• B.O. de Bullitt, quand #Lalo_Schifrin hisse les canons du scoring thématique

    Enregistré les 6 et 7 décembre 1968 – Hollywood, Californie – Seven Arts Records
    La #bande_originale de Bullitt, petit thriller policier parano de #Peter_Yates dont l’histoire retiendra surtout la prestation de #Steve_McQueen, est un modèle de raffinement mélodique, rythmique et harmonique. L’œuvre de Lalo Schifrin emprunte aussi bien au #jazz qu’à la #pop_music, au #blues qu’à la #musique_brésilienne. Avec cette bonde son, Lalo Schifrin hisse les canons du scoring thématique à un niveau d’exigence que rares seront ceux qui par la suite réussiront à pleinement les satisfaire.

    http://www.musiqxxl.fr/lalo-schifrin-bullitt

    https://www.youtube.com/watch?v=0WQMZFFkx6Y

    via @bricabraque

    #musique

  • Notes anthropologiques (LIII)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-LIII

    Traité sur l’apparence (VIII)
    Notes sur l’irréalité de l’être

    C’est à notre époque que se pose le plus crûment la question de l’être. Face à cette difficulté, la solution la plus facile est d’éluder cette question pour conclure que l’être n’existe pas. Il aurait existé autrefois, il n’existe plus aujourd’hui, enfin, selon certains philosophes. L’être est une donnée de la conscience, dirait, avec juste raison, monsieur Descartes ; il est lié à la conscience de soi. Le « soi » n’est pas si facile à définir de nos jours où nous avons surtout affaire à des individus isolés dans le sens où la vie sociale à laquelle ces individus participent leur échappe généralement ; rare leur est offerte l’occasion de se poser entièrement comme sujet social. L’argent dépossède l’individu de cette conscience de soi en tant que sujet dans un rapport social avec d’autres sujets. L’argent nous dépossède de cette conscience de soi qui ferait surgir l’être dans sa consistance et dans sa fragilité. L’être dans sa consistance et sa fragilité perd son point d’ancrage que constitue la vie du sujet dans ses rapports avec d’autres sujets, il s’évapore, il ne tient plus qu’à un fil, celui de l’image, d’une représentation mentale inconsistante : l’être aspirant désespérément à être reconnu dans sa qualité de sujet, alors même que cette qualité lui file entre les doigts. (...)

    #anthropologie #irréalité #conscience #représentation #Durkheim #aliénation #Mauss #potlatch #Odyssée #tribut #dette #esclavage #travail #Stevenson

  • Stewart Brand Is 81—and He Doesn’t Want to Go on a Ventilator | WIRED
    https://www.wired.com/story/stewart-brand-ventilator-end-of-life-care

    Un article émouvant sur l’intubation et le choix d’une personne vivante envers ce traitement. Par Steven Levy (l’historien des Hackers) à propos de Stewart Brand.

    Brand is a legendary writer and thinker, the founder of the Whole Earth Catalog and cofounder of the Long Now Foundation. He is also 81, and his tweet was a way of opening a conversation on a subject that was impossible for him to avoid during the Covid-19 pandemic: When is it time to say no to treatment?

    This end-of-life question didn’t arrive with the new coronavirus. For people who are older or have serious medical conditions, the possibility of having to make frightening health decisions in an emergency always lurks in the back of the mind. Covid-19 drives those dark thoughts to the foreground. While the virus is still a mystery in many ways, experts have been consistent on at least one point: It hits older people and those with preexisting medical conditions the hardest. And one of the worst complications—acute respiratory distress syndrome (ARDS)—can come on suddenly, rapidly accelerating to the point where treatment dictates admission to an intensive care unit.

    Brand now was posing a question: Should you just not go there? That’s when he opened it up to Twitter. “The main thing I’m looking for is data,” he wrote. “Anecdotes. Statistics. Video. INFORMATION … The stuff that good decisions are made of.”

    #Intubation #COVID-19 #Stewart_Brand #Steven_Levy

  • Infiltré dans l’#ultradroite - Mon année avec l’#alt-right

    Pendant un an, un étudiant a infiltré la branche anglaise de l’"alt-right", cette mouvance de la droite radicale née aux États-Unis. Une immersion inédite dans les rouages des groupuscules néofascistes.

    Patrik Hermansson, un étudiant suédois à Londres, a infiltré pour le compte de Hope Not Hate, une organisation britannique antiraciste et antifasciste, le London Forum, un think tank de l’ultradroite anglaise. Sous une fausse identité, il a gravi peu à peu les échelons et rencontré les différents membres de l’organisation, dont son influent dirigeant, Jeremy Bedford-Turner, un ancien militaire notoirement antisémite. L’internationalisation du mouvement lui a également permis de nouer des contacts avec les principaux chefs de file de l’"alt-right" américaine. Si certaines figures, comme Richard B. Spencer ou son bras droit Jason Jorjani, expriment publiquement leurs volontés suprémacistes, d’autres se font plus discrets, à l’image de Greg Johnson, défenseur du concept d’ethno-État. Invité par des militants de cette « droite alternative », Patrik Hermansson a assisté, impuissant, à la tragédie de Charlottesville en août 2017.

    Néofascisme décomplexé
    Galvanisés par l’élection de Donald Trump, les partisans de l’ultradroite répandent leurs théories complotistes, antisémites et racistes sur Internet, puissant levier de communication qui leur permet de toucher un public jeune. Tourné principalement en caméra cachée, ce film braque un regard inédit sur les protagonistes et les stratégies de ce mouvement. De Londres à Washington en passant par Charlottesville, une plongée effrayante au cœur d’un néofascisme décomplexé.

    https://www.arte.tv/fr/videos/082246-000-A/infiltre-dans-l-ultradroite-mon-annee-avec-l-alt-right
    #extrême_droite #Forum_de_Londres #réseau_international #Stead_Steadman #anti-sémitisme #antisémitisme #mythologie_nordique #Scandinavie #guerre_raciale #Jeremy_Jez_Turner #Jez_Turner #Jeremy_Turner #liberté_d'expression #Trump #Pepe_La_Grenouille #Millenal_Woes #Colin_Robertson #anti-féminisme #doxing #Greg_Johnson #nationalisme_blanc #diversité #homogénéité #Etats_ethniques #forum_du_Nord-Ouest #ultradroite #ultra-droite #Spencer_Richard #Jason_Reza_Jorjani #contre-culture #Steve_Bannon #anti-musulmans #islamophobie #unite_the_right #Charlottesville #Alex_Fields #Heather_Heyer #déshumanisation #violence #hope_not_hate #ethno-Etat #pureté_ethnique
    #film #film_documentaire #documentaire

    • Raccourci un peu rapide…

      Le texte du rapport en pdf https://www.interieur.gouv.fr/content/download/118701/951699/file/19079R_DEF%20signé.pdf

      téléchargeable ici :
      https://www.interieur.gouv.fr/Publications/Rapports-de-l-IGA/Rapports-recents/Rapport-relatif-a-l-organisation-et-aux-evenements-survenus-lors-de-l

      La fermeture de la diffusion des sound systems a été pilotée par le commissaire divisionnaire, chef du dispositif de surveillance générale, sous l’autorité du commissaire divisionnaire, DDSP par intérim au moment des faits. Le chef du dispositif de surveillance générale s’est rendu vers 22h sur le quai Wilson pour dénombrer les sound systems présents et informer chacun des responsables des murs de son qu’ils devaient cesser la diffusion de leur musique à 4h du matin. Ces contacts se sont passés de façon courtoise.

      A partir de 4h du matin, le chef du dispositif de surveillance générale a procédé à un deuxième tour des sound systems pour faire respecter cette consigne. Il a obtenu satisfaction sans difficultés des huit premiers, mais le neuvième (Lunatek) a refusé d’éteindre, vers 4h25, puis a relancé deux fois le son pendant quelques secondes pour ensuite diffuser un titre, d’un genre différent, ce qui était censé, selon certains témoignages, mettre un terme au spectacle. C’est à partir de cet instant que la situation est devenue particulièrement tendue. Le chef du dispositif de surveillance générale a indiqué que les policiers avaient soudainement fait l’objet de jets de projectile très nombreux, violents et imprévisibles au regard des années précédentes, ce qui est confirmé par les témoignages de certains d’entre eux, présents cette nuit-là, et par les blessures dont plusieurs ont été victimes.

      S’estimant, avec ses effectifs, en état de légitime défense, le chef du dispositif de surveillance générale a conduit une riposte offensive pour regagner du terrain sans, à aucun moment, donner l’ordre de charger. Pour se dégager et se protéger, les policiers ont fait usage de trente-trois grenades lacrymogènes, dix grenades de désencerclement et de douze tirs de lanceur de balle de défense (LBD). A 4h52, le chef du dispositif de surveillance générale et ses effectifs ont été rejoints par la CRS n°4 de Lagny (2 sections), qui a pris position sur le quai, sans intervenir, alors que la situation se calmait.

      De leur côté, plusieurs responsables des sound systems présents quai Wilson, même s’ils n’ont pas eu de vision directe de l’incident survenu au niveau du neuvième sound system, ne comprennent vraiment pas l’attitude de la police qui, selon eux a provoqué, par l’usage de la force sans sommations, l’agressivité de certains « teufers ».

      La mission observe, en premier lieu, que la situation aurait été totalement différente si le neuvième sound system avait coupé le son comme les huit autres. La cause première des violences de la nuit est bien celle- là.

      La mission constate, ensuite, que l’intervention des policiers a effectivement été réalisée dans le cadre de la légitime défense et qu’il n’était donc pas requis qu’elle fasse l’objet de sommations, en application de l’instruction DGPN du 21 avril 2017.

  • Mort de Steve : la PJ contredit l’IGPN, le gouvernement dans l’embarras
    https://www.mediapart.fr/journal/france/110919/mort-de-steve-la-pj-contredit-l-igpn-le-gouvernement-dans-l-embarras

    « Le Canard enchaîné » révèle que l’enquête de la police judiciaire contredit celle… de l’IGPN. La police des polices avait laissé entendre dans son rapport que Steve Maia Caniço s’était noyé avant l’intervention des forces de l’ordre. L’étude de la téléphonie de la victime prouve le contraire.

    #Violences_policières #Steve_Maia_Caniço,_Christophe_Castaner,_Edouard_Philippe,_IGPN

  • Mort de Steve à Nantes : le visage de Christophe Castaner sur les statues de la place Royale
    Par Céline Dupeyrat - Publié le 24/08/2019 - France 3 Pays de la Loire
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/nantes/mort-steve-nantes-visage-christophe-castaner-statues-pl

    Après les affichettes « Où est la justice » et Où est Steve", la photo de Christophe Castaner scotchée sur les statues de la place Royale.


    Elsa Gambin @Elsa_Gambin
    https://twitter.com/Elsa_Gambin/status/1165029730162225153

    Le visage de Castaner sur les statues place Royale à #Nantes.

    La fontaine, Loire symbolique, s’est à nouveau teintée de rouge.

    Il est clair que les nantais multiplieront les actions jusqu’à obtenir une réponse et des sanctions dignes de ce nom.

    #Steve

  • Erreurs en cascade : l’affaire Steve Caniço, un « poison à diffusion lente » pour le ministère de l’Intérieur

    https://www.marianne.net/politique/comment-le-ministere-de-l-interieur-s-est-effondre-pendant-l-affaire-ou-es

    Castaner aux chiottes (mais avant tu passes devant une cours de justice pour répondre de tes crapuleries)

    "Un vent mauvais souffle sur le ministère de l’Intérieur. « L’affaire Steve est un poison à diffusion lente, mais à l’arrivée des têtes tomberont », pronostique un vieux syndicaliste de la grande maison, « stupéfait », comme beaucoup d’autres, par la « communication » de son ministère. « On subit », admet à Marianne une source haut placée de Beauvau… Christophe Castaner est aux abonnés absents, et paraît même inaudible sur le terrain des « violences policières », tant il semble avoir couvert ses flics ces derniers mois en marge des manifestations des « gilets jaunes ». Quant à son secrétaire d’État Laurent Nunez, selon une source syndicale, il a été décidé fin juin de le mettre « en retrait cet été, pour ne pas donner l’impression qu’il faisait tout le boulot à la place de Casta et ne plus lui faire d’ombre ».

    UN FIASCO COMMUNICATIONNEL
    Aux étages opérationnels, même constat. Où est passé Eric Morvan, le directeur général de la police nationale ? Officiellement, il est en vacances. Mais, selon certains, « il déprimerait ». Depuis fin juin, il s’est fendu de deux petits tweets de routine sur le réseau social. Mais, sur l’affaire Steve, rien, lui non plus. Silence radio complet.

    Le préfet de Loire-Atlantique, Claude d’Harcourt, ancien patron de l’administration pénitentiaire recasé à Nantes, n’est guère plus loquace. « La nuit de la Fête de la musique, le préfet dormait… Et même le sous-préfet de permanence était chez lui au lit », raille un policier local, qui aimerait bien savoir « qui » a décidé de faire éteindre la musique à 4 heures pétantes, alors que les autres années « ça avait duré sans problème ». Plusieurs sources locales déplorent la « gestion froide » de la préfecture de Loire-Atlantique. Un peu comme si, tant que le jeune homme de 24 ans restait disparu, sa mort n’était pas certaine et l’affaire n’en était pas totalement une. La découverte du corps de Steve Maia Caniço dans la Loire, ce lundi 29 juillet, va changer la donne

    Hasard du calendrier, le mardi 16 juillet, le commandant de police en charge de l’enquête administrative venait de rédiger un rapport à l’attention de son chef, Brigitte Jullien, patronne de l’IGPN. Dix pages récapitulent la soirée tragique du 21 juin. Les faits bruts y sont étalés pour la première fois : entre 4h30 et 4h51, soit en vingt et une minutes, la vingtaine de policiers, pris à partie par des « teuffeurs » ne souhaitant pas que la musique cesse, ripostent en tirant 33 grenades lacrymogènes, 12 LBD, ces balles de défense en caoutchouc, et 10 grenades de désencerclement. Soit un tir toutes les vingt-trois secondes sur un quai de Loire sans barrières de protection…

    LE RAPPORT DE L’IGPN EN QUESTION
    Le rapport signale aussi que les caméras de vidéosurveillance ont permis à la salle de commandement de la police nantaise, dès 4 h 37, de « remarquer une première salve de gaz… avec un épais nuage de fumée blanche qui empâtait toute visibilité sur la réaction des manifestants ». La vidéosurveillance situe à 4 h 41 et 4 h 50 « de nouveaux jets de gaz lacrymogène qui dérivaient vers la Loire ». Or, dès 4 h 37, la salle de commandement intime l’ordre au commissaire opérationnel sur place d’« arrêter les tirs ». A 4 h 52, sous l’indicatif « Draco », le directeur départemental par intérim, en personne, ordonne au commissaire sur place de « cesser » tout tir. Autre révélation de l’IGPN, quand les CRS arrivent en renforts, à 4 h 45, s’ils sont encore la cible de « jets de projectiles sporadiques », ils n’engagent, eux, « aucun moyen ». Entre les lignes, le rapport de l’IGPN démontre bien la dangerosité de cette intervention puisque immédiatement après de nombreux signalements font état de personnes tombées dans la Loire… Dont certaines auraient coulé. En neuf pages, une description minute par minute d’un véritable fiasco opérationnel.

    Mais, pour autant, la dixième page, en conclusion, n’établit aucun lien entre cette intervention musclée et la disparition de Steve. « Cet usage de la force, en riposte à des voies de fait perpétrées par une foule de personne rassemblées sur un terrain public, était justifié et n’est pas apparu disproportionné », conclut même le document, excluant « tout bond offensif » et « toute manœuvre s’assimilant à une charge ».

    Selon nos sources, ce rapport paradoxal atterrit le jeudi 18 juillet sur le bureau de Laurent Nunez, secrétaire d’Etat au ministère de l’Intérieur, qui avise aussitôt Christophe Castaner de son contenu mi-chèvre mi-chou pour la police. Plutôt accablant dans le déploiement de moyens lors de l’intervention, mais rassurant dans sa conclusion d’« absence de faute administrative ». « Nunez sait lire un rapport de police, confie un policier de haut rang. Il a immédiatement compris que l’intervention policière ce soir là était totalement inappropriée. » « Tout professionnel à la lecture de ces 10 pages comprend que l’intervention policière est en soit une erreur, que non seulement elle n’aurait pas dû avoir lieu, mais qu’ensuite des moyens conséquents auraient dû être mis en œuvre pour retrouver les personnes tombées à l’eau », admet auprès de Marianne une source gouvernementale. Un constat sans fard expliquant le silence gêné à tous les étages de la Place Beauvau…

    ERREURS EN CASACADE
    Dans un premier temps, le jeudi 18 juillet, le ministère de l’Intérieur n’envisage pas de rendre publique ces premières conclusions de l’IGPN. Christophe Castaner retient même l’idée de transmettre le rapport à la famille de Steve, avec lequel ses services ont noué des contacts pour une éventuelle rencontre. Dans le même temps, la décision est prise, dès la semaine du 16 juillet, de saisir l’IGA, l’Inspection générale de l’administration, pour décortiquer les décisions prises par la préfecture de Loire-Atlantique et la Mairie de Nantes tant sur l’organisation de la fête, les moyens de sécurité mis en œuvre, que les opérations de secours lancées après coup. « On est bien conscients qu’une série d’erreurs ont été commises, admet-on au ministère de l’Intérieur, même si on n’a pas encore tranché la façon de le reconnaître. »

    Mais, avec la découverte du corps de Steve, le lundi 29 juillet, ce n’est plus une enquête pour disparition inquiétante qui menace désormais la maison police, mais une information judiciaire pour « homicide involontaire ». Après consultation exprès du procureur de Nantes, et le feu vert de Matignon, la décision est prise en urgence, ce lundi 29, de communiquer les 10 pages de synthèse du rapport de l’IGPN. Plusieurs syndicalistes policiers reçoivent le document puis, le mardi 30, il est rendu public avec un objectif évident : dédouaner la police. « C’était une erreur. Il aurait fallu que quelqu’un explique, analyse un syndicaliste. Tel quel, avec sa conclusion maladroite et sans nuance, ce rapport apparaît comme une opération de couverture. » Il faudra attendre onze jours pour que Brigitte Jullien, dans l’Obs, vienne réfuter que son service ait voulu dédouaner quiconque. Puis dans Libération, ce lundi 5 août, elle assure n’avoir « jamais voulu blanchir qui que ce soit » et s’épanche sur les limites de l’enquête administrative. Une séance de pédagogie bien tardive.

    « A ce stade, alors qu’on ne sait même pas quand Steve Caniço est tombé à l’eau, alors que son téléphone cesse même de borner une demi-heure avant l’intervention policière, il vaudrait mieux rester tout simplement prudent et laisser faire la justice », soupire pour sa part David Le Bars, le patron du puissant syndicat des commissaires, inquiet du déferlement de haine « anti flic » ces dernières semaines. Dans les rangs policiers, il est désormais loin d’être le seul."

  • EXCLUSIF. #Steve : le JDD a eu accès à 148 #témoignages sur l’opération policière controversée
    https://www.lejdd.fr/Societe/exclusif-steve-le-jdd-a-eu-acces-a-148-temoignages-sur-loperation-policiere-co

    Parmi les 148 témoins, tous ceux qui reviennent sur le début de la charge soulignent qu’à aucun moment ils n’ont entendu la #police prévenir qui que ce soit avant que les grenades lacrymogènes ne s’abattent au milieu de la foule réunie sur le quai. « La musique est coupée un court instant, le public proteste gentiment, comme ça se fait à tout concert. Puis un petit Bérurier Noir [groupe de rock alternatif des années 1980] se fait entendre, sur une tonalité très basse, raconte l’un d’entre eux, qui situe son récit vers 4h15. Et là, sans sommation, des gaz partout. À la fois d’au-dessous et d’au-dessus. » Dix minutes après, un DJ occupé à ranger le matériel du sound system voisin rapporte comment, alors qu’il sort de son camion avec des amis, les forces de l’ordre les ont « bombard[és] ».

    « Les gens ont commencé à courir dans tous les sens, raconte un autre. J’imagine qu’ils ne comprenaient pas plus que nous ce qui était en train de se passer. Je précise que j’ai vu des projectiles envoyés sur les forces de l’ordre. Mais bien après leur intervention musclée. » Tous décrivent alors « une scène de panique », des gens « affolés », « perdus », « terrifiés ».

    • « EXCLUSIF. Steve : le JDD a eu accès à 148 témoignages sur l’opération policière controversée

      Le soir de la Fête de la musique à Nantes, Steve Maia Caniço a perdu la vie à la suite d’une opération policière controversée. Si le rapport de l’IGPN nie les conséquences de la charge des forces de l’ordre, voire son existence même, le JDD a eu accès à 148 témoignages recueillis par l’association locale Média’Son qui apportent une autre vision de la fin de soirée. Peu déclarent connaître Steve Maia Caniço. Certains n’ont couché que quelques mots, rageurs ou douloureux. D’autres se sont plus longuement épanchés. Beaucoup, précis et méticuleux, décrivent une nuit de confusion et de grande brutalité.

      Violence et stupeur. Cette nuit du 21 juin, pour la Fête de la ­musique à Nantes, Sébastien s’est vu mourir noyé. Ce soir-là, ce peintre en bâtiment de 32 ans se laisse convaincre par un ami d’aller écouter la musique des sound sytems électros et technos installés sur le quai Wilson comme chaque année. "C’était sympa, j’ai rencontré des gens pas vus depuis longtemps, raconte-t-il. On s’est assis pour discuter." Sans garde-corps à ce niveau des berges, la Loire est laissée à bonne distance. Tout le monde le sait, ­Sébastien craint l’eau : il ne sait pas nager. Mais, à cet instant, il n’y songe pas. Les copains éclusent quelques bières, parlent du son "vraiment cool", de ce qu’ils deviennent, de l’anniversaire de la mère de Sébastien organisé le lendemain. "Et là ça a pété, on n’a rien compris. On s’est retrouvés dans un nuage de gaz, mes yeux se sont mis à brûler, des gens couraient dans tous le sens."
      « C’était une putain de bavure. Il faut porter plainte »
      Désorienté, le trentenaire perd ses amis. "J’ai eu deux peurs, se souvient-il. Tomber par terre et arriver esquinté aux 60 ans de ma mère ; ou tomber dans la Loire et me noyer." Les yeux clos, il avance à tâtons, dans la nuit, les cris et la lacrymo. "Sauf que je pars dans le mauvais sens. En fait, là où y avait moins de gaz, c’était vers la Loire." À "2 mètres" de l’eau, ses jambes butent sur un corps penché au-dessus du fleuve. À quatre pattes, un homme hurle qu’il y a des gens dans l’eau, qu’il faut les sortir de là. "Il était en train de les diriger, il m’a demandé de venir l’aider, souffle ­Sébastien. Mais moi je ne sais pas nager, j’avais un peu picolé."

      Terrifié, il recule doucement pour fuir la Loire et ses puissants courants, contre lesquels se débattent au moins trois personnes. "Je me suis senti lâche et inutile, murmure-t-il. J’étais seul. C’était le premier contact de ma vie avec la police. J’arrête pas d’y penser. Des amis m’ont rassuré, m’ont dit que si j’avais marché un peu plus vite je tombais dans l’eau. C’était une putain de bavure. Il faut porter plainte. Mais j’ai même pas pensé à Steve, je ne connaissais pas l’histoire.

      "Je me suis juste senti en danger."

      Quatre-vingt-neuf personnes ont porté plainte
      Pour cette Fête de la musique, une dizaine de sound systems étaient autorisés à cracher leurs basses sur le quai Wilson jusqu’à 4 heures du matin. Tous se sont pliés à l’horaire, sauf le dixième, le plus à l’ouest, tout près d’un bâtiment surnommé "le Bunker". Un peu après l’heure dite, il a osé une dernière chanson. D’après le rapport administratif de l’IGPN*, qui nie les conséquences de la charge policière, voire son existence même, et grâce aux différents témoignages recueillis puis aux vidéos révélées par Libération et Nantes révoltée, on estime que l’opération policière a débuté vers 4h30 pour se terminer à 4h52. Durant cette petite demi-heure, 33 grenades lacrymogènes, 10 de désencerclement et 12 tirs de lanceurs de balles de défense (LBD) sont lâchés sur la foule. Une dizaine de fêtards au moins tombent à l’eau. Le corps de Steve Maia Caniço, disparu cette nuit-là, sera retrouvé dans la Loire plus d’un mois après.
      Au lendemain de cette funeste soirée, l’association locale Média’Son, qui joue les intermédiaires entre les autorités et les organisateurs de free-parties du coin, a lancé un appel à témoignages. Elle en a recueilli 148, livrés par autant de personnes présentes ce soir-là. Quatre-vingt-neuf d’entre eux, dont Sébastien, ont déposé une plainte collective le 3 juillet pour "mise en danger de la vie d’autrui et violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique". Le JDD a eu accès en exclusivité à l’ensemble de ces témoignages écrits la semaine du 23 juin, et rencontré plusieurs de leurs auteurs. Une trentaine de pages noircies de récits personnels, bruts, à chaud. Peu déclarent connaître Steve Maia Caniço. Certains n’ont couché que quelques mots, rageurs ou douloureux. D’autres se sont plus longuement épanchés. Beaucoup, précis et méticuleux, décrivent une nuit de confusion et de grande brutalité.

      Pas de haine contre les policiers

      Les plaignants ont entre 17 et 34 ans. Hommes ou femmes, lycéens, étudiants ou travailleurs, ils ont subi un choc qui n’a guère été pris en compte depuis. L’habituelle "cellule psychologique", dégainée par les pouvoirs publics à chaque événement traumatisant ou presque, n’a même pas été évoquée à Nantes. Pourtant, ce sont plusieurs centaines de personnes simplement venues faire la fête sur les bords de Loire, loin des logements, là où les pulsations de basses ne dérangent pas, qui ont été gazées en pleine nuit.
      À la lecture des témoignages, on note qu’aucun d’entre eux n’exprime de haine contre les policiers, ni d’opinion politique. Pas une insulte n’est proférée. Seules cinq personnes parlent de "flics" ; les autres préfèrent les termes de "policiers", "forces de l’ordre" ou "CRS". "Leur rôle est d’assurer la sécurité, non d’orchestrer le chaos", écrit un premier. "Ils ont tout gâché au lieu de communiquer", commente un deuxième.

      « Et là, sans sommation, des gaz partout. À la fois d’au-dessous et d’au-dessus »

      Parmi les 148 témoins, tous ceux qui reviennent sur le début de la charge soulignent qu’à aucun moment ils n’ont entendu la police prévenir qui que ce soit avant que les grenades lacrymogènes ne s’abattent au milieu de la foule réunie sur le quai. "La musique est coupée un court instant, le public proteste gentiment, comme ça se fait à tout concert. Puis un petit Bérurier Noir [groupe de rock alternatif des années 1980] se fait entendre, sur une tonalité très basse, raconte l’un d’entre eux, qui situe son récit vers 4h15. Et là, sans sommation, des gaz partout. À la fois d’au-dessous et d’au-dessus." Dix minutes après, un DJ occupé à ranger le matériel du sound system voisin rapporte comment, alors qu’il sort de son camion avec des amis, les forces de l’ordre les ont "bombard[és]".

      "Les gens ont commencé à courir dans tous les sens, raconte un autre. J’imagine qu’ils ne comprenaient pas plus que nous ce qui était en train de se passer. Je précise que j’ai vu des projectiles envoyés sur les forces de l’ordre. Mais bien après leur intervention musclée." Tous décrivent alors "une scène de panique", des gens "affolés", "perdus", "terrifiés".

      Nuage chimique quai Wilson

      Très vite, le vent d’effroi et de ­lacrymogène gagne l’est du quai, là où les enceintes sont éteintes depuis une bonne vingtaine de minutes. Un garçon est en train d’aider la protection civile, venue secourir "une personne en état d’ébriété et inconsciente" : "On s’est fait gazer et nous avons dû nous-mêmes transporter le jeune homme dans le camion de la protection civile alors que le gaz nous brûlait la gorge. C’était irrationnel et dangereux."

      À partir de là, le nuage chimique a déjà recouvert le quai Wilson. Selon le rapport controversé de l’IGPN, il est 4h37. Soit l’heure, d’après la police des polices, de la première salve de grenades lacrymogènes. Mais, au vu des vidéos amateur tournées sur place, il semble plutôt qu’il soit au plus tard 4 h 32, ­version confirmée par les témoignages consultés par le JDD. Selon ces derniers, la police ­commence à "charger depuis la route [en amont du fleuve] vers le quai, laissant comme seule échappatoire la Loire", comme s’ils étaient « du bétail". "Je me suis fait violemment repousser par les forces de l’ordre en direction de la Loire, affirme un participant présent du côté du Bunker. Je me suis aussi fait tirer dessus avec des ­ grenades de ­désencerclement directement dans les pieds et me suis fait traiter de “sale gaucho”." Plusieurs personnes écrivent avoir vomi sous l’effet des gaz et les témoignages d’yeux, gorges et bronches brûlés sont légion.

      « Je me suis réveillé dans la lacrymo. Sans savoir par où partir, déstabilisé, seul »

      D’autres récits effarants, situés dans le même intervalle de temps, semblent confirmer la dangerosité de l’opération policière. La fête bat son plein depuis 15 heures de l’après-midi. Cela fait donc, pour les plus motivés, près de neuf heures de "teuf", la tête dans les caissons de basses. À 4h30, corps et esprits, enivrés ou non, sont exténués. Aux abords du Bunker "au moment du conflit", un jeune homme explique que "des personnes dormaient encore sur le quai", que "certains se sont réveillés en panique et ont couru dans le nuage de lacrymogène sans savoir où aller".
      Depuis des semaines, les proches de Steve assurent qu’ils ont laissé leur copain fatigué dormir près du sound system d’où est parti l’assaut. Ils sont persuadés qu’il a ainsi été surpris par les gaz dans son sommeil puis a chuté dans le fleuve. "Je me suis réveillé dans la lacrymo, écrit un fêtard. Sans savoir par où partir, déstabilisé, seul."

      Vingt minutes dans la Loire

      "C’est au moment où le nuage nous a envahis qu’on a vu des gens tomber dans la Loire", déclare une jeune fille, la voix tremblante. "C’était le gros bordel, les flics qui passent en plein milieu de la piste de danse en te dévisageant, c’est incroyable, renchérit un autre. Là, j’ai vu des gens tomber dans l’eau." Parmi les 89 plaignants, deux ont chuté dans la Loire. L’un, fuyant les gaz lacrymogènes, perd l’équilibre et se fait emporter par le courant. Plus loin, il réussit à s’accrocher à une corde fixée au quai. À cet instant, l’autre tombe à la renverse et, dans sa chute, se luxe l’épaule. Le premier voyant le second se débattre dans l’eau sans parvenir à nager le saisit par le col pour l’aider à se maintenir. Ils passeront une vingtaine de minutes dans la Loire avant d’être secourus.

      Dix-huit des 148 ­témoins soutiennent avoir vu des gens tomber dans le fleuve. Aux alentours de 4h40, une femme prise dans les gaz s’approche du bord pour mieux respirer. "Soudain, j’aperçois une personne dans la Loire, elle avait du mal à nager et s’éloignait de la berge, expose-t-elle. Avec un petit groupe de personnes, nous lui parlions afin qu’elle reste éveillée et nous lui éclairions la berge pour qu’elle s’en approche." Les pompiers, sur un bateau à proximité, sont prévenus. Mais elle conclut, inquiète : "Je n’ai pas pu voir dans ce chaos et cette confusion si la personne avait été repêchée…"

      « Quand on est allés voir la police pour leur dire qu’il y avait des gens à l’eau, on s’est fait envoyer balader »

      Certains jurent avoir appelé les forces de l’ordre à la rescousse. "Quand on est allés voir la police pour leur dire qu’il y avait des gens à l’eau, on s’est fait envoyer balader : ’Cassez-vous ou on vous embarque !’", s’étrangle un témoin. Un autre, rencontré par le JDD, précise son souvenir. "On était une dizaine près de l’eau, on suivait un mec qui se débattait dans la flotte, relate-t-il. On est allés voir les flics pour qu’ils nous aident, ils ont répondu texto : ’C’est pas notre boulot, c’est celui des pompiers.’" Un troisième explique pour sa part avoir vu quelqu’un "prévenir les CRS qu’une personne était tombée à l’eau". Selon lui, ces derniers sont "venus avec des lampes de poche l’espace de dix secondes. Ils n’étaient même pas au bon endroit et ils sont repartis sans rien faire, vers leur fourgon."

      "À partir de là, il faut imaginer des centaines de personnes qui hurlent en courant dans tous les sens, des bruits de ’plouf’ dans l’eau, du gaz partout, des détonations de grenades, des flics qui frappent des gens, égrène au téléphone l’un des 89 plaignants, encore choqué. C’était le chaos." Un témoin, rencontré depuis à Nantes, confesse sans finasser : "On est tous pompettes, on est contents d’être là et les gars nous chargent pour une putain de dernière musique. Alors, ouais, les plus énervés, comme moi, on a foncé. Je le cache pas, on a lancé des bouteilles." Dix policiers porteront d’ailleurs plainte pour ces violences.

      « Deux tireurs visaient la tête des gens avec leur LBD »

      L’organisateur d’un sound system placé à 100 mètres du Bunker sent la tension monter. Il traverse les gaz pour exhorter les fêtards qui lancent les projectiles contre les forces de l’ordre à tout arrêter. C’est la police qui lui répond finalement, d’un coup de matraque. De son côté, une jeune fille raconte avoir été heurtée par le bouclier d’un CRS, qui lui a cassé une dent. Des témoignages évoquent des tirs de LBD. "Deux tireurs visaient la tête des gens avec leur LBD, précise l’un d’eux. Ils visaient des personnes qui étaient acculées face à la Loire."

      Au moment de coucher son récit sur le papier, un participant n’en revient toujours pas. "C’est encore douloureux dans mon esprit, j’ai vu des attaques violentes et gratuites dans ma vie, mais celle-ci était parfaitement infondée, écrit-il. Des matraques sur des gamins en tee-shirt, c’était terrifiant d’incompréhension, surréaliste. “Disproportionné” n’est même pas le terme adéquat."

      Provocations et coups de matraque

      Un "teufeur" se retrouve près des rochers qui séparent la route du quai longeant le fleuve. Il reçoit ce qu’il ­décrit comme "un coup de Taser dans le dos". Selon lui, ce n’est pas pour le faire partir mais pour le provoquer : lorsqu’il se retourne, l’homme en uniforme, pistolet à impulsions électriques dans la main, lui lance : "Vas-y, viens, vas-y !" "Il m’a incité à lui rentrer dedans", croit-il. Il préfère battre en retraite et aider une personne à terre. Un policier lui assène alors un coup de matraque qu’il esquive en sautant dans les rochers.

      Résultat : cheville brisée, certificat à l’appui. Il a indiqué à l’avocate des 89, Marianne Rostan, qu’il comptait porter plainte cette semaine. Plâtré depuis un mois, il n’a pas encore eu l’occasion de le faire. Cela porterait à 90 le nombre des plaignants figurant à la procédure. Parmi eux se trouve un lycéen de 17 ans. D’abord gazé au spray lacrymogène, il a reçu des coups de matraque sur la main, lui fracturant l’index droit et lui valant vingt et un jours d’ITT.

      "J’avais du sang partout sur le crâne et j’étais à moitié sonné"

      L’un des récits les plus violents concerne ce jeune plaignant qui parle du moment où il s’extirpe du nuage de gaz. Lui ne se retrouve pas devant la Loire mais face à une rangée de policiers casqués. "Un CRS m’a mis un coup de matraque sur le dessus du crâne, je suis tombé par terre et ai reçu plusieurs coups", détaille-t‑il, assurant que c’est lui, le garçon frappé au sol qu’on aperçoit sur l’une des vidéos amateur. Le jeune homme réussit finalement à se relever. Rebelote et coup de bouclier. De sa fuite, il n’a "pas vraiment de souvenirs", sinon que ses amis se sont occupés de lui. "J’avais du sang partout sur le crâne et j’étais à moitié sonné", retrace-t-il.

      Alors que la situation se calme, un peu avant 5 heures, "sur le chemin du retour" un "teufeur" demande à un CRS "quelles sont les raisons" de l’intervention. Pas de réponse. Le jeune homme s’aventure à renouveler sa question. Spray de lacrymogène dans un œil, "à moins de 30 centimètres". Désorienté, il s’assoit un instant. "Un CRS me dit alors de dégager de là. Mais je ne le vois pas, il me pousse. J’ouvre les yeux, il me gaze (par chance) l’autre œil." Bousculé, il reçoit en prime un coup de matraque. Un ami venu le chercher en prend un derrière le genou. "Le lendemain, visage complètement brûlé et très douloureux pendant plusieurs jours, déplore-t-il. Pas très présentable pour aller travailler." Un jeune résume le sentiment général. "On était juste des objets à défoncer."

      Un dernier témoignage interpelle tout particulièrement. C’est celui d’une DJ qui, vers 4h30, avec son collectif, ­s’apprête à ranger son matériel. Elle est positionnée de l’autre côté du ­Bunker. "Les forces de l’ordre et la foule se dirigeaient littéralement sur nous", rapporte-t-elle. Une situation qu’elle juge "complètement incompréhensible" : "Quelques minutes avant la fin de la soirée, la police elle-même est venue nous féliciter pour le bon déroulement de la soirée."
      * Également chargée de l’enquête judiciaire.

  • Mort de Steve Maia Caniço : les témoins accablent la police
    6Medias, publié le dimanche 11 août 2019 à 14h00
    https://actu.orange.fr/france/mort-de-steve-maia-canico-les-temoins-accablent-la-police-magic-CNT00000

    Le Journal Du Dimanche a eu accès aux témoignages des personnes présentes le soir de la mort de Steve Maia Caniço à Nantes le 21 juin 2019. Ils n’épargnent pas les forces de police.

    L’affaire Steve Maia Caniço est encore très loin d’être arrivée à son épilogue.

    Le JDD est parvenu à consulter les témoignages des nombreuses personnes présentes le 21 juin 2019 à l’occasion de la Fête de la musique à Nantes. Au total, 148 témoins ont exprimé leur version des faits sur les affrontements avec la police, des versions recueillies dès le lendemain par l’association locale Média’SonToutes.

    Si jouer de la musique était autorisé jusqu’à 4 heures du matin, un des sound system n’aurait pas respecté cette directive et aux alentours de 4h30, l’opération policière aurait débuté. 33 grenades lacrymogènes, 10 de désencerclement et 12 tirs de lanceurs de balles de défenses (LBD) ont alors été utilisés contre la foule, comme l’indique le rapport controversé de l’IGPN. Pour rappel, ce dernier stipule qu’aucun lien n’a été établi entre la disparition de Steve Maia Caniço et l’intervention des forces de police.

    La plupart des témoins décrivent un sentiment d’incompréhension. Face au simple non-respect d’un horaire, ils ne comprennent pas la violente réaction policière. « Leur rôle est d’assurer la sécurité, non d’orchestrer le chaos », estime l’un d’entre eux. « C’est encore douloureux dans mon esprit, j’ai vu des attaques violentes et gratuites dans ma vie, mais celle-ci était parfaitement infondée. Des matraques sur des gamins en tee-shirt, c’était terrifiant d’incompréhension, surréaliste. ’Disproportionnée’ n’est pas le même terme adéquat », s’insurge un autre.

    Le JDD précise que 18 des 148 témoins affirment avoir vu des jeunes tomber dans le fleuve sans que les policiers ne s’en préoccupent. « Quand on est allés voir la police pour leur dire qu’il y avait des gens à l’eau, on s’est fait envoyer balader : ’Cassez-vous ou on vous embarque’ », relate un témoin. Des dires confirmés par un autre : « On était une dizaine près de l’eau, on suivait un mec qui se débattait dans la flotte. On est allés voir les flics pour qu’ils nous aident, ils ont répondu texto : ’C’est pas notre boulot, c’est celui des pompiers’ » (...)

    #Steve

    • Nantes Mort de Steve : « Ce n’était pas une soirée pirate », le directeur de Freeform entendu
      13.08.2019 09:35 écrit par Jérôme Jolivet
      https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-mort-de-steve-ce-n-etait-pas-une-soiree-pirate-le-directeur-de-fr

      Le directeur de Freeform a été entendu hier dans le cadre de l’enquête de l’Inspection générale de l’administration diligentée après la mort de Steve Maïa Caniço.

      Freeform accompagne l’organisation de rassemblements festifs dans le milieu de la musique électronique. Le directeur de cette association, Samuel Raymond, a été entendu hier dans le cadre de l’enquête de l’Inspection générale de l’administration (IGA) diligentée après la mort de Steve Maia Caniço
      Samuel Raymond a « senti une vraie volonté de trouver les responsabilités »

      L’IGA, organe rattaché au ministère de l’Intérieur, a été saisie « pour comprendre les conditions de l’organisation » de la Fête de la musique.

      Samuel Raymond a rencontré hier deux inspecteurs à la préfecture de Loire-Atlantique. « Ça a duré près d’une heure et demie, confie le directeur de Freeform à sa sortie, à 19 h 30. Nous avons un a priori plutôt positif sur le travail réalisé. On a senti une vraie volonté de trouver des responsabilités dans ce qui s’est passé cette nuit-là et de comprendre l’enchaînement qui a conduit à terminer la soirée par cette intervention des forces de l’ordre. Nous sommes assez rassurés et nous plaçons des espoirs dans cette enquête. Il y a clairement une volonté d’aller beaucoup plus au fond des choses que l’enquête de l’IGPN (Ndlr : Inspection générale de la Police nationale) ».
      (...)
      « Nous avons insisté sur le fait que les sound-systems étaient bien présents ce soir-là dans le cadre de la Fête de la musique et non pas en marge de cet événement comme certains peuvent tenter de le faire croire, poursuit Samuel Raymond. Le choix du lieu, celui de mettre en place des équipes de sauvetage sur ce secteur ou de dire que la musique doit se terminer à 4 heures démontrent bien que nous ne sommes pas dans une soirée pirate. Nous avons aussi redit que nous ne comprenions pas pourquoi il a été choisi d’envoyer des grenades lacrymogènes. Nous sommes d’accord depuis le début pour dire que force doit rester à la loi. Mais cela ne veut pas dire qu’on doit faire n’importe quoi. On pouvait aussi intervenir plus tard, dans d’autres conditions. ».

      Les conclusions de l’enquête de l’Inspection générale de l’administration sont attendues le 4 septembre.

  • On dit d’un fleuve emportant tout qu’il est violent, mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l’enserrent.✒ B. Brecht Pensées pour #SteveMaiaCanico & ses proches et fuck aux centaines d’injonctions contradictoire que ces derniers reçoivent
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/48502088127

    Flickr

    ValK. a posté une photo :

    Samedi 22 juin à 4h40 du matin, Steve Maia Caniço est mort, noyé, lors d’une attaque policière extrêmement violente à la fin de la Free Party de la Fête de la Musique posée comme tous les ans depuis 20 ans au bord de la Loire. Comme pour les multiples autres meurtres des « Forces de l’Ordre », nous exigeons la #VéritéPourSteve et la #JusticePourTous. . :camera : #photo (cc-nc-sa) ValK. flic.kr/p/2gMJuN9 Nantes, le 30 juillet 2019. :eyes : + de photos : frama.link/valk ℹ infos, liens et soutien : liberapay.com/ValK

  • Mort de #Steve Maia Caniço : le préfet de Loire-Atlantique va porter plainte contre l’ex-journaliste #Claude_Sérillon - LCI

    https://www.lci.fr/police/mort-de-steve-maia-canico-le-prefet-de-loire-atlantique-va-porter-plainte-contre

    On dirait que les journalistes redeviennent fréquentables que quand ils sont à la retraite et rangés des voitures.

    DIFFAMATION - L’ancien présentateur du JT de France 2 avait accusé le représentant de l’Etat d’avoir « décidé » "d’effacer" la vie du jeune homme, le 21 juin. Une accusation qui n’est pas passée du côté de #Claude_d'Harcourt.

    07 août 19:26 - La rédaction de LCI

    Mis en cause à pour sa gestion de la dramatique fête de la musique à Nantes, à la suite de laquelle le jeune Steve Maia Caniço a trouvé la mort, le préfet de Loire Atlantique n’entend pas laisser passer les accusations diffamatoires. L’ancien présentateur du JT de France 2 et conseiller en communication de François Hollande, Claude Sérillon, pourrait bientôt s’en rendre compte.

    Dimanche 4 août, ce dernier s’est en effet illustré en écrivant sur Twitter la phrase suivante, mettant directement en cause le représentant de l’Etat dans le département : « Une nuit à Nantes parce que la musique était trop forte un préfet de la République a décidé que la vie d’un homme pouvait être effacée ».

    #violences_policière #brutalité_policière #sadisme_policier

  • L’homme étranglé par un membre de la BAC à #Nantes a reconnu un jet de bouteille et les photos de bsaz demontrent qu’il résiste : il sera condamné et pourrait même payer des dommages au policier si celui-ci s’est protégé par un certif médical comme dans la majorité des cas.
    Telles sont la « justice » & les #violencesjudiciaires

    source : https://www.liberation.fr/checknews/2019/08/06/interpellation-violente-d-un-homme-a-nantes-la-victime-conteste-la-versio

    #thread : https://twitter.com/ValKphotos/status/1159031836691062785

    Aujourd’hui à #Nantes une personne va comparaître en justice express, accusé d’avoir balancé un objet au visage d’un commissaire. #RiotPorn oblige, les images de @LinePress ont fait le buzz mais pour l’instant aucun média n’a jugé bon de contextualiser
    https://twitter.com/ValKphotos/status/1158294815509008384 

    Je vais donc être plus précise : la foule est ultra hostile parce qu’un homme fait un malaise cardiaque, qu’il est pris en charge par les Medics et, pour ce que j’ai recoupé, les flics viennent de les gazer et certains en rient donc le commissaire reçoit ça : https://twitter.com/Mimas87/status/1158397934741983232

    Aucune image à ma connaissance ne montre qui a jeté la cuillère. Donc pour l’accusé du jour, vu la rapidité du procès et l’absence de remise en cause « sérieuse », ce sera la parole d’évangile des flics contre le sanguinaire manifestant.

    C’est comme ça toutes les semaines 😡
    L’antirep / legal team de Nantes fait un travail de ouf depuis des années qui démontre la routine judiciaire :
    – la police charge, des victimes tombent, des gens réagissent en défense instinctive : coupables
    – la BAC frappe, le flic porte plainte : bingo il reçoit de la thune

    Seulement voilà les comptes-rendus ne sont pas sexy, ils sont pas sur facebook ou twitter & ça fait pas vendre, ça génère pas de clics, c’est triste, sordide, ça fait peur car ça nous menace tou-te-s alors, à de très rares exceptions, pas de médiatisation
    https://twitter.com/ValKphotos/status/1156511535935709186 

    Donc

    LES FLICS ONT FAILLI TUER 2 PERSONNES !

    – un cardiaque
    – un homme, voulant le protéger, par strangulation

    Tout le reste n’est qu’auto-défense.

    ALLÔ @Place_Beauvau !

    A L’EAU tou-te-s les « responsables politiques » !

    Il vous faut combien de mort-e-s ?
    https://twitter.com/Mimas87/status/1159047177676742656

    Spectacle sur spectacle alors qu’on touche le fond :

    Claude d’Harcourt @Prefet44 porte plainte contre le journaliste nantais et ex conseiller de François Hollande, @claude_serillon, pour diffamation.
    L’objet du délit ? Ce tweet sur la mort de #SteveCanico.

    #JusticePourSteve

    https://twitter.com/MarionLpz/status/1159041418066837504

     Y’a des coups de pieds qui se perdent dans un fleuve pas tranquille...

    • Pour compléter le thread d’hier sur les #violencesjudiciaires, retour sur le procès à #Nantes contre l’homme suspecté d’avoir lancé un objet métallique, blessant un commissaire de police, alors que la foule voulait protéger un homme en arrêt cardiaque
      https://twitter.com/ValKphotos/status/1159432833099849728

      ( hier : https://twitter.com/ValKphotos/status/1159031836691062785 ou https://seenthis.net/messages/796270 )

      L’article de @presseocean fait un résumé mais mais ne détaille pas toutes les irrégularités qui ont émaillé la séance :
      "Huit mois ferme requis contre le manifestant nazairien qui avait blessé un commissaire"
      https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-huit-mois-ferme-requis-contre-le-manifestant-qui-avait-blesse-un-
      (celui de @OuestFrance est payant...)
      Nantes. Commissaire blessé en manif : « une énorme erreur »
      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-commissaire-blesse-en-manif-une-enorme-erreur-6473109

      Mais avant de poursuivre, je crois qu’il est primordial de lire le compte-rendu de @streetmednantes qui revient sur plusieurs points essentiels et confirme qu’un homme était bien en situation de malaise cardiaque /.../
      https://nantes.indymedia.org/articles/46226 ou https://web.archive.org/web/20190807215644/https://nantes.indymedia.org/articles/46226

      et que lui et ses soignants ont été ciblés par des lacrymos au point qu’un palet a commencé à mettre le feu à sa couverture de survie
      En face, des flics, des "professionnels" payées pour se maitriser et garder leur calme, riaient de la situation tant ils déshumanisent les manifs

      Comment garder son calme dans une manif précisément contre les #violencespolicières, quand on vient de retrouver le corps de #Steve mort alors qu’il faisait la fête, quand la @prefet44 @Place_Beauvau /.../ mettent le feu au poudre par leurs multiples déresponsabilisations ?

      L’homme accusé s’en est expliqué plusieurs fois : il est venu pour participer à la Marche Blanche en hommage à #SteveMaiaCanico, il a continué sans vraiment se poser de question, il a tenté plusieurs fois de sortir du périmètre toléré sans succès, repoussé par les flics, et puis

      et puis y’a eut ce moment, absolument dingue, de charge ultra-violente, pures #violencespolicières, et ce blessé, alors il a fait un truc instinctif : il a balancé ce qui lui tombait sous la main, par deux fois, en direction des flics. Il dit "des galets". Il n’a pas l’habitude.

      Nous, habitué-e-s, on comprend directement qu’il parle des palets de fumigènes. Mais la déconnexion de la "Justice" est telle qu’on lui répond comme s’il s’agissait de galets de pierres. Et malgré ses explications, à nouveau, on le questionne sur le poids (plume, pour qui sait !)

      Pourtant avec les vidéos issues des caméras de @S_surveillance que le juge prend plaisir à commenter tel un #onrefaitlematch il est évident que les objets sont un "retour à l’expéditeur" : des palets, la "cuillère" et même un contenant gris desdits palets :
      https://twitter.com/Mimas87/status/1158397934741983232

      Tout n’est que réponse à l’agression ressentie, tout a été déclenché une fois de plus par le choix d’une attaque de la la foule, au lieu d’un pseudo "maintien de l’ordre" dont @CCastaner & @gouvernementFR aiment se gargariser. Mais il faut un coupable à la hauteur de leur crime !

      Ça sera même martelé par un procureur totalement en vrille, qui doit confondre son métier et celui d’un prêcheur illuminé : "il faut envoyer un message ferme sur le respect dû à la @PoliceNationale" !!!
      Le même osera moquer l’accusé en certifiant que la manif était interdite (!)

      alors que NON, absolument pas, la manif était tolérée et l’accusé est resté sur la zone prévue par la @Prefet44. Pourtant le juge, le procureur et l’avocate de @PoliceNat44 mentiront sans retenue sur le sujet
      Cf @CheckNewsfr : https://www.liberation.fr/checknews/2019/08/02/la-manifestation-tous-pour-steve-a-nantes-est-elle-interdite_1743311

      Autre cagade hallucinante : 2 policiers, pardon, 2 RIO anonymes, portent plainte pour outrage. Sauf qu’ils font 2 copiés-collés à l’accent près et qu’il a été mentionné plusieurs fois que l’interpellation "n’a pas posé de problème".
      La honte absolue...
      Même pour Annie Hupé.

      Autre mascarade de la "justice" : Annie Hupé, avocate de @PoliceNat44, explique le mensonge du commissaire (qui a dit avoir été atteint au chevet du blessé) par un "choc psychologique violent dont il faudra mesurer les séquelles" mais le juge refuse l’expertise psy de l’accusé

      Pourtant son (excellente) avocate commise d’office (je veux bien son nom) apporte toutes les preuve que l’accusé est reconnu par la MDPH pour sa fragilité psychologique. Plusieurs TS, une addiction à l’alcool vaincue il y a un an...
      Non. Rien ne doit l’excuser.

      Un très bon "petit" résumé explique beaucoup mieux que moi les multiples irrégularités qui devraient entrainer une nullité de la procédure : à lire par ici https://nantes.indymedia.org/tumbles/46227 ou https://web.archive.org/web/20190808093652/https://nantes.indymedia.org/tumbles/46227 (cliquez sur l’option "lecture" de votre navigateur pour mieux voir)

      Le procureur, toujours en mode prêche, demande 8 mois de prison ferme. Au vu de la légèreté de la blessure (1 point de suture, 1 jour d’ITT pour ce point) et des irrégularités, c’est absurde et disproportionné.
      Rendu du verdict le 21 août...

      Pour terminer, une citation issue du magnifique recueil de poésie ATTAQUES#2 :

      « C’est quand on va au tribunal
      qu’on sait dans quel pays on vit »

      (Jérémy Gravayat, p. 232).

    • #ViolencesJudiciares, suite :

      Sans grande surprise le juge a donc décidé de suivre le procureur et condamne à 8 mois ferme l’homme qui avait réagit au gazage des medics en renvoyant vers les flics les restes de grenades (vous savez, la meêm chose qui a fait réagir l’homme qui s’est fait étrangler...)
      L’absence de mandat de dépôt est « normale » pour une telle peine. Par contre le juge a dû reconnaitre que la plainte de pour « outrage » ne tenait pas la route !
      Il va aussi avoir à payer : les frais d’avocate du commissaire et des dommages & intérêts...
      https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-condamne-a-8-mois-de-prison-pour-avoir-blesse-un-commissaire-21-0

  • Et @ladepechedumidi qui continue de laisser pulluler sur son site les commentaires @racistes et haineux. Où l’on traite les gens du voyage de « parasites » et de « gauchos [...] à vomir » #SteveMaiaCanico. Heureusement qu’il y a la modération ! Bravo, franchement.pic.twitter.com/Bor4y78bGh
    https://twitter.com/vslonskamalvaud/status/1156502570359316480

    Et @ladepechedumidi qui continue de laisser pulluler sur son site les commentaires @racistes et haineux. Où l’on traite les gens du voyage de « parasites » et de « gauchos [...] à vomir » #SteveMaiaCanico. Heureusement qu’il y a la modération ! Bravo, franchement. pic.twitter.com/Bor4y78bGh

  • #Nantes la résiliente.
    A quoi reconnait-on une ville qui lutte contre les oppressions, qui s’organise et qui fait front ? A l’avalanche de conseils et analyses lucides avant une manifestation, aujourd’hui, sombrement, contre les violences policières...

    Ce matin, comme une litanie, les rappels et analyses se succèdent. C’est le signe que la ville s’est déjà maintes fois confrontée aux violences policières, qu’il y a eut maintes blessures, mutilations, plusieurs mort-e-s, des centaines de procès et ... que la lutte continue !
    Je compile ici les différentes publications que j’ai pu croiser, comme un instantané qui figera cette réalité, puisque je ne peux plus aller photographier les manifs (et que c’est un véritable crève-coeur)

    Une personne fait un copié-collé agrémenté de notes persos des "conseils avant la manif".

    Au risque de radoter, je voudrais faire quelques rappels pour aujourd’hui. Ces conseils n’engagent que moi et sont issus de mes expériences personnelles.

    AVANT LA MANIF

    – Évite de venir seul·e, l’idéal c’est d’avoir un·e binôme avec qui on se checke tout au long de la manif.
    – Evite d’embarquer couteau et autres trucs qui pourraient te valoir une arrestation avant même le début de la manif.
    – Prévois de l’eau (autant pour la chaleur que les lacrymos), un truc à manger qui tienne au corps et si tu penses passer les contrôles de flics à l’aise, du malox et du serum phy contre les lacrymos.

    PENDANT LA MANIF

    – En cas de charge, pas de panique, les accidents sont souvent causés par des mouvements de foule et non pas les charges en elles-mêmes. Seule la BAC courre potentiellement plus vite que toi.
    – En cas de lacrymos, dégazer un œil puis l’autre, en penchant la tête de façon à ce que le liquide coule du milieu du visage vers le sol.
    – En cas de blessures, trouve un·e membre des Street Medic Nantes
    – NE PERD PAS TON/TA BINÔME !
    – Prends soin des personnes autour de toi et soit attentif/ve.
    – En cas d’arrestation, appelle la Legal Team (0675309545) et donne ; une description physique de la personne interpellée, le lieu et l’heure de l’interpellation et éventuellement le corps de Police qui l’a arrêtée (BAC, CRS, CDI ...). NE DONNE JAMAIS DE NOM NI D’INFO INCRIMINANTE (ex : « iel était en train de tagguer »)

    APRES LA MANIF

    – Ne rentre pas seul·e, la BAC rode en ville pour choper des manifestant·e·s.
    – Retrouve tes ami·e·s et prends des nouvelles de celleux que tu ne retrouves pas.
    – N’hésite pas à rejoindre le rassemblement devant le commissariat pour soutenir les éventuel·le·s interpellé·e·s.
    – Si tu as été gazé·e, à la douche ! Et tous les vêtements à laver (ou en attendant dans une poche poubelle bien fermée). Fais ça dès que tu rentres chez toi et ne touches surtout pas d’autres humains ou animaux avant d’être lavé·e.

    EN CAS DE GARDE-A-VUE

    –Tu as le droit de voir un·e avocat·e. Tu peux demander un·e commis·e d’office ou bien alors un·e avocat·e militant·e ; Gouache, Vallée, Huriet, Durand, Pasteur, etc.
    – Tu peux garder le silence (c’est même conseillé) afin d’éviter de t’auto-incriminer ou d’incriminer des camarades.
    – Tu peux refuser de donner tes empreintes et ton ADN. Cela constitue un délit mais évite le fichage.

    EN CAS DE COMPARUTION IMMÉDIATE

    – Si tu as vu un·e avocat·e commis·e d’office en GAV, il est encore temps de changer et d’en prendre un·e Au risque de radoter, je voudrais faire quelques rappels pour aujourd’hui. Ces conseils n’engagent que moi et sont issus de mes expériences personnelles.

    AVANT LA MANIF

    – Évite de venir seul·e, l’idéal c’est d’avoir un·e binôme avec qui on se checke tout au long de la manif.
    – Evite d’embarquer couteau et autres trucs qui pourraient te valoir une arrestation avant même le début de la manif.
    – Prévois de l’eau (autant pour la chaleur que les lacrymos), un truc à manger qui tienne au corps et si tu penses passer les contrôles de flics à l’aise, du malox et du serum phy contre les lacrymos.

    PENDANT LA MANIF

    – En cas de charge, pas de panique, les accidents sont souvent causés par des mouvements de foule et non pas les charges en elles-mêmes. Seule la BAC courre potentiellement plus vite que toi.
    – En cas de lacrymos, dégazer un œil puis l’autre, en penchant la tête de façon à ce que le liquide coule du milieu du visage vers le sol.
    – En cas de blessures, trouve un·e membre des Street Medic Nantes
    – NE PERD PAS TON/TA BINÔME !
    – Prends soin des personnes autour de toi et soit attentif/ve.
    – En cas d’arrestation, appelle la Legal Team (0675309545) et donne ; une description physique de la personne interpellée, le lieu et l’heure de l’interpellation et éventuellement le corps de Police qui l’a arrêtée (BAC, CRS, CDI ...). NE DONNE JAMAIS DE NOM NI D’INFO INCRIMINANTE (ex : « iel était en train de tagguer »)

    APRES LA MANIF

    – Ne rentre pas seul·e, la BAC rode en ville pour choper des manifestant·e·s.
    – Retrouve tes ami·e·s et prends des nouvelles de celleux que tu ne retrouves pas.
    – N’hésite pas à rejoindre le rassemblement devant le commissariat pour soutenir les éventuel·le·s interpellé·e·s.
    – Si tu as été gazé·e, à la douche ! Et tous les vêtements à laver (ou en attendant dans une poche poubelle bien fermée). Fais ça dès que tu rentres chez toi et ne touches surtout pas d’autres humains ou animaux avant d’être lavé·e.

    EN CAS DE GARDE-A-VUE

    –Tu as le droit de voir un·e avocat·e. Tu peux demander un·e commis·e d’office ou bien alors un·e avocat·e militant·e ; Gouache, Vallée, Huriet, Durand, Pasteur, etc.
    – Tu peux garder le silence (c’est même conseillé) afin d’éviter de t’auto-incriminer ou d’incriminer des camarades.
    – Tu peux refuser de donner tes empreintes et ton ADN. Cela constitue un délit mais évite le fichage.

    EN CAS DE COMPARUTION IMMÉDIATE

    – Si tu as vu un·e avocat·e commis·e d’office en GAV, il est encore temps de changer et d’en prendre un·e de ton choix.
    – Tu peux demander un report pour préparer ta défense. C’est plutôt conseillé si tu as des garanties de représentation prêtes (logement, emploi, formation, preuves d’insertion). L’idéal est de les avoir préparées avant d’aller en manif et confiées à une personne proche qui pourrait les emmener au tribunal en cas de besoin.
    – Appelle la Legal Team quand tu sors, DANS TOUS LES CAS !

    Tous ces conseils ne sont pas pour te décourager d’aller manifester mais bien pour que tu le fasses avec le plus de sécurité possible.

    Bonne manif et prends soin de toi.

    Et parce qu’on ne le répètera jamais trop : le numéro de la Legal Team est le 06 75 30 95 45 !

    Tu peux partager ce post si tu veux.

    sources : https://web.archive.org/save/https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=451441202075979&id=100016303092324 et https://nantes.indymedia.org/tumbles/46206

    Nantes Révoltée analyse la situation avec lucidité et permet un décryptage de l’odieuse communication en cours :

    PRÉCISIONS AVANT LA MANIFESTATION

    Risques, objectifs, pièges : quatre précisions utiles avant la manifestation contre les violences policières, à 13H, à Nantes :

    1 - La manifestation n’est pas « interdite ». Le préfet a lancé des menaces anxiogènes pour terroriser les nantais qui veulent manifester aujourd’hui. Les médias ont suivi, en annonçant une « interdiction totale ». En réalité, le préfet de Nantes interdit plusieurs zones du centre-ville, mais pas les grandes artères nantaises : Cours des 50 Otages, Cours Saint-Pierre, ou l’allée devant le Chateau des Ducs. Bref, le parcours, habituellement autorisé lors des défilés de Gilets Jaunes. Insuffisant, mais existant.

    2 - Un déploiement énorme de forces de l’ordre. Le préfet se félicitait hier que « le ministère de l’intérieur [lui] ait donné tout ce dont [il] a besoin. » En terme de chiffres, il y aura 4 compagnies de CRS en plus de la compagnie implantée à Nantes, mais aussi 2 compagnies de Gendarmes Mobiles, et toute la BAC et les Compagnies d’Intervention – celles qui ont attaqué la fête de la musique –, appuyées par un hélicoptère. En gros environ 1000 forces de l’ordre pour terroriser une marche au beau milieu de l’été. Une image assez terrible du régime en place. Pas de panique, la police ne peut rien faire contre une foule unie et solidaire. Mais soyez vigilants : déplacez vous en binôme, verrouillez vos téléphones, ne transportez pas de matériel qui pourrait vous valoir une arrestation, ayez le nom d’un avocat en tête. Et en cas d’interpellation : « rien à déclarer ».

    3 – Il ne s’agit pas d’une marche « pour Steve ». Du moins, pas uniquement. C’est une manifestation contre la répression et les violences policières. Et malheureusement, le sujet ne concerne pas que Steve. C’est aussi un défilé pour les 14 qui sont tombés dans la Loire le 21 juin. Pour les dizaines de personnes sorties danser qui ont reçu des tirs de LBD, de grenades, et qui ont été choquées par les gaz. C’est aussi une marche pour les 3 nantais tués, et les 5 éborgnés par des tirs de la police ces dernières années dans notre ville. Pour les centaines de personnes blessées à Nantes ou Notre-Dame-des-Landes parce qu’ils manifestaient. Pour les milliers de Gilets Jaunes blessés et mutilés. C’est une marche pour Adama, Zineb, Aboubakar, Bouna, Zyed, Wissam, Rémi, et tous les autres, dont la mort est restée impunie. La disparition de Steve est la dernière tragédie d’une trop longue liste.

    4 – Ne tombons pas dans le piège lancé par la préfecture ! Les autorités et les médias instrumentalisent la parole des proches de Steve, alors qu’ils sont en deuil et en état de choc. Les articles se succèdent pour faire dire aux proches qu’ils n’appellent pas à la manifestation et même la condamnent ! La stratégie est claire : justifier par avance la répression de la manifestation. Délégitimer ceux qui défileront. Séparer les « bons » nantais qui resteront chez eux, des « mauvais » qui oseront descendre dans la rue. Depuis un mois, toutes les volontés des proches de Steve ont été respectées à la lettre par chacun. Et c’est normal. Mais aujourd’hui il s’agit d’une marche qui concerne tout le monde, au delà d’un cas particulier, aussi terrible soit-il.

    Alors soyons au rendez- vous, à 13H, à Commerce, nombreux, solidaires, courageux, joyeux, et déterminés !

    Source : https://web.archive.org/web/20190803090536/https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/photos/a.336512019718311/2351972768172216/?type=3&permPage=1 et https://www.nantes-revoltee.com/precisions-avant-la-manifestation

    Enfin, le site Sous Surveillance rappelle judicieusement qu’il y a des caméras partout :

    Pour la manifestation à Nantes cette après midi, n’oubliez pas de sortir couvert.e contre toutes formes de surveillance. Pour les caméras fixes : https://nantes.sous-surveillance.net (elles n’y sont pas toutes mais la carte est pluôt à jour)

    source : https://web.archive.org/save/https://twitter.com/S_surveillance/status/1157559139993673733

  • Mort de Steve. Alexandre Cervantes : « Dans l’eau, je me suis dit que j’étais perdu… »

    https://www.presseocean.fr/actualite/mort-de-steve-alexandre-cervantes-dans-l-eau-je-me-suis-dit-que-j-etais-

    Alexandre Cervantes, 24 ans, a pris part à la soirée techno la nuit de la Fête de la musique à Nantes. Et il est tombé dans la Loire.

    Il prévient d’emblée : il déteste le discours "« anti-flics. Quand j’ai un problème, je suis bien content de les trouver. »" Mais il a décidé de parler au grand jour "« pour la famille de Steve, et pour Steve »."

  • #Nantes. #Steve : la version des secouristes accable la police

    Mobilisés quai Wilson, à Nantes, la nuit de la Fête de la musique, des agents de la Protection civile livrent leurs vérités sur l’intervention de la police, qu’ils jugent « totalement disproportionnée ».

    https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-steve-la-version-des-secouristes-accable-la-police-03-08-2019-310
     

    Un collègue évoque « un mouvement de panique impressionnant » et assure : « On entendait des explosions. Des gens criaient et couraient désorientés. Des voix ont dit qu’il y avait des gens à l’eau. Certains d’entre nous se sont approchés du quai et ont aperçu des gens dériver. » L’un des secouristes raconte : « J’ai vu passer deux formes flotter. On a appelé les secours immédiatement. J’ai tenté de les suivre mais le courant était tel qu’ils sont sortis du faisceau de ma torche. Je ne sais pas ce qu’ils sont devenus. »

    « Voir des corps livrés à eux-mêmes, exposés à un danger de mort et ne pouvoir qu’appeler les secours adaptés, c’est terrible, confie un collègue. Ça ne me quitte pas. » « Je suis le dernier à cracher sur les policiers, ils font un job qui n’est pas facile, reprend un équipier. Mais selon moi, l’opération n’était pas appropriée. L’intervention me paraît totalement disproportionnée. Un tel déploiement de grenades juste pour de la musique, dans un secteur sans habitation, me paraît incroyable. D’autant que les autres années, les sound system continuaient après 5 heures du matin. »

    #violences_policières #maintien_de_l'ordre #Steve_Maia_Caniço

  • Quand Olivier Long fait le portrait de famille du chevalier d’Harcourt, préfet de #Nantes, c’est digne d’un gros pavé historique d’été, sauf que c’est une sordide réalité héritée et perpétuée...

    Claude d’Harcourt est l’héritier d’une longue lignée des plus anciennes familles de la noblesse française. La maison d’Harcourt débarque aujourd’hui tout droit de l’Ancien Régime avec ses titres, charges, châteaux et baronnies pour occuper l’actualité estivale. Elle est depuis toujours composée de seigneurs, comtes, ducs, marquis, maréchaux, ambassadeurs, prêtres et prélats, généraux de corps d’armée-lieutenant-de-France-émérite-de-l’ordre-du-Saint-Sépulcre-de Jérusalem ; et voilà que tout ce folklore fait retour. La plus vieille dynastie de l’histoire de France vient naturellement réoccuper la place qui fut toujours la sienne au cœur du royaume de France, mais aujourd’hui c’est à l’occasion de la plus grande affaire d’État que le pays ait connu depuis l’assassinat de Malik Houssekine par les voltigeurs de Charles Pasqua. Ce qui nous permet de revivre ici un énième épisode de la saga des Visiteurs.

    /.../

    Quand on tue un jeune afin de « laisser les honnêtes citoyens dormir tranquille », le souci de protection vire au meurtre. Quand la disparition d’un jeune n’est plus qu’un dégât collatéral d’une opération de maintien de l’ordre qui vise à éradiquer une gêne, personne n’est plus très pressé de retrouver le corps de #Steve_Maia_Caniço.

    https://lundi.am/Dans-les-couloirs-du-temps-avec-le-chevalier-d-Harcourt-prefet-de-Nantes

    #violences_policières #opressions_systémiques #maintien_de_l'ordre

  • En Marche vers l’État policier
    https://lemediapresse.fr/politique/en-marche-vers-letat-policier

    « L’été, ce moment où les cadavres remontent à la surface de la Loire ». Après Zineb #Redouane, #Steve Maia Caniço, les dizaines d’éborgnés et de #mutilés, la répression des « décrocheurs » de portraits d’Emmanuel #Macron, Denis Robert tente de répondre à une interrogation lancinante : la France est-elle devenue un État policier ?

    #Politique #Social #Castaner #démocratie #Etat #Gilets_Jaunes #Justice #philippe #Police

  • "STEVE DISPARITION CASTANER DEMISSION" : Hommage à #Steve, place Royale à #Nantes le 30 juillet 2019 ... #QuiAtuéSteve ? #OùEstLaJustice ?
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/48431577956

    Flickr

    ValK. a posté une photo :

    Samedi 22 juin à 4h40 du matin, Steve Maia Caniço est mort, noyé, lors d’une attaque policière extrêmement violente à la fin de la Free Party de la Fête de la Musique posée comme tous les ans depuis 20 ans au bord de la Loire. Comme pour les multiples autres meurtres des « Forces de l’Ordre », nous exigeons la #VéritéPourSteve et la #JusticePourTous. . :camera : #photo (cc-nc-sa) ValK. flic.kr/p/2gMvTny Nantes, le 30 juillet 2019. :eyes : + de photos : frama.link/valk ℹ infos, liens et soutien : liberapay.com/ValK

  • "REPOSE EN PAIX STEVE... Nous dansons pour toi à jamais dans nos coeurs" : Hommage pour #Steve à #Nantes le 30 juillet 2019 - #QuiAtuéSteve ? #OùEstLaJustice ?
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/48429117446

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    ValK. a posté une photo :

    Samedi 22 juin à 4h40 du matin, Steve Maia Caniço est mort, noyé, lors d’une attaque policière extrêmement violente à la fin de la Free Party de la Fête de la Musique posée comme tous les ans depuis 20 ans au bord de la Loire. Comme pour les multiples autres meurtres des « Forces de l’Ordre », nous exigeons la #VéritéPourSteve et la #JusticePourTous. . :camera : #photo (cc-nc-sa) ValK. Nantes, le 18 juillet 2019. :eyes : + de photos : frama.link/valk ℹ infos, liens et soutien : liberapay.com/ValK

  • Un mois d’attente et moins d’espoirs. Cinq semaines pour apprendre comment ça se passe pour "les autres", les proches d’autres victimes. Et puis, pendant l’hommage, découvrir la "communication étatique", s’effondrer, pleurer... se relever et y retourner,
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/48423256047

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    ValK. a posté une photo :

    Maintenant on sait #OùEstSteve. Mais #QuiAtuéSteve ? . Homage pour #Steve, #Nantes, le 30 juillet 2019. . Samedi 22 juin à 4h40 du matin, Steve Maia Caniço est mort, noyé, suite à une attaque policière extrêmement violente lors de la fin de la Fête de la Musique au bord de la Loire. Comme pour les multiples autres meurtres des « Forces de l’Ordre », exigeons #JusticePourSteve & #VéritéPourSteve ! . :camera : #photo (cc-nc-sa) ValK. Nantes, le 18 juillet 2019. :eyes : + de photos : frama.link/valk ℹ infos, liens et soutien : liberapay.com/ValK