• SVB, Crédit suisse  : le spectre de 2008
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2023/04/02/leconomie-capitaliste-entre-ravin-et-precipice_588676.html

    Le 9 mars, la banque californienne #SVB, qui hébergeait les comptes de nombreuses entreprises de la Silicon Valley, a subi la plus grande panique bancaire de l’histoire. En une seule journée, ses clients ont voulu récupérer, par un simple clic, 42 milliards de dollars. Cette banque, qui n’était pas classée parmi les trente banques internationales jugées «  trop grosses pour faire faillite  », n’avait pas fait d’opérations douteuses ou frauduleuses. Elle ne possédait pas de titres pourris, comme les subprimes qui ont provoqué la faillite de la banque d’affaires #Lehman_Brothers en 2008 et déclenché la crise du système bancaire. Elle avait placé l’argent de ses clients dans des #bons_du_Trésor américain à longue échéance, les titres les plus sûrs au monde. Mais, justement, la valeur de ces obligations d’État a baissé, du fait de la remontée des taux de la Fed. Avec des taux plus hauts, les nouvelles obligations émises par l’État rapportent plus aux financiers qui vendent les anciennes, provoquant leur dévaluation. Un autre effet collatéral de la remontée des taux et du recul de l’argent facile, qui s’ajoute à la crise économique, c’est une plus grande difficulté pour les start-up, californiennes ou autres, de lever des fonds pour accroître leur capital. Quand certaines de ces #start-up, ayant besoin d’argent frais, ont commencé à retirer leurs fonds, la SVB s’est retrouvée piégée, incapable d’honorer les retraits.

    Devant la panique provoquée par la faillite de SVB, la #Fed est intervenue sans délai. Biden en personne s’est exprimé pour assurer les banquiers que l’État garantirait, quoi qu’il en coûte, tous les fonds placés dans les banques. L’État est toujours là pour sauver la mise des capitalistes avec l’argent public. Comme le faisait remarquer un observateur  : «  Les entrepreneurs californiens sont tous libertariens, jusqu’à ce qu’ils soient frappés par une hausse des taux d’intérêt.  » Cette intervention immédiate montre que les dirigeants de la bourgeoisie savent que leur économie est instable et qu’ils redoutent en permanence une nouvelle crise systémique.

    Pratiquant la méthode Coué, comme #Christine_Lagarde, alors ministre de l’Économie de Sarkoky, qui déclarait en 2008  : «  Ceci n’est pas un krach  », #Bruno_Le_Maire a déclaré après la faillite de SVB  : «  Je ne vois pas de risque de contagion en Europe.  » Patatras, moins de vingt-quatre heures plus tard, le #Crédit_suisse, deuxième banque helvétique, était menacé de faillite, tandis que les actions de la #BNP et de la #Société_générale perdaient 30 % à la #Bourse_de_Paris. Le Crédit suisse étant l’une des trente banques dont la faillite menacerait la stabilité de tout le système, les autorités suisses ont imposé à UBS, en moins d’un week-end, de racheter le Crédit suisse pour 3 milliards d’euros. Les emplois des salariés de la banque, eux, n’ont pas été sécurisés. Ils risquent de disparaître par milliers, alors que le Crédit suisse a déjà licencié 9 000 de ses 52 000 salariés au cours des deux dernières années. Pour convaincre les patrons d’#UBS, réticents malgré le prix bradé, car bien placés pour savoir que les coffres du Crédit suisse pouvaient contenir des titres douteux, les autorités suisses leur ont ouvert avec l’argent public un fonds de garantie de 9 milliards. Le Crédit suisse, comme UBS et tant d’autres banques dans le passé, a été récemment mis en cause dans divers scandales de corruption, d’opérations de blanchiment ou d’évasion fiscale, de manipulations de taux. Il avait des participations dans un fonds spéculatif, Archeos, qui a fait faillite en 2021. Toutes les casseroles du Crédit suisse ont fini par faire douter les autres financiers de sa solidité. La faillite de la SVB, en semant le doute sur la solidité de chaque banque, a accéléré sa chute.

    D’autres banques pourraient être entraînées par la chute de la SVB et du Crédit suisse. La #Deutsche_Bank, première banque allemande, pourrait être le prochain domino à tomber. Le 24 mars, son cours boursier a commencé à chuter dangereusement. Dans un #climat_de_défiance générale, l’annonce qu’elle souhaitait rembourser par anticipation certaines de ses créances, au lieu de rassurer les marchés, a déclenché leur méfiance. Les rodomontades de Christine Lagarde, présidente de la #BCE, qui déclarait le 20 mars, lors du sommet des dirigeants de l’UE  : «  Le #secteur_bancaire de la zone euro est résilient  », ne suffiront pas à protéger la société du risque d’une nouvelle #crise_financière systémique. Depuis 2008, les banques ont trouvé le moyen de contourner les mesures dites prudentielles qui leur avaient été imposées pour éviter des faillites en chaîne. Elles ont inventé de nouveaux instruments pour spéculer et s’enrichir par tous les moyens, s’exposant à des faillites en cas de retournements brutaux. Quand les marchés financiers, c’est-à-dire une poignée de grands banquiers ou de grands fonds d’investissement comme #BlackRock, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, perdent confiance dans telle ou telle banque soupçonnée d’être trop exposée, ce qui est le cas de la Deutsche Bank, ils peuvent la faire couler en peu de temps. […]

    #capitalisme #taux_d’intérêt #spéculation

  • Plan « on » de Macreau : comme pour la rénovation énergétique des bâtiments, il y a fort à parier que nous allons être harcelé·es par des officines à la moralité douteuse (appel d’air). Bon courage les ami·e·s ...

    La live-bouse « phrance-infaux » du jour :

    https://www.francetvinfo.fr/meteo/secheresse/direct-secheresse-emmanuel-macron-dans-les-hautes-alpes-pour-presenter-

    #Écowatt_de_l'eau (électrolyse pour produire l’hydrogène tant convoité) ...
    #startup_motion (de censure)

    https://www.youtube.com/watch?v=f_yrP_AvMx0

    https://www.youtube.com/watch?v=clYCyEgC5n4

  • « S’il fallait ajouter une raison d’être vent debout contre Macron et le gouvernement, en voici une de poids. »

    SNU au lycée, généralisation ou obligation ? - SNES-FSU
    https://www.snes.edu/article/snu-au-lycee-generalisation-ou-obligation

    Si les annonces officielles sur le service national universel ont été reportées, le projet porté par le président de la République reste entier. Lors d’un échange avec la FSU, la secrétaire d’Etat à la jeunesse et au #SNU a confirmé toutes les craintes d’une généralisation du dispositif, conçue comme une obligation, avec les élèves de Seconde en ligne de mire.

    Silence dans les rangs ! Voilà le mot d’ordre passé à tous les rectorats dont dépendent les départements où le SNU deviendrait obligatoire pour les élèves de Seconde à partir de janvier 2024. Les départements du Cher, des Hautes Alpes, des Vosges, le Finistère, la Dordogne et le Var seraient les (mal-)heureux élus. D’autres départements ont été envisagés mais compte tenu des difficultés organisationnelles, le ministère ira difficilement au-delà cette année mais on imagine que cette liste peut être encore modifiée.

    Tous les lycées de ces départements « expérimentateurs » auraient à organiser le départ des élèves pour deux semaines en « séjours de cohésion » vers des centres de SNU, et ce, sur le temps scolaire. En 2025, cela concernerait 20 départements avant la généralisation totale en 2026, soit 800 000 élèves. Le président de la République aurait écarté une autre hypothèse, celle d’un SNU concentré pendant les vacances scolaires.

    Le ministère de l’Education nationale envisage donc le plus sérieusement du monde de supprimer deux semaines de cours en seconde...

  • Ein Jahr Krieg in der Ukraine: Betreiber bauen im Rücken der Armee Netze neu auf
    https://www.heise.de/hintergrund/Ein-Jahr-Krieg-in-der-Ukraine-Netzbetreiber-bauen-im-Ruecken-der-Armee-neu-auf

    24.2.2023 von Monika Ermert - Die Kommunikationsnetze haben in der Ukraine gehalten. Ein Rückblick auf die fast übermenschlichen Kraftanstrengungen der ukrainischen Netz-Community.

    Am 24. Februar 2022, als viele Ukrainer im Stau steckten, um aus Kiew zu fliehen, blieb Olena Lutsenko in der Stadt und beobachtete zu Hause, wie der Verkehr in ihrem Netz rapide zunahm. Lutsenko leitet die Schwarzmeer-Geschäfte für den Backbone-Betreiber RETN, einen Tier-2-Betreiber mit insgesamt 116.000 km Glasfaserstrecken zwischen Europa und Asien. „Ich hängte mich ans Telefon mit meinem Team in der Ukraine und mit dem Vorstand und wir besprachen die Koordinaten für Notfallmaßnahmen“, erinnert sich Lutsenko.

    Die Bedrohungsszenarien seien wenig anders als bei der klassischen Risiko-Matrix eines Backbone-Betreibers, erklärt Lutsenko: durchtrennte Glasfasern, umgeleiteter Verkehr, Absicherung des Netzes gegen Angriffe, Strom und Zugang zu Lagern und den sieben in der Ukraine betriebenen zentralen Knotenpunkten. Aber die Situation war doch eine andere. Es war Krieg.

    „Doch treten die Probleme potenziert auf und alle zugleich, und oft sind sie schwer zu beheben angesichts der äußeren Umstände.“ Luftalarm, die Gefahr, bombardiert zu werden, während man eine Leitung repariert, Ausgangssperren, die die Zeiten verkürzen, in denen man arbeiten kann.

    Abgeschnitten von der Welt

    Dmytro Kniaziev vom größten ukrainischen Netzwerkkomponenten-Zulieferer DEPS setzte sich um fünf Uhr morgens ins Auto. „Ein Freund hatte mich angerufen und ich nahm meine Tochter und fuhr mit ihr zu meinen Eltern nach Butscha.“ Er habe gedacht, „das Ganze wird hoffentlich schnell vorbeigehen und wir können es aussitzen“. Doch ausgerechnet Butscha wurde zu einem der meist umkämpften Gebiete, dort beging die russische Armee vermutlich grausame Kriegsverbrechen.

    „Nach kurzem gab es nichts, keinen Strom, kein Wasser, keine Läden und kein Internet oder Telefon“, sagt Kniaziev. "In diesen Tagen habe er am eigenen Leib erfahren, was es heiße, abgeschnitten zu sein vom Rest der Welt. Es sei eine unerträgliche Situation, getrennt vom gewohnten Nachrichtenstrom in seiner Wohnung oder in einem Luftschutzraum zu sitzen, ohne mit Familie und Freunden Kontakt halten zu können, ohne Information, wie viele Raketen gerade kommen oder ob die Russen schon gewonnen haben. Die russischen Angreifer hatten gezielt die Kommunikationsinfrastruktur attackiert, rekapituliert Oleksi Zinevych, Geschäftführer des in Butscha, Irpin und der Region Kiew aktiven Internet-Serviceproviders (ISP) Best.

    Kniaziev konnte mit Eltern und Tochter durch die Frontlinien nach Kiew zurückschlüpfen. Er hatte Glück. Seither sorgt er mit ursprünglich 250 DEPS-Kollegen dafür, die rund 2000 kleinen und großen Provider des Landes mit Ausrüstung zu versorgen. Kniaziev ist Produkt- und Marketingleiter bei DEPS. Und was macht ein Marketingleiter im Krieg? Nicht viel Marketing, sagt er.

    Resilienz von Menschen und Netzen

    Die Forscher der IP-Adressvergabestelle RIPE NCC verwiesen auf einem ihrer üblichen Treffen mit Regierungen im Januar in Brüssel auf die enorme Diversität des ukrainischen Netzes. Diese sowie die große Zahl von Providern in der Ukraine und die beharrlichen Reparaturarbeiten haben das Netz in der Ukraine in einem Maß resilient gemacht, die vielen Experten Erstaunen und auch Bewunderung abringt.

    Nicht nur gibt es keinen dominanten Marktplayer auf dem Provider-Markt, sodass der Ausfall eines von ihnen nicht zu sehr ins Gewicht fällt. Der internationale Datenverkehr wird zugleich über mehr als ein Dutzend Austauschknoten abgewickelt, wie Messungen des Internet-Sensor-Netzwerks Atlas zeigen. Die wichtigste Erkenntnis ist für den Geschäftsführer des RIPE NCC, Hans Petter Holen, dass die Ukraine nach wie vor ein „robustes Netzwerk“ habe, trotz „Bedingungen, die man sich schlimmer kaum vorstellen kann“.

    Wie der Krieg selbst habe auch die Situation des Internets im Land sich verändert, soweit Holen das auf der Basis der Atlas-Messungen und anhand der Berichte ukrainischer Mitglieder nachvollziehen könne: Am Anfang der Schock der Invasion, in dem viele erwarteten, dass das ukrainische Internet massiven Schaden nehmen werde. „Das ist nicht passiert“, sagt Holen. „Das war am Anfang alles andere als sichergestellt. Es war die harte Arbeit und der Einsatz der Netzbetreiber in der Ukraine, die das Land am Netz gehalten hat.“
    Vom Schock zur Kriegsroutine

    Ab dem Herbst 2022 setzten der Ukraine vor allem die russischen Attacken auf die Energieinfrastruktur des Landes zu. Immer wieder verschwinden bis heute als unmittelbare Folge russischer Bombardements Atlas Sensoren von der Karte in Amsterdam. „Aber wir sehen auch, dass später manches wieder online auftaucht.“ Ein Unterschied zur ersten Schockphase und der Zeit bis Mai 2022 sei, dass Netzbetreiber inzwischen nicht nur Feuer austreten, sondern etwas mehr Zeit fürs Planen hätten.

    Für die Techniker und die Teams der Provider sei es Alltag geworden, die zerstörten Netze wiederherzustellen, berichtet Kniaziev aus Kiew. Hinter der Armee rücken sie nach, um die von russischer Artillerie verursachten Schäden zu beheben.

    Im März, nach dem Rückgewinn der Gebiete um Kiew, Sumy und Tchernihiw, wurde vor allem dort repariert. Von September bis Oktober zogen ISP-Teams durch Charkiv, im November durch Kherson. Die Schäden sind kaum zu beziffern, meint Kniaziev. 1,79 Milliarden US-Dollar für den Wiederaufbau zerstörter Telekommunikations-Infrastruktur veranschlagte die Internationale Fernmeldeunion in einem mit Rücksicht auf das ITU-Mitglied Russland wenig beworbenen Schadensbericht vom Januar. Doch die Kalkulationen reichen nur bis Mitte August 2022. Kniaziev verweist auf das unvorstellbare Ausmaß der Zerstörung. Beschädigte Netze in Kiew, Charkiv, Sumy und Tchernihiw und die gesamte Stadt Donezk wurde komplett zerstört. „Wir sprechen hier nicht von einer Wiederherstellung. Wir sprechen hier von einer ganzen Stadt, die aufgehört hat zu existieren.“

    Tausende zerstörte Basisstationen

    Ein Kunde in Bachmut habe zwischen Juli und August unterstützt von der Initiative KeepUkraineConnected der Global Network Operator Group erhebliche Reparaturarbeiten geleistet. Jetzt wird seit vier Monaten rund um Bachmut gekämpft. Die Postings auf dem Facebook Account des lokalen Providers Elite-Line in Kramatorsk lesen sich wie ein Kriegstabebuch von Netzwerk-Operatoren, ein frustrierender Kreislauf von Zerstörung, Wiederaufbau und neuer Zerstörung.

    Auch die Zahlen im ITU-Bericht belegen das. 3000 Reparaturen durch 450 Techniker in 110 Städten meldete der große Anbieter Kyivstar (25 Millionen Mobilfunk-, 700.000 Internetkunden) für sein Breitbandnetz – allein für den Monat April 2022. 30.000 Reparaturteams schickte der drittgrößte ukrainische Mobilfunkbetreiber Lifecell in den ersten viereinhalb Monaten los, 80 bis 90 Trupps waren täglich unterwegs. Insgesamt kommt der ITU-Bericht auf 3700 zerstörte Basisstationen bis August und 20 Prozent Schäden an der Infrastruktur.

    Manche Netzbetreiber versuchten Buch zu führen, sagt Kniasiev, in der vagen Hoffnung, irgendwann einmal Entschädigungen von Russland fordern zu können. Aktuell aber hätten sie genug andere Probleme.

    Verlorene Vorwahlen

    Wenig zu erfahren war bislang über die Strategie der russischen Seite, für die Kommunikation notwendige Identifier zu stehlen oder umzubiegen. Sowohl die IP-Adressverwaltung RIPE wurde damit konfrontiert, als auch die für Telefon-Vorwahlnummern zuständige ITU.

    „Der Aggressor“ habe einseitig das von der ITU in den Standards E.164 und E.212 festgelegte System der Ländervorwahlen geändert, heißt es im ITU-Bericht. Von Russland besetzte ukrainische Gebiete verloren ihre Vorwahl +72 und +71 und sind nun unter Russlands und Kasachstans Ländervorwahl +7 zu erreichen. Die Mobilfunkbereiche 99, 978, 941, 958, 949, 959, 990, 365 und 869 wurden von Providern von russischen Gnaden selbst genutzt und in den besetzten Gebieten Krim, Sewastopol, Donezk, Luhansk, Cherson und Saporischschja auf das internationale Nummerierungssystem der Russischen Föderation umgeschaltet. Das Mobilfunksystem werde russifiziert, schreiben Analysten von ENEA, einem schwedischen Unternehmen für Telekom-Software und -Security, in einer Analyse.

    Gegen einen „Abtransport“ von IPv4-Adressen oder AS-Nummern durch die russischen Invasoren hat das RIPE NCC eine „Sperrmöglichkeit“ eingeführt. Service-Provider in besetzten Gebieten würden unter Zwang solche Ressourcen transferieren, appellierte Oleksandr Savchuk, Vorsitzender des Verband Ukrainian Internet Associaton (UIA) im Oktober 2022 an die Adressverwaltung. Wer aus den besetzten Gebieten geflohen sei, laufe überdies Gefahr, dass Adressen seines Netzes ohne sein Wissen an einen neuen Eigentümer übertragen würden.

    Für erst einmal sechs Monate hat der geschäftsführende Vorstand des RIPE nun eine Notbremse eingezogen. Allen Mitgliedern steht es jetzt frei, Transfers grundsätzlich zu blocken. Zugleich will die RIPE offene Transfer-Vorgänge wie schon bisher besonders prüfen. Für eine dauerhafte Regelung müssen nach den RIPE-Statuten die Mitglieder, also die Netzbetreiber der RIPE-Region, neue Regeln vereinbaren. Den Wunsch, russische Mitglieder des RIPE von dieser Debatte auszuschließen, lehnte der Vorstand ab. Der „Rough Consensus“ dürfte hier zugunsten der Ukraine ausschlagen, wird erwartet.
    Strategische Nachrüstung

    Wie viele IPv4-Adressen, die ja mittlerweile recht wertvoll sind, bislang geklaut wurden? Genaue Zahlen über Transfers von besetzten Gebieten der Ukraine ins Ausland habe er nicht, weil es sehr schwer sei, festzustellen, wo Netze geographisch angesiedelt sind, erklärt Holen. Seit Februar 2022 wurden insgesamt 70 IPv4-Blöcke von ukrainischen Inhabern transferiert, zusammen mit 20 AS-Nummern und einer Reihe von IPv6-Blöcken. Die Mehrzahl dieser Transfers sei dabei innerhalb der Ukraine geblieben: 100 Prozent der Ipv6-Blöcke, 90 Prozent der ASN, fürs Routing wichtige Nummern von IP-Netzen, und 50 Prozent der IPv4-Blöcke. „Nur eine Handvoll wurde an russische Organisationen transferiert und diese Transfers unterziehen wir besonders strengen Prüfungen.“

    Das sind eher subtile Attacken aufs System. Die Provider-Teams, die kaputte Glasfaserleitungen zwischen Bombentrichtern ausgebrannten Panzern heben und neu spleißen, kämpfen mehr mit dem Mangel an Material. Gebraucht wird nach wie vor fast alles, wie die Liste zeigt, über die KeepUkraineConnected Spender und Empfänger zusammenzubringen versucht.

    An die 300 Bitten sind dort eingetragen, von 2 Juniper-Switches QFX5120-32C-AFO bis zu „MULTITEST MT3217 PON-Netzwerktester“. Auch gesucht werden Splicer für die Reparatur durchtrennter Kabelstrecken. KeepUkraineConnected schaffte im vergangenen Jahr einen mit eingesammelten Spenden erworbenen Splicer über DEPS in die Region Charkiv, und bat zugleich „wir brauchen mehr“.

    Massenhaft gebraucht werden laut Kniaziev passive Komponenten. Für die in der Ukraine an vielen Stellen noch eingesetzten Luftkabel auf der letzten Meile, die bei Angriffen zerstört werden, passt dabei nicht immer, was westliche Spender noch am Lager haben. Denn die jüngeren Generationen solcher AirCables sind in Europa kaum im Einsatz.
    Routenredundanz

    Zugleich wird nicht nur nach-, sondern, wo möglich, auch aufgerüstet. Nach all den Problemen mit Stromausfällen und Blackouts stellen ISP in der Ukraine auf eigene Glasfaserstrecken um und setzen weniger auf stromfressende Passive Optical Networks, berichtet Kniaziev. Vorab hatten sie auf Ethernet zur Verteilung der Signale gesetzt. Bei einem Blackout musste jeder einzelne Switch – oft gab es mehrere pro Gebäude – mit einer Reservebatterie am Leben gehalten werden. Aus Providersicht machte sich dabei auch die Wechselbereitschaft der Ukrainer bemerkbar. Es ist üblich, dass in jedem Gebäude mindestens zwei, manchmal aber sogar fünf bis sechs Anbieter ihre Dienste verkaufen.

    Redundanz ist im Krieg auch für RETN wichtig. Der Backboneanbieter, der aktuell rund 10 Prozent des Datenverkehrs in der Ukraine bewegt – im grenzübergreifenden Verkehr sogar 15 Prozent –, hat im Juli 2022 eine neue DWDM-Route zwischen Luzk und Monastyryschtsche geschaltet, um nicht allen Verkehr aus der Südukraine in Richtung Warschau über Kiew routen zu müssen. Im August kam eine neue 500 G DWDM Backbone-Route zwischen Chisnau und Odessa hinzu, der den Weg in Richtung Balkanländern deutlich verkürzen soll.

    Auch das Satellitennetzwerk Starlink ist ein gezielt eingesetztes Backup für all die Orte, wo Konnektivität fehlt. Etwa 20.000 Terminals seien mittlerweile in der Ukraine im Einsatz. Laut ITU hat allein das ukrainische Telekommunikations-Ministerium 12.000 schon in den ersten Kriegsmonaten verteilt. Auch Generatoren, Tesla-Stromspeicher und Batterien teilte die Regierung aus und förderte die Einrichtung von WLAN in Schulen und Luftschutzkellern mit entsprechendem Equipment.

    365 days after

    Die ukrainische Regierung tut, was sie kann. Aber zugleich entzieht sie den Telekom-Brigaden angesichts zunehmender Kämpfe auch mehr und mehr Leute. Es gibt eine Prozedur, Fachkräfte für die Arbeit an kritischen Infrastrukturen freistellen zu lassen. Doch die sind kompliziert, gerade für viele kleine Provider, beobachtete Kniaziev. Zugleich verlieren die Unternehmen auch noch hoffnungsvollen Nachwuchs, häufig geht dieser ins Ausland, arbeitet eine Zeit lange noch von dort remote und orientiert sich dann neu.

    Kniaziev hat auch das Gefühl, dass die umfangreiche internationale Unterstützung der ersten Monate allmählich zurückgegangen ist. Zwar gebe es langfristige Unterstützung gerade von Initiativen wie KeepUkraineConnected, der Society for Cable Telecommnications Engineers (SCTE) oder der Polish Chamber of Electronic Communications (PIKE). Die Hersteller aber seien nicht mehr ganz so freigiebig wie in den ersten Kriegsmonaten und der Strom von Geldspenden lasse auch langsam nach.

    „Alle warten auf das Ende des Krieges und sind vielleicht ein wenig der Nachrichten aus der Ukraine müde“, vermutet Kniarziev. Der Krieg inmitten Europas dürfe nicht vergessen werden. „Nach dem Sieg werden wir die Unterstützung der ganzen Welt brauchen, um unser Land wieder aufzubauen. Für heute genügt es, die Ukraine wenigstens am Netz zu halten.“

    #Ukraine #guerre #internet #réseaux
    #isp #starlink

  • Aux Etats-Unis, les grèves se multiplient : l’espoir renaît ? (1/2)
    https://www.frustrationmagazine.fr/greves-etats-unis

    Avec leur droit du travail en lambeaux et leur protection sociale quasi inexistante, les États-Unis d’Amérique semblent fournir l’exemple parfait d’un pays où les capitalistes ont gagné la guerre des classes depuis longtemps. Et tant pis si cela accouche d’un président aussi grotesque et putschiste que Donald Trump, ou un papy bafouillant à la Biden. […]

    • Les militants de The Spark (États-Unis) au Congrès annuel de LO en décembre dernier :
      https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/12/10/interventions-des-groupes-invites_450524.html

      Symptômes de colère ouvrière

      En surface, il semble que le malaise social que nous avons vécu ces dernières années est toujours là cette année. Il n’y a pas eu à ce jour de grèves majeures comme dans d’autres pays.

      Mais dans ce pays, le plus capitaliste de tous, des lois envoient les #mouvements_sociaux dans l’industrie sur des voies de garage bureaucratiques. Il y a eu néanmoins des petits aperçus de colère ouvrière. Sur six syndicats du rail, les travailleurs de deux d’entre eux ont voté contre un contrat plus ou moins imposé par #Biden, et des grèves sont prévues en décembre – même si Biden pourrait les repousser encore une fois d’un trait de plume. Il y a eu des #grèves locales isolées – les travailleurs du papier, des journaux, les enseignants, les mineurs, les concierges des cités. À la fin du mois d’octobre, 6 000 travailleurs de 234 magasins #Starbucks ont suivi jusqu’au bout le processus juridique tortueux nécessaire pour que le gouvernement organise un vote afin de décider s’ils pouvaient se syndiquer. Ce n’est qu’une goutte d’eau dans une entreprise qui compte près de 16 000 magasins et 350 000 travailleurs. Mais c’est tout de même une goutte. Tout comme le vote de l’an dernier dans le seul établissement d’#Amazon qui a réussi le parcours du combattant pour voter la reconnaissance légale de son syndicat.

      Cette année, alors que la police a déjà tué près de 900 personnes, il n’y a pas eu d’explosion comme celle qui avait suivi le meurtre de George Floyd. Mais il y a eu des manifestations locales contre la violence qui ont parfois permis d’inculper un policier ou de faire libérer de prison quelqu’un accusé à tort. Cela paraît minime, mais ça témoigne de la colère qui couve juste sous la surface de ce prétendu phare de la démocratie.

      Il y a du mécontentement et du ressentiment à de nombreux niveaux. Nous avons pu le constater à notre petite échelle au travers de nos activités, notamment les campagnes électorales dans trois des quatre États où nous sommes présents. Cela a constitué notre principal travail de l’année, même si tout le reste – les bulletins d’entreprise, les ventes publiques, les efforts de recrutement, l’activité syndicale, notre fête, les pique-niques, etc. – a continué comme avant.

  • Les Cahiers de Verkhnéouralsk - Écrits de militants trotskystes soviétiques 1930-1933 (Lutte de Classe n°222 - 13 février 2022)

    Des textes émanant de trotskystes soviétiques du début des années 1930 parus aux éditions Les Bons Caractères.

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2022/02/20/les-cahiers-de-verkhneouralsk-ecrits-de-militants-trotskyste

    https://www.lesbonscaracteres.com/livre/les-cahiers-de-verkhneouralsk

    C’est du fond d’une des plus sinistres prisons russes des années 1930, située au sud de l’Oural, que le hasard de travaux dans une cellule a permis de découvrir une profusion de journaux et écrits clandestins de membres de l’Opposition de gauche que Staline y avait fait enfermer.

    Nous publions huit de ces textes, la plupart traduits pour la première fois. De leurs auteurs, on ne connaissait parfois que le nom, et encore, tant la dictature stalinienne a voulu effacer jusqu’à la mémoire des militants qui restèrent fidèles aux idéaux d’Octobre 1917. Ils combattaient avec Trotsky la #dégénérescence du premier État issu d’une révolution ouvrière victorieuse. Ce que la dictature stalinienne ne pouvait tolérer. Car l’activité et l’existence même de ces milliers de #bolcheviks-léninistes représentaient une dénonciation vivante du stalinisme, de ce régime défenseur d’une #bureaucratie parasitaire qui écrasait la classe_ouvrière, qui trahissait les intérêts de la révolution socialiste #mondiale et qui donnait une image dévoyée et sanglante du communisme. Face à cette monstrueuse régression, il n’y eut alors que ces militants pour défendre les traditions de luttes et les idéaux du mouvement ouvrier. Jusqu’à ce que #Staline, qui n’avait pu en venir à bout, les fasse exécuter en masse dans ses camps en 1937.

    #stalinisme #Opposition_de_gauche #trotskisme #militants_trotskistes #révolution_russe

    • Face à ce que #Victor_Serge appela «  minuit dans le siècle  », ils tinrent bon. On voit dans leurs écrits leur lucidité quant à l’ampleur du reflux de la #révolution, et leur conviction que, quel que fût leur sort – et ils n’avaient pas d’illusions sur ce que le #stalinisme leur réservait –, il importait avant tout de préserver un héritage, de maintenir un drapeau  : ceux du #communisme_révolutionnaire et de l’#internationalisme, pour qu’ils puissent servir de guide aux générations futures de combattants de la cause ouvrière. Car même face à cette avalanche de trahisons, de défections et de défaites provoquées par le stalinisme et la #social-démocratie, ils avaient la certitude que tôt ou tard sonnerait l’heure de la «  lutte finale  ».

      Leur conviction inébranlable que la #classe_ouvrière a la capacité de transformer la société et que l’avenir appartient au #communisme, leur dévouement à la cause de la #révolution_mondiale, se lisent à chaque ligne des Cahiers. À huit décennies de distance, ce qu’ils nous lèguent là s’adresse tout particulièrement aux jeunes générations militantes, pourvu qu’elles prennent conscience que le système capitalisme, avec ses crises, ses guerres et ses horreurs, ne mérite qu’une chose  : être définitivement relégué au rayon de ce qui aura précédé l’avènement d’une humanité libérée de toute oppression et enfin digne d’elle-même.

    • Un autre livre sur Verkheouralsk :

      Verkhne-Ouralsk, l’isolateur politique 1925-1938, combats, débats et extermination d’une génération , d’AVSHALOM BELLAÏCHE

      A propos des #trotskystes de Verkhne-Ouralsk, ce papier de Jean-Jacques Marie
      https://cahiersdumouvementouvrier.org/a-propos-des-trotskystes-de-verkhne-ouralsk

      En janvier 2018 des ouvriers du bâtiment travaillant dans une vieille prison de la petite ville de #Verkhneouralsk, près de la ville de Tcheliabinsk, ont découvert sous le parquet d’une cellule des publications artisanales rédigées par des trotskystes déportés en 1929-1930. Ces déportés se désignent du nom de bolcheviks-léninistes pour souligner leur continuité avec l’héritage d’octobre 1917 dont #Lénine a été le véritable inspirateur. La #bureaucratie stalinienne ne pourra évidemment reproduire cette désignation et lui substitue le nom de « #trotskystes », qui vise à suggérer une filiation extérieure , puis étrangère à Lénine, et, au fil des années, en fait le synonyme de #menchéviks, contre-révolutionnaires, agents des services secrets divers et variés, puis fascistes et hitlériens mal déguisés. Mais le qualificatif de « trotskyste », malgré ses origines pour le moins malveillantes, est entré dans les moeurs.

      A quelques mois de distance sont parus deux ouvrages portant sur ces documents qui avaient échappé à la surveillance de la police politique de Staline, l’un écrit par Avshalom Bellaïche sous le titre Verkhne-Ouralsk l’isolateur politique 1925-1938, combats, débats et extermination d’une génération. L’autre intitulé Les cahiers de Verkhneouralsk, traduit, présenté et annoté par Pierre Laffitte, Pierre Matttei et Lena Razina, publié par Les bons caractères.

      Ce petit article porte sur le livre de Bellaïche un second sur celui des bons caractères suivra.

      #Avshalom_Bellaïche précise d’emblée que les textes dénichés par les ouvriers du bâtiment sont « des écrits politiques, des analyses théoriques et des textes polémiques »,qu’il qualifie à bon droit de « sources exceptionnelles, originales et précieuses » sur les trotskystes en URSS, sur leurs réflexions et leurs débats politiques, parfois très vifs mais qui témoignent toujours d’une indépendance de pensée remarquable au moment même où en URSS les slogans les plus primitifs et les mensonges les plus grossiers commencent à remplacer toute forme de pensée politique. Avshalom Bellaïche retrace minutieusement l’histoire de l’isolateur de #Verkhne-Ouralsk, connue jusqu’alors surtout par le récit qu’en donne dans son Au pays du mensonge déconcertant l’opposant yougoslave Anton Ciliga qui y fut déporté.

      Bellaïche souligne que son travail vise à « décrire au maximum les conditions de vie des prisonniers (…) et à montrer comment les prisonniers par leur organisation et leur cohésion politique parviennent alors que l’Union soviétique s’enfonce dans le régime totalitaire (…) à maintenir un rapport de force favorable qui leur permet de défendre leurs libertés politiques. » Il évoque à la fois leurs longues discussions et leurs actions comme la grève de la faim d’avril 1931 qui contraint la direction de l’isolateur à faire quelques concessions aux détenus consignées dans un texte que Bellaïche reproduit .

      La cohésion morale des détenus trotskystes n’empêche pas l’apparition rapide de divisions politiques, parfois vives, face à ce que l’on a appelé « le tournant à gauche » de Staline et de l’appareil du PC avec le lancement en 1929 du plan quinquennal et le déclenchement de la collectivisation agricole avec des méthodes d’une extrême brutalité, qui vont dresser contre elle une grande partie de la paysannerie soviétique, méthodes dont les militants internés n’avaient au début qu’une connaissance réduite.

      Une minorité approuve cette collectivisation, l’un de ses membres s’affirmant même partisan d’une « collectivisation à outrance », que la majorité des B-L critiquent vu l’absence de base matérielle technique et de véritable campagne politique préparatoire.

      Ce qu’on connaissait des débats vifs qui agitent la colonie des bolcheviks-léninistes, la plus importante et de loin des groupements politiques déportés à Verkhne-Ouralsk, se limitait jusqu’alors essentiellement à une correspondance avec Trotsky publiée dans le numéro 7/8 (1981) des Cahiers Leon Trotsky dont les derniers textes datent de l’automne 1930 et ce qu’en dit Ciliga dans ses souvenirs. Sur ce dernier Avshalom Bellaïche affirme : « Anton Ciliga escamote complètement l’état réel des discussions qui ont traversé les bolchevils-léninistes. » Et il ajoute, à bon droit, « Grâce à la découverte des manuscrits qui datent de 1932 nous connaissons enfin les enjeux et les débats qui ont réellement opposé les différentes tendances au sein du collectif bolchevik-léniniste ». Certes son étude minutieuse et précise des documents disponibles corrige certaines affirmations de Ciliga ou comble certains de ses silences. Mais Ciliga est partie prenante de ces débats dans lesquels il est très engagé et dont il n’est pas surprenant qu’il en donne une vision partiale et orientée, d’autant qu’à leur terme il rompra avec le bolchevisme… et – après la publication de ses souvenirs – évoluera très à droite.

      Les longues pages qu’Avshalom Bellaïche consacre aux débats internes des bolcheviks–léninistes aux divergences puis aux divisions – parfois provisoires – que ces débats font apparaitre sont sans doute les plus riches et les plus passionnantes de son travail. Elles témoignent de la volonté acharnée de ces militants isolés de réfléchir avec leur tête. Certes ils accordent une grande attention aux lettres et textes de Trotsky qu’ils peuvent recevoir – de façon très épisodique après l’automne 1930 – mais ils ne se contentent nullement de les répéter ou de les paraphraser et peuvent les critiquer. Au début ces débats portent sur l’appréciation du prétendu « tournant à gauche » que représenterait la collectivisation forcée et donc sur l’attitude à adopter à son égard. Elles se concluront par un débat sur la nature de l’URSS.

      Les résumer aboutirait à les caricaturer. Ainsi évoquer un « collectif majoritaire », qui publie son bulletin, puis un « collectif minoritaire » qui publie aussi le sien, bientôt flanqués d’une aile gauche critique qui compose son Bolchevik militant, avant l’apparition dans le collectif majoritaire d’une aile droite désignée par les initiales de ses trois représentants (MBM) en résumant en trois lignes la position de chaque courant rappellerait assez stupidement la vieille plaisanterie sur les trotskystes qui scissionnent dès qu’ils atteignent ou dépassent le nombre de trois.

      Or pour quiconque a une autre vision de l’histoire complexe de l’Union soviétique que la vision linéaire des historiens bourgeois qui dessinent une ligne droite imaginaire du prétendu coup de force( ou d’état) d’octobre 1917 au totalitarisme stalinien, les problèmes posés par la première révolution ouvrière victorieuse au sein d’une défaite de la révolution mondiale, surtout européenne, étaient d’une extrême complexité. Et les discussions et les débats qu’évoque Avshalom Bellaïche avec une grande clarté, une grande minutie et – je me répète – avec une tout aussi grande précision frappent par la volonté acharnée de comprendre qui anime leurs participants. Volonté d’autant plus étonnante que les possibilités d’agir ne peuvent que leur apparaitre lointaines. L’appareil policier du stalinisme, lui en revanche n’en est pas persuadé, les juge bien dangereux et les massacrera tous en 1937 et 1938 à Vorkouta et à Magadan . Ce massacre, raconté par plusieurs témoins qui ont survécu, conclut ou presque le récit d’Avshalom Bellaïche.

      Ces militants pensent avec leur tête. Ainsi Bellaïche signale les désaccords de certains d’entre eux avec plusieurs points du texte de Trotsky intitulé Les problèmes du développement de l’URSS (projet de plateforme de l’Opposition de gauche internationale sur la question russe paru dans le n° 20 du Bulletin de l’Opposition d’avril 1931) dans lequel il affirme : « La réalisation du plan quinquennal représente un pas en avant gigantesque en comparaison de l’héritage misérable que le prolétariat avait arraché des mains des exploiteurs » (Bulletin de l’Opposition n° 20, page 3).

      En 1932 Trotsky et les bolcheviks-léninistes de Verkhne-Ouralsk – et d’ailleurs – ont toujours la perspective de réformer le parti dirigeant et l’Internationale communiste même si les premières interrogations apparaissent ici et là. Ainsi Axel Bellaïche cite-t-il un article de décembre 1932 du Collectif majoritaire dont les auteurs affirment : « Il n’y a pas de doute qu’en comparaison avec le volume colossal des tâches à réaliser par l’Opposition léniniste ses forces sont pour le moment insignifiantes. » Avshalom Bellaïche ajoute : « Les tâches et les perspectives qu’ils [les bolcheviks-léni,nistes] donnent sont proportionnées aux nécessités de la politique générale et non à leur capacité réelle d’influencer ou de modifier cette même situation. »

      Le moment décisif dans ces discussions passionnées est celui qu’Axel Bellaïche appelle « le rubicon » c’est-à-dire le passage d’une vision du clan de Staline comme direction bureaucratique « centriste » du parti communiste à la conception d’une bureaucratie parasitaire qui doit être renversée par la mobilisation des masses, seul moyen de défendre durablement la propriété d’Etat, passage transitoire obligé vers la « propriété sociale » qui pour se réaliser, en suppose … en même temps la négation ! C’est la « révolution politique », que les détenus bolcheviks-léninistes esquissent dès décembre 1932 lorsqu’ils évoquent la grève générale et l’armement du prolétariat comme des slogans pour l’action de masse. « Certes, commente Avshalom Bellaïche, l’emploi de la violence reste conditionné, mais on est très loin du mécontentement limité au cadre soviétique de 1930. »

      Quelques mois plus tard chacun de son côté, Trotsky et les bolcheviks-léninistes de Verkhne-Ouralsk, tirent sans pouvoir se consulter, les mêmes conclusions de la politique stalinienne en Allemagne qui a ouvert la voie du pouvoir aux nazis et que Trotsky qualifie de « 4 août du #stalinisme », bref une trahison de la révolution similaire à celle de la social-démocratie en 1914. C’est le développement commun d’une analyse marxiste de fond commune. « Que ce soit à Prinkipo ou à Verkhne-Ouralsk, souligne Avshalom Bellaïche, les conclusions politiques de cette analyse sont formulées quelques mois plus tard à l’automne 1933 : le Parti communiste est mort, l’Internationale communiste est morte, la fondation d’une nouvelle Internationale révolutionnaire et la révolution politique qui renverserait le parti stalinien soviétique par l’insurrection armée des masses ouvrières sont désormais nécessaires. Sur la base de cette perspective nouvelle (…) les bolcheviks-léninistes de Verkhnéouralsk se réunifient à la veille de la seconde grève de décembre 1933 qui arrachera dans la douleur la libération de la majorité des militants révolutionnaires de l’#isolateur politique de Verkheouralsk. »

      Les détenus de Verkhne-Ouralsk ne pourront jamais lire une ligne de #la_Révolution_trahie achevée par Trosky en juin 1936. Mais si l’on juge par leurs écrits abondamment cités dans l’ouvrage d’Avshalom Bellaïche, ils en auraient sans aucun doute repris à leur compte les conclusions fondamentales.

      Avshalom Bellaïche signale aussi les positions des autres groupes d’opposants internés à Verkhne Ouralsk (les décistes – ou centralistes-démocratiques – de #Vladimir_Smirnov, eux aussi divisés entre ceux qui voient en URSS le triomphe du capitalisme dEtat et ceux qui y perçoivent la victoire politique de la petite-bourgeoisie, les miasnikoviens, les menchéviks).

      Il évoque en détail de nombreux militants bolcheviks-léninistes dont les plus importants, #Iakovine, #Solntsev, #Dilgenstedt, #Nevelson, #Boris_Eltsine et ses deux frères, #Poznansky, ancien secrétaire de Trotsky, #Guevorkian, tous liquidés plus tard, et #Starosselsky, le spécialiste de la Révolution française, mort en 1934. Ils sont tous massacrés parce que, pour Staline, si isolés soient-ils apparemment, ils ne sont pas des rêveurs utopiques mais un danger mortel .

      La preuve en est donnée par des manifestations de révolte contre la clique stalinienne collectées par le #NKVD au moment même où ces militants sont massacrés. Ainsi le fils du premier secrétaire du PC d’Ouzbeskitan Ikramov, condamné à mort lors du 3 ème procès de Moscou de mars 1938, envoyé lui à la #Loubianka, y rencontre brièvement un garçon de 14 ans interné pour avoir participé à la constitution à Oulianovsk d’un Parti panrusse contre Staline, sans aucun doute minuscule mais significatif d’un état d’esprit reflété à la veille de la manifestation du 1er mai 1938 à Moscou par des fondateurs d’un #Parti_ouvrier antifasciste qui avaient rédigé un tract antistalinien virulent qu’ils se préparaient à y distribuer, mais qui furent arrêtés la veille.[1]

      Pour interdire toute liaison entre cette protestation aux formes diffuses et les bolcheviks-léninistes, Staline a d’abord isolé ces derniers, les a calomniés, puis les a envoyés au Goulag pour les soumettre à la terreur exercée par les criminels de droit commun véritable lie sociale décomposée, image inversée de la bureaucratie parasitaire et les a finalement assassinés. On voit à quel point l’historien pro-stalinien Isaac Deutscher [2] se fourvoyait lorsque dans le troisième volume de son Trotsky il affirmait que ce dernier après son exil en 1929 aurait dû se contenter d’écrire des livres plutôt que d’animer une opposition de gauche que Deutscher traite avec mépris, et que l’ouvrage d’Avshalom Bellaïche, en lui rendant un bel hommage intelligent et argumenté, rappelle à la vie.

      Quelle conclusion ou quelle leçon peut-on tirer de la lecture du travail très riche d’Avshalom Bellaïche ? La première tentation peut être de souligner l’extraordinaire trempe morale de ces milliers d’hommes et de femmes qui se battent sans faiblir – sauf quelques inéluctables exceptions – dans des conditions où leur chances d’un quelconque succès sont microscopiques. Cette trempe morale est incontestable, mais on peut en trouver des exemples similaires chez les fanatiques religieux les plus bornés, dont ces #bolcheviks-léninistes se différencient radicalement par leur volonté farouche, amplement soulignée par Avshalom Bellaïche, d’analyser, de comprendre pour avoir éventuellement le moyen, si la possibilité – même infime – se présente, de transformer économiquement, socialement et politiquement, un monde dont le maintien en l’état est une menace pour l’humanité. A lire donc ! !

      [1] On voudra bien m’excuser (et puis tant pis si on ne m’en excuse pas !) de renvoyer à ce propos à mon livre Des gamins contre Staline où figurent nombre de données et de documents sur ces manifestations

      [2] Pro-stalinien … Deutscher, qualifié souvent d’historien trotskyste par la presse bourgeoise ? La preuve : Deutscher concluait sa biographie de Staline publiée en anglais en 1949 puis en français en 1951 par ces lignes : « Tel Cromwell il incarne la continuité de la révolution, à travers toutes ses phases et métamorphoses (…) comme Napoléon il avait construit son empire , mi-conservateur et mi-révolutionnaire et porté la révolution au-delà des frontières de son pays. La meilleure part de l’oeuvre de Staline durera certainement plus longtemps que lui (…) Afin de sauvegarder cette œuvre pour l’avenir et lui donner toute sa valeur, l’Histoire devra peut-être encore purifier et remodeler l’œuvre de Staline. » Il maintient cette conclusion dans sa nouvelle édition de 1960, quatre ans donc après le rapport de Khrouchtchev sur les « crimes de #Staline » au XX e congrès du PCUS.

      #trotskisme #trotskysme

  • « Notre système de retraite actuel empêche indirectement des millions de chômeurs de retrouver un emploi » Jérôme Mathis, Professeur d’économie

    Or les cotisations patronales et salariales gonflent considérablement le coût du travail. Un serveur de café qui gagne par exemple 1 600 euros net par mois coûte 3 200 euros à son patron, soit le double.
    (...)
    Une bonne partie de cet écart provient des sommes ponctionnées par les caisses de retraite. Ainsi, un professeur des écoles avec cinq ans d’ancienneté (dont le salaire net est de 1 750 euros) verse l’équivalent de son salaire net au seul financement des retraites. Ce ratio est même supérieur pour un professeur certifié hors classe en fin de carrière (dont le salaire net est de 2 900 euros) puisqu’il procure chaque mois plus de 3 000 euros aux caisses de retraite.

    C’est faux non ?

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/01/18/notre-systeme-de-retraite-actuel-empeche-indirectement-des-millions-de-chome

    #retraites #cotisations-sociales

    • En France
      https://www.toutsurmesfinances.com/retraite/retraite-les-taux-des-cotisations-des-salaries.html#Taux_des_cot

      Taux de cotisation 2021-2022 à l’assurance vieillesse plafonnée 15,45%
      Pour un salaire entre 1 et 3.428 euros bruts par mois 

      employé : 6,90%  patron 8,55%

      En Allemagne
      https://www.deutsche-rentenversicherung.de/Rheinland/DE/Presse/Pressemitteilungen/2021/211208_rentenwerte.html

      Beitragssatz weiterhin 18,6 Prozent, Beitragsbemessungsgrenze 2022 (plafonné à) € 7.050

      https://www.imacc.de/rentenversicherungsbeitrag-rentenversicherung-beitragssatz

      Rentenversicherung (allgemein) 18,6 % , Arbeitnehmer: 9,3 % Arbeitgener 9,3 %

      On découvre la différence essentielle v : En Allemagne un employé profite de ses propres cotisations et de celles de son employeur jusqu’à un salaire de € 7.050 alors qu’en France ce n’est le cas que pour un salaire maximum de € 3.428 brut. Pour arriver à une comparaison à peu près juste il faudrait encore comparer le montant de la retraite après tant d’années de cotisations.

      #retraites #France #Allemagne #cotisations

    • Mais notre économiste a pris l’exemple d’un fonctionnaire d’Etat où apparemment c’est bien ces taux qui s’appliquent (et qui sont bien plus élevés que ceux du secteur privé (1)) :

      11,10 % (part dite salariale) + 74,28 % (part dite patronale)

      https://retraitesdeletat.gouv.fr/professionnels/linformation-des-employeurs/les-taux-de-contributions

      (1) Sur une ancienne fiche de paie dans le privé, je vois que pour 1145 net il y a 417 qui vont aux retraites, soit 36% au lieu des 85% pour le fonctionnaire d’Etat.

    • pour 1145 net il y a 417 qui vont aux retraites

      Il y a sans doute une erreur d’interprétation de ces chiffres car le taux officiel pour 2022 en France est de 15,45%.

      Ne croyez pas les apôtres de la réforme des retraites. Ils sont prêts à tout pour faire passser les mesures d’appauvrissement, on l’a bien vu en Allemagne où un petit employé municipal a perdu à peu près 50 pour cent de sa retraite par rapport à ses prédécessurs arrivés à l’age de la retraite il y a 25 ans.
      Au pourcentage réduit de la retraitre par rapport au salaire de vie s’ajoutent les pertes en retraites complémentaires subventionnées à l’époque. Pour les berlinois (de l’Ouest) il faut ajouter la perte des avantages qu’on allouait aux braves gens de la ville frontière contre le communisme.
      Leur compagnons d’infortune de Berlin Est ont vu leurs droits de retraite réduits par l’introduction de la Deutsche Mark à un taux trop élevé sans compensation.
      En fin de compte 50 pour cent des retraités à Berlin touchent une retraite en dessous du montant des aides sociales (Gundsicherung im Alter). C’est le destin que le gouvernement Macron prépare aux les Francaises et Francais.

      Bref, là tous les retraités ordinaires sont dans la merde.
      Je parle en connaissance de cause.

    • Il y a sans doute une erreur d’interprétation de ces chiffres car le taux officiel pour 2022 en France est de 15,45%.

      Oui mais c’est un taux qui s’applique sur le salaire brut (dans mon cas 1512€). Il faut aussi ajouter les cotisations sécurité sociale déplafonnée (0,4%+1,9%) et dans mon cas la complémentaire tranche 1 (4%+6%).

    • Je donne ma langue au chat. Chez nous il y a les charmants collégues spécialistes de la question pour tout nous expliquer dans le détail.

      https://berlin.service-verdi.de

      Wir bieten unseren ver.di-Mitgliedern in Berlin ein umfangreiches Angebot an kostenlosen Beratungen zu folgenden Themenbereichen an, die von ehrenamtlichen Beratungsteams durchgeführt werden.

      Arbeitslosengeld I
      Bürgergeld
      Grundsicherung im Alter & Wohngeld
      Rentenfragen & VBL
      Schwerbehinderung

       :-)k++

    • @deun on dirait que le mec mélange un peu privé et public. Dans le privé, c’est vrai qu’un salaire de 1500 euros nets dans la poche du salarié « coûte » en gros le double au patron, soit environ 3000 euros qui sortent de la poche de l’entreprise ; en revanche, la répartition du coût total qu’il donne est fantaisiste - à mon avis, et pour le privé au moins.

      Sur 3000 euros qui sortent de la poche de l’entreprise, y a :
      – le net pour le salarié = 1500
      – l’impôt sur le revenu à la source (selon taux fourni par le fisc)
      – les charges salariales = a.) sécu et b.) caisses de retraite
      – les charges patronales = idem, a.) sécu, b.) caisses de retraite
      – les assurances mort obligatoires
      – la mutuelle d’entreprise obligatoire
      – la cotisation chômage

      dans le tas, la retraite (régime général + caisse complémentaire) représente certainement le plus gros poste - suivi de près par la sécu - mais jamais ça fait 1500 euros ;

      sur un bulletin de salaire à 1500 euros nets :
      – retraite : part salarié = 220, patronale = 350
      – sécu (santé) : part salarié (CSG/RDS) = 200, patronale = 310

      soit un total "retraite" salarié+patron = 570

    • Dans le privé, c’est vrai qu’un salaire de 1500 euros nets dans la poche du salarié « coûte » en gros le double au patron, soit environ 3000 euros qui sortent de la poche de l’entreprise

      Euh non, pas vraiment :

      Les cotisations sociales sont constituées d’une part patronale qui n’apparaît pas sur les fiches de salaires et d’une part salariale qui y apparaît et dont le montant est la différence entre le salaire brut et le salaire net. La part patronale contient des cotisations de santé, de chômage, d’allocations familiales et d’assurance vieillesse. Le montant des charges patronales se situe entre 25% et 42% du salaire brut duquel on soustraie encore 23% à 25% de charges salariales pour obtenir le salaire net que perçoivent les salariés.

      (source : https://www.l-expert-comptable.com/a/532287-montant-et-calcul-des-charges-patronales.html)

      La part salariale ne sort pas de la poche des patrons d’entreprises. Elle est déduite du salaire brut, donc elle sort de la poche de l’employé·e.

      Dans l’exemple que tu donnes sur la cotisation retraite, c’est 350 € qui sort de la poche de l’entreprise et 220 € de la poche du salariée.
      Après, ce que l’on compte comme masse salariale, c’est la somme totale salaire net + cotisations patronales + cotisations salariales. Mais c’est fallacieux (normal, c’est de la compta), car la part salariale (versée à l’URSAFF par l’entreprise) n’est pas versée aux salarié·es.

    • Oui, la distinction entre cotisation salariale et cotisation patronale n’a pas de sens. Quand on est employeur et qu’on verse un salaire, on paie le tout à l’Ursaff en un seul paquet, point. Il y a pas d’histoire de poches du salarié ou du patron, c’est la même poche et c’est un versement obligatoire.

      Concernant l’article de Monde c’est quand même un peu la honte de laisser paraître des erreurs aussi grossières concernant la part des prélèvements dédiés aux retraites.

    • Certes. D’aucuns diront que les cotisations salariales, c’est du salaire « différé ». C’est à dire que les cotisations servent (normalement) à fournir des services à ces salariés : santé, retraite, assedic, allocations familiales ... Quant aux cotisations patronales, non, ce n’est en aucun cas de l’extorsion. Faut-il y voir une participation du patronat à la « maintenance » de la « force reproductive du capital » ? Là, c’est un autre débat. Quoique ...

    • @deun

      la distinction entre cotisation salariale et cotisation patronale n’a pas de sens.

      oui, cette distinction n’a tellement pas de sens que c’est affiché en GROS sur les bulletins de salaire depuis que j’en ai.

      @sombre

      La part salariale ne sort pas de la poche des patrons d’entreprises. Elle est déduite du salaire brut, donc elle sort de la poche de l’employé·e.

      ça c’est un point de vue un peu virtuel, paske celui qui sort les soux, au final, c’est l’entreprise ; perso, j’ai jamais touché un salaire brut de ma vie - rajoute que maintenant même le fisc demande aux entreprises de prélever les impôts sur le revenu, y a en gros plus rien qui ne sort, en pratique, de la poche des salariés.

      Les cotisations sociales sont constituées d’une part patronale qui n’apparaît pas sur les fiches de salaires

      ça c’est factuellement faux : sur tous les bulletins de salaire que j’ai vus depuis quelques années, les charges patronales apparaissent très clairement ; cherche « exemple fiche de paye » et regarde les images que te donne google.

    • sur tous les bulletins de salaire que j’ai vus depuis quelques années, les charges patronales apparaissent très clairement

      Exact (j’avais pas relevé, mais ceci dit, la source est un cabinet d’expert comptable,comme si c’était « vertueux » de cacher à l’employé ce que verse son patron pour la protection sociale).

      ça c’est un point de vue un peu virtuel, paske celui qui sort les soux, au final, c’est l’entreprise ; perso, j’ai jamais touché un salaire brut de ma vie.

      Et pourtant, l’entreprise te doit cet argent. Comment expliques-tu que sur ces cotisations salariales, une part non négligeable soit imposable (CSG) ? C’est évident que c’est bien le salarié qui est assujetti à l’impôt sur le revenu et non l’entreprise. Après, on pourrait imaginer (mais ce serait encore un autre débat) que le patron te verse cette part salariale avec ton net. Donc, me diras-tu, oui, ça sort bien de ses poches. Mais d’une façon comme d’une autre, cet argent fait partie de ton salaire. Et prétendre le contraire reviendrait à dire que « le travail coûte trop cher ». D’ailleurs que penser des dispositifs d’exonérations de charges initiés par de nombreux gouvernements depuis des lustres ?
      (Spoiler : #starve_the_beast)

    • La forme des bulletins de salaire a été modifiée/imposée pour améliorer la compréhension et lisibilité.
      Dans les négos salariales, on discute « salaire brut », et non « salaire net ». Il s’agit de salaire brut salarial, le salaire brut avant paiement des cotisations salariales.
      A une époque, dans mon métier, toucher 50K€ annuels, c’était au bout de 10 ou 15 ans en étant cadre et ingénieur, et dans une grosse boite. En ce moment, avec 10 ou 15 ans, ils réclament 60, 70, 80... Savoir ça, et suivre au quotidien les discussions sur l’état de l’enseignement, de la santé, des services aux personnes... c’est un petit peu déstabilisant. Et finalement, je comprends le confort de l’apolitisme bourgeois qui fait comme s’il n’y avait aucun rapport entre son propre salaire, et le salaire des autres.

  • « L’effondrement des services publics produit du “chacun seul” » | Clair Rivière
    https://cqfd-journal.org/L-effondrement-des-services

    Qui veut la peau du service public ? Dans leur livre La Valeur du service public, deux chercheuses et un chercheur en sciences sociales dissèquent des décennies de « modernisations » néolibérales ayant mis de gros coups de canifs dans le contrat social. Tous trois pointent la responsabilité d’une catégorie sociale bien spécifique : la « noblesse managériale publique-privée ». Entretien. Source : CQFD

  • La préfète protège les bois ? L’État la vire
    https://reporterre.net/La-prefete-protege-les-bois-L-Etat-la-vire

    La préfète d’Indre-et-Loire Marie Lajus a été limogée car elle voulait... faire respecter la loi. Elle s’opposait à un projet immobilier destructeur de terres. Ses soutiens, dont moult élus, dénoncent une « injustice ».

    « Vive la presse... vive la presse libre ! » C’est une vidéo publiée sur le réseau social Twitter et massivement relayée qui a contribué à mettre en lumière cet événement. On y voit l’ex-préfète d’Indre-et-Loire Marie Lajus brandir un article du Canard enchaîné mis sous verre et offert par ses collègues. Cette enquête parue le 14 décembre dans le journal satirique révèle les conditions obscures pour lesquelles Marie Lajus a été évincée de son poste de préfète une semaine plus tôt. On y apprend qu’une banale affaire d’urbanisme aurait provoqué sa chute et que ce sont certains élus locaux qui auraient fait pression pour démettre l’ex-préfète de ses fonctions. (...)

  • Fin du timbre rouge : on vous explique l’usine à gaz concoctée par La Poste
    https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/la-poste/fin-du-timbre-rouge-on-vous-explique-l-usine-a-gaz-concoctee-par-la-pos

    « L’idée est… plutôt simple, grimace une employée de La Poste. Si vous voulez envoyer un courrier prioritaire à quelqu’un, vous devrez désormais le taper sur le site internet de l’entreprise, ou le numériser puis le joindre en PDF. »

    #cauchemar

  • A startup says it’s begun releasing particles in the atmosphere, in an effort to tweak the climate | MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/2022/12/24/1066041/a-startup-says-its-begun-releasing-particles-into-the-atmosphere-i

    A startup claims it has launched weather balloons that may have released reflective sulfur particles in the stratosphere, potentially crossing a controversial barrier in the field of solar geoengineering.

    Geoengineering refers to deliberate efforts to manipulate the climate by reflecting more sunlight back into space, mimicking a natural process that occurs in the aftermath of large volcanic eruptions. In theory, spraying sulfur and similar particles in sufficient quantities could potentially ease global warming.

    It’s not technically difficult to release such compounds into the stratosphere. But scientists have mostly (though not entirely) refrained from carrying out even small-scale outdoor experiments. And it’s not clear that any have yet injected materials into that specific layer of the atmosphere in the context of geoengineering-related research.

    That’s in part because it’s highly controversial. Little is known about the real-world effect of such deliberate interventions at large scales, but they could have dangerous side effects. The impacts could also be worse in some regions than others, which could provoke geopolitical conflicts.

    #géoingénierie #climat #startup #écologie #solutionnisme_technologique #ingénieurs

  • #Suisse : De l’eau du robinet vendue en bouteille, le concept d’une start-up lausannoise Nicolas Rossé / fme - RTS
    https://www.rts.ch/info/economie/13603327-de-leau-du-robinet-vendue-en-bouteille-le-concept-dune-startup-lausanno

    Une usine d’embouteillage d’eau est lancée cette semaine au centre-ville à Lausanne. Particularité : le producteur fait le pari du robinet pour séduire une clientèle locale. Dans le quartier du Flon, à Lausanne, une micro usine d’embouteillage veut en découdre avec les déchets en PET et le transport de l’eau en bouteille.

    Sur une surface de 100 mètres carrés, la start-up BE WTR stérilise des flacons en verre réutilisables, avant de les remplir. L’eau qui sort du robinet doit d’abord être filtrée : « L’eau garde tous les minéraux locaux, mais toutes les microparticules sont éliminées », explique Mike Hecker, le fondateur de BE WTR, devant les caméras du 19h30.


    L’eau peut être gazéifiée avant d’être mise en bouteille. « Ici, nous avons une bouteille scellée, conçue pour être totalement hygiénique », montre le responsable.

    Pour promouvoir l’eau locale, l’entreprise a investi quelques millions et 3 années de recherche et développement. Aujourd’hui, l’usine a la capacité de produire 1500 bouteilles à l’heure.

    Pour les hôtels et restaurants
    Le marché, très local, cible les établissements situés dans un rayon de 10 kilomètres : « Aujourd’hui, sur Lausanne, une dizaine de restaurants, des hôtels et des centres de congrès sont intéressés à démarrer avec nous », précise le fondateur de l’entreprise.

    Parmi ses clients, Michael Fassbind, directeur des hôtels By Fassbind. Depuis 20 ans, il produit sa propre eau gazeuse. Mais celle-ci doit être consommée dans la journée : « Je trouve ce nouveau produit très intéressant. Car les bouteilles sont conditionnées et peuvent être conservées plus longtemps. Et dans un hôtel, je vois l’utilisation possible dans les minibars, mais aussi dans les salles de séminaires, ou pour des clients qui voudraient prendre de l’eau avec eux. »

    La concurrence de l’eau importée
    Cette usine arrive sur le marché dans un contexte où les ventes des producteurs d’eau minérale suisse ont plongé ces 10 dernières années au profit des eaux importées, souvent moins chères.

    Au centre de Zurich, une unité d’embouteillage similaire à celle de Lausanne existe depuis 2016 : Lokales Wasser 37. Le succès est au rendez-vous : « Cette année, c’est notre année record. On va pouvoir produire environ un million de bouteilles. C’est une augmentation de 60% par rapport à l’année passée », se réjouit Michael Frank, son directeur.

    #eau #eau_du_robinet #start-up #consternant

    • Mystérieuse disparition d’une « boule de gin » de 800kg dans le lac de Constance ats/miro - RTS
      https://www.rts.ch/info/suisse/13628798-mysterieuse-disparition-dune-boule-de-gin-de-800kg-dans-le-lac-de-const

      Une boule en acier, d’un poids de 800 kg, remplie de gin, a disparu du fond du lac de Constance, où une entreprise de restauration l’avait placée. Le spiritueux y repose d’habitude durant 100 jours pour y obtenir son goût particulier. Le propriétaire dénonce un vol.

      « Il est pour nous inconcevable qu’une chose pareille arrive et qu’il existe des personnes aussi téméraires pour faire une chose pareille », déplore sur son site en ligne l’entreprise Fishgroup, sise à Romanshorn (TG). Cette dernière a déposé plainte, confirme la police thurgovienne. Des policiers se sont rendus sur place pour se faire une idée.


      Chaque année, l’entreprise de restauration, spécialisée dans l’événementiel, produit son propre gin qu’elle fait reposer durant 100 jours au fond du lac de Constance. Lorsque les plongeurs ont voulu la localiser, ces derniers jours, pour la faire remonter avec une grue, ils n’ont trouvé que son empreinte dans le lit du lac, a révélé mercredi l’agence de presse allemande dpa.

      Selon ses propriétaires, des voleurs ont dû s’en emparer avec un équipement conséquent. La boule de 800 kg, en acier inoxydable, peut contenir un volume de 230 litres. La plupart des bouteilles d’un prix de 99 francs ont été précommandées.
      #snobisme

  • Crise et licenciements à la Silicon Valley, les géants de la tech dans la tourmente Feriel Mestiri - RTS
    https://www.rts.ch/info/economie/13613479-crise-et-licenciements-a-la-silicon-valley-les-geants-de-la-tech-dans-l

    Chutes en bourse, licenciements collectifs et investissements fantasques, les géants de la Silicon Valley, que l’on disait plus puissants que des Etats, vivent une période agitée. Faut-il craindre une crise structurelle ?

    La région de San Francisco est sous le choc après les licenciements collectifs des géants de la Silicon Valley. Le premier à faire les gros titres était Twitter, début novembre. L’entreprise, qui perdait quelque 4 millions de dollars par jour, selon son nouveau patron Elon Musk, a renvoyé la moitié des employés. Soit 3700 personnes au total.

    Même les concierges se retrouvent sur le carreau. La RTS a rencontré Juana Laura Chavero Ramirez, une ex-concierge chez Twitter, parmi des manifestants devant le siège du groupe. Selon elle, la nouvelle entreprise de nettoyage les a remplacés par des travailleurs non-syndiqués : « Nous sommes 87 employés à nous retrouver sans travail dans cette période de Noël », déplore-t-elle dans le 19h30.

    Licenciement brutal
    Du côté des « cols blancs », Melissa Ingle est l’une des rares ingénieurs de Twitter à accepter de parler. Elle a compris qu’elle était licenciée juste avant Thanksgiving, lorsqu’une alerte est apparue sur son téléphone lui indiquant que son code d’accès avait été supprimé.

    Même pour la Silicon Valley, la méthode est brutale : « Des licenciements étaient sans doute inévitables. Mais d’autres entreprises le font de manière prudente et bien gérée. Ce que Monsieur Musk a fait, c’est sabrer la moitié des effectifs, sans réfléchir aux fonctions et aux talents des employés », souligne-t-elle.

    Chez Meta, des milliards mal investis
    Il n’y a pas que Twitter qui dégraisse ses effectifs. Meta, l’entreprise qui possède Facebook, Instagram et WhatsApp, congédie 11’000 personnes. Cela représente 13% de ses employés.

    En cause, notamment, des investissements hasardeux. Depuis le début de la pandémie, l’entreprise de Mark Zuckerberg a investi quelque 26 milliards de dollars, dont 10 dans le Metavers, un monde virtuel qui peine à séduire.

    Le boom temporaire d’Amazon durant la pandémie
    Amazon annonce également des coupes dans son personnel, de l’ordre de 10’000 licenciements. Tout comme ses congénères, ce géant de la vente en ligne vit une période d’ajustement, après la croissance qui a suivi le Covid.

    Selon Russell Hancock, le président de Joint Venture Silicone Valley, un bureau d’analyse sur l’économie de la Silicon Valley, « quand le monde entier s’est confiné, cela a créé une demande énorme pour les services des géants des nouvelles technologies. Ils ont pensé que ce serait la nouvelle norme. Mais aujourd’hui, alors que la pandémie se dissipe, on réalise que cette demande était temporaire », note-t-il.

    Crainte d’une perte de talents
    Pour San Francisco et sa région, on est loin du krach qui a succédé à l’explosion de la bulle internet du début des années 2000. La situation n’en reste pas moins critique, particulièrement pour les travailleurs expatriés.

    L’avocate Sophie Alcorn est en contact avec des ingénieurs indiens qui risquent l’expulsion : « S’ils sont renvoyés par leur employeur, ils ont une fenêtre de 60 jours pour trouver un nouvel emploi. S’ils n’y parviennent pas, ils doivent quitter le pays. »

    Cette vague de départs pourrait être dommageable pour les Etats-Unis, qui perdent des cerveaux parmi les plus brillants du monde.

    Un repli à relativiser
    A lire les gros titres annonçant des dizaines de milliers de licenciements, on pourrait craindre des faillites de géants de la tech à venir. Mais selon Benoît Bergeret, directeur exécutif du Metalab for data, technology and society à l’ESSEC Business School en France, la crise n’est pas d’une magnitude qui soit inquiétante sur le plan structurel :

    « Finalement, les 20’000 à 40’000 licenciements identifiés, sur les 900’000 emplois de la tech dans la Silicon Valley, ne représentent pas un pourcentage énorme », affirme-t-il, dans une interview accordée au podcast Le Point J.

    Si Twitter a effectivement sabré la moitié de ses effectifs, les 11’000 emplois supprimés chez Meta ne représentent « que » 13% des postes, tandis que les 10’000 personnes licenciées chez Amazon ne constituent qu’un petit pour cent des équipes.

    En d’autres termes, il ne s’agit pas d’un effondrement, mais bien d’un ralentissement du secteur, qui voit la fin d’un cycle d’hyper croissance.

    Entre les rentrées publicitaires en baisse, un contexte macroéconomique fragile, l’inflation et la concurrence de nouveaux acteurs comme le chinois TikTok, les entreprises de la Silicon Valley veulent désormais gagner en rentabilité pour rassurer les investisseurs. Alors elles écrèment.

    #économie #rentabilité #tech #silicon_valley #start-ups #Twitter #paradis_fiscaux #startup #méta #Metavers #multinationales #crise #bourse #multinationales #croissance #dividendes #rentabilité #San_Francisco #concierges #Amazon #cerveaux

  • Les licenciements dans la tech mettent à mal les finances de l’Irlande Laura Taouchanov et Eric Guevara Frey - RTS
    https://www.rts.ch/info/economie/13602858-les-licenciements-dans-la-tech-mettent-a-mal-les-finances-de-lirlande.h

    L’Irlande, qui accueille de nombreuses entreprises technologiques sur son territoire, est particulièrement touchée par les récentes vagues de licenciements dans le secteur. Cette crise pourrait néanmoins être l’occasion pour le milieu de transformer son modèle économique.

    Les licenciements se sont multipliés ces derniers mois chez les géants du numérique et dans les entreprises de la tech en général. Elles ont licencié aux Etats-Unis un total de plus de 144’000 personnes depuis le début de l’année, selon le décompte tenu par le site layoffs.fyi.


    Cette crise n’est pas sans conséquences sur l’économie irlandaise, puisque le secteur de la tech représente 6% de l’emploi sur l’île. Il s’agit du plus fort taux dans l’UE. Au total, ces suppressions de postes pourraient coûter l’équivalent de 10 milliards de francs à l’Irlande.

    Rory O’Farrell, économiste à l’Université technologique de Dublin, a expliqué cette semaine dans l’émission Tout un monde que le boom de recrutements qui a eu lieu pendant la pandémie est maintenant terminé.

    « C’était des emplois bien payés, on va donc perdre leur impôt sur le revenu. L’impôt sur les sociétés est aussi très important. Ces multinationales étrangères du secteur de la tech représentaient 20% de notre impôt sur les sociétés. Cela va creuser un gros trou dans les finances irlandaises qui sera difficile à combler. »

    « Un mal pour un bien »
    Frédéric Fréry, professeur de management à l’ESCP Business School, estime néanmoins que cette crise est un mal pour un bien. « Les investisseurs considéraient la tech comme une sorte d’oasis merveilleuse, et cela a donné lieu à des comportements assez surprenants. Quand je vois des entrepreneurs qui créent des entreprises non pas pour qu’elles soient rentables, mais uniquement pour qu’elles fassent un gros chiffre d’affaires, je m’interroge. »

    C’est une remise à zéro des compteurs qui est plutôt bénéfique sur certains points
    Frédéric Fréry, professeur de management à l’ESCP Business School

    « Un modèle économique qui n’a pas pour nature de dégager de la rentabilité un jour, c’est assez étrange. Personnellement, je trouve que c’est une remise à zéro des compteurs qui est plutôt bénéfique sur certains points », fait-il valoir.

    L’économiste développe son analyse : « La croissance jouait un peu le rôle de la rentabilité auprès des investisseurs. Je rappelle qu’un investissement se rentabilise soit avec des dividendes, soit avec de la plus-value, et si vous êtes dans une sorte de croissance effrénée et perpétuelle, vous pouvez quand même attirer des investisseurs qui eux-mêmes font l’hypothèse qu’ils revendront plus cher ce qu’ils ont acheté, même si dans les faits il n’y a pas vraiment de rentabilité. »

    Vendre « une croissance perpétuelle »
    Frédéric Fréry prend l’exemple d’Uber : « Le groupe accumule des pertes en milliards, il n’empêche que sa valorisation boursière continue d’être extrêmement plantureuse parce qu’il vend une espèce de croissance perpétuelle. »

    Ce retour à la ’normale’ marque peut-être la fin d’une période euphorique qui par moments a plus eu l’air d’un rêve collectif qu’autre chose

    Frédéric Fréry, professeur de management à l’ESCP Business School
     "Je ne peux pas m’empêcher de voir ça comme une sorte d’anomalie par rapport à ce qu’on enseigne normalement. Une entreprise doit dégager une forme de rentabilité pour pouvoir couvrir ses dépenses sans devoir en permanence demander l’aumône à des investisseurs. Ce retour à la ’normale’ marque peut-être la fin d’une période euphorique qui par moments a plus eu l’air d’un rêve collectif qu’autre chose."

    Nouvelles opportunités
    Ce rééquilibrage peut également servir d’opportunité pour de nouvelles entreprises. Le plus gros incubateur de start-ups en Irlande, Dog Patch Labs, compte bien en tirer profit. « Ils suppriment ces postes principalement à cause de la bourse américaine », explique un employé de l’incubateur.

    « Donc nous, on n’a aucun licenciement, bien au contraire. Des gens viennent à nous en disant : ’Une de ces grandes entreprises m’a laissé partir, je vais prendre du temps pour moi à Noël et quand je reviens je veux créer mon entreprise, quelle est la prochaine étape ?’ »

    Fonds de réserve
    Il se montre optimiste : « Ces talents ne peuvent qu’être bénéfiques. Ces personnes très qualifiées trouveront toujours du travail. Ce ne sont pas de simples entreprises, ce sont nos amis. Chaque semaine, des gens de ces groupes viennent aider nos start-ups et on essaie de leur rendre comme on peut. On a de la chance parce que nous avons bâti un écosystème technologique incroyable en Irlande, donc ceux qui cherchent du travail en trouveront. »

    Pour amortir de futurs chocs, le gouvernement irlandais va transférer d’urgence 6 milliards d’euros dans un fonds de réserve. L’objectif est de réduire progressivement la dépendance à ces multinationales et diversifier l’économie.

    #économie #spéculation #tech #Irlande #start-ups #paradis_fiscaux #startup #multinationales #crise #bourse #multinationales #croissance #dividendes #rentabilité

  • Hécatombe dans la Tech : plus de 130.000 licenciements en 2022 Sylvain Rolland - La Tribune
    https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/hecatombe-dans-la-tech-plus-de-130-000-licenciements-en-2022-940762.html

    Après des licenciements chez Meta (Facebook), Snap, Twitter, Stripe, Uber ou encore #Salesforce, Amazon pourrait lui aussi renvoyer plus de 10.000 salariés dans le monde, d’après la presse américaine. Si le plan social du géant du e-commerce était confirmé, plus de 130.000 emplois auront été supprimés dans le secteur de la tech en 2022.

    A eux seuls, les cinq Gafam - Google, Apple, Facebook devenu Meta, Amazon et Microsoft - ont perdu 1.500 milliards de dollars de valorisation cette année. (Crédits : DADO RUVIC)
    A chaque semaine son plan social massif dans la tech. Au début du mois, le nouveau Twitter dirigé par Elon Musk annonçait 3.700 licenciements dans le monde, soit plus de 50% des effectifs de l’entreprise. La semaine suivante, Meta ( #Facebook, #Instagram, #WhatsApp) lui a emboîté le pas avec 11.000 suppressions d’emplois (13% des effectifs). Cette semaine, c’est au tour d’Amazon de se joindre au cortège macabre : d’après le New York Times , le numéro un mondial du commerce et ligne et du cloud s’apprête à se séparer de 10.000 employés. A qui le tour la semaine prochaine ?

    Plus de 131.000 licenciements dans la tech en 2022
    Si les plans sociaux des géants de la tech font les gros titres, le phénomène touche tout le monde, jusqu’à la petite startup. Au 15 novembre, plus de 121.400 emplois ont été supprimés dans 789 entreprises tech, d’après le décompte du site Layoffs.fyi https://layoffs.fyi . Dès qu’Amazon confirmera son plan social, ce total dépassera les 131.400 suppressions d’emplois, pour 790 entreprises. Ce chiffre est même certainement sous-évalué, puisqu’il se base uniquement sur des chiffres annoncés par les entreprises, certaines n’ayant certainement pas communiqué sur leurs réductions d’effectifs.

    A titre de comparaison, le record de suppressions d’emplois lors de l’éclatement de la bulle internet de 2000-2001 est largement dépassé : cette première grosse crise du secteur technologique avait engendré le licenciement de 107.000 personnes. Toutefois, la taille du secteur en 2022 n’a rien de comparable. Comme les chiffres sur la situation de l’emploi mondial dans la tech en 2001 manquent, il faut prendre la comparaison avec des pincettes , et ne pas oublier que 131.400 emplois en 2022 représentent une part beaucoup plus faible du total des emplois tech que les 107.000 poste supprimés de 2001.

    Cette année, les entreprises qui ont le plus licencié sont Meta (11.000 emplois) puis Amazon (10.000), #Uber (7.300 en mai), #Gettir (4480 en mai), #Booking.com (3.775 en juillet) et Twitter (3.700 en novembre). D’après le décompte, 34 entreprises ont effectué des plans sociaux d’au moins 1.000 salariés, dont #Shopify (1.000), #Stripe (1.000), #Yelp (1.000), #Lyft (1.682), #Airbnb (1.900) ou encore #Salesforce (2.000). Près de 400 grosses startups ont supprimé entre 100 et 1.000 postes.

    Proportionnellement au nombre d’employés, plus de 300 entreprises ont perdu au moins 30% de leur force de travail cette année. Parmi les géants de la tech, #Twitter (50%), #Groupon (44%) ou encore #Magic_Leap (1.000 suppressions soit 50%) sont les plus touchés. Au niveau des secteurs, tous sont touchés mais ceux de la crypto et de la finance ont particulièrement dégusté : 30% des emplois supprimés pour #Crypto.com, 27% pour #Bitpanda, 25% pour #Blockchain.com et 20% pour #Coinbase, entre autres, du côté des crypto ; 90% pour #ScaleFactor, 50% pour #Renmoney, 42% pour #Fundbox, 27% pour #Bolt, 23% pour #Robinhood, 10% pour #Klarna, entre autres, du côté des #fintech. Les startups dans la #foodtech, l’éducation, la santé, les transports ou le marketing ont aussi été très impactées.

    La tech avait aussi du gras à couper *
    Cet hiver de la tech -cune référence à la série Game of thrones et son fameux "winter is coming"c-, est la preuve que le secteur n’est pas insensible à la conjoncture de l’économie mondiale. Si les startups ont été les grandes gagnantes de la crise du Covid-19, qui a accéléré la transformation numérique de tous les secteurs d’activité, comme le reste de l’économie, les voilà rattrapées par le retour de l’inflation, l’explosion des taux d’intérêts, la crise de l’énergie et de ravitaillement en matières premières, ou encore les conséquences de la guerre en Ukraine.

    Alors que les valorisations des entreprises tech avaient explosé depuis 2020, les géants du secteur subissent depuis quelques mois une forte correction en Bourse. A eux seuls, les cinq #Gafam - #Google, #Apple, #Facebook devenu #Meta, #Amazon et #Microsoft - ont perdu 1.500 milliards de dollars de valorisation cette année. Par effet ricochet, la valorisation des #startups, qui avait atteint des niveaux délirants, chute lors des levées de fonds, entraînant des difficultés nouvelles pour les entrepreneurs. De leur côté, les fonds d’investissement réalisent moins de deals, prennent davantage de temps pour clôturer ceux qu’ils mènent à bien, et se montrent plus frileux, d’autant plus que leurs propres investisseurs tendent à privilégier des investissements moins risqués que la tech avec le relèvement des taux d’intérêts.

    Pour certaines entreprises, notamment les très grosses startups et les géants comme Amazon, Meta ou Snap (1.200 employés licenciés soit 20%), la correction paraît particulièrement violente. Mais c’est aussi parce qu’il y avait du gras à couper. Chez #Snap comme chez #Meta, les dirigeants ont taillé dans les divisions annexes pour se concentrer sur le cœur du business.

    De son côté, Amazon, par exemple, avait embauché à tour de bras pendant la pandémie pour répondre à l’explosion de la demande : son personnel mondial a doublé entre début 2020 et début 2022. D’après le New York Times, les postes visés par les réductions d’effectifs seront situés dans le département Amazon Devices (les appareils électroniques équipés de l’assistant vocal #Alexa ou encore les liseuses #Kindle ), dans la division de vente au détail, ainsi que dans les ressources humaines.

    • Amazon : 18 000 licenciements annoncés
      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/01/11/amazon-18-000-licenciements-annonces_467573.html

      Après le milliardaire de Tesla, Elon Musk, #Jeff_Bezos a lui aussi subi une dégringolade du cours de ses actions et perd 100 milliards de dollars depuis le 1er janvier. Résultat : il vient lui aussi d’annoncer un plan de 18 000 #licenciements dans le monde.

      Il a suffi de l’annonce d’une légère baisse de ses activités, et donc ensuite d’une possible légère baisse des #dividendes, pour assister à cette dégringolade de plus de moitié du cours des actions d’Amazon en un an, soit 1000 milliards de dollars de capitalisation. Dans ces circonstances, Bezos recourt à l’annonce de licenciements massifs, qui devrait faire revenir vers lui l’argent des « investisseurs ».

      Les problèmes des salariés jetés à la rue ne sont pas un paramètre qui compte dans les calculs financiers des milliardaires. C’est le travail des centaines de milliers de salariés du groupe, mal payés, avec de conditions de travail exténuantes, qui fait monter jusqu’au ciel la fortune de Bezos, devenu l’homme le plus riche du monde. Aujourd’hui ceux qu’il menace de licenciement ont toutes les raisons de faire payer ce capitaliste qui possède encore en propre près de 100 milliards de dollars.

  • Aux origines de l’effondrement du service public de santé
    https://lvsl.fr/leffondrement-du-service-public-de-sante

    Considéré jusqu’au début des années 2000 comme le meilleur du monde, le service public de santé français avec ses deux piliers, l’hôpital public et les professionnels de santé de premier recours, s’effondre peu à peu. Cet article porte sur l’analyse structurelle de cette destruction progressive et dresse le tableau alarmant de l’évolution de la démographie des soignants. Ce texte est une nouvelle version d’une série de trois articles de Frédérick Stambach et Julien Vernaudon initialement parus sur le site de la revue Respublica.

    Le système de santé français a longtemps fait office d’exemple à l’international, au début des années 2000 il était même considéré comme le meilleur au monde. A la suite d’une destruction incrémentale du fondement même de notre système de santé, quel que soit les majorités gouvernementales, celui-ci est dorénavant à l’agonie. Les déserts médicaux progressent et l’hôpital public est au bord de l’implosion du fait de la diminution du nombre de lits, l’introduction en force du Nouveau management public et la dégradation des conditions de travail entraînant le départ en masse de personnels soignants épuisés et écœurés.

    Nous considérons que le point d’entrée dans le système de santé pour l’immense majorité de la population est l’hôpital public par le biais des urgences et ce que nous nommerons les professionnels de santé de premier recours (PSPR), par définition conventionnés en secteur 1. Ces derniers sont représentés par les médecins généralistes principalement mais il existe également d’autres « portes d’entrée » subtiles et souvent méconnues. C’est le cas notamment des pharmacies d’officine et, dans une moindre mesure, des infirmier(e)s et kinésithérapeutes libéraux. Pour les jeunes enfants, la Protection Maternelle et Infantile (PMI) lorsqu’elle existe encore sur le territoire peut également avoir ce rôle. Les chirurgiens-dentistes et les sage-femmes font également partie des PSPR.

    Mais d’une façon générale et majoritaire, lorsqu’un patient a un problème de santé (en dehors des grosses urgences) il va se rendre chez son médecin généraliste ou chez son pharmacien. C’est uniquement si ces deux voies sont fermées qu’il se rendra aux urgences directement.

    La pénurie médicale et la fermeture progressive des pharmacies d’officine, notamment en milieu rural, entraînent donc une suppression pure et simple de l’accès au système de santé, en particulier pour les classes populaires. Les services d’urgence, en grande souffrance, ne peuvent compenser la pénurie médicale de généralistes sur le territoire.

    La situation est complexe et assez catastrophique par bien des aspects, en particulier parce qu’elle relève de décisions gouvernementales qui, pour des raisons budgétaires mais pas uniquement, ont choisi délibérément de mettre en danger sanitaire la population française dans son ensemble. Cependant, les effets sont encore plus dramatiques pour les plus démunis, témoignant ainsi d’une politique de classe très violente : nous parlons ici de ceux qui ont la possibilité de se soigner ou pas.

    Nous allons revenir brièvement sur l’histoire de l’organisation puis de la désorganisation des médecins généralistes et de l’hôpital public, ensuite nous évalueront la situation actuelle (peu brillante) en termes d’effectifs soignants. Nous proposerons pour terminer une analyse politique et nos propositions pour changer de paradigme.

  • La CGT porte plainte contre le recours massif aux cabinets de conseil par le gouvernement
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/10/26/cabinets-de-conseil-la-cgt-porte-plainte_6147421_823448.html

    Aude Evrard-Debatte, représentant la CGT à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) a expliqué comment s’était passée l’intervention de deux cabinets de conseil au sein de l’Ofpra, entre septembre 2021 et mars 2022. La syndicaliste a affirmé que cette mission avait été diligentée pour accélérer le traitement des dossiers de demande d’asile. Elle a décrit des ateliers de travail dirigés par des consultants parlant de « clients » pour évoquer les demandeurs d’asile.

    Selon Aude Evrard-Debatte, les agents publics étaient tenus de se justifier, dossier par dossier, du temps qu’ils avaient consacré à leur examen. Evoquant « un management visuel sorti d’une école primaire », elle a trouvé cela « infantilisant et méprisant », y voyant la tentative de « calquer un modèle de start-up néolibérale à une administration publique centrée sur l’humain ».

    Cela me fait penser à une situation rencontrée dans la fonction publique territoriale, en 2019, où l’administration avait fait appel à une bandes de clowns (la DINSIC) qui voulait régler les problèmes de l’administration publique à l’aide de « startups d’État ou de territoire ». Notre réponse, à la CGT, ici au 12e point de ce compte rendu de Comité technique (instance paritaire) : https://cgt-territoriaux-leslilas.org/IMG/pdf/cr_ctp_10_septembre__2019.pdf

    #startup #fonction_publique #management #cabinets_de_conseil #politique_libérale

  • Un « cas d’école » dans la thématique #starving_the_Beast (affamer la bête)

    Cas d’école - L’histoire de Samba | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/158568/blog/020922/cas-decole-lhistoire-de-samba

    On dépeint le manque d’enseignants comme situation nouvelle. Mais, ce qui est nouveau, c’est le fait que ce manque s’est nationalisé et touche tout le monde. Beaucoup d’enfants ont déjà subi le travail de sape de l’Éducation nationale engagé il y a de nombreuses années, parmi lesquels Samba, abandonné par un état qui assume de plus en plus de laisser les pauvres sur le bord du chemin.

  • Technologie : Des arbres dans le metaverse pour sauver la planète Malheurs Actuels
    https://malheursactuels.com/tech-arbres-metaverse

    C’est une nouvelle qui fait déjà sourire les investisseurs de la tech et les activistes écologistes : une start-up texane, baptisée Climate4Good, a lancé le projet « A virtual planet for a dead planet » (une planète virtuelle pour une planète morte en français, NDLR). Le principe est simple et peut même paraître enfantin, puisqu’il s’agit de planter des arbres, afin de participer à la lutte contre le réchauffement climatique.


    Pourtant, dans ce cas précis, il existe une petite astuce : en effet, ces arbres ne seront pas plantés dans nos villes ou nos campagnes, mais directement dans le metaverse, via d’ingénieuses lignes de code disséminées dans cet univers virtuel. Gary Gross, co-fondateur de Climate4Good, précise : « l’idée est d’encourager les entreprises installées dans le metaverse à agir concrètement pour le climat, et à les sensibiliser via un système d’achat de lignes de code qui leur permettront de planter des arbres virtuellement – plus besoin de s’embêter à le faire dans la vraie vie (IRL, NDLR) ! ».

    Autre particularité : ces arbres spéciaux pourront également s’acheter via des systèmes de NFT, ce qui les rend encore plus uniques. « Certes, le numérique pollue toujours un peu, mais quand au moins l’arbre virtuel ne coûte rien à entretenir – des coûts réels qui peuvent donc être réinvestis dans la protection de l’environnement, plutôt que dans son entretien », souligne Gary Gross.

    D’ores et déjà, le gouvernement français a salué cette avancée et annoncé faire une demande à Climate4Good afin de créer des nappes phréatiques virtuelles dans le metaverse, afin d’apporter une solution aux sécheresses récurrentes qui frappent le territoire national.

    #Humour #arbres #digital #metaverse #numérique #planète #startup #technologie #mark_zuckerberg #virtuel #Climat

  • Nella città delle piattaforme

    Sullo sfondo del lavoro precario del #delivery ci sono parchi, piazze e marciapiedi: i luoghi di lavoro dei rider. Dimostrano la colonizzazione urbana operata dalle piattaforme

    Non ci sono i dati di quanti siano i rider, né a Milano, né in altre città italiane ed europee. L’indagine della Procura di Milano che nel 2021 ha portato alla condanna per caporalato di Uber Eats ha fornito una prima stima: gli inquirenti, nel 2019, avevano contato circa 60mila fattorini, di cui la maggioranza migranti che difficilmente possono ottenere un altro lavoro. Ma è solo una stima, ormai per altro vecchia. Da allora i rider hanno ottenuto qualche piccola conquista sul piano dei contratti, ma per quanto riguarda il riconoscimento di uno spazio per riposarsi, per attendere gli ordini, per andare in bagno o scambiare quattro chiacchiere con i colleghi, la città continua a escluderli. Eppure i rider sembrano i lavoratori e le lavoratrici che più attraversano i centri urbani, di giorno come di notte, soprattutto a partire dalla pandemia. Dentro i loro borsoni e tra le ruote delle loro bici si racchiudono molte delle criticità del mercato del lavoro odierno, precario e sempre meno tutelato.

    Esigenze di base vs “capitalismo di piattaforma”

    Per i giganti del delivery concedere uno spazio urbano sembra una minaccia. Legittimerebbe, infatti, i fattorini come “normali” dipendenti, categoria sociale che non ha posto nel “capitalismo di piattaforma”. Questa formula definisce l’ultima evoluzione del modello economico dominante, secondo cui clienti e lavoratori fruiscono dei servizi e forniscono manodopera solo attraverso un’intermediazione tecnologica.

    L’algoritmo sul quale si basano le piattaforme sta incessantemente ridisegnando la geografia urbana attraverso nuovi percorsi “più efficienti”. Per esempio – in base al fatto che i rider si muovono per lo più con biciclette dalla pedalata assistita, riconducibili a un motorino – le app di delivery suggeriscono strade che non sempre rispondono davvero alle esigenze dei rider. Sono percorsi scollati dalla città “reale”, nei confronti dei quali ogni giorno i lavoratori oppongono una resistenza silenziosa, fatta di scelte diverse e soste in luoghi non previsti.

    Le piattaforme non generano valore nelle città unicamente offrendo servizi, utilizzando tecnologie digitali o producendo e rivendendo dati e informazioni, ma anche organizzando e trasformando lo spazio urbano, con tutto ciò che in esso è inglobato e si può inglobare, in una sorta di area Schengen delle consegne. Fanno in modo che gli spazi pubblici della città rispondano sempre di più a un fine privato. Si è arrivati a questo punto grazie alla proliferazione incontrollata di queste società, che hanno potuto disegnare incontrastate le regole alle quali adeguarsi.

    Come esclude la città

    Sono quasi le 19, orario di punta di un normale lunedì sera in piazza Cinque Giornate, quadrante est di Milano. Il traffico è incessante, rumoroso e costeggia le due aiuole pubbliche con panchine dove tre rider si stanno riposando. «Siamo in attesa che ci inviino un nuovo ordine da consegnare», dicono a IrpiMedia in un inglese accidentato. «Stiamo qui perché ci sono alberi che coprono dal sole e fa meno caldo. Se ci fosse un posto per noi ci andremmo», raccontano. Lavorano per Glovo e Deliveroo, senza un vero contratto, garanzie né un posto dove andare quando non sono in sella alla loro bici. Parchi, aiuole, marciapiedi e piazze sono il loro luogo di lavoro. Gli spazi pubblici, pensati per altri scopi, sono l’ufficio dei rider, in mancanza di altro, a Milano come in qualunque altra città.

    In via Melchiorre Gioia, poco lontano dalla stazione Centrale, c’è una delle cloud kitchen di Kuiri. È una delle società che fornisce esercizi commerciali slegati dalle piattaforme: cucine a nolo. Lo spazio è diviso in sei parti al fine di ospitare altrettante cucine impegnate a produrre pietanze diverse. I ristoratori che decidono di affittare una cucina al suo interno spesso hanno dovuto chiudere la loro attività durante o dopo la pandemia, perché tenerla in piedi comportava costi eccessivi. Nella cloud kitchen l’investimento iniziale è di soli 10mila euro, una quantità molto minore rispetto a quella che serve per aprire un ristorante. Poi una quota mensile sui profitti e per pagare la pubblicità e il marketing del proprio ristorante, attività garantite dall’imprenditore. Non si ha una precisa stima di quante siano queste cucine a Milano, forse venti o trenta, anche se i brand che le aprono in varie zone della città continuano ad aumentare.

    Una persona addetta apre una finestrella, chiede ai rider il codice dell’ordine e gli dice di aspettare. Siccome la cloud kitchen non è un “luogo di lavoro” dei rider, questi ultimi non possono entrare. Aspettano di intravedere il loro pacchetto sulle sedie del dehors riservate ai pochi clienti che ordinano da asporto, gli unici che possono entrare nella cucina. I rider sono esclusi anche dai dark store, quelli che Glovo chiama “magazzini urbani”: vetrate intere oscurate alla vista davanti alle quali i rider si stipano ad attendere la loro consegna, sfrecciando via una volta ottenuta. Nemmeno di questi si conosce il reale numero, anche se una stima realistica potrebbe aggirarsi sulla ventina in tutta la città.
    Un posto «dal quale partire e tornare»

    Luca, nome di fantasia, è un rider milanese di JustEat con un contratto part time di venti ore settimanali e uno stipendio mensile assicurato. La piattaforma olandese ha infatti contrattualizzato i rider come dipendenti non solo in Italia, ma anche in molti altri paesi europei. Il luogo più importante nella città per lui è lo “starting point” (punto d’inizio), dal quale parte dopo il messaggio della app che gli notifica una nuova consegna da effettuare. Il turno di lavoro per Luca inizia lì: non all’interno di un edificio, ma nel parco pubblico dietro alla stazione di Porta Romana; uno spazio trasformato dalla presenza dei rider: «È un luogo per me essenziale, che mi ha dato la possibilità di conoscere e fare davvero amicizia con alcuni colleghi. Un luogo dove cercavo di tornare quando non c’erano molti ordini perché questo lavoro può essere molto solitario», dice.

    Nel giardino pubblico di via Thaon de Revel, con un dito che scorre sul telefono e il braccio sulla panchina, c’è un rider pakistano che lavora nel quartiere. L’Isola negli anni è stata ribattezzata da molti «ristorante a cielo aperto»: negli ultimi 15 anni il quartiere ha subìto un’ingente riqualificazione urbana, che ha aumentato i prezzi degli immobili portando con sé un repentino cambiamento sociodemografico. Un tempo quartiere di estrazione popolare, ormai Isola offre unicamente divertimento e servizi. Il rider pakistano è arrivato in Italia dopo un mese di cammino tra Iran, Turchia, Grecia, Bulgaria, Serbia e Ungheria, «dove sono stato accompagnato alla frontiera perché è un paese razzista, motivo per cui sono venuto in Italia», racconta. Vive nel quartiere con altri quattro rider che lavorano per Deliveroo e UberEats. I giardini pubblici all’angolo di via Revel, dice uno di loro che parla bene italiano, sono «il nostro posto» e per questo motivo ogni giorno si incontrano lì. «Sarebbe grandioso se Deliveroo pensasse a un posto per noi, ma la verità è che se gli chiedi qualunque cosa rispondono dopo tre o quattro giorni, e quindi il lavoro è questo, prendere o lasciare», spiega.

    Girando lo schermo del telefono mostra i suoi guadagni della serata: otto euro e qualche spicciolo. Guadagnare abbastanza soldi è ormai difficile perché i rider che consegnano gli ordini sono sempre di più e le piattaforme non limitano in nessun modo l’afflusso crescente di manodopera. È frequente quindi vedere rider che si aggirano per la città fino alle tre o le quattro del mattino, soprattutto per consegnare panini di grandi catene come McDonald’s o Burger King: ma a quell’ora la città può essere pericolosa, motivo per il quale i parchi e i luoghi pubblici pensati per l’attività diurna sono un luogo insicuro per molti di loro. Sono molte le aggressioni riportate dalla stampa locale di Milano ai danni di rider in servizio, una delle più recenti avvenuta a febbraio 2022 all’angolo tra piazza IV Novembre e piazza Duca d’Aosta, di fronte alla stazione Centrale. Sul livello di insicurezza di questi lavoratori, ancora una volta, nessuna stima ufficiale.

    I gradini della grande scalinata di marmo, all’ingresso della stazione, cominciano a popolarsi di rider verso le nove di sera. Due di loro iniziano e svolgono il turno sempre insieme: «Siamo una coppia e preferiamo così – confessano -. Certo, un luogo per riposarsi e dove andare soprattutto quando fa caldo o freddo sarebbe molto utile, ma soprattutto perché stare la sera qui ad aspettare che ti arrivi qualcosa da fare non è molto sicuro».

    La mozione del consiglio comunale

    Nel marzo 2022 alcuni consiglieri comunali di maggioranza hanno presentato una mozione per garantire ai rider alcuni servizi necessari allo svolgimento del loro lavoro, come ad esempio corsi di lingua italiana, di sicurezza stradale e, appunto, un luogo a loro dedicato. La mozione è stata approvata e il suo inserimento all’interno del Documento Unico Programmatico (DUP) 2020/2022, ossia il testo che guida dal punto di vista strategico e operativo l’amministrazione del Comune, è in via di definizione.

    La sua inclusione nel DUP sarebbe «una presa in carico politica dell’amministrazione», commenta Francesco Melis responsabile Nidil (Nuove Identità di Lavoro) di CGIL, il sindacato che dal 1998 rappresenta i lavoratori atipici, partite Iva e lavoratori parasubordinati precari. Melis ha preso parte alla commissione ideatrice della mozione. Durante il consiglio comunale del 30 marzo è parso chiaro come il punto centrale della questione fosse decidere chi dovesse effettivamente farsi carico di un luogo per i rider: «È vero che dovrebbe esserci una responsabilità da parte delle aziende di delivery, posizione che abbiamo sempre avuto nel sindacato, ma è anche vero che in mancanza di una loro risposta concreta il Comune, in quanto amministrazione pubblica, deve essere coinvolto perché il posto di lavoro dei rider è la città», ragiona Melis. Questo punto unisce la maggioranza ma la minoranza pone un freno: per loro sarebbe necessario dialogare con le aziende. Eppure la presa di responsabilità delle piattaforme di delivery sembra un miraggio, dopo anni di appropriazione del mercato urbano. «Il welfare metropolitano è un elemento politico importante nella pianificazione territoriale. Non esiste però che l’amministrazione e i contribuenti debbano prendersi carico dei lavoratori delle piattaforme perché le società di delivery non si assumono la responsabilità sociale della loro iniziativa d’impresa», replica Angelo Avelli, portavoce di Deliverance Milano. L’auspicio in questo momento sembra comunque essere la difficile strada della collaborazione tra aziende e amministrazione.

    Tra la primavera e l’autunno 2020, momento in cui è diventato sempre più necessario parlare di sicurezza dei lavoratori del delivery in città, la precedente amministrazione comunale aveva iniziato alcune interlocuzioni con CGIL e Assodelivery, l’associazione italiana che raggruppa le aziende del settore. Interlocuzioni che Melis racconta come prolifiche e che avevano fatto intendere una certa sensibilità al tema da parte di alcune piattaforme. Di diverso avviso era invece l’associazione di categoria. In quel frangente «si era tra l’altro individuato un luogo per i rider in città: una palazzina di proprietà di Ferrovie dello Stato, all’interno dello scalo ferroviario di Porta Genova, che sarebbe stata data in gestione al Comune», ricorda Melis. La scommessa del Comune, un po’ azzardata, era che le piattaforme avrebbero deciso finanziare lo sviluppo e l’utilizzo dello spazio, una volta messo a bando. «Al piano terra si era immaginata un’area ristoro con docce e bagni, all’esterno tensostrutture per permettere lo stazionamento dei rider all’aperto, al piano di sopra invece si era pensato di inserire sportelli sindacali», conclude Melis. Lo spazio sarebbe stato a disposizione di tutti i lavoratori delle piattaforme, a prescindere da quale fosse quella di appartenenza. Per ora sembra tutto fermo, nonostante le richieste di CGIL e dei consiglieri comunali. La proposta potrebbe avere dei risvolti interessanti anche per la società che ne prenderà parte: la piattaforma che affiggerà alle pareti della palazzina il proprio logo potrebbe prendersi il merito di essere stata la prima, con i vantaggi che ne conseguono sul piano della reputazione. Sarebbe però anche ammettere che i rider sono dipendenti e questo non è proprio nei piani delle multinazionali del settore. Alla fine dei conti, sembra che amministrazione e piattaforme si muovano su binari paralleli e a velocità diverse, circostanza che non fa ben sperare sul futuro delle trattative. Creare uno spazio in città, inoltre, sarebbe sì un primo traguardo, ma parziale. Il lavoro del rider è in continuo movimento e stanno già nascendo esigenze nuove. Il rischio che non sia un luogo per tutti , poi, è concreto: molti di coloro che lavorano nelle altre zone di Milano rischiano di esserne esclusi. Ancora una volta.

    https://irpimedia.irpi.eu/nella-citta-delle-piattaforme

    #ubérisation #uber #géographie_urbaine #urbanisme #villes #urban_matters #espace_public #plateformes_numériques #Milan #travail #caporalato #uber_eats #riders #algorithme #colonisation_urbaine #espace_urbain #Glovo #Deliveroo #cloud_kitchen #Kuiri #dark_store #magazzini_urbani #JustEat #starting_point

  • De la #démocratie en #Pandémie. #Santé, #recherche, #éducation

    La conviction qui nous anime en prenant aujourd’hui la parole, c’est que plutôt que de se taire par peur d’ajouter des polémiques à la confusion, le devoir des milieux universitaires et académiques est de rendre à nouveau possible la discussion scientifique et de la publier dans l’espace public, seule voie pour retisser un lien de confiance entre le savoir et les citoyens, lui-même indispensable à la survie de nos démocraties. La stratégie de l’omerta n’est pas la bonne. Notre conviction est au contraire que le sort de la démocratie dépendra très largement des forces de résistance du monde savant et de sa capacité à se faire entendre dans les débats politiques cruciaux qui vont devoir se mener, dans les mois et les années qui viennent, autour de la santé et de l’avenir du vivant.

    https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Tracts/De-la-democratie-en-Pandemie

    –-

    Et une citation :

    « La conviction qui nous anime en prenant aujourd’hui la parole, c’est que plutôt que de se taire par peur d’ajouter des #polémiques à la #confusion, le devoir des milieux universitaires et académiques est de rendre à nouveau possible la discussion scientifique et de la publier dans l’espace public, seule voie pour retisser un lien de confiance entre le #savoir et les citoyens, lui-même indispensable à la survie de nos démocraties. La stratégie de l’ _#omerta_ n’est pas la bonne. Notre conviction est au contraire que le sort de la démocratie dépendra très largement des forces de résistance du monde savant et de sa capacité à se faire entendre dans les débats politiques cruciaux qui vont devoir se mener, dans les mois et les années qui viennent, autour de la santé et de l’avenir du vivant. »

    #syndémie #désert_médical #zoonose #répression #prévention #confinement #covid-19 #coronavirus #inégalités #autonomie #état_d'urgence #état_d'urgence_sanitaire #exception #régime_d'exception #Etat_de_droit #débat_public #science #conflits #discussion_scientifique #résistance #droit #santé #grève #manifestation #déni #rationalité #peur #panique #colère #confinement #enfermement #défiance #infantilisation #indiscipline #essentiel #responsabilité #improvisation #nudge #attestation_dérogatoire_de_déplacement #libéralisme_autoritaire #autoritarisme #néolibéralisme #colloque_Lippmann (1938) #économie_comportementale #Richard_Thaler #Cass_Sunstein #neuroscience #économie #action_publique #dictature_sanitaire #consentement #acceptabilité_sociale #manufacture_du_consentement #médias #nudging #consulting #conseil_scientifique #comité_analyse_recherche_et_expertise (#CARE) #conseil_de_défense #hôpitaux #hôpital_public #système_sanitaire #éducation #destruction #continuité_pédagogique #e-santé #université #portefeuille_de_compétences #capital_formation #civisme #vie_sociale #déconfinement #austérité #distanciation_sociale #héroïsation #rhétorique_martiale #guerre #médaille_à_l'engagement #primes #management #formations_hybrides #France_Université_Numérique (#FUN) #blended_learning #hybride #Loi_de_programmation_de_la_recherche (#LPR ou #LPPR) #innovation #start-up_nation #couvre-feu #humiliation #vaccin #vaccination
    #livre #livret #Barbara_Stiegler

    • secret @jjalmad
      https://twitter.com/jjalmad/status/1557720167248908288

      Alors. Pour Stiegler je veux bien des ref si tu as ça, j’avais un peu écouté des conf en mode méfiance mais il y a un moment, sans creuser, et je me disais que je devais pousser parce qu’en effet grosse ref à gauche

      @tapyplus

      https://twitter.com/tapyplus/status/1557720905828253698

      Check son entretien avec Desbiolles chez les colibris par ex. T’as aussi ses interventions à ASI, son entretien avec Ruffin, etc. C’est une philosophe médiatique, on la voit bcp. Et elle dit bien de la merde depuis qq tps. Aussi un live de la méthode scientifique avec Delfraissy

      Je suis pas sur le PC mais je peux te lister pas mal de sources. D’autant plus pbtk parce que « réf » à gauche. Mais dans le détail elle dit de la merde en mode minimiser le virus + méconnaissance de l’antivaccinisme. Et du « moi je réfléchit » bien claqué élitiste et méprisant.

      Quelques interventions de B Stiegler (en vrac) :
      Alors la première m’avait interpellée vu qu’elle était partie en HS complet à interpeller Delfraissy sur les effets secondaires des vaccins : https://radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-methode-scientifique/et-maintenant-la-science-d-apres-8387446
      (le pauve N Martin se retrouvait sur un débat complètement HS)

      Il y a d’une part la critique politique (rapport à la démocratie en santé publique), mais pour Stiegler outre la position « le gvt en fait trop, c’est des mesures autoritaires inutiles » elle se positionne par ailleurs sur des choix

      Parler des EI des vaccins sans balancer avec les effets de la maladie. Utilisation de la santé mentale des enfants pour critiquer le port du masque à l’école, lecture de la situation où il n’y aurait que gvt vs libertay, et en omettant complètement toutes les positions développées par l’autodéfense sanitaire et les militants antivalidistes et de collectifs de patients (immunodéprimés, covid long, ...) quand ils ne vont pas dans son narratif.

      Elle met de côté toutes les lectures matérialistes de la situation et sort clairement de son champ de compétence sur certains points, tout en ne donnant que très peu de sources et de points de référence pour étayer ses propos.

      Genre elle critique la pharmacovigilance et les EI mais elle ne donne jamais aucune source ni aucune information sur les outils, méthodes et acteurs qui travaillent ces sujets. Pareil quand elle dit découvrir les critiques des vaccination. Il y a de quoi faire avec les travaux historique sur la #santé_publique et la vaccination. A t elle interrogé des spécialiste de ces sujets, notamment les spécialistes qui ne vont pas que dans le sens de son propos. Elle semble manquer cruellement de référence historique sur le sujet alors qu’elle s’en saisit et qu’elle a une aura d’#intellectuelle_de_gauche, donc plein de monde lui accorde une confiance et trouve qu’elle est très pertinente sur certains sujets. Mais sur le traitement des points techniques elle me semble plutôt à la ramasse et ce qui ne va pas dans son sens est renvoyé à la doxa gouvernementale ou technoscientiste liberale, sans apparemment regarder les contenus eux même. Et Desbiolles c’est pareil. Alla je connais moins et je l’ai entendu dire qq trucs pertinents (sur les profils des non vaccines par exemple) mais le fait qu’il cite Desbiolles devant l’opecst, alors que celle ci racontait des trucs bien limites sur les masques et les enfants, ça me met des warnings.

      Je rajouterai 2 points : 1) il y a des sujets super intéressants à traiter de trouver comment on construit une position collective sur des questions de santé publique, ni individualiste ni subissant l’autorité de l’état. Genre comment penser une réflexions sur les vaccinations (en général, pas spécifiquement covid) dans une perspective émancipatrice et libertaire, comment on fait collectif, comment on mutualise des risques, comment on se donne des contraintes individuelles pour soutenir celles et ceux qui en ont plus besoin.

      Stiegler ne fait que critiquer l’autoritarisme d’état, parle de démocratie, mais ne propose aucune piste concrète ni axe de réflexion pour développer cela. D’autres personnes le font et développent cela, et c’est des sujets non triviaux sur lesquels il est important de délibérer.

      2) Un autre point c’est son discours, comme ceux d’autres intellectuels, est surtout axé sur la partie « choix libre » de la phrase « choix libre et éclairé », et n’évoquent pas vraiment la manière dont on construit collectivement la partie « éclairé »

      Il y a des sujets super importants à traiter sur le rapport aux paroles d’expert, de la place des scientifiques dans un débat public, de la dialectique entre connaissance scientifique et choix politiques et éthiques, bref plein d’enjeux d’éducation populaire

      Ah et aussi dernier point que j’ai déjà évoqué par le passé : l’axe « liberté » sur les questions de vaccination, c’est un argument central des discours antivaccinaux, qui axent sur le fait que les individus peuvent choisir librement etc. C’est assez documenté et c’est par exemple un registre argumentaire historique de la Ligue Nationale Pour la Liberté de Vaccination (LNPLV), qui défend le rapport au choix, défendant les personnes qui ont refusé les vaccinations obligatoires. Mais sous couvert de nuance et de démocratie, ce sont des positions antivaccinales assez claires qui sont défendues. Ce truc de la nuance et de la liberté, tu la retrouves par exemple également chez les anthroposophes (j’en parlais récemment dans un thread).

      j’ai enfin compris pourquoi on dit intellectuel de gauche : c’est pour indiquer avec quel pied leur marcher dessus.

  • Serbia: proteste contro lo sfruttamento sfrenato del suolo
    https://www.balcanicaucaso.org/aree/Serbia/Serbia-proteste-contro-lo-sfruttamento-sfrenato-del-suolo-219542

    L’azienda cinese che gestisce la miniera di Majdanpek, in Serbia orientale, ha iniziato a minare i fianchi del monte Starica, simbolo della città. Nonostante le assicurazioni della società e delle istituzioni, i cittadini protestano e chiedono trasparenza e rispetto per l’ambiente

  • La course à l’hydrogène dans les airs est lancée
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/07/14/la-course-a-l-hydrogene-dans-les-airs-est-lancee_6134725_3234.html

    Une première pour ce qui est présenté comme le carburant du futur.

    Carburant du futur, ben voyons... Rappelons aux techno-neuneus que l’hydrogène s’obtient principalement par électrolyse de l’eau. Donc génial, on va taper dans les réserves en eau pour faire du carburant ! L’eau y’en a beaucoup hein, c’est pas comme si c’était un problème !

    Un peu comme les ceusses qui te causent de « biocarburants » en parlant des carburants obtenus à partir du colza ou autres plantes : transformer de la surface agricole en surface à produire du carburant, c’est à peu près aussi débile que transformer de l’eau en carburant.

    Mais je crains que cette chaîne de causalité soit totalement hors de portée de ces crétins cyniques.

    #transport #énergie #startup_nation #techno_solutionisme

  • Meta dévoile ses prototypes futuristes de casques de réalité virtuelle | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/meta-devoile-ses-prototypes-futuristes-de-casques-de-realite-virtuelle-1414

    Le groupe de Menlo Park a présenté une série de casques de réalité virtuelle (VR) sur lesquels travaillent ses ingénieurs. Chacun doit résoudre un problème précis pour avoir, à terme, un affichage impossible à distinguer de la réalité.

    #vr #réalité_virtuelle #mark_zuckerberg #meta #business #finance #reality_labs #test_de_turing #virtuel #casque_vr #casque_de_réalité_virtuelle #présentation #butterscotch #3d #résolution #quest_2 #écran #half_dome #starbust #holocake #mirror_lake #batterie #project_cambria #cambria #prototype #recherche_et_développement #rnd

  • Nintendo hit with National Labor Relations Board complaint
    https://www.axios.com/2022/04/19/nintendo-nlrb-complaint

    An unnamed worker is alleging that Nintendo, and a firm it uses for hiring contractors, violated their legally protected right to unionize, according to a new filing with the National Labor Relations Board.

    Nintendo Of America Workers Speak Up After Years Of Silence
    https://kotaku.com/nintendo-america-switch-employee-treatment-unionize-nlr-1848828975

    A union-busting complaint recently filed with the National Labor Relations Board accused Nintendo of America and contract worker agency Aston Carter of surveillance, retaliation, and other unfair labor practices. According to four sources familiar with the incident, that complaint, first reported by Axios, comes after a part-time employee spoke about unions in a business meeting and was later fired mid-contract. In an unprecedented move, others are now speaking up about feeling disrespected and exploited at the notoriously secretive Mario maker.

    Nintendo contractors say company unfairly exploits temporary workers
    https://www.axios.com/2022/05/12/nintendo-contractors-investigation

    Driving the news: Current and former Nintendo contractors have been speaking up over the past three weeks, since Axios first reported a complaint filed with the National Labor Relations Board against Nintendo and a contracting firm.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #nintendo #nintendo_of_america #noa #business #ressources_humaines #syndicalisme #aston_carter #national_labor_relations_board #activision_blizzard #raven_software #licenciement #confidentialité #secret_des_affaires #jeu_vidéo_mario #jeu_vidéo_zelda #travail_temporaire #précarité #jeu_vidéo_call_of_duty_warzone #amazon #starbucks #jelena_džamonja #parker_staffing #assurance_qualité #console_nes #nintendo_seal_of_quality #jeu_vidéo_super_mario #shigeru_miyamoto #reggie_fils-aimé #travail_précaire #assurance_santé #heures_supplémentaires #mario_time #don_james #jeu_vidéo_the_legend_of_zelda #console_wii_u #micromanagement #elisabeth_pring #microsoft_teams #aston_carter #console_switch #console_nintendo_switch