• #statues

    Le buste de Jim Morrison volé au Père-Lachaise retrouvé par hasard, en compagnie d’un tableau d’Andy Warhol – Libération
    https://www.liberation.fr/culture/musique/le-buste-de-jim-morrison-retrouve-pres-de-quarante-ans-apres-son-vol-2025

    Une statue de Melania Trump se volatilise mystérieusement en Slovénie, son pays natal
    https://www.20minutes.fr/faits_divers/4153714-20250515-statue-melania-trump-volatilise-mysterieusement-slovenie-

    Inauguration de la statue de Bernard Tapie : « Un hommage à la hauteur de ce qu’il a fait à Marseille », pour son fils - ici
    https://www.francebleu.fr/sports/football/laurent-tapie-la-statue-de-mon-pere-devant-le-velodrome-un-hommage-a-la-h

  • États-Unis : #Trump signe un décret pour retirer de certains musées toute « #idéologie_inappropriée »

    Donald Trump a signé jeudi 27 mars 2025 un décret exécutif visant à reprendre le #contrôle du contenu des musées #Smithsonian de Washington. Le président américain accuse ces institutions fréquentées de la capitale de mener un « #endoctrinement_idéologique » racial.

    Donald Trump a signé jeudi 27 mars un décret exécutif visant à reprendre le contrôle du contenu des musées Smithsonian de Washington, des institutions de la capitale accusées par le président américain de mener un « endoctrinement idéologique » racial.

    « Au cours de la dernière décennie, les Américains ont été témoins d’un vaste effort coordonné pour réécrire l’histoire de notre pays, remplaçant des faits objectifs par un récit déformé, inspiré par une #idéologie plus que la #vérité », écrit Donald Trump dans son décret.

    « Sous ce #révisionnisme_historique, l’héritage sans égal de notre pays dans la promotion de la liberté, des droits individuels, et du bonheur humain est reconstruit comme étant de manière inhérente raciste, sexiste, tyrannique, ou avec des défauts irrémédiables », ajoute-t-il, en ciblant particulièrement l’institution Smithsonian.

    Les musées et le zoo Smithsonian à Washington sont parmi les principales attractions touristiques de la capitale américaine, en raison notamment de leur caractère gratuit. Parmi les plus prisés, figurent notamment le musée d’histoire naturelle, la galerie nationale d’art, ou encore le musée national de l’histoire et de la culture afro-américaine, inauguré en 2016 par Barack Obama.

    « Retirer toute idéologie inappropriée »

    Le vice-président J. D. Vance sera ainsi chargé, grâce à son siège au conseil d’administration du Smithsonian, de « chercher à retirer toute idéologie inappropriée » de ces établissements. Il devra aussi travailler avec le Congrès pour empêcher que des #fonds_publics fédéraux financent des « #expositions ou programmes qui déshonorent les #valeurs américaines partagées, et divisent les Américains sur la base de la #race ».

    « Les musées dans la capitale de notre pays devraient être des endroits où les individus viennent pour apprendre, pas pour subir un endoctrinement idéologique », ajoute Donald Trump dans son décret.

    Pendant la campagne électorale, Donald Trump s’était engagé à supprimer tout #financement fédéral des écoles ayant adopté la « #théorie_critique_de_la_race ». Un concept qui désigne au départ un courant de recherche et est utilisé de manière péjorative par les conservateurs pour dénoncer les enseignements de sensibilisation au #racisme.

    Le président américain ordonne en outre à son gouvernement de déterminer si depuis 2020, des #monuments ou #statues sous juridiction fédérale ont été « retirés ou changés pour perpétuer une reconstruction erronée de l’histoire américaine », et si c’est le cas, de réinstaurer ceux-ci.

    En 2020, la mort de l’Afro-Américain George Floyd sous le genou d’un policier blanc avait déclenché des manifestations à travers les États-Unis sous la bannière « Black Lives Matter » (les vies noires comptent) et provoqué des débats véhéments sur le racisme et la présence dans l’espace public de symboles du passé esclavagiste du pays.

    Plusieurs monuments confédérés ont dans la foulée été démontés et de nombreux établissements (écoles et même bases militaires) ont changé de nom.

    https://www.la-croix.com/international/etats-unis-trump-signe-un-decret-pour-retirer-de-certains-musees-toute-ide
    #décret #musées #trumpisme

  • 04.03.2018: Slave trader statue removed

    On 4 March 2018, a statue of former industrialist and enslaver #Antonio_López was removed from the Barcelona square named after him, an initiative backed by members of the city council.

    Inaugurated in 1884, a year after his death, López’s statue was pulled down in the summer of 1936 and its metal used for the war industries, during the fight against the fascists in the civil war. However, it was replaced in the 1940s during Francisco Franco’s dictatorship.

    López was born in 1817 to a poor family in the fishing village of Comillas on the Asturian coast. At the age fourteen he emigrated to Cuba where he set out to make his way in the world in the ruthless fashion of the self-made. Marrying well, he used his wife’s capital to expand into slave trade and sugar plantations. In 1853 he left Cuba for Spain, now an extremely rich man and thus an archetypal indiano – the term used to describe the usually poor emigrants who enriched themselves in the “Indies”, often Cuba.

    In Barcelona, López played a leading role in Catalonia’s incipient industrial revolution and founded three major companies – Tabaco de Filipinas, Banco Hispano-Colonial and Transatlántica Española – all of which were key in the exploitation of Spain’s colonies. Later, the Banco Hispano-Colonial allowed him to lend money to a broke Alfonso XII for which the monarch named him Marqués de Comillas in 1878 – though Barcelona’s popular classes had their own name for him: el Negrero (the Slaver). And, lastly in the trio there is Transatlántica Española, whose ships were used in colonial wars in Cuba and Morocco, and later to transport the recruits which sparked the Tragic Week uprising of 1909.

    López became the richest man in Spain and in 1871 consented for his daughter to marry the son of another slave-enriched indiano, Joan Güell. With the two fortunes welded, their son Eusebi Güell thus became the wealthiest man in Spain and allegedly the tenth richest man in the world.

    https://stories.workingclasshistory.com/article/8023/slave-trader-statue-removed
    #statue #toponymie_politique #toponymie #Barcelone #esclavage #histoire #histoire_coloniale #Espagne #Espagne_coloniale
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  • « Les Syriens ont des craintes, mais sont heureux pour la première fois depuis des décennies »

    De la Syrie nous n’avons trop souvent que des images éparses. Celles d’un régime sanguinaire en place pendant cinq décennies, qui fut longtemps un partenaire privilégié de la France ; les images des révolutions populaires de 2011 réprimées dans le sang par l’ancien pouvoir ; la destruction des plus grandes villes du pays sous les bombes de #Bachar_al-Assad et des Russes ; les images des djihadistes de l’État islamique, ceux qui ont fomenté des attentats en France depuis la ville de Raqqa, dont le groupe terroriste avait fait sa capitale.

    Depuis une semaine, nous voyons désormais d’autres clichés, ceux d’un peuple en joie d’avoir renversé le tyran. Mais aussi les portraits des nouveaux maîtres de la Syrie, biberonnés au djihadisme, et dont nous ne savons pas quoi penser.

    Et puis il y a des images manquantes, celles de ces dizaines ou centaines de milliers de fantômes, des opposant·es, des artistes, des intellectuel·les ou des manifestant·es, embastillé·es et disparu·es : des noms sur des registres, dont les familles recherchent aujourd’hui les traces dans les sous-sols des prisons du régime.

    Qui sont les nouveaux maîtres de la Syrie ? Quel peut être l’avenir du pays dans un Moyen-Orient en plein bouleversement ? Les Syriennes et les Syriens dont les proches ont été tué·es ou torturé·es par le régime connaîtront-ils un jour la vérité ? Obtiendront-ils justice ?

    Nos invité·es :

    - Sana Yazigi, créatrice du site Mémoire créative de la révolution syrienne (https://creativememory.org), autrice de Chroniques de la révolte syrienne : des lieux et des hommes, 2011-2015 (Presses de l’Ifpo) : https://www.ifporient.org/978-2-35159-746-0 ;
    - Hanane et Obeida Dabbagh, proches de disparus syriens, qui ont obtenu la condamnation à perpétuité de trois officiels de l’ex régime syrien pour complicité de crimes contre l’humanité, en mai 2024 ;
    - Ziad Majed, politiste, enseignant à l’université américaine de Paris, auteur de Syrie, la révolution orpheline et coauteur de Dans la tête de Bachar al-Assad (éditions Actes Sud) : https://www.actes-sud.fr/dans-la-tete-de-bachar-al-assad ;
    – Gilles Dorronsoro, chercheur au Centre européen de sociologie et de science politique, coauteur de Syrie. Anatomie d’une guerre civile (éditions du CNRS) : https://www.cnrseditions.fr/catalogue/relations-internationales/syrie

    https://www.youtube.com/watch?v=NWXnsQRUtyo


    #Syrie #peur #statues #prisons #système_carcéral #Assad #surveillance #torture #dictature #terreur #clientélisme #clan #solidarité_de_corps #Russie #Iran #atrocités #répression #disparus #renaissance #armes_chimiques #justice #purge #colère #poursuites_judiciaires #HTS #Tahrir_al-Sham #al-Julani #Abu_Mohammad_al-Julani #sanctions #Kurdes #Turquie #souveraineté #Israël #Etat_islamique #Golan #USA #Etats-Unis #influences_étrangères #auto-détermination #complexité #kurdes_syriens #fédéralisme #baasisme #constitution #élections #bases_américaines #milices_turques #libération #procès #crimes_contre_l'humanité #affaire_Dabbagh #prisons_syriennes #destruction_des_corps #arrestations #résistance #révolution_syrienne #impunité #amnistie #détention #charniers #massacres #prisons_secrètes #tortionnaires

    • Creative memory

      Mémoire Créative est un projet à but non lucratif qui vise à documenter, archiver et protéger les œuvres et les événements de l’#oubli, de la #négligence et du #déni. Il s’agit là d’un engagement effectué dans la volonté de témoigner de l’effervescence culturelle et artistique née de la révolution syrienne. Celui-ci s’effectue dans un contexte instable de guerre, de destruction et de remodelage du tissu social. Le projet vise à témoigner, en ces temps troubles, de la construction d’une mémoire de sa révolution ainsi que de la création d’un patrimoine et d’une nouvelle identité culturelle, sociale et politique.

      Toutes les œuvres sont documentées sur le site telles qu’elles sont mentionnées dans leurs sources originales, avec les auteurs respectifs et tous les détails adhérents, y compris les éventuelles erreurs linguistiques. Des liens présents sur notre site, actifs au moment de l’archivage des sources y correspondant, peuvent avoir été désactivés, et ce pour des raisons indépendantes de notre volonté. Nous ne sommes donc pas responsables des suppressions des sources, des modifications et des erreurs qui se produisent après l’archivage.

      https://creativememory.org/fr/archive
      #archive #mémoire #culture #art #caricatures #dessins_de_presse #art_et_politique

    • Chroniques de la #révolte syrienne : des lieux et des hommes, 2011-2015

      Ce livre est une invitation à explorer un pays qui, pris dans une spirale de #violence inouïe, est fragmenté au point d’être devenu étranger à lui-même. Il présente, sous forme documentaire, cinquante villes, villages, communes, banlieues et quartiers syriens qui se sont révoltés en 2011. Ces Chroniques reviennent sur le début du mouvement de révolte, ses vecteurs de mobilisation et ses dynamiques internes. Elles témoignent que le soulèvement initié en mars 2011 a généré une importante créativité et un monde d’initiatives et de projets sociétaux.

      https://www.ifporient.org/978-2-35159-746-0
      #livre #révolution

    • Syrie. Anatomie d’une #guerre_civile

      Voici la première étude sur la guerre civile syrienne faite à partir d’entretiens réalisés en Syrie même et dans les pays voisins.

      #2011 : des centaines de milliers de Syriens de toutes confessions et origines ethniques manifestent pacifiquement pour réclamer la démocratisation du régime. Au bout de quelques mois, la violence de la répression les contraint à prendre les armes et à organiser une contre-société avec des institutions embryonnaires et à regrouper des unités militaires improvisées au sein de l’Armée syrienne libre.

      Après 2013, cette logique inclusive et unanimiste cède progressivement devant la montée des groupes transnationaux comme le PKK et l’État islamique. L’insurrection se fragmente alors avec une polarisation croissante alimentée de l’extérieur. Les groupes les plus modérés sont marginalisés au profit de l’islam politique qui prend des formes de plus en plus radicales et de revendications ethno-nationales kurdes.

      Quels sont les effets de la guerre sur la société syrienne ? Quelles nouvelles hiérarchies communautaires et sociales résultent de la violence généralisée ? Comment les trajectoires sociales des Syriens pris dans la guerre sont-elles affectées ? Comment se structure l’économie de guerre alors que le pays est divisé entre le régime, l’insurrection, le PKK et l’État islamique ?

      Un livre unique qui combine une recherche de terrain – rare sur le confit syrien – et une réflexion théorique novatrice sur les situations de guerre civile.

      https://www.cnrseditions.fr/catalogue/relations-internationales/syrie

    • Affaire Dabbagh

      L’affaire Dabbagh est une affaire criminelle concernant la disparition forcée et la mort sous la torture de #Mazzen_Dabbagh, conseiller principal d’éducation au Lycée français de Damas, et de son fils, #Patrick_Dabbagh, étudiant. Tous deux sont des citoyens franco-syriens, arrêtés à leur domicile à Damas en 2013 par les services de renseignement, victimes de disparition forcée pendant 5 années puis déclarés mort en 2018 par les autorités syriennes.

      En 2024, trois dignitaires syriens sont reconnus coupables de complicité de crime contre l’humanité par la justice française pour l’arrestation arbitraire, la torture et la privation de la vie de Mazzen et Patrick Dabbagh.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Dabbagh

  • I Just Start Kissing Them”: Satirical Trump Statue Ignites Debate Across U.S.

    Satirical Trump Statues Pop Up in U.S. Cities, Confronting Power and Accountability

    In recent weeks, life-sized statues of former President Donald Trump have appeared in cities like Philadelphia and Portland. These bronze-colored statues, complete with a smirk and suggestive hand gesture, are labeled “In Honor of a Lifetime of Sexual Assault” and feature Trump’s infamous Access Hollywood quote, where he described making advances on women without consent.

    Each statue has been placed near a nude female figure, creating a provocative visual commentary on celebrity privilege and power dynamics.

    In Philadelphia’s Maja Park, Trump’s statue was set behind Maja, a nude sculpture by Gerhard Marcks, before city workers quickly removed it. Similarly, in Portland, a Trump statue was placed near Kvinneakt, another well-known nude sculpture. These installations are part of an anonymous artist’s mission to spark dialogue on issues often glossed over due to “resistance fatigue.”

    For more insight into the motivation behind these satirical Trump statues, read this exclusive interview with the anonymous artist on New York Magazine’s Intelligencer (https://nymag.com/intelligencer/article/who-made-the-pop-up-trump-statues-in-portland-and-philly.html).

    https://streetartutopia.com/2024/11/12/i-just-start-kissing-them-satirical-trump-statue-ignites-debate-acr
    #satire #statue #USA #Etats-Unis #Donald_Trump #Trump #espace_public #sexisme #VSS #toponoymie_féministe #toponymie

    • The Artist Behind the Trump Statues in #Portland and Philly Explains His Work

      Last Thursday, an unusual statue appeared on the National Mall in Washington, D.C. — a bronze-colored swirl of poop on top of a replica of Nancy Pelosi’s desk. “This memorial honors the brave men and women who broke into the United States Capitol on January 6, 2021 to loot, urinate and defecate throughout those hallowed halls in order to overturn an election,” read the plaque on the statue’s base.

      Then on Sunday in Portland, Oregon, a temporary statue of Donald Trump popped up in front of a permanent statue of an abstract female nude, its placement suggesting the former president was ogling the woman. A plaque at its base read “In honor of a lifetime of sexual assault” followed by Trump’s infamous Access Hollywood quote that was made public in the final days of the 2016 election. (By Wednesday, a similar statue was placed behind a female nude in Philadelphia.) And on Monday, a statue of a tiki torch evoking the white-nationalist rally in Charlottesville was installed in Freedom Plaza blocks from the White House with a plaque describing it as the “Donald J. Trump Enduring Flame.”

      With no one coming forward to claim credit for the statues, I reached out to a woman — who, coincidentally, was a producer on one of the Borat sequels — who applied for a permit for the poop-desk statue on the National Mall. Hours later, I received a call from an artist who said the Borat producer was not involved, but that she applied for the permit for him as a cutout. Declining to give his name, he took credit for the statues in Philadelphia and Portland and did not say if he was behind the D.C. statues — though the permit process and the similarity of the plaques suggest the same author. I spoke with the guerilla artist about their mission and whether or not we can expect more statues before Election Day.

      When did you come up with this idea and why did you start making the statues?
      Have you heard this phrase “resistance fatigue”? We’ve been through nine years of a Trump presidency and the aftermath and now a campaign again. It’s exhausting and we’ve grown kind of numb to it. I thought that resistance fatigue is interesting and very true for a large part of the world right now. To me, a lot of the most shocking things about Trump as a candidate and as a human being are things that have become kind of forgotten or numbed or normalized, and that’s very scary. So this is a way to try to bring some of those very shocking, very real, very important things into a national conversation in a fun, cheeky way.

      Did you know from the beginning you wanted to use Trump’s Access Hollywood quote, or was this revived for the two new groping allegations that have emerged in the past week?
      We knew we wanted it to be in reference to the Access Hollywood tape. I think the thing that really appealed with that one was the juxtaposition of putting it next to female statues that were nude. Obviously, we didn’t want to put it next to real people because it felt a little icky, I guess, to put it next to a Harriet Tubman statue or something. But the headline — “in honor of a lifetime of sexual assault” — that came very late in the process.

      How long have you been in the process of creating and installing these statues?
      It’s been more than one month, but less than three months.

      How did you choose the placement of the statues in Portland and Philadelphia, beyond just their proximity to a nude figure?
      It was a combination of nude statutes that are accessible where they might look right and places we thought they might last a little bit longer. Which I would say we were incorrect. [Note: The statue in Portland was beheaded hours after its installation. City workers have removed the statue in Philadelphia.]

      Was there a specific picture of Trump that these statues were modeled off? What are they made of?
      No.

      The pedestals are actually just painted wood. Trump’s head is clay, initially molded, then turned into a plastic. We wanted it to be a very condescending smirk on the face and then a kind of lewd grabbing motion with the hand. The face was the hardest part to get right. The torso is kind of weird. Those are actual clothes that have been sort of solidified. They are around eight feet tall and weigh about 100 pounds.

      Can we expect more to pop up before the election on Tuesday?
      Anything can happen.

      https://nymag.com/intelligencer/article/who-made-the-pop-up-trump-statues-in-portland-and-philly.html

  • #Toul : la #statue controversée du #général #Bigeard a été posée sur son socle

    La statue du #général_Bigeard a été posée sur son socle ce matin à partir de 9 h à Toul. Elle était entreposée dans la salle d’honneur du 516e régiment du Train qui a assuré le transport et la mise en place en présence de forces de l’ordre, du sculpteur et du délégué général de la #fondation_Bigeard. Le choix de cette statue en hommage au « premier para de France » a provoqué de nombreuses réactions hostiles, ses opposants accusant le militaire d’avoir pratiqué la #torture durant les #guerres_coloniales.


    https://www.estrepublicain.fr/societe/2024/10/24/toul-la-statue-du-general-bigeard-a-ete-posee-sur-son-socle

    #toponymie #toponymie_politique #présent_colonial #colonialité #colonialisme #passé_colonial #France #sculpture #Boris_Lejeune #armée #militaires

    ici aussi (@loutre) :
    https://seenthis.net/messages/1078590

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  • #Paulette_Nardal, pionnière méconnue de la #négritude

    L’histoire a retenu les « pères » de la négritude : Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire et Léon Gontran Damas. C’était oublier le rôle fondamental de Paulette Nardal et de ses sœurs dans l’émergence de la pensée noire francophone.

    La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris lui aura offert une #exposition inédite. Ce 26 juillet 2024, la #statue de Paulette Nardal a émergé des eaux de la Seine, seule femme noire parmi ces dix « femmes en or » debout, reconnues par la France sous les yeux du monde entier. L’intellectuelle martiniquaise, au rôle déterminant dans l’histoire de la #pensée_noire_francophone, a pourtant longtemps été oubliée.

    Durant des décennies, les historiographes de la négritude ont mis en lumière les « pères » de ce mouvement littéraire, philosophique, esthétique et politique porté par trois étudiants noirs qui, dans les années 1930, s’étaient rencontrés à Paris : Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor et Léon-Gontran Damas. Dans le tome 3 de ses essais intitulés Liberté, Senghor renvoyait à cette définition de la négritude d’après Césaire : « la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de noir, de notre histoire et de notre culture ».

    Ainsi, l’importance de Paule dite Paulette Nardal (1896-1985) dans l’émergence de ce mouvement a été éclipsée. Journaliste et femme de lettres, fondatrice, avec d’autres de La Revue du monde noir, elle a animé avec ses sœurs, à l’entre-deux-guerres, un salon littéraire qui a vu défiler, à Clamart, au sud de Paris, toute l’intelligentsia noire installée ou de passage dans la capitale.

    Parfois, on se contentait de l’appeler « la marraine de la négritude » d’après l’expression de l’écrivain martiniquais Joseph Zobel, comme si ses sœurs – Paulette est l’aînée de sept – et elle n’avaient joué qu’ un rôle de lointaines inspiratrices.

    Pourtant, elles écrivaient, discutaient, traduisaient, établissant des ponts entre intellectuels anglophones et francophones dès les années 1920. Les sœurs Nardal, et Paulette en particulier, étaient à la fois des femmes d’action et des penseuses, des battantes pour la « cause noire ».
    Première femme noire diplômée d’anglais à la Sorbonne

    Paulette Nardal est née le 12 octobre 1896, à la Martinique, dans une famille bourgeoise. Naîtront ensuite six filles (Émilie, Alice, Jane, Cécile, Lucie et Andrée), toutes éduquées dans l’amour des lettres « latines » et de la musique. Son père, Paul Nardal, fils d’esclaves, est le premier Martiniquais ingénieur des ponts et chaussées ; sa mère, Louise Achille, est institutrice et professeur de musique. Paulette Nardal sera elle-même institutrice, avant de gagner Paris, en 1920, à l’âge de 24 ans. Elle s’inscrit à la Sorbonne avec sa sœur Jane et y poursuit des études d’anglais.

    Première femme noire diplômée en anglais de la Sorbonne, elle travaille pour son mémoire de fin d’études sur l’écrivaine américaine abolitionniste Harriet Beecher Stowe, autrice de La case de l’oncle Tom.

    Dès son arrivée en métropole, elle est témoin de l’effervescence autour de Batouala, roman du Martiniquais René Maran, premier livre d’un Noir couronné par le prix Goncourt en 1921.

    Elle observe la vie quotidienne à Paris, ville bouillonnante dans l’entre-deux-guerres, où l’on croise des soldats noirs démobilisés, où les « bals nègres » sont à la mode, où de nombreux intellectuels et artistes noirs évoluent – Joséphine Baker triomphe sur scène.

    Paris est alors un carrefour. Les Afro-Américains, les Antillais et les Africains, d’abord méfiants les uns à l’égard des autres, y découvrent leur commune appartenance à une « race » avec, cependant, des différences culturelles notables.
    Au salon de Clamart, débats et mises en réseau

    Il faut souligner l’importance du salon de Clamart, où elle reçoit tous les dimanches avec ses sœurs Jane et Andrée entre la fin des années 20 et le début des années 30. C’est le moment où les trois sœurs ont joué pleinement leur rôle de traductrice et ont participé activement à la mise en réseau des intellectuels noirs, d’où qu’ils viennent. Si Aimé Césaire avoue y passer rarement, on y croise plus fréquemment Léopold Sédar Senghor.

    Elles débattent et créent des passerelles entre anglophones de passage à Paris (intellectuels, poètes, artistes américains et de toutes les diasporas africaines) et francophones, quelles que soient leurs origines et fonctions, conscients de leur appartenance commune à la « condition noire ». Outre René Maran, on y croise les écrivains américains Alain Locke, auteur du manifeste « The New Negro » et Claude McKay, la sculptrice Augusta Savage… On s’y fait écho du « Harlem Renaissance », un mouvement afro-américain porté par les intellectuels et artistes noirs outre-Atlantique, qui a inspiré celui de la négritude.

    L’intellectuelle est aussi journaliste : pour La Dépêche africaine (1928-1932), où sa sœur Jane publie également, pour La revue du Monde noir qu’elle a créé (1931-1932) avec Léo Sajous et René Maran et plus tard pour L’Etudiant noir (créé par Aimé Césaire en 1935, dont il n’y eut que deux numéros). En témoin de son temps, elle donne son opinion sur les différentes formes de colonisations : celle des Français, qui selon elle civilise et éduque, lui semble plus douce. Plus tard, en 1935, elle prendra position contre l’invasion de l’Éthiopie par l’Italie de Mussolini.

    En tout, Paulette Nardal écrit une dizaine d’articles dans La Dépêche africaine (organe du « Comité de défense de la race nègre », fondé par le Guadéloupéen Maurice Satineau en 1928). Pour La revue du monde noir, parution bilingue anglais-français dont elle est secrétaire de rédaction, elle traduit tous les textes. Ses sœurs Jane et Andrée y contribuent, ainsi que son cousin Louis Thomas Achille.

    Dans l’éditorial de La Revue du monde noir de 1931, le cap est clairement fixé :

    « Créer entre les Noirs du monde entier, sans distinction de nationalité, un lien intellectuel et moral qui leur permette de se mieux connaître, de s’aimer fraternellement, de défendre plus efficacement leurs intérêts collectifs et d’illustrer leur Race, tel est le triple but que poursuivra “La revue du monde noir”. »

    Dans le dernier numéro de la même revue, en 1932, elle publie un texte qui fera date : « Éveil de la conscience de race ». Il s’agit pour elle de redonner aux Noirs la fierté d’être des Noirs.

    Paulette Nardal fut aussi assistante parlementaire, auprès du député martiniquais Joseph Lagrosillière ou du député du Sénégal Galandou Ndiaye, à partir de 1934.

    En 1939, elle se trouve sur le bateau Bretagne quand celui-ci est torpillé par les Allemands. Sauvée de justesse, elle gardera à vie des séquelles. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle regagne la Martinique où elle encourage les femmes à exercer leur droit de vote acquis en avril 1944. Elle occupera, un bref moment, un poste à l’ONU.

    En Martinique, elle publie dans le mensuel La femme dans la cité, qu’elle a créé et qu’elle dirige entre 1945 et 1951, dans lequel elle défend toujours la cause des femmes.

    Elle accorde ainsi une grande importance à l’éducation et aux droits des Martiniquaises et écrit un rapport officiel sur le féminisme dans les colonies (1944-1946). En 1954 elle fonde une chorale, « La joie de chanter », où les choristes interprètent des negro spirituals.

    Sa vie durant, Paulette Nardal a vécu en femme indépendante, ne reculant devant aucune difficulté, même si ses positions politiques furent parfois incomprises ou jugées ambiguës à l’égard de la colonisation française, parce qu’elle aimait la France, sa culture et l’accueil qu’elle réservait aux Noirs. Elle était catholique et ne remettait pas en cause l’idée de la civilisation liée à celle de la colonisation. Vu ses positions réformistes modérées, on a pu dire qu’elle défendait une « négritude de droite ».
    « Nous avons balisé la piste pour les hommes »

    Toujours solidaire des femmes et prenant fait et cause pour la « négritude », elle avait l’impression d’avoir été dépossédée de la « maternité » d’une pensée qu’elle forgeait théoriquement et pratiquement depuis les années 1920. Elle le dit clairement, par exemple dans une lettre de 1963, adressée au biographe de Senghor Jacques Louis Hymans, « où elle exprime son amertume – et celle de ses sœurs – d’avoir été spoliées par Césaire, Damas et Senghor », relève Cécile Bertin-Élisabeth :

    « Césaire et Senghor ont repris les idées que nous avions brandies et les ont exprimées avec beaucoup plus d’étincelle. Nous n’étions que des femmes. Nous avons balisé la piste pour les hommes »

    Dans l’histoire des idées, la « domination masculine » est bien présente : le rôle des penseuses est souvent passé sous silence, comme le montre Eve Gianoncelli dans une thèse soutenue en 2016, qui s’appuie notamment sur la trajectoire de Paulette Nardal.

    Quand il s’agit de l’Afrique et de ses diasporas, cette tendance à l’invisibilisation des voix des femmes est encore plus flagrante – ce sont d’abord les hommes qui écrivent, conceptualisent, ont des préfaciers français (ce fut le cas des « pères » de la négritude).

    https://www.youtube.com/watch?v=vxdY68tCA_s&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Ftheconversation.com

    Heureusement, le rôle de Paulette Nardal et de ses sœurs est mieux connu depuis quelques années grâce à de nouvelles recherches, des thèses), des films, une première biographie, un livre d’entretiens et bien d’autres publications.

    La statue de Paulette Nardal est temporairement exposée dans la cour d’honneur de l’Assemblée nationale, aux côtés des autres « femmes en or ». Son châle semble se prolonger par de puissantes racines de fromager, arbre bien connu en Afrique et aux Antilles. Le début d’une mise en lumière officielle.

    https://theconversation.com/paulette-nardal-pionniere-meconnue-de-la-negritude-239579
    #femmes #invisibilisation #historiographie #Martinique

  • #France : une #statue de #Bigeard, le tortionnaire des Algériens, déclenche la polémique

    Alors que l’Algérie continue de réclamer la reconnaissance et la condamnation de la torture coloniale française, le projet d’ériger une statue à #Toul (Meurthe-et-Moselle, nord-est de la France) en l’honneur du colonel Marcel Bigeard suscite une colère légitime chez les Algériens et les Français qui ont conscience des crimes de la #colonisation.

    Bigeard, symbole de la cruauté et de la barbarie de la guerre d’Algérie, est accusé d’avoir commandité et pratiqué la torture contre des Algériens. Son nom est gravé dans la mémoire collective comme synonyme de terreur et de répression.

    Les témoignages poignants des victimes et de leurs familles, ainsi que les documents historiques, accablent Bigeard. Son Manuel de contre-guérilla, véritable manuel de torture, justifie et encourage l’utilisation de cette pratique barbare.

    Le refus de Bigeard de reconnaître ses crimes et son arrogance face aux accusations ne font qu’amplifier la douleur et la colère des Algériens.

    « Comment pouvons-nous envisager d’ériger une statue du parachutiste Marcel Bigeard, comme le souhaite la municipalité de Toul ? Est-il concevable de glorifier la pratique de la torture coloniale dont il est l’un des symboles ? »
    L’association Union Algérienne menace de saisir la justice pour « apologie de crime de guerre »

    C’est ainsi que s’interrogent les historiens français Fabrice Riceputi et Alain Ruscio dans une longue pétition cosignée par les deux hommes et publiée samedi (16 mars) sur le site « Histoire coloniale » (lancé en 2017 par des chercheurs et des enseignants en histoire en France). La pétition est adressée au public français.

    Les historiens annoncent que l’Association française d’histoire coloniale a l’intention de faire pression sur la municipalité de Toul, d’où est originaire Bigeard (décédé en 2010), pour l’empêcher d’ériger la statue.

    La pétition souligne que « l’acte que la municipalité de Toul s’apprête à accomplir intervient au moment où les municipalités de Paris et de Marseille ont retiré les plaques commémorant le maréchal Bugeaud, bourreau du peuple algérien pendant la conquête coloniale ».

    Alors que la France s’engage timidement à reconnaître son passé colonial, glorifier un tortionnaire comme Bigeard est une insulte à la mémoire des victimes algériennes et un obstacle à la réconciliation entre les deux pays.

    De son côté, l’association Unions Algérienne compte saisir la justice pour « apologie de crime de guerre » si la statue de #Marcel_Bigeard est érigée à Toul.

    https://www.algerie360.com/france-une-statue-de-bigeard-le-tortionnaire-des-algeriens-declenche-la-
    #Algérie #monument #toponymie #toponymie_politique #torture #guerre_d'Algérie

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    • Scandale à Toul, une statue pour honorer le général Bigeard, tortionnaire en Algérie

      Dans la sous-préfecture de Meurthe-et-Moselle, l’érection d’une statue en #hommage au général Marcel Bigeard, accusé de torture en Algérie, oppose la mairie, pourtant de gauche, à un collectif citoyen d’historiens, d’associatifs, de communistes et d’insoumis.

      La statue en bronze, haute de plus de deux mètres, dort pour le moment dans un entrepôt de caserne du 516e régiment du train. À moins de deux kilomètres de la vive controverse qu’elle suscite dans cette sous-préfecture de Meurthe-et-Moselle, peuplée de 15 000 habitants.

      Elle représente, glorieux dans son uniforme de parachutiste, Marcel Bigeard. Général multidécoré, résistant, ancien député et secrétaire d’État à la Défense. Né à Toul, élu à Toul, mort à Toul. Bref un « enfant du pays », dont la statue devait être érigée le 18 juin prochain, pour l’anniversaire de l’appel de Charles de Gaulle et celui de la mort de Bigeard.

      Mais le général, décédé en 2010, n’a pas que des thuriféraires. Car l’homme est aussi, bien qu’il l’ait nié toute sa vie, l’un des artisans du système de torture institutionnalisé durant la guerre d’Algérie, notamment durant la « bataille d’Alger ».

      Lorsque l’armée française se livre à des exécutions sommaires, coulant les pieds de ses prisonniers dans le béton avant de les jeter à la mer depuis des hélicoptères, les Algériens surnomment cette technique sordide « les crevettes Bigeard ». Un collectif toulois, « Histoire et mémoire dans le respect des droits humains », s’est donc créé pour protester contre l’érection de la statue, votée deux fois par le conseil municipal, pourtant dirigé par la gauche, en 2018 et en 2023.
      « La mettre à côté d’un monument aux morts, c’est une honte ! »

      Le 26 mars, une centaine de Toulois, communistes, insoumis, militants de la Ligue des droits de l’homme ou d’associations antiracistes ont bravé le crachin qui mouille les pavés du vieux centre, non loin de l’hôtel de ville, pour protester à nouveau contre cette décision.

      L’initiateur du collectif, Philippe Champouillon, 88 ans et lui-même vétéran d’Algérie, monte à la tribune. Il s’est longtemps battu seul contre la mairie. Sa voix usée peine à contenir son émotion : « Cette statue glorifierait un passé qui salit la France, et ternirait le patrimoine culturel de Toul. La mettre à côté d’un monument aux morts, c’est une honte ! »

      La sculpture doit en effet prendre place dans un ensemble mémoriel, située à l’entrée de la ville pour qui arrive par la gare de Toul. Un imposant édifice commémorant les morts de l’invasion prussienne de 1870 y toise les grandes plaques en hommage aux morts des deux guerres mondiales.

      Derrière, coule une petite rivière, à l’ombre des remparts de la vieille ville, réminiscence de la fonction militaire de cette commune, qui accueille depuis plusieurs siècles des garnisons. Durant l’entre-deux-guerres, il y vivait plus de militaires que de civils. Dans cette commune où l’on peut croiser l’ancienne ministre Nadine Morano, qui fit un mandat de députée dans la circonscription, les soldats ont bonne presse, et la fibre patriote est vive.

      « Nous ne sommes pas dans une ville ouvrière, marquée par des luttes syndicales, confirme Patrick Bretenoux, secrétaire de la section PCF de Toul. C’est plutôt une ville marquée par son passé militaire, et l’ancrage de la religion catholique. Il y a un fort vote RN. » Marine Le Pen a recueilli 49,4 % des suffrages à Toul, au second tour de la présidentielle 2022. Le député actuel est toutefois socialiste. Mais Dominique Potier n’a pas souhaité, pour le moment, s’exprimer sur l’affaire de la statue de Toul. Le maire, Alde Harmand, lui, « assume ».
      Une décision en plusieurs étapes

      Rembobinons. En 2018, la Fondation Général-Bigeard, dépositaire de sa mémoire, propose d’offrir à Toul une statue du général, tous frais payés. Anne-Marie Quenette préside cet organisme. Outre son combat en faveur du gradé, cette ancienne avocate, aujourd’hui très âgée, s’est battue pour réhabiliter la mémoire de son père, Jean Quenette, un préfet « vichysto résistant » déclaré inéligible après la Libération pour avoir voté les pleins pouvoirs à Pétain. Le conseil municipal met la proposition au vote.

      Elle est acceptée. Les communistes, qui siégeaient dans la majorité et y siègent encore, s’abstiennent lors de ce premier scrutin. Cinq ans et une pandémie mondiale plus tard, en 2023, le maire organise un second scrutin. Les communistes votent cette fois contre, mais l’installation de la statue est à nouveau adoptée.

      Ses promoteurs s’appuient sur le fait qu’il n’y a pas de preuve directe que Marcel Bigeard se soit livré lui-même à des actes de torture, et sur ses dénégations tout au long de sa vie. En 2000, dans les colonnes du journal d’extrême droite Minute, le général en retraite assurait être « incapable d’écraser un poulet sur la route ou d’égorger un lapin. »

      Bigeard n’a rien avoué ni regretté, tout juste a-t-il évoqué un « mal nécessaire », contrairement à ses compagnons d’armes Aussaresses ou Massu. Ce dernier avait d’ailleurs déclaré, sans qu’on puisse prouver ses dires : « la première fois que j’ai vu une gégène, c’était chez Bigeard. »

      Le général Bigeard a aussi rédigé sept autobiographies pour parler de ses « hauts faits ». « De nombreux participants de la guerre d’Algérie ont éprouvé le besoin d’écrire sur eux-mêmes, de se mettre en scène, relève l’historien spécialiste de la période coloniale Alain Ruscio, qui a fait le déplacement à Toul pour épauler le collectif anti-statue. Bigeard, qui écrit souvent à la troisième personne en parlant de lui-même, se raconte comme le grand vainqueur de la « bataille d’Alger ». »

      En 1957, dix mille parachutistes sont largués sur la capitale coloniale, pour briser les revendications d’indépendance. « Ce n’était pas une bataille, mais une militarisation de la répression, voulue par le pouvoir politique, socialiste en l’occurrence, rappelle l’historien Fabrice Riceputi, présent également à Toul.

      L’objectif n’est pas de combattre les poseurs de bombe, mais de briser une grève anticoloniale déclarée par le FLN. Pour ça, les paras ont carte blanche pour enfermer, torturer, exécuter. C’est à ça qu’a participé le régiment commandé par Marcel Bigeard. Sa responsabilité est évidente. »

      Au vu de son grade d’officier parachutiste pendant la « bataille d’Alger », le fait qu’il ait cautionné et commandé l’utilisation de la gégène ou du supplice de la noyade ne souffre donc aucune contestation. Auprès de l’Humanité, le maire de Toul, Alde Harmand, ex-socialiste, balaie pourtant : « c’est le point de vue de certains, ce n’est pas à la collectivité de juger. Nous recevons autant de courriers de gens pour la statue que de gens contre. »

      L’élu concède qu’il « eut été plus heureux qu’il soit représenté en général ou en civil, plutôt qu’en para. Mais cet uniforme, ce n’est pas que l’Algérie, c’est aussi Dien Bien Phu ». Avant Alger, Marcel Bigeard a en effet opéré en Indochine, sans que l’on comprenne bien en quoi c’est une bonne nouvelle. Alde Harmand s’agace de cette controverse qui dépasse maintenant la seule politique locale : « c’est quelqu’un d’important pour Toul, il y est né, il y est mort.
      Nostalgérie

      C’est un des généraux les plus décorés de France, si on avait estimé qu’il avait commis des actes condamnables, il aurait été déchu. » « Dire qu’il y aurait encore un débat sur l’utilisation de la torture comme système en Algérie, cela relève du négationnisme », tranche l’historien Fabrice Riceputi.

      À Toul, difficile de « déboulonner » l’aura du général Bigeard. Le militaire a déjà une avenue à son nom qui, en longeant la Moselle, permet de rejoindre l’autoroute. Elle fut inaugurée de son vivant, en 1979, en présence de Valéry Giscard d’Estaing, qui l’avait nommé au gouvernement.

      Au village de Lucey, à quelques kilomètres de là, tous les 1er mai, des petits groupes de retraités, anciens d’Algérie, crapahutent dans la campagne lors du traditionnel « rallye Bigeard ». Une promenade au vert, prétexte à un gueuleton nostalgique, où on mange du couscous « comme là-bas ». Il fut un temps où le général Bigeard y participait lui-même. En 2022, sa fille en était l’invitée d’honneur.

      « Au niveau de la commune, on peine à rassembler et surtout à intéresser les jeunes, qui ne connaissant pas Bigeard ou bien s’en fichent », reconnaît le communiste toulois Patrick Bretenoux. Au niveau national, la pétition contre la statue a été signée entre autres par le secrétaire national du PCF Fabien Roussel et les députés insoumis Antoine Léaument et Thomas Portes. Elle totalise un peu plus de 1200 signatures.

      La statue sera-t-elle révélée en grande pompe le 18 juin 2024, comme prévu à l’origine ? Le bras-de-fer continue. D’autant que le nom du sculpteur choisi par la Fondation Marcel-Bigeard n’a pas échappé aux détracteurs du projet. Boris Lejeune est un collaborateur régulier de la revue Catholica, proche de l’ultra-droite catholique.

      L’artiste a à son actif une statue de Jeanne d’Arc livré à la mairie de Saint-Pétersbourg en 2021. Et, à Orange, ville dirigée de longue date par l’extrême droite, c’est sa signature qu’on retrouve en bas du Mémorial de la Terreur, dédié aux religieux tués lors de la Révolution française.

      https://www.humanite.fr/politique/guerre-dalgerie/scandale-a-toul-une-statue-pour-honorer-le-general-bigeard-tortionnaire-en-

    • Guerre d’Algérie : « Eriger une statue du général Bigeard montre le chemin qui reste à parcourir pour mieux comprendre notre passé colonial »
      TRIBUNE, Etienne Augris, Mehdi Mohraz, Historiens et auteurs
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/11/19/guerre-d-algerie-eriger-une-statue-du-general-bigeard-montre-le-chemin-qui-r

      Le 24 octobre, après plusieurs années de débats à Toul (Meurthe-et-Moselle), une statue du général Marcel Bigeard (1916-2010) a été érigée dans un square de sa ville natale, en toute discrétion, ce qui atteste au moins d’une certaine gêne. Depuis 2018 et un premier vote du conseil municipal dirigé par le maire Alde Harmand (divers #gauche), la polémique liée à cette statue anachronique et problématique montre le chemin qui reste à parcourir vers une meilleure compréhension du passé colonial dans notre société.

      La statue, offerte à la ville par la Fondation Général Bigeard, réclame d’interroger la vie de ce célèbre Lorrain, déjà honoré par plusieurs noms de rue, à Toul et ailleurs. Bigeard, enfant de Toul, a été secrétaire d’Etat à la défense, puis député de centre droit dans les années 1970-1980. Mais cette carrière politique ne se comprend qu’en considérant le parcours militaire de ce résistant, parachutiste engagé dans les guerres coloniales.

      Il y fonde sa légende de meneurs d’hommes, notamment en Indochine, d’où il revient en septembre 1954, après la chute de Dien Bien Phu et quatre mois de captivité. Promu lieutenant-colonel, il participe, à partir d’octobre 1955, à la guerre d’Algérie à la tête du 3e régiment de parachutistes coloniaux, qu’il commande lors de la bataille d’Alger (janvier-septembre 1957).

      Une contextualisation nécessaire

      C’est de cette période que date l’expression « crevette Bigeard » pour dire la pratique de l’élimination des combattants, réels ou supposés, du Front de libération nationale (FLN) algérien, jetés à la mer, lestés de ciment, depuis des hélicoptères. C’est surtout relativement à cette période que l’érection d’une statue, le consacrant en « héros » avec les mentions « Servir la France » et « Croire et oser », sans rappeler son implication dans ces crimes de guerre, est problématique.

      Le nom de Bigeard ne peut être dissocié de la torture généralisée dans le contexte colonial français. Il s’y est adonné en Indochine et en Algérie, affirmation soutenue par les regrets du général Jacques Massu, son supérieur en Algérie. Celui-ci relate qu’en 1955 il a interpellé Bigeard, qui « était en train d’interroger un malheureux avec la #gégène » (générateur électrique portatif détourné de son usage afin de faire parler les suppliciés), qui lui a répondu : « On faisait déjà cela en Indochine, on ne va pas s’arrêter ici ! » (Le Monde du 22 juin 2000).

      Bigeard a toujours nié publiquement la torture, assumée pourtant devant ses hommes au front, comme le rapporte l’un d’entre eux, Gérard Périot, dans Deuxième classe en Algérie, (Flammarion, 1962, p. 201) : « Lorsque le général de Gaulle et M. Delouvrier sont venus à Saïda, ils m’ont dit : plus de tortures. Alors, moi, messieurs, je vous dis : plus de tortures, mais torturez quand même. »

      Les lois d’amnistie relatives à l’Algérie (de 1962 à 1968) ne permettent plus de juger ceux qui y ont enfreint les lois de la guerre. Bigeard, comme d’autres, ne pouvait donc pas être poursuivi pour ces faits. L’absence de condamnation, comme l’affirme le maire, n’est donc pas un argument recevable. Le don d’une statue à une municipalité ne saurait dispenser celle-ci d’interroger le passé et les actes d’un de ses « enfants », aussi connu qu’il ait été, ni faire fi de la vérité.

      Ce monument pose d’autant plus problème que les sociétés postcoloniales ont entamé une réflexion sur les statues héritées de l’époque coloniale. Beaucoup ont été érigées au début de la IIIe République. Cette « statuomanie » avait pour but de marquer l’espace public, voire de le saturer, de références républicaines.

      Dans l’empire colonial, et en particulier dans les départements français d’Algérie, les statues de militaires furent très nombreuses, devenant ainsi un « outil important de l’appropriation du pays et de la constitution de la situation coloniale – avec ses rapports de force et, à plus long terme, sa contestation », comme le rappelle l’historien Jan C. Jansen dans le chapitre qu’il écrit pour l’ouvrage collectif Histoire de l’Algérie à la période coloniale, 1830-196 (La Découverte, 2014).

      Certaines d’entre elles ont été « rapatriées » après l’indépendance. Les questions qu’elles posent à nos sociétés et les messages qu’elles véhiculent cristallisent certains points aveugles de notre présent comme de notre regard sur le passé. Depuis 2020, les interrogations propres aux historiens ont pu entrer en résonance avec la demande sociale d’une clarification et d’une plus grande cohérence entre les valeurs revendiquées de nos sociétés et celles, imprégnées de violence et de domination, affirmées par de nombreuses statues. Les enseignants que nous sommes ont pu constater qu’un travail important de contextualisation permet de dépasser le dilemme : déboulonner ou laisser en place ?

      Un choix « contre-productif »

      Une statue a en particulier attiré notre attention, celle du sergent Blandan, mort en 1842 sous les ordres de #Bugeaud pendant la conquête de l’Algérie. Célébrant le « sacrifice héroïque » du soldat, elle a été élevée en Algérie dans les années 1880 avant d’être « rapatriée » à Nancy en 1963. Or, la plupart des habitants de la ville ignorent qui il était ! En revanche, sa présence et le travail de recherche sur le monument ont permis de prendre conscience de la violence de cette histoire. Choqués qu’on puisse célébrer des personnages ayant commis des crimes, même dans le cadre légal de l’époque, nos élèves ont interrogé la municipalité.

      Les élus locaux, confrontés à ces questions, peuvent faire des choix très différents. Ainsi en 2025, une installation faisant face à la statue de Blandan, pensée par la journaliste, autrice et réalisatrice Dorothée-Myriam Kellou en lien avec des élèves et des étudiants, les musées de Nancy et la municipalité, aboutira à une meilleure compréhension de l’histoire complexe et tragique de la conquête de l’Algérie par la France et du contexte de la mort du sergent Blandan.

      Installer aujourd’hui une statue de Bigeard s’avère donc tout à fait anachronique et contre-productif à l’heure où un travail important doit être mené sur celles héritées du passé colonial.

      Etienne Augris et Mehdi Mohraz sont historiens et auteurs, enseignants en Lorraine. Ils ont contribué à l’ouvrage « Changer de camp. 14 volte-faces au XXe siècle »_ (Novice, 272 pages, 21,90 euros).

      #histoire #armée_française

  • La Barre face au Sacré-Coeur Vidéo

    La FNLP a décidé de replacer d’une manière symbolique la statue originelle du chevalier de la Barre, martyre victime de l’Eglise, à sa place originelle face au Sacré-Coeur. Histoire de cette initiative.

    https://www.youtube.com/watch?v=ihMKClbS-8o

    Le Chevalier de la Barre est devenu le symbole de la liberté de conscience et de la Libre Pensée . Cette statue inaugurée, lors du Congrès mondial de la Libre Pensée en 1905 à Paris au moment du vote de la loi de Séparation des Églises et de l’État , devant une foule de 25 000 manifestants, a toujours été insupportable pour les suppôts de la Réaction .

    Ainsi l’ Evêché de Paris la fit déplacer en 1926 dans le square Nadar en contrebas de la Butte Montmartre . En 1941, les nazis avec le soutien du Régime de Vichy la déboulonnèrent avec toutes les statues des Humanistes, des Laïques, des Philosophes des Lumières , des Francs-Maçons, pour faire du bronze récupéré pour les canons. Mais les statues des « saints » et de _ Jeanne d’Arc _ furent épargnées par la furie fasciste et corporatiste.

    Un public important de libres penseurs et de laïques, devant une foule de touristes très intéressés et dûment informés par un dépliant de la Libre Pensée en plusieurs langues expliquant le sens du rassemblement, se pressait devant la statue à nouveau érigée en hommage à François-Jean Lefebvre de la Barre .

    Source : https://www.fnlp.fr/2024/01/21/le-7-avril-2023-la-fnlp-remettait-symboliquement-a-sa-place-originelle-la-statu

    #Histoire #paris #montparnasse #chevalier_de_la_Barre #commune #bucher #liberté_de_Penser #statues #Laïcité #religion #FNLP #LP #église #intolérance #statue

  • Memento Park de Budapest : sous l’œil des vestiges du socialisme -

    REGARD SUR L’EST

    https://regard-est.com/memento-park-de-budapest-sous-loeil-des-vestiges-du-socialisme

    Memento Park de Budapest : sous l’œil des vestiges du socialisme
    Assen Slim*Publié le17/07/2023Culture, Politique

    À Budapest, le Memento Park, ou Parc des statues (Szobor park), lieu de mémoire emblématique de la Hongrie contemporaine, permet une plongée dans l’atmosphère troublante dégagée par ces vestiges du socialisme qui invitent à la réflexion historique.

    #soviétisme #hongrie #mémoire

  • Nos Statues Coloniales - Teaser officiel

    Depuis 2020, en #France, les #statues_coloniales sont aux cœur des débats. Certains veulent les déboulonner d’autres se mobilisent pour les protéger. Mais est-ce qu’on connaît réellement l’histoire de ces statues ? Qui étaient les grands généraux statufiés ? Bugeaud, Gallieni, Marchand, Lyautey, Mangin... Qui a décidé de leur ériger des statues ? Vous avez votre petite idée ?

    Dans ce documentaire nous retraçons l’histoire de 5 statues coloniales parisienne. Nous sommes accompagnés par Catherine Coquery-Vidrovitch, Françoise Vergès, Jacqueline Lalouette et Pascal Blanchard.

    https://www.youtube.com/watch?v=YUPa7WMteTY


    #statues #toponymie_politique (même si c’est pas vraiment de la toponymie, mais bon... ça m’est utile pour mes archives) #déboulonnage #histoire #film #documentaire #film_documentaire #colonialisme #toponymie_coloniale
    #passé_colonial #histoire_coloniale
    ping @cede @reka @isskein

  • Dedicato a chi rimpiange le statue degli schiavisti

    Il dibattito sui monumenti civici è appassionante. Ma il punto non è la riscrittura della storia quanto la contesa dello spazio pubblico. Dopo decenni di privatizzazioni.

    Da storico dell’arte trovo appassionante il dibattito che, in tutto l’Occidente, divampa intorno alle statue civiche. Il punto non è la riscrittura della storia, tantomeno la sua cancellazione (come vorrebbe la vulgata di destra che lo condanna): il vero oggetto di contesa è lo spazio pubblico come luogo in cui una comunità civile costruisce se stessa attraverso un giudizio sul passato e indica una via verso il futuro.

    È commovente che questo accada dopo decenni di privatizzazioni selvagge che tendono a far letteralmente sparire, in tutto il mondo, il concetto stesso di spazio pubblico. Si dovrà convenire che tenere (letteralmente) su un piedistallo nella piazza (centro della polis e dunque luogo politico per eccellenza) un personaggio, significa indicarlo come modello di virtù civili. È l’equivalente civile della santificazione: “Guardatelo, prendetelo a esempio, fate come lui”. La statua che vedete nella fotografia in questa pagina raffigura Edward Colston (1636-1721) ricco magnate della Bristol dell’età barocca, fondatore di scuole e filantropo: “Uno dei più virtuosi e saggi figli della città”, lo celebrava l’iscrizione sul basamento dell’opera che lo raffigura. Ma questo sant’uomo era uno dei più terribili schiavisti dell’età moderna: le sue navi trasportarono dalle coste africane all’America almeno 100mila persone rapite ai loro villaggi e ai loro affetti. Non meno di 20mila morirono durante le disumane traversate oceaniche.

    Ebbene, il 7 giugno 2020, l’onda lunga delle manifestazioni per la dignità della vita dei neri suscitata dall’uccisione di George Floyd a Minneapolis, ha travolto anche Edward Colston: la statua è stata abbattuta, mutilata, dileggiata e infine gettata in acqua a furor di popolo. Non ci nascondiamo dietro un dito: se masse oppresse in tutto l’Occidente non riescono a condividere la saggia svolta contro il vandalismo compiuta dalla Rivoluzione trionfante, è appunto perché sono tuttora oppresse e sconfitte. Negli ultimi vent’anni a Bristol si era aperto un duro confronto su questa statua: una petizione per la sua rimozione aveva raccolto 11mila firme, ma le autorità si sono opposte financo all’apposizione di una targa che facesse conoscere al pubblico le ombre della vita di quell’uomo vissuto quasi quattrocento anni fa. Eppure, numerose installazioni spontanee avevano reso visibile intorno alla figura bronzea di Colston l’immane tragedia che egli provocò. La notte del 18 ottobre 2018 (Giornata europea della tratta contro gli esseri umani), apparve intorno alla statua un’installazione artistica che presentava una serie di figurine di cemento giacenti a terra. Erano disposte secondo la pianta di una delle navi negriere in cui gli schiavisti come Colston trasportavano le persone in America.

    A lato dell’installazione erano presenti i nomi delle professioni odierne a rischio di schiavitù moderne: dagli addetti all’autolavaggio ai domestici, ai raccoglitori di frutta. Un eccellente esempio di risemantizzazione. L’artista Banksy ne ha proposto un altro: “Ecco un’idea che si rivolge sia a chi sente la mancanza della statua di Colston sia a chi non la sente -scrive Banksy ai suoi 9,4 milioni di follower su Instagram-. Lo tiriamo fuori dall’acqua, lo rimettiamo sul piedistallo, gli mettiamo un cavo attorno al collo e facciamo realizzare alcune statue di bronzo a grandezza naturale di manifestanti nell’atto di tirarlo giù. Tutti contenti. Un giorno straordinario commemorato”. Non sarebbe una cattiva idea.

    https://altreconomia.it/dedicato-a-chi-rimpiange-le-statue-degli-schiavisti

    #monument #monuments #statue #esclavage #toponymie_politique
    #espace_public #Edward_Colston #Colston
    ping @cede

  • Une étude fine et détaillée des controverses autour de la statuaire associée à l’esclavagisme, au travers de l’exemple de la ville suisse de Neuchâtel. Analyses et vocabulaires un peu complexes pour des A1 mais l’essentiel demeure accessible.

    La statue, l’esclavagiste et le contre-monument contestés
    https://aoc.media/analyse/2023/02/07/la-statue-lesclavagiste-et-le-contre-monument-contestes

    La statue, l’esclavagiste et le contre-monument contestés

    Par Bertrand Tillier, Historien

    Fin décembre 2022, à Neuchâtel, une récente installation d’art contemporain, conçue comme réponse à la statue de l’esclavagiste David de Pury contestée en 2020 par des militants se revendiquant de « Black Lives Matter », a été à son tour maculée de peinture. Ce dispositif didactique et conceptuel déployé dans l’espace public, qui compte parmi les premiers adoptés en Europe pour réparer symboliquement les mémoires citoyennes blessées, est un contre-monument ironique, temporaire et anti-monumental (...).

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    #esclavage #mémoire #réparations #statuaire

  • Las estatuas más incómodas de América

    En años recientes, conquistadores, militares y caudillos han sido bajados de sus pedestales por manifestantes o por los mismos gobiernos, que enfrentan un debate creciente sobre los símbolos y deben definir qué hacer con los monumentos antiguos, qué representan y qué lugar les corresponde

    En marzo de 2011, durante una visita oficial a la Argentina, el entonces presidente Hugo Chávez vio la estatua que se levantaba detrás de la Casa Rosada y preguntó: “¿Qué hace ahí ese genocida?”. Era una escultura de Cristóbal Colón de unos seis metros de alto y 38 toneladas, hecha en mármol de Carrara, ubicada allí desde hacía casi un siglo. “Colón fue el jefe de una invasión que produjo no una matanza, sino un genocidio. Ahí hay que poner un indio”, dijo Chávez. Para los funcionarios que lo acompañaban, ciudadanos de un país donde aún se repite que los argentinos descienden de los barcos, aquella figura tal vez nunca había resultado incómoda hasta ese momento. Pero tomaron nota de sus palabras.

    El comentario de Chávez no solo fue disparador de la remoción del monumento dedicado al marino genovés en Buenos Aires —una medida que tomó el Gobierno de Cristina Kirchner en 2013 y desató una larga polémica y una batalla judicial con la comunidad italiana—, sino también el síntoma de una época en que las sociedades de América, y algunos de sus dirigentes, empezaban a poner en discusión de forma más o menos central los símbolos que han dominado los espacios urbanos durante décadas. A veces manifestación de impotencia, a veces demagogia, a veces el descubrimiento repentino de una forma de mostrar la historia y de una resistencia que ya estaban allí desde hacía bastante tiempo, pero en los márgenes.

    “Las estatuas hablan siempre de quien las colocó”, escribió en 2020 el autor peruano Marco Avilés, columnista del Washington Post, después de una serie de ataques a monumentos confederados y a figuras de Cristóbal Colón durante las protestas antirracistas en Estados Unidos. En su texto, Avilés cuenta sobre el derribo a martillazos de una escultura del conquistador Diego de Mazariegos en San Cristóbal de las Casas, México, en octubre de 1992. Aquella estatua había sido emplazada 14 años antes frente a la Casa Indígena por orden del alcalde, para celebrar un aniversario de fundación de la ciudad. “Consultar a las personas indígenas o negras no es una costumbre muy extendida entre las élites que ahora gobiernan América Latina, y era peor hace cuatro décadas”, escribe Avilés.

    Bajar o dañar monumentos no es algo nuevo, pero desde finales de 2019, cuando las protestas en Chile marcaron el inicio de una ola de estallidos sociales en todo el continente, dejó de ser un gesto extremo, marginal, y pasó a ser una especie de corriente revisionista febril que recorría la región a martillazos. Y un desafío esperado. En Santiago, la escultura del general Baquedano —militar que participó en las campañas contra los mapuche y es considerado un héroe de la Guerra del Pacífico— se convirtió en ícono de la revuelta ciudadana. Fue pintada y repintada, embanderada, convertida en blanco y en proclama: la más notable de los más de mil monumentos dañados esos meses. En Ciudad de México, la estatua de Cristóbal Colón que estaba en el Paseo de la Reforma —la avenida más importante de la ciudad— fue retirada con rapidez la noche del 10 de octubre de 2020, ante el rumor de que algunos grupos planeaban destruirla el 12 de octubre. Ese mismo año comenzó en Colombia una serie de derribos de estatuas que llegó a su punto máximo durante el Paro Nacional de 2021, cuando bajaron la escultura del conquistador Sebastián de Belalcázar en Cali y siguieron con Gonzalo Jiménez de Quesada en Bogotá —fundador de la ciudad—, Cristóbal Colón, Isabel la Católica y hasta Simón Bolívar.

    Durante los últimos dos años, la pandemia permitió mitigar por momentos el fuego de la protesta social en el continente y ofreció un respiro a los monumentos, pero la crisis sanitaria ha dejado de ocupar un lugar central en la vida pública y los asuntos pendientes vuelven a salir a flote. Este mes, la alcaldía de Cali ha decidido restituir —y resignificar— la estatua de Belalcázar, y Chile ha reinstalado la estatua de Manuel Baquedano, ya restaurada, en el Museo Histórico Militar, aunque no está claro su destino final. Mientras el aumento en el costo de vida vuelve a caldear los ánimos en las calles de la región, y un nuevo 12 de octubre se acerca, la discusión sobre cómo y con qué símbolos se recuerda la historia propia en las ciudades de América sigue abierta.

    México y Argentina: un Colón en el armario

    En 2013, dos años después de la visita de Hugo Chávez a la capital argentina, el Gobierno de Cristina Kirchner finalmente retiró la estatua de Cristóbal Colón de su sitio y la reemplazó por una de Juana Azurduy, heroína de la independencia que luchó contra la monarquía española por la emancipación del Virreinato del Río de la Plata.

    El cambio levantó ampollas en la colectividad italiana en el país. Sus miembros recordaron que habían sido ellos los donantes de la estatua de Colón hacía más de un siglo y exigieron un nuevo emplazamiento a la altura del personaje. El proceso no fue sencillo. Colón estuvo a la intemperie durante más de dos años, repartido en múltiples fragmentos y preso de un arduo debate político. La oposición criticaba lo que consideraba una decisión desafectada de la historia; el Gobierno se escudaba en el revisionismo histórico y en la necesidad de respetar la memoria de los pueblos originarios.

    El Colón de mármol terminó de encontrar un sitio en 2017. El Gobierno levantó un pedestal en la costanera norte del Río de la Plata, entre pescadores, caminantes y puestos de comida que los fines de semana se llenan de gente. La estatua mira desde entonces hacia Europa, como lo hacía antes del traslado, con el rostro atento a las olas y abierto a las tormentas. Un sitio solo apto para marinos.

    Fue también un gobierno progresista el responsable de remover la estatua de Cristóbal Colón instalada en el Paseo de la Reforma de Ciudad de México, pero la medida no fue convertida en un gesto épico, sino en uno de evasión; una forma de evitar un problema: el 10 de octubre de 2020, dos días antes de la conmemoración de la llegada del genovés a América, las autoridades de la ciudad hicieron quitar la escultura de bronce. La versión extraoficial es que lo hicieron para que el Colón no fuera destruido por manifestantes el 12 de octubre. Sin embargo, semanas después, se anunció que la figura estaba resguardada en una bodega donde iban a intervenirla para su conservación, y que después de estos trabajos sería reubicada en otro sitio.

    Estas decisiones abrieron el debate sobre la pertinencia de la estatua en el siglo XXI. Los grupos que protestaban contra Colón aseguraban que se trataba de “un homenaje al colonialismo” y que su relevancia debía ser revisada. Su retiro coincidió con la conmemoración de los 500 años de la caída de Tenochtitlan ante los conquistadores españoles. A diferencia de lo que ocurrió en Argentina, no existieron reclamos a favor de conservar la estatua en la principal avenida de la capital mexicana, pero su destino siguió siendo una incógnita.

    El próximo mes se cumplirán dos años desde que la figura de Colón — que fue instalada en 1875— fuera retirada de las calles. “Se le dará un lugar, no se trata de esconder la escultura”, dijo el año pasado la jefa de Gobierno de la ciudad, Claudia Sheinbaum, sobre su reubicación. La glorieta que Colón ocupaba ahora alberga el Monumento de las Mujeres que Luchan, una improvisada manifestación de diversos grupos feministas que se han apropiado del sitio para protestar contra la violencia machista. El Gobierno tenía planes de instalar otro tipo de escultura, pero los planes permanecen frustrados hasta ahora.
    Chile y Colombia, de las calles a los museos

    En septiembre de 2020 en Popayán, capital del departamento colombiano del Cauca y una de las ciudades más poderosas del virreinato de la Nueva Granada, un grupo de indígenas de la comunidad misak derribó una estatua ecuestre del conquistador español Sebastián de Belalcázar que había sido ubicada en el lugar de un cementerio precolombino, por lo que era vista como una humillación. Lo hicieron tres meses después de que el Movimiento de Autoridades Indígenas del Sur Occidente difundiera un comunicado en el que los llamados Hijos del Agua o descendientes del Cacique Puben escenificaron un “juicio” a Belalcázar.

    Medio año después, cuando el país se sacudía por las protestas sociales en medio de un paro nacional, de nuevo un grupo misak del movimiento de Autoridades Indígenas del Sur Occidente derribó la estatua de Belalcázar en Cali, la tercera ciudad del país, cerca de Popayán. “Tumbamos a Sebastián de Belalcázar en memoria de nuestro cacique Petecuy, quien luchó contra la corona española, para que hoy sus nietos y nietas sigamos luchando para cambiar este sistema de gobierno criminal que no respeta los derechos de la madre tierra”, explicaron entonces. Diez días después, tras llegar a Bogotá, derribaron la estatua del fundador de la ciudad, Gonzalo Jiménez de Quesada. Y, de forma menos debatida y visible, cayeron también un conjunto de estatuas de Cristóbal Colón e Isabel la Católica, y una estatua ecuestre de Simón Bolívar.

    Esos monumentos y acciones han dejado tras sí una estela de reflexiones y unos dilemas de política pública que se han resuelto de manera diferente, como parte de un proceso de discusión del significado de la conquista en un país mayoritariamente mestizo. En Cali, un decreto ordenó reinstalar la estatua con una placa que debe reconocer a “las víctimas de la conquista española”. Bogotá ha optado por llevar las figuras derribadas a los museos, dejando visible los efectos de las caídas, para así dejar abierto el debate.

    Preservar las marcas de guerra en las esculturas parece una forma hábil de conciliar los significados múltiples que adquiere un monumento intervenido o derribado durante una protesta social, pero no es aplicable a cualquier escala. En Chile, en los cuatro meses siguientes a octubre de 2019, 1.353 bienes patrimoniales sufrieron algún tipo de daño a lo largo del país, según un catastro del Consejo de Monumentos Nacionales. Decenas de ellos se perdieron por completo, se retiraron o se reemplazaron.

    La extracción más simbólica debido a su ubicación en el epicentro de las revueltas fue la escultura del General Manuel Baquedano. La obra de bronce erigida hace casi un siglo en la Plaza Italia de Santiago fue removida de su sitio en marzo de 2021 después de que un grupo intentase cortar las patas del caballo sobre el que posa el militar. Tras una exhaustiva labor de restauración, la escultura ha sido reinstalada esta semana en el Museo Histórico y Militar (MHN) por solicitud del Ejército. Las otras seis piezas que conforman el conjunto escultórico, también seriamente dañadas, están almacenadas en el museo a la espera de ser restauradas.

    Atacar esculturas fue una práctica habitual durante las manifestaciones. En la mayoría de los casos fueron rayadas con proclamas, pero en los más extremos llegaron a destruir monumentos, principalmente de figuras de la colonización europea o militares chilenos. En el centro de la ciudad norteña de Arica, por ejemplo, destruyeron un busto de Cristóbal Colón elaborado con mármol, donado por la Sociedad Concordia Itálica en 1910, en el centenario de la independencia chilena. El municipio se encargó de resguardar los pedazos. En La Serena, 400 kilómetros al norte de Santiago, derribaron y quemaron una estatua del conquistador español Fracnisco de Aguirre, que luego fue reemplazada por la de una mujer diaguita amamantando a un bebé.
    Estados Unidos: contra confederados y colonialistas

    Las estatuas que se consideran símbolos del esclavismo y el racismo llevan décadas provocando polémica en Estados Unidos, pero en los últimos años la batalla sobre los símbolos se ha recrudecido. En 2017, la decisión de Charlottesville de retirar la estatua del general confederado Robert E. Lee llevó a movilizarse hasta allí a cientos de neonazis y supremacistas blancos con antorchas, y generó a su vez una contraprotesta de los habitantes de la ciudad. Una mujer de 32 años murió arrollada por el coche de un neonazi. Tras los disturbios, y la respuesta equidistante de Trump, decenas de placas y estatuas en homenaje al general Lee y otros destacados miembros del bando confederado, que defendía la esclavitud en la Guerra Civil, fueron derribadas, dañadas o retiradas. La de Charlottesville fue retirada cuatro años después de la revuelta supremacista.

    Esa llama reivindicativa contra el racismo institucionalizado se reavivó en la primavera de 2020 tras la muerte de George Floyd en Mineápolis a manos de la policía. Una estatua del presidente confederado Jefferson Davis fue derribada en Richmond (Virginia), y también en esa ciudad, que fue capital confederada durante la guerra, fueron atacadas estatuas de los generales J. E. B. Stuart, Stonewall Jackson y el propio Lee. Monumentos confederados en Alabama, Luisiana, Carolina del Norte y Carolina del Sur, entre otros, fueron derribados o pintados también.

    Especialmente en esa última oleada, las protestas han puesto en el punto de mira las estatuas en memoria de quienes consideran artífices del colonialismo. Una manifestación contra el racismo derribó en junio de 2020 en San Francisco una estatua de Fray Junípero Serra, fundador de las primeras misiones de California. También la de Los Ángeles fue derribada por activistas indígenas. Pero el más señalado por esa reivindicación contra el colonialismo fue y sigue siendo Cristóbal Colón, pese a que no pisó Norteamérica. También en junio de 2020, la estatua de Colón en Boston fue decapitada; la de Richmond (Virginia), fue arrancada y arrojada a un lago; la de Saint Paul (capital de Minnesota), fue derribada y la de Miami, llena de pintadas de protesta por parte del movimiento Black Lives Matter.
    Un nuevo sujeto social: los realistas peruanos

    En el Perú, Cristóbal Colón aún conserva su cabeza. No ha sido tumbado por sogas ni ha ido a parar a algún depósito. Pero cada 12 de octubre se discute si su estatua de mármol, inaugurada hace dos siglos, debe permanecer oronda en el Centro de Lima, con una mujer indígena a sus pies.

    Vladimir Velásquez, director del proyecto cultural Lima antigua, sostiene que el descontento ciudadano hacia el navegante genovés se ha manifestado en un ataque simbólico. “La escultura más vandalizada del Centro Histórico es la de Colón. No la han destruido de un combazo, pero en varias ocasiones le han rociado de pintura roja, aludiendo a los charcos de sangre que se desataron en la época colonial”, dice.

    En octubre de 2020, cincuenta activistas enviaron un pedido formal a la Municipalidad de Lima para que la estatua de Cristóbal Colón sea retirada y llevada a un museo. “No estamos a favor que se destruya, pero sí que se le dé una dimensión histórica. Debería construirse un lugar de la memoria sobre el coloniaje”, dice el abogado Abel Aliaga, impulsor de la moción. La respuesta municipal le llegó por correo electrónico el 4 de mayo de este año. Fue breve y contundente: es intocable por ser considerada Patrimonio Cultural de la Nación.

    En octubre del año pasado, sin embargo, sucedió un hecho inédito: al pie del monumento se plantó un grupo de manifestantes, autodenominados realistas, con escudos de madera pintados con el Aspa de Borgoña, símbolo de la monarquía española. El grupo llamado Sociedad Patriotas del Perú, que ha defendido el supuesto fraude a la candidata Keiko Fujimori en las últimas elecciones presidenciales, se enfrentó a los activistas decoloniales. No pasó a mayores, pero hubo tensión. Hay un debate ideológico debajo de la alfombra que amenaza con salir a la luz el próximo 12 de octubre.

    https://elpais.com/internacional/2022-09-25/las-estatuas-mas-incomodas-de-america.html

    #monuments #statue #colonialisme #toponymie #toponymie_politique #Amérique_latine #Christophe_Colomb #Colomb #Mexique #Chili #Manuel_Baquedano #Argentine #Colombie #Popayán #Sebastián_de_Belalcázar #Belalcázar #Cali #Gonzalo_Jiménez_de_Quesada #Simón_Bolívar #Isabelle_la_catholique #Mujeres_Creando #résistance #Arica #USA #Etats-Unis #Charlottesville #Robert_Lee #Jefferson_Davis #Richmond #Stonewall_Jackson #Stuart #Boston #Miami #Black_Lives_Matter (#BLM) #Lima #Pérou

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  • De la #violence_coloniale dans l’#espace_public. Visite du triangle de la #Porte_Dorée à #Paris.

    Ce #guide décolonial nous emmène du côté de la Porte Dorée, à Paris, visiter un « #triangle_colonial » composé de trois #monuments qui offrent un condensé de l’#histoire_coloniale, culturelle, économique, raciale et politique de la France.

    Ce triangle comprend le bâtiment du #Musée_national_de_l’histoire_de_l’immigration, ex-Musée des Colonies inauguré à l’occasion de l’Exposition coloniale de 1931, dont l’immense bas-relief met en scène, « l’air de rien », l’économie extractiviste basée sur l’esclavage et le travail forcé dans les colonies. Face au musée, le deuxième sommet du triangle est le monument à la #mission_Marchand qui, depuis les années 1970, fait régulièrement l’objet d’actions anti-colonialistes allant du tag au plastiquage. Le dernier sommet révèle quant à lui « La France apportant la paix et la prospérité aux colonies » sous les traits de la #déesse_Athéna.

    S’inspirant des bases d’une #pédagogie_critique explorée par les universités de Décoloniser Les Arts (DLA), cet ouvrage revient sur les débats et les luttes menées à travers le monde autour de #statues, célébrant esclavagistes et colonialistes, « au pied desquelles le pouvoir dépose des gerbes de fleurs. »

    Accompagné d’une riche sélection d’images d’archives et ponctué par les interventions visuelles de l’artiste Seumboy Vrainom :€, Françoise Vergès nous livre ici un texte incisif qui propose une nouvelle manière d’aborder la ville.

    https://shed-publishing.com/De-la-violence-coloniale-dans-l-espace-public

    #décolonial #colonisation #colonialisme #urban_matter
    #TRUST #master_TRUST #livre #violence

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  • A peine installée dans sa ville natale, la statue de margaret thatcher victime de huée et de jet d’oeufs
    https://www.rtbf.be/article/a-peine-installee-dans-sa-ville-natale-la-statue-de-margaret-thatcher-victime-d

    Il l’avait promis, il a tenu parole : à peine installée dans sa ville natale de Grantham, la statue de l’ancienne première ministre britannique margaret thatcher a été victime d’un jet d’oeufs. Un événement intitulé "concours de lancer d’oeufs" avait en effet été organisé Facebook, auquel se sont abonnés plus de 12.000 personnes, tandis que 2300 ont promis d’y participer.

    Ils n’étaient pas 2300 à lancer des oeufs au final, mais les huées ont été nombreuses aussitôt la statue dévoilée, rapporte The Guardian. https://www.theguardian.com/politics/2022/may/15/margaret-thatcher-statue-grantham-egged-within-hours-of-it-being-instal
    Il n’a pas fallu attendre la diffusion de la saison 4 de "The Crown" pour faire de margaret thatcher un personnage controversé au Royaume-Uni. Malgré des réélections successives de 1979 à 1990, sa politique dure, qualifiée de « thatchérisme", lui a aussi valu de solides inimités.

    Le conseiller Kelham Cooke a cependant déclaré que la statue était un hommage approprié à une personnalité politique unique : « margaret thatcher sera toujours une partie importante de l’héritage de Grantham", a-t-il déclaré. "Elle et sa famille ont des liens étroits avec Grantham. Elle est née, a grandi et est allée à l’école ici.

    Il a ajouté : "Il est donc approprié qu’elle soit commémorée par sa ville natale et que le débat qui entoure son héritage ait lieu ici à Grantham. Nous ne devons jamais cacher notre histoire, et ce mémorial sera un sujet de discussion pour les générations à venir."

    La statue de margaret thatcher, créée par le sculpteur Douglas Jennings, a été précédemment déclinée par Londres par crainte de vandalisme et de perturbations.

    #margaret_thatcher #politique #économie #capitalisme #néo-libéralisme #néolibéralisme #histoire #société #inégalités #finance #néo_libéralisme #Angleterre

  • George Floyd murder: A year on, did the protests it inspired in Europe change anything? | Euronews
    https://www.euronews.com/my-europe/2021/05/24/george-floyd-murder-a-year-on-did-the-protests-it-inspired-in-europe-chang

    In short yes some things did change but too little:
    – “the European Parliament passed a resolution on the George Floyd protests, tackling structural racism and police brutality in Europe”.
    – “there is a “major data gap” across the continent when it comes to recording police violence against minority groups.”
    – “appointment of the EU’s first anti-racism coordinator - Michaela Moua”
    – “The protests put anti-racism and racial justice on the policy agenda, where policymakers could no longer ignore the issue”

    Black Lives Matter protests erupted across Europe after the murder of George Floyd - Copyright Markus Schreiber/AP

    One year ago on Tuesday (May 25th), George Floyd was murdered by a police officer in the city of Minneapolis in the US.

    The city was subsequently rocked by huge racial justice protests, which spread first across the US, and then further afield, with massive demonstrations taking place in many major European cities.

    These protests didn’t just centre on police brutality. As the Black Lives Matter movement gained recognition in Europe, the issues of systemic discrimination and even Europe’s colonial past started to be raised .

    A year on since the murder that sparked a summer of protest, how much has actually changed in Europe?
    Police brutality ‘a problem in Europe too’

    “Where there have been promising changes, we’re still in the implementation stage, but the impact hasn’t yet been felt on the ground,” says Ojeaku Nwabuzo, a senior research officer at the European Network Against Racism.

    She tells Euronews the Black Lives Matter uprising “was the spark of a lot of development and discussion in Europe around police violence,” but concrete changes are yet to be seen.

    Nwabuzo is in the midst of researching police brutality in Europe between the years 2015 and 2020, and points out there is a “major data gap” across the continent when it comes to recording police violence against minority groups.

    “What we do know is there is a problem with police and law enforcement disproportionately brutalising, profiling and surveilling racialised groups,” she says.

    But many of the demands organisations like hers have been working on for years - “such as looking at structural, systemic forms of racism” - were quickly listened to and acted upon following the outbreak of protests, she says, “specifically in the EU”.
    EU ‘action plan’ on racism

    In June last year, the European Parliament passed a resolution on the George Floyd protests, tackling structural racism and police brutality in Europe.

    This was quickly followed up by a Commission anti-racism action plan - drawing some praise from campaigners.

    “This is a direct response to the Black Lives Matter movement,” says Nwabuzo. “The way in which these plans were developed, the language used, acknowledging structural and systemic racism in a way we have not seen the Commission do before.”

    Evin Incir MEP, a co-president of the European Parliament’s Anti-Racism and Diversity Intergroup, tells Euronews the action plan was “an important sign the Commission immediately took this situation seriously”.

    She says the protests put pressure on politicians “even we thought might not vote for such wording that the resolution contained,” and says the recent appointment of the EU’s first anti-racism coordinator - Michaela Moua - is “very important”.

    EU needs ’holistic approach’ if they want to tackle racial discrimination
    Analysis: Is Europe any better than the US when it comes to racism?

    Moua’s role is to coordinate the implementation of the action plan, which Incir says hasn’t yet borne fruit in people’s everyday lives.

    The action plan contains proposals for improving law enforcement policies, security from extremists, and greater equality in areas such as employment, health and housing - but additional legislation to fill any gaps won’t be until 2022.

    ENAR’s Nwabuzo says the protests in Europe were “really significant” in forcing concrete action on a legislative level.

    “The protests put anti-racism and racial justice on the policy agenda, where policymakers could no longer ignore the issue,” she says.

    “It’s important we continue making our voices loud on the matter, that we don’t stop,” Incir says.

    “Some part of the knowledge has reached the legislators, but also the people need to continue rising up for anti-racism because otherwise, unfortunately, there are some legislators who have a very short memory.”
    Colonial commemorations

    The protests also forced some European countries into a reckoning with their colonial pasts.

    Demonstrators targeted statues in public places commemorating figures linked to colonial violence and the slave trade.

    In Bristol in the UK, a crowd tore down the statue of Edward Colston - a wealthy ‘philanthropist’ who made the bulk of his fortune in the slave trade - and threw it in the river.

    Similar acts occurred in Belgium, where many statues of King Leopold II - notorious for his rule over the Congo Free State - adorn the streets.

    Daphné Budasz, a PhD researcher at the European University Institute, says the debate over statues existed long before the protests in 2020, especially in countries such as the UK and Belgium.

    But it did widen the debate, opening up similar conversations in countries that until then hadn’t paid it much attention.

    “Living in Switzerland, Swiss people don’t usually consider they have a link to colonial history, but even here last year we had a debate about a statue in Neuchâtel, a guy called David de Pury, who made his fortune from the slave trade,” she tells Euronews.

    “This was a non-existent debate, and suddenly because of Black Lives Matter it became visible even here.”

    However, the momentum around this issue appears to have stalled. Just last week in the UK, the long-running campaign to have a statue of colonialist Cecil Rhodes removed from a college at the University of Oxford saw defeat once again.

    Oxford University to keep Cecil Rhodes statue despite recommendation to remove it

    Despite Oriel College claiming it agreed the statue — at the centre of a years’ long #RhodesMustFall campaign — should be removed, it said high costs and complex heritage planning rules meant it won’t be taken down.

    It said instead it will work on the “contextualisation” of the college’s relationship with Rhodes.

    “I have the impression there’s no real political willingness to properly discuss this question,” says Budasz, who points to French President Emmanuel Macron’s response to calls for statues to come down.

    “The Republic will not erase any trace or name from its history,” he said in a television address last year.

    “It will not forget any of its works, it will not remove any of its statues.”

    “What they’re suggesting is that the people asking for removal are the reactionary ones, the ones who want to change history,” says Budasz.

    “We don’t want to change history. The debate is too polarised and there’s a kind of refusal to understand the symbolic element in monuments and the meaning in commemoration,” she adds.

    Her view is that the debate over statues was perhaps more of “a buzz”, which did reach a wider audience at the time, but now those still fighting for [the] removal of colonial relics are in the minority again.

    “We still use history as a tool to build or reinforce national identities, when history should be a critical tool to understand today’s society,” she argues, pointing out monuments are for the purpose of commemoration.

    “A statue is not an historical artefact, it’s not an archive, it’s a narrative of history. It’s been put there on purpose.”

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    #BLM #Contestedmonuments #police #police_violence #violence_policière #eslavage #statue #monument

  • "Friends no longer, Ukraine removes Russian statues and street names

    The Guardian, Thu 28 Apr 2022
    https://www.theguardian.com/world/2022/apr/28/friends-no-longer-ukraine-removes-russian-statues-and-street-names
    Lorenzo Tondo and Isobel Koshiw in Kyiv

    https://i.guim.co.uk/img/media/b943ced71bdf9e9b763415100afef017b85a7995/0_185_6720_4032/master/6720.jpg?width=620&quality=45&auto=format&fit=max&dpr=2&s=c2f023bbe029f4b7
    The head of a Russian worker, accidentally decapitated while the monument to friendship was pulled down in Kyiv on Tuesday. Photograph: Alessio Mamo/The Guardia n

    At 5.36 pm on Tuesday in the historic Kyiv district of Pecherskyi, an imposing Soviet-era bronze monument symbolising the friendship between Russia and Ukraine was accidentally decapitated and then deliberately dismantled to the applause of hundreds of people.

    As local officials explained, when one country invades and bombs another, killing its people, their friendship is over.

    The 40-year-old statue, depicting a Ukrainian and a Russian worker on a plinth, was pulled down on the order of local authorities in Kyiv. It is one of the first steps of a plan to demolish about 60 monuments and to rename dozens of streets associated with the Soviet Union, Russia and Russian figures, including the writers Tolstoy, Dostoevsky and Pushkin, as a result of the war between the two countries.

    Serhii Myrhorodskyi, 86, an architect from Kyiv, watched excitedly as the head of the Russian worker accidentally broke off from its body and tumbled to the ground during the removal. He did not appear bothered, despite the fact it was he who had designed the monument, erected in 1982 as a gift from the Soviet regime to the Ukrainian government.

    “It is the right thing to do,” he told the Guardian. “There is no friendship with Russia and there will not be any friendship for a long time while Putin and his gang are in this world. After they drop dead, maybe in 30 years, something will change.

    https://i.guim.co.uk/img/media/4366bbcd773dbe1e4088bac487e5e4ddef7e7d68/0_352_6720_4032/master/6720.jpg?width=620&quality=45&auto=format&fit=max&dpr=2&s=22ef27d033e70720
    The dismantling of the Soviet-era bronze monument
    A woman cheers as the Soviet-era monument in Kyiv symbolising the former friendship between Russia and Ukraine is dismantled. Photograph: Alessio Mamo/The Guardian

    “The presence of the monument that represents a friendship with Russia is a sin. Removing it is the only right decision. And we could use that bronze of which the monument is made. We could melt it down and sculpt a new monument dedicated to Ukraine the motherland, which would symbolise the unity of all Ukrainian lands.”

    “As for my emotions,” he added, “I am just happy to see that people are glad this whole thing is being taken away.”

    As the monument began to fall, the crowd chanted: “Glory to Ukraine, glory to the heroes, glory to the nation of Ukraine.”

    The mayor of Kyiv, Vitali Klitschko, who presided over the dismantling, said the removal of Russian symbols from the city was now under way. “You don’t kill your brother. You don’t rape your sister. You don’t destroy your friend’s country. That’s why, today, we have dismantled this monument, once created as a sign of friendship between Ukraine and Russia,” he said.

    Other cities in Ukraine have in recent days begun to rename streets associated with Russian figures or to dismantle monuments related to the Soviet Union.

    Memorial plaques for Soviet cities replaced with the names of Ukrainian cities
    https://i.guim.co.uk/img/media/6425d68f27a2373c04d056471e66dafcdd359eec/0_399_6720_4032/master/6720.jpg?width=620&quality=45&auto=format&fit=max&dpr=2&s=390ab3b0aa45bc86 plaques for Soviet ‘hero cities’ that resisted the Nazis have been replaced with the names of Ukrainian cities under Russian occupation or attack. Photograph: Alessio Mamo/The Guardian

    The city of Ternopil, in western Ukraine, has renamed a street dedicated to the Soviet cosmonaut Yuri Gagarin, the first man in space, and removed a Soviet tank and aircraft. The aircraft is to be replaced with a “heroes of Ukraine” monument.

    Fontanka, a village near Odesa, decided to turn a street dedicated to the poet Vladimir Mayakovsky into Boris Johnson Street, after the UK promised to send a £100m weapons package to Ukraine.
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    And the mayor of Dnipro, Borys Filatov, said streets named after Russian towns would be rededicated to Ukrainian cities and symbols: Abkhazia Street became Irpin, while the street of the 30th Irkutsk Division is now called Ukrainian Soldiers.

    Officials in Kyiv are to approve a law to rename 60 streets, meaning Russian writers and Ukrainians who wrote in Russian – or even assumed a Russian identity – are among those who may be written out of public life in the city. A metro station named after Tolstoy is on the list.

    The entrance to Leo Tolstoy Square metro station in central Kyiv
    https://i.guim.co.uk/img/media/c4801ae1d3fc91c9c6399b2c80e53ccaa3915470/0_152_6720_4032/master/6720.jpg?width=620&quality=45&auto=format&fit=max&dpr=2&s=8812fbc7fa4e362e
    The entrance to Leo Tolstoy Square metro station in central Kyiv. Photograph: Alessio Mamo/The Guardian

    “The war changed everything and things have accelerated the times,” Alina Mykhailova, one of the two Kyiv city deputies who put forward the law, wrote on Facebook. “Finally, there is an understanding that [our] colonial heritage must be destroyed.”
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    Mykhailova and her colleague Ksenia Semenova campaigned for the removal of the People’s Friendship monument that was dismantled on Tuesday. There had been plans to remove the statue under Ukraine’s decommunisation laws passed in 2015, but at the time they received pushback from other members of the Kyiv city council, Mykhailova wrote.

    The Ukrainian language and Ukrainian national identity were suppressed by tsarist Russia and its Soviet successor. Russian was considered the language of high culture and official business, and many Ukrainians, particularly peasants who moved to the big cities after the second world war, adopted Russian to distance themselves from their rural origins.

    Perhaps more controversially, the de-Russification list includes Ukrainian-born writers such as Mikhail – or Mykhailo, in Ukrainian – Bulgakov, who was born in Ukraine, wrote about Kyiv, but had derogatory views about the Ukrainian language and Ukrainian national identity. His statue sits next to his former house on one of Kyiv’s most famous streets, which is now the Bulgakov Museum and is popular with tourists.

    “Only idiots could do this because Leo Tolstoy is a world-famous writer, not just Russian or Ukrainian,” said Ihor Serhiivych, a Kyiv resident, inside Leo Tolstoy Square metro station.

    “There are lots of [ethnic] Russians who live in Kyiv and they are probably doing more right now to protect Ukraine than those western Ukrainians who think of themselves as the elite,” Serhiivych said. He said there was a gulf in understanding between those Ukrainians who lived for a significant period under Soviet and tsarist rule and those in western Ukraine who did not.

    “If it was a Putin statue I would understand, but you have to differentiate between enemies and world-famous literature.”
    A Soviet monument to the tank divisions that fought against Nazi Germany is adorned with a Ukrainian flag
    https://i.guim.co.uk/img/media/50410a1b3a1b5d094ffca715a89e8b31b4b0a96d/0_381_6720_4032/master/6720.jpg?width=620&quality=45&auto=format&fit=max&dpr=2&s=eb30be57f704533c
    A Soviet monument to the tank divisions that fought against Nazi Germany is adorned with a Ukrainian flag. Photograph: Alessio Mamo/The Guardian

    Another person at the station, Valetyna Hryhoryvycha, said: “I think people need to think about it a bit more. I don’t see how they relate to what’s happening now. It is part of our history.”

    Ivan Andreiev, who works near Bulgakov Museum, said: “I’m for the removal of the friendship monument because there can’t be friendship between enemies. But I think it’s a fake that they’re planning on taking down Bulgakov’s monument. What Russian or Ukrainian would vote for such a thing? It’s just history.”

    While Ukrainian authorities are working hard to disassemble the Russian monuments in their country, Moscow is doing the opposite in Ukrainian territories it has occupied, restoring statues and symbols of the Soviet era.

    Two weeks ago in the seaside town of Henichesk, in the Kherson region, which is occupied by the Russian troops, a familiar figure returned to the main square. A statue of the Bolshevik leader Vladimir Lenin, sporting his familiar goatee and moustache, was back on his pedestal, erected by Russian soldiers."

    #Contestedmonuments #Ukraine #Russie #Stalin #Marx #monuments #statue #soviet

  • Penser un #monument

    Dans le sillage des manifestations « #Black_Lives_Matter » et des grèves de femmes, l’examen critique des monuments s’est intensifié depuis 2019, également en #Suisse. À présent, le débat grand public s’est focalisé sur certains #monuments en souvenir de personnes ayant des liens avec le #colonialisme. L’#ASSH souhaitait élargir et approfondir ce débat dans le cadre de son 75e anniversaire en 2021.

    https://penser-un-monument.ch
    #grève_des_femmes #statues #jeu

    ping @cede

  • Decolonize your eyes, Padova.. Pratiche visuali di decolonizzazione della città

    Introduzione
    Il saggio a tre voci è composto da testi e due video.[1]
    Mackda Ghebremariam Tesfau’ (L’Europa è indifendibile) apre con un una riflessione sulle tracce coloniali che permangono all’interno degli spazi urbani. Lungi dall’essere neutre vestigia del passato, questi segni sono tracce di una storia contesa, che si situa contemporaneamente al cuore e ai margini invisibili della rappresentazione di sé dell’occidente. La dislocazione continua del fatto coloniale nella memoria storica informa il discorso che è oggi possibile sul tema delle migrazioni, del loro governo e dei rapporti tra Nord e Sud Globale. La stessa Europa di cui Césaire dichiarava “l’indifendibilità” è ora una “fortezza” che presidia i suoi confini dal movimento di ritorno postcoloniale.
    Annalisa Frisina (Pratiche visuali di decolonizzazione della città) prosegue con il racconto del percorso didattico e di ricerca Decolonizzare la città. Dialoghi visuali a Padova, realizzato nell’autunno del 2020. Questa esperienza mostra come sia possibile performare la decolonizzazzione negli spazi pubblici e attivare contro-politiche della memoria a livello urbano. Le pratiche visuali di decolonizzazione sono utili non solo per fare vacillare statue e nomi di vie, ma soprattutto per mettere in discussione le visioni del mondo e le gerarchie sociali che hanno reso possibile celebrare/dimenticare la violenza razzista e sessista del colonialismo. Le vie coloniali di Padova sono state riappropriate dai corpi, dalle voci e dagli sguardi di sei cittadine/i italiane/i afrodiscendenti, facendo uscire dall’insignificanza le tracce coloniali urbane e risignificandole in modo creativo.
    Infine, Salvatore Frisina (L’esperienza del A.S.D. Quadrato Meticcio) conclude il saggio soffermandosi sui due eventi urbani Decolonize your eyes (giugno e ottobre 2020), promossi dall’associazione Quadrato Meticcio, che ha saputo coinvolgere in un movimento decoloniale attori sociali molto eterogenei. Da quasi dieci anni questa associazione di sport popolare, radicata nel rione Palestro di Padova, favorisce la formazione di reti sociali auto-gestite e contribuisce alla lotta contro discriminazioni multiple (di classe, “razza” e genere). La sfida aperta dai movimenti antirazzisti decoloniali è infatti quella di mettere insieme processi simbolici e materiali.

    L’Europa è indifendibile
    L’Europa è indifendibile, scrive Césaire nel celebre passo iniziale del suo Discorso sul colonialismo (1950). Questa indifendibilità non è riferita tanto al fatto che l’Europa abbia commesso atti atroci quanto al fatto che questi siano stati scoperti. La “scopertura” è “svelamento”. Ciò che viene svelata è la natura stessa dell’impresa “Europa” e lo svelamento porta all’impossibilità di nascondere alla “coscienza” e alla “ragione” tali fatti: si tratta di un’indifendibilità “morale” e “spirituale”. A portare avanti questo svelamento, sottraendosi alla narrazione civilizzatrice che legittima – ovvero che difende – l’impresa coloniale sono, secondo Césaire, le masse popolari europee e i colonizzati che “dalle cave della schiavitù si ergono giudici”. Era il 1950.
    A più di sessant’anni di distanza, oggi l’Europa è tornata ad essere ben difesa, i suoi confini materiali e simbolici più che mai presidiati. Come in passato, tuttavia, uno svelamento della sua autentica natura potrebbe minarne le fondamenta. È quindi importante capire quale sia la narrazione che oggi sostiene la fortezza Europa.
    La scuola decoloniale ha mostrato come la colonialità sia un attributo del potere, la scuola postcoloniale come leggerne i segni all’interno della cultura materiale. Questa stessa cultura è stata interrogata, al fine di portarne alla luce gli impliciti. È successo ripetutamente alla statua di Montanelli, prima oggetto dell’azione di Non Una di Meno Milano, poi del movimento Black Lives Matter Italia. È successo alla fermata metro di Roma Amba Aradam. È successo anche alle vie coloniali di Padova. La reazione a queste azioni – reazione comune a diversi contesti internazionali – è particolarmente esplicativa della necessità, del Nord globale, di continuare a difendersi.
    Il fronte che si è aperto in contrapposizione alla cosiddetta cancel culture[2] si è battuto per la tutela del “passato” e della “Storia”, così facendo ribadendo un potere non affatto scontato, che è quello di decidere cosa sia “passato” e quale debba essere la Storia raccontata – oltre che il come debba essere raccontata. Le masse che si sono radunate sotto le statue abbattute, deturpate e sfidate, l’hanno fatto per liberare “passato” e “Storia” dal dominio bianco, maschile e coloniale che ha eretto questi monumenti a sua immagine e somiglianza. La posta in gioco è, ancora, uno svelamento, la presa di coscienza del fatto che queste non sono innocue reliquie di un passato disattivato, ma piuttosto la testimonianza silente di una Storia che lega indissolubilmente passato a presente, Nord globale e Sud globale, colonialismo e migrazioni. Riattivare questo collegamento serve a far crollare l’impalcatura ideologica sulla quale oggi si fonda la pretesa di sicurezza invocata e agita dall’Europa.
    Igiaba Scego e Rino Bianchi, in Roma Negata (2014), sono stati tra i primi a dedicare attenzione a queste rumorose reliquie in Italia. L’urgenza che li ha spinti a lavorare sui resti coloniali nella loro città è l’oblio nel quale il colonialismo italiano è stato relegato. Come numerosi autrici e autori postcoloniali hanno dimostrato, tuttavia, questo oblio è tutt’altro che improduttivo. La funzione che svolge è infatti letteralmente salvifica, ovvero ha lo scopo di salvare la narrazione nazionale dalle possibili incrinature prodotte dallo svelamento alla “barra della coscienza” (Césaire 1950) delle responsabilità coloniali e dei modi in cui si è stati partecipi e protagonisti della costruzione di un mondo profondamente diseguale. Al contempo, la presenza di questi monumenti permette, a livello inconscio, di continuare a godere del senso di superiorità imperiale di cui sono intrisi, di continuare cioè a pensarsi come parte dell’Europa e del Nord Globale, con ciò che questo comporta. Che cosa significa dunque puntarvi il dito? Che cosa succede quando la memoria viene riattivata in funzione del presente?
    La colonialità ha delle caratteristiche intrinseche, ovvero dei meccanismi che ne presiedono il funzionamento. Una di queste caratteristiche è la produzione costante di confini. Questa necessità è evidente sin dai suoi albori ed è rintracciabile anche in pagine storiche che non sono abitualmente lette attraverso una lente coloniale. Un esempio è la riflessione marxiana dei Dibattiti sulla legge contro i furti di legna[3], in cui il pensatore indaga il fenomeno delle enclosure, le recinzioni che tra ‘700 e ‘800 comparvero in tutta Europa al fine di rendere privati i fondi demaniali, usati consuetudinariamente dalla classe contadina come supporto alla sussistenza del proprio nucleo attraverso la caccia e la raccolta. Distinzione, definizione e confinamento sono processi materiali e simbolici centrali della colonialità. Per contro, connettere, comporre e sconfinare sono atti di resistenza al potere coloniale.
    Da tempo Gurminder K. Bhambra (2017) ha posto l’accento sull’importanza di questo lavoro di ricucitura storica e sociologica. Secondo l’autrice la stessa distinzione tra cittadino e migrante è frutto di una concettualizzazione statuale che fonda le sue categorie nel momento storico degli imperi. In questo senso per Bhambra tale distinzione poggia su di una lettura inadeguata della storia condivisa. Tale lettura ha l’effetto di materializzare l’uno – il cittadino – come un soggetto avente diritti, come un soggetto “al giusto posto”, e l’altro – il migrante – come un soggetto “fuori posto”, qualcuno che non appartiene allo stato nazione.
    Questo cortocircuito storico è reso evidente nella mappa coloniale che abbiamo deciso di “sfidare” nel video partecipativo. La raffigurazione dell’Impero Italiano presente in piazza delle Erbe a Padova raffigura Eritrea, Etiopia, Somalia, Libia, Albania e Italia in bianco, affinché risaltino sullo sfondo scuro della cartina. Su questo spazio bianco è possibile tracciare la rotta che oggi le persone migranti intraprendono per raggiungere la Libia da numerosi paesi subsahariani, tra cui la Somalia, l’Eritrea e l’Etiopia, la stessa Libia che è stata definita un grande carcere a cielo aperto. Dal 2008 infatti Italia e Libia sono legate da accordi bilaterali. Secondo questi accordi l’Italia si è impegnata a risarcire la Libia per l’occupazione coloniale, e in cambio la Libia ha assunto il ruolo di “guardiano” dei confini italiani, ruolo che agisce attraverso il contenimento delle persone migranti che raggiungono il paese per tentare la traversata mediterranea verso l’Europa. Risulta evidente come all’interno di questi accordi vi è una riattivazione del passato – il risarcimento coloniale – che risulta paradossalmente neocoloniale piuttosto che de o anti-coloniale.
    L’Italia è indifendibile, eppure si difende. Si difende anche grazie all’ombra in cui mantiene parti della sua storia, e si difende moltiplicando i confini coloniali tra cittadini e stranieri, tra passato e presente. Questo passato non è però tale, al contrario plasma il presente traducendo vecchie disuguaglianze sotto nuove vesti. Oggi la dimensione coloniale si è spostata sui corpi migranti, che si trovano ad essere marchiati da una differenza che produce esclusione nel quotidiano.
    I confini coloniali – quelli materiali come quelli simbolici – si ergono dunque a difesa dell’Italia e dell’Europa. Come nel 1950 però, questa difendibilità è possibile solo a patto che le masse popolari e subalterne accettino e condividano la narrazione coloniale, che è stata ieri quella della “missione civilizzatrice” ed è oggi quella della “sicurezza”. Al fine di decolonizzare il presente è dunque necessario uscire da queste narrazioni e riconnettere il passato alla contemporaneità al fine di svelare la natura coloniale del potere oggi. Così facendo la difesa dell’Europa potrà essere nuovamente scalfibile.
    Il video partecipativo realizzato a Padova va esattamente in questa direzione: cerca di ricucire storie e relazioni interrotte e nel farlo pone al centro il fatto coloniale nella sua continuità e contemporaneità.

    Pratiche visuali di decolonizzazione della città
    Il video con Mackda Ghebremariam Tesfau è nato all’interno del laboratorio di Visual Research Methods dell’Università di Padova. Da diversi anni, questo laboratorio è diventato un’occasione preziosa per fare didattica e ricerca in modo riflessivo e collaborativo, affrontando il tema del razzismo nella società italiana attraverso l’analisi critica della visualità legata alla modernità europea e attraverso la sperimentazione di pratiche contro-visuali (Mirzoeff 2011). Come docente, ho provato a fare i conti con “l’innocenza bianca” (Wekker 2016) e spingere le mie studentesse e i miei studenti oltre la memoria auto-assolutoria del colonialismo italiano coi suoi miti (“italiani brava gente”, “eravamo lì come migranti straccioni” ecc.). Per non restare intrappolate/i nella colonialità del potere, le/li/ci ho invitate/i a prendere consapevolezza di quale sia il nostro sguardo su noi stessi nel racconto che facciamo degli “altri” e delle “altre”, mettendo in evidenza il peso delle divisioni e delle gerarchie sociali. Come mi hanno detto alcune mie studentesse, si tratta di un lavoro faticoso e dal punto di vista emotivo a volte difficilmente sostenibile. Eppure, penso sia importante (far) riconoscere il proprio “disagio” in quanto europei/e “bianchi/e” e farci qualcosa collettivamente, perché il sentimento di colpa individuale è sterile, mentre la responsabilità è capacità di agire, rispondere insieme e prendere posizione di fronte ai conflitti sociali e alle disuguaglianze del presente.
    Nel 2020 la scommessa è stata quella di fare insieme a italiani/e afrodiscendenti un percorso di video partecipativo (Decolonizzare la città. Dialoghi visuali a Padova[4]) e di utilizzare il “walk about” (Frisina 2013) per fare passeggiate urbane con studentesse e studenti lasciandosi interpellare dalle tracce coloniali disseminate nella città di Padova, in particolare nel rione Palestro dove abito. La congiuntura temporale è stata cruciale.
    Da una parte, ci siamo ritrovate nell’onda del movimento Black Lives Matter dopo l’omicidio di George Floyd a Minneapolis. Come discusso altrove (Frisina & Ghebremariam Tesfau’ 2020, pp. 399-401), l’antirazzismo è (anche) una contro-politica della memoria e, specialmente nell’ultimo anno, a livello globale, diversi movimenti hanno messo in discussione il passato a partire da monumenti e da vie che simbolizzano l’eredità dello schiavismo e del colonialismo. Inevitabilmente, in un’Europa post-coloniale in cui i cittadini hanno le origini più diverse da generazioni e in cui l’attivismo degli afrodiscendenti diventa sempre più rilevante, si sono diffuse pratiche di risignificazione culturale attraverso le quali è impossibile continuare a vedere statue, monumenti, musei, vie intrise di storia coloniale in modo acritico; e dunque è sempre più difficile continuare a vedersi in modo innocente.
    D’altra parte, il protrarsi della crisi sanitaria legata al covid-19, con le difficoltà crescenti a fare didattica in presenza all’interno delle aule universitarie, ha costituito sia una notevole spinta per uscire in strada e sperimentare forme di apprendimento più incarnate e multisensoriali, sia un forte limite alla socialità che solitamente accompagna la ricerca qualitativa, portandoci ad accelerare i tempi del laboratorio visuale in modo da non restare bloccati da nuovi e incalzanti dpcm. Nel giro di soli due mesi (ottobre-novembre 2020), dunque, abbiamo realizzato il video con l’obiettivo di far uscire dall’insignificanza alcune tracce coloniali urbane, risignificandole in modo creativo.
    Il video è stato costruito attraverso pratiche visuali di decolonizzazione che hanno avuto come denominatore comune l’attivazione di contro-politiche della memoria, a partire da sguardi personali e familiari, intimamente politici. Le sei voci narranti mettono in discussione le gerarchie sociali che hanno reso possibile celebrare/dimenticare la violenza razzista e sessista del colonialismo e offrono visioni alternative della società, perché capaci di aspirare e rivendicare maggiore giustizia sociale, la libertà culturale di scegliersi le proprie appartenenze e anche il potere trasformativo della bellezza artistica.
    Nel video, oltre a Mackda Ghebremariam Tesfau’, ci sono Wissal Houbabi, Cadigia Hassan, Ilaria Zorzan, Emmanuel M’bayo Mertens e Viviana Zorzato, che si riappropriano delle tracce coloniali con la presenza dei loro corpi in città e la profondità dei loro sguardi.
    Wissal, artista “figlia della diaspora e del mare di mezzo”, “reincarnazione del passato rimosso”, si muove accompagnata dalla canzone di Amir Issa Non respiro (2020). Lascia la sua poesia disseminata tra Via Catania, via Cirenaica, via Enna e Via Libia.

    «Cerchiamo uno spiraglio per poter respirare, soffocati ben prima che ci tappassero la bocca e ci igienizzassero le mani, cerchiamo una soluzione per poter sopravvivere […]
    Non siamo sulla stessa barca e ci vuole classe a non farvelo pesare. E la mia classe sociale non ha più forza di provare rabbia o rancore.
    Il passato è qui, insidioso tra le nostre menti e il futuro è forse passato.
    Il passato è qui anche se lo dimentichi, anche se lo ignori, anche se fai di tutto per negare lo squallore di quel che è stato, lo Stato e che preserva lo status di frontiere e ius sanguinis.
    Se il mio popolo un giorno volesse la libertà, anche il destino dovrebbe piegarsi».

    Cadigia, invece, condivide le fotografie della sua famiglia italo-somala e con una sua amica si reca in Via Somalia. Incontra una ragazza che abita lì e non ha mai capito la ragione del nome di quella via. Cadigia le offre un suo ricordo d’infanzia: passando da via Somalia con suo padre, da bambina, gli aveva chiesto perché si chiamasse così, senza ricevere risposta. E si era convinta che la Somalia dovesse essere importante. Crescendo, però, si era resa conto che la Somalia occupava solo un piccolo posto nella storia italiana. Per questo Cadigia è tornata in via Somalia: vuole lasciare traccia di sé, della sua storia familiare, degli intrecci storici e rendere visibili le importanti connessioni che esistono tra i due paesi. Via Somalia va fatta conoscere.
    Anche Ilaria si interroga sul passato coloniale attraverso l’archivio fotografico della sua famiglia italo-eritrea. Gli italiani in Eritrea si facevano spazio, costruendo strade, teleferiche, ferrovie, palazzi… E suo nonno lavorava come macchinista e trasportatore, mentre la nonna eritrea, prima di sposare il nonno, era stata la sua domestica. Ispirata dal lavoro dell’artista eritreo-canadese Dawit L. Petros, Ilaria fa scomparire il suo volto dietro fotografie in bianco e nero. In Via Asmara, però, lo scopre e si mostra, per vedersi finalmente allo specchio.
    Emmanuel è un attivista dell’associazione Arising Africans. Nel video lo vediamo condurre un tour nel centro storico di Padova, in Piazza Antenore, ex piazza 9 Maggio. Emmanuel cita la delibera con la quale il comune di Padova dedicò la piazza al giorno della “proclamazione dell’impero” da parte di Mussolini (1936). Secondo Emmanuel, il fascismo non è mai scomparso del tutto: ad esempio, l’idea dell’italianità “per sangue” è un retaggio razzista ancora presente nella legge sulla cittadinanza italiana. Ricorda che l’Italia è sempre stata multiculturale e che il mitico fondatore di Padova, Antenore, era un profugo, scappato da Troia in fiamme. Padova, così come l’Italia, è inestricabilmente legata alla storia delle migrazioni. Per questo Emmanuel decide di lasciare sull’edicola medioevale, che si dice contenga le spoglie di Antenore, una targa dedicata alle migrazioni, che ha i colori della bandiera italiana.
    Chiude il video Viviana, pittrice di origine eritrea. La sua casa, ricca di quadri ispirati all’iconografia etiope, si affaccia su Via Amba Aradam. Viviana racconta del “Ritratto di ne*ra”, che ha ridipinto numerose volte, per anni. Farlo ha significato prendersi cura di se stessa, donna italiana afrodiscendente. Riflettendo sulle vie coloniali che attraversa quotidianamente, sostiene che è importante conoscere la storia ma anche ricordare la bellezza. Amba Alagi o Amba Aradam non possono essere ridotte alla violenza coloniale, sono anche nomi di montagne e Viviana vuole uno sguardo libero, capace di bellezza. Come Giorgio Marincola, Viviana continuerà a “sentire la patria come una cultura” e non avrà bandiere dove piegare la testa. Secondo Viviana, viviamo in un periodo storico in cui è ormai necessario “decolonizzarsi”.

    Anche nel nostro percorso didattico e di ricerca la parola “decolonizzare” è stata interpretata in modi differenti. Secondo Bhambra, Gebrial e Nişancıoğlu (2018) per “decolonizzare” ci deve essere innanzitutto il riconoscimento che il colonialismo, l’imperialismo e il razzismo sono processi storici fondamentali per comprendere il mondo contemporaneo. Tuttavia, non c’è solo la volontà di costruire la conoscenza in modi alternativi e provincializzare l’Europa, ma anche l’impegno a intrecciare in modo nuovo movimenti anti-coloniali e anti-razzisti a livello globale, aprendo spazi inediti di dialogo e dando vita ad alleanze intersezionali.

    L’esperienza del A.S.D. Quadrato Meticcio
    Il video-partecipativo è solo uno degli strumenti messi in atto a Padova per intervenire sulla memoria coloniale. Con l’evento pubblico urbano chiamato Decolonize your Eyes (20 giugno 2020), seguito da un secondo evento omonimo (18 Ottobre 2020), attivisti/e afferenti a diversi gruppi e associazioni che lavorano nel sociale si incontrano a favore di uno scopo che, come poche volte precedentemente, consente loro di agire all’unisono. Il primo evento mette in scena il gesto simbolico di cambiare, senza danneggiare, i nomi di matrice coloniale di alcune vie del rione Palestro, popolare e meticcio. Il secondo agisce soprattutto all’interno di piazza Caduti della Resistenza (ex Toselli) per mezzo di eventi performativi, artistici e laboratoriali con l’intento di coinvolgere un pubblico ampio e riportare alla memoria le violenze coloniali italiane. Ai due eventi contribuiscono realtà come l’asd Quadrato Meticcio, la palestra popolare Chinatown, Non una di meno-Padova, il movimento ambientalista Fridays for future, il c.s.o. Pedro e l’Associazione Nazionale Partigiani Italiani (anpi).
    Si è trattato di un rapporto di collaborazione mutualistico. L’anpi «indispensabile sin dalle prime battute nell’organizzazione» – come racconta Camilla[5] del Quadrato Meticcio – ha contribuito anche ai dibattiti in piazza offrendo densi spunti storici sulla Resistenza. Fridays for future, impegnata nella lotta per l’ambiente, è intervenuta su via Lago Ascianghi, luogo in cui, durante la guerra d’Etiopia, l’utilizzo massiccio di armi chimiche da parte dell’esercito italiano ha causato danni irreversibili anche dal punto di vista della devastazione del territorio. Ha sottolineato poi come l’odierna attività imprenditoriale dell’eni riproduca lo stesso approccio prevaricatore colonialista. Non una di meno-Padova, concentrandosi sulle tematiche del trans-femminismo e della lotta di genere, ha proposto un dibattito intitolando l’attuale via Amba Aradam a Fatima, la bambina comprata da Montanelli secondo la pratica coloniale del madamato. Durante il secondo evento ha realizzato invece un laboratorio di cartografia con gli abitanti del quartiere di ogni età, proponendogli di tracciare su una mappa le rotte dal luogo d’origine a Padova: un gesto di sensibilizzazione sul rapporto tra memoria e territorio. Il c.s.o. Pedro ha invece offerto la strumentazione mobile e di amplificazione sonora che ha permesso a ogni intervento di diffondersi in tutto il quartiere.
    Rispetto alla presenza attiva nel quartiere, Il Quadrato Meticcio, il quale ha messo a disposizione gli spazi della propria sede come centrale operativa di entrambi gli eventi, merita un approfondimento specifico.
    Mattia, il fondatore dell’associazione, mi racconta che nel 2008 il “campetto” – così chiamato dagli abitanti del quartiere – situato proprio dietro la “piazzetta” (Piazza Caduti della Resistenza), sarebbe dovuto diventare un parcheggio, ma “l’intervento congiunto della comunità del quartiere lo ha preservato”. Quando gli chiedo come si inserisca l’esperienza dell’associazione in questo ricordo, risponde: “Ho navigato a vista dopo quell’occasione. Mi sono accorto che c’era l’esigenza di valorizzare il campo e che il gioco del calcio era un contesto di incontro importante per i ragazzi. La forma attuale si è consolidata nel tempo”. Adesso, la presenza costante di una vivace comunità “meticcia” – di età che varia dagli otto ai sedici anni – è una testimonianza visiva e frammentaria della cultura familiare che i ragazzi si portano dietro. Come si evince dalla testimonianza di Mattia: «Loro non smettono mai di giocare. Sono in strada tutto il giorno e passano la maggior parte del tempo con il pallone ai piedi. Il conflitto tra di loro riflette i conflitti che vivono in casa. Ognuno di loro appartiene a famiglie economicamente in difficoltà, che condividono scarsi accessi a opportunità finanziarie e sociali in generale. Una situazione che inevitabilmente si ripercuote sull’emotività dei ragazzi, giorno dopo giorno».

    L’esperienza dell’associazione si inserisce all’interno di una rete culturale profondamente complessa ed eterogenea. L’intento dell’associazione, come racconta Camilla, è quello di offrire una visione inclusiva e una maggiore consapevolezza dei processi coloniali e post-coloniali a cui tutti, direttamente o indirettamente, sono legati; un approccio simile a quello della palestra popolare Chinatown, che offre corsi di lotta frequentati spesso dagli stessi ragazzi che giocano nel Quadrato Meticcio. L’obiettivo della palestra è quello di educare al rispetto reciproco attraverso la simulazione controllata di situazioni conflittuali legate all’uso di stereotipi etno-razziali e di classe, gestendo creativamente le ambivalenze dell’intimità culturale (Herzfeld, 2003). Uber[6], fra i più attivi promotori di Decolonize your eyes e affiliato alla palestra, racconta che: «Fin tanto che sono ragazzini, può essere solo un gioco, e tra di loro possono darsi man forte ogni volta che si scontrano con il razzismo brutale che questa città offre senza sconti. Ma ho paura che presto per loro sarà uno shock scoprire quanto può far male il razzismo a livello politico, lavorativo, legale… su tutti i fronti. E ho paura soprattutto che non troveranno altro modo di gestire l’impatto se non abbandonandosi agli stereotipi che gli orbitano già attorno».

    La mobilitazione concertata del 2008 a favore della preservazione del “campetto”, ha molto in comune con il contesto dal quale è emerso Decolonize your eyes. È “quasi un miracolo” di partecipazione estesa, mi racconta Uber, considerando che storicamente le “realtà militanti” di Padova hanno sempre faticato ad allearsi e collaborare. Similmente, con una vena solenne ma scherzosa, Camilla definisce entrambi gli eventi “necessari”. Lei si è occupata di gestire anche la “chiamata” generale: “abbiamo fatto un appello aperto a tutti sui nostri social network e le risposte sono state immediate e numerose”. Uber mi fa presente che “già da alcune assemblee precedenti si poteva notare l’intenzione di mettere da parte le conflittualità”. Quando gli chiedo perché, risponde “perché non ne potevamo più [di andare l’uno contro l’altro]”. Camilla sottolinea come l’impegno da parte dell’anpi di colmare le distanze generazionali, nei concetti e nelle pratiche, sia stato particolarmente forte e significativo.

    Avere uno scopo comune sembra dunque essere una prima risorsa per incontrarsi. Ma è nel modo in cui le conflittualità vengono gestite quotidianamente che può emergere una spinta rivoluzionaria unitaria. In effetti, «[…] l’equilibrio di un gruppo non nasce per forza da uno stato di inerzia, ma spesso da una serie di conflitti interni controllati» (Mauss, 2002, p. 194).
    Nel frattempo il Quadrato Meticcio ha rinnovato il suo impegno nei confronti del quartiere dando vita a una nuova iniziativa, chiamata All you can care, basata sullo scambio mutualistico di beni di prima necessità. Contemporaneamente, i progetti per un nuovo Decolonize your eyes vanno avanti e, da ciò che racconta Camilla, qualcosa sembra muoversi:
    «Pochi giorni fa una signora ci ha fermati per chiederci di cambiare anche il nome della sua via – anch’essa di rimando coloniale. Stiamo avendo anche altre risposte positive, altre realtà vogliono partecipare ai prossimi eventi».
    L’esperienza di Decolonize your eyes è insomma una tappa di un lungo progetto di decolonizzazione dell’immaginario e dell’utilizzo dello spazio pubblico che coinvolge molte realtà locali le quali, finalmente, sembrano riconoscersi in una lotta comune.

    Note
    [1] Annalisa Frisina ha ideato la struttura del saggio e ha scritto il paragrafo “Pratiche visuali di decolonizzazione della città”; Mackda Ghebremariam Tesfau’ ha scritto il paragrafo “L’Europa è indifendibile” e Salvatore Frisina il paragrafo “L’esperienza del A.S.D. Quadrato Meticcio”.
    [2] Cancel culture è un termine, spesso utilizzato con un’accezione negativa, che è stato usato per indicare movimenti emersi negli ultimi anni che hanno fatto uso del digitale, come quello il #metoo femminista, e che è stato usato anche per indicare le azioni contro le vestigia coloniali e razziste che si sono date dal Sud Africa agli Stati Uniti all’Europa.
    [3] Archivio Marx-Engels
    [4] Ho ideato con Elisabetta Campagni il percorso di video partecipativo nella primavera del 2020, rispondendo alla call “Cinema Vivo” di ZaLab; il nostro progetto è rientrato tra i primi cinque votati e supportati dal crowfunding.
    [5] Da un’intervista realizzata dall’autore in data 10/12/2020 a Camilla Previati e Mattia Boscaro, il fondatore dell’associazione.
    [6] Da un’intervista realizzata con Uber Mancin dall’autore in data 9/12/2020.
    [7] Le parti introduttive e finali del video sono state realizzate con la gentile concessione dei materiali audiovisivi da parte di Uber Mancin (archivio privato).

    Bibliografia
    Bhambra, G., Nişancıoğlu, K. & Gebrial, D., Decolonising the University, Pluto Press, London, 2018.
    Bhambra, G. K., The current crisis of Europe: Refugees, colonialism, and the limits of cosmopolitanism, in: «European Law Journal», 23(5): 395-405. 2017.
    Césaire, A. (1950), Discorso sul colonialismo, Mellino, M. (a cura di), Ombre corte, Verona, 2010.
    Frisina, A., Ricerca visuale e trasformazioni socio-culturali, utet Università, Torino, 2013.
    Frisina, A. e Ghebremariam Tesfau’, M., Decolonizzare la città. L’antirazzismo come contro-politica della memoria. E poi?, «Studi Culturali», Anno XVII, n. 3, Dicembre, pp. 399-412. 2020.
    Herzfeld, M., & Nicolcencov, E., Intimità culturale: antropologia e nazionalismo, L’ancora del Mediterraneo, 2003.
    Mauss, M., Saggio sul dono: forma e motivo dello scambio nelle società arcaiche, G. Einaudi, Torino, 2002.
    Mirzoeff, N., The Right to Look: A Counterhistory of Visuality, Duke University Press, Durham e London, 2011.
    Scego, I., & Bianchi, R., Roma negata. Percorsi postcoloniali nella città, Ediesse, Roma, 2014.
    Wekker, G., White Innocence: Paradoxes of Colonialism and Race, Duke University Press, Durham and London, 2016.

    https://www.roots-routes.org/decolonize-your-eyes-padova-pratiche-visuali-di-decolonizzazione-della
    #décolonisation #décolonial #colonialisme #traces_coloniales #Italie #Italie_coloniale #colonialisme_italien #statues #Padova #Padoue

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  • Rapid Response : Decolonizing Italian Cities

    Anti-racism is a battle for memory. Enzo Traverso well underlined how statues brought down in the last year show “the contrast between the status of blacks and postcolonial subjects as stigmatised and brutalised minorities and the symbolic place given in the public space to their oppressors”.

    Material traces of colonialism are in almost every city in Italy, but finally streets, squares, monuments are giving us the chance to start a public debate on a silenced colonial history.

    Igiaba Scego, Italian writer and journalist of Somali origins, is well aware of the racist and sexist violence of Italian colonialism and she points out the lack of knowledge on colonial history.

    “No one tells Italian girls and boys about the squad massacres in Addis Ababa, the concentration camps in Somalia, the gases used by Mussolini against defenseless populations. There is no mention of Italian apartheid (…), segregation was applied in the cities under Italian control. In Asmara the inhabitants of the village of Beit Mekae, who occupied the highest hill of the city, were chased away to create the fenced field, or the first nucleus of the colonial city, an area off-limits to Eritreans. An area only for whites. How many know about Italian apartheid?” (Scego 2014, p. 105).

    In her book, Roma negata. Percorsi postcoloniali nella città (2014), she invites us to visually represent the historical connections between Europe and Africa, in creative ways; for instance, she worked with photographer Rino Bianchi to portray Afro-descendants in places marked by fascism such as Cinema Impero, Palazzo della Civiltà Italiana and Dogali’s stele in Rome.

    Inspired by her book, we decided to go further, giving life to ‘Decolonizing the city. Visual Dialogues in Padova’. Our goal was to question ourselves statues and street names in order to challenge the worldviews and social hierarchies that have made it possible to celebrate/forget the racist and sexist violence of colonialism. The colonial streets of Padova have been re-appropriated by the bodies, voices and gazes of six Italian Afro-descendants who took part in a participatory video, taking urban traces of colonialism out of insignificance and re-signifying them in a creative way.

    Wissal Houbabi, artist “daughter of the diaspora and the sea in between“, moves with the soundtrack by Amir Issa Non respiro (2020), leaving her poetry scattered between Via Cirenaica and Via Libia.

    “The past is here, insidious in our minds, and the future may have passed.

    The past is here, even if you forget it, even if you ignore it, even if you do everything to deny the squalor of what it was, the State that preserves the status of frontiers and jus sanguinis.

    If my people wanted to be free one day, even destiny would have to bend”.

    Cadigia Hassan shares the photos of her Italian-Somali family with a friend of hers and then goes to via Somalia, where she meets a resident living there who has never understood the reason behind the name of that street. That’s why Cadigia has returned to via Somalia: she wants to leave traces of herself, of her family history, of historical intertwining and to make visible the important connections that exist between the two countries.

    Ilaria Zorzan questions the colonial past through her Italo-Eritrean family photographic archive. The Italians in Eritrea made space, building roads, cableways, railways, buildings… And her grandfather worked as a driver and transporter, while her Eritrean grandmother, before marrying her grandfather, had been his maid. Ilaria conceals her face behind old photographs to reveal herself in Via Asmara through a mirror.

    Emmanuel M’bayo Mertens is an activist of the Arising Africans association. In the video we see him conducting a tour in the historic center of Padova, in Piazza Antenore, formerly Piazza 9 Maggio. Emmanuel cites the resolution by which the municipality of Padova dedicated the square to the day of the “proclamation of the empire” by Mussolini (1936). According to Emmanuel, fascism has never completely disappeared, as the Italian citizenship law mainly based on jus sanguinis shows in the racist idea of ​​Italianness transmitted ‘by blood’. Instead, Italy is built upon migration processes, as the story of Antenor, Padova’s legendary founder and refugee, clearly shows.

    Mackda Ghebremariam Tesfau’ questions the colonial map in Piazza delle Erbe where Libya, Albania, Ethiopia and Eritrea are marked as part of a white empire. She says that if people ignore this map it is because Italy’s colonial history is ignored. Moreover, today these same countries, marked in white on the map, are part of the Sub-saharan and Mediterranean migrant routes. Referring then to the bilateral agreements between Italy and Libya to prevent “irregular migrants” from reaching Europe, she argues that neocolonialism is alive. Quoting Aimé Césaire, she declares that “Europe is indefensible”.

    The video ends with Viviana Zorzato, a painter of Eritrean origin. Her house, full of paintings inspired by Ethiopian iconography, overlooks Via Amba Aradam. Viviana tells us about the ‘Portrait of a N-word Woman’, which she has repainted numerous times over the years. Doing so meant taking care of herself, an Afro-descendant Italian woman. Reflecting on the colonial streets she crosses daily, she argues that it is important to know the history but also to remember the beauty. Amba Alagi or Amba Aradam cannot be reduced to colonial violence, they are also names of mountains, and Viviana possesses a free gaze that sees beauty. Like Giorgio Marincola, Viviana will continue to “feel her homeland as a culture” and she will have no flags to bow her head to.

    The way in which Italy lost the colonies – that is with the fall of fascism instead of going through a formal decolonization process – prevented Italy from being aware of the role it played during colonialism. Alessandra Ferrini, in her ‘Negotiating amnesia‘,refers to an ideological collective amnesia: the sentiment of an unjust defeat fostered a sense of self-victimisation for Italians, removing the responsibility from them as they portrayed themselves as “brava gente” (good people). This fact, as scholars such as Nicola Labanca have explained, has erased the colonial period from the collective memory and public sphere, leaving colonial and racist culture in school textbooks, as the historian Gianluca Gabrielli (2015) has shown.

    This difficulty in coming to terms with the colonial past was clearly visible in the way several white journalists and politicians reacted to antiracist and feminist movements’ request to remove the statue of journalist Indro Montanelli in Milan throughout the BLM wave. During the African campaign, Montanelli bought the young 12-year-old-girl “Destà” under colonial concubinage (the so‑called madamato), boasting about it even after being accused by feminist Elvira Banotti of being a rapist. The issue of Montanelli’s highlights Italy’s need to think critically over not only colonial but also race and gender violence which are embedded in it.

    Despite this repressed colonial past, in the last decade Italy has witnessed a renewed interest stemming from bottom-up local movements dealing with colonial legacy in the urban space. Two examples are worth mentioning: Resistenze in Cirenaica (Resistances in Cyrenaica) in Bologna and the project “W Menilicchi!” (Long live Menilicchi) in Palermo. These instances, along with other contributions were collected in the Roots§Routes 2020 spring issue, “Even statues die”.

    Resistenze in Cirenaica has been working in the Cyrenaica neighbourhood, named so in the past due to the high presence of colonial roads. In the aftermath of the second world war the city council decided unanimously to rename the roads carrying fascist and colonial street signs (except for via Libya, left as a memorial marker) with partisans’ names, honouring the city at the centre of the resistance movement during the fascist and Nazi occupation. Since 2015, the collective has made this place the centre of an ongoing laboratory including urban walks, readings and storytelling aiming to “deprovincialize resistances”, considering the battles in the ex-colonies as well as in Europe, against the nazi-fascist forces, as antiracist struggles. The publishing of Quaderni di Cirene (Cyrene’s notebooks) brought together local and overseas stories of people who resisted fascist and colonial occupation, with the fourth book addressing the lives of fighter and partisan women through a gender lens.

    In October 2018, thanks to the confluence of Wu Ming 2, writer and storyteller from Resistenze in Cirenaica, and the Sicilian Fare Ala collective, a public urban walk across several parts of the city was organized, with the name “Viva Menilicchi!”. The itinerary (19 kms long) reached several spots carrying names of Italian colonial figures and battles, explaining them through short readings and theatrical sketches, adding road signs including stories of those who have been marginalized and exploited. Significantly, W Menilicchi! refers to Palermitan socialists and communists’ battle cry supporting king Menelik II who defeated the Italian troops in Aduwa in 1896, thus establishing a transnational bond among people subjected to Italian invasion (as Jane Schneider explores in Italy’s ‘Southern Question’: Orientalism in One Country, South Italy underwent a socio-economic occupation driven by imperial/colonial logics by the north-based Kingdom of Italy) . Furthermore, the urban walk drew attention to the linkage of racist violence perpetrated by Italians during colonialism with the killings of African migrants in the streets of Palermo, denouncing the white superiority on which Italy thrived since its birth (which run parallel with the invasion of Africa).

    These experiences of “odonomastic guerrillas” (street-name activists) have found creative ways of decolonising Italian history inscribed in cities, being aware that a structural change requires not only time but also a wide bottom-up involvement of inhabitants willing to deal with the past. New alliances are developing as different groups network and coordinate in view of several upcoming dates, such as February 19th, which marks the anniversary of the massacre of Addis Ababa which occurred in 1937 at the hands of Italian viceroy Rodolfo Graziani.

    References:
    Gabrielli G. (2015), Il curriculo “razziale”: la costruzione dell’alterità di “razza” e coloniale nella scuola italiana (1860-1950), Macerata: Edizioni Università di Macerata.
    Labanca, N. (2002) Oltremare. Storia dell’espansione coloniale italiana, Bologna: Il Mulino.
    Scego, I. (2014) Roma negata. Percorsi postcoloniali nella città, Roma: Ediesse.
    Schneider J (ed.) (1998) Italy’s ‘Southern Question’: Orientalism in One Country, London: Routledge.

    https://archive.discoversociety.org/2021/02/06/rapid-response-decolonizing-italian-cities

    #décolonisation #décolonial #colonialisme #traces_coloniales #Italie #Italie_coloniale #colonialisme_italien #statues #Padova #Padoue #afro-descendants #Cadigia_Hassan #via_Somalia #Ilaria_Zorzan #Emmanuel_M’bayo_Mertens #Mackda_Ghebremariam_Tesfau #Piazza_delle_erbe #Viviana_Zorzato #Via_Amba_Aradam #Giorgio_Marincola #Alessandra_Ferrini

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    ajouté à la métaliste sur l’Italie coloniale :
    https://seenthis.net/messages/871953

    • #Negotiating_Amnesia

      Negotiating Amnesia is an essay film based on research conducted at the Alinari Archive and the National Library in Florence. It focuses on the Ethiopian War of 1935-36 and the legacy of the fascist, imperial drive in Italy. Through interviews, archival images and the analysis of high-school textbooks employed in Italy since 1946, the film shifts through different historical and personal anecdotes, modes and technologies of representation.

      https://vimeo.com/429591146?embedded=true&source=vimeo_logo&owner=3319920



      https://www.alessandraferrini.info/negotiating-amnesia

      En un coup d’oeil, l’expansion coloniale italienne :

      #amnésie #film #fascisme #impérialisme #Mussolini #Benito_Mussolini #déni #héritage #mémoire #guerre #guerre_d'Ethiopie #violence #Istrie #photographie #askaris #askari #campagna_d'Africa #Tito_Pittana #Mariano_Pittana #mémoire #prostitution #madamato #madamisme #monuments #Romano_Romanelli #commémoration #mémoriel #Siracusa #Syracuse #nostalgie #célébration #Axum #obélisque #Nuovo_Impero_Romano #Affile #Rodolfo_Graziani #Pietro_Badoglio #Uomo_Nuovo #manuels_scolaires #un_posto_al_sole #colonialismo_straccione #italiani_brava_gente #armes_chimiques #armes_bactériologiques #idéologie

    • My Heritage ?

      My Heritage? (2020) is a site-specific intervention within the vestibule of the former Casa d’Italia in Marseille, inaugurated in 1935 and now housing the Italian Cultural Institute. The installation focuses on the historical and ideological context that the building incarnates: the intensification of Fascist imperial aspirations that culminated in the fascistization of the Italian diaspora and the establishment of the Empire in 1936, as a result of the occupation of Ethiopia. As the League of Nations failed to intervene in a war involving two of its members, the so-called Abyssinian Crisis gave rise to a series of conflicts that eventually led to the WW2: a ‘cascade effect’. On the other hand, the attack on the ‘black man’s last citadel’ (Ras Makonnen), together with the brutality of Italian warfare, caused widespread protests and support to the Ethiopian resistance, especially from Pan-African movements.

      Placed by the entrance of the exhibition Rue d’Alger, it includes a prominent and inescapable sound piece featuring collaged extracts from texts by members of the London-based Pan-African association International African Friends of Ethiopia - CLR James, Ras Makonnen, Amy Ashwood Garvey - intertwined with those of British suffragette Sylvia Pankhurst and Italian anarchist Silvio Corio, founders of the newspaper New Times and Ethiopian News in London.

      Through handwritten notes and the use of my own voice, the installation is a personal musing on heritage as historical responsibility, based on a self-reflective process. My voice is used to highlight such personal process, its arbitrary choice of sources (related to my position as Italian migrant in London), almost appropriated here as an act of thinking aloud and thinking with these militant voices. Heritage is therefore intended as a choice, questioning its nationalist uses and the everlasting and catastrophic effects of Fascist foreign politics. With its loudness and placement, it wishes to affect the visitors, confronting them with the systemic violence that this Fascist architecture outside Italy embodies and to inhibit the possibility of being seduced by its aesthetic.



      https://www.alessandraferrini.info/my-heritage

      #héritage

    • "Decolonizziamo le città": il progetto per una riflessione collettiva sulla storia coloniale italiana

      Un video dal basso in cui ogni partecipante produce una riflessione attraverso forme artistiche differenti, come l’arte figurativa, la slam poetry, interrogando questi luoghi e con essi “noi” e la storia italiana

      Via Eritrea, Viale Somalia, Via Amba Aradam, via Tembien, via Adua, via Agordat. Sono nomi di strade presenti in molte città italiane che rimandano al colonialismo italiano nel Corno d’Africa. Ci passiamo davanti molto spesso senza sapere il significato di quei nomi.

      A Padova è nato un progetto che vuole «decolonizzare la città». L’idea è quella di realizzare un video partecipativo in cui ogni partecipante produca una riflessione attraverso forme artistiche differenti, come l’arte figurativa, la slam poetry, interrogando questi luoghi e con essi “noi” e la storia italiana. Saranno coinvolti gli studenti del laboratorio “Visual Research Methods”, nel corso di laurea magistrale “Culture, formazione e società globale” dell’Università di Padova e artisti e attivisti afrodiscendenti, legati alla diaspora delle ex-colonie italiane e non.

      «Stavamo preparando questo laboratorio da marzo», racconta Elisabetta Campagni, che si è laureata in Sociologia a marzo 2020 e sta organizzando il progetto insieme alla sua ex relatrice del corso di Sociologia Visuale Annalisa Frisina, «già molto prima che il movimento Black Lives Matter riportasse l’attenzione su questi temi».

      Riscrivere la storia insieme

      «Il dibattito sul passato coloniale italiano è stato ampiamente ignorato nei dibattiti pubblici e troppo poco trattato nei luoghi di formazione ed educazione civica come le scuole», si legge nella presentazione del laboratorio, che sarà realizzato a partire dall’autunno 2020. «C’è una rimozione grandissima nella nostra storia di quello che ricordano questi nomi, battaglie, persone che hanno partecipato a massacri nelle ex colonie italiane. Pochi lo sanno. Ma per le persone che arrivano da questi paesi questi nomi sono offensivi».

      Da qui l’idea di riscrivere una storia negata, di «rinarrare delle vicende che nascondono deportazioni e uccisioni di massa, luoghi di dolore, per costruire narrazioni dove i protagonisti e le protagoniste sono coloro che tradizionalmente sono stati messi a tacere o sono rimasti inascoltati», affermano le organizzatrici.

      Le strade «rinarrate»

      I luoghi del video a Padova saranno soprattutto nella zona del quartiere Palestro, dove c’è una grande concentrazione di strade con nomi che rimandano al colonialismo. Si andrà in via Amba Aradam, il cui nome riporta all’altipiano etiope dove nel febbraio 1936 venne combattuta una battaglia coloniale dove gli etiopi vennero massacrati e in via Amba Alagi.

      Una tappa sarà nell’ex piazza Pietro Toselli, ora dedicata ai caduti della resistenza, che ci interroga sul legame tra le forme di resistenza al fascismo e al razzismo, che unisce le ex-colonie all’Italia. In Italia il dibattito si è concentrato sulla statua a Indro Montanelli, ma la toponomastica che ricorda il colonialismo è molta e varia. Oltre alle strade, sarà oggetto di discussione la mappa dell’impero coloniale italiano situata proprio nel cuore della città, in Piazza delle Erbe, ma che passa spesso inosservata.

      Da un’idea di Igiaba Scego

      Come ci spiega Elisabetta Campagni, l’idea nasce da un libro di Igiaba Scego che anni fa ha pubblicato alcune foto con afrodiscendenti che posano davanti ai luoghi che celebrano il colonialismo a Roma come la stele di Dogali, vicino alla stazione Termini, in viale Luigi Einaudi.

      Non è il primo progetto di questo tipo: il collettivo Wu Ming ha lanciato la guerriglia odonomastica, con azioni e performance per reintitolare dal basso vie e piazze delle città o aggiungere informazioni ai loro nomi per cambiare senso all’intitolazione. La guerriglia è iniziata a Bologna nel quartiere della Cirenaica e il progetto è stato poi realizzato anche a Palermo. Un esempio per il laboratorio «Decolonizzare la città» è stato anche «Berlin post colonial», l’iniziativa nata da anni per rititolare le strade e creare percorsi di turismo consapevole.

      Il progetto «Decolonizzare la città» sta raccogliendo i voti sulla piattaforma Zaalab (https://cinemavivo.zalab.org/progetti/decolonizzare-la-citta-dialoghi-visuali-a-padova), con l’obiettivo di raccogliere fondi per la realizzazione del laboratorio.

      https://it.mashable.com/cultura/3588/decolonizziamo-le-citta-il-progetto-per-una-riflessione-collettiva-sull

      #histoire_niée #storia_negata #récit #contre-récit

    • Decolonizzare la città. Dialoghi Visuali a Padova

      Descrizione

      Via Amba Alagi, via Tembien, via Adua, via Agordat. Via Eritrea, via Libia, via Bengasi, via Tripoli, Via Somalia, piazza Toselli… via Amba Aradam. Diversi sono i nomi di luoghi, eventi e personaggi storici del colonialismo italiano in città attraversate in modo distratto, senza prestare attenzione alle tracce di un passato che in realtà non è ancora del tutto passato. Che cosa significa la loro presenza oggi, nello spazio postcoloniale urbano? Se la loro origine affonda le radici in un misto di celebrazione coloniale e nazionalismo, per capire il significato della loro permanenza si deve guardare alla società contemporanea e alle metamorfosi del razzismo.

      Il dibattito sul passato coloniale italiano è stato ampiamente ignorato nei dibattiti pubblici e troppo poco trattato nei luoghi di formazione ed educazione civica come le scuole. L’esistenza di scritti, memorie biografiche e racconti, pur presente in Italia, non ha cambiato la narrazione dominante del colonialismo italiano nell’immaginario pubblico, dipinto come una breve parentesi storica che ha portato civiltà e miglioramenti nei territori occupati (“italiani brava gente”). Tale passato, però, è iscritto nella toponomastica delle città italiane e ciò ci spinge a confrontarci con il significato di tali vie e con la loro indiscussa presenza. Per questo vogliamo partire da questi luoghi, e in particolare da alcune strade, per costruire una narrazione dal basso che sia frutto di una ricerca partecipata e condivisa, per decolonizzare la città, per reclamare una lettura diversa e critica dello spazio urbano e resistere alle politiche che riproducono strutture (neo)coloniali di razzializzazione degli “altri”.

      Il progetto allora intende sviluppare una riflessione collettiva sulla storia coloniale italiana, il razzismo, l’antirazzismo, la resistenza di ieri e di oggi attraverso la realizzazione di un video partecipativo.

      Esso è organizzato in forma laboratoriale e vuole coinvolgere studenti/studentesse del laboratorio “Visual Research Methods” (corso di laurea magistrale “Culture, formazione e società globale”) dell’Università di Padova e gli/le artisti/e ed attivisti/e afrodiscendenti, legati alla diaspora delle ex-colonie italiane e non.

      Il progetto si propone di creare una narrazione visuale partecipata, in cui progettazione, riprese e contenuti siano discussi in maniera orizzontale e collaborativa tra i e le partecipanti. Gli/Le attivisti/e e artisti/e afrodiscendenti con i/le quali studenti e studentesse svolgeranno le riprese provengono in parte da diverse città italiane e in parte vivono a Padova, proprio nel quartiere in questione. Ognuno/a di loro produrrà insieme agli studenti e alle studentesse una riflessione attraverso forme artistiche differenti (come l’arte figurativa, la slam poetry…), interrogando tali luoghi e con essi “noi” e la storia italiana. I partecipanti intrecciano così le loro storie personali e familiari, la storia passata dell’Italia e il loro attivismo quotidiano, espresso con l’associazionismo o con diverse espressioni artistiche (Mackda Ghebremariam Tesfaù, Wissal Houbabi, Theophilus Marboah, Cadigia Hassan, Enrico e Viviana Zorzato, Ilaria Zorzan, Ada Ugo Abara ed Emanuel M’bayo Mertens di Arising Africans). I processi di discussione, scrittura, ripresa, selezione e montaggio verranno documentati attraverso l’utilizzo di foto e filmati volti a mostrare la meta-ricerca, il processo attraverso cui viene realizzato il video finale, e le scelte, di contenuto e stilistiche, negoziate tra i diversi attori. Questi materiali verranno condivisi attraverso i canali online, con il fine di portare a tutti coloro che sostengono il progetto una prima piccola restituzione che renda conto dello svolgimento del lavoro.

      Le strade sono un punto focale della narrazione: oggetto dei discorsi propagandistici di Benito Mussolini, fulcro ed emblema del presunto e mitologico progetto di civilizzazione italiana in Africa, sono proprio le strade dedicate a luoghi e alle battaglie dove si sono consumate le atrocità italiane che sono oggi presenze fisiche e allo stesso tempo continuano ad essere invisibilizzate; e i nomi che portano sono oggi largamente dei riferimenti sconosciuti. Ripercorrere questi luoghi fisici dando vita a dialoghi visuali significa riappropriarsi di una storia negata, rinarrare delle vicende che nascondono deportazioni e uccisioni di massa, luoghi di dolore, per costruire narrazioni dove i protagonisti e le protagoniste sono coloro che tradizionalmente sono stati messi a tacere o sono rimasti inascoltati.

      La narrazione visuale partirà da alcuni luoghi – come via Amba Aradam e via lago Ascianghi – della città di Padova intitolati alla storia coloniale italiana, in cui i protagonisti e le protagoniste del progetto daranno vita a racconti e performances artistiche finalizzate a decostruire la storia egemonica coloniale, troppo spesso edulcorata e minimizzata. L’obiettivo è quello di favorire il prodursi di narrazioni dal basso, provenienti dalle soggettività in passato rese marginali e che oggi mettono in scena nuove narrazioni resistenti. La riappropriazione di tali luoghi, fisica e simbolica, è volta ad aprire una riflessione dapprima all’interno del gruppo e successivamente ad un pubblico esterno, al fine di coinvolgere enti, come scuole, associazioni e altre realtà che si occupano di questi temi sul territorio nazionale. Oltre alle strade, saranno oggetto di discussione la mappa dell’impero coloniale italiano situata proprio nel cuore della città, in Piazza delle Erbe, e l’ex piazza Toselli, ora dedicata ai caduti della resistenza, che ci interroga sul legame tra le forme di resistenza al fascismo e al razzismo, che unisce le ex-colonie all’Italia.

      Rinarrare la storia passata è un impegno civile e politico verso la società contemporanea. Se anche oggi il razzismo ha assunto nuove forme, esso affonda le sue radici nella storia nazionale e coloniale italiana. Questa storia va rielaborata criticamente per costruire nuove alleanze antirazziste e anticolonialiste.

      Il video partecipativo, ispirato al progetto “Roma Negata” della scrittrice Igiaba Scego e di Rino Bianchi, ha l’obiettivo di mostrare questi luoghi attraverso narrazioni visuali contro-egemoniche, per mettere in discussione una storia ufficiale, modi di dire e falsi miti, per contribuire a dare vita ad una memoria critica del colonialismo italiano e costruire insieme percorsi riflessivi nuovi. Se, come sostiene Scego, occupare uno spazio è un grido di esistenza, con il nostro progetto vogliamo affermare che lo spazio può essere rinarrato, riletto e riattraversato.

      Il progetto vuole porsi in continuità con quanto avvenuto sabato 20 giugno, quando a Padova, nel quartiere Palestro, si è tenuta una manifestazione organizzata dall’associazione Quadrato Meticcio a cui hanno aderito diverse realtà locali, randunatesi per affermare la necessita’ di decolonizzare il nostro sguardo. Gli interventi che si sono susseguiti hanno voluto riflettere sulla toponomastica coloniale del quartiere Palestro, problematizzandone la presenza e invitando tutti e tutte a proporre alternative possibili.

      https://cinemavivo.zalab.org/progetti/decolonizzare-la-citta-dialoghi-visuali-a-padova

      https://www.youtube.com/watch?v=axEa6By9PIA&t=156s