Mehdi habite près de la gare de Montpellier et chaque jour, depuis le début de l’épidémie, le bénévole du secours populaire traverse la gare pour se rendre à la plateforme d’aide humanitaire à l’autre bout de la ville.
Les faits se seraient produits à l’entrée de la gare de Montpellier
Le lundi 13 avril, il croise des policiers de la brigade des chemins de fer de la Police de l’air et des frontières (PAF). Dans le cadre du confinement, ceux-ci procèdent au contrôle du jeune homme.
Mehdi produit les documents, sa pièce d’identité, son attestation, ainsi que son ordre de mission signé par le secours populaire mais le contrôle de police aurait vite dégénéré.
« Le policier hurlait en me disant : vous rompez le confinement ! ». Je lui ai dit « Monsieur s’il vous plait cessez de crier, je suis en règle ».
Certains des policiers n’avaient pas de masques, j’avais peur qu’ils me contaminent en criant, en me postillonnant dessus, ils me touchaient et touchaient mes affaires", poursuit Mehdi.
L’un d’entre eux m’a ensuite fait un plaquage, il m’a projeté violemment et je suis tombé contre une poignée de l’entrée de la gare, j’avais très mal au coude, à la cage thoracique. J’étais KO.
« Ils ont ensuite fouillé mon sac à dos. Au moment où j’allais ramasser le sac, l’un d’entre eux m’a shooté comme un ballon. C’était vraiment d’une violence incroyable, je voyais la haine en eux. »
Le jeune homme s’est ensuite rendu, sonné, chez un médecin, il en est sorti avec une ordonnance et un certificat médical faisant état d’une ITT de cinq jours.
« Depuis ce jour là, chaque fois que je sors de chez moi, j’ai peur de me retrouver face à eux. J’ai presque plus peur de ces policiers que du Covid, c’est dire. Et en plus des coups, ils m’ont infligé une amende. C’est complètement fou ».
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Le jeune homme a fait un signalement auprès de la police des polices l’IGPN, il a également déposé une plainte à la gendarmerie avec un certificat faisant état d’une ITT de cinq jours. Il demande une réquisition des bandes vidéo de surveillance de la gare