banû Qanuqâ und den Banû al-Nadîr. Ihre Streitkraft und ihre Ressourcen zu verringern, war somit auch ein strategischer Zug des Propheten, um die Koalition gegen die Muslime im Allgemeinen und den Widerstand der Juden im Speziellen zu schwächen.

    Die beiden hier erläuterten Koranverse wurden schließlich offenbart, um Mohammeds Entscheidung zu rechtfertigen, die Banû Quraiza hinrichten zu lassen und Anspruch auf deren Eigentum und Besitz zu erheben.

    Shady Hekmat Nasser
    Dr. Shady Hekmat Nasser, in Kuwait geboren, im Libanon aufgewachsen, lehrt heute an der renommierten Cambridge University in England

    P.S. Pour être complètement clair, les textes qui ont inspiré nos ancêtres croisés sont toujours en vigueur, les mythes fondateurs de l’hindouisme batten en brutalité tout ce que vous trouvez sur vos chaînes netflix, le système politique basé sur le bouddhisme tibétain et mongole est l’enfer sur terre et dans les cieux à la fois, et les idéologues prétendument athées du juche coréen et stalinisme russe nous pondu de jolies idée à l’hauteur de leur prédécesseurs religieux. Pour terminer la liste il faut encore mentionner le libéralisme de nos pays soi disant démocratiques de l’Ouest a tué des millions pendant la deuxième moitié du vingtième siècle seulement, alors ... non, l’islam n’est pas l’idéologie meurtrière antisemite comme le veut nous faire croire la droite européenne. Ses fondamentalistes sont simplement aussi abjects que leurs confrères des autres bords. Merci pour votre attention.

    #religion #islam #coran #antisemitisme #politique

    • P.S. Pour être complètement clair, les textes qui ont inspiré nos ancêtres croisés sont toujours en vigueur, les mythes fondateurs (et la praxis modiiste) de l’hindouisme batten en brutalité tout ce que vous trouvez sur vos chaînes netflix, le système politique basé sur le bouddhisme tibétain et mongole est l’enfer sur terre et dans les cieux à la fois, et les idéologues prétendument athés du #juche coréen et #stalinisme russe nous pondu de jolies idée à hauteur de leurs prédécesseurs religieux.

      Pour compléter la liste il faut encore mentionner le libéralisme de nos pays soi disant démocratiques de l’Ouest qui a tué des millions pendant la deuxième moitié du vingtième siècle seulement, alors ... non, l’islam n’est pas l’idéologie meurtrière antisémite comme le veut nous faire croire la droite européenne. Ses fondamentalistes sont simplement aussi abjects que leurs confrères et les praticiens du pouvoir des autres bords.
      Merci pour votre attention.

      #idéologie #hécatombe #racisme #suprémacisme #génocide

  • ✨ Il y a 70 ans...

    Le 17 juin 1953 en RDA - Socialisme libertaire

    Le 17 juin 1965, c’était jour de vacances en Allemagne de l’Ouest ; comme chaque année depuis onze ans, on profite du soleil (quand il y en a) pour aller saucissonner à la campagne. A peine écoute-t-on au transistor les discours officiels tant il est bon de se promener sous les arbres, et le soir on rentre à la maison. Sur les routes de l’Ouest, on aura laissé beaucoup plus de morts dans les voitures calcinées qu’il n’y en eut en tout, au cours du soulèvement de l’Allemagne de l’Est, le 17 juin 1953, jour, que cette fête nationale est censée commémorer. Selon l’auteur de ce récent petit livre, ce chiffre est estimé à vingt et un morts connus pour les 16 et 17 juin 1953. 

    Arnulf Baring a voulu dissiper certaines légendes sur cet événement. En effet, en Allemagne de l’Ouest, les discours officiels proclament rituellement que le soulèvement fut une levée en masse de tout un peuple, avide de liberté, de démocratie et de réunification allemande. C’est faux, et les documents le montrent bien. Les cadres, les petits-bourgeois (commerçants, artisans) et les paysans restèrent à l’écart du mouvement (en tout cas à l’échelle de masse). Le soulèvement eut un caractère strictement ouvrier et limité à certaines villes et branches professionnelles. Selon les sources, on estime le nombre des participants à la grève du 17 juin 1953 à 5 % ou 7 % du total des salariés. Certes, il est possible que la proportion réelle fût supérieure ; mais en tout, cas, ce pourcentage exprime un ordre de grandeur très vraisemblable (...)

    #RDA #communismeautoritaire #dictature #stalinisme #révolte

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/02/le-17-juin-1953-en-rda.html

  • Le CNR : derrière le mythe, une opération politique
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/05/10/le-cnr-derriere-le-mythe-une-operation-politique_657535.html

    À l’occasion de l’hommage de Macron à Jean Moulin, le 8 mai à Lyon, la CGT a tenu à placer la manifestation de protestation sous le signe de la défense de « l’héritage social de la Résistance ». Elle s’est revendiquée de Jean Moulin qui, selon elle, « a unifié toutes les résistances derrière le programme du #CNR ».

    Pour bien des organisations sociales, le Conseil national de la Résistance (CNR) serait la matrice de toutes les avancées des 80 dernières années, en particulier la Sécurité sociale et la retraite par répartition. #Ambroise_Croizat, ministre #PCF du Travail et de la Sécurité sociale en 1945-1946, est célébré comme un héros de la classe ouvrière. Mais le CNR camouflait une opération politique.

    En unifiant la #Résistance, #Jean_Moulin, ex-préfet en mission pour de Gaulle, visait à réaliser derrière ce général réactionnaire l’union de tous les partis, de la droite jusqu’au PCF. L’objectif était de remettre en selle l’appareil d’État français, en s’émancipant le plus possible de la tutelle américaine et en évitant toute révolte sociale. Le programme du CNR, les « jours heureux », était l’habillage social de cette unité politique. Dans cette alliance, le PCF apportait son influence parmi les classes populaires et son réseau militant capable d’encadrer les travailleurs qui espéraient que leur vie change après la guerre. En échange, de Gaulle allait donner au PCF trois puis cinq ministères dans les gouvernements issus du CNR.

    Le rôle du PCF et de la #CGT entre 1944 et 1947 fut de promettre aux travailleurs des jours heureux lointains pour leur faire accepter les sacrifices immédiats, rationnement, travaux pénibles, et la remise en place de l’ordre social. #Maurice_Thorez, dirigeant du PCF et ministre d’État, fustigea « la grève, arme des trusts » et exhorta les mineurs de charbon à « produire, produire et encore produire » pour gagner la bataille de la production. À ceux qui n’avaient pas oublié le rôle de la police sous Pétain, à ceux qui entendaient maintenir des milices armées, il ordonna : « Une seule police, une seule armée ». La police de Macron et Darmanin qui éborgne aujourd’hui les manifestants est la lointaine héritière de la police pétainiste blanchie par le gouvernement issu du CNR.

    L’État rebâti sous l’égide de #de_Gaulle et Thorez n’était en rien celui des travailleurs. À quelques exceptions près, les grands patrons qui avaient fait des affaires pendant l’occupation allemande conservèrent leurs usines. Les nationalisations tant vantées permirent la reconstruction et l’approvisionnement de leurs entreprises détruites. Même les concessions faites aux travailleurs, les assurances sociales et la retraite, profitaient aux patrons : construire un système collectif d’assurance maladie ou vieillesse leur permettait de maintenir les salaires au plus bas.

    Symbole du fait que le gouverne­ment issu du CNR défen­dait coûte que coûte les intérêts de la bourgeoisie française : le 8 mars 1945, de Gaulle faisait bombarder et massacrer plusieurs dizaines de milliers d’Algériens à ­Sétif et Guelma parce qu’ils avaient osé se révolter contre l’ordre colonial. Les ministres du PCF et les chefs de la CGT apportèrent leur caution à ces massacres.

    Taire cette histoire serait se préparer à livrer une nouvelle fois les travailleurs à leurs exploiteurs.

    #mythe #stalinisme

  • 🔴⚫️ La page twitter du P"C"F... 😂🤣 le stalinisme toujours à l’honneur dans ce parti devenu réformiste et qui, surtout, n’a jamais été communiste... l’anti-anarchisme primaire et puéril (on dirait du Darmanin !) de ces dinosaures politicards nous renforce toujours plus dans nos convictions ! 🏴 ✊

    > merci à Debunkers des rumeurs/hoax d’extrême droite !

    ▶️ https://www.debunkersdehoax.org

    #PCF #stalinisme #fascismerouge 🤮 💩

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  • L’explosion sociale de mai-juin 1968
    https://lutte-ouvriere.org/publications/brochures/lexplosion-sociale-de-mai-juin-1968-107027.html

    #archiveLO | 13 avril 2018

    Sommaire :

    Les prémices de Mai 1968  : la France des années soixante
    ➖ L’intensification de l’exploitation
    ➖ La montée du chômage et des attaques contre les travailleurs
    ➖ La politique des bureaucraties syndicales et de la gauche
    ➖ Des grèves emblématiques
    ➖ «  Les temps changent  »  : la politisation de la jeunesse

    De Nanterre au Quartier latin  : la jeunesse produit l’étincelle et ouvre la voie
    ➖ Le monde étudiant en 1968
    ➖ Les débuts du mouvement dans la jeunesse
    ➖ L’attitude du Parti communiste
    ➖ L’occupation de #la_Sorbonne et la «  nuit des barricades  »

    La grève ouvrière et les occupations d’usine
    ➖ La journée du 13 mai
    ➖ Les premières occupations
    ➖ Le virage de la CGT et du PC
    ➖ L’extension maximale de la grève
    ➖ L’encadrement des grévistes et les limites du mouvement
    ➖ Le pouvoir reprend la main
    ➖ Les #accords_de_Grenelle
    ➖ Les tentatives de Mendès France et de Mitterrand
    ➖ En avant vers les élections...
    ➖ La reprise imposée par les appareils syndicaux

    Paul Palacio (ouvrier à Renault Billancourt en 1968)

    Jean-Louis Gaillard (ouvrier chez Roussel-Uclaf à Romainville en 1968)

    Georges Kvartskhava (ouvrier à l’usine Peugeot Sochaux de Montbéliard en 1968)

    Que reste-t-il de Mai 1968  ?
    ➖ Des transformations sociétales...
    ➖ ... inachevées et déjà remises en cause
    ➖ Un renouveau politique  ?
    ➖ Le renforcement des bureaucraties syndicales...
    ➖ ... et des illusions dans la gauche
    ➖ Du côté de l’extrême gauche
    ➖ La faillite du #maoïsme et du gauchisme
    ➖ Reconstruire un parti communiste révolutionnaire

    #mai_68 #PCF #CGT #stalinisme #grève_générale #extrême_gauche #répression #de_Gaulle #classe_ouvrière #lutte_de_classe

  • CONTRE TOUTES LES PATRIES : LA FASCISTE, LA DÉMOCRATIQUE, LA SOVIÉTIQUE - Socialisme libertaire

    Bulletin de la Ligue des communistes internationalistes N°6 – An 4 – Juin 1935.

    « Lorsque Marx affirmait dans le Manifeste Communiste que "les prolétaires n’ont pas de patrie" il sous-entendait une incompatibilité fondamentale existant entre le prolétariat et la bourgeoisie, un antagonisme profond opposant la lutte des classes au drapeau de la formation historique du capitalisme. Le prolétariat ne peut vivre, lutter, vaincre qu’au travers d’une lutte des classes poussée jusqu’à ses conséquences les plus extrêmes ; la bourgeoisie s’oppose à cette lutte au nom de l’unité, de la défense de la patrie, patrimoine commun des exploités et des exploiteurs. Le prolétariat ne se constitue pas en Etat ouvrier pour perpétuer un privilège économique et le garantir par des compétitions inter-Etats, mais bien pour démolir internationalement toute exploitation de classe et, conformément au développement de la production, tout appareil de coercition étatique (...)

    #Etat #nationalisme #patriotisme #internationalisme #anticapitalisme #communisme #Marx #prolétariat #bourgeoisie #capitalisme #Staline #stalinisme #histoire

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  • Stalinisme et Bolchevisme (1947) - Socialisme libertaire

    Texte de Paul Mattick rédigé en 1947.
    Paul Mattick (1904 - 1981) fut un militant et théoricien marxiste
    du communisme de conseils (conseillisme).

    Trotsky prétend qu’en rédigeant sa biographie de Staline il poursuivait un but : montrer « comment une telle personnalité a pu se développer et comment elle a fini par usurper une situation exceptionnelle ». Tel est le but avoué. Mais le but réel est tout autre. Il s’agit de montrer pourquoi Trotsky a perdu la position de force qui était la sienne à un certain moment, alors que c’est lui qui aurait du être l’héritier de Lénine, étant plus digne de cet héritage que Staline. Ainsi, avant la mort de Lénine, ne disait-on pas communément « Lénine et Trotsky » ? Ne renvoyait-on pas systématiquement le nom de Staline vers la fin, voire même à la dernière place, des listes de dirigeants bolcheviques ? N’a-t-on pas vu, en telle ou telle occasion, Lénine proposer de ne mettre sa signature qu’après celle de Trotsky ? Bref le livre nous permet de comprendre pourquoi Trotsky pensait qu’il était l’« héritier naturel de Lénine ». En fait c’est une double biographie : celle de Staline et de Trotsky (...)

    #Paul_Mattick #socialisme #Staline #stalinisme #bolchevisme #étatisme #capitalisme #Lénine #léninisme #Trotsky #URSS...

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  • #Révolution #Soviet #Russie #URSS #Lénine #Trosky #Staline #stalinisme #bolchevisme #communisme_autoritaire #fascisme_rouge #dictature #Cronstadt #crime #répression #histoire...

    ★ QU’EST-CE QUE LA RÉBELLION DE KRONSTADT ? - Socialisme libertaire

    La rébellion de Cronstadt eut lieu dans les premières semaines de mars 1921. Proclamée par Trotsky lui-même comme étant « la fierté et la gloire de la révolution russe », ses marins étaient réputés pour leurs idées et activités révolutionnaires et avaient transformé la base navale et la ville en république soviétique de fait peu après la révolution de février. Cependant, en 1921, la Cronstadt rouge s’était retournée contre la dictature communiste et avait lancé le slogan de la révolution de 1917 « Tout le pouvoir aux Soviets » , auquel il ajoutait « et non aux partis ». Les rebelles ont appelé cette révolte la « troisième révolution » et la considérait comme l’achèvement du travail commencé lors des deux premières révolutions russes en 1917 en instituant une véritable république de travailleurs basée sur des soviets autogérés librement élus. Comme l’a dit l’anarchiste russe Voline, tandis que “Cronstadt tombait et que le socialisme d’État triomphait,” cela “a exposé… le caractère réel de la dictature communiste” et “[dans] le labyrinthe complexe et obscur qui s’ouvre aux masses en révolte, Kronstadt est un phare lumineux qui illumine la bonne route.“ [La Révolution inconnue, p. 537-8] (...)

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  • Le projet de Bernard Friot : point d’appui pour la lutte ou impasse stratégique ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/le-projet-de-bernard-friot-point-dappui-pour-la-lutte-ou-impasse

    Bernard Friot vient de publier « Prenons le pouvoir sur nos retraites » aux éditions La Dispute, un ouvrage très court, qui résume ses propositions pour que les mobilisations réussissent enfin, non seulement à faire reculer le pouvoir en place, mais surtout à faire des retraites un véritable levier pour se libérer du marché du […]

  • 5 mars 1953 : la mort de Staline, pas du stalinisme
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/08/5-mars-1953-la-mort-de-staline-pas-du-stalinisme_540011.html

    Il y a 70 ans mourait Staline. De Hitler à Franco, de Horthy à Salazar, Mussolini et tant d’autres, le 20e siècle abonda en dictateurs écrasant les peuples. Il faut pourtant faire une place à part à #Staline car il dirigea un régime se disant socialiste alors que sa dictature porta, plus qu’aucune autre, des coups terribles au mouvement ouvrier et à son avant-garde révolutionnaire, en #URSS et partout dans le monde.

    Sous Staline, ce fut « minuit dans le siècle » : la trahison des révolutions dans les autres pays, la liquidation du #Parti_bolchevique, la terreur à grande échelle comme moyen de gouverner. Comment cela a-t-il pu arriver quelques années à peine après la #révolution_d’Octobre qui, en instaurant la démocratie des soviets, voulait ouvrir la voie au socialisme mondial ?

    Le « socialisme dans un seul pays » ?

    Si le jeune État soviétique finit par triompher de 4 ans d’une guerre civile effroyable imposée par les Blancs et les armées impérialistes, le pays en sortit exsangue, son économie ravagée et sa population épuisée. Le reflux de la vague révolutionnaire en Europe laissait l’URSS isolée, handicapée par son immense arriération sociale héritée du #tsarisme. Pire : alors que les ouvriers les plus conscients, survivants de la guerre civile, étaient absorbés par les besoins du nouveau pouvoir, la classe ouvrière, déjà très minoritaire avant-guerre, n’était plus en mesure de diriger son État.

    Cela renforça une couche sociale spécialisée dans la gestion de l’État, une bureaucratie que la #classe_ouvrière n’avait plus la force de se soumettre. Lénine avait tenté d’enrayer ce phénomène qui prenait des proportions monstrueuses, mais la mort mit fin à ses efforts. Des dirigeants et militants bolcheviques, qui s’étaient regroupés autour de #Trotsky fin 1923, allaient mener ce combat contre la #dégénérescence de l’État ouvrier et du Parti communiste lui-même.

    Dans la lutte que certains dirigeants avaient engagée pour succéder à #Lénine, la fraction du Parti communiste que Staline représentait au sommet du pouvoir s’appuyait sur les bureaucrates contre les révolutionnaires. Et une foule de cadres petits et grands de l’appareil dirigeant finirent par se reconnaître dans la fraction stalinienne. Prônant le « socialisme dans un seul pays », une aberration pour tout marxiste, Staline levait un drapeau contre Trotsky, resté fidèle à la théorie de la #révolution_permanente, qui avait été au cœur de la politique de Lénine et des #bolcheviks. Il indiquait aussi aux bureaucrates et à la bourgeoisie mondiale qu’avec lui c’en serait fini de la révolution dans tous les pays.

    Sous Staline, les #camps_de_concentration se remplirent de millions de travailleurs forcés : des opposants, réels ou prétendus tels, mais surtout un nombre effroyable d’ouvriers et de kolkhoziens condamnés pour des peccadilles, voire sans raison.

    En même temps, le régime vantait sa Constitution de 1936 comme « la plus démocratique du monde ». Alors que la politique stalinienne avait permis à #Hitler d’accéder au pouvoir en ­Allemagne et qu’ensuite elle avait étranglé la révolution en Espagne, la propagande chantait Staline comme « le défenseur des travailleurs », « l’ami des peuples ». Les Partis de l’Internationale communiste, dont le parti français, applaudissaient aux procès de Moscou, présentant l’URSS comme le paradis des travailleurs.

    Terreur bureaucratique et ordre impérialiste

    La #Deuxième_Guerre_mondiale fut une tragédie pour l’URSS et son peuple. La bureaucratie n’aspirant qu’à profiter en paix de sa position privilégiée, Staline avait cru échapper à la guerre en faisant les yeux doux aux démocraties occidentales, puis à l’Allemagne nazie. Confiant dans son pacte avec Hitler, Staline avait laissé l’#Armée_rouge sans préparation, après avoir décimé ses officiers. L’armée allemande atteignit Moscou et Leningrad en quelques semaines. Finalement, l’URSS put résister à Hitler, et à l’incapacité de la #bureaucratie à assurer sa défense, grâce à l’héroïsme de sa population, au front comme à l’arrière. Elle le paya de 20 millions de morts et d’immenses destructions.

    #Churchill et #Roosevelt ayant associé Staline à leur repartage du monde, celui-ci se chargea de défendre l’ordre mondial, d’empêcher que les peuples se lancent à l’assaut du pouvoir comme en 1917-1923. Il le fit dans l’Europe de l’Est que son armée occupait, et dans les autres pays en mettant les Partis communistes au service de la bourgeoisie, au nom de la « reconstruction nationale ».

    Cela accompli, l’impérialisme n’avait plus autant besoin de Staline. La guerre froide s’engagea, marquée par la constitution de l’#OTAN, une alliance militaire occidentale dirigée contre l’URSS. Face à cette menace, Staline chercha à s’assurer la loyauté des « #pays_de_l’Est » en affermissant son contrôle militaro-­policier, et par une série de procès contre leurs dirigeants.

    En URSS, Staline, qui craignait que la population relève la tête, accentua la #répression. Il fit envoyer en camps un million de soldats, ex-prisonniers en Allemagne, qu’il accusa de s’être laissé capturer. Il fit déporter des peuples entiers, sous l’accusation d’avoir trahi. Puis, il lança une affaire aux relents antisémites, un prétendu « #complot_des_blouses_blanches », prélude à une nouvelle #purge des milieux dirigeants.

    Le #stalinisme après Staline

    Aucun membre du Bureau politique ne pouvait se croire à l’abri. Aussi le 28 février 1953, quand Staline eut une attaque, ses lieutenants le laissèrent agoniser, le temps d’organiser des obsèques grandioses, et surtout sa succession. #Béria, chef de la police politique, donc le plus dangereux des prétendants, fit l’unanimité à ses dépens : il fut arrêté, puis exécuté, avec ses adjoints. #Khrouchtchev, chef du parti, fut le plus habile. Devenu successeur en titre de Staline, il l’accusa en 1956, au 20e congrès du parti, sinon de toutes les tares du régime, en tout cas d’avoir fait exécuter de nombreux « bons staliniens », disait-il en s’adressant aux #bureaucrates.

    Ce que l’on qualifia de « #déstalinisation » n’était guère plus que la promesse faite aux bureaucrates qu’ils pourraient jouir de leurs privilèges sans plus craindre pour leur vie.

    Le régime souleva un peu le couvercle de la #censure, surtout littéraire, un « #dégel » qui permit à l’intelligentsia de voir en Khrouchtchev un libéral. Mais le régime n’avait, sur le fond, rien perdu de son caractère parasitaire, réactionnaire, policier et violemment antiouvrier.

    Il le prouva dès juin 1953, en lançant ses tanks contre les ouvriers de Berlin-Est en grève. Puis il réprima dans la foulée les soulèvements des ouvriers tchèques de ­Plzen, polonais de Poznan et, en octobre-décembre 1956, Khrouchtchev dut s’y reprendre à deux fois pour faire écraser par ses chars la révolution des #conseils_ouvriers de #Hongrie.

    #pacte_germano-soviétique #impérialisme #éphéméride #révolution_russe #marxisme #léninisme #trotskisme #trotskysme #goulag #démocraties_populaires

  • La « mondialisation » de l’économie
    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/la-mondialisation-de-l-economie
    #conférenceLO du 14 mars 1997

    Sommaire :

    De la guerre à la crise (1945-1975)
    – La remise en route de l’économie...
    – ...sous l’égide des États-Unis
    – Le mythe des « Trente glorieuses »
    – Les origines du marché commun
    – La crise monétaire, une des formes de la crise du système capitaliste

    Crise économique internationale et « mondialisation »
    – Le commerce international est-il plus « mondialisé » ?
    – Les entraves au développement du commerce international
    – Le cas des impérialismes européens
    – Les problèmes monétaires de l’#Union européenne
    – L’Union européenne : une construction fragile basée sur des rapports de force
    – Le #commerce_international : réglementé et inégal

    L’hypertrophie des marchés financiers
    – L’endettement des États à l’origine de la croissance des marchés financiers
    – Qu’est-ce que le #PIB ?
    – Les États déréglementent les marchés financiers
    – La #spéculation sur les emprunts d’État
    – La spéculation sur les actions
    – La spéculation sur les « produits dérivés »
    – La spéculation monétaire
    – Les profits spéculatifs détournent les capitaux de la production
    – Un marché monétaire international mais instable

    Concurrence étrangère, délocalisations : ne pas se tromper d’ennemi
    – Les #délocalisations sont-elles responsables du chômage ?
    – Bas salaires et investissements
    – Les capitaux se concentrent dans les pays riches
    – La croissance des #multinationales
    – Les #capitaux ne développent pas la planète, ils la pillent

    La « mondialisation » de la misère
    – Les inégalités s’accroissent
    – La #pauvreté se répand même dans les pays riches
    #Capitalisme et mondialisation
    – La base internationale du développement capitaliste
    – Le capitalisme a transformé le monde

    L’impérialisme, « stade suprême du #capitalisme » depuis un siècle
    – La dictature du capitalisme financier
    – Le monde entier partagé
    – L’#impérialisme n’a pas supprimé les contradictions du système, bien au contraire
    – Une première guerre mondiale pour le repartage du monde
    – Les bases objectives de la corruption du #mouvement_ouvrier...
    – ... et le pourrissement de toute la société

    L’impérialisme, un danger mortel pour l’humanité
    – La #crise_de_1929
    – Le #fascisme et la #guerre
    – La responsabilité des dirigeants socialistes et staliniens
    – L’humanité a payé cher le maintien du capitalisme au XXe siècle...
    – ... et paiera plus cher encore au XXIe siècle s’il se perpétue

    Nationalisme contre #mondialisation : un piège mortel pour les travailleurs
    – Le « #social-chauvinisme » du #PCF

    La mondialisation au service de l’humanité, c’est la société communiste
    – Mettre fin au capitalisme...
    – ... en mettant l’économie au service de tous
    – Seul le prolétariat en est capable

    #stalinisme #social-démocratie #réformisme #communisme_révolutionnaire

  • "Dans la nuit du 15 ou du 14 mars 1938, une balle fracassait la nuque de celui qui avait rêvé en 1918 d’apporter à la pointe des baïonnettes de l’Armée Rouge, la révolution socialiste jusqu’aux bords du Rhin."

    Quand les lilas refleuriront

    Lutte de classe n°52 - 30 octobre 1962

    Si le mot d’ « Octobre » est à lui tout seul devenu un symbole révolutionnaire, le 45e anniversaire de la prise du pouvoir par les Soviets, qui souleva alors d’espoir les exploités et les opprimés du monde entier, va dans quelques jours, passer pratiquement inaperçu. C’est qu’il y a bien loin entre les espérances d’hier et l’image qu’offre l’URSS d’aujourd’hui ; aussi loin que de Saint-Pétersbourg à Budapest.

    Les hommes qui dirigèrent la révolution d’Octobre ont depuis longtemps disparu. Quelques-uns tombèrent pendant la guerre civile, mais c’est sous les coups de Staline et de sa clique que la plupart périrent, assassinés. Certaines des victimes des purges staliniennes ont été, depuis, plus ou moins « réhabilitées » par Krouchtchev, et le dernier en date, puisqu’il n’y a que quelques jours que la presse a publié la nouvelle, fut aussi l’une des plus marquantes figures du parti bolchevik.

    Nicolas Ivanovitch Boukharine n’a que 29 ans en 1917, mais, membre du Comité Central bolchevik, il est pourtant considéré depuis longtemps comme un des plus brillants théoriciens du Parti. C’est à lui par exemple que Lénine a demandé en 1912 d’aider Staline à rédiger sa « question nationale », car il possède ce qui manque totalement au Géorgien : une large culture politique, des connaissances générales encyclopédiques, une tête faite pour la théorie.

    C’est comme journaliste et publiciste que Boukharine servira la révolution. Il a déjà, pendant la guerre, dirigé à New-York le journal « Nowy Mir » auquel collaborera Trotsky pendant son séjour américain. Pendant toutes les années héroïques de la révolution, à partir de 1918, c’est lui qui assumera la direction de la « Pravda ».

    Pourtant, il n’a pas toujours été, beaucoup s’en faut, d’accord avec la politique menée par le Parti. Lorsque se pose la question de la paix avec l’Allemagne, Boukharine, partisan de la guerre révolutionnaire, se place à l’aile gauche du Parti. Il publie un journal de tendance, « Le Communiste », dans lequel il écrira même à un certain moment qu’il lui paraît difficile d’éviter la scission. Les faits résoudront la crise d’eux-mêmes. Dans le parti de Lénine, une divergence politique n’était pas considérée comme un crime, ni l’indépendance de pensée comme un défaut, et Lénine voit en celui que tout le monde considère comme son « héritier » l’un des jeunes dirigeants les plus capables du Parti. Trotsky rapporte qu’au plus fort de la révolution, Lénine lui confiait que c’est à Sverdlov et à Boukharine qu’il pensait pour prendre la direction du Parti s’ils venaient tous deux à disparaître.

    Dans son « testament » politique rédigé en décembre 1922, Lénine formule cette appréciation : « Boukharine n’est pas seulement le plus précieux et le plus fort théoricien du Parti, et aussi légitimement considéré comme le préféré de tout le Parti, mais ses conceptions théoriques ne peuvent être considérées comme vraiment marxistes qu’avec le plus grand doute car il y a en lui quelque chose de scolastique (il n’a jamais appris et je crains qu’il n’a jamais compris vraiment la dialectique) ».

    Ces défauts de Boukharine devaient se révéler pleinement après la mort de Lénine. L’année 1923 ne marque pas seulement la disparition de celui-ci de la scène politique ; c’est aussi « le tournant obscur » de la situation politique européenne. Boukharine qui, jusque là, était considéré comme un communiste « de gauche », qui avait été partisan de la tactique de « l’offensive révolutionnaire », de l’aventuriste « action de mars » en 1921 en Allemagne, va devenir le théoricien de la droite.

    Puisque la grande crise révolutionnaire de l’après-guerre est décidément terminée, Boukharine, qui attribue depuis longtemps au capitalisme de très grandes capacités de récupération, et la possibilité de résoudre certaines de ses contradictions en évoluant vers un « capitalisme d’État », ne va plus voir d’autre solution pour le maintien du pouvoir soviétique que dans l’appui de la paysannerie. Il formule alors le fameux « Koulaks, enrichissez-vous ! ».

    Lorsque Zinoviev et Kamenev passent à l’opposition de gauche, en 1925, il devient le théoricien de la fraction au pouvoir, et le dirigeant de l’Internationale Communiste. Ses conceptions politiques vont amener cet homme intelligent et cultivé, que même ses adversaires de l’opposition de gauche reconnaissent comme honnête, généreux et désintéressé, à devenir pendant quelques années le compagnon de fraction du brutal, déloyal et inculte Staline, qu’il appelait lui-même « Gengis Khan ».

    Ce mariage monstrueux se brisera en 1928, lorsque Staline, après avoir éliminé l’opposition de gauche, va frapper à droite et décréter la collectivisation forcée.

    Comme les capitulards de la tendance Zinoviev, les hommes de la droite, s’ils restent dans le Parti, ne sont plus que des ombres politiques réduites aux tâches subalternes. De capitulation en capitulation, d’autocritique en autocritique, ils chemineront tout doucement vers les procès de Moscou.

    Celui qui va condamner Boukharine, le dernier de la série s’ouvre en mars 1938. Instruits par le sort de Zinoviev et Kamenev, par celui de Pitakov, les accusés ne peuvent guère se faire d’illusions sur ce qui les attend. De toutes les victimes de ces monstrueuses machinations, Boukharine sera incontestablement le moins brisé. Il n’a que 50 ans et la prison n’a pas entamé ses moyens, ni physiques , ni intellectuels.

    L’édition de 1938 de « L’histoire du PC (b) de l’URSS » nous apprend la substance de l’acte d’accusation : « Ces rebuts du genre humain avaient, dès les premiers jours de la révolution socialiste d’Octobre, tramé avec les ennemis du peuple Trotsly, Zinoviev et Kamenev, un complot centre Lénine, contre le Parti, contre l’État soviétique. Tentatives provocatrices pour faire échouer la paix de Brest-Litovsk, au début de 1918 ; complot avec les S.R. « de gauche » en vue d’arrêter et d’assassiner Lénine, Staline, Sverdlov, au printemps de 1918 ; coup de feu scélérat tiré sur Lénine, qui est blessé, en été 1918 ; aggravation voulue des divergences au sein du Parti, en 1921, dans le but d’ébranler et de renverser du dedans la direction de Lénine, tentatives faites pour renverser la direction du Parti pendant la maladie de Lénine, et après sa mort, trahison des secrets d’État et livraison de renseignements aux services d’espionnage étrangers ; lâche assassinat de Kirov ; sabotages, actes de diversion, explosions ; lâche assassinat de Menjinsky, de Kouybichev , de Gorky ».

    Boukharine n’est pas un accusé docile ; s’il accepte d’ endosser une responsabilité politique, il nie toute participation personnelle ; s’il se charge, il le fait de manière que l’historien de demain puisse comprendre le pourquoi de ses dépositions, et il essaye, autant que faire se peut, de donner une analyse de l’évolution oui a amené à ces procès : « Nous avons subi, dit-il, une dégénérescence qui nous a amenés à une sorte de fascisme prétorien de paysans enrichis ». S’il s’accuse, c’est parce qu’il espère que ce procès servira à renforcer l’État soviétique. « Puisse ce procès servir à tous de grande et de terrible, leçon ! Puisse la force colossale de l’URSS s’imposer à tous ».

    C’est bien par un geste de fidélité au parti, pour que sa mort serve encore à quelque chose, que s’expliquent ses aveux, et il conclut ainsi sa déposition : « mon séjour en prison m’avait permis de prendre la mesure de mon passé tout entier. et quand je me suis demandé : si tu dois mourir, pour quel idéal mourras-tu ? devant mes yeux s’ouvrit alors un gouffre sans fond ». il ne lui restait plus qu’à « s’agenouiller quand même, désespérément, devant le parti et devant le pays ».

    Dans la nuit du 15 ou du 14 mars 1938, une balle fracassait la nuque de celui qui avait rêvé en 1918 d’apporter à la pointe des baïonnettes de l’Armée Rouge, la révolution socialiste jusqu’aux bords du Rhin.

    Krouchtchev, dont les mains ont trempé dans le sang de tous ces assassinats, peut bien aujourd’hui, pour se forger sa légende de redresseur de torts du stalinisme, réhabiliter quelques-unes des victimes que Staline avait assassinées pour se forger la sienne. Ce n’est jamais qu’une manière de plus d’utiliser l’assassinat de ces hommes pour consolider le pouvoir de la bureaucratie.

    Mais, quelles qu’aient été par la suite leurs fautes politiques et leurs responsabilités dans l’avènement de la bureaucratie, Boukharine et ses camarades appartiennent à jamais à l’histoire de la révolution socialiste.

    Krouchtchev n’a aucun pouvoir sur leur mémoire. Mais eux en ont et en auront sur Krouchtchev, car c’est en leur nom que la révolution balaiera la bureaucratie stalinienne et ses serviteurs parvenus, roublards et pas même reconnaissants.

    #Boukharine #Nicolas_Ivanovitch_Boukharine #stalinisme #Staline #purge_stalinienne #procès_de_moscou

  • "Le coup d’État fasciste en Allemagne" (24 mars 1933)

    Thèses du courant trotskyste majoritaire dans la prison de Verkhnéouralsk (publiées dans Le Bolchevik-léniniste n° 2, 1933)

    Un texte fondamental paru dans Les Cahiers de Verkhnéouralsk (Les bons caractères, pp. 163-206, 2021).

    https://les-passages.ghost.io/le-coup-detat1-fasciste-en-allemagne-le-bolchevik-leniniste-ndeg-

    1 – Le coup d’État contre-révolutionnaire qui a lieu en Allemagne, la contre-révolution de mars, est un événement de la plus haute importance historique… […]
    2 – La #crise_économique_mondiale a profondément ébranlé les fondements de la société capitaliste. Même un Léviathan impérialiste comme les États-Unis tressaille sous ses coups… […]
    3 – Les impérialismes français, britannique, américain n’avaient qu’un seul moyen de préserver l’équilibre interne de Weimar et de Versailles en Allemagne et en Europe : annuler ou reporter la dette de l’Allemagne et lui consentir de nouveaux crédits… […]
    4 – Ce qui créait les conditions d’une montée impétueuse du fascisme dans les esprits, c’était donc l’impasse économique dans laquelle la situation du capitalisme d’après-guerre avait conduit l’Allemagne, la crise économique profonde et le système de #Versailles, dans un contexte de faiblesse de l’avant-garde prolétarienne… […]
    5 – En fin de compte, la contre-révolution de mars signifie la liquidation des vestiges de la révolution du 9 novembre [1918] et du système de Weimar. Mais cela signifie-t-il aussi en même temps le retour au pouvoir des forces sociales et politiques qui gouvernaient l’Allemagne avant la révolution de Novembre, autrement dit une restauration au sens propre et concret ? […]
    6 – La victoire du fascisme allemand marque la fin de l’ère du pacifisme démocratique d’après-guerre et porte un coup dur, peut-être fatal, à la démocratie bourgeoise en tant que forme de domination bourgeoise la plus répandue dans les pays clés du capitalisme… […]
    7 – La contre-révolution de mars se fonde sur le croisement et l’imbrication des facteurs objectifs suivants… […]
    8 – Le fascisme allemand ne « s’implante » pas dans la #république_de_Weimar, il ne se dissout pas en elle, ne s’adapte pas « au cadre et aux formes de la #démocratie_bourgeoise », il les démolit et les envoie au rebut par un coup d’État réalisé en alliance avec les junkers du parti « national », que dirige le président de la République… […]
    9 – Les forces motrices de la contre-révolution de mars sont les cercles les plus réactionnaires et les plus chauvins du capitalisme monopoliste en Allemagne, de l’#impérialisme_allemand qui, à travers son parti fasciste, a transformé en un soutien social la petite bourgeoisie et les travailleurs déclassés… […]
    10 – Il est difficile de déterminer avec précision l’équilibre actuel des forces de classe en Allemagne. Le #coup_d’État est toujours en cours et le rapport des forces change donc d’heure en heure. Une chose est certaine : c’est une classe ouvrière désorientée et divisée qui, avant le coup d’État et depuis, s’est trouvée confrontée et continue de l’être au front uni et consolidé de la réaction… […]
    11 – La fin de l’Allemagne de #Weimar et l’effondrement de l’équilibre européen signifient la mort de la #social-démocratie allemande et le début de la fin pour le réformisme… […]
    12 – Au fil des ans, l’#opposition léniniste a observé avec inquiétude comment se développaient les événements en Allemagne, expliquant constamment l’ampleur qu’ils prenaient et leur très grande importance historique. Elle a constamment et sans relâche signalé quel danger, pour l’ensemble du #mouvement_ouvrier mondial, mûrissait en Allemagne sous la forme du fascisme… […]
    13 – La facilité avec laquelle la #contre-révolution a accompli son coup d’État, la bureaucratie de l’IC l’expliquera, demain bien sûr, par la « passivité » du prolétariat « qui n’a pas voulu accepter » le combat, et non par le fait que ni le Komintern ni la direction du #KPD (sans même parler de la IIe Internationale et du #SPD) n’ont aucunement préparé le prolétariat à résister, n’ont pas opposé de résistance au coup d’État et n’ont pas appelé la classe ouvrière à le faire…
    14 – Même nous, #bolcheviks-léninistes de Russie, avons sous-estimé toute la profondeur de la #dégénérescence de la direction du #Komintern et des partis communistes des principaux pays capitalistes… […]
    15 – La #bureaucratie_stalinienne a fait des avances à Hitler pendant trois ans, le considérant comme le futur maître de l’Allemagne. Par toutes ses actions et celles du Komintern, elle l’a aidé à aller au pouvoir. Elle a mis le pied de #Hitler à l’étrier, comme elle l’avait fait autrefois pour #Tchang_Kaï-chek… […]
    16 – La victoire du fascisme donne-t-elle un répit supplémentaire au capitalisme ? Bien que notre époque soit et reste celle des révolutions prolétariennes, bien que la victoire du fascisme exacerbe à l’extrême les contradictions de classes et interétatiques, la victoire de Hitler n’en renforce pas moins temporairement la domination politique de la bourgeoisie, repoussant quelque peu les dates de la révolution prolétarienne… […]
    17 – Comment, hors d’#Allemagne, y a-t-il le plus de chances que se réorganisent les forces résultant du coup d’État fasciste ?.. […]
    18 – Par ses trahisons en chaîne, le stalinisme a affaibli et désorganisé le prolétariat mondial, dont le soutien a préservé jusqu’à maintenant les vestiges du système d’Octobre… […]
    19 – La victoire du fascisme allemand non seulement ne signifie pas une stabilisation du capitalisme, mais elle porte au contraire toutes ses contradictions à un nouveau niveau, plus élevé… […]
    21 – Le #réformisme s’est épanoui sur la base de la démocratie bourgeoise. La crise de cette dernière a été une crise de la social-démocratie… […]
    22 – Le fascisme se renforce au pouvoir et devient de plus en plus fort d’heure en heure. La #terreur des gardes blancs a déjà commencé… […]
    23 – Le #fascisme est un méandre de l’histoire, une anicroche historique dans la progression générale de la #lutte_de_classe et de la #révolution_prolétarienne mondiale. Mais notre tâche n’est pas de rassurer les masses… […]

    #nazisme #stalinisme #trotskysme #trotskisme #trotsky #militants_trotskystes #isolateur #prison #Sibérie #Verkhnéouralsk #traité_de_versailles

  • Ruth-Werner-Carwitz e.V.: Über Ruth Werner
    http://www.ruth-werner-carwitz.de/p/uber-ruth-werner-ein-kurzer-uberblick.html

    Überblick über Leben und Wirken

    Ursula Maria Kuczynski alias Ruth Werner wurde als zweites von sechs Kindern einer jüdischen Familie in Schlachtensee in Berlin (heute Steglitz-Zehlendorf) am 15. Mai 1907 geboren.

    Schon früh in ihrem ungewöhnlichen Leben trat sie für ihre Ideale ein und wurde mit 19 Jahren Mitglied der Kommunistischen Partei Deutschlands. Sie schrieb für die Parteizeitungen „Die Rote Fahne“ und „Die Welt am Abend“. 1929 heiratete Ruth Werner den Architekten Rudolf Hamburger, ging mit ihm 1930 nach Shanghai und kam dort schon bald in Kontakt mit dem sowjetischen Militärgeheimdienst „GRU“. Nach einer „Spionageausbildung“ in Moskau befand sie sich 1934 in der von Japan besetzten Mandschurei, ging 1936 nach Polen, baute für ihren Nachrichtendienst ab 1938 in der Schweiz Strukturen auf, wurde 1940 nach Großbritannien geschickt, heiratete den Spanienkämpfer Len Beurton und arbeitete ab 1943 mit dem „Atomspion“ Klaus Fuchs als Kurier zusammen.

    1950 verließ Ruth Werner Großbritannien und ging nach Ost-Berlin. Sie befand sich 6 Jahre im Staatsdienst der DDR und begann dann, als Schriftstellerin Kinderbücher, Romane und Erzählungen zu veröffentlichen. 1977 erschienen ihre Memoiren. Spätestens damit wurde sie nicht nur in der DDR bekannt.

    The pram in the hall was one spy’s best friend
    https://www.spectator.co.uk/article/the-pram-in-the-hall-was-one-spy-s-best-friend
    https://www.lvz.de/resizer/1QwHXgn3pPRX4qH3g7TxC3fELZQ=/596x335/filters:quality(70):format(webp)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/madsack/IKNBCIAXPWJKR7J2CNMRHFLPXI.jpg

    12.9.2020 by Clare Mulley - ‘If you had visited the quaint English village of Great Rollright in 1945, you might have spotted a thin, dark-haired and unusually elegant woman… climbing on to her bicycle,’ Ben Macintyre opens his latest book, like the start of a gentle Ealing comedy. It will come as no surprise to his fans that the elegant Mrs Burton, Cotswolds housewife, baker of excellent cakes, mother of three and wife of a chap called Len who works in the local aluminium factory, is in fact Colonel Ursula Kuczynski of the Red Army, aka Agent Sonya, whose clandestine mission is to help the Soviets build the atomic bomb.

    Agent Sonya was allocated her code-name by Moscow in 1931, but her formative moment had come seven years earlier, when a brutal police attack during Berlin’s May Day parade transformed her from teenage protestor into lifelong revolutionary. The daughter of left-leaning German Jewish intellectuals, Ursula was articulate, adventurous and ambitious. Thrown from the political and economic chaos of Weimar into the terror of, first, Nazi Germany, and then — through her first husband’s work —Nationalist China, she was ripe for Soviet recruitment.

    The first great mystery of this book is how Ursula’s faith in communism somehow survived both her experience of Stalin’s purges and the 1939 Soviet-Nazi pact. However, if Ursula lived in an inexplicably ‘monochrome moral universe’, as Macintyre puts it, then everything else in her life was a riot of colour.

    She was still only 21 when she had completed training in Moscow, served in Shanghai and Warsaw and had two children. Many more missions and another child followed. It is hard to avoid playing ‘bed, wed, dead,’ as Ursula’s lovers weave through the book. She of course just bedded them all, wedded when required, and outlived the lot. Meanwhile, she steadily got on with her night job; recruiting and running spies, proposing the assassination of Hitler, and transmitting varied intelligence to Soviet Russia from China, Manchuria, Poland, Switzerland, Britain and eventually East Germany.

    This is, inevitably, a story involving plenty of danger. There are close shaves when clandestine radio parts fall out of easy chairs, trusted friends get piqued by jealousy, and Nazi generals move in next door. Yet against all the odds, the resourceful, useful and lucky Ursula somehow survives not only these smaller dramas but also, even more remarkably, the systematic purges of both Chiang Kai-shek and Stalin. Around her, a less-charmed support cast of friends and comrades, lovers and husbands are arrested, sent to gulags or brutally murdered.

    In many ways this book is classic Ben Macintyre. At one point Ursula’s brother, also in the spying game, is told that his reports are filled with ‘too much “cyclical crises” and not enough broken lavatory seats’.This is not a problem Macintyre shares. Quirky human detail enlivens every page, and minor characters include White Russian warlords and Red Orchestra resisters, book-lovers and brawlers with missing fingers and glass eyes, treacherous and inept male MI5 operatives and their ‘formidable’ (read competent and undervalued) female counterparts. A master of bathos, Macintyre never misses an opportunity for a good gear change; and conspiratorial asides keep the reader close.

    Yet this is also a straighter biography than many of his previous books, based around an extraordinary and surprisingly long life, rather than an event or operation. Agent Sonya is none the worse for this. At its heart, this is a tale about the twin demands of extreme politics and extraordinary parenthood. Occasionally Ursula found that combining the two roles worked well. Who would suspect the mother of a newborn or search a pram for explosives? Seemingly few men around the world in the 1930s, and certainly not the male-dominated and Soviet-infiltrated MI5 in wartime and postwar Britain.

    In circumstances where a concerned Nazi general might prove a safer pair of hands than a trusted nanny, however, childcare proved a constant problem. More than once the body of some other woman’s dead baby, a victim of riot or starvation, offered mute witness to the danger in which Ursula repeatedly chose to place her young children.

    It seems that it was the friction generated by this unhealthy mixture of danger and domesticity that powered Ursula’s life, at least as much as the ideology she espoused. The second great mystery of this book is how she survived such an exhausting 20 years of active service and full-time child-rearing on what seems to have been just a few extra naps in the afternoons.

    Ultimately, Ursula became one of the few Soviet agents to be granted honourable retirement, a mark of respect for her service. With plenty of experience in constructing a good story, she spent her last years as a successful thriller-writer and memoirist back in East Germany. The volumes she wrote have provided a wonderful resource for this book, but it is Macintyre’s own vivid retelling of her perilous professional, personal and political life that makes Agent Sonya such an accessible secret spy story.

    Ruth Werner
    https://de.wikipedia.org/wiki/Ruth_Werner

    Ruth Werner (* 15. Mai 1907 in Friedenau; † 7. Juli 2000 in Berlin), eigentlich Ursula Beurton, zuvor Ursula Hamburger, geboren als Ursula Maria Kuczynski, war eine deutsche Schriftstellerin und kommunistische Agentin des sowjetischen Militärnachrichtendienstes GRU (Deckname „Sonja“). Als Autorin arbeitete sie ab 1958 unter dem Pseudonym Ruth Werner.

    #espionnage #stalinisme #DDR #Ruth_Werner

  • 12 Mars 1956 : le PCF vote les pouvoirs spéciaux au gouvernement Guy Mollet. Intensification de la guerre en Algérie.

    Le 12 mars 1956, un gouvernement dirigé par un socialiste, Guy Mollet, se faisait voter par le Parlement une loi dite « des pouvoirs spéciaux ». Tous les députés de droite et de gauche la votèrent, y compris ceux du #PCF. Seuls manquèrent à cette unanimité les députés poujadistes (#extrême_droite), qui la trouvèrent trop modérée et insuffisante. Cette loi donnait entre autres au gouvernement français « les pouvoirs les plus étendus pour prendre toutes les mesures exceptionnelles commandées par les circonstances en vue du rétablissement de l’ordre, de la protection des personnes et des biens et de la sauvegarde du territoire »...

    Deux articles de LO :

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2001/03/23/il-y-45-ans-le-12-mars-1956-le-gouvernement-socialiste-inten

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2006/03/15/il-y-50-ans-le-12-mars-1956-le-pcf-votait-les-pouvoirs-speci

    #guerre_en_algérie #répression #pouvoirs_spéciaux #gouvernement_socialiste #guy_mollet #colonialisme #impérialisme #stalinisme #PS

  • Le prolétariat international, la seule classe capable de mettre fin au capitalisme et à l’exploitation !

    #archiveLO #conférenceLO (Cercle Léon Trotsky du 4 mars 2011)

    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/le-proletariat-international-la-14434

    Sommaire :

    Du #socialisme_utopique aux premières luttes

    1848 : Le Manifeste Communiste...
    – Le prolétarait considéré comme une classe révolutionnaire
    – La #plus-value
    – La nécessité du parti

    ... et la révolution !

    La construction des partis ouvriers
    – Bataille d’idées

    1871 : la Commune de Paris

    De l’apogée de la social-démocratie à sa trahison
    – Développement de la social-démocratie et du prolétariat
    – L’illusion réformiste

    La #révolution_russe de #1917

    Le stalinisme, ennemi du mouvement ouvrier
    – Un courant contre-révolutionnaire
    – Des situations révolutionnaires trahies par le #stalinisme

    Les #révolutions_anticoloniales : une occasion perdue

    La trahison de l’#intelligentsia

    Le prolétariat, classe majoritaire sur la planète

    La classe ouvrière dans les pays du Tiers monde
    – Des zones franches aux usines géantes d’Asie
    – La responsabilité de l’#impérialisme

    Le #prolétariat des pays riches
    – La classe ouvrière industrielle
    – Les #employés, partie intégrante du prolétariat

    Une seule #classe_ouvrière mondiale

    #manifeste_duParti_communiste #nationalisme #indépendance #réformisme #marxisme #parti_révolutionnaire #Karl_marx #Friedrich_Engels #marx #engels #Lénine #trotsky #trotskisme #léninisme