• La stratégie de la bouffonisation

    "Malgré leur diversité, les codes, les lignes de conduite proposées aux personnes affligées d’un certain stigmate s’accordent très généralement sur quelques thèmes, d’ailleurs contradictoires. L’individu stigmatisé est presque toujours prévenu contre la tentation du faux-semblant intégral. (Il est vrai que l’on voit mal comment quiconque, si ce n’est le confesseur anonyme, pourrait s’en faire l’avocat public.) On l’avertit de ne pas trop reprendre à son compte les attitudes dépréciatives des autres à son égard. On s’efforce en outre de le détourner de toute « bouffonisation » qui l’amènerait à danser complaisamment devant les normaux la ronde des défauts attribués à ses semblables, figeant ainsi une situation vécue en un rôle clownesque :

    J’ai appris aussi que l’infirme doit prendre garde à ne pas agir différemment de ce que les autres attendent. Et, par-dessus tout, ils attendent de lui qu’il soit infirme : invalide et impuissant ; leur inférieur ; et, s’il ne répond pas à leur attente, leur malaise les rend soupçonneux. C’est assez étrange à dire, mais l’infirme est obligé de jouer le rôle de l’infirme, de la même façon que beaucoup de femmes doivent se contenter d’être ce que les hommes veulent qu’elles soient, rien que des femmes ; et les Noirs ont souvent à jouer les clowns devant la race blanche « supérieure », afin que la vue de son frère noir n’effraie pas l’homme blanc. J’ai connu une naine qui constituait un exemple réellement pathétique de cette réalité. Elle était très petite, environ un mètre vingt, et d’une éducation raffinée. Malgré cela, devant les gens, elle prenait grand soin de n’être rien d’autre que « la naine », et elle jouait le rôle du bouffon avec ce rire moqueur et ces gestes vifs et comiques qui n’ont cessé d’être le propre de ses pareils depuis les cours du Moyen Age. Ce n’est que lorsqu’elle se trouvait avec des amis qu’elle osait enfin rejeter son capuchon et ses clochettes et se montrer la femme qu’elle était en réalité : intelligente, triste et très seule .... "

    [Erving Goffman, Stigmate. Les usages sociaux des handicaps]

    #goffman
    #stigmate

  • Contrôle au faciès, le fléau de la Republique

    Un rapport inquiétant d’Open Society Justice Initiative révèle l’ampleur et les conséquences sur la société française des contrôles d’identité “au faciès”.

    http://www.lesinrocks.com/2013/09/28/actualite/controle-au-facies-fleau-republique-11430848

    Ce n’est pas la première fois que les américains d’#Open-Society se penchent sur le cas français. En 2009 déjà, dans un rapport intitulé “Initiative, Police et minorités visibles : les contrôles d’identité à #Paris”, on apprenait que les #Noirs subissaient quatre fois plus de palpations que les #Blancs et qui si vous étiez #arabe et vous trouviez à la station Chatelet, vous aviez jusqu’à 15 fois plus de risques d’être contrôlé qu’un blanc. Artiste plus connu sous le pseudo d’Axiom, Hicham Kochman témoigne dans le cadre du nouveau rapport. Sa vision est plutôt sombre :

    « Les gens qui ne vivent pas ce #harcèlement, en vérité, ils ne comprennent pas de quoi on parle… Ils ne savent pas ce que ça provoque en nous, ce que ça fait naître en termes de sentiment, d’être pointé du doigt, comme si on était de seconde zone, de troisième zone. Vous n’êtes rien, taisez-vous. Ils vous font comprendre que vous n’êtes rien, personne, voilà… C’est quand même d’une humiliation permanente, quotidienne, dont on parle. »

    Toutes les études convergent ainsi vers le même constat : en #France, « les personnes issues des “#minorités_visibles” sont contrôlées bien plus fréquemment que leurs homologues blancs ». Au delà des idées reçues, cet état de fait ne concerne pas que la banlieue ou la jeunesse. Lanna Hollo, représentante d’Open Society en France, explique ainsi qu’ « un quadragénaire noir ou arabe en tenue de travail sera plus contrôlé qu’un homme blanc du même profil. » Et de poursuivre en expliquant que « les facteurs s’ajoutent les uns aux autres : si vous êtes un homme, jeune et arabe, vous cumulez les risques ».

    Une police qui a les mains libres pour contrôler mais n’a aucun compte à rendre

    Dans l’état actuel du #droit français, quatre normes juridiques distinctes autorisent le recours aux #contrôles d’identités mais seulement une seule d’entre elles astreint les agents à faire état de soupçons spécifiques pour contrôler un #individu. La loi laisse ainsi une grande marge de manœuvre à la #police pour choisir qui contrôler et comment le faire, ce qui revient, pour les rapporteurs, à proposer « une recette pour une discrimination assurée » puisque la police a « les mains libres et n’a pas de comptes à rendre ». Le rapport pointe également la perte de confiance envers la police et le sentiment d’#insécurité que les forces de l’ordre provoquent chez les populations minoritaires faisant l’objet de contrôles fréquents.

    Lyes Kaouah, étudiant en art dramatique habitant Vaulx-en-Velin raconte : « Nous, quand on marche en ville et qu’on voit des flics, on se sent en insécurité. Il y a pourtant des gens qui grâce à la présence policière se sentent en sécurité. Qu’est-ce que c’est que ce fossé qui nous sépare ? C’est qu’il y a deux France, il y a notre France à nous, la France des quartiers, la France des #immigrés, des gens d’origine étrangère, des #chômeurs, des cas sociaux, et il y a la France des autres, ceux qui se sentent rassurés par les voitures de police. Et on a tous en tête, quand on se fait contrôler, des histoires de bavures, on se dit : « ça pourrait être moi », et plus on grandit, plus on pense à ça. »

    Loin d’être sans conséquences, le sentiment exprimé par Lyes Kaouah se généralise et affecte le travail de la police sur le terrain. Le rapport explique ainsi que « lorsque la confiance dans la police s’effondre, les populations deviennent réticentes à signaler à la police les activités criminelles ou suspectes, et se montrent peu disposées à coopérer et à fournir des renseignements. (…) A mesure que le travail de maintien de l’ordre se complique et que son efficacité est ainsi entravée, la sécurité du public en pâtit à son tour ».

    Un sentiment confirmé par Yannick Danio, major de police et secrétaire national du syndicat Unité Police : « Une police qui a la population contre elle ne peut pas fonctionner. Ce n’est pas possible. Les contrôles à répétition sont contreproductifs. Nous, policiers, nous le disons, les spécialistes, les universitaires, ces personnes qui nous observent le disent. Ça n’a ni queue ni tête ! Nous avons besoin de renverser la vapeur pour ne permettre que des contrôles d’identité justifiés au lieu d’en faire à la pelle. La police nationale a besoin de travailler avec les citoyens et pas contre eux. Sinon c’est le monde à l’envers. »

    #Société #Stigmatisation #Politique #Citoyenneté #Relégation #Discrimination

  • Le #Dessin_de_la_semaine : Haro sur les #Roms
    http://fr.myeurop.info/2013/09/26/le-dessin-de-la-semaine-haro-sur-les-roms-12303

    « La majorité des Roms a vocation à être raccompagnée dans son pays d’origine » : François Hollande sonne à son tour l’hallali anti-Roms. Pour le chef de l’Etat « seule une minorité cherche à s’intégrer ».

    Le Président de la République s’aligne ainsi sur son ministre de l’intérieur, pour qui "c’est illusoire de penser qu’on réglera le problè lire la (...)

    #Société #Politique #Bulgarie #France #Roumanie #clivage #démagogie #élections #Pinel #populisme #Sécurité #ségrégation #segregation #stigmatisation_anti-Roms

  • Ce qui se passe dans les cours de récré (Marianne.fr)
    http://www.marianne.net/Ce-qui-se-passe-dans-les-cours-de-recre_a231876.html

    Un élève sur 10 serait victime de harcèlement. « Le phénomène prolifère là où il n’y a pas de surveillance, comme dans les cours de récré au collège, où les profs étant en salle des profs, et les surveillants en sous-effectif, elle se réduit au minimum […]. C’est le lieu de l’insulte par excellence, on estime que 25 % des actes de harcèlement entre élèves se passent dans la cour. »

    […]

    Dans ce territoire ultrahiérarchisé où il faut en découdre pour s’imposer, l’apprentissage de la vraie vie (le sexisme, le racisme...) se rode chez les 8-12 ans qui, à l’abri du regard parental, ne se font pas de cadeaux : « On se moque souvent de 20 % des élèves, près de 7 % disent être souvent ou très souvent insultés de manière raciste, près de 17 % déclarent être fréquemment frappés par leurs pairs et 14 % avoir été l’objet d’un déshabillage forcé », précise le chercheur Eric Debarbieux.

    #éducation #récréation #socialisation #racisme #sexisme #stigmatisation

  • Périphéries - « Oui mais quand même, la religion, c’est mal »
    http://www.peripheries.net/article335.html

    Relayer l’information de la énième agression d’une femme voilée, ou les propos haineux tenus sur l’islam par la représentante d’une organisation pseudo-féministe, revient immanquablement à emboucher l’appeau à trolls religiophobes. Que des femmes soient insultées et tabassées, que le féminisme serve de leurre pour répandre et banaliser le racisme le plus crasse, tout cela, le/la religiophobe s’en moque : dans un pays où médias et politiques, de façon plus ou moins insidieuse, désignent à longueur de temps les musulmans comme la cause de tous les maux de la société, son seul sujet d’anxiété est que son droit à « critiquer la religion » soit garanti. Pour l’exprimer, il usera de subtiles gradations dans la virulence, de la simple protestation à l’éructation scatologique probablement censée traduire la hauteur à laquelle il plane dans l’éther philosophique inaccessible aux benêts qui voient du racisme partout : « Moi, je chie sur toutes les religions. »

    Notez bien la perle argumentative que recèle cet étron déclaratif : il a dit « toutes les religions ». Ha, ha ! Vas-y, accuse-le de racisme maintenant ! Quand il défend les Femen ou les dessinateurs de Charlie Hebdo, le religiophobe fait valoir qu’ils ne peuvent pas être racistes, puisqu’ils s’en prennent autant aux cathos ou aux orthodoxes qu’aux musulmans : CQFD. Inutile d’aller lui expliquer que les religions ne sont pas de simples systèmes métaphysiques flottant dans la stratosphère, et qu’elles sont indissociables des populations qui s’en réclament ou qu’on y associe, de la culture, de la politique, de l’histoire, des rapports de domination entre groupes sociaux. Inutile de lui expliquer que s’en prendre à l’islam, religion pratiquée par des gens qu’il connaît mal, dont les ancêtres ont été colonisés par ses propres ancêtres, et qui sont discriminés dans la société française, ce n’est pas exactement la même chose que de critiquer la religion catholique, depuis toujours liée au pouvoir en France, et dont il a pu expérimenter à ce titre la nocivité dans sa propre histoire (idem pour la religion orthodoxe en Ukraine, patrie des Femen).

    (...)

    #laïcité #islamophobie #racisme #religion #féminisme #liberté_d'expression #shameless_autopromo

    • @mona

      Peut-être serait-il judicieux de regarder enfin ce malaise en face, de l’explorer honnêtement, et de réfléchir à un horizon et à un projet de société, au lieu de s’acharner à gommer du paysage ceux dont on veut croire qu’ils sont le seul obstacle à la réactivation d’un passé mythifié.

      ouais !

    • Un texte long, utilisant insultes et mots valises.
      Pas de débat ici, pas d’opinion exprimée, pas d’argumentation,
      mais simplement une dénonciation, sur le ton de l’évidence.

      Qui dénonce t-on ? Et bien des gens connus, (on est courageux).
      Mais l’effet est étrange, on se sent happé par un grand
      vent glacé : moi qui voudrait bien passer dans votre camp,
      il va me falloir abandonner, excusez du peu,
      Caroline Fourest, Charlie Hebdo, les Femen, Isabelle Adjani,
      sans parler du ministre de l’Intérieur Socialiste, tous accusés
      de folie raciste...

      Il y a donc ici, désolé de vous le dire,
      quelquechose de déraisonnable.

      A certains moments, l’ire se tempère, et on sort les citations.
      Hélas elle se manifeste tout de de même, parfois tout à fait hors de propos : franchement, aller jusqu’à accuser l’Abbé Grégoire de participer
      à une manoeuvre qui ne serait pas nouvelle !

      Pourriez vous accepter quelquechose de plus mesuré, par
      exemple pour commencer qu’il Y A effectivement un problème,
      et que le partage des opinions concerne TOUTE la société,
      (notamment la gauche)
      et pas simplement la simple démarcation (évidente selon vous) entre bons et méchants ?

    • Ces dernières années, la notion de laïcité a été dévoyée : alors qu’à l’origine elle garantissait la neutralité de l’Etat et la libre expression religieuse des citoyens, désormais, elle est devenue une arme pour réprimer la foi musulmane. « Il ne s’agit plus de respecter la neutralité à l’égard des identités, mais de permettre la neutralisation de certaines d’entre elles », résume Raphaël Liogier (5). Revient sans cesse l’allégation fantaisiste selon laquelle la religion devrait rester une « affaire privée ». Or, comme l’écrit Christine Delphy, « la liberté de conscience, garantie par la loi française de 1905, est re-garantie par chaque Constitution, et par toutes les conventions internationales — dont la Déclaration universelle des droits humains votée par l’ONU en 1948 et ratifiée par la France. Elle serait sans effets pratiques si elle ne s’accompagnait pas de la liberté d’expression. (...) C’est pourquoi la liberté de pratiquer son culte, et de le pratiquer publiquement, de même qu’on diffuse publiquement ses opinions politiques, philosophiques, esthétiques, est garantie par les conventions internationales. Et la liberté de toutes les religions d’exister dans l’espace public est un des fondements de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905 en France » (6).

      J’ai passé un concours, il y a quelques années, où la dissertation s’appuyait sur un texte qui expliquait doctement que le voile menaçait la laïcité... un concours de la fonction publique territoriale, donc.

      J’ai dégainé ma plus belle plume pour rappeler ce qu’est le principe de la laïcité, qui est effectivement la liberté de culte dans l’espace public, parce que dans l’espace privé, ça devient assez moyen comme liberté de culte, en appuyant mon propos sur la loi de 1905 et en soulignant que cette idée de visibilité ostensible était manifestement un dévoiement total de la loi. Et c’est d’autant plus vrai que personne ne trouve ostensibles les fêtes religieuses catholiques de notre calendrier, les volées de cloches hebdomadaires, le poisson de la cantoche du vendredi ou les calvaires à chaque coin de route de cambrousse.

      Bien sûr, j’ai été recalée.

    • Bon et bien moi aussi je prends ma plus belle plume ;
      au sujet d’une soi disant laicité dévoyée...
      Je sens que je vais me faire recaler, mais j’aimerai savoir pourquoi.

      Etymologiquement, est laic celui qui n’est pas clerc ou religieux.
      Par conséquent un citoyen qui n’appartient pas à un
      ordre religieux, ou qui ne pratique pas son culte
      dans l’espace public dans le cadre de la loi,
      n’est pas censé manifester sa piété de manière ostentatoire,
      sauf à pratiquer, ce qui est aussi son droit, une propagande
      explicite en faveur de son système.

      Alors que les signes ostensibles d’appartenance aux religions
      traditionellement pratiquées en Europe sont exclusivement
      réservés aux membres du clergé,
      les laics étant indiscernables entre eux,
      il se trouve que pour selon certaines personnes de religion
      musulmane (mais pas toutes) il existerait une injonction
      à l’égard des laics pratiquant cette religion de manifester
      publiquement en permanence leur appartenance à la
      religion en question, ceci hors de la pratique effective d’un
      culte dans l’espace public.

      L’exemple typique est le port ostentatoire du voile
      dit islamique, qui même si il a plusieurs formes, se distingue
      nettement d’un vêtement régi par la mode ordinaire, ou par la
      tradition folklorique.
      Même si elle reste possible, et protégée par la loi,
      cette pratique pose
      des problèmes quand les personnes en question se trouvent en
      position de représenter une institution publique (par exemple
      un service public, ou considéré tel, d’éducation ou
      de garde d’enfants). Dans un cadre professionel, donc hors
      de la situation de pratiquer librement et publiquement
      un culte dans le cadre de la loi, le signe
      ostentatoire ne peut être interprété que comme
      une volonté prosélyte, ce qui contredit le principe de laicité,
      qui impose que les institutions publiques et donc leurs représentants soient symboliquement
      neutres pour ce qui concerne les religions.

      Il n’y a là aucune espèce de dévoiement des contraintes de la
      laicité, simplement plutot
      l’inadaptation d’une certaine
      forme de pratique religieuse
      avec l’état des principes en vigueur.

      On pourrait arguer que le port du signe ostentatoire est
      en fait une pratique cultuelle, certaines religions (ou pratiques
      spécifiques d’icelles ) imposant ainsi un culte permanent dans
      l’espace public que la laicité devrait respecter.
      C’est sans doute ce que voulez dire...

      L’idée d’un culte permanent semble cependant
      radicalement incompatible avec
      l’idée même de laicité, qui pose comme principe que le culte
      ne peut peut concerner qu’une partie de la vie publique, la
      vie privée étant bien sur laissée totalement libre.

      Le culte permanent ne peut ainsi se pratiquer que dans des
      espaces privés, par exemple des couvents.

      Il n’y a donc strictement rien de fantaisiste à la volonté de réserver
      strictement le religieux explicite permanent à l’espace privé : l’expression publique du culte protégée par la loi est tout simplement limitée, dans le temps et dans l’espace.

    • @intempestive Chirac avait raison, mais il ne se rendait probablement pas compte qu’il parlait de manière universelle et intemporelle. En ce moment, je me flagelle chaque soir en regardant un épisode de World without end qui décrit avec une extrême précision la manière dont les femmes ont été niées à la fin du temps des cathédrales, comment l’esprit de guerre et de destruction des hommes a pris le dessus et comment notre civilisation a plongé dans l’obscurantisme à travers le grand #féminicide qu’était la chasse aux sorcières et comment cette #inquisition sexiste a détruit des siècles de connaissances en médecines et plantes, tout en décourageant formellement les femmes d’être autonome, puissantes, savantes et indépendantes (dès que tu étais comme ça, hop, à la potence, puis au bûcher !).

      Notre propre époque est terriblement réactionnaire envers les femmes, nous parlons assez de la manière dont on contourne les lois favorables aux femmes en rendant ces droits inapplicables (ferme les centres d’IVG sans supprimer le droit à l’avortement...).

    • @intempestive
      Malgré l’ambiguité de la signification de la citation qui un instant m’a saisi, l’expression au sujet de Chirac « qui visait cette fois les musulmans... » est bien une dénonciation de ce que vous considérez comme une « mauvaise » attitude de la part de Chirac, soit, et de l’abbé Grégoire, donc.

      Tout en comprenant (un peu, c’est dur) ce qui a pu vous amener là, je reste
      incrédule (comme toujours) et un peu gêné par ce qui peut amener des gens à se ridiculiser à ce point : dénoncer l’Abbé Grégoire, qu’est ce qu’il faut pas entendre. A moins que...

      Au fait vous savez qui c’est l’Abbé Grégoire ?
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Gr%C3%A9goire

    • @bigGrizzly : vous vouliez dire quoi ? (un bug Seenthis a tout de même publié les premiers mots d’un message effacé).

      @mona :
      1) les "#religiophobes" (terme revendiqué par les #femen) s’en prennent à une forme particulière de la religion musulmane,
      l’#islampolitique,
      responsable direct des souffrances interminables que s’infligent en ce moment même les peuples du Moyen Orient et du Maghreb.

      2) L’islam politique se manifeste à différentes intensités depuis le hidjab d’une brave adolescente Française en crise jusqu’à ...(je vous laisse le choix). Il se caractérise par la volonté de marquer l’espace public par les symboles de ce qui n’est pas une religion mais un idéologie, qui plus est proprement tyrannique.

      Il n’a strictement rien à voir en lui même avec la pratique libre et respectable d’une religion dans le cadre d’un état laïque.

      3) L’islam politique est une lèpre qui affecte les sociétés de culture musulmane, lèpre comparable au fascisme qui a détruit l’Europe au XXème siècle. Le cautionner en quoique ce soit en reprenant les arguments qu’il rode en Occident pour imposer sa tyrannie là où il le peut est une erreur. #islamofascisme

      4) Une manière de le cautionner est dénoncer toute critique à son égard comme raciste.
      Ce que vous faites, en refusant au non d’un antiracisme dévoyé de faire la différence, justement entre critique de la religion, critique des idéologies politiques religieuses et xénophobie.
      Ainsi l’amalgame, c’est vous, il me semble bien, qui le propagez !
      Je citerais une référence (R.Logier)"
      http://www.telerama.fr/idees/media-politique-la-paranoia-anti-islam,89778.php
      A qui profite cet amalgame ?
      Aux mouvements populistes européens, d’abord, autant à gauche qu’à droite. Mais aussi aux mouvements islamistes : ils ont intérêt à ce que les musulmans européens se sentent rejetés pour reconstituer une solidarité islamiste. Enfin, aux pays arabes : ils veulent préserver la solidarité économique des enfants des enfants de leurs anciens ressortissants, qui envoient de moins en moins d’argent au pays. Ils leur rabâchent : « Vous voyez, vous n’êtes pas si français que ça... »

      5) Dire qu’il a fallu qu’une bande d’occidentales qui plus est racistes selon vous (je veux dire les #femen) dévoilent leur seins à Tunis pour qu’on libère enfin une autre sorte d’adolescente en crise qui de plus se teint en blonde (peut être pour remercier Caroline Fourest) montre bien que oui, ceux que vous qualifiez de racistes se battent pour la liberté des femmes qui plus est là où c’est particulièrement difficile !

      http://www.20minutes.fr/monde/tunisie/1197309-20130801-tunisie-amina-femen-emprisonnee-depuis-mai-libre

    • Cela fait quelques siècles que les religions sont toutes politiques. Le(la) gus(gusse) qui a causé le premier dans cette liste est un crétin de première bourre.

    • J’ai un peu traîner pour aller le lire. Merci @mona pour ton texte très claire et qui m’a mis pas mal de points sur les i (comme souvent avec toi) et permie d’organiser un peu mieu le magma chaotique que j’ai entre les oreilles. Le mot « femonationalsme » viens de faire son entrée dans mon vocabulaire et il va m’être bien utile car il me manquait cruellement. Ton texte va bien me servir aussi dans le contexte du site lecinemaestpolitique car tu t’en doute bien, il y a pas mal de femonationalisme qui y passent.
      Et voici un nouveau hashtag #femonationalisme qui malheureusement je le crain n’a pas fini de servir.

    • @jean_no

      ps : la déclaration des droits humains de l’ONU n’a pas force de loi en France et les seuls pays qu’on ne peut pas qualifier de signataires hypocrites sont ceux qui ne l’ont pas signée.

      Ah ben oui c’est vrai, dans ce cas, pourquoi s’emmerder avec les droits de l’homme ?

      (Je croyais que la France était « la patrie des », mais on dirait qu’elle est en train de changer d’ambition)

      il est normal aussi qu’on soit libre des ses incroyances, et même de revendiquer son incroyance

      Je pense qu’on a le droit d’être allergique à la religion en tant qu’outil de domination.

      Où tu vois qu’"on n’a pas le droit" ou qu’"on n’est pas libre" ?

      En revanche j’aimerais bien que la même magnifique lucidité s’applique à d’autres systèmes de domination ou d’aliénation, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas. Le complexe de supériorité de certains athées (dupes de rien, aliénés en rien) a tendance à me fatiguer.

      J’ai aussi un peu de mal avec les formulations généralisantes du type « les religions ». ça n’existe pas, « les religions », elles sont ce que les gens en font. Mais pas de panique, tu restes tout à fait « libre » de penser ce que tu penses.

      @mad_meg Merci. Je ne savais pas que tu participais à Le cinéma est politique !

    • J’ai beaucoup aimé ce texte, qui donne de l’air, et qui met en mots et clarifie bien toute la gangue ambiante qui prend les musulman-e-s comme objet de rejet.
      Le dernier paragraphe est en particulier très bien vu et fait un constat trop peu souvent formulé. J’y entends un lien avec plein de choses qu’un #rationalisme excessif a lourdement abîmées.
      (j’en profite aussi pour te remercier pour peripheries, c’est une perle ce site)

    • Au sujet du dernier paragraphe qui semble réconforter certains.
      Il cite un passage de Raphael Liogier au sujet du « musulman métaphysique » :

      A travers les corps multiples des musulmans, écrit-il, à travers les moindres signes de leur foi, forcément ostentatoires et insultants, les Européens semblent lire leur propre manque de foi et l’angoisse qui en résulte, qu’ils convertissent aussitôt en haine du musulman essentiel, source de tous leurs déboires mais avant tout de leur frustration existentielle

      Existentiel ? Disons plutot « essentiel » : « les » Européens, « les » musulmans, « le » musuman « essentiel », « leur » manque de foi, « leur » frustration.
      On a bien une caractérisation généraliste et essentialiste, typiquement celle du colonialisme, avec la soigneuse distinction européen/musulman basée sur l’amalgame arabe/musulman.
      L’ensemble est parfaitement raciste et qui plus est dans les deux directions :
      – en activant musulman/arabe, on transforme le discrédit de l’islam en discrédit de l’homme arabe
      – en plaignant la perte d’espoir européenne, on active la supériorité morale de la foi
      musulmane, élément du marqueur identitaire arabe/musulman, raciste lui aussi.
      Quand on vit du racisme, on le génère, on le nourrit, on l’exhorte : bravo !

      Ma manière de voir pourra sembler paradoxale et bizarre à ceux qui ne voient dans le texte que
      générosité et humanisme (on le voit aux larmoyants remerciements émis).
      Qu’ils s’interrogent pourtant : et si on n’avait là qu’un élément de propagande en faveur
      d’un islam politique communautariste Français, relais et support de l’islam politique en général, à la peine en Tunisie et en Egypte ?

      #islampolitique #islamofascisme

    • Histoire de mentionner une critique qui pourrait peut être donner à penser.

      https://collectiflieuxcommuns.fr/spip/spip.php?article689

      Bien pire, en défendant l’intégrisme rampant au nom de la défense des pauvres immigrés, les islamo-gauchistes font son lit en accréditant la chaîne de signification islamisme=islam=arabe=immigré. Stratégie transparente des « Indigènes de la République », par exemple, qui ne peut que nourrir à pleine gorgée l’extrême-droite nationale, on dirait que c’est l’effet recherché et c’est bien possible dans une stratégie victimaire. Tout cela est absolument catastrophique et suicidaire, et c’est ce que nous vivons.

      Tout est dit : la stratégie, son contenu, ses auteurs. ses effets.

      J’attire votre attention sur la question de l’amalgame :

      Pour finir, c’est un peu plus accessible, il faudrait aussi passer à l’action directe. C’est-à-dire des interventions qui travailleraient concrètement contre l’amalgame entre l’islamisme et la communauté arabe ou musulmane. Autrement dit, cela implique que les Arabes et/ou les musulmans en général soient capables de se s’opposer par des faits, par des actes politiques, par des engagements collectifs clairs et durables, un travail militant de terrain, vis-à-vis de l’islamisme qui se réclame d’eux, voire vis-à-vis de l’islam. Et ce n’est pas le cas du tout. On entend sans cesse après chaque offensive intégriste « Non à l’amalgame, non à l’amalgame, non à l’amalgame ! », après chaque violence ou attentat c’est la même rengaine, mais il n’existe aucune force réelle collective et consistante qui montre un refus clair et rende inepte les accusations d’amalgame, alors que de telles mobilisations pullulent pour dénoncer « l’islamophobie ».

      Alors ? On a un doute ? Toujours pas ?

  • Pour les sénateurs, déclarer publiquement ses #revenus, c’est bon pour les #pauvres
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2013/07/16/senateurs-declarer-publiquement-ses-revenus-cest-bon-pour-l

    Au final, les pauvres sont contraints de tout dévoiler de leur vie et de leurs revenus pour se voir accorder des aides de quelques centaines d’euros par mois. Les riches (sénateurs), eux, ont droit au secret. Car déclarer publiquement ses revenus, c’est stigmatisant. Sauf pour les pauvres.

  • Hollande élu grâce aux voix des français « d’apparence musulmane », et autres classes populaires « d’origine islamique »...
    Le Figaro s’en étrangle (discrètement)...
    http://www.lefigaro.fr/politique/2013/07/08/01002-20130708ARTFIG00560-les-musulmans-de-france-votent-a-gauche.php

    Seconde religion dans l’Hexagone, l’Islam représente, selon une étude du Cévipof, environ 5 % du corps électoral. La proportion est relativement faible, mais en cas de vote serré, comme ce fut le cas en 2012, le comportement électoral des musulmans peut revêtir une plus grande importance. Si on considère qu’au second tour de la présidentielle le « sur vote » à gauche de cet électorat a représenté 34,4 % par rapport à l’ensemble de la population, cela revient à dire que cette différence représente environ 1,5 % de l’ensemble du corps électoral français.

    Ce qui est amusant, c’est cette corrélation avec la religion. Comme si le fait de voter ou ne pas voter Le Pen ou Sarkozy quand on est ouvrier venait de la religion et non de la couleur de peau..
    « Musulman » aujourd’hui, c’est juste un terme pour parler des immigrés maghrébins en cherchant à dissimuler cette stigmatisation raciste..

    Au sein de cette catégorie sociale, c’est Marine Le Pen qui a pris au premier tour la première place avec 29 % des votes des Français dans leur ensemble, quand Sarkozy y récoltait 19 %, Hollande 27 % et que l’ensemble des trois candidats de la gauche radicale n’en recueillait que 13 %.
    Mais dès lors que les employés et ouvriers sont musulmans, leur vote change radicalement. L’extrême gauche prend 19 % des voix, Hollande 63 % quand Sarkozy tombait à 4 % et Marine Le Pen à 5 %. Ce que résume ainsi Jérôme Fourquet : « Dans les milieux populaires, le fait d’être ou non musulman influe très profondément sur le vote. »
    Du coup, c’est sans doute une bonne partie de l’analyse politique des quartiers populaires qui est à revoir selon la structure religieuse de ses habitants. Peu de choses à voir, électoralement parlant, entre un quartier de la périphérie populaire de la région parisienne et ce même quartier dans une petite ville de province composé d’une population musulmane moins forte.

    #islamophobie #immigration #stigmatisation

  • Cessez, Monsieur Valls, de nourrir les fantasmes et les préjugés ! (Laurent Ott)
    http://www.humanite.fr/tribunes/cessez-monsieur-valls-de-nourrir-les-fantasmes-et-517796

    Parce que les enfants des bidonvilles étaient souvent privés de possibilité réelle et concrète de se rendre à l’école, surtout maternelle, parce qu’ils n’accèdent en général pas aux structures de loisirs, de culture, sociales, sportives ou d’éducation, ouvertes normalement à tous les enfants ; parce qu’aucun enfant n’est, jamais, par définition, « sans papiers » ou sans droit de séjour, parce qu’ils sont toujours par définition de tout pays dans lequel ils grandissent… […]

    Arrêtons, Monsieur le ministre, de produire la stigmatisation que l’on reprochera ensuite à ses victimes. En interdisant aux gens de travailler, on ne prépare pas vraiment leur insertion ; en refusant des conditions d’habitat décentes, on ne prépare pas au bon voisinage ; en laissant les enfants sans perspectives ni moyens d’accéder à la socialité et à la culture, on ne prépare pas en France des lendemains qui chantent et on produit certainement la marginalisation qu’on prétend dénoncer.

    #cohésion_sociale #stigmatisation #enfants #Rroms

    • La question du salaire indirect est un des plus gros fiasco de l’Etat en terme de communication « marketing »... Ou comment un avantage offert aux gens est perçu comme une charge... Dans l’esprit des gens désormais, on croit que le salaire brut est « taxé » par l’Etat, et que ce serait donc seul le salaire net qui nous revient. Comme si on payait un impôt à la source sur notre salaire, alors qu’on cotise pour soi-même, pour bénéficier de la sécurité sociale sous ses différentes formes. Mais être conscient de cela exige de nous d’avoir une attitude responsable et adulte, citoyenne on pourrait dire, ce qui n’est plus dans l’air du temps...

      Il est tellement facile de se défouler sur les plus fragiles.. ( c’est à se demander si ce n’est pas pour ça que je déteste à ce point Wauquiez...)

  • « En gros, on peut distinguer trois types de stigmates. En premier lieu, il y a les monstruosités du corps — les diverses difformités. Ensuite, on trouve les tares du caractère qui, aux yeux d’autrui, prennent l’aspect d’un manque de volonté, de passions irrépressibles ou antinaturelles, de croyances égarées et rigides, de malhonnêteté, et dont on infère l’existence chez un individu parce que l’on sait qu’il est ou a été, par exemple, mentalement dérangé, emprisonné, drogué, alcoolique, homosexuel, chômeur, suicidaire ou d’extrême-gauche. Enfin, il y a ces stigmates tribaux que sont la race, la nationalité et la religion, qui peuvent se transmettre de génération en génération et contaminer également tous les membres d’une famille. Mais, dans tous les cas de stigmate, y compris ceux auxquels pensaient les Grecs, on retrouve les mêmes traits sociologiques : un individu qui aurait pu aisément se faire admettre dans le cercle des rapports sociaux ordinaires possède une caractéristique telle qu’elle peut s’imposer à l’attention de ceux d’entre nous qui le rencontrent, et nous détourner de lui, détruisant ainsi les droits qu’il a vis-à-vis de nous du fait de ses autres attributs. Il possède un stigmate, une différence fâcheuse d’avec ce à quoi nous nous attendions. » (#Goffman, #Stigmate)

    #Racisme #Antiblanc

  • #Autisme : les mamans acquittées - Destination Santé
    http://www.destinationsante.com/Autisme-les-mamans-acquittees.html
    Ça en a mis, du temps !

    Grande cause nationale 2012, l’autisme reste encore mal connu. Un point paraît (enfin !) acquis, les mamans sont innocentes... Le propos vous choque ? Figurez-vous cependant, que l’autisme a longtemps été considéré comme résultant d’erreurs - conscientes ou inconscientes - de la mère. Le Pr Gilbert Lelord, psychiatre, membre de l’Académie nationale de médecine et ancien professeur à l’Université de Tours, a été le fondateur de l’équipe autisme de l’Unité INSERM 316. Pour Destination Santé, il retrace l’histoire mouvementée des recherches menées sur un trouble qui n’en finit pas de défrayer la chronique.

    #femmes #stigmatisation

    • C’est aussi stupide de croire que les seules cause de l’autisme sont génétiques que de croire aux histoires de mère-frigo, etc...

      @monolecte : dans le cas présent, je ne saurais trop te mettre en garde contre les très grossières exagérations et les caricatures qui sont faites des théories psychanalytiques en matière d’autisme, personnellement je n’ai encore jamais trouvé de psychiatre ou de psychanalyste qui soutenaient de telles inepties.

      Et un dernier conseil pour la route pour ce qui est d’évaluer a priori l’honnêteté de ton interlocuteur sur le sujet, plus la personne sera modeste, de prudent relativisant à chaque détour de phrase sa connaissance de l’autisme, et plus tu auras affaire à quelqu’un de compétent, plus tu entendras la personne vouloir te convaincre absolument de la véracité de ses théories sur un sujet dans lequel règne surtout l’ignorance et plus tu auras faire tout bêtement à un con.

    • Un jour je me suis fait insulté par un président d’association de parents d’enfants autistes parce qu’à son mail enthousiaste qui proclamait que l’autisme était lié à des allergies alimentaires (un « chercheur » canadien avait oralement pris position en faveur de cette hypothèse lors d’un congrès) j’avais modéré son enthousiasme en disant qu’il n’y avait aucune publication sérieuse sur le sujet.

      Je crois que pour tout ce qui touche à la santé, l’affectif l’emporte souvent sur le scientifique et nous n’aimons pas nous retrouver devant notre méconnaissance et ses incertitudes.

      Il n’y a qu’à voir la consommation de « médecines fumeuses » consommées et parfois même remboursées (cautionnées ?) par les mutuelles.

    • @allergie Tu n’imagines pas à quel point j’imagine bien la scène. En fait être parent d’un enfant autiste est tellement douloureux que cela aveugle beaucoup, conditionne pas mal ton jugement et finalement rend d’autant plus malheureux. Je ne connais pas nécessairement d’autres handicaps même voisins, mais celui-là il est vraiment dur à avaler par les parents, tu peux me croire.

  • Une offre d’emploi de l’administration soulève l’émoi d’un quartier sensible
    http://www.vousnousils.fr/2011/11/04/une-offre-demploi-de-ladministration-souleve-lemoi-dun-quartier-sensible

    Le libellé d’une offre d’emploi de l’#Éducation natio­nale a pro­vo­qué ven­dredi des réac­tions indi­gnées dans le quar­tier sen­sible de Toulouse concerné, décrit par l’appel à can­di­da­tures comme une zone « à forte concen­tra­tion eth­nique et reli­gieuse, proche de la ghettoïsation ». […]
    L’Inspection d’académie a objecté qu’il s’agissait d’une fiche de poste des­ti­née à des pro­fes­sion­nels aver­tis, pas à des parents d’élèves, et qu’elle reflé­tait une réalité.

    #stigmatisation #carte_scolaire

  • Merkel et ces « Européens du Sud peu travailleurs »...

    « Il faudrait que dans des pays comme la Grèce, l’Espagne, le Portugal, on ne parte pas à la retraite plus tôt qu’en Allemagne, que tous fassent un peu les mêmes efforts, c’est important », a-t-elle déclaré, justifiant une harmonisation de l’âge de départ déjà prévue dans son "pacte pour l’euro", ainsi que celle du nombre de jours de vacances annuels au sein de l’UE. Et d’ajouter : « Nous ne pouvons pas avoir une monnaie commune et certains avoir plein de vacances et d’autres très peu, à la longue cela ne va pas. Nous ne pouvons pas simplement être solidaires et dire que ces pays peuvent continuer comme si de rien n’était. Oui, l’Allemagne aide. Mais elle n’aide que si les autres font aussi des efforts palpables ».

    Actuchomage
    http://www.actuchomage.org/2011051915772/La-revue-de-presse/merkel-et-ces-leuropeens-du-sud-peu-travailleursr.html
    #stigmatisation #bouc-émissaire
    Putain, démarrage en côte, ce matin, dans l’abjection, la haine et le mépris.

  • Ménilmontant, mais oui madame... : Sarkozy veut contrôler un chômeur sur deux
    http://menilmontant.typepad.fr/mon_weblog/2011/04/sarkozy-veut-controler-un-chomeur-sur-deux.html

    La volonté présidentielle s’ajoute entre autres à cette proposition de loi du député UMP de Moselle Pierre Lang, déposée le 30 mars à l’Assemblée, visant à faire travailler, sans contrepartie, sous forme de travaux d’intérêt général, vingt heures par semaine, les chômeurs indemnisés depuis plus de six mois. Là aussi, cette proposition de loi pose question. Outre le problème moral du caractère obligatoire d’un travail bénévole (connu sous l’Ancien régime sous le nom de corvée), la durée hebdomadaire de vingt heures par semaine —plus de la moitié de la durée légale du travail— empêche le demandeur d’emploi de chercher correctement du travail, alors qu’il est supposé être « en recherche active d’emploi » pour figurer dans les catégories A, B et C. S’il ne remplit pas ce critère, il peut être suspendu (voire radié) et, dans un cas comme dans l’autre, voit ses allocations réduites ou supprimées par le préfet. Le “travail gratuit” n’est donc clairement pas conciliable avec la perception d’allo

    #chômage #stigmatisation #manipulation #for:rezo.net #for:twitter

  • assisté toi-même ! « les échos de la gauchosphère
    http://gauchedecombat.wordpress.com/2011/04/07/assiste-toi-meme

    En effet, quand, enfin, après tant et tant d’années d’un chômage structurel et de multiples trains de mesures plus ou moins novatrices qui sont sensées ramener les égarés sociaux dans le droit chemin de l’emploi durable, comprendra-t-on, acceptera-t-on de dire que l’emploi devient une denrée si rare qu’il n’y en pas pour tout le monde, bon sang de bonsoir, et s’avisera-t-on de partager nos richesses par autre chose que de l’emploi qui se raréfie ? Quand diantre les politiques, de droite comme de gauche, accepteront-ils leur déconfiture face à ce fléau jamais éradiqué quels que soient leurs beaux discours, leurs sages réflexions, leurs multiples pratiques et leurs innombrables solutions expérimentées depuis plus de trente ans ?

    #chômage #stigmatisation #for:twitter

  • Nous ne débattrons pas de la « question Rom »
    http://www.mediapart.fr/club/edition/les-invites-de-mediapart/article/130910/nous-ne-debattrons-pas-de-la-question-rom

    L’attaque contre les Roms vise aussi, par là, à stigmatiser d’autres genres de collectifs, présentés également comme des « minorités dangereuses », si possible à les inquiéter et à préparer ce que les medias appellent « l’opinion » à une extension de la répression.

    #discrimination #stigmatisation #racisme #exclusion #manipulation #propagande #for:rezo.net #for:arnaud.bihellesnouvellesnews.fr #for:comitedesalutpublicgmail.com #for:l.serisgers.cci.fr #for:twitter