• Les dettes des étudiants inquiètent les #Etats-Unis
    http://campus.lemonde.fr/campus/article/2015/02/18/les-dettes-des-etudiants-inquietent-les-etats-unis_4578459_3234.html

    La bulle de la #dette étudiante prend des proportions de plus en plus inquiétantes aux États-Unis. Selon les statistiques publiées, mardi 17 février, par la #Réserve_fédérale de New York, le total des prêts s’élève au 31 décembre 2014 à 1 160 milliards de dollars, soit plus que la dette totale des cartes de crédit américaines. Le montant de ces prêts souscrits dans le cadre des études a augmenté de 11,1 % au cours du dernier trimestre par rapport aux trois mois précédents et de 7,1 % sur les douze derniers mois.

    Selon le ministère de l’éducation, il y a aujourd’hui environ 40 millions d’Américains qui ont souscrit un #prêt_étudiant. Celui-ci s’élève en moyenne à 30 000 dollars . Du fait de l’explosion des #frais_de_scolarité, qui ont augmenté de 440 % en 25 ans, selon le magazine Forbes, près des trois-quarts des étudiants diplômés ont été obligés de contracter un crédit. Aujourd’hui, les droits peuvent aller de 6 000 et 50 000 dollars, y compris dans des établissements de milieu ou de queue de classement.

    Jusqu’à la crise, le remboursement était plus ou moins gérable. Mais depuis 2008, décrocher un premier #emploi à la hauteur de ses diplômes est beaucoup plus compliqué. Quantité d’étudiants se retrouvent plombés par ces emprunts, ce qui commence à avoir des effets macroéconomiques. « L’accroissement des remboursements et des #défaillances de prêts étudiants est préoccupant », explique Donghoon Lee, un chercheur de la Fed de New York.

    Celle-ci s’inquiète notamment de la moindre capacité de cette population à souscrire d’autres prêts, à commencer par des crédits immobiliers. Avant la crise, la perspective de revenus confortables incitait les jeunes diplômés à s’endetter pour acheter un #logement. Mais aujourd’hui, « les problèmes de remboursement et de défaillance sur les prêts étudiants réduisent la capacité des emprunteurs à posséder leur propre foyer », souligne M.Lee.

    Il s’agit de l’un des facteurs explicatifs de la reprise molle observée sur le marché immobilier depuis la reprise économique. Ces trentenaires sont contraints de rester le plus longtemps possible chez leurs parents en attendant d’avoir un peu plus de visibilité sur leurs revenus et donc leur capacité de remboursement.

    Extension du programme « pay as you earn »

    Cette situation a incité des anciens d’#Occupy Wall Street, le mouvement de contestation des dérives du capitalisme financier [blablabla, ndc], qui avait vu le jour dans la foulée de la crise de 2008, à faire un coup d’éclat en septembre 2014. Réunis au sein du collectif #Strike_Debt, ils avaient racheté la dette étudiante souscrite par 2 800 Américains auprès de l’université Everest College pour un montant total de 4 millions de dollars. Une goutte d’eau par rapport aux montants annoncés mardi par la Fed.

    Conscient du problème, Barack Obama a tenté de s’attaquer au problème. En janvier, il a proposé la #gratuité des deux premières années dans les community college, des formations courtes de deux ans, en fonction de l’implication et des résultats des étudiants, qui, en échange, fourniraient un certain nombre d’heures de #travail au sein de leur établissement.

    En juin 2014, le président américain avait également décidé par décret l’extension d’un programme d’aide au remboursement des prêts étudiants, le « pay as you earn » (remboursez en fonction de ce que vous gagnez). Ce programme permet aux jeunes diplômés de plafonner à 10 % de leur revenu mensuel les remboursements sur leurs prêts étudiants fédéraux.

    Jusqu’ici, le dispositif n’était destiné qu’aux personnes ayant souscrit leur emprunt après octobre 2007. À partir de décembre prochain, il sera aussi ouvert aux personnes ayant souscrit leurs dettes avant cette date.

  • Attaque la dette ! - Christine Treguier
    http://www.politis.fr/Attaque-la-dette,28349.html

    Il y a ceux qui spéculent sur la dette des États pour accumuler encore et toujours plus de profits, au détriment des petits à qui on demande ensuite de se serrer la ceinture. Et puis il y a ceux, plus rares, qui rachètent des dettes pour les effacer et empêcher les créditeurs indélicats de faire du profit sur les dos des plus faibles. C’est le cas de Strike Debt, un collectif membre de Occupy Wall Street. Il use du même mécanisme que les « pros » de la finance : acquérir ces dettes à vil prix : 50 cents les 10 dollars (40 cts pour 8 euros). Elle est pas chère ma dette, qui n’en veut ? Mais au lieu d’aller mettre le couteau sous la gorge des débiteurs désargentés pour s’enrichir à bon compte, le collectif efface purement et simplement leur ardoise. Cadeau ! Cette opération philanthropique est bien sûr éminemment politique et puissamment pédagogique puisqu’elle dévoile les mécanismes des petits arrangements entre amis de la grande finance mondiale.

    Strike Debt s’est fait la main fin 2012, avec une première opération baptisée « Rolling Jubilee » Soit 14,7 millions de dollars (114 millions d’euros) de frais d’hôpitaux impayés, dus par des ménages américains, qui ne leur ont coûté finalement que 400 000 dollars (311 000 euros)....

    #dette #Strike_Debt #Occupy_wall_street #prêt_étudiants #dette_hopital #elle_est_pas_chère_ma_dette

  • Un collectif rachète près de 4 millions de dollars de #dette étudiante
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/09/18/un-collectif-rachete-pres-de-4-millions-de-dollars-de-dette-etudiante_448934

    Près de 3 000 Américains qui traînaient depuis des années le poids de leur dette étudiante ont eu la récente surprise de voir leur créance rachetée par des anciens d’Occupy Wall Street. Le collectif #Strike_Debt a annoncé avoir remboursé, à l’issue de l’opération Rolling Jubilee, l’équivalent de près de 4 millions de dollars de dette étudiante contractée par 2 761 personnes à travers les Etats-Unis auprès de l’université Everest College.
    Le groupe, composé d’économistes militants, n’en est pas à son coup d’essai. Le mouvement avait racheté en 2013 pour près de 15 millions de dollars de dettes contractées par des Américains auprès des hôpitaux, qu’il a ensuite effacées. L’opération, lancée le 15 novembre 2012, a ainsi profité à 2 693 individus endettés par des traitements médicaux qui, pour le collectif militant, devraient être assurés gratuitement.

    DETTE BRADÉE

    Le rachat de ces 14,7 millions de dollars de dettes n’avait coûté que 400 000 dollars au mouvement, car les créanciers, des hôpitaux ou des entreprises médicales, doutent d’être remboursés un jour et sont ravis de pouvoir s’en débarrasser, parfois à un taux inférieur à cinq cents pour un dollar . Les 400 000 dollars proviennent de dons récoltés par souscription.

    « Nous tirons avantage d’un phénomène que peu de personnes connaissent : certains types de dette sont revendus par des créanciers pour quelques centimes par dollars », explique Astra Taylor, membre du collectif. « Ainsi une facture de 1 000 dollars pour un passage aux urgences ne peut valoir que 30 à 50 dollars sur le #marché_secondaire_de_la_dette ».

  • You’re not a loan ! - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/You-re-not-a-loan

    Racheter des créances au rabais pour les annuler, quelle drôle d’idée ! Émanation du mouvement Occupy Wall Street, les activistes du projet Strike Debt veulent libérer des milliers d’Américain-e-s du boulet de leurs créances et ont déjà fait disparaître l’équivalent de 14,7 millions de dettes presque comme par enchantement. Explication d’un procédé généreux qui révèle l’absurdité du système de l’endettement.

    #occupy #ows #strike_debt #dette